01fév 11
C’est une sorte de marathon de passer dans trois départements comme je viens d’y séjourner de jeudi à samedi. Il faut surtout d’abord bien faire ce pourquoi on est venu : prendre la parole de façon adaptée à la circonstance. C’est le plus simple. Il suffit d’avoir révisé avant quand c’est un sujet technique ou d’avoir fait un petit plan à mémoriser si la circonstance est plus informelle. D’autres fois l‘inspiration du moment fait son œuvre. D’une prise de parole il est attendu un effet de synthèse et d’information quand il s’agit d’un thème. Dans le cas où il s’agit d’un événement local il faut donner à voir ce qu’il signifie dans un angle et une portée plus large. Sans oublier la mission qui consiste à dire tout haut et clairement ce que chacun connaît bien mais ne sait si bien dire. C’est, au sens strict, la mission de « porte parole ».
Merci à Jean-Paul Romani pour l'illustration de ce billet.
La parole est un moment spécial de la vie de l’esprit. On se souvient d’une prise de parole qui vous marque autant que d’une chanson ou d’un texte. J’en témoigne. Un discours de Robert Badinter à propos d’une lettre d’amour en pleine campagne des municipales chante encore dans mon souvenir. Encore ne s’agit-il ici que d’une musique car le détail s’est évaporé. Mais j’ai des sons bien plus nets venant d’un discours de François Mitterrand, à propos du « bonheur », au Kursaal de Besançon. Je prends donc au sérieux cet exercice davantage qu’on l’imagine ! En fait c’est à quoi je crois qu’est voué pour l’essentiel mon travail. Il s’agit, d’une prise de parole à l’autre, de répandre des étincelles qui mettront, un jour ou l’autre, le feu à la plaine. Je n’ai jamais quitté de l’œil, comme intellectuel, cette idée de Marx selon laquelle « pour que les idées deviennent des forces matérielles il faut que les masses s’en emparent ». C’est sans doute cette idée qui m’a écarté d’un certain quiétisme à la façon des hommes du début des « Lumières » pour qui penser juste était suffisant. Montaigne distinguant le privé du public pour ce qui est de l’expression des idées ne vaut, sur ce point, que pour son époque si cruelle. Car que rapporta enfin cette prudence et réserve à se contenter de penser en secret et en bonne compagnie seulement ? A Toulouse, l’homme de bien, philosophe libertin, pourtant entouré de mille précautions, Lucilio Vanini, fut condamné le 9 février 1619 pour blasphème, impiété, athéisme, sorcellerie et corruption de mœurs, à avoir la langue coupée, à être étranglé puis brûlé. Le hurlement de Vanini fut le plus horrible de cette séance si l’on s’en tient à ce qu’en dirent les témoins. De là je déduis qu’il vaut mieux crier à l’assaut qu’au bucher. C’est une morale de vie qui aide à n’avoir peur du combat que raisonnablement, c'est-à-dire courageusement, étant entendu que ceux qui n’ont jamais peur ne sont pas courageux mais seulement inconscients.
Je me suis écarté de mon carnet de campagne pour y revenir dans une meilleure ambiance qui dira tout ce qui se passe pour moi tandis que je vais et viens. A Bordeaux je retrouvais mes amis avant de tenir une séance de questions réponses avec mon ami l’avocat Gérard Boulanger. Il m’avait d’abord permis une sieste entre le repas et la librairie dans son logement du Bordeaux de centre-ville où se vit une ambiance bohème qui fait écho à mon très cher dixième arrondissement parisien. A la librairie il vint cent personnes écouter ce que j’avais à dire de mon livre sur lequel Gérard m’interrogeait. Je signais peu de livres car l’horaire se tenait de trop près. Bref passage à France 3 où le journaliste déclare à l’antenne qu’il vient juste de réaliser que je suis député de sa circonscription aux européennes tant il me voit peu dans le département. Cette fine remarque ne fait que souligner qu’il n’a pas suivi la campagne électorale, ni mes trois précédentes visites à Bordeaux dont lui-même ne sort jamais. Après avoir subi cela, qui passionna j’en suis certain les téléspectateurs, on me conduisit ensuite au lieu du débat du programme partagé contre « le capitalisme vert ». J’y retrouvais André Chassaigne et quelques caméras venues dans l’espoir de nous voir nous tirer les cheveux. Il y avait aussi là six ou sept cent personnes venues, elles, entendre et observer. Il est vrai qu’il est extrêmement difficile d’impliquer un tel nombre dans un débat réel. Mais du moins fit-on leur part à quelques prises de parole après celles de la tribune. De tous ceux qui intervinrent pour cadrer le sujet je ne dirai rien pour ne pas laisser voir ma préférence pour Corinne Morel Darleux qui en un temps record de dix minutes déclina tranquillement les principaux axes sur lesquels construire du programme concret qui ne perd rien en route de son contenu radical. Mais la palme de l’éducation populaire revient à Maxime Vivas qui fit, avec le sourire, un exercice chirurgical et hilarant de démolition des fumées du « capitalisme vert » et de l’écologie de culpabilisation populaire. On me reconduit à l’hôtel l’estomac pratiquement vide, détail qui m’échappa sur le moment tout absorbé que j’étais alors à décrypter ce que j’avais entendu. Car outre le sujet, il y avait un non-dit, évidemment, celui de notre mutuelle candidature pour représenter le Front de Gauche, André et moi. Et à la faveur de quelques échanges j’ai pu mesurer que rien n’est vrai de ce qu’on lit ici ou là sur le caractère parait-il déjà convenu et accepté de ma candidature. C’est bien le contraire. Ici personne ne m’encouragea ni ne me soutint de quelque façon que ce soit parmi les dirigeants communistes présents. Plusieurs même, à l’inverse, m’expliquèrent différentes raisons, parfois contradictoires, pour eux de ne pas vouloir de ma candidature. Peut-être ma vision est-elle faussée par le fait que seuls s’expriment des voix qui y sont opposées. Peut-être. Mais peut-être que non. Le fait est que seule les voix contre s’expriment et que les autres ou bien n’y sont pas ou restent tétanisées. Et comme je n’ai jamais vu qu’une bataille soit gagnée sans être menée, je me demande comment tout cela se finira. Placé sous les feux de ceux qui s’opposent à ma candidature au Front de Gauche, ceux qui comme Olivier Besancenot ne se donnent même pas vingt quatre heures pour me rejeter, ceux qui comme Hamon font du zèle d’agression pour contenir la débandade de ses affiliés vers moi, plus les Plantu, et autres glaireux, j’ai besoin d’un ciré bien huilé pour marcher mon chemin sur le bord du toit. J’ai. Le Parti de Gauche est un ensemble effervescent, brownien à souhait, présent partout. Et une multitude anonyme m’accompagne de partout sur la toile comme dans la vie. J’avance. Quoiqu’il en soit, je suis en campagne.
Une semaine après ma proposition de candidature, j’en viens donc à ce que je vois. Je commence par le plus ingrat, c'est-à-dire les difficultés de ma position. Je n’ai pas voulu de cette méthode d’investiture qui oblige à se mettre en avant de façon aussi personnelle. Ses inconvénients sont trop évidents. Elle aboutit à m’obliger à dire sans cesse « je », puisqu‘il ne m’est pas permis de dire « nous », aussi longtemps que je ne suis pas investi par d’autres que le Parti de gauche. La seconde est que l’effet de personnalisation est amplifié alors même que par la multiplicité de ses interventions dans la rue, dans les colloques, les réunions, les conférences et les collectifs, le Parti de gauche s’est inscrit dans le paysage de la réalité militante d’une façon solide et croissante, reconnue de tous ceux qui mettent le nez dehors. Enfin, je ne peux me référer qu’à mon livre puisque ni le programme partagé, d’ailleurs encore inachevé, ni les mille propositions de mon parti ne peuvent être portés sur la scène du fait même des conditions du processus de l’investiture commune du Front de Gauche. De la sorte je me fais farcir les oreilles de cette litanie geignarde qui fonctionne comme une injonction paradoxale. Que je dise « nous » ! Mais de quel droit le pourrais-je ? Aussitôt surgirait la cohorte bien intentionnée des scrupuleux : il n’en a pas le droit ! Que je m’y risque et l’on aura promptement fait de m’accuser de « personnaliser » la campagne ! Que dis-je : de succomber au présidentialisme, rien de moins. Que je ne personnalise pas la campagne ! Voila qui est plus simple à dire qu’à faire. Sans compter qu’il reste à m’apprendre comment mieux faire connaitre mon message en m’effaçant, dans le monde médiatique tel qu’il est ! Quand au programme, j’ai renoncé à répliquer. Rien n’y fait. A la remorque de ces journalistes qui parlent sans lire ni se renseigner, une petite cohorte de fine mouches me démasquent à bon compte : « mais où est votre programme ? » « Il n’a pas de programme ». Avant de s’affliger faussement : « tout le programme tout le parti, c’est lui et rien d’autre ». Avoir renvoyé cent fois sur les mille propositions du Parti de Gauche n’a servi à rien car ce document ne comporte ni gros titre ni coloriages. Il n’y a pas d’autre moyen pour le critiquer que de le lire ! Autant dire que ce n’est plus de notre époque. Aujourd’hui l’affaire se présente ainsi : « pouvez vous nous dire concrètement, et rapidement car il ne nous reste que deux minutes et vos trois contradicteurs, doivent pouvoir répondre eux aussi, quel est votre programme économique et social surtout en matière de fiscalité compte tenu de la mondialisation et du poids de la Chine et de l’Inde ? ».
