01fév 11

Bordeaux, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne, Grenoble, Valls, je suis en campagne.

Premier carnet de campagne 2012

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C_dsc0701’est une sorte de marathon de passer dans trois départements comme je viens d’y séjourner de jeudi à samedi. Il faut surtout d’abord bien faire ce pourquoi on est venu : prendre la parole de façon adaptée à la circonstance. C’est le plus simple. Il suffit d’avoir révisé avant quand c’est un sujet technique ou d’avoir fait un petit plan à mémoriser si la circonstance est plus informelle. D’autres fois l‘inspiration du moment fait son œuvre. D’une prise de parole il est attendu un effet de synthèse et d’information quand il s’agit d’un thème. Dans le cas où il s’agit d’un événement local il faut donner à voir ce qu’il signifie dans un angle et une portée plus large. Sans oublier la mission qui consiste à dire tout haut et clairement ce que chacun connaît bien mais ne sait si bien dire. C’est, au sens strict, la mission de « porte parole ».

Merci à Jean-Paul Romani pour l'illustration de ce billet.

La parole est un moment spécial de la vie de l’esprit. On se souvient d’une prise de parole qui vous marque _dsc0713autant que d’une chanson ou d’un texte. J’en témoigne. Un discours de Robert Badinter à propos d’une lettre d’amour en pleine campagne des municipales chante encore dans mon souvenir. Encore ne s’agit-il ici que d’une musique car le détail s’est évaporé. Mais j’ai des sons bien plus nets venant d’un discours de François Mitterrand, à propos du « bonheur », au Kursaal de Besançon. Je prends donc au sérieux cet exercice davantage qu’on l’imagine ! En fait c’est à quoi je crois qu’est voué pour l’essentiel mon travail. Il s’agit, d’une prise de parole à l’autre, de répandre des étincelles qui mettront, un jour ou l’autre, le feu à la plaine. Je n’ai jamais quitté de l’œil, comme intellectuel, cette idée de Marx selon laquelle « pour que les idées deviennent des forces matérielles il faut que les masses s’en emparent ». C’est sans doute cette idée qui m’a écarté d’un certain quiétisme à la façon des hommes du début des « Lumières » pour qui penser juste était suffisant. Montaigne distinguant le privé du public pour ce qui est de l’expression des idées ne vaut, sur ce point, que pour son époque si cruelle. Car que rapporta enfin cette prudence et réserve à se contenter de penser en secret et en bonne compagnie seulement ? A Toulouse, l’homme de bien, philosophe libertin, pourtant entouré de mille précautions, Lucilio Vanini, fut condamné le 9 février 1619 pour blasphème, impiété, athéisme, sorcellerie et corruption de mœurs, à avoir la langue coupée, à être étranglé puis brûlé. Le hurlement de Vanini fut le plus horrible de cette séance si l’on s’en tient à ce qu’en dirent les témoins. De là je déduis qu’il vaut mieux crier à l’assaut qu’au bucher. C’est une morale de vie qui aide à n’avoir peur du combat que raisonnablement, c'est-à-dire courageusement, étant entendu que ceux qui n’ont jamais peur ne sont pas courageux mais seulement inconscients.

Je me suis écarté de mon carnet de campagne pour y revenir dans une meilleure ambiance qui dira tout ce qui se passe pour moi tandis que je vais et viens. A Bordeaux je retrouvais mes amis avant de tenir une séance de questions réponses avec mon ami l’avocat Gérard Boulanger. Il m’avait d’abord permis une sieste entre le repas e_dsc0699t la librairie dans son logement du Bordeaux de centre-ville où se vit une ambiance bohème qui fait écho à mon très cher dixième arrondissement parisien. A la librairie il vint cent personnes écouter ce que j’avais à dire de mon livre sur lequel Gérard m’interrogeait. Je signais peu de livres car l’horaire se tenait de trop près. Bref passage à France 3 où le journaliste déclare à l’antenne qu’il vient juste de réaliser que je suis député de sa circonscription aux européennes tant il me voit peu dans le département. Cette fine remarque ne fait que souligner qu’il n’a pas suivi la campagne électorale, ni mes trois précédentes visites à Bordeaux dont lui-même ne sort jamais. Après avoir subi cela, qui passionna j’en suis certain les téléspectateurs, on me conduisit ensuite au lieu du débat du programme partagé contre « le capitalisme vert ». J’y retrouvais André Chassaigne et quelques caméras venues dans l’espoir de nous voir nous tirer les cheveux. Il y avait aussi là six ou sept cent personnes venues, elles, entendre et observer. Il est vrai qu’il est extrêmement difficile d’impliquer un tel nombre dans un débat réel. Mais du moins fit-on leur part à quelques prises de parole après celles de la tribune. De tous ceux qui intervinrent pour cadrer le sujet je ne dirai rien pour ne pas laisser voir ma préférence pour Corinne Morel Darleux qui en un temps record de dix minutes déclina tranquillement les principaux axes sur lesquels construire du programme concret qui ne perd rien en route de son contenu radical.  Mais la palme de l’éducation populaire revient à Maxime Vivas qui fit, avec le _dsc0710sourire, un exercice chirurgical et hilarant de démolition des fumées du « capitalisme vert » et de l’écologie de culpabilisation populaire. On me reconduit à l’hôtel l’estomac pratiquement vide, détail qui m’échappa sur le moment tout absorbé que j’étais alors à décrypter ce que j’avais entendu. Car outre le sujet, il y avait un non-dit, évidemment, celui de notre mutuelle candidature pour représenter le Front de Gauche, André et moi. Et à la faveur de quelques échanges j’ai pu mesurer que rien n’est vrai de ce qu’on lit ici ou là sur le caractère parait-il déjà convenu et accepté de ma candidature. C’est bien le contraire. Ici personne ne m’encouragea ni ne me soutint de quelque façon que ce soit parmi les dirigeants communistes présents. Plusieurs même, à l’inverse, m’expliquèrent différentes raisons, parfois contradictoires, pour eux de ne pas vouloir de ma candidature. Peut-être ma vision est-elle faussée par le fait que seuls s’expriment des voix qui y sont opposées. Peut-être. Mais peut-être que non. Le fait est que seule les voix contre s’expriment et que les autres ou bien n’y sont pas ou restent tétanisées. Et comme je n’ai jamais vu qu’une bataille soit gagnée sans être menée, je me demande comment tout cela se finira. Placé sous les feux de ceux qui s’opposent à ma candidature au Front de Gauche, ceux qui comme Olivier Besancenot ne se donnent même pas vingt quatre heures pour me rejeter, ceux qui comme Hamon font du zèle d’agression pour contenir la débandade de ses affiliés vers moi, plus les Plantu, et autres glaireux, j’ai besoin d’un ciré bien huilé pour marcher mon chemin sur le bord du toit. J’ai. Le Parti de Gauche est un ensemble effervescent, brownien à souhait, présent partout. Et une multitude anonyme m’accompagne de partout sur la toile comme dans la vie. J’avance. Quoiqu’il en soit, je suis en campagne.

Une semaine après ma proposition de candidature, j’en viens donc à ce que je vois. Je commence par le plus ingrat, c'est-à-dire les difficultés de ma position. Je n’ai pas voulu de cette méthode d’investiture qui oblige à se mettre en avant de façon aussi personnelle. Ses inconvénients sont trop évidents. Elle aboutit à m’obliger à dire sans cesse « je », puisqu‘il ne m’est pas permis de dire « nous », aussi longtemps que je ne suis pas investi par d’autres que le Parti de gauche. La seconde est que l’effet de personnalisation est amplifié alors même que par la multiplicité de ses interventions dans la rue, dans les colloques, les réunions, les conférences et les collectifs, le Parti de gauche s’est inscrit dans le paysage de la réalité militante d’une façon solide et croissante, reconnue de tous ceux qui mettent le nez dehors. Enfin, je ne peux_dsc1162 me référer qu’à mon livre puisque ni le programme partagé, d’ailleurs encore inachevé, ni les mille propositions de mon parti ne peuvent être portés sur la scène du fait même des conditions du processus de l’investiture commune du Front de Gauche. De la sorte je me fais farcir les oreilles de cette litanie geignarde qui fonctionne comme une injonction paradoxale. Que je dise « nous » ! Mais de quel droit le pourrais-je ? Aussitôt surgirait la cohorte bien intentionnée des scrupuleux : il n’en a pas le droit ! Que je m’y risque et l’on aura promptement fait de m’accuser de « personnaliser » la campagne ! Que dis-je : de succomber au présidentialisme, rien de moins. Que je ne personnalise pas la campagne ! Voila qui est plus simple à dire qu’à faire. Sans compter qu’il reste à m’apprendre comment mieux faire connaitre mon message en m’effaçant, dans le monde médiatique tel qu’il est ! Quand au programme, j’ai renoncé à répliquer. Rien n’y fait. A la remorque de ces journalistes qui parlent sans lire ni se renseigner, une petite cohorte de fine mouches me démasquent à bon compte : « mais où est votre programme ? » « Il n’a pas de programme ». Avant de s’affliger faussement : « tout le programme tout le parti,  c’est lui et rien d’autre ». Avoir renvoyé cent fois sur les mille propositions du Parti de Gauche n’a servi à rien car ce document ne comporte ni gros titre ni coloriages. Il n’y a pas d’autre moyen pour le critiquer que de le lire ! Autant dire que ce n’est plus de notre époque. Aujourd’hui l’affaire se présente ainsi : « pouvez vous nous dire concrètement, et rapidement car il ne nous reste que deux minutes et vos trois contradicteurs, doivent pouvoir répondre eux aussi, quel est votre programme économique et social surtout en matière de fiscalité compte tenu de la mondialisation et du poids de la Chine et de l’Inde ? ».

