07jan 11
Je vais embarquer pour Berlin. Je vais aux côtés des dirigeants de Die linke et en présence de Pierre Laurent président du PGE participer à la commémoration de l’assassinat de Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht, en 1919 par les sociaux-démocrates, qui s’opposaient à la révolution allemande, au moment où elle venait desserrer l’étau autour de la révolution en Russie. J’en dis un mot très bref. Tout sera très bref cette fois-ci car l’année à peine commencée me donne à peine le temps de respirer. Quelques lignes donc pour vous dire que tout va bien et avance comme il faut de tous côtés alors que la grosse castagne a commencé si fort à l’initiative de Valls et des autres passeurs de plats de la droite dure. Comme toujours la Commission européenne n'est pas en reste. Elle a fait de nouvelles propositions de dérèglementation du temps de travail. J'en dis aussi un mot.
Et comme beaucoup d’entre vous m’ont déjà interpellé sur le sujet je vous recommande de ne jamais oublier que Sylvia Zappi du « Monde » n’écrit qu'à charge sur le Front de gauche. Il est donc inutile de dépenser la moindre énergie à démentir les insinuations et les aigreurs dont elle entoure ses informations. Retenons seulement une chose : il faut respecter les procédures des organisations politiques et tout ce qui les brutalise nuit à la démocratie. Puisque je parle d’elle et de ses interminables aigreurs je vous donne des nouvelles du livre qui « tombe à plat » comme elle l’avait titré dans « Le Monde ». Il s’en est payé 53 000 en caisse à cette heure. Comme je sais quelle part ont pris les lecteurs de ce blog à ce succès de diffusion je vous en félicite tous. Et bien sûr je ne vous cache pas ma fierté personnelle.
Pour illustrer ce billet, j'ai choisi une première série de superbes photos de Berlin prises par Stéphane Burlot.
En ce moment il y a de nouveau foule autour du cercueil de François Mitterrand. Sous couvert de bilan et de droit d’inventaire, je prévois qu’il va beaucoup être question de la «part d’ombre». Le but de l’opération est toujours le même. Effacer le souvenir de la victoire de 1981 et sa signification. Car pour les amis du fric ce souvenir est surplombé par la nationalisation des 36 principales banques de dépôt, et des grandes industries : Alcatel-Alstom, Saint-Gobain, Péchiney, Thomson, Rhône-Poulenc… La manœuvre est banale autour de cette commémoration mal assumée : rendre suspect et ambivalent tout dirigeant de gauche qui affirme vouloir transformer le monde. Dénigrer l’actif au nom du négatif. Si vous ne savez que dire, alors un peu de mémoire pour ne pas limiter vos souvenirs à l’abolition de la peine de mort qui est le tarif minimum de la mémoire autorisée et politiquement correcte. Pensez à la 5ème semaine de congés payés, à la retraite à 60 ans, à la première réduction du temps de travail depuis 1936 avec le passage à la semaine de 39 heures, à la hausse du SMIC de 10 %, et du minimum vieillesse de 20 %, à l’abolition de la cour de sûreté de l'Etat, à la création de l'Impôt sur la Fortune, créé en 1982, abrogé par la droite en 1986, rétabli en 1988 ! Et aussi à la création du bac pro en 1985, à celle du RMI, à la légalisation des radios libres locales, aux lois Auroux sur les droits des travailleurs, droit d'expression des travailleurs sur leurs conditions de travail, obligation de financement des comités d'entreprise, droit de retrait pour les salariés en cas de danger. Et aux avant-gardes écologistes avec la protection des espaces naturels du pays, la loi littoral (janvier 1986) et la loi montagne (1985). Et aussi, pensez-y et réveillez vous : l’abolition du délit d'homosexualité. Pensez bien sûr ce que vous voulez et agissez comme vous l’entendez. Mais attention au danger de réduire tout succès extraordinaire à sa part d’échec ordinaire.
A Berlin, la commémoration prend un autre sens. D’abord celui de notre union au sein du Parti de la Gauche européenne avec nos camarades allemands. Pour nous depuis la fondation du Parti de Gauche c’est une question de fond compte-tenu de la montée des périls dans la crise du capitalisme actuelle. Cette fois-ci j’y vois encore autre chose. Liebknecht et Luxembourg ont rompu avec la social-démocratie faillie qui avait accompagné la guerre de 1914-1918 et dont les députés portaient la responsabilité morale en ayant les premiers voté les crédits de guerre. Et quand, la grande révolution de 1917 a mis un terme à la guerre et à la boucherie sans fin, la social-démocratie a de nouveau frappé d’abord ses dissidents. En les assassinant. C’est en rupture avec cette histoire honteuse que s’était constitué le nouveau PS français. Tout cela est fini. Aujourd’hui le visage du retournement de veste tragique ce n’est pas celui dérisoire des Besson et Kouchner, c’est celui de Papandréou, président de l’Internationale socialiste, qui assomme le peuple grec sous le diktat des banques et tout le reste de la social-démocratie qui applaudit et salue son prétendu courage !
Les réactionnaires se mobilisent partout sur la durée du travail. Barroso bat le même tambour que Valls sur la galère où triment les travailleurs. La Commission européenne de la prétendue "Europe qui nous protège" vient en effet d'adresser aux députés européens ses propositions de révision de la directive sur le temps de travail. Personne n'en a pourtant parlé. Comme si tout le monde s'était habitué à ce que le pire vienne de cette Europe.
La précédente copie de la Commission avait été rejetée par le Parlement européen en décembre 2008 en dépit du soutien de la présidence française de Sarkozy aux propositions de la Commission. Peu lui importe, comme elle l'a déjà fait sur la Poste et tant d'autres dossiers, la Commission revient à la charge deux ans après avec les mêmes mesures de dumping social.
Dans ces "nouvelles" propositions, la Commission européenne refuse toujours de mettre fin à l'"opt out" qui permet à des pays de faire travailler les salariés jusqu'à 72h par semaine. Elle propose de systématiser l'annualisation pour calculer le temps moyen de travail hebdomadaire. Elle propose aussi d'étendre jusqu'à quinze jours la période sur laquelle le travailleur doit disposer de deux jours de repos. Cela ne garantit donc même pas le repos hebdomadaire conquis en France depuis une loi de 1906.
