24jan 11

Jean Quatremer refuse de dénoncer Khadafi et cache l’accolade de l’UMP avec Viktor Orban

Le cœur léger et joyeux, peu de bagages à la main, on fonce!

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V oici un bref billet rédigé une fois de plus dans l’urgence après une fin de semaine, dimanche compris, très très chargée. J’espère que vous avez eu le temps de me voir ici où là et spécialement au journal de la deux où dans l’émission de Demorand sur France 5. Ici je dis juste un mot sur l’annonce de mon offre de candidature. Et un autre sur une nouvelle campagne de diffamation d’un médiacrate contre moi, le pitoyable Jean Quatremer ayant interrompu sa sieste pour vous accabler d’informations mensongères à mon sujet sur la Biélorussie.

Cette fin de semaine comptera pour nous, vous l’avez compris. En proposant ma candidature pour le Front de Gauche et les autres composantes de l’autre gauche, ainsi qu’aux personnes particulières et groupes, en France métropolitaine et outre mer, j’ai pris une initiative qui vise à faire avancer la situation de l’autre gauche dans le débat public de la présidentielle. Bien sur je n’ai pas pris cette décision tout seul. Notre secrétariat national du PG étudiait et échangeait avec la direction communiste depuis la tenue du conseil national du PCF il y a quinze jours. Notre souci était de décrypter correctement les décisions qui y avaient été prises. Il a fallu aussi comprendre exactement comment la Gauche Unitaire, elle aussi analysait la situation. Mais ce n’est pas tout. Il nous fallait enfin surtout évaluer correctement la situation de notre point de vue particulier. Car pour nous le point de repère n’est pas dans la diplomatie entre partis et organisations. Il est dans le rapport à la société, aux débats qui s’y mènent ou qui peuvent s’y instaurer. Nous n’étions pas de l’avis que la candidature commune se règle de cette façon. Nous souhaitions que les trois organisations, après avoir consulté la Fase, proposent un nom en assumant leur responsabilité, et que les adhérents des trois partis soient consultés sur cette proposition. Le scénario retenu est le plus compliqué. D’une part un  nom sera proposé d’autre part une primaire va avoir lieu dans un des trois partis de notre coalition. Il faut donc s’inscrire dans un travail de conviction en direction des adhérents du parti communiste en plus du reste. Le « reste » consiste en ceci qu’annoncer une candidature que l’on souhaite porter ensuite dans la société ne peut se faire comme pour remplir un formulaire administratif. Il faut d’entrée de jeu s’engager dans une campagne publique qui parle à tous et pas seulement aux adhérents des partis politiques de notre coalition. Donc il faut parler programme et proposition, alors même qu’on ne s’est pas encore mis d’accord sur ce point. Cette obligation tient à la nature de notre projet qui a besoin d’une implication populaire profonde pour exister. Et il tient aussi au fait qu’on convainc plus facilement l’interne quand on a convaincu à l’extérieur. Les militants ne vivent pas en vase clos en effet. Ils sont en contact avec l’opinion qui les entoure. Si les « retours » sont bons, tout est bon. Sinon gare à l’auto destruction des uns par les autres. Bref la situation est inconfortable si on ne la prend pas à bras le corps, sans complexe ni tortillis. Raison pour laquelle tout bien pesé, nous avons décidé d’avancer drapeau et musique en tête ! Nous sommes en campagne tous azimuts. On verra ce que cela donne en fin de parcours et on avisera.

J’étais préparé à ce qui se produit. D’un côté ceux qui partagent notre analyse sur la candidature commune au PC et ailleurs se taisent pour ne pas contrarier le mouvement qu’ils  espèrent voir s’amorcer tout seul. Ils comptent surtout sur mon énergie. Silence radio donc pour bien des soutiens. D’un autre côté ceux qui sont contre cette candidature, pour des raisons parfois diamétralement opposées se déchainent et concentrent en commun leurs coups. Ainsi n’a–t-on entendu de tout le week-end que des communistes qui me prenaient à partie rudement, et même parfois très agressivement, comme Gérin et Gremetz. Mais aussi des dirigeants du NPA qui m’arrosaient à vue conjointement. Jusqu’au point d’en venir même à relayer l’argumentation jospiniste de la responsabilité des divisions au premier tour de 2002 pour expliquer Le Pen au deuxième tour. Auto-amnistie ? Rappelons que Olivier Besancenot, à l’époque avait fait 4,26 % des voix c'est-à-dire à peine moins que Chevènement que Pierre-François Grond invoque dans sa diatribe contre moi. Et rappelons qu’il avait été candidat avec des signatures de maires socialistes sur ordre de Solferino ce qui donna lieu à de sévères polémiques entre socialistes à l’heure des bilans. A moins que les dirigeants du NPA aient décidé de ne pas avoir de candidat cette fois ci au premier tour, ce qui n’est surement pas le cas, on voit que ce genre d’argument est juste fait pour taper sans rime ni raison dans le seul but de démolir, chacun rêvant de trouver ensuite son compte dans les ruines.

La force de notre proposition viendra donc du tout venant, le peuple, les gens du commun, les militants associatifs et syndicaux. Eux ont commencé à investir la liste d’appui. La campagne est lancée. Un point c’est tout. Tout le monde peut s’y mettre. Et ceux qui veulent la voir aboutir doivent même en mettre un bon coup !  Je sais que c'est bien parti pour ça. L'ambiance du Conseil National du Parti de Gauche était spécialement amicale et très chaleureuse. Et mes amis ne sont pas de dévots, contrairement à ce que racontent les jaloux à leur sujet. L'excitation est réelle, joyeuse. Car d'une certaine façon, ce démarrage là, sous cette forme, allège nos bagages. Il faudra se nourrir à mesure de tout ce qui se présentera, chemin faisant. En tous cas, pour la part de travail qui me revient, je ne ménagerai pas ma peine. Je suis prêt au débat quand on veut avec qui le veut. Ou à peu près, bien sûr. Et je ne quitte pas de l'oeil un seul instant la campagne des élections cantonales qui doit nous donner un score à deux chiffres.

Je complète ces lignes sur ma proposition de candidature par les textes des entretiens que j'ai mené ces derniers jours avec  l'Humanité et le Journal du Dimanche.

Le Journal du Dimanche :