Et maintenant le positif. De loin le plus dense. L’énoncé des inconvénients que je viens d’évoquer vous signale seulement que je ne suis pas en train de me laisser fasciner par ce que je vois se produire. La vérité est que n’ayant jamais _dsc1159été candidat à une élection présidentielle mais seulement militant dans des campagnes présidentielles portées par un hyper appareil, je n’ai aucun point de comparaison. Cependant ce que j’enregistre s’analyse spontanément dans mon esprit à la lumière d’une longue, très longue, expérience de campagnes de toutes sortes qui me fait sentir d’instinct si c’est marée haute ou marée basse. C’est marée haute qui vient. Ce fait ne me concerne pas personnellement seulement. C’est une ambiance générale. Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi. Et là où je suis les soutiens sont nombreux, chaleureux et sonores. Cent personnes dans cette librairie à Bordeau, de nouveau cent dans celle-là à Villeurbanne, six cents à notre forum du programme partagé, trois cents dans ce quartier populaire de Villeurbanne, la quarantaine en pleine journée devant la fresque murale à Vaulx en Velin. Et puis il y a eu les mille deux cents qui retinrent leur place, bloquèrent les inscriptions une semaine à l’avance, pour le débat avec Jean François Kahn au forum de Libération à Grenoble ! Nombreux sont ceux qui ont voulu manifester, par leurs applaudissements sélectifs, une communauté de vue qui fait sens politique. Bref il se passe quelque chose. Il me faut le temps de vérifier cette sensation. De la recouper. Il est vrai qu’il ne faut pas être du parti de la sinistrose si l’on veut bien guerroyer. Rien de plus coupe jarret que l’armée des pisse vinaigre pour qui toute action est vouée à l’échec et aux « je vous l’avais pourtant bien dit » ! Mais, d’un autre côté, rien n’est plus trompeur en campagne que de se diriger d’après les approbations que l’on reçoit. Le bon voyageur ne doit perdre de vue la carte ni ses raisons de cheminer et cela doit lui suffir. Quoiqu’il en soit, je ne veux pas cacher ce que je ressens d’enthousiasmant, car cela m’enjoins des rebondissements dans la forme et le fond de notre campagne. Ce qui est certain c’est que pour tous ces gens, comme pour moi, la campagne est commencée.

Le vendredi j’étais dans le Rhône. On dit « j’étais à Lyon » pour faire court mais c’est assez réducteur. Là, on se trouvait à Vaulx-en-Velin. J’ai fait la visite au bras de Maurice Charrier l’ancien maire de la Commune, bien connu des Français pour son action dans le domaine de ce qu’il est convenu la « politique de la ville ». On a d’ailleurs plaisanté avec_dsc1135 son successeur, Bernard Genin,  sur l’inconvénient qu’il y a à succéder à une star. De fait, si sur le terrain tout le monde vient serrer la main du maire, dès qu’il s’agit de « Maurice », on voit autre chose. Les uns le prennent dans leur bras, les autres bousculent tout le monde pour lui dire un mot d’affection. Lui garde un air tranquille en toutes circonstances. J’envie cette sorte de sérénité. Quand à moi, je marchais, fier comme Artaban, aux côtés du candidat aux élections cantonales que présente le Front de Gauche. C’est le directeur de l’école du quartier. Un  homme jeune, grand et tranquille. Je le vois bâti à chaux et à sable, le sourire vissé sur les lèvres.  Le cœur semble simple et droit. C’est Nacer Denfir. Je suis ainsi fait qu’un instituteur ou une institutrice m’a toujours semblé appartenir à une sorte d’élite humaine. Sans doute parce que ma mère était institutrice. Puis maintes personnes dans la parentèle de ma fille. Ma mère commença sa carrière à l’école d’un bidonville en lisière de Tanger, puis parmi les petits cauchois d’Yvetot que limitaient d’autres obstacles bien plus cruels encore, tel cet alcoolisme ambiant qui révulsait les expatriés d’Afrique du nord que nous étions alors et qui n’avaient pas idée d’un tel fléau. Et, quelles que soient les circonstances, toute discussion avec un instituteur ragaillardit. Il ne traite jamais d’un enfant autrement que comme d’une personne perfectible. Le métier est bâti sur un humanisme en béton armé et une confiance dans l’humanité qui est un réconfort. Si vous doutez de tout allez discuter avec un « instit » pour reprendre pied dans le gout du futur. La suppléante de Nacer Denfir est Michèle Tortonese. Elle est infirmière. Voici donc un tandem d’humanistes professionnels. Une fois ce tableau mis en place, est-ce que l’on ne se sent pas capables de vider la mer avec ses mains ? Rien ne me rend plus fort dans ma tâche que de me savoir le porte parole de telles personnes. Il s’agit juste d’amener le drapeau à bon port électoral. Notre culture politique ne mourra pas. La relève est disponible. Elle entre en scène. Il faut souffler délicatement sur la braise. Elle marchera en tête des événements formidables qui se lèvent. J’en suis certain comme un Tunisien.

Voici le récit que j’ai lu dans France soir de ma journée passée à Vaulx-en-Velin, Lyon et Villeurbanne. « Mélenchon, épuisé et heureux ». Reportage à Lyon. « Dans la Renault Mégane qui le conduit au meeting qu’il doit tenir ce vendredi _dsc1123soir à Lyon, Jean-Luc Mélenchon dort : le président du Parti de gauche (PG) est fatigué, éreinté même. Une semaine plus tôt, il a officiellement fait acte de candidature à l’investiture du Front de gauche (PG et PC) pour l’élection présidentielle. Avant, Mélenchon ne s’économisait déjà pas : aujourd’hui, il se donne à fond. Une campagne de terrain qui l’aura conduit la semaine passée à Bordeaux, Lyon puis Grenoble. Une campagne médiatique aussi : invité d’Europe 1 et du Parisien hier matin, le leader d’extrême gauche est omniprésent dans les médias qu’il continue, par ailleurs, de brocarder. Avant de rejoindre les 200 personnes venues l’écouter à l’union locale CGT de Lyon, Mélenchon confie d’une voix douce, les traits tirés et les yeux rouges : « C’est bien que vous soyez venus. Que vous réalisiez l’épreuve physique que représente une campagne… »
« Plus tôt dans la journée, l’ancien sénateur PS de l’Essonne était, comme il dit, « chez lui ». Plus précisément dans une cité de Vaulx-en-Velin, banlieue populaire et communiste près de Lyon. « Chez lui » parce que, désignant le groupe d’une quarantaine de badauds qui l’entoure, essentiellement composé d’immigrés, Mélenchon assure : « Je les connais depuis une demi-heure, et j’ai l’impression de les connaître depuis toujours. » Venu inaugurer une gigantesque fresque murale peinte sur un pan d’immeuble et qui représente les habitants de la cité, le candidat l’observe longuement. Puis il fait « coucou » à une dame qui l’alpague de sa fenêtre et part se réchauffer dans une salle du quartier où l’attend un café. Ils sont quelques-uns à être venus écouter « un homme politique qui les tutoie amicalement et qui parle bien aux gens », pour reprendre l’expression d’Aziza, une mère de famille ravie de voir « en vrai » celui qu’elle ne voyait jusqu’ici « qu’à la télé ». A l’heure du goûter, c’est un Mélenchon vibrionnant qui prend la parole. On a le sentiment qu’il s’adresse à ces quelques sympathisants comme il parlerait sur la scène d’un Zénith. Il s’envole immédiatement : « Nous avons pour point commun une grande déchirure et le goût du bonheur », lance-t-il. Avant d’embrayer sur les dangers de la mondialisation, la nécessité d’un système éducatif plus juste et la leçon de « courage » donnée par les Tunisiens. Pour Mélenchon, il n’y a pas de fatalité face à la domination de ceux qu’il nomme « les belles personnes », les « importants ». C’est pourquoi, ici comme ailleurs, il exhorte son auditoire à « ne pas baisser les yeux ».
Et la fresque ? A la fin, il y revient : « Elle est superbe parce que j’en ai vu de drôlement moches que j’en voudrais pas chez moi_dsc1128 (sic), tandis que celle-là, elle est très belle. » Applaudissements. Avant de repartir du quartier, un dernier mot à son hôte, le maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin. « Bon, on va y arriver ou pas ? » sourit Mélenchon. Genin est communiste, et le PC ne se prononcera qu’en juin sur le choix du candidat qu’il soutiendra. D’ici là, le patron du Parti de gauche doit convaincre les élus communistes réticents qu’il est l’homme de la situation.
« Convaincre aussi les militants. Comme Maurice, par exemple, venu se faire dédicacer « Qu’ils s’en aillent tous ! » (le best-seller de Mélenchon, déjà vendu à 60.000 exemplaires) dans une librairie de Villeurbanne. Maurice a apposé un gros autocollant PCF sur son blouson. Mélenchon ouvre le livre que Maurice lui tend, et dessine un grosse bulle autour de la citation de Jaurès qui ouvre le bouquin : « La nature et l’histoire – malgré leur brutalité, leur férocité – sont un cri d’espoir. ». Et il ajoute sa petite dédicace : « Tu vois, voici notre message fondateur. » Puis Mélenchon se tourne cette fois vers un militant PS, et l’en conjure : « Si t’es socialiste, vas essayer de nous chercher quelqu’un d’autre que Strauss-Kahn ! »
« Le VIIIe arrondissement de Lyon, 19 h 40, ce vendredi soir. Le parking de la Maison du peuple. Après une interminable traversée de la ville en voiture, Mélenchon attend dans un froid scandinave le début d’un direct pour la télévision lyonnaise. Une interview expédiée en… deux minutes. Le temps de manger à la main quelques tranches de jambon, le candidat enfile son costume de tribun et, pendant plus d’une heure, sans note et dans un rythme crescendo, fait frissonner la salle. Tour à tour, il invective, il proclame, il récite l’histoire de France et il tape sur le pouvoir. Questions de la salle, réponses de l’orateur. Le courant passe. Sur l’estrade, Mélenchon apparaît à la fois épuisé et dopé. Dopé comme quelqu’un qui, toute la journée, a entendu : « On compte sur toi, Jean-Luc. On a besoin de toi…».

