24déc 10

Portugal, Chine, socialistes, Front de Gauche, statistiques de ce blog

Hors sujet de Noël

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A lors là, le sujet c’est Noël. Je suis donc hors sujet. Je glisse juste ici qu’il s’est vendu 43 000 exemplaires de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Donc, j’ai du être dans pas mal de sabots de Noël, pas vrais les amis ? Ensuite, en fin d’année, on fait des bilans. Je m’en garderai bien. Le cycle politique qui me concerne n’est pas bouclé avec la trêve des confiseurs. Le seul bilan que je vais faire, en bout de note ce sera celui de la fréquentation de ce blog.

Je traite d’abord de l’incroyable situation portugaise. En Grèce comme les sacrifices ont été bien menés et que la production s’est effondrée, le FMI paie une tournée de nouveaux sacrifices pour mars prochain. Joyeux Noël les Grecs ! « L’Europe qui nous protège », le FMI et l’internationale socialiste s’occupent de vous. Veinards ! Tout le petit monde des belles personnes et de leurs griots est persuadé que ce cirque cruel va durer sans courir davantage de risques que de « la grogne » comme disent les observateurs des grèves et manifestations qui secouent sans relâche ces pays. Oui mais, « la Grèce et le Portugal ce n’est pas la France » disent les très intelligents. Ouf ! Mais c’est déjà un peu l’Argentine et la Bolivie des années FMI, non ? Je parle de ces pauvres socialistes ficelés par leurs pitoyables dirigeants.

Heureusement, nous, nous ne sommes pas désarmés. Il y a le Front de gauche. Il avance. Lentement ? Oui mais surement. On sait où on va.  Joyeuses fêtes, mes chers lecteurs. Dans la peine ou dans la joie, vaille que vaille, demain est un autre jour. Et depuis le 21 décembre, la part de la nuit recule et celle de la lumière s’accroit. Ainsi soit-il pour chacun de nous et pour nous tous ensembles.

La Chine ! C’est la Chine qui vient tirer d’affaire les gouvernements européens qui subissent le feu des spéculateurs. Ainsi au Portugal. N’était la tragédie pour les portugais que signifie cette agression de la finance et la lâcheté des socialistes qui les soumettent à ce diktat, je serai en droit de bien rire. A gorge déployée.  J’attends avec intérêt le concert des larbins de « l’Europe qui protège ». Allez Quatremer, debout ! Au boulot. Sortez la brosse à reluire ! Quoi ? Il n’y a plus personne ? Les Fêtes sans doute ! Et le manque d’effectifs dans les rédactions. Même les stagiaires et les intermittents du spectacle fêtent Noël ! Pauvre France ! En fait messieurs mesdames les grands professionnels peuvent ravaler tous leurs alleluhias et le papier musique sur lequel ils sont écrits. L’Europe ? Voila le danger pour un peuple en difficulté ! Ce n’est pas moi qui le dis à présent. Ce sont ces lâches de socio-libéraux portugais, comme les irlandais et comme les grecs. Tout le monde est prêt à n’importe quel arrangement plutôt que de tomber sous la coupe de cette chère « Europe qui nous protège », son bras séculier le FMI et son si social directeur « de gauche », l’indépassable des sondages, sa splendeur Dominique Strauss-Kahn lui-même. Leurs chers plans d’aide sont la terreur des gouvernements libres. Là-dessus arrivent les chinois. Je pourrai m’amuser. Je ne vais pas m’en priver. Alors ? Alors ? Ceux qui acceptent l’argent des chinois sont des « amis du Parti communiste chinois » ? Des ennemis de la liberté ? Des méchants avec le « peuple tibétain ». Ils ne tiennent aucun compte des mauvais traitements que subissent les travailleurs chinois ? Ah ! Ah ! Ah !  Ces portugais sont-ils devenus mélenchonistes ? Car si on ne leur reproche rien, pourquoi m’accable-t-on moi ? Quand j’ai écrit, dis et répété que nous devrions avoir une coopération privilégiée avec la Chine, qu’ai-je du subir ! Qu’ai-je lu et entendu ! Mais pourquoi donc ces chers socio-libéraux portugais ne vont-ils pas voir leurs si bons amis nord-américains ? Que ne leur demandent-ils de l’aide ? Ils devraient téléphoner à l’OTAN pour repousser le terrorisme des banksters qui leur font un million de fois plus de mal que le Mollah Omar et tout Al Quaïda réunis.

Oui ce monde tel qu’il nous est raconté chaque jour par la propagande de tous les Quatremer du monde est une farce ! Une illusion racontée par des idiots comme dirait Shakespeare. Mais un cauchemar, comme le monde de l’idiot de Faulkner. Dans le texte de Shakespeare il est dit que ce monde est « plein de bruit et de fureur ». On oublie cette partie du vers. On ne voit que l’idiot et son récit. On ferait mieux de se demander ce qu’est ce bruit et cette fureur. Au fond, c’est la fameuse allégorie qui dit : « quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt ». C’est ce que voulait dire ma phrase à ce sujet, au congrès du Parti de Gauche. J’ai dit « je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas ! » mais j’ajoutais aussitôt : « Celui de notre temps, de notre époque ». Car il est évident que l’histoire ne se résumera pas au triomphe des cyniques de la finance et de leur porte-serviettes politiciens. Il y a aussi la réplique. Mieux vaut être le bruit et la fureur que les idiots qui s’abandonnent aux bonnes raisons données par le système pour justifier son incroyable appétit de prédation. Voyez leur grotesque.  

Car dans cette farce cruelle au Portugal, le pire est l’argument du crime. Pourquoi le Portugal est-il en peine ? Parce que les agences de notation, toutes nord-américaines, vont lui baisser sa note. Moody’s a menacé cette semaine de baisser la note du Portugal « d’un ou deux crans ». Et pourquoi vont-elles baisser la note du Portugal ? Parce que le plan d’austérité décidé par le gouvernement crée un risque sur la croissance de ce pays. Et pourquoi le gouvernement social libéral a-t-il pris cette décision si mauvaise ? Voila le plus drôle. Voila le triomphe des grands docteurs en économie et de tous les Strauss-Kahn. Voila l’apothéose de tous les donneurs de leçons qui narguent notre « irréalisme », notre « archaïsme », notre méconnaissance des réalités et tout ce Bla Bla plein de morgue type que les Quatremer, Chabot, Dély, et consorts récitent en boucle du début à la fin de l’année. Le gouvernement portugais a décidé cette mauvaise politique pour réduire « les déficits ». De l’Etat bien sur. Et il s’est lancé dans la réduction drastique « des déficits » pour mériter une bonne note des agences et des prêts pas chers. Lesquelles lui baissent la note a cause des conséquences de leur politique contre « les déficits ». Ce n’est pas drôle ça ? C’est une histoire de fou, tout simplement. Dont le peuple est le souffre douleur impuissant. Une fois de plus, des dirigeants socialistes couchés devant le capital, servent de garde chiourme pour justifier cette nouvelle spoliation.