Entretien avec  Bruno Jeudy et Cecile Amar-

"Votre candidature à la présidentielle ne réjouit pas tous les communistes. Est-elle irrévocable ?"
Le Front de gauche est récent ! On a tout à construire. On n’a pas de patrimoine électoral. Le Parti Communiste a fait appel à candidature. Je propose donc ma candidature au Front de gauche, au NPA, aux associations, aux citoyens en métropole et outre-mer. Elle est sur la table. Notre projet n’est pas une alternance à la papa, un repatouillage du système pour le rendre moins pénible. Il faut bâtir une implication populaire. Ca prend du temps.
-"Pourquoi ne pas vous inscrire dans le cadre des primaires de la gauche ?"
Les primaires socialistes ne sont pas celles de la gauche. Sauf le Ps, aucun autre parti n’y participe. Le système des primaires correspond au modèle des USA : une élection à un seul tour. En France, le premier tour de la présidentielle est la primaire. Là, vous donnez un euro, vous signez, vous choisissez la ligne et le candidat, et vous acceptez de vous incliner devant le héros des sondages du moment. Pourquoi le ferais-je ? Je me sens le vent en poupe. Les événements me donnent raison. Je n’ai donc pas envie de renoncer. Voyez : je disais « la révolution citoyenne d’Amérique latine viendra en Europe », on me riait au nez. Maintenant elle est au Maghreb. Il faudra attendre combien de temps pour qu’ils comprennent que ça va se passer dans tous les pays. Partout, les peuples rejettent les oligarchies.
 "Vous n’êtes pas candidat à la Révolution mais à la présidentielle …"
 En effet je ne connais pas d’autres maitres que le suffrage universel. La révolution doit passer par les urnes. Moi élu, il y aura une constituante, il y aura un changement du régime de la propriété dans plusieurs grands secteurs, la banque, l‘énergie, la santé, l’éducation. Moi élu, il y aura la planification écologique. Moi élu, on sortira d’Afghanistan et de l’OTAN. Si les gens m’élisent président de la République, nous mettrons  fin à la Véme République. Je suis le candidat de la révolution citoyenne.
 "Vous voulez collectiviser les biens, mettre fin à la propriété privée comme à Cuba ?"
Je veux la fin de la concurrence libre et non faussée, la fin du règne des marchés, la collectivisation sous la forme d’une socialisation ou nationalisation ou entrée en coopérative de grands secteurs de l’économie du pays. C’est, par exemple, la fin du  profit privé sur le savoir, dans l’éducation. Le système de santé sera refondu de A jusqu’à Z pour échapper à la logique du profit. L’énergie : collectivisée et réorientée. C’est pour ça que je parle de révolution, mais citoyenne. Personne ne doit se dire comme en 1981, « les gars on vous a élu, maintenant faites nous le socialisme ». Il n’y a pas de changement possible sans implication populaire.
 "Plutôt la révolution façon 1917  que 1981 donc ?"
 Ce ne sera ni l’un ni l’autre. Mon modèle, c’est un mélange de 1789 et de la Commune de Paris. Les oligarques sont des têtes de pioches, rien ne les fait bouger de leur place. Il faut les contraindre.
 "Allez-vous porter plainte contre Plantu qui vous dessine au coté de Marine Le Pen ?"
 Non, ce dessin est infâme, mais c’est le débat. Je porterai plainte chaque fois qu’on entrera dans ma vie privée ou convictions religieuses ou philosophiques.
 "Dany Cohn-Bendit disait dans nos colonnes la semaine dernière que vous ne foutiez rien au Parlement Européen et que vous apparteniez aux élites politiques…"
 Je suis un bon parlementaire et depuis plus longtemps que lui. Mon taux de présence au Parlement européen est de 60 %, mais je suis le deuxième français en termes d’intervention. J’en ai assez des donneurs de leçons d’un décomposé comme Cohn-Bendit. Oui, j’appartiens à l’élite du pays ! L’élite c’est nous les ouvriers hautement qualifiés, et moi, je suis un intellectuel. Bien sûr que je suis dans le haut des revenus avec mes 6000 euros par mois, mais je refuse de me plier à ce « profite et tais toi, t’es des nôtres donc dis rien ».
 "Vos excès nuisent-ils à votre message ?"
Merci du conseil ! Ce qui est insupportable dans cette vie publique ce sont les leçons de bienséance. Il va falloir vous faire à mes manières. Elles font partie du programme. Vous ne pouvez pas croire un type qui vous dit qu’il va tenir tête à tous les grands du monde, s’il ne tient pas tête à un journaliste. Il faut qu’on sache que je ne veux pas céder. Chacun essaie de me réintégrer dans le système, les uns par les leçons de politesse, les autres par l’appât des beaux postes. 
 " Ca c’est pour vos amis socialistes…".
 Ce ne sont pas mes bons amis. J’espère prendre la tête du processus et j’enragerai d’être contraint à suivre le convoi. Je les mets en garde, le PS va créer une situation de défaite assurée s’il désigne Dominique Strauss-Kahn. Si c’est pour faire le programme du FMI, il ne faut pas compter sur nous.  Nous ne pouvons pas faire campagne contre les suppressions de fonctionnaires ou la destruction du système de santé et choisir DSK, car c’est très exactement ce que fait, en pire, le FMI. 
" Faites-vous une différence entre DSK et Sarkozy ?"
 Ils ne viennent pas de la même tradition. Dominique Strauss-Kahn appartient à la mouvance de la gauche et Sarkozy appartient à une droite très dure. Son programme c’est tondre, tondre et tondre. La politique que pratique DSK comme directeur général du FMI est une politique radicalement libérale. Pouvez-vous me citer un seul pays où le FMI a appliqué une politique bienveillante ? Et qui ait réussi ? L’argument selon lequel il est allé dans cette institution pour en changer le sens, c’est du pipeau. Je redis que le FMI est une organisation internationale vouée à organiser la famine, le désordre et le démantèlement de l’Etat. Avec DSK, le PS s’enfonce dans l’impasse. 
 " Vous avez été traumatisé par le 21 avril 2002, Marine Le Pen est à 18 % aujourd’hui, on risque un nouveau 21 avril ?"
 Et alors ? Je dois m’en aller ? Pourquoi pas eux ? Je ne crois pas qu’on s’en sortira par des combines politiciennes. Madame Le Pen doit être décrochée du terrain bouton de veste par bouton de veste. J’ai accepté un débat avec elle, je ne vais pas seulement lui dire « vous sentez le souffre ». Elle a commis une erreur, elle est venue sur notre terrain lexical, mais elle ne peut pas être Républicaine ou laïque jusqu’au bout, elle est contre les seuls  musulmans. Elle ne peut pas être sociale, elle est libérale."

L'Humanité :

Entretien avec Mina Kaci

"La direction de votre parti propose que vous portiez les couleurs du Front de gauche à la présidentielle. Quelle est l'originalité de votre candidature?"

La première de mes originalités tient à la démarche : je propose ma candidature. Elle n’est donc pas réglée mais mise en débat. Et puis, par rapport aux autres candidatures de gauche, en particulier socialistes, je ne me situe pas dans le cadre de l'alternance ‘’à la papa’’, mais dans le  cadre d'un objectif de rupture profonde avec l'ordre établi, que j'ai nommée révolution citoyenne. Celle-ci repose sur un croquis de programme en cinq points, exposés dans mon livre (1) : réforme des institutions, avec une Constituante ; partage des richesses en récupérant les 195 milliards confisqués par le capital au travail ; la planification écologique ; la sortie du traité de Lisbonne et enfin la construction d'une autre paix se traduisant notamment par la sortie de la France de l'OTAN et son départ d'Afghanistan. A la fin, j'ai bien évidemment l'intention de m'identifier au programme partagé du Front de gauche. L'originalité de ma candidature porte à la fois sur le contenu du programme mais aussi sur la méthode pour l'appliquer, car un tel programme n'est pas applicable d'en haut. Il nécessite une implication populaire permanente à sa réalisation, l'action populaire devenant directement protagoniste du programme lui-même.

"Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter si tôt ?"
Précisément parce que j’estime que nous, nous avons besoin d'une campagne longue pour pouvoir construire une opinion et une adhésion populaire de masse. Ce n'est pas un coup de marketing qui se règle en deux mois sur la base de bonnes images à la télévision. Je suis donc en campagne dans le sens où pour moi le processus qui va conduire les partis du Front de gauche à désigner un candidat commun ne peut être administratif. C'est un processus qui va se nouer sous la forme d'une campagne populaire.

"Vous auriez souhaité que les directions des trois composantes du Front de gauche « assument leur responsabilité » en proposant un candidat commun, avant le vote des adhérents. Or tel n'est pas le cas. Quel est, dès lors, le processus envisagé pour obtenir une candidature commune ?"
Je ne suis effectivement pas dans le scénario auquel j'avais pensé. Mon idée, comme celle d'André Chassaigne, était que les trois directions du Front de gauche formulent une proposition en commun à leurs militants. Dans mon esprit, le PCF avait l'initiative, car il est le parti principal de la coalition et rien ne peut se faire ni sans lui et, à plus forte raison, contre lui. Je m’inscrits à présent dans le nouveau paysage. Le PCF fait appel à candidatures pour le Front de gauche, non seulement à ses militants, mais à ceux qui n’en sont pas. Par respect de cette procédure, j’ai proposé ma candidature. Mais, cela ne peut pas être un bordereau de candidature que je dépose place du Colonel Fabien. Au contraire, il faut que ce soit une démarche mobilisatrice. Mon parti s'est prononcé ce week-end. Le congrès de la Gauche unitaire, début février, adoptera sans doute une position. Chemin faisant, des personnalités, des associations ou des élus peuvent décider d’apporter leur appui à ma démarche.

"Vous dites respecter la procédure du PCF dans l'optique qu'il n'y ait qu'un seul candidat du Front de gauche ? "
Absolument. Et, comme nous allons être présents dans les trois prochaines élections, il faut que la diversité s'exprime. C'est une nécessité : notre union est notre force ! Ce n'est pas une concession que les uns se feraient aux autres par politesses mutuelles. Cette diversité ne peut se manifester autrement que par une pluralité des candidatures. Les 70 % des candidats aux législatives seront proposés par le PCF. Ce sera le cas des 80 % des candidats aux cantonales. Je ne ferai pas de différence dans la campagne entre les candidats, je les soutiendrai tous, quel que soit le parti dont ils viennent. Je souhaite que nous ayons le plus beau des succès aux cantonales, avec un score à deux chiffres, de manière à ce que le Front de gauche entre dans la campagne présidentielle et législative le plus fort possible.

"Si le choix se porte sur votre candidature, comment le PCF et la Gauche unitaire peuvent-ils être visibles dans la campagne ?"
Ils le sont d'abord par leurs idées, car ce n’est pas le sigle qui définit un parti mais ses idées. Par ailleurs, dans le dispositif de campagne, je propose, pour ma part, que le Front de gauche soit coordonné par un communiste. Mais dans mon esprit, la campagne doit s'appuyer sur des comités d'action par circonscription, qui doivent être menés par les candidats aux législatives. Nous devons nous battre à l'échelle à laquelle s'organisera la rencontre avec le suffrage universel et cette échelle, c’est le scrutin législatif.

"Certains estiment que vous n’avez pas toute la crédibilité pour porter la radicalité d'un changement à gauche, vous reprochant de n'être qu'un « deuxième candidat socialiste ». Que leur répondez-vous ?"
Je n'ai pas honte d'être de culture socialiste. Je ne demande pas aux autres de renoncer à leur histoire. Ma crédibilité est d'avoir rompu avec le mouvement socialiste international. J’ai rompu politiquement en votant contre le traité de Lisbonne, en 2005. J'ai un bilan critique concret, traduit par des actes. On juge une personne sur ses objectifs. Ne suis-je pas un des coanimateur, un des cofondateur du Front de gauche ? Et puis, je ne suis pas identique à eux. On ne peut pas à la fois vouloir la diversité et s'en offusquer. La diversité n'est pas un prétexte, c'est une réalité. 

