01fév 11

Bordeaux, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne, Grenoble, Valls, je suis en campagne.

Premier carnet de campagne 2012

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C_dsc0701’est une sorte de marathon de passer dans trois départements comme je viens d’y séjourner de jeudi à samedi. Il faut surtout d’abord bien faire ce pourquoi on est venu : prendre la parole de façon adaptée à la circonstance. C’est le plus simple. Il suffit d’avoir révisé avant quand c’est un sujet technique ou d’avoir fait un petit plan à mémoriser si la circonstance est plus informelle. D’autres fois l‘inspiration du moment fait son œuvre. D’une prise de parole il est attendu un effet de synthèse et d’information quand il s’agit d’un thème. Dans le cas où il s’agit d’un événement local il faut donner à voir ce qu’il signifie dans un angle et une portée plus large. Sans oublier la mission qui consiste à dire tout haut et clairement ce que chacun connaît bien mais ne sait si bien dire. C’est, au sens strict, la mission de « porte parole ».

Merci à Jean-Paul Romani pour l'illustration de ce billet.

La parole est un moment spécial de la vie de l’esprit. On se souvient d’une prise de parole qui vous marque _dsc0713autant que d’une chanson ou d’un texte. J’en témoigne. Un discours de Robert Badinter à propos d’une lettre d’amour en pleine campagne des municipales chante encore dans mon souvenir. Encore ne s’agit-il ici que d’une musique car le détail s’est évaporé. Mais j’ai des sons bien plus nets venant d’un discours de François Mitterrand, à propos du « bonheur », au Kursaal de Besançon. Je prends donc au sérieux cet exercice davantage qu’on l’imagine ! En fait c’est à quoi je crois qu’est voué pour l’essentiel mon travail. Il s’agit, d’une prise de parole à l’autre, de répandre des étincelles qui mettront, un jour ou l’autre, le feu à la plaine. Je n’ai jamais quitté de l’œil, comme intellectuel, cette idée de Marx selon laquelle « pour que les idées deviennent des forces matérielles il faut que les masses s’en emparent ». C’est sans doute cette idée qui m’a écarté d’un certain quiétisme à la façon des hommes du début des « Lumières » pour qui penser juste était suffisant. Montaigne distinguant le privé du public pour ce qui est de l’expression des idées ne vaut, sur ce point, que pour son époque si cruelle. Car que rapporta enfin cette prudence et réserve à se contenter de penser en secret et en bonne compagnie seulement ? A Toulouse, l’homme de bien, philosophe libertin, pourtant entouré de mille précautions, Lucilio Vanini, fut condamné le 9 février 1619 pour blasphème, impiété, athéisme, sorcellerie et corruption de mœurs, à avoir la langue coupée, à être étranglé puis brûlé. Le hurlement de Vanini fut le plus horrible de cette séance si l’on s’en tient à ce qu’en dirent les témoins. De là je déduis qu’il vaut mieux crier à l’assaut qu’au bucher. C’est une morale de vie qui aide à n’avoir peur du combat que raisonnablement, c'est-à-dire courageusement, étant entendu que ceux qui n’ont jamais peur ne sont pas courageux mais seulement inconscients.

Je me suis écarté de mon carnet de campagne pour y revenir dans une meilleure ambiance qui dira tout ce qui se passe pour moi tandis que je vais et viens. A Bordeaux je retrouvais mes amis avant de tenir une séance de questions réponses avec mon ami l’avocat Gérard Boulanger. Il m’avait d’abord permis une sieste entre le repas e_dsc0699t la librairie dans son logement du Bordeaux de centre-ville où se vit une ambiance bohème qui fait écho à mon très cher dixième arrondissement parisien. A la librairie il vint cent personnes écouter ce que j’avais à dire de mon livre sur lequel Gérard m’interrogeait. Je signais peu de livres car l’horaire se tenait de trop près. Bref passage à France 3 où le journaliste déclare à l’antenne qu’il vient juste de réaliser que je suis député de sa circonscription aux européennes tant il me voit peu dans le département. Cette fine remarque ne fait que souligner qu’il n’a pas suivi la campagne électorale, ni mes trois précédentes visites à Bordeaux dont lui-même ne sort jamais. Après avoir subi cela, qui passionna j’en suis certain les téléspectateurs, on me conduisit ensuite au lieu du débat du programme partagé contre « le capitalisme vert ». J’y retrouvais André Chassaigne et quelques caméras venues dans l’espoir de nous voir nous tirer les cheveux. Il y avait aussi là six ou sept cent personnes venues, elles, entendre et observer. Il est vrai qu’il est extrêmement difficile d’impliquer un tel nombre dans un débat réel. Mais du moins fit-on leur part à quelques prises de parole après celles de la tribune. De tous ceux qui intervinrent pour cadrer le sujet je ne dirai rien pour ne pas laisser voir ma préférence pour Corinne Morel Darleux qui en un temps record de dix minutes déclina tranquillement les principaux axes sur lesquels construire du programme concret qui ne perd rien en route de son contenu radical.  Mais la palme de l’éducation populaire revient à Maxime Vivas qui fit, avec le _dsc0710sourire, un exercice chirurgical et hilarant de démolition des fumées du « capitalisme vert » et de l’écologie de culpabilisation populaire. On me reconduit à l’hôtel l’estomac pratiquement vide, détail qui m’échappa sur le moment tout absorbé que j’étais alors à décrypter ce que j’avais entendu. Car outre le sujet, il y avait un non-dit, évidemment, celui de notre mutuelle candidature pour représenter le Front de Gauche, André et moi. Et à la faveur de quelques échanges j’ai pu mesurer que rien n’est vrai de ce qu’on lit ici ou là sur le caractère parait-il déjà convenu et accepté de ma candidature. C’est bien le contraire. Ici personne ne m’encouragea ni ne me soutint de quelque façon que ce soit parmi les dirigeants communistes présents. Plusieurs même, à l’inverse, m’expliquèrent différentes raisons, parfois contradictoires, pour eux de ne pas vouloir de ma candidature. Peut-être ma vision est-elle faussée par le fait que seuls s’expriment des voix qui y sont opposées. Peut-être. Mais peut-être que non. Le fait est que seule les voix contre s’expriment et que les autres ou bien n’y sont pas ou restent tétanisées. Et comme je n’ai jamais vu qu’une bataille soit gagnée sans être menée, je me demande comment tout cela se finira. Placé sous les feux de ceux qui s’opposent à ma candidature au Front de Gauche, ceux qui comme Olivier Besancenot ne se donnent même pas vingt quatre heures pour me rejeter, ceux qui comme Hamon font du zèle d’agression pour contenir la débandade de ses affiliés vers moi, plus les Plantu, et autres glaireux, j’ai besoin d’un ciré bien huilé pour marcher mon chemin sur le bord du toit. J’ai. Le Parti de Gauche est un ensemble effervescent, brownien à souhait, présent partout. Et une multitude anonyme m’accompagne de partout sur la toile comme dans la vie. J’avance. Quoiqu’il en soit, je suis en campagne.

Une semaine après ma proposition de candidature, j’en viens donc à ce que je vois. Je commence par le plus ingrat, c'est-à-dire les difficultés de ma position. Je n’ai pas voulu de cette méthode d’investiture qui oblige à se mettre en avant de façon aussi personnelle. Ses inconvénients sont trop évidents. Elle aboutit à m’obliger à dire sans cesse « je », puisqu‘il ne m’est pas permis de dire « nous », aussi longtemps que je ne suis pas investi par d’autres que le Parti de gauche. La seconde est que l’effet de personnalisation est amplifié alors même que par la multiplicité de ses interventions dans la rue, dans les colloques, les réunions, les conférences et les collectifs, le Parti de gauche s’est inscrit dans le paysage de la réalité militante d’une façon solide et croissante, reconnue de tous ceux qui mettent le nez dehors. Enfin, je ne peux_dsc1162 me référer qu’à mon livre puisque ni le programme partagé, d’ailleurs encore inachevé, ni les mille propositions de mon parti ne peuvent être portés sur la scène du fait même des conditions du processus de l’investiture commune du Front de Gauche. De la sorte je me fais farcir les oreilles de cette litanie geignarde qui fonctionne comme une injonction paradoxale. Que je dise « nous » ! Mais de quel droit le pourrais-je ? Aussitôt surgirait la cohorte bien intentionnée des scrupuleux : il n’en a pas le droit ! Que je m’y risque et l’on aura promptement fait de m’accuser de « personnaliser » la campagne ! Que dis-je : de succomber au présidentialisme, rien de moins. Que je ne personnalise pas la campagne ! Voila qui est plus simple à dire qu’à faire. Sans compter qu’il reste à m’apprendre comment mieux faire connaitre mon message en m’effaçant, dans le monde médiatique tel qu’il est ! Quand au programme, j’ai renoncé à répliquer. Rien n’y fait. A la remorque de ces journalistes qui parlent sans lire ni se renseigner, une petite cohorte de fine mouches me démasquent à bon compte : « mais où est votre programme ? » « Il n’a pas de programme ». Avant de s’affliger faussement : « tout le programme tout le parti,  c’est lui et rien d’autre ». Avoir renvoyé cent fois sur les mille propositions du Parti de Gauche n’a servi à rien car ce document ne comporte ni gros titre ni coloriages. Il n’y a pas d’autre moyen pour le critiquer que de le lire ! Autant dire que ce n’est plus de notre époque. Aujourd’hui l’affaire se présente ainsi : « pouvez vous nous dire concrètement, et rapidement car il ne nous reste que deux minutes et vos trois contradicteurs, doivent pouvoir répondre eux aussi, quel est votre programme économique et social surtout en matière de fiscalité compte tenu de la mondialisation et du poids de la Chine et de l’Inde ? ».