Ainsi, une nouvelle fois "l'Europe qui protège" méprise sa propre Charte des droits fondamentaux qui prétend "garantir à chaque travailleur de l'UE le droit de limiter ses heures de travail afin de respecter sa santé, sa sécurité et sa dignité au travail."
Je veux enfin remercier chaleureusement les nombreux contributeurs qui ont commencé à envoyer leurs photos pour m'aider à illustrer ce blog. Déjà 340 photos reçues de 46 contributeurs ! Je rappelle l'adresse pour me faire parvenir ces envois : illustration@jean-luc-melenchon.com.
A Nicolas Demorand
Franchement, Nicolas Demorand, puisque vous avez dit dans votre émission où vous interviewiez Jean-Luc Mélenchon que vous lisiez attentivement son blog, j'en profite vous demander quel interêt avez-vous à énoncer des contre-vérités ? Affirmer que Jean-Luc Mélenchon n'est pas un élu alors qu'il est député européen, que recherchez-vous ? Ce sont vos patrons d'Europe 1 qui vous glissent ce genre de perfidies à passer sur l'antenne ? La caste des journalistes parait bien organisée contre Jean-Luc Mélenchon, et les manoeuvres pour détourner l'argumentation politique de Jean-Luc Mélenchon ne peuvent que desservir un réel débat démocratique.
@guilllot
désolé, j'ai fait une grave confusion (parfois une lecture trop rapide) et je te remercie de tes précisions.
Ceux qu'il faut bien convenir d'appeler vos adversaires, quand ils ne sont pas franchement vos ennemis, vous reprochent surtout de ne pas rester au niveau du peuple, niveau tel qu'ils se le représentent, c'est-à-dire celui des pâquerettes. Toutes vos interventions, à leur grand dam, sont l'illustration brillante parfois tonitruante que se mettre à la portée des gens, ou si l'on veut du peuple, ce n'est pas se mettre à leur niveau pour les y laisser, c'est justement mettre à portée de leur intelligence ce qui va les élever jusqu'à une intelligence plus grande de la réalité et en premier lieu de la réalité qui est la leur et qui trop souvent leur apparaît hostile, sinon étrangère, en tout cas peu compréhensible et qui s'impose à eux au final comme une fatalité. En vous mettant à leur portée vous servez l'idée noble que la destinée d'un individu est d'autant plus riche qu'elle se sait liée à une multitude toujours plus éclairée. Aussi ne jouerai-je pas la forme contre le fond car chez vous le fond tient bon et se fraye un chemin dans des consciences toujours plus nombreuses. Persévérez.
Courage courage, chaque jour et son lot d'entourloupes ultra-libérales nous donne raison auprès des sceptiques, de plus en plus sont forcés d'ouvrir les yeux et les oreilles, et ils tirent les bonnes conclusions !
Honte à Europe 1 mais même si les propos de Nicolas Demorand ne sont pas agréable à entendre, ils jouent en notre faveur. Et bravo Jean Luc de n'avoir fait aucune concession face à cette **** de première classe, qui avait cru pouvoir s'offrir sur un (son) plateau Méluch le Rouge !
Sur les propos du Monde et sur les propos des médias en général, j'en ai marre de voir ramener les élections de 2012 à un simple jeu ou s'échange des influences et des auras charismatiques. Comme si le contenu des programmes (quand ils existent) n'entrait pas en compte. Il ne manquerait plus que les astrologues s'y mettent !
J’ai cru comprendre que Demorand présenter une émission cet après midi,
J’espère que vous n’allumerez pas votre poste de TV pour éviter tomber sur cet émission.
Surtout faite passer le mot « ne pas regarder Demorant » c’est la pub qui le fait vivre donc moins de monde regarde ….
Louis
[...]
Les commentaires sur N. Demorand commencent à tourner sérieusement aux insultes, ce qui n'est pas acceptable sur ce blog, ni ailleurs.
Par ailleurs, il semblerait que tout le monde ait eu raisonnablement l'occasion d'exprimer son indignation ou son émotion à la vue de cette interview.
Par conséquent, les commentaires ultérieurs concernant ce journaliste seront modérés automatiquement.
@ 41 Pulcherie D,
Merci pour ce lien
A charge d'échange, cette citation de Rosa Luxemburg :
"C'est un fait absolument incontestable que, sans une liberté illimitée de la presse, sans une liberté absolue de réunion et d'association, la domination des larges masses populaires est inconcevable. […] La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d'un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n'est pas la liberté. La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement."
Rosa Luxemburg - 1870-1919 - La Révolution russe - 1918
Cette citation est toujours d'actualité, la presse, la part collective de la réflexion. et surtout la liberté, sous toutes ses formes.
Je sais qu'il y a des sujets sensibles et que Mitterrand en est un, mais je crains que des raisonnements du genre "évoquer la part d'ombre du personnage, c'est vouloir effacer le souvenir de la victoire de 81" ne soient bien réducteurs et assimilables à des oukazes, je dirais presque staliniens. Ce que j'admire dans la victoire de 81 ce n'est pas celle d'un homme mais celle du programme commun de la gauche ; je suis cependant reconnaissant à cet homme de l'avoir porté… jusqu'en 83. Est-ce que pour autant cela efface tout le passé ? Sans remonter à Vichy, j'ai en ce qui me concerne beaucoup de mal à digérer le rôle déterminant du garde des Sceaux dans le refus des grâces aux patriotes algériens condamnés à mort dont Fernand Yveton qui n'avait même pas commis d'attentat. La gauche (la bonne, la vraie…) ne s'honore pour moi que lorsque qu'elle n'occulte pas ses contradictions : comme disait Trotzky "notre morale n'est pas la leur".
Pour ceux que cela intéresse voici le lien concernant l'interview de Jean Luc Mélanchon sur LCI ce jeudi 6 janvier
http://www.wat.tv/video/lci-jean-luc-melenchon-est-39zi1_2exyh_.html
@44
Je ne sais ou votre famille se situe exactement politiquement mais lorsqu'on jette un coup d'oeil sur l'histoire de la Hongrie, on se rend compte que les dictateurs n'ont pas attendus le régime communiste en Hongrie (il n'y a quà voir la dérive actuelle)...d'autre part, les communistes Hongrois, comme l'a fait remarquer JL Mélenchon, n'étaient pas tous à mettre ds le même panier puisque c'est justement la volonté de certains de se démarquer de l'URSS et d'instaurer une démocratie qui a provoqué l'entrée des troupes du pacte de Varsovie en 1956.http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Hongrie
Quant au PCF, je te rassure il est loin d'être "le dernier PC d'Europe" (Portugal, Grèce, Tchéquie, Belgique etc), il y en a même un qui est au pouvoir à Chypre, figures toi, et même que personne n'a été exécuté ou emprisonné là-bas !