Le scénario est donc toujours le même. Premier temps : la menace. C’est le job des agences de notation. Deuxième temps : l’invasion. C’est le job de « l’Europe qui nous protège ». Troisième temps : l’occupation. C’est le job du FMI. Quatrième temps : le pillage et la ruine. Le FMI vous tient à la gorge, l’Europe qui protège vous tient les mains, les banquiers vous font les poches. L’ennemi porte un nom et il a des adresses. Ce sont les banques.  Il dispose d’un cheval de Troie, l’union européenne. D’un bras séculier et de son administration d’occupation: le FMI. Je pèse mes mots. Le FMI a aujourd’hui des « représentants », sorte de commissaires politiques, dans chaque ministère grec. Ils surveillent la bonne conduite de la tonte du peuple. C’est tout autre chose que trois rues occupées par des islamistes le temps d’une prière ! C’est autrement plus grave et dévastateur ! Un car de CRS et il n’y a plus de prières de rue. Mais contre le FMI et l’Union Européenne, combien de divisions faudra-il ?

Mais de cela il est de bon ton de ne jamais parler. La gauche "prout ! prout !" va encore se dire « consternée » par mes mauvaises manières. Elle doit vite parler d’autre chose. Car tout ce système ne fonctionnerait jamais si les tous puissants partis de l’Internationale Socialiste se comportaient comme une opposition à la finance internationale. Au lieu de quoi elle en est le chausse pied. Les partis membre du Parti Socialiste Européen (PSE) capitulent sans condition quand ils sont au pouvoir, comme en Grèce. Ou bien ils reprochent aux libéraux locaux de ne pas se soumettre assez vite ou assez bien. Ou bien ils votent avec eux, comme au parlement européen. Ou bien ils se taisent avec eux face aux atteintes à la souveraineté parlementaire comme à l’assemblée nationale française. La droite n’a plus besoin de faire d’efforts. Elle dispose d’une armée « d’idiots utiles » selon l’expression désormais consacrée. Ceux là valident le fond du discours par avance. Le record va être battu en France où l’on se prépare à voir le directeur du FMI représenter le Parti Socialiste pour diriger le pays. De tout cela, quand parlera-t-on ? Au lieu de me peler encore, encore et encore avec les histoires corporatistes des médiacrates ? Allez messieurs dames les outragés de service, un peu de courage ! Qui avait raison à propos de l’inanité des politiques d’austérité ? Qui avait raison à propos de la Chine ? Moi ? En tous cas pas vous !   

Certes sous nos coups de boutoir, nos interpellations, « à force forcée », la critique du Strauss-kahnisme-FMIsme est dorénavant arrivée dans le PS. Montebourg et Emmanuelli s’y sont enfin mis. Les autres ne vont pas tarder, chacun à leur manière. Ils sentent le vent. Je fais le vœu que le désenvoûtement ait commencé. Les plus méritants auront peut-être droit à nos encouragements. Au travail. Parce que sans cela, sans cette disqualification là, expliquez nous comment vous comptez rassembler une majorité dans notre pays avec un homme dont le nom est le synonyme d’infinies souffrances sociales dans toute l’Europe. Et si vous n’êtes pas en tête de la gauche, ce qui vous pend au nez, comment gardez vous groupée pour voter ensemble à gauche la cohue baroque que cet homme traine derrière lui. Quand on voit un  Michel Sapin refuser de choisir, même par hypothèse,  entre Sarkozy et moi et que personne n’en souffle mot au Parti socialiste, on comprend ce que ce sera après quelques mois de Strauss-Kahn !

Il n’en reste pas moins qu’avec l’arrivée de la critique de Strauss-Kahn dans les rangs du PS, nous sommes de fait  les arbitres des primaires socialistes. Je ne le dis pas pour parader. Je le dis pour montrer qu’il existe une possibilité d’empêcher les candidats socialistes de contourner la question politique qui se pose à la gauche. Cette question, Pierre Laurent et moi nos l’avons formulée dans les mêmes termes simples : « face à la crise, qui du capital ou du travail doit payer ? Si c’est le travail, c’est sans nous ! ». Ce n’est pas une manière simpliste de formuler les questions qui nous sont posées. Il n’y a aucun rassemblement de la gauche possible pour faire la politique du FMI. C’est un premier point qui ne me semble pas avoir été suffisamment médité par les dirigeants socialistes. Ils sont persuadés que le sens du « vote utile », habilement stimulé par la résurrection de la famille Le Pen suffira à faire rallier une pantoufle s’il le faut. Et, deuxièmement, il n’y a aucune politique de gauche possible qui n’inclut pas une stratégie de réplique à la finance internationale. Tout simplement parce que celle-ci affrontera directement et frontalement n’importe quel gouvernement de gauche. Elle le fera avant même qu’il ait commencé à distribuer quoique ce soit, si modeste que soit la redistribution promise, comme on l’a bien vu en Grèce ! Sans oublier le rôle d’examinateur préalable de l’Union Européenne sur tous les budgets nationaux. Ce rôle, les députés socialistes l’ont approuvé, sauf Henri Emmanuelli et lui seul. Il faudra qu’ils reviennent dessus. Et aussi sur le traité de Lisbonne car ce dernier ne permet rien du tout non plus en matière de développements et protection des services publics par exemple. Aucune de ces questions n’est anodine. Aucune n’est mise en scène pour rendre impossible le dialogue mais au contraire pour y obliger. Car c’est d’elles que dépend toute l’action de gauche et même sur la scène politique de notre pays.

