17jan 11
J e reviens à mon clavier avant de commencer une semaine bien ardente avec la préparation du Conseil National du Parti de Gauche qui doit tirer les conclusions pratiques des décisions, et du calendrier, établis par le Parti Communiste pour la désignation de son candidat à l'élection présidentielle. L'actualité se chargeant de donner une signification spécialement dense au contexte de cette élection, on comprend que j'évoque beaucoup ce contexte. Comme je serai à Strasbourg cette semaine pendant quatre jours, j'aurai sans doute l'occasion d'écrire sur notre façon de voir à propos de cette élection. Pour l'heure, je parle du congrès du Front National, de la révolution citoyenne en Tunisie, et de deux voyages dans les coulisses humaines de la mondialisation libérale.
Les magnifiques photos qui illustrent cette note sont dues à Guillaume Marsault que je remercie cordialement.
Le congrès du Front National a élu madame Le Pen à sa tête et celle-ci a fait séance tenante un discours d’ouverture de la campagne des présidentielles. L’extrême droite a réussi à passer le témoin de sa direction. La suite sera à couper le souffle.
Le fruit est mûr. Cette femme à poigne est maître à bord et rien ne l’en sortira, cela se sent. Elle annonce vouloir vider de sa substance l’électorat de l’UMP et je pronostique qu’elle va assez largement y arriver. Son discours a changé de génération. Les sympathisants de la droite classique l’entendent favorablement et la majorité d’entre eux souhaite l’alliance avec elle. Ils partagent les valeurs qu’elle incarne depuis qu’elle en a retiré tout le folklore des nazillons qui y restait attaché du temps de Le Pen le vieux. Dans la mesure où les Sarkozy-Hortefeux ont déjà fait faire plus de la moitié du chemin idéologique par la droite classique, pour le beau monde, ce n’est plus rien d’aller au bal avec elle. Dans l’Histoire, la fonction de tels partis et de telles gens est de prendre en charge la solution musclée quand les méthodes traditionnelles de domination de l’ordre établi ne fonctionnent plus. Nous en approchons. La solution musclée peut se décliner de bien des façons, avec bien des formes et aspects différents. La visibilité du muscle demandé sera proportionnelle à l’effort à fournir. Si nous, je dis bien nous, la gauche décomplexée, sommes forts, eux seront tous nus et contraints d’avancer à visage découvert. Tant qu’ils ont en face d’eux la gauche piapia, blabla, ils peuvent avancer tranquillement sous le masque. Ils se nourriront de la pusillanimité de leurs adversaires. Mais le vrai moment de Le Pen sera celui où Sarkozy s’effondrera. Sa vocation et son but sont de prendre la tête de la droite. C’est engagé. Elle cueillera un fruit mûr et bien préparé par les mois et les années d’errements et déchéance qui ont conduit la droite de De Gaulle à Sarkozy, de « l’ardente obligation du plan » à la concurrence libre et non faussée.
A présent, il faut bien comprendre que l’extrême droite n’est jamais descendue du ciel, mais de stratégies, de moyens matériels et de situations qui convergeaient d’autant mieux que leurs chefs savaient les lier en un tout qui aillent vers eux. Exactement comme pour nous. Mais dans ces sortes de situations, la sottise de l’adversaire est un levier également très puissant pour avancer. Madame Le Pen va être magnifiquement servie. Toutes les belles personnes vont faire de la fuite en avant face à elle. Loin de la sortir des terrains où elle veut s’installer, ils vont l’y ancrer. Par exemple, quand elle se réclamera de la laïcité, au lieu de la démasquer et de montrer qu’elle est une ennemie de la liberté de conscience et un suppôt des intégristes, ils vont lui accorder le label et montrer du doigt les « dérives auxquelles conduisent les ultra-laïques », prôner la prétendue « laïcité ouverte » et ainsi de suite. Quand elle dénoncera la mondialisation, au lieu de montrer qu’elle ne s’attaque jamais aux puissances d’argent mais seulement aux immigrés, elle jouera sur du velours. Les belles personnes montreront du doigt tous ceux qui défendent la souveraineté populaire et nous serons violemment repeints en « populistes ». J’arrête là, car chacun d’entre vous a déjà vu la pièce commencer à s’écrire sous ses yeux.
Face à madame Le Pen, il n’y a pas de digue sérieuse. Politiquement la droite n’a presque plus d’anticorps. Et le marais du centre et centre-gauche va jouer sa partition pour prendre notre camp en otage, sans complexe, de façon agressive : qui n’est pas d’accord avec le libre échange, et le moralisme sociétal est un agent de Le Pen. A la fin on nous jouera l’union sacrée, « autour du meilleur candidat seul capable gnagna ». A Berlin, un camarade m’a rappelé un fait d’histoire que j’avais oublié. Les sociodémocrates allemands, qui avaient assassiné Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht, soutinrent la candidature de Hindenburg « seul capable de barrer la route à Hitler ». Ce fut lui qui appela Hitler à la chancellerie. Je ne pronostique pas ce cas extrême, et je ne veux assimiler aucun des protagonistes d’aujourd’hui à ceux d’hier, pas même madame Le Pen. Je veux montrer que la logique qui consiste à avoir peur de son ombre et à refuser un combat frontal quand il se présente conduit toujours au désastre. Aucune politique de gauche n’est crédible ni entrainante si elle n’affronte pas le capital financier, sa politique et ses instruments. Ceux qui vont continuer à accompagner le système seront détruits comme des Ben Ali c’est-à-dire : au moment où ils ne s’y attendent pas, par un incident qu’ils auront méprisé, du fait de gens dont ils avaient oublié le nom depuis longtemps : le peuple. Ce que ce peuple fera ensuite de sa révolte est l’enjeu de notre période. Cette question est posée à cette heure en Tunisie. La question n’est pas de savoir si cela se produira en France mais quand.
En désignant Dominique Strauss Kahn, les dirigeants socialistes vont ouvrir un boulevard à cette nouvelle extrême droite. Ils vont se présenter comme les champions de la mondialisation américaine au moment où tout le monde la vomit. Ils seront les chantres de « l’Europe qui protège », et autres sornettes, au moment ou des gouvernements aux abois, pourtant au moins aussi veules qu’eux, préfèrent traiter avec le gouvernement communiste chinois plutôt qu’avec les inquisiteurs de la Commission européenne et leur bras séculier du FMI. Ils le feront avec cette morgue et cette bonne conscience incapable de la moindre auto-critique qui les mène depuis leur forfaiture de 2005 et leur vote du traité Lisbonne. Les sommations arrogantes auxquelles ils se livrent déjà à l’égard de tout ce qui n’est pas à leurs ordres attestent d’un aveuglement absolument inouï. Il va falloir marcher sous la calomnie et les mépris davantage qu’avant. Avec le retour des Le Pen, la bonne société a retrouvé un diable utile qui les dispense de réfléchir et de proposer. Dorénavant, à tous les repas, nous auront le même menu : vote utile. Le vote utile fonctionne comme un cache misère qui empêche de voir la substance du vote lui-même se vider. Le refrain du vote utile, c’est l’argument qui faisait préférer Ben Ali « pour ne pas avoir les islamistes ».
On voit que je cite beaucoup la situation tunisienne. Je la crois exemplaire et nullement exclusivement tunisienne. Jusqu’ici tout s’est passé dans le plus pur déroulé déjà observé en Amérique du sud. Je récapitule. Le système financier à l’œuvre polarise à mort la société et déséquilibre totalement les rapports sociaux. Un incident met le feu aux poudres après mille signes annonciateurs dédaignés. Une éminence, souvent membre de l’Internationale socialiste, fait tirer sur la foule. Le système s’effondre en quelques jours. La revendication sociale devient une revendication de démocratie, c'est-à-dire de souveraineté populaire. C’est la révolution citoyenne. L’acte un est fini.