Le dimanche, sans souffler, je monte sur mon cheval à huit heures quarante huit pour suivre mon emploi du temps. Métro Louis-Blanc, direction Chaussée D'Antin, puis ligne neuf vers Franklin Roosevelt. A dix heures tapantes émission débat avec Manuel Valls. Je suis dorénavant le meilleur spécialiste de la pensée Valls sur la scène politique. J’ai avalé des kilos de notes sur ses déclarations et lu son livre de la première à la dernière page. Ce garçon n’a pas été très correct avec moi, on le sait. Ce_dsc1263pendant contrairement à ce que disent ses petits camarades, il n’est nullement marginal dans le mouvement socialiste international. Tout au contraire. C’est lui qui est positionné sur l’axe central de la social-démocratie européenne actuelle avec laquelle j’ai rompu. Le 27 décembre dernier Valls participait à New-York au colloque international des « leaders progressistes », aux côtés notamment de Tony Blair, de Bill Clinton et de John Podesta, Président d’American progress. Ces hommes ont été les inventeurs de la voie démocrate et du système abrutissant de la triangulation, règne de la fausse monnaie politique. L’ancrage nord américain de la pensée de valls n’est pas un secret et lui-même ne s’en cache pas. Dans un entretien pour "Le meilleur des mondes", au printemps 2008, il s’exclame : "J’admire profondément les États-Unis. Il faut toujours être attentif à ce que pensent les intellectuels et les responsables politiques américains. Au-delà des shows et de la communication, la campagne des primaires est aussi très intéressante. Du point de vue des programmes, par exemple, ce qui est avancé sur la protection sociale mérite notre attention. Nous avons à apprendre de la gauche américaine". On aurait tort de croire à une pure contemplation intellectuelle. Valls cotise sans barguigner et connait les mots à prononcer pour être bien entendu de ceux à qui il veut adresser un message. Sur son blog, le 15 décembre 2009, il ne tergiverse pas : "Ma position est claire : l'envoi de soldats supplémentaires est une nécessité". "La guerre menée en Afghanistan n'est pas celle de l'Amérique, mais bien celle de la communauté internationale contre l'un des foyers majeurs du terrorisme". La solution "la plus cohérente […] reste celle de renforcer la présence militaire en redoublant d'effort sur la sécurité de la population, la formation des forces afghanes et la reconstruction du pays.""L’essentiel est bien de gagner la guerre pour gagner la paix". On connait la musique et les paroles. Ce sont les mêmes sa chaque invasion.

C’est bien pourquoi en novembre 2010, Manuel Valls était à Rome pour participer à la première rencontre européenne organisée par le mouvement « Ensemble pour le Parti Démocrate ». "Il s’agit-là d’une première étape afin de construire une politique démocrate crédible et séduisante pour renverser les gouvernements de droites européens qui sclérosent et divisent nos pays". Son livre le montre ouvertement acquis à la démarche blairiste qu’il assume avec force référence à_dsc0627 Anthony Guiddens le théoricien de la troisième voie et aux « socialistes » italiens du parti démocrate soutenu conjointement par le PSE et François Bayrou. Ce que cela veut dire est visible dans tous les pays dirigés par la social démocratie ou qui l’ont été dans la décennie passée. Et Valls n’a pas triché avec ses convictions dans les débats les plus pointus de la période récente. Je reviens naturellement, pour illustrer ce sujet, non à la fumeuse affaire des trente cinq heures mais sur la question du régime des retraites. Valls prône sans complexe l'allongement des cotisations. En Avril  2010 il brutalise le tabou pour être dans le style des modernes sans complexe. « Pas de tabous » pour lui lorsque «il  y a des déficits qu’il va falloir combler, 10 à 12 milliards aujourd’hui, 50 milliards en en 2030. » Dés lors, « Oui à terme il faut arriver à (l’unité public / privé)», quant à la durée de cotisations "On ira au delà 41, 43 voir 45." Le 24 octobre 2010 il joue les serre file en opposition à un Benoit Hamon qui essaie de brouiller les pistes en camouflant le contenu réel de la position du PS. C’est donc lui qui met les points sur les « i » en rappelant ce qu’il en est réellement de la position du PS. "Quand on est porte-parole du PS, il faut non seulement défendre le projet que nous avons adopté, qui intègre l'allongement de la durée de cotisation, et aussi être bien conscient -et Benoît est un garçon particulièrement intelligent- que l'élection de 2012 se joue sur la question de la crédibilité et de la vérité". Dès lors selon lui "il faut un allongement de la durée de cotisation parce que nous vivons plus longtemps. Faire autrement est impossible au vu des équilibres financiers. La gauche doit dire la vérité." "Nous ne devons pas de nier les évidences. Des raisons démographiques et financières mettent en cause la pérennité de notre système de retraite. L'augmentation des annuités de cotisation est donc inévitable. Et nous savons bien que nous ne reviendrons pas tous aux 60 ans". "Je prône l'idée d'un système de retraite à la carte." Pour finir, il va de soi qu’il s’est opposé à l'idée d'un référendum. Une idée "démagogique" selon lui. Car pour ces sortes de gens, "Un sujet aussi complexe ne peut pas être traité par une seule question."

Bien sûr tout cela n’était pas dans le débat organisé entre lui et moi sur Europe 1. Il s’agissait de réagir aux circonstances et de s’exprimer sur des sujets convenus à l’avance. Une partie d’entre eux ne vinrent finalement pas sur la _dsc1098table comme la question de l’Afghanistan ou celle encore plus brulante dans le contexte des révolutions tunisienne et égyptiennes, des  institutions. C’est bien dommage. Car pour Valls il n’y a pas de lien entre l’objectif démocratique et la réforme sociale. Au contraire, l’une retarderait l’autre. "La question institutionnelle ne sera pas au cœur de la prochaine campagne présidentielle" déclare Manuel Valls. La question démocratique n'est pas au centre du programme du PS. Donc, si le PS arrive au pouvoir, comme il "aura à traiter l'urgence économique et sociale", un grand chantier institutionnel risquerait "d'enliser son action". "Par souci de réalisme et d'efficacité, nos propositions ne prétendent donc pas reprendre la longue marche vers la VIe République". On se demande pourquoi cette référence à la sixième république puisque, selon lui, "l’enjeu principal n’est pas de réduire le pouvoir Exécutif mais de l’encadrer. Les canons du parlementarisme classique appartiennent à notre histoire ; ils ne s’inscrivent plus dans notre avenir." C’est le genre de message universaliste qui aura du mal à être entendu de l’autre côté de la Méditerranée ces temps ci. La démocratie parlementaire et le régime d’assemblée n’est plus notre avenir ? C’est ce qu’on verra. La Constituante le dira.

Mon grand quartier général m’avait fixé une ligne d’horizon pour ce débat. Pas de sang sur les murs. Pas d’accrochage avec les animateurs de l’émission, même si deux d’entre eux sont connus pour un parti pris très lourd. La technique du brise-glace : argumenter sans relâche et jusqu'à la moindre vis et moindre boulon du raisonnement. Le but : "que les socialistes qui écoutent s’identifient à Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’a Manuel Valls". Histoire de les habituer. Dans ces conditions le laisser me tutoyer et ne jamais me défausser sur le bilan raisonné du passé. J’ai tenu ce côté de la ligne de crête, je crois. L’autre versant était plus simple : arriver aussi vite que possible sur des thèmes concrets. Mission accomplie notamment avec la brève séquence sur la politique économique puis avec la discussion sur le salaire maximum. Je reconnais à Valls qu’il ne se défausse pas. Mais nous ne fumes guère poussés sur ces thèmes par les organisateurs du débat. Sur le salaire maximum sa réserve s’entendait mais il fut fidèle à sa méthode de pensée en lançant qu’un tel « salaire maximum » ne pouvait être que le résultat de la négociation et non de la loi. Je pense le contraire. Cette question de méthode me parait centrale. Elle fixe les contours de deux stratégies. Celle de la souveraineté populaire contre la logique du contrat permanent.

Dimanche après midi, après vingt jours sans pause, je goûtais la joie simple des légumes dans leur canapé. Le mien est spécialement confortable. Presque un lit. J’allumais la télévision. Malheur ! Madame Le Pen chez Madame Lapix. Le boulot encore m’a rattrapé ! Pas mal, Madame Lapix !  Je prend note de la clef au bras qu’elle lui a fait et de l’étranglement sémantique bien placé au bon moment. Un petit régal avant de vous quitter. Ce billet de Pierre Marcelle paru dans libé du 27 janvier qui dit si bien comment la galaxie s'emmanche avec la planète. Servi avec le piment de rigueur.

