24déc 10
A lors là, le sujet c’est Noël. Je suis donc hors sujet. Je glisse juste ici qu’il s’est vendu 43 000 exemplaires de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Donc, j’ai du être dans pas mal de sabots de Noël, pas vrais les amis ? Ensuite, en fin d’année, on fait des bilans. Je m’en garderai bien. Le cycle politique qui me concerne n’est pas bouclé avec la trêve des confiseurs. Le seul bilan que je vais faire, en bout de note ce sera celui de la fréquentation de ce blog.
Je traite d’abord de l’incroyable situation portugaise. En Grèce comme les sacrifices ont été bien menés et que la production s’est effondrée, le FMI paie une tournée de nouveaux sacrifices pour mars prochain. Joyeux Noël les Grecs ! « L’Europe qui nous protège », le FMI et l’internationale socialiste s’occupent de vous. Veinards ! Tout le petit monde des belles personnes et de leurs griots est persuadé que ce cirque cruel va durer sans courir davantage de risques que de « la grogne » comme disent les observateurs des grèves et manifestations qui secouent sans relâche ces pays. Oui mais, « la Grèce et le Portugal ce n’est pas la France » disent les très intelligents. Ouf ! Mais c’est déjà un peu l’Argentine et la Bolivie des années FMI, non ? Je parle de ces pauvres socialistes ficelés par leurs pitoyables dirigeants.
Heureusement, nous, nous ne sommes pas désarmés. Il y a le Front de gauche. Il avance. Lentement ? Oui mais surement. On sait où on va. Joyeuses fêtes, mes chers lecteurs. Dans la peine ou dans la joie, vaille que vaille, demain est un autre jour. Et depuis le 21 décembre, la part de la nuit recule et celle de la lumière s’accroit. Ainsi soit-il pour chacun de nous et pour nous tous ensembles.
La Chine ! C’est la Chine qui vient tirer d’affaire les gouvernements européens qui subissent le feu des spéculateurs. Ainsi au Portugal. N’était la tragédie pour les portugais que signifie cette agression de la finance et la lâcheté des socialistes qui les soumettent à ce diktat, je serai en droit de bien rire. A gorge déployée. J’attends avec intérêt le concert des larbins de « l’Europe qui protège ». Allez Quatremer, debout ! Au boulot. Sortez la brosse à reluire ! Quoi ? Il n’y a plus personne ? Les Fêtes sans doute ! Et le manque d’effectifs dans les rédactions. Même les stagiaires et les intermittents du spectacle fêtent Noël ! Pauvre France ! En fait messieurs mesdames les grands professionnels peuvent ravaler tous leurs alleluhias et le papier musique sur lequel ils sont écrits. L’Europe ? Voila le danger pour un peuple en difficulté ! Ce n’est pas moi qui le dis à présent. Ce sont ces lâches de socio-libéraux portugais, comme les irlandais et comme les grecs. Tout le monde est prêt à n’importe quel arrangement plutôt que de tomber sous la coupe de cette chère « Europe qui nous protège », son bras séculier le FMI et son si social directeur « de gauche », l’indépassable des sondages, sa splendeur Dominique Strauss-Kahn lui-même. Leurs chers plans d’aide sont la terreur des gouvernements libres. Là-dessus arrivent les chinois. Je pourrai m’amuser. Je ne vais pas m’en priver. Alors ? Alors ? Ceux qui acceptent l’argent des chinois sont des « amis du Parti communiste chinois » ? Des ennemis de la liberté ? Des méchants avec le « peuple tibétain ». Ils ne tiennent aucun compte des mauvais traitements que subissent les travailleurs chinois ? Ah ! Ah ! Ah ! Ces portugais sont-ils devenus mélenchonistes ? Car si on ne leur reproche rien, pourquoi m’accable-t-on moi ? Quand j’ai écrit, dis et répété que nous devrions avoir une coopération privilégiée avec la Chine, qu’ai-je du subir ! Qu’ai-je lu et entendu ! Mais pourquoi donc ces chers socio-libéraux portugais ne vont-ils pas voir leurs si bons amis nord-américains ? Que ne leur demandent-ils de l’aide ? Ils devraient téléphoner à l’OTAN pour repousser le terrorisme des banksters qui leur font un million de fois plus de mal que le Mollah Omar et tout Al Quaïda réunis.
Oui ce monde tel qu’il nous est raconté chaque jour par la propagande de tous les Quatremer du monde est une farce ! Une illusion racontée par des idiots comme dirait Shakespeare. Mais un cauchemar, comme le monde de l’idiot de Faulkner. Dans le texte de Shakespeare il est dit que ce monde est « plein de bruit et de fureur ». On oublie cette partie du vers. On ne voit que l’idiot et son récit. On ferait mieux de se demander ce qu’est ce bruit et cette fureur. Au fond, c’est la fameuse allégorie qui dit : « quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt ». C’est ce que voulait dire ma phrase à ce sujet, au congrès du Parti de Gauche. J’ai dit « je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas ! » mais j’ajoutais aussitôt : « Celui de notre temps, de notre époque ». Car il est évident que l’histoire ne se résumera pas au triomphe des cyniques de la finance et de leur porte-serviettes politiciens. Il y a aussi la réplique. Mieux vaut être le bruit et la fureur que les idiots qui s’abandonnent aux bonnes raisons données par le système pour justifier son incroyable appétit de prédation. Voyez leur grotesque.
Car dans cette farce cruelle au Portugal, le pire est l’argument du crime. Pourquoi le Portugal est-il en peine ? Parce que les agences de notation, toutes nord-américaines, vont lui baisser sa note. Moody’s a menacé cette semaine de baisser la note du Portugal « d’un ou deux crans ». Et pourquoi vont-elles baisser la note du Portugal ? Parce que le plan d’austérité décidé par le gouvernement crée un risque sur la croissance de ce pays. Et pourquoi le gouvernement social libéral a-t-il pris cette décision si mauvaise ? Voila le plus drôle. Voila le triomphe des grands docteurs en économie et de tous les Strauss-Kahn. Voila l’apothéose de tous les donneurs de leçons qui narguent notre « irréalisme », notre « archaïsme », notre méconnaissance des réalités et tout ce Bla Bla plein de morgue type que les Quatremer, Chabot, Dély, et consorts récitent en boucle du début à la fin de l’année. Le gouvernement portugais a décidé cette mauvaise politique pour réduire « les déficits ». De l’Etat bien sur. Et il s’est lancé dans la réduction drastique « des déficits » pour mériter une bonne note des agences et des prêts pas chers. Lesquelles lui baissent la note a cause des conséquences de leur politique contre « les déficits ». Ce n’est pas drôle ça ? C’est une histoire de fou, tout simplement. Dont le peuple est le souffre douleur impuissant. Une fois de plus, des dirigeants socialistes couchés devant le capital, servent de garde chiourme pour justifier cette nouvelle spoliation.
Le scénario est donc toujours le même. Premier temps : la menace. C’est le job des agences de notation. Deuxième temps : l’invasion. C’est le job de « l’Europe qui nous protège ». Troisième temps : l’occupation. C’est le job du FMI. Quatrième temps : le pillage et la ruine. Le FMI vous tient à la gorge, l’Europe qui protège vous tient les mains, les banquiers vous font les poches. L’ennemi porte un nom et il a des adresses. Ce sont les banques. Il dispose d’un cheval de Troie, l’union européenne. D’un bras séculier et de son administration d’occupation: le FMI. Je pèse mes mots. Le FMI a aujourd’hui des « représentants », sorte de commissaires politiques, dans chaque ministère grec. Ils surveillent la bonne conduite de la tonte du peuple. C’est tout autre chose que trois rues occupées par des islamistes le temps d’une prière ! C’est autrement plus grave et dévastateur ! Un car de CRS et il n’y a plus de prières de rue. Mais contre le FMI et l’Union Européenne, combien de divisions faudra-il ?
Mais de cela il est de bon ton de ne jamais parler. La gauche "prout ! prout !" va encore se dire « consternée » par mes mauvaises manières. Elle doit vite parler d’autre chose. Car tout ce système ne fonctionnerait jamais si les tous puissants partis de l’Internationale Socialiste se comportaient comme une opposition à la finance internationale. Au lieu de quoi elle en est le chausse pied. Les partis membre du Parti Socialiste Européen (PSE) capitulent sans condition quand ils sont au pouvoir, comme en Grèce. Ou bien ils reprochent aux libéraux locaux de ne pas se soumettre assez vite ou assez bien. Ou bien ils votent avec eux, comme au parlement européen. Ou bien ils se taisent avec eux face aux atteintes à la souveraineté parlementaire comme à l’assemblée nationale française. La droite n’a plus besoin de faire d’efforts. Elle dispose d’une armée « d’idiots utiles » selon l’expression désormais consacrée. Ceux là valident le fond du discours par avance. Le record va être battu en France où l’on se prépare à voir le directeur du FMI représenter le Parti Socialiste pour diriger le pays. De tout cela, quand parlera-t-on ? Au lieu de me peler encore, encore et encore avec les histoires corporatistes des médiacrates ? Allez messieurs dames les outragés de service, un peu de courage ! Qui avait raison à propos de l’inanité des politiques d’austérité ? Qui avait raison à propos de la Chine ? Moi ? En tous cas pas vous !
Certes sous nos coups de boutoir, nos interpellations, « à force forcée », la critique du Strauss-kahnisme-FMIsme est dorénavant arrivée dans le PS. Montebourg et Emmanuelli s’y sont enfin mis. Les autres ne vont pas tarder, chacun à leur manière. Ils sentent le vent. Je fais le vœu que le désenvoûtement ait commencé. Les plus méritants auront peut-être droit à nos encouragements. Au travail. Parce que sans cela, sans cette disqualification là, expliquez nous comment vous comptez rassembler une majorité dans notre pays avec un homme dont le nom est le synonyme d’infinies souffrances sociales dans toute l’Europe. Et si vous n’êtes pas en tête de la gauche, ce qui vous pend au nez, comment gardez vous groupée pour voter ensemble à gauche la cohue baroque que cet homme traine derrière lui. Quand on voit un Michel Sapin refuser de choisir, même par hypothèse, entre Sarkozy et moi et que personne n’en souffle mot au Parti socialiste, on comprend ce que ce sera après quelques mois de Strauss-Kahn !
