01fév 11
C’est une sorte de marathon de passer dans trois départements comme je viens d’y séjourner de jeudi à samedi. Il faut surtout d’abord bien faire ce pourquoi on est venu : prendre la parole de façon adaptée à la circonstance. C’est le plus simple. Il suffit d’avoir révisé avant quand c’est un sujet technique ou d’avoir fait un petit plan à mémoriser si la circonstance est plus informelle. D’autres fois l‘inspiration du moment fait son œuvre. D’une prise de parole il est attendu un effet de synthèse et d’information quand il s’agit d’un thème. Dans le cas où il s’agit d’un événement local il faut donner à voir ce qu’il signifie dans un angle et une portée plus large. Sans oublier la mission qui consiste à dire tout haut et clairement ce que chacun connaît bien mais ne sait si bien dire. C’est, au sens strict, la mission de « porte parole ».
Merci à Jean-Paul Romani pour l'illustration de ce billet.
La parole est un moment spécial de la vie de l’esprit. On se souvient d’une prise de parole qui vous marque autant que d’une chanson ou d’un texte. J’en témoigne. Un discours de Robert Badinter à propos d’une lettre d’amour en pleine campagne des municipales chante encore dans mon souvenir. Encore ne s’agit-il ici que d’une musique car le détail s’est évaporé. Mais j’ai des sons bien plus nets venant d’un discours de François Mitterrand, à propos du « bonheur », au Kursaal de Besançon. Je prends donc au sérieux cet exercice davantage qu’on l’imagine ! En fait c’est à quoi je crois qu’est voué pour l’essentiel mon travail. Il s’agit, d’une prise de parole à l’autre, de répandre des étincelles qui mettront, un jour ou l’autre, le feu à la plaine. Je n’ai jamais quitté de l’œil, comme intellectuel, cette idée de Marx selon laquelle « pour que les idées deviennent des forces matérielles il faut que les masses s’en emparent ». C’est sans doute cette idée qui m’a écarté d’un certain quiétisme à la façon des hommes du début des « Lumières » pour qui penser juste était suffisant. Montaigne distinguant le privé du public pour ce qui est de l’expression des idées ne vaut, sur ce point, que pour son époque si cruelle. Car que rapporta enfin cette prudence et réserve à se contenter de penser en secret et en bonne compagnie seulement ? A Toulouse, l’homme de bien, philosophe libertin, pourtant entouré de mille précautions, Lucilio Vanini, fut condamné le 9 février 1619 pour blasphème, impiété, athéisme, sorcellerie et corruption de mœurs, à avoir la langue coupée, à être étranglé puis brûlé. Le hurlement de Vanini fut le plus horrible de cette séance si l’on s’en tient à ce qu’en dirent les témoins. De là je déduis qu’il vaut mieux crier à l’assaut qu’au bucher. C’est une morale de vie qui aide à n’avoir peur du combat que raisonnablement, c'est-à-dire courageusement, étant entendu que ceux qui n’ont jamais peur ne sont pas courageux mais seulement inconscients.
Je me suis écarté de mon carnet de campagne pour y revenir dans une meilleure ambiance qui dira tout ce qui se passe pour moi tandis que je vais et viens. A Bordeaux je retrouvais mes amis avant de tenir une séance de questions réponses avec mon ami l’avocat Gérard Boulanger. Il m’avait d’abord permis une sieste entre le repas et la librairie dans son logement du Bordeaux de centre-ville où se vit une ambiance bohème qui fait écho à mon très cher dixième arrondissement parisien. A la librairie il vint cent personnes écouter ce que j’avais à dire de mon livre sur lequel Gérard m’interrogeait. Je signais peu de livres car l’horaire se tenait de trop près. Bref passage à France 3 où le journaliste déclare à l’antenne qu’il vient juste de réaliser que je suis député de sa circonscription aux européennes tant il me voit peu dans le département. Cette fine remarque ne fait que souligner qu’il n’a pas suivi la campagne électorale, ni mes trois précédentes visites à Bordeaux dont lui-même ne sort jamais. Après avoir subi cela, qui passionna j’en suis certain les téléspectateurs, on me conduisit ensuite au lieu du débat du programme partagé contre « le capitalisme vert ». J’y retrouvais André Chassaigne et quelques caméras venues dans l’espoir de nous voir nous tirer les cheveux. Il y avait aussi là six ou sept cent personnes venues, elles, entendre et observer. Il est vrai qu’il est extrêmement difficile d’impliquer un tel nombre dans un débat réel. Mais du moins fit-on leur part à quelques prises de parole après celles de la tribune. De tous ceux qui intervinrent pour cadrer le sujet je ne dirai rien pour ne pas laisser voir ma préférence pour Corinne Morel Darleux qui en un temps record de dix minutes déclina tranquillement les principaux axes sur lesquels construire du programme concret qui ne perd rien en route de son contenu radical. Mais la palme de l’éducation populaire revient à Maxime Vivas qui fit, avec le sourire, un exercice chirurgical et hilarant de démolition des fumées du « capitalisme vert » et de l’écologie de culpabilisation populaire. On me reconduit à l’hôtel l’estomac pratiquement vide, détail qui m’échappa sur le moment tout absorbé que j’étais alors à décrypter ce que j’avais entendu. Car outre le sujet, il y avait un non-dit, évidemment, celui de notre mutuelle candidature pour représenter le Front de Gauche, André et moi. Et à la faveur de quelques échanges j’ai pu mesurer que rien n’est vrai de ce qu’on lit ici ou là sur le caractère parait-il déjà convenu et accepté de ma candidature. C’est bien le contraire. Ici personne ne m’encouragea ni ne me soutint de quelque façon que ce soit parmi les dirigeants communistes présents. Plusieurs même, à l’inverse, m’expliquèrent différentes raisons, parfois contradictoires, pour eux de ne pas vouloir de ma candidature. Peut-être ma vision est-elle faussée par le fait que seuls s’expriment des voix qui y sont opposées. Peut-être. Mais peut-être que non. Le fait est que seule les voix contre s’expriment et que les autres ou bien n’y sont pas ou restent tétanisées. Et comme je n’ai jamais vu qu’une bataille soit gagnée sans être menée, je me demande comment tout cela se finira. Placé sous les feux de ceux qui s’opposent à ma candidature au Front de Gauche, ceux qui comme Olivier Besancenot ne se donnent même pas vingt quatre heures pour me rejeter, ceux qui comme Hamon font du zèle d’agression pour contenir la débandade de ses affiliés vers moi, plus les Plantu, et autres glaireux, j’ai besoin d’un ciré bien huilé pour marcher mon chemin sur le bord du toit. J’ai. Le Parti de Gauche est un ensemble effervescent, brownien à souhait, présent partout. Et une multitude anonyme m’accompagne de partout sur la toile comme dans la vie. J’avance. Quoiqu’il en soit, je suis en campagne.
Une semaine après ma proposition de candidature, j’en viens donc à ce que je vois. Je commence par le plus ingrat, c'est-à-dire les difficultés de ma position. Je n’ai pas voulu de cette méthode d’investiture qui oblige à se mettre en avant de façon aussi personnelle. Ses inconvénients sont trop évidents. Elle aboutit à m’obliger à dire sans cesse « je », puisqu‘il ne m’est pas permis de dire « nous », aussi longtemps que je ne suis pas investi par d’autres que le Parti de gauche. La seconde est que l’effet de personnalisation est amplifié alors même que par la multiplicité de ses interventions dans la rue, dans les colloques, les réunions, les conférences et les collectifs, le Parti de gauche s’est inscrit dans le paysage de la réalité militante d’une façon solide et croissante, reconnue de tous ceux qui mettent le nez dehors. Enfin, je ne peux me référer qu’à mon livre puisque ni le programme partagé, d’ailleurs encore inachevé, ni les mille propositions de mon parti ne peuvent être portés sur la scène du fait même des conditions du processus de l’investiture commune du Front de Gauche. De la sorte je me fais farcir les oreilles de cette litanie geignarde qui fonctionne comme une injonction paradoxale. Que je dise « nous » ! Mais de quel droit le pourrais-je ? Aussitôt surgirait la cohorte bien intentionnée des scrupuleux : il n’en a pas le droit ! Que je m’y risque et l’on aura promptement fait de m’accuser de « personnaliser » la campagne ! Que dis-je : de succomber au présidentialisme, rien de moins. Que je ne personnalise pas la campagne ! Voila qui est plus simple à dire qu’à faire. Sans compter qu’il reste à m’apprendre comment mieux faire connaitre mon message en m’effaçant, dans le monde médiatique tel qu’il est ! Quand au programme, j’ai renoncé à répliquer. Rien n’y fait. A la remorque de ces journalistes qui parlent sans lire ni se renseigner, une petite cohorte de fine mouches me démasquent à bon compte : « mais où est votre programme ? » « Il n’a pas de programme ». Avant de s’affliger faussement : « tout le programme tout le parti, c’est lui et rien d’autre ». Avoir renvoyé cent fois sur les mille propositions du Parti de Gauche n’a servi à rien car ce document ne comporte ni gros titre ni coloriages. Il n’y a pas d’autre moyen pour le critiquer que de le lire ! Autant dire que ce n’est plus de notre époque. Aujourd’hui l’affaire se présente ainsi : « pouvez vous nous dire concrètement, et rapidement car il ne nous reste que deux minutes et vos trois contradicteurs, doivent pouvoir répondre eux aussi, quel est votre programme économique et social surtout en matière de fiscalité compte tenu de la mondialisation et du poids de la Chine et de l’Inde ? ».
