01fév 11

Bordeaux, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne, Grenoble, Valls, je suis en campagne.

Premier carnet de campagne 2012

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C_dsc0701’est une sorte de marathon de passer dans trois départements comme je viens d’y séjourner de jeudi à samedi. Il faut surtout d’abord bien faire ce pourquoi on est venu : prendre la parole de façon adaptée à la circonstance. C’est le plus simple. Il suffit d’avoir révisé avant quand c’est un sujet technique ou d’avoir fait un petit plan à mémoriser si la circonstance est plus informelle. D’autres fois l‘inspiration du moment fait son œuvre. D’une prise de parole il est attendu un effet de synthèse et d’information quand il s’agit d’un thème. Dans le cas où il s’agit d’un événement local il faut donner à voir ce qu’il signifie dans un angle et une portée plus large. Sans oublier la mission qui consiste à dire tout haut et clairement ce que chacun connaît bien mais ne sait si bien dire. C’est, au sens strict, la mission de « porte parole ».

Merci à Jean-Paul Romani pour l'illustration de ce billet.

La parole est un moment spécial de la vie de l’esprit. On se souvient d’une prise de parole qui vous marque _dsc0713autant que d’une chanson ou d’un texte. J’en témoigne. Un discours de Robert Badinter à propos d’une lettre d’amour en pleine campagne des municipales chante encore dans mon souvenir. Encore ne s’agit-il ici que d’une musique car le détail s’est évaporé. Mais j’ai des sons bien plus nets venant d’un discours de François Mitterrand, à propos du « bonheur », au Kursaal de Besançon. Je prends donc au sérieux cet exercice davantage qu’on l’imagine ! En fait c’est à quoi je crois qu’est voué pour l’essentiel mon travail. Il s’agit, d’une prise de parole à l’autre, de répandre des étincelles qui mettront, un jour ou l’autre, le feu à la plaine. Je n’ai jamais quitté de l’œil, comme intellectuel, cette idée de Marx selon laquelle « pour que les idées deviennent des forces matérielles il faut que les masses s’en emparent ». C’est sans doute cette idée qui m’a écarté d’un certain quiétisme à la façon des hommes du début des « Lumières » pour qui penser juste était suffisant. Montaigne distinguant le privé du public pour ce qui est de l’expression des idées ne vaut, sur ce point, que pour son époque si cruelle. Car que rapporta enfin cette prudence et réserve à se contenter de penser en secret et en bonne compagnie seulement ? A Toulouse, l’homme de bien, philosophe libertin, pourtant entouré de mille précautions, Lucilio Vanini, fut condamné le 9 février 1619 pour blasphème, impiété, athéisme, sorcellerie et corruption de mœurs, à avoir la langue coupée, à être étranglé puis brûlé. Le hurlement de Vanini fut le plus horrible de cette séance si l’on s’en tient à ce qu’en dirent les témoins. De là je déduis qu’il vaut mieux crier à l’assaut qu’au bucher. C’est une morale de vie qui aide à n’avoir peur du combat que raisonnablement, c'est-à-dire courageusement, étant entendu que ceux qui n’ont jamais peur ne sont pas courageux mais seulement inconscients.

Je me suis écarté de mon carnet de campagne pour y revenir dans une meilleure ambiance qui dira tout ce qui se passe pour moi tandis que je vais et viens. A Bordeaux je retrouvais mes amis avant de tenir une séance de questions réponses avec mon ami l’avocat Gérard Boulanger. Il m’avait d’abord permis une sieste entre le repas e_dsc0699t la librairie dans son logement du Bordeaux de centre-ville où se vit une ambiance bohème qui fait écho à mon très cher dixième arrondissement parisien. A la librairie il vint cent personnes écouter ce que j’avais à dire de mon livre sur lequel Gérard m’interrogeait. Je signais peu de livres car l’horaire se tenait de trop près. Bref passage à France 3 où le journaliste déclare à l’antenne qu’il vient juste de réaliser que je suis député de sa circonscription aux européennes tant il me voit peu dans le département. Cette fine remarque ne fait que souligner qu’il n’a pas suivi la campagne électorale, ni mes trois précédentes visites à Bordeaux dont lui-même ne sort jamais. Après avoir subi cela, qui passionna j’en suis certain les téléspectateurs, on me conduisit ensuite au lieu du débat du programme partagé contre « le capitalisme vert ». J’y retrouvais André Chassaigne et quelques caméras venues dans l’espoir de nous voir nous tirer les cheveux. Il y avait aussi là six ou sept cent personnes venues, elles, entendre et observer. Il est vrai qu’il est extrêmement difficile d’impliquer un tel nombre dans un débat réel. Mais du moins fit-on leur part à quelques prises de parole après celles de la tribune. De tous ceux qui intervinrent pour cadrer le sujet je ne dirai rien pour ne pas laisser voir ma préférence pour Corinne Morel Darleux qui en un temps record de dix minutes déclina tranquillement les principaux axes sur lesquels construire du programme concret qui ne perd rien en route de son contenu radical.  Mais la palme de l’éducation populaire revient à Maxime Vivas qui fit, avec le _dsc0710sourire, un exercice chirurgical et hilarant de démolition des fumées du « capitalisme vert » et de l’écologie de culpabilisation populaire. On me reconduit à l’hôtel l’estomac pratiquement vide, détail qui m’échappa sur le moment tout absorbé que j’étais alors à décrypter ce que j’avais entendu. Car outre le sujet, il y avait un non-dit, évidemment, celui de notre mutuelle candidature pour représenter le Front de Gauche, André et moi. Et à la faveur de quelques échanges j’ai pu mesurer que rien n’est vrai de ce qu’on lit ici ou là sur le caractère parait-il déjà convenu et accepté de ma candidature. C’est bien le contraire. Ici personne ne m’encouragea ni ne me soutint de quelque façon que ce soit parmi les dirigeants communistes présents. Plusieurs même, à l’inverse, m’expliquèrent différentes raisons, parfois contradictoires, pour eux de ne pas vouloir de ma candidature. Peut-être ma vision est-elle faussée par le fait que seuls s’expriment des voix qui y sont opposées. Peut-être. Mais peut-être que non. Le fait est que seule les voix contre s’expriment et que les autres ou bien n’y sont pas ou restent tétanisées. Et comme je n’ai jamais vu qu’une bataille soit gagnée sans être menée, je me demande comment tout cela se finira. Placé sous les feux de ceux qui s’opposent à ma candidature au Front de Gauche, ceux qui comme Olivier Besancenot ne se donnent même pas vingt quatre heures pour me rejeter, ceux qui comme Hamon font du zèle d’agression pour contenir la débandade de ses affiliés vers moi, plus les Plantu, et autres glaireux, j’ai besoin d’un ciré bien huilé pour marcher mon chemin sur le bord du toit. J’ai. Le Parti de Gauche est un ensemble effervescent, brownien à souhait, présent partout. Et une multitude anonyme m’accompagne de partout sur la toile comme dans la vie. J’avance. Quoiqu’il en soit, je suis en campagne.

Une semaine après ma proposition de candidature, j’en viens donc à ce que je vois. Je commence par le plus ingrat, c'est-à-dire les difficultés de ma position. Je n’ai pas voulu de cette méthode d’investiture qui oblige à se mettre en avant de façon aussi personnelle. Ses inconvénients sont trop évidents. Elle aboutit à m’obliger à dire sans cesse « je », puisqu‘il ne m’est pas permis de dire « nous », aussi longtemps que je ne suis pas investi par d’autres que le Parti de gauche. La seconde est que l’effet de personnalisation est amplifié alors même que par la multiplicité de ses interventions dans la rue, dans les colloques, les réunions, les conférences et les collectifs, le Parti de gauche s’est inscrit dans le paysage de la réalité militante d’une façon solide et croissante, reconnue de tous ceux qui mettent le nez dehors. Enfin, je ne peux_dsc1162 me référer qu’à mon livre puisque ni le programme partagé, d’ailleurs encore inachevé, ni les mille propositions de mon parti ne peuvent être portés sur la scène du fait même des conditions du processus de l’investiture commune du Front de Gauche. De la sorte je me fais farcir les oreilles de cette litanie geignarde qui fonctionne comme une injonction paradoxale. Que je dise « nous » ! Mais de quel droit le pourrais-je ? Aussitôt surgirait la cohorte bien intentionnée des scrupuleux : il n’en a pas le droit ! Que je m’y risque et l’on aura promptement fait de m’accuser de « personnaliser » la campagne ! Que dis-je : de succomber au présidentialisme, rien de moins. Que je ne personnalise pas la campagne ! Voila qui est plus simple à dire qu’à faire. Sans compter qu’il reste à m’apprendre comment mieux faire connaitre mon message en m’effaçant, dans le monde médiatique tel qu’il est ! Quand au programme, j’ai renoncé à répliquer. Rien n’y fait. A la remorque de ces journalistes qui parlent sans lire ni se renseigner, une petite cohorte de fine mouches me démasquent à bon compte : « mais où est votre programme ? » « Il n’a pas de programme ». Avant de s’affliger faussement : « tout le programme tout le parti,  c’est lui et rien d’autre ». Avoir renvoyé cent fois sur les mille propositions du Parti de Gauche n’a servi à rien car ce document ne comporte ni gros titre ni coloriages. Il n’y a pas d’autre moyen pour le critiquer que de le lire ! Autant dire que ce n’est plus de notre époque. Aujourd’hui l’affaire se présente ainsi : « pouvez vous nous dire concrètement, et rapidement car il ne nous reste que deux minutes et vos trois contradicteurs, doivent pouvoir répondre eux aussi, quel est votre programme économique et social surtout en matière de fiscalité compte tenu de la mondialisation et du poids de la Chine et de l’Inde ? ».