Et maintenant le positif. De loin le plus dense. L’énoncé des inconvénients que je viens d’évoquer vous signale seulement que je ne suis pas en train de me laisser fasciner par ce que je vois se produire. La vérité est que n’ayant jamais _dsc1159été candidat à une élection présidentielle mais seulement militant dans des campagnes présidentielles portées par un hyper appareil, je n’ai aucun point de comparaison. Cependant ce que j’enregistre s’analyse spontanément dans mon esprit à la lumière d’une longue, très longue, expérience de campagnes de toutes sortes qui me fait sentir d’instinct si c’est marée haute ou marée basse. C’est marée haute qui vient. Ce fait ne me concerne pas personnellement seulement. C’est une ambiance générale. Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi. Et là où je suis les soutiens sont nombreux, chaleureux et sonores. Cent personnes dans cette librairie à Bordeau, de nouveau cent dans celle-là à Villeurbanne, six cents à notre forum du programme partagé, trois cents dans ce quartier populaire de Villeurbanne, la quarantaine en pleine journée devant la fresque murale à Vaulx en Velin. Et puis il y a eu les mille deux cents qui retinrent leur place, bloquèrent les inscriptions une semaine à l’avance, pour le débat avec Jean François Kahn au forum de Libération à Grenoble ! Nombreux sont ceux qui ont voulu manifester, par leurs applaudissements sélectifs, une communauté de vue qui fait sens politique. Bref il se passe quelque chose. Il me faut le temps de vérifier cette sensation. De la recouper. Il est vrai qu’il ne faut pas être du parti de la sinistrose si l’on veut bien guerroyer. Rien de plus coupe jarret que l’armée des pisse vinaigre pour qui toute action est vouée à l’échec et aux « je vous l’avais pourtant bien dit » ! Mais, d’un autre côté, rien n’est plus trompeur en campagne que de se diriger d’après les approbations que l’on reçoit. Le bon voyageur ne doit perdre de vue la carte ni ses raisons de cheminer et cela doit lui suffir. Quoiqu’il en soit, je ne veux pas cacher ce que je ressens d’enthousiasmant, car cela m’enjoins des rebondissements dans la forme et le fond de notre campagne. Ce qui est certain c’est que pour tous ces gens, comme pour moi, la campagne est commencée.

Le vendredi j’étais dans le Rhône. On dit « j’étais à Lyon » pour faire court mais c’est assez réducteur. Là, on se trouvait à Vaulx-en-Velin. J’ai fait la visite au bras de Maurice Charrier l’ancien maire de la Commune, bien connu des Français pour son action dans le domaine de ce qu’il est convenu la « politique de la ville ». On a d’ailleurs plaisanté avec_dsc1135 son successeur, Bernard Genin,  sur l’inconvénient qu’il y a à succéder à une star. De fait, si sur le terrain tout le monde vient serrer la main du maire, dès qu’il s’agit de « Maurice », on voit autre chose. Les uns le prennent dans leur bras, les autres bousculent tout le monde pour lui dire un mot d’affection. Lui garde un air tranquille en toutes circonstances. J’envie cette sorte de sérénité. Quand à moi, je marchais, fier comme Artaban, aux côtés du candidat aux élections cantonales que présente le Front de Gauche. C’est le directeur de l’école du quartier. Un  homme jeune, grand et tranquille. Je le vois bâti à chaux et à sable, le sourire vissé sur les lèvres.  Le cœur semble simple et droit. C’est Nacer Denfir. Je suis ainsi fait qu’un instituteur ou une institutrice m’a toujours semblé appartenir à une sorte d’élite humaine. Sans doute parce que ma mère était institutrice. Puis maintes personnes dans la parentèle de ma fille. Ma mère commença sa carrière à l’école d’un bidonville en lisière de Tanger, puis parmi les petits cauchois d’Yvetot que limitaient d’autres obstacles bien plus cruels encore, tel cet alcoolisme ambiant qui révulsait les expatriés d’Afrique du nord que nous étions alors et qui n’avaient pas idée d’un tel fléau. Et, quelles que soient les circonstances, toute discussion avec un instituteur ragaillardit. Il ne traite jamais d’un enfant autrement que comme d’une personne perfectible. Le métier est bâti sur un humanisme en béton armé et une confiance dans l’humanité qui est un réconfort. Si vous doutez de tout allez discuter avec un « instit » pour reprendre pied dans le gout du futur. La suppléante de Nacer Denfir est Michèle Tortonese. Elle est infirmière. Voici donc un tandem d’humanistes professionnels. Une fois ce tableau mis en place, est-ce que l’on ne se sent pas capables de vider la mer avec ses mains ? Rien ne me rend plus fort dans ma tâche que de me savoir le porte parole de telles personnes. Il s’agit juste d’amener le drapeau à bon port électoral. Notre culture politique ne mourra pas. La relève est disponible. Elle entre en scène. Il faut souffler délicatement sur la braise. Elle marchera en tête des événements formidables qui se lèvent. J’en suis certain comme un Tunisien.

Voici le récit que j’ai lu dans France soir de ma journée passée à Vaulx-en-Velin, Lyon et Villeurbanne. « Mélenchon, épuisé et heureux ». Reportage à Lyon. « Dans la Renault Mégane qui le conduit au meeting qu’il doit tenir ce vendredi _dsc1123soir à Lyon, Jean-Luc Mélenchon dort : le président du Parti de gauche (PG) est fatigué, éreinté même. Une semaine plus tôt, il a officiellement fait acte de candidature à l’investiture du Front de gauche (PG et PC) pour l’élection présidentielle. Avant, Mélenchon ne s’économisait déjà pas : aujourd’hui, il se donne à fond. Une campagne de terrain qui l’aura conduit la semaine passée à Bordeaux, Lyon puis Grenoble. Une campagne médiatique aussi : invité d’Europe 1 et du Parisien hier matin, le leader d’extrême gauche est omniprésent dans les médias qu’il continue, par ailleurs, de brocarder. Avant de rejoindre les 200 personnes venues l’écouter à l’union locale CGT de Lyon, Mélenchon confie d’une voix douce, les traits tirés et les yeux rouges : « C’est bien que vous soyez venus. Que vous réalisiez l’épreuve physique que représente une campagne… »
« Plus tôt dans la journée, l’ancien sénateur PS de l’Essonne était, comme il dit, « chez lui ». Plus précisément dans une cité de Vaulx-en-Velin, banlieue populaire et communiste près de Lyon. « Chez lui » parce que, désignant le groupe d’une quarantaine de badauds qui l’entoure, essentiellement composé d’immigrés, Mélenchon assure : « Je les connais depuis une demi-heure, et j’ai l’impression de les connaître depuis toujours. » Venu inaugurer une gigantesque fresque murale peinte sur un pan d’immeuble et qui représente les habitants de la cité, le candidat l’observe longuement. Puis il fait « coucou » à une dame qui l’alpague de sa fenêtre et part se réchauffer dans une salle du quartier où l’attend un café. Ils sont quelques-uns à être venus écouter « un homme politique qui les tutoie amicalement et qui parle bien aux gens », pour reprendre l’expression d’Aziza, une mère de famille ravie de voir « en vrai » celui qu’elle ne voyait jusqu’ici « qu’à la télé ». A l’heure du goûter, c’est un Mélenchon vibrionnant qui prend la parole. On a le sentiment qu’il s’adresse à ces quelques sympathisants comme il parlerait sur la scène d’un Zénith. Il s’envole immédiatement : « Nous avons pour point commun une grande déchirure et le goût du bonheur », lance-t-il. Avant d’embrayer sur les dangers de la mondialisation, la nécessité d’un système éducatif plus juste et la leçon de « courage » donnée par les Tunisiens. Pour Mélenchon, il n’y a pas de fatalité face à la domination de ceux qu’il nomme « les belles personnes », les « importants ». C’est pourquoi, ici comme ailleurs, il exhorte son auditoire à « ne pas baisser les yeux ».
Et la fresque ? A la fin, il y revient : « Elle est superbe parce que j’en ai vu de drôlement moches que j’en voudrais pas chez moi_dsc1128 (sic), tandis que celle-là, elle est très belle. » Applaudissements. Avant de repartir du quartier, un dernier mot à son hôte, le maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin. « Bon, on va y arriver ou pas ? » sourit Mélenchon. Genin est communiste, et le PC ne se prononcera qu’en juin sur le choix du candidat qu’il soutiendra. D’ici là, le patron du Parti de gauche doit convaincre les élus communistes réticents qu’il est l’homme de la situation.
« Convaincre aussi les militants. Comme Maurice, par exemple, venu se faire dédicacer « Qu’ils s’en aillent tous ! » (le best-seller de Mélenchon, déjà vendu à 60.000 exemplaires) dans une librairie de Villeurbanne. Maurice a apposé un gros autocollant PCF sur son blouson. Mélenchon ouvre le livre que Maurice lui tend, et dessine un grosse bulle autour de la citation de Jaurès qui ouvre le bouquin : « La nature et l’histoire – malgré leur brutalité, leur férocité – sont un cri d’espoir. ». Et il ajoute sa petite dédicace : « Tu vois, voici notre message fondateur. » Puis Mélenchon se tourne cette fois vers un militant PS, et l’en conjure : « Si t’es socialiste, vas essayer de nous chercher quelqu’un d’autre que Strauss-Kahn ! »
« Le VIIIe arrondissement de Lyon, 19 h 40, ce vendredi soir. Le parking de la Maison du peuple. Après une interminable traversée de la ville en voiture, Mélenchon attend dans un froid scandinave le début d’un direct pour la télévision lyonnaise. Une interview expédiée en… deux minutes. Le temps de manger à la main quelques tranches de jambon, le candidat enfile son costume de tribun et, pendant plus d’une heure, sans note et dans un rythme crescendo, fait frissonner la salle. Tour à tour, il invective, il proclame, il récite l’histoire de France et il tape sur le pouvoir. Questions de la salle, réponses de l’orateur. Le courant passe. Sur l’estrade, Mélenchon apparaît à la fois épuisé et dopé. Dopé comme quelqu’un qui, toute la journée, a entendu : « On compte sur toi, Jean-Luc. On a besoin de toi…».