Il n’en reste pas moins qu’avec l’arrivée de la critique de Strauss-Kahn dans les rangs du PS, nous sommes de fait les arbitres des primaires socialistes. Je ne le dis pas pour parader. Je le dis pour montrer qu’il existe une possibilité d’empêcher les candidats socialistes de contourner la question politique qui se pose à la gauche. Cette question, Pierre Laurent et moi nos l’avons formulée dans les mêmes termes simples : « face à la crise, qui du capital ou du travail doit payer ? Si c’est le travail, c’est sans nous ! ». Ce n’est pas une manière simpliste de formuler les questions qui nous sont posées. Il n’y a aucun rassemblement de la gauche possible pour faire la politique du FMI. C’est un premier point qui ne me semble pas avoir été suffisamment médité par les dirigeants socialistes. Ils sont persuadés que le sens du « vote utile », habilement stimulé par la résurrection de la famille Le Pen suffira à faire rallier une pantoufle s’il le faut. Et, deuxièmement, il n’y a aucune politique de gauche possible qui n’inclut pas une stratégie de réplique à la finance internationale. Tout simplement parce que celle-ci affrontera directement et frontalement n’importe quel gouvernement de gauche. Elle le fera avant même qu’il ait commencé à distribuer quoique ce soit, si modeste que soit la redistribution promise, comme on l’a bien vu en Grèce ! Sans oublier le rôle d’examinateur préalable de l’Union Européenne sur tous les budgets nationaux. Ce rôle, les députés socialistes l’ont approuvé, sauf Henri Emmanuelli et lui seul. Il faudra qu’ils reviennent dessus. Et aussi sur le traité de Lisbonne car ce dernier ne permet rien du tout non plus en matière de développements et protection des services publics par exemple. Aucune de ces questions n’est anodine. Aucune n’est mise en scène pour rendre impossible le dialogue mais au contraire pour y obliger. Car c’est d’elles que dépend toute l’action de gauche et même sur la scène politique de notre pays.
Nous ne sommes pas exemptés d’avoir aussi à balayer devant notre porte par ces critiques de notre environnement. Tout cela ne vaut que si une relève politique est possible à gauche. Nous avons commencé à le faire depuis l’élection européenne. Notre tâche essentielle est de réussir le rassemblement de ce que, faute de mieux, j’ai appelé, avec d’autres, « l’autre gauche ». Je sais que nombreux sont ceux qui partagent cet objectif. Maints parmi eux partagent notre visée historique qui est de construire une force politique nouvelle à partir de là. Nous n’avons pas l’intention de faire « le congrès de Tours à l’envers » comme on le disait un temps. Au contraire ! Notre intention est de refaire le Congrès de Tours. C'est-à-dire de fonder une force politique de gauche nouvelle, ancrée dans la tradition révolutionnaire de notre pays et liée aux révolutions populaires du monde. Tâche qui ne s’accomplit qu’en rompant avec les « compromis pourris » comme le disait Oscar Lafontaine au meeting de lancement du Parti de gauche. Mais cette construction n’est pas un préalable au rassemblement. Il peut parfaitement se faire avec une diversité de composantes autonomes et indépendantes.
Le Front de gauche incarne ce choix intermédiaire. Il est le seul et unique point d’appui unitaire de cette sorte. L’effort pour continuer le rassemblement ne doit pas s’interrompre. Evidemment en direction du NPA. Nous nous portons garant de la continuité de cette main tendue. Sans ignorer toutes les difficultés que cette offre soulève, notamment au niveau local. Sans nier les blocages qu’elle engendre et qui s’aggravent à mesure que s’ajoutent les refus. Vaille que vaille, la démonstration est faite que nous sommes sincères et constants. Mais ce n’est pas tout. Le rapprochement avec la FASE avance. Certes petit à petit, moins vite que prévu, mais tout aussi fermement qu’espéré. Ça avance. Rien ne doit nous détourner de ce but. Ni les crispations ni les lenteurs ni les impatiences. J’ai la certitude que nous allons y arriver.
J’ai entendu parler de nouveau de la question de l’adhésion au Front de gauche. Comme on le sait l’idée a été proposée pour les personnes. Il s’agissait alors d’adhésion individuelle. Autrement dit permettre à chacun d’adhérer, et de bénéficier de divers droits de participation et de décision sans être membre d’un des partis membres du Front. C’est Marie Georges Buffet elle-même qui avait annoncé notre proposition commune sur ce point, à la sortie de notre rencontre au sommet en mai dernier. Cette idée fut repoussée par les instances communistes. C’est donc partie remise. Nous en sommes toujours autant partisans. La question reviendra sans doute d’une façon ou d’une autre, un jour ou l’autre. Mais nous ne voulons pas en faire un préalable. A quoi bon ? Pour tout bloquer ?
Par contre, s’agissant des organisations, il n’y a pas « d’adhésion au Front de Gauche » au sens propre. Si j’ai employé l’expression, c’est à tort. Il n’y a pas de statuts déposés. Peut-être faudra-t-il y penser. Mais pour l’instant ce n’est pas le cas. Peut-être qu’une charte ferait un bon début à condition d’être courte et claire, simple et souple. A ce jour on intègre le Front de Gauche en participant à ses combats communs. Ceux-ci se déterminent chemin faisant. L’existence même du Front de Gauche a déjà été mise en question à plusieurs reprises de même que son contenu. Ainsi quand les communistes ont voté dans chaque région pour fixer leur stratégie pour les élections régionales. Le Front de Gauche est d’abord une formule d’action politique unitaire indépendante et autonome. Les deux mots comptent. Ils ont été validés par maintes déclarations communes. Je pense que tout ceci a fait la preuve de son efficacité. Ce qui lui manque finira par venir. D’où ? De l’action.
Ceci posé, il est urgent de dire ce que ne peut pas être notre rassemblement. Ce ne peut pas être le plus petit commun dénominateur. C'est-à-dire la collection des mots mis bout à bout qui permet à chacun d’y trouver son compte devant son congrès ou devant ses préoccupations identitaires. Ça c’est la petite gauche microscopique qui polémique sans fin sur les mots et se fractionne au fil des pages du dictionnaire. Le problème posé n’est pas d’être d’accord mais d’être utile. C’est donc le plus grand dénominateur commun notre but. Je veux dire la formule politique qui atteint le plus grand nombre parce qu’elle correspond à son intérêt en même temps qu’à l’intérêt général. Ce ne sont pas les mots qu’il faut considérer en premier mais les problèmes qui se posent. Et le but n’est pas de soulever des problèmes mais de proposer des solutions.
S’il en est ainsi c’est parce que, de son côté, le peuple ne fait pas de politique par calcul mais par nécessité. Il se met en mouvement pour mettre en œuvre des solutions plutôt que pour poser des problèmes. La gauche utile c’est donc celle qui se montre à la hauteur de la nécessité. C’est une gauche d’audace et d’action. Et non une gauche d’ergotages et soupesages, divisée sans fin entre purs et traitres, coupables à démasquer et inquisiteurs auto proclamés. En résumé il s’agit d’abord de répondre au danger de mort que le capitalisme financiarisé et le productivisme font peser sur la civilisation humaine. Au cas précis de notre pays, ajoutons qu’il s’agit de maintenir ouverte la porte poussée par la révolution de 1789. Dans notre situation l’enjeu dépasse nos frontières. Ouvrir une issue en France c’est ouvrir un chemin pour le monde. Telle est ma conviction. Je la tire du constat de la puissance économique de notre pays, du niveau de qualification de son peuple travailleur, du dynamisme de sa démographie. Et aussi de sa place géographique et géopolitique en Europe. Bref de son « rang » n’en déplaise aux déclinistes confits dans leurs malsaines jouissances de la déchéance. Mais la vocation particulière de notre pays vient aussi de l’énergie politique républicaine de son peuple et de l’histoire ardente qui travaille son instinct civique. Raison pour laquelle les Anglo-saxons et leurs clients nous haïssent de longue main et combattent de toutes les façons possibles tout ce qui nous distingue politiquement d’eux et notamment l’égalitarisme identitaire d’une majorité de français.
Il faut pour cela mettre en cohérence un programme, une stratégie et les candidatures aux élections. La trame en cinq points que j’ai présenté en synthèse du premier débat de lancement du programme partagé à la Fête de l’Humanité a voulu monter que le Front de Gauche sait comment aborder cette tâche globale. Je l’ai tirée des longs temps d’écoute, de tribune en tribune, de ce que disaient les responsables de toutes les composantes de l’autre gauche, associative, syndicale et politique, chaque fois qu’ils parlaient de l’intérêt général. J’ai repris tout cela dans le texte, somme toute assez bref, de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ».
Le maitre mot de ce croquis de programme est le rétablissement en tous domaines de la souveraineté populaire. Dans le pays comme en Europe. Ainsi avec la refondation républicaine de la société et des institutions. J’ai noté que ce terme était dorénavant celui qu’utilisent les trois composantes du Front de gauche et je n’en suis pas surpris. La fête de l’Humanité ne s’était elle pas achevée sur le slogan Liberté Egalité Fraternité ? N’est-ce pas l’esprit même de la proposition de résolution dont la première signataire est Marie-George Buffet devant l’assemblée en novembre dernier ? Cet objectif appelle à une implication populaire de très haut niveau. Nous appelons à en finir avec la Cinquième République, bricolée et refondue vingt fois depuis sa fondation et une fois par an en moyenne au cours des dix dernières années. D’ailleurs nous proposons ensemble l’élection d’une Assemblée Constituante. C’est un acte fondateur du nouveau contrat politique qui unira dès lors le peuple tout entier. Le nouveau partage des richesses vise à définanciariser l’économie du pays en commençant par une redistribution massive des richesses actuelles et de celles à venir. L’instauration du salaire maximum qui lie le plus petit salaire au plus important dans l’entreprise en interdisant tout écart supérieur de un à vingt est une illustration de nos nouveaux critères de vertu. Pour nous, le progrès social est la condition du progrès économique. Ensuite la planification écologique trace un large horizon commun de mobilisation du pays. Elle convoque toutes ses ressources intellectuelles, techniques et démocratiques. Cela implique tous ses métiers. La planification écologique affirme qu’on peut maitriser la sauvegarde de l’écosystème humain dans une logique émancipatrice plutôt que dans les mensonges du soi disant capitalisme vert. Puis j’ai déjà dit que la sortie du traité de Lisbonne est l’exigence sans laquelle aucun programme de gauche n’est applicable. Enfin, construire une autre paix que l’actuelle guerre larvée permanente sous direction des USA est une urgence. Elle nous enjoint notamment de sortir de l’OTAN. Et de quitter l’Afghanistan, évidemment. Au total c’est cela l'objet de la révolution citoyenne qui est à l’ordre du jour.