Et maintenant le positif. De loin le plus dense. L’énoncé des inconvénients que je viens d’évoquer vous signale seulement que je ne suis pas en train de me laisser fasciner par ce que je vois se produire. La vérité est que n’ayant jamais _dsc1159été candidat à une élection présidentielle mais seulement militant dans des campagnes présidentielles portées par un hyper appareil, je n’ai aucun point de comparaison. Cependant ce que j’enregistre s’analyse spontanément dans mon esprit à la lumière d’une longue, très longue, expérience de campagnes de toutes sortes qui me fait sentir d’instinct si c’est marée haute ou marée basse. C’est marée haute qui vient. Ce fait ne me concerne pas personnellement seulement. C’est une ambiance générale. Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi. Et là où je suis les soutiens sont nombreux, chaleureux et sonores. Cent personnes dans cette librairie à Bordeau, de nouveau cent dans celle-là à Villeurbanne, six cents à notre forum du programme partagé, trois cents dans ce quartier populaire de Villeurbanne, la quarantaine en pleine journée devant la fresque murale à Vaulx en Velin. Et puis il y a eu les mille deux cents qui retinrent leur place, bloquèrent les inscriptions une semaine à l’avance, pour le débat avec Jean François Kahn au forum de Libération à Grenoble ! Nombreux sont ceux qui ont voulu manifester, par leurs applaudissements sélectifs, une communauté de vue qui fait sens politique. Bref il se passe quelque chose. Il me faut le temps de vérifier cette sensation. De la recouper. Il est vrai qu’il ne faut pas être du parti de la sinistrose si l’on veut bien guerroyer. Rien de plus coupe jarret que l’armée des pisse vinaigre pour qui toute action est vouée à l’échec et aux « je vous l’avais pourtant bien dit » ! Mais, d’un autre côté, rien n’est plus trompeur en campagne que de se diriger d’après les approbations que l’on reçoit. Le bon voyageur ne doit perdre de vue la carte ni ses raisons de cheminer et cela doit lui suffir. Quoiqu’il en soit, je ne veux pas cacher ce que je ressens d’enthousiasmant, car cela m’enjoins des rebondissements dans la forme et le fond de notre campagne. Ce qui est certain c’est que pour tous ces gens, comme pour moi, la campagne est commencée.

Le vendredi j’étais dans le Rhône. On dit « j’étais à Lyon » pour faire court mais c’est assez réducteur. Là, on se trouvait à Vaulx-en-Velin. J’ai fait la visite au bras de Maurice Charrier l’ancien maire de la Commune, bien connu des Français pour son action dans le domaine de ce qu’il est convenu la « politique de la ville ». On a d’ailleurs plaisanté avec_dsc1135 son successeur, Bernard Genin,  sur l’inconvénient qu’il y a à succéder à une star. De fait, si sur le terrain tout le monde vient serrer la main du maire, dès qu’il s’agit de « Maurice », on voit autre chose. Les uns le prennent dans leur bras, les autres bousculent tout le monde pour lui dire un mot d’affection. Lui garde un air tranquille en toutes circonstances. J’envie cette sorte de sérénité. Quand à moi, je marchais, fier comme Artaban, aux côtés du candidat aux élections cantonales que présente le Front de Gauche. C’est le directeur de l’école du quartier. Un  homme jeune, grand et tranquille. Je le vois bâti à chaux et à sable, le sourire vissé sur les lèvres.  Le cœur semble simple et droit. C’est Nacer Denfir. Je suis ainsi fait qu’un instituteur ou une institutrice m’a toujours semblé appartenir à une sorte d’élite humaine. Sans doute parce que ma mère était institutrice. Puis maintes personnes dans la parentèle de ma fille. Ma mère commença sa carrière à l’école d’un bidonville en lisière de Tanger, puis parmi les petits cauchois d’Yvetot que limitaient d’autres obstacles bien plus cruels encore, tel cet alcoolisme ambiant qui révulsait les expatriés d’Afrique du nord que nous étions alors et qui n’avaient pas idée d’un tel fléau. Et, quelles que soient les circonstances, toute discussion avec un instituteur ragaillardit. Il ne traite jamais d’un enfant autrement que comme d’une personne perfectible. Le métier est bâti sur un humanisme en béton armé et une confiance dans l’humanité qui est un réconfort. Si vous doutez de tout allez discuter avec un « instit » pour reprendre pied dans le gout du futur. La suppléante de Nacer Denfir est Michèle Tortonese. Elle est infirmière. Voici donc un tandem d’humanistes professionnels. Une fois ce tableau mis en place, est-ce que l’on ne se sent pas capables de vider la mer avec ses mains ? Rien ne me rend plus fort dans ma tâche que de me savoir le porte parole de telles personnes. Il s’agit juste d’amener le drapeau à bon port électoral. Notre culture politique ne mourra pas. La relève est disponible. Elle entre en scène. Il faut souffler délicatement sur la braise. Elle marchera en tête des événements formidables qui se lèvent. J’en suis certain comme un Tunisien.

Voici le récit que j’ai lu dans France soir de ma journée passée à Vaulx-en-Velin, Lyon et Villeurbanne. « Mélenchon, épuisé et heureux ». Reportage à Lyon. « Dans la Renault Mégane qui le conduit au meeting qu’il doit tenir ce vendredi _dsc1123soir à Lyon, Jean-Luc Mélenchon dort : le président du Parti de gauche (PG) est fatigué, éreinté même. Une semaine plus tôt, il a officiellement fait acte de candidature à l’investiture du Front de gauche (PG et PC) pour l’élection présidentielle. Avant, Mélenchon ne s’économisait déjà pas : aujourd’hui, il se donne à fond. Une campagne de terrain qui l’aura conduit la semaine passée à Bordeaux, Lyon puis Grenoble. Une campagne médiatique aussi : invité d’Europe 1 et du Parisien hier matin, le leader d’extrême gauche est omniprésent dans les médias qu’il continue, par ailleurs, de brocarder. Avant de rejoindre les 200 personnes venues l’écouter à l’union locale CGT de Lyon, Mélenchon confie d’une voix douce, les traits tirés et les yeux rouges : « C’est bien que vous soyez venus. Que vous réalisiez l’épreuve physique que représente une campagne… »
« Plus tôt dans la journée, l’ancien sénateur PS de l’Essonne était, comme il dit, « chez lui ». Plus précisément dans une cité de Vaulx-en-Velin, banlieue populaire et communiste près de Lyon. « Chez lui » parce que, désignant le groupe d’une quarantaine de badauds qui l’entoure, essentiellement composé d’immigrés, Mélenchon assure : « Je les connais depuis une demi-heure, et j’ai l’impression de les connaître depuis toujours. » Venu inaugurer une gigantesque fresque murale peinte sur un pan d’immeuble et qui représente les habitants de la cité, le candidat l’observe longuement. Puis il fait « coucou » à une dame qui l’alpague de sa fenêtre et part se réchauffer dans une salle du quartier où l’attend un café. Ils sont quelques-uns à être venus écouter « un homme politique qui les tutoie amicalement et qui parle bien aux gens », pour reprendre l’expression d’Aziza, une mère de famille ravie de voir « en vrai » celui qu’elle ne voyait jusqu’ici « qu’à la télé ». A l’heure du goûter, c’est un Mélenchon vibrionnant qui prend la parole. On a le sentiment qu’il s’adresse à ces quelques sympathisants comme il parlerait sur la scène d’un Zénith. Il s’envole immédiatement : « Nous avons pour point commun une grande déchirure et le goût du bonheur », lance-t-il. Avant d’embrayer sur les dangers de la mondialisation, la nécessité d’un système éducatif plus juste et la leçon de « courage » donnée par les Tunisiens. Pour Mélenchon, il n’y a pas de fatalité face à la domination de ceux qu’il nomme « les belles personnes », les « importants ». C’est pourquoi, ici comme ailleurs, il exhorte son auditoire à « ne pas baisser les yeux ».
Et la fresque ? A la fin, il y revient : « Elle est superbe parce que j’en ai vu de drôlement moches que j’en voudrais pas chez moi_dsc1128 (sic), tandis que celle-là, elle est très belle. » Applaudissements. Avant de repartir du quartier, un dernier mot à son hôte, le maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin. « Bon, on va y arriver ou pas ? » sourit Mélenchon. Genin est communiste, et le PC ne se prononcera qu’en juin sur le choix du candidat qu’il soutiendra. D’ici là, le patron du Parti de gauche doit convaincre les élus communistes réticents qu’il est l’homme de la situation.
« Convaincre aussi les militants. Comme Maurice, par exemple, venu se faire dédicacer « Qu’ils s’en aillent tous ! » (le best-seller de Mélenchon, déjà vendu à 60.000 exemplaires) dans une librairie de Villeurbanne. Maurice a apposé un gros autocollant PCF sur son blouson. Mélenchon ouvre le livre que Maurice lui tend, et dessine un grosse bulle autour de la citation de Jaurès qui ouvre le bouquin : « La nature et l’histoire – malgré leur brutalité, leur férocité – sont un cri d’espoir. ». Et il ajoute sa petite dédicace : « Tu vois, voici notre message fondateur. » Puis Mélenchon se tourne cette fois vers un militant PS, et l’en conjure : « Si t’es socialiste, vas essayer de nous chercher quelqu’un d’autre que Strauss-Kahn ! »
« Le VIIIe arrondissement de Lyon, 19 h 40, ce vendredi soir. Le parking de la Maison du peuple. Après une interminable traversée de la ville en voiture, Mélenchon attend dans un froid scandinave le début d’un direct pour la télévision lyonnaise. Une interview expédiée en… deux minutes. Le temps de manger à la main quelques tranches de jambon, le candidat enfile son costume de tribun et, pendant plus d’une heure, sans note et dans un rythme crescendo, fait frissonner la salle. Tour à tour, il invective, il proclame, il récite l’histoire de France et il tape sur le pouvoir. Questions de la salle, réponses de l’orateur. Le courant passe. Sur l’estrade, Mélenchon apparaît à la fois épuisé et dopé. Dopé comme quelqu’un qui, toute la journée, a entendu : « On compte sur toi, Jean-Luc. On a besoin de toi…».

