19déc 10
D ans cette note il est question de ma sortie de la salle tandis que le parlement européen se livrait à une nouvelle orgie de bonne conscience enrobée au miel de droits de l’homme. Je dis un mot d’une série de moments de haine contre moi finalement assez interloquants. Puis du film « le président » sur Frèche. Ensuite je réponds aux inquiétudes que soulève une tribune parue dans « l’Humanité » sous la plume d’un collectif de communistes. Enfin je vous apprends comment le traité de Lisbonne vous octroie une soi disant « nouvelle liberté » de pétition au moment où il vient de vous retirer la liberté de vote du budget dans votre parlement. Manants, à vos plumiers !
Puis je vous dis un mot, à propos du dernier accord des chefs d’Etat et de gouvernement européens. Ceux qui aiment l’Europe, sortez les mouchoirs.
J’allais me coucher et j’ai jeté un dernier œil sur la page de garde de mon ordinateur portable qui est une composition de unes de journaux. Toc : « Mélenchon aime la dictature cubaine et ne le cache pas ». Il est déjà minuit. J’éclate de rire. La une de « Libération.fr » sur Google. Mazette ! Clic ! Clic ! Bien vite il m’apparaît que c’est un vrai cadeau de noël ! En effet c’est « mossieur » Quatremer en personne qui écrit. Personne n’est plus détesté du monde des électeurs du « non » au traité constitutionnel que ce Quatremer. Il avait été un propagandiste du « oui » grossier et méprisant. Il l’est resté ensuite avec une morgue et un mépris pour les autres qui l’ont signalé de longue main au dégoût des gens qui achètent un journal pour s’informer plutôt que pour se faire catéchiser. Il est vrai que le nombre de ceux-là s’est élargi lorsque ce donneur de leçons tous azimuts se permit de faire la morale sur ses mœurs sexuelles à Dominique Strauss-Kahn avant son départ au FMI. Que s’est-il passé ? La haine a donc suffi à monsieur Quatremer pour le tirer de son interminable sieste dans les bureaux de l’union européenne ? Monsieur Quatremer avec son titre à deux balles ferait-il donc enfin quelque chose pour justifier sa paye ? Il écrit. Sur la base d’une information qu’il n’a pas recueilli lui-même cela va de soi. Il commente, après avoir prétendu m’avoir appelé au téléphone pour connaître mon point de vue. Farceur ce Quatremer ! Et menteur. Je n’ai aucune trace de son appel dans mon téléphone. Que n’a-t-il fait comme sa collègue de l’AFP qui s’est donnée le mal de me chercher dans le Parlement ? Elle m’a trouvé sans peine à une réunion publique sur l’eau ? Tiens ! En plus Quatremer aurait pu écrire quelque chose sur cette réunion qui voyaient Eva Joly, José Bové, Jean-Luc Benhamias et moi, côte à côte, pour parler devant une assemblée convoquée par l’euro députée Michelle Rivasi, en présence de Danielle Mitterrand et Bandana Shyva. On avait fait des photos de groupe avant et le thème tombait avec le dépôt d’un projet de résolution sur la question de l’accès de tous à l’eau potable. Bon d’accord il aurait fallu bosser. Mieux vaut se la couler douce et se contenter d’écrire mon nom en gros avec une énormité et trois lignes pour avoir de la reprise. Sacré Quatremer ! Quelle couleuvre ! Et maintenant voici mes arguments. Ce fainéant aurait pu les avoir en sortant de son bureau, en supposant qu’il ait été à Strasbourg ce jour là, en se trainant jusqu'à l’ascenseur, en faisant trente mètres ensuite jusqu’à la salle en libre accès où je me trouvais. Ça aurait fait plus sérieux que de se donner des verges pour se faire battre. Sacré Quatremer, quel boute en train !
Je n’ai pas voulu être associé si peu que ce soit à la cérémonie d’attribution du prix Sakharov. Pour la troisième fois en sept ans, il s’agissait de « rendre hommage » Bla Bla Bla à un opposant cubain anti castriste. Ces attributions obsessionnelles, à répétition, à des anti castristes sont le fait d’un comité composé des seuls présidents de groupe. Le but est de pure propagande. Le parlement ne vote jamais donc sur les lauréats. Nous sommes seulement invités pour applaudir et entendre des nobles paroles. Cette fois-ci nous savions que nous allions être régalés de couplets contre le « communisme sauvage » et diverses prières au Christ « premier dissident ». Ce fut bien le cas. Et ce parlement en rang serré applaudissait. Pas moi. Je suis sorti de la salle comme tous mes collègues du Front de Gauche français. Comme plusieurs socialistes français également. Je persiste et signe. Ni cette fois ci ni aucune autre je ne me laisserai prendre au prétexte de la défense des droits de l’homme pour cautionner une pure opération de propagande de nos adversaires de droite et sociaux démocrates latinos qui n’en sont qu’une variété comportant un nombre considérable de corrompus et d’assassins. Ce genre de gesticulations est exclusivement destiné à leur donner la belle posture de défenseurs intraitables de ces droits de l’homme dont ils sont en vérité de constants adversaires sur le terrain. Le choix du parlement européen ne sert qu’à donner des prétextes et de la légitimité supplémentaire à leur sale propagande en Amérique latine. Que cela vienne de ce parlement prétentieux, et si cruel en matière d’échanges internationaux notamment avec l’Amérique du sud, aggrave le cas. Le Parlement européen devrait plutôt avoir honte et demander pardon à la déclaration universelle des droits de l’homme. Car il n’a même pas eu une minute pour voter une condamnation du coup d’état au Honduras ! Depuis, plus de deux cent personnes ont été persécutées, assassinées ou torturées dont sept journalistes. Ce n’étaient pas des défenseurs de la liberté en chambre type Quatremer ceux-là ! Ce parlement n’a pas eu une seconde pour afficher la moindre solidarité avec le président de l’Equateur après que la police de son pays lui a tiré dessus et l’a séquestré. Ce parlement n’a pas manqué une occasion de manifester son insupportable « deux poids, deux mesures ». Toujours du côté des USA et des thèmes de propagande de leurs officines ! Ainsi encore au cours de cette même session, nous avons déposé des amendements au rapport sur la politique de droits de l’homme de l’union européenne. L’un d’entre eux demandait que les Etats-Unis respectent les délibérations de l’ONU exigeant à l’unanimité moins trois voix que cesse le blocus de Cuba. Ces mêmes bonnes âmes l’ont rejeté ! Nous demandions que les cinq cubains de Miami détenus de façon absolument inadmissible depuis dix ans par les USA, soient jugés honnêtement et que leurs familles disposent normalement d’un droit de visite. Ils ont voté contre. Ces cinq là, monsieur Quatremer, trahissant ses sources d’inspiration, les nomme « les cinq espions de Miami ». Coucou la CIA ! Bonjour la Contra ! Tout est dit.
Je signale que la conférence des présidents aurait pu avoir d’autres choix. Par exemple celui que lui proposaient plusieurs députés de tous les groupes de gauche, Verts, sociaux démocrates et GUE. Ils demandaient le prix Sakharov pour l’ONG des soldats israéliens « breaking the silence » qui lutte courageusement pour dénoncer et faire cesser les crimes de guerre de l’armée israélienne dans le conflit avec les palestiniens. Il me semble que cela avait du sens l’année de l’arraisonnement sanglant de la flottille devant Gaza. Et davantage encore avant le départ de la prochaine flottille de la paix pour Gaza. Rappelons que cette ville est assiégée contre toutes les résolutions de l’ONU et de toutes les instances civilisées de « la communauté internationale ragnagna » ! Cela aurait pu être une contribution efficace à l’exigence de paix au Moyen-Orient. Et une protection pour ceux qui luttent pour cette paix jusque dans leur propre armée. Mais la CIA aurait couiné. Il y avait aussi une candidate africaine. Bref, il y avait mieux à faire. Je suis fier d’être sorti de cette mascarade. Les gesticulations et agressions verbales incroyables que cela me vaut depuis sont la meilleure des propagandes contre ce genre de récompense bidon dans les rangs des militants qui ne réalisaient pas jusqu’à ce point de quoi il s’agissait. Une fois de plus mes amis pensez-y ! Il faut toujours tenir bon et ne céder jamais à la meute.
Une forme étrange de haine m’entoure dans certains milieux. La rapidité d’un Quatremer à écrire ces lignes stupides contre moi n’est rien à côté de la déferlante que j’ai dû subir, sans crier gare, de la part du plateau des « Grandes gueules » sur le même thème. Je dis sans crier gare car la station RMC avait beaucoup insisté pour que j’accepte une intervention par téléphone à l’annonce du "prix". J’étais réservé pour deux raisons. La première est que toutes les interventions par téléphone que j’ai faites dans le passé sur cette émission ont toutes été du même acabit. Le plateau est fin chaud d’entre soi et l’intervenant extérieur y est réduit au rôle de faire valoir. La seconde est que ce type de « prix » ne m’inspire que méfiance tant je connais le goût sadique de ces sortes de personnes pour ridiculiser et humilier les responsables politiques dans le registre prétendument neutre du divertissement. Qui a vu comment Bayrou s’est fait traiter sur le plateau du Grand Journal a une idée de ce que l’on peut devoir subir à l’impromptu. Les puristes diront que nous n'avons qu’à ne pas y aller. Mais dans ce cas c’est se condamner au silence total. Il faut donc aller porter la bonne parole dans la jungle parmi les tigres et les hyènes. Donc cet épisode fut spécialement stupéfiant pour moi, raison sans doute pour laquelle je m’emportais moins que si je m’étais préparé à descendre dans la fosse aux lions. Bien sûr, le procédé est totalement déloyal et personne n’appelle ensuite pour s’excuser ou quoi que ce soit qui rappelle que nous sommes des gens civilisés capables de courtoisie. Ils m’ont insulté tant qu’ils pouvaient. Un point c’est tout. Voila en quoi a consisté "la remise du prix des grandes gueules" de RMC. Le vocabulaire de guerre froide et les amalgames font peur par leur incroyable force de certitude butée et aveuglée. Tant pis.
Le pompon de cette séquence de haine aura cependant été atteint par le sieur Renaud Dély sur France Inter le matin, invité par Audrey Pulvar à moins que ce soit l’inverse. Elle gloussa beaucoup en accomplissant sa noble tâche d’information qui consistait ce matin là à laisser le monsieur m’insulter sans que je puisse répondre de quelque façon que ce soit. C’est le service public ça ? Arrivé dans les fourgons des purges de France inter comme masque « de gôche », Renaud Dély est actuellement le candidat à la succession de Joffrin à Libération dans le mercato qui se joue en ce moment en coulisse entre "Libération" et "le Nouvel Observateur". Ça promet ! Le journal est mort, si c’est ça. Ce type, dans un ouvrage de conseils prétentieux, et naturellement totalement éthique et indépendant comme il se doit pour un grand journaliste de cet acabit, recommandait à la gauche de s’ancrer dans le libéralisme pour survivre. Mais oui ! Auparavant il avait été un bon Chevènementiste. Et ainsi de suite. Tout le monde comprend de quoi il s’agit. Je ne suis pas étonné qu’il me haïsse. C’est normal. Mais où en sommes-nous rendus pour que ces gens s’approprient l’antenne pour régler leurs comptes de cette façon ? Où est mon droit de réponse ? Pourquoi n’ai je droit à rien ? Et qui est-il pour avoir le droit à tout ?
