01fév 11

Bordeaux, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne, Grenoble, Valls, je suis en campagne.

Premier carnet de campagne 2012

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C_dsc0701’est une sorte de marathon de passer dans trois départements comme je viens d’y séjourner de jeudi à samedi. Il faut surtout d’abord bien faire ce pourquoi on est venu : prendre la parole de façon adaptée à la circonstance. C’est le plus simple. Il suffit d’avoir révisé avant quand c’est un sujet technique ou d’avoir fait un petit plan à mémoriser si la circonstance est plus informelle. D’autres fois l‘inspiration du moment fait son œuvre. D’une prise de parole il est attendu un effet de synthèse et d’information quand il s’agit d’un thème. Dans le cas où il s’agit d’un événement local il faut donner à voir ce qu’il signifie dans un angle et une portée plus large. Sans oublier la mission qui consiste à dire tout haut et clairement ce que chacun connaît bien mais ne sait si bien dire. C’est, au sens strict, la mission de « porte parole ».

Merci à Jean-Paul Romani pour l'illustration de ce billet.

La parole est un moment spécial de la vie de l’esprit. On se souvient d’une prise de parole qui vous marque _dsc0713autant que d’une chanson ou d’un texte. J’en témoigne. Un discours de Robert Badinter à propos d’une lettre d’amour en pleine campagne des municipales chante encore dans mon souvenir. Encore ne s’agit-il ici que d’une musique car le détail s’est évaporé. Mais j’ai des sons bien plus nets venant d’un discours de François Mitterrand, à propos du « bonheur », au Kursaal de Besançon. Je prends donc au sérieux cet exercice davantage qu’on l’imagine ! En fait c’est à quoi je crois qu’est voué pour l’essentiel mon travail. Il s’agit, d’une prise de parole à l’autre, de répandre des étincelles qui mettront, un jour ou l’autre, le feu à la plaine. Je n’ai jamais quitté de l’œil, comme intellectuel, cette idée de Marx selon laquelle « pour que les idées deviennent des forces matérielles il faut que les masses s’en emparent ». C’est sans doute cette idée qui m’a écarté d’un certain quiétisme à la façon des hommes du début des « Lumières » pour qui penser juste était suffisant. Montaigne distinguant le privé du public pour ce qui est de l’expression des idées ne vaut, sur ce point, que pour son époque si cruelle. Car que rapporta enfin cette prudence et réserve à se contenter de penser en secret et en bonne compagnie seulement ? A Toulouse, l’homme de bien, philosophe libertin, pourtant entouré de mille précautions, Lucilio Vanini, fut condamné le 9 février 1619 pour blasphème, impiété, athéisme, sorcellerie et corruption de mœurs, à avoir la langue coupée, à être étranglé puis brûlé. Le hurlement de Vanini fut le plus horrible de cette séance si l’on s’en tient à ce qu’en dirent les témoins. De là je déduis qu’il vaut mieux crier à l’assaut qu’au bucher. C’est une morale de vie qui aide à n’avoir peur du combat que raisonnablement, c'est-à-dire courageusement, étant entendu que ceux qui n’ont jamais peur ne sont pas courageux mais seulement inconscients.

Je me suis écarté de mon carnet de campagne pour y revenir dans une meilleure ambiance qui dira tout ce qui se passe pour moi tandis que je vais et viens. A Bordeaux je retrouvais mes amis avant de tenir une séance de questions réponses avec mon ami l’avocat Gérard Boulanger. Il m’avait d’abord permis une sieste entre le repas e_dsc0699t la librairie dans son logement du Bordeaux de centre-ville où se vit une ambiance bohème qui fait écho à mon très cher dixième arrondissement parisien. A la librairie il vint cent personnes écouter ce que j’avais à dire de mon livre sur lequel Gérard m’interrogeait. Je signais peu de livres car l’horaire se tenait de trop près. Bref passage à France 3 où le journaliste déclare à l’antenne qu’il vient juste de réaliser que je suis député de sa circonscription aux européennes tant il me voit peu dans le département. Cette fine remarque ne fait que souligner qu’il n’a pas suivi la campagne électorale, ni mes trois précédentes visites à Bordeaux dont lui-même ne sort jamais. Après avoir subi cela, qui passionna j’en suis certain les téléspectateurs, on me conduisit ensuite au lieu du débat du programme partagé contre « le capitalisme vert ». J’y retrouvais André Chassaigne et quelques caméras venues dans l’espoir de nous voir nous tirer les cheveux. Il y avait aussi là six ou sept cent personnes venues, elles, entendre et observer. Il est vrai qu’il est extrêmement difficile d’impliquer un tel nombre dans un débat réel. Mais du moins fit-on leur part à quelques prises de parole après celles de la tribune. De tous ceux qui intervinrent pour cadrer le sujet je ne dirai rien pour ne pas laisser voir ma préférence pour Corinne Morel Darleux qui en un temps record de dix minutes déclina tranquillement les principaux axes sur lesquels construire du programme concret qui ne perd rien en route de son contenu radical.  Mais la palme de l’éducation populaire revient à Maxime Vivas qui fit, avec le _dsc0710sourire, un exercice chirurgical et hilarant de démolition des fumées du « capitalisme vert » et de l’écologie de culpabilisation populaire. On me reconduit à l’hôtel l’estomac pratiquement vide, détail qui m’échappa sur le moment tout absorbé que j’étais alors à décrypter ce que j’avais entendu. Car outre le sujet, il y avait un non-dit, évidemment, celui de notre mutuelle candidature pour représenter le Front de Gauche, André et moi. Et à la faveur de quelques échanges j’ai pu mesurer que rien n’est vrai de ce qu’on lit ici ou là sur le caractère parait-il déjà convenu et accepté de ma candidature. C’est bien le contraire. Ici personne ne m’encouragea ni ne me soutint de quelque façon que ce soit parmi les dirigeants communistes présents. Plusieurs même, à l’inverse, m’expliquèrent différentes raisons, parfois contradictoires, pour eux de ne pas vouloir de ma candidature. Peut-être ma vision est-elle faussée par le fait que seuls s’expriment des voix qui y sont opposées. Peut-être. Mais peut-être que non. Le fait est que seule les voix contre s’expriment et que les autres ou bien n’y sont pas ou restent tétanisées. Et comme je n’ai jamais vu qu’une bataille soit gagnée sans être menée, je me demande comment tout cela se finira. Placé sous les feux de ceux qui s’opposent à ma candidature au Front de Gauche, ceux qui comme Olivier Besancenot ne se donnent même pas vingt quatre heures pour me rejeter, ceux qui comme Hamon font du zèle d’agression pour contenir la débandade de ses affiliés vers moi, plus les Plantu, et autres glaireux, j’ai besoin d’un ciré bien huilé pour marcher mon chemin sur le bord du toit. J’ai. Le Parti de Gauche est un ensemble effervescent, brownien à souhait, présent partout. Et une multitude anonyme m’accompagne de partout sur la toile comme dans la vie. J’avance. Quoiqu’il en soit, je suis en campagne.

Une semaine après ma proposition de candidature, j’en viens donc à ce que je vois. Je commence par le plus ingrat, c'est-à-dire les difficultés de ma position. Je n’ai pas voulu de cette méthode d’investiture qui oblige à se mettre en avant de façon aussi personnelle. Ses inconvénients sont trop évidents. Elle aboutit à m’obliger à dire sans cesse « je », puisqu‘il ne m’est pas permis de dire « nous », aussi longtemps que je ne suis pas investi par d’autres que le Parti de gauche. La seconde est que l’effet de personnalisation est amplifié alors même que par la multiplicité de ses interventions dans la rue, dans les colloques, les réunions, les conférences et les collectifs, le Parti de gauche s’est inscrit dans le paysage de la réalité militante d’une façon solide et croissante, reconnue de tous ceux qui mettent le nez dehors. Enfin, je ne peux_dsc1162 me référer qu’à mon livre puisque ni le programme partagé, d’ailleurs encore inachevé, ni les mille propositions de mon parti ne peuvent être portés sur la scène du fait même des conditions du processus de l’investiture commune du Front de Gauche. De la sorte je me fais farcir les oreilles de cette litanie geignarde qui fonctionne comme une injonction paradoxale. Que je dise « nous » ! Mais de quel droit le pourrais-je ? Aussitôt surgirait la cohorte bien intentionnée des scrupuleux : il n’en a pas le droit ! Que je m’y risque et l’on aura promptement fait de m’accuser de « personnaliser » la campagne ! Que dis-je : de succomber au présidentialisme, rien de moins. Que je ne personnalise pas la campagne ! Voila qui est plus simple à dire qu’à faire. Sans compter qu’il reste à m’apprendre comment mieux faire connaitre mon message en m’effaçant, dans le monde médiatique tel qu’il est ! Quand au programme, j’ai renoncé à répliquer. Rien n’y fait. A la remorque de ces journalistes qui parlent sans lire ni se renseigner, une petite cohorte de fine mouches me démasquent à bon compte : « mais où est votre programme ? » « Il n’a pas de programme ». Avant de s’affliger faussement : « tout le programme tout le parti,  c’est lui et rien d’autre ». Avoir renvoyé cent fois sur les mille propositions du Parti de Gauche n’a servi à rien car ce document ne comporte ni gros titre ni coloriages. Il n’y a pas d’autre moyen pour le critiquer que de le lire ! Autant dire que ce n’est plus de notre époque. Aujourd’hui l’affaire se présente ainsi : « pouvez vous nous dire concrètement, et rapidement car il ne nous reste que deux minutes et vos trois contradicteurs, doivent pouvoir répondre eux aussi, quel est votre programme économique et social surtout en matière de fiscalité compte tenu de la mondialisation et du poids de la Chine et de l’Inde ? ».

