01fév 11
C’est une sorte de marathon de passer dans trois départements comme je viens d’y séjourner de jeudi à samedi. Il faut surtout d’abord bien faire ce pourquoi on est venu : prendre la parole de façon adaptée à la circonstance. C’est le plus simple. Il suffit d’avoir révisé avant quand c’est un sujet technique ou d’avoir fait un petit plan à mémoriser si la circonstance est plus informelle. D’autres fois l‘inspiration du moment fait son œuvre. D’une prise de parole il est attendu un effet de synthèse et d’information quand il s’agit d’un thème. Dans le cas où il s’agit d’un événement local il faut donner à voir ce qu’il signifie dans un angle et une portée plus large. Sans oublier la mission qui consiste à dire tout haut et clairement ce que chacun connaît bien mais ne sait si bien dire. C’est, au sens strict, la mission de « porte parole ».
Merci à Jean-Paul Romani pour l'illustration de ce billet.
La parole est un moment spécial de la vie de l’esprit. On se souvient d’une prise de parole qui vous marque autant que d’une chanson ou d’un texte. J’en témoigne. Un discours de Robert Badinter à propos d’une lettre d’amour en pleine campagne des municipales chante encore dans mon souvenir. Encore ne s’agit-il ici que d’une musique car le détail s’est évaporé. Mais j’ai des sons bien plus nets venant d’un discours de François Mitterrand, à propos du « bonheur », au Kursaal de Besançon. Je prends donc au sérieux cet exercice davantage qu’on l’imagine ! En fait c’est à quoi je crois qu’est voué pour l’essentiel mon travail. Il s’agit, d’une prise de parole à l’autre, de répandre des étincelles qui mettront, un jour ou l’autre, le feu à la plaine. Je n’ai jamais quitté de l’œil, comme intellectuel, cette idée de Marx selon laquelle « pour que les idées deviennent des forces matérielles il faut que les masses s’en emparent ». C’est sans doute cette idée qui m’a écarté d’un certain quiétisme à la façon des hommes du début des « Lumières » pour qui penser juste était suffisant. Montaigne distinguant le privé du public pour ce qui est de l’expression des idées ne vaut, sur ce point, que pour son époque si cruelle. Car que rapporta enfin cette prudence et réserve à se contenter de penser en secret et en bonne compagnie seulement ? A Toulouse, l’homme de bien, philosophe libertin, pourtant entouré de mille précautions, Lucilio Vanini, fut condamné le 9 février 1619 pour blasphème, impiété, athéisme, sorcellerie et corruption de mœurs, à avoir la langue coupée, à être étranglé puis brûlé. Le hurlement de Vanini fut le plus horrible de cette séance si l’on s’en tient à ce qu’en dirent les témoins. De là je déduis qu’il vaut mieux crier à l’assaut qu’au bucher. C’est une morale de vie qui aide à n’avoir peur du combat que raisonnablement, c'est-à-dire courageusement, étant entendu que ceux qui n’ont jamais peur ne sont pas courageux mais seulement inconscients.
Je me suis écarté de mon carnet de campagne pour y revenir dans une meilleure ambiance qui dira tout ce qui se passe pour moi tandis que je vais et viens. A Bordeaux je retrouvais mes amis avant de tenir une séance de questions réponses avec mon ami l’avocat Gérard Boulanger. Il m’avait d’abord permis une sieste entre le repas et la librairie dans son logement du Bordeaux de centre-ville où se vit une ambiance bohème qui fait écho à mon très cher dixième arrondissement parisien. A la librairie il vint cent personnes écouter ce que j’avais à dire de mon livre sur lequel Gérard m’interrogeait. Je signais peu de livres car l’horaire se tenait de trop près. Bref passage à France 3 où le journaliste déclare à l’antenne qu’il vient juste de réaliser que je suis député de sa circonscription aux européennes tant il me voit peu dans le département. Cette fine remarque ne fait que souligner qu’il n’a pas suivi la campagne électorale, ni mes trois précédentes visites à Bordeaux dont lui-même ne sort jamais. Après avoir subi cela, qui passionna j’en suis certain les téléspectateurs, on me conduisit ensuite au lieu du débat du programme partagé contre « le capitalisme vert ». J’y retrouvais André Chassaigne et quelques caméras venues dans l’espoir de nous voir nous tirer les cheveux. Il y avait aussi là six ou sept cent personnes venues, elles, entendre et observer. Il est vrai qu’il est extrêmement difficile d’impliquer un tel nombre dans un débat réel. Mais du moins fit-on leur part à quelques prises de parole après celles de la tribune. De tous ceux qui intervinrent pour cadrer le sujet je ne dirai rien pour ne pas laisser voir ma préférence pour Corinne Morel Darleux qui en un temps record de dix minutes déclina tranquillement les principaux axes sur lesquels construire du programme concret qui ne perd rien en route de son contenu radical. Mais la palme de l’éducation populaire revient à Maxime Vivas qui fit, avec le sourire, un exercice chirurgical et hilarant de démolition des fumées du « capitalisme vert » et de l’écologie de culpabilisation populaire. On me reconduit à l’hôtel l’estomac pratiquement vide, détail qui m’échappa sur le moment tout absorbé que j’étais alors à décrypter ce que j’avais entendu. Car outre le sujet, il y avait un non-dit, évidemment, celui de notre mutuelle candidature pour représenter le Front de Gauche, André et moi. Et à la faveur de quelques échanges j’ai pu mesurer que rien n’est vrai de ce qu’on lit ici ou là sur le caractère parait-il déjà convenu et accepté de ma candidature. C’est bien le contraire. Ici personne ne m’encouragea ni ne me soutint de quelque façon que ce soit parmi les dirigeants communistes présents. Plusieurs même, à l’inverse, m’expliquèrent différentes raisons, parfois contradictoires, pour eux de ne pas vouloir de ma candidature. Peut-être ma vision est-elle faussée par le fait que seuls s’expriment des voix qui y sont opposées. Peut-être. Mais peut-être que non. Le fait est que seule les voix contre s’expriment et que les autres ou bien n’y sont pas ou restent tétanisées. Et comme je n’ai jamais vu qu’une bataille soit gagnée sans être menée, je me demande comment tout cela se finira. Placé sous les feux de ceux qui s’opposent à ma candidature au Front de Gauche, ceux qui comme Olivier Besancenot ne se donnent même pas vingt quatre heures pour me rejeter, ceux qui comme Hamon font du zèle d’agression pour contenir la débandade de ses affiliés vers moi, plus les Plantu, et autres glaireux, j’ai besoin d’un ciré bien huilé pour marcher mon chemin sur le bord du toit. J’ai. Le Parti de Gauche est un ensemble effervescent, brownien à souhait, présent partout. Et une multitude anonyme m’accompagne de partout sur la toile comme dans la vie. J’avance. Quoiqu’il en soit, je suis en campagne.