Et maintenant le positif. De loin le plus dense. L’énoncé des inconvénients que je viens d’évoquer vous signale seulement que je ne suis pas en train de me laisser fasciner par ce que je vois se produire. La vérité est que n’ayant jamais été candidat à une élection présidentielle mais seulement militant dans des campagnes présidentielles portées par un hyper appareil, je n’ai aucun point de comparaison. Cependant ce que j’enregistre s’analyse spontanément dans mon esprit à la lumière d’une longue, très longue, expérience de campagnes de toutes sortes qui me fait sentir d’instinct si c’est marée haute ou marée basse. C’est marée haute qui vient. Ce fait ne me concerne pas personnellement seulement. C’est une ambiance générale. Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi. Et là où je suis les soutiens sont nombreux, chaleureux et sonores. Cent personnes dans cette librairie à Bordeau, de nouveau cent dans celle-là à Villeurbanne, six cents à notre forum du programme partagé, trois cents dans ce quartier populaire de Villeurbanne, la quarantaine en pleine journée devant la fresque murale à Vaulx en Velin. Et puis il y a eu les mille deux cents qui retinrent leur place, bloquèrent les inscriptions une semaine à l’avance, pour le débat avec Jean François Kahn au forum de Libération à Grenoble ! Nombreux sont ceux qui ont voulu manifester, par leurs applaudissements sélectifs, une communauté de vue qui fait sens politique. Bref il se passe quelque chose. Il me faut le temps de vérifier cette sensation. De la recouper. Il est vrai qu’il ne faut pas être du parti de la sinistrose si l’on veut bien guerroyer. Rien de plus coupe jarret que l’armée des pisse vinaigre pour qui toute action est vouée à l’échec et aux « je vous l’avais pourtant bien dit » ! Mais, d’un autre côté, rien n’est plus trompeur en campagne que de se diriger d’après les approbations que l’on reçoit. Le bon voyageur ne doit perdre de vue la carte ni ses raisons de cheminer et cela doit lui suffir. Quoiqu’il en soit, je ne veux pas cacher ce que je ressens d’enthousiasmant, car cela m’enjoins des rebondissements dans la forme et le fond de notre campagne. Ce qui est certain c’est que pour tous ces gens, comme pour moi, la campagne est commencée.
Le vendredi j’étais dans le Rhône. On dit « j’étais à Lyon » pour faire court mais c’est assez réducteur. Là, on se trouvait à Vaulx-en-Velin. J’ai fait la visite au bras de Maurice Charrier l’ancien maire de la Commune, bien connu des Français pour son action dans le domaine de ce qu’il est convenu la « politique de la ville ». On a d’ailleurs plaisanté avec son successeur, Bernard Genin, sur l’inconvénient qu’il y a à succéder à une star. De fait, si sur le terrain tout le monde vient serrer la main du maire, dès qu’il s’agit de « Maurice », on voit autre chose. Les uns le prennent dans leur bras, les autres bousculent tout le monde pour lui dire un mot d’affection. Lui garde un air tranquille en toutes circonstances. J’envie cette sorte de sérénité. Quand à moi, je marchais, fier comme Artaban, aux côtés du candidat aux élections cantonales que présente le Front de Gauche. C’est le directeur de l’école du quartier. Un homme jeune, grand et tranquille. Je le vois bâti à chaux et à sable, le sourire vissé sur les lèvres. Le cœur semble simple et droit. C’est Nacer Denfir. Je suis ainsi fait qu’un instituteur ou une institutrice m’a toujours semblé appartenir à une sorte d’élite humaine. Sans doute parce que ma mère était institutrice. Puis maintes personnes dans la parentèle de ma fille. Ma mère commença sa carrière à l’école d’un bidonville en lisière de Tanger, puis parmi les petits cauchois d’Yvetot que limitaient d’autres obstacles bien plus cruels encore, tel cet alcoolisme ambiant qui révulsait les expatriés d’Afrique du nord que nous étions alors et qui n’avaient pas idée d’un tel fléau. Et, quelles que soient les circonstances, toute discussion avec un instituteur ragaillardit. Il ne traite jamais d’un enfant autrement que comme d’une personne perfectible. Le métier est bâti sur un humanisme en béton armé et une confiance dans l’humanité qui est un réconfort. Si vous doutez de tout allez discuter avec un « instit » pour reprendre pied dans le gout du futur. La suppléante de Nacer Denfir est Michèle Tortonese. Elle est infirmière. Voici donc un tandem d’humanistes professionnels. Une fois ce tableau mis en place, est-ce que l’on ne se sent pas capables de vider la mer avec ses mains ? Rien ne me rend plus fort dans ma tâche que de me savoir le porte parole de telles personnes. Il s’agit juste d’amener le drapeau à bon port électoral. Notre culture politique ne mourra pas. La relève est disponible. Elle entre en scène. Il faut souffler délicatement sur la braise. Elle marchera en tête des événements formidables qui se lèvent. J’en suis certain comme un Tunisien.
Voici le récit que j’ai lu dans France soir de ma journée passée à Vaulx-en-Velin, Lyon et Villeurbanne. « Mélenchon, épuisé et heureux ». Reportage à Lyon. « Dans la Renault Mégane qui le conduit au meeting qu’il doit tenir ce vendredi soir à Lyon, Jean-Luc Mélenchon dort : le président du Parti de gauche (PG) est fatigué, éreinté même. Une semaine plus tôt, il a officiellement fait acte de candidature à l’investiture du Front de gauche (PG et PC) pour l’élection présidentielle. Avant, Mélenchon ne s’économisait déjà pas : aujourd’hui, il se donne à fond. Une campagne de terrain qui l’aura conduit la semaine passée à Bordeaux, Lyon puis Grenoble. Une campagne médiatique aussi : invité d’Europe 1 et du Parisien hier matin, le leader d’extrême gauche est omniprésent dans les médias qu’il continue, par ailleurs, de brocarder. Avant de rejoindre les 200 personnes venues l’écouter à l’union locale CGT de Lyon, Mélenchon confie d’une voix douce, les traits tirés et les yeux rouges : « C’est bien que vous soyez venus. Que vous réalisiez l’épreuve physique que représente une campagne… »
« Plus tôt dans la journée, l’ancien sénateur PS de l’Essonne était, comme il dit, « chez lui ». Plus précisément dans une cité de Vaulx-en-Velin, banlieue populaire et communiste près de Lyon. « Chez lui » parce que, désignant le groupe d’une quarantaine de badauds qui l’entoure, essentiellement composé d’immigrés, Mélenchon assure : « Je les connais depuis une demi-heure, et j’ai l’impression de les connaître depuis toujours. » Venu inaugurer une gigantesque fresque murale peinte sur un pan d’immeuble et qui représente les habitants de la cité, le candidat l’observe longuement. Puis il fait « coucou » à une dame qui l’alpague de sa fenêtre et part se réchauffer dans une salle du quartier où l’attend un café. Ils sont quelques-uns à être venus écouter « un homme politique qui les tutoie amicalement et qui parle bien aux gens », pour reprendre l’expression d’Aziza, une mère de famille ravie de voir « en vrai » celui qu’elle ne voyait jusqu’ici « qu’à la télé ». A l’heure du goûter, c’est un Mélenchon vibrionnant qui prend la parole. On a le sentiment qu’il s’adresse à ces quelques sympathisants comme il parlerait sur la scène d’un Zénith. Il s’envole immédiatement : « Nous avons pour point commun une grande déchirure et le goût du bonheur », lance-t-il. Avant d’embrayer sur les dangers de la mondialisation, la nécessité d’un système éducatif plus juste et la leçon de « courage » donnée par les Tunisiens. Pour Mélenchon, il n’y a pas de fatalité face à la domination de ceux qu’il nomme « les belles personnes », les « importants ». C’est pourquoi, ici comme ailleurs, il exhorte son auditoire à « ne pas baisser les yeux ».
Et la fresque ? A la fin, il y revient : « Elle est superbe parce que j’en ai vu de drôlement moches que j’en voudrais pas chez moi (sic), tandis que celle-là, elle est très belle. » Applaudissements. Avant de repartir du quartier, un dernier mot à son hôte, le maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin. « Bon, on va y arriver ou pas ? » sourit Mélenchon. Genin est communiste, et le PC ne se prononcera qu’en juin sur le choix du candidat qu’il soutiendra. D’ici là, le patron du Parti de gauche doit convaincre les élus communistes réticents qu’il est l’homme de la situation.
« Convaincre aussi les militants. Comme Maurice, par exemple, venu se faire dédicacer « Qu’ils s’en aillent tous ! » (le best-seller de Mélenchon, déjà vendu à 60.000 exemplaires) dans une librairie de Villeurbanne. Maurice a apposé un gros autocollant PCF sur son blouson. Mélenchon ouvre le livre que Maurice lui tend, et dessine un grosse bulle autour de la citation de Jaurès qui ouvre le bouquin : « La nature et l’histoire – malgré leur brutalité, leur férocité – sont un cri d’espoir. ». Et il ajoute sa petite dédicace : « Tu vois, voici notre message fondateur. » Puis Mélenchon se tourne cette fois vers un militant PS, et l’en conjure : « Si t’es socialiste, vas essayer de nous chercher quelqu’un d’autre que Strauss-Kahn ! »
« Le VIIIe arrondissement de Lyon, 19 h 40, ce vendredi soir. Le parking de la Maison du peuple. Après une interminable traversée de la ville en voiture, Mélenchon attend dans un froid scandinave le début d’un direct pour la télévision lyonnaise. Une interview expédiée en… deux minutes. Le temps de manger à la main quelques tranches de jambon, le candidat enfile son costume de tribun et, pendant plus d’une heure, sans note et dans un rythme crescendo, fait frissonner la salle. Tour à tour, il invective, il proclame, il récite l’histoire de France et il tape sur le pouvoir. Questions de la salle, réponses de l’orateur. Le courant passe. Sur l’estrade, Mélenchon apparaît à la fois épuisé et dopé. Dopé comme quelqu’un qui, toute la journée, a entendu : « On compte sur toi, Jean-Luc. On a besoin de toi…».
Le dimanche, sans souffler, je monte sur mon cheval à huit heures quarante huit pour suivre mon emploi du temps. Métro Louis-Blanc, direction Chaussée D'Antin, puis ligne neuf vers Franklin Roosevelt. A dix heures tapantes émission débat avec Manuel Valls. Je suis dorénavant le meilleur spécialiste de la pensée Valls sur la scène politique. J’ai avalé des kilos de notes sur ses déclarations et lu son livre de la première à la dernière page. Ce garçon n’a pas été très correct avec moi, on le sait. Cependant contrairement à ce que disent ses petits camarades, il n’est nullement marginal dans le mouvement socialiste international. Tout au contraire. C’est lui qui est positionné sur l’axe central de la social-démocratie européenne actuelle avec laquelle j’ai rompu. Le 27 décembre dernier Valls participait à New-York au colloque international des « leaders progressistes », aux côtés notamment de Tony Blair, de Bill Clinton et de John Podesta, Président d’American progress. Ces hommes ont été les inventeurs de la voie démocrate et du système abrutissant de la triangulation, règne de la fausse monnaie politique. L’ancrage nord américain de la pensée de valls n’est pas un secret et lui-même ne s’en cache pas. Dans un entretien pour "Le meilleur des mondes", au printemps 2008, il s’exclame : "J’admire profondément les États-Unis. Il faut toujours être attentif à ce que pensent les intellectuels et les responsables politiques américains. Au-delà des shows et de la communication, la campagne des primaires est aussi très intéressante. Du point de vue des programmes, par exemple, ce qui est avancé sur la protection sociale mérite notre attention. Nous avons à apprendre de la gauche américaine". On aurait tort de croire à une pure contemplation intellectuelle. Valls cotise sans barguigner et connait les mots à prononcer pour être bien entendu de ceux à qui il veut adresser un message. Sur son blog, le 15 décembre 2009, il ne tergiverse pas : "Ma position est claire : l'envoi de soldats supplémentaires est une nécessité". "La guerre menée en Afghanistan n'est pas celle de l'Amérique, mais bien celle de la communauté internationale contre l'un des foyers majeurs du terrorisme". La solution "la plus cohérente […] reste celle de renforcer la présence militaire en redoublant d'effort sur la sécurité de la population, la formation des forces afghanes et la reconstruction du pays.""L’essentiel est bien de gagner la guerre pour gagner la paix". On connait la musique et les paroles. Ce sont les mêmes sa chaque invasion.