«Qu'ils s'en aillent tous» se dit aussi : «Dégage !»,  par Pierre Marcelle. "Après Tunis, Le Caire, et en attendant la suite… La révolution, rien moins, et le même mot d'ordre : hier, «Ben Ali, dégage !» et aujourd'hui, «Moubarak, dégage !» En français dans le texte, s'il vous plaît, en référence tant à la langue du colonisateur qu'à sa Grande révolution, de 1789 et des Lumières, qu'à sa ministre des matraques et des canons à eau, Michèle Alliot-Marie. Un peu de tout cela, sans doute… Est-ce parce que ce «dégage !» sonne un peu violent, un peu vulgaire, aux aristocratiques oreilles que les fines bouches parlent si volontiers, quand «la rue» (sic) arabe s'embrase, de «contagion» ? Comme si l'exigence démocratique était assimilable à un choléra, une peste noire, une grippe espagnole, et son extension à une pandémie ! «Dégage !»… De quoi se pincer le nez, en effet, n'est-ce pas ?
Et voici qu'il m'apparaît soudain que ce mot-là, cet impératif-là, ressemble foutrement à cet autre, plus civil de passer par un subjonctif de souhait, et énoncé dans ces termes : «Qu'ils s'en aillent tous !» Ce n'est qu'une impression, bien sûr, mais c'est une impression forte. A considérer la façon dont est traité l'auteur de cette injonction (nous parlons bien sûr de Jean-Luc Mélenchon, alias «le bruit et la fureur»), craignons que les peuples du Maghreb ne se voient soudain affublés de quelque brassard vert frappé d'un croissant islamiste et d'un sabre terroriste, lesquels feraient à leur bras le répulsif équivalent des couleurs fascistoïdes que Plantu suggéra à celui du patron du Parti de gauche.
Sacré Plantu ! Sacré feignant, plutôt… Combien de fois nous l'aura-t-il fait, le coup du brassard, à la une du Monde ou ailleurs, comme un gimmick et le signe patent d'une ronronnante paresse intellectuelle ? C'est le risque, à dessiner comme à parler partout, de se répéter beaucoup. L'épisode de cette caricature banalement ignoble, mariant dans l'Express de l'autre semaine la fille Le Pen et le gars Mélenchon dans le même discours «néopopuliste» serait à peine anecdotique s'il ne venait à la suite, mais pas à la fin, d'une obsédante litanie, comme un grain de plus à l'infini chapelet de tous les dogmes.
Nous avions eu Manuel Valls, le contempteur des 35 heures, et sa «mélenchonisation des esprits»; nous avions eu Daniel Cohn-Bendit et son «Mélenchon laboure les terres du Front national» ; nous avions eu Jean-Paul Huchon et son «Mélenchon pire que Le Pen». Depuis, pas un jour sans que, par paresse comme Plantu, par tactique comme Cambadélis (voir Libération de mercredi) ou par ordinaire suivisme éditorial, l'antienne ne soit reprise dans tous les tuyaux, sur toutes les ondes et tous les plateaux.
Le balzacien (modèle Splendeur et misère des courtisanes) club de «la volaille qui fait l'opinion», comme chantait Souchon, en a fait une doxa. La tournante de leurs fauteuils musicaux l'affiche partout en une et la répète à propos de tout et de n'importe quoi. Tiens, la semaine dernière, au hasard de l'écoute de France Culture… Y aurait-on seulement parlé de Jaurès, sinon pour glisser que «de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, tout le monde se l'arrache» ? Certes. Et Sarkozy aussi, non ?
Ça ne vous rappelle pas les anathèmes de la même farine lancés des mois durant aux «nonistes» du référendum sur le traité constitutionnel européen, en 2005 ? A moi, si. Le résultat dudit référendum, lesté depuis d'une crise à bientôt quatre millions de chômeurs, aurait pu, crut-on, inciter nos bavards oracles à changer de registre, et, plutôt que nous agiter l'épouvantail d'un «nouveau 21 avril», à argumenter, ou, à tout le moins, considérer des programmes;à s'interroger à propos de laïcité, de salaire maximum, de redistribution, d'Europe, du FMI dans la crise, du démantèlement des services publics dans l'Etat sarkozien, ou que sais-je… A travailler, quoi, en se demandant pourquoi le NPA de Besancenot, autre diable ponctuel promu en son temps «idiot utile du Sarkozysme», est silencieux; pourquoi, à la candidature déclarée au Front de gauche, la direction du PCF ne laisse s'opposer que celles, sauvages, d'André Gerin, alias «Dédé la Burqa», et de ce vieux stalinien de Maxime Gremetz; pourquoi, au sein même du PS, il est des voix, et non des moindres, qui se refusent à réclamer pour le Front de gauche un trop précoce pilori…
Conscients des incertitudes planant sur leurs aléatoires «primaires», ces silencieux préfèrent laisser les crieurs publics «insulter l'avenir» dans d'imprudents jappements. La présidentielle, c'est dans quinze mois.
PS. Cesare Battisti… A tous ceux, nombreux, qui veulent sa peau, suggérons de méditer sur la censure des livres de ses défenseurs dans les bibliothèques de Vénétie (Libération des 22 et 23 janvier), et sur la très instructive tribune qu'a donnée Fred Vargas au Monde de jeudi."


509 commentaires à “Premier carnet de campagne 2012”
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  1. clop dit :

    me voilà de retour, pas le temps de lire les autres contributions, je repars. Juste deux chapitres courts : la forme, le fond.
    La forme : Les présidentielles 2012 : mi avril, mi mai, les législatives 2012 : 10 et 17 juin (application de la constitution actuelle)
    Jean-Luc Mélenchon est au deuxième tour, peu importe qui est l'autre (pour autant il est (très infiniment) possible que ce soit deux candidats de gauche). Avant les législatives : gouvernement provisoire ?, avec qui ? des alliés socialistes et autres, c'est normal si ces alliés ont permis son élection. Ensuite, élections législatives, une majorité de gauche, une majorité molle, comme les électeurs, dissolution de l'assemblée dans la foulée ? ou au travail avec cette assemblée le temps d'organiser des élections pour une constituante faite de citoyens de tous horizons, société civile, encartés ou non, chacun se débrouille. Des députés élus juste pour plancher sur un projet de constitution, il faudra bien compter six mois, ne pas rêver sur la démocratie participative, on voit ce que donnent les réunions de quartier, et puis, l'électeur, s'en remet à son représentant, question de confiance... le gouvernement provisoire entame les premières mesures "sociales, économiques..." ? Le peut-il dans le cadre règlementaire d'une Europe libérale ? Y-a-t-il à entamer des négociations avec la gauche européenne, sont-elles déjà en cours ? Le parti de gauche a-t-il déjà choisi des ministrables, de futurs députés ? Cela paraît important.
    Comment aller chercher les abstentionnistes ? Bon, c'est tout pour la forme... pour l'instant, mais c'est important de savoir que vous savez tous où vous allez et comment.

  2. Descartes dit :

    @Annie (#353)

    Par contre, quand Descartes tu dis que la crédibilité d'un budget et l'empirisme sont l'essentiel pour avoir un écho dans la population, je serais moins cathégorique : le FN n'a jamais appliqué son programme, et pourtant il fait des scores électoraux enviables

    C'est vrai. Mais ceux qui votent FN ne le font pas pour le programme, qu'ils ne connaissent en général pas et qu'ils ne souhaitent pas voir appliquer, comme le montrent toutes les études. Le FN est dans la logique du vote protestataire, et dans cette logique on peut faire d'enviables scores sans le moindre programme. Il suffit de se faire le porte-voix des peurs et des frustrations des gens. J'avais cru comprendre que le FdG ne souhaitait pas se placer dans cette logique, qu'il aspirait au contraire à gouverner.

    Sinon, en ce qui concerne les "1000 propositions" dont Jean-Luc Mélenchon à remis le lien (à cause des sempiternels, "il n'a pas de programme"), il y a des principes forts comme la souveraineté budgétaire, militaire, le monopole de l'Etat sur les transports, l'énergie, la santé, l'éducation, etc, qui ont déjà été appliqués en France, et qui lui ont très bien réussi.

    L'Etat n'a jamais eu en France "le monopole sur les transports, l'énergie, la santé et l'éducation" ? Il y a toujours eu des transporteurs privés, des entreprises pétrolières privées, des médecins libéraux et des écoles privées... encore une fois, on ne peut pas faire des analyses si on n'est pas rigoureux avec les faits.

    Les "principes forts" ne suffisent pas. Les gens sont fatigués du discours des "principes", parce que leur expérience montre que ces "principes" sont jetés par dessus bord dès que l'élection est passée, au nom de "on n'a pas les moyens de faire". Et bien, si l'on veut casser ce scepticisme, mieux vaut montrer qu'on aura les moyens avant l'élection.

  3. Jean Jolly dit :

    @ citoyenne21.

    proposer un poste de premier ministre au candidat socialiste ayant remporté les primaires et qui aura permis la victoire de PG

    A mon humble avis, ce n'est pas la meilleure solution pour convaincre le PC et le NPA à se rallier à la candidature de Jean-Luc et donc adieu le score à deux chiffres. De plus, ce dernier expliquait clairement à Valls que seul un programme du PS foncièrement de gauche pouvait avoir une chance d'emporter quelques voix du FdG au second tour.

    Donc, exit DSK (de ce côté là c'est clair), reste à savoir laquelle, entre Royal ou Aubry, sera prête à faire les concessions nécessaires pour rassembler à gauche. Personnellement je reste sceptique et j'attends le programme du PS sans trop me faire d'illusions.

  4. Gastaldin Guy dit :

    Un petit conseil à Jean Luc. Il vous arrive assez souvent de faire référence à Marx et à Mitterrand: on a quelquefois l'impression que vous ne triez pas entre le bon grain et l'ivraie de chacun de chacun. Il me semble que c'est une erreur car, chez eux, l'ivraie domine:
    - Marx: Chacun peut relire ce petit livre très instructif qu'est "Le manifeste du parti communiste". Notez tout ce qui vous paraît bon et ce qui vous paraît néfaste. Faut-il enlever les enfants de leur mère sitôt qu'ils sont sevrés pour les instruire dans le communisme comme le propose Engels? Pensez-vous vraiment que l'on pourra abolir l'État en le renforçant? Pour les plus courageux, lisez le Capital; hormis le début du premier volume qui concerne le surtravail où l'analyse de Marx est pertinente, le reste est plutôt assez quelconque et Marx se complaît à dénigrer, non seulement les capitalistes, mais aussi tous les socialistes susceptibles de lui faire de l'ombre. Quant à son ouvrage "Misère de la philosophie", il ne fait que démolir sans rien construire. Croire que Marx n'y est pour rien dans les horreurs commises en tous temps et tous lieux par les pays communistes et que ces horreurs ne sont que le fruit d'un Staline ou d'un Mao, c'est vraiment ne pas avoir compris grand chose au marxisme.
    - Mitterrand: un type qui vient de la droite, qui a menti de façon aussi éhontée, et qui, de plus, a autant nui aux idées de gauche est-ce une référence?
    Alors, s'il n'est pas interdit de reprendre des propos ou des idées de ces hommes-là (ainsi que d'autres hommes de gauche tout aussi critiquables), ayez le souci de ne pas apparaître comme un de leurs disciples.
    Au vu de notre société ultra libérale gangrénée par le capitalisme le plus débridé, le plus abject, le plus idéologique, le plus inefficace, etc. qu'on ait eu depuis longtemps, un autre socialisme est à inventer: un socialisme sérieux, utile, démocratique et crédible.

  5. citoyenne21 dit :

    A Jean Jolly,

    Mais si on se trouve dans la situation d'avoir besoin des voix du PS pour gagner, on fait quoi (configuration hors DSK bien sur) ? on laisse la droite gagner et puis basta ? si on négocie un poste de premier ministre pour Jean-luc en cas de victoire du PS (avec les ajustements nécessaires bien sur), on ne peut qu'en faire de même si Jean-Luc l'emporte, ce sera le deal non ? Si hélas (et j'espère tout le contraire), on ne devait pas avoir la chance d'avoir Jean-Luc comme Président, l'avoir comme Premier ministre serait mieux que rien du tout et de laisser le pays aux mains meurtrières de la droite ?

  6. Sonia Bastille dit :

    @ Gastaldin Guy
    Commentaire 357

    Je pense qu'il faut évoluer et ne pas rester dans la thèse de savoir si Marx annonçait ou pas Lénine et Staline ou Mao et s'il en est responsable ou pas a posteriori. Sinon, Jaurès aussi doit être responsable parce qu'il faisait sienne certains éléments de la doctrine de Marx.