L’acte deux concrétise alors, ou pas, le mouvement commencé. Des organes de pouvoirs spontanés et populaires se mettent en place pour régler le quotidien que plus aucune autorité n’est en état de régler : sécurité, approvisionnement etc. Une Constituante est exigée. Elle est convoquée par le pouvoir provisoire qui s’installe. Dans cette phase, les réactionnaires de l’ancien régime se répartissent en deux camps, ceux qui veulent « la pause dans la révolution » et ceux qui cherchent l’affrontement. Nous allons entrer dans cette phase. Compte tenu des exactions des « Ben Alistes » ces dernières heures, on ne doit pas exclure un approfondissement spectaculaire de l’exigence démocratique de la révolution. Cela s’observa dans la Révolution des œillets – en 1974 - au Portugal. Les gens se mirent à arrêter partout, et notamment dans l’entreprise, les « agents de la police politique ». Il s’agissait de les empêcher de nuire. Il n’y avait aucun plan d’ensemble, aucune idéologie dans cette affaire. Juste une précaution. Le résultat concret fut que toutes les directions d’administration et d’entreprise furent décapitées. Dès lors, des comités se mirent en place pour assurer la continuité de l’activité et la diriger. Alors la révolution citoyenne pris un nouvel essor. C’est une autre histoire. Ce que ces situations démontrent, c’est qu’il existe une dynamique de ces sortes de moments de l’Histoire. Aucun « programme » politique, aucune idéologie n’est proclamée. C’est la loi de la nécessité qui s’exécute à partir de besoins simples que la société doit accomplir pour des raisons de conservation élémentaires. La révolution citoyenne désigne ce processus en lui donnant le nom de son mode d’action et la finalité qu’elle vise.
Cette semaine m’a placé à deux reprises au contact du monde tel que la finance l’a remodelé. Je suis d’abord allé faire une visite au squat de Jeudi Noir, rue Matignon. Il y avait déjà eu beaucoup de délégations surtout le premier jour de l’occupation. A ce moment-là, le ministère de l’Intérieur était sans doute extraordinairement vexé de s’être fait rouler dans la farine à cent mètres de sa propre porte. Les comportements étaient très durs sur place. Mes camarades élus régionaux et parisiens étaient bien présents dans ces heures-là. Je ne le raconte pas parce que tout le monde l’a lu et vu à la télé. Moi je faisais partie de la deuxième vague de ceux qui venaient, histoire de montrer que l’occupation est vue et protégée par un large arc de forces politiques et de personnalités. Il n’y avait aucun risque à être là, à ce moment là, et mon passage a donc été parfaitement paisible. Ce qui m’a frappé, c’est l’audace des jeunes femmes et hommes qui sont là et qui ont monté l’opération. Et aussi leur courage. Oui, c’est surtout cela qui m’a impressionné. Je suis toujours sensible à l’aspect humain de l’engagement, à ce qu’il nous apprend sur les autres et sur nous-mêmes. J’ai toujours pensé que l’action politique en même temps qu’elle est une action sur la cité est une action sur soi-même. On se transforme en transformant le monde. En tous cas, en voyant cette nouvelle génération de lutteurs, si mixte aussi, j’étais joyeux. Je trouve tout cela très réconfortant, si je tiens compte de la morosité et résignation ambiante dans les catégories sociales dont ils sont issus. Je parle de la classe moyenne. Ensuite, j’ai appris beaucoup de choses en bavardant avec eux. Les choses que l’on apprend de cette façon sont celles que l’on mémorise le mieux. Et comme vous le savez, pour ce que j’ai à faire, j’ai intérêt à apprendre beaucoup pour clouer le bec au parti de «mais-avec-la-mondialisation-vous-savez-bien-que-ce-n’est-pas-possible». Comme d’habitude, la finance est au cœur du problème. Et donc des solutions. S’il y a tant de mètres carrés vides, m’a-t-on expliqué, c’est que les mètres carrés vacants sont considérés comme fluides, c'est-à-dire rapidement vendables. Dès lors, le patrimoine considéré est de « meilleur qualité » pour un financier. La note du possesseur monte. Il donne accès alors à de meilleurs prêts. Ainsi un géant a-t-il acheté 13 000 logements à Dresde pour les garder vides afin d’avoir une meilleur note au moment d’emprunter pour une opération à Hong Kong. Les sdf, les mal logés, ceux qui dorment dans leur voiture ou au camping, comprendront sûrement que la « compétitivité-de-nos-entreprises-dans-la-mondialisation-les-chinois-les-indiens-comment-faites-vous-monsieur-Mélenchon pour financer » donne du sens à leur souffrance.
Ensuite je suis allé à Roubaix. Mon rendez-vous était à l’EDHEC, puissante et riche école privée de commerce, où l’on m’avait invité pour présenter mes vues. Je laisse de côté pour aujourd’hui la question de savoir si je devais y aller ou pas, vu qu’il s’agit d’une école privée et que le débat était parrainé par des banques. Je dis juste que c’était agréable et qu’il était temps d’aller labourer la terre des certitudes au cœur même de la machine à inculquer les préjugés. Erwan Guého dans une interview pour Nord éclair m’a demandé : «Quel est le message que vous souhaitez adresser aux étudiants de l'Edhec ? » Voici ma réponse : « Pour un responsable politique de ma génération, le premier devoir est de donner le goût de l'esprit critique et de la pensée libre aux jeunes générations. C'est un devoir fondamental car, contrairement aux apparences, notre époque est frappée d'une tyrannie intellectuelle selon laquelle il n'existerait qu'une vérité économique, la concurrence libre et non-faussée. Ce genre de matrice intellectuelle formate les esprits, parfois sans même qu'ils s'en rendent comptent. » Et ensuite, voici sa question qui est une parfaite illustration de ce que je venais de dire : « Votre principale difficulté n'est-elle pas de passer d'une certaine adhésion de l'opinion à vos idées à la conviction que vos propositions sont réellement applicables ? » J’ai répondu sagement. « Bien évidemment ! Mais cela est aussi vieux que le combat socialiste. A l'époque de Jean Jaurès déjà, certains lui reprochaient de ne pas pouvoir « chiffrer son projet » socialiste. L'une des forces que nous avons eu lors du mouvement pour la défense des retraites, c'est de démontrer par des chiffres que nos propositions tenaient la route. La grande bataille, c'est la bataille de la crédibilité. »
Mais avant cette soirée somme toute assez tranquille, je suis allé à la rencontre des syndicalistes CGT en lutte de l’entreprise Camaïeu. En tous cas ceux qui pouvaient se libérer à ce moment-là. En fait c’était bien les principaux animateurs de la lutte. Le hasard a fait que deux élus socialistes se sont joints à nous pendant la rencontre. Ils avaient décidé de profiter de l’occasion pour remettre le chèque de soutien de leur section aux grévistes. Un geste apprécié et tellement rare ! Télé et radios qui se trouvaient là n’en ont pas perdu une miette et c’est très bien ainsi car cela devrait donner des idées à d’autres. Bon. C’est secondaire. Les gens avaient des valises sous les yeux. Deux camarades sont arrivés en retard le temps d’avoir pris leur douche. L’un paraissait épuisé. Mais si maitre de lui ! J’ai été accueilli par un militant aux traits tirés et qui vibrait encore de la journée de négociation. Dans la salle c’est une militante qui prend le relais. Elle sourit, elle blague. Elle aussi est épuisée. Quand elle s’est levée ensuite j’ai pris conscience de ses deux béquilles. Je l’interroge, un peu taquin parce que je sais que les gens n’aiment pas se montrer diminués et qu’une petite blague vide la gène. « Alors qu’est ce qui s’est passé ? », lançai-je ? Et elle avec le sourire : « trois accidents du travail ! Mes pieds c’est plus ça !». Et comme c’est moi qui accuse le coup, elle me lance avec un sourire : « c’est rien, il y a pire, on ne va pas se plaindre quand on voit ce qui se passe pour d’autres ».