Et maintenant le positif. De loin le plus dense. L’énoncé des inconvénients que je viens d’évoquer vous signale seulement que je ne suis pas en train de me laisser fasciner par ce que je vois se produire. La vérité est que n’ayant jamais _dsc1159été candidat à une élection présidentielle mais seulement militant dans des campagnes présidentielles portées par un hyper appareil, je n’ai aucun point de comparaison. Cependant ce que j’enregistre s’analyse spontanément dans mon esprit à la lumière d’une longue, très longue, expérience de campagnes de toutes sortes qui me fait sentir d’instinct si c’est marée haute ou marée basse. C’est marée haute qui vient. Ce fait ne me concerne pas personnellement seulement. C’est une ambiance générale. Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi. Et là où je suis les soutiens sont nombreux, chaleureux et sonores. Cent personnes dans cette librairie à Bordeau, de nouveau cent dans celle-là à Villeurbanne, six cents à notre forum du programme partagé, trois cents dans ce quartier populaire de Villeurbanne, la quarantaine en pleine journée devant la fresque murale à Vaulx en Velin. Et puis il y a eu les mille deux cents qui retinrent leur place, bloquèrent les inscriptions une semaine à l’avance, pour le débat avec Jean François Kahn au forum de Libération à Grenoble ! Nombreux sont ceux qui ont voulu manifester, par leurs applaudissements sélectifs, une communauté de vue qui fait sens politique. Bref il se passe quelque chose. Il me faut le temps de vérifier cette sensation. De la recouper. Il est vrai qu’il ne faut pas être du parti de la sinistrose si l’on veut bien guerroyer. Rien de plus coupe jarret que l’armée des pisse vinaigre pour qui toute action est vouée à l’échec et aux « je vous l’avais pourtant bien dit » ! Mais, d’un autre côté, rien n’est plus trompeur en campagne que de se diriger d’après les approbations que l’on reçoit. Le bon voyageur ne doit perdre de vue la carte ni ses raisons de cheminer et cela doit lui suffir. Quoiqu’il en soit, je ne veux pas cacher ce que je ressens d’enthousiasmant, car cela m’enjoins des rebondissements dans la forme et le fond de notre campagne. Ce qui est certain c’est que pour tous ces gens, comme pour moi, la campagne est commencée.

Le vendredi j’étais dans le Rhône. On dit « j’étais à Lyon » pour faire court mais c’est assez réducteur. Là, on se trouvait à Vaulx-en-Velin. J’ai fait la visite au bras de Maurice Charrier l’ancien maire de la Commune, bien connu des Français pour son action dans le domaine de ce qu’il est convenu la « politique de la ville ». On a d’ailleurs plaisanté avec_dsc1135 son successeur, Bernard Genin,  sur l’inconvénient qu’il y a à succéder à une star. De fait, si sur le terrain tout le monde vient serrer la main du maire, dès qu’il s’agit de « Maurice », on voit autre chose. Les uns le prennent dans leur bras, les autres bousculent tout le monde pour lui dire un mot d’affection. Lui garde un air tranquille en toutes circonstances. J’envie cette sorte de sérénité. Quand à moi, je marchais, fier comme Artaban, aux côtés du candidat aux élections cantonales que présente le Front de Gauche. C’est le directeur de l’école du quartier. Un  homme jeune, grand et tranquille. Je le vois bâti à chaux et à sable, le sourire vissé sur les lèvres.  Le cœur semble simple et droit. C’est Nacer Denfir. Je suis ainsi fait qu’un instituteur ou une institutrice m’a toujours semblé appartenir à une sorte d’élite humaine. Sans doute parce que ma mère était institutrice. Puis maintes personnes dans la parentèle de ma fille. Ma mère commença sa carrière à l’école d’un bidonville en lisière de Tanger, puis parmi les petits cauchois d’Yvetot que limitaient d’autres obstacles bien plus cruels encore, tel cet alcoolisme ambiant qui révulsait les expatriés d’Afrique du nord que nous étions alors et qui n’avaient pas idée d’un tel fléau. Et, quelles que soient les circonstances, toute discussion avec un instituteur ragaillardit. Il ne traite jamais d’un enfant autrement que comme d’une personne perfectible. Le métier est bâti sur un humanisme en béton armé et une confiance dans l’humanité qui est un réconfort. Si vous doutez de tout allez discuter avec un « instit » pour reprendre pied dans le gout du futur. La suppléante de Nacer Denfir est Michèle Tortonese. Elle est infirmière. Voici donc un tandem d’humanistes professionnels. Une fois ce tableau mis en place, est-ce que l’on ne se sent pas capables de vider la mer avec ses mains ? Rien ne me rend plus fort dans ma tâche que de me savoir le porte parole de telles personnes. Il s’agit juste d’amener le drapeau à bon port électoral. Notre culture politique ne mourra pas. La relève est disponible. Elle entre en scène. Il faut souffler délicatement sur la braise. Elle marchera en tête des événements formidables qui se lèvent. J’en suis certain comme un Tunisien.

Voici le récit que j’ai lu dans France soir de ma journée passée à Vaulx-en-Velin, Lyon et Villeurbanne. « Mélenchon, épuisé et heureux ». Reportage à Lyon. « Dans la Renault Mégane qui le conduit au meeting qu’il doit tenir ce vendredi _dsc1123soir à Lyon, Jean-Luc Mélenchon dort : le président du Parti de gauche (PG) est fatigué, éreinté même. Une semaine plus tôt, il a officiellement fait acte de candidature à l’investiture du Front de gauche (PG et PC) pour l’élection présidentielle. Avant, Mélenchon ne s’économisait déjà pas : aujourd’hui, il se donne à fond. Une campagne de terrain qui l’aura conduit la semaine passée à Bordeaux, Lyon puis Grenoble. Une campagne médiatique aussi : invité d’Europe 1 et du Parisien hier matin, le leader d’extrême gauche est omniprésent dans les médias qu’il continue, par ailleurs, de brocarder. Avant de rejoindre les 200 personnes venues l’écouter à l’union locale CGT de Lyon, Mélenchon confie d’une voix douce, les traits tirés et les yeux rouges : « C’est bien que vous soyez venus. Que vous réalisiez l’épreuve physique que représente une campagne… »
« Plus tôt dans la journée, l’ancien sénateur PS de l’Essonne était, comme il dit, « chez lui ». Plus précisément dans une cité de Vaulx-en-Velin, banlieue populaire et communiste près de Lyon. « Chez lui » parce que, désignant le groupe d’une quarantaine de badauds qui l’entoure, essentiellement composé d’immigrés, Mélenchon assure : « Je les connais depuis une demi-heure, et j’ai l’impression de les connaître depuis toujours. » Venu inaugurer une gigantesque fresque murale peinte sur un pan d’immeuble et qui représente les habitants de la cité, le candidat l’observe longuement. Puis il fait « coucou » à une dame qui l’alpague de sa fenêtre et part se réchauffer dans une salle du quartier où l’attend un café. Ils sont quelques-uns à être venus écouter « un homme politique qui les tutoie amicalement et qui parle bien aux gens », pour reprendre l’expression d’Aziza, une mère de famille ravie de voir « en vrai » celui qu’elle ne voyait jusqu’ici « qu’à la télé ». A l’heure du goûter, c’est un Mélenchon vibrionnant qui prend la parole. On a le sentiment qu’il s’adresse à ces quelques sympathisants comme il parlerait sur la scène d’un Zénith. Il s’envole immédiatement : « Nous avons pour point commun une grande déchirure et le goût du bonheur », lance-t-il. Avant d’embrayer sur les dangers de la mondialisation, la nécessité d’un système éducatif plus juste et la leçon de « courage » donnée par les Tunisiens. Pour Mélenchon, il n’y a pas de fatalité face à la domination de ceux qu’il nomme « les belles personnes », les « importants ». C’est pourquoi, ici comme ailleurs, il exhorte son auditoire à « ne pas baisser les yeux ».
Et la fresque ? A la fin, il y revient : « Elle est superbe parce que j’en ai vu de drôlement moches que j’en voudrais pas chez moi_dsc1128 (sic), tandis que celle-là, elle est très belle. » Applaudissements. Avant de repartir du quartier, un dernier mot à son hôte, le maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin. « Bon, on va y arriver ou pas ? » sourit Mélenchon. Genin est communiste, et le PC ne se prononcera qu’en juin sur le choix du candidat qu’il soutiendra. D’ici là, le patron du Parti de gauche doit convaincre les élus communistes réticents qu’il est l’homme de la situation.
« Convaincre aussi les militants. Comme Maurice, par exemple, venu se faire dédicacer « Qu’ils s’en aillent tous ! » (le best-seller de Mélenchon, déjà vendu à 60.000 exemplaires) dans une librairie de Villeurbanne. Maurice a apposé un gros autocollant PCF sur son blouson. Mélenchon ouvre le livre que Maurice lui tend, et dessine un grosse bulle autour de la citation de Jaurès qui ouvre le bouquin : « La nature et l’histoire – malgré leur brutalité, leur férocité – sont un cri d’espoir. ». Et il ajoute sa petite dédicace : « Tu vois, voici notre message fondateur. » Puis Mélenchon se tourne cette fois vers un militant PS, et l’en conjure : « Si t’es socialiste, vas essayer de nous chercher quelqu’un d’autre que Strauss-Kahn ! »
« Le VIIIe arrondissement de Lyon, 19 h 40, ce vendredi soir. Le parking de la Maison du peuple. Après une interminable traversée de la ville en voiture, Mélenchon attend dans un froid scandinave le début d’un direct pour la télévision lyonnaise. Une interview expédiée en… deux minutes. Le temps de manger à la main quelques tranches de jambon, le candidat enfile son costume de tribun et, pendant plus d’une heure, sans note et dans un rythme crescendo, fait frissonner la salle. Tour à tour, il invective, il proclame, il récite l’histoire de France et il tape sur le pouvoir. Questions de la salle, réponses de l’orateur. Le courant passe. Sur l’estrade, Mélenchon apparaît à la fois épuisé et dopé. Dopé comme quelqu’un qui, toute la journée, a entendu : « On compte sur toi, Jean-Luc. On a besoin de toi…».

