15jan 11
Ce soir, comme beaucoup d'entre vous, j’ai navigué et regardé partout où il y avait à voir ou à entendre, le cœur battant, les rebondissements des évènements en Tunisie. J’avais dit mon pressentiment. Nul n’est plus légitime au pouvoir, quelles que soient ses difficultés, qui a fait tirer l’armée contre le peuple. L’usage de l’armée contre le peuple marque la ligne de partage dont aucun pouvoir ne revient sans s’être transformé en autre chose. Ben Ali le savait. Et comme il était irréel de l’entendre parler de cesser les tirs « à balle réelle », façon d’avouer qu’ils étaient autorisés auparavant et donc froidement délibérés. Comme elle était dérisoire cette tentative ensuite pour revenir en arrière, et gommer l’insigne stupidité des décisions prises, jusqu'à l’absurde décision criminelle de faire feu. Bien sur, je scrute comme homme qui a beaucoup décortiqué les processus révolutionnaires. J’ai l’appétit d’en comprendre les mécanismes intimes sous toutes les latitudes. Et même quand mes congénères d’alors pensaient que la révolution n’était plus qu’un fantasme du siècle passé. Je scrute les visages à la télé, je me gorge de ce qui se dit au téléphone et par internet. Je sais qu'il faut apprendre. D'urgence.
Les photos qui illustrent ce post sont de Gérard Perrier. Merci à lui.
J’ai décidé de ne répondre à aucune sollicitation médiatique dès que j’ai vu le cirque des résistants français de la vingt cinquième heure se mettre en place. Tout d’un coup voici les tutunes de la jet set parisienne qui se rengorgent. Ben Ali a fui, eux sont toujours là. Ils ne se rendent pas compte que leur morgue de classe fait le même effet aux Français que le faisaient les précieuses personnes du pouvoir tunisien sur le petit peuple. Ben Ali, membre de l’internationale socialiste, hôte bienveillant d’innombrables éminences médiatiques et politiques « de droite et de gauche » selon l’expression consacrée est lâché en direct par ceux qu’il a si bien et si longtemps nourri. Passé l’écœurement que ces cours versatiles m’inspirent je reviens à l’analyse plus politique.
En Tunisie, le peuple populiste exige que ses dirigeants s’en aillent tous. Il a gagné la première manche. Le président est parti. Ce n’est qu’un début. Une révolution est commencée en Tunisie. Son contenu social est clair. Mais son préalable démocratique tout autant. Les tunisiens veulent des élections libres. Oui, des élections ! La révolution tunisienne en cours est une révolution citoyenne. La possibilité de choisir eux-mêmes sans contrainte ce qu’ils veulent. C’est ce que l’on nomme la souveraineté. La question de la démocratie est la forme que prend la question sociale. Pour pouvoir régler les problèmes concrets de leur vie quotidienne, les tunisiens pensent qu’ils sont capables de choisir comment faire puisque le pouvoir en place en est incapable. Incapable et accaparé par un petit nombre. Cette simple démarche met le feu aux poudres. Naturellement peu nombreux ici sont ceux qui ont l’air de comprendre que cette façon de faire pourrait bien un jour traverser la méditerranée. Cela se fera, n’en doutez pas.
La sidération et même l’effroi de l'oligarchie médiatico-politique française ne rabat pourtant pas leur morgue. Je m’amuse de voir ceux qui ont tant aimé les conférences tous frais payés et les « per diem » coquets en Tunisie se taire et regarder ailleurs. Ce soir j’entendais des médiacrates s’étonner du silence de la « classe politique ». Ce concept politique foireux a été inventé à la fin du dix neuvième siècle par un pré-fasciste italien et Antonio Gramsci a dit tout le mal qu’il fallait en penser. Cette façon de globaliser est la nouvelle façon de continuer le travail qui mine petit à petit tout le système sur lequel eux mêmes sont assis. Mais dans l’urgence, c’est une façon de passer la patate chaude. Eux ont tellement lutté « pour la démocratie et les droits de l’homme » en Tunisie ! C’est bien connu ! On sait quand : dès que Cuba et Chavez et le danger populiste leur laissaient cinq minutes d’indignation disponibles ! On se marre.
Lorsque Zinedine Ben Ali a sorti du pouvoir en douceur le père fondateur Habib Bourguiba, il a soulevé un immense espoir. Les premières années étaient convaincantes. Tous nos amis sont sortis de prison. De nombreux cadres de gauche ont rallié le nouveau régime. J’ai fréquenté de près maints membres du groupe « perspectives », qui sortaient enfin à l’époque dans la lumière du jour. Puis Mohamed Charfi, le brillant ministre de l’éducation qui avait envoyé au pilon touts les manuels scolaires qui faisaient des exemples sexistes ou religieux. Eux nous convainquaient qu’il fallait tenter l’expérience. Comment leur en vouloir après ce qu’ils avaient subi. Pourquoi s’interdire l’espoir ? On y a cru. Pas tous, mais beaucoup. Puis les choses se sont gâtées. Tout le monde n’en a pas croqué dans les résidences que le pouvoir mettait à la disposition de ses amis. Toute l’ambigüité des réactions de maints responsables politiques honnêtes à gauche est dans la valse hésitation entre le souvenir de ces années où la démocratie semblait commencée, leurs promesses, et la réalité chaque jour plus cruelle.
Bien des signaux d’alarme ont été tirés. Quand la lutte politique contre l’islamisme a tourné aux massacres privés et aux rafles générales incluant les communistes et les défenseurs des droits de l’homme, ils ont été nombreux ceux qui nous ont mis en garde. Ils n’ont pas été écoutés comme ils auraient du l’être ! L’Europe avait plus urgent. Les pitreries du dernier prix Sakharov en témoignent. Les opposants tunisiens n’avaient pas le bon gout d’être cubains ni d’être partisans des guerres américaines en Irak et en Afghanistan comme ce brave chinois du Nobel. Ils ont donc ouvert leur chemin tous seuls. C’est un exemple. Ils lancent une maladie contagieuse, le virus de l’Amérique du sud a franchi l’atlantique : « qu’ils s’en aillent tous ! » « Ben Ali dégage ! » criaient les manifestants à Tunis. Et des conseils de quartiers se sont mis en place. La révolution citoyenne c’est ce mécanisme là. Il va se traduire. La contagion est assurée. Dans le Maghreb et en Europe. Ce n’est pas une histoire exotique. Ce n’est pas une baston chez les sous développés. Je l’ai déjà dit : c’est une affaire de famille. Je sais donc que le virus a passé la méditerranée.
