19déc 10

Sakharov, Quatremer, Grandes Gueules, Dély, communistes inquiets, droit de pétition, coup dur contre l'Europe

Strasbourg et La Havane

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D ans cette note il est question de ma sortie de la salle tandis que le parlement européen se livrait à une nouvelle orgie de bonne conscience enrobée au miel de droits de l’homme. Je dis un mot d’une série de moments de haine contre moi finalement assez interloquants. Puis du film « le président » sur Frèche. Ensuite je réponds aux inquiétudes que soulève une tribune parue dans « l’Humanité » sous la plume d’un collectif de communistes. Enfin je vous apprends comment le traité de Lisbonne vous octroie une soi disant « nouvelle liberté » de pétition au moment où il vient de vous retirer la liberté de vote du budget dans votre parlement. Manants, à vos plumiers !
Puis je vous dis un mot, à propos du dernier accord des chefs d’Etat et de gouvernement européens. Ceux qui aiment l’Europe, sortez les mouchoirs.

J’allais me coucher et j’ai jeté un dernier œil sur la page de garde de mon ordinateur portable qui est une composition de unes de journaux. Toc : « Mélenchon aime la dictature cubaine et ne le cache pas ». Il est déjà minuit. J’éclate de rire. La une de « Libération.fr » sur Google. Mazette ! Clic ! Clic ! Bien vite il m’apparaît que c’est un vrai cadeau de noël ! En effet c’est « mossieur » Quatremer en personne qui écrit. Personne n’est plus détesté du monde des électeurs du « non » au traité constitutionnel que ce Quatremer. Il avait été un propagandiste du « oui » grossier et méprisant. Il l’est resté ensuite avec une morgue et un mépris pour les autres qui l’ont signalé de longue main au dégoût des gens qui achètent un journal pour s’informer plutôt que pour se faire catéchiser. Il est vrai que le nombre de ceux-là s’est élargi lorsque ce donneur de leçons tous azimuts se permit de faire la morale sur ses mœurs sexuelles à Dominique Strauss-Kahn avant son départ au FMI. Que s’est-il passé ? La haine a donc suffi à monsieur Quatremer pour le tirer de son interminable sieste dans les bureaux de l’union européenne ? Monsieur Quatremer avec son titre à deux balles ferait-il donc enfin quelque chose pour justifier sa paye ? Il écrit. Sur la base d’une information qu’il n’a pas recueilli lui-même cela va de soi. Il commente, après avoir prétendu m’avoir appelé au téléphone pour connaître mon point de vue. Farceur ce Quatremer ! Et menteur. Je n’ai aucune trace de son appel dans mon téléphone. Que n’a-t-il fait comme sa collègue de l’AFP qui s’est donnée le mal de me chercher dans le Parlement ? Elle m’a trouvé sans peine à une réunion publique sur l’eau ? Tiens ! En plus Quatremer aurait pu écrire quelque chose sur cette réunion qui voyaient Eva Joly, José Bové, Jean-Luc Benhamias et moi, côte à côte, pour parler devant une assemblée convoquée par l’euro députée Michelle Rivasi, en présence de Danielle Mitterrand et Bandana Shyva. On avait fait des photos de groupe avant et le thème tombait avec le dépôt d’un projet de résolution sur la question de l’accès de tous à l’eau potable. Bon d’accord il aurait fallu bosser. Mieux vaut se la couler douce et  se contenter d’écrire mon nom en gros avec une énormité et trois lignes pour avoir de la reprise. Sacré Quatremer ! Quelle couleuvre ! Et maintenant voici mes arguments. Ce fainéant aurait pu les avoir en sortant de son bureau, en supposant qu’il ait été à Strasbourg ce jour là, en se trainant jusqu'à l’ascenseur, en faisant trente mètres ensuite jusqu’à la salle en libre accès où je me trouvais. Ça aurait fait plus sérieux que de se donner des verges pour se faire battre.  Sacré Quatremer, quel boute en train !

Je n’ai pas voulu être associé si peu que ce soit à la cérémonie d’attribution du prix Sakharov. Pour la troisième fois en sept ans, il s’agissait de « rendre hommage » Bla Bla Bla à un opposant cubain anti castriste. Ces attributions obsessionnelles, à répétition, à des anti castristes sont le fait d’un comité composé des seuls présidents de groupe. Le but est de pure propagande. Le parlement ne vote jamais donc sur les lauréats. Nous sommes seulement invités pour applaudir et entendre des nobles paroles. Cette fois-ci nous savions que nous allions être régalés de couplets contre le « communisme sauvage » et diverses prières au Christ « premier dissident ». Ce fut bien le cas. Et ce parlement en rang serré applaudissait. Pas moi. Je suis sorti de la salle comme tous mes collègues du Front de Gauche français. Comme plusieurs socialistes français également. Je persiste et signe. Ni cette fois ci ni aucune autre je ne me laisserai prendre au prétexte de la défense des droits de l’homme pour cautionner une pure opération de propagande de nos adversaires de droite et sociaux démocrates latinos qui n’en sont qu’une variété comportant un nombre considérable de corrompus et d’assassins. Ce genre de gesticulations est exclusivement destiné à leur donner la belle posture de défenseurs intraitables de ces droits de l’homme dont ils sont en vérité de constants adversaires sur le terrain. Le choix du parlement européen ne sert qu’à donner des prétextes et de la légitimité supplémentaire à leur sale propagande en Amérique latine. Que cela vienne de ce parlement prétentieux, et si cruel en matière d’échanges internationaux notamment avec l’Amérique du sud, aggrave le cas. Le Parlement européen devrait plutôt avoir honte et demander pardon à la déclaration universelle des droits de l’homme. Car il n’a même pas eu une minute pour voter une condamnation du coup d’état au Honduras ! Depuis, plus de deux cent personnes ont été persécutées, assassinées ou torturées dont sept journalistes. Ce n’étaient pas des défenseurs de la liberté en chambre type Quatremer ceux-là ! Ce parlement n’a pas eu une seconde pour afficher la moindre solidarité avec le président de l’Equateur après que la police de son pays lui a tiré dessus et l’a séquestré. Ce parlement n’a pas manqué une occasion de manifester son insupportable « deux poids, deux mesures ». Toujours du côté des USA et des thèmes de propagande de leurs officines ! Ainsi encore au cours de cette même session, nous avons déposé des amendements au rapport sur la politique de droits de l’homme de l’union européenne. L’un d’entre eux demandait que les Etats-Unis respectent les délibérations de l’ONU exigeant à l’unanimité moins trois voix que cesse le blocus de Cuba. Ces mêmes bonnes âmes l’ont rejeté ! Nous demandions que les cinq cubains de Miami détenus de façon absolument inadmissible depuis dix ans par les USA, soient jugés honnêtement et que leurs familles disposent normalement d’un droit de visite. Ils ont voté contre. Ces cinq là, monsieur Quatremer, trahissant ses sources d’inspiration, les nomme « les cinq espions de Miami ». Coucou la CIA ! Bonjour la Contra ! Tout est dit.

Je signale que la conférence des présidents aurait pu avoir d’autres choix. Par exemple celui que lui proposaient plusieurs députés de tous les groupes de gauche, Verts, sociaux démocrates et GUE. Ils demandaient le prix Sakharov  pour l’ONG des soldats israéliens « breaking the silence » qui lutte courageusement pour dénoncer et faire cesser les crimes de guerre de l’armée israélienne dans le conflit avec les palestiniens. Il me semble que cela avait du sens l’année de l’arraisonnement sanglant de la flottille devant Gaza. Et davantage encore avant le départ de la prochaine flottille de la paix pour Gaza. Rappelons que cette ville est assiégée contre toutes les résolutions de l’ONU et de toutes les instances civilisées de « la communauté internationale ragnagna » ! Cela aurait pu être une contribution efficace à l’exigence de paix au Moyen-Orient. Et une protection pour ceux qui luttent pour cette paix jusque dans leur propre armée. Mais la CIA aurait couiné. Il y avait aussi une candidate africaine. Bref, il y avait mieux à faire. Je suis fier d’être sorti de cette mascarade. Les gesticulations et agressions verbales incroyables que cela me vaut depuis sont la meilleure des propagandes contre ce genre de récompense bidon dans les rangs des militants qui ne réalisaient pas jusqu’à ce point de quoi il s’agissait. Une fois de plus mes amis pensez-y ! Il faut toujours tenir bon et ne céder jamais à la meute. 

Une forme étrange de haine m’entoure dans certains milieux. La rapidité d’un Quatremer à écrire ces lignes stupides contre moi n’est rien à côté de la déferlante que j’ai dû subir, sans crier gare, de la part du plateau des « Grandes gueules » sur le même thème. Je dis sans crier gare car la station RMC avait beaucoup insisté pour que j’accepte une intervention par téléphone à l’annonce du "prix". J’étais réservé pour deux raisons. La première est que toutes les interventions par téléphone que j’ai faites dans le passé sur cette émission ont toutes été du même acabit. Le plateau est fin chaud d’entre soi et l’intervenant extérieur y est réduit au rôle de faire valoir. La seconde est que ce type de « prix » ne m’inspire que méfiance tant je connais le goût sadique de ces sortes de personnes pour ridiculiser et humilier les responsables politiques dans le registre prétendument neutre du divertissement. Qui a vu comment Bayrou s’est fait traiter sur le plateau du Grand Journal a une idée de ce que l’on peut devoir subir à l’impromptu. Les puristes diront que nous n'avons qu’à ne pas y aller. Mais dans ce cas c’est se condamner au silence total. Il faut donc aller porter la bonne parole dans la jungle parmi les tigres et les hyènes. Donc cet épisode fut spécialement stupéfiant pour moi, raison sans doute pour laquelle je m’emportais moins que si je m’étais préparé à descendre dans la fosse aux lions. Bien sûr, le procédé est totalement déloyal et personne n’appelle ensuite pour s’excuser ou quoi que ce soit qui rappelle que nous sommes des gens civilisés capables de courtoisie. Ils m’ont insulté tant qu’ils pouvaient. Un point c’est tout.  Voila en quoi a consisté "la remise du prix des grandes gueules" de RMC. Le vocabulaire de guerre froide et les amalgames font peur par leur incroyable force de certitude butée et aveuglée. Tant pis.

Le pompon de cette séquence de haine aura cependant été atteint par le sieur Renaud Dély sur France Inter le matin, invité par Audrey Pulvar à moins que ce soit l’inverse. Elle gloussa beaucoup en accomplissant sa noble tâche d’information qui consistait ce matin là à laisser le monsieur m’insulter sans que je puisse répondre de quelque façon que ce soit. C’est le service public ça ? Arrivé dans les fourgons des purges de France inter comme masque « de gôche », Renaud Dély est actuellement le candidat à la succession de Joffrin à Libération dans le mercato qui se joue en ce moment en coulisse entre "Libération" et "le Nouvel Observateur". Ça promet ! Le journal est mort, si c’est ça. Ce type, dans un ouvrage de conseils prétentieux, et naturellement totalement éthique et indépendant comme il se doit pour un grand journaliste de cet acabit, recommandait à la gauche de s’ancrer dans le libéralisme pour survivre. Mais oui ! Auparavant il avait été un bon Chevènementiste. Et ainsi de suite. Tout le monde comprend de quoi il s’agit. Je ne suis pas étonné qu’il me haïsse. C’est normal. Mais où en sommes-nous rendus pour que ces gens s’approprient l’antenne pour régler leurs comptes de cette façon ? Où est mon droit de réponse ? Pourquoi n’ai je droit à rien ? Et qui est-il pour avoir le droit à tout ?