Sans aller jusqu'à Vichy et l'Algérie, où on a pu observer que Mitterrand n'était pas de la trempe d'un De Gaulle (doux euphémisme), le reproche que personnellement je lui fais, c'est de s'être fourvoyé dans le néo-libéralisme façon Milton Friedman, très en vogue au début des années 80 avec les Reagan, Thatcher et Co, et dont nous payons actuellement un prix sans cesse croissant, tellement ce système mortifère est en crise et à l'agonie.
Mitterrand a capitulé en rase campagne devant l'oligarchie, le point d'orgue de cette capitulation étant le traité de Maastricht. Cette capitulation a eu un côté obscène et comique, on pourrait sans doute écrire un livre sur ce thème, mais je crois que la nomination d'un Bernard tapie est assez savoureuse à cet égard et résume assez bien les années Mitterrand à partir de 1983.
Finalement, Mitterrand aura beaucoup desservi la cause du socialisme.
Je comprends que Jean-Luc Mélenchon ait du mal "à tuer le père", mais parfois c'est nécessaire pour avancer, sachant qu'il a déjà fait le plus dur en quittant le PS et en se démarquant de la gauche caviar.
Il est bon,Jean-Luc, de rappeler toutes les avancées sociales Et le champ de liberté agrandit lorsque françois Mitterrand était aux commandes de notre beau pays.Le contraste avec les quatre années de sarkozisme n'en est que plus saisissant.
Je ne suis pas sûr que ce soit très utile de chercher ce qu'il y a de négatif dans Mitterrand comme le font certains.
On connaît très bien les moments qui jalonnent le progrès humain et 1981 en fait partie.
Jean-Luc Mélenchon a de ce fait très bien choisi le titre de son billet? Qu'il y ait eu des erreurs volontaires ou involontaires, certes, mais peut-être que le moment n'était pas venu pour envisager enfin une autre politique.
Ce moment est proche et nous devons tous positiver et agir dans le sens de l'histoire. Ce blog n'est pas le lieu de l'historien mais celui de l'action et pour l'instant l'action prioritaire est la diffusion au plus grand nombre des idées et des propositions du Front de gauche.
@63marj
Il est vrai que des dictatures ont existé avant sous le Régent Horty (marionnette d'Hitler) mais il y avait aussi des Hongrois Patriotes qui subissaient ce pouvoir.
Puis en 1956, l'insurrection fut un réel Elan National ou le Peuple entier, les sans étiquettes, des catholiques, des protestants des juifs et, il est vrai des communistes réformateurs qui voulaient que leur pays retrouve sa souveraineté et son Identité Magyar. Tout comme en 45, l'épuration se reproduisit et des familles entières furent éliminées parce qu'elles avaient résisté aux forces communistes russes.
Je pense, que le communisme en tant que pensée est porteur d'avenir, mais c'est difficile de continuer à utiliser ce terme qui à été détourné par tant de dirigeants qui en ont fait un "monstre politique" Le Front de Gauche devra faire un point sérieux sur ce sujet avant que de partir à la conquête du pouvoir.
De très bons et beaux débats à venir !
@Jean Le Hussard
Je comprends trés bien ta position liée à l'histoire de ta famille sauf..que l'histoire de la mienne est différente :
une partie a fui l'espagne Franquiste et les persécutions de l'église catholique, une partie était dans la résistance pendant la seconde guerre mondiale donc,pour moi, le mot "communisme" ne représente pas tout à fait la même chose !
Ensuite, cette discussion sur le mot "communiste" a déjà eu lieu au sein du PCF : il en est ressorti qu'il ne servait à rien de se cacher en changeant d'appellation car, comme tu le dis, "communiste" est à la base, un joli mot (comme dit Ferrat) qui met en avant le bien commun. En plus comme l'a rappelé Pierre Laurent récemment, les médias auraient tôt fait de dire "les anciens communistes"...et puis, il faut assumer son histoire avec ses "zones d'ombre et de lumière " et je crois que c'est le seul parti qui le fait en refusant justement de changer de nom ! N'oublions pas non plus les qques 30000 morts de la commune de Paris (dont on entend moins parler que cx de "la terreur") et tout ce que le peuple Français doit au PCF par la suite.
Quant aux morts du capitalisme, je crois que la liste serait trop longue même si certains s'y sont essayés (cf le livre noir du capitalisme "par ex), donc, sur ce terrain, pas de leçons à recevoir. Pourtant, je suis d'accord avec toi, cela ne justifie en rien le Stalinisme et les crimes commis au nom d'un idéal: il n'y aurait eû qu'un mort que cela aurait été un mort de trop...
Les attaques de la droite continuent, l'objectif est le détricotage de toutes les réformes progressistes : du CNR (1944-1946)...à Jospin 2002.
Après la fin de la retraite à 60 ans, il n'y a plus rien de tabou, il reste encore les 35 h dans les administrations et les grands groupes du privé, le statut des fonctionnaires a déjà été écorné avec l'adoption de la loi RGPP ! maintenant c'est au tour de la dépendance.
Il y avait l'APA mais ça ne va pas durer car la droite va opter pour l'assurance individuelle plutôt que pour la solidarité nationale, quand ce ne sera pas le recours sur les successions qui touchera de plein fouet la classe moyenne ! cela étant le problème peut être contourné en faisant des donations.
L'urgence est à l'union, je propose que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat du FdG dès maintenant car il faut profiter de cette période où le PS part en vrille pour imposer à toute la gauche socialiste et républicaine le seul candidat digne de figurer : Jean-Luc Mélenchon.
Jamais je ne voterai DSK, je ne crois pas à sa candidature mais si par malheur il se trouvait au second tour : ce sera l'abstention !
Au diable les anciennes structures : PS, PC...vivement le coup de balai salvateur.
Enfin je viens de voir une proposition de loi qui va être présentée à l'assemblée nationale par Nicolas Dupont-Aignan qui vise à fixer un salaire maximun qui ne pourra pas être dépassé, je dis banco !