La stratégie de ce programme c’est de rassembler le peuple aussi largement que possible. C’est à lui de formuler les objectifs et les accomplir. Je parle de « peuple » à dessein. J’ai fait la démonstration du contenu de ce concept dans une précédente note. J’y montrai comment une nouvelle latéralisation du champ politique est a l’ordre du jour dès lors que le précariat dissout les statuts à l’intérieur de toute la classe salariée. J’ai noté avec un immense plaisir la mise en exergue du concept de « précariat » à la une de « l’Humanité Dimanche ». C’est un mot « obus » que celui-là pour formuler nos nouveaux objectifs politiques et notre programme.
Ce programme là donne son contenu à notre entente. Elle s’appuie sur une alliance de partis clairement et durablement unis sur cet objectif. Notre union doit constituer un pôle de stabilité et de continuité. C’est un bien précieux au moment où le PS et le NPA vont entrer en turbulences, chacun à leur façon, à mesure qu’ils dénoueront les ambigüités actuelles de leur stratégie et de leur programme. C’est tout cela le Front de gauche à ce moment. C’est de cette façon que nous allons relever tous les défis de la période et notamment notre compétition à la fois avec le PS et avec le Front national. C’est parce que nous sommes entrés dans une crise de la démocratie elle-même que nous devons franchir un pas qualitatif important. Nous avons besoin que partout se déploient des comités d’action populaire, ouvert à tous. L’idée vise plus loin que de former de simples comités électoraux. Evidemment, à cette étape, c’est de cela dont ils s'agit. Mais tout le monde sait bien comment les choses se passent dans la vie ordinaire. La porosité à la société est totale dès qu’on réunit nos amis pour agir et non pour bavarder. De tels comités sont donc appelés à prendre en charge un large éventail de tâches. C’est cela qui constitue, tout ensemble, la conquête du pouvoir par les urnes. Et c’est cela, en même temps, qui prépare la conduite à venir de la révolution citoyenne. La révolution citoyenne en effet n’est pas seulement un slogan, un mot d’ordre. C’est la révolution. C'est-à-dire un ensemble de tâches précises inscrites au programme et qui sont impossibles à accomplir sans une profonde implication populaire.
Sur cette base voici ce que j’ai écrit pour le journal « l’Humanité Dimanche ». « Personne ne doit être repoussé du Front de gauche. Au contraire la main doit rester ouverte toujours envers ceux qui sont disponibles pour la révolution citoyenne, sans sectarisme ni esprit de règlement de compte des vieilles querelles. Le front de gauche est un front unitaire. A toutes les élections il présente des candidatures communes qui incarnent cette union. Elles prouvent l’addition des forces. Elles montrent leur articulation au processus populaire. Elle se préserve des tentations asphyxiantes de l’hégémonie des uns sur les autres, mais aussi des marchandages politiciens. Telle est la gauche que nous sommes : une nouvelle cohérence, stable, entre programme, stratégie et candidature. Mais tout commence par la confiance en soi et dans l’énergie populaire. Osons ! » Ça sera mon mot de fin pour ce sujet aujourd’hui. Je parie que ça fait de quoi discuter, non?
Ceux qui s’intéressent à l’impact des « médias personnels » comme ce blog, et les fidèles participants à ce forum vont peut-être apprécier les lignes qui suivent. J’y rends publics les chiffres de fréquentation de mon principal outil de communication tels que que me les a procuré « Google Analytics ». Par comparaison avec des outils de cette sorte je sais que mon blog se situe actuellement à un très haut niveau de fréquentation. C’est le vaisseau amiral de notre système d’expression en dehors des médias écrits, radios et télé auquel plusieurs d'entre nous participent. D’autres camarades se sont lancés et leur travail commence à payer. C’est le cas par exemple du blog d’Alexis Corbière qui a trouvé le rythme et le ton grand public. Mais toute notre équipe s’y est mise. Nous allons bientôt approcher du niveau de synergie qui va nous permettre de faire converger tout ce travail. Je crois bien que nous serons les premiers, là encore, à expérimenter quelques formules assez neuves dans le domaine. C’est pourquoi Alexis Corbières, précisément, a été chargé de prospecter cette nouvelle dimension de notre espace militant. La blogosphère du Parti de gauche est très vivante. C’est donc un gisement d’info et d’éducation populaire que nous devrions faire valoir au maximum de ses possibilités.
Voyons donc ces chiffres. Du premier janvier de cette année 2010 au treize décembre dernier, ce blog a été visité un million huit cent trois mille fois (1 803 920) par cinq cent quatre vingt neuf mille cinq cents (589 540) visiteurs uniques. Mon compteur précise que trois millions sept cent mille (3 700 562) pages ont été vues. En moyenne donc, j’ai reçu cinq mille deux cents visites par jour (5198). Il y a un creux. C’est le plus bas niveau de visites. Mais tout bien considéré je le trouve assez élevé. En effet, il me parait bien haut pour un lendemain de fête. Ce creux se situe en effet le premier janvier de cette année 2010. Deux mille visiteurs (2 158) étaient encore assez éveillés pour aller lire de la politique le lendemain du réveillon ! Ça me laisse rêveur. Et puis il y a un pic. Le plus grand nombre de visites fut atteint le jour de la diffusion de l’émission « Vivement Dimanche » de Michel Drucker. Ce fut le 7 novembre dernier avec quinze mille (15 149) visiteurs. Mais une semaine avant, notre serveur avait explosé à la suite de l’émission de I télé au cours de laquelle avait été abordée la question des policiers infiltrés parmi les manifestants.
Une autre façon de lire ces chiffres c’est de les examiner par semestre. Le semestre est un cycle qui en vaut d’autres. En fait c’est le trimestre le rythme le plus voisin des cycles politiques en France. N’empêche. Voyons. Du premier janvier au trente juin, j’ai reçu huit cent mille visites (801 915) de la part de deux cent soixante mille (260 392) visiteurs uniques. La moyenne est alors montée à quatre mille quatre cent (4 430) visites par jour. Puis, au deuxième semestre, j’ai reçu un million de visites (1 001 986) de trois cent quarante-cinq mille (345 358) visiteurs uniques, et alors la moyenne monte à six mille (6036) visites quotidienne. Dans l’hypothèse où ces chiffres vous intéresseraient, notez que ce semestre inclut les mois creux de l’été où nous avons fort heureusement tous la tête ailleurs. Je constate qu’il aura fallu huit mois pour atteindre le premier million de visiteurs et seulement quatre pour approcher du second. Cette accélération correspond a l'accélération du temps politique pendant ces mois là.
Puisque j’en dispose, je publie donc aussi le chiffre mensuel des moyennes de visites quotidiennes au fil des mois. Janvier : 3 357 visites par jour. Février : 3230 visites par jour. Mars : 4 484 visites. Avril : 4 659 visites par jour. Mai : 5 659. Juin : 5 104 visites. Juillet : 3 672 visites par jour. Aout : 3 052 visites. Septembre: 5 237 visites par jour. Octobre : 8 263 visites. Novembre : 9 198 visites quotidiennes. Décembre : 8 029 visites par jour, jusqu’au treize décembre seize heures puisque c’est à ce moment que le relevé s’est achevé.
Nous avons aussi organisé un relevé des visites reçues sur les vidéos présentées sur le blog et comptabilisées par lui. En effet le nombre relatif pour chacune d’entre elles donnent des indications politiques sur les modes de pratiques militantes et informatives du public politisé qui participe à mon action, ou qui la suit, sur ce média. Ce n’est, bien sûr, qu’un reflet déformé de l’impact informatif de chaque message. Il faut le mettre en rapport avec le fait que le média où a eu lieu la diffusion initiale a bien évidemment lui-même sa propre diffusion ! Encore heureux ! Et elle est mille fois ou dix mille fois et même plus de cent mille fois celui d’un blog du type de celui-ci. Plus l’impact initial est large plus le retour sur le blog est grand. Ce n’est pas que les gens viennent « revoir » mais seulement qu’ils viennent voir parce qu’ils en ont entendu parler.
Mais existe aussi le cas ou le blog est le seul moyen d’accéder à un message. Ainsi, si la Matinale de RTL le 19 aout reçoit 5732 visites sur le blog, le discours du « remue méninge » à Grenoble, pourtant également retransmis sur LCI le 29 aout reçoit 10 161 visites « supplémentaires », en quelque sorte, sur le blog. La Matinale de BFM TV le 31 aout reçoit 5 252 visites sur le blog. La « semaine critique » de FOG sur France 2 le trois septembre : 8 011 visites.
Mais à côté des vidéos tirées du vif et qui sont des rediffusions, il y a aussi les créations de notre propre maison. Celles de la « Télé de gauche » qui construit son propre espace qui va s’élargissant. Ainsi « Dans les manif retraites », un film de la « Télé de gauche », mis en ligne le 7 septembre, a reçu 3 343 visites. Ce qui est assez performant si l’on tient compte que mon discours à l’Agora de la « Fête de l’Humanité » sur le programme partagé, le onze septembre, ne reçoit « que » 5 849 visites. La Matinale d’Europe1 le 23 septembre : 7739 visites. Le Talk « Orange/Figaro » le 30 septembre : 6 136. Mais le film militant de la « Télé de Gauche » sur le rassemblement en défense de la révolution en Equateur le premier octobre capte 3 008 visites. Je trouve que c’est beaucoup pour un évènement absolument sans trace dans les médias. La vidéo sur la manifestation contre la réforme des retraites devant le Sénat le six octobre : 3 727 visites. Le Grand jury RTL, LCI, Le Figaro le dix octobre : 7 341 visites. Une chose dans l’autre ce n’est pas tant que ça pour une émission de cette renommée. La matinale de BFM TV le jour de la manifestation du 12 octobre sur les retraites fait presque autant avec 5 899 visites. Mais on découvre que le film de la « Télé de Gauche », « Avec les Salariés du RER B en lutte », le même 12 octobre reçoit 6 808 visites nombre tout a fait remarquable puisque cette action elle non plus n’a pas eu de couverture médiatique. Mon discours au Théâtre Dejazet le dix huit octobre bat un record avec 12 121 visites. Il était aussi diffusé sur LCI mais l’impact a été au-delà, pendant plusieurs jours de suite. « Dimanche soir Politique » de même avec 12 341 visites. La Matinale d'RTL le jour de la dernière manifestation du mois d’octobre, le 29 : 12 561 visites également. Drucker sur mon blog fait juste un peu mieux : 13 396. Mais il y avait eu sept millions de téléspectateurs cumulés déjà… J’ai remarqué le score de mon discours final au congrès du Mans le vingt et un novembre dernier a rassemblé 12 070 visiteurs en plus des téléspectateurs de LCI et de La Chaine parlementaire qui le rediffusaient. Les 4 vérités de France 2, pourtant six fois repoussées ne font pas un tabac sur mon blog. Tout juste 4 992 visites. Mais la Matinale de BFM TV cartonne de nouveau avec 9 153 visites alors qu’elle a déjà été regardé sur BMF TV et entendue sur RMC. Je note donc l’impact de ce média. Et je vous prie d’en prendre note tout comme moi car c’est ce média que je retiens comme cible si j’ai quelque chose de très important à annoncer. Je finis avec la statistique du « Grand journal », le sept décembre: 6 008 visites mais j’en ressors vivant, ayant été moins mal traité que Bayrou. Et sans doute parce que j’en ai moins bavé que lui en matière d’avanies !