Une semaine après ma proposition de candidature, j’en viens donc à ce que je vois. Je commence par le plus ingrat, c'est-à-dire les difficultés de ma position. Je n’ai pas voulu de cette méthode d’investiture qui oblige à se mettre en avant de façon aussi personnelle. Ses inconvénients sont trop évidents. Elle aboutit à m’obliger à dire sans cesse « je », puisqu‘il ne m’est pas permis de dire « nous », aussi longtemps que je ne suis pas investi par d’autres que le Parti de gauche. La seconde est que l’effet de personnalisation est amplifié alors même que par la multiplicité de ses interventions dans la rue, dans les colloques, les réunions, les conférences et les collectifs, le Parti de gauche s’est inscrit dans le paysage de la réalité militante d’une façon solide et croissante, reconnue de tous ceux qui mettent le nez dehors. Enfin, je ne peux me référer qu’à mon livre puisque ni le programme partagé, d’ailleurs encore inachevé, ni les mille propositions de mon parti ne peuvent être portés sur la scène du fait même des conditions du processus de l’investiture commune du Front de Gauche. De la sorte je me fais farcir les oreilles de cette litanie geignarde qui fonctionne comme une injonction paradoxale. Que je dise « nous » ! Mais de quel droit le pourrais-je ? Aussitôt surgirait la cohorte bien intentionnée des scrupuleux : il n’en a pas le droit ! Que je m’y risque et l’on aura promptement fait de m’accuser de « personnaliser » la campagne ! Que dis-je : de succomber au présidentialisme, rien de moins. Que je ne personnalise pas la campagne ! Voila qui est plus simple à dire qu’à faire. Sans compter qu’il reste à m’apprendre comment mieux faire connaitre mon message en m’effaçant, dans le monde médiatique tel qu’il est ! Quand au programme, j’ai renoncé à répliquer. Rien n’y fait. A la remorque de ces journalistes qui parlent sans lire ni se renseigner, une petite cohorte de fine mouches me démasquent à bon compte : « mais où est votre programme ? » « Il n’a pas de programme ». Avant de s’affliger faussement : « tout le programme tout le parti, c’est lui et rien d’autre ». Avoir renvoyé cent fois sur les mille propositions du Parti de Gauche n’a servi à rien car ce document ne comporte ni gros titre ni coloriages. Il n’y a pas d’autre moyen pour le critiquer que de le lire ! Autant dire que ce n’est plus de notre époque. Aujourd’hui l’affaire se présente ainsi : « pouvez vous nous dire concrètement, et rapidement car il ne nous reste que deux minutes et vos trois contradicteurs, doivent pouvoir répondre eux aussi, quel est votre programme économique et social surtout en matière de fiscalité compte tenu de la mondialisation et du poids de la Chine et de l’Inde ? ».
Et maintenant le positif. De loin le plus dense. L’énoncé des inconvénients que je viens d’évoquer vous signale seulement que je ne suis pas en train de me laisser fasciner par ce que je vois se produire. La vérité est que n’ayant jamais été candidat à une élection présidentielle mais seulement militant dans des campagnes présidentielles portées par un hyper appareil, je n’ai aucun point de comparaison. Cependant ce que j’enregistre s’analyse spontanément dans mon esprit à la lumière d’une longue, très longue, expérience de campagnes de toutes sortes qui me fait sentir d’instinct si c’est marée haute ou marée basse. C’est marée haute qui vient. Ce fait ne me concerne pas personnellement seulement. C’est une ambiance générale. Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi. Et là où je suis les soutiens sont nombreux, chaleureux et sonores. Cent personnes dans cette librairie à Bordeau, de nouveau cent dans celle-là à Villeurbanne, six cents à notre forum du programme partagé, trois cents dans ce quartier populaire de Villeurbanne, la quarantaine en pleine journée devant la fresque murale à Vaulx en Velin. Et puis il y a eu les mille deux cents qui retinrent leur place, bloquèrent les inscriptions une semaine à l’avance, pour le débat avec Jean François Kahn au forum de Libération à Grenoble ! Nombreux sont ceux qui ont voulu manifester, par leurs applaudissements sélectifs, une communauté de vue qui fait sens politique. Bref il se passe quelque chose. Il me faut le temps de vérifier cette sensation. De la recouper. Il est vrai qu’il ne faut pas être du parti de la sinistrose si l’on veut bien guerroyer. Rien de plus coupe jarret que l’armée des pisse vinaigre pour qui toute action est vouée à l’échec et aux « je vous l’avais pourtant bien dit » ! Mais, d’un autre côté, rien n’est plus trompeur en campagne que de se diriger d’après les approbations que l’on reçoit. Le bon voyageur ne doit perdre de vue la carte ni ses raisons de cheminer et cela doit lui suffir. Quoiqu’il en soit, je ne veux pas cacher ce que je ressens d’enthousiasmant, car cela m’enjoins des rebondissements dans la forme et le fond de notre campagne. Ce qui est certain c’est que pour tous ces gens, comme pour moi, la campagne est commencée.
Le vendredi j’étais dans le Rhône. On dit « j’étais à Lyon » pour faire court mais c’est assez réducteur. Là, on se trouvait à Vaulx-en-Velin. J’ai fait la visite au bras de Maurice Charrier l’ancien maire de la Commune, bien connu des Français pour son action dans le domaine de ce qu’il est convenu la « politique de la ville ». On a d’ailleurs plaisanté avec son successeur, Bernard Genin, sur l’inconvénient qu’il y a à succéder à une star. De fait, si sur le terrain tout le monde vient serrer la main du maire, dès qu’il s’agit de « Maurice », on voit autre chose. Les uns le prennent dans leur bras, les autres bousculent tout le monde pour lui dire un mot d’affection. Lui garde un air tranquille en toutes circonstances. J’envie cette sorte de sérénité. Quand à moi, je marchais, fier comme Artaban, aux côtés du candidat aux élections cantonales que présente le Front de Gauche. C’est le directeur de l’école du quartier. Un homme jeune, grand et tranquille. Je le vois bâti à chaux et à sable, le sourire vissé sur les lèvres. Le cœur semble simple et droit. C’est Nacer Denfir. Je suis ainsi fait qu’un instituteur ou une institutrice m’a toujours semblé appartenir à une sorte d’élite humaine. Sans doute parce que ma mère était institutrice. Puis maintes personnes dans la parentèle de ma fille. Ma mère commença sa carrière à l’école d’un bidonville en lisière de Tanger, puis parmi les petits cauchois d’Yvetot que limitaient d’autres obstacles bien plus cruels encore, tel cet alcoolisme ambiant qui révulsait les expatriés d’Afrique du nord que nous étions alors et qui n’avaient pas idée d’un tel fléau. Et, quelles que soient les circonstances, toute discussion avec un instituteur ragaillardit. Il ne traite jamais d’un enfant autrement que comme d’une personne perfectible. Le métier est bâti sur un humanisme en béton armé et une confiance dans l’humanité qui est un réconfort. Si vous doutez de tout allez discuter avec un « instit » pour reprendre pied dans le gout du futur. La suppléante de Nacer Denfir est Michèle Tortonese. Elle est infirmière. Voici donc un tandem d’humanistes professionnels. Une fois ce tableau mis en place, est-ce que l’on ne se sent pas capables de vider la mer avec ses mains ? Rien ne me rend plus fort dans ma tâche que de me savoir le porte parole de telles personnes. Il s’agit juste d’amener le drapeau à bon port électoral. Notre culture politique ne mourra pas. La relève est disponible. Elle entre en scène. Il faut souffler délicatement sur la braise. Elle marchera en tête des événements formidables qui se lèvent. J’en suis certain comme un Tunisien.