Et maintenant le positif. De loin le plus dense. L’énoncé des inconvénients que je viens d’évoquer vous signale seulement que je ne suis pas en train de me laisser fasciner par ce que je vois se produire. La vérité est que n’ayant jamais été candidat à une élection présidentielle mais seulement militant dans des campagnes présidentielles portées par un hyper appareil, je n’ai aucun point de comparaison. Cependant ce que j’enregistre s’analyse spontanément dans mon esprit à la lumière d’une longue, très longue, expérience de campagnes de toutes sortes qui me fait sentir d’instinct si c’est marée haute ou marée basse. C’est marée haute qui vient. Ce fait ne me concerne pas personnellement seulement. C’est une ambiance générale. Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi. Et là où je suis les soutiens sont nombreux, chaleureux et sonores. Cent personnes dans cette librairie à Bordeau, de nouveau cent dans celle-là à Villeurbanne, six cents à notre forum du programme partagé, trois cents dans ce quartier populaire de Villeurbanne, la quarantaine en pleine journée devant la fresque murale à Vaulx en Velin. Et puis il y a eu les mille deux cents qui retinrent leur place, bloquèrent les inscriptions une semaine à l’avance, pour le débat avec Jean François Kahn au forum de Libération à Grenoble ! Nombreux sont ceux qui ont voulu manifester, par leurs applaudissements sélectifs, une communauté de vue qui fait sens politique. Bref il se passe quelque chose. Il me faut le temps de vérifier cette sensation. De la recouper. Il est vrai qu’il ne faut pas être du parti de la sinistrose si l’on veut bien guerroyer. Rien de plus coupe jarret que l’armée des pisse vinaigre pour qui toute action est vouée à l’échec et aux « je vous l’avais pourtant bien dit » ! Mais, d’un autre côté, rien n’est plus trompeur en campagne que de se diriger d’après les approbations que l’on reçoit. Le bon voyageur ne doit perdre de vue la carte ni ses raisons de cheminer et cela doit lui suffir. Quoiqu’il en soit, je ne veux pas cacher ce que je ressens d’enthousiasmant, car cela m’enjoins des rebondissements dans la forme et le fond de notre campagne. Ce qui est certain c’est que pour tous ces gens, comme pour moi, la campagne est commencée.
Le vendredi j’étais dans le Rhône. On dit « j’étais à Lyon » pour faire court mais c’est assez réducteur. Là, on se trouvait à Vaulx-en-Velin. J’ai fait la visite au bras de Maurice Charrier l’ancien maire de la Commune, bien connu des Français pour son action dans le domaine de ce qu’il est convenu la « politique de la ville ». On a d’ailleurs plaisanté avec son successeur, Bernard Genin, sur l’inconvénient qu’il y a à succéder à une star. De fait, si sur le terrain tout le monde vient serrer la main du maire, dès qu’il s’agit de « Maurice », on voit autre chose. Les uns le prennent dans leur bras, les autres bousculent tout le monde pour lui dire un mot d’affection. Lui garde un air tranquille en toutes circonstances. J’envie cette sorte de sérénité. Quand à moi, je marchais, fier comme Artaban, aux côtés du candidat aux élections cantonales que présente le Front de Gauche. C’est le directeur de l’école du quartier. Un homme jeune, grand et tranquille. Je le vois bâti à chaux et à sable, le sourire vissé sur les lèvres. Le cœur semble simple et droit. C’est Nacer Denfir. Je suis ainsi fait qu’un instituteur ou une institutrice m’a toujours semblé appartenir à une sorte d’élite humaine. Sans doute parce que ma mère était institutrice. Puis maintes personnes dans la parentèle de ma fille. Ma mère commença sa carrière à l’école d’un bidonville en lisière de Tanger, puis parmi les petits cauchois d’Yvetot que limitaient d’autres obstacles bien plus cruels encore, tel cet alcoolisme ambiant qui révulsait les expatriés d’Afrique du nord que nous étions alors et qui n’avaient pas idée d’un tel fléau. Et, quelles que soient les circonstances, toute discussion avec un instituteur ragaillardit. Il ne traite jamais d’un enfant autrement que comme d’une personne perfectible. Le métier est bâti sur un humanisme en béton armé et une confiance dans l’humanité qui est un réconfort. Si vous doutez de tout allez discuter avec un « instit » pour reprendre pied dans le gout du futur. La suppléante de Nacer Denfir est Michèle Tortonese. Elle est infirmière. Voici donc un tandem d’humanistes professionnels. Une fois ce tableau mis en place, est-ce que l’on ne se sent pas capables de vider la mer avec ses mains ? Rien ne me rend plus fort dans ma tâche que de me savoir le porte parole de telles personnes. Il s’agit juste d’amener le drapeau à bon port électoral. Notre culture politique ne mourra pas. La relève est disponible. Elle entre en scène. Il faut souffler délicatement sur la braise. Elle marchera en tête des événements formidables qui se lèvent. J’en suis certain comme un Tunisien.
Voici le récit que j’ai lu dans France soir de ma journée passée à Vaulx-en-Velin, Lyon et Villeurbanne. « Mélenchon, épuisé et heureux ». Reportage à Lyon. « Dans la Renault Mégane qui le conduit au meeting qu’il doit tenir ce vendredi soir à Lyon, Jean-Luc Mélenchon dort : le président du Parti de gauche (PG) est fatigué, éreinté même. Une semaine plus tôt, il a officiellement fait acte de candidature à l’investiture du Front de gauche (PG et PC) pour l’élection présidentielle. Avant, Mélenchon ne s’économisait déjà pas : aujourd’hui, il se donne à fond. Une campagne de terrain qui l’aura conduit la semaine passée à Bordeaux, Lyon puis Grenoble. Une campagne médiatique aussi : invité d’Europe 1 et du Parisien hier matin, le leader d’extrême gauche est omniprésent dans les médias qu’il continue, par ailleurs, de brocarder. Avant de rejoindre les 200 personnes venues l’écouter à l’union locale CGT de Lyon, Mélenchon confie d’une voix douce, les traits tirés et les yeux rouges : « C’est bien que vous soyez venus. Que vous réalisiez l’épreuve physique que représente une campagne… »
« Plus tôt dans la journée, l’ancien sénateur PS de l’Essonne était, comme il dit, « chez lui ». Plus précisément dans une cité de Vaulx-en-Velin, banlieue populaire et communiste près de Lyon. « Chez lui » parce que, désignant le groupe d’une quarantaine de badauds qui l’entoure, essentiellement composé d’immigrés, Mélenchon assure : « Je les connais depuis une demi-heure, et j’ai l’impression de les connaître depuis toujours. » Venu inaugurer une gigantesque fresque murale peinte sur un pan d’immeuble et qui représente les habitants de la cité, le candidat l’observe longuement. Puis il fait « coucou » à une dame qui l’alpague de sa fenêtre et part se réchauffer dans une salle du quartier où l’attend un café. Ils sont quelques-uns à être venus écouter « un homme politique qui les tutoie amicalement et qui parle bien aux gens », pour reprendre l’expression d’Aziza, une mère de famille ravie de voir « en vrai » celui qu’elle ne voyait jusqu’ici « qu’à la télé ». A l’heure du goûter, c’est un Mélenchon vibrionnant qui prend la parole. On a le sentiment qu’il s’adresse à ces quelques sympathisants comme il parlerait sur la scène d’un Zénith. Il s’envole immédiatement : « Nous avons pour point commun une grande déchirure et le goût du bonheur », lance-t-il. Avant d’embrayer sur les dangers de la mondialisation, la nécessité d’un système éducatif plus juste et la leçon de « courage » donnée par les Tunisiens. Pour Mélenchon, il n’y a pas de fatalité face à la domination de ceux qu’il nomme « les belles personnes », les « importants ». C’est pourquoi, ici comme ailleurs, il exhorte son auditoire à « ne pas baisser les yeux ».
Et la fresque ? A la fin, il y revient : « Elle est superbe parce que j’en ai vu de drôlement moches que j’en voudrais pas chez moi (sic), tandis que celle-là, elle est très belle. » Applaudissements. Avant de repartir du quartier, un dernier mot à son hôte, le maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin. « Bon, on va y arriver ou pas ? » sourit Mélenchon. Genin est communiste, et le PC ne se prononcera qu’en juin sur le choix du candidat qu’il soutiendra. D’ici là, le patron du Parti de gauche doit convaincre les élus communistes réticents qu’il est l’homme de la situation.
« Convaincre aussi les militants. Comme Maurice, par exemple, venu se faire dédicacer « Qu’ils s’en aillent tous ! » (le best-seller de Mélenchon, déjà vendu à 60.000 exemplaires) dans une librairie de Villeurbanne. Maurice a apposé un gros autocollant PCF sur son blouson. Mélenchon ouvre le livre que Maurice lui tend, et dessine un grosse bulle autour de la citation de Jaurès qui ouvre le bouquin : « La nature et l’histoire – malgré leur brutalité, leur férocité – sont un cri d’espoir. ». Et il ajoute sa petite dédicace : « Tu vois, voici notre message fondateur. » Puis Mélenchon se tourne cette fois vers un militant PS, et l’en conjure : « Si t’es socialiste, vas essayer de nous chercher quelqu’un d’autre que Strauss-Kahn ! »
« Le VIIIe arrondissement de Lyon, 19 h 40, ce vendredi soir. Le parking de la Maison du peuple. Après une interminable traversée de la ville en voiture, Mélenchon attend dans un froid scandinave le début d’un direct pour la télévision lyonnaise. Une interview expédiée en… deux minutes. Le temps de manger à la main quelques tranches de jambon, le candidat enfile son costume de tribun et, pendant plus d’une heure, sans note et dans un rythme crescendo, fait frissonner la salle. Tour à tour, il invective, il proclame, il récite l’histoire de France et il tape sur le pouvoir. Questions de la salle, réponses de l’orateur. Le courant passe. Sur l’estrade, Mélenchon apparaît à la fois épuisé et dopé. Dopé comme quelqu’un qui, toute la journée, a entendu : « On compte sur toi, Jean-Luc. On a besoin de toi…».