Il me semble que cela fait partie des propositions du PG, alors en bonne logique républicaine, je pense qu'il faudra soutenir cette proposition, il est temps de mettre le PS face à ses contradictions !
Enfin Mitterrand c'était bien et ça avait de la gueule même si ma période préférée va de 81 à 86 !
C'est pourquoi après Mitterrand, Mélenchon !
un débat très intéressant de J Julliard avec JL Mélenchon sur France Culture : le peuple a-t-il toujours raison : http://www.liberation.fr/politiques/06012896-le-peuple-a-t-il-toujours-raison
64 - argeles39 -
Un débat intéressant sur la période "Mitterrand" entre J.Julliard et J.P Chevènement :
http://www.marianne2.fr/Chevenement-Julliard-1-2-Il-faut-reinvestir-la-nation_a201361.html?TOKEN_RETURN
@68marj
Toutes les familles qui ont des origines étrangères ont des "histoires" souvent lourdes à porter !
Il est certain que ceux qui cherchent à connaître mieux l'Histoire Commune aux Hommes et Femmes du passé ont une chance de pouvoir "relativiser" les choses et surtout ceux qui cherchent peuvent dénoncer les erreurs passées pour tenter d'éviter la répétition de catastrophes. Et en France la perfidie des gouvernants actuels, largement épaulée par les puissance financière internationales sans âme, il faut être plus que vigilent. Il va falloir passer à des niveaux de"luttes " plus viriles ! Cf ce qui se passe dans des pays proches de nous en Europe mais aussi et c'est une très grande nouvelle en Tunisie et en Algérie! La corruption, le mensonge le népotisme et le favoritisme sont les 4 vertus cardinales des pourris : mais au fait qu'en est il aujourd'hui en France ?
Tous les jours nous apprenons par la "bande" que les autorités en place se foutent complètement de l'Intérêt Général. L'initiative de ce cadre (viré) du Conseil général ou Régional du 13 est une manifestation de la Résistance Citoyenne qui devrait faire tache d'huille pour dénoncer les dérives des petits caciques provinciaux (cf wekyleak 13)
@ marj (68)
J'ai lu ton post avec intérêt et je comprends ce que tu ressens.
Le PCF à certes fortement compté dans l'Histoire. (Tu ne peux néanmoins pas lui attribuer la paternité de la Commune dont il n'a été que l'un des héritiers. Sinon tu fais un anachronisme).
Mais ne crois-tu pas qu'il serait temps à présent, pour faire une nouvelle révolution citoyenne, de dépasser l'Histoire?
- L'héritage du PCF porte à son actif : la Résistance, Le CNR, la lutte anticoloniale, les luttes ouvrières et même le Programme Commun. Mais cet héritage-là peut être tout à fait porté par l'ensemble du Front de Gauche !
- Cet héritage a aussi, hélas, un lourd passif : son soutien aveugle au stalinisme, d'abord ! Puis son quasi-alignement sur l'URSS et ses pays satellites. Et puis surtout - depuis 15 ans - ses alliances sans faille avec le PS à la remorque duquel il se traîne pour survivre et qui n'a fait qu'amplier son déclin, tout en servant de caution au social-libéralisme.
Marj, je crois qu'il est grand temps- pour faire fructifier l'actif - de s'alléger du passif.
Tant qu'un parti s'appellera "communiste" il trainera derrière lui, que ça nous plaise ou non, le boulet historique de ses passifs et ne pourra plus être vu par les citoyens comme une force d'avenir pour la gauche.
Un vrai parti de gauche n'est rien d'autre qu'un outil d'émancipation pour le peuple. Quand cet outil est obsolète, il faut en créer un autre. Ne confondons pas mémoire et nostalgie. Après avoir été aveugle sur le déclin du communisme, que le PC ne reste pas aveugle sur son propre déclin. La mission historique du PCF est achevée.
Pour le salut de la république sociale, pour la révolution citoyenne, je souhaite la dissolution de tous les partis du Front de Gauche et leur refondation, avec d'autres, dans un mouvement unifié de toutes les gauches radicales.
@ elmer
Que penses tu de l'assertion "La mission historique du PS est achevée."
et de cette vanne des Marx (brothers)
Il y a un trésor dans la maison d'à côté.
Il n'y a pas de maison à côté
Il faut la construire.
Laisse donc le PCF régler ses propres problèmes.
@Emler
Je ne fais pas d'anachronisme, je remarque juste que la Commune s'appelait justement "la Commune "et comme tu le relèves elle a existé avant le PCF mais aussi avant l'URSS de Staline tout comme le mot "communiste" existait avant...
Tout ça pour dire que je ne vois pas pourquoi le PCF changerait de nom !
Pour le reste, je pense que tu n'as pas bien cerné ce qu'est le "communisme":" il n'est ni un état ni un idéal mais le mouvement réel qui abolit l'état actuel ".En France, le PCF est un point de repère essentiel et il est à souhaiter, pour le peuple,qu'il le demeure quand on voit ou en sont les pays qui n'ont plus de PC !
D'ailleurs, même si je sais que bcp,et depuis sa création,souhaitent la disparition du PCF,manque de bol il est encore là et a même fait 6000 adhésions cette année, si toi tu en doutes, je pense que JL Mélenchon en a bien conscience !Lui qui a adhéré un certain nombre d'années au PS...mais comme on dit, il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas !
Enfin, je pense, à la différence de toi, que le front de gauche peut exister sans que ses composantes ne s'effacent, j'ose espérer que c'est le cas de la majorité de ses artisans...sinon on est mal barré ! Je pense même que le PS est nécessaire à la vie politique à condition de redescendre sacrément de sa position dominante. Eh oui, je pense qu'un parti qui domine largement, qui est trop fort fait forcément des conneries donc je suis pour un pluralisme à gauche et si possible, un respect mutuel...
@JLM
Sous couvert de bilan et de droit d’inventaire, je prévois qu’il va beaucoup être question de la «part d’ombre». Le but de l’opération est toujours le même. Effacer le souvenir de la victoire de 1981 et sa signification.
Désolé, mais ce genre de raisonnement n'est pas acceptable. Interdire à priori toute vision critique de la présidence de Mitterrand en mettant en cause par avance les motivations des critiques est une classique méthode stalinienne. On peut parfaitement - et je dirais même, il le faut - faire une lecture critique sans pour autant être un traître à la cause.