Ici, les gens sont payés en moyenne 1050 euros par mois. La moitié des postes de travail est tenue par des intérimaires ou des contrats à durée déterminée. Leur boite est une multinationale qui compte près de 1000 magasins dans le monde dont le chiffre d’affaire est estimé à 1 milliard d’euros. Le bénéfice cette année a été de 100 millions. L’entreprise appartient au deux tiers au fonds d’investissement britannique Cinven. De plus, voila deux ans que les salariés ne touchent aucune prime d’intéressement, car les bénéfices récoltés à l’étranger ne remontent pas sur l’entreprise mère qui organise la répartition des marchandises livrées en Europe et en Asie qui se fait là à Roubaix. Donc c’est 1050 euros secs. C’est peu, très peu, même à Roubaix. Je raconte tout ça pour situer l’ambiance de la lutte. Le patron est parti en retraite et le nouveau est arrivé depuis huit mois. Celui qui est parti a levé ses stocks options. 23 millions ! Ok ? 2000 ans de paie mensuelle des employés. Ceux-ci se sont donc permis de réclamer 150 euros par mois. Et aussi la conversion de 200 postes d’intérimaires en CDI. Bref : le communisme dans sa version la plus dure, non ? Ce qui est nouveau cette fois-ci, c’est qu’il y a eu des gens des bureaux qui se sont joints à l’occasion aux gens de l’atelier. Et les grévistes ont bloqué les sorties de camions. Dès lors, a commencé une logique de répression qui serre le cœur quand on voit qui est aux prises. Un côté des gens du rang, luttant pour leur survie économique, des femmes seules élevant plusieurs enfants, de l’autre des pontes qui viennent d’arroser l’un des leurs d’une pluie d’or. Une intersyndicale CGT-CFDT-FO s’est constituée pour la lutte et elle a tenu bon jusqu’au bout. La direction, elle, a joué la peur en menaçant de sanctions lourdes les « meneurs de la grève » (dixit la presse) qui entravent la sortie des camions. Dès lors la lutte s’est concentrée sur le refus des sanctions. Les grévistes, souvent nouveaux dans l’action refusaient que leurs camarades soient punis. Ils ont pris sur eux de relancer le combat alors même que la presse donnait la mobilisation comme moribonde. Quand je suis arrivé à l’union locale CGT, un protocole de fin de conflit venait d’être signé. «Ce n’est pas un accord" insiste le délégué de l’entreprise. On comprend sa froideur. Bilan : cinq postes transformés en CDI et la négociation annuelle obligatoire avancée de quinze jours pour toutes les questions de salaire. Mais je suppose que beaucoup savent où est l’épineux dans ce type de contexte. C’est le paiement des jours de grève. Il n’y en aura pas. Notre bon maître a dosé avec une balance sadique les punitions : ceux qui ont fait grève trois jours seulement pourront les compenser en rendant des RTT. Ceux qui ont entre trois et six jours de grève n’auront pas cet « avantage » pour les trois derniers jours. Leurs jours de grève seront retenus cependant, par faveur bienveillante spéciale, sur plusieurs mois. Le knout est tenu de main ferme, on le voit. Mais est-ce que cela durera toujours ? Ces gens simples, ces travailleurs étaient fatigués et plutôt à bout de nerfs. Mais nullement démoralisés.
Post scriptum. Vous aurez noté que je ne commente plus mes démêlés avec les médias. Vous décryptez en général assez bien ce qui se passe. Quelques nigauds continuent à croire ce qu’on leur montre et ce qu’on leur dit. Mais ils progresseront à mesure qu’ils auront compris la différence entre une arène et miroir, même déformant. Ainsi après la nouvelle provocation à la clôture des vœux du Parti de gauche. Je ne l’évoque que pour adresser un signal amical de vieux compagnonnage au journal « Témoignage chrétien » où la personne travaille en tant qu’étudiante stagiaire, je suppose. Je m’empresse de dire que jamais elle ne se présenta, ni ne dit pour quel journal elle travaillait. C’est moi qui lui ai demandé qui elle était car tout le monde était parti sauf l’équipe de Canal +. Elle répondit « étudiante » et c’est sur ma demande qu’elle précisa en quoi elle étudiait. Je pense que tout le monde peut comprendre que je ne devine pas dans un bar vide qu’une personne qui prend des notes en m’écoutant est une journaliste de « Témoignage Chrétien ». Ni ne sera surpris que je m’enquière de savoir qui est là, à quelques mètres de moi, dans mon dos quand je parle, sachant que j’ai déjà été agressé plusieurs fois par des folles, ce dont je ne parle pas pour ne pas susciter des vocations. Ni que je réagisse mal quand alors que je me détourne je suis provoqué par un « alors, je ne suis pas intéressante, c’est ça ! ». Et que je sois ulcéré de la voir aussitôt se tourner vers les caméras de ses confrères pour me pourrir en trente secondes avec, en plus, des allusions vicieuses du genre : « il m’avait repéré depuis un moment, j’étais la seule jeune femme ». Ce qui prouve qu’elle n’est pas observatrice, par-dessus le marché.
S’agissant de ma rencontre avec Demorand sur Europe 1, vos réactions ont été si nombreuses que je n’y ajoute rien. J’ai relevé le papier d’Acrimed comme spécialement synthétique. Après quoi, dans la mesure où monsieur Demorand aura été le premier journaliste à admettre qu’il pouvait en partie avoir tort, fait sans précédent dans la caste, et comme beaucoup d’entre vous me l’ont suggéré, j’irai sur son plateau dimanche prochain, sans haine, sans rancune.
Bonjour,
S'agissant du front national j'ai la désagreable impression que l'on veut nous refaire le coup du FN au second tour mais cette fois pour élire un futur dsk. Sarkozy prépare sa défaite et le FN récupère sa désastreuse gestion. DSK se présentera puisque ses amis politiques continuent de faire des allusions à sa candidature. Sachant que DSK a une grande estime dans l'electorat de droite et que l'electorat de gauche qui croit encore au vote utile ne se genera pas de partager son election, alors oui le FN est l'idiot utile du moment.
Sagissant de la Tunisie, Ben Ali est tombé parceque les forces armées sont entrées en jeu. Le peuple a juste servi de caution pour la mise en scène médiatique. C'est un retournement d'une partie de l'armée qui l'a fait fuir, reste a savoir à quelle sauce le nouveau régime va être accomodé. Je n'y vois point de révolution citoyenne, du moins pas encore mais je le souhaite de mes voeux.
La jeune étudiante en journalisme qui vous "couvrait" a été incompétente et discourtoise. peut-être manque-t-elle aussi d'expérience et que ce manque d'expérience devrait la rendre plus humble.
Bonjour,
De l'audace, du courage, de la clairvoyance, de l'intelligence, de la détermination, tout le prolétariat dans tous les pays en ont à revendre. Oui, Jean-Luc Mélenchon.
A revendre ? Face au petit picsou de Tunisie se faisant détourner de 360 degrés, non autorisé à débarquer dans notre si belle France. Mais que ce gouvernement actuel est particulièrement moins que nul, incompétent, incapable et complice car il fallait au contraire autoriser l'avion Ben Ali number 1 à atterrir sur notre sol pour l'arrêter avec notre GIGN et autres forces de police/armée/douanes pour le faire juger par la Justice Tunisienne et aussi remettre number one au peuple et faire l'inventaire de tous les trésors alibabaesque se trouvant à l'intérieur et ça devant huissiers main dans la main Tunisiens/Français.
Y avait un Comité d'accueil très professionnel, compétent et déterminé, hé bien non le complice, conseillé a euréka trouvé à y redire : nous gelons tous les avoirs du voleur en France ! (sic). Mais quelle mascarade, pitrerie, gesticulation, mensonge, complicité de classe très très riche d'argent facile, rapide et presque toujours volé.
Qu'ils s'en aillent tous ! Yes, oui, da, si. Mais avant de vous tirer, remboursez, restituez et pour une fois payez !
Je dois être trop populiste !
On nous rabâche depuis des lustres que la Gauche serait minoritaire en France. Ce Peuple vieillissant serait donc conservateur et enclin à ne pas bouger, à compter les coups et à ne pas se déplacer aussi lors des votes.
Je m'inscris en faux contre ces croyances rapportées par les médias et puis assurer du contraire à travers moults exemples concrets.
Le Pen "couronnée" ce week-end, est-ce vraiment une surprise?
Je rejoins tout à fait Jean-Luc dans son analyse et seule une opposition frontale notamment sur les questions économiques et sociales si largement ignorées par les journalistes jusqu'à présent contribueront à démasquer la vraie nature du front. Laïcité, laïcité entend-t-on de la bouche de leurs responsables. Je me pince pour être sur de ne pas rêver !