Le dimanche, sans souffler, je monte sur mon cheval à huit heures quarante huit pour suivre mon emploi du temps. Métro Louis-Blanc, direction Chaussée D'Antin, puis ligne neuf vers Franklin Roosevelt. A dix heures tapantes émission débat avec Manuel Valls. Je suis dorénavant le meilleur spécialiste de la pensée Valls sur la scène politique. J’ai avalé des kilos de notes sur ses déclarations et lu son livre de la première à la dernière page. Ce garçon n’a pas été très correct avec moi, on le sait. Cependant contrairement à ce que disent ses petits camarades, il n’est nullement marginal dans le mouvement socialiste international. Tout au contraire. C’est lui qui est positionné sur l’axe central de la social-démocratie européenne actuelle avec laquelle j’ai rompu. Le 27 décembre dernier Valls participait à New-York au colloque international des « leaders progressistes », aux côtés notamment de Tony Blair, de Bill Clinton et de John Podesta, Président d’American progress. Ces hommes ont été les inventeurs de la voie démocrate et du système abrutissant de la triangulation, règne de la fausse monnaie politique. L’ancrage nord américain de la pensée de valls n’est pas un secret et lui-même ne s’en cache pas. Dans un entretien pour "Le meilleur des mondes", au printemps 2008, il s’exclame : "J’admire profondément les États-Unis. Il faut toujours être attentif à ce que pensent les intellectuels et les responsables politiques américains. Au-delà des shows et de la communication, la campagne des primaires est aussi très intéressante. Du point de vue des programmes, par exemple, ce qui est avancé sur la protection sociale mérite notre attention. Nous avons à apprendre de la gauche américaine". On aurait tort de croire à une pure contemplation intellectuelle. Valls cotise sans barguigner et connait les mots à prononcer pour être bien entendu de ceux à qui il veut adresser un message. Sur son blog, le 15 décembre 2009, il ne tergiverse pas : "Ma position est claire : l'envoi de soldats supplémentaires est une nécessité". "La guerre menée en Afghanistan n'est pas celle de l'Amérique, mais bien celle de la communauté internationale contre l'un des foyers majeurs du terrorisme". La solution "la plus cohérente […] reste celle de renforcer la présence militaire en redoublant d'effort sur la sécurité de la population, la formation des forces afghanes et la reconstruction du pays.""L’essentiel est bien de gagner la guerre pour gagner la paix". On connait la musique et les paroles. Ce sont les mêmes sa chaque invasion.
C’est bien pourquoi en novembre 2010, Manuel Valls était à Rome pour participer à la première rencontre européenne organisée par le mouvement « Ensemble pour le Parti Démocrate ». "Il s’agit-là d’une première étape afin de construire une politique démocrate crédible et séduisante pour renverser les gouvernements de droites européens qui sclérosent et divisent nos pays". Son livre le montre ouvertement acquis à la démarche blairiste qu’il assume avec force référence à Anthony Guiddens le théoricien de la troisième voie et aux « socialistes » italiens du parti démocrate soutenu conjointement par le PSE et François Bayrou. Ce que cela veut dire est visible dans tous les pays dirigés par la social démocratie ou qui l’ont été dans la décennie passée. Et Valls n’a pas triché avec ses convictions dans les débats les plus pointus de la période récente. Je reviens naturellement, pour illustrer ce sujet, non à la fumeuse affaire des trente cinq heures mais sur la question du régime des retraites. Valls prône sans complexe l'allongement des cotisations. En Avril 2010 il brutalise le tabou pour être dans le style des modernes sans complexe. « Pas de tabous » pour lui lorsque «il y a des déficits qu’il va falloir combler, 10 à 12 milliards aujourd’hui, 50 milliards en en 2030. » Dés lors, « Oui à terme il faut arriver à (l’unité public / privé)», quant à la durée de cotisations "On ira au delà 41, 43 voir 45." Le 24 octobre 2010 il joue les serre file en opposition à un Benoit Hamon qui essaie de brouiller les pistes en camouflant le contenu réel de la position du PS. C’est donc lui qui met les points sur les « i » en rappelant ce qu’il en est réellement de la position du PS. "Quand on est porte-parole du PS, il faut non seulement défendre le projet que nous avons adopté, qui intègre l'allongement de la durée de cotisation, et aussi être bien conscient -et Benoît est un garçon particulièrement intelligent- que l'élection de 2012 se joue sur la question de la crédibilité et de la vérité". Dès lors selon lui "il faut un allongement de la durée de cotisation parce que nous vivons plus longtemps. Faire autrement est impossible au vu des équilibres financiers. La gauche doit dire la vérité." "Nous ne devons pas de nier les évidences. Des raisons démographiques et financières mettent en cause la pérennité de notre système de retraite. L'augmentation des annuités de cotisation est donc inévitable. Et nous savons bien que nous ne reviendrons pas tous aux 60 ans". "Je prône l'idée d'un système de retraite à la carte." Pour finir, il va de soi qu’il s’est opposé à l'idée d'un référendum. Une idée "démagogique" selon lui. Car pour ces sortes de gens, "Un sujet aussi complexe ne peut pas être traité par une seule question."
Bien sûr tout cela n’était pas dans le débat organisé entre lui et moi sur Europe 1. Il s’agissait de réagir aux circonstances et de s’exprimer sur des sujets convenus à l’avance. Une partie d’entre eux ne vinrent finalement pas sur la table comme la question de l’Afghanistan ou celle encore plus brulante dans le contexte des révolutions tunisienne et égyptiennes, des institutions. C’est bien dommage. Car pour Valls il n’y a pas de lien entre l’objectif démocratique et la réforme sociale. Au contraire, l’une retarderait l’autre. "La question institutionnelle ne sera pas au cœur de la prochaine campagne présidentielle" déclare Manuel Valls. La question démocratique n'est pas au centre du programme du PS. Donc, si le PS arrive au pouvoir, comme il "aura à traiter l'urgence économique et sociale", un grand chantier institutionnel risquerait "d'enliser son action". "Par souci de réalisme et d'efficacité, nos propositions ne prétendent donc pas reprendre la longue marche vers la VIe République". On se demande pourquoi cette référence à la sixième république puisque, selon lui, "l’enjeu principal n’est pas de réduire le pouvoir Exécutif mais de l’encadrer. Les canons du parlementarisme classique appartiennent à notre histoire ; ils ne s’inscrivent plus dans notre avenir." C’est le genre de message universaliste qui aura du mal à être entendu de l’autre côté de la Méditerranée ces temps ci. La démocratie parlementaire et le régime d’assemblée n’est plus notre avenir ? C’est ce qu’on verra. La Constituante le dira.
Mon grand quartier général m’avait fixé une ligne d’horizon pour ce débat. Pas de sang sur les murs. Pas d’accrochage avec les animateurs de l’émission, même si deux d’entre eux sont connus pour un parti pris très lourd. La technique du brise-glace : argumenter sans relâche et jusqu'à la moindre vis et moindre boulon du raisonnement. Le but : "que les socialistes qui écoutent s’identifient à Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’a Manuel Valls". Histoire de les habituer. Dans ces conditions le laisser me tutoyer et ne jamais me défausser sur le bilan raisonné du passé. J’ai tenu ce côté de la ligne de crête, je crois. L’autre versant était plus simple : arriver aussi vite que possible sur des thèmes concrets. Mission accomplie notamment avec la brève séquence sur la politique économique puis avec la discussion sur le salaire maximum. Je reconnais à Valls qu’il ne se défausse pas. Mais nous ne fumes guère poussés sur ces thèmes par les organisateurs du débat. Sur le salaire maximum sa réserve s’entendait mais il fut fidèle à sa méthode de pensée en lançant qu’un tel « salaire maximum » ne pouvait être que le résultat de la négociation et non de la loi. Je pense le contraire. Cette question de méthode me parait centrale. Elle fixe les contours de deux stratégies. Celle de la souveraineté populaire contre la logique du contrat permanent.
Dimanche après midi, après vingt jours sans pause, je goûtais la joie simple des légumes dans leur canapé. Le mien est spécialement confortable. Presque un lit. J’allumais la télévision. Malheur ! Madame Le Pen chez Madame Lapix. Le boulot encore m’a rattrapé ! Pas mal, Madame Lapix ! Je prend note de la clef au bras qu’elle lui a fait et de l’étranglement sémantique bien placé au bon moment. Un petit régal avant de vous quitter. Ce billet de Pierre Marcelle paru dans libé du 27 janvier qui dit si bien comment la galaxie s'emmanche avec la planète. Servi avec le piment de rigueur.
«Qu'ils s'en aillent tous» se dit aussi : «Dégage !», par Pierre Marcelle. "Après Tunis, Le Caire, et en attendant la suite… La révolution, rien moins, et le même mot d'ordre : hier, «Ben Ali, dégage !» et aujourd'hui, «Moubarak, dégage !» En français dans le texte, s'il vous plaît, en référence tant à la langue du colonisateur qu'à sa Grande révolution, de 1789 et des Lumières, qu'à sa ministre des matraques et des canons à eau, Michèle Alliot-Marie. Un peu de tout cela, sans doute… Est-ce parce que ce «dégage !» sonne un peu violent, un peu vulgaire, aux aristocratiques oreilles que les fines bouches parlent si volontiers, quand «la rue» (sic) arabe s'embrase, de «contagion» ? Comme si l'exigence démocratique était assimilable à un choléra, une peste noire, une grippe espagnole, et son extension à une pandémie ! «Dégage !»… De quoi se pincer le nez, en effet, n'est-ce pas ?