Voici le récit que j’ai lu dans France soir de ma journée passée à Vaulx-en-Velin, Lyon et Villeurbanne. « Mélenchon, épuisé et heureux ». Reportage à Lyon. « Dans la Renault Mégane qui le conduit au meeting qu’il doit tenir ce vendredi soir à Lyon, Jean-Luc Mélenchon dort : le président du Parti de gauche (PG) est fatigué, éreinté même. Une semaine plus tôt, il a officiellement fait acte de candidature à l’investiture du Front de gauche (PG et PC) pour l’élection présidentielle. Avant, Mélenchon ne s’économisait déjà pas : aujourd’hui, il se donne à fond. Une campagne de terrain qui l’aura conduit la semaine passée à Bordeaux, Lyon puis Grenoble. Une campagne médiatique aussi : invité d’Europe 1 et du Parisien hier matin, le leader d’extrême gauche est omniprésent dans les médias qu’il continue, par ailleurs, de brocarder. Avant de rejoindre les 200 personnes venues l’écouter à l’union locale CGT de Lyon, Mélenchon confie d’une voix douce, les traits tirés et les yeux rouges : « C’est bien que vous soyez venus. Que vous réalisiez l’épreuve physique que représente une campagne… »
« Plus tôt dans la journée, l’ancien sénateur PS de l’Essonne était, comme il dit, « chez lui ». Plus précisément dans une cité de Vaulx-en-Velin, banlieue populaire et communiste près de Lyon. « Chez lui » parce que, désignant le groupe d’une quarantaine de badauds qui l’entoure, essentiellement composé d’immigrés, Mélenchon assure : « Je les connais depuis une demi-heure, et j’ai l’impression de les connaître depuis toujours. » Venu inaugurer une gigantesque fresque murale peinte sur un pan d’immeuble et qui représente les habitants de la cité, le candidat l’observe longuement. Puis il fait « coucou » à une dame qui l’alpague de sa fenêtre et part se réchauffer dans une salle du quartier où l’attend un café. Ils sont quelques-uns à être venus écouter « un homme politique qui les tutoie amicalement et qui parle bien aux gens », pour reprendre l’expression d’Aziza, une mère de famille ravie de voir « en vrai » celui qu’elle ne voyait jusqu’ici « qu’à la télé ». A l’heure du goûter, c’est un Mélenchon vibrionnant qui prend la parole. On a le sentiment qu’il s’adresse à ces quelques sympathisants comme il parlerait sur la scène d’un Zénith. Il s’envole immédiatement : « Nous avons pour point commun une grande déchirure et le goût du bonheur », lance-t-il. Avant d’embrayer sur les dangers de la mondialisation, la nécessité d’un système éducatif plus juste et la leçon de « courage » donnée par les Tunisiens. Pour Mélenchon, il n’y a pas de fatalité face à la domination de ceux qu’il nomme « les belles personnes », les « importants ». C’est pourquoi, ici comme ailleurs, il exhorte son auditoire à « ne pas baisser les yeux ».
Et la fresque ? A la fin, il y revient : « Elle est superbe parce que j’en ai vu de drôlement moches que j’en voudrais pas chez moi (sic), tandis que celle-là, elle est très belle. » Applaudissements. Avant de repartir du quartier, un dernier mot à son hôte, le maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin. « Bon, on va y arriver ou pas ? » sourit Mélenchon. Genin est communiste, et le PC ne se prononcera qu’en juin sur le choix du candidat qu’il soutiendra. D’ici là, le patron du Parti de gauche doit convaincre les élus communistes réticents qu’il est l’homme de la situation.
« Convaincre aussi les militants. Comme Maurice, par exemple, venu se faire dédicacer « Qu’ils s’en aillent tous ! » (le best-seller de Mélenchon, déjà vendu à 60.000 exemplaires) dans une librairie de Villeurbanne. Maurice a apposé un gros autocollant PCF sur son blouson. Mélenchon ouvre le livre que Maurice lui tend, et dessine un grosse bulle autour de la citation de Jaurès qui ouvre le bouquin : « La nature et l’histoire – malgré leur brutalité, leur férocité – sont un cri d’espoir. ». Et il ajoute sa petite dédicace : « Tu vois, voici notre message fondateur. » Puis Mélenchon se tourne cette fois vers un militant PS, et l’en conjure : « Si t’es socialiste, vas essayer de nous chercher quelqu’un d’autre que Strauss-Kahn ! »
« Le VIIIe arrondissement de Lyon, 19 h 40, ce vendredi soir. Le parking de la Maison du peuple. Après une interminable traversée de la ville en voiture, Mélenchon attend dans un froid scandinave le début d’un direct pour la télévision lyonnaise. Une interview expédiée en… deux minutes. Le temps de manger à la main quelques tranches de jambon, le candidat enfile son costume de tribun et, pendant plus d’une heure, sans note et dans un rythme crescendo, fait frissonner la salle. Tour à tour, il invective, il proclame, il récite l’histoire de France et il tape sur le pouvoir. Questions de la salle, réponses de l’orateur. Le courant passe. Sur l’estrade, Mélenchon apparaît à la fois épuisé et dopé. Dopé comme quelqu’un qui, toute la journée, a entendu : « On compte sur toi, Jean-Luc. On a besoin de toi…».
Le dimanche, sans souffler, je monte sur mon cheval à huit heures quarante huit pour suivre mon emploi du temps. Métro Louis-Blanc, direction Chaussée D'Antin, puis ligne neuf vers Franklin Roosevelt. A dix heures tapantes émission débat avec Manuel Valls. Je suis dorénavant le meilleur spécialiste de la pensée Valls sur la scène politique. J’ai avalé des kilos de notes sur ses déclarations et lu son livre de la première à la dernière page. Ce garçon n’a pas été très correct avec moi, on le sait. Cependant contrairement à ce que disent ses petits camarades, il n’est nullement marginal dans le mouvement socialiste international. Tout au contraire. C’est lui qui est positionné sur l’axe central de la social-démocratie européenne actuelle avec laquelle j’ai rompu. Le 27 décembre dernier Valls participait à New-York au colloque international des « leaders progressistes », aux côtés notamment de Tony Blair, de Bill Clinton et de John Podesta, Président d’American progress. Ces hommes ont été les inventeurs de la voie démocrate et du système abrutissant de la triangulation, règne de la fausse monnaie politique. L’ancrage nord américain de la pensée de valls n’est pas un secret et lui-même ne s’en cache pas. Dans un entretien pour "Le meilleur des mondes", au printemps 2008, il s’exclame : "J’admire profondément les États-Unis. Il faut toujours être attentif à ce que pensent les intellectuels et les responsables politiques américains. Au-delà des shows et de la communication, la campagne des primaires est aussi très intéressante. Du point de vue des programmes, par exemple, ce qui est avancé sur la protection sociale mérite notre attention. Nous avons à apprendre de la gauche américaine". On aurait tort de croire à une pure contemplation intellectuelle. Valls cotise sans barguigner et connait les mots à prononcer pour être bien entendu de ceux à qui il veut adresser un message. Sur son blog, le 15 décembre 2009, il ne tergiverse pas : "Ma position est claire : l'envoi de soldats supplémentaires est une nécessité". "La guerre menée en Afghanistan n'est pas celle de l'Amérique, mais bien celle de la communauté internationale contre l'un des foyers majeurs du terrorisme". La solution "la plus cohérente […] reste celle de renforcer la présence militaire en redoublant d'effort sur la sécurité de la population, la formation des forces afghanes et la reconstruction du pays.""L’essentiel est bien de gagner la guerre pour gagner la paix". On connait la musique et les paroles. Ce sont les mêmes sa chaque invasion.