Une autre question est le niveau de populisme d’extrême droite que contiennent ses assertions anti-parlementaires. Lisez ce qu’il dit de mon élection au Sénat. Puis ce qu’il dit de mon élection comme député du grand sud ouest. Et comme il est assez bien renseigné pour savoir que j’ai été deux fois conseiller général, j’en déduis qu’aucun mode de scrutin ne lui semble légitime. Que j’aie été élu sur une liste dans un scrutin proportionnel ne lui parait pas être une vraie élection, quand bien même étais-je tête de liste dans une circonscription qui ne donnait pas d’élu auparavant à la liste communiste ! Et quand bien même ai-je recueilli autant de voix qu’il en faut pour élire cinq députés nationaux, cela n’ébranle pas les certitudes de monsieur Renaud Dély contre mon droit à me réclamer contre lui et les aboyeurs de sa sorte de la légitimité du suffrage universel. Mais lui il est quoi pour avoir le droit de parler sans qu’on puisse lui répliquer ? Même Sarkozy est obligé de supporter une réplique garantie par le CSA.

Dély, lui, peut baver tant qu’il veut. La Pulvar tient la serviette en gloussant.  La phrase finale affirmant que j’irai même pour un strapontin dans un gouvernement socialiste est amusante de mille manières. Comme elle est révélatrice de l’éthique de vie du monsieur qui a tant voyagé d’une rédaction à l’autre! Sur le seul critère des exigences de sa conscience; "bien entendu" dira son portefeuille ! Dommage que cette trouvaille soit recopiée mot pour mot d’un argumentaire socialiste. Car je les reçois tous, bien sûr, ceux là et les autres. Je passe sur ce qu’il dit de Mitterrand. Certains comptes n’en finissent pas de se régler. Mais je suis heureux d’apprendre que le fait de nationaliser toutes les banques et le tiers de l’industrie française et de refuser de signer les ordonnances de privatisation ait « rempli de joie le CAC 40 ». Cela devrait réjouir aussi leur ami môssieur Renaud Dély, non ? Ou bien est-il juste un larbin « en peau de lapin ». Je dis en peau de lapin parce qu’il dit de moi que je serai « comme disent les gauchistes, un révolutionnaire en peau de lapin ». Mais non monsieur Dély, ce ne sont pas les gauchistes qui disent ça ! C’est François Mitterrand qui l’a dit à propos de votre ancien courant au PS, le CERES. Il ajoutait aussi que vous étiez de vrais petits bourgeois !

En réalité je sais ce que ces gens me reprochent. Ils pensent que j’ai trahi leur classe. Venu d’en bas, comme on dit, j’aurais dû profiter et me taire. Prendre mes indemnités, gérer mon patrimoine de parvenu et aider à la maintenance du système. Pas de pot ! J’ai ouvert les yeux ! Je suis libre. Mes concitoyens m’ont élu sur mes idées et je ne vous dois rien, les belles gens ! Et je vais fiche votre cirque par terre et vous faire les poches !  

Georges Frèche est décédé. Un film paraît dont il est le héros. Mais ce n’est pas Frèche, ce film. Ce n’est pas son fantôme. C’est une construction narrative. Pour me faire comprendre je dirai qu’il était possible de faire deux ou trois films différents sur cet homme. Le proverbe africain dit « il y a bien des personnes dans une personne. » Je le crois. Je le sais d’expérience, comme chacun de vous le sait aussi, à son propre sujet. Il aurait pu donc y avoir autant de films différents que de Georges Frèche… Aucun d’entre nous ne peut dire qui il était. Ses proches qui le pleurent en avaient une présence chère. Mais nous ne sommes pas ses proches. Nous sommes ceux qui ont subi sa poigne. Je l’ai combattu et je ne suis pas le seul à gauche. Mes amis les plus proches l’ont défié devant les urnes. A la loyale, mais avec l’objectif clair et net de l’envoyer au tapis politiquement. Nous n’avons pas changé d’avis à son sujet. Ce film est une continuation du fréchisme par d’autres moyens. Il suinte un venin de cynisme assez écœurant. Prétendument mis à distance, l’auteur colle aux aspects les plus décadents du fréchisme. Dès lors, ce film nuira  à l’engagement politique davantage que des centaines de discours sur ce thème. Filmé sans recul, multipliant les gros plans qui forcent l’empathie reptilienne du spectateur, Georges Frèche est la vedette évidemment consentante d’un conte filmé en forme de remugle. Frèche ce n’est pas « le président ». Frèche, paix à ses cendres, c’est un voyou politique sans foi ni loi, une brute vulgaire qui ridiculise l’idéal et l’étiquette socialiste, un machiste bovin, un tyranneau féodal clownesque. Sa dernière campagne, la plus insupportable, est mise en scène comme dans un reportage exotique qui montrerait la vie des iguanes aux Galápagos. Sauf qu’il s’agit d’une région, de citoyens, de politique et même de socialisme.

Derrière la boursouflure fellinienne du féodal finissant il y a un espace public saccagé par le clientélisme et les coups tordus. Derrière le soi disant socialiste des centaines de gens honnêtes, dégoûtés de l’action politique, des milliers de fausses cartes, des votes truqués. La dernière profession de foi de Georges Frèche est un concentré de mépris pour la dignité du suffrage universel. Sur fond marron caca, huit mots creux d’un côté de la feuille et son portrait de l’autre. Une honte ! D’ailleurs le film se garde bien de présenter une seule des idées du programme fréchiste. En ce sens ce film est bien dans la veine sensationnaliste qui a déjà vulcanisé le sens de la politique. La stratégie minable des dirigeants socialistes nationaux, face à lui, l’a aidé au-delà de tout ce qu’il pouvait espérer. Et dans cette dernière campagne peut s’en fallut que toute la gauche soit réduite à « l’hubris » fréchiste. Une transe délirante affrontant la pantalonnade des laissés pour compte du PS maintenu ! Le seul « président » qui était digne de cette élection c’est René Revol, maire de Grabels, le premier de la liste du Front de Gauche et du NPA. N’empêche : caresser un homme tel que Georges Frèche du bout d’une caméra frivole, c’est l’équivalent moderne, c'est-à-dire glauque et voyeuriste, des « dieux du stade » de Leni Riefenstahl. Vous savez ? C’est la cinéaste capable de passer des ostentations nazies aux jeux olympiques de 1936 dans sa jeunesse aux luttes des Dogons au soir de sa vie, qu’elle filma avec la même obscène indifférence idéologique et la même fascination esthétique. 

Dans une tribune publiée le 13 décembre par l'Humanité, sous le titre "Pour un rassemblement sans effacement du PCF", un certain nombre de responsables et militants communistes, craignent que les propositions communistes soient effacées par mon éventuelle candidature à l’élection présidentielle au titre du Front de Gauche. Bien sûr je n’ai pas l’intention de me mêler si peu que ce soit du débat des communistes à propos des candidatures aux prochaines élections. Je ne serais pas intervenu à propos de cette tribune si elle  n’avait affirmé : "les idées que Jean-Luc Mélenchon exprime sont souvent, sur des sujets essentiels, éloignées des élaborations novatrices portées par les communistes". Je sais que cette crainte n’est pas fondée. Je veux donc rassurer ceux qui seraient sincèrement inquiets. Si des divergences existent, et rien n’est plus facile que d’en produire, mieux vaudrait qu’elles portent sur des faits plutôt que sur des impressions au demeurant si mal fondées. En effet cette tribune liste ces "apports du PCF" dont je serais éloigné, au point que je ferais risquer "une réduction de l’ambition et de la cohérence des propositions transformatrices". Ces craintes ne s’appuient malheureusement sur aucune référence concrète à mes propositions ou à celles du PG. Non par oubli mais parce que cela est impossible. Mais je veux montrer que la situation est à l’opposé. On peut le vérifier en se référant concrètement aux « contributions programmatiques du PG au programme partagé du Front de Gauche ». Là, on verra  que sur chacun des points évoqués par cette tribune, les propositions du PG convergent largement avec celles des communistes. Parfois il me semble même qu’elles explorent davantage en matière de rupture avec l'ordre établi. Pour permettre à chacun de s’en faire une idée précise, je choisis de faire une revue de détail des questions soulevées. Je pense que cela réjouira aussi ceux de mes lecteurs qui ont la flemme d’aller sur le site du Parti et me reprochent de ne pas évoquer dans ce blog mes « propositions » quand bien même ai-je répété cent fois que ce n’est pas le lieu pour le faire ! 

D’abord les retraites. Je pourrais me contenter de dire que nos deux partis ont déposé ensemble le même texte de proposition de loi à l’Assemblée et au Sénat, ce qui nous engage assez les uns et les autres. Mais je me propose de tout examiner avec méthode. Voici les propositions communistes d'après la tribune dans « l’Humanité »: "des exigences articulant un objectif social (les 60 ans à taux plein), de nouveaux moyens financiers, des pouvoirs pour les travailleurs à une visée nouvelle de civilisation: l’utilisation de l’allongement de l’espérance de vie en bonne santé pour des activités sociales libres des retraités". Et voici les propositions du PG. Elles sont totalement convergentes. Je recopie un extrait des Fiches – programmes n°72 et 86 des « Contributions du PG pour le Programme partagé ».

"Maintien du droit au départ à 60 ans à taux plein et le rendre effectif dans les régimes complémentaires, où l’âge de départ reste fixé à 65 ans. Arrêter l’augmentation de la durée de cotisation et revenir vers une durée permettant un départ effectif à 60 ans sans pénalisation". Mais le PG affirme aussi que "la retraite est un acquis de civilisation parce qu’elle permet de ne pas passer toute sa vie dans la soumission au travail salarié. C’est pourquoi la retraite ne doit pas être réservé aux personnes « usées, cassées ». Il faut pouvoir partir tant qu’on est en bonne santé, pour vivre pleinement ce temps de la vie libéré des contraintes du travail salarié." Ce n’est pas tout. Le PG pointe aussi de nombreuses pistes de "nouveaux moyens financiers" :

- soumettre à cotisations sociales tous les compléments de rémunération (intéressement, primes, épargne salariale etc.)
- aligner la taxation des revenus du capital (18 % aujourd'hui) sur celle des revenus du travail (42 %, ce qui dégagerait 100 milliards d'euros, soit 5 fois le déficit 2009 de la sécu)
- réduire les exonérations de cotisations sociales
- supprimer les niches fiscales des revenus de l'épargne (prélèvement libératoire, niches pour l'assurance vie)

Le PG va encore plus loin dans ses propositions en termes d'exigences sociales pour les retraites :

-  Assurer un taux de remplacement moyen d’au moins 75%.
-  Revenir au calcul des pensions sur les 10 meilleures années au lieu des 25 meilleures années dans le privé
-  Indexation des retraites sur les salaires
-  Permettre à ceux qui ont des carrières longues de partir à taux plein, même avant 60 ans, dès leur carrière complète
-  Prendre en compte la pénibilité. Les confédérations syndicales de salariés et d’employeurs se sont mis d’accord sur les critères de la pénibilité (travail de nuit, travail posté, port de charges lourdes, produits toxiques etc…). Ceux-ci doivent permettre de délimiter branche par branche les emplois donnant le droit à des départs anticipés en retraite, sur la base d’un financement par les entreprises responsables de ces conditions de travail dégradées.
-  Pas de retraite inférieure au SMIC. Cela implique la hausse du minimum contributif et son indexation sur le SMIC pour éviter le décrochage continuel qui existe actuellement
-  Valider les périodes de chômage en référence au salaire antérieur
-  Valider les périodes de stage et toutes celles d’apprentissage, aller vers la prise en compte des années d’études et de formation tant universitaire/supérieure que professionnelle (continue et initiale).
-  Verser les pensions de réversion pour les couples pacsés à égalité avec les couples mariés. »
 