Et voici qu'il m'apparaît soudain que ce mot-là, cet impératif-là, ressemble foutrement à cet autre, plus civil de passer par un subjonctif de souhait, et énoncé dans ces termes : «Qu'ils s'en aillent tous !» Ce n'est qu'une impression, bien sûr, mais c'est une impression forte. A considérer la façon dont est traité l'auteur de cette injonction (nous parlons bien sûr de Jean-Luc Mélenchon, alias «le bruit et la fureur»), craignons que les peuples du Maghreb ne se voient soudain affublés de quelque brassard vert frappé d'un croissant islamiste et d'un sabre terroriste, lesquels feraient à leur bras le répulsif équivalent des couleurs fascistoïdes que Plantu suggéra à celui du patron du Parti de gauche.
Sacré Plantu ! Sacré feignant, plutôt… Combien de fois nous l'aura-t-il fait, le coup du brassard, à la une du Monde ou ailleurs, comme un gimmick et le signe patent d'une ronronnante paresse intellectuelle ? C'est le risque, à dessiner comme à parler partout, de se répéter beaucoup. L'épisode de cette caricature banalement ignoble, mariant dans l'Express de l'autre semaine la fille Le Pen et le gars Mélenchon dans le même discours «néopopuliste» serait à peine anecdotique s'il ne venait à la suite, mais pas à la fin, d'une obsédante litanie, comme un grain de plus à l'infini chapelet de tous les dogmes.
Nous avions eu Manuel Valls, le contempteur des 35 heures, et sa «mélenchonisation des esprits»; nous avions eu Daniel Cohn-Bendit et son «Mélenchon laboure les terres du Front national» ; nous avions eu Jean-Paul Huchon et son «Mélenchon pire que Le Pen». Depuis, pas un jour sans que, par paresse comme Plantu, par tactique comme Cambadélis (voir Libération de mercredi) ou par ordinaire suivisme éditorial, l'antienne ne soit reprise dans tous les tuyaux, sur toutes les ondes et tous les plateaux.
Le balzacien (modèle Splendeur et misère des courtisanes) club de «la volaille qui fait l'opinion», comme chantait Souchon, en a fait une doxa. La tournante de leurs fauteuils musicaux l'affiche partout en une et la répète à propos de tout et de n'importe quoi. Tiens, la semaine dernière, au hasard de l'écoute de France Culture… Y aurait-on seulement parlé de Jaurès, sinon pour glisser que «de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, tout le monde se l'arrache» ? Certes. Et Sarkozy aussi, non ?
Ça ne vous rappelle pas les anathèmes de la même farine lancés des mois durant aux «nonistes» du référendum sur le traité constitutionnel européen, en 2005 ? A moi, si. Le résultat dudit référendum, lesté depuis d'une crise à bientôt quatre millions de chômeurs, aurait pu, crut-on, inciter nos bavards oracles à changer de registre, et, plutôt que nous agiter l'épouvantail d'un «nouveau 21 avril», à argumenter, ou, à tout le moins, considérer des programmes;à s'interroger à propos de laïcité, de salaire maximum, de redistribution, d'Europe, du FMI dans la crise, du démantèlement des services publics dans l'Etat sarkozien, ou que sais-je… A travailler, quoi, en se demandant pourquoi le NPA de Besancenot, autre diable ponctuel promu en son temps «idiot utile du Sarkozysme», est silencieux; pourquoi, à la candidature déclarée au Front de gauche, la direction du PCF ne laisse s'opposer que celles, sauvages, d'André Gerin, alias «Dédé la Burqa», et de ce vieux stalinien de Maxime Gremetz; pourquoi, au sein même du PS, il est des voix, et non des moindres, qui se refusent à réclamer pour le Front de gauche un trop précoce pilori…
Conscients des incertitudes planant sur leurs aléatoires «primaires», ces silencieux préfèrent laisser les crieurs publics «insulter l'avenir» dans d'imprudents jappements. La présidentielle, c'est dans quinze mois.
PS. Cesare Battisti… A tous ceux, nombreux, qui veulent sa peau, suggérons de méditer sur la censure des livres de ses défenseurs dans les bibliothèques de Vénétie (Libération des 22 et 23 janvier), et sur la très instructive tribune qu'a donnée Fred Vargas au Monde de jeudi."
Je ne sais si des militants du NPA postent sur le blog, mais je leur dirai que les propos désobligeants de Besancenot à l'encontre de J.L Mélenchon ressemblent lamentablement à ceux des socialistes Hamon, Valls, et Huchon. Je leur dirai aussi qu'ils n'ont cas lire ou écouter ce que propose J.L Mélenchon pour ce faire une idée et en discuter. Et surtout qu'ils ne se trompent pas d'adversaire.
Bonsoir à tous les camarades du Web !
Ci-dessous une partie du magnifique discours de Jean-Luc Mélenchon à Bordeaux !
http://www.dailymotion.com/video/xgt4dn_melenchon-a-bordeaux_news
J'adhère totalement ! Par contre j'aimerais savoir ce que Mr Mélenchon propose en terme de constitution. Son programme propose un système parlementaire, mais lequel et organisé comment ? Une constituante. Ok mais pour faire quoi comme système politique. Il faudra détailler et préciser tout ça.
Valls .. vaut-il un post de 5 lignes ? Quand je lui demandais en 2005 pourquoi partisan du NON à la Constitution Européenne il se décidait soudainement à voter OUI, il me répondit par écrit que l'intérêt du Parti blablabla..Il n'évoqua pas l'intérêt de sa petite carrière. Si demain la Gauche Fmiste n'arrive pas au pouvoir on sait qui fera de rapides offres de service au premier gouvernement Sarko 2 au titre de l'ouverture. Comme Kouchner avait fait savoir en 2007 urbi et orbi qu'il serait au service de la France quel que soit le vainqueur, l'opportuniste Valls sera là où sa carrière commande.
Des étincelles sont arrivées ici à Rouen. Ce n'est pas encore le feu dans la plaine mais çà viendra!
Courage, Jean-Luc!
Christian
Excellent interview sur RFI, malheureusement tronqué à la fin. Jean Luc maitrise parfaitement ses sujets.
Voici le lien pour la première partie:
http://www.rfi.fr/emission/20110201-1-jean-luc-melenchon-co-president-parti-gauche-candidat-presidentielle-2012
et pour la deuxième partie :
http://www.rfi.fr/emission/20110201-2-jean-luc-melenchon-co-president-parti-gauche-candidat-presidentielle-2012
@ max - 12
n'oublie pas que tu n'es que leur porte-parole et que sans ces sans-grade et leur formidable travail, tu ne serais peut-être pas ce que tu es aujourdhui !
Et réciproquement...
Bonsoir,
Je viens de voir votre passage à l'émission "déshabillons les" (sic). Ce que vous dites à propos de la tyrannie de l'intime me parait tout à fait juste et l'improvisation "psychanalytique" à partir de trois phrases prises au petit bonheur vous donne mille fois raison.
Courage!
g.
Le PS est truffé de sbires pour pousser vers la voie du bipartisme style states § démocrates et républicains qui ne sont ni l'un ni l'autre de ces appellations d'origine très contrôlée.
Voila la réalité, mais bon peut etre veulent ils la réélection de Sarkozy de peur d'etre impopulaires de faire la meme politique ? en tous les cas, et je vais vous surprendre, je me demande s'il ne faut pas souhaiter un 2° mandat a Sarkozy pour des raison bien sur différentes : cette fois on va tout droit a la révolution et rien n'est moins sur qu'elle soit citoyenne !
@ fabien - 22
Combien de gens sont réellement prêts à voir qu'en accordant leurs voix à untel ils se sont trompés. Et vous arrivez, et demandez de changer pour vous. Et à quinze mois du final vous êtes fatigué. Je sais que je juge depuis mon écran mais avouez que cela ne favorise pas la prise de position, ou plutôt le changement de position.
Prise de position, changement de position, c'est bien mental tout ça. Et l'espoir. Qu'est-ce qui favorise l'espoir ? Je me suis plantée, j'ai avalé nombre de couleuvres roses, au nom du moins pire, régulièrement, de 1986 à 2002. Je n'ai aucune difficulté à reconnaître mes erreurs d'électrice et de citoyenne à partir du moment où quelque chose me redonne de l'espoir - en l'occurrence une lame de fond que je sens se former peu à peu (de manif en manif), et une voix et des mots qui font écho à mes pensées, à mes impressions. A partir de là, on s'en fout des erreurs, des illusions plus ou moins conscientes ; on y croit, on y va. Je ne sais plus qui, ah oui, Hollande, disait ces jours-ci à propos de J.-L. Mélenchon : "Capter la désespérance ne suffit pas". Il n'a rien compris, il n'a pas vu que justement, la désespérance c'est le PS qui l'a créée, et que ce que crée J.-L. Mélenchon actuellement, avec le Front de Gauche, c'est l'espérance... Ou alors, naïve que je suis, il l'a trop bien vu.
Quel plaisir de lire la préférence donnée à l'instituteur (plutôt qu'au curé) ! surtout en ces années de dévalorisation des enseignants - très malmenés-. Dans la toute chaude actualité je renvoie à cette mort annoncée de l'agrégation de Lettres, qui ajoute à la volonté de tuer les Humanités pour faciliter le formatage des cerveaux et limiter le risque de l'esprit critique.
http://wwwo.lemonde.fr/idees/chronique/2011/01/28/l-agreg-de-lettres-n-aura-pas-lieu_1471639_3232.html
Tolérance zéro pointé pour les fossoyeurs de l'Ecole de la République !
Aujourd'hui petite discussion entre étudiants à la fac, étudiants plutot pro Mélenchon et en tout cas pas straussskahnien :
"Le Jean-Luc il va un peu loin ces derniers temps, il craque" "Même si on vote pour les idées faut qu'il fasse gaffe à son capital sympathie"
Réactions en rapport avec le court passage du Ptit Journal de Yann Barthès où Jean Luc refuse de prendre une photo avec on ne sait qui et on ne sait quelle raisons, peu importe. Mais l'impact d'une vidéo aussi insignifiante soit-elle au demeurant peu avoir des conséquences néfastes.