Le dimanche, sans souffler, je monte sur mon cheval à huit heures quarante huit pour suivre mon emploi du temps. Métro Louis-Blanc, direction Chaussée D'Antin, puis ligne neuf vers Franklin Roosevelt. A dix heures tapantes émission débat avec Manuel Valls. Je suis dorénavant le meilleur spécialiste de la pensée Valls sur la scène politique. J’ai avalé des kilos de notes sur ses déclarations et lu son livre de la première à la dernière page. Ce garçon n’a pas été très correct avec moi, on le sait. Ce_dsc1263pendant contrairement à ce que disent ses petits camarades, il n’est nullement marginal dans le mouvement socialiste international. Tout au contraire. C’est lui qui est positionné sur l’axe central de la social-démocratie européenne actuelle avec laquelle j’ai rompu. Le 27 décembre dernier Valls participait à New-York au colloque international des « leaders progressistes », aux côtés notamment de Tony Blair, de Bill Clinton et de John Podesta, Président d’American progress. Ces hommes ont été les inventeurs de la voie démocrate et du système abrutissant de la triangulation, règne de la fausse monnaie politique. L’ancrage nord américain de la pensée de valls n’est pas un secret et lui-même ne s’en cache pas. Dans un entretien pour "Le meilleur des mondes", au printemps 2008, il s’exclame : "J’admire profondément les États-Unis. Il faut toujours être attentif à ce que pensent les intellectuels et les responsables politiques américains. Au-delà des shows et de la communication, la campagne des primaires est aussi très intéressante. Du point de vue des programmes, par exemple, ce qui est avancé sur la protection sociale mérite notre attention. Nous avons à apprendre de la gauche américaine". On aurait tort de croire à une pure contemplation intellectuelle. Valls cotise sans barguigner et connait les mots à prononcer pour être bien entendu de ceux à qui il veut adresser un message. Sur son blog, le 15 décembre 2009, il ne tergiverse pas : "Ma position est claire : l'envoi de soldats supplémentaires est une nécessité". "La guerre menée en Afghanistan n'est pas celle de l'Amérique, mais bien celle de la communauté internationale contre l'un des foyers majeurs du terrorisme". La solution "la plus cohérente […] reste celle de renforcer la présence militaire en redoublant d'effort sur la sécurité de la population, la formation des forces afghanes et la reconstruction du pays.""L’essentiel est bien de gagner la guerre pour gagner la paix". On connait la musique et les paroles. Ce sont les mêmes sa chaque invasion.

C’est bien pourquoi en novembre 2010, Manuel Valls était à Rome pour participer à la première rencontre européenne organisée par le mouvement « Ensemble pour le Parti Démocrate ». "Il s’agit-là d’une première étape afin de construire une politique démocrate crédible et séduisante pour renverser les gouvernements de droites européens qui sclérosent et divisent nos pays". Son livre le montre ouvertement acquis à la démarche blairiste qu’il assume avec force référence à_dsc0627 Anthony Guiddens le théoricien de la troisième voie et aux « socialistes » italiens du parti démocrate soutenu conjointement par le PSE et François Bayrou. Ce que cela veut dire est visible dans tous les pays dirigés par la social démocratie ou qui l’ont été dans la décennie passée. Et Valls n’a pas triché avec ses convictions dans les débats les plus pointus de la période récente. Je reviens naturellement, pour illustrer ce sujet, non à la fumeuse affaire des trente cinq heures mais sur la question du régime des retraites. Valls prône sans complexe l'allongement des cotisations. En Avril  2010 il brutalise le tabou pour être dans le style des modernes sans complexe. « Pas de tabous » pour lui lorsque «il  y a des déficits qu’il va falloir combler, 10 à 12 milliards aujourd’hui, 50 milliards en en 2030. » Dés lors, « Oui à terme il faut arriver à (l’unité public / privé)», quant à la durée de cotisations "On ira au delà 41, 43 voir 45." Le 24 octobre 2010 il joue les serre file en opposition à un Benoit Hamon qui essaie de brouiller les pistes en camouflant le contenu réel de la position du PS. C’est donc lui qui met les points sur les « i » en rappelant ce qu’il en est réellement de la position du PS. "Quand on est porte-parole du PS, il faut non seulement défendre le projet que nous avons adopté, qui intègre l'allongement de la durée de cotisation, et aussi être bien conscient -et Benoît est un garçon particulièrement intelligent- que l'élection de 2012 se joue sur la question de la crédibilité et de la vérité". Dès lors selon lui "il faut un allongement de la durée de cotisation parce que nous vivons plus longtemps. Faire autrement est impossible au vu des équilibres financiers. La gauche doit dire la vérité." "Nous ne devons pas de nier les évidences. Des raisons démographiques et financières mettent en cause la pérennité de notre système de retraite. L'augmentation des annuités de cotisation est donc inévitable. Et nous savons bien que nous ne reviendrons pas tous aux 60 ans". "Je prône l'idée d'un système de retraite à la carte." Pour finir, il va de soi qu’il s’est opposé à l'idée d'un référendum. Une idée "démagogique" selon lui. Car pour ces sortes de gens, "Un sujet aussi complexe ne peut pas être traité par une seule question."

Bien sûr tout cela n’était pas dans le débat organisé entre lui et moi sur Europe 1. Il s’agissait de réagir aux circonstances et de s’exprimer sur des sujets convenus à l’avance. Une partie d’entre eux ne vinrent finalement pas sur la _dsc1098table comme la question de l’Afghanistan ou celle encore plus brulante dans le contexte des révolutions tunisienne et égyptiennes, des  institutions. C’est bien dommage. Car pour Valls il n’y a pas de lien entre l’objectif démocratique et la réforme sociale. Au contraire, l’une retarderait l’autre. "La question institutionnelle ne sera pas au cœur de la prochaine campagne présidentielle" déclare Manuel Valls. La question démocratique n'est pas au centre du programme du PS. Donc, si le PS arrive au pouvoir, comme il "aura à traiter l'urgence économique et sociale", un grand chantier institutionnel risquerait "d'enliser son action". "Par souci de réalisme et d'efficacité, nos propositions ne prétendent donc pas reprendre la longue marche vers la VIe République". On se demande pourquoi cette référence à la sixième république puisque, selon lui, "l’enjeu principal n’est pas de réduire le pouvoir Exécutif mais de l’encadrer. Les canons du parlementarisme classique appartiennent à notre histoire ; ils ne s’inscrivent plus dans notre avenir." C’est le genre de message universaliste qui aura du mal à être entendu de l’autre côté de la Méditerranée ces temps ci. La démocratie parlementaire et le régime d’assemblée n’est plus notre avenir ? C’est ce qu’on verra. La Constituante le dira.

Mon grand quartier général m’avait fixé une ligne d’horizon pour ce débat. Pas de sang sur les murs. Pas d’accrochage avec les animateurs de l’émission, même si deux d’entre eux sont connus pour un parti pris très lourd. La technique du brise-glace : argumenter sans relâche et jusqu'à la moindre vis et moindre boulon du raisonnement. Le but : "que les socialistes qui écoutent s’identifient à Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’a Manuel Valls". Histoire de les habituer. Dans ces conditions le laisser me tutoyer et ne jamais me défausser sur le bilan raisonné du passé. J’ai tenu ce côté de la ligne de crête, je crois. L’autre versant était plus simple : arriver aussi vite que possible sur des thèmes concrets. Mission accomplie notamment avec la brève séquence sur la politique économique puis avec la discussion sur le salaire maximum. Je reconnais à Valls qu’il ne se défausse pas. Mais nous ne fumes guère poussés sur ces thèmes par les organisateurs du débat. Sur le salaire maximum sa réserve s’entendait mais il fut fidèle à sa méthode de pensée en lançant qu’un tel « salaire maximum » ne pouvait être que le résultat de la négociation et non de la loi. Je pense le contraire. Cette question de méthode me parait centrale. Elle fixe les contours de deux stratégies. Celle de la souveraineté populaire contre la logique du contrat permanent.

Dimanche après midi, après vingt jours sans pause, je goûtais la joie simple des légumes dans leur canapé. Le mien est spécialement confortable. Presque un lit. J’allumais la télévision. Malheur ! Madame Le Pen chez Madame Lapix. Le boulot encore m’a rattrapé ! Pas mal, Madame Lapix !  Je prend note de la clef au bras qu’elle lui a fait et de l’étranglement sémantique bien placé au bon moment. Un petit régal avant de vous quitter. Ce billet de Pierre Marcelle paru dans libé du 27 janvier qui dit si bien comment la galaxie s'emmanche avec la planète. Servi avec le piment de rigueur.