C’est bien pourquoi en novembre 2010, Manuel Valls était à Rome pour participer à la première rencontre européenne organisée par le mouvement « Ensemble pour le Parti Démocrate ». "Il s’agit-là d’une première étape afin de construire une politique démocrate crédible et séduisante pour renverser les gouvernements de droites européens qui sclérosent et divisent nos pays". Son livre le montre ouvertement acquis à la démarche blairiste qu’il assume avec force référence à Anthony Guiddens le théoricien de la troisième voie et aux « socialistes » italiens du parti démocrate soutenu conjointement par le PSE et François Bayrou. Ce que cela veut dire est visible dans tous les pays dirigés par la social démocratie ou qui l’ont été dans la décennie passée. Et Valls n’a pas triché avec ses convictions dans les débats les plus pointus de la période récente. Je reviens naturellement, pour illustrer ce sujet, non à la fumeuse affaire des trente cinq heures mais sur la question du régime des retraites. Valls prône sans complexe l'allongement des cotisations. En Avril 2010 il brutalise le tabou pour être dans le style des modernes sans complexe. « Pas de tabous » pour lui lorsque «il y a des déficits qu’il va falloir combler, 10 à 12 milliards aujourd’hui, 50 milliards en en 2030. » Dés lors, « Oui à terme il faut arriver à (l’unité public / privé)», quant à la durée de cotisations "On ira au delà 41, 43 voir 45." Le 24 octobre 2010 il joue les serre file en opposition à un Benoit Hamon qui essaie de brouiller les pistes en camouflant le contenu réel de la position du PS. C’est donc lui qui met les points sur les « i » en rappelant ce qu’il en est réellement de la position du PS. "Quand on est porte-parole du PS, il faut non seulement défendre le projet que nous avons adopté, qui intègre l'allongement de la durée de cotisation, et aussi être bien conscient -et Benoît est un garçon particulièrement intelligent- que l'élection de 2012 se joue sur la question de la crédibilité et de la vérité". Dès lors selon lui "il faut un allongement de la durée de cotisation parce que nous vivons plus longtemps. Faire autrement est impossible au vu des équilibres financiers. La gauche doit dire la vérité." "Nous ne devons pas de nier les évidences. Des raisons démographiques et financières mettent en cause la pérennité de notre système de retraite. L'augmentation des annuités de cotisation est donc inévitable. Et nous savons bien que nous ne reviendrons pas tous aux 60 ans". "Je prône l'idée d'un système de retraite à la carte." Pour finir, il va de soi qu’il s’est opposé à l'idée d'un référendum. Une idée "démagogique" selon lui. Car pour ces sortes de gens, "Un sujet aussi complexe ne peut pas être traité par une seule question."
Bien sûr tout cela n’était pas dans le débat organisé entre lui et moi sur Europe 1. Il s’agissait de réagir aux circonstances et de s’exprimer sur des sujets convenus à l’avance. Une partie d’entre eux ne vinrent finalement pas sur la table comme la question de l’Afghanistan ou celle encore plus brulante dans le contexte des révolutions tunisienne et égyptiennes, des institutions. C’est bien dommage. Car pour Valls il n’y a pas de lien entre l’objectif démocratique et la réforme sociale. Au contraire, l’une retarderait l’autre. "La question institutionnelle ne sera pas au cœur de la prochaine campagne présidentielle" déclare Manuel Valls. La question démocratique n'est pas au centre du programme du PS. Donc, si le PS arrive au pouvoir, comme il "aura à traiter l'urgence économique et sociale", un grand chantier institutionnel risquerait "d'enliser son action". "Par souci de réalisme et d'efficacité, nos propositions ne prétendent donc pas reprendre la longue marche vers la VIe République". On se demande pourquoi cette référence à la sixième république puisque, selon lui, "l’enjeu principal n’est pas de réduire le pouvoir Exécutif mais de l’encadrer. Les canons du parlementarisme classique appartiennent à notre histoire ; ils ne s’inscrivent plus dans notre avenir." C’est le genre de message universaliste qui aura du mal à être entendu de l’autre côté de la Méditerranée ces temps ci. La démocratie parlementaire et le régime d’assemblée n’est plus notre avenir ? C’est ce qu’on verra. La Constituante le dira.
Mon grand quartier général m’avait fixé une ligne d’horizon pour ce débat. Pas de sang sur les murs. Pas d’accrochage avec les animateurs de l’émission, même si deux d’entre eux sont connus pour un parti pris très lourd. La technique du brise-glace : argumenter sans relâche et jusqu'à la moindre vis et moindre boulon du raisonnement. Le but : "que les socialistes qui écoutent s’identifient à Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’a Manuel Valls". Histoire de les habituer. Dans ces conditions le laisser me tutoyer et ne jamais me défausser sur le bilan raisonné du passé. J’ai tenu ce côté de la ligne de crête, je crois. L’autre versant était plus simple : arriver aussi vite que possible sur des thèmes concrets. Mission accomplie notamment avec la brève séquence sur la politique économique puis avec la discussion sur le salaire maximum. Je reconnais à Valls qu’il ne se défausse pas. Mais nous ne fumes guère poussés sur ces thèmes par les organisateurs du débat. Sur le salaire maximum sa réserve s’entendait mais il fut fidèle à sa méthode de pensée en lançant qu’un tel « salaire maximum » ne pouvait être que le résultat de la négociation et non de la loi. Je pense le contraire. Cette question de méthode me parait centrale. Elle fixe les contours de deux stratégies. Celle de la souveraineté populaire contre la logique du contrat permanent.
Dimanche après midi, après vingt jours sans pause, je goûtais la joie simple des légumes dans leur canapé. Le mien est spécialement confortable. Presque un lit. J’allumais la télévision. Malheur ! Madame Le Pen chez Madame Lapix. Le boulot encore m’a rattrapé ! Pas mal, Madame Lapix ! Je prend note de la clef au bras qu’elle lui a fait et de l’étranglement sémantique bien placé au bon moment. Un petit régal avant de vous quitter. Ce billet de Pierre Marcelle paru dans libé du 27 janvier qui dit si bien comment la galaxie s'emmanche avec la planète. Servi avec le piment de rigueur.
«Qu'ils s'en aillent tous» se dit aussi : «Dégage !», par Pierre Marcelle. "Après Tunis, Le Caire, et en attendant la suite… La révolution, rien moins, et le même mot d'ordre : hier, «Ben Ali, dégage !» et aujourd'hui, «Moubarak, dégage !» En français dans le texte, s'il vous plaît, en référence tant à la langue du colonisateur qu'à sa Grande révolution, de 1789 et des Lumières, qu'à sa ministre des matraques et des canons à eau, Michèle Alliot-Marie. Un peu de tout cela, sans doute… Est-ce parce que ce «dégage !» sonne un peu violent, un peu vulgaire, aux aristocratiques oreilles que les fines bouches parlent si volontiers, quand «la rue» (sic) arabe s'embrase, de «contagion» ? Comme si l'exigence démocratique était assimilable à un choléra, une peste noire, une grippe espagnole, et son extension à une pandémie ! «Dégage !»… De quoi se pincer le nez, en effet, n'est-ce pas ?
Et voici qu'il m'apparaît soudain que ce mot-là, cet impératif-là, ressemble foutrement à cet autre, plus civil de passer par un subjonctif de souhait, et énoncé dans ces termes : «Qu'ils s'en aillent tous !» Ce n'est qu'une impression, bien sûr, mais c'est une impression forte. A considérer la façon dont est traité l'auteur de cette injonction (nous parlons bien sûr de Jean-Luc Mélenchon, alias «le bruit et la fureur»), craignons que les peuples du Maghreb ne se voient soudain affublés de quelque brassard vert frappé d'un croissant islamiste et d'un sabre terroriste, lesquels feraient à leur bras le répulsif équivalent des couleurs fascistoïdes que Plantu suggéra à celui du patron du Parti de gauche.
Sacré Plantu ! Sacré feignant, plutôt… Combien de fois nous l'aura-t-il fait, le coup du brassard, à la une du Monde ou ailleurs, comme un gimmick et le signe patent d'une ronronnante paresse intellectuelle ? C'est le risque, à dessiner comme à parler partout, de se répéter beaucoup. L'épisode de cette caricature banalement ignoble, mariant dans l'Express de l'autre semaine la fille Le Pen et le gars Mélenchon dans le même discours «néopopuliste» serait à peine anecdotique s'il ne venait à la suite, mais pas à la fin, d'une obsédante litanie, comme un grain de plus à l'infini chapelet de tous les dogmes.
Nous avions eu Manuel Valls, le contempteur des 35 heures, et sa «mélenchonisation des esprits»; nous avions eu Daniel Cohn-Bendit et son «Mélenchon laboure les terres du Front national» ; nous avions eu Jean-Paul Huchon et son «Mélenchon pire que Le Pen». Depuis, pas un jour sans que, par paresse comme Plantu, par tactique comme Cambadélis (voir Libération de mercredi) ou par ordinaire suivisme éditorial, l'antienne ne soit reprise dans tous les tuyaux, sur toutes les ondes et tous les plateaux.
Le balzacien (modèle Splendeur et misère des courtisanes) club de «la volaille qui fait l'opinion», comme chantait Souchon, en a fait une doxa. La tournante de leurs fauteuils musicaux l'affiche partout en une et la répète à propos de tout et de n'importe quoi. Tiens, la semaine dernière, au hasard de l'écoute de France Culture… Y aurait-on seulement parlé de Jaurès, sinon pour glisser que «de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, tout le monde se l'arrache» ? Certes. Et Sarkozy aussi, non ?