Le dimanche, sans souffler, je monte sur mon cheval à huit heures quarante huit pour suivre mon emploi du temps. Métro Louis-Blanc, direction Chaussée D'Antin, puis ligne neuf vers Franklin Roosevelt. A dix heures tapantes émission débat avec Manuel Valls. Je suis dorénavant le meilleur spécialiste de la pensée Valls sur la scène politique. J’ai avalé des kilos de notes sur ses déclarations et lu son livre de la première à la dernière page. Ce garçon n’a pas été très correct avec moi, on le sait. Ce_dsc1263pendant contrairement à ce que disent ses petits camarades, il n’est nullement marginal dans le mouvement socialiste international. Tout au contraire. C’est lui qui est positionné sur l’axe central de la social-démocratie européenne actuelle avec laquelle j’ai rompu. Le 27 décembre dernier Valls participait à New-York au colloque international des « leaders progressistes », aux côtés notamment de Tony Blair, de Bill Clinton et de John Podesta, Président d’American progress. Ces hommes ont été les inventeurs de la voie démocrate et du système abrutissant de la triangulation, règne de la fausse monnaie politique. L’ancrage nord américain de la pensée de valls n’est pas un secret et lui-même ne s’en cache pas. Dans un entretien pour "Le meilleur des mondes", au printemps 2008, il s’exclame : "J’admire profondément les États-Unis. Il faut toujours être attentif à ce que pensent les intellectuels et les responsables politiques américains. Au-delà des shows et de la communication, la campagne des primaires est aussi très intéressante. Du point de vue des programmes, par exemple, ce qui est avancé sur la protection sociale mérite notre attention. Nous avons à apprendre de la gauche américaine". On aurait tort de croire à une pure contemplation intellectuelle. Valls cotise sans barguigner et connait les mots à prononcer pour être bien entendu de ceux à qui il veut adresser un message. Sur son blog, le 15 décembre 2009, il ne tergiverse pas : "Ma position est claire : l'envoi de soldats supplémentaires est une nécessité". "La guerre menée en Afghanistan n'est pas celle de l'Amérique, mais bien celle de la communauté internationale contre l'un des foyers majeurs du terrorisme". La solution "la plus cohérente […] reste celle de renforcer la présence militaire en redoublant d'effort sur la sécurité de la population, la formation des forces afghanes et la reconstruction du pays.""L’essentiel est bien de gagner la guerre pour gagner la paix". On connait la musique et les paroles. Ce sont les mêmes sa chaque invasion.

C’est bien pourquoi en novembre 2010, Manuel Valls était à Rome pour participer à la première rencontre européenne organisée par le mouvement « Ensemble pour le Parti Démocrate ». "Il s’agit-là d’une première étape afin de construire une politique démocrate crédible et séduisante pour renverser les gouvernements de droites européens qui sclérosent et divisent nos pays". Son livre le montre ouvertement acquis à la démarche blairiste qu’il assume avec force référence à_dsc0627 Anthony Guiddens le théoricien de la troisième voie et aux « socialistes » italiens du parti démocrate soutenu conjointement par le PSE et François Bayrou. Ce que cela veut dire est visible dans tous les pays dirigés par la social démocratie ou qui l’ont été dans la décennie passée. Et Valls n’a pas triché avec ses convictions dans les débats les plus pointus de la période récente. Je reviens naturellement, pour illustrer ce sujet, non à la fumeuse affaire des trente cinq heures mais sur la question du régime des retraites. Valls prône sans complexe l'allongement des cotisations. En Avril  2010 il brutalise le tabou pour être dans le style des modernes sans complexe. « Pas de tabous » pour lui lorsque «il  y a des déficits qu’il va falloir combler, 10 à 12 milliards aujourd’hui, 50 milliards en en 2030. » Dés lors, « Oui à terme il faut arriver à (l’unité public / privé)», quant à la durée de cotisations "On ira au delà 41, 43 voir 45." Le 24 octobre 2010 il joue les serre file en opposition à un Benoit Hamon qui essaie de brouiller les pistes en camouflant le contenu réel de la position du PS. C’est donc lui qui met les points sur les « i » en rappelant ce qu’il en est réellement de la position du PS. "Quand on est porte-parole du PS, il faut non seulement défendre le projet que nous avons adopté, qui intègre l'allongement de la durée de cotisation, et aussi être bien conscient -et Benoît est un garçon particulièrement intelligent- que l'élection de 2012 se joue sur la question de la crédibilité et de la vérité". Dès lors selon lui "il faut un allongement de la durée de cotisation parce que nous vivons plus longtemps. Faire autrement est impossible au vu des équilibres financiers. La gauche doit dire la vérité." "Nous ne devons pas de nier les évidences. Des raisons démographiques et financières mettent en cause la pérennité de notre système de retraite. L'augmentation des annuités de cotisation est donc inévitable. Et nous savons bien que nous ne reviendrons pas tous aux 60 ans". "Je prône l'idée d'un système de retraite à la carte." Pour finir, il va de soi qu’il s’est opposé à l'idée d'un référendum. Une idée "démagogique" selon lui. Car pour ces sortes de gens, "Un sujet aussi complexe ne peut pas être traité par une seule question."

Bien sûr tout cela n’était pas dans le débat organisé entre lui et moi sur Europe 1. Il s’agissait de réagir aux circonstances et de s’exprimer sur des sujets convenus à l’avance. Une partie d’entre eux ne vinrent finalement pas sur la _dsc1098table comme la question de l’Afghanistan ou celle encore plus brulante dans le contexte des révolutions tunisienne et égyptiennes, des  institutions. C’est bien dommage. Car pour Valls il n’y a pas de lien entre l’objectif démocratique et la réforme sociale. Au contraire, l’une retarderait l’autre. "La question institutionnelle ne sera pas au cœur de la prochaine campagne présidentielle" déclare Manuel Valls. La question démocratique n'est pas au centre du programme du PS. Donc, si le PS arrive au pouvoir, comme il "aura à traiter l'urgence économique et sociale", un grand chantier institutionnel risquerait "d'enliser son action". "Par souci de réalisme et d'efficacité, nos propositions ne prétendent donc pas reprendre la longue marche vers la VIe République". On se demande pourquoi cette référence à la sixième république puisque, selon lui, "l’enjeu principal n’est pas de réduire le pouvoir Exécutif mais de l’encadrer. Les canons du parlementarisme classique appartiennent à notre histoire ; ils ne s’inscrivent plus dans notre avenir." C’est le genre de message universaliste qui aura du mal à être entendu de l’autre côté de la Méditerranée ces temps ci. La démocratie parlementaire et le régime d’assemblée n’est plus notre avenir ? C’est ce qu’on verra. La Constituante le dira.

Mon grand quartier général m’avait fixé une ligne d’horizon pour ce débat. Pas de sang sur les murs. Pas d’accrochage avec les animateurs de l’émission, même si deux d’entre eux sont connus pour un parti pris très lourd. La technique du brise-glace : argumenter sans relâche et jusqu'à la moindre vis et moindre boulon du raisonnement. Le but : "que les socialistes qui écoutent s’identifient à Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’a Manuel Valls". Histoire de les habituer. Dans ces conditions le laisser me tutoyer et ne jamais me défausser sur le bilan raisonné du passé. J’ai tenu ce côté de la ligne de crête, je crois. L’autre versant était plus simple : arriver aussi vite que possible sur des thèmes concrets. Mission accomplie notamment avec la brève séquence sur la politique économique puis avec la discussion sur le salaire maximum. Je reconnais à Valls qu’il ne se défausse pas. Mais nous ne fumes guère poussés sur ces thèmes par les organisateurs du débat. Sur le salaire maximum sa réserve s’entendait mais il fut fidèle à sa méthode de pensée en lançant qu’un tel « salaire maximum » ne pouvait être que le résultat de la négociation et non de la loi. Je pense le contraire. Cette question de méthode me parait centrale. Elle fixe les contours de deux stratégies. Celle de la souveraineté populaire contre la logique du contrat permanent.

Dimanche après midi, après vingt jours sans pause, je goûtais la joie simple des légumes dans leur canapé. Le mien est spécialement confortable. Presque un lit. J’allumais la télévision. Malheur ! Madame Le Pen chez Madame Lapix. Le boulot encore m’a rattrapé ! Pas mal, Madame Lapix !  Je prend note de la clef au bras qu’elle lui a fait et de l’étranglement sémantique bien placé au bon moment. Un petit régal avant de vous quitter. Ce billet de Pierre Marcelle paru dans libé du 27 janvier qui dit si bien comment la galaxie s'emmanche avec la planète. Servi avec le piment de rigueur.