La BCE et l’Europe, c'est l'autre sujet mis en avant par la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF" parue dans l’Humanité. Je pourrais là encore dire que nous avons présenté ensemble le même programme aux élections européennes et adopté la même plateforme politique au congrès du Parti de la gauche européenne où nous avons présenté et élu ensemble le même président, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste. Mais là encore je crois utile d’examiner le détail. Selon les auteurs de la tribune "les communistes proposent une réorientation de la Banque centrale européenne (BCE) pour développer les services publics, sécuriser l’emploi et la formation" "Jean-Luc Mélenchon propose de «sortir du traité de Lisbonne» sans prendre en compte la nécessité impérieuse d’un changement fondamental de la BCE" Je ne sais pas comment une telle impression a pu être ressentie. Mes textes contre la banque centrale actuelle sont légion dès avant sa création. J’ai d’ailleurs voté contre son mandat, au Sénat et j’ai été sanctionné pour cela au PS. Peut-être est-ce mieux que je me contente de produire ici les propositions du PG sur la BCE. Pour cela voici un extrait de la Fiche – programme n°142 des « Contributions du PG pour le Programme partagé » :

"Une Banque centrale doit être au service de l’intérêt général du ou des peuples de l’entité à laquelle elle appartient et pas au service d’une idéologie aveugle et des intérêts des marchés financiers."

-  La France demandera que la BCE soit assujettie aux institutions politiques de l’UE. [...]
-  Redéfinition des objectifs de la politique monétaire. La politique monétaire, comme l’ensemble des politiques de l’Union, doit apporter sa contribution à la promotion du progrès humain. Elle a plus précisément pour vocation d’assurer le plein emploi, le financement des activités économiques soutenables, la stabilité des prix et l’équilibre des comptes extérieurs de l’Union monétaire.
-  La BCE doit pouvoir accorder des avances directes, au taux de base, aux États membres. Elle devrait refinancer les titres de la dette publique sur le marché monétaire à des conditions au moins aussi favorables que celles retenues pour le refinancement des dettes privées de même échéance.
-  L’ensemble des États membres de l’Union européenne, pas seulement ceux de la zone euro, pourraient contracter auprès d’elle des emprunts pour réaliser des objectifs industriels, environnementaux et sociaux décidés en commun. » 

Le crédit et le pôle financier public me valent aussi un reproche. Les auteurs de la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF" écrivent: "De même, ils [les communistes] mènent la bataille, en France et dans ses régions, pour un nouveau crédit sélectif, avec un pôle bancaire et financier public et des fonds publics régionaux." "Jean-Luc Mélenchon, lui, se fonde essentiellement sur l’impôt, et non sur le crédit, pour le progrès social" Il est exact que l’économie de crédit qui a fonctionné à plein régime aux USA, en Irlande et en Espagne selon le modèle néo libéral pour compenser la paralysie des salaires n’a pas notre faveur du tout. Mais c’est sans doute aussi l’avis des camarades qui s’interrogent à mon sujet. Je vais en rester à la question posée, telle quelle, et faire connaître les propositions du Parti de Gauche sur la finance et le crédit. J’utilise pour cela des  extraits des Fiches – programmes n°7, 8 et 9 des « Contributions du PG pour le Programme partagé ». Le PG propose en effet de nombreuses mesures radicales pour lutter contre la spéculation financière et réorienter le système financier (fiche-programme n°7 Freiner la spéculation financière) : "interdiction des CDS et produits dérivés qui spéculent contre les Etats, interdiction des ventes à découvert, limitation stricte de la titrisation, agrément public obligatoire des produits financiers, suppression de la cotation en continu, déclaration et taxation sélective des sorties de capitaux"
Sur le plan bancaire et du crédit, le PG fait des propositions novatrices et ambitieuses pour le financement de l'économie et des particuliers, qui vont dans le même sens que les propositions communistes évoquées (fiche-programme n°8 Contrôler l'activité bancaire) :

- séparation des banques de dépôt, des banques d'affaires et d'investissement;
- constitution d'un secteur public bancaire, avec notamment un pôle dédié au financement des biens publics;
- nouvelles procédures d'intérêt général en cas de défaillances bancaires (nationalisation sans indemnisation, faillite organisée et sécurisée);
- plafonnement public des tarifs bancaires et encadrement public du crédit bancaire (interdiction des crédits rechargeables et des hypothèques en garantie des crédits à la consommation);
- politique sélective du crédit visant à faciliter les activités d'intérêt public (logement, énergie renouvelable, reconversion vers agriculture durable, associations, coopératives)"

Enfin, plus largement, parce que la politique du crédit dépend aussi de la politique monétaire, le PG propose de "Rétablir la souveraineté populaire sur la monnaie et les finances publiques" (fiche-programme n°9) :

- création d'un plancher minimal de détention d'obligations publiques nationales à l'actif des établissements financiers;
- saisie du capital des institutions financières qui portent atteinte à la sécurité du système financier ou agissent contre l'Etat;
- réserver la commercialisation des obligations publiques auprès des résidents de l'Union européenne;
- possibilité de souscription directe de la BCE et des banques centrales nationales aux émissions de dette publique au taux de base de la BCE.

La question des nouveaux pouvoirs des travailleurs dans les entreprises est également soulevée dans la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF". Je lis: "des propositions de pouvoirs nouveaux des travailleurs et des citoyens dans les entreprises, les services publics, les localités » Voici quelles sont les propositions du PG pour faire reculer la dictature des actionnaires et donner de nouveaux pouvoirs aux travailleurs en développant la propriété sociale des moyens de production.

-  Le droit des entreprises sera profondément réformé pour que toutes les parties prenantes à la création de richesse (actionnaires, salariés, collectivités publiques …) aient un égal droit d’intervention dans leur gestion.
-   Les institutions représentatives des salariés seront renforcées et leurs droits étendus : mise en place immédiate d'un droit de veto suspensif des élus des salariés au sein du Comité d'Entreprise en cas de licenciements et de délocalisation.
- Incitation et aides juridiques et financières aux salariés qui reprennent ou créent leurs entreprises sous forme coopérative; création d'un organisme d'aide aux salariés pour la gestion de leur entreprise
- privilégier les coopérations des organismes publics avec les structures de l'économie sociale et solidaire (transport, énergie, formation, travail social, logement); priorité aux coopératives dans la commande publique.

Ce sont là des extraits des Fiches – programmes n°48, 49 et 50 des « Contributions du PG pour le Programme partagé ».

Enfin est abordée la question de la Réforme du système monétaire mondial. Les auteurs de la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF" écrivent : "Quel gâchis de nos apports si le Front de gauche ne porte pas dans la campagne de l’élection présidentielle l’idée d’une monnaie commune mondiale, née dans les rangs du PCF, à l’opposé de la domination du dollar !" En effet ce serait du gâchis. Mais le risque n’y est pas. En tous cas venant de moi. Avec le PG, et comme en témoignent des dizaines de notes sur ce blog, nous sommes très loin d’être indifférents aux enjeux monétaires mondiaux. Ma critique systématique et radicale de  la domination du dollar dans les médias est constante. Voir les deux séances sur « Arrêt sur images » avec Touati ou Attali. Pour mon blog je vous invite à faire un saut sur ma note du 5 novembre, largement consacrée au sujet. Je suis un peu amer de constater que les auteurs ne tiennent pas compte du fait que notre parti est le seul à avoir dénoncé publiquement le projet de « Grand marché Transatlantique » en éditant notamment l’unique brochure disponible en France sur ce thème. Et moi-même je suis aussi intervenu en séance plénière du Parlement européen pour interpeller la Commission Barroso sur ce projet. J’ai également porté sans ambigüité la proposition d'une "monnaie commune mondiale" avancée par la Chine, la Russie et le Brésil depuis deux ans dans mon intervention au Parlement européen le 21 octobre 2009. J’y déclarais : "Pourquoi n’avoir pas examiné sérieusement la proposition de la Chine d’une monnaie commune mondiale au profit de la stabilité de l’économie planétaire ?" Enfin je renvoie notamment à la fiche programme n°165 où le PG défend une nouvelle architecture commerciale, financière et monétaire mondiale, en sortant du FMI, de l'OMC et de la domination du dollar.

Dans ces conditions je crois avoir montré que sur aucun des sujets cités dans la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF", les propositions communistes ne sont donc "éloignées" des options que le Parti de gauche et moi-même avons avancées et défendues publiquement. Conformément à son ambition de radicalité concrète, le PG avance des propositions ambitieuses, qui sur de nombreux points sont au-delà des pistes envisagées par cette tribune elle-même. Dire que le PG va "réduire l'ambition des propositions" ne correspond pas à la situation. Je pense qu’au contraire le débat du programme partagé va permettre un approfondissement de notre cohérence commune. Cette cohérence est un atout de notre future candidature commune. Je trouverai dommage de laisser penser qu’il en serait autrement car nous ne sommes nullement menacés de cacophonie comme le sont le PS ou bien Europe Ecologie-Les Verts. Et cela fait de notre Front de gauche un pole de stabilité à gauche. N’affaiblissons pas ce point d’appui commun.  

Parmi les rapports de la dernière session du parlement européen figurait celui présenté en commun par messieurs Lamassoure (PPE, droite) et Gurna (Socialiste, PSE). Ce touchant duo s’est mis en charge de donner un contenu concret et un mode d’emploi à la fabuleuse nouvelle soi disant « avancée démocratique » que serait le droit de pétition contenu dans le traité de Lisbonne. On se souvient peut-être que cette nouveauté figurait avant déjà dans les traités précédents. Il suffisait alors de deux personnes pour lancer une pétition européenne. Le grand progrès est qu’il en faut désormais un million pour être recevable. Pour autant la démarche n’offre rien de plus qu’auparavant. Mais une magnifique usine à gaz est instituée. Je la décris parce que je m’attends à un nouveau concert d’auto célébrations sur la démocratie européenne. Nous en avons eu un avant goût sur place avec toutes sortes de phrases ronflantes sur le « grand pas » franchi vers la démocratie des citoyens et bla bla bla.  

En fait, de quoi s'agit-il ? L'initiative citoyenne c’est le nom du droit de pétition d’autrefois. La proposition de la droite et des sociaux démocrates se base sur l'article 11.4 du Traité sur l'UE et l'article 24 du Traité sur le Fonctionnement de l'UE contenus dans le Traité de Lisbonne. Bonjour la clarté. Bon. L’article 24 énonce le droit et dit qui va le mettre en œuvre. "Le Parlement européen et le Conseil, statuant par voie de règlements conformément à la procédure législative ordinaire, arrêtent les dispositions relatives aux procédures et conditions requises pour la présentation d'une initiative citoyenne au sens de l'article 11 du traité sur l'Union européenne, y compris le nombre minimum d'États membres dont les citoyens qui la présentent doivent provenir". De son côté l’article 11. 4. Dit quelle est la finalité de ce droit d’initiative si merveilleux. "Des citoyens de l'Union, au nombre d'un million au moins, ressortissants d'un nombre significatif d'États membres, peuvent prendre l'initiative d'inviter la Commission européenne, dans le cadre de ses attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu'un acte juridique de l'Union est nécessaire aux fins de l'application des traités." Je ne souligne pas les mots. Je fais le pari que mes lecteurs perçoivent tout de suite l’enfumage que dégagent des phrases de ce type. Les trouvailles pour la mise en œuvre concrète sont à la hauteur de la plaisanterie initiale. Voyons de près. 