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Doublon 26/12/2010 à 19h10
Menace de grève dans la Biosphère.
1) nous avons depuis longtemps dépassé, dans nos mondes dits développés, le seuil de subsistance. Nous serions bien avisés d'aider les affamés à simplement survivre : chez nous (le voisin de métro, dont Jean-Luc Mélenchon affectionne de les photographier), en Europe, dans le monde. Les Portugais, les Grecs, les Irlandais: ce qui nous intéresse, ce sont ceux qui crèvent des règles iniques de l'Europe et du FMI. Combien sont-ils ? Ils préfigurent notre misère.
2) la racine du mal, que Jean-Luc Mélenchon élude, c'est le désir : infini, prédateur, mimétique et angoissé. Taper, en suivant Bourdieu, sur les journalistes, c'est très insuffisant ; certes, ils sont le symbole de ce désir sans fin - mais c'est confondre le symptôme et le mal. Commençons par nous : des cadeaux à moins de 10 euros pour nos enfants (j'ai acheté un robot au bon coin, de troisième main, qui ne marche plus mais parle encore - pour mon gamin de 3 ans. Payable en chèque restaurants ou en chèques vacance.
3) La répartition capital/ travail est fondamentale, ainsi que celle du précariat. La capital, par nature, est collectif ; il n'y a pas d'autres solutions (voir cette émotion planétaire de la terre bleue vue des satellites). Le travail est individuel - sinon, pas de liberté ; on peut choisir de contribuer à la fructification de ce capital commun.
4) Pour revenir au précariat, il s'agit de ceci : vouloir subvenir raisonnablement à ses besoins, à ceux de sa famille et de ses enfants, et ne pas y parvenir. C'est intolérable.
5) Ce qui est intéressant, c'est l'action : j'ai décidé de quitter mon travail de cadre dirigeant pour militer en faveur des collectifs de travail solidaires : dans le cadre concret des plans sociaux.
6) Car, enfin, la grève dans la biosphère (qui menace !) c'est sortir de cette impasse : un capital collectif, un travail individuel à géométrie variable, une subsistance assurée pour tous. Reste...
@Jean-Luc, je crois que les blogueurs qui te soutiennent (et je ne parle pas là de moi, enfin pas seulement) apprécieraient que tu aies une blogliste des sympathisants du parti de gauche. ça ferait du bien au moral de certains, je crois....
Jean-Luc Mélenchon a mille fois raison de dénoncer les ravages, en Europe, engendrés par la collusion calamiteuse du FMI et de l'internationale des gauches molles. Cette situation rend totalement dérisoire le principe même des élections, ce qui, dans des sociétés démocratiques, est gravissime. Pourquoi voter si les alternances ne peuvent qu'être "bidons" ?
Pourquoi choisir entre Sarkozy et DSK puisqu'ils sont d'accord sur tout ?
En France, heureusement, le Parti de Gauche et le Front de Gauche ouvrent des perspectives et permettent l'espoir de plus de justice sociale et d'une réhabilitation de la politique. Et au bout du compte, de la dignité du citoyen.
Dans les autres démocraties européennes, le drame est que le mécontentement populaire grandit mais aussi un fatalisme mortel ! Les partis de gauche n'ont plus aucune volonté de vrai changement et surtout n'ont plus aucune imagination. Il n'est pourtant pas difficile d'imaginer un monde meilleur que celui qu'on nous assène. Il est même difficile de faire pire !
Jean-Luc a raison aussi d'insister sur le fait que le débat "révolution dans un pays" ou "dans tous les pays" est un faux débat. C'est déjà bien si dans un pays, les choses avancent dans le bon sens. Rien n'empêche qu'ensuite, le bon exemple fasse école.
Ce qui est de toute façon central, au plan social, économique et donc, au final, politique, c'est un répartition des richesses vigoureusement nouvelle, avec un revenu minimum et un revenu maximum. Seul le Front de Gauche propose ça, qui est simple, réaliste et réalisable. Et pourtant cette simple mesure justifie de croire encore à la politique et à la Révolution citoyenne !
@ ceux qui opposent rêve et réalité.
Le contraire du réel n'est pas le rêve, mais le possible.
On a bien tort de croire que le rêve (subjectif) ne repose pas sur la réalité, et que le réel est forcément "objectif"....Les "rêves" des oubliés, des précaires et des bafoués - c'est-à-dire de nous tous -, contiennent beaucoup plus de réalité que le prétendu "réel" qu'on oppose à leur réalisation !
Le réel est de part en part construit et préfabriqué au moyen d'un tri de faits, et d'un choix d'explications qu'on en donne. Il n'est rien d'autre qu'une sorte de fiction destinée à entretenir un certain rapport de force. Il n'y a qu'à penser à ce que les JT nous présentent comme "réalité"...!
Surtout, il faut voir que le possible n'est pas seulement le possible "logique", celui qui repose uniquement sur le raisonnement, à partir de données qui sont justement "préfabriquées" (par exemple les sondages et autres procédés de manipulation de l'opinion, qui emploient des concepts-bidon).
Le possible est, comme disent les philosophes (disons, les marxistes intelligents), une catégorie de la pratique, c'est-à-dire quelque chose qui se pense et se crée dans l'action.
Il est complètement insipide (et même pervers) de se demander "s'il est possible" que le FdG devance le PS au 1er tour de la présidentielle de 2012. Raisonner politiquement, dans le concret, c'est agir pour que cela devienne possible. C'est toute la supériorité du "terrain" sur la stratégie "en chambre".
L'opération DSK n'a pas seulement pour but d'attirer des voix de droite, elle favorise aussi négativement le "vote utile", de manière que les électeurs de gauche se croient "soulagés" si jamais ce n'est pas DSK mais KDS(ESSE) ou SKD qui se pointe...
Quant à savoir ce que feront les électeurs-citoyens au moment du choix, quel qu'il soit, c'est leur affaire, et il sont assez grands pour savoir, à ce moment là, ce qu'ils veulent faire pour...
@vm (#155)
On a bien tort de croire que le rêve (subjectif) ne repose pas sur la réalité, et que le réel est forcément "objectif"...
Le réel n'est ni objectif, ni subjectif. Il est, c'est tout. Les termes "objectif" et "subjectif" peuvent s'appliquer à des perceptions ou a des descriptions du réel, mais pas au réel lui même.
Les "rêves" des oubliés, des précaires et des bafoués - c'est-à-dire de nous tous -
Je ne sait pas pour toi, mais moi je ne suis ni "oublié", ni "précaire", ni "bafoué". Et c'est le cas de l'immense majorité des intervenants de ce forum. Alors faut arrêter avec le "victimisme". Il y a sans doute beaucoup de gens "oubliés, précaires et bafoués". Mais ce n'est pas "nous tous".
Le réel est de part en part construit et préfabriqué au moyen d'un tri de faits,
Encore une fois, tu confonds le réel avec sa perception et sa description. Le réel existe indépendamment de nous, et par conséquent il n'est ni "construit" ni "fabriqué" (n'en déplaise à Bruno Latour et à ses admirateurs). La terre tournait autour du soleil avant que l'homme n'apparaisse, et elle continuera à le faire après notre disparition...
Il est complètement insipide (et même pervers) de se demander "s'il est possible" que le Fdg devance le PS au 1er tour de la présidentielle de 2012. Raisonner politiquement, dans le concret, c'est agir pour que cela devienne possible.
Est-ce raisonnable de dépenser de l'effort pour "rendre possible" la quadrature du cercle ? La plupart des gens te diront "non". Si tu veux que les gens te suivent, il faut les convaincre que ce que tu proposes a quelque chose de se traduire dans les faits. Ta théorie revient à dire aux gens que tout est possible à condition de le vouloir. Or, ce discours n'a aujourd'hui aucune chance de passer, parce que les gens ont pu voir que ce genre d'idées conduit à l'échec.
@ - 144 - Descartes
"On trouve maintenant en permanence l'idée de "rêve" dans le langage de la gauche radicale" /... / La fuite dans le rêve est le symptôme classique de ceux qui refusent de prendre en compte le réel et qui ont perdu tout espoir de le changer
Je suis certain qu'à l'époque des gens dans ton genre traitaient Gandhi de rêveur et d'utopiste...
Pensez-donc, prétendre sortir l'Inde de l'empire britannique, et en plus par la non-violence, aucun sens du réel le Gandhi... Rêver d'un truc qui n'existe pas encore, on n'a pas idée.
@ 154 Jean Louis CHARPAL
le débat "révolution dans un pays" ou "dans tous les pays" est un faux débat. C'est déjà bien si dans un pays, les choses avancent dans le bon sens. Rien n'empêche qu'ensuite, le bon exemple fasse école.
Pour que l'exemple soit bon et convaincant il va falloir partir de l'hypothèse pessimiste : si nous sommes seuls en Europe à avoir un gouvernement réellement orienté à gauche, que fait-il concrètement ? quels sont les hypothèses concernant la monnaie ? l'économie ?... Il va falloir travailler dur sur ces questions concrètes pour déjà convaincre les français de nous suivre. Ils ne nous suivront pas dans l'inconnu. Il va falloir des réponses très précises sur l'euro, le remboursement des dettes existantes, la prise des banques... L'avantage et la force que nous aurons est d'être la cinquième économie du monde et de posséder au moins une méga banque, la BNP : ce qui s'est passé ces trois dernières années dans le monde entier montre que le temps du chantage est fini. La crise financières c'est comme l'équilibre de la terreur pendant la guerre froide. Les autres pays ne pourront pas nous faire la guerre sans se détruire eux-mêmes. Une mini crise dans un petit pays comme la Grèce et le monde entier est au bord du goufre. Alors imaginez la France qui reprend la main sur son système bancaire. (On pourrait même s'offrir le luxe de payer les gros actionnaires avec tous les actifs pourris qu'on a racheté au prix fort pour "sauver" les banques. Pour les petits actionnaires, les plans d'épargne retraite, etc... il existe plein de solutions techniques qui permettrent l'expropriation sans spoliation des salariés). Mais une fois qu'on a dit ça, on n'a pas encore défini comment faire concrètement et dans quel ordre.