«Qu'ils s'en aillent tous» se dit aussi : «Dégage !»,  par Pierre Marcelle. "Après Tunis, Le Caire, et en attendant la suite… La révolution, rien moins, et le même mot d'ordre : hier, «Ben Ali, dégage !» et aujourd'hui, «Moubarak, dégage !» En français dans le texte, s'il vous plaît, en référence tant à la langue du colonisateur qu'à sa Grande révolution, de 1789 et des Lumières, qu'à sa ministre des matraques et des canons à eau, Michèle Alliot-Marie. Un peu de tout cela, sans doute… Est-ce parce que ce «dégage !» sonne un peu violent, un peu vulgaire, aux aristocratiques oreilles que les fines bouches parlent si volontiers, quand «la rue» (sic) arabe s'embrase, de «contagion» ? Comme si l'exigence démocratique était assimilable à un choléra, une peste noire, une grippe espagnole, et son extension à une pandémie ! «Dégage !»… De quoi se pincer le nez, en effet, n'est-ce pas ?
Et voici qu'il m'apparaît soudain que ce mot-là, cet impératif-là, ressemble foutrement à cet autre, plus civil de passer par un subjonctif de souhait, et énoncé dans ces termes : «Qu'ils s'en aillent tous !» Ce n'est qu'une impression, bien sûr, mais c'est une impression forte. A considérer la façon dont est traité l'auteur de cette injonction (nous parlons bien sûr de Jean-Luc Mélenchon, alias «le bruit et la fureur»), craignons que les peuples du Maghreb ne se voient soudain affublés de quelque brassard vert frappé d'un croissant islamiste et d'un sabre terroriste, lesquels feraient à leur bras le répulsif équivalent des couleurs fascistoïdes que Plantu suggéra à celui du patron du Parti de gauche.
Sacré Plantu ! Sacré feignant, plutôt… Combien de fois nous l'aura-t-il fait, le coup du brassard, à la une du Monde ou ailleurs, comme un gimmick et le signe patent d'une ronronnante paresse intellectuelle ? C'est le risque, à dessiner comme à parler partout, de se répéter beaucoup. L'épisode de cette caricature banalement ignoble, mariant dans l'Express de l'autre semaine la fille Le Pen et le gars Mélenchon dans le même discours «néopopuliste» serait à peine anecdotique s'il ne venait à la suite, mais pas à la fin, d'une obsédante litanie, comme un grain de plus à l'infini chapelet de tous les dogmes.
Nous avions eu Manuel Valls, le contempteur des 35 heures, et sa «mélenchonisation des esprits»; nous avions eu Daniel Cohn-Bendit et son «Mélenchon laboure les terres du Front national» ; nous avions eu Jean-Paul Huchon et son «Mélenchon pire que Le Pen». Depuis, pas un jour sans que, par paresse comme Plantu, par tactique comme Cambadélis (voir Libération de mercredi) ou par ordinaire suivisme éditorial, l'antienne ne soit reprise dans tous les tuyaux, sur toutes les ondes et tous les plateaux.
Le balzacien (modèle Splendeur et misère des courtisanes) club de «la volaille qui fait l'opinion», comme chantait Souchon, en a fait une doxa. La tournante de leurs fauteuils musicaux l'affiche partout en une et la répète à propos de tout et de n'importe quoi. Tiens, la semaine dernière, au hasard de l'écoute de France Culture… Y aurait-on seulement parlé de Jaurès, sinon pour glisser que «de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, tout le monde se l'arrache» ? Certes. Et Sarkozy aussi, non ?
Ça ne vous rappelle pas les anathèmes de la même farine lancés des mois durant aux «nonistes» du référendum sur le traité constitutionnel européen, en 2005 ? A moi, si. Le résultat dudit référendum, lesté depuis d'une crise à bientôt quatre millions de chômeurs, aurait pu, crut-on, inciter nos bavards oracles à changer de registre, et, plutôt que nous agiter l'épouvantail d'un «nouveau 21 avril», à argumenter, ou, à tout le moins, considérer des programmes;à s'interroger à propos de laïcité, de salaire maximum, de redistribution, d'Europe, du FMI dans la crise, du démantèlement des services publics dans l'Etat sarkozien, ou que sais-je… A travailler, quoi, en se demandant pourquoi le NPA de Besancenot, autre diable ponctuel promu en son temps «idiot utile du Sarkozysme», est silencieux; pourquoi, à la candidature déclarée au Front de gauche, la direction du PCF ne laisse s'opposer que celles, sauvages, d'André Gerin, alias «Dédé la Burqa», et de ce vieux stalinien de Maxime Gremetz; pourquoi, au sein même du PS, il est des voix, et non des moindres, qui se refusent à réclamer pour le Front de gauche un trop précoce pilori…
Conscients des incertitudes planant sur leurs aléatoires «primaires», ces silencieux préfèrent laisser les crieurs publics «insulter l'avenir» dans d'imprudents jappements. La présidentielle, c'est dans quinze mois.
PS. Cesare Battisti… A tous ceux, nombreux, qui veulent sa peau, suggérons de méditer sur la censure des livres de ses défenseurs dans les bibliothèques de Vénétie (Libération des 22 et 23 janvier), et sur la très instructive tribune qu'a donnée Fred Vargas au Monde de jeudi."


509 commentaires à “Premier carnet de campagne 2012”
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  1. redline69 dit :

    Le texte fourni par Toto est très intéressant. De plus Clémentine Autain pose bien les problèmes à mi distance de chacun des responsables politiques.
    J'aime bien sa conception qu'il faut chercher le meilleur rapprochement possible même si l'on est dans des organisations différentes. Un beau chalenge.
    Le NPA doit prochainement avoir son rassemblement. Je veux juste savoir une chose met-il comme André Gérin le Front de gauche de coté ? Si le Front de gauche ne peut être un partenaire de dialogue du NPA, alors les choses seront beaucoup plus nettes.
    J'approuve l'effort loyal de Clémentine et la remercie d'œuvrer au rassemblement de l'autre gauche (la vraie !)

    cordialement

  2. Gilbert Duroux dit :

    Au sujet de Nicolas Demorand et de sa "plasticité" (un "gros" peut faire preuve de souplesse), un nouvel article d'Acrimed. Il y est pas mal question de Jean-Luc Mélenchon.

  3. orero ramon82 dit :

    @post 452
    Nous sommes quelques uns à avoir noté ce leger cafouillage car nous avions entendu la version posée et réelle de cette annonce faite dans de meilleures conditions d'écoute et d'échange. Mais cet embrouillamini ressenti semble-t-il par l'auteur lui-même est à mettre en relation avec l'avalanche de fausses vérités jetées à l'encan avec la ferme intention de ne pas laisser s'exprimer l'autre interlocuteur, J-L Mélenchon, qui s'est vu obligé de hausser le ton de l'échange pour redevenir audible et d'accélérer le propos pour faire passer son analyse. Bruit ambiant et précipitation sont deux éléments qu'il faudra prendre en compte dans les confrontations futures qui s'annoncent du même tonneau et propres à pousser Mélenchon dans ses derniers retranchements pour tenter de le destabiliser....Beaucoup s'y casseront les dents car le cuir est épais mais il vaut mieux en prendre conscience pour être prêt à contourner l'obstacle avancé.
    Vous retrouverez certaines coïncidences avec les analyses sur les raisons de la crise faites par J-L Mélenchon en allant sur ce lien dont la pertinence des propos devrait vous séduire: http://www.dailymotion.com/video/xgmh2l_roman-de-la-crise-michel-collon-repond-a-france-2_news#from=embed

  4. Gerard Blanchet dit :

    hello les gens comme dirait Jean-Luc :
    Quand les blés sont sous la grêle Fou qui fait le délicat Fou qui songe à ses querelles Au coeur du commun combat L.Aragon (la diane française)
    c'est ce qu'écrit une copine "non encartée" dans l'appel :
    http://www.dynamique-frontdegauche.fr/
    Et les blés sont vraiment sous la grêle soit Sarkogrêle, soit DSKgrêle, soit LePengrêle NON?

  5. Descartes dit :

    @JULIA (#424)

    Personne ici ne dit que le chiffrage est une étape à oublier !

    Ah non ? Il m'avait semblé, pourtant... Alors, quand est-ce qu'on s'y met ?

    Il ne faut pas continuer à raconter "chiffrage " avant d'avoir réfléchi à "l'objet" du chiffrage !

    J'avais cru comprendre qu'on avait déjà "1000 propositions". Voilà un "objet" suffisant pour commencer le chiffrage, non ?

    Le "chiffrage imposé" par les commissaires européens utilise un étalon de valeur suspect : le rendement financier tel qu'attendu par les marchés spéculatifs boursiers en apesanteur au-dessus de l'humanité souffrante.

    C'est pas parce que l'écriture est gratuite qu'il faut dire n'importe quoi. Les commissaires européens n'ont jamais "imposé un chiffrage", le "rendement financier" ne peut en aucun cas être un "étalon de valeur". Faudrait savoir de quoi on parle.

    Oui, je suis une idiote de femme...

    Si tu le dis, ça doit être vrai.

  6. yanhel dit :

    Le NPA: petite entreprise à intérêts limités qui vit de la révolte légitime des citoyens.
    Le PC: petite entreprise qui vit de ses élus qui mangent aux 2 râteliers PS et FdG.
    Et si on arrêtait l'esprit de boutique et on se ralliait pour nous redonner enfin de l'espoir?
    Ou comment croyez vous qu'en Amérique latine on est sorti des UMP/PS? (au Venezuela appelés: puntofijismo) Chavez a réussi a rallier le PC et l'extrême gauche disséminée dans une multitudes de groupuscules, et les abstentionnistes qui n'y croyaient plus.
    Et l'espoir est revenu et on a pu entamer la révolution citoyenne.
    C'est là, c'est à portée de vote, ne laissons pas les appareils nous confisquer notre avenir!

  7. jean ai marre dit :

    @ jULIA

    Les chiffrages permettent de donner du crédit aux projets.
    N'oublions pas qu'ils sont estimés et souvent à la louche., il n'y a que les Descartes pour s'amuser à la calculette.
    Ce qui est nécessaire dans un programme de candidature c'est d'indiquer la tendance, d'exprimer la volonté de faire et d'aller vers...
    Car après il y a l'imprévu et qui gère l'imprévu ?

  8. Noonn dit :

    @ Jean Luc

    Vous venez de signer la fin du PG en annonçant la régularisation de tous les sans papier si vous êtes élu.. (au congrès de "Gauche Unitaire")

    Pourquoi ce changement soudain ? Pour vous démarquer de Mme Le Pen ?