"Ne pensez-vous pas que vos diatribes antisocialistes peuvent faire fuir des électeurs de gauche vers le vote utile PS au premier tour ?"
Je récuse le terme de diatribes. Si on ne débat pas avec les candidats socialistes, pourquoi alors ne pas présenter les mêmes candidats ? Nous avons de sérieuses divergences avec les socialistes. Il ne s'agit pas de compétition pour des parts de marché électoral. Comment voulez-vous tendre vers le moindre progrès social sans affronter les agences de notation et les banques, par exemple ? Je veux que l'on réfléchisse, que l'on discute, et que les électeurs socialistes entendent, car ils savent que j’ai été 30 ans membre du parti. Il ne faudrait pas par convenance que chacun monologue."

Une nouvelle fois, Jean Quatremer me cible dans l’un de ses billets. Il va lui en cuire car il s’est mis dans un très mauvais cas de mensonge avéré. J’invite donc mes lecteurs à le faire connaitre largement comme preuve de ce que nous racontons sur l’absence complète de sérieux professionnel de nombre de ces médiacrates qui règlent des comptes personnels en profitant de leur position éminente. Car le prétendu journaliste-qui-verifie-ses-sources fait cette fois-ci un faux. Sous le titre racoleur : « Jean-Luc Mélenchon opposé aux sanctions contre la dictature (rouge) biélorusse », Quatremer me prend en effet à partie spectaculairement. Mais sur la base d’un faux à propos d’une prise de position de la GUE-NGL sur le régime de Loukachenko et de la Biélorussie. Il le fait d’une façon professionnellement inouïe en disant qu’il n’a pu vérifier mon vote mais que ce sont les Verts du parlement qui le lui ont rapporté. Tel quel !  En quoi cela constitue-t-il une référence pour un journaliste que l’avis partisan d’un groupe qui passe son temps à me tacler ? Pourquoi n’a-t-il pas vérifié lui-même avant d’écrire ? Pourquoi n’est-il pas sorti de son bureau pour m’interroger à la sortie de l’hémicycle ? Ou était encore cet « observateur attentif », ce jour là ? La sieste s’est prolongée ? Pourquoi, alors qu’il s’agit d’une prise de position de tout le groupe GUE-NGL, me cibler personnellement dans le titre parmi les cinq députés français du groupe, et les trente quatre du groupe GUE NGL pour m’attribuer la responsabilité de ce qu’il dénonce ? Qui cherche à faire du buzz dans cette circonstance ? La vérité est donc que Quatremer est à l’information ce que Médiator est à la santé. On croit apprendre en le lisant et on se fait désinformer. Pire, on alimente un ragot sur la toile, ce que précisément les journalistes dénoncent le reste du temps pour faire la différence entre eux qui « vérifient leurs informations » et le commun des mortels qui se laisserait berner !  Et ça marche ! Aussitôt son ragot pondu, la foule de ceux qui ne m’aiment pas et attendent n’importe quel prétexte pour me sauter à la gorge, recopie. Une foule de gens désinvoltes s’activent. Et cela jusqu’au site du NPA. Ceux-là pas davantage que Quatremer ne vérifient leurs « informations ». Ils ont certes pour excuse d’avoir cru un journaliste soi disant professionnel. Ce n’est pas vraiment une excuse à mes yeux comme on le sait. Il ne faut jamais rien croire venant de l’industrie du spectacle et de l’information aujourd’hui fusionnée. Je forme le vœu que mes amis aillent de tous côtés à leur tour faire connaitre les exploits de Jean  Quatremer journaliste qui colporte des ragots sans vérifier ses sources et désinforme ses lecteurs. Il est très important de le faire car cela nous sert sur un cas bien précis et avéré de faire la démonstration que nous devons faire de ce qu’est ce système médiatique.

Voici la prose de l’ami des ragots, le journaliste-dans-son-bureau Jean Quatremer: "la gauche radicale, elle, a une tendresse évidente pour les dictatures rouges. Le député européen du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, et ses amis communistes viennent de s’illustrer une nouvelle fois en refusant de voter, aujourd’hui, une résolution du Parlement européen demandant un durcissement des sanctions contre Alexandre Loukachenko, président de la Biélorussie, une ancienne République soviétique restée communiste et employant les mêmes méthodes que la défunte URSS (…). » Comme ce serait beau Mélenchon en train de soutenir Loukachenko ! Du Plantu dans le texte en quelque sorte. C’est ce dont rêvent ces illuminés de concurrence libre et non faussée qui ont déjà fait de moi un « partisan du régime chinois » et autres sornettes qu’ils font tourner en boucle avant de se les prendre en retour de bâton bien ajusté chaque fois que le mensonge éclate et qu’on les prend de surcroit en train de faire bénéficier de douce et bienfaisante amnistie des régimes pourris. Il me parait indispensable de vous faire connaitre dans le texte, pas très littéraire, le genre de « tendresse » que notre groupe et moi manifestons envers  Loukachenko. Nous l’avons en effet exprimée noir sur blanc, cette tendresse, en déposant nous même un projet de résolution sur ce sujet. Ce texte était déposé en concurrence avec celui de la droite que nous n’avons pas soutenu, en effet, et je vais dire pourquoi dans un instant.  Mais en lisant le texte de notre résolution vous serez estomaqué de l’ampleur  du mensonge de Quatremer. Vous vous demanderez pour quelle raison quelqu’un qui fait profession, si verbeusement, d’éthique, d’indépendance et autre bla bla bien connus de cette sorte de cléricature, s’abaisse à ce type de manipulation. Voila la réponse : il s’agit de cette variété de gens qui se lèvent tard et ne bossent pas vraiment. Rentier d’un poste surpayé, il bulle. Et fait des ménages. Il ne lit pas les textes, il ne suit pas la séance, il ne recoupe pas son information, il recopie, de son propre aveu, ce que les Verts lui ont dit.  Sans vérifier si c’est vrai. Ca c’est du journalisme ! Et le même jour où il colporte des ragots, il se passe dans l’hémicycle des évènements dont il ne souffle mot. Voyez plutôt. A par exemple été votée une résolution de libre échange entre l’Union européenne et… la Libye ! La Libye cette démocratie bien connue qui venait la veille d’apporter son soutien à Ben Ali. De tout cela Quatremer ne souffle mot. De même que cet « observateur attentif » par petit rapporteurs interposés, ne dit rien de l’accolade au cœur de l’hémicycle, sous les acclamations de la droite, entre Joseph Daul, UMP français,  président du groupe PPE, et Viktor Orban premier ministre hongrois qui persécute la presse et les journalistes, entre autres, dans son pays.  Et Viktor Orban est vice président du PPE. Quand monsieur Quatremer va-t-il écrire à propos de l’honneur perdu de l’UMP comme il l’a fait à propos des socialistes pour leur attitude à l’égard de Ben Ali ?  

Voici donc le texte où nous avons consigné notre « tendresse évidente » pour Loukachenko et son régime en Biélorussie, selon les mots du grand journaliste d’investigation. Il commence par dénoncer "la procédure de dépouillement non transparente remet en question la légitimité du résultat des élections". Puis il  "Condamne la violence et la répression de la manifestation du 19 décembre 2010 et la vague massive d'arrestations des dirigeants de l'opposition, de leurs partisans et des journalistes". Et il « demande aux autorités biélorusses de garantir l'unité des droits de l'homme politiques et sociaux, en particulier en ce moment où les libertés démocratiques et les droits politiques pour tous les citoyens de Biélorussie, y compris les organisations non gouvernementales et tous les partis démocratiques » Enfin il "demande aux autorités biélorusses de cesser immédiatement les poursuites contre les organisateurs et les participants de la manifestation pacifique du 19 décembre 2010 et de libérer tous les prisonniers politiques". Après quoi nous réclamons « une enquête indépendante et transparente sur les circonstances de la répression de la manifestation du 19 décembre 2010 et de prendre les mesures appropriées à l'égard des responsables des actes de violence et de la violation des droits de l'homme". Voici notre conclusion : " demande aux autorités biélorusses de garantir la liberté d'expression et des médias et de mettre fin à la répression des médias non officiels". Où y a–t-il là-dedans la moindre promiscuité avec ce régime ? Quatremer l’ignorant qui parle de dictature « rouge » se garde bien de savoir et de dire que l’un des dirigeants et animateurs du parti des communistes de Biélorussie membre du PGE a été arrêté et embastillé par le régime de Loukachenko. Mais il est vrai que pour ce genre de « journaliste » un communiste en prison ça ne compte pas.  

