24déc 10

Portugal, Chine, socialistes, Front de Gauche, statistiques de ce blog

Hors sujet de Noël

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A lors là, le sujet c’est Noël. Je suis donc hors sujet. Je glisse juste ici qu’il s’est vendu 43 000 exemplaires de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Donc, j’ai du être dans pas mal de sabots de Noël, pas vrais les amis ? Ensuite, en fin d’année, on fait des bilans. Je m’en garderai bien. Le cycle politique qui me concerne n’est pas bouclé avec la trêve des confiseurs. Le seul bilan que je vais faire, en bout de note ce sera celui de la fréquentation de ce blog.

Je traite d’abord de l’incroyable situation portugaise. En Grèce comme les sacrifices ont été bien menés et que la production s’est effondrée, le FMI paie une tournée de nouveaux sacrifices pour mars prochain. Joyeux Noël les Grecs ! « L’Europe qui nous protège », le FMI et l’internationale socialiste s’occupent de vous. Veinards ! Tout le petit monde des belles personnes et de leurs griots est persuadé que ce cirque cruel va durer sans courir davantage de risques que de « la grogne » comme disent les observateurs des grèves et manifestations qui secouent sans relâche ces pays. Oui mais, « la Grèce et le Portugal ce n’est pas la France » disent les très intelligents. Ouf ! Mais c’est déjà un peu l’Argentine et la Bolivie des années FMI, non ? Je parle de ces pauvres socialistes ficelés par leurs pitoyables dirigeants.

Heureusement, nous, nous ne sommes pas désarmés. Il y a le Front de gauche. Il avance. Lentement ? Oui mais surement. On sait où on va.  Joyeuses fêtes, mes chers lecteurs. Dans la peine ou dans la joie, vaille que vaille, demain est un autre jour. Et depuis le 21 décembre, la part de la nuit recule et celle de la lumière s’accroit. Ainsi soit-il pour chacun de nous et pour nous tous ensembles.

La Chine ! C’est la Chine qui vient tirer d’affaire les gouvernements européens qui subissent le feu des spéculateurs. Ainsi au Portugal. N’était la tragédie pour les portugais que signifie cette agression de la finance et la lâcheté des socialistes qui les soumettent à ce diktat, je serai en droit de bien rire. A gorge déployée.  J’attends avec intérêt le concert des larbins de « l’Europe qui protège ». Allez Quatremer, debout ! Au boulot. Sortez la brosse à reluire ! Quoi ? Il n’y a plus personne ? Les Fêtes sans doute ! Et le manque d’effectifs dans les rédactions. Même les stagiaires et les intermittents du spectacle fêtent Noël ! Pauvre France ! En fait messieurs mesdames les grands professionnels peuvent ravaler tous leurs alleluhias et le papier musique sur lequel ils sont écrits. L’Europe ? Voila le danger pour un peuple en difficulté ! Ce n’est pas moi qui le dis à présent. Ce sont ces lâches de socio-libéraux portugais, comme les irlandais et comme les grecs. Tout le monde est prêt à n’importe quel arrangement plutôt que de tomber sous la coupe de cette chère « Europe qui nous protège », son bras séculier le FMI et son si social directeur « de gauche », l’indépassable des sondages, sa splendeur Dominique Strauss-Kahn lui-même. Leurs chers plans d’aide sont la terreur des gouvernements libres. Là-dessus arrivent les chinois. Je pourrai m’amuser. Je ne vais pas m’en priver. Alors ? Alors ? Ceux qui acceptent l’argent des chinois sont des « amis du Parti communiste chinois » ? Des ennemis de la liberté ? Des méchants avec le « peuple tibétain ». Ils ne tiennent aucun compte des mauvais traitements que subissent les travailleurs chinois ? Ah ! Ah ! Ah !  Ces portugais sont-ils devenus mélenchonistes ? Car si on ne leur reproche rien, pourquoi m’accable-t-on moi ? Quand j’ai écrit, dis et répété que nous devrions avoir une coopération privilégiée avec la Chine, qu’ai-je du subir ! Qu’ai-je lu et entendu ! Mais pourquoi donc ces chers socio-libéraux portugais ne vont-ils pas voir leurs si bons amis nord-américains ? Que ne leur demandent-ils de l’aide ? Ils devraient téléphoner à l’OTAN pour repousser le terrorisme des banksters qui leur font un million de fois plus de mal que le Mollah Omar et tout Al Quaïda réunis.

Oui ce monde tel qu’il nous est raconté chaque jour par la propagande de tous les Quatremer du monde est une farce ! Une illusion racontée par des idiots comme dirait Shakespeare. Mais un cauchemar, comme le monde de l’idiot de Faulkner. Dans le texte de Shakespeare il est dit que ce monde est « plein de bruit et de fureur ». On oublie cette partie du vers. On ne voit que l’idiot et son récit. On ferait mieux de se demander ce qu’est ce bruit et cette fureur. Au fond, c’est la fameuse allégorie qui dit : « quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt ». C’est ce que voulait dire ma phrase à ce sujet, au congrès du Parti de Gauche. J’ai dit « je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas ! » mais j’ajoutais aussitôt : « Celui de notre temps, de notre époque ». Car il est évident que l’histoire ne se résumera pas au triomphe des cyniques de la finance et de leur porte-serviettes politiciens. Il y a aussi la réplique. Mieux vaut être le bruit et la fureur que les idiots qui s’abandonnent aux bonnes raisons données par le système pour justifier son incroyable appétit de prédation. Voyez leur grotesque.  

Car dans cette farce cruelle au Portugal, le pire est l’argument du crime. Pourquoi le Portugal est-il en peine ? Parce que les agences de notation, toutes nord-américaines, vont lui baisser sa note. Moody’s a menacé cette semaine de baisser la note du Portugal « d’un ou deux crans ». Et pourquoi vont-elles baisser la note du Portugal ? Parce que le plan d’austérité décidé par le gouvernement crée un risque sur la croissance de ce pays. Et pourquoi le gouvernement social libéral a-t-il pris cette décision si mauvaise ? Voila le plus drôle. Voila le triomphe des grands docteurs en économie et de tous les Strauss-Kahn. Voila l’apothéose de tous les donneurs de leçons qui narguent notre « irréalisme », notre « archaïsme », notre méconnaissance des réalités et tout ce Bla Bla plein de morgue type que les Quatremer, Chabot, Dély, et consorts récitent en boucle du début à la fin de l’année. Le gouvernement portugais a décidé cette mauvaise politique pour réduire « les déficits ». De l’Etat bien sur. Et il s’est lancé dans la réduction drastique « des déficits » pour mériter une bonne note des agences et des prêts pas chers. Lesquelles lui baissent la note a cause des conséquences de leur politique contre « les déficits ». Ce n’est pas drôle ça ? C’est une histoire de fou, tout simplement. Dont le peuple est le souffre douleur impuissant. Une fois de plus, des dirigeants socialistes couchés devant le capital, servent de garde chiourme pour justifier cette nouvelle spoliation.

Le scénario est donc toujours le même. Premier temps : la menace. C’est le job des agences de notation. Deuxième temps : l’invasion. C’est le job de « l’Europe qui nous protège ». Troisième temps : l’occupation. C’est le job du FMI. Quatrième temps : le pillage et la ruine. Le FMI vous tient à la gorge, l’Europe qui protège vous tient les mains, les banquiers vous font les poches. L’ennemi porte un nom et il a des adresses. Ce sont les banques.  Il dispose d’un cheval de Troie, l’union européenne. D’un bras séculier et de son administration d’occupation: le FMI. Je pèse mes mots. Le FMI a aujourd’hui des « représentants », sorte de commissaires politiques, dans chaque ministère grec. Ils surveillent la bonne conduite de la tonte du peuple. C’est tout autre chose que trois rues occupées par des islamistes le temps d’une prière ! C’est autrement plus grave et dévastateur ! Un car de CRS et il n’y a plus de prières de rue. Mais contre le FMI et l’Union Européenne, combien de divisions faudra-il ?

Mais de cela il est de bon ton de ne jamais parler. La gauche "prout ! prout !" va encore se dire « consternée » par mes mauvaises manières. Elle doit vite parler d’autre chose. Car tout ce système ne fonctionnerait jamais si les tous puissants partis de l’Internationale Socialiste se comportaient comme une opposition à la finance internationale. Au lieu de quoi elle en est le chausse pied. Les partis membre du Parti Socialiste Européen (PSE) capitulent sans condition quand ils sont au pouvoir, comme en Grèce. Ou bien ils reprochent aux libéraux locaux de ne pas se soumettre assez vite ou assez bien. Ou bien ils votent avec eux, comme au parlement européen. Ou bien ils se taisent avec eux face aux atteintes à la souveraineté parlementaire comme à l’assemblée nationale française. La droite n’a plus besoin de faire d’efforts. Elle dispose d’une armée « d’idiots utiles » selon l’expression désormais consacrée. Ceux là valident le fond du discours par avance. Le record va être battu en France où l’on se prépare à voir le directeur du FMI représenter le Parti Socialiste pour diriger le pays. De tout cela, quand parlera-t-on ? Au lieu de me peler encore, encore et encore avec les histoires corporatistes des médiacrates ? Allez messieurs dames les outragés de service, un peu de courage ! Qui avait raison à propos de l’inanité des politiques d’austérité ? Qui avait raison à propos de la Chine ? Moi ? En tous cas pas vous !   

Certes sous nos coups de boutoir, nos interpellations, « à force forcée », la critique du Strauss-kahnisme-FMIsme est dorénavant arrivée dans le PS. Montebourg et Emmanuelli s’y sont enfin mis. Les autres ne vont pas tarder, chacun à leur manière. Ils sentent le vent. Je fais le vœu que le désenvoûtement ait commencé. Les plus méritants auront peut-être droit à nos encouragements. Au travail. Parce que sans cela, sans cette disqualification là, expliquez nous comment vous comptez rassembler une majorité dans notre pays avec un homme dont le nom est le synonyme d’infinies souffrances sociales dans toute l’Europe. Et si vous n’êtes pas en tête de la gauche, ce qui vous pend au nez, comment gardez vous groupée pour voter ensemble à gauche la cohue baroque que cet homme traine derrière lui. Quand on voit un  Michel Sapin refuser de choisir, même par hypothèse,  entre Sarkozy et moi et que personne n’en souffle mot au Parti socialiste, on comprend ce que ce sera après quelques mois de Strauss-Kahn !