Une autre question est le niveau de populisme d’extrême droite que contiennent ses assertions anti-parlementaires. Lisez ce qu’il dit de mon élection au Sénat. Puis ce qu’il dit de mon élection comme député du grand sud ouest. Et comme il est assez bien renseigné pour savoir que j’ai été deux fois conseiller général, j’en déduis qu’aucun mode de scrutin ne lui semble légitime. Que j’aie été élu sur une liste dans un scrutin proportionnel ne lui parait pas être une vraie élection, quand bien même étais-je tête de liste dans une circonscription qui ne donnait pas d’élu auparavant à la liste communiste ! Et quand bien même ai-je recueilli autant de voix qu’il en faut pour élire cinq députés nationaux, cela n’ébranle pas les certitudes de monsieur Renaud Dély contre mon droit à me réclamer contre lui et les aboyeurs de sa sorte de la légitimité du suffrage universel. Mais lui il est quoi pour avoir le droit de parler sans qu’on puisse lui répliquer ? Même Sarkozy est obligé de supporter une réplique garantie par le CSA.
Dély, lui, peut baver tant qu’il veut. La Pulvar tient la serviette en gloussant. La phrase finale affirmant que j’irai même pour un strapontin dans un gouvernement socialiste est amusante de mille manières. Comme elle est révélatrice de l’éthique de vie du monsieur qui a tant voyagé d’une rédaction à l’autre! Sur le seul critère des exigences de sa conscience; "bien entendu" dira son portefeuille ! Dommage que cette trouvaille soit recopiée mot pour mot d’un argumentaire socialiste. Car je les reçois tous, bien sûr, ceux là et les autres. Je passe sur ce qu’il dit de Mitterrand. Certains comptes n’en finissent pas de se régler. Mais je suis heureux d’apprendre que le fait de nationaliser toutes les banques et le tiers de l’industrie française et de refuser de signer les ordonnances de privatisation ait « rempli de joie le CAC 40 ». Cela devrait réjouir aussi leur ami môssieur Renaud Dély, non ? Ou bien est-il juste un larbin « en peau de lapin ». Je dis en peau de lapin parce qu’il dit de moi que je serai « comme disent les gauchistes, un révolutionnaire en peau de lapin ». Mais non monsieur Dély, ce ne sont pas les gauchistes qui disent ça ! C’est François Mitterrand qui l’a dit à propos de votre ancien courant au PS, le CERES. Il ajoutait aussi que vous étiez de vrais petits bourgeois !
En réalité je sais ce que ces gens me reprochent. Ils pensent que j’ai trahi leur classe. Venu d’en bas, comme on dit, j’aurais dû profiter et me taire. Prendre mes indemnités, gérer mon patrimoine de parvenu et aider à la maintenance du système. Pas de pot ! J’ai ouvert les yeux ! Je suis libre. Mes concitoyens m’ont élu sur mes idées et je ne vous dois rien, les belles gens ! Et je vais fiche votre cirque par terre et vous faire les poches !
Georges Frèche est décédé. Un film paraît dont il est le héros. Mais ce n’est pas Frèche, ce film. Ce n’est pas son fantôme. C’est une construction narrative. Pour me faire comprendre je dirai qu’il était possible de faire deux ou trois films différents sur cet homme. Le proverbe africain dit « il y a bien des personnes dans une personne. » Je le crois. Je le sais d’expérience, comme chacun de vous le sait aussi, à son propre sujet. Il aurait pu donc y avoir autant de films différents que de Georges Frèche… Aucun d’entre nous ne peut dire qui il était. Ses proches qui le pleurent en avaient une présence chère. Mais nous ne sommes pas ses proches. Nous sommes ceux qui ont subi sa poigne. Je l’ai combattu et je ne suis pas le seul à gauche. Mes amis les plus proches l’ont défié devant les urnes. A la loyale, mais avec l’objectif clair et net de l’envoyer au tapis politiquement. Nous n’avons pas changé d’avis à son sujet. Ce film est une continuation du fréchisme par d’autres moyens. Il suinte un venin de cynisme assez écœurant. Prétendument mis à distance, l’auteur colle aux aspects les plus décadents du fréchisme. Dès lors, ce film nuira à l’engagement politique davantage que des centaines de discours sur ce thème. Filmé sans recul, multipliant les gros plans qui forcent l’empathie reptilienne du spectateur, Georges Frèche est la vedette évidemment consentante d’un conte filmé en forme de remugle. Frèche ce n’est pas « le président ». Frèche, paix à ses cendres, c’est un voyou politique sans foi ni loi, une brute vulgaire qui ridiculise l’idéal et l’étiquette socialiste, un machiste bovin, un tyranneau féodal clownesque. Sa dernière campagne, la plus insupportable, est mise en scène comme dans un reportage exotique qui montrerait la vie des iguanes aux Galápagos. Sauf qu’il s’agit d’une région, de citoyens, de politique et même de socialisme.
Derrière la boursouflure fellinienne du féodal finissant il y a un espace public saccagé par le clientélisme et les coups tordus. Derrière le soi disant socialiste des centaines de gens honnêtes, dégoûtés de l’action politique, des milliers de fausses cartes, des votes truqués. La dernière profession de foi de Georges Frèche est un concentré de mépris pour la dignité du suffrage universel. Sur fond marron caca, huit mots creux d’un côté de la feuille et son portrait de l’autre. Une honte ! D’ailleurs le film se garde bien de présenter une seule des idées du programme fréchiste. En ce sens ce film est bien dans la veine sensationnaliste qui a déjà vulcanisé le sens de la politique. La stratégie minable des dirigeants socialistes nationaux, face à lui, l’a aidé au-delà de tout ce qu’il pouvait espérer. Et dans cette dernière campagne peut s’en fallut que toute la gauche soit réduite à « l’hubris » fréchiste. Une transe délirante affrontant la pantalonnade des laissés pour compte du PS maintenu ! Le seul « président » qui était digne de cette élection c’est René Revol, maire de Grabels, le premier de la liste du Front de Gauche et du NPA. N’empêche : caresser un homme tel que Georges Frèche du bout d’une caméra frivole, c’est l’équivalent moderne, c'est-à-dire glauque et voyeuriste, des « dieux du stade » de Leni Riefenstahl. Vous savez ? C’est la cinéaste capable de passer des ostentations nazies aux jeux olympiques de 1936 dans sa jeunesse aux luttes des Dogons au soir de sa vie, qu’elle filma avec la même obscène indifférence idéologique et la même fascination esthétique.
Dans une tribune publiée le 13 décembre par l'Humanité, sous le titre "Pour un rassemblement sans effacement du PCF", un certain nombre de responsables et militants communistes, craignent que les propositions communistes soient effacées par mon éventuelle candidature à l’élection présidentielle au titre du Front de Gauche. Bien sûr je n’ai pas l’intention de me mêler si peu que ce soit du débat des communistes à propos des candidatures aux prochaines élections. Je ne serais pas intervenu à propos de cette tribune si elle n’avait affirmé : "les idées que Jean-Luc Mélenchon exprime sont souvent, sur des sujets essentiels, éloignées des élaborations novatrices portées par les communistes". Je sais que cette crainte n’est pas fondée. Je veux donc rassurer ceux qui seraient sincèrement inquiets. Si des divergences existent, et rien n’est plus facile que d’en produire, mieux vaudrait qu’elles portent sur des faits plutôt que sur des impressions au demeurant si mal fondées. En effet cette tribune liste ces "apports du PCF" dont je serais éloigné, au point que je ferais risquer "une réduction de l’ambition et de la cohérence des propositions transformatrices". Ces craintes ne s’appuient malheureusement sur aucune référence concrète à mes propositions ou à celles du PG. Non par oubli mais parce que cela est impossible. Mais je veux montrer que la situation est à l’opposé. On peut le vérifier en se référant concrètement aux « contributions programmatiques du PG au programme partagé du Front de Gauche ». Là, on verra que sur chacun des points évoqués par cette tribune, les propositions du PG convergent largement avec celles des communistes. Parfois il me semble même qu’elles explorent davantage en matière de rupture avec l'ordre établi. Pour permettre à chacun de s’en faire une idée précise, je choisis de faire une revue de détail des questions soulevées. Je pense que cela réjouira aussi ceux de mes lecteurs qui ont la flemme d’aller sur le site du Parti et me reprochent de ne pas évoquer dans ce blog mes « propositions » quand bien même ai-je répété cent fois que ce n’est pas le lieu pour le faire !
D’abord les retraites. Je pourrais me contenter de dire que nos deux partis ont déposé ensemble le même texte de proposition de loi à l’Assemblée et au Sénat, ce qui nous engage assez les uns et les autres. Mais je me propose de tout examiner avec méthode. Voici les propositions communistes d'après la tribune dans « l’Humanité »: "des exigences articulant un objectif social (les 60 ans à taux plein), de nouveaux moyens financiers, des pouvoirs pour les travailleurs à une visée nouvelle de civilisation: l’utilisation de l’allongement de l’espérance de vie en bonne santé pour des activités sociales libres des retraités". Et voici les propositions du PG. Elles sont totalement convergentes. Je recopie un extrait des Fiches – programmes n°72 et 86 des « Contributions du PG pour le Programme partagé ».
"Maintien du droit au départ à 60 ans à taux plein et le rendre effectif dans les régimes complémentaires, où l’âge de départ reste fixé à 65 ans. Arrêter l’augmentation de la durée de cotisation et revenir vers une durée permettant un départ effectif à 60 ans sans pénalisation". Mais le PG affirme aussi que "la retraite est un acquis de civilisation parce qu’elle permet de ne pas passer toute sa vie dans la soumission au travail salarié. C’est pourquoi la retraite ne doit pas être réservé aux personnes « usées, cassées ». Il faut pouvoir partir tant qu’on est en bonne santé, pour vivre pleinement ce temps de la vie libéré des contraintes du travail salarié." Ce n’est pas tout. Le PG pointe aussi de nombreuses pistes de "nouveaux moyens financiers" :
- soumettre à cotisations sociales tous les compléments de rémunération (intéressement, primes, épargne salariale etc.)
- aligner la taxation des revenus du capital (18 % aujourd'hui) sur celle des revenus du travail (42 %, ce qui dégagerait 100 milliards d'euros, soit 5 fois le déficit 2009 de la sécu)
- réduire les exonérations de cotisations sociales
- supprimer les niches fiscales des revenus de l'épargne (prélèvement libératoire, niches pour l'assurance vie)
Le PG va encore plus loin dans ses propositions en termes d'exigences sociales pour les retraites :
- Assurer un taux de remplacement moyen d’au moins 75%.
- Revenir au calcul des pensions sur les 10 meilleures années au lieu des 25 meilleures années dans le privé
- Indexation des retraites sur les salaires
- Permettre à ceux qui ont des carrières longues de partir à taux plein, même avant 60 ans, dès leur carrière complète
- Prendre en compte la pénibilité. Les confédérations syndicales de salariés et d’employeurs se sont mis d’accord sur les critères de la pénibilité (travail de nuit, travail posté, port de charges lourdes, produits toxiques etc…). Ceux-ci doivent permettre de délimiter branche par branche les emplois donnant le droit à des départs anticipés en retraite, sur la base d’un financement par les entreprises responsables de ces conditions de travail dégradées.
- Pas de retraite inférieure au SMIC. Cela implique la hausse du minimum contributif et son indexation sur le SMIC pour éviter le décrochage continuel qui existe actuellement
- Valider les périodes de chômage en référence au salaire antérieur
- Valider les périodes de stage et toutes celles d’apprentissage, aller vers la prise en compte des années d’études et de formation tant universitaire/supérieure que professionnelle (continue et initiale).