Que propose la Commission Barroso à propos de ce droit de pétition ? Elle commence par indiquer que « l'instrument » doit rester facile à utiliser. Heureusement qu'elle le dit ! Au vu des innombrables formalités qu'elle propose de remplir on peut largement en douter ! Vous voulez proposer une initiative citoyenne ? Le casse-tête commence. Vous devez être un citoyen européen  en âge de voter ou une personne morale établie dans l'UE. Facile. Vous devez commencer par enregistrer votre proposition d'initiative auprès de la Commission en fournissant tous les objectifs, et en indiquant les sources de financements et de soutien envisagés. Tous vos signataires devront être des citoyens européens  en âge de voter. Si vous recueillez 300 000 signataires provenant d'au moins trois Etats membres vous pouvez demander à la Commission qu'elle vous dise si elle estime votre initiative recevable ou pas. La Commission a deux mois pour vous répondre. Si l'initiative est "contraire aux valeurs de l'UE" elle sera rejetée. Pareil si elle ne rentre pas dans le cadre des traités et des compétences de la Commission. Inutile donc de faire une pétition contre le traité de Lisbonne, la concurrence libre et non faussée ou l’une quelconque des merveilles de « l’Europe qui protège ».

Vous avez passé cette étape? Il va falloir maintenant obtenir 1 million de signataires. Pas n’importe lesquels ! Ils doivent être issus d'au moins un tiers des Etats membres. Evidemment il faut aussi un nombre minimal de signataires pour chaque Etat membre. Par exemple 55 500 en France, 16 500 en Belgique, 72 000 en Allemagne, 40 500 en Espagne…  Vous avez réussi ça? Vous êtes très forts ! Et bien maintenant il faut encore que les autorités compétentes des Etats membres certifient tous les soutiens obtenus sur leur territoire dans un délai de 3 mois. Ce n’est pas le plus simple. Mais si tout cela est fait, la Commission a 4 mois pour examiner l'initiative et remettre ses conclusions. Ça peut être une fin de non recevoir. En effet, il n’y a aucune obligation côté Commission. Aucune. Mais si elle le veut, et seulement si elle le veut, la Commission peut alors entreprendre une action législative. Dont le contenu dépend uniquement d’elle. Formidable avancée, non ?

Arrivent là dessus, bras dessus bras dessous, nos députés de droite et du PS qui déposent un rapport. Que propose leur rapport ? Il consiste en une série d'amendements au texte de la Commission. Rien de plus. Parmi eux, quelques actes héroïques. L'abaissement du seuil pour lancer une initiative citoyenne : le rapport propose que les signataires admissibles proviennent d'au moins un cinquième de l'ensemble des États membres. Au lieu d’un tiers ! La terre tremble devant une telle audace. Puis le rapport estime que pour présenter une initiative, les organisateurs devraient se constituer en comité de citoyens composé d'au moins 7 membres résidant dans au moins 7 États membres. Rien de tout cela n’était exigé avant la grande avancée démocratique du traité de Lisbonne. Mais par contre les courageux osent braver la Commission. Soyons fous ! Ils proposent de supprimer le seuil des 300 000 citoyens issus de 3 Etats membres pour avoir le droit…de savoir si la démarche est valide. Wee ! Quelle audace ! Ils proposent que la  Commission enregistre une proposition d'initiative dans les deux mois qui suivent sa réception, dès lors que des conditions sont remplies. Mais où vont-ils chercher tout ça ? Attention les conditions sont sérieuses. Première condition: le comité de citoyens a été constitué et les personnes de contact ont été désignées. Deuxième condition : il n'y a pas de divergences manifestes et substantielles entre les versions linguistiques de l'intitulé de l'objet et des objectifs de l'initiative proposée. Génial ! Ce n’est pas tout: il faut que l'initiative ne se trouve pas manifestement en dehors des compétences de la Commission, définies par les traités, pour proposer l'acte juridique demandé. Ach ! Jusqu’où iront-ils en audace ! Et ce n’est pas fini. Encore une condition : l'initiative proposée ne doit pas être « manifestement injurieuse, frivole ou vexatoire ». Donc pour la rigolade ce ne sera pas là. Mais le meilleur est pour la fin. L’ultime condition est que l'initiative proposée ne doit pas être manifestement contraire aux valeurs de l'Union telles qu'elles sont énoncées à l'article 2 du traité sur l'Union européenne. " les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités (…) le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes". Et hop ! Bonne pétition les amis ! Je me suis abstenu. J’aurais volontiers voté contre pour montrer que je ne suis pas dupe d’une telle mascarade. Mais comme je sais que de nombreux amis très chers sont déjà en train de préparer des pétitions pour faire de l’agitation et de la conscientisation sur divers sujets, je me contente de m’abstenir, par camaraderie et pour ne pas décourager les bonnes volontés. Ce que je viens de vous présenter est le moyen pour moi de soulager tout le mépris que m’inspirent ceux qui prennent les autres pour des imbéciles et osent présenter des trouvailles de cette sorte comme des avancées de la démocratie.

Surtout quand la démocratie en Europe a subi un nouveau et terrible recul. Par twitt du président de je ne sais quoi Herman Von Rompuy, les branchés ont appris le contenu de l’accord intervenu entre les gouvernements européens. Le mécanisme d’intervention pour stabiliser les finances d’un Etat attaqué par les voyous banksters a été adopté. En effet, le dispositif précédent était provisoire et surtout totalement contraire au Traité de Lisbonne. En résumé les Etats seront dorénavant surveillés tout le temps et si leurs budgets ne correspondent pas aux normes libérales les Etats seront punis par des amendes. Des retraits de droits de vote au conseil ont même été envisagés. Si vous ne me croyez pas vérifiez vous-même. Tout ce que nous avions dit, en déposant la proposition de loi de Martine Billard sur la préservation de la souveraineté budgétaire, est ainsi confirmé. Comme c’est tout de même une sacrée modification du Traité, il faut la faire accepter par chaque pays. Mais auparavant les belles personnes ont décidé d’adopter la procédure « simplifiée » qui les dispensent de convoquer une « Convention européenne ». Et ils se sont jurés de ne convoquer aucun référendum dans aucun pays. Ce nouveau désastre sera approuvé comme d’habitude par les socialistes moins trois ou quatre bougons, la droite moins un ou deux isolés. Les Verts et le PRG exploseront littéralement de joie et d’enthousiasme dans une transe eurolâtre traditionnelle. La haine contre cette soi disant « Europe qui protège » va faire un bond en avant le premier jour où je ne sais quel Etat décidera de demander d’ajouter au malheur d’un peuple l’humiliation d’une amende et d’un retrait de son droit de vote parmi ses bourreaux.


280 commentaires à “Strasbourg et La Havane”
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  1. AAA dit :

    @ 201 Toto
    Tout à fait d'accord, je pense que les gens devraient aller respirer un grand bol d'air frais.
    A force de faire monter la tension dans les commentaires finalement nous critiquons plus les "autres" PS, Verts,etc, qui se mangent entre eux et nous avons tendance à ne pas regarder notre attitude : je m'inquiète car nous commençons à faire pareil. La contamination nous gagne.
    Attention aux résultats de ces querelles internes.
    Le seul but à atteindre c'est sortir de ce gouvernement qui nous a "menti, volé" et qui n'a pas fini de nous faire régresser encore plus vers la misère, misère qui pour les plus démunis d'entre nous, les pousse non pas à vivre au jour le jour mais à survivre.

    Pour finir avec une note plus optimiste : Bon Noël à vous tous.

  2. Je dis tout dit :

    DuDu 87 post 192

    Peut être jean Philippe te donneras d’autres précisions, mais en Limousin nous avons continué « Limousin Terre de gauche » dans les manifs avec notre banderole. Le travail de LTG au conseil régional se fait dans les meilleures conditions et nous déclinons LTG au niveau départemental pour les cantonales à venir. Plus en détail pour la Corrèze je peux indiquer d’or et déjà, qu’il n’y a aucune difficulté à répartir les candidats « Corrèze Terre de Gauche » en fonction de l’implantation de chacun. Nous risquons même de ne pas pouvoir présenter de candidat dans un canton, c’est dire si nous avons tous besoin les uns des autres (PCF-PG-NPA- Divers non encartés). L’unité du courant antilibéral, c’est comme un couple : dans un couple pour que ca marche il suffit d’être deux à le vouloir et a faire ce qu’il convient pour cela, c’est assez simple si on y réfléchit bien et pourtant….

  3. Michel Matain dit :

    @ 203 Je dis tout
    nous avons continué « Limousin Terre de gauche »

    Est-ce qu'en Limousin, l'ADS-FASE a fini par rejoindre concrètement Limousin Terree de Gauche ou bien restent-t-ils sur la touche ? Est-ce que l'ADS-FASE présente ses propres candidats aux cantonales ou bien y a-t-il des candidats communs ?

  4. Je dis tout dit :

    En limousin la FASE a rejoint le mouvement officiellement en effet, mais cela concerne plus la Haute-Vienne avec ADS et je ne sais pas ce que cela donne sur le terrain, c'est pour cela que Jean-Philippe pourra te répondre plus pécisément.

  5. Suticos dit :

    L'ultra libéralisme progresse très vite, et l'union totalitaire européenne confisque la démocratie, l'austérité est imposée aux peuples et les derniers services publics irrémédiablement pillés.....L'heure serait elle à la défiance, à l'agitation paranoiaque, aux calculs électoraux sans aucune portée ?

    Nous sommes aux prises à la Grande Régression qui remet tout en cause, jusqu'au plus infime rapport social, nous revenons plusieurs siècles en arrière et il faudrait revisiter éternellement l'histoire récente de la gauche défaite ?

    Les citoyens libres des nations sont devenus seulement des proies de l'ultra consommation qui aliène avant de jeter et il faudrait ergoter, hésiter, se raviser et ne rien changer ?

    Bien sur que non, l'heure est à la révolution citoyenne, révolution par l'intelligence et les outils politiques, juridiques et techniques qui nous sont donnés ou qui sont à créer et l'heure est au soutien du Front de Gauche.

    Et ne boudons pas la chance que nous avons, d'avoir en tout cas un vrai réveil des consciences et un vrai porte voix (qui fait beaucoup de bruit, voir de tumulte) avec Jean Luc Mélenchon.