Il ne faut surtout pas "effacer le souvenir de la victoire de 1981 et sa signification". Au contraire: il faut non seulement se souvenir, mais analyser aussi la véritable "signification" de cette "victoire" et de ce qui s'en est suivi. Et pas seulement en empilant les réformes faites, mais en regardant globalement comment la société française a évolué pendant les deux présidences de FM. Car la "part d'ombre" de la présidence ne se lit pas seulement dans le bilan des mesures législatives. Elle se lit aussi dans la vision éthique de cette présidence. Que Bernard Tapie ait pu être proposé en modèle à la jeunesse restera et une erreur, et un crime. La profonde modification de nos institutions introduite par la cohabitation ne ressort d'aucune norme juridique, mais d'une pratique.
Mitterrand a bénéficié de la part de la gauche d'une véritable amnésie. La gauche a choisi d'oublier que, ministre, il avait cautionné la torture et les exécutions en Algérie. Qu'il avait reçu la Francisque et qu'il avait conservé chez Bousquet et d'autres de curieuses amitiés. Que pendant sa traversée du désert, il avait été subventionné par Schuller. Qu'il avait été mêlé à des affaires obscures (l'affaire des fuites, l'attentat de l'observatoire). Cette amnésie, chez certains, dure encore aujourd'hui...
@ gerald rossel
Laisse donc le PCF régler ses propres problèmes.
Ce parti a été le mien pendant 25 ans. Et ses "problèmes" sont un peu les miens. Ne t'en déplaise...
A moins, que pour toi, ce parti ne représente rien de plus qu'une "boutique".
@ marj
Je pense même que le PS est nécessaire à la vie politique à condition de redescendre sacrément de sa position dominante
C'est le seul point de ton post avec lequel je suis d'accord. Mais le PS ne redescendra de sa position dominante que si le Front de Gauche passe devant lui. Et ce n'est pas en priant autour de ses vieilles reliques qu'il y parviendra...
Effectivement, il convient non pas de se souvenir des 15 ans de la mort de Mitterrand, mais bien des 30 ans de sa victoire, autour d'un programme de gauche.
Cher Jean-Luc,
pourquoi toujours attaquer des journalistes dans chacun de vos billets. Cela n'est-il pas lassant à force ?
En famille au fond de la Lozère pour les fêtes, entouré de déçus du ps, de votants NS profil bas j'ai manqué d'efficacité pour contrer les arguments de plusieurs septiques de Jean-Luc Mélenchon le trouvant "outrancier,populiste comme les le pen". La campagne anti Mélenchon fonctionne dans leur cas. Pas d'ADSL en Lozère, pas d'accés au video du blog. J'ai besoin d'aide.
Nul en informatique, j'ai besoin d'un DVD à dupliquer à l'infini avec les vidéos suivantes: FR3 "ce soir ou jamais", Arrêt sur image "Mélenchon Touati", Arrêt sur image "Mélenchon Attali".
Je compte sur vous, on a du boulot.
@Ermler
"Mais le PS ne redescendra de sa position dominante que si le Front de Gauche passe devant lui. "
Effectivement, mais que je sache, aux dernières nouvelles et malgré tes envies d'enterrement prématuré, le Front de gauche est composé du PG, du PCF et de la GU... et je pense même que les miltants du PCF sont les plus nombreux, que ça te plaise ou pas.
Ensuite, ce n'est pas en souhaitant la disparition de ces composantes que le FdG passera devant le PS, mais en assumant ce qu'il est et en proposant un programme qui tienne la route associant le peuple en effectuant un travail militant de terrain.
Il ya du boulot et ça ne se fera pas en deux temps, trois mouvements... le PS a mis un certain temps avant d'être hégémonique, il faudra certainement aussi du temps pour qu'il redescende...
Fidèle lecteur de ce blog, et complètement d'accord avec les analyses et propositions de Jean-Luc Mélenchon, j'avoue quand même avoir parfois des problèmes concernant la facilité avec laquelle Jean-Luc Mélenchon s'emporte contre les journalistes, notamment lors de son interview par Ruth Elkrief sur BFM (http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/jean-luc-melenchon-663905/), notamment à la fin, sans raison valable (me semble-t-il).
Le terme "bestial" (à 15mn00) concernant le corporatisme des journalistes aurait pu être évité, car cela rend trop facile à ses détracteurs de dire que Jean-Luc Mélenchon est un excité...
Je sais bien que c'est plus facile de réagir derrière son clavier que sur un plateau télé, mais il me semble qu'un tel langage ne fasse fuir de potentiels soutiens, qui s'attacheraient plus à la forme qu'au fond... On pourrait dire "tant pis pour eux" mais nous aurons besoin du plus de voix possible lors des prochaines élections.
@ - Léo - 79
"pourquoi toujours attaquer des journalistes dans chacun de vos billets. Cela n'est-il pas lassant à force ?"
Peut-être parce-que ce sont les journalistes qui l'attaquent, et que Jean-Luc Mélenchon ne fait que se défendre ?
Et que le combat médiatique contre les journaleux vedettes qui travestissent nos idées et nos positions est aussi important que d'autres ?
Merci Jean-Luc pour cet hommage et cette fidélité à François Mitterrand.
De gauche depuis toujours, je suis, n'en déplaise à quelques-uns, Socialiste aussi, carté.
Il est facile de critiquer et de censurer, après coup, son oeuvre. Aurions-nous eu en chaque circonstance une attitude remarquable sans erreurs et sans défauts?
Souvenons-nous, Mitterrand venait d'une famille bourgeoise de droite et c'est tout à son honneur d'avoir "basculé" à gauche.
Oui aussi, il a reçu la francisque mais a ensuite été résistant et a failli être tué pour cela.
Mitterrand avait, lui, une idée de la France et n'a pas hésité à braver avant même son élection la majorité favorable à la peine de mort, défendu le droit aux Homosexuels...
Qui donc a été l'initiateur de la décentralisation? Qui a défendu l'Europe et après De Gaulle voulu cette réconciliation franco-allemande ?
Pardon donc de rester fidèle à l'Homme, à son courage et à ses actions... La fidélité à mon sens est et reste une vertu sans aveuglement mais aussi en reconnaissant la valeur de François Mitterrand.