  9. Descartes dit :

    @jean ai marre (#460)

    Ce qui est nécessaire dans un programme de candidature c'est d'indiquer la tendance, d'exprimer la volonté de faire et d'aller vers... Car après il y a l'imprévu et qui gère l'imprévu ?

    Le problème, c'est que ces dernières trente années des majorités de droite comme de gauche ont été élues avec des programmes qui "indiquaient la tendance, exprimaient la volonté de faire et d'aller vers..." toutes sortes de bonnes choses. Et une fois au gouvernement, ces mêmes gens ont expliqué qu'on ne pouvait rien faire, que les "imprévus" obligeaient à changer le cap. Alors les gens finissent par se demander si ça sert à quelque chose de voter pour tel ou tel candidat, puisque quelque soit sa "volonté" ce sont les "imprévus" qui dicteront sa politique...

    Rendre crédible une option à gauche nécessite qu'on démontre aux gens non seulement qu'on a "la volonté", mais qu'on sait exactement comment faire et qu'on sait comment faire face aux contraintes du réel. Les gens sont fatigués d'élire des gens qui veulent le bien mais ne peuvent rien. Et de ce point de vue, la gauche a un passif énorme à lever. On ne peut pas faire comme si la "gauche plurielle" ou les deux mandats de Mitterrand n'avaient jamais existé. Les gens se souviennent trop bien de ce que sont devenues "la volonté de faire et d'aller vers..."

  10. Socialiste dit :

    Quel plan génial :
    420 Jéjé

    Appeler à voter M. Le Pen ou Sarko pour éviter DSK, et prétendre ensuite que c'est "révolution garantie", c'est à pleurer... Et si arrêtait le délire ?

  11. Jéjé dit :

    @ Descartes (462)

    ces mêmes gens ont expliqué qu'on ne pouvait rien faire, que les "imprévus" obligeaient à changer le cap [...]Rendre crédible une option à gauche nécessite qu'on démontre aux gens non seulement qu'on a "la volonté", mais qu'on sait exactement comment faire et qu'on sait comment faire face aux contraintes du réel.

    Je suis 100% d'accord avec ce jugement. Historiquement le temps des excuses est à la mode quand on en a encore les moyens. Typiquement, les années 80 et 90, l'économie fonctionnait encore sur de beaux restes des 30 glorieuses, on pouvait donc se plier aux exigences de libéralisation sans trop se poser de question. On sentait bien qu'on mentait, trahissait les promesses passées (typiquement Mitterand), qu'on prenait peu à peu au peuple pour donner aux plus riches. Mais enfin, ça allait encore, les gens avaient de quoi vivre et même si le chomage et la précarité augmentait doucement, on pouvait se permettre de se courber pour "ramasser la savonnette"...
    Les années 2000 ont apporté davantage de problèmes encore et le ras-le-bol a commencé à peser sensiblement dans la balance. Mais depuis 2008, la donne est complètement bouleversée. La pression continue d'augmenter mais peu à peu le système lui-même se craquelle. Personne n'a vraiment choisi ça, mais voilà, on y est, et ce craquellement commence à peser dans les élections. Il faut maintenant des gens capables de dire NON, et la popularité grandissante de la révolution en est l'expression directe.
    Je sais que Jean-Luc Mélenchon déteste qu'on le traite d'extrème mais voilà, l'énergie qu'il faut dégager pour dire NON, et l'impact que cela aura sur le pays ne le place pas dans moyenne. Il le disait lui même "je souhaite que vous n'aurez jamais besoin de moi". Il faut donc garder un oeil attentif sur la situation. La montée en puissance des révoltés comme Jean-Luc Mélenchon n'est pas une contingence. Elle est significative d'un vrai changement d'atmosphère.

  12. orero ramon82 dit :

    @461
    Noonn dit:
    7 février 2011 à 19h44
    Bonsoir,
    Vous semblez découvrir une proposition defendue par J-L Mélenchon depuis....très longtemps et qui n'aurait pas dû vous surprendre si vous vous étiez montré plus attentif aux déclarations faites par J-L Mélenchon qui n'a pas attendu le dernier Congrès de la GU pour les annoncer et si vous étiez allé consulter (participer ?) les propositions énoncées dans le Programme partagé: proposition du PG, Dimanche 19 septembre 2010, 21H21: Art.41.FRANCE, terre d'accueil Chapitre 1- Refondation Républicaine.
    Et MLP n'est pour rien dans cette proposition... la seule soutenable parce que réaliste, necessaire, conforme aux valeurs traditionnelles de la France et non-démagogique, non démagogique et non démagogique !

  13. citoyenne21 dit :

    Noon a raison, proposer de régulariser tous les sans papiers n'est pas judicieux ! il faut imposer des conditions à remplir ! C'est la partie du programme de Jean-Luc pour laquelle je ne suis pas d'accord mais cela ne m'empêchera pas de voter pour lui pour autant ! cependant des tas de gens ne voteront pas PG rien que pour cela ! il y a de bons immigrés qui méritent d'etre naturalisés et d'autres non c'est tout, faut faire la part des choses ! vouloir faire l'inverse de MLP pour marquer la différence n'est pas la solution ! l'immigration doit etre régulée, des tas de citoyens en ont marre dans certains quartiers, il faut l'entendre ! pour ceux qui habitent les beaux quartiers, c'est facile de vouloir intégrer tout le monde sans avoir à en subir les conséquences ! faut pas non plus fermer les yeux parce qu'on se dit de gauche : il y a des quartiers où lmeme les flics n'osent aller tant c'est trafique d'armes et de drogue, faut aussi le reconnaitre ça ! je suis pour que l'Europe soit solidaire des pays moins développés et pour les aider dans chez eux, pas pour les accueillir tous en France ! il y a d'un côté les purs racistes et ceux qui savent juste reconnaitre que les mentalités, les coutumes ne sont pas compatibles avec les nôtres ! ok pour les bien intégrés qui bossent et qui participent à la vie du pays ! mais pour le reste, il y a des choix à faire et Jean-Luc aura mille fois tord devant Marine Le Pen si face à elle il préconise cela !

  14. Annie dit :

    @Florence Saillen qui ne sait pas lire, et qui ne sait que répéter comme un perroquet des associations d'idées fumeuses et toutes faites sur les "rouges" :

    A propos de la Chine, Jean-Luc Mélenchon promeut une alliance de revers OK ?
    Si vous avez réellement lu le livre, vous auriez vu qu'il évoque de Gaulle, pas le plus grand ami des communistes de tout poil, mais même si républicain de droite, a été visionnaire et a été le 1er grand dirigeant occidental à reconnaitre la Chine de Mao (rappelez vous qu'à l'époque c'était un des pays les + pauvres du monde, et que Churchill s'était fouttu de sa gueule devant cette audace). Et le Général a eu raison de le faire, l'Histoire lui a entièrement donné raison (et toc et niark pour Churchill !), ça ne veut pas dire qu'il appréciait les maoïstes.
    Jean-Luc Mélenchon a tout à fait raison d'avoir l'idée d'une politique chinoise. Il a bien raison de dire que la France DOIT s'immisser dans le tête à tête américano-chinois et faire entendre sa voix. Jean-Luc Mélenchon réfléchit à la place de la France dans le monde (qui est historiquement très particulière) c'est tout à son honneur d'avoir cette ambition (Hier, Mazerolle qui lui demande, "mais vous croyez vraiment que la France peut ravoir un rôle historique particulier" ? Jean-Luc Mélenchon avec aplomb : OUI !). C'est ce qui me fait penser qu'il a la carrure d'un Homme d'Etat (avec ses qualités, ses emportements), rôle qui va bien au delà du simple politicien avec quelques idées, car il a une vision de la France (qu'il doit encore peaufiner) ce qu'aucun candidat actuel n'a.
    Et oui, à cet instant T, ce sont les USA qui ont 700 bases militaires à travaers le monde, on ne sait combien de centres de tortures clandestins, engloutissent à eux seuls la moitié des dépenses militaires dans le monde. Tu comprends l'idée d'une alliance de revers ou c'est trop compliqué pour toi pour ta vision américaniste et manichéenne du monde ?

  15. florent dit :

    Je pense qu'il ne faut pas faire de la régularisation des sans papier un argument central face a la droite et sur la question de l'immigration. Ce serait perdre les électeurs dit populaires. Parce que cet argument ne tiens pas pour les plus modestes. Les gens les plus modestes préfairent tapper sur plus faible qu'eux et c'est ce que l'on attend d'eux. Il me semble qu'il serait plus juditieux d'insister sur les causes de cette immigration sur le capitalisme qui conduit ces braves gens a s'arracher de leurs pays respectifs. Je ne sais pas mais en tout cas il ne faut pas faire de cet argument le fer de lance de la riposte de gauche sur se sujet face a Le Pen.

  16. Cecilum dit :

    @ Citoyenne21 (466) et Noon (461)
    Entièrement d'accord avec vous, l'immigration est la peau de banane sur laquelle Jean-Luc Mélenchon va se planter. Son discours humaniste "ce sont des pauvres gens qu'il est de notre devoir d'accueillir" est daté et ne passe plus auprès d'une très grande majorité de la population (immigrés compris). Si Jean-Luc Mélenchon est ferme sur l'idée d'une réglementation accrue de la circulation les marchandises et les capitaux, il doit l'être également sur les celles des humains.
    Avant de vouloir régulariser tous les sans-papiers (main d'œuvre docile très appréciée du MEDEF et de l'Union Européenne), il faut poser la question du bien-fondé de leur venue dans un pays qui possède un tel taux de chômage et dont l'école n'est plus du tout en mesure d'éduquer correctement et d'intégrer les enfants. Si il ne comprend pas que tenir ce discours n'est pas une preuve de racisme mais de réalisme économique et politique, il peut tout de suite arrêter sa campagne, car il n'a aucune chance face au raz-de-marée Le Pen.