Nous ne sommes pas exemptés d’avoir aussi à balayer devant notre porte par ces critiques de notre environnement. Tout cela ne vaut que si une relève politique est possible à gauche. Nous avons commencé à le faire depuis l’élection européenne. Notre tâche essentielle est de réussir le rassemblement de ce que, faute de mieux, j’ai appelé, avec d’autres, « l’autre gauche ». Je sais que nombreux sont ceux qui partagent cet objectif. Maints parmi eux partagent notre visée historique qui est de construire une force politique nouvelle à partir de là. Nous n’avons pas l’intention de faire « le congrès de Tours à l’envers » comme on le disait un temps. Au contraire ! Notre intention est de refaire le Congrès de Tours. C'est-à-dire de fonder une force politique de gauche nouvelle, ancrée dans la tradition révolutionnaire de notre pays et liée aux révolutions populaires du monde. Tâche qui ne s’accomplit qu’en rompant avec les « compromis pourris » comme le disait Oscar Lafontaine au meeting de lancement du Parti de gauche.  Mais cette construction n’est pas un préalable au rassemblement. Il peut parfaitement se faire avec une diversité de composantes autonomes et indépendantes.

Le Front de gauche incarne ce choix intermédiaire. Il est le seul et unique point d’appui unitaire de cette sorte. L’effort pour continuer le rassemblement ne doit pas s’interrompre. Evidemment en direction du NPA. Nous nous portons garant de la continuité de cette main tendue. Sans ignorer toutes les difficultés que cette offre soulève, notamment au niveau local. Sans nier les blocages qu’elle engendre et qui s’aggravent à mesure que s’ajoutent les refus. Vaille que vaille, la démonstration est faite que nous sommes sincères et constants. Mais ce n’est pas tout. Le rapprochement avec la FASE avance. Certes petit à petit, moins vite que prévu, mais tout aussi fermement qu’espéré. Ça avance. Rien ne doit nous détourner de ce but. Ni les crispations ni les lenteurs ni les impatiences. J’ai la certitude que nous allons y arriver.

J’ai entendu parler de nouveau de la question de l’adhésion au Front de gauche. Comme on le sait l’idée a été proposée pour les personnes. Il s’agissait alors d’adhésion individuelle. Autrement dit permettre à chacun d’adhérer, et de bénéficier de divers droits de participation et de décision sans être membre d’un des partis membres du Front. C’est Marie Georges Buffet elle-même qui avait annoncé notre proposition commune sur ce point, à la sortie de notre rencontre au sommet en mai dernier. Cette idée fut repoussée par les instances communistes. C’est donc partie remise. Nous en sommes toujours autant partisans. La question reviendra sans doute d’une façon ou d’une autre, un jour ou l’autre. Mais nous ne voulons pas en faire un préalable. A quoi bon ? Pour tout bloquer ?

Par contre, s’agissant des organisations, il n’y a pas « d’adhésion au Front de Gauche » au sens propre. Si j’ai employé l’expression, c’est à tort. Il n’y a pas de statuts déposés. Peut-être faudra-t-il y penser. Mais pour l’instant ce n’est pas le cas. Peut-être qu’une charte ferait un bon début à condition d’être courte et claire, simple et souple. A ce jour on intègre le Front de Gauche en participant à ses combats communs. Ceux-ci se déterminent chemin faisant. L’existence même du Front de Gauche a déjà été mise en question à plusieurs reprises de même que son contenu. Ainsi quand les communistes ont voté dans chaque région pour fixer leur stratégie pour les élections régionales. Le Front de Gauche est d’abord une formule d’action politique unitaire indépendante et autonome. Les deux mots comptent. Ils ont été validés par maintes déclarations communes. Je pense que tout ceci a fait la preuve de son efficacité. Ce qui lui manque finira par venir. D’où ? De l’action.

Ceci posé, il est urgent de dire ce que ne peut pas être notre rassemblement. Ce ne peut pas être le plus petit commun dénominateur. C'est-à-dire la collection des mots mis bout à bout qui permet à chacun d’y trouver son compte devant son congrès ou devant ses préoccupations identitaires. Ça c’est la petite gauche microscopique qui polémique sans fin sur les mots et se fractionne au fil des pages du dictionnaire. Le problème posé n’est pas d’être d’accord mais d’être utile. C’est donc le plus grand dénominateur commun notre but. Je veux dire la formule politique qui atteint le plus grand nombre parce qu’elle correspond à son intérêt en même temps qu’à l’intérêt général. Ce ne sont pas les mots qu’il faut considérer en premier mais les problèmes qui se posent. Et le but n’est pas de soulever des problèmes mais de proposer des solutions.

S’il en est ainsi c’est parce que, de son côté, le peuple ne fait pas de politique par calcul mais par nécessité. Il se met en mouvement pour mettre en œuvre des solutions plutôt que pour poser des problèmes. La gauche utile c’est donc celle qui se montre à la hauteur de la nécessité. C’est une gauche d’audace et d’action. Et non une gauche d’ergotages et soupesages, divisée sans fin entre purs et traitres, coupables à démasquer et inquisiteurs auto proclamés. En résumé il s’agit d’abord de répondre au danger de mort  que le capitalisme financiarisé et le productivisme font peser sur la civilisation humaine. Au cas précis de notre pays, ajoutons qu’il s’agit de maintenir ouverte la porte poussée par la révolution de 1789. Dans notre situation l’enjeu dépasse nos frontières. Ouvrir une issue en France c’est ouvrir un chemin pour le monde. Telle est ma conviction. Je la tire du constat de la puissance économique de notre pays, du niveau de qualification de son peuple travailleur, du dynamisme de sa démographie. Et aussi de sa place géographique et géopolitique en Europe. Bref de son « rang » n’en déplaise aux déclinistes confits dans leurs malsaines jouissances de la déchéance. Mais la vocation particulière de notre pays  vient aussi de l’énergie politique républicaine de son peuple et de l’histoire ardente qui travaille son instinct civique.  Raison pour laquelle les Anglo-saxons et leurs clients nous haïssent de longue main et combattent de toutes les façons possibles tout ce qui nous distingue politiquement d’eux et notamment l’égalitarisme identitaire d’une majorité de français.

Il faut pour cela mettre en cohérence un programme, une stratégie et les candidatures aux élections. La trame en cinq points que j’ai présenté en synthèse du premier débat de lancement du programme partagé à la Fête de l’Humanité a voulu monter que le Front de Gauche sait comment aborder cette tâche globale.  Je l’ai tirée des longs temps d’écoute, de tribune en tribune, de ce que disaient les responsables de toutes les composantes de l’autre gauche, associative, syndicale et politique, chaque fois qu’ils parlaient de l’intérêt général. J’ai repris tout cela dans le texte, somme toute assez bref, de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ».