C’est bien pourquoi en novembre 2010, Manuel Valls était à Rome pour participer à la première rencontre européenne organisée par le mouvement « Ensemble pour le Parti Démocrate ». "Il s’agit-là d’une première étape afin de construire une politique démocrate crédible et séduisante pour renverser les gouvernements de droites européens qui sclérosent et divisent nos pays". Son livre le montre ouvertement acquis à la démarche blairiste qu’il assume avec force référence à Anthony Guiddens le théoricien de la troisième voie et aux « socialistes » italiens du parti démocrate soutenu conjointement par le PSE et François Bayrou. Ce que cela veut dire est visible dans tous les pays dirigés par la social démocratie ou qui l’ont été dans la décennie passée. Et Valls n’a pas triché avec ses convictions dans les débats les plus pointus de la période récente. Je reviens naturellement, pour illustrer ce sujet, non à la fumeuse affaire des trente cinq heures mais sur la question du régime des retraites. Valls prône sans complexe l'allongement des cotisations. En Avril 2010 il brutalise le tabou pour être dans le style des modernes sans complexe. « Pas de tabous » pour lui lorsque «il y a des déficits qu’il va falloir combler, 10 à 12 milliards aujourd’hui, 50 milliards en en 2030. » Dés lors, « Oui à terme il faut arriver à (l’unité public / privé)», quant à la durée de cotisations "On ira au delà 41, 43 voir 45." Le 24 octobre 2010 il joue les serre file en opposition à un Benoit Hamon qui essaie de brouiller les pistes en camouflant le contenu réel de la position du PS. C’est donc lui qui met les points sur les « i » en rappelant ce qu’il en est réellement de la position du PS. "Quand on est porte-parole du PS, il faut non seulement défendre le projet que nous avons adopté, qui intègre l'allongement de la durée de cotisation, et aussi être bien conscient -et Benoît est un garçon particulièrement intelligent- que l'élection de 2012 se joue sur la question de la crédibilité et de la vérité". Dès lors selon lui "il faut un allongement de la durée de cotisation parce que nous vivons plus longtemps. Faire autrement est impossible au vu des équilibres financiers. La gauche doit dire la vérité." "Nous ne devons pas de nier les évidences. Des raisons démographiques et financières mettent en cause la pérennité de notre système de retraite. L'augmentation des annuités de cotisation est donc inévitable. Et nous savons bien que nous ne reviendrons pas tous aux 60 ans". "Je prône l'idée d'un système de retraite à la carte." Pour finir, il va de soi qu’il s’est opposé à l'idée d'un référendum. Une idée "démagogique" selon lui. Car pour ces sortes de gens, "Un sujet aussi complexe ne peut pas être traité par une seule question."
Bien sûr tout cela n’était pas dans le débat organisé entre lui et moi sur Europe 1. Il s’agissait de réagir aux circonstances et de s’exprimer sur des sujets convenus à l’avance. Une partie d’entre eux ne vinrent finalement pas sur la table comme la question de l’Afghanistan ou celle encore plus brulante dans le contexte des révolutions tunisienne et égyptiennes, des institutions. C’est bien dommage. Car pour Valls il n’y a pas de lien entre l’objectif démocratique et la réforme sociale. Au contraire, l’une retarderait l’autre. "La question institutionnelle ne sera pas au cœur de la prochaine campagne présidentielle" déclare Manuel Valls. La question démocratique n'est pas au centre du programme du PS. Donc, si le PS arrive au pouvoir, comme il "aura à traiter l'urgence économique et sociale", un grand chantier institutionnel risquerait "d'enliser son action". "Par souci de réalisme et d'efficacité, nos propositions ne prétendent donc pas reprendre la longue marche vers la VIe République". On se demande pourquoi cette référence à la sixième république puisque, selon lui, "l’enjeu principal n’est pas de réduire le pouvoir Exécutif mais de l’encadrer. Les canons du parlementarisme classique appartiennent à notre histoire ; ils ne s’inscrivent plus dans notre avenir." C’est le genre de message universaliste qui aura du mal à être entendu de l’autre côté de la Méditerranée ces temps ci. La démocratie parlementaire et le régime d’assemblée n’est plus notre avenir ? C’est ce qu’on verra. La Constituante le dira.
Mon grand quartier général m’avait fixé une ligne d’horizon pour ce débat. Pas de sang sur les murs. Pas d’accrochage avec les animateurs de l’émission, même si deux d’entre eux sont connus pour un parti pris très lourd. La technique du brise-glace : argumenter sans relâche et jusqu'à la moindre vis et moindre boulon du raisonnement. Le but : "que les socialistes qui écoutent s’identifient à Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’a Manuel Valls". Histoire de les habituer. Dans ces conditions le laisser me tutoyer et ne jamais me défausser sur le bilan raisonné du passé. J’ai tenu ce côté de la ligne de crête, je crois. L’autre versant était plus simple : arriver aussi vite que possible sur des thèmes concrets. Mission accomplie notamment avec la brève séquence sur la politique économique puis avec la discussion sur le salaire maximum. Je reconnais à Valls qu’il ne se défausse pas. Mais nous ne fumes guère poussés sur ces thèmes par les organisateurs du débat. Sur le salaire maximum sa réserve s’entendait mais il fut fidèle à sa méthode de pensée en lançant qu’un tel « salaire maximum » ne pouvait être que le résultat de la négociation et non de la loi. Je pense le contraire. Cette question de méthode me parait centrale. Elle fixe les contours de deux stratégies. Celle de la souveraineté populaire contre la logique du contrat permanent.
Dimanche après midi, après vingt jours sans pause, je goûtais la joie simple des légumes dans leur canapé. Le mien est spécialement confortable. Presque un lit. J’allumais la télévision. Malheur ! Madame Le Pen chez Madame Lapix. Le boulot encore m’a rattrapé ! Pas mal, Madame Lapix ! Je prend note de la clef au bras qu’elle lui a fait et de l’étranglement sémantique bien placé au bon moment. Un petit régal avant de vous quitter. Ce billet de Pierre Marcelle paru dans libé du 27 janvier qui dit si bien comment la galaxie s'emmanche avec la planète. Servi avec le piment de rigueur.
«Qu'ils s'en aillent tous» se dit aussi : «Dégage !», par Pierre Marcelle. "Après Tunis, Le Caire, et en attendant la suite… La révolution, rien moins, et le même mot d'ordre : hier, «Ben Ali, dégage !» et aujourd'hui, «Moubarak, dégage !» En français dans le texte, s'il vous plaît, en référence tant à la langue du colonisateur qu'à sa Grande révolution, de 1789 et des Lumières, qu'à sa ministre des matraques et des canons à eau, Michèle Alliot-Marie. Un peu de tout cela, sans doute… Est-ce parce que ce «dégage !» sonne un peu violent, un peu vulgaire, aux aristocratiques oreilles que les fines bouches parlent si volontiers, quand «la rue» (sic) arabe s'embrase, de «contagion» ? Comme si l'exigence démocratique était assimilable à un choléra, une peste noire, une grippe espagnole, et son extension à une pandémie ! «Dégage !»… De quoi se pincer le nez, en effet, n'est-ce pas ?
Et voici qu'il m'apparaît soudain que ce mot-là, cet impératif-là, ressemble foutrement à cet autre, plus civil de passer par un subjonctif de souhait, et énoncé dans ces termes : «Qu'ils s'en aillent tous !» Ce n'est qu'une impression, bien sûr, mais c'est une impression forte. A considérer la façon dont est traité l'auteur de cette injonction (nous parlons bien sûr de Jean-Luc Mélenchon, alias «le bruit et la fureur»), craignons que les peuples du Maghreb ne se voient soudain affublés de quelque brassard vert frappé d'un croissant islamiste et d'un sabre terroriste, lesquels feraient à leur bras le répulsif équivalent des couleurs fascistoïdes que Plantu suggéra à celui du patron du Parti de gauche.