- Verser les pensions de réversion pour les couples pacsés à égalité avec les couples mariés. »
La BCE et l’Europe, c'est l'autre sujet mis en avant par la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF" parue dans l’Humanité. Je pourrais là encore dire que nous avons présenté ensemble le même programme aux élections européennes et adopté la même plateforme politique au congrès du Parti de la gauche européenne où nous avons présenté et élu ensemble le même président, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste. Mais là encore je crois utile d’examiner le détail. Selon les auteurs de la tribune "les communistes proposent une réorientation de la Banque centrale européenne (BCE) pour développer les services publics, sécuriser l’emploi et la formation" "Jean-Luc Mélenchon propose de «sortir du traité de Lisbonne» sans prendre en compte la nécessité impérieuse d’un changement fondamental de la BCE" Je ne sais pas comment une telle impression a pu être ressentie. Mes textes contre la banque centrale actuelle sont légion dès avant sa création. J’ai d’ailleurs voté contre son mandat, au Sénat et j’ai été sanctionné pour cela au PS. Peut-être est-ce mieux que je me contente de produire ici les propositions du PG sur la BCE. Pour cela voici un extrait de la Fiche – programme n°142 des « Contributions du PG pour le Programme partagé » :
"Une Banque centrale doit être au service de l’intérêt général du ou des peuples de l’entité à laquelle elle appartient et pas au service d’une idéologie aveugle et des intérêts des marchés financiers."
- La France demandera que la BCE soit assujettie aux institutions politiques de l’UE. [...]
- Redéfinition des objectifs de la politique monétaire. La politique monétaire, comme l’ensemble des politiques de l’Union, doit apporter sa contribution à la promotion du progrès humain. Elle a plus précisément pour vocation d’assurer le plein emploi, le financement des activités économiques soutenables, la stabilité des prix et l’équilibre des comptes extérieurs de l’Union monétaire.
- La BCE doit pouvoir accorder des avances directes, au taux de base, aux États membres. Elle devrait refinancer les titres de la dette publique sur le marché monétaire à des conditions au moins aussi favorables que celles retenues pour le refinancement des dettes privées de même échéance.
- L’ensemble des États membres de l’Union européenne, pas seulement ceux de la zone euro, pourraient contracter auprès d’elle des emprunts pour réaliser des objectifs industriels, environnementaux et sociaux décidés en commun. »
Le crédit et le pôle financier public me valent aussi un reproche. Les auteurs de la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF" écrivent: "De même, ils [les communistes] mènent la bataille, en France et dans ses régions, pour un nouveau crédit sélectif, avec un pôle bancaire et financier public et des fonds publics régionaux." "Jean-Luc Mélenchon, lui, se fonde essentiellement sur l’impôt, et non sur le crédit, pour le progrès social" Il est exact que l’économie de crédit qui a fonctionné à plein régime aux USA, en Irlande et en Espagne selon le modèle néo libéral pour compenser la paralysie des salaires n’a pas notre faveur du tout. Mais c’est sans doute aussi l’avis des camarades qui s’interrogent à mon sujet. Je vais en rester à la question posée, telle quelle, et faire connaître les propositions du Parti de Gauche sur la finance et le crédit. J’utilise pour cela des extraits des Fiches – programmes n°7, 8 et 9 des « Contributions du PG pour le Programme partagé ». Le PG propose en effet de nombreuses mesures radicales pour lutter contre la spéculation financière et réorienter le système financier (fiche-programme n°7 Freiner la spéculation financière) : "interdiction des CDS et produits dérivés qui spéculent contre les Etats, interdiction des ventes à découvert, limitation stricte de la titrisation, agrément public obligatoire des produits financiers, suppression de la cotation en continu, déclaration et taxation sélective des sorties de capitaux"
Sur le plan bancaire et du crédit, le PG fait des propositions novatrices et ambitieuses pour le financement de l'économie et des particuliers, qui vont dans le même sens que les propositions communistes évoquées (fiche-programme n°8 Contrôler l'activité bancaire) :
- séparation des banques de dépôt, des banques d'affaires et d'investissement;
- constitution d'un secteur public bancaire, avec notamment un pôle dédié au financement des biens publics;
- nouvelles procédures d'intérêt général en cas de défaillances bancaires (nationalisation sans indemnisation, faillite organisée et sécurisée);
- plafonnement public des tarifs bancaires et encadrement public du crédit bancaire (interdiction des crédits rechargeables et des hypothèques en garantie des crédits à la consommation);
- politique sélective du crédit visant à faciliter les activités d'intérêt public (logement, énergie renouvelable, reconversion vers agriculture durable, associations, coopératives)"
Enfin, plus largement, parce que la politique du crédit dépend aussi de la politique monétaire, le PG propose de "Rétablir la souveraineté populaire sur la monnaie et les finances publiques" (fiche-programme n°9) :
- création d'un plancher minimal de détention d'obligations publiques nationales à l'actif des établissements financiers;
- saisie du capital des institutions financières qui portent atteinte à la sécurité du système financier ou agissent contre l'Etat;
- réserver la commercialisation des obligations publiques auprès des résidents de l'Union européenne;
- possibilité de souscription directe de la BCE et des banques centrales nationales aux émissions de dette publique au taux de base de la BCE.
La question des nouveaux pouvoirs des travailleurs dans les entreprises est également soulevée dans la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF". Je lis: "des propositions de pouvoirs nouveaux des travailleurs et des citoyens dans les entreprises, les services publics, les localités » Voici quelles sont les propositions du PG pour faire reculer la dictature des actionnaires et donner de nouveaux pouvoirs aux travailleurs en développant la propriété sociale des moyens de production.
- Le droit des entreprises sera profondément réformé pour que toutes les parties prenantes à la création de richesse (actionnaires, salariés, collectivités publiques …) aient un égal droit d’intervention dans leur gestion.
- Les institutions représentatives des salariés seront renforcées et leurs droits étendus : mise en place immédiate d'un droit de veto suspensif des élus des salariés au sein du Comité d'Entreprise en cas de licenciements et de délocalisation.
- Incitation et aides juridiques et financières aux salariés qui reprennent ou créent leurs entreprises sous forme coopérative; création d'un organisme d'aide aux salariés pour la gestion de leur entreprise
- privilégier les coopérations des organismes publics avec les structures de l'économie sociale et solidaire (transport, énergie, formation, travail social, logement); priorité aux coopératives dans la commande publique.
Ce sont là des extraits des Fiches – programmes n°48, 49 et 50 des « Contributions du PG pour le Programme partagé ».
Dans ces conditions je crois avoir montré que sur aucun des sujets cités dans la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF", les propositions communistes ne sont donc "éloignées" des options que le Parti de gauche et moi-même avons avancées et défendues publiquement. Conformément à son ambition de radicalité concrète, le PG avance des propositions ambitieuses, qui sur de nombreux points sont au-delà des pistes envisagées par cette tribune elle-même. Dire que le PG va "réduire l'ambition des propositions" ne correspond pas à la situation. Je pense qu’au contraire le débat du programme partagé va permettre un approfondissement de notre cohérence commune. Cette cohérence est un atout de notre future candidature commune. Je trouverai dommage de laisser penser qu’il en serait autrement car nous ne sommes nullement menacés de cacophonie comme le sont le PS ou bien Europe Ecologie-Les Verts. Et cela fait de notre Front de gauche un pole de stabilité à gauche. N’affaiblissons pas ce point d’appui commun.
Parmi les rapports de la dernière session du parlement européen figurait celui présenté en commun par messieurs Lamassoure (PPE, droite) et Gurna (Socialiste, PSE). Ce touchant duo s’est mis en charge de donner un contenu concret et un mode d’emploi à la fabuleuse nouvelle soi disant « avancée démocratique » que serait le droit de pétition contenu dans le traité de Lisbonne. On se souvient peut-être que cette nouveauté figurait avant déjà dans les traités précédents. Il suffisait alors de deux personnes pour lancer une pétition européenne. Le grand progrès est qu’il en faut désormais un million pour être recevable. Pour autant la démarche n’offre rien de plus qu’auparavant. Mais une magnifique usine à gaz est instituée. Je la décris parce que je m’attends à un nouveau concert d’auto célébrations sur la démocratie européenne. Nous en avons eu un avant goût sur place avec toutes sortes de phrases ronflantes sur le « grand pas » franchi vers la démocratie des citoyens et bla bla bla.
En fait, de quoi s'agit-il ? L'initiative citoyenne c’est le nom du droit de pétition d’autrefois. La proposition de la droite et des sociaux démocrates se base sur l'article 11.4 du Traité sur l'UE et l'article 24 du Traité sur le Fonctionnement de l'UE contenus dans le Traité de Lisbonne. Bonjour la clarté. Bon. L’article 24 énonce le droit et dit qui va le mettre en œuvre. "Le Parlement européen et le Conseil, statuant par voie de règlements conformément à la procédure législative ordinaire, arrêtent les dispositions relatives aux procédures et conditions requises pour la présentation d'une initiative citoyenne au sens de l'article 11 du traité sur l'Union européenne, y compris le nombre minimum d'États membres dont les citoyens qui la présentent doivent provenir". De son côté l’article 11. 4. Dit quelle est la finalité de ce droit d’initiative si merveilleux. "Des citoyens de l'Union, au nombre d'un million au moins, ressortissants d'un nombre significatif d'États membres, peuvent prendre l'initiative d'inviter la Commission européenne, dans le cadre de ses attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu'un acte juridique de l'Union est nécessaire aux fins de l'application des traités." Je ne souligne pas les mots. Je fais le pari que mes lecteurs perçoivent tout de suite l’enfumage que dégagent des phrases de ce type. Les trouvailles pour la mise en œuvre concrète sont à la hauteur de la plaisanterie initiale. Voyons de près.
Que propose la Commission Barroso à propos de ce droit de pétition ? Elle commence par indiquer que « l'instrument » doit rester facile à utiliser. Heureusement qu'elle le dit ! Au vu des innombrables formalités qu'elle propose de remplir on peut largement en douter ! Vous voulez proposer une initiative citoyenne ? Le casse-tête commence. Vous devez être un citoyen européen en âge de voter ou une personne morale établie dans l'UE. Facile. Vous devez commencer par enregistrer votre proposition d'initiative auprès de la Commission en fournissant tous les objectifs, et en indiquant les sources de financements et de soutien envisagés. Tous vos signataires devront être des citoyens européens en âge de voter. Si vous recueillez 300 000 signataires provenant d'au moins trois Etats membres vous pouvez demander à la Commission qu'elle vous dise si elle estime votre initiative recevable ou pas. La Commission a deux mois pour vous répondre. Si l'initiative est "contraire aux valeurs de l'UE" elle sera rejetée. Pareil si elle ne rentre pas dans le cadre des traités et des compétences de la Commission. Inutile donc de faire une pétition contre le traité de Lisbonne, la concurrence libre et non faussée ou l’une quelconque des merveilles de « l’Europe qui protège ».
Vous avez passé cette étape? Il va falloir maintenant obtenir 1 million de signataires. Pas n’importe lesquels ! Ils doivent être issus d'au moins un tiers des Etats membres. Evidemment il faut aussi un nombre minimal de signataires pour chaque Etat membre. Par exemple 55 500 en France, 16 500 en Belgique, 72 000 en Allemagne, 40 500 en Espagne… Vous avez réussi ça? Vous êtes très forts ! Et bien maintenant il faut encore que les autorités compétentes des Etats membres certifient tous les soutiens obtenus sur leur territoire dans un délai de 3 mois. Ce n’est pas le plus simple. Mais si tout cela est fait, la Commission a 4 mois pour examiner l'initiative et remettre ses conclusions. Ça peut être une fin de non recevoir. En effet, il n’y a aucune obligation côté Commission. Aucune. Mais si elle le veut, et seulement si elle le veut, la Commission peut alors entreprendre une action législative. Dont le contenu dépend uniquement d’elle. Formidable avancée, non ?
