17jan 11
J e reviens à mon clavier avant de commencer une semaine bien ardente avec la préparation du Conseil National du Parti de Gauche qui doit tirer les conclusions pratiques des décisions, et du calendrier, établis par le Parti Communiste pour la désignation de son candidat à l'élection présidentielle. L'actualité se chargeant de donner une signification spécialement dense au contexte de cette élection, on comprend que j'évoque beaucoup ce contexte. Comme je serai à Strasbourg cette semaine pendant quatre jours, j'aurai sans doute l'occasion d'écrire sur notre façon de voir à propos de cette élection. Pour l'heure, je parle du congrès du Front National, de la révolution citoyenne en Tunisie, et de deux voyages dans les coulisses humaines de la mondialisation libérale.
Les magnifiques photos qui illustrent cette note sont dues à Guillaume Marsault que je remercie cordialement.
Le congrès du Front National a élu madame Le Pen à sa tête et celle-ci a fait séance tenante un discours d’ouverture de la campagne des présidentielles. L’extrême droite a réussi à passer le témoin de sa direction. La suite sera à couper le souffle.
Le fruit est mûr. Cette femme à poigne est maître à bord et rien ne l’en sortira, cela se sent. Elle annonce vouloir vider de sa substance l’électorat de l’UMP et je pronostique qu’elle va assez largement y arriver. Son discours a changé de génération. Les sympathisants de la droite classique l’entendent favorablement et la majorité d’entre eux souhaite l’alliance avec elle. Ils partagent les valeurs qu’elle incarne depuis qu’elle en a retiré tout le folklore des nazillons qui y restait attaché du temps de Le Pen le vieux. Dans la mesure où les Sarkozy-Hortefeux ont déjà fait faire plus de la moitié du chemin idéologique par la droite classique, pour le beau monde, ce n’est plus rien d’aller au bal avec elle. Dans l’Histoire, la fonction de tels partis et de telles gens est de prendre en charge la solution musclée quand les méthodes traditionnelles de domination de l’ordre établi ne fonctionnent plus. Nous en approchons. La solution musclée peut se décliner de bien des façons, avec bien des formes et aspects différents. La visibilité du muscle demandé sera proportionnelle à l’effort à fournir. Si nous, je dis bien nous, la gauche décomplexée, sommes forts, eux seront tous nus et contraints d’avancer à visage découvert. Tant qu’ils ont en face d’eux la gauche piapia, blabla, ils peuvent avancer tranquillement sous le masque. Ils se nourriront de la pusillanimité de leurs adversaires. Mais le vrai moment de Le Pen sera celui où Sarkozy s’effondrera. Sa vocation et son but sont de prendre la tête de la droite. C’est engagé. Elle cueillera un fruit mûr et bien préparé par les mois et les années d’errements et déchéance qui ont conduit la droite de De Gaulle à Sarkozy, de « l’ardente obligation du plan » à la concurrence libre et non faussée.
A présent, il faut bien comprendre que l’extrême droite n’est jamais descendue du ciel, mais de stratégies, de moyens matériels et de situations qui convergeaient d’autant mieux que leurs chefs savaient les lier en un tout qui aillent vers eux. Exactement comme pour nous. Mais dans ces sortes de situations, la sottise de l’adversaire est un levier également très puissant pour avancer. Madame Le Pen va être magnifiquement servie. Toutes les belles personnes vont faire de la fuite en avant face à elle. Loin de la sortir des terrains où elle veut s’installer, ils vont l’y ancrer. Par exemple, quand elle se réclamera de la laïcité, au lieu de la démasquer et de montrer qu’elle est une ennemie de la liberté de conscience et un suppôt des intégristes, ils vont lui accorder le label et montrer du doigt les « dérives auxquelles conduisent les ultra-laïques », prôner la prétendue « laïcité ouverte » et ainsi de suite. Quand elle dénoncera la mondialisation, au lieu de montrer qu’elle ne s’attaque jamais aux puissances d’argent mais seulement aux immigrés, elle jouera sur du velours. Les belles personnes montreront du doigt tous ceux qui défendent la souveraineté populaire et nous serons violemment repeints en « populistes ». J’arrête là, car chacun d’entre vous a déjà vu la pièce commencer à s’écrire sous ses yeux.
Face à madame Le Pen, il n’y a pas de digue sérieuse. Politiquement la droite n’a presque plus d’anticorps. Et le marais du centre et centre-gauche va jouer sa partition pour prendre notre camp en otage, sans complexe, de façon agressive : qui n’est pas d’accord avec le libre échange, et le moralisme sociétal est un agent de Le Pen. A la fin on nous jouera l’union sacrée, « autour du meilleur candidat seul capable gnagna ». A Berlin, un camarade m’a rappelé un fait d’histoire que j’avais oublié. Les sociodémocrates allemands, qui avaient assassiné Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht, soutinrent la candidature de Hindenburg « seul capable de barrer la route à Hitler ». Ce fut lui qui appela Hitler à la chancellerie. Je ne pronostique pas ce cas extrême, et je ne veux assimiler aucun des protagonistes d’aujourd’hui à ceux d’hier, pas même madame Le Pen. Je veux montrer que la logique qui consiste à avoir peur de son ombre et à refuser un combat frontal quand il se présente conduit toujours au désastre. Aucune politique de gauche n’est crédible ni entrainante si elle n’affronte pas le capital financier, sa politique et ses instruments. Ceux qui vont continuer à accompagner le système seront détruits comme des Ben Ali c’est-à-dire : au moment où ils ne s’y attendent pas, par un incident qu’ils auront méprisé, du fait de gens dont ils avaient oublié le nom depuis longtemps : le peuple. Ce que ce peuple fera ensuite de sa révolte est l’enjeu de notre période. Cette question est posée à cette heure en Tunisie. La question n’est pas de savoir si cela se produira en France mais quand.