«Qu'ils s'en aillent tous» se dit aussi : «Dégage !»,  par Pierre Marcelle. "Après Tunis, Le Caire, et en attendant la suite… La révolution, rien moins, et le même mot d'ordre : hier, «Ben Ali, dégage !» et aujourd'hui, «Moubarak, dégage !» En français dans le texte, s'il vous plaît, en référence tant à la langue du colonisateur qu'à sa Grande révolution, de 1789 et des Lumières, qu'à sa ministre des matraques et des canons à eau, Michèle Alliot-Marie. Un peu de tout cela, sans doute… Est-ce parce que ce «dégage !» sonne un peu violent, un peu vulgaire, aux aristocratiques oreilles que les fines bouches parlent si volontiers, quand «la rue» (sic) arabe s'embrase, de «contagion» ? Comme si l'exigence démocratique était assimilable à un choléra, une peste noire, une grippe espagnole, et son extension à une pandémie ! «Dégage !»… De quoi se pincer le nez, en effet, n'est-ce pas ?
Et voici qu'il m'apparaît soudain que ce mot-là, cet impératif-là, ressemble foutrement à cet autre, plus civil de passer par un subjonctif de souhait, et énoncé dans ces termes : «Qu'ils s'en aillent tous !» Ce n'est qu'une impression, bien sûr, mais c'est une impression forte. A considérer la façon dont est traité l'auteur de cette injonction (nous parlons bien sûr de Jean-Luc Mélenchon, alias «le bruit et la fureur»), craignons que les peuples du Maghreb ne se voient soudain affublés de quelque brassard vert frappé d'un croissant islamiste et d'un sabre terroriste, lesquels feraient à leur bras le répulsif équivalent des couleurs fascistoïdes que Plantu suggéra à celui du patron du Parti de gauche.
Sacré Plantu ! Sacré feignant, plutôt… Combien de fois nous l'aura-t-il fait, le coup du brassard, à la une du Monde ou ailleurs, comme un gimmick et le signe patent d'une ronronnante paresse intellectuelle ? C'est le risque, à dessiner comme à parler partout, de se répéter beaucoup. L'épisode de cette caricature banalement ignoble, mariant dans l'Express de l'autre semaine la fille Le Pen et le gars Mélenchon dans le même discours «néopopuliste» serait à peine anecdotique s'il ne venait à la suite, mais pas à la fin, d'une obsédante litanie, comme un grain de plus à l'infini chapelet de tous les dogmes.
Nous avions eu Manuel Valls, le contempteur des 35 heures, et sa «mélenchonisation des esprits»; nous avions eu Daniel Cohn-Bendit et son «Mélenchon laboure les terres du Front national» ; nous avions eu Jean-Paul Huchon et son «Mélenchon pire que Le Pen». Depuis, pas un jour sans que, par paresse comme Plantu, par tactique comme Cambadélis (voir Libération de mercredi) ou par ordinaire suivisme éditorial, l'antienne ne soit reprise dans tous les tuyaux, sur toutes les ondes et tous les plateaux.
Le balzacien (modèle Splendeur et misère des courtisanes) club de «la volaille qui fait l'opinion», comme chantait Souchon, en a fait une doxa. La tournante de leurs fauteuils musicaux l'affiche partout en une et la répète à propos de tout et de n'importe quoi. Tiens, la semaine dernière, au hasard de l'écoute de France Culture… Y aurait-on seulement parlé de Jaurès, sinon pour glisser que «de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, tout le monde se l'arrache» ? Certes. Et Sarkozy aussi, non ?
Ça ne vous rappelle pas les anathèmes de la même farine lancés des mois durant aux «nonistes» du référendum sur le traité constitutionnel européen, en 2005 ? A moi, si. Le résultat dudit référendum, lesté depuis d'une crise à bientôt quatre millions de chômeurs, aurait pu, crut-on, inciter nos bavards oracles à changer de registre, et, plutôt que nous agiter l'épouvantail d'un «nouveau 21 avril», à argumenter, ou, à tout le moins, considérer des programmes;à s'interroger à propos de laïcité, de salaire maximum, de redistribution, d'Europe, du FMI dans la crise, du démantèlement des services publics dans l'Etat sarkozien, ou que sais-je… A travailler, quoi, en se demandant pourquoi le NPA de Besancenot, autre diable ponctuel promu en son temps «idiot utile du Sarkozysme», est silencieux; pourquoi, à la candidature déclarée au Front de gauche, la direction du PCF ne laisse s'opposer que celles, sauvages, d'André Gerin, alias «Dédé la Burqa», et de ce vieux stalinien de Maxime Gremetz; pourquoi, au sein même du PS, il est des voix, et non des moindres, qui se refusent à réclamer pour le Front de gauche un trop précoce pilori…
Conscients des incertitudes planant sur leurs aléatoires «primaires», ces silencieux préfèrent laisser les crieurs publics «insulter l'avenir» dans d'imprudents jappements. La présidentielle, c'est dans quinze mois.
PS. Cesare Battisti… A tous ceux, nombreux, qui veulent sa peau, suggérons de méditer sur la censure des livres de ses défenseurs dans les bibliothèques de Vénétie (Libération des 22 et 23 janvier), et sur la très instructive tribune qu'a donnée Fred Vargas au Monde de jeudi."


509 commentaires à “Premier carnet de campagne 2012”
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  1. yanhel dit :

    @96 Jérôme (trader)
    Alors tous les traders s'appellent Jérôme-:) !
    Vos contradictions/ aspirations? sont votre droit le plus absolu. Voter Mélenchon et être un trader...Je crois que si vous répondez à ça pour vous, vous pouvez répondre aussi à votre question "technique".
    Si l'on parle de révolution citoyenne, c'est que l'on propose de sortir de ce système économique en imaginant un autre modèle possible comme " la récommune" comme dirait Fréderic Lordon, voir vidéo http://www.dailymotion.com/video/x8mjav_frederic-lordon-partie-1_news.

  2. redline69 dit :

    bonjour,

    finalement ce slogan " Présidons ! " est un excellent signal car il créer les conditions d'un rassemblement à gauche sur nos idées de gauche (pas celle du FMI)
    et d'autres part il enlève toute individualisme à la démarche.
    en gros il nous incite à prendre le pouvoir alors qu'avant nous le déléguions.

    il nous réfléchir à trois grand axe !
    1- donner du poids au FdG et à la Télé de gauche (trop encore dans l'ombre des 3 partis frères)
    2- porter le discours vers les socialistes hostile au directeur du FMI
    3- discuter et proposer une plateforme de rencontre sur des projets concrets au NPA.

    le NPA tout en gardant son originalité doit rallier ou se faire rallier pour créer les conditions d'une meilleur lisibilité de sa politique anti capitaliste.j'ai l'impression que certains sous le joug du PS ne sont pas encore mûre pour l'aventure ! lâchez vous un peu les soutiens de la gauche radical et évitons de donner au PS une victoire qu'il ne mérite plus !
    cordialement

  3. Progechoes dit :

    Gilbert Duroux dit :
    C'est aux militants de se bouger le c.. pour arriver à un mode de fonctionnement moins stupide et mettre en œuvre la priorité des priorités : une candidature unitaire à gauche de la gauche, quel que soit le canasson qui portera la couleur de la casaque.

    Il n'est pas interdit non plus que les "électeurs" soient enfin lucides. On parle toujours des 5/6 % du NPA qui vont manquer mais il me semble que la LCR avait environ 3000 adhérents. Quand le NPA fait 6%, l'immense majorité de ces 6% sont des électeurs lambda comme moi qui ait voté Besancenot en 2007.
    La présidentielle (même si on veut aller vers la 6° république), c'est encore la rencontre d'un homme avec le peuple.
    Et le peuple de gauche est exaspéré de ces divisions sectaires.

  4. Humaniste dit :

    Très bonne explication de M. Mélenchon sur RFI et la présence ou non d'un candidat PC aux présidentielles.

    Le candidat unique PS des années 65 à 80 n'a pas pénalisé le PC dans des élections futures ou ils ont eu un candidat.

    Alors mes amis du PC, NPA, VERT, PS de Gauche, reconnaissez que vous sortirez grandit de votre unité derrière Jean-Luc Mélenchon.
    Reconnaissez aussi qu'actuellement il devient de plus en plus "incontournable" de part son discours qui redonne espoir aux classes du peuple qui font la force d'une Nation, son vécu, son charisme, sa culture, son verbe oratoire, qui le positionne de plus en plus comme un excellent homme politique (même reconnu par son prix).
    Aller j'arrête là car il ne va plus rentrer dans ses chaussures même si c'est vrai.
    Pour terminer, il a la vraiment la stature de Président.

  5. fitz31 dit :

    @Gilbert Duroux 101
    Je n'ai jamais dis le contraire, donc le "que ça me plaise ou non" est inapproprié.
    Ce que condamnait c'est le cas où Besancenot se présenterait en dehors de l'accord du FdG, et qu'il y'aurait du coup un candidat FdG et un NPA.
    Comme tu dis, il ne faut au final qu'un seul candidat NPA-PdG-PC (peu importe lequel en effet, enfin mieux vaut un qui sache tenir tête aux autres, Besancenot fait parti de ceux là, à mon sens pas Chassaigne pour l'instant)
    Ce qui est une connerie de Besancenot, ce n'est pas qu'il se présente à la candidature FdG de la candidature présidentielle, mais qu'il rejette d'emblée celle de Mélenchon, en menaçant presque de rompre la collaboration possible avec le FdG, et donc d'ajouter sa candidatuer en plus de celle du FdG.
    Je reproche donc à Besencenot de vouloir briser l'unité fragile, pas d'éventuellement proposer sa candidature pour fédérer l'unité.
    Car enfin nous avons une opportunité inouie,
    - 1 cheval de course capable de mettre au tapis n'importe quel adversaire dans un débat, y comprit Sarkozy (et de loin je pense, alors qu'il était considérer comme un animal politique remarquable, car que ça nous plaise ou non à nous les gaucho, l'election la plus importante, la présidentielle telle quelle est actuellement, et on la changera après, nécessite une personalité hors norme pour l'emporter)
    - une conjoncture internationale de rejet des olligarchies,
    - une possibilité d'union de toute la gauche anti libérale...

    Là faut pas se loupé les gars, faut plus pinailler, ou alors on sera juste ridicules si on avance diviser au 1er tour.

  6. Jean Jolly dit :

    @ Jérôme (trader).

    J'ai précisé trader dans mon nom pour attirer l'attention et provoquer

    Jérôme aurait suffit pour atteindre ce but, surtout que ton commentaire est largement provocateur en lui-même. Tout d'abord il n'y a pas de "fans" au sens où tu l'entends, il n'y a que des désespérés qui ont soif de justice. L'instant veut que ce mouvement soit incarné par Mélenchon mais "chaise" ou "table" auraient tout aussi bien fait l'affaire puisque ça devait péter un jour ou l'autre, la colère est perceptible partout à travers le monde, il faut être aveugle ou débile pour l'ignorer.

    Quant à ton interrogation typiquement capitaliste, sache qu'un système n'est jamais éternel et peut s'effondrer à tout instant, l'histoire nous le prouve... Il te faudra l'accepter.

  7. DE TYPOGRAPHE dit :

    "Résister en 2010, c'est lutter contre les mortelles dérives du capitalisme barbare, qui aggrave les injustices sociales, tue des milliers d'hommes sur la planète et aggrave l'état de la terre, du ciel, de l'eau". C'est aussi s'opposer à la politique Sarkozyste de destruction des acquis sociaux mis en place précisément par les mouvements de résistance gaullistes et communistes après la guerre.
    Indignez-vous
    Ce dernier petit essai d'une trentaine de pages, véritable plaidoyer pour la sauvegarde des acquis de la Résistance aujourd'hui bafoués par Nicolas Sarkozy, bat tous les records de vente en librairie. Publié en octobre 2010 par les Éditions Indigène (une petite maison d'édition de Montpellier fondée en 1996 par Jean-Pierre Barou et Sylvie Crossman), 850.000 exemplaires sont à ce jour sortis des imprimeries et 700.000 exemplaires ont été vendus en quelques semaines.
    Stéphane Hessel y dénonce le sort des Palestiniens écrasés sous le joug israélien ainsi que la dictature des marchés financiers. Il rappelle les principes et valeurs du Conseil National de la Résistance, qui créa notamment la Sécurité sociale et les services publics, généralisa les Caisses de Retraite, imposa la nationalisation des banques et des sources d'énergie (EDF, etc), développa l'instruction pour tous, et mis en place une presse indépendante des puissances de l'argent. Comme ses anciens compagnons de route, il appelle à "une insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon à notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et la compétition à outrance de tous contre tous".
    Pour Stéphane Hessel, il nous appartient toujours aujourd'hui "de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers: pas cette société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l'égard des immigrés, pas cette société où l'on remet en cause les retraites, les acquis de la Sécurité sociale,...