Le dimanche, sans souffler, je monte sur mon cheval à huit heures quarante huit pour suivre mon emploi du temps. Métro Louis-Blanc, direction Chaussée D'Antin, puis ligne neuf vers Franklin Roosevelt. A dix heures tapantes émission débat avec Manuel Valls. Je suis dorénavant le meilleur spécialiste de la pensée Valls sur la scène politique. J’ai avalé des kilos de notes sur ses déclarations et lu son livre de la première à la dernière page. Ce garçon n’a pas été très correct avec moi, on le sait. Ce_dsc1263pendant contrairement à ce que disent ses petits camarades, il n’est nullement marginal dans le mouvement socialiste international. Tout au contraire. C’est lui qui est positionné sur l’axe central de la social-démocratie européenne actuelle avec laquelle j’ai rompu. Le 27 décembre dernier Valls participait à New-York au colloque international des « leaders progressistes », aux côtés notamment de Tony Blair, de Bill Clinton et de John Podesta, Président d’American progress. Ces hommes ont été les inventeurs de la voie démocrate et du système abrutissant de la triangulation, règne de la fausse monnaie politique. L’ancrage nord américain de la pensée de valls n’est pas un secret et lui-même ne s’en cache pas. Dans un entretien pour "Le meilleur des mondes", au printemps 2008, il s’exclame : "J’admire profondément les États-Unis. Il faut toujours être attentif à ce que pensent les intellectuels et les responsables politiques américains. Au-delà des shows et de la communication, la campagne des primaires est aussi très intéressante. Du point de vue des programmes, par exemple, ce qui est avancé sur la protection sociale mérite notre attention. Nous avons à apprendre de la gauche américaine". On aurait tort de croire à une pure contemplation intellectuelle. Valls cotise sans barguigner et connait les mots à prononcer pour être bien entendu de ceux à qui il veut adresser un message. Sur son blog, le 15 décembre 2009, il ne tergiverse pas : "Ma position est claire : l'envoi de soldats supplémentaires est une nécessité". "La guerre menée en Afghanistan n'est pas celle de l'Amérique, mais bien celle de la communauté internationale contre l'un des foyers majeurs du terrorisme". La solution "la plus cohérente […] reste celle de renforcer la présence militaire en redoublant d'effort sur la sécurité de la population, la formation des forces afghanes et la reconstruction du pays.""L’essentiel est bien de gagner la guerre pour gagner la paix". On connait la musique et les paroles. Ce sont les mêmes sa chaque invasion.

C’est bien pourquoi en novembre 2010, Manuel Valls était à Rome pour participer à la première rencontre européenne organisée par le mouvement « Ensemble pour le Parti Démocrate ». "Il s’agit-là d’une première étape afin de construire une politique démocrate crédible et séduisante pour renverser les gouvernements de droites européens qui sclérosent et divisent nos pays". Son livre le montre ouvertement acquis à la démarche blairiste qu’il assume avec force référence à_dsc0627 Anthony Guiddens le théoricien de la troisième voie et aux « socialistes » italiens du parti démocrate soutenu conjointement par le PSE et François Bayrou. Ce que cela veut dire est visible dans tous les pays dirigés par la social démocratie ou qui l’ont été dans la décennie passée. Et Valls n’a pas triché avec ses convictions dans les débats les plus pointus de la période récente. Je reviens naturellement, pour illustrer ce sujet, non à la fumeuse affaire des trente cinq heures mais sur la question du régime des retraites. Valls prône sans complexe l'allongement des cotisations. En Avril  2010 il brutalise le tabou pour être dans le style des modernes sans complexe. « Pas de tabous » pour lui lorsque «il  y a des déficits qu’il va falloir combler, 10 à 12 milliards aujourd’hui, 50 milliards en en 2030. » Dés lors, « Oui à terme il faut arriver à (l’unité public / privé)», quant à la durée de cotisations "On ira au delà 41, 43 voir 45." Le 24 octobre 2010 il joue les serre file en opposition à un Benoit Hamon qui essaie de brouiller les pistes en camouflant le contenu réel de la position du PS. C’est donc lui qui met les points sur les « i » en rappelant ce qu’il en est réellement de la position du PS. "Quand on est porte-parole du PS, il faut non seulement défendre le projet que nous avons adopté, qui intègre l'allongement de la durée de cotisation, et aussi être bien conscient -et Benoît est un garçon particulièrement intelligent- que l'élection de 2012 se joue sur la question de la crédibilité et de la vérité". Dès lors selon lui "il faut un allongement de la durée de cotisation parce que nous vivons plus longtemps. Faire autrement est impossible au vu des équilibres financiers. La gauche doit dire la vérité." "Nous ne devons pas de nier les évidences. Des raisons démographiques et financières mettent en cause la pérennité de notre système de retraite. L'augmentation des annuités de cotisation est donc inévitable. Et nous savons bien que nous ne reviendrons pas tous aux 60 ans". "Je prône l'idée d'un système de retraite à la carte." Pour finir, il va de soi qu’il s’est opposé à l'idée d'un référendum. Une idée "démagogique" selon lui. Car pour ces sortes de gens, "Un sujet aussi complexe ne peut pas être traité par une seule question."

Bien sûr tout cela n’était pas dans le débat organisé entre lui et moi sur Europe 1. Il s’agissait de réagir aux circonstances et de s’exprimer sur des sujets convenus à l’avance. Une partie d’entre eux ne vinrent finalement pas sur la _dsc1098table comme la question de l’Afghanistan ou celle encore plus brulante dans le contexte des révolutions tunisienne et égyptiennes, des  institutions. C’est bien dommage. Car pour Valls il n’y a pas de lien entre l’objectif démocratique et la réforme sociale. Au contraire, l’une retarderait l’autre. "La question institutionnelle ne sera pas au cœur de la prochaine campagne présidentielle" déclare Manuel Valls. La question démocratique n'est pas au centre du programme du PS. Donc, si le PS arrive au pouvoir, comme il "aura à traiter l'urgence économique et sociale", un grand chantier institutionnel risquerait "d'enliser son action". "Par souci de réalisme et d'efficacité, nos propositions ne prétendent donc pas reprendre la longue marche vers la VIe République". On se demande pourquoi cette référence à la sixième république puisque, selon lui, "l’enjeu principal n’est pas de réduire le pouvoir Exécutif mais de l’encadrer. Les canons du parlementarisme classique appartiennent à notre histoire ; ils ne s’inscrivent plus dans notre avenir." C’est le genre de message universaliste qui aura du mal à être entendu de l’autre côté de la Méditerranée ces temps ci. La démocratie parlementaire et le régime d’assemblée n’est plus notre avenir ? C’est ce qu’on verra. La Constituante le dira.

Mon grand quartier général m’avait fixé une ligne d’horizon pour ce débat. Pas de sang sur les murs. Pas d’accrochage avec les animateurs de l’émission, même si deux d’entre eux sont connus pour un parti pris très lourd. La technique du brise-glace : argumenter sans relâche et jusqu'à la moindre vis et moindre boulon du raisonnement. Le but : "que les socialistes qui écoutent s’identifient à Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’a Manuel Valls". Histoire de les habituer. Dans ces conditions le laisser me tutoyer et ne jamais me défausser sur le bilan raisonné du passé. J’ai tenu ce côté de la ligne de crête, je crois. L’autre versant était plus simple : arriver aussi vite que possible sur des thèmes concrets. Mission accomplie notamment avec la brève séquence sur la politique économique puis avec la discussion sur le salaire maximum. Je reconnais à Valls qu’il ne se défausse pas. Mais nous ne fumes guère poussés sur ces thèmes par les organisateurs du débat. Sur le salaire maximum sa réserve s’entendait mais il fut fidèle à sa méthode de pensée en lançant qu’un tel « salaire maximum » ne pouvait être que le résultat de la négociation et non de la loi. Je pense le contraire. Cette question de méthode me parait centrale. Elle fixe les contours de deux stratégies. Celle de la souveraineté populaire contre la logique du contrat permanent.

Dimanche après midi, après vingt jours sans pause, je goûtais la joie simple des légumes dans leur canapé. Le mien est spécialement confortable. Presque un lit. J’allumais la télévision. Malheur ! Madame Le Pen chez Madame Lapix. Le boulot encore m’a rattrapé ! Pas mal, Madame Lapix !  Je prend note de la clef au bras qu’elle lui a fait et de l’étranglement sémantique bien placé au bon moment. Un petit régal avant de vous quitter. Ce billet de Pierre Marcelle paru dans libé du 27 janvier qui dit si bien comment la galaxie s'emmanche avec la planète. Servi avec le piment de rigueur.