Avec eux, le Medef peut dormir tranquille et serein.
Originaire du Nord, Roubaix (et Tourcoing aussi d'ailleurs) souffre du chômage et de la précarité comme dans tant de villes ex-industrielles qui ont un mal fou à retrouver des emplois. Quelques-uns s'expatrient en Belgique ou carrément s'exilent pour éviter un chômage si pénalisant.
J'entends souvent Jean-Luc traité de Populiste qui se laisserait aller à préconiser des mesures irréalisables. Je ne confond surtout pas Populiste et Populaire, c'est à dire caressant les gens dans le sens du poil. Je crois au contraire que la voie que que vous préconisez ne sera pas facile et aisée. Y croire, oui, mais aussi s'impliquer totalement. Chemin d'embûches et de pièges, l'aval des forces de progrès sera primordiale.
Encore une fois par son exemplarité, je forme des vœux pour la Tunisie.
Je suis surement un des nigauds cités dans le PS du billet. Et je vous dis, si vous ne voulez pas entendre, comprendre, ce que ces nigauds vous disent vous allez nous faire perdre. Ce n'est pas nous qu'il faut convaincre, nous avons compris depuis longtemps quoi que vous en pensiez, y compris les conséquences de la mondialisation libérale à l'oeuvre au delà des problèmes de mediacratie et de reproduction oligarchique. Ce sont ceux qui peuvent faire du Front de Gauche une force à 2 chiffres comme vous dites qu'il faut conquérir, et là il faut pénétrer d'autres couches de la population. Je le vois, j'essaye chaque fois que possible de faire le promotion de vos idées et je vois les réactions. Alors allez vous faire foutre si vous ne voulez pas écouter, analyser ce qui vous déplait! Sortez vous aussi de votre bulle!
Je ne croyais pas si bien dire hier en parlant de "Tontons Macoutes".
En Tunisie des bandes armées sèment la terreur et le chaos, comme autrefois les « Tontons Macoutes » en Haïti, on les appelle « les klebs de Ben Ali ».
On apprend que « Bébé Doc », l’ancien dictateur de Haïti, qui avait trouvé refuge en France, est de retour en Haïti, que vient-il y faire ?
Que fait donc la France de Sarkozy ? Est-ce là la Démocratie Républicaine ?
Les regards des humains espérant du monde entier jettent des yeux inquiets, mais de Chimène, sur le peuple tunisen en train de s'émancipier des s*****...
Et Dominique Seux, comme tous les matins de toutes les semaines de nous seriner ses cantilènes ultralibérales. Alors qu'il aurait fallu expliciter les connivences économiques et f.M.iques de l'Etat et du monde des affaires français avec Ben Ali et son oligarchie ; alors qu'il aurait fallu étudier la mort du textile et la fuite des capitaux tunisiens depuis 1980, ce triste sire a fait un papier... sur la CGT et les dockers qui venaient de convaincre leur patronat de partir à la retraite à 58 ans, après un vie de pénibilité négociée à 10 heures par jour ! (sic). Seulement voilà, conclut le triste Seux, ça ne se passera pas comme ça, Sarko a fait de l'étranglement de ses accords une tête de gondole de ses dernières réformes... Ah, si je croisais Seux en allant chez l'épicier, que de choses j'aurais à lui dire...
Le vote utile n'est pas un vote.
Voter "utile" n'est pas exercer son droit de vote, c'est accepter de s'en dessaisir par peur, par paresse.
Soutien cher Jean-Luc, face à cet harcèlement médiatique. On dirait désormais que dans une certain milieu journalistique, vous êtes la cible à attaquer, celui avec qui on peut faire un coup. On dirait que tous rêvent de "se faire" Mélenchon en le provocant et en le poussant hors de ses gonds. Votre réaction face à l'étudiante a été très spontanée et intelligente : cesser tout conflit et lui proposer un café. On sentait aussi avec Demorand qu'il souhaitait vous énerver, vous avez réagi avec humour jusqu'à ce qu'il dépasse les bornes. Il vous faudra être vigilant car dans ce métier de journaliste à audience (télé, radio) l'animateur doit faire parler de lui et créer le "buzz" pour que son émission soit regardée. En se payant Mélenchon et en créant un "clash" avec vous, il est assuré que les gens iront se ruer sur la vidéo éditée par sa station de radio ou sa chaîne télé.
Ne leur donnez pas ce plaisir, continuez à réagir par des pirouettes sans vous énerver et vous emportez. La technique du café est à renouveler en cas d'attaque similaire !
Amitiés,
David, Nîmes
5 JeanL dit:
Je suis surement un des nigauds cités dans le PS du billet. Et je vous dis, si vous ne voulez pas entendre, comprendre, ce que ces nigauds vous disent vous allez nous faire perdre. Ce n'est pas nous qu'il faut convaincre, nous avons compris depuis longtemps quoi que vous en pensiez,
Nous sommes tous à un moment ou à un autre nigauds et ce terme n'est pas spécialement agressif.
Je trouve que la "tonalité" de ce billet correspond à " la juste mesure ", comme le précédent d'ailleurs.
Votre réaction, elle par contre me parait un peu excessive, peut être due à l'heure matinale de sa rédaction.
Le attentes que nous pouvons exprimer vis à vis de l'action de Jean-Luc Mélenchon ne peuvent porter que si elles sont formulées avec un minimum d'arguments crédibles et avec courtoisie, ce qui n'exclut pas la fermeté et l'exigence de qualité.
Nous sommes - les commentateurs- comme ces spectateurs assis dans un fauteuil au bord d'un ring de boxe.
Les uns encouragent, d'autres conseillent bien ou mal d'ailleurs, d'autres appèlent même au meurtre.....! C'est facile et cela relève des mêmes réflexes primaires (j'allais dire de primate) que certains du FN, voire de l'*** tentent avec un certain succès d'instiller dans les esprits. Tentez l'expérience d'y monter sur le ring et vous m'en direz des nouvelles sur la conduite à tenir.
Cela ne veut pas dire qu'il soit judicieux de se jeter tête baissée contre l'adversaire et le rouer de coups car c'est aussi le meilleur moyen de se faire cueillir par un crochet et de se retrouver au tapis pour le compte !
Nous avons la position de recul qui forcément manque à Jean-Luc Mélenchon dans son combat, notre "rôle utile" est de lui faire profiter constructivement, par nos témoignages sincères, de ce que ressent le peuple de gauche.
Bonne journée.
Bonjour
A l'instant Bourdin a proposé à Marine Le Pen un debat avec Jean Luc. J'attend ce debat avec impatience, si bien sur Jean Luc est d'accord.
Il est temps de la mettre face au mensonge de laicité qu'elle se prevaut.
Encore merci Mr Mélachon vous parlez une nouvelle fois de manière très juste. Pourtant, j'ai l'impression d'une faille, dont je vous avez rapidement fais part sur ce même blog, vous devriez parler plus souvent de Fraternité et d'Amour. J'ai bien conscience que cela n'est pas facile, vous ne seriez plus alors "populiste" mais "prophète" et l'on vous rirait de plus bel. Seulement ce n'est pas dans la polémique politique que les réalités d'aujourd'hui ce jouent, elles ce jouent dans l'esprit de chacun de nous, elles ce jouent dans notre capacité à la bonté, dans l'intelligence de nos cœurs. Aimons-nous les uns les autres, aimons nos ennemis, aimons-nous nous même et redonnons au plus grand nombre l'espoir d'un encore possible changement de cap. Est-ce si ridicule ? Est-ce devenu impossible d'avoir des valeur humanistes d'amour, de fraternité, de bonté,de partage... et de les exprimer dans un parti politique de gauche comme le PG ? J'ai bien peur que oui, aussi je crains fort que la France, l'Europe etc n'entrent très vite maintenant dans le chaos "Noir" avec ou sans le FN mais en tous cas avec nos lâchetés, nos peurs nos égoïsmes, nos avidités, nos goûts pour la luxure...Qu'importe si nous sommes croyant ou pas, ce sont les valeurs Humanistes qui devront guider le monde, donnons l'exemple au PG : Liberté Égalité Fraternité et laïcité !