Le maitre mot de ce croquis de programme est le rétablissement en tous domaines de la souveraineté populaire. Dans le pays comme en Europe. Ainsi avec la refondation républicaine de la société et des institutions. J’ai noté que ce terme était dorénavant celui qu’utilisent les trois composantes du Front de gauche et je n’en suis pas surpris. La fête de l’Humanité ne s’était elle pas achevée sur le slogan Liberté Egalité Fraternité ? N’est-ce pas l’esprit même de la proposition de résolution dont la première signataire est Marie-George Buffet devant l’assemblée en novembre dernier ? Cet objectif appelle à une implication populaire de très haut niveau. Nous appelons à en finir avec la Cinquième République, bricolée et refondue vingt fois depuis sa fondation et une fois par an en moyenne au cours des dix dernières années. D’ailleurs nous proposons ensemble l’élection d’une Assemblée Constituante. C’est un acte fondateur du nouveau contrat politique qui unira dès lors le peuple tout entier. Le nouveau partage des richesses vise à définanciariser l’économie du pays en commençant par une redistribution massive des richesses actuelles et de celles à venir. L’instauration du salaire maximum qui lie le plus petit salaire au plus important dans l’entreprise en interdisant tout écart supérieur de un à vingt est une illustration de nos nouveaux critères de vertu. Pour nous, le progrès social est la condition du progrès économique. Ensuite la planification écologique trace un large horizon commun de mobilisation du pays. Elle convoque toutes ses ressources intellectuelles, techniques et démocratiques. Cela implique tous ses métiers. La planification écologique affirme qu’on peut maitriser la sauvegarde de l’écosystème humain dans une logique émancipatrice plutôt que dans les mensonges du soi disant capitalisme vert. Puis j’ai déjà dit que la sortie du traité de Lisbonne est l’exigence sans laquelle aucun programme de gauche n’est applicable. Enfin, construire une autre paix que l’actuelle guerre larvée permanente sous direction des USA est une urgence. Elle nous enjoint notamment de sortir de l’OTAN. Et de quitter l’Afghanistan, évidemment. Au total c’est cela l'objet de la révolution citoyenne qui est à l’ordre du jour.

La stratégie de ce programme c’est de rassembler le peuple aussi largement que possible. C’est à lui de formuler les objectifs et les accomplir. Je parle de « peuple » à dessein. J’ai fait la démonstration du contenu de ce concept dans une précédente note. J’y montrai comment une nouvelle latéralisation du champ politique est a l’ordre du jour dès lors que le précariat dissout les statuts à l’intérieur de toute la classe salariée. J’ai noté avec un immense plaisir la mise en exergue du concept de « précariat » à la une de « l’Humanité Dimanche ». C’est un mot « obus » que celui-là pour formuler nos nouveaux objectifs politiques et notre programme. 

Ce programme là donne son contenu à notre entente. Elle s’appuie sur une alliance de partis clairement et durablement unis  sur cet objectif.  Notre union doit constituer un pôle de stabilité et de continuité. C’est un bien précieux au moment où le PS et le NPA vont entrer en turbulences, chacun à leur façon, à mesure qu’ils dénoueront les ambigüités actuelles de leur stratégie et de leur programme. C’est tout cela le Front de gauche à ce moment.  C’est de cette façon que nous allons relever tous les défis de la période et notamment notre compétition à la fois avec le PS et avec le Front national. C’est parce que nous sommes entrés dans une crise de la démocratie elle-même que nous devons franchir un pas qualitatif important. Nous avons besoin que partout se déploient des comités d’action populaire, ouvert à tous. L’idée vise plus loin que de former de simples comités électoraux. Evidemment, à cette étape, c’est de cela dont ils s'agit. Mais tout le monde sait bien comment les choses se passent dans la vie ordinaire. La porosité à la société est totale dès qu’on réunit nos amis pour agir et non pour bavarder. De tels comités sont donc appelés à prendre en charge un large éventail de tâches. C’est cela qui constitue, tout ensemble, la conquête du pouvoir par les urnes. Et c’est cela, en même temps, qui prépare la conduite à venir de la révolution citoyenne.  La révolution citoyenne en effet n’est pas seulement un slogan, un mot d’ordre. C’est la révolution. C'est-à-dire un ensemble de tâches précises inscrites au programme et qui sont impossibles à accomplir sans une profonde implication populaire.

Sur cette base voici ce que j’ai écrit pour le journal « l’Humanité Dimanche ». « Personne ne doit être repoussé du Front de gauche. Au contraire la main doit rester ouverte toujours envers ceux qui sont disponibles pour la révolution citoyenne, sans sectarisme ni esprit de règlement de compte des vieilles querelles. Le front de gauche est un front unitaire. A toutes les élections il présente des candidatures communes qui incarnent cette union. Elles prouvent l’addition des forces. Elles montrent  leur articulation au processus populaire. Elle se préserve des tentations asphyxiantes de l’hégémonie des uns sur les autres, mais aussi des marchandages politiciens.  Telle est la gauche que nous sommes : une nouvelle cohérence, stable, entre programme, stratégie et candidature. Mais tout commence par la confiance en soi et dans l’énergie populaire.  Osons ! » Ça sera mon mot de fin pour ce sujet aujourd’hui. Je parie que ça fait de quoi discuter, non?

Ceux qui s’intéressent à l’impact des « médias personnels » comme ce blog, et les fidèles participants à ce forum vont peut-être apprécier les lignes qui suivent. J’y rends publics les chiffres de fréquentation de mon principal outil de communication tels que que me les a procuré « Google Analytics ». Par comparaison avec des outils de cette sorte je sais que mon blog se situe actuellement à un très haut niveau de fréquentation. C’est le vaisseau amiral de notre système d’expression en dehors des médias écrits, radios et télé auquel plusieurs d'entre nous participent. D’autres camarades se sont lancés et leur travail commence à payer. C’est le cas par exemple du blog d’Alexis Corbière qui a trouvé le rythme et le ton grand public. Mais toute notre équipe s’y est mise. Nous allons bientôt approcher du niveau de synergie qui va nous permettre de faire converger tout ce travail. Je crois bien que nous serons les premiers, là encore, à expérimenter quelques formules assez neuves dans le domaine. C’est pourquoi Alexis Corbières, précisément, a été chargé de prospecter cette nouvelle dimension de notre espace militant. La blogosphère du Parti de gauche est très vivante. C’est donc un gisement d’info et d’éducation populaire que nous devrions faire valoir au maximum de ses possibilités.