Bien d'accord avec la majorité des commentaires et je me souviendrai, comme beaucoup d'entre vous, qu'Alliot-Marie a proposé de lâcher ses chiens de policiers contre le peuple tunisien, parce que je sais qu'elle les lâche déjà en France contre les mômes des banlieues ou les étudiants pauvres qui se révoltent (j'ai des grands enfants manifestants). La mémoire de cet étudiant brûlant comme une torche au début de ces événement restera dans l'histoire. Nous nous souviendrons de lui.
La révolution tunisienne à ses débuts nous montre un chemin.
Je redoute aussi, comme vous tous, qu'elle ne soit annexée par la bourgeoisie internationale (US), aux aguets, comme les corbeaux de toute proie qui se débat. Mais n'en doutez pas, si Ben Ali est parti, c'est aussi pour ne pas régler la situation et laisser le chaos s'installer. Il a confié à l'armée la mission de "calmer" le peuple. Ses milices sont déjà en action dans les quartiers pour organiser la terreur.
Honte à ces dirigeants qui ne sont que des hommes de paille. Ils n'ont aucun pouvoir réel de rien du tout.
Ce sont des baudruches, c'est pourquoi il ne faut plus jamais de régime avec pouvoir personnel ou oligarchie dirigeante.
Il faut en finir mondialement avec ceux qui affament la majorité des peuples, en Chine, en Tunisie, en Grèce, en France ou ailleurs.
Même combat, la mondialisation a ça de bon!
Mondialisons donc la résistance!
On sait tout cela depuis tellement de temps qu'il serait temps d'agir, et partout.
Quant on s'aperçoit que, si l'Allemagne résiste mieux en Europe économiquement, c'est grâce aux anciens satellites de l'URSS qu'elle a annexés pour ses besoins, et qui restent pauvres, eux, on rigole sur la volonté européenne d'instaurer la "démocratie". Les vieux réflexes coloniaux ont changé de formule, mais ils sont encore là!
Et on nous demande de suivre l'Allemagne sur la retraite en nous prêchant leur "réussite"!
Foutez-moi tout ça en l'air!
Les Tunisiens se sont libérés eux même au terme de plusieurs jours où ils ont subi une répression dramatique.
Maintenant, tout les prisonniers politiques doivent être libérés et des élections libres et démocratiques doivent avoir lieu en Tunisie.
Internet grâce aux réseaux sociaux aura joué un très grand rôle au niveau de l'information.
Ben Ali est tombé mais pas son régime. Les prochaines jours seront décisifs.
Je suis content sur ce qui vient d’arriver au peuple tunisien mais malheureusement, bien que l’armée aujourd’hui est du coté du peuple, demain je suis sûr que les « barbus ou d’autres» vont entrer en jeu et comme le disait @Bettina, l’armée à qui on a confié la mission de « calmer » le peuple pour des raison de sécurité organisera la terreur et prendra le pouvoir en volant la victoire de la révolution au peuple.
Les « … Pays démocratiques… FMI …ou autres…» ne laisseront pas un peuple prendre le pouvoir et même si la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton donne des conseils pour la libération du peuple c’est pour mieux faire entrer les loups dans la bergerie.
Tunisiens, méfiez-vous des amis qui veulent vous aidez, c’est votre révolution, ne laissez pas l’armée ou tout autre pays étranger vous voler votre victoire.
J’espère que l’avenir me donnera tort.
Louis
@Bettina (#101)
Bien d'accord avec la majorité des commentaires et je me souviendrai, comme beaucoup d'entre vous, qu'Alliot-Marie a proposé de lâcher ses chiens de policiers contre le peuple tunisien, parce que je sais qu'elle les lâche déjà en France contre les mômes des banlieues ou les étudiants pauvres qui se révoltent (j'ai des grands enfants manifestants). La mémoire de cet étudiant brûlant comme une torche au début de ces événement restera dans l'histoire. Nous nous souviendrons de lui.
J'en doute. Tu as du déjà l'oublier, puisque tu transformes un marchand de rue en "étudiant". Quant à l'intervention de MAM, elle ne propose nullement de "lâcher ses chiens de policiers sur le peuple tunisien", mais au contraire de faire bénéficier la Tunisie de l'expérience de nos forces de l'ordre qui, de 1968 jusqu'à nos jours ont une longue tradition de gestion d'émeute avec un minimum de casse. Mais de toute évidence pour certains une telle offre est anathème. Elle risquerait de les priver de sang et de morts, deux ingrédients dont ils raffolent...
Quant aux "mômes de banlieue qui se révoltent", j'ose espérer que le jour où votre voiture sera brûlée ou votre appartement cambriolé, vous n'irez pas chercher cette police honnie... mais peut-être n'habitez vous pas en banlieue ? C'est bien connu, pour apprécier les "mômes de banlieue", mieux vaut être à prudente distance...
La révolution tunisienne à ses débuts nous montre un chemin.
Oui, l'ennui est que ce chemin nous l'avons déjà parcouru, en 1830 et en 1848. C'est effrayant de constater qu'une certaine "gauche radicale" va chercher ses références ailleurs sans se rendre compte que la révolution tunisienne d'aujourd'hui (comme celle du LKP il y a quelques mois, ou celles de Chavez et Morales) fonctionnent dans des contextes qui en France sont dépassés depuis un siècle...