Prestation impeccable dimanche sur Europe 1, Jean Luc n'a pas cèdé aux provocations d'Elkabbach et compagnie, bon coaching des membres du PG ^^
http://humanite.fr/19_01_2011-%C3%A9ric-verhaeghe-%C2%AB-le-medef-parle-d%E2%80%99un-monde-qui-n%E2%80%99existe-pas-%C2%BB-462884
Un mec du MEDEF qui arrive aux memes constats que Jacques Généreux, Mélenchon, et les gens de gauche en général, y'a de l'espoir !
Il est rassurant devoir que derrière la Une de jeudi, Libé vous rende grâce, par l'entremise de Pierre Marcelle... De même que France Soir. Mais le travail de terrain que vous décrivez me paraît bien plus important pour les échéances futures que les mass médias. Vous y êtes utiles pour mettre en lumière le scandale de ces nouveaux chiens de garde, mais c'est sur le terrain, par vos déclarations programmatiques, en lien avec la réalité que vous pourrez l'emporter.
Car ces moments-là, personne ne vous les prendra, alors que la place dans les Unes, les chiens de garde sauront la reprendre pour la (re)donner à leur maître au moment crucial.
Ben pour moi c'est simple, Jean-Luc Mélenchon, "ji l'aime" beaucoup
Plutôt que de dire que nous sommes tous des Tunisiens, je pense que ce sont les Tunisiens et les Egyptiens qui montrent actuellement qu'ils sont en passe d'être des Français. Et bravo à eux pour leurs emprunts à notre langue !
Les Français sont un peuple travailleur, très productif sauf s'ils se découragent à cause des inégalités et des injustices qu'ils ressentent, plus singulièrement et plus précocement que beaucoup d'autres.
Les instituteurs et les infirmères méritent notre admiration. D'autres exemples m'avaient marqué pendant la campagne des européennes, je vous avais entendu parler des ingénieurs qu'il est possible de mobiliser aussi sur de grands projets technologiques utiles à la collectivité.
C'est en montrant que, tous ensemble, nous pouvons progresser si notre société est rendue harmonieuse, conviviale, libre, sécurisante, égale, sociale, commune, fraternelle, que vous capterez - encore davantage - l'adhésion de nos concitoyens.
Et c'est vrai qu'avec eux tous, "on se sent capables de vider la mer avec ses mains".
C'est hors sujet si l'on veut...
Je titrerais ça : "Sarkozy, cet ennemi intérieur" et ça commencerait comme ça :
"On ne peut pas avoir le TGV avec la poste dans tous les villages " ! "Je ne veux pas que la France fasse la manche comme la Grèce ou le Portugal" ! "je ne reviendrai pas sur le gel des finances publiques "!
Cette fois ça y est, le diable transsylvanien est sorti de sa boîte, grimaçant, haineux, le visage et l'âme concaves, les sourcils méphistophéliques ! il s'est fait élire en promettant mille choses et il aura fait tout le contraire. (je m'arrête là, car les censeurs risquerait de s'en prendre à ce blog. La suite est sur http://www.mariomorisi.org
Bonjour,
Biribi @61,
A quand la grève de la faim de tous les agrégés de lettres et autres humanités et le soutien solidaire de tous les autres agrégés...Ben, les CRS, souvent agrégés (dans les mauvais coups) l'on fait et les policiers dans les commissariats y pensent bien eux ! Alors ?
Ceci dit écoutez J-L Mélenchon sur RFI, le ton change et l'argumentation prime. Bravo !
Il ne faut pas s'inquiéter ou se tourmenter, de l'usage du "je" ou du "nous" car il n'y a aucune ambiguïté. Vous êtes l'homme assez têtu, déterminé, honnête, intelligent et courageux pour ne jamais abandonner ou trahir notre dynamique ! Jef
Moi ce qui m'intéresse chez vous Monsieur Mélenchon, ce sont les idées et les débats qu'ils doivent provoquer.
Moi ce qui m'intéresse chez vous, c'est votre franc parler, votre franchise, votre humanisme et vos valeurs.
Moi ce qui m'intéresse chez vous, c'est que vous savez rendre accessible au simple citoyen que nous sommes majoritairement les mécanismes du système dans lequel nous nous sentons aspiré malgré nous.
Moi ce qui m'intéresse chez vous c'est le courage politique que vous démontrez à chaque occasion.
Alors l'emploi du "je" ou du "nous" m'importe peu même si j'en comprends les nuances du jeu politique et de ses basses petites règles.
Le simple fait de continuer à animer, provoquer, développer le débat doit vous poser comme un rassembleur, mais un rassembleur d'électeurs sans carte d'adhérent, avec une sensibilité et une conscience politique. Et votre proche entourage doit être l'amplificateur de ce mouvement rassembleur.
Alors peut-ètre les choses seront autrement
"Révolution citoyenne" est un message qui doit murir et prendre forme dans le plus grand nombre d'esprit
"Révolution citoyenne" est une course de fond et pas un sprint, et vous ne semblez pas avoir le souffle court
Bon courage Jean-Luc car la tâche va être rude, mais tu le sais, nous le savons tous.
Les réactions du NPA et du PCF, hélas..., étaient à prévoir. Besancenot et le colonel Fabien mesurent-ils le mal qu'ils font à la gauche radicale? Je pense que oui, mais ils ont décidé que c'est dans leur intérêt à long terme. Pendant ce temps les inégalités se creusent de façon éhontée et les gens souffrent et souffriront. Mais peu leur chaut au regard de leur savants calculs politiques. Heureusement que certains militants sont plus plus intelligents que leurs appareils.
Faudra-t-il attendre que le prix de la baguette de pain atteigne 5 euros pour que les citoyens se réveillent?
Le soutien argumenté de Clémentine Autain à ta candidature (sur son blog) fait chaud au coeur.
Je ne suis pas un inconditionnel de tout ton discours, notament sur la façon de convaincre de la laïcité (je crois qu'il manque quelques données culturelles au PG), mais j'en reconnais la cohérence. Tu as eu le courage intellectuel de reconnaitre l'importance de l'écologie politique.
Je ferais donc parti de ceux qui traceront à la machette le chemin pour le discours du PG.
" De là je déduis qu'il vaut mieux crier à l'assaut qu'au bucher "
Cette affirmation structure toutes nos Luttes passées et futures , elle fait appel aux mémoires multiples +ou- enfouies dans notre psychisme, quant au présent les luttes ne peuvent plus ètre défensives, à la traine, à la remorque des offensives souvent criminelles du système capitalisme, et il ne suffit pas d'ètre contre (c'est une première et nécessaire étape), mais surtout ètre DEBOUT prèt à agir POUR, penser,élaborer,discuter,proposer,rectifier,échanger......et avec l'esprit critique de veille monter à l'assaut de ce système qui nous propose que du sacrifice de s'offrir en souffrance de s'adapter au pire d'ètre lache, soumis, et "heureux d'avoir un maitre terrestre voire spirituel, indiscible, et nous ne parions pas sur Pascal, pour entreprendre ce qui pourrait-ètre une très nette amélioration pour l'espèce humaine dès to-day, enfin 2011 et 2012!
Encore faut-il mettre au rencard tous les meurtres (du fils, du père (mais non pas le saint-esprit), mais le meurtre des frères) alors là du boulot, un immense boulot, très révolutionnaire, qui concerne tout individu en particulier male, les peuples, les masses, et aussi le Prolétariat.
Nous affirmons que ce patriarcat qui jouit du capitalisme par trop religieux entretient le système de sacrifice du plus que malaise dans la culture/civilisation, il est à dépasser radicalement et à reconnaitre la place des femmes aussi bien historique, actuelle et pour un futur construit dans une vraie égalité sans domination, tu parles d'un boulot.........
Seul le Front de Gauche peut construire là. C'est une Révolution citoyenne et culturelle.
« Mélenchon, épuisé et heureux ». Reportage à Lyon. « Dans la Renault Mégane qui le conduit au meeting qu’il doit tenir ce vendredi soir à Lyon
C'est vrai quoi, pourquoi ne t'es tu pas déplacé en 2 CV, Jean-Luc ?
Un prolo se déplace toujours en dodoche, c'est bien connu. En même temps, les 2 CV se font rares, si bien que ça passerait pour du "snobinisme" ou du "populisme". Je tenais à souligner la précision qui habite nos journalistes... Qu'ils soient de "France soir" ou d'ailleurs, c'est hyper-important la marque du véhicule.
@JLM
J'ai écouté votre interview 2 fois sur RFI pour être sûre de bien comprendre. Je vous soutiens à 1000 %. Là n'est pas le problème.
Ce qui m'inquiète, mais je suis très candide, ce sont vos propos vis à vis de M. Aubry et S. Royal, un réchauffement vis à vis d'une certaine partie du PS. (les coulisses d'une campagne je ne les connais pas, mais je peux imaginer que cela soit un parcours du combattant).
Ne font-elles pas un pas en avant pour gagner des points, en vous soutenant sur le dessin de Plantu, leur condescendance n'est-elle pas liée à leur peur de perdre.
Outrées qu'elles sont, pour moi il n'en reste pas moins que S. Royal a déjà composé son gouvernement avec DSK comme 1er ministre, et que M. Aubry était prête aux 62 ans pour la retraite et la suite sur les annuités de cotisations.
J'ai voté PS dans ma vie....... je ne le ferai plus ! ni par conviction que certaines personnes valent le coût ni pour un vote utile.
Vos propos ne risquent-ils pas d'éloigner le NPA ?
Je fais partie de ces personnes qui ont "peur" mais qui se battent pour gagner.