Sacré Plantu ! Sacré feignant, plutôt… Combien de fois nous l'aura-t-il fait, le coup du brassard, à la une du Monde ou ailleurs, comme un gimmick et le signe patent d'une ronronnante paresse intellectuelle ? C'est le risque, à dessiner comme à parler partout, de se répéter beaucoup. L'épisode de cette caricature banalement ignoble, mariant dans l'Express de l'autre semaine la fille Le Pen et le gars Mélenchon dans le même discours «néopopuliste» serait à peine anecdotique s'il ne venait à la suite, mais pas à la fin, d'une obsédante litanie, comme un grain de plus à l'infini chapelet de tous les dogmes.
Nous avions eu Manuel Valls, le contempteur des 35 heures, et sa «mélenchonisation des esprits»; nous avions eu Daniel Cohn-Bendit et son «Mélenchon laboure les terres du Front national» ; nous avions eu Jean-Paul Huchon et son «Mélenchon pire que Le Pen». Depuis, pas un jour sans que, par paresse comme Plantu, par tactique comme Cambadélis (voir Libération de mercredi) ou par ordinaire suivisme éditorial, l'antienne ne soit reprise dans tous les tuyaux, sur toutes les ondes et tous les plateaux.
Le balzacien (modèle Splendeur et misère des courtisanes) club de «la volaille qui fait l'opinion», comme chantait Souchon, en a fait une doxa. La tournante de leurs fauteuils musicaux l'affiche partout en une et la répète à propos de tout et de n'importe quoi. Tiens, la semaine dernière, au hasard de l'écoute de France Culture… Y aurait-on seulement parlé de Jaurès, sinon pour glisser que «de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, tout le monde se l'arrache» ? Certes. Et Sarkozy aussi, non ?
Ça ne vous rappelle pas les anathèmes de la même farine lancés des mois durant aux «nonistes» du référendum sur le traité constitutionnel européen, en 2005 ? A moi, si. Le résultat dudit référendum, lesté depuis d'une crise à bientôt quatre millions de chômeurs, aurait pu, crut-on, inciter nos bavards oracles à changer de registre, et, plutôt que nous agiter l'épouvantail d'un «nouveau 21 avril», à argumenter, ou, à tout le moins, considérer des programmes;à s'interroger à propos de laïcité, de salaire maximum, de redistribution, d'Europe, du FMI dans la crise, du démantèlement des services publics dans l'Etat sarkozien, ou que sais-je… A travailler, quoi, en se demandant pourquoi le NPA de Besancenot, autre diable ponctuel promu en son temps «idiot utile du Sarkozysme», est silencieux; pourquoi, à la candidature déclarée au Front de gauche, la direction du PCF ne laisse s'opposer que celles, sauvages, d'André Gerin, alias «Dédé la Burqa», et de ce vieux stalinien de Maxime Gremetz; pourquoi, au sein même du PS, il est des voix, et non des moindres, qui se refusent à réclamer pour le Front de gauche un trop précoce pilori…
Conscients des incertitudes planant sur leurs aléatoires «primaires», ces silencieux préfèrent laisser les crieurs publics «insulter l'avenir» dans d'imprudents jappements. La présidentielle, c'est dans quinze mois.
PS. Cesare Battisti… A tous ceux, nombreux, qui veulent sa peau, suggérons de méditer sur la censure des livres de ses défenseurs dans les bibliothèques de Vénétie (Libération des 22 et 23 janvier), et sur la très instructive tribune qu'a donnée Fred Vargas au Monde de jeudi."
Bonsoir,
Je voudrais saluer l'intervention de J-L Mélenchon sur BFM TV, qui a su exploiter les conditions de ces intervieww à répétition en tenant tête au jeune trublion du Point venu gâcher la fête en ne s'intéressant qu'aux artifices et autres aspects superficiels du livre support "Qu'ils s'en aillent tous", nous laissant penser qu'il n'était pas allé plus loin que l'introduction de l'ouvrage et n'en retenant que deux expressions imagées dont la violence suggérée semblaient l'avoir chagriné. La leçon de philosophie humaniste administré par la suite à ce jeune homme prétentieux m'a comblé tout comme sa réponse à la sempiternelle référence au prix Sakharov. Quant au bulldozer Daumiéres dont la finesse de l'argumentation n'a dû échapper à personne, il a de nouveau illustré sa technique fort au point de communication bien apprise dans les rangs de l'ump qui consiste à parler fort, couper la parole, occuper l'espace pour ne pas laisser entendre les idées que tente de développer son interlocuteur. Et là, jouer avec les mêmes règles du jeu me semble une erreur dont devraient se soucier les conseillers de J-L Mélenchon lorsque ils préparent ses interventions. Faire apparaitre l'inconvenance du procédé et refuser de continuer à débattre sur ce mode devrait être une règle de bienséance à suivre. D'autant que, lors du prochain débat avec MLP, cette dernière ne se privera pas d'abuser de ce travers quelle pratique avec opiniâtreté à chacune de ses interventions.
Julien Dray appelle le PS à écouter Jean-Luc : http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/02/06/julien-dray-appelle-le-ps-a-ecouter-jean-luc-melenchon_1475984_823448.html
Bonjour,
J'ai suivi hier Mr Mélenchon sur BFM TV face à Mr Daubresse qui par ses interruptions intempestives et mal argumentées a désorienté le débat.
Mr Mélenchon face à ces interruptions a eu des difficultées à poursuivre le fil de son argumentation.
Cette émission était pénible à suivre et non convaincante.
Cordialement à tous
Ploc Daubresse, comme dit plus bas, avec ses arguments minables, ne faisait pas le poids ni sur le plan intellectuel, ni sur le plan des arguments. Le nouveau crédo des valets des USA, c'est l'Allemagne : "faut faire tout pareil..." en commençant par casser les acquis sociaux. Ce qui est obscène de la part de ces politiques (vu leur niveau, on se demande comment ils peuvent occuper des places pareilles), c'est qu'ils traitent ouvertement de fainéants les travailleurs !
Ce qui fait plaisir en écoutant JL Mélenchon, c'est que cela faisait longtemps que l'on avait pas vu d'homme politique avec un tel niveau de culture et d'arguments.
Chacun sa culture : pour certains, c'est Doc Gynéco, Bigart, Clavier...
Très bonne intervention de Jean-Luc Mélenchon sur BFM
Mais à mon avis une très, très, très, très grosse erreur, que son interlocuteur a laissé passer, ce qui a tendance à montrer les limites de ces émissions.
Citation textuelle du dialogue Jean-Luc Mélenchon / Mazerole:
J'ai écouté l'autre jour madame Le Pen qui disait n'importe quoi sur le sujet (l'euro) et elle disait: "On va sortir de l'euro". Monsieur Copé l'a promenée en lui disant "Vous proposez un euro = un franc" et elle répond "Oui", mais alors, à quoi bon sortir de l'euro pour avoir une monnaie surévaluée". C'était une scène extraordinairement risible car il n'y a jamais eu un euro = un franc, nous avons payé 6 francs 559 pour avoir un euro. Cette dame prétend réévaluer la monnaie 6 fois par rapport à son tarif de l'an 2000, tout cela est absurde.
Dans ce passage Jean-Luc Mélenchon attaque MLP sur la sortie de l'euro, OK mais aussi, aie! aie! aie! sur le taux de conversion euro / "franc post euro" en disant que multiplier la valeur du franc par 6 est une hérésie, à mon avis cette assertion est complètement erronée puisque ce taux de conversion est complètement arbitraire puisqu'il s'agit d'un taux de conversion vers une nouvelle monnaie pourquoi pas 10 euros = 1 "franc post euro" cela ne change rien au niveau monétaire.