Il n’en reste pas moins qu’avec l’arrivée de la critique de Strauss-Kahn dans les rangs du PS, nous sommes de fait  les arbitres des primaires socialistes. Je ne le dis pas pour parader. Je le dis pour montrer qu’il existe une possibilité d’empêcher les candidats socialistes de contourner la question politique qui se pose à la gauche. Cette question, Pierre Laurent et moi nos l’avons formulée dans les mêmes termes simples : « face à la crise, qui du capital ou du travail doit payer ? Si c’est le travail, c’est sans nous ! ». Ce n’est pas une manière simpliste de formuler les questions qui nous sont posées. Il n’y a aucun rassemblement de la gauche possible pour faire la politique du FMI. C’est un premier point qui ne me semble pas avoir été suffisamment médité par les dirigeants socialistes. Ils sont persuadés que le sens du « vote utile », habilement stimulé par la résurrection de la famille Le Pen suffira à faire rallier une pantoufle s’il le faut. Et, deuxièmement, il n’y a aucune politique de gauche possible qui n’inclut pas une stratégie de réplique à la finance internationale. Tout simplement parce que celle-ci affrontera directement et frontalement n’importe quel gouvernement de gauche. Elle le fera avant même qu’il ait commencé à distribuer quoique ce soit, si modeste que soit la redistribution promise, comme on l’a bien vu en Grèce ! Sans oublier le rôle d’examinateur préalable de l’Union Européenne sur tous les budgets nationaux. Ce rôle, les députés socialistes l’ont approuvé, sauf Henri Emmanuelli et lui seul. Il faudra qu’ils reviennent dessus. Et aussi sur le traité de Lisbonne car ce dernier ne permet rien du tout non plus en matière de développements et protection des services publics par exemple. Aucune de ces questions n’est anodine. Aucune n’est mise en scène pour rendre impossible le dialogue mais au contraire pour y obliger. Car c’est d’elles que dépend toute l’action de gauche et même sur la scène politique de notre pays.

Nous ne sommes pas exemptés d’avoir aussi à balayer devant notre porte par ces critiques de notre environnement. Tout cela ne vaut que si une relève politique est possible à gauche. Nous avons commencé à le faire depuis l’élection européenne. Notre tâche essentielle est de réussir le rassemblement de ce que, faute de mieux, j’ai appelé, avec d’autres, « l’autre gauche ». Je sais que nombreux sont ceux qui partagent cet objectif. Maints parmi eux partagent notre visée historique qui est de construire une force politique nouvelle à partir de là. Nous n’avons pas l’intention de faire « le congrès de Tours à l’envers » comme on le disait un temps. Au contraire ! Notre intention est de refaire le Congrès de Tours. C'est-à-dire de fonder une force politique de gauche nouvelle, ancrée dans la tradition révolutionnaire de notre pays et liée aux révolutions populaires du monde. Tâche qui ne s’accomplit qu’en rompant avec les « compromis pourris » comme le disait Oscar Lafontaine au meeting de lancement du Parti de gauche.  Mais cette construction n’est pas un préalable au rassemblement. Il peut parfaitement se faire avec une diversité de composantes autonomes et indépendantes.

Le Front de gauche incarne ce choix intermédiaire. Il est le seul et unique point d’appui unitaire de cette sorte. L’effort pour continuer le rassemblement ne doit pas s’interrompre. Evidemment en direction du NPA. Nous nous portons garant de la continuité de cette main tendue. Sans ignorer toutes les difficultés que cette offre soulève, notamment au niveau local. Sans nier les blocages qu’elle engendre et qui s’aggravent à mesure que s’ajoutent les refus. Vaille que vaille, la démonstration est faite que nous sommes sincères et constants. Mais ce n’est pas tout. Le rapprochement avec la FASE avance. Certes petit à petit, moins vite que prévu, mais tout aussi fermement qu’espéré. Ça avance. Rien ne doit nous détourner de ce but. Ni les crispations ni les lenteurs ni les impatiences. J’ai la certitude que nous allons y arriver.

J’ai entendu parler de nouveau de la question de l’adhésion au Front de gauche. Comme on le sait l’idée a été proposée pour les personnes. Il s’agissait alors d’adhésion individuelle. Autrement dit permettre à chacun d’adhérer, et de bénéficier de divers droits de participation et de décision sans être membre d’un des partis membres du Front. C’est Marie Georges Buffet elle-même qui avait annoncé notre proposition commune sur ce point, à la sortie de notre rencontre au sommet en mai dernier. Cette idée fut repoussée par les instances communistes. C’est donc partie remise. Nous en sommes toujours autant partisans. La question reviendra sans doute d’une façon ou d’une autre, un jour ou l’autre. Mais nous ne voulons pas en faire un préalable. A quoi bon ? Pour tout bloquer ?

Par contre, s’agissant des organisations, il n’y a pas « d’adhésion au Front de Gauche » au sens propre. Si j’ai employé l’expression, c’est à tort. Il n’y a pas de statuts déposés. Peut-être faudra-t-il y penser. Mais pour l’instant ce n’est pas le cas. Peut-être qu’une charte ferait un bon début à condition d’être courte et claire, simple et souple. A ce jour on intègre le Front de Gauche en participant à ses combats communs. Ceux-ci se déterminent chemin faisant. L’existence même du Front de Gauche a déjà été mise en question à plusieurs reprises de même que son contenu. Ainsi quand les communistes ont voté dans chaque région pour fixer leur stratégie pour les élections régionales. Le Front de Gauche est d’abord une formule d’action politique unitaire indépendante et autonome. Les deux mots comptent. Ils ont été validés par maintes déclarations communes. Je pense que tout ceci a fait la preuve de son efficacité. Ce qui lui manque finira par venir. D’où ? De l’action.

Ceci posé, il est urgent de dire ce que ne peut pas être notre rassemblement. Ce ne peut pas être le plus petit commun dénominateur. C'est-à-dire la collection des mots mis bout à bout qui permet à chacun d’y trouver son compte devant son congrès ou devant ses préoccupations identitaires. Ça c’est la petite gauche microscopique qui polémique sans fin sur les mots et se fractionne au fil des pages du dictionnaire. Le problème posé n’est pas d’être d’accord mais d’être utile. C’est donc le plus grand dénominateur commun notre but. Je veux dire la formule politique qui atteint le plus grand nombre parce qu’elle correspond à son intérêt en même temps qu’à l’intérêt général. Ce ne sont pas les mots qu’il faut considérer en premier mais les problèmes qui se posent. Et le but n’est pas de soulever des problèmes mais de proposer des solutions.

S’il en est ainsi c’est parce que, de son côté, le peuple ne fait pas de politique par calcul mais par nécessité. Il se met en mouvement pour mettre en œuvre des solutions plutôt que pour poser des problèmes. La gauche utile c’est donc celle qui se montre à la hauteur de la nécessité. C’est une gauche d’audace et d’action. Et non une gauche d’ergotages et soupesages, divisée sans fin entre purs et traitres, coupables à démasquer et inquisiteurs auto proclamés. En résumé il s’agit d’abord de répondre au danger de mort  que le capitalisme financiarisé et le productivisme font peser sur la civilisation humaine. Au cas précis de notre pays, ajoutons qu’il s’agit de maintenir ouverte la porte poussée par la révolution de 1789. Dans notre situation l’enjeu dépasse nos frontières. Ouvrir une issue en France c’est ouvrir un chemin pour le monde. Telle est ma conviction. Je la tire du constat de la puissance économique de notre pays, du niveau de qualification de son peuple travailleur, du dynamisme de sa démographie. Et aussi de sa place géographique et géopolitique en Europe. Bref de son « rang » n’en déplaise aux déclinistes confits dans leurs malsaines jouissances de la déchéance. Mais la vocation particulière de notre pays  vient aussi de l’énergie politique républicaine de son peuple et de l’histoire ardente qui travaille son instinct civique.  Raison pour laquelle les Anglo-saxons et leurs clients nous haïssent de longue main et combattent de toutes les façons possibles tout ce qui nous distingue politiquement d’eux et notamment l’égalitarisme identitaire d’une majorité de français.

Il faut pour cela mettre en cohérence un programme, une stratégie et les candidatures aux élections. La trame en cinq points que j’ai présenté en synthèse du premier débat de lancement du programme partagé à la Fête de l’Humanité a voulu monter que le Front de Gauche sait comment aborder cette tâche globale.  Je l’ai tirée des longs temps d’écoute, de tribune en tribune, de ce que disaient les responsables de toutes les composantes de l’autre gauche, associative, syndicale et politique, chaque fois qu’ils parlaient de l’intérêt général. J’ai repris tout cela dans le texte, somme toute assez bref, de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ».

Le maitre mot de ce croquis de programme est le rétablissement en tous domaines de la souveraineté populaire. Dans le pays comme en Europe. Ainsi avec la refondation républicaine de la société et des institutions. J’ai noté que ce terme était dorénavant celui qu’utilisent les trois composantes du Front de gauche et je n’en suis pas surpris. La fête de l’Humanité ne s’était elle pas achevée sur le slogan Liberté Egalité Fraternité ? N’est-ce pas l’esprit même de la proposition de résolution dont la première signataire est Marie-George Buffet devant l’assemblée en novembre dernier ? Cet objectif appelle à une implication populaire de très haut niveau. Nous appelons à en finir avec la Cinquième République, bricolée et refondue vingt fois depuis sa fondation et une fois par an en moyenne au cours des dix dernières années. D’ailleurs nous proposons ensemble l’élection d’une Assemblée Constituante. C’est un acte fondateur du nouveau contrat politique qui unira dès lors le peuple tout entier. Le nouveau partage des richesses vise à définanciariser l’économie du pays en commençant par une redistribution massive des richesses actuelles et de celles à venir. L’instauration du salaire maximum qui lie le plus petit salaire au plus important dans l’entreprise en interdisant tout écart supérieur de un à vingt est une illustration de nos nouveaux critères de vertu. Pour nous, le progrès social est la condition du progrès économique. Ensuite la planification écologique trace un large horizon commun de mobilisation du pays. Elle convoque toutes ses ressources intellectuelles, techniques et démocratiques. Cela implique tous ses métiers. La planification écologique affirme qu’on peut maitriser la sauvegarde de l’écosystème humain dans une logique émancipatrice plutôt que dans les mensonges du soi disant capitalisme vert. Puis j’ai déjà dit que la sortie du traité de Lisbonne est l’exigence sans laquelle aucun programme de gauche n’est applicable. Enfin, construire une autre paix que l’actuelle guerre larvée permanente sous direction des USA est une urgence. Elle nous enjoint notamment de sortir de l’OTAN. Et de quitter l’Afghanistan, évidemment. Au total c’est cela l'objet de la révolution citoyenne qui est à l’ordre du jour.