En désignant Dominique Strauss Kahn, les dirigeants socialistes vont ouvrir un boulevard à cette nouvelle extrême droite. Ils vont se présenter comme les champions de la mondialisation américaine au moment où tout le monde la vomit. Ils seront les chantres de « l’Europe qui protège », et autres sornettes, au moment ou des gouvernements aux abois, pourtant au moins aussi veules qu’eux, préfèrent traiter avec le gouvernement communiste chinois plutôt qu’avec les inquisiteurs de la Commission européenne et leur bras séculier du FMI. Ils le feront avec cette morgue et cette bonne conscience incapable de la moindre auto-critique qui les mène depuis leur forfaiture de 2005 et leur vote du traité Lisbonne. Les sommations arrogantes auxquelles ils se livrent déjà à l’égard de tout ce qui n’est pas à leurs ordres attestent d’un aveuglement absolument inouï. Il va falloir marcher sous la calomnie et les mépris davantage qu’avant. Avec le retour des Le Pen, la bonne société a retrouvé un diable utile qui les dispense de réfléchir et de proposer. Dorénavant, à tous les repas, nous auront le même menu : vote utile. Le vote utile fonctionne comme un cache misère qui empêche de voir la substance du vote lui-même se vider. Le refrain du vote utile, c’est l’argument qui faisait préférer Ben Ali « pour ne pas avoir les islamistes ».
On voit que je cite beaucoup la situation tunisienne. Je la crois exemplaire et nullement exclusivement tunisienne. Jusqu’ici tout s’est passé dans le plus pur déroulé déjà observé en Amérique du sud. Je récapitule. Le système financier à l’œuvre polarise à mort la société et déséquilibre totalement les rapports sociaux. Un incident met le feu aux poudres après mille signes annonciateurs dédaignés. Une éminence, souvent membre de l’Internationale socialiste, fait tirer sur la foule. Le système s’effondre en quelques jours. La revendication sociale devient une revendication de démocratie, c'est-à-dire de souveraineté populaire. C’est la révolution citoyenne. L’acte un est fini.
L’acte deux concrétise alors, ou pas, le mouvement commencé. Des organes de pouvoirs spontanés et populaires se mettent en place pour régler le quotidien que plus aucune autorité n’est en état de régler : sécurité, approvisionnement etc. Une Constituante est exigée. Elle est convoquée par le pouvoir provisoire qui s’installe. Dans cette phase, les réactionnaires de l’ancien régime se répartissent en deux camps, ceux qui veulent « la pause dans la révolution » et ceux qui cherchent l’affrontement. Nous allons entrer dans cette phase. Compte tenu des exactions des « Ben Alistes » ces dernières heures, on ne doit pas exclure un approfondissement spectaculaire de l’exigence démocratique de la révolution. Cela s’observa dans la Révolution des œillets – en 1974 - au Portugal. Les gens se mirent à arrêter partout, et notamment dans l’entreprise, les « agents de la police politique ». Il s’agissait de les empêcher de nuire. Il n’y avait aucun plan d’ensemble, aucune idéologie dans cette affaire. Juste une précaution. Le résultat concret fut que toutes les directions d’administration et d’entreprise furent décapitées. Dès lors, des comités se mirent en place pour assurer la continuité de l’activité et la diriger. Alors la révolution citoyenne pris un nouvel essor. C’est une autre histoire. Ce que ces situations démontrent, c’est qu’il existe une dynamique de ces sortes de moments de l’Histoire. Aucun « programme » politique, aucune idéologie n’est proclamée. C’est la loi de la nécessité qui s’exécute à partir de besoins simples que la société doit accomplir pour des raisons de conservation élémentaires. La révolution citoyenne désigne ce processus en lui donnant le nom de son mode d’action et la finalité qu’elle vise.
Cette semaine m’a placé à deux reprises au contact du monde tel que la finance l’a remodelé. Je suis d’abord allé faire une visite au squat de Jeudi Noir, rue Matignon. Il y avait déjà eu beaucoup de délégations surtout le premier jour de l’occupation. A ce moment-là, le ministère de l’Intérieur était sans doute extraordinairement vexé de s’être fait rouler dans la farine à cent mètres de sa propre porte. Les comportements étaient très durs sur place. Mes camarades élus régionaux et parisiens étaient bien présents dans ces heures-là. Je ne le raconte pas parce que tout le monde l’a lu et vu à la télé. Moi je faisais partie de la deuxième vague de ceux qui venaient, histoire de montrer que l’occupation est vue et protégée par un large arc de forces politiques et de personnalités. Il n’y avait aucun risque à être là, à ce moment là, et mon passage a donc été parfaitement paisible. Ce qui m’a frappé, c’est l’audace des jeunes femmes et hommes qui sont là et qui ont monté l’opération. Et aussi leur courage. Oui, c’est surtout cela qui m’a impressionné. Je suis toujours sensible à l’aspect humain de l’engagement, à ce qu’il nous apprend sur les autres et sur nous-mêmes. J’ai toujours pensé que l’action politique en même temps qu’elle est une action sur la cité est une action sur soi-même. On se transforme en transformant le monde. En tous cas, en voyant cette nouvelle génération de lutteurs, si mixte aussi, j’étais joyeux. Je trouve tout cela très réconfortant, si je tiens compte de la morosité et résignation ambiante dans les catégories sociales dont ils sont issus. Je parle de la classe moyenne. Ensuite, j’ai appris beaucoup de choses en bavardant avec eux. Les choses que l’on apprend de cette façon sont celles que l’on mémorise le mieux. Et comme vous le savez, pour ce que j’ai à faire, j’ai intérêt à apprendre beaucoup pour clouer le bec au parti de «mais-avec-la-mondialisation-vous-savez-bien-que-ce-n’est-pas-possible». Comme d’habitude, la finance est au cœur du problème. Et donc des solutions. S’il y a tant de mètres carrés vides, m’a-t-on expliqué, c’est que les mètres carrés vacants sont considérés comme fluides, c'est-à-dire rapidement vendables. Dès lors, le patrimoine considéré est de « meilleur qualité » pour un financier. La note du possesseur monte. Il donne accès alors à de meilleurs prêts. Ainsi un géant a-t-il acheté 13 000 logements à Dresde pour les garder vides afin d’avoir une meilleur note au moment d’emprunter pour une opération à Hong Kong. Les sdf, les mal logés, ceux qui dorment dans leur voiture ou au camping, comprendront sûrement que la « compétitivité-de-nos-entreprises-dans-la-mondialisation-les-chinois-les-indiens-comment-faites-vous-monsieur-Mélenchon pour financer » donne du sens à leur souffrance.