1 franc = 1 euro => baguette = 1 franc en franc post euro
1 franc = 2 euro => baguette = 50 centimes en franc post euro
J'espère qu'il ne répétera pas cette erreur "conceptuelle" devant MLP sauf s'il veut lui offrir un boulevard alors qu'il a surement plus de compétence économique qu'elle.
Face à une erreur de ce type plusieurs hypothèse:
1- Jean-Luc Mélenchon s'est laissé allé à une inspiration du moment et a commis une erreur => Jean-Luc Mélenchon doit se méfier de ses intuitions.
2- Jean-Luc Mélenchon avait préparé cet argument => revoir les procédures de validation des arguments.
3- ?
Si ce message est supprimé je vous demande de m'expliquer pourquoi.
En effet il peut rendre un fier service à Jean-Luc Mélenchon.
J'admets le...
Jean-Luc, car chaque fois que tu interviens dans les médias je suis absolument d'accord avec toi sur tes analyses et tes propositions. Sur le fond ton message est compris par tous, même par nos concurrents et adversaires sauf évidemment les journalistes soumis aux pouvoirs de leurs actionnaires.
Militant du PG, je suis entré en campagne pour les cantonales en qualité de suppléant et procède en ce moment à l'une des phases pré-électorales les plus cruciales avec ma candidate titulaire du PCF ; le porte à porte.
Dans nos multiples rencontres nous constatons que le Front de Gauche et surtout l'unité de l'ensemble des partis et organisations de la gauche « radicale » constituent un formidable espoir pour les moins nantis de nos concitoyens. Mais dans leurs cris de désespoir, quelque uns nous supplient de te dire qu'il faut que tu changes de comportement devant les médias et que tu t'adresses à tes interlocuteurs sans agressivité et sans employer de mots blessants.
Même si dans ton projet tu envisages la disparition du Président de la République dans sa forme actuelle, certains de nos sympathisants toutes classes sociales confondues souhaitent néanmoins qu'un candidat à la plus haute fonction de l'État dans lequel ils fondent tous leurs espoirs soit respectueux des règles de bienséance qui s'attache à la fonction.
J'avais commencé à rédiger ce courrier avant de visionner ta prestation sur BFM TV du dimanche 6 février 2011 ou je t'ai trouvé excellent. Malgré certaines questions ou affirmations à la fois des journalistes et du représentant de l'UMP, tu as su rester calme tout en marquant une grande fermeté dans l'exposé de tes propositions. Continue comme cela et les français adhéreront plus aisément à nos idées.
J'ai regardé hier Jean-Luc Mélenchon sur BFM. Le journaliste du Point était en dessous de tout, incapable de comprendre qu'une métaphore (prendre aux cheveux, à la gorge) n'a rien à voir avec des appels à la violence; Ensuite, confusion totale (volontaire?)au niveau du vocabulaire (oligarchie et élite). Quant à Daubresse, pitoyable.
Le coup des jourrnaleux en rafale organisé par BFMTV est sûrement un jeu du cirque mis en place pour éreinter les participants jugés trop combatifs, un peu comme le "pilonnage" des taureaux avant les corridas. Je n'avais pas encore vu ce genre de "débat" à étriller, bien que je regarde souvent BFMTV. Serait-ce une nouveauté réservée à Jean-Luc Mélenchon, la bête noire des larbins du système ? En tout cas Daubresse s'est bien ramassé et j'attends avec impatience la rencontre avec la fille du milliardaire frontiste... On les aura tous. Vive la Sociale, vive le Front de Gauche ARAMIS
Super hier sur BFM... mais qu'est ce que c'est usant... je compatis...
Bon, allez, zappons en coeur sur la télé, il y a plein de pannes en ce moment avec le passage à la TNT, la bande à Sarko va devoir se passer de télé, c'est génial ! Maman m'appelle au secours : j'ai plus TF 1 ni la 3, me dit-elle. Ah Bon ? et le reste ? Rien, plus rien, et même Suzette la voisine en haut... Ah, Bon ? (sur l'air de Roselyne). Chic alors n'ai-je pas dit à maman qui n'a plus que cela pour finir ses vieux jours (84 ans) mais qui vote ! et je ne vous dis pas pour qui !.
Zappons, car en parlant des cantonales, je pense à la réforme territoriale dont personne ne parle ou si peu. Au pas de charge cette réforme, entre les deux tours, tous les pouvoirs au préfet qui a ordre de finaliser le fameux conseiller territorial pour début juillet, des conseillers territoriaux qui cumuleront, qui coûteront cher, qui seront encore plus éloignés de nous, et pour une loi, votée à la majorité d'une seule voix, au Sénat. On peut saisir le tribunal pour cela ?, je voulais écrire, moi le pot de terre, à l'institution européenne pour crier au scandale de la trahison... On laisse faire, ou vous avez une botte secrète...
@jnsp mlp franc euro
Je ne suis pas un spécialiste mais je pense que tu te trompes, refait tes comptes.
Jean-Luc BRAVO.
Les maneuvres des Fonds d'investissements spéculatifs étrangers sur nos entreprises, avec l'exemple du Groupe Belvédère :
Et le développement du label "Investissement Socialement Responsable" (ISR) :
@jcm
"Je ne suis pas un spécialiste mais je pense que tu te trompes, refais tes comptes."
Il n'y a pas de compte... il me semble.
En effet le taux de conversion initial, je souligne initial, n'a aucune importance.
actuellement supposons la baguette à un euro
après sortie de l'euro
si 1 franc = 1 euro => baguette = 1 franc en franc post euro
si 1 franc = 2 euro => baguette = 50 centimes en franc post euro
Par contre ce qui change c'est une fois cette conversion initiale faite quelle va être l'évolution de ce franc post euro ((dévaluation compétitive ou autre) mais le taux de conversion initial euro vers franc post euro n'a aucune importance ce qui peut changer quelque chose c'est le taux de change (et non pas le taux de conversion) ultérieur. MLP parle du taux de conversion initial. Loin de moi l'idée de la soutenir mais il est nécessaire que les arguments soient solides pour convaincre.
@JULIA (#402)
Ce qui fait la "crédibilité" d'un e orientation politique ce n'est pas en premier lieu son "chiffrage" !
Si tu le dis, c'est que ça doit être vrai...
(...) le rapport Stiglitz en abordant les problèmes et perspectives économiques macroéconomiques ne fait pas une fixation sur les "chiffrages nationaux", au contraire : ""une riposte budgétaire coordonnée au niveau mondial serait plus bénéfique si l'on consacrait un plus important pourcentage des dépenses au renforcement de la protection sociale"...
Mais comment arrive-t-on à cette conclusion sans "chiffrage" ? Comment savoir si le renforcement de la protection sociale rendrait une "riposte budgétaire coordonnée" plus ou moins bénéfique sans faire un calcul ? Tu crois vraiment que Stiglitz fait ce genre de prédictions au doigt mouillé ? Bien sur que non: Stiglitz a passé des années à faire tourner des modèles économétriques sur des ordinateurs. Ce qu'il exprime n'est pas une opinion personnelle, mais le résultat non pas d'un mais des travaux de "chiffrage" qu'il a conduit au cours de sa longue carrière.