Voici comment Quatremer met en scène d’une façon unilatérale le contenu de la résolution de la droite pour me cibler et laisser croire que nous serions hostiles à la dénonciation du régime Biélorusse. « La résolution du Parlement présentée aujourd’hui a pour but de soutenir les efforts d’Ashton. Le texte demande que les plus hauts dirigeants bélarusses ainsi que ceux « qui peuvent être tenus pour responsables des fraudes électorales ainsi que de la brutale répression et des violentes arrestations de membres de l'opposition » soient à nouveau interdits de visa et leurs avoirs gelés. Il réclame aussi des « sanctions économiques ciblées et le gel de toutes les aides macro financières » et que l’Union soutienne l’opposition, notamment les médias indépendants. Sous prétexte qu’ils sont opposés aux sanctions, les députés de la GUE (groupe politique où siège M. Mélenchon) ont refusé de voter ce texte qui, évidemment, est passé sans problème, la GUE étant largement minoritaire." Il faut souligner la déloyauté et la manipulation du travail de propagandiste de Quatremer. Nous n’avons pas « refusé de voter » la résolution de la droite. Nous nous sommes abstenus. C’est tout autre chose. En effet elle contenait des points que nous ne pouvions approuver. Je vais dire lesquels. Mais surtout nous voulions voter notre propre texte, celui que je viens de citer et qui était proposé en concurrence avec celui de la droite. Qu’un groupe politique préfère son texte a celui d’un autre groupe c’est tout de même le minimum, non ? De tout cela il n’est dit mot. Quatremer fait un montage à charge. Mensonger et manipulateur. Ce n’est pas du journalisme c’est du règlement de compte personnel.  

Nous nous sommes abstenus sur le texte de la droite parce que nous désapprouvons les sanctions qu’il envisage. Quelles sanctions refusons-nous ? Celles qui gèlent les « aides du FMI et de l'UE », selon le texte de la résolution de la droite. En effet nous sommes opposés au régime des sanctions financières contre les peuples, d’une façon générale. Mais là il s’y ajoute de surcroit que nous sommes opposés aux « aides du FMI » et au système même de l’ingérence du FMI dans la conduite de la politique des pays. En quoi cette position est-elle un soutien au régime en place ? Ce n’est pas tout. Quelles autres propositions de cette résolution de la droite notre texte refusait il encore de soutenir ? Celle qui "invite la Commission à soutenir, par tout moyen financier et politique, les efforts déployés par la société civile biélorusse, les médias indépendants (y compris Belsat, Radio européenne pour la Biélorussie, Radio Racyja et d’autres. » En effet "Balsat TV" est une TV …. polonaise ! Et de surcroit financée par le gouvernement polonais.  Nous sommes contre ce type d’ingérence d’un gouvernement contre un autre qui sont des facteurs de tensions internationales évidents et spécialement dans ce cas une incitation à la confrontation, compte tenu du poids de l’histoire dans la zone. Tout cela c’est trop de subtilité pour ce pauvre Quatremer et son usine à mouliner les ragots partisans. Peut-être pourrait-on au moins espérer que la détestation que j’inspire de façon pavlovienne au NPA lui évite de me reprocher d’être opposé « aux aides du  FMI » même en Biélorussie ! Ma réplique amusée et narquoise à cette bande de nuls coalisés sur des infos bidons est dans le sous titre de ce billet : « Jean Quatremer refuse de dénoncer Kadhafi et cache l’accolade de l’UMP avec Victor Orban. » De cette façon je mets au diapason du style Quatremer. Et je quatremeriserai quiconque y reviendra. Quatremériser est le nouveau verbe que je crée pour parler d’un fait honteusement falsifié.


104 commentaires à “Le cœur léger et joyeux, peu de bagages à la main, on fonce!”
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  1. Traban vicit dit :

    @ arnold, 17h56

    Le lien que vous nous donnez (généreusement...) annonce la couleur : le site évoqué passe son temps à cracher sa haine de Jean-Luc Mélenchon et les commentateurs qui se risqueraient à le défendre sont systématiquement effacés. Si, exceptionnellement, on en laisse un, c'est pour mieux l'enterrer sous d'autres commentaires encore plus haineux. Que cherchez-vous en nous demandant "d'aller y jeter un oeil" ?

    [Edit webmestre : le lien a été effacé et son contenu indiquait que les intentions de "arnold" n'étaient pas très pures...]

  2. bejar dit :

    Un coup de plus de l'oligarchie médiatique bien pensante et malheureusement nous n'en sommes qu'au début la route sera longue et compliquée. Mais il faut suivre le chemin malgré tout cela. Après les Aphatie, Duhamel et consorts d'autres toutous des médias sarkorytes vont essayer de tromper le monde par des allégations infondées et mensongères.
    Et tout cela pourquoi parce que JL Mélenchon bouscule l'ordre établi, parle clairement, simplement de sorte que tout le monde comprends, le débat sur le fond dérange ceux qui ne font que colporter des mensonges sans rien vérifier, comme ce Quatremer.
    Courage Mélenchon présidons !

  3. Toto dit :

    Quatremériser...Cela aurait plu au feu Plan B ! Il me semble que Lordon il y a quelques temps s'était pris la tête avec ce même Quatremer... En tous les cas, vous en avez du courage car votre campagne aura comme Jospin en 2002, non pas un X ou Y Chevènement comme principal adversaire mais comme Jospin en 2002, votre pire ennemi sera la presse.
    Ce n'est pas Chevènement qui a fait perdre Jospin en 2002 mais un véritable campagne médiatique sur le thème de l'insécurité où pas un jour ne passait sans que les médiacrates (Le PPA : Parti de la Presse et de l'Argent !) sortent de leur chapeau un fait divers plus sordide que celui de la veille déportant le débat sur le thème unique du laxisme de la gauche, ceci permettant alors d'occulter totalement du débat ce que la gauche à ce moment-là avait réussi en matière économique, en particulier sa capacité qu'elle avait eu à maîtriser les comptes publics alors que la Droite les fait plonger !
    Idem en 2007 avec Ségo dont tous les sondages jusqu'à la fin de l'année 2006 la faisaient gagnante face à Sarko et contre laquelle la Sarkaille médiatique s'est déchaînée dès le mois de janvier 2007. En 5 mois, comme un seul homme, par mimétisme, paresse et grégarisme, ils ont démoli son image en se dissimulant derrière les parutions de sondage selon lesquels l'opinion partageait leur charge éditoriale.
    Après Jospin, après Ségo, il y a des chances pour que les bataillons médiatiques en ordre de combat s'en prennent à vous de la même façon, simplement parce que comme l'a expliqué Serge Portelli, le Sarkozysme peut fonctionner sans Sarkozy, le Sarkozysme sans Sarkozy étant l'aboutissement d'un effort acharné pour débarrasser l'individu du poids de la société, étant entendu que les plus humbles ont besoin des autres tandis que les agrégats de belle personne pensent au contraire pouvoir s'en passer et "jouir sans entrave" !

  4. dudu87 dit :

    Alerte à nos Libertés,

    Après le cambriolage des rédactions de Mediapart, du Point et du domicile d'un rédacteur du Monde, ce sont les bureaux de Rue 89 qui ont été visités le 21 nov 2010.
    Cela pourraient faire penser à une opérations « barbouze »! Mais la réponse est ailleurs. Dans « Linux-pratique- Essentiel », J. Zimmermann, le co-fondateur de la quadrature du cercle nous parle de ACTA, quézaco c't affaire !
    Au nom du copyright, certains gouvernements négocient en secret un accord, en contournant les institutions internationales, OMC, OMPI... qui donneraient droit aux industries du divertissement de contrôler Internet.
    http://www.laquadrature.net/fr/acta-un-accord-ringard-qui-doit-etre-rejete
    N'oublions pas le rôle du Net pour la Tunisie et encore la manifestation des Bruxellois où Flamands et Wallons ont défilés cote à cote dimanche.

  5. quelqu'un dit :

    Je ne trouve pas d'informations sur cette résolution en lien avec Yannick Jadot. Par contre le compte-rendu des débats montre des interventions des Verts qui condamnent le régime Libyen et ses violations des droits de l'homme (http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=CRE&reference=20110119&secondRef=ITEM-013&language=FR&ring=A7-2010-0368). Devant mon incompréhension néophyte j'aimerai que vous détailliez un peu plus votre pensée sur ce point...
    Merci d'avance de votre réponse et en attendant, continuez le combat, courage !

  6. vicmarnin dit :

    ça y est le PS passe à l'attaque, d'abord c'est Cambadélis qui sous-entend que JL Mélenchon serait l'initiateur de la machine à perdre de la gauche (il devrait se rendre compte que la Vraie Gauche,ça fait longtemps qu'ils l'ont perdu au PS) et deuxièmement c'est Benoît Hamon qui prétend que JL Mélenchon accuse le PS et DSK alors qu'il négocie officieusement avec eux pour les circonscriptions.
    Mélenchon présidons !

  7. pichenette dit :

    Magistrale déclaration du commentaire "n°34" (non désincarné) que je partage, sans avoir lu tous les documents cités(mais je n'ai jamais envisagé un jour voter DSK qui ne se présentera pas).
    "Pas de programme"? Les axes définis sont clairs. Faut-il écrire un nombre défini de propositions? Sans doute, époque du quantitatif, mais la philosophie des choix est plus importante que des projections précises qui vont venir.
    La subtilité d'analyse du choix de décisions, par exemple le blocus pour un pays répressif dont les habitants déjà subissent des contraines terribles, échappe si l'on va vite et regarde de loin.
    Un peuple même s'il peut utiliser un bulletin de vote peut-il être considéré comme responsable des décisions prises par ses dirigeants politiques? Regardons déjà ce qui se passe chez nous. Et qu'est-ce que des élections? Comment choisit-on? Qui informe? Quelles pressions?...
    Médias, plus du tout sur une médiatrice avec équidistance, un coup de vent les déplacent d'autant plus qu'ils sont légers. Pas mal l'analogie avec mediator.La question transversale reste celle des conflits d'intérêt tous azimuts.
    Pas d'acharnement, la thérapie risque d'être trop longue. Un diagnostic précis avec examens divulgués pour tous et hop, aller au fond, l'intéret général pour que les valeurs actuellement massacrées reprennent force. A chaque billet, un p'ti coup sur la Santé, ou l'Energie, ou l'Education ou la Relocalisation des entreprises ou un Pays étranger à la place de toutes ces lignes sur des mauvais rapporteurs.