«Qu'ils s'en aillent tous» se dit aussi : «Dégage !»,  par Pierre Marcelle. "Après Tunis, Le Caire, et en attendant la suite… La révolution, rien moins, et le même mot d'ordre : hier, «Ben Ali, dégage !» et aujourd'hui, «Moubarak, dégage !» En français dans le texte, s'il vous plaît, en référence tant à la langue du colonisateur qu'à sa Grande révolution, de 1789 et des Lumières, qu'à sa ministre des matraques et des canons à eau, Michèle Alliot-Marie. Un peu de tout cela, sans doute… Est-ce parce que ce «dégage !» sonne un peu violent, un peu vulgaire, aux aristocratiques oreilles que les fines bouches parlent si volontiers, quand «la rue» (sic) arabe s'embrase, de «contagion» ? Comme si l'exigence démocratique était assimilable à un choléra, une peste noire, une grippe espagnole, et son extension à une pandémie ! «Dégage !»… De quoi se pincer le nez, en effet, n'est-ce pas ?
Et voici qu'il m'apparaît soudain que ce mot-là, cet impératif-là, ressemble foutrement à cet autre, plus civil de passer par un subjonctif de souhait, et énoncé dans ces termes : «Qu'ils s'en aillent tous !» Ce n'est qu'une impression, bien sûr, mais c'est une impression forte. A considérer la façon dont est traité l'auteur de cette injonction (nous parlons bien sûr de Jean-Luc Mélenchon, alias «le bruit et la fureur»), craignons que les peuples du Maghreb ne se voient soudain affublés de quelque brassard vert frappé d'un croissant islamiste et d'un sabre terroriste, lesquels feraient à leur bras le répulsif équivalent des couleurs fascistoïdes que Plantu suggéra à celui du patron du Parti de gauche.
Sacré Plantu ! Sacré feignant, plutôt… Combien de fois nous l'aura-t-il fait, le coup du brassard, à la une du Monde ou ailleurs, comme un gimmick et le signe patent d'une ronronnante paresse intellectuelle ? C'est le risque, à dessiner comme à parler partout, de se répéter beaucoup. L'épisode de cette caricature banalement ignoble, mariant dans l'Express de l'autre semaine la fille Le Pen et le gars Mélenchon dans le même discours «néopopuliste» serait à peine anecdotique s'il ne venait à la suite, mais pas à la fin, d'une obsédante litanie, comme un grain de plus à l'infini chapelet de tous les dogmes.
Nous avions eu Manuel Valls, le contempteur des 35 heures, et sa «mélenchonisation des esprits»; nous avions eu Daniel Cohn-Bendit et son «Mélenchon laboure les terres du Front national» ; nous avions eu Jean-Paul Huchon et son «Mélenchon pire que Le Pen». Depuis, pas un jour sans que, par paresse comme Plantu, par tactique comme Cambadélis (voir Libération de mercredi) ou par ordinaire suivisme éditorial, l'antienne ne soit reprise dans tous les tuyaux, sur toutes les ondes et tous les plateaux.
Le balzacien (modèle Splendeur et misère des courtisanes) club de «la volaille qui fait l'opinion», comme chantait Souchon, en a fait une doxa. La tournante de leurs fauteuils musicaux l'affiche partout en une et la répète à propos de tout et de n'importe quoi. Tiens, la semaine dernière, au hasard de l'écoute de France Culture… Y aurait-on seulement parlé de Jaurès, sinon pour glisser que «de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, tout le monde se l'arrache» ? Certes. Et Sarkozy aussi, non ?
Ça ne vous rappelle pas les anathèmes de la même farine lancés des mois durant aux «nonistes» du référendum sur le traité constitutionnel européen, en 2005 ? A moi, si. Le résultat dudit référendum, lesté depuis d'une crise à bientôt quatre millions de chômeurs, aurait pu, crut-on, inciter nos bavards oracles à changer de registre, et, plutôt que nous agiter l'épouvantail d'un «nouveau 21 avril», à argumenter, ou, à tout le moins, considérer des programmes;à s'interroger à propos de laïcité, de salaire maximum, de redistribution, d'Europe, du FMI dans la crise, du démantèlement des services publics dans l'Etat sarkozien, ou que sais-je… A travailler, quoi, en se demandant pourquoi le NPA de Besancenot, autre diable ponctuel promu en son temps «idiot utile du Sarkozysme», est silencieux; pourquoi, à la candidature déclarée au Front de gauche, la direction du PCF ne laisse s'opposer que celles, sauvages, d'André Gerin, alias «Dédé la Burqa», et de ce vieux stalinien de Maxime Gremetz; pourquoi, au sein même du PS, il est des voix, et non des moindres, qui se refusent à réclamer pour le Front de gauche un trop précoce pilori…
Conscients des incertitudes planant sur leurs aléatoires «primaires», ces silencieux préfèrent laisser les crieurs publics «insulter l'avenir» dans d'imprudents jappements. La présidentielle, c'est dans quinze mois.
PS. Cesare Battisti… A tous ceux, nombreux, qui veulent sa peau, suggérons de méditer sur la censure des livres de ses défenseurs dans les bibliothèques de Vénétie (Libération des 22 et 23 janvier), et sur la très instructive tribune qu'a donnée Fred Vargas au Monde de jeudi."


509 commentaires à “Premier carnet de campagne 2012”
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  1. bastille dit :

    Puis Mélenchon se tourne cette fois vers un militant PS, et l’en conjure : « Si t’es socialiste, vas essayer de nous chercher quelqu’un d’autre que Strauss-Kahn ! »
    Réflexion constante de JL Mélenchon. Mais l’intéressé, s’il est le candidat propulsé par les puissances de l’argent et leurs amis des médias, n’a, à ce jour, pas fait acte de candidature.
    Même si l’on peut comprendre là qu’il s’agit justement, s’aidant de ce que représente le FMI et sa direction, d’écarter une candidature du capital, je vois là aussi, les dangers d’une trop grande personnalisation.
    Que se passerait-il alors si une personnalité moins visible, d’apparence plus « gauche » (il en existe des doués en période électorale – n’es-ce pas Mitterrand ?) du PS devienne le candidat de ce parti ?
    On voit bien qu’ici le problème de fond reste le projet, ses estimations et ses inévitables compromis (transitions vers le but : qui peut croire que tout est possible tout de suite ?).

  2. biribi dit :

    Un lien avec des posts pour soutenir le PG et Jean-Luc Mélenchon en prévision du 14 février; c'est ballot ces "sondages" mais inutile de laisser la parole aux fans du FN....
    http://www.rmc.fr/editorial/146265/le-pen-melenchon-preparons-ensemble-le-face-a-face

  3. Maxime Vivas dit :

    Merci à Jean-Luc Mélenchon d'avoir signalé dans son blog mon intervention à Bordeaux dans le cadre du Forum de Gauche.

    Les curieux peuvent en trouver le texte ici :
    http://www.legrandsoir.info/+Le-Grand-Soir-au-Forum-de-gauche-ecologie-justice-sociale-a-Bordeaux+.html

    Les mal remis du dessin de Plantu peuvent trouver sur le même site un scoop : moins d'un mois avant ce dessin, Plantu avait reçu une distinction et un prix de 10 000 euros d'une dictature musclée dont il loue la liberté. Voir :

    http://www.legrandsoir.info/Quant-Plantu-recoit-une-dotation-d-une-dictature.html

  4. Mario Morisi dit :

    Laissez venir à nous les petits socialistes !
    Stiglitz et une armée grandissante d'économistes ont beau changer de monture comme les mouches d'ânes, Keynes a beau faire son retour en force, les politiques d'austérité inspirant une défiance croissante y compris dans les bastions libéraux, Maître Seux persiste et signe : "La France est dopée aux déficits publics", rodomonte-t-il ; il faut y remédier et - comme le préconise le grand économiste Nicolas Sarkozy - l'interdiction du déficit public doit être inscrite dans la Constitution. Je ne veux pas envahir (www.mariomorisi.org).

    A part ça, on signale des fuites de socialistes un peu partout en France. Info ou intox ? Que devons-nous faire ? Appliquer le droits d'asile ou les renvoyer chez eux ? Sourire, révolution citoyenne et bonne journée.

  5. Louis st O dit :

    152 @Nicolas @149 gracchus,

    Idem, que Nicolas, à voir le niveau des questions, on se demande comment un tel individu a pu être directeur de la publication, il faudrait faire des recherches pour savoir si ce journal n’appartient pas à son papa ou à son tonton.

    Louis

  6. Nicolas B. dit :

    Dramatique ce qui se passe en Egypte, la révolution populaire est en danger. J'espère que le peuple aura le courage et la rage de se battre. Mais en face il y l'ordre mondial, et les sois disant "pro Moubarak", que l'armée laisse passer allègrement me paraissent bien suspects. On envois des sbires pour mater, casser du manifestant et créer le chaos, technique hélas bien souvent répandue sous nos latitudes. Sous les discours mesurés, il me semble que le choix est fait de faire place nette, il vaut mieux un dictateur qu'une véritable émancipation du peuple. j'espère que je me trompe.

  7. gerald rossell dit :

    Jean Luc

    Je présume que tu n'as pas le temps de lire tous les commentaires.
    Celui ci pour dire qu'étant plongé dans la campagne des cantonales, au plus près des citoyens, ici et là on peut entendre des petits signaux d'alarme tinter : quelques doutes sur ta manière de faire dans les médias, systématiquement "musclée" s'expriment.

    La musique est la suivante : comme le fond est irréprochable, l'homme indispensable, il s'agit dès lors de ne pas en faire trop, le faire bien.

    "Et, lentement vainqueur je dompterai les choses et monterai sur tout comme sur un cheval"
    Arthur R

  8. Berdagué dit :

    Merci Fafoua - 150-
    Nous voyons à la "fin" de Public-Sénat TV un "expert" auto proclamé insulté notre légitime candidat qui se propose de porter nos couleurs en 2012 avec le Programme radical au capitalisme morbide et dangereux pour le vivant en assurant de construire avec une Constituante une 6ième République de respect du monde du Travail et de vivre en amélioration nette et sans bavure dans une Société juste, fraternelle de solidarité,et non de charité ou les puissants s'autorisent de déclarer aux impôts leurs "dons" pour s'acheter à bon compte une "bonne" conscience, on voit le niveau : comme celui qui se permet à la Diafoirus de dire n'importe quoi et de mettre la psychanalyse encore une fois comme une découverte de l'inconscient au niveau du charlatanisme voire du caniveau.
    Non Madame Hélène Risser votre invité expert charlatan ferait plutôt retourner les tables en versant du marc de café pour "trouver" quelques taches dans son moi car de toutes les topiques avancées par S. Freud il n'en veut rien savoir! Alors Madame, journaliste, informez- vous sur le site de l'E.C.F. (école de la Cause Freudienne), vous trouverez la liste des Membres de cette école, psychanalystes, votre "expert " savant n'en fait pas partie, un Gérard Miller pourtant médiatisé aurait une autre tenue que ça, et si vous êtes intéressée par la Psychanalyse, c'est ouvert et gratuit pour suivre et participer à l'enseignement, comme gratuit et limité dans le temps les C.P.C.T. à Paris, dans l'Hexagone, et aussi en Europe, et........
    Nous savons que la lutte est très dure, surtout quand le plus-de-jouir dénoncé depuis des décennies par M. Jacques Lacan est lui aussi en Politique remis en cause par le Programme du Front de Gauche et par le candidat probable, et reconnu par Humaniste - 151- comme le champion gagnant !
    Hier soir à Paris-Centre, du FdG, nous nous sommes retrouvés nombreux à débattre du système bancaire actuel..
    propositions...