La stratégie de ce programme c’est de rassembler le peuple aussi largement que possible. C’est à lui de formuler les objectifs et les accomplir. Je parle de « peuple » à dessein. J’ai fait la démonstration du contenu de ce concept dans une précédente note. J’y montrai comment une nouvelle latéralisation du champ politique est a l’ordre du jour dès lors que le précariat dissout les statuts à l’intérieur de toute la classe salariée. J’ai noté avec un immense plaisir la mise en exergue du concept de « précariat » à la une de « l’Humanité Dimanche ». C’est un mot « obus » que celui-là pour formuler nos nouveaux objectifs politiques et notre programme. 

Ce programme là donne son contenu à notre entente. Elle s’appuie sur une alliance de partis clairement et durablement unis  sur cet objectif.  Notre union doit constituer un pôle de stabilité et de continuité. C’est un bien précieux au moment où le PS et le NPA vont entrer en turbulences, chacun à leur façon, à mesure qu’ils dénoueront les ambigüités actuelles de leur stratégie et de leur programme. C’est tout cela le Front de gauche à ce moment.  C’est de cette façon que nous allons relever tous les défis de la période et notamment notre compétition à la fois avec le PS et avec le Front national. C’est parce que nous sommes entrés dans une crise de la démocratie elle-même que nous devons franchir un pas qualitatif important. Nous avons besoin que partout se déploient des comités d’action populaire, ouvert à tous. L’idée vise plus loin que de former de simples comités électoraux. Evidemment, à cette étape, c’est de cela dont ils s'agit. Mais tout le monde sait bien comment les choses se passent dans la vie ordinaire. La porosité à la société est totale dès qu’on réunit nos amis pour agir et non pour bavarder. De tels comités sont donc appelés à prendre en charge un large éventail de tâches. C’est cela qui constitue, tout ensemble, la conquête du pouvoir par les urnes. Et c’est cela, en même temps, qui prépare la conduite à venir de la révolution citoyenne.  La révolution citoyenne en effet n’est pas seulement un slogan, un mot d’ordre. C’est la révolution. C'est-à-dire un ensemble de tâches précises inscrites au programme et qui sont impossibles à accomplir sans une profonde implication populaire.

Sur cette base voici ce que j’ai écrit pour le journal « l’Humanité Dimanche ». « Personne ne doit être repoussé du Front de gauche. Au contraire la main doit rester ouverte toujours envers ceux qui sont disponibles pour la révolution citoyenne, sans sectarisme ni esprit de règlement de compte des vieilles querelles. Le front de gauche est un front unitaire. A toutes les élections il présente des candidatures communes qui incarnent cette union. Elles prouvent l’addition des forces. Elles montrent  leur articulation au processus populaire. Elle se préserve des tentations asphyxiantes de l’hégémonie des uns sur les autres, mais aussi des marchandages politiciens.  Telle est la gauche que nous sommes : une nouvelle cohérence, stable, entre programme, stratégie et candidature. Mais tout commence par la confiance en soi et dans l’énergie populaire.  Osons ! » Ça sera mon mot de fin pour ce sujet aujourd’hui. Je parie que ça fait de quoi discuter, non?

Ceux qui s’intéressent à l’impact des « médias personnels » comme ce blog, et les fidèles participants à ce forum vont peut-être apprécier les lignes qui suivent. J’y rends publics les chiffres de fréquentation de mon principal outil de communication tels que que me les a procuré « Google Analytics ». Par comparaison avec des outils de cette sorte je sais que mon blog se situe actuellement à un très haut niveau de fréquentation. C’est le vaisseau amiral de notre système d’expression en dehors des médias écrits, radios et télé auquel plusieurs d'entre nous participent. D’autres camarades se sont lancés et leur travail commence à payer. C’est le cas par exemple du blog d’Alexis Corbière qui a trouvé le rythme et le ton grand public. Mais toute notre équipe s’y est mise. Nous allons bientôt approcher du niveau de synergie qui va nous permettre de faire converger tout ce travail. Je crois bien que nous serons les premiers, là encore, à expérimenter quelques formules assez neuves dans le domaine. C’est pourquoi Alexis Corbières, précisément, a été chargé de prospecter cette nouvelle dimension de notre espace militant. La blogosphère du Parti de gauche est très vivante. C’est donc un gisement d’info et d’éducation populaire que nous devrions faire valoir au maximum de ses possibilités.

Voyons donc ces chiffres. Du premier janvier de cette année 2010 au treize décembre dernier, ce blog a été visité un million huit cent trois mille fois (1 803 920) par cinq cent quatre vingt neuf mille cinq cents (589 540) visiteurs uniques. Mon compteur précise que trois millions sept cent mille (3 700 562) pages ont été vues. En moyenne donc, j’ai reçu cinq mille deux cents visites par jour (5198). Il y a un creux. C’est le plus bas niveau de visites. Mais tout bien considéré je le trouve assez élevé. En effet, il me parait bien haut pour un lendemain de fête. Ce creux se situe en effet le premier janvier de cette année 2010. Deux mille visiteurs (2 158) étaient encore assez éveillés pour aller lire de la politique le lendemain du réveillon ! Ça me laisse rêveur. Et puis il y a un pic. Le plus grand nombre de visites fut atteint le jour de la diffusion de l’émission « Vivement Dimanche » de Michel Drucker. Ce fut le 7 novembre dernier avec quinze mille (15 149) visiteurs. Mais une semaine avant, notre serveur avait explosé à la suite de l’émission de I télé au cours de laquelle avait été abordée la question des policiers infiltrés parmi les manifestants.

Une autre façon de lire ces chiffres c’est de les examiner par semestre. Le semestre est un cycle qui en vaut d’autres. En fait c’est le trimestre le rythme le plus voisin des cycles politiques en France. N’empêche. Voyons. Du premier janvier au trente juin, j’ai reçu huit cent mille visites (801 915) de la part de deux cent soixante mille (260 392) visiteurs uniques. La moyenne est alors montée à quatre mille quatre cent (4 430) visites par jour. Puis, au deuxième semestre, j’ai reçu un million de visites (1 001 986) de trois cent quarante-cinq mille (345 358) visiteurs uniques, et alors la moyenne monte à six mille (6036) visites quotidienne. Dans l’hypothèse où ces chiffres vous intéresseraient, notez que ce semestre inclut les mois creux de l’été où nous avons fort heureusement tous la tête ailleurs. Je constate qu’il aura fallu huit mois pour atteindre le premier million de visiteurs et seulement quatre pour approcher du second. Cette accélération correspond a l'accélération du temps politique pendant ces mois là.

Puisque j’en dispose, je publie donc aussi le chiffre mensuel des moyennes de visites quotidiennes au fil des mois. Janvier : 3 357 visites par jour. Février : 3230 visites par jour. Mars : 4 484 visites. Avril : 4 659 visites par jour. Mai : 5 659. Juin : 5 104 visites. Juillet : 3 672 visites par jour. Aout : 3 052 visites. Septembre: 5 237 visites par jour. Octobre :  8 263 visites. Novembre : 9 198 visites quotidiennes. Décembre : 8 029 visites par jour, jusqu’au treize décembre seize heures puisque c’est à ce moment que le relevé s’est achevé.

Nous avons aussi organisé un relevé des visites reçues sur les vidéos présentées sur le blog et comptabilisées par lui. En effet le nombre relatif pour chacune d’entre elles donnent des indications politiques sur les modes de pratiques militantes et informatives du public politisé qui participe à mon action, ou qui la suit, sur ce média. Ce n’est, bien sûr, qu’un reflet déformé de l’impact informatif de chaque message. Il faut le mettre en rapport avec le fait que le média où a eu lieu la diffusion initiale a bien évidemment lui-même sa propre diffusion ! Encore heureux ! Et elle est mille fois ou dix mille fois et même plus de cent mille fois celui d’un blog du type de celui-ci. Plus l’impact initial est large plus le retour sur le blog est grand. Ce n’est pas que les gens viennent « revoir » mais seulement qu’ils viennent voir parce qu’ils en ont entendu parler.
Mais existe aussi le cas ou le blog est le seul moyen d’accéder à un message. Ainsi, si la Matinale de RTL le 19 aout reçoit  5732 visites sur le blog, le discours du « remue méninge » à Grenoble, pourtant également retransmis sur LCI le 29 aout reçoit 10 161 visites « supplémentaires », en quelque sorte, sur le blog. La Matinale de BFM TV le 31 aout reçoit  5 252 visites sur le blog. La « semaine critique » de FOG sur France 2 le trois septembre : 8 011 visites.
Mais à côté des vidéos tirées du vif et qui sont des rediffusions, il y a aussi les créations de notre propre maison. Celles de la « Télé de gauche » qui construit son propre espace qui va s’élargissant. Ainsi  « Dans les manif retraites », un film de la « Télé de gauche », mis en ligne le 7 septembre, a reçu 3 343 visites. Ce qui est assez performant si l’on tient compte que mon discours à l’Agora de la « Fête de l’Humanité » sur le programme partagé, le onze septembre, ne reçoit « que » 5 849 visites. La Matinale d’Europe1 le 23 septembre : 7739 visites. Le Talk « Orange/Figaro » le 30 septembre : 6 136. Mais le film militant de la « Télé de Gauche » sur le rassemblement en défense de la révolution en Equateur le premier octobre capte 3 008 visites. Je trouve que c’est beaucoup pour un évènement absolument sans trace dans les médias. La vidéo sur la manifestation contre la réforme des retraites devant le Sénat le six octobre : 3 727 visites. Le Grand jury RTL, LCI, Le Figaro  le dix octobre : 7 341 visites. Une chose dans l’autre ce n’est pas tant que ça pour une émission de cette renommée. La matinale de BFM TV le jour de la manifestation du 12 octobre sur les retraites fait presque autant avec 5 899 visites. Mais on découvre que le film de la « Télé de Gauche », « Avec les Salariés du RER B en lutte », le même 12 octobre reçoit 6 808 visites nombre tout a fait remarquable puisque cette action elle non plus n’a pas eu de couverture médiatique. Mon discours au Théâtre Dejazet le dix huit octobre bat un record avec 12 121 visites. Il était aussi diffusé sur LCI mais l’impact a été au-delà, pendant plusieurs jours de suite.  « Dimanche soir Politique »  de même avec 12 341 visites. La Matinale d'RTL le jour de la dernière manifestation du mois d’octobre, le 29 : 12 561 visites également. Drucker sur mon blog fait juste un peu mieux : 13 396. Mais il y avait eu sept millions de téléspectateurs cumulés déjà… J’ai remarqué le score de mon discours final au congrès du Mans le vingt et un novembre dernier a rassemblé 12 070 visiteurs en plus des téléspectateurs de LCI et de La Chaine parlementaire qui le rediffusaient. Les 4 vérités de France 2, pourtant six fois repoussées ne font pas un tabac sur mon blog. Tout  juste 4 992 visites. Mais la Matinale de BFM TV cartonne de nouveau avec 9 153 visites alors qu’elle a déjà été regardé sur BMF TV et entendue sur RMC. Je note donc l’impact de ce média. Et je vous prie d’en prendre note tout comme moi car c’est ce média que je retiens comme cible si j’ai quelque chose de très important à annoncer. Je finis avec la statistique du « Grand journal », le sept décembre: 6 008 visites mais j’en ressors vivant, ayant été moins mal traité que Bayrou. Et sans doute parce que j’en ai moins bavé que lui en matière d’avanies !