Ensuite je suis allé à Roubaix. Mon rendez-vous était à l’EDHEC, puissante et riche école privée de commerce, où l’on m’avait invité pour présenter mes vues. Je laisse de côté pour aujourd’hui la question de savoir si je devais y aller ou pas, vu qu’il s’agit d’une école privée et que le débat était parrainé par des banques. Je dis juste que c’était agréable et qu’il était temps d’aller labourer la terre des certitudes au cœur même de la machine à inculquer les préjugés. Erwan Guého dans une interview pour Nord éclair m’a demandé : «Quel est le message que vous souhaitez adresser aux étudiants de l'Edhec ? » Voici ma réponse : « Pour un responsable politique de ma génération, le premier devoir est de donner le goût de l'esprit critique et de la pensée libre aux jeunes générations. C'est un devoir fondamental car, contrairement aux apparences, notre époque est frappée d'une tyrannie intellectuelle selon laquelle il n'existerait qu'une vérité économique, la concurrence libre et non-faussée. Ce genre de matrice intellectuelle formate les esprits, parfois sans même qu'ils s'en rendent comptent. » Et ensuite, voici sa question qui est une parfaite illustration de ce que je venais de dire : « Votre principale difficulté n'est-elle pas de passer d'une certaine adhésion de l'opinion à vos idées à la conviction que vos propositions sont réellement applicables ? » J’ai répondu sagement. « Bien évidemment ! Mais cela est aussi vieux que le combat socialiste. A l'époque de Jean Jaurès déjà, certains lui reprochaient de ne pas pouvoir « chiffrer son projet » socialiste. L'une des forces que nous avons eu lors du mouvement pour la défense des retraites, c'est de démontrer par des chiffres que nos propositions tenaient la route. La grande bataille, c'est la bataille de la crédibilité. »
Mais avant cette soirée somme toute assez tranquille, je suis allé à la rencontre des syndicalistes CGT en lutte de l’entreprise Camaïeu. En tous cas ceux qui pouvaient se libérer à ce moment-là. En fait c’était bien les principaux animateurs de la lutte. Le hasard a fait que deux élus socialistes se sont joints à nous pendant la rencontre. Ils avaient décidé de profiter de l’occasion pour remettre le chèque de soutien de leur section aux grévistes. Un geste apprécié et tellement rare ! Télé et radios qui se trouvaient là n’en ont pas perdu une miette et c’est très bien ainsi car cela devrait donner des idées à d’autres. Bon. C’est secondaire. Les gens avaient des valises sous les yeux. Deux camarades sont arrivés en retard le temps d’avoir pris leur douche. L’un paraissait épuisé. Mais si maitre de lui ! J’ai été accueilli par un militant aux traits tirés et qui vibrait encore de la journée de négociation. Dans la salle c’est une militante qui prend le relais. Elle sourit, elle blague. Elle aussi est épuisée. Quand elle s’est levée ensuite j’ai pris conscience de ses deux béquilles. Je l’interroge, un peu taquin parce que je sais que les gens n’aiment pas se montrer diminués et qu’une petite blague vide la gène. « Alors qu’est ce qui s’est passé ? », lançai-je ? Et elle avec le sourire : « trois accidents du travail ! Mes pieds c’est plus ça !». Et comme c’est moi qui accuse le coup, elle me lance avec un sourire : « c’est rien, il y a pire, on ne va pas se plaindre quand on voit ce qui se passe pour d’autres ».
Ici, les gens sont payés en moyenne 1050 euros par mois. La moitié des postes de travail est tenue par des intérimaires ou des contrats à durée déterminée. Leur boite est une multinationale qui compte près de 1000 magasins dans le monde dont le chiffre d’affaire est estimé à 1 milliard d’euros. Le bénéfice cette année a été de 100 millions. L’entreprise appartient au deux tiers au fonds d’investissement britannique Cinven. De plus, voila deux ans que les salariés ne touchent aucune prime d’intéressement, car les bénéfices récoltés à l’étranger ne remontent pas sur l’entreprise mère qui organise la répartition des marchandises livrées en Europe et en Asie qui se fait là à Roubaix. Donc c’est 1050 euros secs. C’est peu, très peu, même à Roubaix. Je raconte tout ça pour situer l’ambiance de la lutte. Le patron est parti en retraite et le nouveau est arrivé depuis huit mois. Celui qui est parti a levé ses stocks options. 23 millions ! Ok ? 2000 ans de paie mensuelle des employés. Ceux-ci se sont donc permis de réclamer 150 euros par mois. Et aussi la conversion de 200 postes d’intérimaires en CDI. Bref : le communisme dans sa version la plus dure, non ? Ce qui est nouveau cette fois-ci, c’est qu’il y a eu des gens des bureaux qui se sont joints à l’occasion aux gens de l’atelier. Et les grévistes ont bloqué les sorties de camions. Dès lors, a commencé une logique de répression qui serre le cœur quand on voit qui est aux prises. Un côté des gens du rang, luttant pour leur survie économique, des femmes seules élevant plusieurs enfants, de l’autre des pontes qui viennent d’arroser l’un des leurs d’une pluie d’or. Une intersyndicale CGT-CFDT-FO s’est constituée pour la lutte et elle a tenu bon jusqu’au bout. La direction, elle, a joué la peur en menaçant de sanctions lourdes les « meneurs de la grève » (dixit la presse) qui entravent la sortie des camions. Dès lors la lutte s’est concentrée sur le refus des sanctions. Les grévistes, souvent nouveaux dans l’action refusaient que leurs camarades soient punis. Ils ont pris sur eux de relancer le combat alors même que la presse donnait la mobilisation comme moribonde. Quand je suis arrivé à l’union locale CGT, un protocole de fin de conflit venait d’être signé. «Ce n’est pas un accord" insiste le délégué de l’entreprise. On comprend sa froideur. Bilan : cinq postes transformés en CDI et la négociation annuelle obligatoire avancée de quinze jours pour toutes les questions de salaire. Mais je suppose que beaucoup savent où est l’épineux dans ce type de contexte. C’est le paiement des jours de grève. Il n’y en aura pas. Notre bon maître a dosé avec une balance sadique les punitions : ceux qui ont fait grève trois jours seulement pourront les compenser en rendant des RTT. Ceux qui ont entre trois et six jours de grève n’auront pas cet « avantage » pour les trois derniers jours. Leurs jours de grève seront retenus cependant, par faveur bienveillante spéciale, sur plusieurs mois. Le knout est tenu de main ferme, on le voit. Mais est-ce que cela durera toujours ? Ces gens simples, ces travailleurs étaient fatigués et plutôt à bout de nerfs. Mais nullement démoralisés.