Les religions (pas dieu, pour les croyants), les politiques (pas l'organisation sociale, pour tous) sont devenues obsolètes, elles ont trop fait de mal, trop abimées les cœurs et la planète. Alors la Révolution Citoyenne oui ! Dans une véritable Civilisation Fraternelle. N'ayons plus peur des mots.
Fraternellement.
"Le refrain du vote utile, c’est l’argument qui faisait préférer Ben Ali « pour ne pas avoir les islamistes »"
La dictature utile... Que c'est beau.
Les journalistes ont du vous poser la question à chaque interview "pour qui voterez vous au second tour entre..." et vont continuer à vous la poser. Votre réponse est bien développée mais hélas elle ne parvient pas encore à faire poser la question suffisamment aux autres partis UMP/PS.
Concernant vos interventions nombreuses sur le FN, à la demande des journalistes, je pense que le discours de diabolisation rejoint celui du PS/UMP, un positionnement du PS/UMP pourrait vous différencier, votre clairvoyance nous éclaire sur le potentiel du FN, et comme vous le décrivez si bien, c'est le petit jouet du PS et de l'UMP, le canif qui permet de s'en sortir. Dans le Figaro on pouvait lire que l'UMP et le PS étaient inquiet de la montée dans les sondages du FN. Ca y est la petite musique recommence. Plutôt que de titrer "L'inquiétude du PS et de l'UMP de leur baisse dans les sondages". C'est une manière assez banale d'appeler chaque concitoyen à la bonne morale lors des élections.
Ce qui me réjouit dans tout çà c'est que le parlé vrai, clair va devoir être le différenciant de la campagne et pour çà je vous fait confiance, hélas Le Pen est en bonne position, après les autres appareils on connait la musique, langue de bois, le discours des promesses de Sarkozy bla bla bla.
Au plaisir de vous écouter et de vous lire
camarades
Voila le lien pour voir la conférence avec jean luc
http://www.dailymotion.com/video/xgkkdv_conference-jean-luc-melenchon_school
qu'ils s'en aillent tous!
[Edit webmestre : Jean-Luc Mélenchon donne déjà un lien vers l'Agora dans le billet... Merci de ne pas multiplier les liens inutiles]
C'est toujours la même bagarre. On nous bourre le crâne en essayant de nous faire croire. On se bat sur des chiffres, on ne parle pas du contenu. Ou alors du bout des lèvres. Ou alors juste en "grande ligne", en "titres" et de préférence en choisissant les plus vagues et les plus fourre-tout.
On transforme les candidats à la présidentielle en produit avec un certain rendement, une certaine cote. Et il nous faudrait parier dessus. Quand la FDJ organisera un grand jeu : le loto-président ? On en est pas loin. Mais si je devais jouer, je jouerais front de gauche, parce que cela me rapportera gros !
Et j'entendais ce matin sur BFM TV que ce serait grâce aux USA que Ben Ali est parti ? Mais qu'est ce qu'on essaye de nous faire croire ? Que les Etats Unis sont les grands défenseurs de la liberté ? Il ne leur reste plus qu'à dire que c'est grâce à Sarko aussi comme ça la boucle sera bouclée ! Cette victoire de l'acte un comme tu le décris dans ton billet, appartient entièrement et uniquement au peuple tunisien qui l'a dit : Ben Ali dehors ! Qu'ils s'en aillent tous.
Ce n'est pas demain que le Front national s'approchera du pouvoir. Le Front se résumait à JM Le Pen, il se résume aujourd'hui à Marine Le Pen. Bateleurs médiatiques, fous du Roi. Sinon, rien et personne.
Il représente seulement un super enjeu de voix : des voix anarco-extrêmistes que l'on n'arrive donc pas bien à définir, à séduire, à garder, à prévoir, à canaliser.
Jean-Luc Mélenchon dit : Face à madame Le Pen, il n’y a pas de digue sérieuse
Dans le passé les sondages ont toujours minimisé les scores réels du FN (il y a toujours plusieurs % d'écart entre la prédiction et le réel).
Un sondage paru dans Marianne donne 18 % au FN, c'est plus que préoccupant.
La fille est plus dangereuse que le père, car elle est en train de débarrasser le FN de ses vieux oripeaux pétainistes, elle n'hésite pas à adopter une posture républicaine. Au congrès de tour elle aurait (si j'en crois les reportages) fait l'éloge de Jaurès et des résistants de 40.
C'est un cauchemar qui rappelle les années 30, il est temps qu'on se réveille......
De vraigauche
Posez-vous la question :qui traite Jean-luc Mélenchon de populiste ? Facile, une bonne partie des médias dirigés par qui vous savez et d'une certaine intelligensia qui veut donner des leçons à tout le monde. D'autre part, la sociale-démocratie a toujours trahi le peuple. Face à une classe dirigeante de tout bord qui méprise le peuple, que ce même peuple réfléchisse bien, en 2012, comme il l'avait fait si bien en 2005 lors du vote contre la constitution européenne. En marche peuple de gauche.
Bonjour à tous, et à M. Jean-Luc Mélenchon s'il a le temps de nous lire.
Effectivement, on sait maintenant qu'il va falloir passer au 1er tour devant le PS ET devant le FN... ça va être dur.
Il va vraiment falloir commencer à rassembler.
A ce sujet, que pensez-vous de la sortie de J.P Chevenement ?
Ne pensez-vous pas qu'il faille le rallier au Front de Gauche avant qu'il ne se présente tout seul et divise encore les voix à la gauche du PS ?
Concernant les patrons voyous comme celui de Camaïeu, n'existe-t-il pas des initiatives dressant un annuaire de ces criminels? Je veux dire un annuaire avec des adresses? Ceci permettrait aux salariés spoliés et aux citoyens de dresser des actions de protestation pacifique devant leurs domiciles et leur faire honte. Merci de vos retours
@ 18
jean louis dit:
17 janvier 2011 à 10h27
Ce n'est pas demain que le Front national s'approchera du pouvoir.
Le FN sec peut-être. Mais le problème est qu'une alliance UMP-FN attire 23% des Français... et que cette alliance à l'air prévue.
19 argeles39 dit:
C'est un cauchemar qui rappelle les années 30, il est temps qu'on se réveille......
C'est qui "on" ? Sont-ce les Daladier, Chamberlin, Maginot et consorts d'aujourd'hui ?
Celà fait un demi siècle que la tumeur du FN prospère, la p'tite bête qui monte, qui monte.....
Et en face, on attend, comme de 33 à 40 et on a vu quand la foudre nous est venue.
Nous, on voit l'accompagnement du laisser aller, la main invisible des marchés (financiers surtout), et en face quoi ?
Essentiellement des discours lénifiants, des discussions de salon, des plans sur la comète (j'allais écrire sur la commère...du Poitou), des chamailleries,des procès d'intention....etc, etc.
En effet, il est temps que l'on se réveille et que l'on fourbisse nos armes (démocratiques, j'entend).
Et là il y a encore du boulot.
A bons entendeurs, salut. !
1h35 de Bonheur ! Plein d'enseignement- s - cette conférence à la célèbre grande école : EDHEC.
C'était indiqué 1h50, je n'ai pas pu écouter/voir toutes les questions/réponses, mais dès à présent je conseille aux élèves de 3ième cycle d'économie/finance/commerce d'investir dans les ouvrages indispensables et obligatoire à lire et aussi à relire du Capital de K.Marx et aussi Engels, manifeste pour un peu comprendre notre monde.
Mais ce que j'appelle le syndrome du Mur de Berlin articulé avec la réalité des faillites de 2008 des banques et de leurs sauvetages paniques, voire aussi de l'essai de moralisation de l'exploitation, font que le gavage idéologique des A Smith du 18ième (1723-1790) en concurrence avec la censure de la non-étude de Marx, aussi bien en économie et philosophie ; alors que c'était au programme. C'est grave la censure encore de l'aliénation et de l'obscurantisme.
Pour avancer il faut du débat, examiner les contradictions, le matérialisme dialectique certes mais qui ne suffit pas. Je cours à la Bibliothèque lire le livre de Jean-Luc Mélenchon sur le matérialisme historique. J'espère le trouver !