269 commentaires à “Hors sujet de Noël”
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  1. Gerard Blanchet dit :

    @webmestre
    Si on ne veut pas que les gens confondent forum et blog, il faut qu'existent les deux.
    Le blog ici présent est celui de Jean-Luc Mélenchon, il faudrait donc que les commentaires commentent le billet exclusivement. Pour les débats il faudrait orienter systématiquement vers le forum : mail au rédacteur et mention dans les commentaires du blog comme cela régulièrement les personnes lisant les commentaires sauraient qu'il existe un forum.
    Et ce forum devrait être un forum du Front de Gauche. Encore faudrait-il que le comité de liaison se dote d'outils internet réactifs avec un modérateur à plein temps? Cela semble le dernier de ses soucis. Le PCF a ses propres outils et la concurrence s'amplifie entre PG et PCF. Et GU, avec ses petits bras est manifestement impuissante à empêcher le train front de gauche de dérailler, les deux locomotives tirant chacune pour leur propre compte. On est très très mal barré comme je le disais dans des mails précédents.

  2. jean ai marre dit :

    "" Le scénario est donc toujours le même. L’ennemi porte un nom et il a des adresses. Ce sont les banques.  Il dispose d’un cheval de Troie, l’union européenne. "

    Cher JL Mélenchon, cette stratégie a été mise en place petit à petit,
    Le premier pion a été avancé par V, Giscart d'Estaing, alors ministre des finances, qui par loi a interdit à la Banque de France de faire crédit à l'Etat,
    Le trésor public est désormais obligé d'emprunter aux banques privées et de payer des intérêts,
    La pompe est amorcée, l'accroissement de la dette publique va s'amplifier, la dépendance aux systèmes bancaires internationaux aussi,

    L'union européenne prend le relais depuis l'adoption du Traité de Maastricht dont cette disposition est devenue la règle(article 104 devenu article 123 du Traité de Lisbonne)

    Entre 1973 et aujourd'hui, la gauche PS est allée au pouvoir, la Déesse K magique a été ministre des finances, pourquoi n'a t il pas proposé une solution pour sortir de ce joug ?

    Vous même, avait été ministre sous Jospin, et je ne trouve pas trace de votre colère,

    Si je n'adhérais pas à vos idées, je vous affublerais d'un délit d'initié,..tellement vous savez ce qui a été fait.....

  3. Marcailloux dit :

    Grand merci au Webmestre pour la teneur de sa réponse.
    Je note à l'occasion sa dernière phrase du message 200 : Il est douteux que quiconque ait envie de débattre de quoi que ce soit. qui est assez pessimiste.
    Arrivant récent sur ce blog (comme sur les autres d'ailleurs), j'ai découvert un autre blog "parallèle", et il n'est pas le seul. C'est celui de Descartes où les commentaires vecteurs de débats, ne sont, malgré la qualité manifeste des sujets traités, pas très nombreux. Il est relativement fréquent de s'y faire "étriller" si on se "rate" dans ses arguments, mais, combien celà est revigorant ! C'est ça le débat. C'est avec ça qu'on évolue.
    Que doit on en conclure ?
    Sans débat, pas d'évolution de sa propre opinion.
    Sans évolution, blocage obstiné sur ses positions.
    Blocage obstiné = à terme, implosion ou explosion.
    Débattons, débattons honnêtement, débattons cordialement............. sinon des bâtons pour nous faire battre !

  4. Bouchard Bernadette dit :

    Je me retrouve pleinement dans l'analyse de la situation critique dans laquelle nous sommes quant à l'incapacité de la gauche d'alternative à faire bloc pour changer la donne et atteindre à une sixième république démocratique, sociale et laïque. Mais je ne crois pas que ce soit en demandant à toutes et tous, organisations, citoyens et citoyennes d'entrer dans le Front de Gauche qu'on y parviendra mais bien plutôt en créant toutes et tous ensemble un Front Populaire de Gauche qui intègrerait à égalité toutes les organisations et citoyen-ne-s qui le voudraient, y compris l'actuel Front de Gauche. Ainsi aucune organisation ne pourrait se prévaloir de la "paternité" de ce Front. Ce serait là un gage de solidité et d'efficacité à long terme.
    Mais ce devrait être au Front de Gauche de le proposer plutôt que de faire la sourde oreille aux demandes des organisations qui le souhaitent !
    Bernadette,
    Adhérente et militante aux Alternatifs et à la FASE

  5. Bernard_Olivier dit :

    "Qu'ils s'en aillent tous !"
    Jean-Luc,
    Ton mot d'ordre est repris en Tunisie. Les gens sont dans la rue pour demander un travail et la liberté. La richesse est accaparée par la famille du dictateur. Sa femme est déjà partie à Doubai préparer le terrain. Il faut que le Parti de Gauche prenne position pour soutenir les manifestants.
    Au delà de la terrible répression, les gens sont prêts à tout pour s'arracher à la misère.
    Autre point important : ils sortent avec le drapeau tunisien et pas avec des slogans islamistes.
    Quand Sarkozy dit "Je préfère Ben Ali au Talibans", il n'a rien compris. Les tunisiens sont "laïcs", musulmans certes, avec une grande influence de celui ci sur le droit, mais ils ne réclament pas la charia, juste une meilleure répartition des richesses.
    Pour moi le parallèle avec la France est flagrant.
    "Qu'ils s'en aillent tous" = "Ben Ali, yizzi, fok !"

  6. Michel Matain dit :

    @ 205 Bouchard Bernadette
    mais bien plutôt en créant toutes et tous ensemble un Front Populaire de Gauche qui intègrerait à égalité toutes les organisations et citoyen-ne-s qui le voudraient, y compris l'actuel Front fe Gauche.

    Le MPEP serait à égalité avec le PCF ?
    On se met à trois dans un département, on crée une association et on est à égalité ?
    Chaque organisation, ancienne ou nouvelle, ayant 100 ou 100.000 adhérents, à égalité ?
    Ce genre de recette est synonyme d'échec à l'avance. On a déja vu ce que ça a donné avec les CUAL et José Bové : tout ça pour faire la courte échelle à Ségolène Royale et Daniel Cohn-Bendit !
    Non merci pour l'égalité, on a déjà donné.

  7. andrea91 dit :

    Bonjour,
    J'adhère au message 205 Bernadette Bouchard faire bloc pour changer la donne et atteindre à une sixième république démocratique, sociale et laïque
    Je souhaite apporter ma modeste réflexion. Pas de palabres mais constat personnel. La situation est crtique, et plus les jours passent, alors qu'il y a des échéances en mars, plus les messages me semblent confus même pour moi qui m'intéresse à la vie politique et adhérente du PG. Imaginez pour ceux qui ne sont captifs que des médias. Ces derniers jours, multiples déclarations et prises de position quasi contradictoires. J'avais pourtant été rassurée par vos propos. Alors que se passe t'il ? tiraillements à cause d'égos insatisfaits? qui vont jusqu'à faire perdre l'objectif à atteindre ! Non TOUT le peuple de gauche attend autre chose ! Une 6ème et un changement, celui que vous avez proposez et qui a redonné tant d'espoir !

    Je constate de plus en plus nombreuses confusions et ceci pour de nombreux médias : on ne parle plus Parti de gauche mais Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon président du FdG etc et même si cela est anecdotique ?!? les faux voeux de Sarko Votez Fdg et la signature est PC. Comme clarté on fait mieux !
    En cette fin d'année, j'ai besoin de formuler ce vœu Ne nous décevons pas en 2011, rassemblons nous !

  8. Roland011 dit :

    191 Delbrayelle Gilbert dit: « Oui, d'accord avec Jorie... » Oui, dans l’ensemble ! «Un article de Marianne 2 enfonce Mélenchon au sujet de la Chine ? Ce journaliste écrit un très mauvais article et n'a pas compris le caractère ironique de Jean-Luc Mélenchon dans ce billet. Mais justement, les passages ironiques et polémiques de Jean-Luc Mélenchon sont-ils utiles. Ils font plaisir à ses "fans" mais ils se retournent contre lui dans sa volonté de propager des idées.»

    J’ai également vu ce machin (il est difficile de qualifier ça "d’article de journaliste", c’est une insulte pour des journalistes sérieux, de même pour vous, moins grave, c’est également une insulte a l’intelligence des français qui savent encore lire une pensée, de croire qu’ils sont assez bête pour, après consultation de la source, se faire avoir. Franchement, c’est du "pisse torchon" d’une nullité crasse issue du « politiquement correct insipide de la pensée unique bien propre sur elle » incapable d’envisager la simple possibilité que quelqu’un puisse avoir l’audace d’émettre un avis non conforme.
    A se demander s’il est con ou s’il le fait exprès ? Je pense, malheureusement, que c’est "les deux" et de plus, il n’est pas impossible qu’il le pense vraiment. La médiacratie est tellement imbue d’elle-même qu’ils / elles osent tout.
    Revient Molière et tous les autres, la monarchie était (de temps en temps) moins conne !
    Bon, ceci dit pour la République laïque.

    Et si on consulte les commentaires, quelle gifle pour le gratte papier.

  9. Woland dit :

    @ Marcailloux (203)

    J'imagine que le forum dont il est question est celui-ci :http://revolution-citoyenne.fr/

    Il y a aussi une autre façon de débattre (et d'agir) c'est d'adhérer au Parti de Gauche et de participer aux réunions et aux activités des comités.

    La révolution citoyenne ne se fera pas uniquement par Internet. Il faudra aussi mouiller sa chemise (au sens propre !).

  10. Marcailloux dit :

    210 Woland dit:
    J'imagine que le forum dont il est question est celui-ci :http://revolution-citoyenne.fr/
    Non, mais bien joué pour la pub., je m'y suis inscrit. Pour le blog que j'évoque, il suffit, et je suis certain que vous le savez, de cliquer sur le nom de son auteur pour y accéder. Ah ! farceur....
    Il y a aussi une autre façon de débattre (et d'agir) c'est d'adhérer au Parti de Gauche et de participer aux réunions et aux activités des comités.
    Un parti ou un homme politique peuvent susciter de l'intéret, recueuillir un soutien de leurs opinions, ce qui présentement est mon cas pour Jean-Luc Mélenchon, mais pour entrainer un suffrage et à plus forte raison une adhésion, j'ai personnellement besoin d'autres éclairages, d'autres garanties, d'autres assurances.
    Estimant avoir été floué par ceux en qui j'ai mis beaucoup d'espoir en 1981, chat échaudé craignant l'eau froide, je m'en suis tenu depuis qques années au vote blanc.J'entrouvre la fenêtre actuellement, mais pas plus.
    Pas prêt de partir, comme en 14, la fleur au fusil !.