Voyons donc ces chiffres. Du premier janvier de cette année 2010 au treize décembre dernier, ce blog a été visité un million huit cent trois mille fois (1 803 920) par cinq cent quatre vingt neuf mille cinq cents (589 540) visiteurs uniques. Mon compteur précise que trois millions sept cent mille (3 700 562) pages ont été vues. En moyenne donc, j’ai reçu cinq mille deux cents visites par jour (5198). Il y a un creux. C’est le plus bas niveau de visites. Mais tout bien considéré je le trouve assez élevé. En effet, il me parait bien haut pour un lendemain de fête. Ce creux se situe en effet le premier janvier de cette année 2010. Deux mille visiteurs (2 158) étaient encore assez éveillés pour aller lire de la politique le lendemain du réveillon ! Ça me laisse rêveur. Et puis il y a un pic. Le plus grand nombre de visites fut atteint le jour de la diffusion de l’émission « Vivement Dimanche » de Michel Drucker. Ce fut le 7 novembre dernier avec quinze mille (15 149) visiteurs. Mais une semaine avant, notre serveur avait explosé à la suite de l’émission de I télé au cours de laquelle avait été abordée la question des policiers infiltrés parmi les manifestants.

Une autre façon de lire ces chiffres c’est de les examiner par semestre. Le semestre est un cycle qui en vaut d’autres. En fait c’est le trimestre le rythme le plus voisin des cycles politiques en France. N’empêche. Voyons. Du premier janvier au trente juin, j’ai reçu huit cent mille visites (801 915) de la part de deux cent soixante mille (260 392) visiteurs uniques. La moyenne est alors montée à quatre mille quatre cent (4 430) visites par jour. Puis, au deuxième semestre, j’ai reçu un million de visites (1 001 986) de trois cent quarante-cinq mille (345 358) visiteurs uniques, et alors la moyenne monte à six mille (6036) visites quotidienne. Dans l’hypothèse où ces chiffres vous intéresseraient, notez que ce semestre inclut les mois creux de l’été où nous avons fort heureusement tous la tête ailleurs. Je constate qu’il aura fallu huit mois pour atteindre le premier million de visiteurs et seulement quatre pour approcher du second. Cette accélération correspond a l'accélération du temps politique pendant ces mois là.

Puisque j’en dispose, je publie donc aussi le chiffre mensuel des moyennes de visites quotidiennes au fil des mois. Janvier : 3 357 visites par jour. Février : 3230 visites par jour. Mars : 4 484 visites. Avril : 4 659 visites par jour. Mai : 5 659. Juin : 5 104 visites. Juillet : 3 672 visites par jour. Aout : 3 052 visites. Septembre: 5 237 visites par jour. Octobre :  8 263 visites. Novembre : 9 198 visites quotidiennes. Décembre : 8 029 visites par jour, jusqu’au treize décembre seize heures puisque c’est à ce moment que le relevé s’est achevé.

Nous avons aussi organisé un relevé des visites reçues sur les vidéos présentées sur le blog et comptabilisées par lui. En effet le nombre relatif pour chacune d’entre elles donnent des indications politiques sur les modes de pratiques militantes et informatives du public politisé qui participe à mon action, ou qui la suit, sur ce média. Ce n’est, bien sûr, qu’un reflet déformé de l’impact informatif de chaque message. Il faut le mettre en rapport avec le fait que le média où a eu lieu la diffusion initiale a bien évidemment lui-même sa propre diffusion ! Encore heureux ! Et elle est mille fois ou dix mille fois et même plus de cent mille fois celui d’un blog du type de celui-ci. Plus l’impact initial est large plus le retour sur le blog est grand. Ce n’est pas que les gens viennent « revoir » mais seulement qu’ils viennent voir parce qu’ils en ont entendu parler.
Mais existe aussi le cas ou le blog est le seul moyen d’accéder à un message. Ainsi, si la Matinale de RTL le 19 aout reçoit  5732 visites sur le blog, le discours du « remue méninge » à Grenoble, pourtant également retransmis sur LCI le 29 aout reçoit 10 161 visites « supplémentaires », en quelque sorte, sur le blog. La Matinale de BFM TV le 31 aout reçoit  5 252 visites sur le blog. La « semaine critique » de FOG sur France 2 le trois septembre : 8 011 visites.
Mais à côté des vidéos tirées du vif et qui sont des rediffusions, il y a aussi les créations de notre propre maison. Celles de la « Télé de gauche » qui construit son propre espace qui va s’élargissant. Ainsi  « Dans les manif retraites », un film de la « Télé de gauche », mis en ligne le 7 septembre, a reçu 3 343 visites. Ce qui est assez performant si l’on tient compte que mon discours à l’Agora de la « Fête de l’Humanité » sur le programme partagé, le onze septembre, ne reçoit « que » 5 849 visites. La Matinale d’Europe1 le 23 septembre : 7739 visites. Le Talk « Orange/Figaro » le 30 septembre : 6 136. Mais le film militant de la « Télé de Gauche » sur le rassemblement en défense de la révolution en Equateur le premier octobre capte 3 008 visites. Je trouve que c’est beaucoup pour un évènement absolument sans trace dans les médias. La vidéo sur la manifestation contre la réforme des retraites devant le Sénat le six octobre : 3 727 visites. Le Grand jury RTL, LCI, Le Figaro  le dix octobre : 7 341 visites. Une chose dans l’autre ce n’est pas tant que ça pour une émission de cette renommée. La matinale de BFM TV le jour de la manifestation du 12 octobre sur les retraites fait presque autant avec 5 899 visites. Mais on découvre que le film de la « Télé de Gauche », « Avec les Salariés du RER B en lutte », le même 12 octobre reçoit 6 808 visites nombre tout a fait remarquable puisque cette action elle non plus n’a pas eu de couverture médiatique. Mon discours au Théâtre Dejazet le dix huit octobre bat un record avec 12 121 visites. Il était aussi diffusé sur LCI mais l’impact a été au-delà, pendant plusieurs jours de suite.  « Dimanche soir Politique »  de même avec 12 341 visites. La Matinale d'RTL le jour de la dernière manifestation du mois d’octobre, le 29 : 12 561 visites également. Drucker sur mon blog fait juste un peu mieux : 13 396. Mais il y avait eu sept millions de téléspectateurs cumulés déjà… J’ai remarqué le score de mon discours final au congrès du Mans le vingt et un novembre dernier a rassemblé 12 070 visiteurs en plus des téléspectateurs de LCI et de La Chaine parlementaire qui le rediffusaient. Les 4 vérités de France 2, pourtant six fois repoussées ne font pas un tabac sur mon blog. Tout  juste 4 992 visites. Mais la Matinale de BFM TV cartonne de nouveau avec 9 153 visites alors qu’elle a déjà été regardé sur BMF TV et entendue sur RMC. Je note donc l’impact de ce média. Et je vous prie d’en prendre note tout comme moi car c’est ce média que je retiens comme cible si j’ai quelque chose de très important à annoncer. Je finis avec la statistique du « Grand journal », le sept décembre: 6 008 visites mais j’en ressors vivant, ayant été moins mal traité que Bayrou. Et sans doute parce que j’en ai moins bavé que lui en matière d’avanies !