  9. pichenette dit :

    Quel vent frais, l'écoute (en décalé) de l'émission "Déshabillons-les"! Lorsque le temps retrouve sa place, le temps humain, celui de la compréhension: des organes des sens, les connexions neuroniques doivent se faire..il en naît de l'apaisement, du plaisir qui se transmet. L'agressivité naît de la découpe en morceaux, en miettes du temps, de l'espace, de l'individu. Je soigne un morceau d'organe en oubliant le corps et l'esprit, la personne. Je congédie, je licencie une couturiére, une secrétaire, une vendeuse c'est à dire une fonction que je peux remplacer par une machine qui ira plus vite, ne sera jamais absente, pour soigner son fils malade, je ne vois pas que c'est une personne qui perd ainsi sa dignité, elle ne peut plus par ses actes assurer ses besoins, ses engagements, je la mets hors société. Je supprime une flopée de postes de transmetteurs de savoirs, j'entasse des apprenants tant qu'il y a de l'espace pour mettre des chaises, je supprime des pans de programmes, je fais des économies financières de court terme, plus de relations humaines, de sens à la connaissance, de reconnaissance du rôle de l'intelligence et surtout surtout aucune ouverture, impossibilité d'esprit critique quand on est sur un ilôt. Les "ilôtiers" faisant glisser du lien sont d'ailleurs devenus des spectres. Danger à briser le collectif, par petits morceaux affûtés ils peuvent revenir! L'Histoire n'échappe pas à l'Histoire, même si son écriture est remise en cause.
    Quant aux élections cantonales, ce ne sont pas les électeurs qu'il faut mobiliser, c'est aux gens de sentir qu'il vaut peut-être mieux un bulletin bien choisi, que de connaître ce que les Tunisiens, Egyptiens ont vécu et vivent: soumissions puis rebellions avec vies en danger.
    Quel dommage que des chapelles ne fassent pas sonner les cloches pour signifier les rassemblements dans les prés, à l'air libre de la réflexion!
    Un forum: la renaissance des entreprises françaises, petites et moyennes...

  10. DE TYPOGRAPHE dit :

    Aux adhérents et sympathisants du PC et du NPA

    Ne gâchez pas la chance historique que nous pouvons avoir avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon, plus que l'homme, c'est ce qui représente comme espoir pour la République française qui, depuis le 6 mai 2007 est passée aux influences atlantistes, anglo-saxonnes et financières, avec une politique étrangère dans un seul sens. La République française est vidée de sa substance : la sécu, les régimes sociaux, l'école laïque pour tous en supprimant des postes d'instituteurs, nos industries pionnières et de pointe qui passent aux mains des privés, etc.
    Au sujet du vote sur BFM entre Jean-Luc et M. Le Pen, il est facile de savoir que n'importe qui pouvant voter, si on veut noyer le Mélenchon, certains ne vont pas s'en priver.

  11. Meligh dit :

    Comme il a été beaucoup question de simplifier les propositions pour les rendre plus visible et lisible - il m'est venu à l'idée qu'à l'époque de Youtube / Dailymotion / Facebook il pourrait être intéressant de réaliser un petit "dessin animé" résumant le programme (PG et/ou FdG), ce serait un moyen beaucoup plus "ludique" et efficace pour faire passer le message à mon avis.

    @Descartes #146

    Très bien si tu veux. On peut se "battre" sur des mots autant que tu veux.

    Ce qui est inexact dès le début chez toi, c'est que certes on peu constater autant d'excès d'un coté comme de l'autre dans la radicalité des opinions et le refus de discuter ou tout du moins lâcher du lest sur tel ou tel sujet (le nucléaire, la nation qui sont tes exemples favoris). Mais on ne peut pas conclure si simplement en dénigrant les personnes qui font vivre ces idées.
    Je pense que le travail de tous c'est de voir au delà de ça. D'être constructif. Constater les problèmes de convergences programmatique c'est bien, mais ce n'est qu'un début. Proposer des solutions pour l'encourager et la permettre c'est mieux plutôt que de prendre à parti les militants qui eux essayent de trouver des accords et qui y passent sans doute énormément de temps. Et on y arrivera j'en suis sur, et c'est même nécessaire.

  12. Cecilum dit :

    @antoniewski - 164.. et tous les autres.
    Je viens apporter ma contribution aux voix qui s'élèvent pour demander un programme clair, concis (mais complet et solide) pour expliquer les intentions du candidat Mélenchon en politique intérieure et extérieure : santé, emploi, éducation, service public, industrie, immigration, euro, Europe, finance.. que veut-il faire exactement ? comment ? avec quels sous ?
    Il faut bien comprendre une fois pour toute que ce sont ces questions qui intéressent les français, et que tant qu'ils n'entendront pas de réponses claires, mais juste de vagues intentions comme c'est trop souvent le cas dans ses interventions télévisées, une bonne partie d'entre eux (qui ne sont ni xénophobes, ni racistes pour la majorité, il faut bien le préciser) s'en remettront sans état d'âme au Front National.

  13. catherine dit :

    je viens de regarder la vidéo de Jean Luc Mélenchon dans l'émission "Déshabillez-vous" faite au Sénat le 1er février 2011 (dailymotion - 3 parties)
    Cette émission demande plusieurs commentaires et je parlerai surtout de la façon dont le psychanalyste Jean Pierre Winter a "analysé" les propos de Jean Luc Mélenchon en réponse à l'interview du jeune journaliste. J.P Winter parle du "discours du maître" et applique une analyse simpliste de ce que l'on appelle en psychanalyse les "signifiants". Pour lui donc, le signifiant exprimé "sexualité" renvoie pour J.L.Mélenchon à "de la m****", sexualité, pouvoir, scatologie étant du même registre. Bien.
    Il me semble tout de même très dommageable que l'analyste sûrement imminent qu'est Jean Pierre Winter se soit lui-même pris au discours du maître qu'il dénonce chez JL Mélenchon. Ce discours du maître est de parler d'un évènement en se posant comme celui qui sait, celui qui a compris et celui qui sait pour les autres. La psychanalyse ne peut en aucun cas s'appliquer à de tels commentaires, dénués de leur contexte. En effet, pour qu'un analyste puisse comprendre le discours de quelqu'un, il faut qu'il l'ait d'abord entendu, qu'il ait exploré tous les liens que le patient ou le groupe peuvent faire au sujet de ce qu'ils veulent énoncer. Le psychanalyste qui se respecte ne peut en aucun cas dire ou faire croire qu'il a compris quelque chose d'une "séquence" ou d'une personne sans connaître le contexte de la communication en question.
    J.P.Winter s'est laissé prendre par les sirènes des médias. Cherchant à exprimer un savoir il ne faisait ici que le planquer à une situation hors contexte, il est lui-même pris dans le discours masochiste qu'il décrit si bien, ce discours étant bien sûr celui des médias.
    J.L Mélenchon a très bien compris qu'une fois de plus, malgré toutes les attitudes de bienveillance de la journaliste, elle l'emmenait vers un terrain glissant, le sien.

  14. Maria dit :

    Je ne suis pas francaise (comme vous voyez je ne peux meme pas mettre les accents et autres symboles de l'ecriture francaise depuis mon ordi). Mais, etant francophile de tout mon coeur, je veux juste exprimer mon profond respect aux nombreux comentataires sur ce blog pour leur serenite, rationalite de leur arguments et le tableau de ctitoyennete organique que vos opinions exprimees dessinent. En tous cas pour moi. Je crois que vous aidez de fait le candidat Mélenchon a trouver la bonne voie de ressemblement. FG n'en est pas encore la, mais il parrait vu depuis l'exterieur et dans l;espace de ce blog en particulier, que le peuple de gauche en France est capable de construire un projet de societe et - egalement capable d'emmener ses leaders politiques a porter ce projet. Et non l'inverse, qui se prodisait les dernieres 2 decenies a gauche comme a droite, partout dans l'Europe, durant les gouvernaces d'experts, qui arragaient bien la marche en avant du neo-liberalisme.

  15. Christophe Thill dit :

    Réaction de ma femme, psychologue professionnelle, au "déshabillage" de JL Mélenchon par le psychanalyste JP Winter dans l'émission de Public Sénat : "Ce qu'il fait n'est absolument pas déontologique !"

    C'est vrai que, tirer autant de conclusions d'un petit bout de vidéo (dont j'ai appris en plus, à cette occasion, que le début pourtant significatif avait été honteusement tronqué), ce n'est pas un truc à faire. Et je ne crois pas que ça donne une bonne image de la profession !

  16. Jéjé dit :

    @ Cecilum (164)

    Le programme complet se situe là http://programme.lepartidegauche.fr/mediawiki/index.php?title=Sommaire

    Ce sont des propositions radicales de changement des règles du jeu pour une société plus juste et à fin de sortir du système capitaliste. Et tu constateras qu'en effet la plupart des propositions, si elles sont appliquées telles quelles, effondreront le système économique actuel - avec les conséquences qu'on imagine... C'est ça la révolution, d'abord le nettoyage complet qu'on le veuille ou non, pour rebâtir un système à partir de zéro.

    Dites-moi si quelqu'un n'est pas d'accord...