  17. florent dit :

    C'est malheureux mais ce qui parle aux gens c'est de savoir que beaucoup sont payés pour ne rien faire et profitent du système. Evidemment que la majorité des chomeurs sont contraints a ce chomage et navrés d'ètre dans cette situation. Mais certains et j'en connais plus d'un profitent de cet argent qui vient du travail des autres et pour tout vous dire cela me met hors de moi. Parce que aider un père de famille a avoir un minimun de revenus pour faire survivre sa famille je suis le premier a vouloir l'aider je suis pret a aider les milliers de braves gens qui galère a boucler leur fin de mois. Par contre sa m'enbête de payer des gens a rien faire ou qui font du black sans qu'ils essayent de s'en sortir. Le problème est que ça délégitime les cotisations sociale et sa déssert tout le monde. Il ya des solutions a trouver et a développer plus d'inspecteur du travail valoriser le travail faire qu'il paye a sa juste valeur et que les conditions de travail soit décentes. Cette question n'est pas traditionnelle a gauche mais a son importance pour les gens du commun.

  18. JULIA dit :

    @Descartes

    "comment faire face aux contraintes du réel."...
    Il faut bien tenir le langage ultra-libéral et se réclamer de Chevènement !
    Le réel il faut le transformer, et il est impossible à chiffrer tel quel car rien dans l'économie imposée ne permet de chiffrer "le réel" : ce qui se chiffre c'est le virtuel, mais le système politique impose la dictature ce virtuel sur "le réel" ! Ok, je ferai court pour ne pas être caricaturée par un lecteur trop pressé de "conclure"...

  19. Humaniste dit :

    Hors sujet ;

    Qui peut répondre à mon interrogation ¨:
    Pas le temps de tout lire et ne vois pas dans l'agenda, l'émission débat avec MLP et JL. Mélenchon sur BFM le 14 février à 8 h 30 ? Serait-elle compromise ? l'émission !

  20. Lyendith dit :

    Avant de vouloir régulariser tous les sans-papiers (main d'œuvre docile très appréciée du MEDEF et de l'Union Européenne), il faut poser la question du bien-fondé de leur venue dans un pays qui possède un tel taux de chômage et dont l'école n'est plus du tout en mesure d'éduquer correctement et d'intégrer les enfants. Si il ne comprend pas que tenir ce discours n'est pas une preuve de racisme mais de réalisme économique et politique, il peut tout de suite arrêter sa campagne, car il n'a aucune chance face au raz-de-marée Le Pen.

    Tout d'abord si les sans-papiers sont si appréciés du Médef et des patrons c'est précisément… parce qu'ils sont sans-papiers. À partir du moment où ils deviennent légaux, ils ne peuvent plus être exploités aussi facilement.
    Ensuite on a bien vu que «réguler la circulation des personnes», c'est-à-dire se contenter de gérer les conséquences, ça ne résolvait rien du tout, ni pour nous ni pour eux.
    Si on ne veut pas être «envahis», il faut alors faire en sorte qu'ils aient intérêt à rester dans leur pays, ou n'en aient plus de venir ici. Pour l'heure on les paupérise chez eux, on les fait rêver de chez nous et on les renvoie chez eux quand ils ont l'idée de venir… ça ne rime à rien.
    Et pour finir, si, ce pays peut encore éduquer ses enfants, mais avec une éducation nationale soigneusement démantelée c'est forcément plus dur ! Ce démantèlement n'est pas une plaie tombée du ciel, c'est le fruit de choix politiques parfaitement calculés et conscients ; il en sera de même pour sa reconstruction.

    @noon : ce n'est pas un virage soudain… un autocollant du parti de gauche proclame «même sol, mêmes droits» depuis plusieurs mois déjà.

  21. JC dit :

    @ 470
    peut être faut-il s'intéresser au revenu universel ou revenu inconditionnel d'existence
    c'est l'objet de l'entretien de Corinne Morel Darleux sur son blog
    et aller voir du côté de Baptiste Mylondo par exemple
    http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2011/01/25/Le-revenu-universel-en-débat

  22. fabrice loi dit :

    Qu'ils s'en aillent tous ?
    Aujourd'hui, des jeunes et moins jeunes du Caire se sont glissés dans les crans des chenillettes des chars. Si les chars reculaient, les citoyens perdaient l'armée et sa (relative) garantie : les protéger contre la police. S'ils avançaient, ils dégageaient la place. Visible sur al-jazeera.

  23. Madeleine dit :

    A tous ceux qui parlent des sans-papiers sans savoir :
    Avez-vous rencontré, aidé dans leurs démarches, accompagné ceux que l'on nomme "sans-papiers" ? Avez-vous vu les yeux dans les yeux la peur des enfants ? Avez-vous attendu à un guichet, assité à une sénce au tribunal où on les conduit menottés alors qu'ils ne sont pas criminels ?
    Ils ne sont pas "sans papiers". Ils n'ont pas les "bons papiers", c'est tout. Ils sont chassés de leur pays d'origine soit parce qu'ils y sont persécutés, soit parce qu'ils sont dans la misère.
    Nous qui les avons accompagnés dans leur parcours difficile et dangereux, quand nous avons obtenu "leur droit d'asile" et qu'ils nous reconnaissent au détour d'une rue, leur sourire c'est mille fois mieux que n'importe quel Oscar ou légion d'honneur.

  24. argeles39 dit :

    @ Madeleine (# 476)

    Merci pour ce témoignage plein d'humanité.
    C'est difficile à admettre pour certains, mais l'immigration est une chance et une nécessité pour la France, car notre peuple vieillit, malgré un bon taux de natalité. Un pays qui vieillit est un pays qui se sclérose.
    Alors bien sur, comme dirait Rocard, on ne peut pas accueillir "toute la misère du monde", mais il y a un juste équilibre à trouver.

  25. Jéjé dit :

    @ Socialiste 463

    Quel plan génial :
    420 Jéjé
    Appeler à voter M. Le Pen ou Sarko pour éviter DSK, et prétendre ensuite que c'est "révolution garantie", c'est à pleurer... Et si arrêtait le délire ?

    Ca te montre à quel point les communistes détestent DSK. Il est tout simplement pire que Sarko car en plus d'avoir ses convictions, il se camoufle sournoisement en politicien de gauche.

  26. toto dit :

    @redline69 (454)
    Je crois en effet que Clémentine Autain au sein de la FASE est en position originale pour créer une sorte de "joint venture". Il s'agirait d'un accord entre Partis comparable à un accord entre plusieurs entreprises qui investissent dans un projet commun et sur lequel elles ont un contrôle partiel. C'est une façon courante pour que les sociétés collaborent sans s'engager dans la fusion complète.
    Ainsi collaboreraient des Partis égocentrés réticents à s'engager dans une fusion complète. Un trait d'union entre les tenants du grand soir révolutionnaire et les tenants d'une "révolution" par les urnes avec un leader qui s'inscrit dans le bruit et la fureur.

  27. Cecilum dit :

    @ Madeleine 476
    Mais je peux vous retourner la question : avez-vous déjà rencontré des gens qui votent FN ? Les avez-vous écoutés ? Ce ne sont pas d'affreux racistes, ignares et xénophobes pour la plupart, mais souvent des gens simples, aux petits revenus, très attachés à leur famille, leur pays, leur Eglise (et oui) et leur Histoire. Quand ils parlent des problèmes de délinquance qu'ils rencontrent dans leur vie quotidienne, ils n'hésitent pas à dire que ce sont "toujours les mêmes qui foutent la m****", mais ils n'ont pas les moyens de déménager dans les beaux quartiers, ni les moyens de payer l'école privée à leurs enfants. Je dis que la parole de ces gens, qui souvent habitent à la campagne, les petites villes, et qu'on entend jamais car ils n'iront jamais défiler dans la rue, a autant de valeur que toutes les autres.
    Et qu'on ne vienne pas me dire que si ils votent Le Pen c'est qu'ils n'ont rien compris, et que si on leur expliquait bien ça changerait tout, parce que ça fait des années qu'à l'instar d'un Plantu ou d'un Delanoé, la gauche leur crache dessus, ces pauvres ploucs franchouillards et ringards, préférant toujours défendre le droit des "minorités opprimées" : les homos, les femmes, les étrangers.. Car ils sont peut-être silencieux mais ils ne sont pas débiles, et ils savent très bien faire la différence entre les paroles de celui qui est sincère et de celui qui les méprise.

    Si Jean-Luc Mélenchon veut être le président de TOUS les français et assumer son rôle de "tribun du peuple", il doit écouter ces gens et tâcher de les comprendre, sans leur opposer systématiquement un discours de plus d'indignation et de culpabilisation sur le sort des immigrés et des sans-papiers.
    Jean-Luc Mélenchon tape juste et fort quand il parle d'Europe et d'économie, mais il n'aura jamais leur voix si il ne fait pas preuve de plus de réalisme et de volontarisme pour réglementer et limiter l'immigration.

  28. Lapinette dit :

    Vous avez gagné, Jean-Luc Mélenchon ! Vous avez réussi à faire percer le vocabulaire de l'autre gauche jusque dans la rédaction du Figaro, comme le prouve cette phrase tirée d'un article du plus célèbre quotidien de droite sur le mouvement "je ne paie pas" en Grèce : ‎"le désarroi d'une certaine tranche de la population saignée à blanc par les mesures d'austérité".

    Cette phrase, venant du Figaro (!), est tout de même hilarante quand on pense que la majorité des médiacrates essaie de vous en faire baver un max'pour avoir osé dire - grands dieux ! - que le FMI affamait des peuples, ou pour avoir retourné une formule de Churchill ("prendre aux cheveux les importants"). Je trouve ça moins violent que "saigner à blanc", ahahaha. *sarcasm on* Ouuuh les vilains populistes ! Quelle violeeeence ! C'est du Marchais, du Lénine, que dis-je du Staline, ou je ne m'y connais pas ! *sarcasm off*

    J'ai même fait une "impression écran" au cas où ils l'enlèvent, tellement c'est beau.