    Lénine puis Staline ou Mao ont dévoyé l'idée du Marxisme - qui est pour moi à la fois une critique de l'économie politique et une théorie de la pratique révolutionnaire utiles à la réflexion et à la structuration d'un militant. Certes pour le côté théorique de la pratique révolutionnaire, il est fortement dépassé, caduc et n'a jamais été utilisé dans la pratique politique de notre pays dont les références sources sont la Révolution française issue des Lumières et la république.

    Pour ce qui concerne votre point de vue sur François Mitterrand, il est d'une banalité commune qui frise la superficialité. L'homme politique est plus complexe que vous le décrivez. Issu d'une famille de la moyenne bourgeoisie provinciale, catholique et plutôt maurassienne, Mitterrand à travers les épreuves, les rencontres, les choix cruciaux à un moment à bifurquer et à glisser progressivement à gauche. Je sais que certains auraient préférer qu'il reste à droite ou à l'extrême droite et qu'il reste bourgeois et catholique maurassien. Il brouillait les lignes et cela déplaisait à la gauche et à la droite. L'homme est devenu clairement républicain puis socialiste, agnostique et surtout épris d'humanisme. J'ai beaucoup de critiques à faire sur ce qui a été fait au pouvoir durant ses deux septennats mais cette critique doit être aussi faite à toute la gauche. Jean-Luc Mélenchon a approché le bonhomme, l'homme d'Etat et a partagé son combat, un idéal commun républicain de justice et de progrès social. Pourquoi voudriez-vous qu'il le descende en flamme ?

  7. Jean Jolly dit :

    @ citoyenne21.

    Comme j'aimerais être aussi enthousiaste que toi, Jean-Luc l'a rappelé maintes fois. Jamais, dans l'hypothèse que tu cites et à travers le monde, l'internationale socialiste n'a appelé à voter pour l'autre gauche. Pire encore, le plus souvent elle appelle à voter pour la droite.

    Pour s'en convaincre, il suffit de voir la gêne exprimée par Michel Sapin lorsque Jean-Luc lui pose cette question simple qui ne méritait qu'un simple "oui" ou un simple "non", plutôt que cette réaction confuse de la part de Sapin qui aura tourné l'affaire de manière bredouillante et signifiait pourtant clairement : "non, il est hors de question de vous donner une quelconque crédibilité".

  8. sebseb dit :

    Quand je vois des références à des noms que je ne connais pas, il me plaît de me renseigner sur les personnages ; mais ici avec Cesare Battisti, il y a un petit problème…
    Deux homonymes existent, l'un fut journaliste socialiste et l'autre écrivain d'extrême gauche, on parle de qui ici ?
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Cesare_Battisti

  9. clop dit :

    Sur le fond maintenant... car ma toute petite question (75) continue à faire bouillir la marmite : Annie (353), Descartes (355). Pourquoi 1000 propositions ? pour faire slogan ? pourquoi pas 358 ou 2012, le chiffre ne donne rien sinon le vertige. Le fond doit être clairement organisé par chapitres ou commissions de travail : l'éducation, la santé, le travail, le logement, les transports, l'environnement (eau en premier, les pro ou anti nucléaires, ça me gave, nous avons chèrement gagné notre indépendance énergétique, l'uranium s'épuisera comme le reste...). Chaque chapitre annonce un principe fort, l'égalité de tous. Pour assurer un accès à tous, il faut que l'État ait le contrôle. Oui à la diversité, aux petits transporteurs, aux artisans et commerçants indépendants, on ne va pas recréer des supermarchés uniques, une radio unique, une télé unique, attention à ces discours extrêmes qui ne sont pas attendus et font peur. Je pense à Robert Savy, ancien président du conseil régional du Limousin qui parlait "d'un maillage harmonieux du territoire". Non à la concentration et à l'industrialisation de l'agriculture, des services (poste, train, routes, traitement des déchets...). Maintenant je comprends que vous soyez frileux de donner les grandes lignes et la méthode. De peur que l'on vous pique des idées, peut-être. Si c'est cela, c'est absurde, vous avez des idées, une méthode, un planning, des hommes et des femmes prêts, sortez-les, montrez les... les autres de gauche comme de droite ont déjà montré leurs incompétences, leurs trahisons, leur manque d'imagination... Mais, bien que complètement néophyte dans le jeu politicien, sachez que j'ai plus confiance dans les communistes (d'aujourd'hui) que dans le NPA

  10. Herlock dit :

    Notre cher Mélenchon semble prendre conscience du risque que comporte sa déclaration de candidature précoce. Il écrit, en effet, "Je n’ai pas voulu de cette méthode d’investiture qui oblige à se mettre en avant de façon aussi personnelle. Ses inconvénients sont trop évidents. Elle aboutit à m’obliger à dire sans cesse « je », puisqu‘il ne m’est pas permis de dire « nous », aussi longtemps que je ne suis pas investi par d’autres que le Parti de gauche."
    Il ne l'a pas voulue, et pourtant personne ne lui a demandé d'ouvrir une primaire au PG... Il voit donc bien que sa "disponibilité pour 2012" agace plus qu'elle n'enthousiasme les foules.
    Il faut d'ailleurs que ce soit les tunisiens et les égyptiens qui nous rappellent que les peuples n'ont pas besoin d'un leader charismatique pour se soulever. La spontanéité du mouvement populaire de l'autre côté de la Méditerranée surprend les observateurs occidentaux qui aimeraient bien y voir quelques manipulateurs islamistes cachés dans la foule. Pourtant, comme l'écrit Edwy Plenel dans Médiapart le 2 février : "Qu'il soit imprévisible est justement sa vertu première : il ébranle ce qui apparaissait inébranlable, il bouscule ce qui était immobile, il déstabilise ce qui semblait immuable. Or c'est bien cela que, dans l'histoire, on nomme une révolution : non pas ce que l'on prévoit ou que l'on maîtrise, mais ce qui survient sans avertir et qui invente son chemin, sans programme, parti ou leader préétablis. Une révolution véritable n'est pas le coup de force de quelque avant-garde autoproclamée, préfiguration des dominations de remplacement : elle se joue et s'invente, à la manière d'un pari pascalien, sans autre garantie que l'espérance.".
    Le PG devrait en prendre leçon, lui qui revendique la "Révolution citoyenne" qu'il voudrait déclencher. Nous ne déclencherons aucune révolution. Notre devoir est d'être disponibles pour donner au mouvement social une issue politique crédible et proche des attentes...

  11. JULIA dit :

    Ce qui fait "la crédibilité" ce n'est pas le chiffrage, c'est la logique du chifrage si elle est en cohérence avec les choix de société, et si elle sait s'inscrire en faux contre la logique de financiarisation.

    La source des "chiffres" c'est toujours la création de valeur, et il faut donc sortir du "chiffrage" voulu par exemple par sarko qui prétend mettre les politiques budgetaires antisociales dans la constitution.

    Le "chiffrage capitaliste, dont les critères se basent sur l'illusion dogmatique de "création de valeur spontanée du capital financier" et sur le chef d'orchestre d'une" main invisible" pianotant sur sa calculatrice "sans faute", c'est lui qui a perdu sa "crédibilité"...

    Le 2è coin des 4 "points de vue" que j'évoque, c'est celui de la "comptabilité nationale"...Alors là, oui il faut non pas "un chiffrage programmatique figé et absolu", mais en effet des chiffrages d'hypothèses faisant partie d'un faisceau de "possibles", c'est plus prudent, moins prétentieux, moins arrogant mais plus scientifique et réaliste!

    Là, de ce point de vue, le rôle d'une "fiscalité intelligente" est incontournable, et l'on revient vite à la compétence d'une certaine "souveraineté populaire, celle qui désigne les "choix": ce sont bien les critères de société choisis qui déterminent "le chiffrage" et non pas le chiffrage capitaliste décrété à priori par de pseudos experts (dont la cupidité est dénoncée par un nobel d'économie comme Stiglitz)...bien sûr il reste 2 autre "points de vue" au moins !...

    Descartes est décidément trop désinvolte avec la compétence populaire possible, et sans doute bien prétentieux quant à la sienne tout seul !...

    C'est pourquoi il faut plusieurs fronts, et leur convergence face à "la pensée unique" !

  12. Michel Erichsen dit :

    Au sujet de Valls, si j'ai bien suivi, il faudrait donc déduire qu'il considère démagogique de discuter avec l'immense foule concernée par l'allongement de la durée des cotisations de retraite, mais que la négociation sur le salaire maximum est une condition de dialogue qui honore la social-démocratie. Aller chercher l'argent là où il est caché parce que volé, c'est pas dans son registre.
    Qu'ils s'en aillent tous !

  13. Hold-up dit :

    358 - citoyenne21

    Je ne sais ce qu'en pensent mes ami-e-s du PG. Mais ne pensez-vous pas que nous initions un changement de paradigme et un nouveau rapport de force à Gauche ? Que l'on se mette en ordre de bataille pour 2012, rien de plus
    normal, mais de là à gloser sur les éventuels postes de ministres après un deal avec le PS en cas de victoire électorale me semble foireux avant de mener le véritable combat sur le terrain. Nous sommes aux cantonales 2011 et il n'est jamais bon de rater une marche dans les étapes qui nous incombent. On appelle à une 6° république n'est-ce pas ? Penser encore dans les termes viciés, moribonds de la 5 ° république - celle-ci n'étant plus qu'un paravent en carton pâte du Parti Libéral (de droite dure ou de gauche morte, de Sarko, Hortefeu à DSK en passant par Valls) - en imaginant des strapontins pour le Front de Gauche voire des postes clés en 2012, me semble irrationnel, contre-productif et paradoxalement dévitalisant. Le chemin peut être court au vu de l'accélération de l'histoire et de la crise structurelle du capitalisme financier en voie d'effondrement, mais il peut être aussi plus long que l'on ne croit (horizon 2012 ou 2017 ?). Renforçons nos partis respectifs du Front de Gauche, renforçons le rapport de force avant de pactiser avec le parti du reniement socialiste (PS) et projetons-nous plutôt sur les élections cantonales en rangs libres mais serrés. Invitons le NPA à nous rejoindre sans attendre. Pas la peine de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir vu. Bonne journée.