Arrivent là dessus, bras dessus bras dessous, nos députés de droite et du PS qui déposent un rapport. Que propose leur rapport ? Il consiste en une série d'amendements au texte de la Commission. Rien de plus. Parmi eux, quelques actes héroïques. L'abaissement du seuil pour lancer une initiative citoyenne : le rapport propose que les signataires admissibles proviennent d'au moins un cinquième de l'ensemble des États membres. Au lieu d’un tiers ! La terre tremble devant une telle audace. Puis le rapport estime que pour présenter une initiative, les organisateurs devraient se constituer en comité de citoyens composé d'au moins 7 membres résidant dans au moins 7 États membres. Rien de tout cela n’était exigé avant la grande avancée démocratique du traité de Lisbonne. Mais par contre les courageux osent braver la Commission. Soyons fous ! Ils proposent de supprimer le seuil des 300 000 citoyens issus de 3 Etats membres pour avoir le droit…de savoir si la démarche est valide. Wee ! Quelle audace ! Ils proposent que la Commission enregistre une proposition d'initiative dans les deux mois qui suivent sa réception, dès lors que des conditions sont remplies. Mais où vont-ils chercher tout ça ? Attention les conditions sont sérieuses. Première condition: le comité de citoyens a été constitué et les personnes de contact ont été désignées. Deuxième condition : il n'y a pas de divergences manifestes et substantielles entre les versions linguistiques de l'intitulé de l'objet et des objectifs de l'initiative proposée. Génial ! Ce n’est pas tout: il faut que l'initiative ne se trouve pas manifestement en dehors des compétences de la Commission, définies par les traités, pour proposer l'acte juridique demandé. Ach ! Jusqu’où iront-ils en audace ! Et ce n’est pas fini. Encore une condition : l'initiative proposée ne doit pas être « manifestement injurieuse, frivole ou vexatoire ». Donc pour la rigolade ce ne sera pas là. Mais le meilleur est pour la fin. L’ultime condition est que l'initiative proposée ne doit pas être manifestement contraire aux valeurs de l'Union telles qu'elles sont énoncées à l'article 2 du traité sur l'Union européenne. " les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités (…) le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes". Et hop ! Bonne pétition les amis ! Je me suis abstenu. J’aurais volontiers voté contre pour montrer que je ne suis pas dupe d’une telle mascarade. Mais comme je sais que de nombreux amis très chers sont déjà en train de préparer des pétitions pour faire de l’agitation et de la conscientisation sur divers sujets, je me contente de m’abstenir, par camaraderie et pour ne pas décourager les bonnes volontés. Ce que je viens de vous présenter est le moyen pour moi de soulager tout le mépris que m’inspirent ceux qui prennent les autres pour des imbéciles et osent présenter des trouvailles de cette sorte comme des avancées de la démocratie.
Surtout quand la démocratie en Europe a subi un nouveau et terrible recul. Par twitt du président de je ne sais quoi Herman Von Rompuy, les branchés ont appris le contenu de l’accord intervenu entre les gouvernements européens. Le mécanisme d’intervention pour stabiliser les finances d’un Etat attaqué par les voyous banksters a été adopté. En effet, le dispositif précédent était provisoire et surtout totalement contraire au Traité de Lisbonne. En résumé les Etats seront dorénavant surveillés tout le temps et si leurs budgets ne correspondent pas aux normes libérales les Etats seront punis par des amendes. Des retraits de droits de vote au conseil ont même été envisagés. Si vous ne me croyez pas vérifiez vous-même. Tout ce que nous avions dit, en déposant la proposition de loi de Martine Billard sur la préservation de la souveraineté budgétaire, est ainsi confirmé. Comme c’est tout de même une sacrée modification du Traité, il faut la faire accepter par chaque pays. Mais auparavant les belles personnes ont décidé d’adopter la procédure « simplifiée » qui les dispensent de convoquer une « Convention européenne ». Et ils se sont jurés de ne convoquer aucun référendum dans aucun pays. Ce nouveau désastre sera approuvé comme d’habitude par les socialistes moins trois ou quatre bougons, la droite moins un ou deux isolés. Les Verts et le PRG exploseront littéralement de joie et d’enthousiasme dans une transe eurolâtre traditionnelle. La haine contre cette soi disant « Europe qui protège » va faire un bond en avant le premier jour où je ne sais quel Etat décidera de demander d’ajouter au malheur d’un peuple l’humiliation d’une amende et d’un retrait de son droit de vote parmi ses bourreaux.
Discours de Jean-Luc Mélenchon sur
Jean Jaurès, l'Amérique Latine, La Révolution, le Socialisme, la Nation, l'immigration :
http://www.lateledegauche.fr/index.php?pge=emission&id_departement=23&id_video=331&tag=Jaur%C3%A8s
@le Prolo du Biolo (#133)
Et si dans le choix et la répartition des candidats du Front de Gauche aux prochaines législatives tu raisonnais aussi un peu (pas forcément exclusivement) en capacité électorale des candidats en question ?
Le choix des candidats rentre dans une dialectique de rapport de forces. On n'est pas au pays des bisounours. Ce n'est pas le concours du candidat le plus télégénique. Si tu crois que le PCF, le PG ou la GU sont prêts à abandonner des candidatures sous prétexte de "capacité électorale" tu risques une grave déception.
Il ne s'agit donc pas de décerner un satisfecit au parti présenté comme le plus militant ou le plus méritant, mais de trouver les candidats qui passeront le mieux les idées. Et suivant les cas ou les situations ce sera le candidat communiste ici, le candidat PG là, le candidat Alternatifs ailleurs, etc...
"Passeront mieux les idées...". Tu continues à raisonner comme si les élections étaient un exercice publicitaire. Comme s'il s'agissait de choisir celui qui passe le mieux à la télé. Tu refuses de regarder les faits: les partenaires du FdG entretiennent entre eux des rapports politiques. Ils se sont réunis non pas parce qu'ils s'aiment, mais parce que chacun pense que l'union est la meilleure manière de faire avancer ses
idées (et non pas "les idées"). Il faut arrêter de sentimentaliser la politique: une alliance, ce n'est pas un mariage d'amour, c'est un contrat d'intérêt.
Et puis arrête de nous bassiner avec ton histoire de Mitterrand. Jean-Luc Mélenchon n'a jamais dit qu'il appréciait ce bonhomme parce-qu'il avait réduit ou trompé le PC, le brancher et lui demander de se justifier là-dessus est donc parfaitement hors-sujet.
Pour toi peut-être. Pour d'autres, l'éloge permanent du Grand Stratège sonne très différemment. Or, ce sont ces "autres" qu'il faudra convaincre si tu veux faire de Jean-Luc le candidat...
Jean-Luc Mélenchon écrit:
En réalité je sais ce que ces gens me reprochent. Ils pensent que j’ai trahi leur classe. Venu d’en bas, comme on dit, j’aurais dû profiter et me taire. Prendre mes indemnités, gérer mon patrimoine de parvenu et aider à la maintenance du système. Pas de pot ! J’ai ouvert les yeux ! Je suis libre…….
Ce que ressent probablement Jean-Luc Mélenchon à travers ces quelques lignes me semble symptomatique a bien des égards de la situation que vivent des millions de « seniors » actuellement.
Notre génération, crédule aux sirènes du progrès (matériel) a, par son travail et souvent beaucoup de sacrifices, bénéficié de l’ascenseur social (surtout socio-économique).
Pendant tout ce temps, c’est à dire en gros la seconde moitié du XXème siècle, nous avons patiemment et aveuglément scié la branche sur laquelle nous faisions notre lit.
Jean-Luc Mélenchon a,et je ne lui en fais pas grief, participé, avant en effet qu’il ouvre les yeux comme beaucoup d’entre nous à cette entropie de nos valeurs et de nos espoirs.
Ces biens physiques que nous avons accumulé permettent certes à beaucoup de vivre dans un confort satisfaisant. Et en même temps, nous laissé filer dans une très large mesure, l’essentiel de ce qui fait notre culture commune : l’humanisme.
L’humanisme au quotidien, c’est,entre autre, ce souci des plus défavorisés d’entre nous, cette exigence de démocratie réelle.
A ce sujet, pourquoi ne pas imaginer le remplacement du Sénat par une représentation au sort (un peu filtré tout de même) des citoyens. Ceci aurait pour avantage de donner un petit pouvoir (de véto à minima) à l’opinion sur laquelle s’appuie, quand elle va dans leurs sens, la totalité des partis.
« Je suis libre » écrit-il et c’est dans cette affirmation que résident nos espoirs.
C’est par des discussions et surtout des propositions novatrices sur des sujets concrets et non sur des querelles intestines que Jean-Luc Mélenchon, et accessoirement son blog, obtiendra l'appui de l’électorat.
Relire marj 140...
@Michel Matain (#144)
D'où l'importance pour le PCF de réussir les cantonales : ça permettra aux partisans communistes du Front de Gauche de démontrer qu'à plus long terme la stratégie du Front de Gauche est payante pour tous. Une réussite aux cantonales renforcera la candidature unitaire du Front de Gauche à la présidentielle.
Excellente remarque. Les partenaires du PCF ont tout intérêt à ce que le PCF gagne des élus. Cela renforcera à l'intérieur du PCF ceux qui pensent que la stratégie du FdG est à long terme dans l'intérêt de leur parti. Par contre, une veste renforcera les courants qui pointent que l'investissement n'en vaut pas la peine.
Je pense d'ailleurs que pour beaucoup de communistes le comportement de leurs alliés du FdG sera regardé à la loupe. Si ceux-ci se montrent gourmands sur les candidatures, cela sera vu comme un signe de leur volonté d'instrumentaliser le Front à leur profit. A mon avis, le PG doit choisir ses priorités: si son objectif est d'obtenir la candidature pour Jean-Luc aux présidentielles, il aura intérêt à faire des grands sacrifices pour les cantonales, en laissant au PCF toutes les candidatures éligibles ou presque.
Un tel positionnement irait dans le sens de l'évolution du PCF, qui tend de plus en plus à devenir un parti "régional". Il y aurait alors une sorte de partage des tâches au sein du Front: les grandes questions nationales au PG, la "force de frappe" locale au PCF. La direction du PCF serait ravie d'un tel arrangement...
Marc @142
Aux régionales, le NPA dont je fais partie a fait preuve de sectarisme dans les rencontres unitaires nationales, j'en conviens. Mais dans plusieurs régions (notamment la mienne, l'Aquitaine et la FASE ne me démentira pas) le PC porte une responsabilité (Auvergne, PACA, Poitou Charentes et il y en a d'autres).
Mais revenons au Cantonales. Hier soir, NPA, PG, GU et PCF(en "observateur") se sont rencontrés à Agen à ce sujet. Revenons à la stratégie du PCF sur les cantonales. Son représentant à rappeler au NPA les conditions posées par le FdG:
- aucun accord au niveau départemental avec le NPA,
- un eventuel accord avec le NPA ne pourra être recherché qu'au niveau du canton. Dans ce cas, le Fdg devra ensuite le valider au niveau départemental
- soutien du NPA à l'élu sortant qui se représente du FdG (unique élu du PC, vice président du conseil général et soutenu par le PS au 1er tour) ainsi qu'à une autre sortante se réclamant elle, uniquement de la majorité de gauche départementale,
-appel départemental du NPA à voter au 1er tour pour les candidats membres ou soutenu par le FdG,(lui se contentant d'appeler pour la même chose, mais sans citer le NPA puisqu'il refuse d'emblée tout accord départemental)
- appel au désistement au second tour en faveur des candidats appartenant à la majorité de gauche du 47,
Médiapart a publié un article sur des rencontres organisées au niveau national entre PC et PS afin de trouver des accords -ne débouchant pas toujours,notamment dans le 93 ou dans le Nord Pas de Calais -département par département. Mais pour le NPA, le PCF n'acceptera que des accords au niveau du canton.