  8. Poupon la peste dit :

    Gérard: évidemment, ce Quatremer, dont je n'avais jamais entendu le nom auparavant, est si important que Jean-Luc Mélenchon doit lui faire un rapport détaillé tous les jours...

  9. Nicks dit :

    Monsieur Mélenchon, pour intervenir très souvent sur le blog de Jean Quatremer et n'en être pas précisément très apprécié, j'ai eu l'occasion comme de nombreux autres, de déplorer le ciblage un peu grossier de ses charges contre votre personne. Néanmoins, je crois qu'il n'est pas nécessaire de laisser trop d'énergie dans un débat de détail à mon sens et se concentrer sur les véritables enjeux liés au contexte actuel, à savoir la crise, ses tenants, ses aboutissants, les solutions pour en sortir et bien entendu tout ce qui touche à l'invalidation des thèses néolibérales, sujet pour lequel vous avez un discours très pertinent. En revanche, se laisser aller à une bataille de cours de récré est je le crois, en plus d'une volonté de salir, l'objectif de certain media et formations politiques, pour éloigner des questions de fonds. Je suis partisan d'une attitude résolue et d'une diffusion forte des idées, pour briser le consensus qui enferme la politique dans une idéologie qui ne veut pas dire son nom depuis trente ans. Mais porter ses convictions d'une voix résolue ce n'est pas forcément se laisser prendre aux perches tendues par de petits malins.

    Les partisans de votre ligne politique suffiront je pense sur internet à parer les arguments et les attaques faciles. Si je puis me permettre, je pense que vous devriez continuez votre travail d'information sur vos propositions et ne pas vous laisser distraire, en tout cas pas sur le mode du combat de boxe, ce qui fera trop plaisir à certains (infirmer les contre-vérités est évidemment nécessaire, mais il y a différentes modalités d'action). Ce n'est cela dit que mon avis, je peux bien entendu me tromper. Mais la pratique des Coulisses de Bruxelles m'a permis d'en tirer certaines conclusions :)

  10. Gilbert Duroux dit :

    Il est rigolo, ce Cambadélis. Cet ancien salarié d'un cadre du FN et condamné dans l'affaire de la MNEF (il a quand même "piqué" près de 100 000 € à une mutuelle d'étudiants alors qu'il était député) ose reprocher à Jean-Luc Mélenchon de vouloir se présenter et ainsi diviser la gauche.
    Rafraichissons un peu les mémoires...

  11. vincent (vost) dit :

    Sur les origines de la polémique sur le terme "populiste" et sur les raisons du déchaînement contre JL Mélenchon voici peut être une explication (si le lien est accepté). Il s'agit d'un colloque (vaguement un débat) des amis de DSK avec JC Cambadelis (qui c'est récemment exprimé sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon).
    Au delà de la définition qu'ils attribuent (majoritairement) au terme populiste, il m'est apparu que les participants étaient totalement déconnectés de la réalité contemporaine, leur réflexion comme rattachée au contexte anachronique de la première moitié du 20ème siècle, et ce qui me chagrine surtout la réflexion collective est très teintée de communautarisme et d'atlantisme. Le paroxysme de la nullité en analyse géopolitique revient à l'invité "grand témoin" ce qui n'est pas étonnant.
    Voici donc la pensée sclérosée des "humanistes" du cercle de celui qui a reçu en 2008 les insignes de grand officier de l'ordre de la République par le président tunisien Ben ALi, l'actuel patron du FMI.

    http://www.cercle-leon-blum.org/agenda.htm

  12. Michel Matain dit :

    Election présidentielle au Portugal : 46 % d'abstention plus environ 5 % de bulletins nuls et blancs.
    Résultat la droite l'emporte au pemier tour suivi du candidat du PS, fidèle du FMI et soutenu par le Bloc des Gauches. La vraie gauche n'était représentée que par le seul Parti Communiste Portugais qui a obtenu 7 % des voix.

    7 % seulement des voix vraiment à gauche au Portugal dans les conditions que l'on sait ! Le Bloc des Gauches qui rallie le candidat du FMI ! C'est dur.

    On voit exacement ce qu'il ne faut pas faire en France. Sauf si on veut remporter le trophée de la gauche la plus bête du monde.

  13. sherlo dit :

    Pour nourrir (si nécessaire) l'argumentation face à Marine le P.
    Le fascisme, tel que le définissait Léon Trotski, c’est la destruction de tous les éléments de la démocratie politique, et notamment la liberté d’expression et d’organisation. C’est l’anéantissement de toute représentation indépendante du mouvement ouvrier, et la violence physique, de la part des forces répressives de l’Etat, contre tout embryon d’une société civile qui ne doit plus exister. C’est enfin le refus de l’égalité, et une conception élitiste de la société, souvent basée sur une vision raciale du monde stigmatisant un type de population à cause de ses origines.

  14. Michèle dit :

    Aujourd'hui un enfant m'a dit: "Un drapeau c'est pour faire du vent!" avec un mouvement de la main évoquant le tissu qui s'envole... Un peu perdu dans le langage normé, le sien est poétique et m'enchante. Quelque chose me dit qu'avec le mot "quatremer" il nous ferait rêver et je ne peux concevoir que l'on puisse ainsi tout gâcher.
    Heureusement vendredi matin l'événement attendu en direct à la radio dans la voiture face à la mer est venu confirmer l'espoir que notre orateur a fait naître et grandir depuis que nous l'entendons, le coeur léger et joyeux!

  15. Yannick dit :

    Quatremériser... un néologisme aussi drôle qu'un JT de France 2 ;)

  16. jean 28 dit :

    Pour tous ceux qui souhaitent s'inscrire dans la liste de soutien à la candidature de Jean-Luc, sur la page d'accueil, rubrique "agenda" il faut cliquer sur "voir les détails".
    Ce que je viens de faire...

  17. clama dit :

    Quatremer, un très joli nom, même un peu rare.
    Je n'ai pas suivi cet imposture médiatique.

    Jean Luc, ta candidature, réservée jusqu’à présent est de la politique sans surprise.
    Tu es le candidat de la gauche !

    Ah ! Le pen > Mélenchon, la bonne affaire... Plentu caricaturiste en carton qui est par l'image un suiviste des verbeux médiatiques.
    Je suis déçu. C'est nouveau aujourd'hui, l'image suit le verbe, alors que dans un passé récent, on pouvait percevoir le contraire.
    Nous revenons aux sources de la propagande !

    A gauche, tant de sensibilités différentes.
    J'ai contenu sur ce blog il y a peu, un message très critique, qui exprimait encore un point de vue particulier qui n'est pas le commun de la gauche. Je suis heureux de l'avoir fait.
    Mais je reviens toujours ici pour dire qu'il faut, au delà du PS aller de l'avant, foncer, briser cette politique bi-partiste qui nous noie.
    Sinon nous allons mourir en faisant des bulles sous l'eau.

    Jean Luc, l’intelligence médiatique veut t'accoupler avec les Le Pen, et bien ce n'est pas de mauvaise augure...
    Nous avons tous cette mémoire du passé et des verbeux inutiles qui ne voyaient pas Le Pen au deuxième tour.

    En 2012, Mélenchon au deuxième tour.
    Et là, la France bougera et toute l'Europe avec elle !

  18. CNR dit :

    Monsieur Mélenchon votre candidature dérange l'oligarchie socialo libérale. Afin de saper votre force, ces serpents à sonnettes médiatiques et politiques crachent leur venin pour que vous succombiez. Ils n'y arriveront pas car le peuple détient le vaccin pour que vous résistiez.

  19. Descartes dit :

    @Sophie (#38)

    dire que Mélenchon "roule pour le PS", ce n'est ni rude ni agressif ? Votre apparente mauvaise foi m'intrigue.

    Il n'y a aucune mauvaise foi. On ne peut pas d'un côté affirmer vouloir un "débat ouvert", et d'un autre considérer toute expression d'une opinion dissidente comme une agression. Jean-Luc lui même défend hautement son droit de s'exprimer sans fard sans que cela soit considéré comme une "agression". Alors, pourquoi ne pas accorder le même droit aux autres ?

    Il y a quelque chose d'étrange de voir les mêmes qui dénoncent dans le discours sur "l'agressivité" de Jean-Luc une tentative de le discréditer utiliser le même argument contre Gérin ou Gremetz. Comme on voit ceux-là mêmes qui au PCF ont applaudi l'abolition du "centralisme démocratique" dénier aujourd'hui le droit de se dire "communistes" à ceux qui ne sont pas "dans la ligne". Ce n'est pas avec ce genre de comportements qu'on risque de voir un débat sain s'engager au sujet des candidatures.