Valls, un homme de gauche?
Pour avoir voulu se démarquer, il a plongé tout comme tant d'autres la gauche dans l'embarras. C'est l'union des Forces de progrès qui fera notre victoire, certainement pas la surenchère, la démagogie et la division.
Philippe
Encore une vidéo ne figurant pas sur le site, et c'est bien dommage car elle est passionnante :
http://www.liberation.fr/politiques/06012896-le-peuple-a-t-il-toujours-raison
41mn23 de débat de bon niveau
@ - Léo - 79
"pourquoi toujours attaquer des journalistes dans chacun de vos billets. Cela n'est-il pas lassant à force ?"
Si par hypothèse Mélenchon parvenait au pouvoir, les attaques actuelles des pseudos journalistes, ce sera de la roupie de sansonnet en comparaison de la réaction qu'il y aura, la réaction de l'oligarchie sera terrible, pour y résister il ne faudra pas courber l'échine et rendre les coups. On ne sait pas avec certitude comment Mélenchon se comporterait à l'épreuve du feu, mais actuellement il laisse entrevoir des qualités qui permettent de penser qu'il ferait face avec courage et détermination.
Pour envisager la révolution citoyenne il faut des cogneurs, ce n'est pas avec des "couilles molles" qu'on va y arriver.
@Le Hussard Jean…44
Tout le monde, sur ce blog, comprend votre haine des « sbires de Staline » mais ce n’est pas parce qu’une poignée d’hommes ont dévoyé « ce vocable » que l’idée du communisme ne reste pas une grande idée pour les peuples (je ne suis pas communiste).
S’il fallait ne plus utiliser un mot, une grande idée parce qu’elle a abusivement été utilisé par quelques dictateurs, alors ils faudrait aussi supprimer « le vocable » socialiste, pourtant vous pouvez imaginez quel est la souffrance des peuples qui ont été tués, exterminés par celui qui se disait membre du Parti national-socialiste, c’était Hitler.
Alors, voyez vous, ce qu’il faut voir dans un mot, ce n’est pas les dévoyés qui l’on détourné, mais la raison pour lequel il à été créer, et ce qu’il représente dans son originalité.
A propos de F. Mitterrand, je partage le point de vue de nombreux contributeurs de ce blog.
Il y a par exemple la période 81-83 avec énormément d'avancées, puis la période à partir de 83 qui a consisté à organiser une belle régression sociale et politique.
Comme le dit JL Mélenchon, "il faut commémorer ce qui est un point d’appui", à savoir la politique de 81-83 menée par F Mitterrand.
JL Mélenchon fait le choix d'oublier les années 83 et suivantes. Il le fait sans doute, comme il le dit implicitement, pour ne pas désespérer le peuple de gauche, son électorat potentiel.
Il sera toujours temps de revenir aux réalités, après les victoires électorales.
bonjour,
Concernant Mittérand, je me permets de vous dire que vous êtes partial. Vous ne voyez les choses que d'un côté de la lorgnette. Dans les années 80, j'étais une jeune entrepreneure. Sans formation particulière à part sur le terrain, j'ai réussi à créer 12 emplois, durables et bien payés. N'ayant pas vocation d'esclavagiste, j'entretenais avec les employés des relations cordiales, je ne les ai jamais lésés pour augmenter mon profit, bien au contraire. Mittérand a tout faussé. Les patrons sont devenus des "voyous" de manière générale. Il a fallu augmenter les salaires parce que le SMIC augmentait à une vitesse phénoménale. Les charges ont augmenté. Sur le chantier, mon mari se faisait traiter de tous les noms, les employés ne foutaient plus rien, ils détournaient le matériel pour travailler à leur compte le WE, chez nos clients of course. Un jour, l'un d'eux a versé un pot de peinture sur une moquette, et donc le client a eu le culot de venir se plaindre. C'est comme ça que nous avons compris à quel point nous étions naïfs. Fermeture de la boite 1988 !
Mitterrand a tué l'artisanat en France, qui est pourtant la première entreprise Française dit-on ! Et depuis que s'est-il passé ? Hé bien, la mondialisation ! Les produits asiatiques bon marché, mal foutus, merdiques ont envahi la France, on a perdu notre savoir faire. Ah oui, il a inventé le bac pro ? Bien heureuse de l'apprendre, parce qu'il ne sert à rien, il n'y a pas d'emplois, pas assez de patrons pour assurer les formations. Et en plus, ce sont les lobbies qui tiennent les marchés et qui dictent leur loi.
C'est une mauvais idée d'encenser Mitterrand. N'allez pas pour autant prendre le raccourci de dire que je suis de droite. Vous savez, la droite, la gauche, je m'en fous. Ce que je veux, c'est un pays qui tienne sur ses pattes, c'est partir de ce monde rassurée parce que mes quatre enfants auront une vie décente, et non pas me morigéner jour après jour de les avoir mis au monde.
@ JCM 80
je peux essayer de faire cela, mais il me faut une adresse pour le faire.
Pour ne pas être embêté par des "indésirables", crée une adresse e-mail provisoire, rend la publique sur ce site, puis je te contacterai sur cette adresse.
11 janvier 2009 : 23000 personnes, selon la police, 80.000 selon les organisateurs, se sont réunis ce dimanche-là pour rendre hommage à la mémoire de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht, assassinés le 15 janvier 1919. Die Linke, parti allemand d’extrême –gauche, était particulièrement présente.
Il fut rappelé que ces deux assassinats constituèrent le point culminant de la semaine de répression sanglante (entre le 6 et le 13 janvier 1919).
Ils scellèrent la rupture entre les sociaux–démocrates, qui avaient pris le pouvoir et le parti communiste (KPD), fondé le 1er janvier 1919, par Luxemburg et Liebknecht.
Il faut souligner que les massacres furent essentiellement commis par les Groupes Francs, groupes paramilitaires d’extrême-droite, ramassis de gredins rompus à ce genre de besogne, avec lesquels s’était acoquiné Noske le social-démocrate, auquel Ebert, chef du gouvernement, avait donné les pleins pouvoirs. Ces corps francs devaient constituer le noyau fondateur du parti nazi, quelques années après et l’un de ses chefs, Ernst Roehm, fondateur en 1921 des sections d’assaut (SA), dévouées à Hitler, fut quand même exterminé sur les ordres de ce dernier, durant la Nuit des Longs Couteaux, en 1934, au profit de la SS.