Pour terminer, le représentant du PCF, a fait remarquer que si le NPA n'était pas d'accord avec le vote du budget de la région par les élus FdG, ll ne voyait pas comment un accord serait envisageable avec lui à des niveaux inférieurs comme le département ou le canton.
Cher Député européen, cher J-LM,
Je reste surprise de vos réactions face aux médias agressifs. Vous semblez réellement affecté par des propos du niveau de celui des lavandières d’autrefois.
Ainsi les jappements furieux du petit carlin, au service du duce dirigeant la radio que vous savez, vous attristent.
J’ai lu le texte de ce roquet.
Il est inoffensif, car mis à part quelques aboiements un peu plus clairs que les autres, mais toujours chétifs, le carlin s’agite de manière désordonnée, tournant sur lui même et lâchant probablement quelques petis pipis.
Rien de plus !
C’est la rançon de votre montée en popularité (ne pas confondre ce mot avec populisme) qui commence à déranger et même à inquiéter.
En gros les arguments des défenseurs de la position de JL Mélenchon est de dire : Cuba est beaucoup mieux que les autres pays des Caraïbes, et, de plus, malgré les attaques des USA. Alors, si il y a quelques entorses à la démocratie politique (pas plus qu'ailleurs), ce n'est vraiment pas le problème (et ce sont les arguments de ceux qui sont hostiles au bien du peuple)
Ces arguments sont très pertinents. Ils induisent que le peuple est incapable de comprendre les bienfaits du régime (à cause de la propagande hostile), et qu'il est donc normal de ne pas lui donner la démocratie, car il voterait "mal", contre ses propres intérêts, pour ses ennemis.
En ce qui me concerne, j'hésite beaucoup.
Finalement ce qu'il nous faudrait, à nous aussi en France, c'est un bon "père du peuple", qui nous sauve, malgré nous. Peut-être...
J'ai eu quelques inquiétudes à la lecture de la tribune du "collectif" dans l'Huma. Mais j'ai été "rassuré" par le texte de Claude Maza.
Cela fait toujours du bien !
http://www.marianne2.fr/Les-mots-de-l-annee-2010-le-populisme-peut-il-parler-au-peuple_a200983.html
A propos de la tribune publiée le 13 décembre par l'Humanité, sous le titre "Pour un rassemblement sans effacement du PCF" :
Il est utile de lire également la contribution de l'historien Claude Mazauric :
http://pcfevry.hautetfort.com/archive/2010/12/18/partenariat-et-projet-commun.html
(texte publié dans l'Humanité quotidienne le 16 décembre puis repris sur le site du PCF d'Evry)
@ 158 marc malesherbes
En gros les arguments des défenseurs de la position de JL Mélenchon est de dire : Cuba est beaucoup mieux que les autres pays des Caraïbes, et, de plus, malgré les attaques des USA. Alors, si il y a quelques entorses à la démocratie politique (pas plus qu'ailleurs), ce n'est vraiment pas le problème (et ce sont les arguments de ceux qui sont hostiles au bien du peuple)
Non, je ne dirai pas ça, je dirai que malgré ses insuffisances démocratiques, Cuba est un pays progressiste qu'il faut soutenir.
Je m'exprime pour la dernière fois sur ce blog, l'affaire me semblant pliée. Les précaires, les jeunes, les acteurs du mouvement social de cet automne, les peuples d'Europe et du Monde qui nous regardent vont être très heureux (ironie amère bien sûr) de voir que les militants politiques de la gauche authentique de ce pays -- qui a fait la Révolution française, la commune de Paris, qui a résisté contre l'occupation de son sol, qui a démarré le mouvement de 1968.. --
ne pensent qu'à une chose : défendre bec et ongles sa petite PME.
Avec mes camarades de Gauche Unitaire de Montluçon nous allons tenter dans le cadre de la préparation du notre congrès national de début février, de susciter le sursaut nécessaire, à la hauteur de la situation historique que nous vivons. J'ai déjà dit sur ce blog ce qu'il fallait, à mon avis, faire.
Mais je me refuse, si le sursaut ne se manifeste pas, à revivre quant à moi une fin de printemps 2011 du type de l'automne 2006. On y court tout droit.
Marc 142
Le NPA a pris une bonne tôle aux européennes (1,5 M €) comme la leçon n'a pas été suffisante il a eu besoin d'un 2ème rappel aux régionales et une 2ème tôle (2 M€).
Une bonne tôle ? (le terme semble jubilatoire)
Européennes 2004 LO/LCR :2,5% PCF : 5,88%
Européennes 2009 NPA : 4.88% LO 1,20 % FdG 6,48%
Remboursement à 3%
De toutes les façons,ce n’est pas l’argument financier qui guide nos alliances
Aux régionales,plusieurs régions avec des listes unitaires NPA/FdG/Alternatifs dont la mienne (Pays de la Loire) où une partie du PC faisait liste commune avec le PS, résultats des élus communistes, et manque 40 voix à la liste unitaire pour atteindre 5%.
Ici en PDL,le PC a donc préservé ses d’élus, alors qu’il en a perdu plusieurs dizaines sur l’ensemble du territoire dans le cadre d’un FdG seul.
Pour les cantonales (Loire-Atlantique), le PG a déclaré publiquement ne pouvoir constituer des candidatures FdG car il y a désaccord sur l’aéroport de Notre-Dame des Landes avec le PC, qui de plus a passé un accord avec le PS pour les cantonales et les sénatoriales.
PG et NPA se sont donc rencontrés pour des candidatures unitaires.
Malheureusement (à l’étape actuelle) le PG,au nom du cadre national FdG, ne conçoit ces candidatures unitaires que comme une répartition des cantons entre NPA et PG et non comme des candidatures communes sur la base d’un programme départemental,sous une étiquette commune.
Ce qui reviendrait à des candidatures « unitaires »…mais chacun de son côté.
Ce n’est pas notre conception de l’unité, et je souhaite sincèrement que la situation se débloque.
Et je réaffirme qu’avoir comme seule préoccupation de préserver ses élus, a pour conséquence d’affadir le programme pour permettre un certain type d’alliance et en rejeter d’autres. Et qu’à ce petit jeu c’est toujours le PS qui est gagnant.
Bien évidemment il faut impérativement sortir de cette Europe néolibérale qui nous mène, nous le peuple de France, droit dans le mur, d'ailleurs n'avions nous pas voté contre, il est temps que nous reprenions notre indépendance vis à vis de la technostructure pro-américano-capitaliste qu'est l'Europe néolibérale de bruxelles.
Certes, il paraît évident que seul devant la monstruosité de la mondialisation nous allons en baver, mais à priori d'autres peuples que le nôtre sont aussi convaincus de la chose, alors, comme nous l'avons toujours fait dans le passé, montrons l'exemple en faisant notre révolution citoyenne, nous serons suivis.
Pour convaincre les septiques de la dangerosité de certains clans du PS, regardez qui dirigent les grandes organisations mondiales aux ordres de la nébuleuse capitalisto-financière pour ne pas dire mafieuse, l'OMC le socialiste Pascal Lamy, pour le FMI le socialiste Dominique Strauss-kahn, etc… etc…
Il faut savoir et être convaincu que tous ces gens là sont aux ordres, et qu'ils vont les prendre une fois par an au Bilderberg, la plus grande réunion mafieuse du monde occidental, là ou se trouve les plus grandes familles capitalistes, Davos en comparaison est un club de louveteaux. Bien sûr, les médias dans leur ensemble vous en ont rendu compte, lorsqu'un téléspectateur pose la question par SMS à Mr Calvi : qu'est ce que le groupe Bilderberg, cet empaffé répond qu'il ne connait pas, et tenez vous bien Jean-François Kahn qui participe à l'émission "C dans l'Air" va dans le sens "on sait pas", c'est pas se foutre de la gueule du monde ça !
@ 161 Michel Matain
je dirai que malgré ses insuffisances démocratiques, Cuba est un pays progressiste qu'il faut soutenir.
ok, mais la question n'est pas celle-là.
JL Mélenchon ne dit pas un mot de ces " insuffisances démocratiques", alors que c'est le cœur de sa dispute avec Quatremer.
Est-ce un "oubli" ? les "insuffisances démocratiques" doivent-elles être oubliées dans le cas de Cuba ? les pays "progressistes" sont-ils dispensés des règles démocratiques ?
Curieux lorsqu'on promeut par ailleurs la "révolution citoyenne" (à moins qu'il ne faille faire un distinguo entre "révolution citoyenne" et démocratie). Bref, j'y perd mon latin (qui n'a jamais été bon).
Je comprends Gérard Blanchet.
L'Histoire de la gauche et ce que je peux lire ici et ailleurs me désole:
J'ai vraiment l'impression que dès que deux personnes de la "vraie" gauche se rencontrent, cela fait aussitôt deux factions rivales !
Alors que cette gauche-là a déjà un boulot urgentissime à accomplir face à ses adversaires d'en face (qui sont, eux, disciplinés et bien alignés derrière leurs dirigeants), que de temps et d'énergie perdus en négociations, palabres, discours pour un mot, une virgule, une susceptibilité froissée...
A cause de ces sempiternelles guerres de chapelle, je finis par croire que toute union à gauche un tant soit peu durable est impossible par essence.
C'est d'autant plus affligeant qu'avec ce capitalisme fou qu'on voit actuellement s'écrouler sous son propre poids, je continue à penser que la seule façon d'échapper au chaos eut été de serrer les rangs...
Et oui, pour ma part, je crois qu'une élection, tout particulièrement présidentielle, est (malheureusement) aussi un exercice publicitaire où le fait que le candidat soit connu et apprécié du "grand public" peut faire une grande différence.
Bonjour à vous,
webmestre va-t-il laisser passer l'extrait de l'article, il me semble intéressant, du fait que le PG le PCF et les autres travaillent concrètement ensemble.
Mardi 21 décembre, est paru dans l'huma l'article (si dessous).
Le Front de gauche à la reconquête des cités.
Lors d'une réunion avec les habitants de la Courneuve, Marie George Buffet et Jean-Luc Mélenchon ont noué des liens avec une population particulièrement sévère avec la gauche.
Certes, il y a là beaucoup d'encartés, au PCF, au PG, dans des syndicats, des associations. Certes, il n'y a pas que des novices de la politique parmi les quelque 200 personnes qui participent, ce soir-là, à la Courneuve, à l'assemblée du Front de gauche pour coélaborer avec les citoyens le programme législatif et présidentiel de 2012 [...].
l'article se termine par
« Les grincheux ne sont pas dans la salle »
Jaillissent de la rencontre des coups de gueule, des propositions, des réflexions, émanant aussi bien du public que des responsables du Front de gauche et de Gilles Poux, maire de la Courneuve, qui rappelle avoir porté plainte pour discrimination à l'égard de sa commune. La discussion part dans tous les sens, mais se dégage une forte envie de construire ensemble, note Marie George Buffet.
« Les grincheux ne sont pas ici », sourit-elle. Sans doute faut-il y structurer davantage ces réunions, les concentrés sur un thème, de manière à pouvoir être dans une radicalité concrète, s'interroge Jean-Luc Mélenchon.