    Or, il me paraît essentiel que le débat soit sain. Le candidat du FdG doit sortir de la procédure de désignation avec tout le monde derrière lui. Si une partie des militants communistes a l'impression qu'on lui a forcé la main en confisquant le débat, elle sabotera la campagne ou refusera tout simplement de la faire. Ceux qui pensent que pour imposer Jean-Luc tous les coups sont permis se fourrent le doigt dans l'œil: si on commence à laisser les militants communistes au bord de la route, ce sera une victoire à la Pyrrhus. On a bien vu ce que cela a donné avec Hue en 2002 et à Buffet en 2007. Il est de l'intérêt de tous que le débat se déroule normalement et que les candidats à la candidature se respectent. Parce qu'à la fin il faut que les battus puissent soutenir le vainqueur sans perdre la face.

  20. Fred Barbosa dit :

    Ce que dit Quatremer, franchement, est le cadet de mes soucis et de nos soucis, nous, hommes et femmes de Gauche. Il y a des personnes comme ça...Passons notre chemin.
    Avec C Politique je reconnais qu'après son attitude lamentable sur europe1, Demorand s'est bien rattrapé. Très belle émission.

  21. fabrice loi dit :

    Je suis très content de cette candidature de JL M. Et un peu moins de n'avoir de la part de JL M, sur son blog, aucun commentaire du départ du PG de l'économiste C. Ramaux. Si ce monsieur ne mérite aucun commentaire, pourquoi était-il dans la commission économie du PG ?
    Le défaut d'information pose problème, dans ce cas.

  22. clama dit :

    Mélenchon 2012 !

    Et puis, je ne suis pas sérieux et je jubile par avance :
    Tous les importants, les "décideurs" ceux qui sont moteurs de la vie économique d'aujourd'hui !
    Je les vois partir avec leurs valises de billets, comme il nous le sera prédit bientôt.
    Qu'ils partent, sans entrave avec la monnaie qu'ils ont laissée au médiocres que nous somme tous.
    Dans la mondialisation heureuse, sans leur bonus, stock options, parapluies et chapeaux aux frais des et des salariés et entreprises implantées en France ils se retrouverons bien vite dépourvus.
    Car il ne partirons pas avec les actions !
    Ni les villégiatures dorées, les beaux bateaux et la douceur de vivre des nantis dans notre pays. Bon Voyage !
    Aux USA, en Corée ou en Chine.
    Ici les affaires continueront parce que les travailleurs seront toujours là !

  23. Air One dit :

    C'est vrai que ça peut sembler un peu vain de répondre à chaque fois qu'un journaliste (supposé l'être) déforme la réalité et les propos d'un homme public mais dans ce cas précis, Quatremer poursuit de sa plume vinaigreuse le président du PG ainsi que ceux qui le soutiennent avec un morgue, un culot, et une absence de déontologie choquants. Il est écoeurant que Libération, journal "de gauche" déjà mal en point, ouvre ses colonnes à ce genre de colporteur de calomnies.

    Bonne émission sinon avec Demorand. Le lourd dossier que lui a consacré Acrimed fait que je n'écoute plus Demorand depuis un moment, mais il est revenu à la raison et à un minimum de courtoisie dans son émission télé, ce qui permit d'avoir un débat à peu près interessant, comme souvent.

    La route va être longue et rude jusqu'en 2012, il faut compter sur chaque camarde de bonne volonté pour aller combattre le mal par le mal là où il se trouve et dénoncer les contre-vérités distilléesça et là pour plomber un bon résultat du Front de Gauche.

    Amitiés !

  24. vieille dame dit :

    Demorand dompté ! et vous laissant parler ! un vrai bonheur. Et du coup de vrais informations : sur le nucléaire, sur l'Europe, sur "ça ne sera pas facile"... tout y est... il ne me reste plus qu'à trouver les "Melenchon, Présidons "dans ma petite ville anesthésiée et anxieuse à la fois...

  25. avionnette dit :

    je propose toutes affaires cessantes l'ajout de ce néologisme dans le vocabulaire officiel de la langue française

  26. Jean Jolly dit :

    Jean-Luc écrit :

    En tous cas, pour la part de travail qui me revient, je ne ménagerai pas ma peine. Je suis prêt au débat quand on veut avec qui le veut. Ou à peu près, bien sûr. Et je ne quitte pas de l'oeil un seul instant la campagne des élections cantonales qui doit nous donner un score à deux chiffres.

    Je suis radin sur les éloges mais il faut compter sur les doigts d'un manchot celle ou celui qui aura accepté de débattre face à face avec le candidat du Front National quinze mois avant les élections décisives... A mon avis cela va faire des émules et c'est tant mieux dans une démocratie. Les doigts vont surgir des moignons comme par miracle.

    Nous n'allons pas nous ménager non plus pour aboutir à la VI ème République et pour virer tous ces profiteurs. Vive la Tunisie libre et vive la France libre.

  27. Tryphon dit :

    Concernant le "Quatremer", il suffit d'aller voir sur le blog du Diplo, et de lire l'affrontement entre F Lordon et J Quatremer, pour comprendre comment ce personnage depuis longtemps déforme et falsifie les faits pour les retourner (fort mal) à l'avantage de son idéologie du "marché libre et non faussé".
    Amitié

  28. Thomas Alava dit :

    Du courage du courage du soutien du soutien
    Front de gauche,
    Ce que tu lances le front de gauche lance mon cher Jean Luc appelle un grand espoir,
    Des gens qui s'etaient detournés de la chose
    Reviendront vers la chose publique le coeur plein d'emotions.
    Ce sera beau, mais il ne faut pas nous decevoir! tu seras si tout ce passe comme espéré, récipiendaire d'une force trans-individuelle cela te donnera des ailes mais cela importe une responsabilité, je sais que tu la possède. Suerte!

    El pueblo unido jamàs sera vencido!

    Mes amitiés

    Pablo (français résidant aux Etats Unis, de retour en 2012!)

  29. Ixen dit :

    Le blog de Jean-Luc Mélenchon n'a t'il pas déjà davantage de lecteurs que le journal ou officie Quatremer ? Beaucoup d'énergie sur cette polémique.

  30. pgazeau dit :

    Une remarque car je n'ose un conseil; quanf JLMélenchon parle de notre programme sur la réforme de la propriété qu'il précise d'emblée qu'il ne touchera pas à la propriété individuelle...cela paraît aller de soi mais cela va mieux en le disant...Nos futurs électeurs ont parfois ce raisonnement simpliste : avec lui qu'est ce que j'y gagne, qu'est ce que j'y perds.Il faudra du temps et une énorme pédagogie pour les interresser aux grands enjeux; certes essentiels pour qui suit les grands débats du monde mais tellement éloigné du quotidien de l'électeur, matraqué par les messages marketing du temps de cerveau disponible...

  31. Dominique ( pas SK) dit :

    Merci pour les explications concernant la candidature. Néanmoins je n'aime pas cette "mode" des primaires car c'est la porte ouverte à la technique du faux nez. Pour la campagne électorale on supporte un programme édifié par d'autres et une fois élu on fait ce que l'on veut. Je préfèrerais le contraire: un candidat fort de ses convictions qui négocie après le premier tour avec ceux auxquels il va devoir s'allier pour gagner la finale. C'est plus clair et plus honnête !
    Bon, cela dit: il faut se retrousser les manches car du coup on ne peut compter que sur soi et encore pas toujours ! Je vais de ce pas adhérer au PG ! malheureusement je ne peux fournir que la cotisation minimum pour le moment mais si tout se passe bien je toucherai ma retraite au mois de Juillet ou septembre (va savoir) ! Un grand moment cette retraite ! on en parle, on en parle mais quand il s'agit de son propre cas on rigole moins. S'il me reste des forces je vous en parlerai quand ce sera bouclé. Un petit apperçu en attendant: si vous avez tous vos trimestres (tous régimes confondus) vous pouvez sans limite cumuler emploi et retraite dès 60 ans mais dans le cas contraire le cumul est limité au montant de votre dernier salaire. Mais si vous n'avez pas de salaire (déficit commercial, chomage non indemnisé par exemple) vous êtes limité à 1,6 le SMIG ! comprend qui peut. Le bon plan semble être la retraite progressive...

  32. Descartes dit :

    @ermler (#43)

    Aujourd'hui tout semble se dérouler à l'envers. Au lieu de "un programme d'abord, un candidat pour porter ce programme ensuite", on a fait l'inverse. Et les candidatures Front de Gauche se multiplient alors qu'aucun programme n'est encore défini. On se croirait au PS !

    Ravi de voir qu'on est d'accord sur un point au moins. Mais il faut pousser le raisonnement. Pourquoi les candidatures foisonnent alors que le programme est en panne ? Et il est en panne non seulement au niveau FdG, mais aussi des partis qui le constituent. Comment faire un "programme partagé" si l'on est incapable de définir un programme à soi ?