Ça ne vous rappelle pas les anathèmes de la même farine lancés des mois durant aux «nonistes» du référendum sur le traité constitutionnel européen, en 2005 ? A moi, si. Le résultat dudit référendum, lesté depuis d'une crise à bientôt quatre millions de chômeurs, aurait pu, crut-on, inciter nos bavards oracles à changer de registre, et, plutôt que nous agiter l'épouvantail d'un «nouveau 21 avril», à argumenter, ou, à tout le moins, considérer des programmes;à s'interroger à propos de laïcité, de salaire maximum, de redistribution, d'Europe, du FMI dans la crise, du démantèlement des services publics dans l'Etat sarkozien, ou que sais-je… A travailler, quoi, en se demandant pourquoi le NPA de Besancenot, autre diable ponctuel promu en son temps «idiot utile du Sarkozysme», est silencieux; pourquoi, à la candidature déclarée au Front de gauche, la direction du PCF ne laisse s'opposer que celles, sauvages, d'André Gerin, alias «Dédé la Burqa», et de ce vieux stalinien de Maxime Gremetz; pourquoi, au sein même du PS, il est des voix, et non des moindres, qui se refusent à réclamer pour le Front de gauche un trop précoce pilori…
Conscients des incertitudes planant sur leurs aléatoires «primaires», ces silencieux préfèrent laisser les crieurs publics «insulter l'avenir» dans d'imprudents jappements. La présidentielle, c'est dans quinze mois.
PS. Cesare Battisti… A tous ceux, nombreux, qui veulent sa peau, suggérons de méditer sur la censure des livres de ses défenseurs dans les bibliothèques de Vénétie (Libération des 22 et 23 janvier), et sur la très instructive tribune qu'a donnée Fred Vargas au Monde de jeudi."
Evolution du dictateur au troisième millénaire.
Une oligarchie supranationale, se disant démocrate, tire les ficelles de dictateurs-marionnettes.
Michel Chossudovsky (Université d’Ottawa) a publié un article-bazooka sur ce sujet, ce 4 février 2011.
En plein milieu de l’article, la photo du sinstre bunker de l’ambassade US, haut d’une vingtaine d’étages, qui montre que cet établissement est une forteresse étasunienne au cœur du Caire.
Quelques idées-choc de Chossudovsky:
« Les dictateurs sont invariablement des pantins politiques. Les dictateurs ne décident pas. »
«L’objectif de la révolte égyptienne (actuelle) consiste à déloger le pantin plutôt que celui qui tire les ficelles. »
Car : « L’ambassade des États-Unis au Caire…n’est pas une cible des manifestations. »
Les messages de Chossudovsky : « Délogez les pantins politiques, mais n’oubliez pas de cibler les « vrais dictateurs ».
« Il ne fait aucun doute que les États-Unis tentent de se positionner rapidement du bon côté ». (Note perso : je suppose que ce bon côté est une fausse démocratie type UE où le peuple se fait des illusions quant à sa liberté).
Chossu disserte encore sur le sujet : « Bavarder avec des « dictateurs » et socialiser avec des « dissidents » et publie des photos de dissidents égyptiens stagiaires, en conversation souriante avec Hillary Clinton, à Washington, le 28 mai 2009.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23084
Ceci est un commentaire des citations de Pierre Marcelle, faite par J-LM, dans son présent billet.
@ JC 303
En demandant des réponses précises à des questions très simples mais incisives : la présence lors des manifestations sur les retraites ? les manifestations de soutien auprès des conti ou des molex ? la défense de l'IVG, (pour les femmes ça cause !), sur tous les sujets (sociaux, économiques, écologiques, politique internationale..) il y a possibilité de faire apparaître clairement les différences ! mais il faudrait que le débat reste très accessible... vrai que pour Jean Luc M c'est frustrant vu sa culture de devoir rester au niveau de MLP à qui il serait interressant de demander quelles sont ses références culturelles, etc ? et creuser un peu... le vernis ne devrait pas tenir longtemps avec Jean-Luc Mélenchon.
Soyons confiants et continuons notre travail d'explication pour les cantonales... le temps passe vite
Je ne veux surtout pas polémiquer sur les centrales nucléaires, [...]
[Edit webmestre : Bonne idée !]
@ - 304 - Pulchérie
"Une oligarchie supranationale, se disant démocrate, tire les ficelles de dictateurs-marionnettes."
Bonne idée de rappeler ce point là en effet, largement oublié par tous ces experts divers et variés qui se répandent actuellement dans les studios télé pour pontifier sur "la situation arabe".
J'ai noté que le chef de l'armée égyptienne ou similaire, je n'ai pas noté son nom, a fait un saut à Wahington lorsque la révolte s'est développée en Egypte.
Manifestement pour éviter que la situation ne "dégénère", et si nécessaire arranger une succession "amiable" au mieux des intérêts de l'Empire.
Succession qui sans rien changer au fond ferait croire à la population qu'on l'avait entendue.
Peut-être, n’ai-je pas été assez attentif, mais depuis, quelques jours, à part les tribulations de MAM en Tunisie, les journaux Télé ne parlent plus de la révolution en Tunisie, les seuls infos concernent l'Égypte, mais peut-être je me trompe.
@Nicolas B. (#293)
à propos du chiffrage des propositions : Est ce que l'on pose la même question à le droite ?
La question ne se pose pas. La droite et la gauche socialiste ont gouverné 15 ans chacune ces dernières trente années. Ils n'ont donc pas à prouver que leurs politiques sont "faisables". Elles le sont, puisqu'elles ont été effectivement mis en œuvre. La "gauche radicale", elle, propose des choses qui n'ont jamais été mises en œuvre. C'est donc à elle de montrer que ces propositions sont faisables, si elle veut que les gens la suivent. Et comment prouver cela sans chiffrage ?
Quand le général de Gaule a lancé le programme nucléaire, est ce qu'il l'avait chiffré ?
Bien sur que oui. Comment crois-tu que l'Etat fonctionne ? Que gouvernement décide de faire ceci ou cela sans avoir une idée de combien ça va coûter et qu'ensuite on dépense à caisse ouverte et on regarde combien on a dépensé à la fin ? Quand l'Etat lance un projet, il fait voter le coût correspondant par le Parlement dans la Loi de Finances, et il ne peut dépenser un centime de plus.
Le chiffrage n'est pas un problème, il faut simplement définir une méthode de travail. Faisons un état des lieux, définissons d'abord les besoins, les priorités, l'objectif, les moyens à mettre en œuvre, les équipes, consultons les populations concernées, les associations, expérimentons, mettons au point.
Et c'est quand qu'on fait tout ça ? Avec qui ? Je ne demande justement qu'une chose: qu'on "définisse la méthode de travail". J'attends toujours...
Je ne veux pas entrer dans « ces » délires mais... [...]
[Edit webmestre : Excellente idée également !]
Et pendant ce temps là, les chefs d'état de la zone euro préparent la politique de convergence qui va enterrer de façon définitive tout idée de démocratie en Europe - c'est pas pour 2012, c'est pour le mois prochain - conséquence ? la retraite à 67 ans, l'explosion de la durée du travail, la fin d'un salaire minimum....et en général du fait de l'inscription dans le marbre de la suprématie des traités, l'impossibilité de tout choix politique, autre qu'ultra libéral. Camarades, citoyens, c'est maintenant que ce ça se passe et la République est en danger !
Et pendant ce temps là, le "Président de la République", en fait le "Mandataire liquidateur de la République", en tout cas, liquidateur de la justice, fondement originaire de l'état, voue au lynchage et à la vindicte publique, magistrats et fonctionnaires en les désigant comme responsables d'un fait divers odieux. Non seulement ce type supprime les juridictions, ne remplace pas les fonctionnaires, resserre des budgets déjà faméliques mais après il ose expliquer que les difficultés de fonctionnement sont liés aux défaillances des policiers fonctionnaires, greffiers, magistrats qui doivent gérer la pénurie. C'est le règne de la médiacratie la plus abjecte....et nous que disons nous ?
C'est maintenant que ça se joue !
Pour ceux qui souhaitent voir plus loin que le coin de la rue, l'écoute (en différé, postcast) sur France culture de ce samedi 5 fev de 7 à 8h..
Intéressantes analyses sur l'êxtrème droite dans "voleurs d'avenir" de René Monzat, entre "l'extrême plasticité des discours du FN qui veut séduire", "discours pas compatibles mais efficaces", "courants islamistes aptes à jouer deux rôles: celui de repoussoir de l'ennemi désigné, celui d'un allié objectif qui veut enfermer les populations musulmanes dans un communautarisme strict prévenant celui du métissage, pour l'extrême droite américaine"...
Et ce cher Capitalisme qui maintient les hommes dans l'enfance, dans l'insatiabilité. Divertissement pour refuser la mort, évacuée de la vie.
Et toutes ces personnes Egyptiennes qui donnent sens à leur vie en affrontant de face, à corps nus la violence mortifère, pour que leurs enfants connaissent une autre vie!
Et hier sur Canal + ou -, l'envolée contre le Maître de l'Egypte qui n'étant plus "légitime" devait quitter le pays,! Lorsque le million de personnes et plus ont sillonné les rues contre les réformes des retraites, la non légitimité de ces réformes, des propres mots de l'actuel Président ("je n'ai pas mandat pour.".) n'a pas été clamée par ces mêmes journalistes souvent apathiques voir bienveillants!
La parole, la poésie est la seule issue aux dégradations physiques, mentales, la poésie, rétablir du lien au monde. Que ceux qui sont ou se sentent exclus écrivent, expriment aux quatre coins des rues leurs écrits, retrouver le goût de soi, de l'humain, noyau rayonnant au coeur de sa chair.
Tout faire pour choisir d'entrer dans une autre ère que celle du nucléaire ou de l'humain robotisé.
Journée chargée ce 5-2.
309 Louis st O
Evidemment ! tout ce qui pourrait donner des idées aux français Sarko freine des 2 pieds. La télé c'est Sarko donc il faut chercher ailleurs les infos.