  6. cincinnatus35 dit :

    nouvelle du Front.
    Patrice Bessac porte-parole du PCF sur les GG à RMC actuellement, l'émission dans laquelle Jean-luc Mélenchon a été copieusement brocardé voire humilié.
    Bien sûr aucun écho de tout cela chez les animateurs et bien sûr de la part de Patrice. Plus fort, alors que les animateurs essayaient en intro de l'interroger sur le Front de Fauche et sur les candidatures éventuelles....et bien notre Patrice a balayé tout cela "pas intéressant, nous c'est le projet patatipatata"; et surtout pas une seule fois il n'a prononcé le nom de JL Mélenchon et même pas celui du Front de Gauche; seul le PCF a grâce à son coeur. Je croyais que le PCF était à l'origine, le créateur du Front de Gauche. Encore mal compris sans doute...Et sans nul doute toutes ces précautions sont pour protéger les susceptibilités, sans aucun doute.
    Allez il reste une heure d'émission, il y a peut-être un espoir;
    Tiens en ce moment, ils évoquent la transmission familiale des (charges) politiques...silence poli de Patrice qui condamne uniquement le culte de la personnalité et présidentialisme; ah je crois que je vais pouvoir attendre

  7. K Cendres dit :

    @ argeles39 (#180)

    "Est-il possible de pérenniser une révolution sans dictature ? Personnellement je ne le crois pas, toutes les révolutions citoyennes, par les urnes, lorsqu'elles n'ont pas mis en place un régime autoritaire, se sont heurtées à une violente réaction de l'oligarchie. (...) Marx démontre que la dictature du prolétariat est une condition sine qua non pour implanter le socialisme, je crois que c'est une évidence."

    Une révolution au sens classique (marxiste) du terme, sans doute. Mais il est intéressant d'observer ce qui s'est passé en Amérique du Sud ces dernières années (là d'où vient le "¡Que se vayan todos! - clin d'œil).
    La révolution armée (Guévariste) a été partout un échec, bien sûr fomenté par la résistance féroce de l'oligarchie, mais aussi faute de réel soutien populaire. En fait, une dictature, il n'y a que ceux qui pensent qu'ils seront du bon côté du manche pour l'appeler de leurs vœux.
    La révolution armée (et son corollaire la dictature) a été ensuite utilisée comme repoussoir par la propagande des (vraies) dictatures de droite, et, il faut bien le reconnaître, avec un succès certain, en particulier dans les pays où la classe moyenne était développée, comme l'Argentine. Ce qui fait que quand la démocratie est finalement revenue, personne ne voulait passer d'une dictature de droite à une dictature de gauche, même pour la bonne cause! Et on a eu une vingtaine d'années d'alternances entre des régimes conservateurs corrompus et ultralibéraux (mais à peu près régulièrement élus) et des régimes socio-démocrates mous et ultralibéraux (et finalement aussi corrompus).
    Et puis tout l'économie s'est effondrée et sont arrivés au pouvoir des gouvernements qui ont mis en place (bon an mal an, souvent maladroitement), des mesures vraiment de gauche (levée de l'amnistie pour les tortionnaires, lutte contre la corruption, mariage homosexuel, revenu minimum, re-nationalisations etc. qui dit mieux?), mais sans...

  8. redline69 dit :

    salut
    nous avons un objectif clair, le rassemblement des forces de gauche.
    cela nous empêche pas d'aller expliquer aux militants du PS qu'il faut ouvrir les yeux.
    quand on voit comment Hamon à été traiter avec son projet, on peut se faire du soucis. une autre chose doit nous inquiéter. en effet de nombreux "leaders" socialistes sont aller travailler chez Sarkozy.
    certains anciens socialistes trouvent même Sarkozy acceptable comme mr Allègre il y a peu.

    alors il faut oui que le PS clarifie par le programme son objectif à gauche sinon en effet il y aura au second tour beaucoup de pêcheur à la ligne.
    ceci dit personnellement je reste à fond dans un soutien de 1er tour avec deux objectifs:

    1/ montrer que le FdG à de l'avenir et un programme de rassemblement à gauche
    2/ montrer que le PS n'est pas le parti obligatoire dans un parti de vote Utile.

    rappelons simplement que le parti du vote Utile (PS) était celui du OUI à la constitution européenne. nous avons gagné contre lui et nous pouvons vivre sans lui !
    socialistes réfléchissez car la gauche c'est le FdG maintenant !

    cordialement

  9. K Cendres dit :

    (suite de 209)
    ..., mais sans dictature (du prolétariat), et donc avec un réel soutien populaire (on le voit par exemple au Venezuela malgré les glissements autocratiques de Chavez), malgré la toujours féroce résistance de l'oligarchie.
    Cela explique à mon sens l'énorme retentissement populaire qu'a eu en Argentine le décès subit de Nestor Kirchner, qui a rendu possible une politique de gauche qui ne soit ni de la social démocratie ultramolle et ultralibérale, ni de la révolution pure et dure à laquelle pas plus de quelques % de la population ne croit réellement. En France, suivez mon regard...

  10. yanhel dit :

    @206 Suticos
    Bravo pour votre message! 1OO% d'accord! ça redonne du courage! C'est clair et net. C'est comme ça!
    à lire et à relire !

  11. Descartes dit :

    @Jacky Soulié (#200)

    La question qui va se poser, qui se pose, est : va-t-on aux élections pour défendre un programme ou pour assurer des places à ses copains.

    La question est mal posée. On peut aller aux élections pour beaucoup d'autres choses: pour créer un rapport de forces, par exemple. On peut y aller pour utiliser la tribune (c'est ce que fait LO où la LCR depuis des années). On peut y aller aussi pour assurer à ses idées une représentation aussi large que possible dans les institutions de la République.

    Le discours gauchiste assimile le fait de vouloir des élus à la recherche des "places pour ses copains". Comme si le fait d'avoir des élus ne servait en lui même à rien. C'est cette vision étriquée qui condamne l'extrême gauche traditionnelle à un rôle de figuration. Parce qu'elle n'a pas compris que nos institutions démocratiques gardent encore un prestige et une légitimité populaire considérable. Quand on organise une manifestation, on est bien content d'avoir quelques maires en écharpe pour la conduire. Quand il faut s'opposer à une expulsion, on aime avoir avec soi un député pour tenir tête à l'huissier et à la police. Mais comment croyez vous qu'on les obtient, ces élus ? Par art de magie ? Et vouloir les garder, c'est "trouver des places pour des copains" ou au contraire une évaluation correcte des priorités ?

    Il ne faut pas diviniser les élus, mais il ne faut pas les diaboliser non plus. Aussi longtemps qu'ils font le boulot pour lequel on les a élus, on a tout intérêt à les défendre. Et à conquérir de nouveaux (ce qui n'exclut pas une vigilance pour éviter qu'ils transforment leur mandat en propriété personnelle). Et le PCF a bien raison de ne pas tomber dans les délires gauchistes genre "qu'importe les élus, pourvu qu'on ait un programme".

  12. jean ai marre dit :

    Je pose la question :
    Comment peut on admettre que si le PC est aujourd'hui aussi réduit, c'est la faute 'A une direction communiste qui n'a pas compris quel était le véritable projet de Mitterrand."
    et dire @ 188 aux observateurs qui formulent la même critique''vous jouez à séparer les camarades communistes des dirigeants communistes" ?

    Les électeurs non militants qui ont fait confiance aux dirigeants communistes doivent ils se taire ?
    N" ont ils pas le droit de s'adresser aux militants, sans pour autant vouloir jouer à séparer les communistes ...et de leur dire : attention soyez vigilants, ne recommencez pas avec les alliances électoralistes avec le PS,nous ne vous suivrons pas.
    N'oubliez pas que dans le vote communiste des années fastes, il n'y avait pas que des communistes.

  13. guillot dit :

    Descartes @ 212

    "Aussi longtemps qu'ils font le boulot pour lequel on les a élus, on a tout intérêt à les défendre. "

    D'abord, je suis d'accord avec toi ici. Ensuite, ils sont élus sur leur programme de campagne. Et c'est là où les difficultés commencent. En Midi Pyérennées et en Aquitaine, les élus du Front de gauche (9 sur 10, C. Picquet s'étant absenté ce jour là) viennent d'approuver les budgets régionaux, et avec lui les dotations budgétaires (ou provisions à Toulouse) concernant la LGV.

    Les élus d'EE-les Verts on fait la même chose, alors que nous retrouvons tous ces élus, y compris ceux du FdG, dans les collectifs anti LGV.

    La solidarité de gestion est à ce prix. Il est vrai qu'une délégation peut être retirée par les présidents socialistes des Conseils Généraux en cas de refus de vote du budget

    Alors, le programme, ce serait juste pour "appâter" des électeurs pendant les campagnes électorales et se faire élire ensuite sur le programme des autres ?

    Je te confirme aussi que la LCR n'existe plus aujourd'hui. Dans les principes fondateurs du NPA, les élections ne servent pas uniquement à une tribune, mais aussi avoir des élus pour proposer ou soutenir des mesures lorsqu'elles sont favorables aux salariés. C'est ce qu'avait fait 2 conseillers régionaux de l'ex LCR à Toulouse (1998-2004), en faisant voter une en faveur des chômeurs, la gratuité dans les transports publics sur la région, en prenant appui sur leur mobilisation sur ce thème. Une dose de proportionnalité (la barre des 5% franchie) et un seul tour permettaient d'avoir des élus sans passer par des fourches caudines, donc restant indépendant de la gauche libérale.
    Rappelons que le Medef en Midi Pyrénées à appeler à voter Martin Malvy aux dernières régionales !

  14. Descartes dit :

    @jean ai marre (#213)

    Je pose la question :Comment peut on admettre que si le PC est aujourd'hui aussi réduit, c'est la faute'A une direction communiste qui n'a pas compris quel était le véritable projet de Mitterrand." et dire @ 188 aux observateurs qui formulent la même critique"vous jouez à séparer les camarades communistes des dirigeants communistes"?

    Tu as l'air d'ignorer qu'entre les deux évènements il s'est écoulé quarante ans. Et que le PCF a tiré un certain nombre de leçons des erreurs des années 1970. Par exemple, il est hors de question pour le PCF (dirigeants et militants confondus) de s'effacer aux présidentielles derrière le candidat socialiste. Mais refuser cet effacement et tout "programme commun" n'implique pas nécessairement qu'on ne puisse faire des accords électoraux mutuellement avantageux...

    Les électeurs non militants qui ont fait confiance aux dirigeants communistes doivent ils se taire ? N"ont ils pas le droit de s'adresser aux militants, sans pour autant vouloir jouer à séparer les communistes...

    Mais... ils ont tous les droits de dire ce qu'ils veulent. Ma remarque ne portait pas sur leur "droit" à le faire, mais sur l'efficacité du discours. Si le discours consiste à vouloir faire des distinctions entre dirigeants et militants au PCF, il est condamné à l'échec. D'une part, parce que les militants du PCF sont fondamentalement légitimistes, et font bloc autour de leurs dirigeants devant des attaques venues de l'extérieur. Et d'autre part, parce que sur ce genre de questions militants et dirigeants sont d'accord.

    et de leur dire : attention soyez vigilants, ne recommencez pas avec les alliances électoralistes avec le PS,nous ne vous suivrons pas.

    Ce discours est une illusion. Les militants communistes "suivront" s'il le faut pour sauver leurs élus, surtout si l'alternative c'est un "coup" comme celui des régionales.

  15. jean ai marre dit :

    Ce n'est pas des militants communistes qu'il s'agit, mais d'électeurs de sensibilité de Gauche.
    Car je n'ai pas oublié le passé, à l'époque le parti de Gauche représentant la classe ouvrière était le PC.
    Bon nombre d'électeurs se reconnaissaient dans les orientations de gouvernement du PC.Ca c'est ensuite délité..
    Je ne partage pas l'avis que le nombre d'élus légitime un parti.
    Le FN a t il beaucuop d'élus ?
    Le NPA a t il beaucoup d'élus ?
    Par contre la présence au premier tour des présidentielles, permet de compter les voix, et connaître l'audience.
    Peut être faut il le dire comme ça...