Les loups se mangent entre eux.
Premières nouvelles de la commémoration de cette année 2011 sur euronews.net : « Les dirigeants du parti Die Linke, Gregor Gysi et Lother Bisky sont venus poser des roses rouges sur les plaques commémoratives. » J-LM devait être là.
Si je ne devais retenir qu'une chose sur les débats concernant Mitterrand, c'est le "tournant" de 1983 et ses conséquences. C'est la démonstration de ce que Jean-Luc Mélenchon dit régulièrement : la volonté d'affronter ou non les forces du capital ou bien de s'y soumettre, au nom du réalisme ou de tout autre prétexte bidon
Voilà ce qui nous guette en cas de victoire. Dans les pays dits "développés" comme le nôtre existe une partie de la population qui se contente gentiment de son sort, qu'elle ne juge pas si désagréable que ça. Qu'elle soit prête à un affrontement très dur me laisse perplexe et les élus sont enclins à reculer car ils craignent que leurs mandats ne soient pas renouvelés la fois suivante. Et l'on glisse ainsi doucement vers une "évolution" qui est bien plus qu'un compromis : une capitulation.
"Il est vrai, que des dictateurs ont existé avant, sous le régent Horthy (marionnette d'Hitler)...Puis en cinquante-six, l'insurrection fut un réel élan national...Identité magyare, etc..."
Deux remarques s'imposent à mon avis:
- L'Histoire hongroise distingue la grève légitime des métallurgistes de Csépel (Le Billancourt hongrois, sorte de forteresse ouvrière) de l'insurrection, qui suivit et qui fut immédiatement noyautée par des anciens des croix fléchées (Parti nazi hongrois pendant la seconde guerre mondiale).
-Le régent Horthy n'était certes pas un républicain de progrès mais il était très loin d'être une marionnette d'Hitler, qu'il considérait comme un "pâle voyou". Il refusa opiniâtrement la déportation des Hongrois d'origine israélite. Cette déportation n'intervint qu'après l'arrivée au pouvoir des croix fléchées de sinistre mémoire.
Remarquons encore, que le parti Jobbik (extrême droite) entretient une milice armée, la magyar garda (inutile de traduire, vous avez déjà compris), qui porte ouvertement l'écusson des croix fléchées et se livre à des meurtres de Tziganes et à des incendies de commerces juifs. L'actuel gouvernement hongrois du FIDESZ laisse courir les assassins.
En tant que citoyen français, je voterai et ferai voter pour Jean-Luc Mélenchon dès le premier tour de l'élection présidentielle de deux mille douze.
Plume de cib 89
Ce point de vue me paraît très intéressant, car j'ai entendu du similaire dans une réunion de ma section PS locale (oui, j'ai fauté, je le reconnais, mais pas longtemps).
En effet, en politique le gagnant-gagnant est une vaste fumisterie. A chaque fois il faut dire: "qui gagne?, qui perd?", et évaluer le bilan court et long terme.
L'augmentation du SMIC est un bel exemple. Cela entraîne à chaque fois la faillite (le non développement, la non création) d'un grand nombre de petites entreprises artisanales (en général) à la limite de la rentabilité. Cela entraîne également pour toutes les entreprises une augmentation du coût du travail.
Globalement ce n'est pas un problème sur le plan national tant qu'il y a plein emploi. Les salariés (employeurs) iront vers des activités plus rentables. C'est ainsi qu'ont disparu durant les "30 glorieuses" de nombreux emplois, et qu'on été créés beaucoup d'autres.
Là ou ça se gâte, c'est qu'avec la mondialisation les emplois qui disparaissent ne sont plus compensés par des créations, car les créations se font dans les pays qui utilisent le dumping fiscal (ex: Irlande), social, monétaire ou écologique.
Mitterrand, Mitterrand, toujours Mitterrand...
C'est vraiment la conception du "grand homme" que la plupart d'entre vous mettent en avant...
Il y a eu Mitterrand, oui, mais aussi un gouvernement, un Parlement, des partis, des forces sociales qui ont agi et d'autres qui ont battu en retraite... Ne reprochez pas forcément à cet homme ce que les partis, les syndicats, les associations ont fait ou n'ont pas pu faire.
Il a eu sa grandeur, ses faiblesses et ses limites. Mais une époque historique ne peut être évaluée qu'à l'aune des rapports sociaux et des rapports de force qui en découlent.
Le mouvement social a été offensif jusqu'en 1981, après il y a peut-être eu trop de "délégation" et d'aveuglement dans la confiance accordée à un gouvernement. Peut-être aurait-il fallu plus le soutenir activement?
En tous cas, en 1984, sur l'école "libre", la droite a su mobiliser, faire descendre les gens dans la rue et infléchir la politique proposée.
La gauche n'a pas pu en faire autant. Le mouvement populaire c'est essentiel.
Alors les "grands hommes"...c'est bien mais c'est quand même un peu secondaire.
@Dorant
Entièrement d'accord, le peuple doit comprendre qu'il ne doit pas tout attendre d'un homme providentiel, l'histoire montre ou ça mène...
@marc malesherbes (#88)
Comme le dit JL Mélenchon, "il faut commémorer ce qui est un point d’appui", à savoir la politique de 81-83 menée par F Mitterrand. JL Mélenchon fait le choix d'oublier les années 83 et suivantes.
La gauche a déjà pratique plusieurs fois cette politique d'amnésie sélective. Avec à chaque fois des résultats désastreux. L'Histoire n'est pas un supermarché où l'on peut mettre dans le caddy ce qui nous arrange et laisser le reste. Ceux qui oublient leur passé sont condamnés à le revivre. Et je n'ai aucune envie de revivre la période 1981-95.
Il le fait sans doute, comme il le dit implicitement, pour ne pas désespérer le peuple de gauche, son électorat potentiel.Il sera toujours temps de revenir aux réalités, après les victoires électorales.
En d'autres termes, il faut occulter les vérités à son "électorat potentiel" avant les élections ? Et "il sera toujours temps de lui dire la vérité après", c'est à dire, quand il n'aura plus le choix ? Je ne te savais pas aussi cynique...