Bravo pour votre intervention à Roubaix, prés de Lille, très symbolique tout ça et aussi au salut des Syndicalistes C.G.T. en Luttes à l'entreprise Camaieu.
Moncef Marzouki, qui dirige le Congrès pour la République (CPR), parti de la gauche laïque interdit sous le régime de Ben Ali, est candidat aux présidentielles en Tunisie. Mais ça ne va pas être facile, avec des institutions faites par la dictature pour la dictature...
http://www.france-info.com/monde-afrique-2011-01-17-tunisie-l-opposant-historique-moncef-marzouki-annonce-sur-france-info-509592-14-18.html
L'avantage de Jean-Luc Mélenchon par rapport à André Gérin comme candidat du Front de gauche c'est qu'il fait le lien entre les 3 tendances de la gauche : PS ; PCF et extrême-gauche.
Le Front de gauche est ce qui peut faire contre-poids face au FN dans l'échiquier politique.
En même temps beaucoup restent attachés au terme "communiste" et au PCF...
JL Mélenchon nous écrit : On voit que je cite beaucoup la situation tunisienne.
Avec un peu de retenue, vous ne lâchez pas encore les chevaux, vous attendez la suite.
Ce peuple de 10 millions d'habitants à su se révolter, différence avec révolution.
Ce qui est remarquable, c'est sa maturité, la justesse de leur colère " Liberté, Dignité, Travail"
Cette révolte, met à mal la propagande selon laquelle, lâcher le pouvoir, c'est le donner aux islamiques ou aux intégristes religieux; c'est pour cela que M.A.M. voulaient envoyer la police au nom du service sécuritaire. Alibi, foutaise.
Cette révolte appelle la démocratie, elle demande la fin des privilèges, du travail pour les jeunes, la dignité pour tous.
La croissance, maître mot de la société libérale était présente pourtant, avec 5 % par an.
Le FMI, de DSK et même le maire de Paris, (qui disait le 24 mars 2010 : la Tunisie est sur la bonne voie, et sa réussite est comparable et même mieux que celle des pays dits développés en terme de croissance) saluaient les ratios de rentabilité, de productivisme.
Ce type d'économie libérale montre en vraie grandeur son originalité et avoue ses conséquences en développant la précarité, le chômage.
Que vont nous dire les savants économistes vantant la croissance comme seul objectif ?
Aujourd'hui, en regard des "événements tunisiens" dont on ignore encore le résultat politique, les plumes autorisées posent une antinomie "démocratie vs. dictature", excluant toute troisième voie. En sachant que la démocratie permet - fonde ? encourage ? - l'exploitation sauvage, impitoyable de l'homme (et de la nature) par l'homme et que la dictature est à éviter absolument, comme nous l'ont appris les expériences européennes du XXe Siècle en la matière : quel système préconiseriez-vous ?
Les photos sont comme un rappel à la nature, à d'autres mondes réels. Ce qui est "amusant" est le choix du noir et blanc. Peut-on savoir où elles ont été prises?
Sur France Culture ce lundi matin, des commentaires sur l'absence d'infos dans le pays à propos des réalités de la vie en Tunisie ensuite une émission sur la tyrannie, actualité, grande proximité.
Journées où l'histoire, la politique entrent de plein pied dans la tête des individus et doivent les aider à devenir des citoyens s'ils écoutent bien tous les messages et raisonnent par analogies..
La Démocratie se construit mais aussi s'entretient, la désinformation, la négligence, l'aveuglement sont des facteurs d'érosion.
Ce qui est utile finit toujours à la poubelle et que faire des déchets, si ce n'est entretenir le capitalisme financier.
Et utile pour qui, pour quoi, pour combien de temps? Ce qui ne sert à rien est le plus beau et emplit les êtres. La beauté du geste, la beauté d'une plage, des grandes feuilles bourrées de chloroplastes des bananiers, la beauté des spirales intérieures d'un coquillage abandonné sur le sable.
Mais si l'on veut à tout prix être utile dans ses choix politiques, alors soyons utiles aux générations futures en leur transmettant une Terre, notre Mère supérieure sur laquelle on pose nos pieds, une Terre meilleure que celle reçue. Et ce n'est pas en ayant pour seule ambition de pomper, de ponctionner comme des cinglés tout d'Elle, y compris dans ses schistes endormis, ses veines irrigant nos organes que nous seront utiles sauf à ceux qui des oxydes métalliques du coeur terrestre ont fait des armes tueuses.
Quant à la dame élue, laissons la se servir du peuple, peuple qu'il vaut mieux servir s'il ne se déssert pas lui-même.
Et lorsqu'un commentaire est critique, il est intéressant de l'analyser si l'objectif est de faire avancer, peut-être ceux qui se sentent viser par le billet ne sont pas ceux qui devraient l'être.
A la suite de la fuite du dictateur chassé par le peuple, j'ai entendu, sur France Info, une journaliste très douée demander à un "expert" du monde arabo-musulman : " s'il n'y avait pas un risque de contagion de la révolution tunisien vers d'autres pays de la zone" et l'expert, très doué, lui aussi, de citer l'Algérie, l'Egypte, tout le contenu d'une encyclopédie pour enfant de 15 ans.
Mais je dois dire, que pour un adhérent du Parti de Gauche, membre du Front de Gauche, la contagion de la révolution citoyenne de Tunisie n'est pas un "risque", mais un espoir, et nous y contribuerons et je ferais remarquer à cet "expert", que traverser la Méditerranée, c'est pas la mer à boire !
Mme Le Pen laisse pour l'instant de côté les thèmes traditionnels de son père et reprend peu à peu tous les thèmes de la Gauche, encore dernièrement avec sa prétendue "volonté de relocaliser les entreprises" par exemple.
Et compte-tenu à la fois de sa forte médiatisation et de l'absence de sens critique de la plupart des journalistes, qui, à part les militants aguerris, s'apercevra de la supercherie de son discours "national-socialiste" et des objectifs réels qu'elle poursuit ?
La partie s'annonce donc dure pour rendre leur vrai sens aux mots, et affirmer nos revendications avant qu'elles ne soient complètement dénaturées et perverties par nos adversaires directs, ceux du Front National.
C'est surtout contre eux que nous devons concentrer nos forces à mon avis, pour les autres la cause est entendue, ou presque.
Et inutile de croire que ce serait ainsi donner de l'importance qu'il n'a pas au FN. Il est déjà trop tard.
On ne neutralise pas un adversaire de ce genre en l'ignorant, mais en le combattant de face et point par point sur chacun de ses arguments.
Ce matin sur France Culture, François Hollande, interrogé sur Madame Le Pen a tenu les propos pia-pia bla-bla, parfaitement produits par Mélenchon dans son billet de cette nuit,notre camp est pris en otage sans complexe: "vous êtes trop nombreux, soyons seuls, de la gauche à la droite centriste tous derrière le PS! " a-t-il dit en substance.
J'espère que cela ne marche plus, et que les électeurs vont affronter le front national en le démasquant. C'est cette analyse du masque, de l'emprunt (vocabulaire, posture), du fard qui fait le fonds du FN qui est très forte dans le billet de M.Mélenchon, oui, il faut savoir dépouiller la bête de ses oripeaux pour la considérer dans sa nudité et ainsi pouvoir l'affronter. Oui, ce n'est pas la pusillanimité qui nous permettra de gagner les esprits, ce n'est pas une position de recul qu'il nous faut mais des capacités d'avancer. Oui, il faut se préparer à l'affrontement sur nos positions et pas en composant une petite ligue qui n'ose pas affronter la cause de toute cette idéologie criminelle: le capitalisme financier. Oui, le combat contre le front national ne peut être mené qu'avec une intensification de la lutte de classes.
Bonjour à tous,
@ #23 Marcailloux
Comme vous avez hélas raison. En plus ce qui commence à me déranger et j'aimerai savoir ce que d'autres pensent sur ce sujet,c'est que : sur BFM on voit Jean-Luc Mélenchon, sur Europe 1 c'est Jean-Luc Mélenchon, sur la 2 c'est Jean-Luc Mélenchon, Dimanche prochain sur la 5 c'est encore Jean-Luc Mélenchon...