  17. C.R dit :

    Bonjour,
    C'est vrai, les femmes ne sont pas toujours des petits êtres fragiles...(Sic Tatcher!) Mais une question: à force de vouloir l'égalité entre les hommes et les femmes conçue comme une bagarre permanente y a -t-il une place pour l'amour ? Vous me direz sans doute que ce ne sont pas les mêmes avec qui on se bagarrent et avec qui on fait l'amour
    !?! Ou alors il faut alterner : un jour l'amoureuse, un jour la guerrière...!?!
    C.R

  18. outhier mario dit :

    Je lis actuellement une biographie de Jean Jaurès (JP Rioux),quel honnête homme, quel humaniste, quel tribun!
    A mon humble avis parmi nos hommes politiques actuels seul notre ami Jean-Luc Mélenchon peut se réclamer sans rougir de ce héros!

  19. ecce_femina dit :

    Bonjour Jean-Luc, dans la première partie de votre billet je sens comme un peu de stress et de fatigue. Je comprends et pour vous suivre par web interposé pour le plus souvent hélas, j'imagine que jusqu'au mois de Juin cela rique d'être tendu pour vous.

    Ne vous laissez plus piéger Jean-Luc par ses "foutus" journalistes ;)
    L'idée de ce débat avec Marine Le Pen le 14 Février est un piège et même si j'ai confiance en votre verve sur la forme comme sur le fond, Bourdin vous a tendu LE piège et vous êtes tombés les deux pieds dedans; idem pour l'annonce de votre candidature à la cadidature. Ils se sont régalés à répandre la nouvelle bien déformée.

    Vous êtes un humaniste et je ne sais pas si c'est le fait d'être une femme mais je sens en vous cette rage et en même temps cette gentillesse que l'on pourrait vous conseiller de masquer (paradoxalement) lors de vos passages dans les médias mais n'en faites rien surtout, vous êtes un tendre, ça se voit, ça se sent; je le sens. Méfiance et courage Jean-Luc et pensez à faire de courtes pauses parfois. Marcher le long d'une plage en hiver permet de se vider l'esprit et de recharger les batteries (sourire)

    Jean Luc, nous n'avons que vous. Vous êtes NOTRE espoir, le mien en tous cas et celui de tous ceux que j'ai pu convaincre, parce que c'est notre devoir à nous, de convaincre et de rassembler autour de vous, pour nous tous.

    Bravo Jean Luc, courage et sincèrement merci.

  20. ddmm dit :

    @ cecilum (165)

    Le problème est bien pour une bonne partie d’entre eux (de tous ces gens qui ne sont ni xénophobes, ni racistes) qu’ils n’ont pas d’état d’âmes comme vous le soulignez.
    Si vous connaissez un parti dans ce foutoir politique qui donne un programme clair concis mais complet et solide comme vous le sollicitez, merci de nous le faire savoir.
    Comprenez bien cette chose évidente, que les médiacrates faiseurs d'opinion, fidèles laquais de l’oligarchie UMP/PS et de la pensée unique, ne sont pas là pour permettre au Front de gauche de s’exprimer là dessus, dans les interventions télévisées de JL. Mélenchon.
    Heureusement, d’autres moyens de nos jours, nous donnent la possibilité de nous informer autrement.

  21. peupledegauche dit :

    Jean-Luc Mélenchon se fait insulter sur le site de RMC, envahit par une horde sauvage du FN.

    La castagne continue, nous devons répondre sans céder de terrain ! et voter !

  22. Nadine G. dit :

    Je suis française expatriée et cela n'a pas vraiment d'importance. Sauf...que je commence à saturer de voir la France ainsi se comporter, surtout sombrer, se ridiculiser et être ridiculisée à l'étranger. L'élection à laquelle je peux participer approche, et je suis toute ouïe en plus d'apprécier la lecture. Les idées que vous développez Mr Mélenchon m'intéressent, quand bien même je reste septique sur l'aboutissement possible de certaines. Pour moi le poussiéreux clivage Gauche/Droite ne revêt plus aucune importance, tant la gangrène qui a gagné petit à petit les tissus de la société a contaminé tout le pays. Je sais déjà pour qui je ne voterai jamais, et ils (elles) sont pléthore. J'attends d'être convaincue...par autre chose que des discours. Bonne continuation Monsieur.

  23. argeles39 dit :

    @ peupledegauche (#174)

    Comment rester plus de 2 mn sur ce forum poubelle sans être saisi d'une profonde nausée (visiblement sur le site RMC il n'y a pas de modérateur).
    Si besoin en était, on constate que la "bête immonde" n'est pas morte, elle en est encore à manier les vieux concepts du type « complot judéo-maçonnique », au son du clairon et en chantant "maréchal nous voila".
    J'ai le sentiment que Jean-Luc s'est fait piéger par Bourdin, j'espère qu'il saura sortir par le haut de ce bourbier.

  24. jean ai marre dit :

    La castagne,

    Le débat sur RMC a commencé, je vous invite à aller dire ce que vous en pensez.
    C'est ignoble. Pas de retenue.
    Allez voter, c'est un sondage de RMC pour le débat Mélenchon/Le pen

  25. Yves Resse dit :

    @ 174 peupledegauche
    Pas certain que cela serve à grand chose. Les extrémiste de droite n'ont pas la réputation d'être "ouverts".
    Laisser les s'amuser, vous perdez votre temps. Ce sont les indécis et les déçus de la politique à qui il faut redonner de l'espoir, aux socialistes égarés qu'il faut redonner la motivation d'un avenir plus juste.

  26. fitz31 dit :

    @ 176 - 174 et d'autres qui invite à parler au bas du front national sur le forum de RMC.
    Je pense que non, c'est inutile, de toute façon personne ne prendra leur remarque au sérieux.
    J'ai essayer tout à l'heure de dialoguer, avec quelques personne qui n'étais pas FN mais tentaient à la Plantu de les mettre dans le même Sac, puis sont arrivés en masse des partisans FN.
    Et là autant vous dire, c'est comme parler à un mur... de haine. Il n'ya pas de dialogue possible, ces pauvres malheureux sont totalement dégénérés intellectuellement. A part 1 ou 2 intellos qui adoptent une position victimaires.
    J'en viens donc à me demander si Jean Luc n'est pas tombé dans un traquenard avec ce débat, car enfin quel en serait le but ? récupérer les voix des personnes qui votent FN ? leur cas me semble perdu.
    De plus, ce débat participe à l'amalgame actuel et au discrédit: "les 2 extrêmes infréquentables débattent entre eux, ça va faire du spectacle"
    Les voix qu'il faut aller chercher à mon sens sont celle des indécis, qui ne votent pas, qui se situent dans une mouvance PS-ecolo-centriste déçus de la politique. Pour ceux là, toute assimilation à de l'extremisme est rédhibitoire.

  27. Louis st O dit :

    166 @catherine
    Votre analyse me parait très pertinente, mais il faudrait aussi la faire sur le site de l’émission « Déshabillez-vous » dans la rubrique « commentaires »

    Merci, Louis

  28. Descartes dit :

    @Jéjé (#169)

    Le programme complet se situe là http://programme.lepartidegauche.fr/mediawiki/index.php?title=Sommaire

    Ah bon ? Faudrait m'expliquer par quelle magie un texte qui n'a pas été discuté et approuvé par aucune instance, ni dans le PG ni dans le FdG devient un "programme". Même ses rédacteurs ne prétendent pas en faire un programme, puisqu'ils lui ont donné comme titre "contribution du parti de gauche au programme partagé du front de gauche", et qu'il est clairement indiqué que ce n'est qu'une contribution au débat...

    Ce sont des propositions radicales de changement des règles du jeu pour une société plus juste et à fin de sortir du système capitaliste.

    Pour la n-ième fois, une liste de courses ne constitue pas un programme.

    Et tu constateras qu'en effet la plupart des propositions, si elles sont appliquées telles quelles, effondreront le système économique actuel - avec les conséquences qu'on imagine...

    Le problème, c'est justement que les électeurs "imagineront" tout à fait les conséquences. Et je doute que tu en trouves beaucoup qui auront envie de voir le "système économique actuel" s'effondrer sans savoir très bien ce qu'on mettra à la place. Si tu crois que les gens sont prêts à lâcher ce qu'ils ont péniblement conquis pour suivre n'importe quel aventurier qui leur promet la lune, tu te trompes. Pour qu'ils te suivent, il faudra leur dire ce que tu comptes faire, comment, combien cela va coûter, et qui paiera.

    C'est ça la révolution, d'abord le nettoyage complet qu'on le veuille ou non, pour rebâtir un système à partir de zéro.

    Ca, ce n'est pas la révolution. C'est le fantasme gauchiste de la révolution. L'expérience montre au contraire qu'aucune révolution ne "rebâtit à partir de zéro". Et que celles qui essayent arrivent rarement à bâtir quelque chose.

    Dites-moi si quelqu'un n'est pas d'accord...

    Je te le dis. Je ne suis pas d'accord.

  29. Tonya dit :

    Haut les coeurs, il est vrai que le site de RMC pourrait nous faire déprimer (pas le sondage, cela n'a rien de significatif) mais tant de bêtises rassemblées d'un seul coup... ça casse le moral, je le reconnais...

    Voici qui fait chaud au coeur :
    http://novovision.fr/vous-avez-raison-davoir-peur-de-melenchon

    Par contre, en vue du débat, il serait bon de retenir l'attention de Jean-Luc Mélenchon sur ce livre, qui vient de sortir

    http://www.france-info.com/chroniques-le-livre-du-jour-2011-02-02-reflexions-sur-la-question-blanche-de-gilles-william-goldnadel-513043-36-39.html

    (porte entre autre sur le "racisme anti-blanc" thème de prédilection des FN, et dont je suis sûre que Marine Le Pen l'aura lu et le brandira)

  30. Louis st O dit :

    Pour RMC, il ne faut pas entrer dans leur jeu, laisser les nous insulter, une stat ou tout le monde pet voter autant de fois qu'il veut, n'a aucune valeur, laisser, il faudrait qu'ils fassent 98%, pour monter l'inutilité de ce genre de vote.