En attendant, ils sont nombreux dans la salle a évoquer l'importance de la démultiplication des réunions publiques et l'organisation des rendez-vous d'appartements pour inciter les gens à partager le programme, à se prendre en main. D'autres se proposent d'initier les forums nationaux, comme ceux qui ont déjà eu lieu sur les retraites ou la VIe république. Nous pouvons en faire un sur la culture à La Cour... lance un adhérent c... Nous sommes en train d'en faire un sur les...
A la lecture de diverses interventions,je dis "Halte au feu" !
En tant que militant politique, je fonde mes espoirs dans notre "Front de gauche"!
Et je constate,est-ce un hasard? que les accusations à l'encontre de PCF de vouloir "saborder"la démarche entreprise et le processus de rassemblement engagé par lui est maintenant attaqué par des biens pensants.
Il serait grand temps que l'ami Jean-Luc Mélenchon engage une démarche pour tordre le coup aux procès d'intentions.
Je crie, plutôt,je hurle Stop ! Sinon nous allons ensemble au "casse gueule", au plus grand profit de l'UMP et ses sbires!
Et ceux qui souffrent de la politique actuelle,continuerons à en souffrir.
Maxou,
Je ne sais pas comment il faut vous dire les choses!
Ce blog n'a pas vocation à devenir "les archives de l'Huma".
Une courte citation ne pose pas de problèmes, mais recopier un article sans même lui coller des guillemets ou le mettre en italique est contraire à la charte.
Je le laisse néanmoins puisqu'il semblerait que je suis un monstre si je modère un de vos copier/coller...
On peut désormais affirmer sans risque de se tromper que le Front de Gauche a vécu.
Dans la plupart des départements où les réunions unitaires se sont déroulées, le PC a sans surprise écarté le NPA, mais, et c'est une nouveauté, il a également écarté le Parti de Gauche.
Sur le Var, le différent PC/PG a pris des proportions assez inouies, et je ne vois plus comment ils pourraient se rabibocher. D'après les échos que j'ai de pas mal de départements, le Front de Gauche est en état de décomposition assez avancé. Reste aux camarades du PG, du NPA, de la FASE, à essayer de créer un front anticapitaliste indépendant du PS.
Webmestre, excusez moi mais je ne vous ai jamais pris pour un monstre, je sais que vous faites votre travail au mieux, pour le reste si vous estimez que l'article ne respecte pas les règles et bien il faut faire comme pour les autres, et le supprimer, il ne faut pas me faire de cadeaux, je ne demande aucun traitement de faveur.
Je vous remercie d'avoir laissé celui-ci qui me semblait utile puisqu'il relatait d'une réunion hier du Front de gauche entre MGB et Jean-Luc Mélenchon avec les citoyens..
Je n'aurais sans doute pas dû citer le non du journal, mais si j'avais lu l'article dans mon journal quotidien, j'aurais fait la même erreur innocemment...
@ 166 marc malesherbes
JL Mélenchon ne dit pas un mot de ces " insuffisances démocratiques", alors que c'est le cœur de sa dispute avec Quatremer.
Non, ça n'est pas le coeur de la dispute, pour Quatremer et tous ceux de son espèce à Cuba il n'y a rien de progressiste, ce n'est qu'une dictature, c'est même la dictature la plus odieuse qui existe avec la Corée du Nord, Pour Quatremer, l'alphabétisation de tout un peuple, le blocus permanent des USA, le droit aux soins, le droit à un procès équitable pour les cinq de Miaimi, la situation dans les autres iles comparables des Caraïbes, tout ça ne compte pas. Pour Quatremer, le fait que Jean-Luc Mélenchon soutienne Cuba, avec ou sans critique sur les insuffisances démocratiques, suffit à le disqualifier.
Bonjour Mr Mélenchon,
Je viens d'écouter les grandes Gueules d'RMC (facile d'être grandes gueules à 5 ou 6 contre 1)
La même question piège était posé à Pierre Laurent Chez JJ Bourdin (même Radio) et je trouve qu'il s'en est bien mieux sorti que vous:
http://podcast.rmc.fr/channel38/20101216_invitebourdin_0.mp3
Il a commencé par dire que ce n'était pas parce que c'était Cuba qu'ils ont quittés l'hémicycle (il condamne les prisonniers politiques) c'est parce que si on s'occupe des droits de l'homme on doit s'en occuper partout dans le monde et pas toujours retourner vers Cuba.
Je vous invite à écouter cette interview, ça peut vous aider pour une prochaine fois. (je vous concède qu'il n'était pas au téléphone et à un contre un mais il a dit les mots importants dans le bon ordre).
Courage
ps: Quand est ce que la participation au blog avec des photos commencera?
163 Gerard Blanchet dit:
Je m'exprime pour la dernière fois sur ce blog, l'affaire me semblant pliée. Les précaires, les jeunes, les acteurs du mouvement social......qui nous regardent vont être très heureux (ironie amère bien sûr) de voir que les militants politiques de la gauche authentique de ce pays.....ne pensent qu'à une chose : défendre bec et ongles sa petite PME.
167d3gl1ng0 dit et surenchérit:
L'Histoire de la gauche et ce que je peux lire ici et ailleurs me désole:
J'ai vraiment l'impression que dès que deux personnes de la "vraie" gauche se rencontrent, cela fait aussitôt deux factions rivales !...........A cause de ces sempiternelles guerres de chapelle, je finis par croire que toute union à gauche un tant soit peu durable est impossible par essence.
Combien celà me parait vrai et suicidaire. le citoyen lambda et ses angoisses, ses difficultés quotidiennes, son désespoir,...... foin de toutes ces banalités; ne peuvent ils pas comprendre qu'ils ne sont là que comme faire valoir!
Enfin quoi, nos querelles d'épiciers (voir le commentaire 164 dont l'auteur a droit à 1 point Godwin, fermez le ban !) oui, nos querelles de boutiquiers sont d'une autre tenue !
J'éprouve aussi la tentation de Gérard Blanchet, cependant je l'invite à ne pas abandonner et se maintenir en état de révolte permanente devant les marchants du temple.
Un détail à méditer : F. Bayrou en 2007, sans réel parti, avec des appuis qui se dissolvaient au fur et à mesure de la campagne, a su réunir sur son seul nom 18,6% des votants en partant de 6 ou 7 % qques mois avant.
Son message n'avait rien d'affriolant, son charisme bien moyen, ses arguments simples et réduits. Il a fait peur lui aussi, ce qui est le signe qu'il peut y avoir un boulevard pour un parti charnière qui se positionne clairement et précocément.
"A la lecture de diverses interventions,je dis "Halte au feu" !" @Papa
En effet, Stop... Stop !
Je crois que notre gros problème à la plupart d'entre nous est notre peur de...l'avenir!
Nous avons peur de demain, de l'après 2012 tellement la tâche nous parait énorme. Nous avons tous/tes fait le tour du problème, du moins je l'espère.
Pourquoi?
Tout simplement parce que nous ne connaissons pas le projet de société et le programme politique de notre Front de Gauche.
Je suis persuadé que nombre d'entre nous voudraient y participer.
174
rodfab dit:
21 décembre 2010 à 16h46
"Bonjour Mr Mélenchon,
Je viens d'écouter les grandes Gueules d'RMC (facile d'être grandes gueules à 5 ou 6 contre 1)
La même question piège était posé à Pierre Laurent Chez JJ Bourdin (même Radio) et je trouve qu'il s'en est bien mieux sorti que vous"
(...)
"Je vous invite à écouter cette interview, ça peut vous aider pour une prochaine fois. (je vous concède qu'il n'était pas au téléphone et à un contre un mais il a dit les mots importants dans le bon ordre)".
Mélenchon n'a pas besoin d'aide pour répondre. Vous expliquez vous-même que les conditions de la parole étaient radicalement différentes. Alors à quoi bon opposer les deux hommes ? Tout le monde sait bien que lorsqu'on le laisse s'exprimer normalement Mélenchon est plutôt bon. Et même très bon.
Là où Mélenchon aurait peut-être besoin d'aide, c'est dans le choix des émissions dans lesquelles il intervient. Peut-être faut-il aussi lui conseiller d'être un peu moins présomptueux. À quoi ça sert de se jeter dans la gueule du loup sachant que le dispositif n'est pas favorable et que l'on est attendu par une bande de roquets peu disposés à le laisser se défendre ?
@ 131 Descartes mais aussi @ 141Marj.
Descartes, ton argumentation sur le relationnel du PC soit avec le Front de Gauche, soit avec le PS est pour le moins curieuse et interrogative.
@ 131 ":Les accords avec le PS ne sont pas un mariage d'amour, mais d'intérêt. Pour le moment, il n'est pas prouvé qu'une rupture totale avec le PS serait à l'avantage du PCF."
@ 127Encore faut-il leur montrer qu'aider Jean-Luc Mélenchon à faire un bon score ne risque pas de leur faire du tort. Par exemple, qu'il n'y a pas de risque que Jean-Luc Mélenchon utilise son score pour tondre la laine - le peu qui reste - du dos du PCF...
Quel procès d'intention!
Mais pourquoi ne fais tu pas la même réflexion avec la P S ?
Si le PC et aussi réduit aujourd'hui, (je le déplore) c'est la faute à qui ?
Peut être à ses dirigeants qui se sont jetés dans les bras du PS sans contrepartie ! Tu ne crois pas ?
Avec le Front de Gauche, c'est autre chose,puisque les partenaires sont liés par le même programme, même socle des fondamentaux, où les candidatures sont discutées suivant le même rapport de force.
Faire partie du Front de Gauche, c'est permettre au PC de retrouver sa crédibilité.
@ 131 C'est pourquoi personne ne suggère que le PCF devrait s'effacer derrière un candidat du PS pour l'élection présidentielle
Totalement d'accord avec toi, mais pas seulement au Présidentielle, à toutes les élections.
J'ai l'impression que tes argumentations obsessionnelles visant à écarter le PC du Front de Gauche et du PG, ne servent pas à faire avancer le schmibliq (@ 145 Dudu)mais servent deux causes :
Limiter l'audience du Front de Gauche,
Laisser le PC s'enliser encore et encore.
Ce qui ce traduit par : Réduire les chances de la Gauche Radicale.
@stack
Non le Front de Gauche n'est pas mort. On peut toujours trouver des exemples d'échec ou de recul, et ça arrivera encore. D'une part ce n'est pas le cas partout, d'autre part l'unité de plusieurs cultures politiques n'est pas forcément la voie la plus facile, chacun apportant ses préjugés et son histoire, mais le chemin du dialogue pour construire un programme partagé est une façon concrète d'avancer et d'installer la confiance pour réussir ensemble le changement radical nécessaire.
L'unité ne se fera jamais contre une des composantes de la gauche anticapitaliste, chacun doit en être conscient et penser à l'intérêt général.
Je sais qu'il est rageant, ici ou là, de voir les crispations identitaires et les faux prétextes invoqués pour ralentir les décisions unitaires. Nous pestons, et je le fais régulièrement, contre ces attitudes, mais nous devons être bien conscients, les uns et les autres, que nous ne serons crédibles que si nous sommes unis et que nous allons ensemble au devant de la population, populariser des solutions concrètes et audacieuses.
Alors, courage, chacun doit avancer, sans se préoccuper des déviations de certains, l'intérêt général doit guider le fleuve FdG, il grossira et débouchera sur le delta de la victoire, c'est inéluctable !
Sympathisant actif du Front de Gauche
@ Michel Matain # 173
Sur Cuba il ne sert à rien d'argumenter, ceux qui ont du respect et de la sympathie pour Cuba tout en étant conscient que c'est "une dictature" (j'en fais partie) ne pourront jamais convaincre les autres.