  16. PaysanUnjour dit :

    A propos de l'Europe, encore une belle résolution sur les poules élevées en cage....
    A Bruxelles, on se soucie peu des Grecs, Irlandais, et autres Portugais, je parle de leur bien-être, mais on se préoccupe infiniment plus du bien-être des poules pondeuses. De ce côté là, pas de rigolage, il n'y aura pas de dérogation à l'application de la norme 1999/74/CE. Si les poulaillers ne sont pas aux normes au 01/01/2012, on arrêtera de manger des oeufs. Déjà qu'on a plus les moyens de se payer de la viande, il faudra aussi se passer des oeufs! Tout çà pour améliorer le bien-être de ces chères poules pondeuses.
    Déjà qu'aujourd'hui, il devient difficile de payer un aliment qui a augmenté de 100% sur les derniers mois par la faute des spéculateurs boursiers, qu'il faille investir des Millions d'euros pour moderniser les cages, et tout cela sans pouvoir augmenter les tarifs sous peine de se faire virer par la grande distribution, il faudra aussi ne plus vendre sa production.
    A quand une directive sur le bien être des sans abris, des Rmistes, des travailleurs pauvres ?

  17. georges 70et25 dit :

    Au webmestre, avec tout mon respect pour l'intelligence avec laquelle il fait son travail -ô combien ingrat- de modération.
    Sur la durée, il me semble que la charte du blog n'est plus respectée depuis un moment et que la section commentaires est devenue un espace de débat où certain(s) dialecticien(s) habile(s) abuse(nt) manifestement de l'argutie, rebondissant quasi- systématiquement dès qu'on le(s) cite, distribuant des bons et mauvais points et pondant de la copie à tire-larigot, entre "trollisme" malin et bon sens politique. Je pense que ce n'est pas bon, et qu'il faut renvoyer plus souvent ce(s) talentueux donneur(s) de leçons à d'autres espaces d'expression, ou alors que c'est la charte qui est à revoir.
    Qu'ils s'en aillent tous... Ca le(s) concerne aussi bien sûr.

  18. Veytizoux Jean-Philippe dit :

    @ jonathan l (185)

    Vraiment sur le crédit, nous sommes sur deux logiques différentes et la section éco du PCF fait des propositions vraiment "révolutionnaires" autour de l'idée que le crédit peut être un levier de création monétaire contre les logiques capitalistes.
    Les banques en accordant des crédits à faibles taux d'intérêts pour des activités créatrices de richesses utiles contribuent à créer de l'argent, de la monnaie, lors du règlement des dits intérêts en même temps qu'elles assèchent les sources pour la création de capital contre les hommes.
    Les citoyens peuvent s'emparer de telles propositions, même à l'échelon local pour réorienter le crédit de la même façon que l'on n'a pas attendu que toute la société devienne socialiste pour créer la Sécurité Sociale.

    Ceci ne remet absolument pas en cause la pertinence de la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour porter nos couleurs communes à la Présidentielle.

  19. Michel Matain dit :

    @ 217 jean ai marre
    Le FN a t il beaucuop d'élus ?
    Le NPA a t il beaucoup d'élus ?
    Par contre la présence au premier tour des présidentielles, permet de compter les voix, et connaître l'audience.

    Justement l'audience ça n'est pas seulement les personnages qui sont gonflés médiatiquement. De plus en plus à la présidentielle on vend une image. Pas un programme. Bayrou ? Laguillier ? Et Tapie lors d'une autre élection, je ne sais plus laquelle, avait aussi fait un bon score ? Le score du premier tour s'il se base uniquement sur l'image du moment et le marketing des grands médias n'est absolument pas représentatif d'une véritable audience. Au contraire, je crois que l'audience se mesure beaucoup plus à des élections comme les cantonales : là on voit quels sont les partis qui sont réellement enracinés dans le pays. Au plus profond. Il ne s'agit plus d'étre la dernière marionnette à la mode des grands médias.

  20. Cronos dit :

    219 - georges 70et25

    Merci georges, vraiment merci, je n'arrivais pas à formuler d'une manière non agressive nos réflexions, merci encore surtout pour : " Qu'ils s'en aillent tous... Ca le(s) concerne aussi bien sûr."

  21. Le webmestre dit :

    Cronos et Georges 70et25
    Je suis entièrement d'accord avec vous...
    J'ai d'ailleurs demandé à "jean ai marre" de cesser ce débat stérile, ce qu'il n'a pas fait, se limitant à ne plus écrire à qui il répond, croyant probablement que je suis dupe.
    Par ailleurs, bon nombre de nouveaux venus en provenance d'un blog que je ne citerai pas se répandent en insultes, ce qui me donne un surcroit de travail.

    Je demande donc une dernière fois aux 3 ou 4 pinailleurs passionnés par la "stratégie communiste" de cesser leurs palabres envahissants, faute de quoi je ferme les commentaires.

  22. jean-jacques dit :

    Le meilleur moyen de combattre le système du capitalisme financier n'est-il pas de le prendre à son propre jeu ?
    Sachant qu'aucun autre système n'a fonctionné à ce jour, revenons-en aux fondamentaux de l'économie sociale :
    la coopérative et la mutuelle, seules alternatives crédibles dans le cadre de l'économie de marché qui offrent de réelles perspectives aux salariés.
    C'est ce que fit Jean Jaurès en son temps, voilà le chemin.
    Pour le reste je souhaite bon courage à Jean-Luc Mélenchon face à la curée médiatique, je suis scandalisé par le traitement infligé dans certaines émissions à tous les politiques qui ne sont pas dans la ligne : Jean-Luc Mélenchon, Bayrou, Ségolène, Villepin, Dupont-Aignan... c'est un vrai sacerdoce !

  23. Veytizoux Jean-Philippe dit :

    Désolé webmestre, j'espère ne pas avoir été rangé dans la catégorie des pinailleurs, mais bon la question du crédit ce n'est pas une paille tout de même!
    Bon courage pour la tenue du site!

  24. jean ai marre dit :

    @ 222 Le Webmestre

    Je n'ai pas l'intention de vous duper. J'ai simplement envoyé un commentaire portant sur la stratégie du PC
    Ce qui est parfaitement en phase avec le billet de Jean-Luc Mélenchon. " "Pour un rassemblement sans effacement du PCF", un certain nombre de responsables et militants communistes, craignent que les propositions communistes soient effacées par mon éventuelle candidature à l’élection présidentielle au titre du Front de Gauche."

    Par ailleurs permettez moi d'être surpris que vous laissiez passer, et abonder des commentaires du style :
    " " Qu'ils s'en aillent tous... Ca le(s) concerne aussi bien sûr."

    Je sais que votre tâche est délicate, mais quand même...

  25. argeles39 dit :

    @ K cendre # 208 et 210

    Oui, je partage ton analyse.
    Dans un pays comme la France, le socialisme ne se fera pas du jour au lendemain, il nous a fallu des siècles pour dépasser le servage et le féodalisme, il en sera de même pour le capitalisme.
    Si à court ou moyen terme, dans le cadre de la démocratie, on parvient à mettre en place et pérenniser une réelle politique de gauche, ce ne sera déjà pas si mal. Mais compte tenu de la réaction prévisible, il y aura probablement quelques coups de canif dans la démocratie, car les membres de l'oligarchie ne sont pas des enfants de cœur.

  26. Hold-up dit :

    Merci au Webmestre de laisser certains messages qui permettent de nourrir l débat au delà des pinailleries
    boutiquières ou des trolls qui tentent à désespérer les militants et acteurs de la révolution citoyenne.

    223 - Jean-jacques

    TÉLÉ DE Gauche
    Invité du parti de Gauche, Christophe Ramaux, maître de conférence à l'Université Paris I (Panthéon Sorbonne) :
    http://www.dailymotion.com/video/xdxr7f_christophe-ramaux-gouverner-face-au_news

  27. Menjine dit :

    Je voudrais revenir sur le terme "populisme", j'ai toujours pensé que ce mot avait une connotation péjorative et ce d'un point de vue de gauche, les populistes c'était pour moi ces belles âmes russes du 19ème siècle qui allaient au peuple, pour lui faire comprendre ses malheurs, quelque chose entre le "care", la dame patronnesse, et le démagogue "flatteur du tyran " comme dit Nietzsche, or, il y a une vingtaine d'année le mot à été employé comme une sorte d'euphémisme pour "fasciste" ; mais un euphémisme servant à attaquer de tous côtés : 1- adoucissant le terme fascisme, désigner quelqu'un de populiste c'est plus gentil que le traiter de fasciste,mais aussi cela cache le caractère véritablement fasciste d'un personnage et 2- cela sert à pratiquer l'amalgame : des gens de gauche employant une phraséologie ouvriériste vont être traités de populistes ce qui les rapproche implicitement des fascistes dans une optique où les contraires seraient les mêmes et où par exemple les nazi "nationaux socialistes" comme les fascistes pratiquaient à la fois l'ambiguïté d'un discours ouvriériste et d'une politique d'exploitation et d'extermination, on reprend cela et on amalgame tout sans analyser la différence.Le concept de totalitarisme, indifférencié, joue un peu le même rôle à la même époque.
    A la réflexion, je trouve que la position de Mélenchon reprenant à son compte ce terme de populiste, le rendant positif et faisant sentir le mot "peuple " et non le mot "populace" qui y est contenu, est une très bonne réponse. Mais je crains que la charge péjorative du terme, fossilisée par son histoire ne perdure et que dans un débat avec des gens du type Julliard cela ne soit ardu d'argumenter, en reprenant cette nouvelle acception,mais en se dégageant des anciennes.
    Lutter pour les mots c'est une tâche de la lutte de classe comme le disait en substance feu Althusser. Courage donc!

  28. Marcailloux dit :

    222 Le webmestre dit:
    Par ailleurs, bon nombre de nouveaux venus en provenance d'un blog que je ne citerai pas se répandent en insultes, ce qui me donne un surcroit de travail.
    Je demande donc une dernière fois aux 3 ou 4 pinailleurs passionnés par la "stratégie communiste" de cesser leurs palabres envahissants, faute de quoi je ferme les commentaires.

    Enfin ! on peut espérer que les sujets concrets, des propositions réalistes de solutions aux problèmes de notre société soient dorénavant débatus. Mais ne rêvons pas trop.
    J'avais en effet un peu le sentiment (largement partagé semble-t-il) d'une "occupation, c'est vrai, pas avec des chars d'assaut.........." de l'espace médiatique.
    Cordialement

  29. marj dit :

    @Guillot

    En midi Pyrénées,la liste d'union de la gauche menée par M Malvy a obtenu 67,77 % des voix aux dernières régionales, score le plus élevé en France si je me souviens bien...peut-être qu'il y a un lien avec son positionnement pour le non au TCE ?
    Même si cet exemple est sans cesse mis en avant,le vote des élus NPA sur les transports a certes été utile mais pas suffisant :pour qu'une politique aille dans ce sens, il vaut mieux d'abord une majorité de gauche,ensuite un groupe et des gens à des postes clé comme les vices présicdents pour être portes paroles de la population et impulser cette politique...
    L'essentiel,dans les négociations,est de ne pas reculer sur les contenus et de ne pas s'écraser après en cas de désaccord...bienque ça ne soit pas toujours facile de résister à la pression, là dessus,je suis d'accord avec toi que certains ont du progrès à faire !