Sympathisante Front de Gauche
Chers amis : Alerte ! Je sais qu’il y a déjà beaucoup de pain sur la planche mais il faut aussi parler du gaz de schiste. Une catastrophe écologique sans précédent à venir dans le sud-est de la France et un désastre économique pour les départements concernés. Véritable scandale laissé en héritage par monsieur Borloo, ce projet qui met en péril des centaines de milliers de gens est défendu aujourd'hui bec et ongles par Nathalie Kosciusko-Morizet, l’actuelle ministre de la dégradation durable.
Pour info : http://cdurable.info/Alerte-Gaz-de-schiste-Sud-France-Forages-Valence-Montpellier-Ales-Cevennes%2C3164.html
Ou http://ownipolitics.com/2010/12/07/gaz-de-schistes-le-tresor-empoisonne-du-sous-sol-francais/
Ou voir le film tourné aux USA : GAZLAND. (On trouve tout sur gougueule…)
Les 1000 propositions ! mais vous rigolez Monsieur Mélenchon, moi, citoyenne lambda, quand voulez vous que je lise ces 1000 propositions, oui, mettez de la couleur, mettez des gros titres, triez, élaguez, synthétisez ! Je suis travailleur social et travailleur du lien social, bien sûr qu'il ne faut pas sous-estimer le peuple, il comprend tout le peuple, il entend tout mais soyez bref, clair... Il n'a pas le temps de vous lire ! Vous ne parlez qu'aux militants ou à la presse ou à votre blog, mais parlez nous ! Mieux, en clair. Vous êtes dans la longueur infinie et dans le raccourci, trouvez le milieu : dites nous : quand nous serons au pouvoir,nous donnerons la priorité à l'éducation, il y aura plus de profs, plus d'écoles, quand nous serons au pouvoir, nous taxerons les riches, et dites nous comment vous le ferez, quand nous serons au pouvoir nous aurons aussi une politique de sécurité et de justice nécessaire au vivre ensemble sans la peur, nous réouvrerons les petites gendarmeries locales, où la médiation existait encore, les tribunaux de proximité... Bref rassurez, réconfortez, encouragez les jeunes à voter, allez dans les cafés écouter le front Nat qui monte... Je n'en vois aucun de chez vous, chez moi.... Qu'ils sortent !
62@Bérenger
« Réactions en rapport avec le court passage du Ptit Journal de Yann Barthès où Jean Luc refuse de prendre une photo avec on ne sait qui et on ne sait quelle raisons, peu importe. Mais l'impact d'une vidéo aussi insignifiante soit-elle au demeurant peu avoir des conséquences néfastes. »
Non ce n’est pas une vidéo aussi insignifiante, c’est une véritable embuscade qui a été faîte à Jean-Luc Mélenchon dans cette remise des prix pour le ridiculiser avec le discours de Barbier, puis derrière cette demande de photo (par des compères de canal+), sachant bien qu’il refuserait vu ce qu’il venait de ce passer.
Ce n’est pas insignifiant, c’est calculé.
Texte de Christophe Barbier : « A l’heure où l’indignation est tant à la mode, il serait coupable de faire croire au peuple que s’enflammer sans réfléchir, casser plutôt que bâtir, détester une partie des français plutôt que de chercher l’union nationale est la voie à suivre. Depuis longtemps, dans notre pays jacquerie rime avec escroquerie, et les plus pauvres sont souvent les dupes de leurs agitateurs. Quand Mélenchon prend pour mentor Poujade et Bolivar, il en sort une leçon politique bien inquiétante »
Cela j’espère ne vous étonne plus de la réaction de Jean-Luc Mélenchon.
Louis
Soyons réaliste!
L'union est un combat!C'est des victoires mais aussi des déconvenues"douloureuses"!(83!)
C'est bien sur compliqué,plein d'aléas,d'interrogations.
Je ne veux pas revoir 83!qui a provoqué un vide confiance et d'espoir en favorisant et en forgeant la victoire d'un sauveur suprême populiste et dangereux en 2007!
Il ne faut pas semer de nouvelles illusions?Ce serait une terrible déception.
Les enjeux sont serrés dans le moment présent.
Mais pour aller plus loin afin que le citoyen de base s'empare de la perspective,il convient d'admettre qu'il convient d'aller plus loin que des textes.fussent-ils les meilleurs possibles.
La notion de "gauche"c'est aussi un combat politique et idéologique.
Nous devons effectivement redonner à la notion de gauche,valeur et contenu,en n'hésitant pas à mettre les pieds dans le plat.à savoir:qu'est ce qu'une politique de gauche?
Certes 1981 avait permis des avancées significatives,mais en oubliant l'essentiel:Le poids du capital financier.
Et la droite réactionnaire a su rebondir efficassement.
Et devant les alternoiements,les militants,notamment syndicaux et du mouvement progressiste se sont détourné avec tristesse devant ces inconséquences.
Je crois que Jean-Luc Mélenchon se rend compte du danger.
Ne plus reproduire le"baiser de la mort"doit être notre ligne directrice.Alors nous pourrons ensemble parler "d'espoir"!Non?
@Sonia Bastille (#40)
Il y a quelques choses qui me gêne car je vois que personne ne se rend compte que la gauche "radicale" va se présenter atomisée au premier tour de la Présidentielle faute de débat sérieux autour des projets de chacun. Voir les divergences, mettre en commun les convergences, voir si l'on peut construire quelque chose
Ce serait la voie de la raison. Le problème est que cela nécessiterait que les différentes tribus gauloises qui composent la "gauche radicale" acceptent de devenir moins "irréductibles" et de conclure entre elles des compromis publics sur des questions programmatiques. Ce qui revient à accepter publiquement de renoncer à tel ou tel point de leur "programme" (si l'on me pardonne l'exagération). Et cela est pratiquement impossible. On l'a bien vu avec la discussion MRC-FdG avant les régionales: il est hors de question de trouver des positions moyennes, dès lors qu'on est en désaccord sur un poin mieux vaut ne pas l'aborder.
Le problème est que le raisonnement de la "gauche radicale" est binaire: "la liberté ou la mort", "Soit la misère et la folle police à tous les étages, soit un changement de république (6° République)" (Hold-up#44). Et une fois qu'on pose les questions politiques en termes de choix binaire, le compromis est impossible. Si le seul choix possible est "misère et police ou VIème République", alors tout compromis sur la VIème République conduit nécessairement à l'état policier et la misèret. La logique du compromis implique reconnaitre qu'entre les deux pôles de l'alternative il existe une infinité de choix possibles, et que ce n'est pas parce qu'on renonce renonce à une partie de ses revendications qu'on renonce à tout. La logique du "tout ou rien" ne permet aucun compromis.
Comme disait un humoriste, dans le dilemme "il vaut mieux mourir debout que vivre à genoux", il faut toujours considérer la possibilité de survivre assis.
@JLM
Votre billet d’aujourd’hui montre que vous consultez nos commentaires (le « Je » et le « Nous ») et je vous en remercie. Alors je me permets :
Il vous arrive, par abus de langage, je présume, de confondre salaire et revenu et dire dans la même prestation le salaire maximum ou revenu maximum de 360000 euros, comme je l’ai déjà signalé à un commentateur de ce blog, ce n’est pas la même chose, et un présentateur attentif (bien que ceux-ci n’écoutent que leurs questions) peut vous le faire remarquer, et vous mettrez dans l’embarras. C’est bien du salaire maximum qu’il s’agit et non du revenu.
Louis
Le post de CLOP (75) est essentiel pour la suite.
@Descartes #80
Moi je préfère vivre que survivre ne vous en déplaise. La précarité, non merci !
Ca me rapelle une chanson du groupe allemand Pur qui est très belle (le texte en tout cas pour ceux qui n'aimerait pas le style) et qui s'apelle Leben. En voici le refrain :
Leben- mehr als nur zu überleben
Leben- das ist Ursprung und Ziel
Leben- als kleiner teil des grossen ganzen
Lebenswert zu sein
Ne prenez pas les gens pour des idiots, tous sont capable de faire des compromis. Rien qu'à voir le nombre de listes communes NPA - PC - PG lors des régionales. S'il n'y avait pas le MRC hier, on peut trouver un terrain d'entente demain. Ce n'est qu'un début et ça continue. Mais il faut se féliciter que ce ne soit pas un consensus mou et minimaliste. Et c'est traiter les militants avec dédain que de croire que leur opinions et leurs choix ne sont que "binaire". Au contraire c'est la preuve d'une grande volonté politique. Il faut mieux être opportuniste d'après vous et accepter n'importe quel compromis tant qu'ils nous assurent une "place" ?
Mais on peut reconnaitre un avantage au binaire : il ne permet pas d'indécision et ne laisse rien en suspend, puisqu'il tranche sur tout.
La moyenne (puisque c'est de cela qu'il s'agit) est un très mauvais indicateur d'un point de vue statistique, tout en véhiculant peu d'information. La médiane est des fois et même souvent bien plus intéressante.
@Meligh (#84)
Ne prenez pas les gens pour des idiots, tous sont capable de faire des compromis.
Vraiment ? Tiens, qu'on rigole un coup: pourrais-tu me donner un seul exemple de compromis programmatique fait par la "gauche radicale" ces dernières... allons, soyons généreux, vingt années. Je ne te parle pas d'un compromis tactique, ça tout le monde sait faire. Je te parle d'un compromis programmatique, c'est à dire, du renoncement réciproque et public à des revendications considérées comme importantes par les deux organisations.
Rien qu'à voir le nombre de listes communes NPA - PC - PG lors des régionales.
Je ne vois pas très bien où se situait le compromis programmatique. Et je te rappele que dans le message de Sonia, c'était du programme qu'il s'agissait. Pas des postes.
S'il n'y avait pas le MRC hier, on peut trouver un terrain d'entente demain.