Post scriptum. Vous aurez noté que je ne commente plus mes démêlés avec les médias. Vous décryptez en général assez bien ce qui se passe. Quelques nigauds continuent à croire ce qu’on leur montre et ce qu’on leur dit. Mais ils progresseront à mesure qu’ils auront compris la différence entre une arène et miroir, même déformant. Ainsi après la nouvelle provocation à la clôture des vœux du Parti de gauche. Je ne l’évoque que pour adresser un signal amical de vieux compagnonnage au journal « Témoignage chrétien » où la personne travaille en tant qu’étudiante stagiaire, je suppose. Je m’empresse de dire que jamais elle ne se présenta, ni ne dit pour quel journal elle travaillait. C’est moi qui lui ai demandé qui elle était car tout le monde était parti sauf l’équipe de Canal +. Elle répondit « étudiante » et c’est sur ma demande qu’elle précisa en quoi elle étudiait. Je pense que tout le monde peut comprendre que je ne devine pas dans un bar vide qu’une personne qui prend des notes en m’écoutant est une journaliste de « Témoignage Chrétien ». Ni ne sera surpris que je m’enquière de savoir qui est là, à quelques mètres de moi, dans mon dos quand je parle, sachant que j’ai déjà été agressé plusieurs fois par des folles, ce dont je ne parle pas pour ne pas susciter des vocations. Ni que je réagisse mal quand alors que je me détourne je suis provoqué par un « alors, je ne suis pas intéressante, c’est ça ! ». Et que je sois ulcéré de la voir aussitôt se tourner vers les caméras de ses confrères pour me pourrir en trente secondes avec, en plus, des allusions vicieuses du genre : « il m’avait repéré depuis un moment, j’étais la seule jeune femme ». Ce qui prouve qu’elle n’est pas observatrice, par-dessus le marché.
S’agissant de ma rencontre avec Demorand sur Europe 1, vos réactions ont été si nombreuses que je n’y ajoute rien. J’ai relevé le papier d’Acrimed comme spécialement synthétique. Après quoi, dans la mesure où monsieur Demorand aura été le premier journaliste à admettre qu’il pouvait en partie avoir tort, fait sans précédent dans la caste, et comme beaucoup d’entre vous me l’ont suggéré, j’irai sur son plateau dimanche prochain, sans haine, sans rancune.
@Pierre34 post 287:
"Ne dissertons pas sur les sondages qui n'ont aucune valeur si loin des élections. Les résultats sont manipulés pour rendre évidente la vision incontournable des deux partis, UMP et PS, sur lesquel l'oligarchie compte pour continuer à piller la richesse nationale."
Comme si les classes dominantes avaient besoin de manipuler les sondages pour assoir leur domination et comme si elles perdaient le temps à le faire de manière aussi caricaturale. C'est une étrange vision caricaturale et simplificatrice que semblent avoir certains sympathisants et adhérents du FdG du fonctionnement du système médiatique et sondagier.
Les sondages électoraux ne se sont jamais trompé de beaucoup et sont souvent justes. Une petite comparaison depuis les années 90 le montrerait facilement y compris en 2002 ou les courbes de Jospin et de Le Pen de la dernière semaine se rapprochaient jusqu'à atteindre les 2% d'écart avant l'élection (c'est à dire la marge d'erreur).
Maintenant 2 ans avant l'élection ces sondages n'ont pas beaucoup de valeurs même s'ils révèlent quelque chose tout de même que refusent de voir les fans de Mélenchon. Leur candidat n'est pas si populaire que cela et la bulle médiatique qui le porte actuellement peut très vite se dégonfler comme cela a été le cas hier pour Besancenot. Sa candidature à la tête de la gauche de la gauche ne va donc pas de soit. Il n'est pas le candidat naturel de la gauche de la gauche. Et cela a son importance vu que le choix du candidat commun se fera dans les 6 mois.
Cela devrait donc réouvrir le débat sur une candidature commune (qui ne soit ni Mélenchon, ni Besancenot, ni Chassaigne ou Pierre Laurent) mais quelqu'un du mouvement social par exemple.
Quant à Besancenot, il reste très populaire malgré le handicap de sa stratégie politique solitaire, ce sondage le montre à défaut de nous éclaire sur le score qu'il ferait dans 2 ans (probablement pas supérieur à 5%) mais il ne saurait être lui non plus le candidat de l'unité.
Bonsoir
Je viens de finir ton livre.
je ne partageais pas ta position sur l'Europe, anar fédéraliste que je suis!
Je la comprends mieux.
Sur le reste ok, tres clair.
sur la Tunisie, épaté, ça fait du bien, espérons que les forces du Dark Vador étoilé ne leur vole pas la victoire.
Pour nous, en effet, quand l'extrême gauche d'une part et les écolos de l autre arrêteront-ils de faire le même jeu que ceux qu'ils dénoncent en acceptant de faire passer l'intérêt général avant celui de leur (petit) parti.