  29. Elsa dit :

    @Annie
    Alors, ça va mieux? Vous vous êtes bien défoulée?
    Que les pays fassent des alliances avec la Chine, cela ne me dérange pas plus que tant. Finalement, nous sommes gagnants sur tant de points... financiers, surtout, il ne faut pas rêver.
    Non, ce qui me dérange, c'est que le peuple chinois a un régime qui l'essouffle et qu'il n'y a aucune démocratie, aucun droit d'expression, rien. Alors quand on me dit que la Chine pourrait être un exemple, parce qu'elle n'a pas de base militaire dans le monde, et blablabla, je rigole.
    Elle est un exemple pour ceux qui aiment que le peuple n'ait rien à dire. Voilà ce que je pense. Et le jour où le peuple chinois se révoltera, tout ira bien moins pour les autres pays du monde qui ont saigné la Chine en important des marchandises faites pour une bouchée de pain.
    Florence Saillen

  30. Gilbert Delbrayelle dit :

    Hier, au grand journal, un témoignage essentiel et poignant de cette productrice de lait qui ne peut vivre de son travail.Elle interpelle les politiques et demande simplement un prix décent pour sa production et ajoute qu'elle se fiche qu'on lui parle des voyages en avion de MAM. (*)
    Et juste derrière, Aphatie, qui avait préparé un billet sur MAM, se rend compte de la mesquinerie de ses billets habituels et dit qu'il ne fera pas son billet... par manque de temps... Un peu plus tard, on fait taire le juge Halphen...par manque de temps...
    Ceci montre bien qu'une véritable émission de Grand Débat Citoyen doit être exigé à une heure de grande écoute. Une émission longue hebdomadaire avec des politiques qui ont le temps de développer et des citoyens qui viennent poser les vrais problèmes. Comment faire pour obtenir cette émission républicaine ? Le Front de Gauche ne pourrait-il l'exiger ? 2012 va arriver vite et on va encore nous voler le débat avec des émissions qui biaisent ce débat (Sarko face aux Français, des chabotages, des cabotinages de journalistes, des combats de gladiateurs..)
    * non pas que ce ne soit pas important mais ce n'est pas la priorité du peuple

  31. Rachel dit :

    @ Elsa : Mélenchon est un fervent républicain. Allez vous défouler, justement, sur des sites qui soutiennent le régime chinois. Ici, ce n'est pas le cas, donc : au revoir !

  32. gilbertdu31 dit :

    je viens de terminer le livre "qu'ils de barrent tous" et je ne peux que confirmer mon desir d'etre aupres de Mr Melechon pour les combats a venir.
    certes le programme est vaste et parfois utopique! comme l'etait utopique les resto du coeur fondes il y a 25 ans a et qui perdurent toujours et ne sont helas pas pret de s'arreter!
    ayant btoujours ete de gauche extreme; leur discours devenant rengaine; je pense que celui de Jean-Luc Mélenchon est plus lisible car il argumente avec des chiffres qui semblent vrais et ses solutions sont facilement applicables; certes elle ne paliront pas aux olligargues soit disant bien pensants; mais heureusemnt ils ne seront plus là pour jouer les malfaisants!du moins officielment!
    par contre il faut clarifier une chose c'est par rapport au malfaisant DSK;et ce meme si ca doit creer une polemique.
    perso je ne voterai jamais pour ce personnage libidineux et imbu de sa personne.
    si par malheur il y avait u choix a faire entre Zebulon 1er et l'autre;aucune consigne de vote ne devrait etre donnée; en prenant comme pretexte que les voix n'appartiennent pas a un candidat; seules les chevres sont attirées par la voix du maitre!
    ceci doit etre clarifié dès maintenant; cela fera debat mais sera vite oublié, car les gens n'ont que peu de memoire politique.
    ceci est mon premier avis sur ce blog..esperons qu'il ne sera pas le dernier!

  33. Rachel dit :

    @ Gilbert Delbrayelle : je suis d'accord avec vous. Il faudrait exiger qu'une telle émission hebdomadaire, et longue, soit créée, à une heure de grande écoute. Cela révèlerait toute l'hypocrisie des médiacrates, car ils ne pourront bien sûr qu'ignorer ou refuser cette demande, étant à la botte des oligarques. Exigeons une telle émission politique hebdomadaire à une heure de grande écoute, sur une grande chaîne ! Exigeons-la ! Par une pétition ?

  34. clop dit :

    Cecilium 440 - madeleine 476
    C'est un vrai fourre-tout ce blog, et puis cela va très vite, on passe du coq (gaulois) à l'âne, c'est aussi l'intérêt, n'est-ce- pas, de ratisser large tous les sujets. Et bien, je suis d'accord avec Madeleine, et je vais même plus loin. Oui, il faut faut régulariser tous les sans-papiers, ils ne sont pas aussi nombreux que cela, et ce ne sont pas eux qui nous enlèveront le pain de la bouche, ni le travail, au contraire. Nous sommes un pays vieillissant, vieux, mais nous sommes aussi un pays "d'étrangers", tous ! nous sommes le métissage révélé et pacificateur. D'ailleurs, Je ne supporte plus d'entendre parler des "étrangers", c'est quoi un étranger ? OUi, il faut travailler en amont : hier, à la télé, un Tunisien criait son désespoir, il n'a pas envie de mourir dans un boat-people, ni en France, ni ailleurs, il veut du boulot chez lui, vivre et mourir dans son pays...
    OUi, je suis d'accord avec Cecilium, ne diabolisons pas l'électorat du Front national : il est abusé par son "oligarchie", les dirigeants du FN font partie de ce monde de l'argent, leurs troupes, colleurs d'affiche et autres petites mains, sont des frontistes purs et durs, qui n'hésiteraient pas à régler avec violence des comptes personnels parce qu'ils ont le front plat... mais ceux qui votent pour eux, beaucoup sont honnêtes, sensibles, simplement déçus, écoeurés (de vieux communistes soutiennent le Front) ces électeurs du premier tour, et du second, ils en ont marre, tout simplement, et c'est la gauche socialiste qui les a fabriqués.

  35. Sonia Bastille dit :

    Je ne suis pas une défenseure de DSK - loin de là - mais, je trouve que DSK est un peu le "diable de confort" de la gauche radicale.

    Je pense que si ce n'était pas DSK qui était Directeur du FMI et qu'il soit l'un des parlementaires socialistes candidats à la présidentielle et bien il conviendrait très bien pour le second tour à la gauche radicale.

    Ne pas voir, ne pas vouloir, différencier, DSK le socialiste du DSK le Directeur qu'est l'institution internationale qu'est le FMI c'est faire de l'attaque bassement politicienne.

    Je sais que je ne vais pas me faire que des amis ici !

    Le programme politique du socialiste DSK est fort éloigné de mon projet politique qui est la République sociale chère à Jaurès mais, j'ose, oui j'ose affirmer que par exemple, si à la place de DSK, c'était tel ou tel membre du PG, du PCF qui était Directeur du FMI et vu les rapports de force géopolitiques et économiques mondiaux, vu la part des financements à cette institution internationale et bien, la même politique s'appliquerait pour ce que ce qui concerne le FMI, c'est à dire celle des ajustements structurels, de la réduction des dépenses publiques et sociales et de la dette du pays. Le candidat gauche radicale demanderait la cure d'austérité pour la Grèce ou l'Irlande.

    La gauche radicale (NPA-PG-PCF-FdG) devrait plutôt engager le combat programmatique, des arguments, des perspectives contre tel ou tel candidat socialiste et contre le candidat Sarkozy. Le combat des idées, des projets, des arguments, des contres arguments, des financements, des perspectives. C'est comme cela que je vois le travail d'opposition et de propositions de la gauche radicale.

  36. jean ai marre dit :

    @ 462, @ 464, @ 471 Julia,

    Parler et souligner l'imprévu ne veut pas dire que c'est l'imprévisible qui ordonne. Ca veut tout simplement dire que lorsque dans le " réel''il se présente, il n'est plus imprévu, il est actualité, il faut le prendre en compte et l'intégrer dans les choix du présent.
    L'imprévu ne remet pas en cause fondamentalement les projets, il les modifie.
    Je suis certain que cette précision ne vous avait pas échappé.

    Par ailleurs tout programme présente plusieurs projets dont l'ensemble définie le contenu du choix de société.
    Dans le réel, les projets s'imbriquent entre eux, ils sont " budgétairement "placés en vases communicants, dont la somme des contenus reste fidèle à l'idée initiale.

    Le rôle des citoyens est de veiller à l'application des engagements, de comprendre l'évolution des choix et surtout de donner son accord.
    Ce n'était pas la peine d'en mettre une couche sur l'ère Mittérrand.
    Nous sommes, gens de gauche, responsables des dérives, qui pris au piège de la gouvernance, ont accepté sans demander des justificatifs.

  37. Rachel dit :

    @ Sonia Bastille : non, que le "socialiste" "favori" pour la présidentielle soit le directeur du FMI est un symbole titanesque, cinglant, déchirant. C'est une humiliation pour la gauche, une honte absolue. Je trouve ça absolument abject. Avez-vous conscience de ce que fait le FMI ? En Roumanie, les "mesures d'austérité" ont abouti à ce que les allocations versées aux familles de handicapés soient supprimées. Un journaliste, père d'un enfant autiste, a tenté de se suicider en sautant d'une estrade dans le parlement roumain. Ce n'est qu'un exemple.