  8. de passage dit :

    J'ai vu aussi cette pancarte, brandie par un Français vivant en Égypte qui participait aux manifs : "Casse-toi pauvre con". Jubilatoire!

  9. ddmm dit :

    @ Jérôme (trader)

    La France est et a toujours été l'une des destinations privilégiées des investisseurs internationaux, pourvoyeurs d'emplois et de créations de richesse.
    « Pourvoyeurs d’emplois » Quel succès en effet ! Allez donc voir les dernières statistiques du chômage !
    « Créations de richesse » Les richesses pour qui svp ?: 10% des plus riches détiennent la moitié du patrimoine Français !

    Mon expérience des marchés me dit que l'arrivée des communistes aux commandes du pouvoir a généralement (tout le temps en fait) un impact très négatif sur les marchés de capitaux
    Vieux discours qui était déjà rabâché sans cesse avant 1981, où l’oligarchie de l’époque agitait l’épouvantail de l’arrivée de la gauche au pouvoir comme la fin du monde.
    Je vois que ça n’a pas changé…

  10. Pulchérie D dit :

    @andre curtillat (54)

    Si, mon cher, il faut prendre garde à l’écueil Valls et l’éliminer.
    Je crains que Valls n’abuse encore de la crédulité de nombreuses personnes. Beau garçon, cela doit lui attirer des sympathies féminines. Il est d’un anticommunisme infantile, et cela doit lui valoir l’intérêt des générations déformées par les propagandes de la guerre froide.
    Il faut dénoncer l’incohérence de ses comportements.
    J-LM a commencé dans ce présent billet, continuons.
    Son anti-communisme l’a jeté dans les bras des USA.
    Suppôt de l’impérialisme américain, il plaide la cause de DSK, un de ses principaux piliers.

    Valls laisse dire et entendre qu’il est un « libéral de gauche », à l’instar de J-F Revel.
    Libéralisme de gauche ! Non, mais…
    Cette ineptie a un modèle : la « démocratie » américaine, que révérait Revel et que suit religieusement Valls, qui préconise «une certaine égalité » à la naissance, mais vive l’individualisme ! Que c’est beau un self-made man !
    En bon libéral « de gauche », il n’aime pas l’injonction « Dégage ! » que le peuple égyptien lance à son dictateur, tout en admettant que ce peuple a de sérieuses raisons de se plaindre. Et si les Frères Musulmans prenaient le pouvoir ? Sous-entendu : il vaut mieux la dictature de Moubarak que ce risque. D’ailleurs, Moubarak a l’appui des USA, alors demandons lui poliment d’alléger son pouvoir, de le rendre plus supportable, c’est bien ça, Monsieur le candidat ?

    Et il approuve la soumission de Papandreou aux décisions du FMI, c’est-à-dire de DSK.
    Dans un article paraissant en ligne ce 2 février, Mediapart dénonce : « la dernière traîtrise de Manuel Valls » dans lequel Valls « qui a déjà été invité à rejoindre l’UMP », a élaboré un rapport destiné manifestement à faire barrage à son concurrent à la primaire d’investiture, Montebourg.

    L’arrivisme de Valls est presque naïf, tant il s’exhibe.

  11. guillot dit :

    fitz31 Louis StO

    Si Olivier Besancenot et le NPA sont réticents à soutenir une candidature du Front de gauche (que ce soit celle de Mélenchon ou une),il a a des raisons: elle n'offre aucune garantie aujourd'hui à la constitution d'une opposition de gauche au PS au cas ou en 2012, c'est une candidature du PS qui l'emporte.

    Si vous n'êtes pas convaincus, relisez les travaux du dernier CN du PCF, ou les analyses faites dans l'hébdo "Politis" il y a quelques semaines, qui tirent la conclusion suivante: le CN du PCF propose la la mise en place d'une nouvelle mouture de la gauche plurielle.

    Ce n'est sans doute pas ce que propose aujourd'hui JL Mélenchon lorsqu'il affirme récemment "qu'il ne participera pas à un gouvernement qui tournera le dos à un programme de rupture avec le capîtalisme.

    Mais s'il ne ne veut pas briser le Front de gauche, son candidat devra accepter le plan de route fixé par son puissant partenaire : la mise en place d'une nouvelle version de la gauche plurielle en cas de victoire du candidat du PS, quel qu'il soit. Et adieu constitution d'une gauche radicale indépendante vis à vis du PS.

    Alors, dites moi les garanties d'indépendance vis à vis du PS qu'offre au NPA aujourd'hui FdG.

  12. David Mus (éducateur) dit :

    Outre les idées que tu portes Jean-Luc, tu contribues à une prise de conscience sur la vacuité des médias. Je le constate autour de moi, je l'observe. Mes amis, mon entourage t'entendent, et force est de constater que tes interlocuteurs s'affadissent. Ils brassent toujours de l'air, sauf que ça se voit lorsqu'ils sont en ta présence, ça crève même les yeux.
    Les arguments et la raison dans les débats politiques, c'est ton angle d'attaque et ça marche. Vraiment jean-Luc, dans les esprit, ça chemine.
    J'ai presque envie de dire qu'importe 2012, ce que tu fais est plus grand que ça.

  13. jean ai marre dit :

    Jean-Luc Mélenchon dit :

    "Sans compter qu’il reste à m’apprendre comment mieux faire connaitre mon message en m’effaçant, dans le monde médiatique tel qu’il est ! Quand au programme, j’ai renoncé à répliquer. Rien n’y fait. A la remorque de ces journalistes qui parlent sans lire ni se renseigner, une petite cohorte de fine mouches me démasquent à bon compte : « mais où est votre programme ? »

    Je ne sais si J L M lira mon post, mais si... je souhaiterai lui dire que, les journalistes, on s'en moque, lorsque vous définissez votre programme et l'action qui va avec, c'est le public qui est touché.
    Les réponses valent mieux que certaines questions., sauf lorsque le journaliste participe au débat et favorise l'interlocuteur.
    Ne changez rien, remettez l'ouvrage sur le métier.
    Les petites mains sont là pour porter le messages, voyez la liste de soutien à votre candidature, elle s'allonge tous les jours.
    Salutations.

  14. alib dit :

    ok tout a fait d'accord avec fritz 31,par ailleurs" bonne explication "pour le"je" la diplomatie a ces codes n'est pas?
    toutefois je demanderais a notre candidat de ne pas servir" d''expert"a chaque fois qu'il est invité sur un plateau radio ou tv; cela est un autre métier('qui maîtrise parfaitement le jlm !)mais plutôt qu'il continue de "marteler"notre programme partagé.merci mr melenchon,.bon courage,un parmi les milliers qui vous soutienne;vive la révolution citoyenne, vite!

  15. Lapinette dit :

    @ guillot : si j'ai bien compris, ce n'est donc pas Jean-Luc Mélenchon, qui représente le PG, qui est un problème pour le NPA, mais bien les communistes, car Jean-Luc a répété plusieurs fois qu'il refuserait un poste de ministre si par malheur la social-démocratie arrivait au pouvoir. C'est en effet un problème, mais qui pour moi est tellement mineur par rapport au reste et aux grandes solutions que le FdG va faire appliquer : refondation républicaine, partage des richesses, planification écologique, sortie du Traité de Lisbonne et de l'OTAN. Vous voulez que le France porte le fanal du combat anti-libéral, oui ou non ? Oui ou non ? Nous garderons nos divergences, nos philosophies propres, nous continuerons à nous quereller pour ceci, pour cela, si nous nous unissons, et c'est justement là toute la beauté d'une alliance ! Arrêtez un peu de freiner le combat anti-capitaliste parce que vous exigez un consensus impossible à atteindre ! Séparés, nous sommes tous, tous trop petits et donc impuissants ! Il faut s'allier face à l'ennemi commun, et vite ! Vite, la révolution citoyenne !

  16. fitz31 dit :

    @guillot 112
    tu pointes bien les dissentions, et elles sont completement débiles je trouve
    - Le NPA :"nous ne vous soutenons pas, car si c'est le ps qui sort, alors vous vous rapprocherez du PS",
    - Le PC "nous ne vous soutenons pas si vous ne garantisser pas un soutient au PS capitaliste libérale "...

    mais on s'en fout de "après" si le Ps sort, car alors on aura tous échouer de toute façon et ce sera la m**** UMP/PS qui continuera (libérale libertaire d'un coté, libérale réac de l'autre), et justement en raisonnant comme ça, par une attitude de l'echec, on n'arrivera à rien. Ce n'est pas en partant défaitiste qu'on gagnera

    Tant pis on devra attendtre la révolution violente, puisqu'on est trop con même entre nous pour soutenir la révolution citoyenne.
    Le soucis c'est que pour cela il y'a d'abord 6 milliard d'humains dans le monde vivant moins bien que nous qui doivent faire la leur... Car en effet, de quoi aurait-on l'air si on veut se révolter contre notre pouvoir démoncratique, alors que 95% des humains sur terre rêve de vivre à notre place ?

  17. Obelix dit :

    @Descartes,G.Duroux,J. Jolly,Meligh,Guillot, Et d'autres....
    En 68,les étudiants sont sortis des facs et les ouvriers des usines sur ordre de personne.C'est bien après que les syndicats, les politiques,A Krivine et d'autres sont montés dans le train et récupérés le mouvement.J'ai pas la mémoire courte..C'est aussi ces mêmes personnes qui nous ont fait reprendre le boulot..Parce que pas préts à gouverner pour certains et surtout pas tout court pour d'autres..(tiens,tiens..) Mais les énormes différences entre cette époque : Pour changer de patron il fallait simplement changer de trottoir,pratiquement tout le monde mangeait et s'habillait convenablement sous un toit...et aujourd'hui: 9 millions de mal logés dont 3,6millions sans logement,5millions de chomeurs(sans truquages) 10 millions d'ouvriers dans le précariat...etc..alors je pense qu'il vaudrait mieux que tout le monde se mette d'accord pour prendre le train qui est en marche avec Jean-Luc Mélenchon et pour dire "qu'ils s'en aillent tous" avec lui, sinon à court terme(peu d'années) si c'est le peuple seul s'occupe de l'évacuation, le "qu'ils s'en aillent tous " va concerner beaucoup plus de monde..n'est ce pas olivier,Jean- pierre,Alain et surement d'autres...Ca laisse encore le temps de savoir qui s'accouple avec qui mais pas trop....