@le Prolo du Biolo (#157)
Je suis certain qu'à l'époque des gens dans ton genre traitaient Gandhi de rêveur et d'utopiste...
Tiens, juste par curiosité... pourrais tu me citer les quelques "personnes dans mon genre" qui auraient dit pareille chose ?
Moralité: ce n'est pas parce qu'on est certain de quelque chose que cela devient vrai...
Un article intéressant et à méditer sur Marianne2.fr
Pourquoi-la-Chine-veut-elle-racheter-l-Europe.
"L'Empire du Milieu voudrait racheter plusieurs milliards d'euros de dettes portugaises. Lentement, mais sûrement, la Chine «tisse sa toile» en Europe. Selon le journaliste Jean-Louis Denier, l'état asiatique souhaiterait éviter tout protectionnisme de la part des Européens et développer une zone d'influence politico-financière."
Évidemment, la manne financière offerte au Portugal n'est pas désintéressée et j'invite JL Mélenchon à clarifier sa position quant aux relations que nous souhaitons avec la Chine. L'article ci-dessus me semble empreint plus d'émotions que de raison...
Cette offensive financière a évidemment comme but de tenter de rompre le lien Europe-USA. Mais faut-il pour autant quitter la proie pour l'ombre? La Chine protège tout simplement son débouché marchand et par là même continue de favoriser la production chez elle ainsi que les délocalisations chez nous. Une fois son emprise financière établie sur l'Europe, la Chine imposera ses volontés et en aucun cas, nous ne pourrons nous sortir de nos problèmes dans cette voie.
En tant que membre du PG et du FdG, je suis clairement pour une politique financière qui assure à mon pays et à l'Europe le plus d'indépendance possible et ce n'est pas en Choisissant la Chine comme partenaire privilégié ou que tout autre autre état que l'on y parviendra.
J'attends donc avec impatience les éclaircissements de Jean-Luc Mélenchon à ce sujet..
http://www.marianne2.fr/Pourquoi-la-Chine-veut-elle-racheter-l-Europe_a201050.html
Grand lecteur de ce blog entre autre je ne poste plus de commentaires depuis que je me suis fait traité de dinosaure.
Les commentateurs sur ce blog gagneraient à mon avis à être dans le partage et la construction d'idée voire le débat constructif au lieu d'être pour certains que ne citerai pas, trop dans le dénigrement de l'avis des autres.
Il y a dans les idées politiques comme dans la vraie vie et les sentiments des uns et des autres par rapport à des positions, et au dessus un débat d'idées, favorisé sur des médias comme ce blog, et c'est à partir de là que ça devient intéressant, si chacun apporte sa contribution à un maillage des idées du PG et du Front de Gauche, si c'est pour s'affronter, démolir, les points de vue des autres, personnellement je laisserai tomber la visite de ce blog.
Je ressens cela un peu comme un volonté de prise de pouvoir des uns sur d'autres, dans le style "moi je sais de quoi je parle ", "moi j'ai plus d'expérience ", etc...donc participer ou non à l'élaboration d'une vraie politique de gauche, il est temps que les ego aient leur place ok mais alors le dosage est à définir, surtout si on veut s'adresser à une classe populaire ?
Merci à JL-M de la qualité de ces articles, ici on apprend beaucoup à argumenter plus qu'à polémiquer.
Tenez bon Mr Mélenchon, nous sommes avec vous, très cordialement en cette fin d'année et bon repos pour reprendre 2011 avec votre belle énergie communicative.
le Père Noël a bien déposé votre bouquin dans ma pantoufle Monsieur Mélenchon ! J'ai commencé à le lire aussitôt dans mon lit et suis ravie pour l'instant, ne serait-ce que par la qualité de votre écriture. Vous avez un vrai sens du rythme et de la phrase, de la musique des mots. C'est déjà un régal. S'il n'y avait que des livres bien écrits qui sortaient, les rayons des librairies seraient moins remplis. Et de vrais talents littéraires auraient la possibilité d'atteindre le public.
Pour le contenant, je reviendrai vous en parler quand j'aurai terminé la lecture du bouquin. Il m'avait été offert le "Projet d'Espoir" écrit par Bayrou, enfin par celui qui lui écrit ses discours. Je n'ai pas eu à me fatiguer à lire tout le bouquin puisque j'étais allée à un de ses meetings. Le livre est, écrit en gros caractères pour faire un nombre de pages suffisant pour justifier le prix, la réplique exacte de son discours. Les hommes politiques, c'est comme les chanteurs en principe. Ca change de salle mais c'est toujours le même discours qui revient.... Bref. Vous savez, le Peuple français est comme un homme ou une femme privé d'amour, il est prêt à épouser n'importe qui en lui collant l'image du président idéal. C'est peut être ce qu'il s'est passé en 2007. Ceux qui ont voté pour Sarko n'ont voté que pour une image. Difficile à comprendre quand on sait que le bonhomme n'était pas un inconnu et n'a somme toute rien changé, il n'a trompé personne... Nous fûmes amers de constater qu'autant de français s'étaient laissé berner par leurs désirs qu'ils ont voulu réalité en la personne de Sarko. Mais aujourd'hui, c'est encore pire. On en est bien à "qu'ils s'en aillent tous". Et j'ai peur que l'affect prenne encore le dessus et qu'une quantité importante de politiques en profitent pour malaxer le coeur du Peuple... Bonnes fêtes à vous...
Lors de mes premiers commentaires, après avoir lu le livre de Jean-Luc Mélenchon « Qu’ils s’en aillent tous », je disais que j’adhérais à 98 % de ce qui y était.
Les 2% restant concernait la Chine.
Si je suis entièrement d’accord de sortir du carcan USA, je ne suis pas d’accord d’entrer dans celui de la Chine, je ne veux pas escamoter toute la partie droit de l’homme, démocratie (pas d’élection), ni même les réelles intentions de la générosité de la Chine en vers les autres pays, laissons ces aspects à part.
Si l’on parle seulement de la partie économique, de la partie expansionniste de la Chine, On voit que dans tout les pays ou elle s’installe, contrairement au attentes des autochtones, elle s’y installe avec comme main d’œuvre uniquement du personnel qu’elle fait venir de Chine, ils vivent en autarcie, ils mangent et dorment sans sortir de l’enceinte de l’usine ou l’entreprise qu’ils gèrent, donc pas d’intégration, on ne connaît même pas leurs salaires… On le voit dans tous les pays d’Afrique, ou même avec le port grec ou ils ont la responsabilité d’une partie du port.
Alors la Chine, peut être, mais attention à ne pas se tromper.
Louis
@161AG91
Bonjour, vous soulevez un problème qui n'est pas si anodin que ça.
Car effectivement à l'échelle d'un blog il y a des luttes d'égo.... alors imaginez dans un parti...
Moi j'ai quitté le PG de l'Hérault parce que malheureusement l'ami de Jean-Luc Mélenchon local, joue trop et beaucoup de son pouvoir et manipule à souhait quelque unes et uns qu'il a installé(e)s en lieu et place qui font un drôe de petit jeu visant à garder pour eux le pouvoir et nous qui sommes arrivés peu après la création mais après eux quand même avons été éjectés des responsabilités car ils se votent entre eux et décident avant avec Revol ce qu'ils vont faire.
Donc je ne suis plus militante ce qui n'empêche pas que je soutienne Jean-Luc Mélenchon quoique j'en ai.
Mais je pose la même question que vous: une fois des mandats en poche, avec eux, ce sera pareil, les luttes d'égo, le pouvoir?
Donc visiblement nous ne sommes pas prêts, il faut élaborer des laboratoires de démocratie tels que celui- ci mais aussi dans les sections pour apprendre par exemple à ne plus courir après un mandat même un chef local comme Revol, même ses protégés.
Je donne un exemple il y en a une au PG que j'appelle tendrement "la poule" c'est un peu la chef de tous en réunion elle s'assied à côté du maître et nous regarde tous avec des yeux ronds de plaisir en tournant la tête dans tous les sens. Elle se présente à toutes les petites élections internes, pour être partout, résultat elle commande tout et nous représente tout le temps....
Bon ben ça c'est mauvais, très mauvais, car la poule se voit déjà députée et que sais-je encore à l'issue de nos luttes et de nos victoires... Elle a tellement d'ambition malgré ses 50 ans qu'elle en a les yeux qui fument.
Il faudrait seulement pour cela tirer au sort les représentants au sein des militants présents et ne pas renouveler de mandat et l'affaire serait réglée.
Bonnes Année Jean Luc et à tous
Il va falloir faire progresser le Front de Gauche, à Béziers (voir Bellacio) et en Gironde (voir Sud Ouest) car il y en a qui n'ont encore pas compris que c'est dans l'union à la gauche du PS que nous réussirons à imposer notre programme et nos idées, il n'y a pas d'autres moyens actuellement, l'objectif est aussi de mobiliser les abstentionnistes en notre faveur, chez les jeunes mais aussi dans les maisons de retraite
@ - 159 - Descartes
Au sujet de tes propos systématiquement défaitistes sur notre combat actuel, je disais que j'étais certain que les gens de ton genre avaient traité Gandhi de rêveur à leur époque.
Ta réponse: "Tiens, juste par curiosité... pourrais tu me citer les quelques "personnes dans mon genre" qui auraient dit pareille chose ?"
Tu as décidément l'art de rebondir à côté de la cible, si je puis me permettre...
En parlant de l'exemple de Gandhi et de son combat victorieux pour l'indépendance de l'Inde, je ne cherchais pas à retrouver tes ancêtres...
Je faisais simplement allusion au fait que l'on peut rêver de (=imaginer) quelque chose d'immense, qui n'a jamais existé encore et paraissant même sur l'instant hors de portée, sans forcément être comme tu dis "un-gauchiste-radical-irresponsable-ignorant-du-réel-et-voué-à-l'échec".
Le rêve c'est l'imagination, et non l'attitude stérile que tu décris.
Et sans imagination pas possible de trouver de nouvelles voies politiques.
Pas possible non plus d'agir et de convaincre.
@yanhel (#164)
Bon ben ça c'est mauvais, très mauvais, car la poule se voit déjà députée et que sais-je en core à l'issue de nos luttes et de nos victoires... Elle a tellement d'ambition malgré ses 50 ans qu'elle en a les yeux qui fument. Il faudrait seulement pour cela tiréer au sort les représentants au sein des militants présents et ne pas renouveler de mandat et l'affaire serait réglée.