  30. jean claude thery dit :

    monsieur Mélenchon pour vous suivre depuis quelques temps je ne suis pas loin de penser que vous avez le charisme la détermination voulu pour continuer sans broncher devant les attaques déstabilisatrices de vos anciens (amis) ps,des salopards que vous dérangez dans leurs navrants petits conforts de planqués(es)voir catégories de journaleux vendus et hommes politiques de tous poils malsains et mon dieu en ce moment ça pullule en sarkoland! (voir assemblée des députés !, ump vote la non sanctions pour être hors la loi) encore une énorme injustice a leurs actifs donc je met en vous ma confiance pour l'avenir mais aurait toujours un œil et une oreille très attentives car par le passé j'ai comme beaucoup voté pour être (tranquille) ce qui est une très grave erreur !.ce n'est pas insultant que de surveiller les faits et gestes d'un groupe politique aux commandes, pour préserver l'intérêt général qui va dans le sens de l'intérêt particulier (comme les mousquetaires)l'un est indissociable de l'autre!.,un pour tous !, tous pour un !, je vous soutiens et si vous vous présentez ce que je souhaites vous aurez mon suffrage! a bientôt de vous lire et de suivre votre ascension qui va être palpitante mais surement semées d'embuches!. bon courage JCT

  31. Luluc dit :

    Ce blog est passionnant mais trop prolixe et, bien que retraité et maître de mon temps, j'ai du mal à le lire in extenso.
    Cela dit j'ai été indigné du commentaire haineux et imbécile de Dély qui a bien mérité (on a les mérites que l'on se conquiert) de ceux qui en ont fait un proconsul du verbe sur les ondes du service public. Qu'il médite les mésaventures d'Elkabach après mai 1981!

  32. ANGOT Jean-Jacques dit :

    La réponse de Jean-Luc à la tribune de dirigeants et intellectuels communistes en date de u 13 décembre est sobre et complète sur la question du programme. Entre PG et PCF il n'y a pas là de divergences. Dommage que ce très bel argumentaire soit noyé dans un long papier. Je pense qu'il serait utile de le re-publier à part et... pourquoi pas dans l'Humanité.

    Pour le plaisir et la polémique, heureusement que Claude Mazauric a répondu dans l'Huma du 17, lui est au PCF il peut se le permettre.

    Bon courage à Jean-Luc et à nous tous qui construiront le Front de gauche sans nous laisser détourner par les réflexes d'appareil et les surdidités de certains de nos partenaires.

  33. Bélatar dit :

    Bien d'accord avec le webmestre : certains échanges sont vraiment gavants, stériles et éloignent.

    L'autre jour j'ai entendu JL Mélenchon sur une radio privée s'attaquer aux divertissements télévisuels de bas étage. Je suis entièrement d'accord avec lui. L'opium du peuple est là.

    Du coups, j'ai relu Pascal : "La seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement, et cependant c'est la plus grande de nos misères. Car c'est cela qui nous empêche principalement de songer à nous, et qui nous fait perdre insensiblement. Sans cela, nous serions dans l'ennui, et cet ennui nous pousserait à chercher un moyen plus solide d'en sortir ; Mais le divertissement nous amuse, et nous fait arriver insensiblement à la mort." (l'Homme esclave du divertissement)

    Une question me tracasse : quel projet en matière de culture ? Le ministre actuel défend la "culture pour chacun" car diagnostique-t-il, "c'est la culture qui est le problème". Répondre à la demande suffirait et... reviendrait moins cher. (cf. texte publié par Le Monde il y a qq semaines).
    Il y eut un temps me semble-t-il où ces questions étaient au centre du débat politique. Pourquoi ont-elles disparu?

    Pourtant, la question de l'accès à la culture pour tous et sous ses formes les plus créatrices et étonnantes, va avec celle de l'émancipation et de la capacité à inventer des solutions inédites, changer son regard, sa façon de penser, etc. C'est donc un enjeu de taille pour l'avenir de la société.

    Je pourrais dire presque la même chose sur l'éducation : on ne solutionnera pas les problèmes en revenant au passé de la bonne vieille école de papa (ou pépé ou papy, au choix).

    Ouvrir des lieux, occasions de débats avec les professionnels de la culture, de l'éducation, mais aussi avec ceux qui en bénéficient, avec des élus, etc. serait sans doute bien nécessaire, histoire d'élargir un peu la vision collective et construire des propositions.

  34. Ericalin dit :

    Oups, content que le PG soit opposé à la loi LOPPSI ! Malheusement, le passage au sénat en janvier ne devrait pas donner grand chose. Sujet évidemment bien évité par nos bienveillants médias...
    Ami entends tu le vol noir des corbeaux...

  35. MLJ dit :

    Bonjour Mr Mélenchon,

    Merci pour vos notes, je les lis toujours avec grand intérêt.

    Voici un documentaire diffusé sur LCP, "Fins de mois difficiles", illustration de ce que vivent ces familles qui vivent dans la précarité et la pauvreté, "ceux à qui l'on ne donne jamais la parole".

    http://www.lcpan.fr/Fins-de-mois-difficiles-02126.html

    Sur la forme et sur le fond, vous me semblez être en effet "en phase avec le pays", cette partie du pays en tous cas...

    Cordialement

  36. Jonathan L. dit :

    Veytizoux Jean-Philippe [219 ; 224]:

    Vraiment sur le crédit, nous sommes sur deux logiques différentes et la section éco du PCF fait des propositions vraiment "révolutionnaires" autour de l'idée que le crédit peut être un levier de création monétaire contre les logiques capitalistes.

    Merci des précisions, pour le PCF je me suis contenté des grandes lignes qui sont tout aussi vraies mais moins justes. Néanmoins nous sommes d'accord sur le fait que ça ne change en rien le fait que Jean-Luc Mélenchon a sa légitimité et on reconnaît tous de plus en plus son courage et sa détermination quant à changer la donne.

    Désolé webmestre, j'espère ne pas avoir été rangé dans la catégorie des pinailleurs, mais bon la question du crédit ce n'est pas une paille tout de même !

    Je pense que notre cher webmestre parlait de ceux qui font passer le différent au-dessus du débat et le débat par-delà l'intérêt de son sujet. En somme, ceux qui écrivent pour écrire ou pour "décourager" comme j'ai déjà pu lire. C'est triste. Mais vive les vrais citoyens et révolutionnaires qui donnent des couleurs au paysage idéologique et politique trop nuancé de gris. Je souhaite que ce blog continue d'inspirer Jean-Luc Mélenchon et que les commentaires s'en tiennent à de vries initiatives constructives d'intérêt général.

  37. Roger Delabrousse dit :

    Continue comme cela Jean Luc, et j'espère sincèrement que le Front de Gauche te fera son candidat pour 2012, et le plus vite sera le mieux, car le temps presse, et dans mon petit village de Fresnoy en Thelle (Oise), le FN est actuellement le deuxième parti organisé, derrière l'UMP.
    Nous envisageons sur le Plateau de Thelle de créer une association type 1901 pour regrouper tous ceux, encartés ou non qui voudront promouvoir et aider à la campagne du candidat du Front de Gauche pour 2012, car il faut déboulonner la droite, on souffre trop!
    Roger Delabrousse

  38. MuyFifi dit :

    Jean-Luc,

    Prenez garde à ne pas être le propre artisan de votre caricature... Vous faites naître des espoirs en abordant la politique par le bon bout... Avec votre énergie, votre intelligence, votre verve tâchez de rester au-dessus de la mêlée... A méditer
    Salutations

  39. Maxime Vivas dit :

    Il y a en Amérique latine des pays, où nous ne voudrions pas vivre (et nul ne nous le demande), qui ont une Constitution dont nous ne voudrions pas, mais où, instruits par des décennies d’expériences politiques parfois terribles (la droite, la gauche, l’extrême-droite, les militaires, les bases militaires US, la CIA, …) ont compris qu’il fallait un rassemblement.
    Au Venezuela, des dizaines de partis se sont fondus dans le Parti socialiste unifié vénézuélien(PSUV). Et, alors que Cuba fut longtemps seule et raidie, d’autres surviennent qui voient de leurs yeux les fûts de canon de l’Oncle Sam : Venezuela, Bolivie, Nicaragua, Equateur pour les plus engagés. Mais il y en a d’autres et, là-bas, personne ne cloue au pilori des traîtres Lulu ou Christina Kirchner.
    Ce type de rassemblement qui a permis l’inespérée victoire de la gauche par laquelle ils peuvent tricoter tout ce que nous détricotons chez nous a été rendu possible par une stratégie qui est celle impulsée ici par Jean-Luc Mélenchon. Rassemblement sous une bannière de gauche.
    Je co-dirige un site d’information (Le Grand Soir) dont la ligne éditoriale est aussi simple que ceci : populariser tout ce que nos frères d’Amérique latine (et d’ailleurs) font pour les peuples, relayer leur parole sans sectarisme étroit. Ils nous montrent la voie. Sur la politique française, nous ne publions pas les articles porteurs de querelles parmi ceux qui devraient s’unir à gauche (il est postulé que le PS n’est pas à gauche). Chaque article est soumis au feu des libres critiques des lecteurs.
    J’ai lu ici que dénoncer Pujadas, pris pour symbole du Paysage Médiatique Français, serait bienvenu.
    Un de nos billetistes le fait dans un court billet (« Dans Pujadas, il y a J.u.d.a.s. ») qui fustige l’incroyable et discrète démarche de Pujadas le 7 décembre auprès de Xavier Mathieu pour qu’il désavoue Jean-Luc Mélenchon. http://www.legrandsoir.info/
    A l’approche du réveillon Noël, quoi de plus opportun que d’évoquer la cène en se moquant d’un participant ?

  40. Marcailloux dit :

    Jean-Luc Mélenchon écrit :
    Parmi les rapports de la dernière session.......la fabuleuse nouvelle soi disant « avancée démocratique » que serait le droit de pétition contenu dans le traité de Lisbonne.
    En ce qui concerne l'Europe,beaucoup de Français considèrent qu'il s'agit de débats sur le sexe des anges !
    Si avancée démocratique il doit y avoir, nous devrons la réaliser nous même,donc d'abord chez nous.
    Ceci dit, sans en arriver à la démocratie directe dans ses formes autogestionnaires, ne serait il pas pertinent de suggérer l’examen de l’éventualité d’une introduction au moins modérée, (je ne peut faire plus rampant et plus près des paquerettes) l’examen disais je, de la mise en place d’une représentation réelle du peuple souverain (comme on dit) et qui comporterait, par exemple 300 ou 400 membres (en lieu et place du Sénat) désignés sur des listes de volontaires et suivant un tirage au hasard. Seraient exclus tous les titulaires d’un mandat électif. Là nous aurions une véritable représentation du Peuple. Avec le seul droit de véto, cette assemblée pourrait être la promotrice des initiatives populaires et le recours des citoyens face à l’appareil d’etat (élus et administration)
    J’ai déjà lancé cette bouteille à la mer dans un précédent commentaire, ce sujet me paraissant (peut être naivement) un réel sujet Politique, pas politichien pour deux sous. Il n’y a pas eu d’écho, démontrant peut être, par là même, que l’esprit de la démocratie pourrait ne se décliner qu’avec celui de la plouto-oligarchie règnante. Quel leader politique aura le culot, le courage, l’inspiration de poser ouvertement la question ? C’est pourtant ça, aussi, la Démocratie.
    @ monsieur Jean-Luc Mélenchon, je ne suis pas sur que votre image de "Caliméro" grincheux soit aussi attractif que les idées que vous véhiculez. Au début, ça amuse, à la fin ça abuse.
    Autre sujet d’actualité (en Corse) : la spéculation foncière et la municipalisation des sols……Vaste sujet sur lequel on pourra, j’espère,...