J'en doute fort. Dans le débat des régionales, le MRC a exigé une prise de position claire sur la question de la Nation, le FdG l'a refusée. Serais-tu prêt à donner satisfaction au MRC sur ce point ? Non ? Et bien, qu'est ce qui te permet de demander du MRC de renoncer à sa position si tu n'est pas prêt à renoncer à la tienne ? Même chose sur le nucléaire... serais-tu prêt à renoncer à la sortie du nucléaire pour faire un "compromis" ?
Et c'est traiter les militants avec dédain que de croire que leur opinions et leurs choix ne sont que "binaire".
Encore le coup du mépris ? Constater un fait n'est jamais "méprisant".
Au contraire c'est la preuve d'une grande volonté politique.
D'abord tu dis qu'il est "méprisant" de penser que les choix des militants sont binaires, et ensuite tu reconnais que c'est le cas, en affirmant en plus que c'est la preuve d'une "grande volonté politique" ? Faudrait savoir ce que tu veux...
NPA
J’étais, comme je l’ai déjà indiqué, socialiste, jusqu’au vote du traité européen, et je respecte le NPA et ces adhérents.
Certains, même si dans les sondages ils sont encore prêt à indiquer voter pour le NPA, veulent, et j’en connais, le regroupement avec le FdG, n’est-il pas dangereux pour ce parti, si il veut partir seul au front des présidentiels, de prendre le risque de perdre des électeurs et de ce retrouver affaibli après les élections (sachant que certains adhérents ou sympathisants voteront FdG) quel qu’en soit l’issu des élections, alors qu’en se regroupant, non seulement il garderait sa force et peut-être, si ces propositions ne sont pas toutes acceptés au FdG, l’inverse est aussi vrai, (mais il faut savoir des fois, pour le bien de tous mettre de l’eau dans son vin) gagnerait-il à être plus consensuel ?
Louis
S'il n'ya pas une seule candidature unie au front de gauche (NPA, PC, PdG, autres...) ce n'est même pas la peine d'y aller
Si Chassaigne maintient (même s'il ne fera que 2 %) sa candidature et que Besancenot propose la sienne (aux alentour des 5 % comme toujours) pour betement juste participer au débat sans intention d'avoir le pouvoir, alors Mélenchon devra se retirer.
Les communistes ont peur de mourrir si Mélenchon est le candidat du PdG + PC ? mais ils sont déjà mort dans le vote populaire, Ok ils ont plus de militants que le PdG, mais c'est le PdG qui a les voix. Rapeler moi le nombre de voix de la méritante MG Buffet aux dernière présidentielle ?
Pour l'intéret général, il faut oublier l'égo et les petites guéguerre de parti, et choisir le candidat le plus fédérateur à la gauche de la gauche (je parle en terme d'intention de votes, pas de militants bornés et idiots), pour l'instant c'est Mélenchon, sans appel.
Si demain Chassaigne par ses talents d'orateur, de débateurs, (c'est cela qui fait la différence au fait dans les candidats à la présidentiel car le programme est très similaire au sein de la gauche anti libérale) s'impose d'avantage que Besancenot ou Mélenchon alors il faudra le mettre en avant... mais bon il est clair qu'on en est méta loin.
Besancenot malgré tout son talent, est idiot de rejeter si vite et clairement l'association avec Jean-Luc Mélenchon sous prétexte d'accointance supposé avec le PS, alors que sur le fond du programme ils ont 95% en commun (ce qui est énorme). Idem pour le PC qui a si peur de disparaitre, alors qu'il ne se rend même pas compte combien le simple terme "communiste" est (à tord, soit) rédibitoire et eliminatoire dans la pensé de 90% des élécteurs.
Avant de vouloir la révolution dans la société, il faut faire une révolution au sein de la gauche, remettre tout à plat, et avancer uni bordel.
Un petit lien ici qui prouve, encore une fois, qu'une certaines partie de l'electorat de gauche est mise de côté et ignoré...
@ Clop (75) et @progechoes (82)
Tout à fait d'accord avec ces posts. Le temps de lire... c'est un luxe que beaucoup de travailleurs ne peuvent s'offrir !
si ce n'est quand ils prennent les transports en commun. Et dans ce cas, à quelle lecture ont -ils accès ? à celle qui est distribuée gratuitement, qui elle est un condensé, orienté mais tellement facilement ingurgitable, sans contradiction. C'est la "pensée unique "qu'avalent des milliers de personnes chaque jour. J'y vois là un grand danger dans la période abordée... le travail de détricotage sera immense notamment face à MLP qui elle fait bref.
Le débat annoncé le 14 février en sera la première maille
Courage !
Le jour J de 2012, Il faudra bien arriver au pied du mur, et que ferons "nous" alors ?
Cette question chacun se la pose, "je" me sens pourtant bien seule...même si "je lutte des classes"!
"je" ne laisserai pas Marine passer !
"je" ne laisserai pas "la droite décomplexée" me redire "cass'toi pôv'c..."!
Donc dans cette question, faisons non pas les pieds au mur, mais le pied de nez qui s'impose :
Cette question est à renverser :
il ne s'agit pas de dire "que ferons-nous alors", mais "qui serons-nous alors" ?
Car si "nous" sommes une masse populaire en expansion et mobilisée avec non seulement des revendications sociales et politiques légitimes, mais aussi des propositions pertinentes pour une efficacité économique sociale et politique, (celles d'un programme vraiment partagé en "nous") et si "nous" avons prouvé notre dynamisme dans une "dynamique unitaire", alors, la fameuse redoutable "négociation" avec l'autre partie de "la gauche", elle prendra une tournure moins désastreuse qu'en 1981 (pour ne citer que cette date...):
La seule nouveauté qui peut "changer la donne", c'est notre capacité, "tous ensemble", à traduire politiquement l'alternative socio-économique attendue par le mouvement social, lequel doit devenir l'obsession de tous les "dominants" du système ultra-libéral pourri, auxquels le message "qu'ils partent tous" s'adresse !
@ Descartes
Commentaire 78
J'espère que la voie de la raison l'emportera (j'ai des doutes sérieux que cela arrive) car avec ce que je vois, les choses sont mal engagées et « font peur ». ! Les compromis sont nécessaires mais bon, il semblerait que certains à gauche n'en veulent pas ou veulent le différer et les réaliser à chaud dans les pires conditions au soir du premier tour. C'est à dire un parti dominant et un groupe de dominés ou encore entre un candidat dominant largement et une multitude de candidats à faibles scores.
L'échec des discussions MRC-FdG au moment des régionales mais également l'année précédent pour les Européennes et bien une grosse erreur lourde de consèquences. S'il y avait eu accord, cela aurait fait bouger les lignes, lancer les convergences pour une alternative républicaine, engager un remodèlement de la gauche et une sortie du langage et du positonnement binaires et manichéens.
Il y a des compromis historiques « révolutionnaires ou quasi révolutionnaires » ou en tous cas transformateur et unificateur pour permettre les réformes radicales pour notre pays. Un exemple le compromis fécond du CNR et à la Libération, de la gauche à dominante communiste avec le gaulliste constructeur durant notamment les mandats de De Gaulle. Mais ce compromis historique issu du CNR, qui dura pendant les 30 glorieuses, permis l'Etat providence, les nationalisations, les droits des travailleurs, la planification de l'économie, la justice républicaine, une puissance de notre pays dans le monde etc...
Pourquoi cela n'est plus possible ou envisage ce genre de compromis ?
En Italie, il y a bien eu le compromis à la libération du pays puis le compromis historique entre le PCI et la Démocratie chrétienne à la fin des années 1970.
Ce n'est même pas de binaire qu'il s'agit mais de complexité. Dans le bouillonnement d'idées (comme Jean-Luc je le sens) qui est en train de se produire alimenté par les débats dans les salles, sur Internet, dans les consciences, les gens intelligents se rendent compte que les questions sont complexes et ne peuvent se réduire au binaire sur toutes les questions programmatiques ou sur les alliances qui en découlent.
Ainsi sur le nucléaire par exemple si on n'en reste là ce sera en binaire mais si on l'inclue dans la question plus générale de l'énergie et d'un service public de l'énergie alors ça devient plus complexe et ça fait travailler les méninges.
Par contre il me semble qu'il y a un binaire qui fait clivage c'est : est-on décidé à s'attaquer au capitalisme ou veut-on continuer à composer avec lui parce qu'il serait indépassable? cela se décline alors sur d'autres questions : veut-on produire pour les besoins humains ou pour les "besoins" des actionnaires? Travaille-t-on pour l'intérêt général ou pour les intérêts de quelques uns?....
La question de la démocratie est certes complexe mais il me semble que là il y a un clivage fort entre ceux qui s'accomodent de la présidentialisation de la 5e république et ceux qui veulent une constituante redonnant le pouvoir au peuple. Je pense même que c'est le point central qui doit déterminer les alliances.
Le communisme est mort, le populisme est vivant, lui ! Alors communistes, npa, lo et les socialistes de gauche, "les vrais", en 2012 tous derrière Mélenchon.
Bonjour partisan(e)s,
Un hors sujet peut-être, mais à y réfléchir de plus près, pas tant que ça. Voyez par vous-mêmes.
Ceci devrait vous couvrir de colère et faire bouillir d'indignation J-L Mélenchon.
Pourquoi nos camarades censurés n'iraient-il pas se rassembler devant les locaux de FR3 Centre avec "bruit et fureur"? Pourquoi n'envahiraient-ils pas le plateau pour troubler cette réunion de "beaux esprits" et monter qu'au PG et au Front de Gauche, quelques" fortes têtes " doivent devenir incontournables dans le débat démocratique et politique de cette région, de ce pays ?
http://www.lepartidegauche45.com/article-france-3-region-centre-propose-une-nouvelle-emission-la-voix-bayonnee-66275312.html
@Descartes #82
La gauche radicale pour toi c'est qui ? NPA par exemple ? De ce que je sais, et sans vouloir blesser quiconque, ils sont divisés entre ceux qui veulent rester dans l'opposition (donc pas de compromis possible, puisque pas de volonté de gouverner) et ceux qui veulent gouverner (ou la des compromis sont possibles et des discussions existent). Et du coup selon toi les accords sont simplement tactique ? Quand deux formations politiques décident de s'unir, ce n'est pas pour chacune espérer porter son message ou en tout cas le message qu'ils ont en commun ? Toi quand tu fais une alliance avec quelqu'un tu ne le fais qu'avec un bâillon sur la bouche et des menottes aux poignets ?