    Il faudrait peut-être revenir sur la manière dont le Programme Commun de 1972 avait été fabriqué. Car, malgré ses immenses défauts, le Programme avait une énorme qualité qui manque à tous les "programmes" produits par la gauche depuis: il était crédible. Il faut se souvenir que le Programme Commun n'est pas tombé du ciel: il est le fruit du travail acharné de plusieurs commissions d'experts qui, loin de se contenter d'accumuler des propositions, se sont efforcés de leur donner une cohérence et surtout de les chiffrer pour vérifier que le tout tenait.

    Qui aujourd'hui travaille au chiffrage des propositions du PCF, du PG ou de la GU ? Qui s'occupera de chiffrer le "projet partagé" ? Sans ce travail, le "programme" ne peut être qu'une lettre au Père Noël, qui du coup n'intéresse personne.

  33. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - Descartes

    Dire comme Gremetz ou Gérin que Jean-Luc Mélenchon roule pour le PS ne s'inscrit pas dans le cadre d'un débat libre et direct, mais dans le cadre d'une affirmation gratuite et n'est que de la diffamation pure et simple.

  34. vladimir dit :

    Reçu ce matin dans ma boite mail, un article de "La Riposte", qui tente de défendre la candidature de Chassaigne : http://www.lariposte.com/le-pcf-et-la-presidentielle-de,1543.html

    Je crois que ce courant ne pèse pas grand chose, dans le PCF ! En tout cas ils mobilisent tous les arguments possibles et imaginables contre la candidature de Jean-Luc...

  35. Matthias Sauvergeat dit :

    Mélenchon est plus un atout qu'un problème pour le PCF : le Front de gauche est l'avenir du PCF...

    Communistes ou socialistes elle est où la différence à présent ?

    1921 à l'envers...

  36. Descartes dit :

    @le Prolo du Biolo (#83)

    Dire comme Gremetz ou Gérin que Jean-Luc Mélenchon roule pour le PS ne s'inscrit pas dans le cadre d'un débat libre et direct, mais dans le cadre d'une affirmation gratuite et n'est que de la diffamation pure et simple.

    Elle n'est pas si "gratuite" que ça. Jean-Luc a été militant socialiste pendant des lustres, élu et même ministre sous la bannière du PS. Il n'a pas perdu une opportunité - même s'il est devenu un peu plus discret ces derniers temps - de manifester son attachement à la figure de Mitterrand et à l'expérience socialiste de 1981. A partir de là, la question de savoir s'il a rompu définitivement avec le PS où s'il y a un retour possible n'est pas illégitime. Et encore moins "diffamatoire". Pas plus que l'étiquette "d'identitaires" accolée à Gérin ou Gremetz, en tout cas.

    Le débat interne au FdG ne doit pas dériver vers un échange stérile d'accusations et de noms d'oiseau. Mais il ne doit pas être édulcoré non plus. Chaque candidature soulève des questions. Peut-on, à l'heure d'évaluer sa candidature, s'interroger sur la position de Gérin sur la burqa par exemple ? Oui, sans aucun doute. Et si les militants du PG posent cette question, il faudra que Gérin y réponde, et pas qu'il se cache derrière la ritournelle de "l'agression et la diffamation". Et la même chose s'applique à Jean-Luc: les militants ont le droit de s'interroger sur ses liens avec le PS, et il doit y répondre. Courtoisement. Après tout, il n'a rien à cacher, n'est ce pas ?

    On ne peut pas exiger que les élus rendent compte devant les citoyens, et en même temps qualifier de "d'agression et diffamation" celui qui soulève une question gênante.

  37. argeles39 dit :

    complément au post de Descartes (# 82)
    Qui aujourd'hui travaille au chiffrage des propositions du PCF, du PG ou de la GU ? Qui s'occupera de chiffrer le "projet partagé" ? Sans ce travail, le "programme" ne peut être qu'une lettre au Père Noël, qui du coup n'intéresse personne.

    Avant de chiffrer le programme partagé, il faut le définir et être sur de sa faisabilité. Je prends un exemple, avant de chiffrer la géothermie comme alternative au nucléaire, il faut s'assurer que la proposition est viable. Où sont les travaux qui démontrent que cette proposition est viable?
    Dans les domaines scientifiques, économiques, philosophiques...... notre pays ne manque pas de talents et de potentiel, mais toutes ces forces ne sont pas canalisées et organisées dans un mouvement politique tel que le FdG, c'est une carence qui in fine nous coûte très cher. Sur ce blog il y a, à juste titre, beaucoup de louanges sur certains intellectuels (Lordon, Todd, Jorion, Sapir.........), mais ces intellectuels seraient bien plus efficaces en s'engageant dans le FdG ; pourquoi ne le font-ils pas?

  38. Matthias Sauvergeat dit :

    Ce qui suit n'est qu'un point de vue :

    Au lieu de marteler sans cesse qu'il faut en finir avec l'Europe "libérale", J-L Mélenchon devrait plutôt tourner son discours dans le sens positif : "il faut continuer à édifier l'Europe sociale et politique.

    Parce qu'en tant qu'ouvrier dans une usine textile l'Europe "libérale" (le droit de commercer, de circuler) est ce qui nous fait vivre, mes camarades et moi.

    L'Europe c'est l'Europe.

    Ceux sont des hommes et des femmes qui la constituent : l'Humanité. (journal socialiste à la base).

    Ps : il faut réglementer au niveau européen pour l'égalité (idéal communiste) et ne pas rester enfermer dans les ridicules petites frontières franco-françaises.

    Entendre un discours clair de J-L Mélenchon sur les mesures à prendre pour accéder à cet objectif serait plus intéressant que l'incessante critique politico-politicienne.

    Sincèrement,

    Matthias Sauvergeat

  39. Matthias Sauvergeat dit :

    Vaste programme socialiste...

  40. Berdagué dit :

    Michel Matain -62-
    OUI et ça pose le manque de confiance qu'ont tous les peuples pour ètre dans une alternative radicale et crédible, possible et gagnante et pérenne, qui dure duredure..........perdure.....; oui plus de 50 pour cent de non-confiance ou du à quoi ça sert ou/et c'est la vie..en disent long sur le lavage de cerveaux entrepris depuis 1945 (avant c'était évident....) là : l'ultra-consumérisme, l'anti-communisme s'appuyant sur au gré du vent sur : c'est le petit satan, c'est le mal absolu : donc aucune alternative possible tout est dit (la catholique) articulé Ya plus (pas) d'histoire dans la pensée unique, la démon-croatie a des jours éternels et bénis en sachant que c'est pas le top alors on peut agir en petit bras, alternance et si c'est trop évident nous prenons Tobin à sa sauce en ajoutant un peu de zeste de taxes Attention pas beaucoup sans ça la roue tourne puis on mettra plein de controles par la flicaille (privée à leurs bottes) mondialié de FMI en G20 G 8....Oh ils peuvent en créer d'autres eux ils s'engraissent en donneurs de leçons d'expertise à gogos voire bobos: c'est le Prolétariat et les peuples qui payent....Donc Régulation, bientot ils vont nous sortir Planification mondiale(capitaliste/impérialisé : là ils seront plus ou moins discret :ça dépend du vent de la météo des tempètes des tsunamis des cyclones des bourrasques des éclairs de génie du Prolétariat et des Peuples à prendre la main, debout !
    Pour le pseudo descartes c'est pas le manque de programme qu'il y a : c'est plutot trop de programmes des partis du Front de Gauche : toutes et tous à bosser pour finaliser ce PROGRAMME, un seul,qui non seulement tiendra la route et qui sera réalisé dès la Victoire.....
    Je pense,je suis sur, je ne doute pas que ça fait très très peur chez les bourges possédants tout, d'ou les attaques incessantes injurieuses, mensongères..... ...Le Peuple Tunisien et son Prolétariat l'ont très...

  41. Yves Resse dit :

    Il me semble que les discours de Jean-Luc Mélenchon sont très clairs et très concrets, loin de la langue de bois, avec le soucis d'être compréhensible au plus grand nombre. Il faut bien entendu être attentif vu le nombre considérables de propositions dans tous les domaines. concernant la géothermie il s'agit d'un axe d'orientation (mais pas le seul) qui génère un projet global de très grande envergure générateur d'un grand nombre d'emplois et loin d'être utopique. Un site de l'Ademe lui est consacré avec un maximum d'informations: http://www.geothermie-perspectives.fr/

  42. Progechoes dit :

    pgazeau dit
    Une remarque car je n'ose un conseil; quanf JLMélenchon parle de notre programme sur la réforme de la propriété qu'il précise d'emblée qu'il ne touchera pas à la propriété individuelle... cela paraît aller de soi mais cela va mieux en le disant... Nos futurs électeurs ont parfois ce raisonnement simpliste : avec lui qu'est ce que j'y gagne, qu'est ce que j'y perds

    Oui tout à fait d'accord et sur d'autres sujets aussi, il faut bien expliquer l'ensemble de l'esprit des démarches.
    Dire qu'on régularise tous les sans-papiers doit s'accompagner de l'idée d'accompagnement et de respect des autres pays et de leurs productions locales... etc...
    Parler de taxer davantage les entreprises et les patrons doit toujours s'accompagner d'une réflexion sur les PME et TPE...
    etc...