269 commentaires à “Hors sujet de Noël”
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  1. redline69 dit :

    Sur une des questions de Jean-Luc Mélenchon concernant le statut du FdG, je ne souhaite pas que cette entité devienne une entité politique car on sait tous que personne le souhaite vraiment.
    Le FdG est une passerelle sur laquelle les 3 partis frères évolus. mais ils doivent évoluer indépendamment les uns des autres. et n'y voyez aucune provocation. en effet nous sommes fort de notre addition, mais pas forcement d'un groupe unitaire où les uns voudraient garder leur parti d'origine et d'autres ne voudraient pas être fondu avec d'autres donc ils ne se sentent pas assez proche.
    La politique est compliqué, le FdG en tant que passerelle reste simple !

    çà tient en quelques mots !
    "tu en fais parti ! ou pas du tout"
    si certains pensent utiliser le FdG à leur guise, ils vont en avoir pour leur frais.
    personnellement, je continuerai à voter pour le FdG pour maintenir la ligne que nous avons tous manifestés depuis le NON !
    tous ensemble, pour une gauche d'action et autour de nos trois entités d'origine.
    le Front de Gauche est forcement plus fort que les partis eux même puisqu'il représente l'ensemble. le reste n'est que tempête dans un verre d'eau.
    à chacun des 3 d'alimenter loyalement le FdG et la Télé de Gauche !
    attention à ceux qui seraient tenter de la jouer solo.
    cordialement

  2. Antoine dit :

    Puisque ça parle pas mal de Stéphane Hessel dans les commentaires, voici une interview qu'il a donnée à rue89 :
    http://www.rue89.com/entretien/2010/12/30/stephane-hessel-12-aubry-serait-ma-candidate-preferee-182841

    Extraits:
    - "je défends de tout mon cœur Martine Aubry, qui fait un remarquable travail" (sic !)
    - "Personnellement, je préfèrerais Martine Aubry : je la considère comme plus énergiquement de gauche ; mais je sais, pour le connaître, que Strauss-Kahn est aussi un homme de gauche"
    - "Le discours d'extrême gauche, même dans la bouche d'un homme comme Mélenchon, qui a des côtés très sympathiques, ne me paraît pas la réponse. La réponse, c'est la social-démocratie."

    Conclusion : éviter d'encenser quiconque au prétexte qu'il a l'air sympathique :)

  3. Pierre34 dit :

    Gardons un peu d'humilité, si chacun croit détenir la vérité et la défend avec acharnement rien ne pourra se faire !
    Beaucoup d'énergie pour pas grand chose, il ne sert à rien de s'exciter de la sorte, la réussite du FdG sera celle du respect des autres ou ne sera pas.
    Pourquoi mettre la charrue avant les boeufs, le programme partagé du FdG est en cours de discussion, chacun des composantes y participe, cela demande de l'écoute et de la réflexion, ce n'est pas un exercice facile mais je suis certain d'une volonté commune de réussite.
    Certaines associations FdG se créent avec une volonté commune de populariser ce programme dans l'unité la plus large, chacun doit contribuer, encarté ou non, à cette démarche au plus près de la population.
    Le travail en commun est le meilleur remède aux obstacles rencontrés ici ou là. La participation active est un moyen de mieux se comprendre. Chacun a droit à sa dignité et au respect.
    La constitution de ce FdG est une espérance pour le peuple de gauche qui a subit, pendant de nombreuses années, un émiettement affligeant des forces anticapitalistes.
    Ce FdG ne se fera pas au détriment de l'une quelconque des organisations qui la composent. Supputer sur la disparition du PCF est aussi absurde que de faire croire que Jean-Luc Mélenchon veut faire une OPA sur le PCF.
    Comme beaucoup d'entre vous, je suis agacé par les affirmations identitaires d'où qu'elles viennent mais cela ne doit pas nous détourner de l'objectif principal, l'union pour la victoire.
    Si nous réussissons cette première étape, peut-être pourrons-nous nous poser la question d'une autre forme politique de combat, mais cela demande réflexion et ne pourra se faire que dans un élan naturel de l'ensemble des forces politiques de la Gauche.

    Sympathisant Front de Gauche

  4. Annie dit :

    @JLM
    ça fait un moment que je ne suis point venue ici. Et c'est pas par désintérêt mais le contraire. A travers le net nous formons des liens, des sites qui nous rassemblent, on échange, on construit, on se fait du bien aussi : ça nous change un peu des médias ordinaires (sf Mediapart et arrêt sur images).
    Et voilà donc ce pourquoi me voilà : les nouvelles des cantonales qui courent sur le net sont… comment dire… déprimantes.
    Les PC en place, font comme si le Front n'existait pas. Ils s'accordent en sous-main avec les PS pour que ces derniers ne se présentent pas, si bien que tout ce mic-mac se passe sous nos yeux mais sans nous consulter.
    C'est vraiment déprimant. On trouve des ruses, des manières de s'en sortir… c'est trop tôt pour le dire… réunion provoquée pas nous sinon par ex. on présente un candidat du Parti de gauche.
    Je lis partout sur les blogs des gens prendre le PC en grippe… j'en suis proche.
    Et donc il me fallait me refaire une santé morale ici. Je l'ai trouvé.

  5. Lina dit :

    Je suis nouvelle ici, et je n'ai pas l'expérience politique des posteurs de ce blog. Il n'y a qu'une seule question qui m'intéresse : si je vote pour JML au premier tour de la présidentielle, rien ne me dit qu'il ne se ralliera pas au PS au second tour, éventuellement à un DSK, pour faire barrage à Sarkozy. Comme la plupart des militants et sympathisants du PC, hélas. Alors à quoi bon ?