Donc il faut bien que forcément il y ait un compromis au niveau du programme, ou alors je ne comprends plus rien. Et les électeurs aussi.
Tu me poses la question sur la sortie du nucléaire ? Pour moi, ce n'est pas un objectif en soi. Il faut diversifier les moyens de production de l'énergie (en diminuant la part du nucléaire), mais le nucléaire néanmoins reste intéressant et doit être amélioré (le projet ITER est un très beau projet). Mais ce n'est pas pour autant que je suis anti-FdG. Ni pro-MRC. Ca te va comme compromis ?
Pour ce qui est du mépris, et bien quoi tu ne te trouves pas méprisant ? Tu te prends pour Eric Zemmour ? "Je ne fais que dire la vérité". Ah bravo. Enfonçons des portes ouvertes. Si moi je dis que ton seul et unique objectif est de dire le contraire de tout ce que disent les gens ici, tu me répondra quoi ? Que je suis méprisant ? Mais non je ne fais que constater un fait voyons. Et l'évidence ne supporte pas la démonstration bien sur. Fin de l'argumentaire.
Oui c'est méprisant de dire que les militants que tu fustiges ne sont capables que de dire "oui ou non" et qu'une fois que le choix est fait ne plus changer de réponse.
Ils n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, si tu veux, mais au...
pour finir mon post #91 (trop long) la dernière phrase c'est :
Ils n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, si tu veux, mais au moins ils en ont un ! Et on ne peut pas le leur reprocher.
@Gerard Blanchet (#88)
J'avoue avoir du mal à te suivre. D'abord tu écris: "Dans le bouillonnement d'idées (...) les gens intelligents se rendent compte que les questions sont complexes et ne peuvent se réduire au binaire sur toutes les questions programmatiques ou sur les alliances qui en découlent".
Fort bien. Mais ensuite, tu pars dans le sens inverse, en posant justement des dilemmes binaires: "est-on décidé à s'attaquer au capitalisme ou veut-on continuer à composer avec lui parce qu'il serait indépassable ?", "veut-on produire pour les besoins humains ou pour les "besoins" des actionnaires ?", "Travaille-t-on pour l'intérêt général ou pour les intérêts de quelques uns?"
Or, ces dilemmes sont faux: on peut tout à fait "décider de s'attaquer au capitalisme" tout en continuant de "composer avec lui" aussi longtemps qu'il le faudra, sans pour autant le juger "indépassable". On peut produire en partie pour les besoins humains et en partie pour les besoins des actionnaires (c'est ce qu'on a fait pendant les trente glorieuses). Poser les termes d'un choix binaire simplifie les problèmes, mais complique les solutions. On ne peut penser un compromis programmatique si l'on n'admet pas la possibilité de nuances dans le choix.
"il me semble que là il y a un clivage fort entre ceux qui s'accomodent de la présidentialisation de la 5e république et ceux qui veulent une constituante redonnant le pouvoir au peuple"
Très bon exemple. Et qu'est ce que tu fais de ceux qui veulent "donner du pouvoir au peuple" avec d'autres moyens que la constituante ? Tu les ranges ou ? Et ceux qui constatent que le peuple lui même est très attaché à la présidentialisation et qui voient mal comment on peut en même temps "donner du pouvoir au peuple" et lui enlever ce à quoi il tient ? Même là, le fait de poser des choix binaires falsifie le débat...
. Je pense même que c'est le point central qui doit déterminer les alliances.
2 possibilités :
- soit il y a un candidat unique de l'autre gauche, de la vraie gauche en 2012, et je vote pour lui, pour un vrai changement et pour la révolution citoyenne
- soit je vote PS quel que soit le candidat pour faire barrage à la droite, sachant que l'autre gauche n'aura aucune chance.
Je pense que nous serons nombreux à adopter ce scenario
J'ai précisé trader dans mon nom pour attirer l'attention et provoquer :-) Je suis vraiment trader et pas dans une petite banque.
Je sais que Jean-Luc aime les questions techniques et bien qu'il ne réponde pas aux commentaires postés ici, j'en pose une quand même, destinée donc à ses fans. Comment le FG compte-t-il s'y prendre pour appliquer son programme économique s'il arrive au pouvoir?
Mon expérience des marchés me dit que l'arrivée des communistes aux commandes du pouvoir a généralement (tout le temps en fait) un impact très négatif sur les marchés de capitaux. La France est et a toujours été l'une des destinations privilégiées des investisseurs internationaux, pourvoyeurs d'emplois et de créations de richesse. Ce manque de marges de manoeuvres pour les communistes ne pose-t-il pas un risque de crise économique? Ou alors ne risqueraient-ils pas de se retrouver dans la position de Mitterand en 1981? lui qui avait plié à la pression de la "nécessité" et par-là-même largement dû renier les promesses faites au PCF.
PS: je suis trader et je gagne des millions, je n'en suis pas moins "Mélenchonniste" comme quoi l'époque est bien étrange voire même trouble pour l'être humain...
Bonjour,
@Cedric T., post 93
Encore une pétition ! Un peu de courage, un peu plus d'engagement bon sang! Si les agrégés tiennent tellement à leur diplôme, ne faudrait-il pas qu'ils prennent des mesures intra-corporatistes exemplaires plutôt que d'en appeler au peuple qui a bien d'autres problèmes, (notamment matériels) à résoudre dans l'immédiat.
Quitte à me répéter : A quand la grève de la faim de tous les agrégés de lettres et autres humanités et le soutien solidaire de tous les autres agrégés... Ben, les CRS, souvent agrégés (dans les mauvais coups) l'on fait et les policiers dans les commissariats y pensent bien eux ! Alors ?
Alors, s'ils se mettent en mouvement, ils seront soutenus par le plus grand nombre. En attendant....
En attendant, en sont pour leurs frais ceux qui pensaient que ce blog n'était pas assez bien lu par son propriétaire, et d'apprendre qu'une équipe "quartier général" est attentif aux "formes" et aux "lieux" d'intervention de J-L Mélenchon ne peut que tranquilliser sur la méthode suivie......qui va de plus en plus donner une réalité concrète aux différentes parties du "programme partagé" dont l'idée et les contenus progressent. A nous tous de "marteler" les 5 axes du programme avancé par J-L Mélenchon pour qu'on ne puisse laisser penser qu'il est le seul a en parler. Et si la comparaison avec G. Marchais est avancée, par paresse et pour le folklore, oubliez pour parler des contenus du programme.....
Plantu c'est encore planté :
http://www.legrandsoir.info/Quant-Plantu-recoit-une-dotation-d-une-dictature.html
@ Descartes.
Le problème est que le raisonnement de la "gauche radicale" est binaire: "la liberté ou la mort"
Ouf ! Tu m'as fais peur, j'ai cru un moment que tu allais nous parler de la binarité exemplaire de l'éternelle alternance entre la fausse gauche et la vraie droite, sous-entendu PS/UMP ou UMP/PS au choix. Heureusement que tu as rajouté "la liberté ou la mort", ces deux principes sont intimement liés. En effet, la mort est une réalité commune à tous, sans entrer dans les détails nous vivons tous pour la repousser, c'est pourquoi nous refusons de mourir "jeune" pour que d'autres vivent "vieux". En d'autres termes et pour être clair, nous refusons l'esclavage et nous préférons la liberté... c'est vieux comme le monde et c'est un combat permanent.
serais-tu prêt à renoncer à la sortie du nucléaire pour faire un "compromis" ?
Laisse tomber le nucléaire, c'est devenu archaïque, nous allons entrer dans l'ère du pétrole infini en recyclant le CO2 qui est, parait-il, la source de tous nos malheurs. Ce n'est pas moi qui le dit c'est TF1
Je suis entièrement d'accord avec Clop(message No 75)!
Le peuple n'a pas toujours les disponibilités intellectuelles ni l'habitude pour lire la totalité des explications : il lui faut des points de repères précis et concis pour qu'il comprenne où est son intérêt futur et son combat. Ce qui ne veut pas dire que les longues explications soient inutiles loin de moi cette idée saugrenue !
En fait il faudrait une centaine de phrases illustrant les propositions principales et tirées des mille propositions avec des renvois pour qui veut en savoir plus : un "bréviaire" de combat quoi (!) ou un petit livre "rouge" ou autre couleur pour rester laique !
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fitz31 dit:
2 février 2011 à 11h11
"S'il n'ya pas une seule candidature unie au front de gauche (NPA, PC, PdG, autres...) ce n'est même pas la peine d'y aller
Si Chassaigne maintient (même s'il ne fera que 2 %) sa candidature et que Besancenot propose la sienne (aux alentour des 5 % comme toujours) pour betement juste participer au débat sans intention d'avoir le pouvoir, alors Mélenchon devra se retirer."
Je ne suis pas au NPA (je le rappelle), mais que ça te plaise ou que ça ne te plaise pas, la candidature de Besancenot, si elle devait être, serait tout aussi légitime que celle de Mélenchon. Si les partis sont trop c... pour s'entendre tout en sachant ce que coûte la dispersion, c'est bien le système des partis qu'il faut remettre en cause.
C'est aux militants de se bouger le c.. pour arriver à un mode de fonctionnement moins stupide et mettre en œuvre la priorité des priorités : une candidature unitaire à gauche de la gauche, quel que soit le canasson qui portera la couleur de la casaque.