    Louis

  31. Berdagué dit :

    Nous avons tous besoin d'iode, d'huitres, de coquillages et crustacés, rien que sur la plage abandonnée, de gouter les embruns avant de passer à la plénitude tranquille en force du programme gagnant pour toutes et tous, les humains et cette petite planète rouge de plaisir de couleur chaude à s'être sauvée du pire.
    Bref : le programme... oui : antoniewski 164, 100, 144; clop 75, 141 et Progechoes ? ; Andréas 91, 86 et ddmm 173 en re de Cecilium 165-...
    Le collectif gagnant : des sous ! Prendre les finances non pour l'unique profit pour les profiteurs prédateurs et j'en passe..., mais pour l'humain, l'orientation des finances, du crédit pour l'unique obsession pour l'ensemble et les pseudo-psy lisant plutôt dans la boule de cristal ou le marc de café à lire n'est pas loin, mais comment le peuple voudrait gérer, la populace populiste, ce populo ? Le prolétariat (élu le plus beau mot de l'année 2011, 2012 et les suivantes...) " Mais Sire c'est une Révolution ! "
    Là " ils " ne se trompent pas.
    Alors ces finances ? ça vient, ça va être très dur pour les cassettes mafieuses, les avares chers à notre Molière pour payer les gages dus hein ! Dom Juan...
    Propositions concrètes : augmentation générale des salaires bloqués depuis que ce du est considéré comme un cout, donc rattrapage effet rétroactif et échelle de 1 à 5 et non pas de 1 à 20 ("idée du syndicat EU, nulle) car si :1500 euros net par 5 = 7500 eu ! pas mal non et si couple : le bonheur ça fait de 3000 à 15000 le salaire du nouveau président de cette 6ième de vraie République juste.
    L argent ? Y a ?oui : planche à billets comme U.S.A. mais à la big différence d'Obama cet argent va dans les poches des humains et non dans celles déjà archi-pleines (cf 2008) des Banks, oui F. Lordon t'as tout bon, 700, voire 1000 Milliards de $ injectés dans les salaires, pensions,autres prestations, ça fait repartir la machine!
    Mais et la B.C.E...

  32. Progechoes dit :

    Descartes se répète à l'infini et dit à nouveau :
    Ah bon ? Faudrait m'expliquer par quelle magie un texte qui n'a pas été discuté et approuvé par aucune instance, ni dans le PG ni dans le FdG devient un "programme". Même ses rédacteurs ne prétendent pas en faire un programme, puisqu'ils lui ont donné comme titre "contribution du parti de gauche au programme partagé du front de gauche", et qu'il est clairement indiqué que ce n'est qu'une contribution au débat...
    Pour la n-ième fois, une liste de courses ne constitue pas un programme.

    1. Ces propositions sont le signe d'une richesse de propositions au PG (que vous pourriez éviter de mépriser.. "liste de courses".. hum...)
    2. Comment voulez-vous que le PG, seul, établisse le programme d'un candidat qui n'est pas encore désigné par le Front de Gauche ? Le programme viendra en concertation avec les autres quand ce candidat sera désigné..; Non ?

    Et votre entreprise de démolition ne viendra pas à bout de notre espoir de changement. Si vous ne vous sentez pas en adéquation avec la révolution citoyenne en marche, allez donc sur le blog de Chevènement pour l'aider à préparer son programme (mais il doit déjà l'avoir fait, lui ? Où peut-on le lire ?)

  33. Cronos dit :

    @ Descartes 81

    @Jéjé (#169)
    Dites-moi si quelqu'un n'est pas d'accord...

    Je te le dis. Je ne suis pas d'accord.

    Tiens encore une porte ouverte enfoncée, bien évidemment tout le monde sait que vous n'êtes pas d'accord, ce serait bien la première fois.

  34. Descartes dit :

    @Progechoes (#185)

    1. Ces propositions sont le signe d'une richesse de propositions au PG (que vous pourriez éviter de mépriser.. "liste de courses".. hum...)

    Je dirais plutôt que c'est un signe de pauvreté. Il ne faut pas beaucoup d'imagination pour faire une liste de dix mille propositions. Il suffit de se demander "qu'est ce qui ferait plaisir à quelqu'un ?" puis de consigner par écrit la réponse. Et on aboutit à ce qu'il faut bien appeler (et loin d'être "méprisant", je suis au contraire encore trop gentil) une liste de courses. La difficulté consiste à hiérarchiser la liste ainsi obtenue, à chiffrer les propositions, et à expliquer comment on fait pour les financer. Et ce travail-là, il n'est même pas commencé.

    2. Comment voulez-vous que le PG, seul, établisse le programme d'un candidat qui n'est pas encore désigné par le Front de Gauche ? Le programme viendra en concertation avec les autres quand ce candidat sera désigné..; Non ?

    Je n'ai jamais "demandé" au PG d'établir "le programme d'un candidat". Ce qui me paraît nécessaire, c'est que le PG (comme tout autre parti, d'ailleurs) établisse son projet politique. C'est illusoire de croire que le programme "viendra" tout seul une fois le candidat désigné. Le travail de hiérarchisation et de chiffrage ne se fait pas en deux jours. Lorsqu'on sera au pied du mur, il sera trop tard.

    Et votre entreprise de démolition ne viendra pas à bout de notre espoir de changement.

    J'en suis ravi. Mais si vous voulez que cet "espoir" ait une chance de se réaliser, vous auriez intérêt à écouter ceux qui disent que l'empereur est nu.

    Si vous ne vous sentez pas en adéquation avec la révolution citoyenne en marche, allez donc sur le blog de Chevènement (...)

    Si je comprends bien, vous ne souhaitez écouter que ceux qui sont d'accord avec vous ? "Ceux que les dieux veulent perdre, d'abord ils les rendent aveugles...".

  35. georges komorowski dit :

    Je viens de voir sur LCP, Robert HUE soutenir de manière implicite par une tautologie et une petite manoeuvre politicienne oganisée DSK! où s'arrêtera la glissade de BOB ? IL est vrai que s'il est sénateur du Val d'OISE? Il le doit à DSK, lui au moins il est reconnaisant c'est pas le cas de certain dans l'Essonne. Comme quoi quant on a été communiste il en reste au moins quelque chose de positif !

    Quant à Descartes j'ai le bonheur de le connaitre. Il n'est pas méchant mais il veut à tout prix sauver le maillot PC avec Robert HUE. Il ne s'est pas encore aperçu que ce dernier l'avait abandonné pour le costume trois pièces de DSK. et que l'URSS n'existait plus ! Pas grave laissez le au moins défendre le nucléaire pour son emploi !

  36. fitz31 dit :

    @Descartes
    oui le programme du PG n'est pas bouclé ni totalement chiffré,
    il est toutefois bien plus avancé que la majorité des autres partis en l'état actuel des choses : Févrer 2011 pour Mai 2012.
    Demander donc la même chose au PS (Mouahaha!... pardon ça m'a échappé), aux écolos, je ne parles même pas des centristes (on ne sait même plus lesquels), au FN (la majorité des liens sont "en cours de réactualisation"), quant à l'UMP on le connait : rendre la France compétitive (par rapport à qui ? des gens payés 200-300euros par mois ?) en cassant tout ce qui est social, et être ulta sécuritaire dans la com', mais répressif qu'envers les automobilistes dans les faits...

  37. Menjine dit :

    Il n'y a pas que l'empereur qui soit tout nu, Descartes était aussi "tout nu dedans son lit" alors qu'il croyait avoir "un corps de verre."
    Ceci pour dire que certains d'entre nous finissent par trouver que si Mélenchon sent nécessaire d'expliquer pourquoi il dit "je" sur son propre blog, d'autres pourraient cesser de pontifier à la première personne sur ce même blog.
    On a envie d'ajouter à la série des citations de certaines interventions, celle de Blaise Pascal : "Le moi est haïssable ".

  38. Progechoes dit :

    Georges 188 nous informe:
    Quant à Descartes... Pas grave laissez le au moins défendre le nucléaire pour son emploi !

    Voilà donc pourquoi Descartes est incompatible avec Jean-Luc Mélenchon.
    L'intérêt général n'est pas la somme des intérêts particuliers

  39. Obelix dit :

    @Descartes alias" Iznogoud"
    Jusque il n'y a pas si longtemps vos commentaires étaient soit pertinents voire enrichissants, soit lançaient un débat d'idees sur ce blog.Depuis quelques temps,une fixation sur le programme semble vous aveugler jusqu'a l'ignorance des réponses qui vous sont faites.Pensez vous franchement que Jean-Luc Mélenchon s'en va, dans tous les médias en prendre plein la tronche, seulement avec une liste de courses à la main! Ne vous en faites surtout pas, au contraire d'autres partis on le connait le programme, pour la simple raison que ceux qui n'ont déjà pas grand chose ne risquent plus rien.
    Pour ce qui est du chiffrage de ce programme j'ai une précision pour vous:
    En 1789, c'est moi qui tenais les comptes.Je peux vous dire que ça nous a rapportés beaucoup plus que ça n'a coûté.
    Si bien que les Tunisiens m'ont demandés mon livre de comptes et m'ont dit : P...n ! à ce prix la on va pas s'en priver...et ils viennent de le passer aux Egyptiens....Si le MRC, PS ou d'autres en ont besoin il faut le leur demander...

  40. Jéjé dit :

    A Descartes #169

    je doute que tu en trouves beaucoup qui auront envie de voir le "système économique actuel" s'effondrer sans savoir très bien ce qu'on mettra à la place.

    En effet, je suis d'accord avec ça. Et c'est pour cette raison que je pense "Révolution citoyenne" est un concept paradoxal. Une vraie révolution ne peut pas se faire sciemment, car elle implique une perte de contrôle totale de l'appareil politique et économique. Néanmoins je suis quand même prêt à prendre le pari.