Le FdG c'est Jean-Luc Mélenchon ou d'autres pour l'aider un peu ? Et du même coup apporter du renfort dans les prises de positions dans les médias. Pour nous les petites gens d'en bas ça nous ferait du grain à moudre dans nos discutions de trottoir.
@ Obelix
Oui oui oui, Jean Luc Mélenchon est trop seul (sur les médias) !
Que font les autres partenaires et acteurs de la gauche et en particulier du FdG ?
On ne ressent pas ce courant qui devrait se traduire dans les médias par une vague d'hommes et de femmes politiques à tenir le même discours d'espoir suscité par son dernier livre "Qu'ils s'en aillent tous !"
Il serait de bonne aloi que Jean-Luc laisse un peu de place aux divers responsables du "Front de gauche"!
Nous n'entendons pratiquement jamais Piquet ou Laurent.
Le Front de gauche ne peut se mesurer au seul Mélenchon !
Il serait utile qu'une intervention auprès de médias soit envisagée. Non?
Face à madame Le Pen, il n’y a pas de digue sérieuse.
Le congrès de Tour vient de mettre en évidence l'affrontement de 2 lignes : celle des cadres de Gollnish et celle de Marine Le Pen. Malgré que les premiers assurent qu'ils sont derrière la nouvelle présidente, certains quittent le parti en arguant que "les valeurs" ne sont plus les mêmes.
Le langage de la fille est nouveau, elle parle de laïcité républicaine, alors que son père dénonçait la criminalité, la déchristianisation et l'islamisation.
Pas de doute, il y a rupture entre les anciens de l'OAS et d'Indochine et la soi disant ouverture.
Son but est de rentrer encore plus dans les couches populaires, relayée par les médias, en faisant croire à des possible avancées sociales, en fait sans contenu.
Des paroles, des paroles, des paroles...
@ 30 Le prolo du Biolo a raison, il faut la recadrer de face. Bien que je déteste le bonhomme, Tapie à l'époque s'était payé le papa.
Un débat de notre camarade JL Mélenchon contre la marinade ne serait pas pour ma déplaire.
En poussant un peu, quoique... peut être que ce serait un débat du second tour.
Si comme je le crains le candidat du FdG en 2012 sera le candidat PC, pour éviter de mettre un bulletin PS au second tour, je crois que je prèfèrerai voter NPA au 1er tour. A moins que le PC choisisse Jean-Luc Mélenchon comme candidat. Il est notre seul espoir et ne s'abaisse pas devant les socialistes.
La Gauche doit analyser à froid, c'est à dire avec le maximum de recul les évènements de la "Révolution" Tunisienne.
Je vois beaucoup de gens, ici ou là, s'enthousiasmer parfois plus que de raison. Tel responsable politique français qui réagit en tant que Tunisien (parce que né là bas etc...). Cela me rappelle, la folie de la soi-disante'Révolution roumaine" de l'hiver 1989. Cette "Révolution" s'avouera par la suite n'être qu'un coup d'état sanglant qui chassât le couple de dictateurs Ceaucescu et imposant une autre forme de dictature. Attention que les choses ne se répètent pas en Tunisie. Ne serait-pas un coup d'état profitant de la révolte populaire ?
Également, toute la gauche se félicite du départ du clan Ben Ali. Fort bien ! Mais cette gauche a souvent attendu que les évènements populaires de révolte débutés vers le 17 décembre de l'année dernière aboutissent avant de crier des vivas et l'on ne l'entendait fort peu durant la vingtaine d'années du règne Ben Ali comme d'ailleurs du temps de la Présidence Bourguiba.
Autre chose, beaucoup de citoyens, y compris des politiques de gauche, de droite, du centre, etc... français, mais aussi des citoyens des autres pays européens allaient en vacances et en tourisme en Tunisie. Beaucoup n'ignoraient pas "l'affreuse" dictature Ben Ali. Pourquoi y allaient-ils ? Cynisme ? Plaisirs vacanciers et touristiques au dessus de la conscience militante et humaniste ? Balayons, balayez devant nos portes !
Pour finir pourquoi ce silence de la gauche sur la répression qu'organise le dictateur Gbagbo en Côte d'Ivoire ?
Marcailloux 10 invite les commentateurs de ce blog, nous qui ne sommes pas sur le ring, à jouer un "rôle utile" et de lui faire profiter constructivement, par nos témoignages sincères, de ce que ressent le peuple de gauche.
Je suis pleinement d'accord avec ce point de vue. Soyons utile et procédons collectivement par étapes.
Une première étape sans doute nécessaire était de briser le mur médiatique. Seul Jean-Luc pouvait le faire.
Il faut passer maintenant à une phase plus collective : amener sur les plateaux de télé les spécialistes (et qui ne manquent pas) de l'ensemble du Front de gauche.
De même Jean-Luc a souligné l'importance du fait que le PCF dans son dernier CN a lié présidentielle et législatives.
Un des éléments clefs, et aussi pour emporter l'adhésion définitive des militants du PCF à la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, c'est de donner à André Chassaigne et aux communistes un rôle clef dans les législatives créant ainsi un ticket à la française. Le rôle de Dédé qui connait bien tous les élus communistes puisqu'il a été président de l'ANECR, et qui connait bien aussi le terrain serait d'aider à la construction de comités populaires de terrain du front de gauche pour que comme il le dit lui-même la "politique ne soit pas réservée aux professionnels de la politique". Ce n'est pas de la démagogie de la part d'André c'est vraiment sa marque de fabrique et ce qu'il pratique dans sa circonscription et qu'il a pratiqué, avec quel succès, aux régionales en Auvergne.
Une autre façon d'associer André c'est lorsqu'il est question d'écologie un duo Martine Billard - André Chassaigne et aussi parce qu'ils ont travaillé ensemble, peut être très intéressant.
Il est temps aussi de construire les contenus de la politique de rupture pour 2012 afin de les rendre crédibles aux milieux populaires, aux précaires, aux classes moyennes, aux millions d'abstentionnistes. Et pas seulement au niveau des experts...
@ Marcailloux # 23
C'est qui "on" ? Sont-ce les Daladier, Chamberlin, Maginot et consorts d'aujourd'hui ?
Non, bien sur. Ceux-là, hier comme aujourd'hui, ils préféreront n'importe quoi plutôt que le FdG.
Le "on" c'est l'immense majorité du peuple qui aurait intérêt à sortir de ce système mortifère.
En dehors du FdG, il y a beaucoup de gens qui réfléchissent et qui en arrivent aux mêmes conclusions que nous, si tu as le temps, regarde par exemple le débat : "L'offensive persistante contre le programme du Conseil National de la Résistance" sur le blog de Paul Jorion.
Le problème c'est que toutes ces forces ne sont pas canalisées et que la gauche radicale, trop divisée, ne parvient pas encore à le faire. Ce n'est pas un obstacle insurmontable, mais le temps nous est compté si on veut infléchir notre destin dès 2012.
"Une éminence, souvent membre de l’Internationale socialiste, fait tirer sur la foule. Le système s’effondre en quelques jours. La revendication sociale devient une revendication de démocratie, c'est-à-dire de souveraineté populaire. C’est la révolution citoyenne. L’acte un est fini. L’acte deux concrétise alors, ou pas, le mouvement commencé. Des organes de pouvoirs spontanés et populaires se mettent en place pour régler le quotidien que plus aucune autorité n’est en état de régler : sécurité, approvisionnement etc. Une Constituante est exigée. Elle est convoquée par le pouvoir provisoire qui s’installe."
Je trouve finalement beaucoup de similitudes avec le schéma de "crise (nationale) révolutionnaire" telle qu'un Lénine (ou Trotsky) l'entendait. Et avec celui des révolution de février et octobre 17 (jusqu'à la réunion de l'Assemblée Constituante russe du moins) aussi !
Puisque que la situation tunisienne n'est "nullement exclusivement tunisienne", la version défendue jusqu'à présent par le PG de la Révolution Citoyenne, par les urnes et pacifique pour la France serait-elle devenue caduque ?