  11. bernard dit :

    Hors sujet, moi aussi
    Je milite pour le FG, mais les attaques incessantes depuis peu du PCF, les appels à candidature d'un représentant communiste par une conférence nationale sur la demande des secrétaires de section et... garantir la décision finale par les communistes, quelles que soient les discussions avec les partenaires du Front de gauche (l'Humanité du 29/12 2010), me font mal et ne doivent pas resters sans réponse de la part des autres composantes du FG.
    Pour continuer, un article de Marianne 2,sur le blog des lecteurs est titré (de mémoire) : "Mélenchon, un Raffarin d'extrême gauche".
    En gros, Jean-Luc Mélenchon fait fi des droits de l'homme en Chine et encense l'ultra libéralisme bureaucratique vs le grand marché transatlantique, aspect sympathique, nous sommes bon nombre à être "bruit et fureur" contre ce scribouillard.

  12. jean ai marre dit :

    @ 200 Webmestre

    Pour avoir récemment reçu un carton jaune de votre part, je vous livre mon, impression.
    Votre analyse est pertinente, ce blog n'est pas un forum, pourtant lisons ce qu'en dit JL Mélenchon :

    Le 16 octobre 2009 : Règle du jeu. Une main de fer va donc continuer à trier les commentaires. Ceux qui veulent transformer mon blog tranquille en une AG ou l’on déverse son aigreur, ou un forum interne du PG, ne sont pas bienvenus non plus. Ici on vient donner des informations, argumenter un point de vue, signaler des causes, recommander des lectures. Allez zou, je passe à la suite. 

    Le 17 mai 2010 : Du coup je vois mon blog comme halte utile en chemin pour les nombreuses troupes qui montent au front harceler les blogs, sites et tutti quanti des ennemis du peuple et leur jacassin absurde. Ici on fourbit son matériel et on partage ses  munitions. Bienvenue les amis ! Donc, je vous invite non seulement à me lire (hum quand même je peux continuer à croire que c’est aussi pour ça qu’on me rend visite, non ?) mais à lire même en vitesse les commentaires. Ne vous laissez pas impressionner par les duels privés que j’accueille aussi.

    Le 26 juin 2010: Je ne vous fais pas un dessin sur l'intérêt pour nous de disposer d'une surface de diffusion aussi large que possible autour de cet outil d'expression libre qu'est ce blog.

    Webmestre, ne changez rien, quantité de visiteurs viennent lire les billets, sans pour autant poster des commentaires, sauf certains espions qui viennent sentir la tendance.
    Il est vrai que les commentateurs ne se lisent pas entre eux sauf le philousophe cher à @ 203 qui saute sur tout ce qui bouge et qui...

    En résumé, laissez ce blog tel quel, c'est une mine d'or pour de nombreuses raisons.

  13. Inquiet dit :

    Cessez de vous disputer !

  14. Marcailloux dit :

    215 Inquiet dit: Cessez de vous disputer !
    La "dispute" c'est encore le débat. Les repas de fin d'année maintiennent cette tradition bien gauloise depuis probablement des siècles. Alors pourquoi voulez vous les interdire ?
    C'est une catharsis qui permet de libérer, pour ceux qui en ont en excès, le fiel qu'ils ont accumulé au fil des mois.
    Et en général ça se termine par des rires. " fo ouigolééé fo ouigolééé avant qu'le ciel nous tombe su la tête " nous chantait ce cher Henri !
    Aller, bonsoir et bonne fin d'année.

  15. sorano dit :

    Ce blog me donne tant de force que bien que peu bavard, et encore moins doué pour l'orthographe je me permet de poster pour remercier notre hôte pour son travail, son courage, son désir sans fin.
    J'aime lire les commentaires mais je ne sais où trouver un forum du Front ou du Parti de Gauche qui permettrai d'éviter de trouver ici certains débats que je souhaiterai lire par ailleurs.
    Vive la ferveur de vos lumières, et que la la fête soit avec nous.

  16. Inquiet dit :

    Non non, je ne veux rien interdire mais je trouve que ça pinaille un peu avec la modération... Bonne année !

  17. François Dubreuil dit :

    à Bernard_Olivier:
    Magnifique! Je suis allé plusieurs fois en Tunisie, et la sensation de chape de plomb sur toute discussion politique était réellement nauséabonde. Comme touriste on se sait ultra-protégé, mais malgré tout la crainte est palpable. On peut très facilement discuter avec les gens au bout de quelques minutes, mais la moindre appréciation politique de leur part attend une solide prise de confiance. Dans le moindre village que j'ai pu traverser, les affiches à l'effigie de Ben Ali sont sur tous les murs. Eh bien un simple commentaire souriant sur l'omniprésence du "Président" (on entend la majuscule) "qui nous regarde" est faite sur un ton qui évoque une occupation étrangère, ironie discrète et vitres de voiture remontées.
    Alors, si ces gens courageux, dignes, laïcs, éduqués et lucides sont en train de se regrouper pour relever la tête, ma première réaction sera l'admiration. Les risques là-bas ne sont pas le mêmes qu'ici.
    Ils n'ont pas besoin de quelque chose ?

  18. rhodine dit :

    Je ne sais où poster cette info. A défaut je la met ici:
    Depuis plus d’un an déjà, l’ambassadeur des Etats-Unis s’installe, comme chez lui, en Seine-Saint-Denis. De nombreux médias s’en font l’écho ; Le Monde du 6 juin 2010 en trace l’itinéraire :
    « L’inauguration d’une fresque murale géante à Villiers-le- Bel, un déplacement à La Courneuve pour rencontrer des jeunes, une rencontre à Bondy avec une star hollywoodienne, l’arrivée en hélicoptère et tapis rouge de l’acteur Sylvester Stallone à Rosny-sous-Bois, l’ambassadeur US en France, Charles Rivkin, multiplie depuis un an les actions en direction des banlieues sensibles. (…)
    Mais ces opérations symboliques et médiatiques masquent l’ampleur du travail de réseau effectué en France ces dernières années pour identifier les élites des quartiers et des minorités ethniques. »
    Et d’ajouter :
    « L’ambassade américaine s’est en effet constitué un carnet d’adresses exceptionnel – aujourd’hui le plus complet, le plus pertinent, le plus actualisé sur les banlieues françaises. Au point que ni les partis politiques ou les associations, ni le monde intellectuel ou médiatique – toujours très frileux sur les questions de diversité – ne rivalisent avec le réseau de l’ambassade américaine ».
    Mais pourquoi cette stratégie ?
    Le Monde l’explique :
    « Depuis le 11 septembre 2001, les Américains ont en partie réorienté leur stratégie d’influence vers les leaders musulmans des pays occidentaux. « Notre volonté est d’identifier les futurs leaders français, ceux qui pourront émerger, ceux qui seront amenés à prendre des responsabilités”, explique Lora Berg, attachée culturelle de l’ambassade ».
    La suite

  19. marc malesherbes dit :

    dans ce billet JL Mélenchon écrit:
    "L’ennemi porte un nom et il a des adresses. Ce sont les banques"

    il faut apprécier la bonne idée de JL Mélenchon.
    Tout parti "populaire" a besoin d'un bouc émissaire bien identifié. C'est vieux comme le monde (1). En effet si on est trop abstrait, le discours devient inaudible, incompréhensible pour le plus grand nombre, qui a peu de temps à consacrer à la politique. C'est ce qu'a fait en son temps le PCF avec les "200 familles" (on remarquera qu'au moment de son déclin, il a disserté sur "le capitalisme monopoliste d'état", bien abstrait, bien peu identifiable) (on ne sait plus d'ailleurs qui est aujourd'hui "l'ennemi" qu'il désigne)

    (1) voir la Bible. Et pour ceux que cela intéresse regarder, ce qu'on fait (et que font) les parti populaires d'extrême droite actuels, ou du XXème siècle (ex: la "juiverie internationale" en Allemagne... Et aussi les partis communistes, les "koulaks" en URSS, les "habitants des villes" au Cambodge...)

  20. Simon Bolivar dit :

    marc malesherbes

    J'ai du mal à suivre la logique de ton raisonnement.

    Tout d'abord, tu te réfères à la Bible. Or, les non-croyants ont depuis longtemps renoncé à faire semblant d'y voir une référence historique. La Bible n'est qu'un ouvrage symbolique dont les bases historiques sont loin d'être avérées. Ainsi, citer la Bible est un acte de foi religieuse bien peu compatible avec un débat politique.

    Ensuite, tu félicites (?) Jean-Luc Mélenchon de désigner les banques comme "bouc émissaire", c'est à dire au sens strict du dictionnaire, comme des "victimes expiatoires", le plus souvent innocentes.
    Et tu nous explique que celà est adroit, parce qu'en leur temps, les partis fascistes européens du XXème siècle ont fait de même avec les juifs...

    Tu me permettras de tomber de ma chaise en espérant que tes mots ont dépassé tes paroles et que tu t'en mords les dents...

  21. Pulchérie D dit :

    @ Simon Bolivar (222)

    Voyons Simon, un peu d’indulgence. Marc me semble avoir « ponté » les deux réveillons. Il a du écrire ce billet au sortir d’une nuit blanche. Peut-être un peu d’herbe est-il venu achever de l’envoyer dans les espaces aériens du rêve éveillé.
    Cela arrive à tout le monde.
    Mais c’est rigolo de présenter les banques comme des boucs émissaires. Comme blague énorme pour clore l’année, c’est réussi.

  22. marc malesherbes dit :

    @ 222 Simon Bolivar

    autant pour moi, j'ai fait une grossière erreur en employant l'expression "bouc émissaire" et en faisant référence à la Bible.

    J'aurai du dire
    Tout parti populaire a besoin d'un ennemi facilement identifiable. Et pas d'un ennemi "abstrait", mais de personnes physiques bien identifiables. que l'on peut symboliquement ou physiquement éliminer (exemple de notre Révolution Française: "les aristocrates à la lanterne" De façon a bien se faire comprendre par le plus grand nombre
    JL Mélenchon fait une tentative dans ce sens en disant "L’ennemi porte un nom et il a des adresses". mais ce n'est pas suffisant. Il faut des personnes physiques (1) Il devrait dire "les patrons des banques MM. xxx yyy..." ou quelque chose de semblable

    (1) c'est ce qu'a fait d'une certaine manière notre gouvernements en désignant des personnes physiques "les Roms", ou encore "les assistés"...