Les trotsks, j'y crois pas, les écolos, faut voir.
Et toi ?
Ce matin dans un commentaire, j'essayais d'expliquer en quoi un dessin ici en l'occurrence celui de Plantu pouvait faire partie d'une ligne éditoriale.
Même si le dessin est très "choquant", caricatural,il est aussi éditorial donc politique. Il est clair que Jean-Luc Mélenchon peut-être affecté et s'en plaindre à juste titre.
J'essaie d'être posée, mesurée, dans mes propos et aussi le faire un peu à froid, avec le recul.
Dans mon message de ce matin, je disais qu'il fallait ne pas laisser au petit monde médiatique et politique de faire un buzz, le buzz permanent et aussi, nous militants, sympathisants, citoyens, si nous devons montrer notre indignation nous devons garder le calme et ne pas nous réfugier dans un énième discours "victimaire" et être plus offensés ou plus directement affectés que Jean-Luc Mélenchon lui même.
N'en faisons pas une écume "buzzique" et laissons notre camarade traitait de la riposte qui décidera et qui lui conviendra. Jean-Luc Mélenchon a déjà publié un communiqué, une réaction.
Aussi, il est vain de se rabaisser au même niveau que ceux que l'on incrimine et surtout éviter les attaques ad hominem du genre "Planté" etc... qui ne sert en rien l'argument qu'on oppose à ligne éditoriale du dit journal et aussi qui dessert notre camarade Jean-Luc Mélenchon.
Tout le monde s’offusque pour un dessein, qu’est ce que ça sera quand J.L.Mélenchon sera dans les guignols de canal+.
Au contraire, merci Plantu, de tendre la perche, à celui qui en profitera pour démontrer les différences entre FN et Front de gauche.
Il y a en effet, une telle ignorance chez de nombreux électeurs, que cela mène à une grande confusion dans leurs esprits.
L’après Sarkozysme est tellement devenu une urgence dans l’esprit de beaucoup, que les mediacrates en profitent pour faire leurs choux gras, de vrais faux sondages en vrais faux débats.
Ce sois par exemple, grand moment de pensée unique de la pitoyable Chabot : Valls contre Copé. Beurk…
Une campagne marathon, ceux qui partent au sprint risquent d'avoir des surprises.
Plantu s'est planté (humour), ok!
Grave, oui et non
Oui Le Pen, non il dessine ce su'il veut et les lecteurs de l Express qui n'estplus rien quand on a connu l original anti colonial et guerre d algerie ne vote et ne voteront jamais à gauche
Et les dessins du Plantu, moi, je les ai souvent aimés et trouvés super
Mais, m****, c'est que des dessins
Plantu et Mélenchon font du bien au débat démocratique, sauf se plenter tout le temps mais une fois par ci par la, ca arrive
Melenchon reste cool mec !
Ca y est, ils s'y mettent tous ! Ils ont tellement peur de la gau-gauche qui monte qu'ils perdent les pédales. Plantu, le grafitteur tiédasse des journaux comme il faut, avec son humour fin comme les haricots du même nom, toujours à titiller sans heurter, à chatouiller mais avec la classe, vient de tomber les masques. Dans le journal soi disant de référence, Le Monde, en fait le navire amiral des gens comme il faut, c'est à dire, libéraux de droite comme de gauche, vient de produire un dessin ignoble où Jean Luc Mélenchon, à la droite du dessin (!), et Marine Le Pen à la gauche (!), sont croqués dans la même posture, un bras levé sous le titre global de "Les Néo-Populisme". Pis, si l'on regarde le crobard avec attention, la fille du borgne malfaisant [...] a l'air bien plus sympathique que le grimaçant troll du parti de gauche, Jean Luc Mélenchon, qui voulait le faire interdire et qui milite pour les droits universels du citoyen et de la nature ! Passe encore, dirions-nous, les humoristes ont tous les droits. Ce qui est odieusement insultant en revanche, en particulier pour les dix mille militants du Parti de Gauche et pour les centaines de milliers d'électeurs communistes et autres qui vont lui faire un triomphe dans l'année qui vient, c'est le brassard dont Plantu le mollusque, si veule, si soumis, si discret d'ordinaire, l'a affublé (suite de mon coup de sang sur mon site)...
A propos, on fait quoi, on s'organise comment pour répondre à ça ?
Je file revoir l'intégrale des dessins du libéro-molasse bien comme il faut, pas de sexe, pas de sang, pas de violence, de la tolérance et de l'esprit...
Pas grand chose à voir avec la tunisie, désolé, mais samedi manifestation à Paris contre les suppressions de postes dans la fonction publique : RDV 14h30 Luxembourg.
Pas pour faire la révolution, juste pour se retrouver, dire qu'on est encore là, convictions intactes.
Plantu est un médiocre, il avait déjà caricaturé celui qui avait viré Siné de Charlie Hebdo en nazi... quand celui ci avait démissionné de son poste de directeur pour rejoindre Hees, mais avant cela, motus et plume cousue sur le postérieur de son employeur (et pourtant j'exècre Val).
Encore un de ces "courageux" qui prennent position au bon moment pour conserver sa gamelle au chaud. En caricaturant JL Mélenchon, il contribue à tenter de le discréditer à moins de 18 mois des présidentielles, ce n'est qu'un des idiots utiles du système.
En même temps, c'est tellement représentatif de ce qu'est devenu Charlie Hebdo que c'en est peu étonnant...
Haut les cœurs, camarade Mélenchon, des coups tordus de ce genre, il y en aura d'autres, ça prouve que vous leur foutez la trouille et que vous pesez dans le débat !
Plantu a du talent, il est de la trempe d'un Ralph Soupault. Les outrances de la collaboration graphique ne datent pas d'aujourd'hui, que Mélenchon en soit la cible c'est plutôt bon signe, c'est la preuve qu'il est une menace pour l'oligarchie.
La castagne annoncée est à double sens, Mélenchon donne des coups mais il en prend aussi, c'est la règle du jeu.