La question de fond c'est : Est-il possible de pérenniser une révolution sans dictature ? Personnellement je ne le crois pas, toutes les révolutions citoyennes, par les urnes, lorsqu'elles n'ont pas mis en place un régime autoritaire, se sont heurtées à une violente réaction de l'oligarchie. Le Chili avec Salvador Allende, le front populaire en Espagne, pour ne citer que quelques exemples....... Marx démontre que la dictature du prolétariat est une condition sine qua non pour implanter le socialisme, je crois que c'est une évidence. La révolution Cubaine a 50 ans, elle serait déjà caduque depuis bien longtemps dans le cadre d'une démocratie bourgeoise. Dans une démocratie bourgeoise le peuple peut voter NON au TCE et se voir imposer le traité de Lisbonne, il peut voter pour un candidat qui dit je ne toucherais pas à la retraite à 60 ans et faire le contraire une fois élu, la démocratie c'est toujours relatif.
Si un jour le FdG parvient au pouvoir et qu'il met en place son programme, la réaction de l'oligarchie sera terrible, et les actions pour contrer cette réaction auront quelque chose à voir avec la dictature.
Je crois qu'il faut en être conscients et ne pas en avoir peur car la dictature néolibérale, la dictature des marchés, sont bien plus redoutables pour les peuples. Actuellement il y 22 000 enfants de moins de cinq ans qui meurent de faim chaque jour, ce ne sont pas des victimes du Socialisme que je sache!
D'accord pour l'essentiel avec toi sur l'appel de certains membres du PCF, il est excessif à ton égard et il n'y a pas de divergences fondamentales enter nos projets même si il faut progresser dans une direction où le "procès" fait au PG recouvre une certaine réalité:
- le crédit: oui le PCF va plus loin, et aligner une série de propositions du PG ne change rien à l'affaire. La divergence ne prend pas la dimension du fossé incomblable que se plaisent à décrire les pétitionnaires mais il faut affiner notre affaire. Le crédit pour les économistes du PCF n'est pas qu'un outil à mieux surveiller mais un instrument de transformation, de dépassement du capitalisme en l'orientant vers des activités utiles à la transformation sociale. Les banques du pôle public en mettant en œuvre une politique nouvelle du crédit doivent créer une masse monétaire contre le capital.
Ceci écrit, l'essentiel de l'appel des communistes inquiets est sans fondement et ne justifie pas que tu ne puisses être notre candidat commun à l'élection présidentielle.
171 stack dit:
Reste aux camarades du PG, du NPA, de la FASE, à essayer de créer un front anticapitaliste indépendant du PS.
La triste réalité, est surtout que Jean-Luc Mélenchon et ses camarades du PG vont devoir ramer comme des fous pour grossir le plus vite possible, car il ne faut compter sur aucun autre parti pour aller à la gagne des élections, leur vocation est de vitupérer non de gouverner, c'est comme ça… C'est pas pour autant que les militants de ces partis de gauche ne voteront pas pour le PG, eux.
Jean-Luc, j'espère que vous ne renierez pas votre âme, il vaut mieux partir seul à la bataille que mal accompagné. Je sais, je sais, mais par pitié ne perdez pas trop votre temps, il vous faut prendre votre bâton seul, car vous êtes un pèlerin, celui qu'on attendait depuis Jaurès et soyez effectivement "le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas, celui de notre temps, de notre époque..."
C'est en homme libre que je tiens ces propos, et fier de l'être depuis 12 ans, après avoir été un militant socialiste, d'abord convaincu pendant 7 ans, puis triste pendant 4 ans et enfin désespéré pendant 10 ans, puis en 1998 j'ai déchiré ma carte. Et libre de moi, de mes convictions refoulées trop longtemps.
Je suis prêt, aujourd'hui à m'engager, mais pas à n'importe quelle condition, j'ai lu et relu avec plaisir "qu'ils s'en aillent tous" c'est ce que je pense, et je l'ai déjà fait lire a beaucoup d'amis qui l'on ensuite acheté, eux en avaient les moyens. Mais il faudrait trouver une solution (une souscription, pourquoi pas ici ?) pour le mettre en vente à 1,5 ou 2 euros dans les associations de quartier, aux restos du cœur, chez Emaüs etc…, pour que les plus démunis puissent le lire, ils pourront toujours le revendre après. La révolution est dans le livre.
Je suis membre du PCF et j'avais lu dans le cahier intérieur de mon journal de classe la contribution sur "le rassemblement etc..."
Sur le principe j'y avais vu le baroud d'honneur de la fraction de mon parti qui soutient réellement une candidature PCF. Sur l'argumentaire (asséné plus qu'argumenté) j'y avais vu la difficulté de transformer le cheveu qui sépare les positions du PCF et du PG en arbre. Sur la forme j'ai été scandalisé de nous ressortir le "populisme". Mais pour finir le crime de lèse-prolétariat à propos de la monnaie unique (capitaliste) m'a fait hurler de rire.
@ - Descartes
Choix du candidat
"Le choix des candidats rentre dans une dialectique de rapport de forces. On n'est pas au pays des bisounours".
A mon avis le pays des bisounours est plutôt celui où l'on s'imagine que l'on peut présenter un candidat qui ne sait pas aligner trois mots et deux arguments de suite.
Et qu'on doit le faire juste parce-que c'est plus "politique" (comme chez les maos...)
On devrait pouvoir choisir un candidat non seulement sur ses mérites ou son appartenance politique mais aussi parce-qu'il a les aptitudes nécessaire pour faire pour le boulot qu'on lui demande, et celui qui a le moins d'obstacles dans les pattes, non ?
Ou alors on ne se présente aux élections que pour "témoigner". C'est un choix, ce n'est pas le mien.
@ Veytizoux Jean-Philippe [181]: "D'accord pour l'essentiel avec toi sur l'appel de certains membres du PCF, il est excessif à ton égard et il n'y a pas de divergences fondamentales enter nos projets même si il faut progresser dans une direction où le "procès" fait au PG recouvre une certaine réalité:
- le crédit: oui le PCF va plus loin, et aligner une série de propositions du PG ne change rien à l'affaire. La divergence ne prend pas la dimension du fossé incomblable que se plaisent à décrire les pétitionnaires mais il faut affiner notre affaire. Le crédit pour les économistes du PCF n'est pas qu'un outil à mieux surveiller mais un instrument de transformation, de dépassement du capitalisme en l'orientant vers des activités utiles à la transformation sociale. Les banques du pôle public en mettant en œuvre une politique nouvelle du crédit doivent créer une masse monétaire contre le capital."
Justement ! Non il ne va pas plus loin! C'est qu'à y réfléchir on vois tant en profondeur qu'en détail, PG et PCF forment concomitamment un front qui s'appuie sur les mêmes choses pour tirer les mêmes conclusions. Tout deux osent se lever contre les mêmes injustices et attendent les mêmes changements.
Or, il est vrais que l'un et l'autre proposent des transitions différentes entre deux situations...et encore, elles sont moindres! Ca ne change pas qu'aux gauches les mêmes idées circules et les mêmes corrections sont attendues.
Là où le PCF plaide haut-les-coeurs qu'il peut vaincre le système d'un cercle vicieux vorace en capitaux et en huile-de-coude, le PG montre qu'on peut également jouer avec ses propres règles mais en les changeant petit à petit.
à méditer...
A pierre
Je persiste: le front de gauche est bien mort, il n'a pas encore été enterré officiellement, mais c'est un secret de Polichinelle qu'entre le PC et le PG, rien ne va plus.
Les derniers espoirs de création d'une unité durable avec le front de gauche se sont envolés.
Mais le combat n'est pas perdu! Nombre de militants du PC sont d'accord avec le fait qu'il faut rompre définitivement avec le PS. Et que l'union de la vraie gauche ne se fera que si le NPA la rejoint. Et pour cela, il suffit que les camarades du PG et du PC fassent preuve de courage politique, quitte à perdre dans un premier temps les élus qu'ils ont obtenu grace au PS.
L'unité de l'ex Front de Gauche avec le NPA, voilà la seule alternative.
Et elle ne peut être que gagnante.
@jean ai marre
Tu crois que "le programme "garantit son application ? Parce que justement, un certain "programme commun" avec un Mitterrand et des socialistes trés "discours révolutionnaires" à l'époque,n'a pourtant pas fait long feu ! D'aucun te diront que c'était écrit car les socio -traitres ne sont pas des révolutionnaires et finissent donc toujours par trahir !
Ce qui est sûr c'est que les accords d'appareil ne suffisent pas, il faut que ça vienne d'en bas, que les gens comprennent qu'ils doivent se bouger les fesses et s'emparer des débats.
@jean ai marre (#178)
Quel procès d'intention ! Mais pourquoi ne fais tu pas la même réflexion avec la P S ?
Je fais exactement la même réflexion avec le PS: si on proposait au PCF de s'effacer derrière le candidat du PS au premier tour, je pense que la réponse serait sans aucun doute négative.
Je ne fais aucun "procès d'intention". Je n'ai pas dit que Jean-Luc Mélenchon soit prêt à trahir le PCF. Ce que j'ai dit, c'est que beaucoup de communiste le croient.
Si le PC et aussi réduit aujourd'hui, (je le déplore) c'est la faute à qui ?
A beaucoup de monde. A une direction communiste qui n'a pas compris quel était le véritable projet de Mitterrand. Aux gauchistes qui en 1968 et après ont tout fait - y compris adhérer au PS - pour "se faire" le PCF. C'est une défaite qui a beaucoup de pères...
Avec le Front de Gauche, c'est autre chose, puisque les partenaires sont liés par le même programme, même socle des fondamentaux, où les candidatures sont discutées suivant le même rapport de force.
"Liés par le même programme" ? Il est où, ce "programme" ? Et en quoi est-il plus "liant" que le Programme Commun (qui, lui, était un véritable programme) ? Quant au "socle des fondamentaux", il faut beaucoup d'imagination pour croire que c'est le même. Prend la question nucléaire, pour ne prendre qu'un exemple...
Tu dis avoir le souci de faire avancer le FdG. Tu devrais alors comprendre que pour que le FdG avance, il est impératif de bien poser les problèmes et de les résoudre. Si on se contente de les cacher sous le tapis, ils ressortiront tôt ou tard...
@stack
Certains sont impatients et voudraient que tout se fasse tout de suite, ce n'est pas la réalité de la vie, y compris en politique. Les consciences doivent murir, l'important est que tous, à notre place, fassions avancer les choses dans la bonne direction.
Je ne suis encarté à aucun parti et je milite dans ma région pour faire évoluer les consciences. Je suis d'avis que ceux, comme moi, qui comprennent qu'il est nécessaire de s'engager et de participer activement aux ateliers de construction du programme partagé, permettront que la victoire soit possible.
Il n'est plus temps de perdre de l'énergie à chercher la paille dans l'oeil du voisin. Faisons vivre l'unité, avec ceux qui en ont la volonté, mais je réaffirme que le Front de Gauche est une structure de travail qui a le mérite d'exister.
Il ne sert à rien de répéter sans cesse que le Front de Gauche est mort, ce n'est pas le cas et il deviendra ce que nous en ferons, "collectivement". et par cette action les réflexes identitaires, de quelque horizon qu'ils viennent seront marginalisés.
Notre combat doit être clair si nous voulons convaincre !
@le Prolo du Biolo (#184)
A mon avis le pays des bisounours est plutôt celui où l'on s'imagine que l'on peut présenter un candidat qui ne sait pas aligner trois mots et deux arguments de suite.