A mon sens il est trop tôt pour qualifier les événements de Tunisie de révolution. A ce jour il s'agit plutôt d'une révolte ayant entrainée la fuite d'un dictateur, mais les proches de Ben Ali sont toujours aux manettes, de façon, espérons le, provisoire.
Il faut attendre le résultat des élections et voir ce que va faire le nouveau gouvernement élu démocratiquement, ensuite on saura s'il s'agit vraiment d'une révolution.
Je ne veux pas être négatif, et comme beaucoup d'entre nous je me réjouis de cette révolte, mais j'imagine que l'oligarchie Tunisienne ne va pas se laisser dépouiller sans réactions, le chemin est encore long.
@ 103
Louis st O dit:
16 janvier 2011 à 10h25
Je suis content sur ce qui vient d’arriver au peuple tunisien mais malheureusement, bien que l’armée aujourd’hui est du coté du peuple, demain je suis sûr que les « barbus ou d’autres» vont entrer en jeu
Les vautours obscurantistes rôdent déjà. Dès le départ de Ben Ali, le chef du parti islamiste, en exil en Angleterre (évidemment), a annoncé qu'il retournait en Tunisie. J'espère que l'armée va le recevoir comme il faut à l'aéroport...
Révolution du "Jasmin" ?
Mais pas du tout !
Quel est donc ce nom tiré par les médias? C'est pour faire du chiffre ?
Cette révolution est nommée en Tunisie une "intifada" ou encore "révolte de Sidi Bouzid", mais pas la révolution de Jasmin!
(Bien que le mot intifada ait une coloration toute différente au moyen orient, personne n'est dupe! Peut être les medias auraient-ils du prendre, comme pourraient le faire les Tunisiens, un mot proprement Tunisien ou tout au moins maghrebin)
Mais la nommer "révolution de Jasmin", c'est lui donner le nom de la prise du pouvoir pas Ben Ali, du putch de novembre 1987 !
Les médias voudraient-ils donc une "révolution de Jasmin" comme celle du putch de Bourguiba et Ben Ali?
J'en doute !
Pendant le journal de France 2 de 20h, une jeune chanteuse tunisienne vivant à Paris depuis 3 ans et dont je n'ai pas pu retenir le nom déclare à propos du jeune homme qui s'était immolé et dont le geste est à l'origine du soulèvement du peuple tunisien: "il a sacrifié sa vie et son sacrifice n'a pas été inutile[......] c'est notre Che Guevarra".
Je crains que cette fois encore la "révolution" ne se termine qu'islamiste. Cessez de rêver et donnez moi un exemple où un dictateur dans un pays musulman n'ait été chassé pour finir par être remplacé par les barbus ? Arrêtez de croire que partout et tout le temps, tout monde pense en des termes identiques aux vôtres. Il arrive qu'il y ai d'autres façons de voir le monde et l'organisation sociale. Peut être la population tunisienne démontrera que je suis dans l'erreur et que l'on peut lire de façon marxiste les évènements actuels. Je pense que tout cela se terminera avec une grille de lecture islamique dont il faudra bien finir par tirer des enseignements.
Bonjour à toutes et tous,
Je viens de lire après le texte de Mr Mélenchon le commentaire de "descartes".
J'ai envie de lui dire "allez vous en" avec les autres !
Votre reprochez à "Béttina" sa confusion d'étudiant et de marchand fort bien ! moi j'ai trouvé cela presque sympathique de sa part !
Plus grave vous défendez MAM qui ne proposerait pas de "lâcher ses chiens contre" le peuple mais quoi alors ? de les réprimer humainement ! Génial !
Moi je préfère retenir au sein même de l'orage de sang, les dernières images vues où des militaires se mettent à pleurer face aux manifestants, ou les saluent militairement quand ils défilent devant eux. Je sais là, que l'espoir de changement peut prendre forme...
Quant à vous, vous poursuivez avec le vieux refrain des mômes qui brulent nos bagnoles. Remarquez vous avez raison ce n'est pas bien, je préférerais quant à moi brûler (symboliquement mais concrètement) les comptes en banques de quelques escrocs en col blancs jamais inquiétés qui pillent peuple et richesses nationales. Et sans doute les prisons seraient un peu plus blanche non ?
Et pour finir, pour vous, la révolution Tunisienne serait dépassée depuis un siècle dans notre France ! Vraiment ? Tiens tiens... Je me marre ! on a peur tout à coup ? Cela me fait l'effet d'une vaine auto-persuasion.
Et bien on finira pour vous montrer le contraire ! le jour ou les mômes et moins mômes de banlieue ainsi que les ouvriers des usines et des bureaux, mains dans la main avec tous ceux qui voudraient vivre d'un travail auront compris ce qu'ils ont à gagner en s'unissant pour dire stop, pour dire partez tous ! Rassurez-vous dans une révolution citoyenne et j'espère par les urnes, bien que je sache que comme d'habitude on commandera la force aux forces de l'ordre ! Mais peut-être là aussi les policiers commenceront à saluer et embrasser les manifestants !
« Pourquoi faire référence ailleurs ? », vous oubliez que vos références :
1830 ou la « révolution de juillet » après l’abdication de Charles X à mis au pouvoir Louis-Philippe Ier «roi des Français ».
1848 la 2ième révolution française, ou le gouvernement provisoire républicain est établi, avec la 2ième République française et à mis au pouvoir Louis-Napoléon Bonaparte (1er président de la république) qui deviendra à la fin de son mandat par un coup d’état Napoléon III, empereur des français, cette répression bonapartiste, en plus des arrestations, et "transportation", fit tuer plus de 10000 personnes (suivant l'estimations du Times de l'époque), sans compter les personnes « transportées » et mortes à Cayenne parmi lesquels les deux cousins de mon ascendant Louis Marius Mourré lui même condamné politique à la "transportation" en Algérie avec comme accusation « part active à l’insurrection, en tant que "démocrate républicain", c’est fait remarquer lors de l’envahissement à la Mairie d’Hyères et a engagé les Démocrates de la Craw à se joindre à ceux d’Hyères.