    L'expérience montre au contraire qu'aucune révolution ne "rebâtit à partir de zéro". Et que celles qui essayent arrivent rarement à bâtir quelque chose.

    Citez-moi de véritables révolutions populaires (donc instrumentalisées par personne, spontanées, sans chef) qui n'ont pas conduit à la dissolution de la société et une période même éphémère, d'anarchie.

  41. Sonia Bastille dit :

    Qui connaît le programme du PG, le programme partagé à part les militants qui ont le nez dedans pas grand monde et cela est inquiétant à quelques 15 mois des élections présidentielles et 16 mois des législatives ? Non ? Le citoyen, le corps électoral a besoin de savoir. Tout cela, c'est valable pour le PG et pour le candidat Jean-Luc Mélenchon mais aussi pour tout autre parti ou candidat.

    Le programme socialiste issu d'Epinay, s'appelait "Changer la vie" et fût proposé pour une mise en commun avec le programme communiste qui lui s'appelait "Changer de cap". Cette mise en commun a accouché d'un nouveau texte appelé "Programme commun de gouvernement du Parti communiste et du Parti socialiste" immédiatement publié aux Editions sociales et largement diffusé.C'est à dire près de quatre ans avant l'élection présidentielle (qui devait avoir lieu en 1976 en fait deux ans avant l'élection présidentielle de 1974 suite au décès du Président Pompidou). En 1981, les socialistes publièrent plus de 18 mois avant l'élection leur projet socialiste "pour le socialisme des années 80" et le diffusèrent largement aux Editions du Club socialiste du livre et en librairie.

    Ce que je vois, aujourd'hui, c'est que la gauche radicale n'est pas prête sur le plan programmatique et parle surtout stratégie, slogans, bons et mauvais mots, et que le programme n'est toujours pas rédigé ni adopté et donc a fortiori pas diffusé et porté à la connaissance de nos concitoyens.

    Pour pouvoir gagner, il faut coucher sur une feuille de papier, l'esquisse du chef d'oeuvre politique que l'on veut réaliser, ensuite le faire partager, le mener à terme, le concrétiser par l'action et l'élection mais entre temps il faut le diffuser et là c'est pas prêt d'être. Infuser - diffuser pour gagner ! Non ? Pour ma part je suis très inquiète.

  42. Descartes dit :

    @Jéjé (#194)

    En effet, je suis d'accord avec ça. Et c'est pour cette raison que je pense "Révolution citoyenne" est un concept paradoxal. Une vraie révolution ne peut pas se faire sciemment, car elle implique une perte de contrôle totale de l'appareil politique et économique. Néanmoins je suis quand même prêt à prendre le pari.

    Je partage tout à fait cette remarque. Mais il faut en tirer la conclusion: si toi tu est "prêt à prendre le pari" (et donc éventuellement à monter sur l'échafaud, car il faut se rendre compte que la "perte de contrôle totale" peut aboutir à ça...), je ne pense pas que tu trouveras beaucoup de gens dans ton cas. Parce que la plupart des gens trouvent la vie, même dans cette société, vaut la peine d'être vécue. Pour mobiliser les gens, faut leur proposer autre chose que la perspective d'une "perte de contrôle totale"...

    Citez-moi de véritables révolutions populaires (donc instrumentalisées par personne, spontanées, sans chef) qui n'ont pas conduit à la dissolution de la société et une période même éphémère, d'anarchie.

    Les "révolutions spontanées sans chef", ça n'existe pas. On peut appeler ça des révoltes, mais ce ne sont pas des révolutions. Le problème, c'est que la révolte crée cette "perte de contrôle" que vous décrivez. Mais le désordre a un coût, et il apparaît rapidement à la majorité du peuple que n'importe quel ordre vaut mieux que le chaos. Et c'est sur ce terreau qu'apparait l'exigence d'un principe d'organisation capable de rendre prévisible la machine économique et politique. C'est cette exigence qui produit les "chefs". Sans un "chef" capable de sortir de l'anarchie "par le haut", la société revient en arrière vers l'ordre qu'elle a toujours connu.

    Ce sujet donnerait de quoi discuter longtemps, mais je crains qu'on soit déjà hors sujet... alors je m'arrête là.

  43. fitz31 dit :

    @Sonia Bastille
    tu as tout à fait raison, cependant quelques bémol à tes remarques
    - Je faisais remarqué à Descartes plus bas que les autres partis n'étaient pas mieux loti concernant l'élaboration de leur prograamme, ce qui n'est pas un argument soit, d'autant qu'ils n'affiche pas une aussi grande ambition que le FdG (révolution!)
    - pour l'exemple que tu donnes de 81, autres temps, autres moeurs :) de nos jours la politique fonctionne plus sur la com'que sur le fond, nous le regrettons tous...

    quoiqu'il en soit, il faut en effet boucler un programme et le valider au sein du FdG... Encore faut-il mettre d'accord tout le monde sur l'union du FdG, et là ce n'est vraiment pas gagné.... Entre le NPA qui ne veut pas entendre parler d'éventuelles accointance avec le PS et le PC qui apparemment n'envisage pas un "après elections" sans le PS ("gauche élargie")....

  44. Louis st O dit :

    @Descartes
    tanto il ni a pas de programme, tanto le programme n’est pas accepté par les autres, tanto…
    reconnais une fois au moins qu’il y a des propositions !
    c’est vrai que seul la contradiction sont de mise avec lui, pourtant Chevènement n’a pas de programme et je ne vois aucune critique dans les commentaires sur les billets de chevenement, d’ailleurs il n’y a aucun commentaire du tout de Descartes, à moins qu’il ait changé de pseudo..

    Louis

  45. argeles39 dit :

    @ Descartes (# 197)
    Les "révolutions spontanées sans chef", ça n'existe pas. On peut appeler ça des révoltes, mais ce ne sont pas des révolutions. Le problème,................. qu'elle a toujours connu.

    C'est bien le problème actuel de nos amis Tunisiens et Egyptiens. Lorsqu'il n'y a pas une opposition crédible et structurée, ayant la technicité et les compétences pour faire tourner "la machine état", la révolte n'engendre jamais la révolution, après une phase de chaos c'est retour à la case départ, avec encore moins de démocratie. J'entends déjà des voix qui disent qu'en Egypte les frères musulmans, adeptes de la charia, seraient le seul recours démocratique à Mubarak, c'est dramatique.
    C'est pour ça que ceux qui au sein de la gauche radicale sont sur des positions type "élections pièges à C.....", ceux qui traitent par le mépris tout projet de révolution citoyenne par les urnes avec des formules incantatoires du type "révolution par la rue", font une grave erreur.

  46. brigittebrami dit :

    Bonjour, continuez avec votre franc-parler, monieur Mélenchon, oui vous parlez bien, il y a quelques uns'une ignorance crasse - et bien souvent les puissants - que ça a l'air de déranger, c'et très bon signe; permettez-moide
    de vous informer de la sortie de mon petit livre : LA PRISON RUINEE éité par le même éditeur et ans la même collection que : IINIDIGNEZ-VOUS D'HESSEL..
    Vous pouvez dés aujourd'hui commander LA PRISON RUINEE, directement à la FNac en ligne à deux euros et 45 c. au lieu de 3 et le recevoir en priorité et sans frais d'envoi etdès sa sortie nationale le 24 février, en cliquant sur le lien qui suit. Merci d'avance : http://livre.fnac.com/a3326889/Brigitte-Brami-La-prison-ruinee
    Brigitte Brami, 46 ans, a passé cinq mois à la maison d arrêt des femmes à Fleury-Mérogis. Elle en rapporte ce petit chef d ouvre de pensée et d'écriture, à contre-courant de tout ce qui s écrit et se dit sur la prison aujourd'hui, où la littérature retrouve sa force de vérité et d engagement. Sylvie CROSSMAN.
    http://recherche.fnac.com/ia921436/Brigitte-Brami %3C%3CBrigitte%20Brami,%2046%20ans,%20a%20passé%20cinq%20mois%20à%20la%20maison%20d%20arrêt%20des%20femmes%20à%20Fleury-Mérogis.%20Elle%20en%20rapporte%20ce%20petit%20chef%20d%20ouvre%20de%20pensée%20
    N'hésitez surtout pa à faire circuler l'info en la postant sur vos sites préféré par exemple...
    B.B.

  47. Matthieu dit :

    PLANTU (suite et fin?)
    Lisez le Grand Soir du 2 février.
    Plantu a obtenu (et accepté) une distinction des mains de l'ambassadeur de ce pays. Aucun reproche à adresser à ce pays, contrairement à Cuba, qui est, selon lui, une dictature...Cherchez l'erreur...
    Lisez l'article: instructif

    http://www.legrandsoir.info/Quant-Plantu-recoit-une-dotation-d-une-dictature.html

  48. Meligh dit :

    Pour tous ceux qui dissertez sur ce qu'on fait d'une révolution, lisez "la ferme des animaux" de Orwell. Mais dans ce cas là les animaux sont ignorants. Et c'est bien toute la différence avec notre époque (bien qu'on cherche à nous le faire devenir, se serait tellement plus simple). Le peuple français, comme le peuple tunisien, le peuple égyptien est un peuple cultivé et en pleine possession de ses facultés de réflexion. Il n'y a pas de raison que ça se "passe mal" comme essaye de nous le faire croire Descartes.

    Et pour apporter appuyer mon propos : si on prends les révolutions en amérique latine (parce que c'en est) on est bien face à des révolutions qui ne se passe pas dans le sang. Et le programme existait-il vraiment lorsqu'elles se sont passées ? Leur système économique c'est il effondré ? Je pense qu'on tient notre réponse.
    Si on rajoute l'Islande à tout ça c'est d'autant mieux. Et en Islande ils s'y attendait ? Ils ont un programme ?
    Même réponse.

  49. Obelix dit :

    @Meligh.
    Debout et j'applaudis !Mais attention on va vous demander maintenant combien elles ont coutées!


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