  23. Descartes dit :

    @marc malesherbes (#221)

    Tout parti "populaire" a besoin d'un bouc émissaire bien identifié. C'est vieux comme le monde (1). En effet si on est trop abstrait, le discours devient inaudible, incompréhensible pour le plus grand nombre, qui a peu de temps à consacrer à la politique. C'est ce qu'a fait en son temps le PCF avec les "200 familles" (on remarquera qu'au moment de son déclin, il a disserté sur "le capitalisme monopoliste d'état", bien abstrait, bien peu identifiable)

    Je crois que tu confonds deux niveaux du discours dans ta référence au PCF. Le parti léniniste est, par construction même, un parti élitiste, conçu comme une "avant garde éclairée" d'une classe qui pour des raisons économiques et sociologiques bien compréhensibles l'est beaucoup moins. D'où la nécessité d'un double discours: un discours simplifié (et simplificateur) compréhensible et mobilisateur pour le plus grand nombre, et un discours théorique complexe et subtil pour permettre une véritable réflexion et compréhension du réel. Le PCF a eu ce double discours jusqu'au moment où il a cessé d'être léniniste sous le règne du père UbHue, et qu'il est devenu populiste.

    Car c'est là que se trouve à mon sens le plus grand danger du populisme: en mettant en avant l'exercice direct du pouvoir par les couches populaires et en prêchant la méfiance envers toute élite, le populisme aboutit nécessairement à l'unité du discours. Mais ce discours unique est nécessairement "simplifié et simplificateur" puisqu'il doit être compréhensible par tous... et du coup il ne fournit pas les ressources pour une analyse subtile de la société. En d'autres termes, la gauche radicale, devenue populiste, a aujourd'hui un langage de l'action, mais pas celui de la réflexion.

  24. marc.malesherbes dit :

    @ 223 Pulchérie D

    bien répondu, et avec humour, à ma grossière erreur

    Veuillez cependant considérer le fond de la question, et mon approbation des orientations de JL Mélenchon dans ce domaine. Il faut en effet noter que JL Mélenchon dans plusieurs interviews a repris ce thème.

  25. Antoine dit :

    @Descartes

    En d'autres termes, la gauche radicale, devenue populiste, a aujourd'hui un langage de l'action, mais pas celui de la réflexion

    Je trouve cela incongru comme analyse, alors que justement la gauche radicale est aujourd'hui une gauche d'intellectuels (universitaires, profs, juristes, journalistes, etc.) et que la production d'analyses théoriques y est beaucoup plus développée que la mise en oeuvre de tactiques et de stratégies. Tu en es d'ailleurs la preuve vivante.

  26. Jacques G dit :

    Ce jeudi matin Libération publie des extraits du débat avec Jacques Julliard qui sera diffusé demain soir sur France Culture.
    Je suis insatisfait des réponses que fait Jean-Luc Mélenchon à des reproches récurrents.
    Exemple : "...le titre de votre livre Qu'ils s'en aillent tous ! Poujade a dit exactement la même chose, faites attention" dit Julliard. C'est aussi ce que disait BHL au Grand Journal du 1/12 : "Le titre même de son livre, hélas, qu'est-ce qu'y veut dire ? Y dit la même chose que les gens des années 30 qui disaient "Tous pourris". "Qu'ils s'en aillent tous" ça veut dire "Tous dehors", ça veut dire "Tous pourris". Vous le savez bien, vous avez tous un peu d'oreille pour savoir ce qui tinte là, et quand un responsable dit "Qu'ils s'en aillent tous", c'est un mot d'ordre au minimum irresponsable, en tous cas populiste, et peut-être pire."
    Réponse de Jean-Luc Mélenchon : aucune.
    Bien d'autres sujets (les droits de l'homme en Chine ou à Cuba, la "haine de la presse",...) reviennent continuellement sans qu'y soit apportée une réponse forte.
    Ils finiront par altérer gravement et définitivement son image.

  27. Descartes dit :

    @Antoine (#228)

    Je trouve cela incongru comme analyse, alors que justement la gauche radicale est aujourd'hui une gauche d'intellectuels (universitaires, profs, juristes, journalistes, etc.)

    La gauche est bien aujourd'hui une gauche des classes moyennes. Mais il ne faut pas confondre: un professeur, un journaliste ou un juriste ne sont pas forcément des "intellectuels". L'activité "intellectuelle" de la gauche est en fait bien morne.

    et que la production d'analyses théoriques y est beaucoup plus développée que la mise en oeuvre de tactiques et de stratégies.

    Pourrais-tu donner quelques exemples de ces "analyses théoriques" ? En fait, des analyses théoriques il y en a très peu. Il y a beaucoup de textes pour condamner le réel et beaucoup de propositions style "y a qu'a". Mais où sont les analyses théoriques ? Tu vois beaucoup de Marx, de Keynes, de Allais à gauche ?
    Sans aller plus loin, relis les textes votés en congrès par le PCF, le PG ou le NPA. Difficile de trouver la moindre trace d'une analyse théorique un tant soit peu fouillée. Mais tu trouveras en abondance des interventions sur me mode "il n'y a que l'action qui compte", "faut arrêter les palabres et agir", et autres du même style. Le primat absolu de l'action est aujourd'hui une constante dans le discours de la gauche radicale.

    Tu en es d'ailleurs la preuve vivante.

    Pas vraiment. Je doute fort que les partisans de la "gauche radicale" me compteraient comme un des leurs...

  28. jean ai marre dit :

    Au risque de faire dans la pinaillerie , comme disent certains, qui décide que certaines analyses ne sont pas à mettre entre toutes les mains ?
    Est ce que l'homme d'action est homme de réflexion ? L'homme de réflexion est il homme d'action ?

    Comme disait Coluche : " comment veux tu que je sois intelligent si tu me prends pour un con ?"

  29. Gilbert Duroux dit :

    228
    Jacques G dit:
    30 décembre 2010 à 12h31

    "Ce jeudi matin Libération publie des extraits du débat avec Jacques Julliard qui sera diffusé demain soir sur France Culture.
    Je suis insatisfait des réponses que fait Jean-Luc Mélenchon à des reproches récurrents".

    Ça ne vous est pas venu à l'idée, parlant du journal dirigé par Joffrin, que ce sont des extraits soigneusement "choisis" qui ont été publiés ?

    PS : Le défaut de ponctuation de l'annonce sur le blog de Mélenchon ("Débat avec Jacques Julliard sur le populisme sur France Culture") laisse à penser que c'est France Culture qui baigne dans le populisme. C'est involontaire ?

  30. Papa dit :

    Le dénommé Descartes avance l'idée que la "gauche"serait devenu des Partis de classe moyenne !
    Excusez votre honneur, mais vous auriez autant de coups de pompes dans le "derche" qu'il y a de prolos dans ces partis (notamment du PCF) vous risqueriez de faire l'aller retour Paris-Marseille au son de l'internationale.
    Ceci écrit, je reviens sur le mauvais coup développé par des membres du PCF qui souhaitent le rassemblement de tendances en mettant en doute la sincérité de leurs partenaires du"Front de gauche" !
    Cette position dogmatique qui conduit au sectarisme n'est plus me mise ! Le recours à ce fondamentalisme frileux éloigne de la possible entente avec les forces progressistes.
    Ils ne font que rejoindre le refus de Besancenot de faire l'union afin de "préserver son pré-carré" ! Cette position conduit et conduira à l'échec!
    En tant que communiste je ne peux en en aucun cas adhérer à cette position d'un réalisme sans rivages ! Plus que jamais il convient de respecter nos partenaires du"Front de gauche" !
    Bien sur que Jean-Luc Mélenchon n'ignore pas les débats internes des adhérents du PCF. Mais face à l'énorme danger en place actuellement,il convient de faire taire ce qui divise et ne retenir que ce qui unis.
    Sinon le vainqueur en sera une fois de plus l'ultra-libéralisme.
    Les Travailleurs attendent de nous nos propositions et qu'ils devront discuter, modifier, enrichir. Moi, je suis de ceux-la!
    Je n'en souhaite pas moins la survivance du PCF, qui avec ses 90 ans est toujours auprès des exploités. Mais je donne la priorité au programme.
    Ceci avant de donner mon avis sur telle ou telle candidature (Voir à ce sujet l'article de Yvon Quiniou paru dans "L'humanité" du 18 Décembre, que je partage).
    Je souhaite de bons voeux à tout les partisans du "Front de Gauche"pour 2011.
    En avant pour changer cette société qui marche sur la tête.

  31. Antoine dit :

    Mais il ne faut pas confondre: un professeur, un journaliste ou un juriste ne sont pas forcément des "intellectuels". L'activité "intellectuelle" de la gauche est en fait bien morne.

    Pour moi, un intellectuel est quelqu'un dont la principale activité est intellectuelle. Cela n'implique pas un jugement de valeur positif. J'irai même plus loin : faire d'"intellectuel" le support d'un jugement de valeur positif est en soi un biais culturel largement répandu chez les dits intellectuels :-) (en profitant évidemment de la confusion intellectuel / intelligent)

    Quant au côté morne, on peut être d'accord, mais cela n'a rien à voir avec le constat quantitatif. Regarde le nombre de bouquins, de publications, d'éditeurs, de sites Web etc. dédié(e)s à des analyses de gauche. L'activité réflexive et discursive est largement plus abondante que l'action concrète.

    Quant à savoir s'il y a un Marx, etc. C'est le genre de choses dont la postérité décide, pas les jugements des contemporains. Mais il y a bien des gens comme Lordon, Delphy, Rancière (et probablement des tas de choses dans la littérature écologiste sur laquelle je suis totalement ignorant :-))... On peut ne pas être d'accord avec eux (elles), mais c'est un problème orthogonal.

    Je doute fort que les partisans de la "gauche radicale" me compteraient comme un des leurs

    Je ne sais pas qui sont ces partisans ni qui tu es. Je me fiche bien de tracer des traits entre la "gauche radicale", la "gauche post-communiste", etc. Ce qui m'intéressait, c'était l'idée qu'on manquerait d'idées à gauche (alors qu'il n'y a que ça, des idées, et à foison).

    (c'est d'ailleurs pour moi une des qualités de Mélenchon : dépasser le pur débat d'idées, politiquement stérile, pour se mettre à la tactique et à la stratégie)

  32. jean ai marre dit :

    Webmestre,
    Excusez l'audace, mais je ne peux résister au plaisir de faire partager au plus grand nombre les voeux de Stéphane HESSEL.

    Ce grand résistant, ce combattant sans relâche des droits de l'homme, nous présente ses voeux où se mêlent échecs, indignation, où diviser est toujours pour régner.
    Lutte citoyenne pour choisir les hommes et les femmes qui ont une vision claire et enthousiasmante...