Même si beaucoup de mesures sociales et politiques ont été prises par les gouvernements provisoires…
Alors oui, nous prenons ailleurs l’exemple des révolutions parce que celles de 1830 et 1848 ont fini pour moi par un échec.
Louis
110 - Thewolff69
Il est urgent de préciser que " Descartes " n'est pas au Parti de Gauche ! Ce blog est ouvert dans la mesure du respect de la charte. Je ne me borne qu'à rappeler cette évidence sans polémique inutile mais afin que les blogueurs
ne fuient pas ce lieu de libre conversation. Merci au webmestre de laisser passer cette mise au point très modérée.
Tristes commentaires. Certains ont déjà peur du futur? C'est mal parti les amis, nous arriverons à rien sans certaines souffrances, même physiques. Allez, on arrête et on retourne au turbin et surtout on la ferme!
C'est comme ça, ça a toujours été comme ça?
Ah si nous pouvions deviner ce que feraient ces jolis soldats que nous applaudissons le 14 juillet le long des Champs Elysées en cas d'émeutes...
Si la violence ne vous sied pas, alors allons voter massivement pour changer d'air politique.
@Descartes
Que ce soit la révolte des tunisiens ou de tous les sujets de Jean-Luc Mélenchon, vous n’avez à aucun moment, comme votre savoir et votre instruction semble le montré, apporté quelque chose de nouveau aux idées de Jean-Luc Mélenchon, depuis 2 mois et demi que je suis ce blog (le premier d’ailleurs) vous n’avez apporté que la contradiction négatives au phrases écrites par les commentateurs de ce Blog souvent avec raison, je l’admets. Peut-être serait-il temps, de nous éclairer de votre savoir et de nous expliquer ce que vous voulez, quels sont les éléments « positifs » qui pourrait nous aider à avancer, faire des propositions, pour la nouvelle constituante, ou développer une stratégie originale pour faire admettre nos idées au peuple qui ne sait pas encore rallié aux idées du PG ou du FdG.
Ce qu’on attend de vous c’est que vos commentaires apportent un plus dans la discussion. Je suis sûr que tout le monde attends ça de vous, et non l’erreur, l’omission ou la contradiction d’un texte.
Dans l’attente de vous lire avec intérêt.
@webmestre
[...]
Personnellement je n'interviens qu'une fois par discussion et pour une fois que je réponds, je suis censuré.
[Edit webmestre : Bien que je n'aie en principe aucune explication à vous donner, le commentaire que j'ai effacé était un doublon, ou vous vous citiez vous-même pour remonter votre premier commentaire qui n'avait reçu aucun écho. Ces méthodes ne sont pas autorisées ici. Et elles sont de plus en plus réprimées sur les forums. Votre commentaire d'origine se trouve ici : 15/01/2011 à 11h49.
Alors vous renvoyez le chœur des pleureuses et vous cessez vos accusations.]
Lucide, cet article du Post !
La calamiteuse gestion de la crise tunisienne par la diplomatie française.
Note personnelle : il manque dans le titre, pour qualifier la diplomatie française :sarkozienne
L'article rappelle l’offre inqualifiable de Michèle Alliot-Marie, proposant les services de la police française, tellement compétente en la matière, pour aider ses homologues tunisiens.
L'article constate le soutien presque jusqu’au bout du dictateur, avant de le lâcher en plein vol.
C'est Sarko « lâchant son pote, le despote ».
L'article tire une conclusion principale : la France déroule un tapis rouge sang à tous les tyrans sanguinaires fortunés, pour les lourder comme des malpropres dans la seconde où ils deviennent insolvables.
http://www.lepost.fr/article/2011/01/15/2371842_la-calamiteuse-gestion-de-la-crise-tunisienne-par-la-diplomatie-francaise.html
Bonjour,
Voici un lien vers une vidéo édifiante. Cette vidéo, avec son caractère ludique puisqu'elle reprend un concept du jeu tétris, nous montre par des graphiques simples les sommes employés dans différents secteurs, et nous permettent de nous faire une idées simple des dépenses, notamment de US, au niveau de la dette etc.
La vidéo est ici.
Les sources des financements (dette américaine et prets etc) sont ici et publiées par NY Times, The Guardian, BBC : le lien
C'est édifiant, parlant, et je suis sur que cela va plaire à l'auteur de ce blog...
@Louis st O (#115)
Peut-être serait-il temps, de nous éclairer de votre savoir et de nous expliquer ce que vous voulez, quels sont les éléments « positifs » qui pourrait nous aider à avancer, faire des propositions, pour la nouvelle constituante, ou développer une stratégie originale pour faire admettre nos idées au peuple qui ne sait pas encore rallié aux idées du PG ou du FdG.
Ici nous sommes sur le blog de Jean-Luc Mélenchon. Ce n'est donc pas le lieu de développer mes
propositions, mais de commenter les billets de Jean-Luc. Si vous souhaitez connaître mes propositions, vous les trouverez sur mon blog personnel, où vous aurez toute possibilité et loisir de les commenter.
@Descartes
"de l'expérience de nos forces de l'ordre"
Pour la 1ère fois je vous réponds et ce sera la dernière car vous m'hérissez le poil, ce n'est pas ma façon de parler généralement mais face à vous, brrrrrr !
On a vu pendant les manifs pour la réforme des retraites ce qu'ont fait les forces de l'ordre, moi je n'en suis pas fière du tout.
MAM, Hortefeux, Besson, Sarko, etc... j'ai honte !
Les Tunisiens peuvent être fiers de leur courage, des vies ont été sacrifiées cela demande du respect et si vous ne savez pas faire, au moins restez dans l'ombre.
J'ai mal pour ces morts pour leurs familles, j'ai honte que l'être humain doive encore se sacrifier pour être entendu, j'ai peur pour l'avenir, pour nos enfants, car le pouvoir de l'argent nous a mis en danger. Les morts tombent, les états restent, quand va-t-on enfin comprendre ?