  41. Maxime Vivas dit :

    Est suggérée ici la notion de contextualisation. Maître, demandait-on au sage Solon, considéré comme le père de la démocratie grecque, qu'elle est la meilleure constitution possible ? Il répondait : ça dépend pour quel pays et quand. C'est parce que cette nuance est ignorée de notre classe médiatico-politique que les Français ne comprennent pas pourquoi Chavez qui a subi le feu de 15 élections dont un référendum révocatoire, qui subit le déluge des médias d'opposition, n'exige pas la même chose de Cuba. Exigence qu'aucun politicien de gauche ou de centre gauche ne formule non plus dans ce coin-là. C'est une exigence américano-européenne qui ne va pas jusqu'à s'étendre aux dictatures militaires (Honduras) où les cadavres troués se ramassent dans la rue. Jean-Luc Mélenchon est courageux de ne pas aboyer avec la meute.

  42. PaysanUnJour dit :

    En complément de mon précédent post sur l'Europe et les poules en cage, je viens de lire la proposition de résolution du 14/12/10, qui en clair dit:
    Cette filière agricole a beaucoup souffert.
    Elle doit faire face à une augmentation massive de ses coûts (céréales), résultat de la spéculation.
    Cette filière n'est pas subventionnée.
    Les nouvelles normes vont augmenté les coûts d'encore 8 à 13%.
    Donc, c'est une filière sinistrée en somme.
    Mais, on maintient l'interdiction des anciennes cages à partir de 2012.
    Donc, et c'est toujours écrit, il va y avoir pénurie de production de 30% et augmentation considérable des prix !
    Et (le pire) une forte augmentation des importations en provenance de pays tiers qui ne respectent pas les normes européennes en matière de bien être des animaux...
    On croit rêver.
    On va, encore une fois, flinguer les paysans européens, pour le bien être des poules européennes.
    Et le consommateur européen mangera des produits de m****, provenant d'on ne sait où!
    Dur dur

  43. tihy dit :

    Je suis vraiment d'accord avec tes propositions sur les retraites mais pourquoi me pas aller plus loin et proposer une versement maximun. Dans le fond, je trouve infondé les différences de montant de pension de retraite; En effet, pourqoi un cadre ou un enseignant (comme moi) gagnerait davantage qu'une femme de ménage ou un manutentionnaire (comme mes parents) à la retraite alors que leur place dans la société est devenue identique.
    Il y a l'argument que les cotisations ne sont pas identiques pendant la vie de salarié mais elles sont proportionnelles au revenu et donc finalement cela coute autant au smicard par mois que pour le cadre.
    Puisque l'effort est finalement identique (et encore, en terme de sacrifice, je pense que le prolétaire moderne fait un effort bien plus considérable que le cadre ou les membres des classes à haut revenu), il me semblerait normal que la pension de retraite soit universelle au niveau au moins du SMIG avec un maximun de 2 fois le smig à supporter pour la collectivité.
    D'autant plus que l'espérance de vie d'un ouvrier est plus brève est que celle d'un cadre. On peut donc en déduire que finalement la retraite des hauts revenus se trouvent financées par celle des ouvriers contrairement à ce que l'on peut entendre.
    C'est davantage aux différences de classes qui sont inhérentes aux retraites auxquelles ils deraient souhaitable de s'attaquer plutôt qu'à la distinction public/ privé. Les vrais inégalités ne sont parfois pas à l'endroit où la scéne médiatique souhaite mous emmener.

  44. Simon Bolivar dit :

    @Tihy

    L'idée d'une pension de retraite égale pour tous appartient à un certaine logique d'"égalité", mais s'écarte sigulièrement de la notion d'"équité".

    Un seul argument me parait suffisant pour visualiser la catastrophe que provoquerait une telle mesure:
    Le cadre, grace à son salaire plus élevé, s'est constitué un patrimoine immobilier, qui sans être abusif, est convenable. En clair, il s'est acheté une petite maison, dans laquelle il entend passer ses vieux jours. Ses revenus le lui permettaient, et il a travaillé pour cela.
    Si sa retraite est égale à celle d'une femme de ménage ou d'un manutentionnaire, il se retrouve dans l'impossibilité de payer ses taxes locales (taxe d'habitation et taxe foncière) dont le cumul excède largement le montant de sa petite pension.
    Il n'a d'autre choix, donc, que de revendre sa propriété. Il s'ensuit une crise de l'immobilier sans précédent.
    Par ailleurs, puisque tous les retraités sont obligé de quitter les zones pavillonnaires pour un logement social, la pénurie de logement sociaux s'accentue, jetant les plus démunis à la rue. Et les ressources fiscales des collectivités locales s'effondrent.
    Bref, le chaos.

  45. Marcailloux dit :

    244 tihy dit:
    Dans le fond, je trouve infondées les différences de montant de pension de retraite. En effet, pourquoi un cadre ou un enseignant (comme moi) gagnerait davantage qu'une femme de ménage... à la retraite alors que leur place dans la société est devenue identique..........je pense que le prolétaire moderne fait un effort bien plus considérable que le cadre ou les membres des classes à haut revenu),

    En effet, on peut être d'accord sur un fort resserrement des pensions de retraite et ce pour une partie de vos arguments. Néanmoins, une remise à plat de tous les systèmes serait impérative pour établir le sentiment de justice indispensable à une telle réforme.
    Car lorsque l'on examine sur toute une carrière, le sort des uns et le sort des autres, il y aurait beaucoup à dire sur le fait qu'un "prolétaire moderne fait un effort bien plus considérable que le cadre ou les membres des classes à haut revenu"
    De nombreux cadres, dits supérieurs ou dirigeants, ayant occupés des postes dits éjectables, donc ayant été éjectés, se retrouvent souvent à la retraite, à 61ou 62ans après une vie d'embuches, d'incertitudes et quelquefois de difficultés financières, ballotés de droite à gauche, et finalement avec une pension, (souvent moins de 50% de leurs derniers salaires) pas ou peu supérieure à celle d'un agent subalterne de la SNCF partit en retraite à 55 ans. Des cas similaires dans la fonction publique et chez nos élus ne sont pas rares. Sans parler des cumuls....
    Il y a là sur ces sujets une omerta qu'il sera nécessaire de lever complètement et sans tabou. Car pour ce qui est du tabou, on y est jusqu'aux épaules.
    Maintenant, si on peut me démontrer, sans manip. que je suis complètement dans l'erreur, alors je prends et ferai amende honorable.

  46. Une militante féministe radicale dit :

    Les commissionnaires européens de la commission totalement illégitime avancent. Les étapes de leur projet qu'ils ont fomenté à une vingtaine de rond de cuir à l'encontre de notre Union européenne qui n'est pas une union et qui n'est pas européenne jusqu'à ce jour - à savoir de faire de notre continent menotté un prélable à une gouvernance mondiale fasciste comportent 5 phases - Et non seulement nous ne devons rien attendre de ces gens-là mais de plus nous avons à stopper leurs agissements tout en proposant une alternative politique que je qualifie "en live". C'est à dire la rédaction d'un traité des peuples européens qui est d'ailleurs déjà mis en ligne en sommaire sur le site "debate Europe" que Barroso à fait pudiquement dit-il'archiver'.
    L'Ordre Juste avance, il prend l'une des formes de la rédaction participative par les citoyens d'Europe, et tous les jours, dans leurs quotidiens, de cette rédaction tacite d'un traité qui en portera cette fois-ci dignement le nom.

    Girls'Power !

  47. Jake dit :

    Concernant la retraite, ne pas oublier qu'il y a en fait plusieurs retraites, retraite de base de la CNAV ou MSA, retraite complémentaire, retraite supplémentaire, et retraites par capitalisation,...Dire que tout le mode devrait toucher la même chose suppose que l'on précise à quel niveau on se place.
    Une bonne vraie retraite par répartition devrait déjà supprimer les vélléités de capitalisation, même si on ne peut pas empêcher les gens de placer leur argent pour leurs vieux jours. La retraite de base de la CNAV ne permet pas de vivre décemment.
    Ensuite, l'égalité dans la vieillesse devrait être traitée afin que le scandale des vieux laissés à l'abandon, des maisons de retraites malsaines et hors de prix, des ponctions faites sur les familles, de l'accompagnement soient résolus également.
    Une même retraite pour tous est concevable à condition que tous les problèmes liés à l'age soient traités en même temps et pour tout le monde.

  48. Cronos dit :

    241 - Marcailloux dit:
    " la mise en place d’une représentation réelle du peuple souverain (comme on dit) et qui comporterait, par exemple 300 ou 400 membres (en lieu et place du Sénat) désignés sur des listes de volontaires et suivant un tirage au hasard. Seraient exclus tous les titulaires d’un mandat électif. Là nous aurions une véritable représentation du Peuple. "
    J'applaudis des deux mains concernant (en lieu et place du Sénat), par contre, ce qui me gêne dans votre proposition, c'est le côté volontaire, à l'évidence rares seront les travailleur(se)s qui s'y porteront, et l'aspect hasard me paraît fortement sujet à caution ; donc cela reviendrait peu ou prou à recréer un "Tiers-état" bourgeois ; je crois pour ma part que la vraie représentation du peuple existe déjà au travers des conseillers généraux à mieux redéfinir peut-être ? ces conseillers généraux en plus de leurs charges actuelles (qui ne sont pas écrasantes) siégerais 1 jour par semaine. A définir bien entendu le mode de fonctionnement de cette Chambre populaire, et les conseillers auraient à rendre compte au niveau du département (rôle actuel) mais aussi au niveau des maires qui auront à charge de rendre compte à leurs concitoyens et en sens contraire pour poser les revendications, ou problèmes, ou décisions.

  49. Antoine dit :

    @Marcailloux 241

    Je ne suis pas au PG, mais je trouve que c'est une très bonne idée. La proposer sur le site du programme partagé ?

  50. redline69 dit :

    Salut
    N'ayons pas peur des mots et d'exprimer notre avis avec nos moyens !
    Certains imaginent qu'ils seraient mieux placer que d'autres pour expliquer leur point de vue sur la blog de Jean-Luc Mélenchon.
    Attention ! à vouloir choisir les intervenants ont fini par stériliser le blog sur quels personnes ! jamais je me permettrai de demander un filtrage (hors insultes, ou caractères délictuels).
    Imaginons qu'une personne n'ayant pas les moyens "scolaire" de donner son avis sur tels ou tels questions abordé par Jean-Luc Mélenchon (et elle sont nombreuses dans son dernier jet). nous est il permis de juger ?
    Je lis toutes les interventions et j'espère que çà restera comme çà.
    J'ai pas l'intention de jouer aux policiers et de demander si tel ou tel peut écrire sur le blog.
    Ce dit reconnaissons que la dernière intervention de Jean-Luc Mélenchon parlait du PS, de l'europe, du PC, de l'affaire du prix du dissident Cubain, des journalistes, etc...vaste dossier pour dire qu'il y a eu du HS !
    L'important reste le Front de Gauche qui lui doit cristalliser notre intérêt et pour amener les électeurs jusqu'au vote de gauche.
    Moi je préfère qu'on parle avec des gens de ses sujets et qu'on forme pas un club genre secte du "Siècle"
    Merci au Webmaster, à Jean-Luc Mélenchon de nous ouvrir son blog, même si l'on a pas tous le même bagage scolaire.
    Cordialement


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