    Si DSK se présente, il viendra avec son programme. C'est un manipulateur. Voir ici comment il a strauss-kahnisé Jospin...jusqu'à ce que celui ci avoue "Mon programme n'est pas socialiste" (un comble !).

    http://www.fakirpresse.info/articles/361/les-sept-péchés-capitaux-de-dominique-strauss-khan.html (1

  6. Bonsoir à tous,

    j'ai bien aimé la mise au point du modérateur… pour ma part, la lecture des billets de Jean-Luc Mélenchon est la raison qui m'amène ici. Pendant pas mal de temps, j'ai aussi apprécié de lire l'intégralité des commentaires, quitte à le faire en plusieurs fois en revenant et en notant le n° où je m'étais arrêtée. Globalement, en "sautant" les éternels bavards de service enfermés dans des dialogues personnels, cela avait de la vie, de la gnac et permettait de confronter des points de vues souvent intéressants. Est-ce l'approche des échéances qui cristallisent certaines positions ? Il y a bien assez de place ailleurs pour s'étriller le poil. Et le mieux que nous ayons à faire, en attendant des décisions importantes pour le Front de Gauche, n'est certainement pas de jeter de l'huile sur le feu. Tout cela pour dire que les commentaires, je les lis de moins en moins, c'est dommage.

    Pour finir, je tiens à dire ma conviction ferme et absolue que le vote Front de Gauche est un vote qui dépasse très largement les militants PC, PG et GU : c'est en cela qu'il est un outil précieux pour ces trois partis, vouloir s'en passer ou le vider de sa substance serait suicidaire. Quand on additionne les voix des militants PC+PG+GU, on ne va pas loin sur un scrutin régional, cantonal ou national, n'en déplaise à certains ! Si l'on va plus loin, et cela a déjà été le cas, c'est bien que des électeurs s'y reconnaissent.

    Alors, en attendant, faisons le vivre, ce Front de Gauche, et arrêtons de pinailler sur la couleur du pantalon du capitaine alors que rien n'est encore décidé ! On veut se battre pour le pouvoir, ou juste pour faire de la figuration ? On a besoin du FdG pour 2012 : les électeurs en ont besoin pour avoir enfin un autre choix, un véritable choix de société. Alors, on fait quoi ? On attend 2017 ? Pour que le FdG remplisse sa mission, c'est de gens convaincus et unitaires dont on a besoin, pas de tireurs de couvertures…

    Bonne fin d'année à tous.

  7. @ Lina :
    c'est bien pour ça qu'il y a une autre option : tout faire pour que le candidat Front de Gauche soit au 2è tour !
    Et pour ça, un brin de folie, deux doigts d'optimisme, une dose énorme de militantisme et convaincre à chaque porte, à chaque coin de rue ! On peut déjà essayer ça, non ? Comme on dit à la campagne, c'est à la fin du marché que l'on compte les bouses… !

  8. redline69 dit :

    @ Lina

    Sauf qu'au final DSK à finalement fait perdre Jospin !
    Ne le perdons pas de vue, DSK n'est pas une option possible à gauche. Au travers de ses billets, Jean-Luc Mélenchon le fais très bien apparaitre ! Son travail au FMI appauvrit le monde populaire et enrichit les banques !
    C'est quand même curieux qu'il soit plus tentant dans cette Europe de sauver des banques alors qu'il ne serait pas possible de sauver les précaires et sortir les gens de la misère. Ne pas s'occuper de la misère, des chômeurs, des sans logements, des SDF est un crime ! On peut se revendiquer de gauche et être un supplétif de l'UMP ou agir comme tel !
    DSK est plus proche de l'UMP qu'on veut bien nous le faire croire.
    Comme beaucoup sur ce Blog, j'invite au vote massif FdG à toutes élections.
    Cordialement

  9. ermler dit :

    @ dudu 87 (251)

    Ne mélangeons pas tout.
    Quand le PC italien s'est dissous il représentait encore 20% de l'électorat. Rien à voir avec les 2 ou 3% que représente aujourd'hui le PCF.
    Le PCI s'est transformé en parti social-démocrate et s'est allié avec des centristes style Prodi, ce qui est exactement l'inverse du projet Front de Gauche !
    Libre à toi de penser que "plus le PCF sera fort plus le FdG sera proche de la victoire". (Propos que je me garderai bien de qualifier de" balivernes"). Moi je crois au dépassement des partis existants pour former une force de gauche radicale puissante et électoralement crédible.
    Les exemples d'Amérique Latine me semblent bien plus éloquents que ta référence italienne.

  10. Descartes dit :

    @ermler (#261)

    Les exemples d'Amérique Latine me semblent bien plus éloquents que ta référence italienne.

    Ah bon ? Faudrait savoir ce que tu veux. Parce que "les exemples d'Amérique Latine" montrent qu'à chaque fois le Parti Communiste local refuse le "dépassement des partis existants" et conserve sa propre personnalité. C'est le cas au Vénézuela, c'est le cas en Bolivie, c'est le cas au Brésil, c'est le cas en Argentine...

  11. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 254 - Antoine

    Puisque ça parle pas mal de Stéphane Hessel
    Extraits: "je défends de tout mon cœur Martine Aubry, qui fait un remarquable travail" (sic !)

    Conclusion : éviter d'encenser quiconque au prétexte qu'il a l'air sympathique :)

    Ne pas être obtus non plus.
    Ses prises de positions courageuses sur d'autres sujets d'importance compensent largement.
    On peut être quelqu'un de bien et ne pas tout savoir sur tout, et donc parfois raconter aussi des bêtises.

    Ca m'arrive à moi aussi, c'est dire...

  12. Lina dit :

    @Prolo du Biolo
    Je cite Hessel, dans la même interview :
    " je sais, pour le connaître, que Strauss-Kahn est aussi un homme de gauche. S'il devient Président, il réformera l'économie française selon les même lignes que celles qu'il a soutenues du temps de Jospin ou de Rocard." Stéphane Hessel a la mémoire qui flanche...

    - DSk a privatisé plus que Juppé : France Telecom, Thomson Csf, Thomson Multi-Media, Air France. Pour quels résultats ? Michel Bon verse dans la folie des grandeurs : jusqu'à alors prospère, F.T. rachète le britannique Orange pour 50 Mds d'euros, + quelques babioles, et devient ainsi l'entreprise la plus endettée du monde à hauteur de 75 milliards d'euros. L'Etat, bon bougre, remet 15 Mds au pot. Que fait le nouveau PDG, Thierry Breton, il s'engage sur 15 Mds d'économies "en interne". Sur le personnel, donc. Cf les suicides chez les agents d'Orange.

    - DSK a repoussé la taxe Tobin sur les transactions financières, alors qu'elle était dans le programme de Jospin.

    - Airbus, confié à cet incompétent d'Arnaud Lagardère (Matra).

    La liste est longue.... DSK = Sarkozy = même combat.