Si je ne m'abuse, la citation originelle était de Mitterrand à propos de la Chine en 1989 et disait "un pouvoir qui en est réduit à tirer sur sa jeunesse n'a pas d'avenir". Ben Ali est parti, son clan aussi. Vous voulez voir un avenir positif. Certes le peuple a cette ambition inéluctable. Espérons que l'armée et ceux qui ne sont pas partis laisseront ce processus citoyen achever son œuvre.
Bonjour,
Des inquiétudes sur le devenir de la révolution citoyenne tunisienne "Sidi Bouzid"
De l'étranger, tous les rapaces se préparent à une attaque en s'appuyant sur les partisans restés en place. Pour aider le peuple tunisien, notre combat n'est il pas d'agir pour "ébranler" ces attaques à leur source ? Des camarades PG viennent de me transmettre cet appel à l'exclusion du Parti socialiste de Strauss-Kahn et Lamy http://www.m-pep.org/spip.php?article1959 ; Un début..
Un grand homme politique se reconnait par sa clairvoyance et sa capacité de projection, vous êtes sur la bonne voie ! Donnons de la voix avec vous !
il faut rejeter la qualification mensongère de "révolution du jasmin" - c'est un piège !
Toute autorité, qui a ordonné, cautionné ou même simplement accepté que dans le monde d'aujourd'hui un gouvernement puisse faire tirer par arme à feux sur un peuple qui manifeste pacifiquement, doit être automatiquement totalement irrémédiablement, disqualifiée et rejetée dans les poubelles de l'histoire puis un jour jugé !
Telle doit être la ligne de conduite inflexible aujourd'hui du Peuple Tunisien en lutte pour son émancipation définitive d'un système pourri, corrupteur et assassin -
On aimerait bien savoir qui est à la source de cette qualification qu'utilisent les amis tunisiens partout sur internet : la révolution du Jasmin... depuis quand une révolution où le sang a coulé, où le gouvernement a fait sciemment tirer sur des manifestants pacifiques avec des jeunes et des femmes, pour tuer et blesser, est une révolution de velour ou des roses ou tout autre nom de fleurs ?
Une révolution des fleurs est une révolution sans violence, où parfois même le gouvernement en place fini par collaborer à la révolution en se retirant dans l'honneur...
On est loin de ce cas en Tunisie, la clique toujours au pouvoir est la même que celle qui a ordonné ou cautionné qu'en 2011 un gouvernement dit moderne et évolué, fasse tirer sur un peuple moderne et évolué... ces gens là devront être jugés devant l'histoire et condamnés !
"Révolution du Jasmin", ou la meilleure façon de gommer tout ce sang qui a coulé, et d'en dédouaner les responsables... il faut faire quelque chose pour que cette appellation soit retirée - sinon le piège va se refermer sur les amis tunisiens, en douceur mais inévitablement (d'autant plus que la France surtout et l'Europe un peu y collaborent de toutes leurs forces osant présenter des Mebazaa et des Ghannouchi comme gens respectables et démocrates !... mon dieu !)
@Descartes
Oui, l'ennui est que ce chemin nous l'avons déjà parcouru, en 1830 et en 1848. C'est effrayant de constater qu'une certaine "gauche radicale" va chercher ses références ailleurs sans se rendre compte que la révolution tunisienne d'aujourd'hui (comme celle du LKP il y a quelques mois, ou celles de Chavez et Morales) fonctionnent dans des contextes qui en France sont dépassés depuis un siècle...
"Contextes dépassés", qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre... Chavez se réfère lui-même à Simon Bolivar (1830) et la République Française se réfère aux idéaux de 1789, et alors ? Figurez-vous que d'un pays à l'autre, d'une époque à l'autre, les contextes sont tout simplement différents. Libre à vous de croire que certains sont plus "dépassés" que d'autres, comme s'il y avait une sorte de hiérarchie immuable, de "stades de civilisation", par les quels chaque société doit passer, et dont le modèle serait, bien entendu, celui des états occidentaux.
Mais là n'est pas la question. Voyez-vous, cher Descartes, pour les gens de gauche, le principal intérêt des révolutions tunisienne, Chavez, Moralez, et autres (et la principale raison pour laquelle nos médias passent ces révolutions sous silence, puis les fustigent), c'est qu'elles prouvent au monde tout entier ce qu'on veut nous empêcher de croire : que d'autres modèles de société sont possibles (qu'on soit pour ou contre).
Je suis moi-même musicien dans un orchestre philharmonique en Belgique, et quand je vois qu'un pays du tiers-monde, malgré ses faibles moyens, investit massivement dans la culture avec succès (l'excellent orchestre Simon Bolivar, composé d'enfants des favelas), et qu'à coté de cela, le gouvernement hollandais décrète qu'il va fermer 4 orchestres (plus de 500 travailleurs) parce que soi-disant "il n'y a pas assez d'argent Europe" (mondialisation, concurrence avec la Chine, et toutes ces c...), on voit clairement à...
Je viens de commencer la lecture de votre article, et je suis un peu surpris car je croyais que c'était uniquement la police et non l'armée qui avait tiré sur le peuple?
A vrai dire, (pour parler de qqch d'un peu différent..) j'ose nourrir l'espoir (que j'espère non renié, ni tourné en dérision) que Mélenchon aurait une petite chance d'être un jour élu président par mon pays.
Il ne faudrait pas me décevoir!... :)
Ca bouge aussi en Libye et au Yemen. L'autre pote dictateur de notre président, Kadhafi, à l'air d'être le prochain sur la liste. Qu'ils dégagent tous !
Les symboles ont une formidable importance : Je propose que l'on adopte le coquelicot, "cette fleur, printannière et rougeoyante, à l'éclat indocile et sauvage", comme l'écrit Plenel.
Qu'il soit partout, sur nos tracts, nos affiches, nos pancartes, sur les murs, qu'il devienne le symbole de la Révolution Citoyenne !