Crois-tu vraiment que tu vas "régler l'affaire" en faisant que les responsabilités soient exercées par des gens tirés au sort pour un seul mandat plutôt que par des gens qui "en veulent". Crois-tu que quelqu'un sélectionné par le hasard et qui n'a donc pas forcément très envie d'exercer des responsabilités fera l'effort de se former et s'investira autant dans ses fonctions que celui qui "a les yeux qui fument" ?
La réflexion institutionnelle ne peut pas se réduire à une organisation de l'impuissance. Imagines-tu d'appliquer au poste de président du PG la même règle de tirage au sort et de non-renouvellement ? Et pourquoi pas désigner le candidat à la présidentielle du FdG par tirage au sort ? Ce serait drôle, alors que tout le monde au PG reconnait que la verve et la présence de Jean-Luc Mélenchon est l'un des meilleurs atouts du FdG...
Au lieu de chercher à éliminer les experts et les ambitieux, mieux vaudrait se poser la question de comment utiliser leurs capacités au mieux en les contrôlant. Si tu veux des dirigeants qui s'investissent dans leurs fonctions, il faut bien qu'ils tirent de cet investissement une satisfaction personnelle. Et sauf à avoir des moines-soldats qui attendent leur récompense dans l'autre monde avec un total dévouement dans celui-ci, faut bien compter sur l'ambition comme source de motivation...
Car dans cette farce cruelle au Portugal, le pire est l’argument du crime. Pourquoi le Portugal est-il en peine ? Parce que les agences de notation, toutes nord-américaines, vont lui baisser sa note. Moody’s a menacé cette semaine de baisser la note du Portugal « d’un ou deux crans ». Et pourquoi vont-elles baisser la note du Portugal ? Parce que le plan d’austérité décidé par le gouvernement crée un risque sur la croissance de ce pays. Et pourquoi le gouvernement social libéral a-t-il pris cette décision si mauvaise ? Voila le plus drôle. Voila le triomphe des grands docteurs en économie et de tous les Strauss-Kahn. Voila l’apothéose de tous les donneurs de leçons qui narguent notre « irréalisme », notre « archaïsme »
Tout votre mérite est de le dire, l'écrire et le redire et le réécrire.
Pourquoi "nos intelligents" ne sont pas capables d'en faire autant?
Quel est l'obstacle qui les paralysent, parce que je ne peux imaginer qu'ils ne le voient pas
et si j'imagine qu'ils le voient, le comprennent mais se refusent à en parler, j'imagine tout ce que cela peut impliquer comme motivation de faire à ce point l'aveugle.
Ce monde, tel que l'on nous l'a construit va dans le mur et plus celui-ci est visible plus les pilotes accélèrent, croyant sans doute le pulvériser rien que par leur vitesse.
@le Prolo du Biolo (#167)
En parlant de l'exemple de Gandhi et de son combat victorieux pour l'indépendance de l'Inde, je ne cherchais pas à retrouver tes ancêtres...
Il n'empêche que la technique du "je suis sur que les gens comme toi disaient que..." lorsqu'on ne connait pas un seul qui l'ai dit revient pure et simplement à réinventer l'histoire pour la mettre au service d'une affirmation. Pas très honnête comme procédé rhétorique...
Je faisais simplement allusion au fait que l'on peut rêver de (=imaginer) quelque chose d'immense,
Mais justement, il y a une énorme différence entre "imagination" et "rêve". L'acte d'imaginer est en général rationnel et volontaire: un ingénieur "imagine" un pont lorsque crayon et calculette en main il dessine quelque chose qui est avant tout destiné à être construit. L'acteur qui "imagine" son personnage compte bien l'interpréter sur la scène. Le rêve, par contre, est un acte toujours involontaire (et, comme l'a montré le docteur Freud, gouverné en grande partie par notre inconscient). Les objets rêvés n'ont aucune raison d'être réalisables et encore moins réalisés. Le choix du mot "rêver" plutôt que "imaginer" n'est pas, à mon avis, une coïncidence. Il a un sens. Il est d'ailleurs drôle de constater que le mot "imaginer", si courant dans le vocabulaire de la gauche dans les années 1940 à 70, a été aujourd'hui partout remplacé par le "rêve"...
Le rêve c'est l'imagination,
Non, le rêve n'est pas l'imagination. Heureusement !
Et sans imagination pas possible de trouver de nouvelles voies politiques.
Là, je suis d'accord. Mais l'imagination est un acte rationnel et volontaire. Rien à voir avec le rêve...
"@Michel Matain - 27 décembre 2010 à 20h46".
Je crois qu'il faut faire preuve d'audace, avoir confiance en nous et ne pas se laisser trop impressionner par les difficultés qui immanquablement se présenteront.
Les orientations du Parti de Gauche définies dans " Qu'ils s'en aillent tous" sont concrètes et réalistes et de nature à faire progresser significativement la justice sociale qui est ce qui fait le plus cruellement défaut au monde actuel.
Nul doute que l'exemple français ferait des émules dans d'autres pays, d'autant que partout le "modèle" du capitalisme sauvage et de casino est à bout de souffle. Il ne tient plus, empêtré qu'il est dans des contradictions insolubles, que par la complicité internationale, lâche et stupide, des "gauches molles".
suis toujours dans l'attente d'une réponse satisfaisante concernant la coopération avec " La Chine" (je dis bien Chine, et non peuple chinois)
En cautionnant :
- le travail des enfants (8 % seulement des jeunes chinois seraient scolarisés)
-L'éxècution de syndicalistes (les revendications d'ordre salarial sont considérés là bas comme une atteinte à l'ordre public.
-Le refus de de ce pays se signer les accords de l'OIT (organisation internationale du travail)
-Les atteintes aux droits de l'homme.
l'auteur encourage les délocalisations et enlève toute envie de faire confiance à un mouvement qui jusque là, était porteur d'espoir dans notre pays, pour le monde du travail. et pour ceux qui ne sont pas encore au chomage.
Est-il encore temps de revoir votre position ?
Si oui, merci d'avance.
@168 Descartes: au sujet de la prise de responsablités.
On doit distinguer militants et sympathisants. Les militants présents régulièrement aux réunions peuvent tous prendre des responsabilités ponctuelles, car ils sont très engagés, politisés et mobilisés. Donc je ne vois aucun inconvénient à un tirage au sort et au non renouvellement des mandats à ce niveau. Car la situation contraire, celle que j'ai vécue au PG de l'Hérault, dégoûte les plus fervents militants. Nous sommes réduits au mieux, à être des idiots utiles.
Je distingue très nettement le niveau local et le National. Il est incontestable pour moi qu'une figure charismatique, qu'un capitaine est nécessaire et je ne serai pas là sans Jean-Luc Mélenchon, il m'a ouvert des perspectives et je n'imagine même pas quelqu'un d'autre que Jean-Luc Mélenchon, on l'a vu au Venezuela, un leader est nécessaire à une certaine étape mais un leader qui se pose ces questions -là peut se prémunir lui-même des dérives. Donc j'attends de Jean-Luc Mélenchon une réflexion sur ces pratiques répulsives, car suivre Mélenchon ne me pose aucun problème, il en a la légitimité, mais la poule...(et ses copains) sert le seul Revol qui veut contrôler le truc par eux.
Vous avez pleinement raison d'insister sur les difficultés sociales. Pour la région Guadeloupe, encore 2% de la population vit dans des logements précaires selon les chiffres officiels.
La situation est évidemment comparable partout en France. et l'on voudrait encore supprimer des services publics, alors qu'il en faudrait plus !
Comme beaucoup je ne comprends pas les positions pro-chinoises de Jean-Luc, alors même qu'il se dit contre le productivisme… il y a comme un problème.
Le modèle chinois est certes plus «intelligent» et efficace économiquement que le libéralisme à papa, mais ça reste du productivisme avec tout ce qu'il a de répugnant, déshumanisant et destructeur. Je ne voudrais pas que Mélenchon tombe dans le même travers que tant d'autres : dénoncer les atteintes aux droits de l'homme partout, sauf là où il y a des intérêts économiques.
Il y a un article de journal qui me paraissait intéressant qui à été supprimé des commentaires (il y a sûrement quelque chose qui m’a échappé).
Donc, sans nommer le journal, voilà des extraits de cet article sur l’Islande qui me paraissent intéressant.
« L’économie islandaise a progressé de 1,2 % au troisième trimestre et la reprise devrait se confirmer en 2011. Le pays sort ainsi d’une profonde récession imputable aux “nouveaux vikings”, les dirigeants des banques Landsbanki, Glitnir et Kaupthing, qui ont provoqué l’effondrement du système financier islandais en septembre 2008. »
« Le déficit budgétaire islandais atteindra 6,3 % en 2010, avant de laisser place à un excédent. »
« Les Islandais sont sortis de l’ornière, estime le Fonds monétaire international (FMI), en saluant la capacité de leur gouvernement à préserver “le précieux modèle nordique de protection sociale”. “La récession s’est révélée moins profonde que prévu”, constate Mark Flanigan, chef de mission du FMI. »
Tiens le FMI qui reconnais le succès de l’Islande. En plus je crois que c’est ce que préconise Jean-Luc Mélenchon pour sortir de la crise ?
Louis
@ Louis st O (174)
Non seulement l'Islande sort de la crise, mais elle le fait en usant de moyens diamétralement opposés à ceux préconisés par le FMI, sans toucher notamment à la protection sociale. Pour réussir cet exploit, elle a sacrifié les banques.
Est-ce une méthode applicable uniquement à cette petite nation ?
Qu'en pensent les économiste honnêtes ?
Et les adorateurs de DSK ?
@ 164 yanhel et 167 Descartes
Votre témoignage yanhel et votre commentaire Descartes sont l'un et l'autre éminemment vrais.
L'un par la spontanéitée de la souffrance vécue, l'autre par l'aboutissement d'un regard sans concession sur les turpitudes de la nature humaine.
Ils m'émeuvent l'un et l'autre, mais le frisson ne se situe pas au même endroit.
La vérité, c'est ce que l'on croit, et chaque vérité peut revendiquer l'écoute, pas le partage.
Le problème posé par yanhel est le plus fondamental de la démocratie (c'est ma conviction).
Comment dans l'organisation de notre société des réponses susceptibles de satisfaire une très large majorité, peuvent elles être construites, c'est entre autre là dessus que l'on peut attendre des réponses précises et opérationnelles de nos leaders politiques ?.