  43. Matthias Sauvergeat dit :

    Encore une chose (et merci) :

    Il me semble que pour faire de l'Europe un espace homogène socialement et ouvert (non à l'Europe forteresse), il faut arriver à faire la synthèse des aspirations de chaque pays selon leurs besoins spécifiques dans la mesure où ils existeraient encore des différences entre ce que l'on appelait les pays de l'ouest et de l'Est.

    Il faut prendre aussi en compte l'aspect énergétique de nos modes de vie.

    Plus de misère en Europe et plus de guerres, cela serait déjà pas mal comme objectif démocratique : l'Europe élément de stabilité pour le monde : légiférons, légiférons !..

  44. Progechoes dit :

    Descartes poursuit sa croisade
    Et il est en panne non seulement au niveau FdG, mais aussi des partis qui le constituent. Comment faire un "programme partagé" si l'on est incapable de définir un programme à soi ?
    Contempteur assidu du blog, vous répétez à l'envi qu'il n'y a pas de programme.
    C'est insultant à la fin pour tous ceux qui travaillent. Il y a même eu un projet de loi sur les retraites, c'est mieux qu'un programme. Et le document pour gouverner face aux banques ? Et toutes ces propositions sur le site du PG ?
    Le projet ne serais pas financé ? Jean-Luc Mélenchon a déjà expliqué cent fois où était l'argent... Vous en doutez ? Il est permis de douter que vous fassiez partie de ceux qui veulent combattre le capitalisme financier ou l'oligarchie qui s'en met plein les poches.
    Vos interventions sont une croisade contre l'espoir habillée d'un masque d'objectivité.

  45. Bélatar dit :

    Votre post éclaire utilement -pour moi- la situation complexe dans laquelle commence "notre" campagne (et non pas "votre" campagne : j'applaudis au slogan qui m'emballe : "présidons !", bien qu'encarté nulle part).

    "l’auto destruction des uns par les autres" voilà un nouveau concept qui mérite de s'y arrêter :))

    Certains vont mourir du goût excessif de pureté qui les habite. C'est un esprit éradicateur au bout du compte et mortifère: plus pur (révolutionnaire) que moi tu meurs ! Mais quelle réponse aux besoins de changements REELS ici et maintenant et non dans le ciel merveilleux de la pureté des idées ?

  46. quelqu'un dit :

    Pour me répondre à moi-même (puisque personne d'autre ne l'a fait ;))
    Visiblement Jean-Luc Mélenchon s'emporte un peu sur le position de verts sur l'accord UE-Libye: sur le blog des députés verts on trouve un article portant le titre UE-Libye : un contenu de négociations inacceptable !.
    Jean-Luc Mélenchon nous aurait-il fiat une quatremérinade ?
    D'un autre côté je pense qu'il y a en ce moment un peu trop de polémiques, et qu'il serait de bont ton de revenir à l'essentiel (cf. aussi la chronique de Daniel Schneiderman http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=10169)

  47. Michel Matain dit :

    @ 90 Berdagué / Michel Matain -62-
    OUI et ça pose le manque de confiance qu'ont tous les peuples pour ètre dans une alternative radicale et crédible

    Pour moi, le problème me parait très différent, ça pose surtout le problème de l'union des forces de la vraie gauche, leur positionnement par rapport aux autre forces démocratiques,... Il peut y avoir une alternative radicale si politiquement le projet est crédible (union plus programme). Aux dernières législatives, au Portugal, le Bloc de Gauche et le PC du Portugal faisaient réunis plus de vingt pour cent des voix. L'absence de perspectives claires, la désunion et le ralliement du Bloc des Gauches au candidat socialiste (même si individuellement ce candidat est un homme d'une grande valeur) aboutissent à ce que la gauche ne soit réellement représenté que par le PCP qui fait seuelement 7 %. Dommage. que de temps perdu.

  48. JULIA dit :

    @Descartes

    Qui aujourd'hui travaille au chiffrage des propositions du PCF,

    Pour ce qui concerne l'apport du PCF au "programme partagé", son chiffrage de principe a été effectué par les économistes qui contribuent à la revue "économie et politique", et qui produisent leurs recherches avec "issues".

    Il est possible d'en avoir la curiosité, mais même les militants communistes ne l'ont pas vraiment comme il serait souhaitable.

    Cependant , le travers de la démarche "programmatique" c'est justement qu'elle est fatalement faussée, car il est illusoire de prétendre chiffrer par exemple, les fluctuations de la "productivité du travail" au gré non seulement des innovations techniques, mais surtout des innovations sociales :

    une même quantité d'heures de travail organisées sous le rçgne de la cupidité patronale actuelle en france est certainement moins "productive" que la même quantité d'heures organisée avec intelligence citoyenne.

    Le défaut des "dogmes ultra-libéraux" atteint ici son paroxisme, et on est en droit d'attendre un "miracle économique" de la libération de ces dogmes, chose déjà reconnue au moins par un membre éminent du MEDEF qui vient de claquer fort les portes de cette haute instance en écrivant "jusqu'ici tout va bien"...

    Le chiffrage du "programme partagé" vaudra largement les chiffrages les yeux bandés effectués par la sarkozie-Dskiste qui renfloue aveuglément le tonneau des danaïdes du marché financier!

  49. blanchon pierre-jean dit :

    Salut,

    a propos du front de gauche
    Je suis militant PG en Rhône-Alpe. Il y a une grande différence entre les propos tenus à la télé et les réalités du front de gauche lors des réunion sur le terrain. Bien sur, nous discutons des tenants et aboutissants des solutions pour notre candidat à la présidence, cependant je suis convaincu qu'avec ou sans Jean-Luc nous en sortirons gagnants (pour ma part, je souhaite que Mélanchon soutienne nos couleurs ;)). Au front de gauche de Bollène par exemple, le PC est sur-représenté par rapport au PG, ce qui ne nous empèche en rien d'avoir des discutions et actions constructives! (distribution de tracts sur les marchés, écoles pour les parents d'élèves ou lycées, organisation d'une conférence pour comprendre l'économie de marché...) La révolution citoyenne c'est ça, et c'est surtout une réalité au quotidien.
    Pour ce qui est du programme
    Le programme partagé du front de gauche existe, il faut arrêter de dire qu'il n'y a pas de programme. Si vous avez écouté Jean-Luc Mélanchon sur France5 dimanche, il n'a pas mâché ses mots quand à la politique est les actes qui suivront son arrivée au pouvoir. Pour ma part, je ne parle pas de candidats à mes amis ou mes rencontre mais de programme justement! Car c'est de cela dont nous devons parler! Où que vous soyez, au boulot, dans le train, le métro, au bar ou dans des toilettes publique, expliquez pourquoi nous sommes de gauche et ce qui va changer avec nous. Expliquez que la démocratie ne s'use que si l'on ne s'en sert pas. Expliquez que Marine Le Pen n'a aucune solution pour la France. Expliquez que le P.S n'est plus socialiste. Expliquez que les discordes entre le PG et le PC ne sont que des histoires de journalistes pour nous discréditer.
    Entre le pot de terre et le pot de fer, je sais que c'est le pot de terre qui va gagner car le pot de fer est tout rouillé!

    Vive la révolution citoyenne!

    Mélanchon...

  50. Descartes dit :

    @argeles39 (#87)

    Avant de chiffrer le programme partagé, il faut le définir et être sur de sa faisabilité. Je prends un exemple, avant de chiffrer la géothermie comme alternative au nucléaire, il faut s'assurer que la proposition est viable. Où sont les travaux qui démontrent que cette proposition est viable?

    C'est justement le chiffrage qui te dira si une proposition est viable ou pas. Lorsqu'on aura calculé le nombre de kWh géothermiques disponibles en France et leur coût, on pourra se prononcer sur la "viabilité" de la géothermie et sa capacité à remplacer le nucléaire.

    Dans les domaines scientifiques, économiques, philosophiques...... notre pays ne manque pas de talents et de potentiel, mais toutes ces forces ne sont pas canalisées et organisées dans un mouvement politique tel que le FdG,

    Tout à fait. Le talon d'Achile de la "gauche radicale" est son incapacité à organiser l'expertise. Et cette incapacité vient en grande partie d'un mépris de principe pour l'expert et la détestation de toute élite. La gauche radicale croît toujours que la "motivation révolutionnaire" peut remplacer les connaissances et - et c'est beaucoup plus grave - le travail sérieux.

    mais ces intellectuels seraient bien plus efficaces en s'engageant dans le FdG ; pourquoi ne le font-ils pas?

    Pour répondre à cette question, il faut relire la lettre de démission de C. Ramaux. Il ne fait pas bon être "expert" dans la gauche radicale d'aujourd'hui. Car la fonction de l'expert est de dire au politique ce qui est possible (et à quel coût) et ce qui ne l'est pas. Or, le politique dans la "gauche radicale" reste très infantile: il ne tolère pas qu'on conteste sa toute-puissance. Si Jean-Luc Mélenchon dit que la géothermie peut remplacer le nucléaire, alors elle le peut. Quoique puissent dire "ceux qui savent"... tous ces ingénieurs et énarques qui ne servent qu'à saboter la révolution citoyenne.


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