@ Michel S. # 126,
C'est une bonne idée un symbole... Mais le coquelicot est déjà utilisé, c'est le symbole de l'UGICT-CGT (Union Générale des Cadres, Ingénieurs et Techniciens), et je vais vous dire pourquoi nous avions décidé d'adopter ce symbole:
Parce que cette fleur, qui pousse dans les champs de blé est impossible à éradiquer, il y aura toujours une fleur qui continuera à pousser et que d'autres avec elle naitrons!...C'était notre approche d'un syndicalisme de conquête...
"@andrea91 - 16 janvier 2011 à 14h13 "
DSK, a été décoré par Ben Ali, ça commence à se savoir. La pétition tendant à l'exclusion du PS de DSK et pendant qu'on y est de Lamy, est une excellente idée. Je viens de la signer.
Jean Louis CHARPAL
La pétition tendant à l'exclusion du PS de DSK et pendant qu'on y est de Lamy, est une excellente idée. Je viens de la signer.
C'est une excellente idée si vous êtes membre du Parti Socialiste.
Sinon, il faudrait m'expliquer ce que des Pégistes ou des membres de n'importe quel autre parti de l'autre gauche peuvent bien avoir à faire de qui appartient au PS et de qui en est exclus ?!
Dans ce cas, pourquoi ne faites vous pas également une petition réclamant l'exclusion de Michèle Alliot-Marie de l'UMP. Et au passage vous pourriez également faire une petition demandant l'exclusion de Joseph Dupont de l'Association de Scrabble de Saint-Pourçain-sur-Sioule. Il a triché lors du dernier tournoi.
Et d'ailleurs, pourquoi ne pas demander l'exclusion de tous les socialistes du PS ? Parce que ça arrangerait bien nos bidons.
C'est le problème des socialistes, pas le nôtre.
@ thewolff69 (110)
@ Hold-up (112)
@ Louis st O (144)
et particulièrement @ AAA (119)
« Fort bien ! mais il ne faut pas trop s’en inquiéter, car, où les idées manquent, un mot peut être substitué à propos ; on peut avec des mots discuter fort convenablement, avec des mots bâtir un système… »
Goethe, Faust trad. Gérard de Nerval.
Fumées, que ces propos abscons. Laissez pisser le moufflon ! Qu’il rumine juché tout en haut de ses hautes et hautaines cogitations. Surtout, ne pas lui répondre.
Tristes commentaires de celui qui n'apporte rien aux billets de JL Mélenchon à part de déverser la critique pour la critique, de monopoliser le blog en coupant les cheveux en quatre. Sans polémique,lisant les commentaires depuis plus de 18 mois, je demande au savant un peu plus d'objectivité.
La Révolte tunisienne met en exergue de nombreux aspects philosophiques et politiques. Je pense que c'est cela qui énerve et irrite les prôneurs de l'ordre établi. Et oui avant toute rébellion, il faut en demander la permission.
Ce qui me frappe, c'est la puissance de ce mouvement,sa volonté d'aller jusqu'au bout, l'adhésion très large de toutes les couches de la population, de poser les questions sur l'économie qui pourtant était vénérée et appréciée par le FMI.
Et si la révolte tunisienne n'était que la prémisse de la révolution citoyenne ?
Tunisie : voici venu le temps... des "tontons macoutes".
Les exécuteurs des prédateurs au service des dictateurs, fabriquent la terreur et le chaos dans la population pour déposséder les citoyens de leurs premiers succès et préparer la succession de Ben Ali par un autre dictateur. L’élection d’un nouveau président est une impasse.
Les citoyens ont pour tâche de parachever leur première victoire, par la construction de nouvelles institutions au moyen d’élections générales pour une nouvelle Constitution, s’ils ne veulent pas perdre la liberté, la dignité et le droit au travail qui ont été les mots d’ordre de leur insurrection.
Contre la terreur et le chaos : élection d'une assemblée constituante.
"... Je sais donc que le virus a passé la méditerranée."
La contagion aurait donc traversé la Méditerranée ce week-end en toute discrétion, et remonterait à l'heure actuelle la vallée du Rhône au chant de l'Armée du Rhin.
Ouah ! très fort
@ JLM
"« qu’ils s’en aillent tous ! » « Ben Ali dégage ! » criaient les manifestants à Tunis"
La prochaine fois qu'un journaleux te titillera sur le titre de ton livre, tu pourra lui demander si les Tunisiens sont poujadiste !
Oui élection d'une assemblée constituante en Tunisie, D'accord avec jules Imprécateur...
Je corrige effectivement pour Descartes (104): un "marchand de rue" et non pas un étudiant... mais pour moi, c'est tout comme, l'important n'est pas dans le coupage de cheveux en 4 mais dans la compréhension synthétique d'une situation politique. Descartes me faisait suer déjà au lycée, mais là...
L'important ici est que les tunisiens ne se fassent pas voler leur combat. Voilà. Et pour l'instant, l'organisation de comités de quartiers est positive.
Une assemblée constituante de représentants élus et contrôlés par le peuple me semble une phase souhaitable, nécessaire même, pour empêcher la bourgeoisie de reprendre ses billes...
Pour nous, en France, y a aussi du boulot!
@ Descartes, à propos de "contextes dépassés"
Ne pourrait-on avoir une autre approche des révolutions (1789, Moralès, Tunisie...) ? Pourquoi ces révolutions ? Les peuples ne réclament-ils que du pain (le même mot comme symbole d'une faillite et d'une revendication) ? Ces soulèvements populaires périodiques ne seraient-ils pas les jalons d'une remise en cause profonde et continue d'une idéologie de domination d'une classe (formes variées) sur les autres ? Les étapes vers l'humanisation du monde. Ces révolutions ne sont-elles pas les fruits d'une contestation historique de l'ordre établi quand la minorité éclairée qui la mène fait jonction avec la masse. Leur répétition n'est-elle pas seulement preuve d'une trahison et d'une récupération "bourgeoise", obligeant le peuple "à vingt fois remettre son ouvrage sur le métier" par manque d'une "théorie révolutionnaire" (schéma valable pour les révolutions anti-coloniales) ?