En commençant peut être d'abord pas une prise de conscience lucide de nos réalités sociologiques et en appliquant le principe absolu de modestie de l'appareil politique, sous ses formes matérielles et immatérielles..... In cha'Allah !
En toute cordialité.
...
@177 Marcailloux Pour élever le débat et sortir de ma petite expérience que vous avez eu la gentillesse d'écouter, je préfère en fait le situer sur le projet d'une société coopérative à tous les niveaux(et bien entendu d'abord au niveau du parti qui en annonce l'avènement).
Enregistrement de l'intervention de Bernard Stiegler dans le cadre de l'atelier "Economie de la contribution" qui s'est tenu le 6 novembre 2010
Si vous écoutez cette vidéo vous verrez comment on peut transposer cette idée du logiciel libre, et de la contribution, au fonctionnement même, d'un parti visant à refonder la société.
je vous conseille aussi, plus bas dans la page de Ars industrialis, la vidéo: le temps de la déprolétarisation.
...
@ yanhel # 164
Tous ceux qui militent, où qui ont milité, dans un parti et/ou un syndicat, ont probablement observé ce que tu décris. Quelques fois, c'est fort heureusement marginal, il peut même y avoir une composante supplémentaire qui a quelque chose à voir avec la corruption.
Dans toute organisation humaine il y a ce type de rapport de force, mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose que des militants aguerris et "blanchis sous le harnais" soient en position dominante, à condition que cette position soit justifiée par les compétences, la culture et l'engagement, qu'elle soit naturelle et démocratique, et qu'il n'y ait pas le phénomène de corruption évoqué plus haut.
Quoi qu'il en soit, je trouve dommage que tu te sois désengagée du PG, car la gauche radicale a besoin que des jeunes (j'imagine que tu es jeune), mais aussi des intellectuels et des scientifiques, s'engagent dans ses rangs.
C'est une condition sine qua non pour la crédibilité de ce mouvement et sa réussite.
176 @Pulchérie D
« Non seulement l'Islande sort de la crise, mais elle le fait en usant de moyens diamétralement opposés à ceux préconisés par le FMI, sans toucher notamment à la protection sociale. Pour réussir cet exploit, elle a sacrifié les banques »
c'est exactement ce que j'ai dis en écrivant avec ironie:
Tiens le FMI qui reconnais le succès de l’Islande. En plus je crois que c’est ce que préconise Jean-Luc Mélenchon pour sortir de la crise?
Sous entendu : ne pas aider les banques et ne pas toucher à la protection sociale, comme l'Islande.
Ok on est d'accord
Louis
NB : Si quelqu'un veut savoir la différence entre Rêve et Imagination....
[Edit Webmestre : les problèmes du PG de l'Hérault doivent se régler en interne, pas sur ce blog.
Votre insistance à affubler une personne d'un sobriquet peu flatteur commence à s'apparenter à de la calomnie.
4 "commentaires" sur le sujet, je crois qu'on a compris.]
@ 174 Louis St O 176 Pulchérie
Rêve ou réalité
Si le parlement Islandais a voté à l'unanimité l'UMMI une assemblée genre constituante, c'est parce que les mensonges, les tromperies de ses élites politiques, économiques, médiatiques l'ont amené dans une grave crise financière, assortie d'un effondrement moral.
Si la Déesse K fit éloge du caractère Islandais.... il y a qq chose qui m'a échappé.
Hors sujet sur votre hors-sujet :
Puisque vous suivez de près tout ce qui touche à la finance folle, j'aimerais attirer votre attention sur les HYIP.
vous connaissez déjà surement, et peut-etre meme en avez-vous déjà parlé, je ne fréquente votre blog que depuis peu, j'ai du retard à rattraper.
Pour faire vite, les HYIP sont à 99 %des arnaques pyramidales (Madoff style) qui se présentent systematiquement sous la forme de fonds d'investissements sous des pretextes variés (dans l'or, le pétrole, le marché des changes, voir l'écologie, tout est bon pour attirer le gogo). Il fut peut-etre une époque où certains investissaient réelllement l'argent, mais je doute que ce soit toujours le cas vu le court-termisme ambient et les piles de dettes amoncelées partout. Il s'en monte tous les jours et la durée de vie pour l'énorme majorité oscille entre 3 jours et 6 mois, avant que le gars derriere le site parte avec la caisse.
La différence avec les hedge funds ? On est dans le clés en main pour arnaquer le particulier (on peut acheter des scripts prets à l'emploi pour monter son site HYIP), y compris le smicard derriere son PC qui est attiré par les taux d'interet appétissants proposés et l'illusion d'une culbute facile en quelques clics.
Là où ca devient très très fort, c'est quand on trouve à priori un... ex-responsable des marchés de la société générale et de Natixis derrière un de ces sites douteux montés pas plus tard que la semaine dernière...
Je vous laisse admirer le "registrant contact" http://www.hyip.biz/details/3008/
Il faudrait vérifier qu'il s'agit vraiment de la bonne personne, je n'ai pas les moyens/les connaissances pour ça, mais si vous fréquentez des "vrais" journalistes, il serait intéressant d'enquêter...
Et s'il s'agit bien du même, a prochaine fois qu'on vous dit qu'on sauve les banques pour votre bien et que ce sont des institutions responsables, n'oubliez pas d'eclater de rire...
Il y a un mot qui devrait effrayer quelques uns d’entre nous, il s’agit de «révolution» toute citoyenne soit elle.
Il est évident que ce terme nous renvoie aux luttes passées qui ne se sont jamais faites sans leur lot de souffrances et de misères. Mais ça, beaucoup d’entre nous l’ont déjà constaté aujourd’hui.
Je ne pense pas que ceux qui n’ont enregistré de votre livre que ce mot vous feront confiance car, nous qui vous suivons et espérons un changement réel dans notre mode de vie, pouvons, dans une moindre mesure, suivre le cheminement de vos idées de rassemblement et de changement. Il s’agirait ici, me semble-t-il, préférable de parler de « coopération citoyenne », car cela fera passer à l’avant plan ceux pour qui vous vous investissez à temps plein. Coopération qui amènera systématiquement à un mode de vie plus humain. Celle-ci serait très efficace, si avec la participation des syndicats, au travers de réunions dites de « coopération ouvrière ou populaire» dans les entreprises où, du plus humble au plus convaincu, ceux qui le souhaitent pourraient relater via divers moyens de communications la vraie vie de l’entreprise dans laquelle ils s’investissent. Cela permettrait de remonter jusqu'aux plus hautes sphères de la gouvernance les abus et les injustices.Il semblerait bien juste de permettre l’accès à des responsabilités de tout ordre, à ceux qui jours après jours doivent subir brimades et soumissions pour maintenir un emploi, un « job » comme « ils » préfèrent dire ! Discuter sur le fond et sur la forme de la modification à apporter sur le mode de vie qui sera le notre si vous arrivez à la plus haute marche du pouvoir, sera le principal travail qui rendra à ce mot sa juste valeur par ce mode de coopération.
cher M Mélenchon,
j'ai lu votre dernier billet et en particulier la partie qui traite de l'adhésion au front de gauche... Sachez que nous sommes quelques uns à n'avoir pas attendu que les partis constituant le front de gauche se soient mis d'accord, nous avons des statuts associatifs des cartes d'adhésion des réunions etc... Si on attend trop longtemps ce sont les autres qui gagnent du temps voilà! Mais bon il faudrait quand même se remuer, il y a des échéances électorales qui n'attendent pas. Bon courage à tous ceux qui s'y mettent.
Un petit lien qui vous presente les voeux 2011 de notre Président (vidéo recupérée sur les site sfr, puisqu'elle n'est restée que quelques heures sur Dailimotion) et qui se termine par Vive le Front de Gauche, Vive la République
http://info.sfr.fr/insolite/articles/voeux-de-nicolas-sarkozy-parodies,156101/?sfrintid=HCA_actu_actu_txt_mea2
Bonne écoute
olivier
@ Louis st O (182)
Nous sommes parfaitement d’accord. Mon billet était seulement destiné à attirer l’attention de bons économistes comme Généreux, Lordon ou Sapir (je n’ai plus confiance en Maris, accointé à Val) sur les manœuvres utilisées par l’Islande pour échapper au piège tendu par le FMI ; ce piège à loup dans lequel sont tombés l’Irlande et la Grèce. Un pays de la dimension du Portugal pourrait-il s’en sortir aussi élégamment ? Et de plus grands ?
Et oui, Jean-Luc Mélenchon a eu raison de pressentir la crise sociale et politique qui allait automatiquement suivre la crise financière, il faut reconnaître qu'il est le seul à avoir prévu cet effet domino de la spéculation dans le champ politique et que les marchés financiers finissent par dénoncer la récession qu'ils ont eux mêmes provoquée ! Pour mieux étouffer les populations par des politiques d'austérité. Il faut se dire là que les politiques n'étant pas nés de la dernière pluie ont tout de même dû prévoir ce qui allait se passer ? Alors, là, je pense comme jlm que les politiques finalement en profitent pour virer nos droits et nos souverainetés, c'est conforme au dogme ultralibéral qui veut prendre absolument un contrôle total et absolu de nos vies.
Quant à la Chine, je suis ok pour la coopération avec tout le monde, par contre, inutile d'enjoliver les objectifs mercantiles de la Chine, son attitude en Afrique est encore pire que la nôtre, au niveau impérialisme économique. Leur venue en Grèce, dans les ports du Pirée, prouve comme le dit Mélenchon, l'incurie totale de l'Europe en la matière et qui n'a effectivement pas de leçon à donner puisqu'elle a abandonné la Grèce au FMI, d'où ce report vers la Chine... Cela étant, qu'est ce que ça veut dire ? Une nouvelle porte d'entrée de containers de produits chinois vers l'Europe,tout près ! Vive les jouets au phtalate, les articles ménagers dangereux, bref, tout ce qui n'existe plus chez nous, parce qu'on ne les fabrique plus. Tout a été délocalisé, ou refabriqué en chine au détriment de nos emplois. Qu'est-ce qu'on compte faire pour instaurer un échange équilibré avec la chine ? Comment pourra t on récupérer nos productions si on ne remet pas en cause cette politique active de délocalisations en Chine pratiquée par la droite si notre propre parti fait l'éloge de ce type d'économie violente, le pire a été mis ensemble : dictature chinoise avec dictature capitaliste. Le pire assemblage que l'on pouvait...
Oui, d'accord avec Jorie...