On voit que je cite beaucoup la situation tunisienne. Je la crois exemplaire et nullement exclusivement tunisienne. Jusqu’ici tout s’est passé dans le plus pur déroulé déjà observé en Amérique du sud. Je récapitule (...) Des organes de pouvoirs spontanés et populaires se mettent en place pour régler le quotidien que plus aucune autorité n’est en état de régler : sécurité, approvisionnement etc.Une Constituante est exigée. Elle est convoquée par le pouvoir provisoire qui s’installe.
Soyons sérieux, Jean-Luc... ton "déroulé" ne correspond à aucune situation "observée en Amérique du Sud". Pour ne prendre qu'un exemple, aucune des "constituantes" auxquelles tu fais référence n'a été appelé "par le pouvoir provisoire". Elles ont toutes été appelés par des gouvernements légitimes élus en application de la constitution précédente: ce fut le cas au Vénézuela, en Equateur, en Argentine. Et j'aimerais savoir où tu as vu des "organes de pouvoir spontanés et populaires" en Amérique Latine.
Faut arrêter de prendre des libertés avec les faits. Faut arrêter de déformer les évènements pour les faire rentrer à tout prix dans une épure pré-établie. Les premiers chrétiens ont ré-écrit la vie du Christ de manière à ce qu'elle corresponde aux prédictions des prophètes de l'ancien testament. Aujourd'hui, on fait la même chose avec les "révolutions latino-américaines", qui sont priées de se conformer à l'épure de la "révolution citoyenne" pour faire croire que tout cela fait partie du même mouvement. Désolé, mais ce n'est pas vrai. Et avec ce genre de méthodes, on s'interdit toute véritable analyse de la réalité.
Il y aurait tant à dire. Sur l'inouï de la guerre psychologique en cour, car il est bien évident que ce n'est pas pour rien que le FN est allé à Tours pour poursuivre son parasitage historique et le brouillage des sujets politiques. Tout est fait pour nous désespérer, nous désorienter et nous démotiver. Les médias en rajoutent en qualifiant les militants PG de " Le- Pen-de-Gauche " comme sur radio France ce matin encore. Bref, en pleine "sarkozie", tout est fait pour que plus personne ne s'y retrouve et perde le fil de sa propre Histoire. Tout est huilé pour mieux duper les gens en large et en travers. La fine équipe de Canal + n'a pas été en reste pour magouiller en 10 secondes un scénario pitoyable de déstabilisation. Les instruments ne sont pas les mêmes mais tous jouent une même partition. Tout doit être empêché afin que le Front de Gauche n'ait pas le vent en poupe. Ils échoueront et ce n'est pas le pauvre François Hollande marmonnant et ridicule sur France Culture ce matin, qui me démentira - Après avoir lu le billet de Jean-Luc Mélenchon, au delà de la densité du langage et du style, de l'humour des formules et de la gravité du ton, comment ne pas être frappé par le final ? Ce sentiment, cette colère de voir que la féodalité n'a pas été abolie, que l'état de servage est toujours en cours même si les salariés - hommes et femmes - ont la nuque raide, la dignité haute et le courage à revendre. Elle se trouve où la caisse de grève de l’entreprise Camaïeu... Un contact ?
Je pense que l'UMP et la frange droitière du PS vont perdre pas mal d'électeurs au profit du Front national. J'ai la forte impression que nous pouvons battre ce PS à la condition que les dirigeants du NPA prennent leurs responsabilités. C'est à dire qu'ils rejoignent le Front de Gauche dans les 6 mois qui viennent ; car il quand même bizarre de ne plus entendre " notre facteur national " dans les médias, Nicolas lui aurait-il demandé de la mettre en sourdine ?! Car en ce qui me concerne vous ne me ferez plus voter pour un socialiste même si le front national venait a être son adversaire. Je crois même que je ferai en sorte que le PS soit battu. Car dans ce cas tout le paysage politique serait à recomposer.
27 - Jean ai marre
" Cette révolte (En Tunisie) appelle la démocratie, elle demande la fin des privilèges, du travail pour les jeunes, la dignité pour tous... Ce type d'économie libérale montre en vraie grandeur son originalité et avoue ses conséquences en développant la précarité, le chômage. Que vont nous dire les savants économistes vantant la croissance comme seul objectif ? "
Excellente analyse que je rapporte à celle entendue hier sur France Culture. Il était dit que la Révolution Tunisienne était au capitalisme financier ce que Solidarnosc avait été au stalinisme.
Au sujet de Demorand, je ne fus pas davantage surpris que cela de constater que fleurissait sur les trottoirs de ma ville de province des affiches à son effigie invitant les passants à le rejoindre sur Europe 1 ! Du buzz pour faire mousser la pub en quelque sorte !
En ce qui concerne les naïfs, c'est un peu court que ce stigmate comme réfutation des réserves ou interrogations que certains, dont je suis, émettent au sujet de la conduite des affaires au sein du PC vis-à-vis du front de gauche.
Que le PC soit souverain en interne c'est une chose ; mais les électeurs sont également souverains et ils ont le droit de penser que le PC fait trainer les choses en longueur d'une part ; délai à rallonge qui prête le flanc à toutes les suspicions concernant des calculs boutiquiers évoqués par des médias dit hostiles au Front de gauche.
Le PC est libre de faire ce qu'il veut, mais le plus tôt serait le mieux. Qu'on sache précisément comment il se positionne. Un positionnement est respectable a priori quel qu'il soit dès lors qu'il est affiché clairement et qu'il ne prend pas des électeurs potentiels d'un Front de gauche cohérent pour quantité négligeable.
Naïf peut-être, mais vigilant aussi. Le Front de gauche pourquoi pas, mais pas dans n'importe quelle condition et à n'importe quel prix ! Pas de Front de gauche au rabais et petit braquet, résultant d'une négociation de marchands de tapis !
Je comprends que Jean-Luc Mélenchon soit enclin à ménager certaines susceptibilités. Il devrait comprendre que tous les lecteurs de son blogue ne sont pas dans la même situation que lui et ne se sentent pas contraints à la même déférence !
Fitz 31 dit:
A ce sujet, que pensez-vous de la sortie de J.P Chevenement ?
Ne pensez-vous pas qu'il faille le rallier au Front de Gauche avant qu'il ne se présente tout seul et divise encore les voix à la gauche du PS ?
Les positions de Chevènement semblent très proches de nôtres. Hélas, il a beaucoup trop d'ego pour rallier un Front de Gauche conduit par une personnalité aussi forte que celle de Mélenchon.
Il ira à la présidentielle "par devoir" dit-il. Puisqu'il est "le seul capable de porter ces valeurs" etc....
Bref, JPC cultive d'abord son "moi". C'est pas très républicain... mais c'est ainsi.
Dommage.
à Hold up commentaire 43,
Je souscris totalement à votre analyse en termes de guerre psychologique, de brouillage des repères historico-politiques et donc de l'identité du peuple de gauche qui se trouve de ce fait déstabilisé. Il faut être conscient de cela pour pouvoir définir une conduite appropriée et éviter de faire des moulinets dans l'air, de s'agiter dans tous les sens pour peu de résultats et beaucoup de découragement. Il faut beaucoup d'intelligence dans cette phase de notre histoire politique car le prêt-à-penser ne suffit plus !
Bravo Jean-Luc, te faire applaudir par des étudiants EDHEC....
ça dû être un moment très fort de pédagogie dans leur cursus...
Je serais là cette après midi de dimanche prochain. En démocratie, et j'espère que nous y sommes encore ? ! les points de vue se règlent par des débats entre hommes et femmes politiques, où la confrontation d'idées entre intellectuels et interrogations de journalistes intègres !
Soyez calme monsieur Mélenchon, Demorand vous harcèlera ! C'est si je puis dire ses méthodes de travail, il est rémunéré pour cela. Il attend des questions posées, des réponses qui lui conviennent ! Ce personnage à qui j'avais accordé ma patience lors de son installation dans cette émission dite (politique) me déçoit régulièrement, émission que je regarde de moins en moins, malgré le peu d'intérêt des autres à la même heure !
Mais cela n'est il pas voulu, et n'arrange t'il pas les hommes en place ?