Il faudrait sans doute que d'autres membres du FdG montent en première ligne, de façon à répartir l'effort.
Plantu, c'est l'histoire du type qui veut nous faire penser que Mélenchon est un extrême dangereux comme Marine Le Pen, ou c'est l'histoire du type qui veut nous faire penser que Marine Le Pen est une femme politique respectable, comme Mélenchon ?
En effet, trop de Mélenchon pourrait tuer Mélenchon.
D'autres voix du FdG serait bienvenues, et sans sexisme ni racisme, diverses.
C'est vrai que Jean-Luc Mélenchon est très brillant mais faut y penser.
Et aussi risque d'être taxé de culte de la personnalité.
Et, avec Léo, je vous rappelle
Ni dieu Ni Maitre
C'est désormais très clair, une campagne (du parti de la presse et de l'argent) vient d'être lancée...
J'encourage tout le monde à réagir même si je n'ai vu aucun de mes trois messages passer notamment sur "le parisien" pour ma part. Les articles sont souvent titrés "Mélenchon furieux" et l'on se dit donc que la réaction de Jean-Luc doit être vive pour un tel titre. Et au final...un audio de Jean-Luc publié par Marianne dans lequel il est, comme moi, très touché par l'amalgame de Plantu.
Que Plantu défende l'oligarchie c'est son droit, celui d'aller à la gamelle comme dirait Chavez "il a sauté la barrière". En toute franchise, je ne le voyais pas comme cela. Nous pouvons assurer ici qu'à part calomnier, Plantu n'a pas fait l'effort de lire les deux programmes. Qu'il nie l'histoire dont celle des Résistants communistes notamment sous Pinochet ou encore au Nicaragua et en général dans tout l'Amérique latine. On ne peut que lui conseiller de lire...tant les livres d'histoire que les programmes politiques.
Merci encore au "Parisien" de m'avoir censuré, voilà pourquoi je suis ici pour poster et j'en suis très heureux!
Vive la Révolution citoyenne!
Bonsoir à vous,
"Il y mène une réforme réussie des CAP, le lancement du lycée des métiers, ainsi que la création de la validation des acquis de l'expérience."
En tant que tuteur en entreprise, j'ai eu l'occasion de travailler avec ces jeunes. Ouf! c'était pas "jojo" à voir. Oh! les pauvres petits leur formation était vraiment pitoyable. Heureusement que nous étions là pour redresser la barre...
Voilà quelques mois, j’avais écrit ici : « Attention à ce que la conjuration des égaux ne se transforme en promotion des égos, car à l’avenir, les attaques qui seront faites à Jean-Luc Mélenchon nuiront à l’ensemble du FG ».
Avec l’affaire « Plantu », c’est chose faite puisqu’on nous traite à longueur d’articles de « Staliniens ».
Les responsables du FG doivent en tirer toutes les conséquences et adapter très rapidement leur stratégie et leur méthodes de gouvernance. Il faut couper court à la personnalisation à outrance du FG par Jean-Luc Mélenchon.
A chaque fois que le Front sera invité sur un plateau télé ou une radio, il doit y envoyer une personnalité FG différente.
La seule façon de bouleverser rapidement l'opinion publique est de boycotter la présidentielle qui s'annonce.
Pensons dès maintenant à l'avenir en n'oubliant pas comment Sarko et Co. ont été promus. Pour DSK c'est exactement la même chose: le fait qu'il ne parle pas nous remet dans l'ambiance du choix des ministres de Chirac durant le précédent quinquennat, où on voyait Vellepin et Sarko faire des aller-retours à l'Élysée et seul les "initiés" aux grands courants idéologiques qui correspondent aux réseaux d'influence entre les personnalités et groupements économiques à l'époque pouvaient espérer y comprendre quoi que ce soit. N'oublions pas non plus qu'il n'y aurait pas de "révélation" via WikiLeaks ou autre au sujet de la diplomatie si nous considérerions bel et bien les dirigeants comme les représentants et la voix du peuple.
Continuez !
Un blogueur avait eu la bonne idée de transcrire ici le programme du CNR qui avait réuni à l'époque l'ensemble des républicains français bien au delà de la gauche. C'est ce programme que les ultra libéraux attaquent frontalement et détruisent chaque jour, et commencent à s'en prendre au principe même de République (hein ! Copé..), tout cela sans que les socialistes lèvent le petit doigt ou participent carrément à la curée (hein! Valls..)
Foutons tous gens là dehors! Qui? Facile: ils ont l'outrecuidance de se baptiser eux mêmes "les élites", une mafia politico -affairiste et son service de propagande médiatique, parisianistes et méprisants pour le reste des Français (voir le sens qu'ils donnent au mot populiste..)
Le programme du CNR,y compris les sanctions qu'il proposait,est une très bonne base de valeurs à appliquer pour réunir les Français et gagner en 2012
Bonsoir,
Mr Mélenchon, j'ai entendu votre coup de téléphone au sujet de Plantu.
Levez la tête, gardez le cap, luttez!
Ce que vient de faire Plantu, si certes c'est une attaque plus que blessante, doit vous motiver à transformer cette attaque en arme.
Quand viendra le moment de débattre, ce sera le moment de déballer cette affaire. Car bien sûr la liberté de la presse prône avant tout, et vous êtes le premier à le défendre. D'ailleurs vous ne demandez pas le retrait de l'image que je sache!
Comme l'a dit un internaute sur Libération:
Une caricature force le trait pour dire une vérité, pas un mensonge.
Plantu ne tient plus son rôle de critique, bien au contraire, il politise totalement son discours puisque on trouve les traces de sa subjectivité énonciative dans son énoncé qu'est ce dessin. Et l'assimilation sémantique dont procède ce dessin ne se pose que sur une relation lexicale de surface (le signifiant), dont le fond n'est pas respecté (le contenu).
Étant linguiste de formation, je peux vous assurer que l'analyse nous montre bien que sur ce coup, les traces de l'énonciateur sont totalement motivé par une essai d'assimilation sémantique qui ne vise non pas à caricaturer, dont le propre est de créer une dissimilation (un effet distinctif face a l'objet caricaturé), mais ici à confondre deux idéologies à la base complétement opposées.