  14. citoyenne21 dit :

    A Hold-up

    Mais moi je veux y croire à la victoire du PG parce qu'on nous tous qui venons sur le net discuter de politique, ca nous intéresse et on se passionne tant on a envie de repousser l'ennemi mais en même temps je vois bien que cela va être difficile de convaincre des gens qui pensent qu'ils sont tous pourris de se rendre compte qu'il y a un échappatoire ! Les gens qui n'ont pas de difficultés dans leur vie, qui ne sont pas riches pour autant mais qui vivent encore bien malgré la crise, ceux là ils ne voient même pas qu'on s'enfonce ! ils se replient sur leur vie de couple et puis basta et advienne que pourra ! je vois bien par rapport à mes collègues de travail, quand j'évoque le sujet discrètement pour voir leurs idées, il y en a qui disent ne pas connaitre Jean-Luc, l'ont jamais vu ni entendu, c'est grave ce niveau de désintérêt citoyen ! d'autres au contraire s'y intéressent mais je sens que malgré tout ils ne sont pas prêts pour autant à voter hors du PS ! les gens ont la trouille de sortir de l'ordinaire, la médiocrité ambiante ne les dérange plus et ils ne sont meme pas capables de faire la différence entre un vrai pourri et un homme plus intègre ! meme moi parfois je doute, quand j'entends certains commentaires et puis ma raison et mon ressenti me resaisisse ! meme quand on y croit, c'est dur de continuer à espérer tout à fait de peur d'etre déçus à l'arrivée ! c'est pour ça que pour me réconforter, je me dis que Jean-Luc premier ministre faute d'etre Président, ce ne sera pas avoir tout perdu ! Comment faire pour intéresser les gens à la politique ? faut-il imaginer une manière ludique de les attirer ? moi je vois ce côté passif de certains qui vont voter à l'aveuglette, à gauche (donc PS) parce que ca ne leur demandera aucun effort de réflexion, du style," la droite nous déçoit ben alors votons à gauche" mais sans meme avoir suivi aucun débat politique ! c'est ça qui m'inquiète.....

  15. pichenette dit :

    Ciel bleu, des bourgeons floraux rouge pâle qui pointent, un frémissement des feuilles. Les perce neige dévoilent leur grâce. Les états de dormance peu à peu abdiquent en cachette.Même MAM n'est pas au courant mais curieuse va diligenter des espions sous terrains. Période de remous de sortie prochaine de l'hiver, bouillonnements cellulaires, les réserves s'épuisent. Gestation, maturation du monde du vivant dont l'être humain fait encore un peu partie. Que la Campagne soit lancée, par dessus le mur de chaque enclos, dans quelques têtes, c'est nécessaire pour que enfin de véritables questions sociales, environnementales soumises aux choix politiques soient posées, débattues et non escamotées, cachées (avec les cris aigus de faussaires, je ne savais pas!)! Prises de risques? Vivre c'est prendre des risques! Chercher les pourquoi, pourquoi, pourquoi jusqu'à plus soif c'est refuser d'être lâche et de mourir idiot. Ensuite quelles actions? Alors que l'on proposait à Victor Hugo de signer une affiche qui recommandait Louis Bonaparte, il refusait en disant : "je ne réponds de personne, pas même de moi. Je réponds que je ne ferai jamais une lâcheté, mais je ne réponds pas que je ne ferai jamais une bêtise." Tiens lors des résultats de l'élection de L B, un nombre de "voix perdues" était donné. Ce serait peut-être bien de retrouver cette expression : "des voix perdues" !
    Donc si chacun se convainc d'agir comme il le sent, comme il peut c'est l'essentiel. Si les gens ne veulent pas participer aux votes qu'ils restent devant leurs postes, ça rime, ça met aussi la déprim'en prime. Mais pas la peine de se prendre trop la tête, arrivera ensuite ce qui arrivera. Les uns seront irradiés pour que d'autres soient radieux. D'autres seront emportés par les flots pour que quelques uns se partagent le gros lot. La famine pour des millions d'errants, la bonne mine pour des arrogants. Le pessimisme dans la poche, l'optimisme pour défendre le futur de...

  16. Annie dit :

    @clop : je parlais d'une étude de faisabilité et budgétaire pour la planification écologique qui est nécessaire, pour qu'elle ne paraisse pas utopique. Par contre, le principe d'une réappropriation nationale sur tous les services publics bradés est primordiale (je me suis mal exprimée en parlant de "monople d'état").

    Vous aurez remarqué que les gaullistes en peau de lapin, les chevènementistes, et autres souverainistes auto-proclamés n'ont pas voté le projet de loi déposé par les parlementaires PCF+PG sur la souveraineté budgétaire face au droit de véto que s'arroge l'union européenne http://www.groupe-communiste.assemblee-nationale.fr/lesdocuments/lois/pion2913.pdf, et qu'au PS, seul Emmanuelli l'a voté. On sait maintenant où sont les vrais républicains à l'Assemblée...

    A propos de la tournée de Jean-Luc Mélenchon dont parle ce billet : bravo pour le débat grenoblois avec JFK, serein, bien argumenté et remettant toujours en avant la dignité du débat politique et républicain aujourd'hui quasi-impossible à la TV ou à la radio, mais gare à l'épuisement physique ! Il ne faut pas qu'il se grille dès maintenant.

  17. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 363 - Herlock

    "personne ne lui (JL Mélenchon) a demandé d'ouvrir une primaire au PG..."

    Sauf erreur ce n'est pas lui qui a ouvert les primaires, il s'est déclaré après André Chassaigne.
    Chassaigne avait droit d'être candidat à la candidature, mais pas Mélenchon ?

    "Il faut d'ailleurs que ce soit les tunisiens et les égyptiens qui nous rappellent que les peuples n'ont pas besoin d'un leader charismatique pour se soulever".

    Sans déboucher politique précis ni repère, les soulèvements "spontanés" risquent de se casser la gueule.
    Tunisiens et Egyptiens compris.
    D'ailleurs c'est ce à quoi on semble assister en ce moment en direct: la population là-bas s'est soulevée spontanément, mais ne sachant où aller elle est apparemment en train de se faire avoir et récupérer en beauté.

    Il ne s'agit pas d'avoir une idole ou un chef, mais un point de ralliement.

  18. souquenille dit :

    "Qu'ils s'en aillent tous" c'est bien mais çà laisse penser que c'est une injonction à laquelle ils pourraient choisir de ne pas répondre. Il faut faire comprendre que c'est aux citoyens de les sortir.
    Je propose le mot d'ordre  "sortir les sortants" jusqu'aux présidentielles.
    La démolition des services publics et de la couverture sociale continuent. Si seulement il avait le mérite  de faire peur aux godillots et freiner leur zèle à voter les yeux fermés le démantèlement des services publics et des acquis sociaux.

  19. Descartes dit :

    @Annie (#368)

    Vous aurez remarqué que les gaullistes en peau de lapin, les chevènementistes, et autres souverainistes auto-proclamés n'ont pas voté le projet de loi déposé par les parlementaires PCF+PG sur la souveraineté budgétaire

    Tu l'as lu, ce "projet" ? Si tu l'avais fait, tu aurais pu constater combien il est ridicule. Il propose de rajouter à l'article 88-2 de la constitution, qui aujourd'hui se lit "La loi fixe les règles relatives au mandat d'arrêt européen en application des actes pris par les institutions de l'Union européenne" un alinéa rédige ainsi: "« En matière budgétaire cependant, le Parlement reste souverain. Les institutions européennes ne pourront se prononcer qu’après la délibération des assemblées parlementaires. »". Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce que veut dire le "cependant" (puisque le premier alinéa réserve aussi à la loi les règles du mandat européen), comment le Parlement peut-il "rester souverain" (il ne l'a jamais été, puisqu'il n'exerce en la matière que le pouvoir législatif) et en général le rapport entre le texte proposé et l'article 88-2, qui ne fait référence qu'au mandat d'arrêt européen ?

    Franchement, on a marre de ce genre de "coups" de propagande qui transforment le processus législatif en show médiatique. La constitution prévoit déjà que le parlement est souverain en matière budgétaire (article 34). Le fait de continuer à déposer des projets de loi bidon, mal étudiés, mal rédigés (souvenons nous du "projet de financement des retraites", qui ne contenait même pas une prévision des recettes dégagées...) et qui n'apportent rien ne fait pas grande chose pour la crédibilité de la "gauche radicale". On peut difficilement blâmer les chévenementistes et autres souverainistes de ne pas les voter. Ils sont sérieux, eux...

  20. Berdagué dit :

    [...]

    [Edit webmestre : Désolé, mais vous écrivez dans un jargon incompréhensible comme vous l'a déjà signalé une intervenante du blog.
    Je dois évaluer en un coup d'oeil rapide si vos propos sont conformes à la charte. Dans votre cas, même une lecture attentive ne donne aucune indication sur le sujet que vous abordez... Dans le doute, je dois modérer. Faites court et faites simple, tout le monde y gagnera.]

  21. miaou dit :

    Courage, M. Mélenchon, face aux médiacrates ! Tenez bon !

  22. L'impact du livre de Mr Mélenchon "Qu'ils s'en aillent tous" commence a porter ses fruits.
    Plus entendu au maghreb que rue de Solferino, semble t-il.

  23. clop dit :

    Il en faut du cran pour aller d'un plateau à l'autre répondre à des appréciations très personnelles de journalistes pétris de suffisance. Ces médiacrates comme les appelle Miaou, tuent la profession, tout un idéal de cette profession. On a l'impression qu'ils ont tous fait un pari : " tu vas voir, comme je vais me le faire, moi, Mélenchon, tu vas voir comme je suis bon..." Le point sur la gueule va, Ils ne sont pas bons, ils n'écoutent pas, ils coupents la parole, ils ressemblent à des mécaniques usées qui perdent le fil dès qu'il sort de la bobine (le fll), et Jean-Luc Mélenchon esquive, essuie un crachat, ou rend coup pour coup, et là, il a raison. "Des importants qui pillent " il a dit, Mélenchon, des importants qui pillent, pas des importants tout court ! Il parle des gros possédants, du monde du fric, vous ne savez pas lire ? Je serre les points... sur les i. Il a du mérite (u temps aussi qu'il se donne) Jean-Luc Mélenchon de tous les lire ! Nous, on se limite à Marianne, le Canard et Télérama, et puis la PQR, bien sûr.