C'est bien ce que je disais: c'est le monde réel. Et dans le monde réel, si l'on a le choix entre "un candidat qui ne sait pas aligner trois mots" mais qui ne présente pas de danger et un candidat brillant mais qui demain risque d'utiliser son capital politique pour te liquider, n'importe quel être moyennement rationnel choisit la première option. Surtout si elle a fait l'autre choix une fois et l'a payé très cher. Je ne crois pas que Chassagne soit le candidat idéal, mais si Jean-Luc Mélenchon n'arrive pas à convaincre les communistes qu'il ne risque pas de les trahir, c'est Chassagne que les communistes choisiront. Mieux vaut un fidèle médiocre qu'un traitre brillant.
On devrait pouvoir choisir un candidat non seulement sur ses mérites ou son appartenance politique mais aussi parce-qu'il a les aptitudes nécessaire pour faire pour le boulot qu'on lui demande, et celui qui a le moins d'obstacles dans les pattes, non ?
Tout à fait d'accord. On peut aussi le choisir en fonction de ses aptitudes de candidat. Mais le "aussi" montre bien que c'est un critère secondaire devant celui de la fiabilité politique.
@Pierre34
Totalement d'accord avec vous et il n'y a que ceux qui font rien qui ne se trompent jamais...
Je voudrais tirer particulièrement mon chapeau à tous ceux, qui,envers et contre tout, sur le terrain s'engagent avec leurs tripes, essaient de faire avancer les choses, évoluer les débats,convaincre, aux élus qui ne comptent pas leurs heures et à ceux qui exPS ont fait un grand pas en rejoignant le PG malgré les difficultés et les pressions.
Vive la lutte et soyons optimistes (mais pas béats),
Voilà,ça c'était pour les voeux de fin de fin d'année !
Bonsoir Veytizoux Jean-Philippe,
Une seule question: Où en êtes-vous pour les élections cantonales en Limousin?
Le FdG fonctionne-t-il aussi pour les candidatures au cantonales?
La position du PS?
Merci.
@ 192 marj @ Pierre34
Totalement d'accord avec vous : le Front de Gauche n'est pas mort ! Loin de là !
On ne va pas laisser Die Linke tout seul non ?
Parce que pour le moment on ne peut pas compter sur les Grecs ou les Portugais pour avancer sur le chemin de l'unité. Pas plus que sur les Stark et autres donneurs de leçons ou colporteurs de rumeurs. D'ailleurs Stark ne serait-il pas un communiste grec déguisé ? Ce combat permanent contre l'unité et le Front de Gauche ça y ressemble étrangement !
@stack 171 et 186
Dans la plupart des départements où les réunions unitaires se sont déroulées, le PC a sans surprise écarté le NPA, mais, et c'est une nouveauté, il a également écarté le Parti de Gauche
Je persiste: le front de gauche est bien mort, il n'a pas encore été enterré officiellement, mais c'est un secret de Polichinelle qu'entre le PC et le PG, rien ne va plus.
Où veux-tu nous entrainer par de telles affirmations camarades, dans la sinistrose et l'abandon de notre objectif de reconstruire une vraie gauche ? La situation dans ton département a dû être vraiment déprimante !
Pourtant nous avons vu passer un accord d'un département proche du tien, le 04 où le Front de Gauche s'est élargi au NPA et à la FASE. De même en ce moment circule l'accord du Cher (18) sur les mêmes bases. Et l'Yonne (89) aussi ! Le Front Lorrain de Gauche semble bien se porter en Meurthe et Moselle (54). En Côte d'Or, le FdG a été rejoint par les Alternatifs et Solidarité 21 malgré les difficultés entre PC et PG sur un canton. Je crois savoir que dans les trois départements du Limousin les choses vont bien. En Saône et Loire seule la FASE manque à l'appel pour avoir un accord élargi aux quatre composantes " Terre de Gauche ". J'en oublie et je ne parle que de ce qui est " bouclé " et public. Il va certainement y avoir encore beaucoup d'endroits où la détermination et la volonté unitaire d'une majorité de militants l'emportera.
Amis et camarades partisans de la gauche de transformation
Qui a dit "L'union est un combat".
Dmorlay @194
D'apres Coquerel que cite Médiapart, 80% des départements seront couverts par des candidatures du FdG aux cantonales, dont une dizaine impliquant des accords de type Limousin ouverts au NPA. Il y aurait donc une vingtaine de départements sans liste FdG, comme le 44 par exemple (voire le 34, si les désaccords entre PC et PG subsistent, y compris des candidatures PC "pur sucre" ou celles d'autres communistes au nom de la majorité de gauche)
Mon département, le Lot-et-garonne est bien dans ces 80% où le FdG sera présent. Pourtant, dans un post précèdent (156) j'explique que rien ne m'interdisait de penser qu'il fait aussi l'objet d'un accord national PS-PCF le concernant. Il suffit de lire encore cet article de Médiapart pour comprendre l'existence de certaines conditions posées au NPA par le PCF et que j'ai détaillées (ex. le refus d'un accord au niveau départemental), ou bien le soutien du PS local apporté publiquement dès le 1er tour à un élu sortant du PC (extrait de Médiapart :" Christophe Borgel [le secrétaire national socialiste aux élections] tempère: «Il y a aussi de nombreux endroits où il y a accord au premier tour, là où il y avait avant concurrence.»...«Notre responsabilité vis-à-vis du PCF est de garantir que les sortants soient réélus avec nos voix.»)
L'indépendance vis à vis du PS, ce n'est pas gagné au Front de gauche: après les cantonales, les sénatoriales 6 mois plus tard, et ensuite, 9 mois plus tard les législatives. Alors, difficile de ne pas faire un "package"pour le PS, aussi bien pour EE que pour le Front de gauche.
salut
Non ! le front de gauche n'est pas mort ! et c'est même l'inverse. Gare à ceux qui voudrait lui nuire ! Ils n'auraient plus jamais mon soutient.
Soyons clair. J'ai voté pour le front de gauche et j'ai bien l'intention d'honorer mon choix dans l'avenir.
Il y aura toujours des vendeurs de mort violente pour torpiller cette réelle et seule vrai ouverture à gauche.
Qui de l'Ump ou du PS à intérêt à nuire au FdG? allez savoir.
Ceci dit le PG joue son rôle au FdG et Jean-Luc Mélenchon représente plutôt bien les électeurs des 3 partis frères.
Le PS avant même le premier tour de l'élection aura explosé tellement le grand écart vers le FMI est désolant.
L'avantage pour de nombreux déçu des primaires entre "bons amis" sera de voter sur la seul vrai liste de gauche, celle du Front de gauche. Le poids du premier tour donnera le coup d'envoi d'une étape de rapprochement.
Nous étions unis dans les manifs, nous le serons pour le vote des cantonales. Le reste n'est que la soupe quotidienne des médias parfaitement sous le fouet de l'UMP et du PS.
La vraie révolution citoyenne est d'aller voter au premier tour pour redonner des couleurs à la gauche !
Pas c'est espèce de pale visage d'un PS en pleine déconfiture et dont les préoccupations des Français n'ont plus l'attention qu'elles auraient dû avoir dès l'arrivée de Sarkozy dans son trone de Roi de France servi par quelques valets de pied venant du PS.
cordialement
Bonsoir. Je trouve ridicules les discussions sur la trahison possible de tel ou tel.
Ce ne sont pas les individus qui trahissent, ou alors tout le monde trahit tout le monde et ce n'est plus la peine de discuter politique.
Ce n'est pas MitterRand qui a trompé les communistes, c'est le PS tout entier qui a fait dériver Mitterrand avant même sa victoire (et derrière le PS, bien sûr, la logique et l'idéologie toujours dominantes du capitalisme).
Quelqu'un de pas très sensé à émis sur ce blog l'hypothèse que si Bové avait fait 12%, à l'heure qu'il est on serait tous enlisés dans le bazar d'EE. C'est absurde. N'y seraient que les arrivistes ou les sots...
C'est le contraire qui est vrai.
Si MGB et OB s'étaient désistés pour Bové, non seulement la cause anticapitaliste et le Non-au-TCE auraient fait plus de 12% à la présidentielle de 2007, mais encore c'est NOUS (nous, c'est--à-dire le peuple) qui aurions eu plus de 16% aux élections régionales, car nous aurions eu avec nous les Verts, les vrais, et à l'heure qu'il est, Bové grand teint serait euro-député pour nous, et la minable magouille de DCB pour tirer l'écologie vers la droite n'aurait pas pu avoir lieu !
Et le Medef, même avec Sarko et Cie, n'aurait pas eu les mains libres !
Et la gauche radicale serait en bonne position pour devancer le PS national à toutes les prochaines échéances...
(Oui, il est important et même indispensable de distinguer, dans un raisonnement politique, les directions, la base, les élus locaux... et les électeurs !)
Les gens qui spéculent sur l'individu Untel en tant qu'individu ne font que ratiociner ! Et ceux qui ne voient partout qu'ambitions personnelles et rivalités, ne font que projeter sur les autres leur propre image...
Est-il donc si difficile, sans déifier ni diaboliser personne, de comprendre ce que c'est qu'un parcours biographique ?
Tous les grands événements de l'histoire se sont accomplis grâce à uns dynamique collective...
@vm (#198)
Ce n'est pas MitterRand qui a trompé les communistes, c'est le PS tout entier qui a fait dériver Mitterrand avant même sa victoire (et derrière le PS, bien sûr, la logique et l'idéologie toujours dominantes du capitalisme).
J'ai entendu beaucoup de choses sur Mitterrand. Mais jusqu'ici, personne à ma connaissance n'avait prétendu que c'était un esprit faible, influençable, et incapable de tenir tête à son parti...
Si MGB et OB s'étaient désistés pour Bové, non seulement la cause anticapitaliste et le Non-au-TCE auraient fait plus de 12% à la présidentielle de 2007, mais encore c'est NOUS (nous, c'est--à-dire le peuple) qui aurions eu plus de 16% aux élections régionales, car nous aurions eu avec nous les Verts, les vrais, et à l'heure qu'il est, Bové grand teint serait euro-député pour nous, et la minable magouille de DCB pour tirer l'écologie vers la droite n'aurait pas pu avoir lieu ! Et la gauche radicale serait en bonne position pour devancer le PS national à toutes les prochaines échéances...
Tu dis que Bové serait aujourd'hui "euro-député pour nous". Tu veux dire qu'il n'aurait pas gagné la présidentielle en 2007 ? Homme de peu de foi...
Tu veux dire que ce "Bové grand teint" qui était si digne de représenter le camp du "non" est devenu un euro-député "libéral-libertaire" partisan du traité de Lisbonne par dépit ? Que les Verts ont viré à droite chez DCB simplement parce que le PCF n'a pas soutenu Bové à la présidentielle ? T'est sérieux ?
Les gens qui spéculent sur l'individu Untel en tant qu'individu ne font que ratiociner ! Et ceux qui ne voient partout qu'ambitions personnelles et rivalités, ne font que projeter sur les autres leur propre image...
Voici venu le temps
Des rires et des chants
Dans l'Ile aux enfants
C'est tous les jours le printemps
C'est le pays joyeux
Des enfants heureux
Des monstres gentils
En font un paradis...
La question qui va se poser, qui se pose, est : va-t-on aux élections pour défendre un programme ou pour assurer des places à ses copains. En fonction de la réponse que l'on apporte à cette question, la démarche ne sera pas la même.
A vous lire optimistes déraisonnables et pessimistes réalistes (ou l'inverse!) je crois bien que nous sommes devenus la Gauche la plus bête du monde.
On a un boulevard devant nous pour mettre à mal un pouvoir largement discrédité dans l'opinion et nous empruntons les impasses et chemins de traverse qui ne mènent à rien faute d'union. Et chacun d'y aller de son couplet pour dénoncer le partenaire potentiel comme celui qui tire la couverture à soi guidé par une volonté de domination. Chacun sur son quant-à-soi on n'en sort pas.