    Vivent ceux qui savent résister.
    Achetez, lisez " Indignez vous" qui est une merveille de lucidité.

    http://www.mediapart.fr/journal/international/301210/les-voeux-de-resistance-de-stephane-hessel

  33. Descartes dit :

    @Papa (#232)

    Le dénommé Descartes avance l'idée que la "gauche"serait devenu des Partis de classe moyenne !
    Excusez votre honneur, mais vous auriez autant de coups de pompes dans le "derche" qu'il y a de prolos dans ces partis (notamment du PCF) vous risqueriez de faire l'aller retour Paris-Marseille au son de l'internationale.

    Peut-être. Mais si vous avez autant de coups de pompes dans le "derche" qu'il y a des membres des classes moyennes dans ces partis, vous risqueriez de faire plusieurs fois le tour du monde au son du "tango interminable", qui est beaucoup plus long. Si tu veux t'en convaincre, tu peux lire une assez bonne analyse du phénomène ici. Pour ne donner qu'un extrait, les ouvriers représentaient la moitié des délégués aux congrès du PCF jusqu'aux années 1970. En octobre 2002, pour le XXXIème congrès, ils ne sont plus que 10%. Il suffit d'ailleurs de regarder combien les problématiques "sociétales" chères aux classes moyennes ont remplacé les problématiques économiques et sociales dans le discours du PCF pour se convaincre que ce sont les classes moyennes qui aujourd'hui dominent le Parti.

    @antoine (#233)

    Pour moi, un intellectuel est quelqu'un dont la principale activité est intellectuelle.

    Certes. Et c'est quoi une "activité intellectuelle" ? Le "répondeur" d'un centre d'appel téléphonique est un "intellectuel", pour toi ? Et pourtant, on peut difficilement dire que sa "principale activité" soit manuelle...
    Une "activité intellectuelle", cela va un peu plus loin que le simple fait de ne pas travailler avec ses mains. Cela implique une approche intellectuelle de son activité, c'est à dire, une rationalisation de l'activité. De ce point de vue, un instituteur, un ingénieur ne sont pas forcément des "intellectuels"...

  34. Gilbert Duroux dit :

    Puisque la critique des médias est toujours sous-jacente dans les interventions de Jean-Luc Mélenchon, je vous propose un article sur José Bové qui, lui aussi, se met à critiquer le système médiatique qui l'a si bien servi (et dont il s'est servi habilement) jusqu'ici, avant qu'il ne soit victime d'un retournement des mêmes médias, qu'il n'a pas vu venir.
    José Bové est très lucide et analyse avec pertinence le fonctionnement des médias (les fameux 3 L : lécher, lâcher, lyncher...), mais il n'en tire pas les mêmes conclusions que Jean-Luc et fait même preuve d'un fatalisme désespérant sur cette question pourtant essentielle qu'est la revendication d'une presse pluraliste.

    J'en profite au passage pour vous signaler qu'une association comme Acrimed n'existe que par les cotisations de ses membres et par les dons qu'elle peut recevoir. Un système de dons en ligne a été mis en place sur son site. Alors si vous trouvez comme moi que le travail d'une telle association est nécessaire, n'hésitez pas ;-)

  35. ermler dit :

    Le PCF fête ses 90 ans.
    C'est un bel âge pour quitter la scène de l'Histoire.
    Pierre Laurent vient d'affirmer que le Front de gauche n'a aucun intérêt à la dissolution du PCF. Moi je pense que le Front de Gauche mourra si le PCF ne se dissout pas.
    Non, monsieur Laurent. Le peuple français n'a plus besoin d'un PCF, dont la mission historique est caduque. Un PCF qui depuis 20 ans ne survit plus que grâce à ses "compromis pourris" avec le PS. Le peuple français a besoin d'une gauche refondée, régénérée sur ses fondamentaux. Une gauche de rassemblement, républicaine et résolumment radicale. Républicaine parce qu'elle accédera au pouvoir par le processus électoral. Radicale parce qu'elle gouvernera à contre courant de toutes les politiques libérales menées depuis 27 ans. (Donc à contre-courant des politiques du PS !)

    Gérin et d'autres membres du PC appellent à une candidature communiste en 2012. Gérin et ses amis communistes, manifestement, veulent la mort du Front de Gauche ! Comme Robert Hue, comme le PS ! Il y a urgence. Si le Front de Gauche ne devient pas - très vite - une force autonome, un mouvement unitaire refondé, j'ai bien peur, mes amis, que les quelques espoirs aux quels nous nous accrochons depuis deux ans s'effondrent.
    Si les "appareils" bloquent ce processus, que les militants, les citoyens l'imposent ! A quand un Front de Gauche de la base ? A quand de nouveaux Etats généraux de la Gauche ? A quand un nouveau "Tiers Etat" osant proclamer :" Qu'est ce que le Front de gauche ? Rien. Que veut-il être ? Tout !"

    Pour la révolution citoyenne :
    Communistes de tous les pays, dissolvez-vous !

    ps : J'ai été membre du PCF pendant dix ans et j'en suis fier.

  36. argeles39 dit :

    @ Descartes #235

    Une "activité intellectuelle", cela va un peu plus loin que le simple fait de ne pas travailler avec ses mains

    Certes, à contrario peut-on dire qu'une activité manuelle n'est jamais intellectuelle?
    Pour répondre il faudrait définir exactement ce qu'est une activité intellectuelle.
    Si une activité intellectuelle est une activité qui fait appel à la créativité et à l'intelligence, il y a des activités manuelles qui sont aussi intellectuelles. Pour s'en convaincre il n'y a qu'à observer un concours du "meilleur ouvrier de France", ou bien le "chef d'œuvre d'admission" d'un compagnon charpentier du tour de France.

  37. Pulchérie D dit :

    Je doute fort que les partisans de la "gauche radicale" me compteraient comme un des leurs...

    C'est le subjonctif qui s'impose.

    La correctrice de service

  38. jean ai marre dit :

    @ 235 Descartes,
    'il suffit d'ailleurs de regarder combien les problématiques "sociétales" chères aux classes moyennes ont remplacé les problématiques économiques et sociales dans le discours du PCF pour se convaincre que ce sont les classes moyennes qui aujourd'hui dominent le Parti."

    Je ne suis pas aussi catégorique que toi.
    Dans le années 1970, le PCF a enregistré l'arrivée des catégories plus diplômées, avec l'afflux d'enseignants ou d'animateurs sociaux culturels, qui ont dirigés les sections ou sont devenus Maires, et élus.
    Mais après la rupture du pg commun, c'est le retour de l'ouvriérisme.
    Après les transformations, on constate que les dirigeants du PC sont de moins en moins des ouvriers c'est vrai, mais ce sont le plus souvent des fils des anciens dirigeants.
    Donc dire que le PC est peuplé de classe moyenne c'est à mon avis pas très exact.

  39. Antoine dit :

    @Descartes

    Une "activité intellectuelle", cela va un peu plus loin que le simple fait de ne pas travailler avec ses mains. Cela implique une approche intellectuelle de son activité, c'est à dire, une rationalisation de l'activité. De ce point de vue, un instituteur, un ingénieur ne sont pas forcément des "intellectuels"...

    Certes, les frontières sont floues (un artiste peut être intellectuel à certains moments et pas d'autres, etc.), mais cela nous éloigne quand même de la discussion initiale. Mon argument est qu'une part importante des membres de la "gauche radicale" (ta terminologie) s'engagent en tant qu'intellectuels ; que la production intellectuelle (réflexive, discursive) y est considérable, et assez diverse. Je ne vois toujours pas où est le manque de ce côté ; on pourrait rêver d'une grande théorie unificatrice mais c'est un peu comme croire au père Noël, AMHA.

    La question de la qualité en est une autre, et évidemment très délicate (puisque ton jugement sur le sujet ne peut pas plus faire autorité que le mien ou celui de quiconque autre sur ce blog ou ailleurs).

  40. Descartes dit :

    @ermler (#237)

    Sérieusement, Ermler, crois-tu vraiment que la meilleure manière de renforcer une alliance est de proclamer que l'une de ses composantes n'a plus raison d'être et qu'elle devrait se dissoudre ?

    Faut revenir sur terre. De ce point de vue, Jean-Luc Mélenchon donne la bonne direction dans son billet: le FdG n'est pas tel qu'il l'aurait voulu, mais il faut accepter les choses comme elles sont. Et les choses sont comme suit: le PCF n'a aucune intention de disparaître ou de se fondre dans un autre parti (et cette position est autant partagé par la "base" que par "l'appareil"). Et c'est le PCF qui représente toujours 95% des militants du FdG et en apporte les 5/6èmes des voix.

    Pour obtenir la dissolution du PCF tu sembles partager cette chimère gauchiste qui consiste à jouer "la base" contre "l'appareil". Le coup a déjà été tenté une dizaine de fois, il n'a jamais marché. Et s'il n'a jamais marché, c'est parce que cette vision est fondée sur une analyse erronée: celle d'un PCF dont les militants seraient un troupeau de moutons brimés par ses bergers. Quelque soit la vision critique que les militants peuvent avoir des dirigeants, ceux-ci restent largement légitimes. Et c'est pourquoi les groupuscules qui souhaitent la fusion du PCF dans un "pôle de radicalité" tout comme ceux qui voudraient une fusion avec le PS, qui ne sont jamais sortis de l'état groupusculaire, ont fini par tirer la conclusion de leur échec et sont partis: les "radicalistes" vers la FASE, les "huistes" vers l'orbite du PS.

    A quand un Front de Gauche de la base ?

    A quand les poules auront des dents. Le "basisme" est une illusion. Sans la logistique du PCF, le FdG n'existe pas.

  41. jean ai marre dit :

    Ermier,
    tu colportes une rumeur que JL Mélenchon voudrait faire une OPA sur le PC.
    C'est souvent ce que l'on lit sur le devenir du PC qui aujourd'hui n'a rien à voir avec ses origines.
    L'hémoragie militante fait que ce vieux PC est vu aujourd'hui essentiellement au travers de ses élus.

    D'ailleurs, au PC ce n'est plus l'appareil en tant que tel qui décide de la politique du parti, mais les élus.
    Ce qui est absurde c'est de dire et de faire croire et même s'en persuader, que l'on peut enfoncer un coin entre les dirigeants et les militants, la raison : c'est qu'il n'y a pas d'espace.