A mesure que les consciences s'éveillent et que les jeunes assimilent (grâce à internet) combien ce qui les unit est plus fort que ce qui les divise, identifient leurs intérêts et ennemi communs, le Système s'écroulera (version 21e siècle "prolétaires de tous les pays, unissez vous !").
Les effets des révolutions ne seront pérennes que si elles s'attaquent aux causes profondes : le droit de propriété et la forme de gouvernement. Les pays du sud reprennent leur marche, longtemps et encore entravée par l'impérialisme occidental. L'occident est victime de son propre système après l'avoir imposé au monde. Les idéaux de 1789 sont-ils réalisés ? A ne pas extirper le mal à la racine, on se condamne à d'éternelles révoltes. De fait, les dates et le contexte sont secondaires puisque la cause première des luttes d'hier et d'aujourd'hui est toujours fondamentalement la même depuis Spartacus : l'injustice et l'oppression.
@ - Bettina - 137
Je corrige effectivement pour Descartes (104): un "marchand de rue" et non pas un étudiant...
Peut-être pas la peine de corriger: en fait un étudiant diplômé au chômage qui vendait des légumes à la sauvette pour survivre.
C'est même pour cela qu'il a été arrêté: il n'était pas "professionnellement" en règle.
Mais il est vrai que la précision était capitale et mettait tout ton raisonnement en faillite (pour Descartes en tous cas...)
A part ça l'armée tunisienne vient de donner l'assault au palais présidentiel.
Pour le débarrasser des derniers éléments benalisiens, ou juste pour mettre un nouveau dictateur en place ?
Que sait-on des luttes de pouvoir des puissances étrangères dans cette histoire ? C'est peut-être aussi intéressant. Parce que le mécontentement populaire est bien compréhensible, et tout le monde ne peut être que solidaire avec les Tunisiens mais que se passe-t'il réellement ? Une passation de pouvoir ? De qui à qui ? Avec l'aide de qui et dans quels intérêts ? Ce sont des questions que je me pose... Enfin j'espère qu'il n'y aura pas trop de "casse" et que les grand-mères pourront donner de quoi bouffer à leurs enfants comme je viens de le voir à la télé...
Je sais bien que le sujet porte sur les événements de Tunisie. Mon âge ne me rendant pas optimiste, je ne suis pas sûr que ce soulèvement populaire, cette révolte et non cette révolution comme je l'entends, le vois et le lis depuis quelques jours dans les médias, débouche sur une émancipation du peuple. Met-on en cause le capitalisme ? je ne l'ai pas appris. J'entends bien que ficher par terre une dictature, c'est bien, c'est un grand pas, et je partage la joie des auteurs. Mais s'arrêter, au mieux, à une démocratie bourgeoise, à la dictature du fric... Je dis « au mieux » car ce n’est pas fini, rien ne dit que les sympathisants du pouvoir Ben Ali, et ils sont nombreux, ne nous fassent, à leur manière, quelque chose qui ressemblerait au coup du 30 juin (1968 et à Paris, pour les plus jeunes).
Si j'interviens, c'est pour tout autre chose, c’est parce que je viens de lire que JL Mélenchon est l'invité de Demorand dimanche prochain dans CPolitique, et cela me plaît beaucoup. La dernière fois qu'ils se sont vu, c’était à Europe1 et ça chauffait ! Cette fois, j'espère que Jean-Luc Mélenchon sera plus maître de ses nerfs, sera davantage « force tranquille » en assénant ses propos, en allant au bout de ses raisonnements sans s’occuper des provocs de Demorand.
Je me demandais quand ce dernier allait infléchir sa trajectoire vers plus d'équité car, depuis le début de l'année (septembre), il a invité 11 politiques de droite, dont 2 d'extrême droite (les tauliers de la Maison Le Pen Père et Fille), contre 6 PS et 1 syndicaliste (B. Thibault), comme s’il n’y avait pas de gauche en France (j’entends par gauche — mon curseur n’étant pas réglé sur celui des médias — la vraie gauche, la social-démocratie n’est pas à gauche).
bonsoir
Je crains fort que la liste des prétendants à la succession de Ben Ali soit bien longue...
La place est toute chaude, douillette et avant que le peuple se rende compte qu'il est roulé de l'eau sera tombée du ciel !
Un dictateur chasse l'autre... les affaires continuent.
Désolé Jean 28, je ne voulais pas piquer leur symbole aux cadres CGT. Il y en avait partout dans les champs lorsque j'étais gamin... Mais n'y aurait-il pas moyens de s'entendre pour élargir le champ (de coquelicots) ? Mouloudji était venu nous les chanter, à la salle de spectacles du CE pour le 100 ème anniversaire de la Commune. Alors ? on ne va quand même pas reprendre la rose qui a été galvaudée dans la débandade des socialistes-bidon ?
136 zora dit:
Ces soulèvements populaires périodiques ne seraient-ils pas les jalons d'une remise en cause profonde et continue d'une idéologie de domination d'une classe (formes variées) sur les autres ? Les étapes vers l'humanisation du monde. Ces révolutions ne sont-elles pas les fruits d'une contestation historique de l'ordre établi quand la minorité éclairée qui la mène fait jonction avec la masse...........
Sans doute en apparence, mais le fond de la question n'est il pas, surtout et avant, tout la nature humaine?
Si nous n'avions dans nos gènes, cette double capacité de toujours chercher le mieux, et toujours être capable du pire, l'homme ne serait pas différent des autres hominidés.
Faut faire avec, mais comment?
Par des règles des institutions, des organisations telles que le plus faible puisse être protégé du plus fort. Par l'éducation surtout.
Or le faible aujourd'hui comme toujours ne rêve que d'une chose: devenir fort demain.
C'est peut être triste mais c'est comme ça depuis 300000 ans et plus...le progrès est à ce prix.