Ceux qui rejettent ici l'idée de "chiffrage" ne se rendent pas compte qu'ils s'enferment eux mêmes dans une situation impossible. Si la "gauche radicale" rejette l'analyse et la prospective rationnelle (car il ne peut y avoir de prospective rationnelle sans chiffrage), qu'est ce qui lui reste pour convaincre le citoyen qu'elle peut conduire le pays vers un horizon meilleur ? L'appel à l'émotion ("il faut faire ça parce que les gens souuuuufrent") ? L'argument d'autorité ("c'est comme ça parce que je vous le dis") ?
Après 1968 la "gauche radicale" a abandonné l'appel à la raison pour se complaire dans l'émotion. C'était "soyez réaliste, demandez l'impossible". Seulement, les couches populaires n'ont que faire d'un "impossible". Leur montrer qu'on défend un "possible" est le défi d'aujourd'hui. On ne le relevera...
Monsieur Mélenchon,
J'ai acheté dernièrement votre livre «Qu'ils s'en aillent tous!». Je l'ai lu très posément et le plus objectivement possible. Même si je loue votre dynamisme et votre volonté de changer le pays, je tiens à vous dire que pour ma part, vous êtes un rêveur. Il est certes très exaltant de se lâcher comme vous le faites, mais je ne crois pas à la révolution citoyenne telle que vous la préconisez.
Croyez-vous vraiment que les grands pontes du capitalisme ne vous mettraient pas les bâtons dans les roues? Pensez-vous que le bien de tous soient l'objectif de tout un chacun?
De vous lire, j'ai eu l'impression de me retrouver en Russie au temps du communisme. Car finalement, votre proposition est bien de revenir à ce temps-là, avec quelques différences néanmoins.
Cependant, et pour vous montrer que je ne suis pas là que pour casser du sucre sur votre dos, j'ai réellement apprécié l'analyse que vous faites au sujet de l'Europe, et je vous rejoins tout à fait sur ce point-là. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle mon pays (la Suisse), je l'espère, n'en fera jamais partie.
Le pouvoir au citoyen, oui, mais dans une certaine mesure, car le citoyen n'est parfois pas à même de juger d'une situation complexe. Regardez la politique de mon pays. Nous n'avons pas du tout de problème de cohabitation avec les partis, contrairement à la France où la gauche et la droite s'affrontent au détriment du bien de tous. Quel dommage!
J'ai le regard extérieur sur votre pays. Si la gauche ne s'unit pas, vous n'aurez aucune chance pour les présidentielles de 2012. Les voix que vous engrangerez ne feront jamais de vous un président, et cela, vous le savez pertinemment, non? Pourquoi ne pas mettre votre énergie à essayer de rassembler la gauche?
Je tiens à préciser en fin de message, que je c'est par ma passion de la politique que je vous adresse ces lignes. Je n'en suis pas de gauche pour autant.
Bonne chance et bonne continuation...
Suite à l'émission sur BFM, j'ai une question concernant le deuxième tour des présidentielles. Est il possible que vous appeliez à voter DSK au deuxiéme tour ou cas ou il serait présent. Pour quelles raisons, pour moi ce Monsieur et Sarko c'est la même chose. Qu'il reste avec les siens au FMI
@ verheyden
Imaginons que le deuxième tour soit DSK/Le Pen. Quitte à se faire fourrer, moi je dis autant que l'ennemi soit clairement identifié, et je pense que Jean Luc est dans la même logique. Donc il faudrait voter pour MLP. Seulement, impossible pour Jean-Luc d'appeler à un tel vote. Un second tour DSK/Sarko, soyons honnête, est plus ou moins la même chose que DSK/Le Pen. Sarko a l'avantage d'être un ennemi du peuple facilement identifiable... J'en déduirais que la situation est la même: Jean-Luc ne pouvant pas appeler à voter Sarko, il faudrait simplement que la base s'organise pour le faire. Par exemple à travers ce blog. C'est risqué, mais si Le Pen (ou Sarko) est élu, c'est révolution garantie.
@ Florence Saillen : un peu de sérieux, Madame, s'il vous plaît. Révisez l'histoire de France (notamment de la révolution de 1789), et notre situation actuelle en Europe, si vous pensez que la France est trop "petite" pour imposer ses idéaux politiques à l'Europe, et celle de la Russie "communiste"(puisque vous pensez apparemment que les propositions du Parti de Gauche pour le programme partagé expriment un désir de "revenir" au temps du bolchévisme (!), ah lala...) ; après ces idées reçues envolées, renseignez-vous un peu sur ce qui se passe aujourd'hui en Europe et dans le monde. Nous vivons une période tragique de l'Histoire, chère Madame ; il y a urgence écologique, économique, politique et sociale. Et relisez les propositions du Parti de Gauche, ainsi que le manifeste des économistes atterrés, et des bouquins de Jacques Généreux pendant que vous y serez, si vous pensez que Mélenchon "rêve". C'est vous qui rêvez si vous croyez que le libéralisme économique peut continuer infiniment à être la norme. Bon réveil !
@ Florence Saillen
Il ne faut pas prendre les choses à la légère. Si vous êtes honnête, vous ferez un tour au lien suivant sur le site du Pg ('Gouverner face aux banques" - http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/textes/pg-face-aux-banques.pdf)
Lisez bien, regardez les signataires, et revenez ici nous parler de nos "rêves". Les rêves des gauchistes ne troublent pas l'oligarchie, en général. Après avoir décrypté ce que nous proposons, vous comprendrez pourquoi.
A part ça, les magistrats, fait unique, dépose un préavis de grève, ce qui est normalement interdit par leurs statuts (http://www.mariomorisi.com)
@post 418 Florence Saillen
Je n'en suis pas de gauche pour autant.
ça on avait compris !
@Descartes (417)
Top là, Descartes, vous allez bien vite en besogne!
Personne ici ne dit que le chiffrage est une étape à oublier !
Ce que je dis et ce qu'il est permis de penser en lisant (entre autres !) le rapport Stiglitz, c'est qu'il ne faut pas inverser l'ordre des choses : il n'y a pas d'économie sans politique, et c'est le choix politique qui doit déterminer le chiffrage économique : du moins selon les "économistes atterrés", selon Jaques généreux, selon Boccara, selon etc et selon quelques prix nobel d'économie dont certains sont "repentis du libéralisme" !
Le slogan sarkozien "tout est possible", est justement une usurpation ainsi que son discours de candidat de la "valeur travail"... Mais si les citoyens donnent vie à la pensée et à la pratique que ce "mots" devraient signifier, alors, oui, le chantier est "universelllement attendu"!
Il ne faut pas continuer à raconter "chiffrage " avant d'avoir réfléchi à "l'objet" du chiffrage !
Le "chiffrage imposé" par les commissaires européens utilise un étalon de valeur suspect : le rendement financier tel qu'attendu par les marchés spéculatifs boursiers en apesanteur au-dessus de l'humanité souffrante.
Ce qu'il faut chiffrer doit l'être en unités de "développement humain", et enfin les "économistes " découvrent que leur "science" n'est pas plus "exacte" que celle de freud ou de bach...même en y mettant des statistiques ou même de la probabilité quantique ("il n'y a pas de cantiques basés sur l'amour des chiffres de JS BAch"...)
Oui, je suis une idiote de femme...et le bas peuple ne peut se mettre en mouvement que de façon irrationnelle, "populiste"...Chiffres en mains, on peut rester bien longtemps la queue en bandoulière si l'on passe son temps à mesurer l'inutile!
Contempler narcissiquement "son " économie c'est le propre de la classe dominante !...mais aujourd'hui le spectacle n'est pas glorieux ! les critères de cette classe sont inutiles,...