  42. Gerard Blanchet dit :

    @ermler 237
    Je ne suis pas aussi catégorique que toi, moi aussi ancien communiste. Je pense qu'on peut trouver une construction politique qui conserve le Parti Communiste Français, par exemple sur le modèle du PGE (Parti de la Gauche Européenne) mais qui permet aussi dans les comités locaux (d'entreprise ou de localités) l'adhésion directe à ce Parti que j'ai proposé dans d'autres interventions d'appeler Parti du Front Populaire 2012. Il me semble, comme toi, qu'il y a urgence sinon au congrès du PCF de juin 2012, les "identitaires" vont reprendre le dessus et le front de gauche va éclater. C'est l'intervention des citoyens conscients dans ces "comités locaux" qui sera déterminante. N'attendons pas les consignes venues d'en haut. Ce n'est pas un autre front comme le propose la FASE qu'il faut construire mais que chacune des forces de cette gauche authentique accepte de s'autodépasser, et y compris le front de gauche lui-même dans ce nouveau Parti. Un nouvel appel des 200 pourrait peut-être donner l'impulsion nécessaire à cette construction. Nous sommes quelques uns à y travailler dans le cadre de la préparation du congrès national de Gauche Unitaire de début février.
    Descartes parle beaucoup de crédibilité, il a raison. Pour être crédible il faut un programme résolument anticapitaliste et antiproductiviste basé sur les besoins humains et chiffré mais aussi l'outil (le Parti) profondément démocratique pour le porter en 2012 dans les 2 échéances présidentielle et législatives.

  43. ermler dit :

    @ 242

    Sérieusement, Ermler, crois-tu vraiment que la meilleure manière de renforcer une alliance est de proclamer que l'une de ses composantes n'a plus raison d'être et qu'elle devrait se dissoudre ?

    Oui. Pas pour "renforcer une alliance" mais pour tansformer cette alliance en un nouveau mouvement.
    (Qu'a donc fait la SFIO en 1905 ?)
    Je ne considère pas les militants communistes comme des moutons. Mais si j'étais militant (ou responsable) communiste, je me poserais cette question : Qu'est-ce que je veux ? Préserver une boutique, une "enseigne" ou essayer de transformer la vie de nos concitoyens ? En "marxiste" vigilant, j'essayerai de me poser la question du "sens de l'Histoire" et je me démanderais s'il y a encore un sens à préserver un parti "communiste" aujourd'hui.
    En pragmatique conséquent je me dirais qu'un Front de Gauche débarrassé de ses vieilles enseignes communistes, social-démocrates ou trotskystes... aurait toutes les chances de gagner à lui beaucoup plus de soutiens et d'électeurs pour conquérir le pouvoir et gouverner autrement.
    Tant que le PCF voudra garder sa" boutique" en l'état, le Front de Gauche stagnera et finira pas disparaître, ce qui est probablement ton souhait. Mais ce n'est pas le mien.
    Mélenchon pense la même chose que moi, puisqu'il a toujours souhaité la création d'un nouveau mouvement unifié.
    Hélas, ça ne dépend pas que de lui et il donc bien obligé d'"accepter les choses comme elles sont"...

  44. Je dis tout dit :

    Je partage le point de vue de descartes, notamment sur le fait que la gauche, disons radicale, a eu tendance depuis toutes ces dernières années à critiquer beaucoup et à travailler insuffisamment sur le programme. Ceci en disant il faut convaincre que la politique libérale n'est pas bonne, alors que nous étions attendu sur le : que faire !
    Je partage aussi globalement le post 242 pour l'essentiel sauf que...c'est le PCF qui représente toujours 95% des militants du FdG et en apporte les 5/6èmes des voix. Alors la, il va falloir réviser les chiffres et sérieusement. Je ne peux pas laisser dire cela, il y a sans aucun doutes de grosses différences entre régions (mais on ne va pas polémiquer la dessus).

  45. redline69 dit :

    salut
    Dans son billet Jean-Luc Mélenchon revient à propos du Portugal sur les docteurs (DSK, agences de notation, etc) sur les remèdes appliquées aux différents états (curieusement tous Européens), alors que l'économie des USA est une vraie usine à gaz et qu'aucunes organisation de notation vient osez y mettre son nez !
    Quel analyse faut il en tirer ?
    1/ DSK est complice direct des agences américaines pour établir des politiques d'austérité dans de nombreux pays Européens. On en voit chaque jour les résultats sur les chiffres des déficits et du chômage, pour pas dire du recul social.
    2/ l'Ump se sert habilement de DSK pour expliquer aux masses qu'il n'y a plus de marges de manoeuvre. Ainsi les nombreuses augmentations de taxes et les baisses de prestations que nous subirons dès le début de 2011 sont le résultat net et clair de la politique du FMI et de son fameux docteur... pendant que celui ci ce dore au soleil du Maroc, les pauvres de France eux seront à la diète.

    En conclusion, je lance dans les pas du billet de Jean-Luc Mélenchon pour dire clairement que DSK et Sarkozy crées les conditions d'un "génocide économique" sur notre pays.
    Les résultats des critères de l'UE sont inaccessible, ni maitenant ni demain car il créer les conditions d'un désastre sociaux-économique de grande ampleur.
    2011 sera l'année charnière de la perte de crédibilité des grandes institutions, voir même de notre état sensé nous proteger des agressions extérieurs.
    A quoi sert un porte avions nucléaire si nous sommes même foutu de claquer trois ou quatre costard cravate du FMI et des bureaux de notations.
    En ce qui me concerne, ma confiance à atteint de point de non retour !

    l'Europe, le gouvernement Français, le FMI représente un danger ! mes conditions de vie dans ce pays deviennent très mauvaises dans le sens où je vois une société de richard avec les poches pleines de fric et d'autres qui crèvent et dont on fini d'enlever les maigres moyens de subsistance.

    DSK en est...

  46. ermler dit :

    @ jean ai marre...

    Où as-tu lu dans mes propos que je suggérais une OPA de Mélenchon sur le PC ?
    Dissoudre simultanément PC - PG - GU pour fonder, avec d'autres, un nouveau mouvement, ce n'est pas opérer une OPA !
    Par ailleurs tu as raison de souligner, qu'aujourd'hui, ce sont les élus qui décident au PCF. Sur les 100 000 adhérenrs du PC, une grande majorité sont des élus ou des collaborateurs directs ou indirects d'élus. Un article du mond diplo l'avait bien expliqué. (C'est encore pire au PS !)
    Mon appel aux " militants" pour imposer un processus de refondation par le Front de Gauche est peut être un peu naïf... admettons. Mais il faudra bien que ces militants et certains de leurs dirigeants aient le courage de se poser la question. (Cf, mon post 245). Et si le processus est bloqué par les calculs d'appareils, il faudra d'une manière ou une autre faire sauter le verrou. Sinon le Front de Gauche et sa perspective de transformations politiques sont morts !

  47. jean ai marre dit :

    Ermier,
    J'ai seulement souligné que c'est une rumeur qui se colporte.
    Je partage une partie de ton post.
    Mais le communisme n'est pas seulement le PCF, Il peut y avoir un mouvement différent qui colle à la réalité du monde d'aujourd'hui.
    De toute façon ce sont les électeurs qui en décideront, et devant la menace de la société libérale, les citoyens montreront le chemin, qq soit les consignes.

  48. Descartes dit :

    @ermler (#245)

    Je ne considère pas les militants communistes comme des moutons. Mais si j'étais militant (ou responsable) communiste, je me poserais cette question : Qu'est-ce que je veux ? Préserver une boutique, une "enseigne" ou essayer de transformer la vie de nos concitoyens ?

    Encore faudrait-il, pour te poser cette question, que tu soies convaincu que c'est l'un ou l'autre. Mais pour l'immense majorité des militants communistes, l'un ne va pas sans l'autre. Crois-tu vraiment que des gens continueraient à militer dans une organisation s'ils étaient convaincus que la disparition de cette organisation était la condition sine qua non de la "transformation de la vie de nos concitoyens" ?

    En "marxiste" vigilant, j'essayerai de me poser la question du "sens de l'Histoire" et je me démanderais s'il y a encore un sens à préserver un parti "communiste" aujourd'hui.

    Mais il est évident que les militants communistes ont répondu "oui" à cette question. Autrement, ils auraient quitté leur parti depuis longtemps.

    En pragmatique conséquent je me dirais qu'un Front de Gauche débarrassé de ses vieilles enseignes communistes, social-démocrates ou trotskystes... aurait toutes les chances de gagner à lui beaucoup plus de soutiens et d'électeurs pour conquérir le pouvoir et gouverner autrement.

    Alors t'as qu'à créer cd FdG "débarrassé", et on verra combien de militants et d'électeurs communistes se rallieront à ton panache blanc... Jean-Luc Mélenchon a bien compris que cela ne marchera pas, et c'est pourquoi malgré toute sa déception il garde au chaud l'alliance avec le PCF. Encore une fois, il n'y a pas que "l'appareil" qui veut préserver le PCF... les militants et les électeurs du PCF sont pour une large part sur la même ligne. Qui te dit que ton FdG "débarrassé" les attirerait ?

  49. dudu87 dit :

    Bonsoir à vous,

    Communistes de tous les pays, dissolvez-vous !

    Ah! ce pauvre parti communiste, même s'il disparaissait, nombreux ici en parleraient encore!

    Pour ceux qui veulent vraiment comprendre pourquoi nous avons besoin d'un parti communiste, même faible, je rappellerai l'expèrience italienne. Et ça Jean-Luc Mélenchon l'a souvent rappelé: La gauche italienne n'existe plus, elle n'a plus de composantes marxistes. Et pour cause le PCI s'est dissous en 1990. Et Berlusconi est au pouvoir. Et l'Italie vire tout doucement vers le racisme, la dilution de son état et la Maffia est plus que présente.
    Est-ce cette expérience que certains voudraient nous voir tenter?
    Plus le PCF sera fort, plus le PG se renforcera et + le FdG sera près de la victoire!
    Le reste n'est que balivernes dangereuses pour notre pays !

  50. claude dit :

    Désolant! (en lisant depuis 201)
    Débattons à l'infini en gens civilisés, cela va de soit. Si on n'avait pas un peu de retenue on découvrirait que Mr J.L. Mélenchon a frôlé le délit d'initié et que son populisme cherche le bouc émissaire bien identifié comme dans ces terribles régimes fascistes ou totalitaires. J'ajouterai à propos de la technique du bouc émissaire que c'est un sport national mais depuis longtemps.
    Il y a des problèmes à régler pour le FG avant les prochaines échéances mais le temps est celui de l'action et des propositions, pas celui de pérorer comme dans ce blog (et non dans ce forum) comme son nom l'indique clairement sur la page d'accueil.
    Les messages 205,220,234,237,247 mériteront l'attention des lecteurs qui soutiennent avec ardeur le PG et le FG et qui prennent connaissance de ce blog. Ceux-là en ont marre de voir toujours élire que des DRH pour diriger le pays.


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