    Dire qu'il faut "distinguer" le socialiste du directeur du FMI est une grosse blague. Le FMI est l'ennemi juré de tous les socialistes du monde entier ! Il faut le dire en quelle langue ? C'est incompatible ! Alors si DSK est véritablement socialiste, qu'il aille en privé faire soigner sa schizophrénie, mais pas question de représenter la gauche en France ! Pas question ! Non mais c'est tellement fou que je me demande comment les socialistes du PS peuvent supporter ça. Sont-ils tous complètement siphonnés ? Allez, les autruches, on sort la tête de la boue !

  38. JULIA dit :

    Poème intitulé "chiffrage"...forcément écrit par une femme, sans doute ronde et naïve, du bas peuple, inculte et qui a été exemptée d'arithmétique par des instits staliniens...Voire pire: des "soixante-huitards" !

    Mollement flocons se déposent...L'absence d'un parfum de rose... Annonce, évidence effeuillée...La fin de l'automne endeuillée... Certains les comptent, d'autre pas...Comment sortir de ce "faut pas" ?

    Lentement les flocons se collent...Ô souvenirs agglutinés...Depuis le chemin des écoles...Jusques au pied des cheminées...D'usines à jamais fumerolles...D'une planète abandonnée...Certains les comptent, d'autres pas...Comment sortir de ce faux plat ?

    Est-il dit que l'on va retraiter...Tous les déchets radioactifs...Et qu'à l'avenir un actif...entretiendra trois retraités?

    Certains les les comptent, d'autres pas...Comment accélérer le trépas ?

  39. clop dit :

    Julia 491
    De la poésie engagée,
    ça c'est le pied !
    Sonia Bastille
    Rachel 490
    entièrement d'accord :
    DSK, dehors

  40. Inquiet dit :

    @ clop (487) : "...mais nous sommes aussi un pays "d'étrangers", tous ! nous sommes le métissage révélé et pacificateur."

    Ceci ressemble plus à un décret religieux qu'à une argumentation valide dans un débat. Peu convaincant...

    "D'ailleurs, Je ne supporte plus d'entendre parler des "étrangers", c'est quoi un étranger ?"

    En France, c'est quelqu'un qui n'est pas français. Au Cameroun, c'est quelqu'un qui n'est pas camerounais. En Inde, c'est quelqu'un qui n'est pas indien, etc... C'était pourtant facile. :) Le sans-frontiérisme est une idéologie "hors-sol" qu'on cherche à justifier et à appliquer coûte que coûte, sur un terrain bien réel, bien lourd, bien boueux. Pas facile... On verra ce que ça donne, électoralement parlant.

  41. citoyenne21 dit :

    Très bonne idée cela que d'imposer des débats citoyens à des heures de grande écoute à la télé ! On doit bien se taper des rendez-vous avec Sarko, notamment jeudi (beurk) ! comment peut-on les imposer ces rendez-vous citoyens ? peut-on faire circuler une pétition ? Concrètement on fait comment ? car il y en a assez de parlementer, il faut agir, les forcer à entendre le désir du peuple à etre informé pleinement plutôt que de le laisser voter bêtement pour la plupart ! parfois il suffit d'un petit encouragement et on arrive à faire des miracles, le tout est de lancer la machine ! des tas de gens ce se trouve se sentent isolés et défaitistes et au vu de l'énergie déployée d'autres citoyens pour faire bouger les choses, se mettront à bouger eux aussi.....

  42. Louis st O dit :

    Olivier Besancenot dit que ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon qui pose problème, mais demande que ce ne soit pas un président d’une composante du Front de Gauche qui ce présente aux élections.
    Pas de problème, Jean-Luc Mélenchon n’a qu’a dire que si on le choisi, il démissionnera, dans l’instant à la présidence du parti de gauche.

    @citoyenne21
    Jean-Luc Mélenchon parle de régularisation des sans papier, c'est-à-dire qu’aujourd’hui il faut savoir, et je pense que vous le savez, beaucoup d’émigrés travaillent sans papier, pour le bonheur de certains qui en usent et en abusent d’où la régularisation et il n’a jamais dit qu’il voulez en faire des français à part entière par la naturalisation, d’ailleurs beaucoup veulent garder leurs nationalités et simplement travailler en toute tranquillité, rien de plus.

  43. citoyenne21 dit :

    Ras le bol de Besancenot ! si il n'a pas d'ambition politique ni ne se sent la carrure de diriger un pays, qu'il n'interfère pas sur le choix des autres : les gens qui viennent sur ce blog souhaitent que ce soit Jean-Luc qui les représente en majorité et au vu des différentes vidéos où notamment j'ai vu un Jean-Luc épuisé et pourtant se donner à fond ! je n'en vois pas d'autres qui ait autant de charisme et d'énergie et d'expérience pour s'imposer ! maintenant si Jean-Luc n'est pas choisi, je serai démobilisée car franchement déjà qu'avec un tribun comme Jean-Luc, la partie ne sera pas gagnée d'avance alors sans lui c'est bon on n'a aucune chance !

  44. Michel Matain dit :

    Différents organismes de l'ONU ont mesuré les migrations au niveau planétaire de façon assez précise.
    Dans les pays du sud, les migrations sont d'abord internes aux pays. Des campagnes vers les villes. Sur cette population qui part des campagnes pour aller vers les villes, un tiers va émigrer à l'étranger. Et sur cette population qui émigre à l'étranger, les trois quarts vont dans les pays voisins, et un quart va tenter de rejoindre les pays du Nord. Avec la crise alimentaire grave qui touche les pays du Sud, si 100 millions de personnes doivent migrer pour des raisons de survie alimentaire, ça signifie qu'environ 8 millions vont venir frapper à la porte des pays riches (Amérique du Nord, Europe de l'Ouest, Australie, Japon,...). Pour la France ça fera environ entre 200 à 300.000 mille personnes qui vont tenter leur chance. C'est un effet quasiment mécanique des politiques de monsieur Strauss-Kahn. On ne peut pas déclencher (avec le FMI, la Banque Mondiale, l'OMC...) des crises alimentaires graves et demander en même temps aux populations de rester chez elles pour mourrir en silence.

    Lorsque les immigrés s'exilent, ce n'est jamais de gaité de coeur. L'exil est une douleur. Si l'on veut faire cesser cett douleur, il est urgent que d'autres politiques que celles du FMI, de l'OMC et de la Banque Mondiale soient mises en oeuvre dans les pays du Sud. Le Forum Social Mondial qui a lieu a Dakkar, au Sénégal, en ce moment même, fourmille de propositions.

    Il faut être à la fois solidaires des immigrés qui sont ici et tout mettre en oeuvre pour permettre aux populations des pays du Sud de vivre et travailler dans leur pays,

  45. Gilbert Delbrayelle dit :

    citoyenne21 dit:
    Très bonne idée cela que d'imposer des débats citoyens à des heures de grande écoute à la télé !
    comment peut-on les imposer ces rendez-vous citoyens ? peut-on faire circuler une pétition ? Concrètement on fait comment ? car il y en a assez de parlementer, il faut agir,

    J'ai déjà envoyé une demande à France 2 et à son médiateur mais je n'ai reçu aucune réponse.
    C'est pourquoi, j'ai lancé l'idée ici afin que le plus grand nombre s'approprie l'idée.
    Est-ce qu'un député du Parti de Gauche ne pourrait pas en faire une question au gouvernement à l'assemblée ?

  46. Jéjé dit :

    @ Sonia Bastille

    Le candidat gauche radicale demanderait la cure d'austérité pour la Grèce ou l'Irlande.

    Lol. Il est temps de se renseigner sur ce que "gauche radicale" signifie!

  47. d3gl1ng0 dit :

    @Sonia Bastille (488)

    Pour une non-"défenseure" de DSK, je vous trouve singulièrement (et assidûment)...Défensive !
    Car DSK n'est pas seulement le directeur du FMI, il a aussi et par ailleurs un bien gros dossier...
    Quant à la fiction délirante de "si à la place de DSK, c'était tel ou tel membre du PG, du PCF qui était Directeur du FMI", je souscris pleinement à la réponse de Jéjé (498)...
    Pour ce qui me concerne et comme je l'ai déjà écrit ici ou ailleurs, jamais et ce, quelles ques soient les consignes de votes, je ne voterai pour DSK que je considère à peu de choses près politiquement identique à NS.

  48. clop dit :

    Ne soyez pas... Inquiet (493)
    Mon dieu, mon dieu, mon dieu...la révélation, n'a -telle qu'un sens religieux ?
    Bon, d'accord, pour faire court, on tombe facilement dans le raccourci.
    Dans le langage politicien, le mot "étranger" prend une sale tournure. C'est cela que je ne veux pas entendre.
    "En France, c'est quelqu'un qui n'est pas français." On est dans la nationalité. Toujours. Son pays, c'est le sol, la terre, bien boueuse, qui colle au semelle, c'est sûr... Mais la France que j'aime est un des rares pays construits de tous les autres pays, c'est cette diversité là que je défends, et je ne vous dirais ni mon lieu de naissance ni les origines de mes aieux...

  49. Jéjé dit :

    @ Sonia Bastille (encore)

    j'ose affirmer que par exemple, si à la place de DSK, c'était tel ou tel membre du PG, du PCF qui était Directeur du FMI

    En effet, il faut oser!

  50. citoyenne21 dit :

    Au modérateur : mon précédent message relatif à Besancenot a été mis en attente et je devais recevoir un mail que je devais valider pour que mon message apparaisse et rien n'arrive dans ma boite mail...merci par avance de ce que vous pourrez faire.

    [Edit webmestre : Rien n'arrive dans votre boite mail, parce que ce que vous avez tapé n'est pas votre adresse mail... Je ne suis pas constamment sur le blog pour valider les commentaires des étourdis. Et le fait de me relancer publiquement par le biais d'un commentaire aurait plutôt tendance à m'agacer... avec les conséquences que cela risque d'avoir. Idem pour ceux qui insistent après avoir été modérés.]


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