  24. Victor dit :

    Doucement, indirectement et de plus en plus sournoisement les règles élémentaires de la République Française sont démentelées, elles disparaissent sont l'empreinte de l'euro-libéralisme qui sait ce qui est bon pour nous.
    Mais, comme rien n'arrive jamais seul, l'oubli, le désintéressement et le maintient d'une grande incompréhension générale permet "au système actuel" de s'implanter de plus en plus, sous le couvert de la démocratie (celle qui les arrange!). Ah, ce souffle de démocratie qui a tout renversé sur son passage à l'Est!
    Ce souffle, n'est actuellement qu'une brise légère qui commence déjà à irriter la "gauche" quoi que vous en pensiez, il assèche les différents discours de ces orateurs hors paires qui reprennent en coeur les idées des uns et les commentaires des autres pour en faire une "purée" indigeste. Ils ne peuvent plus se cacher d'avoir les mêmes discours, se lançant des fleurs et des flateries, ils en oublient même le pourquoi de leur entrée en politique.
    Le changement passera par la représentation du plus grand nombre aux élections (toutes!) ainsi que par la représentation de la diversité de la patrie, car elle seule a su rassembler face à l'envahisseur.
    Les idées fondamentales de la répartition du travail, du bien-être et puis de la richesse seront le dénominateur commun aux forces de "l'autre gauche" comme ils disent, mais la liberté, l'égalité ainsi que la fraternité ne doivent pas faire oublier que l'union fera toujours notre force. Pas de division sous Mélenchon.

  25. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Débat hélas inutile sur BFM il y a quelques minutes entre JL Mélenchon et un type de l'UMP, et à mon avis plutôt contre-productif.
    L'autre n'arrêtait pas de couper la parole et de ne pas respecter les temps d'intervention.
    Tactique habituelle chez ces gens-là pour étouffer la contradiction.
    Et JL Mélenchon n'a pas pu terminer une phrase, une démonstration.
    Impression de cacophonie détestable.
    Une leçon dont il faudra tenir compte pour le débat contre Mme Le Pen.
    Définir des temps d'intervention stricts et respectés pour qu'on puisse entendre clairement et l'un et l'autre.

  26. Jean Jolly dit :

    @ Herlock.

    Il faut d'ailleurs que ce soit les tunisiens et les égyptiens qui nous rappellent que les peuples n'ont pas besoin d'un leader charismatique pour se soulever. La spontanéité du mouvement populaire de l'autre côté de la Méditerranée surprend les observateurs occidentaux

    Certes, Jean-Luc a aussi rappelé qu'une révolution était inéluctable en France et que la question n'était pas "comment ?" mais "quand ?" cette révolution aura lieu...

    Aussi, le principe d'une révolution française par les urnes et donc citoyenne me semble tout à fait opportune dans le délai imparti (quinze mois)... Après, il sera temps d'envisager la révolution par le bain de sang.

    Il ne faut rien laisser au hasard et imaginer le pire autant que le meilleur.. encore une fois, une révolution républicaine est obligatoire pour faire valoir la démocratie.

    Encore faut-il préférer le bon sens à l'apocalypse, chacun est libre de choisir, c'est ce que nous aimons dans la démocratie qui est sensée nous unir.

  27. Vassivière dit :

    Sur BFM TV il y a quelques minutes : excellente prestation de JL Mélenchon, brillant pédagogue, inventif (bravo pour les "artefacts sondagiers") et politique combatif et sincère.
    Une mention spéciale pour M. Daubresse (représentant du gouvernement) pour sa lourdeur pénible, son front de boeuf, et sa technique éculée de couper la parole à l'invité pour réciter son bréviaire néocon.

  28. Jean dit :

    Je pense que Jean Luc devrait s'interrompre de parler lorsque son interlocuteur lui coupe la parole sans arrêt.
    Cela devient insupportable comme se soir sur BFM.

  29. gerlub dit :

    Débat lourd et inutile avec Daubresse, auquel il aurait simplement suffit de répondre, vous gouvernez depuis 8 ans que n'avez vous pas fait ni ne faites toujours pas d'ailleurs ce que vous préconisez? comme supprimer les 35h, fléxisécurité...... ? est-ce qu'on travaille plus pour gagner plus, comme promis, depuis que vous êtes là ? etc......

    Par ailleurs lors des passages TV ou radio, ne vaudrait-t-il pas mieux s'adresser aux téléspectateurs/auditeurs, en les prenant à témoin et en regardant bien en face la caméra plutôt que de répondre en regardant le ou les médiacrates stipendiés. Je pense que cela pourrait être utile car aucun politique ne le fait. ceci étant il faudrait s'entrainer à le faire.

  30. clarke dit :

    Voici une excellente nouvelle pour le Front de Gauche : au congrès de nos camarades de la Gauche Unitaire, l'ami Christian Picquet évoque sans ambiguité un soutien à JLM; nous voici bien serrés au coude à coude, en ordre de marche, jusqu'à la victoire !

    http://blog.christian-picquet.fr/post/2011/02/06/Discours-au-congr%C3%A8s-de-Gauche-unitaire2

  31. guillot dit :

    J'ignore si JL Mélenchon a réussi sa prestation ce soir sur BFMTV. Son explication à son vote favorable au traité de Maastricht lors du référendum de 1992, me semble légère ('"il n"y a que des vérités relatives, qui aurait pu prévoir les conséquences de ce traité dans le futur ?") Le PCF et la LCR avait pourtant appelé à son rejet, car ils avaient, eux, prévue les conséquences.
    Son argumentation de rejet de la proposition de Besancenot de choisir " en dehors des chefs de parti"un candidat rassemblant la gauche radicale est forte sur un seul point(pour résumer: "pour l'instant, je n'en vois pas") Mais pourquoi tacler le NPA sur le préalable de la participation du FdG aux exécutifs régionaux, en faisant comme si le PG et le PCF n'y participait pas (à l'exception du Limousin) et n'avait pas voté des budgets régionaux préparés par la gauche libérale ?

    Visiblement, BFMTV RMC a retenu cette déclarationde Mélenchon: "A côte de DSK, Sarkozy passe pour un doux humaniste". Prévoit-il l'usage que vont faire ses anciens amis du PS (et l'UMP!) de cette phrase en 2012 ?

  32. Descartes dit :

    @Jean Jolly (#379)

    Aussi, le principe d'une révolution française par les urnes et donc citoyenne me semble tout à fait opportune dans le délai imparti (quinze mois)... Après, il sera temps d'envisager la révolution par le bain de sang.

    Ah bon ? Et dis nous, c'est le sang de qui que tu "envisagerais" de faire courir aussi légèrement ? Le tien ? Celui de tes parents ? Celui des gens que tu aimes ?

    Je m'étonne qu'on puisse tenir ici un tel discours sans que personne ne semble se formaliser (car ce n'est pas la première fois, loin de là). Il y a des choses qu'on ne peut pas, qu'on ne devrait pas laisser dire. Et l'idée qu'il y a dans ce monde des buts qui justifient qu'on "envisage" un bain de sang, est l'une d'elles. Le discours qui glorifie la mort (qu'elle soit infligée ou subie) et qui en fait un prix nécessaire est, au plus profond sens du terme, fasciste. On ne peut être révolutionnaire si on n'aime pas l'humanité. Et si on aime l'humanité, on ne peut "envisager" des bains de sang, fut-ce - comble du ridicule - "a l'issue du délai imparti".

    D'ailleurs, si tu crois qu'il y aurait beaucoup de monde pour te suivre dans tes délires sanguinaires, tu risques - heureusement pour nous tous - de déchanter rapidement. Le peuple est beaucoup plus sage et plus économe du sang que certains "révolutionnaires" de pacotille... Jean-Luc Mélenchon a tout à fait raison d'insister sur le caractère légaliste de sa "révolution citoyenne". Il devrait veiller à ce que ses partisans de brouillent pas son message.

  33. Yves Resse dit :

    D'accord avec Jean # 381 et gerlub # 382
    Il faut se démarquer de la cacophonie, c'est inaudible, et ça entretien la confusion, de plus c'est autant de temps en moins pour expliquer les vertus de son programme.
    En tout cas Jean Luc se maitrise de mieux en mieux, attention cependant au sourires parfois moqueurs !

  34. Lapinette dit :

    @guillot : Mélenchon s'est battu pour le NON au traité constitutionnel en 2005. Il est donc revenu sur ses erreurs du passé il y a déjà des années, et se bat aujourd'hui contre l'Europe libérale. Où est le problème ?
    Par ailleurs, j'ai été heureuse pour ma part que Mélenchon exprime toute ma frustration vis-à-vis d'un NPA qui s'obstine à employer des méthodes douteuses pour refuser une alliance que tout le monde juge absolument indispensable. Beaucoup de gens du NPA se sont mis dans la tête cette idée idiote que tout le monde doit se mettre d'accord absolument sur tout, dans les moindres détails, pour pouvoir former une alliance. C'est faux : toute la beauté d'une alliance, c'est que des gens aux philosophies différentes s'allient et se battent ensemble contre un ennemi commun. On pourra continuer à débattre, à s'engueuler même sur des questions diverses, mais on restera alliés. Il le faut ! Il le faut ! Il le faut ! L'union fait la force !

  35. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 385 - Descartes

    "Sang qui coule".

    Relis la question et la réponse, tu comprendras (enfin j'espère...) qu'il s'agit de second degré.
    Et au contraire d'écarter si possible la voie violente.

    A force de vouloir tout critiquer et de te jeter sur tout ce qui bouge ici, parfois tu tapes à côté...

  36. Didier dit :

    Citoyenne21 t'es une femme comme je les aime ! Vive la révolution citoyenne ! Jean-Luc Mélenchon portera la colère et la volonté de changements de millions de Français. C'est cela l'important ! Aujourd'hui nous sommes minoritaires mais demain nous construirons le changement. J'ai vu Mr Mélenchon sur BFMTV ce soir et il a été formidable.

  37. Jean Jolly dit :

    @ René qui sous entend, en réponse à mon commentaire 379.