  18. Meligh dit :

    @Obelix #116

    Tout à fait. Mais au fond on le souhaite tous ce changement. ou alors on ne voit que le bout de son nez. Et même pire que le bout de son nez aujourd'hui et pas demain.
    Mais comme tu le dis, la précarité a envahit nos vie et lorsqu'on ne la subit pas, on la craint.
    Donc avec le couteau sous la gorge ou l'épée de Damoclès au dessus de la tête, on se concentre sur autre chose. Survivre. Le mieux possible. Et viens en guise d'inexorable conclusion le cercle déprimant du marasme à la "c'est comme ça, faut faire avec" doublé de la compétition effrénée entre individus.
    Le train en marche je suis dedans. Et l'objectif de ce train c'est redonner l'espoir. De dire : vous pouvez vivre ! N'ayez plus peur ! Il existe des solutions, nous les construisons. Aidez nous ! Et une autre conclusion se forme le cercle vertueux du partage et du vivre ensemble !

  19. Gerard Blanchet dit :

    @ tous
    Puisqu'on parle beaucoup du NPA ici deux choses :
    - l'appel http://dynamique-frontdegauche.fr/?q=node/1 vient d'être signé par un NPA
    - il y a plein de gens intelligents au NPA et ils ont leur congrès ce week-end
    L'espoir est en train de naitre, il suffit de souffler "doucement sur la braise" comme dit Jean-Luc. Et ce qui se passe dans tout le monde arabe va comme on dit forcément "remettre les pendules à l'heure" pour notre peuple y compris qui n'est pas plus con que les autres.
    J'ai un instrument de mesure. Ma femme qui n'est pas du tout politisée bien que votant "à gauche" vient de passer deux coups de fil à ses copines et elle a parlé politique et front de gauche, alors qu'elle ne le fait jamais d'habitude. Quand je vous dis que ça remue-méninges dans les consciences.

  20. andre curtillat dit :

    Pulchérie 111.. J'ai trop longtemps (hélas) fréquenté le PS pour ignorer ce que représente un Valls ; il est tout à fait représentatif du courant droitier et opportuniste qui a toujours contrôlé le parti (y compris en s'alliant à son aile gauche).Je n'oublie pas sa palinodie de 2005 évoquée dans mon précédent post,ni sa volonté de voir le Parti abandonner le sigle socialiste,ni son ralliement à S Royal pour porter sa traîne,ni une fois la Divine battue sa petite ruade machiste " Royal c'est un fusil à un coup ! "(admirons l'esprit du bel hidalgo)..
    Aujourd'hui il roule pour DSk,enfin d'abord pour lui pour exister à l'heure des récompenses..DSK,l'homme qui en 2005 nous promettait qu'en cas de victoire du NON ce serait" l'hiver nucléaire de l'Europe" Et on voudrait qu'on vote pour ces gens ? Le mot d'ordre " le vote utile désormais pour la Gauche c'est le vote pour le Front de Gauche " est plus urgent et impératif que jamais.

  21. fitz31 dit :

    @ tous en réponse à Gerard Blanchet 119
    on est sauvé les gars, 1 mec du NPA a signé une pétition FdG quelque part sur le net, et la femme de Gerard Blanchet a pris conscience du FdG et en a parler à 2 de ses copines...

    l'espoir renait, c'est sûr... bon je vais me petit suicider moi....

  22. Jean Jolly dit :

    @ Obelix.

    C'est gentil tout plein de me citer mais figures-toi que je suis adhérant au Parti de Gauche, ce n'est donc pas pour aller voter Dominique Strauss-Khan ;-)... soyons sérieux.

  23. Obelix dit :

    Jean Jolly
    Mille excuses,il y a tellement de monde dans ce train que je ne vous avez pas reconnu............

  24. m dit :

    Bonjour,

    Jean-luc, quand tu écris : "Quand au programme, j’ai renoncé à répliquer. Rien n’y fait. A la remorque de ces journalistes qui parlent sans lire ni se renseigner, une petite cohorte de fine mouches me démasquent à bon compte : « mais où est votre programme ? » « Il n’a pas de programme ». Avant de s’affliger faussement : « tout le programme tout le parti, c’est lui et rien d’autre ». Avoir renvoyé cent fois sur les mille propositions du Parti de Gauche n’a servi à rien car ce document ne comporte ni gros titre ni coloriages. Il n’y a pas d’autre moyen pour le critiquer que de le lire ! Autant dire que ce n’est plus de notre époque." !

    Et oui à chaque fois ils, les journaleux, te font le coup...... alors je te suggère de faire faire des copies du programme sur CD (coût dérisoire de nos jours et d'un travail à la hauteur d'un gamin)) et de les distribuer à tous ceux qui t'invitent ou t'inviteront dans leurs émissions..... ainsi n'auront-ils plus possibilité de dire ne pas connaitre le programme du front de gauche !

  25. Hold-up dit :

    121 - fitz31 : "bon je vais me petit suicider moi..." Non attendez " fitz 31" - ne vous suicidez pas ! Ce n'est pas parce que la distillation est lente que le cocktail électoral ne sera pas un jour explosif :

    "À gauche de la gauche, la bataille pour le deuxième canton de Bordeaux, Chartrons-Grand-Parc, se jouera dans l'unité" : De gauche à droite : J.-P. Chaumeil (NPA), R. Saphores (Rouges Vifs Gironde), F. Martin-Gomez(Parti de Gauche), P. Alvarez (PC), J. Moreau (Gauche Unitaire) et Y. Baloup (Fase)...

    http://www.sudouest.fr/2011/01/31/les-rouges-choisissent-l-unite-305246-653.php

  26. christian michard dit :

    J'écoute Jean luc sur public sénat et voudrais réagir sur ces pauvres vautours que l'on choisis toujours pour donner une image malsaine de fossoyeurs de la république sosial. Les vautours sont comme les éboueurs des villes, utiles à la société, règlent le problème sanitaire. Les hommes qui sur cette terre, vident tous le sang qui irrigue les artères vitales de notre humanité, ne peuvent trouver de rapport avec quelque animal que porte cette terre. Ils dissèquent, déchictent à vif!. Le vivant est leur proie, qu'ils laissent agoniser et mourir, puis pourir et infecter tous les rouages de notre civilisation.

  27. JMP dit :

    un petit lien en passant pour montrer une fois de plus ce qui nous attend tous si la gauche alternative n'est pas capable de s'unir, ni d'aller chercher l'essentiel de ses renforts potentiels là ou ils sont: chez les écœurés de la politique,les abstentionnistes, le premier parti de France
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/02/02/polemique-autour-d-une-video-montrant-des-gendarmes-gazant-des-manifestants_1474151_823448.html

  28. Gerard Blanchet dit :

    @fitz31
    C'est bien beau de te moquer mais il y a certains signes insignifiants en apparence qui révèlent que quelque chose se passe. Par exemple cité par Jean-Luc le fait que dans les manifs de cet automne les gens arrivent avec des pancartes qu'ils ont faits tout seul chez eux.
    Je suis certain que si les uns ou les autres dans notre entourage cherchons ces petits signes nous allons en trouver d'autres tout aussi insignifiants en apparence mais révélateurs d'un mouvement en profondeur.

  29. Henri dit :

    Bonjour Jean-Luc

    Ton passage à Lyon, te rencontrer et t'endendre furent un vrai plaisir ; bon courage !

  30. fitz31 dit :

    @Jérôme
    bienvenue Camarade,
    Ta question est tout à fait légitime, elle est très classique en fait, et en effet, le précédent exemple, de Mitterrand en 81, a prouver qu'appliquer un programme de gauche, dans une démocratie inscrite dans un monde globalisé capitaliste n'est pas chose aisée. Puisqu'en 83, suite à la dévaluation du franc induite en partie par sa politique de gauche, il s'est couché face à l'allemagne et l'Europe libérale, pour ne plus quitter la ligne libérale comme ses successeurs au PS.
    En fait Jean Luc a déjà répondu à ta question : "comment t'applique ton programme hein ? !"
    réponse : "Avec des couilles"
    il ne l'a pas dit en ces termes, mais il a bien fait comprendre qu'il faudrait du courage pour supporter le rapport de force avec les banques et les marchés, et les "partenaires" européens.
    Des couilles, il en a fallu lors de la révolution, quand l'ensemble du monde était monarchique et globalisé déjà (échange Europe, Afrique, Amérique...)

    Ce n'est pas étonnant qu'en tant que Trader tu adhère à Mélenchon, car il est pragmatique, technique et précis quand il parle d'économie, enfin c'est le seul politique qu'il sait de quoi il parle quand il aborde ces sujets.
    De plus, par votre position de Trader, vous n'en restez pas moins des êtres humains, vous vous rendez compte donc vous même de :
    - l'aspect cynique des organismes tels que les agences de notation
    - les réactions épidermique et irrationnels des marchés qui par des peurs irraisonnées emplifie et empire chaque petit début de crise.
    - l'effet bulles spéculatives qui ont la facheuse tendance a exploser quand elles sont trop grosses...

  31. Nicolas B. dit :

    Pour faire suite à @128JMP,
    à propos de la manif gare d'anduze, voir le lien vidéo, pour se faire une idée par vous même. Le PG du Gard a vivement protesté et écrit aux Elus concernés, et fait paraitre un communiqué dans le journal.
    En tout cas chapeaux aux manifestants bravant le froid, surtout les anciens, il n'ont de rien de casseur pourtant !