Allons ne désespérons pas, le progrès est éphémère.
Bonne nuit.
"En Tunisie, le peuple populiste exige que ses dirigeants s’en aillent tous"
Mouahaha, elle est très bonne celle-là.
Nous devons rester très prudent par rapport à ce qui se passe en Tunisie, la situation est très confuse et la violence est partout dans les rues. Cette situation de chaos généralisée peut déboucher sur le meilleur comme sur le pire. Une certitude, toutefois : on ne peut rien attendre de ceux qui ont accompagné ou se sont accommodé (les sociaux-démocrates par exemple) de la dictature de Ben Ali pendant ces vingt dernières années. Tout le monde dehors !
Ben Ali a dégagé, mais leur révolution commence, non seulement le système ancien se liquéfie mais encore il entre en putréfaction, les choses ne sont pas faites, aidons comme nous le pourrons les Tunisiens, j'espère que nos dirigeants politiques (du front de gauche et au delà : NPA,LO, POI) auront à proposer des initiatives. Car il est l'heure de mettre en branle une solidarité active. Les citoyens de base que nous sommes n'ont que la radio et les journaux pour s'informer, je suppose que les partis internationalistes ont de meilleurs éléments d'analyse, faites nous les connaître et impulsez des actions.
Une citation:"Soyez résolus de ne plus être esclaves, et vous voilà libres... ne le soutenez plus (le tyran) et vous le verrez comme un grand colosse à qui on a dérobé sa base, s'écrouler sous son poids et se briser."
Etienne de La Boétie Oeuvres politiques Editions Sociales 1963 p.42.
Bien sûr la révolte contre le tyran ne suffit pas mais il faut qu'il dégage et qu'il se brise, l'ordre est aussi la pire des choses et Rousseau comme Spinoza ont su dire à Hobbes ce qu'ils pensaient de ce grand Léviathan auquel il voulait nous soumettre.
Il y a certain donneur de leçon pontifiant sur ce site qui ferait bien de relire ses classiques qui, quoiqu'il en dise sont toujours étudiés, du moins en classe de philosophie, et qui ferait bien de méditer les textes et de les confronter à la réalité politique concrète plutôt que de sauter sur tous ceux qui cherchent honnêtement, ici, sur ce blog de Mélenchon à s'informer et à confronter leurs idées vagues (je parle de moi ici) et leurs questionnements pour en faire des armes collectives. Les billets de Mélenchon étant toujours de formidables démarreurs de réflexion, que cessent ces discours autistes et pseudo- savants qui confisquent à beaucoup la parole qu'ils n'osent prendre.
@ Simon n°129
Ceci n'a rien à voir avec la Tunisie, mais simplement pour faire suite à ton commentaire concernant DSK
Je ne suis pas d'accord avec Jean-Luc Mélenchon qui dit que "oui, DSK est socialiste puisqu'il a sa carte au PS et qu'il doit d'ailleurs payer une lourde cotisation" !
Ce n'est pas parce que tu prends ta carte à un parti de gauche que tu es de gauche. DSK peut avoir sa carte au PS c'est pas pour çà qu'il est de gauche !
Je ne vais pas être suffisamment imbécile et je n'ai pas l'esprit assez tordu pour prendre ma carte UMP alors que mes sentiments sont ancrés à gauche, mais je ne suis pas DSK... !
La laïcité c'est l'acceptation de toutes les religions et le refus d'être gouverné par aucune d'entre elles.
C'est une exigence pour les progressistes des pays du proche et moyen orient que d'avancer dans le sens de la laïcisation de leur société.
Le XXI ème siècle des Lumières en terre d'islam...
122 - Erik le Rouge dit:
" Il faut rejeter la qualification mensongère de "révolution du jasmin" - c'est un piège ! "
"Depuis la semaine dernière, le nom de "révolution du jasmin" s'est imposé dans les médias. La paternité de cette expression a été revendiquée, lundi 17 janvier, par le journaliste et blogueur tunisien Zied El-Heni, très critique envers l'ancien régime, même s'il travaille pour le quotidien Essahafa qui appartient au groupe gouvernemental La Presse."
Ici : "Révolution du jasmin" : une expression qui ne fait pas l'unanimité "
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/01/17/revolution-du-jasmin-une-expression-qui-ne-fait-pas-l-unanimite_1466871_3212.html#xtor=AL-32280308
Ha bon ? Un gouvernement "d'Union"...Vous rigolez ?
Révolution de Jasmin ? (c'est le nom de la prise de pouvoir par Ben ali en 1987.)
Et de plus, en Tunisie, un gouvernement "nouveau" avec comme chef l'ancien premier ministre !
C'est aussi risible, hélas, qu'en France se voir refuser les résultats d'un référendum sur la constitution Européenne.
De plus les médias nous disent "des élections dans quelques mois" en Tunisie, alors que le président en principe intérimaire est là, pour un maximum de deux mois ! Curieux ! (deux mois d'après la constitution Tunisienne que les journalistes n'ont pas lu, les Tunisienrs non plus, manifestement!).
Bon, j'attends les précisions de Pujadas, de Pulvar et de Denisot ! A moins que l'expert Aphatie de Canal+ ne nous éclaire !
On prend vraiment les Tunisiens pour des pommes ! (Remarquez, chez nous on fait pareil, et personne ne râle).
Roulez roulez... Les citoyens veulent bien voter, mais dites leur pour qui !
@Michel Verdier
"Révolution de Jasmin ? (c'est le nom de la prise de pouvoir par Ben Ali en 1987.)"
Ah ben tiens, ça m'étonne pas... dès que les européens foutent le bordel dans un pays pour placer des crapules à leur botte au pouvoir, ça prend toujours des noms innocents et rigolos (révolution orange en Ukraine, révolution des roses en Géorgie, révolution des tulipes au Kirghizistan...).
Je sais pas si c'est pour faire illusion ou si c'est par pur cynisme... à mon avis, un peu des deux.
Pauvre peuple tunisien : on prend les même et on recommence...