@87 louis St O
Vous écrivez "Alors, voyez vous, ce qu’il faut voir dans un mot, ce n’est pas les dévoyés qui l’on détourné, mais la raison pour lequel il à été créer, et ce qu’il représente dans son originalité."
Très pertinent, mais pourquoi nous arrêter sur un mot, un titre une appellation lorsque celui-ci est complètement porteur de négatif (et bien sur à cause de criminels qui l'ont salit) Y aurait il un ou une fou qui oserait créer un parti nazi officiellement (en dehors des groupuscules existants de buveurs de bière) ?
Un internaute propose de fonder un nouveau mouvement regroupant les forces progressistes de gauche. C'est ce que vise certainement Monsieur Mélenchon et c'est une bonne chose. Il n'y réussira que s'il parvient à faire accepter aux autres leaders de se joindre a son combat pour en faire leur propre objectif. Jean-Luc Mélenchon. a quitté le PS il y à déjà assez longtemps en dénonçant haut et fort son dévoiement et sa fossilisation. Mme Royal est entrain de préparer sa sortie dignement en faisant remarquer qu'elle a tout fait pour secouer ce parti qui craque de partout. Des unions peuvent se créer... Nos compatriotes en ont raz la casquette des problème d'"égo" des hommes,femmes politiques.
Ils veulent un changement radical et pas celui du FN, qui lui est plus que prêt et organisé
Soyez certains que énormément de citoyens qui n'ont jamais été de gauche sont prêt à voter pour des candidats honnêtes et réformateurs de Gauche, en fait pour des candidats crédibles qui proposent une société nouvelle qui vise à la réalisation de tout un chacun quelque soit son âge, sa couleur ou ses opinions. Du moment qu'il oeuvre au bien commun et accepte les nouvelles "règles du jeu" d'une Nouvelle République du XXIème siècle en France.
@Philippe (#84)
Il est facile de critiquer et de censurer, après coup, son oeuvre.
Personnellement, j'ai critiqué et censuré "l'oeuvre" en question pendant qu'elle était en train de se faire. Alors j'ai le droit.
Aurions-nous eu en chaque circonstance une attitude remarquable sans erreurs et sans défauts?
Peut-être pas. Mais nous, nous ne prétendons pas à une place dans l'histoire et aux hommages de la postérité. Si Mitterrand n'était pas meilleur ou pire que chacun d'entre nous, alors laissons le reposer tout seul a Jarnac ét évitons les hommages et commémorations à son sujet.
Souvenons-nous, Mitterrand venait d'une famille bourgeoise de droite et c'est tout à son honneur d'avoir "basculé" à gauche. Oui aussi, il a reçu la francisque mais a ensuite été résistant et a failli être tué pour cela.
Oui, c'est drôle, non ? Quand les carrières se faisaient à Vichy, il a été à Vichy. Quand la Libération est devenu une perspective, il a été résistant. Quand il fallait être Algérie Française pour être ministre, il a été Algérie Française. Quand le vent a commencé à souffler à gauche, il est devenu gauchiste. Une coïncidence, certainement.
Qui donc a été l'initiateur de la décentralisation ?
De Gaulle, avec le référendum du 27 avril 1969. Comme souvent, Mitterrand n'a été qu'un pâle imitateur. Quant à savoir si la décentralisation a été un succès où un désastre, les avis divergent...
Qui a défendu l'Europe (...)
Oui, n'oublions jamais que nous devons à Mitterrand l'Acte Unique et le Traité de Maastricht...
Pardon donc de rester fidèle à l'Homme, à son courage et à ses actions... La fidélité à mon sens est et reste une vertu sans aveuglement mais aussi en reconnaissant la valeur de François Mitterrand.
La manière dont les mittérrandiens parlent de "fidélité à l'Homme" me rappelle toujours la scène de l'allégeance dans "Le Parrain".
@pulchérie p.91
ici avec photo
en guise de vœux !
Le piège de cette constitution c'est celui que Mitterrand utilisa lui-même pour aboutir, après avoir brillamment plaidé contre "le coup d'etat permanent", à en accentuer les défauts, Jospin et sa bande, dont vous fites partie, Jean-Luc, ayant encore accentué le vice présidentialiste.
Aujourd'hui, à supposer que pour la première fois dans l'histoire un homme charismatique demeure sincère, vous êtes le piège lui-même, car piégé ainsi:
soit vous êtes candidat libre, et alors, c'est du pur "pouvoir personnel" programmé, et il faut "chasser tous les autres", soit vous êtes candidat d'un parti qui respecte sa démocratie interne, mais alors, il s'agit d'une division du peuple de gauche "partidaire"...
Ce n'est pas de votre faute, c'est de la faute au "peuple de gauche", qui attend encore tout d'un homme providentiel, ce qui le condamne à n'être "rien".
@Plume de cib
Je ne comprend pas comment l’augmentation du SMIG, et l’augmentation des charges, aient poussé vos ouvriers à travailler au « Noir », pourtant, ils gagnaient plus d’argent ? (J’enlève l’épisode de la peinture et du tapis ?). Je peux vous dire que cette augmentation (SMIG) a aidé beaucoup de gens.
De plus j’ai cru comprendre que vous avez fermé votre entreprise 1988 (je le déplore) mais soit 7 ans après l’augmentation du SMIG, et 3 après le changement de politique de Mitterrand.
Si je vous comprends bien de 1958 à 2010 soit 52ans, la seule politique (qui malheureusement n’a durée que trois ans de 81 à 83 –voire le billet pour ce qu’il nous à laissé-) qui à porté préjudice à votre industrie c’est celle de Mitterrand pendant cette période.
J’ai le regret de vous dire que c’est la seule période pour moi qui m’a rendu heureux.
D’ailleurs, le seule souvenir que je garde de FM est cette période, les autres, je ne les oublis pas, j’en fais souvent la critique, mais je ne comprend pas que l’on puisse occulter cette période (81-83) au prétexte qu’il ai changé de politique (ou que affaibli par sa maladie a baissé les bras en laissant Fabius et les autres gérer à sa place).
Pour ceux qui critiquent le seul homme de gauche qui a été au pouvoir en 52 ans, peut-être aurait-il préféré que l’homme qui avait écrit ou grandement participé au traité Maastricht soit élu à sa place. C’est vrai il n’y aurait pas eu d’augmentation du SMIG….
Louis