  32. fitz31 dit :

    @Gerard Blanchet
    désolé, mais avoue que tes exemples semblait dérisoire
    Les signes insignifiants dont tu parles ne révèle pas l'intention des gens de voter FdG, elle révèle le ras le bol des gens de perdre chaque jour un peu de leur qualité de vie, de tous les cotés.
    en vracs:
    - prestations sociales de moins en moins assuré
    - services publics en dégradation
    - concurence forcée sur l'énergie (moins bon service pour payer pareil ou plus cher)
    - salaire qui stagnent ou baissent
    - cotisations qui augmente
    - éducation nationnale de plus en plus catastrophique
    - insécurité sur les personne qui augment
    - misère sociales qui augmente (nombre de chomeur, stagiaire précaire...etc)
    - loyer et immo toujours très haut
    ... la liste est inépuisable

    ... pendant ce temps là, quelques uns s'enrichissent au delà de l'entendement, plus que jamais ...

    Le sentiment d'injustice devient intolérable...
    Mais les faiseurs d'opinion réusissant pour l'instant à faire que les voix de la grogne ne se reporte pas sur la gauche, peur du totalitariqme à la urss, archaisme des programme incompatible avec un monde globalisé.. tout le ronron et l'idéologie asséné de façon métronomique, et dissipant sournoisement dans l'inconscient des gens un sentiment de résignation, et un manque de crédibilité des formations à la gauche du PS (qui lui compte acommpagner ce monde pourtant en train de mourrir...
    ... y'a vraiment de quoi être dépiter de voir à quel point la gauche à perdu l'electorat populaire.

    C'est pourquoi je dis ici, Union avant tout, il faut faire tous les compromis nécessaire pour que NPA-PC-PG avance unis, derrière qui on veut, mais unis. (n'empeche se passer d'un Melenche quand on a une bête de course pareil ce serait une connerie monstre)

  33. Michel Matain dit :

    @ 126 Hold-up
    "À gauche de la gauche, la bataille pour le deuxième canton de Bordeaux, Chartrons-Grand-Parc, se jouera dans l'unité" : De gauche à droite : J.-P. Chaumeil (NPA), R. Saphores (Rouges Vifs Gironde), F. Martin-Gomez (Parti de Gauche), P. Alvarez (PC), J. Moreau (Gauche Unitaire) et Y. Baloup (Fase)...

    Quelle chance d'être bas-alpin : chez nous dans les Alpes de Haute-Provence c'est tout le contraire (et aussi dans les Alpes-Maritimes et certains cantons de la ville de Marseille). Au premier tour c'est tous ensemble, Front de Gauche, NPA, FASE !

    En même temps, s'il y a désaccord, autant que chacun mesure réellement l'audience qu'il réalise, ça évitera de phantasmer sur les influences supposées des différents partis composants le Front de Gauche. J'ai regretté que faute d'accord en Seine-Maritime par exemple, le PG décide de ne présenter aucun candidat. Au contraire, dans ces cas là, il ne faut pas hésiter à y aller.

  34. Fabrej dit :

    @ Fitz31

    Merci pour ta réponse. Je pense qu'elle résume en effet la pensée de Jean-Luc sur le sujet: le combat face à face contre ceux qui pensent être les plus forts. Je suis prêt à prendre le pari avec lui car j'aime le risque et que j'adorerais par dessus tout voir les choses changer radicalement. Ma grande crainte est qu'avant que les choses ne se rétablissent et qu'on soit finalement "heureux", il n'y ait une période (peut-être 10 à 15 ans) de tourment sans fond. Par "sans fond" je veux dire une période où personne n'aura plus le contrôle de rien ni politiquement ni économiquement. Une vrai révolution en somme, quelque chose hors de portée de la décision... Le chomage pourrait par exemple exploser à 20 ou 30%, la pauvreté extrème frapperait et les gens n'auraient plus rien à manger. Cela pourrait provoquer l'arrivée d'un dictateur, pourquoi pas d'un Hitler, puis une guerre jusqu'à la ruine totale du pays qui toucherait alors le fond. Je parle ainsi car mon expertise économique me le permet, même si j'aimerais bien voir enfin le peuple prendre le pouvoir, je pense qu'il est trop tard pour démarrer un nouveau système, sans complètement détruire celui-là, et beaucoup d'entre nous avec lui...

    Ainsi que Jean Jolly le rappelle "un système n'est jamais éternel et peut s'effondrer à tout instant, l'histoire nous le prouve...". Je pense que non seulement un système peut s'effondrer mais en fait, l'effondrement est inéluctable. La Tunisie? L'Egypte? Ce n'est que le début de la révolution. Lorsque l'effondrement final arrivera, il n'y aura que des perdants. Merci au capitalisme. Ce que propose Jean-Luc n'est qu'un des mille catalyseurs possibles d'un tel évènement.

  35. robert dit :

    Samedi 14h30, je serais au rassemblement place République soutien au peuple d'Egypte.
    Monsieur Mélenchon, j'ai envie de me sortir cette présidentielle de la tête, qui nous empêche parfois de réfléchir. Laissons ces Valls, dsk et autres svp et lançons une réflexion internationaliste. Vous proposez un parrallèle entre les systèmes oligarchiques ici et là-bas, je suis d'accord. Seulement, imaginons que le peuple français se lance réellement un jour dans la révolution citoyenne que vous proposez, est-ce que des brutes à la solde de la bande du Fouquet's vont nous pourchasser à dos de chameaux pour nous massacrer? à côté de Moubarak, Ceaucescu passera bientôt pour un enfant de coeur.
    Nous réalisons en ce moment que l'empire capitaliste surclasse tous les précédents, l'humanité n'a jamais supporté un empire aussi puissant et oppresseur de toute son histoire. Nous voyons aujourd'hui que s'il menace l'humanité à moyen terme par la destruction de notre écosystème, il le menace également à bcp plus court terme en la jetant dans la guerre civile chaque fois que le peuple exigera la démocratie. Les évènements présents nous indiquent que le 5ème point de votre programme : "une autre paix ; la sortie de l'OTAN" est peut-être le plus urgent, le n°1, avant même la Constituante.
    Vous savez que si l'Egypte en est là, ce n'est pas seulement à cause d'un type fou à lier, d'une poignée d'oligarques locaux et de milices fanatiques : les puissances occidentales et l'état d'israël ont soutenu son système pendant 30 ans et démontrent encore aujourd'hui leur complaisance insupportable. Vous savez que si un Chavez ou un Castro s'étaient laissés aller à tuer une dizaine de manifestants, ils auraient étaient rayés de la carte en une semaine. Moubarak en est à 300 morts et des milliers de blessés. C'est insupportable, il faut que vous vous exprimiez là dessus.
    Merci à vous et tous mes encouragements.

  36. Jean-philippe Santerres dit :

    "Premier carnet de campagne 2012"
    voilà un titre qui me fait chaud au coeur à lire.

    (Dire que j'ai eu ma carte à l'UMP il y a peu…et elle est désormais à la poubelle!)

    Monsieur Mélenchon, je vous suis très activement depuis 1 an, et je tenais à vous remercier d'exister dans le paysage politique français.

    La richesse de votre argumentaire, la gouaille qui vous anime, votre culture écrasent les autres gesticulateurs. En tout cas, merci pour cet air frais.

  37. florent dit :

    je conprend cet argument c'est le raisonnement de beaucoup a gauche. Il n'est pas faut mais que faut il faire laisser le capitalisme foutre le progrés humain par terre sans tenter de changer tout sa de passer a autre chose? La question n'est pas si simple

  38. Lulu dit :

    Quand Plantu reçoit une dotation d’une dictature.

    " Le lundi 20 décembre 2010, moins d’un mois avant la parution du dessin ignominieux de Plantu mettant sur le même plan le président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, et Marine Le Pen, dessin justifié d’après l’auteur par le refus du député européen de qualifier Cuba de dictature, Plantu a reçu le prix « Doha Capitale Culturelle Arabe » (10 000 euros) des mains de l’ambassadeur du Qatar, Mohamed Al Kuwari. "
    http://www.legrandsoir.info/Quant-Plantu-recoit-une-dotation-d-une-dictature.html

  39. clop dit :

    Merci Antoniewski (100), Andréa91 (86), Progechoes (80)
    Merci de lire, de comprendre, de partager. Voilà, je viens de rentrer, il est 20h10, je découvre tous les messages inscrits, je suis gavée des contributions partisanes, des alliances, des compromissions, merci du petit livre rouge, ou rose ou blanc, pas noir, de toutes les couleurs, pour nous garantir demain, l'équité, la justice et la proximité, pour nous expliquer pourquoi (équité) et comment (re)nationaliser les routes, la gestion de l'eau, l'électricité, le chemin de fer, comment soutenir la santé public, l'éducation nationale... Secteur par secteur, permettre à tous d'accéder au minimum garanti de tous les biens essentiels pour tous. Dites comment vous allez--faire, si ce sera simple, long, où trouver les financements. Est-ce-que vous sortirez de l'Europe ? de cette Europe, quelles pénalités alors ?
    Bon, je ne veux pas faire long. Arrêtez de tirer sur les medias. C'est le commencement de la fin même si des brebis gâleuses (et très bien payées) tronquent et piègent Jean-Luc Mélenchon. Il faut continuer à occuper les écrans, les journaux mais sur des sujets qui intéressent l'électeur moyen, celui qui bosse, qui rentre tard, qui renégocie ses crédits avec la banque, qui met un pull pour pouvoir baisser le chauffage...

  40. Bernard Bonnechère dit :

    Où en êtes-vous de la lecture du livre de Jean-Luc Mélenchon « Qu’ils s’en aillent tous – Vite la Révolution citoyenne « aux Editions Flammarion ?