Pour en finir avec ce sujet, entre le financement prévu par l’état, et le coût réelle, pour la centrale Nucléaire de Chinon, l’entreprise (je dis l’entreprise, bien sûr, nous n’étions pas les seuls), avait, pour exécuter le travail que nous devions faire un contrat de 1 mois ½ (45 jours) et nous sommes resté 2 ans ½ (30 mois) et c’était pareil pour beaucoup d’entreprises, alors entre les devis qu’ils demandent et les modifs qu’ils demandent – entre le projet (j’étais chef de projet) et le résultat final, j’ai aussi travaillé au CEA (commissariat d’énergie atomique) à la raffinerie de Donges et Airbus, partout c’est la même chose, il ne faut pas confondre le budget prévu et le coût. (Bien sûr sur de gros projets). Regarde si un gros projet, un seul, coûte ce qu’il avait été prévu ?
Dans le cas qui nous intéresse, lorsque l'on fait de la recherche fondamentale, on donne un budget annuel (peut être à ne pas dépasser) mais il peut être reconduit l’année suivante….
Pour moi le sujet de la prévision budgétaire est clos, non pas qu’il ne faut pas en parler, mais c’est un peu tôt, faisons d’abord le programme qui doit être accepté par toutes les formations, après on verra, il ne faut pas perdre son temps à chiffrer une proposition si on ne sait pas si elle est faisable ou accepté par les intervenants.
Sympathisant PG
@ Prolo du Biolo : Ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais il est important de savoir si on peut ou non prendre des décisions car de doute façon, si d'autres décident pour nous, la question ne se pose même pas.
@louis st o 314
@pichenette 312
@suticos 311
Volontairement cité(es) tous les trois,il faut faire front à tout les niveaux;
Ce que Jean-Luc Mélenchon n'est rien d'autres que ça;
La connaissance de louis st o en matière d'articulation du des rapports économiques entre entreprises,du traitement concret des applications physiques apporte une bonne assise;lorsque l'on a décidé d'acheminer de l'electricité dans les coins les plus reculés(en france)le chiffrage bien que établi ne peut avoir la rigueur d'un prévisionnel d'entreprise car l'état n'est pas là pour faire des bénéfices,il existe par la volonté du peuple et pour le peuple(enfin normalement)dans le cas cité seul primait l'intérêt général;
Mettons plusieurs louis st o ensemble et nous verrons que rien n'est figé tout reste à faire,pour cela pichenette a raison retrouver du lien au gens,écrire,parler,s'affirmer en toute humilité;Cette capacité à se regrouper en société et ne pas la faire vivre!pichenette:à chaque possibilité qu'il m'est apporter de dialoguer,la conversation devras à un moment s'orienter vers le fonctionnement de notre société;QUi fait quoi?ON va vers quoi?OU sont les possibilités?VERS quel projet?
OUI il faut faire front,avec nos travers,nos faiblesses,notre enthousiasme,notre volonté...quand suticos passe des infos sur la mise en coupe réglée de nos conditions de travail,il faut,on doit compter sur la capacité à résister des travailleurs,l'on doit dès que c'est possible en parler,on doit pouvoir compter sur le sens commun de ce que doit être la vie....
Je vais tous vous mettre d'accord… d'abord on souffle dans ses mains, ça évite l'onglet, ensuite on pète un bon coup, ça pue mais ça réchauffe l'atmosphère, et en dernier lieu on va dormir dans l'étable avec les vaches elles tiennent chaud, t'as pas de vache, alors soit tu vas t'en acheter une, soit tu meurs de froid… et, tout ça c'est écolo !…
Arrêtez de vous prendre le choux, laissez pisser le mouflon là haut sur la montagne, il se pisse sur les sabots, c'est pas grave, ça ne gène que lui …
Une petite remarque en passant, Valls, ça n'a pas l'air d'être la tasse de thé des posteurs de ce blog, c'est très étonnant que Descartes ne lui ai pas encore demander de chiffrer le gain que représenterait l'abandon des trentes cinq heures ; pour être sérieux que fait encore ce type au PS ? Je pense qu'il va très certainement être invité aux prochaines réunions du Bilderberg et de Davos, ceci comme digne représentant de la sociale démocratie pro américaine, et, il va bientôt créer le parti démocrate français et faire un ticket avec Pierre Lellouche pour 2017.
@Louis st O (#314)
Pour moi le sujet de la prévision budgétaire est clos, non pas qu’il ne faut pas en parler, mais c’est un peu tôt, faisons d’abord le programme
J'avoue que j'ai du mal à comprendre votre logique. Croyez-vous possible de "faire un programme" sans se demander si ce qu'on propose est finançable, et dans quelles conditions. Peut-on dire aux citoyens "on vous propose ceci, on n'a pas la moindre idée si c'est réalisable et à quel coût, mais c'est ce que nous avons envie de faire, votez pour nous" ?
La "gauche radicale" semble toujours penser comme le dit Meligh (#295) que "une fois que la volonté politique est là, tout se déroule. C'est ce qu'on a vu sur la plupart (tous ?) des chantiers "pharaoniques". Seulement, c'est oublier que ceux qui ont décidé ces chantiers se sont posés des questions sur la faisabilité avant d'exprimer la "volonté politique". Que ces chantiers se soient ensuite bien déroulés ne prouve qu'une chose: que ceux qui se sont posés les questions avant ont fait un bon boulot. Est-ce que quelqu'un croit qu'on a commencé à construire le viaduc de Millau ou l'EPR avant d'avoir fini les plans de conception et d'avoir une idée assez précise du déroulement du chantier ?
Regarde si un gros projet, un seul, coûte ce qu’il avait été prévu ?
En général oui, à 30% près. La question ici n'est pas d'aboutir à un chiffrage exact, mais au moins d'avoir une idée de combien peut coûter une mesure. Dans un chantier, on ajuste toujours à la marge pendant le déroulement.
Franchement, ne vous rendez-vous pas compte que la "gauche radicale" a un problème de crédibilité ? Que ses "propositions" sont regardées avec sympathie mais considérées par le plus grand nombre comme des rêveries irréalisables ? Comment convaincre les gens du contraire sans un chiffrage et un travail sur le fonds ?
Meligh
@ 304 Pulchérie, @ 308 Le Proplo du biolo,
Pour avoir vécu en Egypte qq temps en tant que cadre formateur industriel, et avoir côtoyé tts les couches de la population, je peux dire que lque les Etats Unis ne sont pas aimés, peu respectés, mais seulement tolérés car ils amènent par le canal du FMI l'argent nécessaire au développement du pays.
C'est le FMI qui a demandé au gouvernement de Moubarak de laisser entrer les capitaux privés pour privatiser les industries. Le gouvernement a suivi cette volonté et a favoriser la classe égyptienne à se mouvoir en capitaine d'industrie.(51 % des parts devaient être détenues par des groupes égyptiens) Ils se sont gavés.
Certains cadres militaires ont quitté l'armée pour rentrer dans le business, les jeunes diplômés universitaires ont aussi fait ce choix.
Des réseaux se sont constitués, les militaires devenant de puissants interlocuteurs et ont la mainmise sur l'économie.
L'Amérique donne 1 milliards de $ pour aider Moubarak à bloquer les intégristes.! Chaque jour au petit matin l'armée lève les camps postés sur la route entre la mer et le Caire.
Souvenons nous du discours d'Obama au Caire, audible pour les musulmans hostiles à Israêl,, il c'était nommé Barack Hussein Obama, et avait dit :" que les Etats Unis ne reconnaissaient pas les légitimités des perpétuelles implantations israêlles"
Devant la révolte du peuple égyptien,Obama lâche Moubarak, pour une seule raison, : empêcher que la Chine soit omniprésente en Afrique. N'oublions pas que le Caire est considéré comme la capitale du monde arabe.
@ Louis st O (308)
S’il faut en croire Chossudowski, dont j’ai donné l’adresse du site ci-dessous (mess. 304), l’affaire tunisienne est déjà bien réglée, selon les désirs américains.
"En Tunisie l’administration Obama s’est déjà positionnée. Elle a l’intention de jouer un rôle clé dans le « programme de démocratisation » (exemple : tenue d’élections soi-disant libres). Elle a l’intention d’utiliser la crise politique comme moyen d’affaiblir le rôle de la France et de consolider sa position en Afrique du Nord.
Les États-Unis, qui ont rapidement mesuré l’effervescence des manifestations dans les rues tunisiennes, tentent de faire valoir leur point de vue et de faire pression pour que des réformes démocratiques aient lieu au pays et ailleurs.
L’envoyé le plus haut placé des États-Unis au Moyen-Orient, Jeffrey Feltman, a été le premier représentant étranger à arriver au pays après l’éviction du président Ben Ali le 14 janvier et a rapidement réclamé des réformes. Il a dit mardi que seules des élections libres et justes donneraient de la force et de la crédibilité au leadership assiégé de l’État nord-africain."
«Je m’attends certainement à ce que nous utilisions l’exemple tunisien » dans des pourparlers avec d’autres gouvernements arabes, a ajouté lFeltman.
Il a été envoyé en Tunisie pour offrir l’aide des États-Unis dans la turbulente transition du pouvoir et a rencontré des ministres tunisiens et des personnalités de la société civile.
Feltman se rendra à Paris mercredi pour discuter de la crise avec des dirigeants français, amplifiant l’impression que les États-Unis mènent l’appui international pour une nouvelle Tunisie, au détriment de son ancien pouvoir colonial, la France [...]
Nos médias ont discrètement signalé le passage de Jeff F. à Paris. Voyez l’article du Figaro :
http://www.lefigaro.fr/international/2011/01/26/01003-20110126ARTFIG00701-washington-loue-l-elan-democratique-en-tuni
J'ai lu le déroulement du fil et les différents commentaires. J'aborde la question du chiffrage d'un programme politique.
Pour ce qui est de la question du chiffrage d'un programme politique, bien sûr qu'il faut le faire et en concomitance avec la rédaction du dit programme. Telle ou telle proposition ou réforme coûte combien. Cette dépense est couverte par tel ou tel financement. Quels sont les moyens budgétaires, matériels, humaines disponibles ou dégagés immédiatement, qu'est-ce que l'on peut redéployer ou qu'est-ce qu'on envisage de créer et par quoi le financer. Ensuite, la cohérence du programme doit être, elle aussi, cohérente avec son financement. Je pense que le PG et le Front de Gauche qui aspirent à gouverner doit sans tarder créer un groupe d'experts internes et externes au parti.
Egalement, il doit prendre langue avec un cabinet d'audit et utiliser les rapports de la Cour des comptes pour vraiment se rendre compte des réalités financières et matérielles du pays et comment l'argent public est bien ou mal utilisé. Sous peine de désagrément et de désillusion. Egalement le pays doit retrouver sa souveraineté monétaire et budgétaire. Nous devons définir les priorités que l'on mettra en perspectives dans le cadre du plan. Plan d'urgence, plan intermédiaire, plan quinquennal Chiffrage, prévision, planification, coût, financement, dépenses, recettes, contrôle et suivi telle devrait être l'importance d'une bonne politique. Mais déjà, nous devrions nous atteler à bâtir le projet puis le programme et chiffrer ce dernier en conséquences. Un programme mal pensé, mal financé finit toujours pas être abandonné !