    Ah bon ? Et dis nous, c'est le sang de qui que tu "envisagerais" de faire courir aussi légèrement ? Le tien ? Celui de tes parents ? Celui des gens que tu aimes ?

    Mon bon Descartes, relis tous mes commentaires, je préconise une révolution citoyenne comme le suggère Jean-Luc Mélenchon bien avant moi... Il faut juste choisir entre la manière douce et la manière barbare.

    Choisis mon garçon. Mon choix est fait en l'occurrence!

  38. Stephane dit :

    Avant de voter utile au deuxième tour, il faut voter utile au premier, et là c'est Mélenchon.
    Et si tout se passe bien, au deuxième, ça sera le même. N'oubliez pas que Chirac était parti largement battu face à Baladur.
    La seule gauche décomplexée c'est Mélenchon.

  39. citoyenne21 dit :

    A didier,

    Oui Jean-Luc a été formidable ce soir à BFM tv et se maitrisant de mieux en mieux mais qu'on arrête de lui préconiser comment il doit se tenir : j'ai lu ici que maintenant fallait qu'il fasse gaffe de ne pas avoir un sourire moqueur ! stop laissez-le vivre ! franchement vu le jeune blanc blec à lunette qui l'a du supporter ce soir, bravo pour son self-controle et puis après ce fut l'espèce de brutus qui lui coupait la parole : je voyais Jean-Luc qui se tordait la bouche tant ca devait être dur à supporter ! je m'énervais toute seule devant l'écran tant ca m'agaçait ! Dans l'émission "deshabillons-les", Jean-Luc disait entre autre que ca ne le branchait pas qu'on puisse s'intéresser à lui entre autre parce qu'on pourrait le trouver sympathique mais en même temps la personnalité de quelqu'un participe quand même au fait qu'on adhère de manière plus facilement ou pas à ses idées, c'est un tout, l'un ne va pas sans l'autre ! je le dis je l'aime bien parce que ce qui se dégage de lui (gestuelle, regard, expressions) me semble sincère et bénéfique ! il y a des gens qui sont là pour faire le bien, d'autres pour faire le mal, c'est comme ça et il faut admettre cette réalité là aussi ! Bien à vous

  40. Jean Louis CHARPAL dit :

    J'ai vu Jean-Luc ce soir sur BFM. Il a été très bien. Les médias sont désormais plus ou moins obligés de le laisser un peu parler des questions de fond. Mais ils ont trouvé la parade, pour l'instant. Mettre en face de lui un abruti (ce soir l'UMP de service), qui lui coupe sans cesse la parole, voire qui parle carrémént en même temps que lui !

    C est insuppportable mais très efficace comme censure déguisée. Mazerolles, sciemment, se gardant bien d'intervenir, dès fois que les citoyens à l'écoute seraient convaincus qu'il est possible de ne plus subir les choses telles qu'elles sont !

  41. Sylvie34 dit :

    Bonjour à tous

    Je suis depuis quelques temps les débats de Jean-Luc Mélenchon et lui assure de tout mon soutien. Et comme bien des internautes, j'ai constaté les interruptions intempestives de Daubresse à chaque intervention de Jean-Luc Mélenchon sur BMF. Félicitations à ce dernier pour avoir conservé son calme, je bouillais sur place comme citoyenne21. Jean-Luc Mélenchon a néanmoins très bien exprimé sa position et celle de milliers je l'espère d'autres français. Vivement 2012 qu'on puisse tirer la "chasse", et dans la situation dans laquelle nous nous trouvons qui est un vrai désastre, je n'ai que cette image qui me vient quand je pense à NS et sa clique. Je mettrais tout mon coeur à convaincre mon entourage pour soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon, le seul politique que j'estime sincère actuellement.

  42. Progechoes dit :

    Contrairement à ce que je lis, il me semble que Jean-Luc Mélenchon n'a pas réussi l'émission de BFM.
    C'était pénible à suivre. Trop d'agitation. Pas de développement d'idées.
    C'était induit par le style de l'émission, certes, mais c'est une déception. Jean-Luc Mélenchon semble fatigué.
    Je ne pense pas qu'il ait pu convaincre ce soir...
    Contre Le Pen, il va être attaqué sur le chômage et l'immigration et là il faudra des réponses claires avec des solutions

  43. Yves Resse dit :

    @ citoyenne21 # 393
    Même si je partage votre opinion sur la prestation, je ne préconise rien.
    Je trouve juste que ses sourires sont plutôt moqueurs et desservent sa personnalité.
    Croyez bien que je souhaite la victoire du FdG et c'est bien pour cela que je fais cette remarque.
    Je souhaite à Jean Luc le meilleur pour la suite et surtout la santé.

  44. RODRIGUEZ dit :

    Jubilatoire ! Et face à Daubresse, j'ai presque vu un Jean-Luc Mélenchon se frotter les mains au tout début de leur échange...
    Je ne connais pas grand chose en politique et en stratégie, tout du moins je le croyais... et avec Jean-Luc Mélenchon... tout est d'une limpidité déconcertante ! Je ne lui en demande pas plus. Enfin si... après "la victoria" !
    J'ai vu un Jean-Luc Mélenchon sincère (quel homme politique ose dire ouvertement qu'il s'est trompé ?), en forme !
    Et 2 futures électrices, avec de fortes réserves, ont ouvert leurs yeux mi-clos, ce jour, grâce à Jean-Luc Mélenchon, pas grâce à moi ! Ma soeur est restée scotchée devant tant d'évidences et de clarté ! Ma soeur... qui ne vote jamais !

    Il faut être dans le noir complet pour distinguer un trou de lumière...

  45. Miskiti dit :

    Je suis d'accord avec Progechoes, Jean-Luc Mélenchon a déjà fait mieux et fera beaucoup plus fort j'en suis sûre... J'ai, en revanche, apprécié sa "prestation" dans "Déshabillons-les" sur LCP.

  46. Achelle dit :

    L'échange avec MP Daubresse sur BFMTV montre une des limites de cet exercice : il ne s'agit bien sûr pas de chercher à convaincre l'adversaire politique (ou le journaliste), ni même de chercher à poser les conditions d'une épreuve de vérité (qui a les bons chiffres eurostat ? c'est moi car j'y crois plus fort... ça serait différent si le journaliste pouvait trancher sur de tels points pouvant donner l'occasion d'une vérification objective, mais il ne faut pas trop y compter).
    Que faire alors ? d'abord montrer en quoi diffèrent les positionnements et les choix politiques, quels en sont les implications et les effets respectifs probables, et de quelle pensée des formes de vie en société ils sont solidaires. Bref : encore une fois, exhiber et faire comprendre le programme, expliciter son sens et le faire contraster avec celui de l'autre.
    Bon courage pour le débat à venir avec MLP !

  47. jcthery dit :

    Bonsoir Mr Mélenchon, comme beaucoup nous savons qu'une campagne électorale c'est épuisant si vous n'y prenez garde aux moment des assauts cruciaux avec vos adversaires vous n'aurez peut-être plus le "peps" vous savez le petit plus qui fait perdre ou gagner le débat ! (ce rappeler le débat bayroux !cohn bendit!) déroute de bayroux ! attention la route est très longue! plus d'un an a ce rythme vous ne tiendrez pas,la cause a besoin de tous ! en face c'est des hyènes ! a bientôt 60 ans vous savez que pour aller loin,il faut ménager... Nous avons tellement besoin d'un rassembleur qui parle vrai pour aller au bout!
    merci(jct)

  48. JULIA dit :

    Ce qui fait la "crédibilité" d'un e orientation politique ce n'est pas en premier lieu son "chiffrage" !
    Décidément c'est important de répondre à Descartes quand il nous invite à réfléchir aussi bien que lui prétend l'avoir fait avant nous !...Donc j'en viens à mon 3è coin, celui d'où le point de vue converge encore en faveur d'un vrai programme de gauche:
    Le point de vue "mondialiste", d'où peut s'émettre une réponse de valeur "universelle" à la crise systémique mondiale le rapport Stiglitz en abordant les problèmes et perspectives économiques macroéconomiques ne fait pas une fixation sur les "chiffrages nationaux", au contraire : ""une riposte budgétaire coordonnée au niveau mondial serait plus bénéfique si l'on consacrait un plus important pourcentage des dépenses au renforcement de la protection sociale"...

    C'est dit : juguler la crise sans commencer par le renforcement de la protection sociale, c'est une duperie de cupides dominants !

    "les systèmes de protection sociale bien conçus rendent l'économie plus résistante en augmentant la taille des stabilisateurs contracycliques"....En plus, lorsque l'on accroît l'offre de biens publics, on libère un potentiel d'investissements utiles, "à supposer que les critères d'utilité des dits investissements ne soient pas laissés à la définition qu'en font les marchés financiers aujourd'hui".

    Qui va chiffrer cela, Descartes ? il faut que les peuples retrouvent leur esprit d'initiative, et le goût d'investir dans ces questions éminament "politiques", afin, en effet que le "chiffrage" soit scientifique et complet, donc complexe, comme le sont toutes les hypothèses économiques fondées sur la dynamique des flux. (là on peut se tourner vers d'autres économiste antilibéraux de grand renom, et le peuple, depuis les encyclopédistes, sait comment il peut et doit s'instruire!...Mais il est très important qu'il se libère des voyous dominants actuels, servis par leurs...

  49. Meligh dit :

    Petit commentaire/conseil sur l'échange avec Ploc Daubresse (pour reprendre l'expression à Yann Barthes).
    Ce qui est incroyable c'est qu'on voit Jean-Luc Mélenchon calme et qui écoute ce que dit MPD pour lui répondre ensuite tandis que lui doit répondre absolu à chaque "proposition" ou "hypothèse" de Jean-Luc Mélenchon pour la décrédibiliser dans l'instant, comme on essayerait d'empêcher de parler un hérétique de peur que ces idées déviantes ne germent dans l'imaginaire des auditeurs/téléspectateurs, ou alors peut être est ce parce que MPD ne saurait pas répondre à un Jean-Luc Mélenchon qui aurait déroulé tout son propos.
    Je pense qu'il faut mettre en avant cette impolitesse et la tourner en la défaveur d'un éventuel adversaire lors de débats futurs (notamment celui avec MLP qui usera sans nul doute du même registre que MPD).
    Mais ceci dit courage encore et toujours !


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