Je ne rentrerai pas ici dans des analyse sémiotiques de l'images, ou encore des règles de transformations sémantiques de contraintes textuelles idéologiques.
Ce qu'on peut dire, c'est que Plantu a pris position, ce dont il a le droit, et que moi, je le combattrai à partir de là.
Que la lutte commence!
Aphatie, avec lequel Jean-Luc Mélenchon a eu certains de ses débats les plus vigoureux, n'apprécie pas l'amalgame avec Le Pen, et rappelle qu'on ne peut pas mélanger tout (un parti où le leader fait une remarque sur le nez juif d'un journaliste et le PG) :
http://www.arretsurimages.net/vite-dit.php#10129
A midi sur Canal+,Nicolas Domenach a eu raison de reprendre de volée Le directeur de l"Express,je sieur Christian Barbier.
Que Plantu qui s'est planté,obtienne le soutien de Barbier,nulle découverte.
IL n'est que de le voir s'agiter chez Calvi,défendant jusqu'à plus soif le système qui le nourrit!
Mais au delà de cette passe d'armes,cela démontre que le "Front de gauche" commence à faire peur aux tenants du système capitaliste.
A quand un dessin de Plantu avec Mélenchon le couteau entre les dents? Cela ne va pas tarder!
J'approuve le soutien de Pierre Laurent qui dénonce cet amalgame. En réalité ils tremblent!
Et dire qu'en ce moment Arlette Chabot reçoit Copé et Valls ! Bravo le pluralisme!
Ksss, à se demander ce qui est le plus triste, le dessin pourri de Plantu ou la gauche qui enfonce Mélenchon. Cet homme n’est probablement pas un saint, de là à priver la "vraie" gauche de son influence est une connerie monumentale.
Ce n’est pas dans la division qu’on claquera le beignet aux sarkozistes et au FN et aux socialos.
A ce jour, même si ce n’est pas parfait, le Front de gauche a le mérite d’exister, et vu l’urgence il est mal venu de se pouiller entre PC et PG.
Étonnamment est absent du débat la trahison et la débacle des syndicats, alors que c’est un vrai problème quand on voit la stratégie de m**** qu’ils ont eue pour les retraites.
Bien le bonjour de la base.
Un dessin de Plantu ne désarçonne pas un Homme d'Etat.
Voilà l'occasion de montrer la stature "d'homme d'état" des dirigeants du Front de Gauche ! Et par là même, la stature de Parti de gouvernement du PG.
La presse ne fera pas de cadeaux, au lendemain de l'élection, à un président de Gauche. Entrainons nous dès maintenant !
Ne pas céder à la tristesse, au découragement.
Il faut "dicter" le débat !
Yannick 310
« Plantu, c'est l'histoire du type qui veut nous faire penser que Mélenchon est un extrême dangereux comme Marine Le Pen, ou c'est l'histoire du type qui veut nous faire penser que Marine Le Pen est une femme politique respectable, comme Mélenchon ? »
C’est surtout le dessin de quelqu'un qui n’a pas compris ce qui se passe au FN.
Adolf Hitler s’est appuyé sur le sentiment d’humiliation des allemands pour sa propagande, il a également utilisé l’antisémitisme dans la société allemande (ni plus ni moins répandu, en 1920, que dans la société française..) Mais ce qui lui a permis la prise du pouvoir, c’est la crise de 1929, et 6 millions de chômeurs auxquels il a promis du travail, plus l’appui du patronat allemand inquiet de la puissance du PC allemand. On connaît la suite.
Il y a au FN des passionnés de l’histoire du IIIè reich … ils on retenu la leçon, le racisme anti immigré existe dans la société française, le sentiment d’insécurité aussi : mais jusqu'à présent, cela n’a pas permis au FN d’espérer autre chose qu’un rôle protestataire, c’est donc en reprenant un discours anticapitaliste, dans un contexte d’indignation générale des citoyens face aux scandale de la vampirisation financière et son cortège de démolitions sociales, que le FN compte progresser, et ça marche...c’est cela la manœuvre qu’il faut dénoncer.
Donc on doit s'intéresser à une caricature, oh demeurant pathétique certes, parue dans l'express...
Jean-Luc Mélenchon a répondu et avec lui Pierre Laurent dans des termes appropriés chacun à leur façon. S'intéresser à Plantu moi désolé c'est au dessu de mes forces : pourquoi pas une chronique de Guy Carlier ou de Fogiel ? Je laisse ça à Aphatie visiblement là ça l'émeut !
Sinon la nouvelle saignée dans l'éducation nationnale ça intéresse quelqu'un ?
Pour le nombre de postes supprimés rien que dans l'académie de creteil je renvoies un tableau extrêment détaillé et clair sur le site de la CGT éducation (pour le 93 notamment c'est édifiant : + d'élèves et moins d'enseignants).
Sinon les ratios nombre de candidats au capes / nombre d'admissibles font froid dans le dos : en math on atteint 30% en 2010 et pour 2011 les prévisions seraient largement supérieures. Un métier qui visiblement n'intéresse plus personne, étonnant non ?
Manif Paris 14h30 Luxembourg (désolé je me répète).
Suite à JM 324 :
D'accord, Plantu est malhonnête...et de surcroît inculte !
Alors urgence pour le programme Ecole publique,éducation et formation des maîtres !
Voir le témoignage édifiant d'une stagiaire :
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4291
Et si le FN de Marine Le Pen allait tout simplement disparaitre dans les années venir?
Hypothèse à contre-courant, certes.
Le débat sur la "désoccidentalisation" du monde ne fait que commencer, il va devenir grand public le jour où des politiques, relayés par les médias populaires, agiteront le spectre de la menace extérieure qui pèse sur nos libertés démocratiques.
Un thème assez vendeur: qui n'est pas concerné?
Prenons un précurseur, Wilders, aux Pays-Bas.