Madeleine post 301
C'est vrai,Melenchon est arrivé et parti sans trop s'attarder(...) à Bordeaux.
Mais peut être était il pas très bien,surtout si dans son entourage ils avaient eu la bonne l'idée de lui procurer un article du responsable PCF des élections pour la gironde,paru dans notre journal : Les Nouvelles (?)
Ce pamphlet outrageant à son encontre avait de quoi le refroidir,mais tu as raison,il y a le peuple qui pour la plupart pense différemment,alors un peu plus d'attention c'eût été meilleur pour nous et pour lui.
@ madeleine 301 et @ jm turmel 322
Soyez raisonnable les gens, et ne mettez pas des intentions où il n'y a pas lieu d'en avoir, si Jean-Luc Mélenchon est passé rapidement il devait avoir ses raisons ; d'autre part il faut arrêter de le prendre pour un artiste ou une vedette qu'on attend à la sortie du spectacle ; le grand homme, et s'en est un, à d'autre chat à fouetter que de parader après chaque manifestation ; ayez un peu de générosité à son endroit et gardez lui respect et attention car il en a et en aura de plus en plus besoin.
Bien cordialement à vous.
Une grande nouvelle pour la justice, pour la liberté de l'information, pour la lutte contre la finance internationale, le blanchiment d'argent sale et l'honneur d'un homme courageux, opiniâtre et un vrai journaliste d'investigation... passée quasi inaperçu sur les "grands" médias.
Affaire Clearstream : la Cour de cassation rend justice à Denis Robert
http://www.rue89.com/2011/02/05/denis-robert-blanchi-pour-avoir-dit-que-clearstream-blanchissait-189174
Dans ce domaine là aussi, l'histoire s'accélère et les bobards et les intimidations des banksters et de leurs relais commencent à être battus en brèche...
Sarkozy devrait lire les livres de Denis Robert et il saura instantanément où chercher et quoi faire pour "moraliser" la finance internationale, traquer les patrons voyous et faire disparaître les paradis fiscaux.
Bravo et merci à Denis pour ces années de luttes pour nous éclairer sur ces sujets complexes mais centraux.
321 @Sonia Bastille
Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites, mais dans l’immédiat je garderais cette phrase qui me parait primordiale que je couperais en deux, si vous me permettez.
1-« Mais déjà, nous devrions nous atteler à bâtir le projet puis le programme »
et je rajouterais « qui doit être partagé avec les autres composantes du FdG » aujourd’hui, les seuls propositions que l’on a sont celles du parti de gauche.
2-« et chiffrer ce dernier en conséquences »
ce que je voulais dire dans mon précédent post c’est que :
Quand une société de peinture vient me proposer de peindre ma maison, (tous ceux qui ont une maison on eut ce genre de demande) c’est seulement si je dis oui, qu’il mesure la surface à peindre et me fais un devis. Pas avant.
Donc notre PB c'est que tant que le FdG et pas le PG n'ouvre pas les discutions pour un prog commun on ne peut rien calculer.
Aujourd’hui l’urgence est à la création commune d’un programme, on ne peut pas faire ça tout seul dans notre coin. Et au fur et à mesure que nous sommes d'accord sur certaines propositions, en décrire la faisabilité avec tout ce qui va avec.
Lorsque l'on monte un projet, c'est à la demande d'un client, qui nous demande ce qu'il veut, aujourd'hui aucune proposition n’est bouclé par le FdG.... Commençons par le début.
Que pourrait-il se passer si Mr Mélenchon arrivait au pouvoir?
Serait-ce pire que ceux-là qui se sont partagé le pouvoir depuis toujours?
A-t-il la baguette magique qui solutionnera tous vos problèmes?
Est-il le "messie" tant attendu?
N'est-il pas l'homme qui porte un projet censé, basé, faut-il vous le rappeler sur la dignité humaine, le partage ainsi que l'accès à "tous" aux différents niveaux de pouvoir (la constituante)?
Qui a le plus d'envergure pour supporter le poids d'une alliance si difficile à réaliser mais qui sera sans commune mesure avec celles du passé qui furent peu convaincantes?
Et bien, Mr Mélenchon est cet homme. Si la chance qui vous est offerte par celui, qui aurait pu finir "pénard" sa vie politique au sein du PS ne vous sied point, croyez-moi, ils vous faudra encore et toujours patienter de nombreux quinquennats. Si ce n'est pas "tous ensemble" ce sera "chacun pour soi", comme c'est le cas de nos jours et nous voilà repartis pour un tour. Le changement passera par lui, avec lui, mais ce il se fera dans la direction humaine et non vers celle du capitalisme.
Nicrus 24 dit:
Une grande nouvelle pour la justice, pour la liberté de l'information, pour la lutte contre la finance internationale, le blanchiment d'argent sale et l'honneur d'un homme courageux, opiniâtre et un vrai journaliste d'investigation... passée quasi inaperçu sur les "grands" médias.
Affaire Clearstream : la Cour de cassation rend justice à Denis Robert
Pour une bonne nouvelle, c'est effectivement une bonne nouvelle, il a fallu quand même que ce soit la cour de cassation qui rende vraiment la justice, les autres cours de justice avait belle et bien condamné Denis Robert, cela veut bien dire que même la justice est au service de l'oligarchie financière.
À l'époque (en 2002) mes camarades et moi même d'Attac luttions pour la création de la taxe Tobin, cela a duré plusieurs années, en vain, aujourd'hui le "ras du cul" nous ressort ça de son chapeau, mais c'est rassis "pov'con" ; à l'époque 2 députés du PS semble vouloir faire quelque chose, Arnaud Montebourg et Vincent Peillon enquêteront pour le compte de la mission anti-blanchiment,et contre les paradis fiscaux en Europe, de l'Assemblée nationale, résultats des courses, nada, de la poudre aux yeux, même que Clearstream (qui ressortira dans d'autres conditions en 2004) bof c'est rien, tu parles charles, en tous cas si vous n'avez pas lu le livre de Denis Robert "La boite noire" édité par la maison d'édition "Les arènes", je vous le recommande chaudement, ça permet de comprendre comment le fric sale est blanchi et redistribué. Il faut savoir que Clearstream est société qui appartient aux grandes banques allemandes et anglaises et que c'est une société de droit luxembourgeois, vous voyez ce que je veux dire !…. Bon étant hors sujet j'abrège.
@ Sonia Bastille (# 321)
Un programme mal pensé, mal financé finit toujours pas être abandonné !
Oui, mais c'est surtout un handicap sérieux pour prendre le pouvoir. La com et l'image ça compte, mais le programme aussi, car les gens sont globalement plus éduqués qu'on ne le croit.
La gauche radicale doit impérativement présenter un programme ordonné et réaliste, avec des objectifs, des dépenses et des recettes (chiffrages macros). Pour nous c'est plus difficile que pour l'UMP, car le programme de l'UMP on le connait, il est appliqué depuis une dizaine d'années, ils n'ont par conséquent pas besoin de trop le développer. Alors il est vrai que le programme UMP a fait beaucoup de cadeaux à la ploutocratie, en creusant les déficits cumulés et au détriment du peuple; mais on sait de quelle manière ils envisagent de financer cette dérive néolibérale (voir ce qui c'est passé hier à Bruxelles), là non plus ils n’ont pas besoin de trop développer; d'autant plus qu'ils ont un plan B avec DSK.
Pour que la gauche radicale puisse être en ordre de bataille en 2012, il faut qu'elle soit unie autour d'un seul candidat et qu'elle ait un programme bien structuré. Ce qui est terrible c'est qu'il y a le potentiel et les talents pour bâtir ce programme, au sein de la gauche radicale ou bien parmi des scientifiques et intellectuels qui en sont proches par les idées, mais nous n'arrivons pas à fédérer et à canaliser toutes ces forces. Le temps nous est compté, il reste 15 mois, il n'est pas trop tard mais il ne faut plus perdre de temps. Le "programme partagé" sur le site du PG c'est un « brain storming » intéressant, mais maintenant il faut rapidement en tirer la substantifique moelle. Je crois que le PG doit rapidement prendre des initiatives en ce sens.
Programme et dynamique: un programme "chiffré" comme disent certains, cela ne suffit pas !
Le "chiffrage" c'est cette arithmétique désuète qui est aveugle aux phénomènes complexes, ceux au cours desquels le "qualitatif" a un impact non négligeable sur le quantitatif.
Ce qui doit sous-tendre le programme c'est une logique "contracyclique", c'est-à-dire par exemple : qu'y figure l'effet levier d'une autre organisation du travail.
Restons sur ce coin du tableau: il s'agit bien sûr d'un "point de vue", il est porté par exemple par les économistes écoutés dans la CGT...la "révolution citoyenne" proposée par Jean-luc peut aussi concerner les espaces privés de l'entreprise, qui pour l'instant sont le théatre de la cupidité managériale poussée à son paroxysme:
cela est un facteur d'aggravation de la "crise systémique"!
Mais il y a au moins 3autres "coins" du tableau d'où les points de vue convergent pour exiger bien plus que "chiffrage très ringard " demandé par notre porteur de poil à gratter de service, qui se fournit dans un très vieux stock chevènementiste...
On peut passer à la suite si vous voulez...
Merkel demande la fin de l’indexation automatique des salaires et allocations sociales en Belgique et au Luxembourg
Ces échanges, qui ont énervé Yves Leterme, concernaient l’indexation des salaires typiquement belge : "Angela Merkel a proposé lors de ce sommet européen de discuter économie et surtout d’établir un nouveau pacte de stabilité. Elle a clairement demandé la fin de l’indexation des salaires en Belgique. Réponse d’Yves Leterme : absolument hors de question. Il a expliqué que la Belgique était souveraine et qu’elle n’avait pas de leçon à recevoir de ses partenaires européens", a par ailleurs précisé le journaliste.
Cela prouve bien que JL Mélenchon a parfaitement raison quand il dit qu'il ne faut pas baisser les yeux ni se courber comme Papandréous l'a fait en Grèce. Pourtant Yves Leterne est loin d'être de gauche et d'avoir le répondant et la prestance du président du parti de gauche.