  13. claude dit :

    Merci à Antoine(message 254) concernant la prise de position de Stéphane Hessel pour la social- démocratie. Je me souviens aussi que Simone Veil avait déclaré dans une interview télévisée que « toutes les démocraties modernes fonctionnaient ainsi », à savoir quelles ont toutes intégré le système du bipartisme à l'anglo-saxone. Ces mêmes engagements politiques de ces grandes figures républicaines nous interpellent. Elles ont, depuis longtemps, comme dans toutes les démocraties occidentales, intériorisé le système de domination qui s'étend à toute la planète. Presque tous n'espèrent que l'aménager, en protestant et en le critiquant évidemment sans cesse, et non le changer; comment, dans cette situation historique inédite peut-on se réclamer d'un socialisme à la Jean Jaurès qui les effraie? C'est tout le mérite et le courage du FG d'avoir redonner foi dans un autre avenir et d'avoir ouvert une brèche dans ce statu quo dont les conséquences sont déjà catrastophiques.

  14. Guillaume dit :

    Google Analytics ? Pour faire court Google est un véritable Big Brother planétaire.
    Pourquoi lui confier vos données sur les visites ? Elles lui permettent d'assurer le traçage de vos visiteurs. Savoir qui est où, quand et d'où il vient ! Et bien plus encore pour ceux qui utilisent d'autres services Google.
    C'est d'autant plus regrettable qu'il existe des outils de substitution à Google Analytics. Piwik en est un exemple. Vous seul avez accès à vos données avec un tel outil, pas une multinationale américaine.
    Si demain Google (ou ses amis ou des lois) veut s'opposer au Front de Gauche, il aura en main ces données particulièrement précieuses pour le faire... Et même sans cela, il n'y a aucune raison de le faire profiter de ces informations !
    Ce problème de données, et de qui peut accéder à ces données, est une sous-partie d'un problème plus majeur à l'ère informatique.
    Qui trouve normal aujourd'hui que l'homme le plus riche du monde (Bill Gates) le soit devenu en vendant des logiciels ? Surement les mêmes qui trouvent tout aussi normal que l'état français, les entreprises et les particuliers versent annuellement des montants faramineux à l'entreprise microsoft et surtout à ses actionnaires. Et ceci pour avoir le "droit" d'utiliser (même pas d'acheter) des boites noires, c'est à dire des logiciels dont on ne sait pas ce qu'il y a à l'intérieur et dont on peut imaginer le pire dans certaines circonstances ou métiers. Alors même que des solutions existent pour s'opposer à cet état de fait !
    Il s'agit des *Logiciels Libres*. Je me permets de vous inviter à regarder de plus près ce qui ne peut sembler au début que comme un simple choix technique, mais qui, à l'usage, devient un élément moteur, sous de multiples formes, de l'élévation du bien commun.

  15. Penda dit :

    Au chapitre des incohérences, à moins que ce ne soit incompréhension de ma part, le projet Parisien « Auto- Lib » me laisse pantois :
    Sur quarante quartiers étudiés, le chômage des jeunes en cités atteint 43%. Il est l’une des principales causes d’incivisme et de délinquance. Ce problème récurrent est reconnu comme extrêmement préoccupant par les partis de gauche et notamment les socialistes. (1)
    Deux causes essentielles sont à retenir :
    a) --L’effet rejet du système scolaire.
    b) --Le manque d’offres d’emplois de masse pour les jeunes exclus du cursus éducatif.

    Le projet Auto-Lib inspiré par des édiles socialistes, et en partie financé (quoiqu’on en dise) par les contribuables, aurait été l’outil rêvé pour engager une reprise du tissu industriel et commercial propre à sortir les banlieues du ghetto actuel. Outre le bénéfice social, le fait d’éviter de payer des chômeurs n’eût pas été sans intérêt.
    En fonction de quoi, les socialistes du grand Paris ont préféré confier l’affaire au groupe de la grande finance internationale Bolloré, lequel dans un grand élan de civisme fabriquera provisoirement (2) les batteries en Bretagne mais construira les voitures……en Italie.
    On fait ainsi d’une pierre deux coups : on nourrit le chômage des jeunes en pesant sur le déficit de la balance commerciale de la France.

    Ceci n’en est pas moins une vision simpliste du problème, car les gens intelligents auront compris l’avantage à laisser la jeunesse des banlieues dans la situation actuelle :

    a) --La délinquance et le trafic de drogues sont des sources économiques non négligeables, d’abord pour les acteurs mais aussi pour les Pays qui pratiquent le secret bancaire.
    b) --Les quelques 15000 voitures brulées annuellement sont une aubaine pour les constructeurs d’automobiles notamment celles produites à l’étranger.

    (1) Voir l’excellent livre de François Dubet « Les places et les chances repenser la justice sociale »
    (2) Bolloré se sert d’Auto-...

  16. etienne dit :

    "J’attends avec intérêt le concert des larbins de « l’Europe qui protège ». Allez Quatremer, debout ! Au boulot. Sortez la brosse à reluire ! Quoi ? Il n’y a plus personne ? Les Fêtes sans doute ! Et le manque d’effectifs dans les rédactions."

    Les larbins se sont réveillés le 1er janvier et en grande forme, en particulier le larbin en chef: Quatremer souhaite sur son blog la bienvenue à l'Estonie dans la zone euro.
    Pour ceux qui ne savent pas encore quel prix ont payé les pays baltes pour arrimer leur monnaie à l'euro, voici un très bon papier d'un économiste américain du CEPR.

  17. allain50 dit :

    Je viens de recevoir le livre "Qu'ils s'en aillent tous" que j'avais commandé. je suis donc le 40001 ieme acheteur.
    Apres l'avoir lu, je reviens.

    Bonne année à Jean Luc Mélenchon, et bon courage pour secouer le cocotier.
    Mauvaise nouvelle, Alain Duhamel est revenu, notre "journaliste institutionnel number one" va à nouveau distiller son "ideologie dominante", ce "pingouin" comme l'appelle Jean-Luc Mélenchon sévissait déja sous Pompidou, jeunes femmes et hommes de 40 ans, vous n'étiez pas nés, il parlait lui dans le poste. c'est triste la France.

  18. C.R dit :

    Merci pour les belles photos de paysage en noir et blanc.....
    Vive le bruit et la fureur de nos luttes !
    Meilleurs voeux !
    Chantal

  19. CDEF dit :

    Que dire d'autre que " félicitation d'être là!". Quel combat ! Quel présence ! quel travail et quelle lucidité ! Ca fait du bien !
    Une petite question : qu'est ce-qui soutient l'homme dans une telle tourmente ? Ses proches ? les idées ? l'amour ?
    Ici on fait aussi bien qu'on peut...


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