    Avez-vous sacrifié 10 euros pour son achat (au profit du Parti de Gauche) ?
    Jean-Luc Mélenchon nous dit que c’est un croquis de ce que doit-être le programme partagé du Front de Gauche que nous espérons le plus élargi possible à tout ce qui fait l’Autre Gauche, la vraie Gauche dans sa diversité portant sur des points d e détails ; mais d’accord pour que soit mis en place une politique de transformation, de rupture avec le capitalisme et le productivisme. Comment faire notre ses propositions qui à la 1ère lecture peuvent nous surprendre n’étant pas habitués à raisonner ainsi.
    Que nous propose-t-il pour opérer un réel changement et renvoyer les tenants de ce système destructeurs de la vie du plus grand nombre au profit de quelques uns, qu’il appelle fort justement l’oligarchie et ici en France « la bande du Fouquet’s.
    L’essentiel de ses propositions repose en tout premier lieu, sur la prise de conscience de chacune/chacun d’entre nous.
    Il nous demande d’exercer notre réflexion et notre jugement sur ce qui se fait et se dit autour de nous : débusquer les mensonges, les faux semblants, les opinions « toute faite ». Et, entrevoir comment les contrer et apporter d’autres solutions qui repoussant le chacun pour soi, l’égoïsme, et ainsi apporter des solutions favorables au plus grand nombre : l’intérêt général ! Cinq chapitres qui s’imbriquent les uns dans les autres pour donner la philosophie politique que veux nous faire partager Jean-Luc Mélenchon :
    Quand il écrit en 4ème de couverture de son livre : « Je souhaite une Révolution citoyenne en France pour reprendre le pouvoir à l’oligarchie, au monarque présidentiel et à l’argent-roi. Qui veut vraiment chambouler la société doit savoir comment et pour quoi faire. Mon croquis est là pour ça.Pour pouvoir débattre. Partager un enthousiasme. Et donner envie...

  41. rachid dit :

    C'est vrai que l'on a l'impression de vivre à la même époque que dans les années 30. Personne n'a l'air de s'en rendre compte et en particulier le PS qui devrait l'hurler en tant qu'opposant. Ici un film passionnant pour rafraichir la mémoire de tous seuls qui veulent y voir plus clair

    http://www.dailymotion.com/video/xdjau2_1929-les-mecanismes-menant-a-la-gue_news

  42. clop dit :

    Bernard Bonnechère (142)
    Voilà le problème : la philosophie politique, à 14 mois des présidentielles... il y a urgence à être clair et à éviter les leçons de morale, le crétinisme du sacrifice personnel...
    "le chacun pour soi, l’égoïsme, et ainsi apporter des solutions favorables au plus grand nombre : l’intérêt général ! "
    Où sont les limites du chacun pour soi, de l'égoïsme pour une infirmière de nuit, une instit remplaçante qui fait des kilomètres pour rejoindre la nouvelle école où elle est affectée, et la caissière de l'hyper, et le metalleux de chez Sonas, et la factrice qui en est à sont 30e contrat... Pour ma part, j'ai sacrifié un peu plus de 10 euro pour acheter le dernier de Meluche (pardon au père), je l'ai lu, et maintenent je le relis et je l'annote, méthodiquement, quand j'ai une minute... Il dit tout, oui, mais rien de concret en dehors de la consituante, rien de concret pour emballer tous ceux qui doivent voter pour lui pour qu'il passe dès le premier tour. Il faut parler aux petits, aux grands, aux vieux, aux jeunes, et parler simplement sans donner de leçon de vie, juste de la compréhension...

  43. JULIA dit :

    André Chassaigne ne maintiendra pas sa candidature, car il est intelligent : pour savoir cela, achetez donc son livre, lisez, et posez -le sur la même étagère que celui de Jean-Luc Mélenchon...

    ...C'est le plus intelligent qui s'aidera : on peut écrire çà comme çà!..

    La dynamique du front de gauche reposerait-elle sur un seul homme ?

    Si vous croyez cela, alors, vous ne serez pas très utiles à "la révolution citoyenne" !

    Cequi est remarquable dans la Révolution Tunisienne, son "exemplarité", c'est qu'elle n'a pas reçu de directives d'un "leader" !

    Je fais partie de ceux et celles qui, le jour venu, mandateront probablement Jean-Luc Mélenchon, mais ce n'est pas autre chose qu'on doit accorder à "un roi qui s'annonce nu" !

  44. Descartes dit :

    @Meligh (#92)

    Donc il faut bien que forcément il y ait un compromis au niveau du programme, ou alors je ne comprends plus rien. Et les électeurs aussi.

    Eh non. On peut faire parfaitement liste commune sans compromis programmatique. Il suffit de ne pas mentionner dans le programme "commun" les questions qui fâchent. C'est exactement ce qui a été fait pour le programme des européennes du FdG. Là encore, je te conseille de lire la déclaration du PG expliquant la rupture avec le MRC. Cela figure en toutes lettres: devant un désaccord de fonds sur une référence à la Nation, la proposition du PG et du PCF avait été de ne pas faire figurer la question dans le texte pour éviter de prendre position.

    Tu me poses la question sur la sortie du nucléaire ? Pour moi, ce n'est pas un objectif en soi.

    Pour toi, peut-être pas. Pour le PG, oui. Et pour avoir discuté avec un certain nombre de dirigeants de cette formation, je n'imagine pas un instant qu'un "compromis" soit possible pour eux sur cette question.

    Pour ce qui est du mépris, et bien quoi tu ne te trouves pas méprisant ? Tu te prends pour Eric Zemmour ? "Je ne fais que dire la vérité". Ah bravo.

    Je ne me souviens pas d'avoir dit ça. Je me contente de constater un fait. Je n'ai jamais parlé de "vérité".

    Si moi je dis que ton seul et unique objectif est de dire le contraire de tout ce que disent les gens ici, tu me répondra quoi ? Que je suis méprisant ? Mais non je ne fais que constater un fait voyons.

    Tu peux tout au plus constater que je dit le contraire de ce que disent les gens ici. Ca, c'est un fait. Mais que cela soit mon objectif, tu ne peux pas le constater comme fait, sauf à pouvoir lire dans mes pensées... et dans tous les cas, il ne me viendrait pas à l'idée de considérer ton commentaire "méprisant". Tout au plus inexact.

  45. Gracchus dit :

    Un journaliste pète encore un câble contre Jean-Luc :
    http://www.lyoncapitale.fr/lyoncapitale/journal/univers/Actualite/Edito/Dix-questions-sensees-a-l-insense-Melenchon/

    Anti-parlementarisme, ignorance crasse, démagogie, propos ineptes...
    J'espère que vous ferez une réponse courageuse et digne à ce monsieur indécent qui a visiblement confondu le journal dont il est le directeur avec un meeting du FN.

    "Peuple de France, ouvre les yeux et le cœur à la plénitude de la félicité : reconnais avec nous la République des Égaux." - Sylvain Maréchal, camarade de Babeuf et Buonarroti lors de la conjuration des Égaux de 1796.

  46. Humaniste dit :

    @fitz31 et aux autres

    Tout à fait d'accord avec toi, les plats ne repasserons pas deux fois avec la même saveur.
    C'est un tournant inespéré que d'avoir un tel candidat comme J.L. Mélenchon.

    Depuis Mitterrand pas un seul ne lui arrive à la cheville.
    Il faut espérer que les autres composantes de la vraie gauche ne seront pas assez stupides pour faire valoir un ego démesuré et faire candidature pour compter leurs voix.
    Pour ma part, le parti qui osera casser l'unité sera à jamais banni de mes pensées.

  47. Gilbert Duroux dit :

    150
    Humaniste dit:
    3 février 2011 à 0h22

    @fitz31 et aux autres

    "Depuis Mitterrand pas un seul ne lui arrive à la cheville.
    Il faut espérer que les autres composantes de la vraie gauche ne seront pas assez stupides pour faire valoir un ego démesuré et faire candidature pour compter leurs voix.
    Pour ma part, le parti qui osera casser l'unité sera à jamais banni de mes pensées."

    Une autre candidature que celle de Mélenchon ne serait pas moins légitime. J'ose espérer que tous les supporters de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas aussi idolâtres et sectaires que toi, auquel cas sa candidature va exploser en plein vol.

  48. fafoua dit :

    Salut à tous, voilà une émission avec Jean-Luc Mélenchon vraiment bizarre :
    http://www.publicsenat.fr/vod/deshabillons-les/melenchon-les-raisons-de-la-colere/jean-luc-melenchon,stephane-courtois,jean-pierre-winter/67496
    Il y a du bon et de l'inacceptable dans la démarche de la journaliste Hélène Risser. J'ai participé au forum de Public Sénat pour dire que les allusions sexuelles en fin d'émission sont inacceptables.
    [...]
    Jean-Luc Mélenchon ne cherche pas la castagne dans cette émission, il est juste un peu piquant. Il explique très bien que son caractère combatif correspond à son ambition de s'en prendre à l'oligarchie financière, c'est-à-dire aux puissances de l'argent. Il y faut du caractère.
    Maintenant, écoutez lorsqu'il dit qu'il fait attention à ne jamais taper "sous la ceinture". On sent comme un flottement chez Hélène Risser. Je crois qu'elle a dû à ce moment penser au coup bas qui attendait l'invité en fin d'émission, mais elle ne pouvait plus faire machine arrière.
    [....]
    Faire intervenir un psychanalyste charlatan plein de haine contre l'invité en fin d'émission, afin d'attaquer sa dignité en évoquant sans fondement je ne sais quelle déviance sexuelle scatologique, et le surprendre en direct, c'est inacceptable. Personnellement je me fiche de la sexualité de nos élus. Nous ne sommes pas en Berlusconie mais en France.

  49. Humaniste dit :

    Non Gilbert, je ne suis pas "idolâtre" mais réaliste.

    Depuis quand la gauche n'a pas eu un candidat au discours de Gauche Humaniste ?

    J'ai encore les discours de Mitterrand qui résonnent dans ma tête ; c'était les années 75 et le programme commun avec tous les espoirs qui allaient se concrétiser. Puis ce fût le grand virage de 1983 et le début de la "sociale-démocratie" que l'on connaît, alors excuse-moi, mais depuis, en dehors du PC il y avait un grand vide. Aujourd’hui j'ose dire, enfin un leader, un vrai, qui appelle un chat un chat, qui a un vrai programme, qui commence à se faire respecter des médias même si encore ils veulent "casser" du Méluch.
    Mais Mélenchon est un "pur", un dur au cœur débordant d'humanisme.
    Dans ses meetings il vous fait passer du rire aux larmes tellement ses discours sont en lui.
    Je me répète, mais jamais à gauche depuis 81 nous avons eu une telle "bête de course".

  50. Nicolas B. dit :

    @149 gracchus,
    j'ai vu l'interview du journaliste, elle est de la même veine que cet article, sans intérêt et minable. Ce serait lui faire trop d'honneur que de répondre à ce questionnaire, j'ai même pas eu envie de mettre un commentaire tellement ça vole bas.


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