Chiffrage, chiffrage ... est ce que j'ai une gueule d'atmosphère dirait quelqu'un que l'on connait :-)
Il faut effectivement un chiffrage dans les grandes lignes mais en général c'est du pipo. Si on regarde le programme de l'ump en 2007. Ils ont chiffré des allégements de charges à tour de bras. Résultat des courses, ils explosent les déficits publics en se faisant passer en plus pour les rois des gestionnaires. La dessus la crise a bon dos ! 150 milliard de déficit dont seulement 50 imputable directement à la crise. On a donc 100 milliards qui s'envolent en fumée et tout le monde n'y voit que du feu. En gros les mecs ont fait depuis 2007 un énorme transfert de fonds publics vers les plus riches avec comme slogan ni vu ni connu et je t'embrouilles :-)
Il sont censés défendre l'intérêt général de la population et en fait ils s'arrangent entre eux et cela se voit de plus en plus En effet ils votent des lois pour supprimer l'ISF et ils le payent quasiment tous au gouvernement. Si c'est pas un conflit d'intérêt ça !
Ca se chiffre comment un choix de société ?
Ca coûte combien la République ?
On amortit sur combien d'années ?
Plus le temps passe et quoi que l'on fasse il passe forcément, je vois Jeanluc Mélenchon comme l'animateur,le réanimateur dont la gauche Française a besoin....Il m'est arrivé de le trouver trop farouche,trop impérieux mais combien de "bisounourses&nours"nous empoisonnent quasiment scientifiquement à coup d'affirmations basées sur des sondages,à coup de "care".
Qu'il est dangereux et mortel le goutte à goutte de la pensée soft....je suis encore au courant Uma du PS j'ai de l'estime pour le combat qu'ont menés Henri Emmanuelli,(seul votant PS contre la décision de mise sous controle du prébudget de l'état par les instances Européennes..)j'aime la volonté de Marie Noelle Lieneman,la lutte incessante de Gerard Filoche.... mais je ne sens pas Benoit Hamon capable de se battre contre les "réalistes"
à madeleine (301)
ce soir j'entends madeleine... Qu'elle a raison la petite (ou la grande) madeleine de Bordeaux que je ne connais pas, comme je partage ce ressenti pour l'avoir ressenti aussi, un jour de débarquement sur le quai de la gare de La Souterraine, c'est encore plus petit que Bordeaux... Il n'y avait pas la foule, juste le carré de fidèles, protégeant le père, let moi, la clop de service, je n'étais pas grand chose...Mais ce n'est pas grave, c'est nous qui allons l'élire, il faudra bien qu'ils s'en rendent compte
Il y a urgence, et l’urgence est de faire en sorte que toutes les personnes, qui plus est ne votent pas aujourd’hui comprennent qu’il faut aller voter, sachant que pour une grande partie, ils ne connaissent pas le parti de gauche ou le front de gauche, et si ils ont entendu parler de Jean-Luc Mélenchon à la télé ou à la radio c’est dans des extraits qui ne sont là que pour l’insulter ou le ridiculisé, je peux vous dire que certains n’ont jamais entendu un seul discours de Jean-Luc Mélenchon, ils ne connaissent pas non plus ce blog ni les blogs en général, ils ne surf pas, leur seule préoccupation c’est d’essayer de survivre, la seule urgence aujourd’hui c’est de leurs ouvrir les yeux, de les politiser, de leurs expliquer qu’ils ont leurs avenir et celui de leurs enfants entre leurs mains, pensez vous que si on leurs parle de revalorisation de leurs salaires, d’augmenter le nombres d’enseignants pour leurs enfants, ils vont nous demander comment ces dépenses vont être budgétisées et avec quel financement ?
Non, aujourd’hui l’urgence c’est de ce faire connaître, les cantonales arrivent, si on ne fait pas un bon score, on est mort, je dis bien on est mort.
Bon, j’arrête là.
Excusez mon pessimisme, j’ai peut-être un coup de blouse.
[Edit Webmestre : Bon, j’arrête là. Oui !
Six commentaires pour la même journée, ajoutés au 13 des deux derniers jours, sur le même billet, ça va bien, en effet !]
@ 335 Louis o
Et bien camarade, il faut appeler le samu ?
As tu pris connaissance de la liste de soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon ?
100 par jour les" affectionados".
Tous les billets lus à plus de 12 000, et le livre " qu'ils s'en aillent tous''qui explose les ventes.
C'est à nous de faire connaître notre leader, c'est à nous de porter le discours, et faut sortir de ce blog, pour aller dans la rue.
Si on ne fait que de parler du diamètre de la cuve du réacteur, dans ce cas bien sûr .......
Le Prolo (#332): "ca se chiffre comment, un choix de société ?"
Rachid (#331): "Il faut effectivement un chiffrage dans les grandes lignes mais en général c'est du pipo".
Julia (#329): Le "chiffrage" c'est cette arithmétique désuète qui est aveugle aux phénomènes complexes
Et bien, puisque le "chiffrage" vous rebute, continuons comme ça. La "gauche radicale" va donc élaborer des "programmes" qui seront comme toujours une liste de propositions calibrées pour faire plaisir à tout le monde et ne faire de peine à personne (et c'est pourquoi il est hors de question de hiérarchiser). Et ensuite, on ira la présenter aux électeurs. Et quand ceux-ci auront l'outrecuidance de demander si tout ça est faisable, on leur répondra "bien sur, c'est faisable puisqu'on vous le dit". Et lorsqu'ils demanderont mais combien ça va coûter, on leur répondra "on en sait rien, mais c'est pas grave, de toute façon c'est les riches qui paieront". Et à la fin, grâce à ces arguments fort convaincants, la "gauche radicale" fera moins de dix pour cents des voix toutes tendances confondues. Avec de la chance.
Beaucoup ici ont l'air de croire que si le PCF, le PG, le NPA, la FASE et dieu sait qui d'autre investissaient un candidat commun et se mettaient d'accord sur un programme, alors les gens iraient voter pour lui avec enthousiasme. Vous vous trompez: la "gauche radicale" a - et c'est pas nouveau - un grave problème de crédibilité. On constate depuis longtemps que les électeurs ont de la sympathie pour ses propositions, mais ne votent pas pour elle. Au lieu de chercher à marier la carpe et le lapin, faudrait peut être se demander pourquoi. Et travailler à faire un programme crédible. Et pour cela, la bénédiction de tous les groupuscules ne saurait suffire.
Maintenant, si cela vous plait de refaire les mêmes erreurs, allez-y. Mais ne pleurez pas après.
@ Louis St O (# 335)
Il ne s'agit pas de tout chiffrer avec des comptes d'apothicaire, ce serait absurde. Il s'agit de chiffrer de façon macro un programme qui répond aux besoins du peuple.
Prenons par exemple les secteurs de l'éducation et de la santé, secteurs à forts enjeux compte tenu de notre démographie, mais aussi parce que ce sont des secteurs qui continueront à être laminés par l'UMP et le PS si on n'est pas capables de prendre le pouvoir.
Dans ces secteurs il doit pouvoir être simple d'estimer le nombre d'hôpitaux, d'écoles, de crèches........ qui sont nécessaires, puis de calculer avec de simples ratios le nombre de médecins, chirurgiens, enseignants, assistantes maternelles..... nécessaires pour faire tourner ces structures. Face à ces besoins identifiés ont doit être capables (avec une simple règle de 3) de chiffrer les ressources nécessaires. Face à ces ressources on doit pouvoir identifier des recettes dans la grande nébuleuse fiscale (fraudes, optimisations, niches en tous genres........).
Tiens, par exemple, le CAC 40 ne paye en moyenne que 8 % d'impôts sur ses bénéfices, contre 33 % pour les TPE-PME, il y a là un manque à gagner de quelques milliards d'€ pour la sécu.
La reconquête de notre tissu industriel et agricole, c'est aussi quelque chose qui doit pouvoir se chiffrer "à la serpe".
Si on ne fait pas ce travail avec les gens qui ont les compétences ad hoc, on ne prendra jamais le pouvoir par les urnes, mais peut-être que je me trompe……..
Que les programmes doivent être chiffrés, cela ne fait aucun doute, en revanche que l'on puisse penser que c'est dans les pages commentaires du blog de Jean-Luc Mélenchon que l'on va commenter, discuter et donner des leçons sur l'ensemble de tout cela me parait bien vain. En effet, il existe un parti qui s'appelle le PG, qui est structuré en commissions à l'intérieur desquelles, des militants aux compétences diverses travaillent collectivement à proposer rédiger, discuter des projets, des mesures et aussi à les chiffrer afin que tout cela puisse fournir une base de travail pour un programme partagé qui sera réévalué et discuté lorsque ensemble le Front de Gauche se mettra ne marche pour la présidentielle et les législatives. Peut-être qu'il conviendrait pour certains de rejoindre ce parti pour y apporter leur lumières.
[...]
Je ne parlerai pas de chiffre car in maîtrisables et trop manipulables.
Par contre, sur les grandes orientations énergétiques il faut être très clair et le peuple c'est fait endormir avec le nucléaire qui était soi disant propre et pas cher. Je me rappelle qu’en 1968 je distribuais déjà des tracts contre la construction de centrale de Golfech en région Midi-Pyrénées. Je ne me reconnais pas dans les mouvements écolos car je ne m'inscris pas dans leur logique de "l'écologie capitaliste" qui, s'ils arrivent au pouvoir (ce dont je doute) ils feront toujours payer les classes moyennes et pauvres avec des taxes et tout autres artifices de poudre aux yeux.
Par contre, si les dirigeants qui se sont succédés avaient engagé de réelles recherches sur le solaire, nous n'en serions pas à ce stade du n'importe quoi.
Parce qu'en réalité, où est le problème :Comment faire payer une énergie qui est à la source gratuite ?
La géothermie pose de gros problème de captation, et de futur quant au dérèglement géologique sous-terrain, etc,.
L'éolien même problème voir pire pollution paysagère et nocive pour les résidants proche des sites.
Je ne parle pas du charbon, thermique, hydraulique etc.
Par contre, le retard volontaire de la recherche concernant le solaire mais plus précisément le rayonnement lumineux, a été sciemment freiné, car il fallait trouver la formule pour que les citoyens soient dépendants d’un fournisseur, or pour l’instant, la solution n’existe pas encore, du moins, pas au point de sa réalisation à l’échelle des MW.
Autre exemple : La voiture électrique même remarque. Nous avons une technologie spatiale et pas capable de fabriquer des capteurs et des batteries en conséquence !