Un article de Marianne 2 enfonce Mélenchon au sujet de la Chine ? Ce journaliste écrit un très mauvais article et n'a pas compris le caractère ironique de Jean-Luc Mélenchon dans ce billet. Mais justement, les passages ironiques et polémiques de Jean-Luc Mélenchon sont-ils utiles. Ils font plaisir à ses "fans" mais ils se retournent contre lui dans sa volonté de propager des idées.
Nous comprenons fort bien que Jean-Luc Mélenchon veuille rééquilibrer les commentaires et les avis entre la Chine et les Etats Unis mais je crois qu'il est temps de publier un article de fond sur la Chine (et sans polémique inutile)
En avant première, les voeux de Sarko :
http://www.rue89.com/2010/12/29/les-vrais-faux-voeux-de-sarkozy-pour-2011-battez-moi-en-2012-182726
Les mecs qui prétendent que la Chine fait "pire que nous" en Afrique devraient
1 - arrêter la drogue
2 - voir "Afrique 50" de toute urgence afin de retrouver le sens des proportions...
Je suis gentil, je vous aide, c'est sur youtube : http://www.youtube.com/watch?v=DRNY9WNTyP4
Que la Chine fasse pas dans le bénévolat, oui d'accord ok, nous voila bien avancés.
En attendant, je vous invite à lire ça pour savoir ce qui se pratique encore de nos jours, et ce par des blancos comme dirait Valls :
http://www.rue89.com/planete89/2010/11/30/exploitation-forestiere-au-congo-trop-curieux-jai-fini-en-prison-177828
Petites questions à qui connait la réponse exacte:
-Que signifie précisément le terme employé par Jean-Luc Mélenchon : "visiteurs uniques" ?
-Doit on en conclure que chaque visiteur, pour n'être comptabilisé qu'une fois, doit préalablement être identifié ?
-Quid des visiteurs habitués à commenter et qui reviennent plusieurs dizaines de fois sur le même billet ? A+
Nouvel appel dans l'Humanité de ce matin (signé Gerin, Karman entre autres) pour une candidature strictement communiste à la Présidentielle, proposée par les organisations du PCF, selon les statuts,le front de gauche et "les partenaires" ne sont évoqués qu'en fin d'appel, sans aucune analyse.
Le texte argumenté est par ailleurs très clair : lutte de classe, analyse solide de la situation politique présente, mais pour ma part je ne pense pas que la conclusion qui en découle soit la nécessité "d'une candidature issue des rangs du parti ".
En revanche dans le courrier des lecteurs, deux lettres se référant à Mélenchon, A mon avis, ce n'est pas un hasard que cela paraisse aujourd'hui dans le même numéro (débat encore ouvert ?...). Mais la multiplication d'appels dans l'Huma de tous les bords du PCF est inquiétante pour ce qui est d'une perspective unitaire.
Marcailloux
-Que signifie précisément le terme employé par Jean-Luc Mélenchon : "visiteurs uniques" ?
Les "visiteurs uniques" selon la définition de Google Analytics, sont des visiteurs distincts, c'est à dire des visiteurs qui se présentent avec une nouvelle adresse IP, qui n'a encore jamais été "vue" sur la période considérée.
Si on vient tous les jours, on est compté une fois chaque jour, dans les visiteurs uniques de la journée. Mais on n'est compté qu'une seule fois dans les visiteurs uniques du mois. Et bien sûr, on est compté une seule fois dans les visiteurs uniques de l'année.
La notion de "visiteur unique" n'a de sens que sur une période. Jean-Luc Mélenchon a choisi le semestre ou l'année, et il a bien fait. C'est un indicateur reconnu par la plupart des blogueurs.
Bien entendu, le système a des limites : ceux qui se connectent de plusieurs endroits différents, ou qui n'ont pas une adresse IP fixe risquent d'être comptés plusieurs fois. Mais la différence est marginale dès que l'on atteint des fréquentations conséquentes.
-Doit on en conclure que chaque visiteur, pour n'être comptabilisé qu'une fois, doit préalablement être identifié ?
Non, on ne doit pas conclure ça!
Bien que votre ordinateur se "souvienne" de votre pseudo si vous l'avez demandé, vous n'êtes absolument pas enregistré sur ce blog, et encore moins "identifié". Malgré les apparences, les commentaires sont anonymes puisqu'à aucun moment on ne vous a demandé de vous inscrire.
Bien que ça ne soit pas autorisé, vous pouvez changer de pseudo à chaque commentaire, vous resterez quand même un visiteur unique pour Analytics, sous réserve que vous ne changiez pas d'IP.
Il n'y a aucun rapport entre les statistiques du blog (nombre de vues sur chaque billet) et les statistiques Analytics (que vous a communiqué Jean-Luc Mélenchon). Naturellement, elles coïncident.
-Quid des visiteurs habitués à commenter et qui reviennent plusieurs dizaines de fois sur le même billet ?
Ils ne sont comptés qu'une seule fois par jour, par mois ou par an. Comme l'évoque Jean-Luc Mélenchon, 1 million de visites correspondent à 345 000 visiteurs uniques. Certains sont donc venus plusieurs fois. D'autres ne viennent qu'une seule fois, par hasard.
Je crois toutefois que vous surévaluez l'importance des "habitués". Même en revenant "plusieurs dizaines de fois" sur le même billet, ils sont relativement peu nombreux en comparaison des visiteurs occasionnels et ne modifient pas sensiblement les statistiques globales. Au niveau des "visiteurs uniques" ils ne sont comptés qu'une seule fois, et au niveau des "visites" leur contribution est plus modeste que vous l'imaginez (quelques dizaines de milliers de visites sur quelques centaines de milliers).
Par ailleurs, les "commentaires" participent assez faiblement à la fréquentation globale. Pour un billet vu 32 000 fois (Drucker), les commentaires quant à eux, n'ont été lus en moyenne que 800 fois. Les premiers un peu plus, les derniers un peu moins.
C'est donc bien pour lire les billets de Jean-Luc Mélenchon que les visiteurs viennent sur ce blog.
Rototo 193 : tu as raison, l'exploitation des africains par les français n'est plus à prouver, et maintenant, le post colonialisme continue par l'intermédiaire de nombreuses entreprises internationales. Notamment le scandale de la perche du Nil (voir le cauchemar de darwin, édifiant). Ce que je dénonce, c'est l'apologie du système productiviste chinois qui ne doit pas devenir un "modèle" de gauche. Or, les Chinois quand ils arrivent en Afrique, amènent leur propre personnel. Leur but est évidemment, comme les autres, purement économique et stratégique (dégotter des matières premières, du pétrole, et.....des terres rares, vous savez ces produits indispensables à l'informatique et à la téléphonie). Des concurrents, certes, de simples concurrents capitalistes. C'est un impérialisme aussi. Comme tout ce que montrent tes images que tu nous présentes du colonialisme.
Je profite de ce post pour passer un appel "militant". Que fpourrait on faire pour lutter contre la dictature des hypermarchés qui asphyxient totalement l'emploi en amont, qui ruinent les producteurs et détruisent leurs personnels? je profite pour saluer le courage des employés de carrefour la ciotat qui ont eu le courage de déclencher une grève "inopportune" ce jour gelé du 24 décembre et qui se trouvaient bien seuls dans la rue...pour manifester leur colère. Que doit on faire pour les soutenir ? Ce sont des gens qui seront condamnés par leur grève et qui perdront probablment leur emploi...J'espère que le parti de gauche, auquel j'ai adhéré, envisage un plan de lutte contre ces vampires de nos territoires et qui ne soutiennent pas l'emploi,bien au contraire, parce que la politique ambitieuse du PG ne pourra pas s'abstenir de redévelopper l'emploi et de lutter activement contre le chômage, une priorité si l'on veut financer nos programmes.
194 @Marcailloux
Je pense que le Webmaster pourrait le faire mieux que moi, mais
« Que signifie précisément le terme employé par Jean-Luc Mélenchon : "visiteurs uniques" ? »
par exemple moi je suis comptabilisé comme un visiteur unique (une seule fois) même si je me connecte sur le blog x fois.
« Doit on en conclure que chaque visiteur, pour n'être comptabilisé qu'une fois, doit préalablement être identifié ? »
Bien sûr, chaque individu à une adresse IP et est donc identifié à partir de cet adresse (en plus du
Nom- et du couriel)
« Quid des visiteurs habitués à commenter et qui reviennent plusieurs dizaines de fois sur le même billet ? »
il y a deux comptages, le nombre de visites (a chaque fois que l’on se connecte = +1)
et le nombre de visiteurs uniques voir plus haut.
Tout ces calculs sont fait par un programme qui fait des stats par exemple « Google Analytics »
Louis
Question technique : pour faciliter l'approfondissement du débat entre nous, il serait à mon avis souhaitable que les posts les plus récents s'affichent à la fin, comme ça, on aurait le suivi logique des réponses au lieu de descendre et de remonter sans plus savoir qui a dit quoi et quand ? qu'en pensez-vous ?
Jorie
Vous confondez manifestement le fonctionnement d'un blog avec celui d'un forum.
Il m'a été demandé de mettre toutes les ressources disponibles sur le serveur à la disposition des billets de Jean-Luc Mélenchon pour que les visiteurs puissent les consulter même en cas de très forte affluence, ce qui se produit régulièrement après un passage TV.
J'ai donc choisi de diviser les commentaires en pages. L'affichage de la totalité des commentaires sur une seule page comme cela se faisait il y a un peu plus d'un an demande en effet beaucoup trop de ressources. Par ailleurs, j'ai également limité la taille de ces commentaires pour éviter à la base de données de croître trop rapidement. Il y a actuellement sur ce blog 81 900 commentaires.
Dans ces conditions, l'affichage des commentaires tel qu'il est proposé, c'est à dire le plus récent en haut de la première page, est de loin la formule la plus confortable.
De toutes façons, l'expérience prouve que la plupart des commentateurs ne lisent pas les commentaires qui les précèdent, comme en témoignent les doublons. Le fake des vœux de Sarkozy a été proposé à 2 ou trois commentaires d'intervalle, et quelqu'un a répondu à Marcailloux à 12h13 alors que je venais de le faire à 12h05.
Et pour conclure sur cet aspect des choses, les commentaires sont très peu lus (voir ma réponse à Marcailloux) et ne requièrent donc pas une attention particulière de ma part, en dehors de leur modération.
Enfin, pour "approfondir le débat", ce qui n'est évidemment pas souhaité sur ce blog, un forum vous avait été proposé il y a quelques mois par des participants, et il a été magistralement boudé.
Il est douteux que quiconque ait envie de débattre de quoi que ce soit.