Assimilé "droite-extrême" pour l'élément opportunément xénophobe de son discours, il n'en reste pas moins que son parti défend farouchement les droits des homosexuels, la parité femmes-hommes, le travail des syndicats, toutes ces libertés chèrement acquises que l'occident a en vain essayer d'exporter.
Ce n'est pas vraiment la "nostalgie" de notre bonne vieille droite-extrême... n'est-ce-pas?
Qu'il s'appuie sur un bouc émissaire, l'Islam dans nos murs, ne peut donc suffire à le cataloguer "droite extrême".
En privé, les analystes reconnaissent ne pas savoir comment classer Wilders, sinon à l'affubler de l'épithète "populiste".
Vaste fourre-tout, creuset de la politique de demain en occident?
Rien n'empèche d'imaginer un parti hybride issu des avancées FN-FdG, qui n'aura plus rien à voir ni avec l'un ni avec l'autre.
Les deux s'opposent aujourd'hui - il est impensable d'accuser Mélenchon d'être pro FN. A fortiori le mépris de Marine Le Pen pour Mélenchon est notoire.
Il n'en reste pas moins que les programmes porteurs, avant d'être la propriété d'un parti, sont ceux qui vont puiser aux sources des angoisses d'un peuple. Ces angoisses sont légitimes, il faut y répondre.
La menace de la perte des libertés à l'aune de ladite désoccidentalisation de la planète ratissera à gauche comme à droite dans les pays occidentaux.
Quel parti remportera la mise? Qui sera le Wilders français?
Force est de constater qu'en France seuls deux partis commencent aujourd'hui à capitaliser sur le phénomène, chacun à sa manière, mais sur des thèmes communs. A savoir le FN et le FdG.
En cela la caricature de Plantu n'est pas si déconnectée de la réalité, juste un peu en avance.
Attendons avec plaisir le débat Mélenchon/Le Pen sur BFM TV pour creuser la question.
@olivier G (#326)
Il n'en reste pas moins que les programmes porteurs, avant d'être la propriété d'un parti, sont ceux qui vont puiser aux sources des angoisses d'un peuple. Ces angoisses sont légitimes, il faut y répondre.
Je souscris en grande partie à ton analyse. Les partis politiques servent moins à susciter des mouvements qu'à les suivre en les organisant. La montée des "populismes" (pour utiliser un terme large) en Europe n'est pas le fait de telle ou telle personnalité, qui ne fait que surfer sur une vague. Une vague qui doit beaucoup à une double angoisse: celle qui vient d'un monde qui change vite dans lequel les repères se perdent, et celle qui vient d'une élite politique de toute évidence incapable de répondre aux défis.
Aujourd'hui, l'idéologie des partis dominants est centrée sur le bonheur privé. A les entendre, le but de la politique est de créer les conditions pour que chacun puisse jouir de son petit bonheur privé dans les meilleures conditions. Que cela prenne la forme du libéralisme-libertaire qui prétend libérer l'individu de l'emprise de l'Etat, ou de l'écologisme qui ressuscite les vieux fantasmes de l'autosuffisance et de la vie "en harmonie avec la nature", que ce soit la gauche bienpensante affirmant le droit de chacun de se couper de la société en portant une burqa, l'idéologie est la même. Seuls les "populistes" aujourd'hui portent un discours qui transcende ce bonheur individuel et qui inscrit leur action dans une aventure collective.
Cette différence traduit une différence de classe. Le bonheur privé c'est très bien, à condition de pouvoir se le payer. C'est pourquoi c'est l'idéologie des classes moyennes. L'aventure collective, c'est la possibilité pour ceux qui n'ont pas les moyens de faire des grandes choses par procuration. C'est pourquoi c'est le discours qui séduit les couches populaires. Gaullistes et communistes se sont partagés le vote ouvrier pendant de longues années sur cette base.
Jean-Luc Mélenchon à mon sens essaye de faire une synthèse de ces visions contradictoires. Le problème, c'est que cela produit des monstres hybrides comme la "planification écologique", en même temps source de bonheur privé et grand projet collectif, à qui il est difficile de donner un contenu. Et qui en dernière instance tombent du côté où ils penchent, c'est à dire, vers les classes moyennes. Il paye donc le prix médiatique du "populisme" sans en retirer le crédit politique.
Je pense que le dessin de Plantu vise juste, c'est aussi la marque de fabrique du FN de réclamer le départ de tous.
Pour des raisons différentes bien évidement. Mais ceci étendu je ne pense pas qu'on puisse ranger le FN au rang de parti dictatorial, malgrès la discipline de fer qui semble y régner, Mme Le Pen a beaucoup à apporter au débat qui fait cruellement défaut:
- réforme du système bancaire avec la remise en question de 1973
- défense de la laïcité comme rempart aux communautarismes
Je suis sûr que Mme Le Pen est sincèrement attachée à la défense de la France et de ces citoyens, ce qui ne semble pas être le cas de nos autres élites, il est donc important de lui accorder le bénéfice du doûte en ces temps de recul de la démocratie.
Étrange le silence du FN sur la révolution du jasmin et la contagion probable (et souhaitable) aux autres pays arabes et particulièrement de l'Algérie. Je ne suis pas plus étonné du mutisme de nos dirigeants.
Pour en revenir au FN son absence traduit son idéologie : comment peut- on soutenir une révolution citoyenne, laïque, démocratique quand on assimile arabe avec islam radical, charria, dénégation de la place de la femme dans la société ?
Monsieur,
Changez rien ! Je représente les jeunes de 20-30ans et je pense que nous avons besoin d'un président tel que vous, honnête et humain. Heureusement que vous avez le courage de dire tout haut ce que les gens pensent. On sent que vous êtes vraiment proche du Peuple, contrairement à certains. On est tous avec vous ! Changez rien !
Jean-Luc Mélenchon impérial comme d'habitude, à nous d'intervenir pour le soutenir à présent! Parlez en autour de vous, faites tourner ses vidéos, ses interventions et ses chroniques sur les plates formes de partage. Mélenchon 2012