Je pense que la grande ambition de la planification écologique de Jean-Luc Mélenchon permettra de donner les moyens à notre CNRS pour que nos chercheurs planchent sérieusement sur cette question énergétique du futur.
« Ici personne ne m’encouragea ni ne me soutint de quelque façon que ce soit parmi les dirigeants communistes présents. Plusieurs même, à l’inverse, m’expliquèrent différentes raisons, parfois contradictoires, pour eux de ne pas vouloir de ma candidature. »
Ne nous énervons pas. Dans l’absolu, dans le camp du FG, chaque candidature serait légitime il faut le répéter. Toutefois, pour 2012 il y a une situation de fait : Jean-Luc Mélenchon serait de loin le meilleur candidat pour le FG, le plus méritant aussi. Il est même superflu d’argumenter. Après le test des régionales 2010, je ne crois pas à une rupture avec le PCF, ce à quoi conduirait en pratique le rejet de la candidature du leader du P.G. Le groupe dirigeant communiste sait ce qu’il aurait à y perdre. Sauf événement imprévisible, je persiste à penser que le moment venu, il mettra son poids dans la balance.
Quelle serait l’alternative pour le PCF? Un isolement de façade, qui masquerait en fait un retour dans le giron du PS dont la glissade libérale accentuée n’offre au peuple précarisé aucune alternative. Dans ce contexte de crise ouverte du capitalisme, ce serait signer son arrêt de mort, alors que la stratégie du FG lui apporte un nouveau souffle. L’heure des Robert Hue est passée.
A mon avis, il ne faut donc pas trop se focaliser sur certaines réunions locales dans lesquelles le public présent subit la pression intimidatrice de responsables du cru aux intentions hostiles.
@Humaniste
C'est sur que Jean-Luc Mélenchon devra redonner des moyens à la recherche. Parce que vu comment l'UMP avec sa LRU veut faire financer la recherche, on ne risque pas (CNRS ou Université ou quoi que ce soit de public), nous chercheurs, de faire de grandes avancées comme il serait souhaitable (ou en tout cas pas aussi rapidement qu'on le voudrait).
Déjà voyez avec ce lien ou va l'argent. Et je ne parle pas du grand emprunt qui est aussi une mascarade.
Juste pour le "Fun"
Quel plaisir que de voir dans une grande surface toulousaine au rayon librairie le livre « qu’ils s’en aillent tous » de JL Mélenchon 6éme meilleure vente dans le peloton de tête des 10 premiers bouquins aux côtés de D’Ormesson, etc.
@clop
Nous sommes tous "connus" dans une sphère qui n'est pas la nationale. Sur les chemins de traverse quand on va dans la même direction il y a toujours une clairière où l'on s'arrête, un coin de fête ou de résistance où l'on se "reconnaît". Bordeaux n'est pas ma ville de naissance, La Souterraine serait plus près si je n'avais foulé d'autres pavés de La Bastille (Paris) à la place de la Victoire (Bordeaux).
Bonjour Madeleine, c'est formidable un dimanche matin à la même heure, penser à la même personne à des kilomètres de distance... C'est l'effet blog ?, non, non c'est l'effet Mélenchon. J'aime votre (ton) écriture et ces chemins de traverse. Ce matin j'avais des choses à dire mais je n'ai pas le temps et je crains que la discussion ne soit bientôt fermée. je verrais plus tard... N'empêche que le webmestre a beaucoup de boulot.
Le problème c'est le timing. Tenir 15 mois sans relâcher, en intéressant toujours, en surprenant encore. De l'autre côté, ils se mettent en mode sous-marin : pas de vague, Fillon à la niche. Leurs cabinets d'experts en force de vente étudient les scénarios possibles et le conditionnement médiatique à instaurer sur 15 mois. Par exemple, favoriser la visibilité de Le Pen pour reproduire 2002, et donc, gagner. Du côté FG, le risque c'est l'overdose. Comme quand Fabrice Luchini était invité à toutes les émissions pour que ça dérape. Le "bon client". Les gens s'en lassent. Il faudrait un Mélenchon 2, dans un autre style mais toujours cinglant. Qui prendrait le relais média de temps à autre. Qu'on se dise : "nom d'un chien mais y'en a encore beaucoup des comme ça au FG ?". Ben ouaip, Y'en a plein. ca pourrait même faire un gouvernement du tonnerre.
Quel plaisir de vous lire Monsieur Jean-Luc Mélenchon, dans le fond comme dans la forme.
Un aveu de taille et réalisme cynique,
"Dans quelques décennies on regardera la manière dont nous avons géré l'économie comme on regarde la médecine de l'époque ou l'on saignait les gens pour les guérir."
Signé: Jamie Dimon PDG de la banque JP Morgan Chase au forum de Davos.
C'est une autre manière de dire: "on va droit dans le mur tout en accélérant!" Et après cette véritable explosion atomique annoncée ne subsisteront ni les cafards ni même l'amie de Jean-Luc, Marie-Noëlle. Partant de là on peut relativiser le débat sur le chiffrage du programme du PG, ou du diamètre d'un réacteur nucléaire qui semble préoccuper quelques beaux esprits ici.
Ce blog est un oasis d'humanité.
Concernant les injures des uns et le silence des autres,je ressentais la même chose en entendant ou lisant les horreurs proférées à l'occasion du référendum sur la constitution européenne contre les partisans du NON. Et me revient en mémoire un édito de Val dans Charlie, tout simplement dégueulasse...
Alors, il faut avancer ensemble et avec courage et détermination.
Le plus important et Jean-Luc a raison de rencontrer Martine Aubry, c'est que DSK si jamais il se présentait, perde aux primaires. Une fois débarrassé de l'intrus, on peut commencer à imaginer plusieurs scnénarios favorables à la gauche !
Au début c'est vrai, j'étais plus radicale et je me disais qu'on ne devait rien concéder au PS mais bon il vaut mieux assurer nos arrières sans se renier !
Comme je l'ai dit dans un mail précédent, si le PG arrive au deuxième tour, il faut s'assurer la solidarité du PS pour faire gagner Jean-Luc face à la droite ou l'extrême droite (puisque DSK sera hors service, ce sera déjà plus simple à gérer) et proposer un poste de premier ministre au candidat socialiste ayant remporté les primaires et qui aura permis la victoire de PG et si c'est le PS qui a davantage de chance de l'emporter, il faut également leur tendre la main et etre assuré que Jean-Luc sera premier ministre...il faudra des concessions des deux parties ! certes je préfèrerais que Jean-Luc se hisse avec les seules voix du PG, cela va sans dire.....
On doit viser l'éviction de Nicolas Sarkozy et ne pas laisser MLP grignoter notre terrain et cela sera d'autant plus possible si on est soudés et que DSK soit hors service, alors il faut mettre son va tout sur Aubry par exemple afin qu'elle l'emporte aux primaires, après seulement on pourra y voir plus clair.
Et quant à l'affrontement avec MLP du 14 février, sans doute que c'est un piège mais bon il faut bien s'y mettre un jour ou l'autre et plus tôt Jean-Luc pourra s'imposer face à elle et convaincre la population que le vrai choix pour le peuple c'est lui, mieux ce sera
"travailler à faire un programme crédible". La crédibilité de la démarche de Pasteur a-t-elle dû attendre que celui-ci ait convaincu le plus grand nombre que le vaccin contre la rage était efficace ? Contre la croyance nous opposons l'analyse de la situation, complexe bien sûr, nous en tirons quelques conclusions dont celle, qui n'est pas la moindre, qu'il faut rompre avec la logique capitaliste et par voie de conséquence nous agissons dès maintenant partout où cela est possible pour mettre en oeuvre des démarches qui vont dans ce sens. Opposer la municipalisation de l'eau à la privatisation de celle-ci participe de cette démarche constructive qui rompt avec la logique capitaliste. Soutenir les travailleurs EDF quand ils rétablissent le courant dans les foyers qui en ont été privés pour cause d'impayé c'est rompre avec la logique mercantile du néolibéralisme. Accéder au pouvoir, c'est démultiplier les situations concrètes de mise en oeuvre de ces pratiques émancipatrices. La grandeur de ces avancées ne se calcule pas à l'ampleur des chiffres à étaler pour y parvenir mais à la force de la détermination à les impulser. Par quel prodige exige-t-on de la gauche radicale qu'elle exhibe un chiffrage des transformations qu'elle veut mettre en oeuvre quand toute l'histoire de la Vème République montre que cela n'a jamais constitué un élément décisif dans les élections antérieures et même lorsque les partis avaient un chiffrage à proposer il a été facile de voir que les chiffres avancés étaient en déphasage avec la réalité des faits. La vraie question est d'être au clair avec ce que l'on veut faire et de ne pas en varier en cours de route sous prétexte de "réalisme du pouvoir". Les idées-forces d'un programme de transformation radicale sont la vraie source de la crédibilité non parce qu'elles promettent je ne sais quel idéal inaccessible, mais parce qu'elles trouvent leur origine dans les expériences concrètes, les unes douloureuses, les autres...
@argeles39 et Descartes qui parlent de chiffrage : sur le fonds, à savoir le budget de tel ou tel ambitieux programme d'équipement (en fait surtout la planification écologique qui s'axerait essentiellement sur la géothermie), je suis d'accord ; il faut faire une étude de faisabilité et la médiatiser si le résultat de cette étude est positif. Pour ce qui est négociations avec les communistes sur ce point, je pense que nous nous mettrons d'accord sur la diversification énergétique et la création d'un grand Pôle Public de l'énergie, mais sans doute pas sur la géothermie.
Par contre, quand Descartes tu dis que la crédibilité d'un budget et l'empirisme sont l'essentiel pour avoir un écho dans la population, je serais moins cathégorique : le FN n'a jamais appliqué son programme, et pourtant il fait des scores électoraux enviables ; ou plutôt si, des principes phares du FN (axés sur le tri de la population) ont été appliquées à un certaines époque (Pétain), et on connait le "succès" et la grandeur pour la France... Quand on creuse, son programme économique est ultra-libéral en France (comme déjà dit ici par un intervenant, c'est facile de présenter un budget où il n'y a que des coupes), c'est ce qu'il faut décrypter.
Sinon, en ce qui concerne les "1000 propositions" dont Jean-Luc Mélenchon à remis le lien (à cause des sempiternels, "il n'a pas de programme"), il y a des principes forts comme la souveraineté budgétaire, militaire, le monopole de l'Etat sur les transports, l'énergie, la santé, l'éducation, etc, qui ont déjà été appliqués en France, et qui lui ont très bien réussi.