Je reviens du congrès de GU et je vous assure je suis regonflé à bloc. J'ai bien entendu les discours de Jean-Luc, Marie-George et Christian. Comme l'a dit Christian ils sont quasiment interchangeables sur le fond et la stratégie. Donc ce n'est pas là le problème. Le problème c'est que nous ne croyons pas que nous pouvons gagner. Or où se trouve la clef? La clef c'est convaincre le coeur de la gauche, tout notre peuple que le front de gauche élargi aux forces et aux citoyens qui veulent agir TOUS ENSEMBLE est LA perspective de rupture qui convient, surtout après ce que est en train de se passer dans le monde arabe. Comme l'a dit Marie-George pourquoi ce ne serait pas la France qui donnerait le LA dans la vieille Europe. Les oiseaux de mauvaise augure qui parlent 2e tour il faut qu'ils s'arrêtent, c'est démobilisateur. Ce n'est pas se mettre la tête sous l'aile (il sera toujours temps de voir si nous n'avons pas su mobiliser) mais il faut maintenant que TOUS militants et militant(e)s de ce blog nous concentrions nos efforts pour convaincre nos amis socialistes, nos amis verts et écologistes que c'est le Front de Gauche qui est le VOTE UTILE à gauche. Il faut convaincre tous les précaires, tous les abstentionnistes, tous ceux des milieux populaires et des classes moyennes qui désespèrent de la politique qu'un espoir peut se lever en France, comme dans le monde arabe. Et c'est MAINTENANT que ça commence avec la campagne des cantonales, avec les lutes des magistrats et des enseignants. Imaginons un résultat à deux chiffres pour le front de gauche aux cantonales. Nous entrons alors dans "la cour des grands" et aussitôt la campagne liée présidentielle-législatives démarre avec cette base "psychologique" avec un effet Bayrou. Pour peu que nous continuions à convaincre nos proches autour des comités populaires de terrain du front de gauche élargi l'espoir que nous pouvons gagner prend du corps.
A propos de la séquence Jean-Luc Mélenchon / secrétaire général de l'UMP
Le face à face était intéressant et il devrait nous faire réfléchir. L'UMP a choisi une barrique à la voix de baryton qui n'a répété en boucle que deux ou trois concepts libéraux modérés (dont un le niveau de vie des français a augmenté depuis trente ans), pimenté de vieilles attaques (vous datez du XIXe et on a vu ce que ça donnait dans les pays communistes). C'est triste à dire, mais ces cinq ou six coups de marteaux aménagés en scie circulaire a du empêcher les téléspectateurs en sympathie débutante de comprendre Jean Luc, conforter les gens peu informés dans la voie "c'est le monde, c'est la modernité, on n'y peut rien) et ramener les libéraux qui doutent à leur bercail, puisque le monsieur s'est dit... centriste !
(il fallait lire http://www.mariomorisi.org, pas.com). A noter, sur le sujet de la révolte des juges, la sortie tonitruante du juge Trévidic sur leparisien en ligne !
Bonjour,
Ecoutez en ce moment les GG sur RMC INFO avec Martine BILLARD et la meute des animateurs avec à leur tête l'inénérable Sophie de Menton et quelques autres accolytes...C'est à pleurer tellement les arguments sont à taillés à la serpe et ridiculement orientés.....mais que pouvions-nous attendre de ces gens là. Courageuse, Martine dans cette aventure face à des affirmations péremptoire et une capacité à l'autisme et à l'aveuglement de cette bande et de leurs auditeurs sélectionnés....Quel niveau!
@ Daniel MERINO (#282)
J'ai dit "Le capitalisme nous mène de lui-même vers sa propre dissolution."
Ta réponse:
"Autant rester les bras croisés, les neurones anesthésiés."
Je dis oui, tu peux rester les bras croisés. La majorité peut continuer de regarder TF1 sans souci, le cerveau éteint comme ils en ont l'habitude car le processus est irréversible. Tu peux penser que la "révolution citoyenne" va enfin nous faire sortir de notre marasme social et économique, mais c'est illusoire (voir la suite de mon commentaire)
Tu dis:
L'anéantissement du capitalisme pourrait bien signifier l'anéantissement de l'humanité, voilà pourquoi il ne saurait être question de s'appuyer sur le balcon de l'histoire à regarder défiler les événements comme si ceux-ci étaient fatalement dirigés vers un havre de bonheur inéluctable.
En fait l'idée de révolution citoyenne (que je supporte d'ailleurs) n'est que l'expression de la liquididation finale du capitalisme. C'est sa sortie oui, mais certainement pas par le haut, car il n'est plus possible de sortir du capitalisme "par le haut". Tout comme les révolutions Tunisiennes et Egyptiennes qui viennent just de débuter, la popularité grandissante de "révolution" n'a rien de contingent. Jaurès disait "le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l'orage". Mais il porte aussi en lui la guerre civile, la dissolution du pouvoir, de l'ordre, de la société mais surtout la révolte et la révolution. Pour ainsi dire, le capitalisme (mais c'est vrai de tout autre système)se termine toujours par une révolution. Celle du capitalisme de 1945 approche et est inéluctable. Elle pourrait prendre n'importe quelle forme, et non seulement elle pourrait être un cataclysme, mais elle est inéluctable. Croire que la "révolution citoyenne" nous en préservera est une erreur. Elle est le début de ce cataclysme.
Rendre à César.....
Dans le post 404, il s'agissait de M. Daubresse digne représentant del'ump dans la manière et dans le fond, et non de M. Daumières, a qui j'adresse mes plus plates excuses pour cet erratum!
Il est inutile de pousser des cris d'orfraie. Je peux bien lire toutes les analyses dont vous me parlez, cependant, reconnaissez quand même que votre maître Mélenchon, quand il prend la Chine en exemple, en a une sacrée couche!
La Chine, malheureusement pour elle, a un régime communiste et une économie ultra-capitaliste, alors laissez-moi rire! C'est lorsque le peuple chinois se révoltera et créera sa propre révolution parce qu'ils en auront marre de se faire exploiter comme des esclaves qu'on en rediscutera! Et on verra si le Front de Gauche a toujours envie de passer des accords avec elle.
@orero ramon82 : merci ! J'aurais aimé que Jean-Luc le signale dans son "agenda", même si cela ne le concerne qu'indirectement, et encore.
Bonjour Jean Luc Mélenchon,je viens de visionner ton discours au congrés de la GU,pour qui suit ton parcours,le contenu du programme est connu,mais ce qui est toujours surprenant c'est ta facilité de coller à l'actualité et par une vertu pédagogique de déconstruire l'information fabriquée,marchandisée,emballée prête à être consommée,de revoir la composition=édulcorants,orexigènes,...la malbouffe médiacratique,de reposer la question qui fâche le PS et qui reste sans réponse...
Les objectifs sont clairs,faire entendre notre voix par la base,par des comités légers,mobiles et pas par un appareil bureaucratique lourd centralisateur,les échéances électorales sont proches.
Nous sommes prêts
@ Florence Saillen
"que votre maître Mélenchon, quand il prend la Chine en exemple"
Auriez-vous la référence exacte de ça?
@Florence Saillen : je répète ce que je vous ai dit : un peu de sérieux, Madame, s'il vous plaît ! Mélenchon n'a jamais pris la Chine pour un exemple à suivre, voyons. Qu'est-ce que c'est que ces préjugés à deux balles ? Quant à passer des accords avec la Chine, laissez-moi rire : allez faire la leçon à tous les libéraux de la planète. Je vous le répète : éduquez-vous en économie et renseignez-vous un peu mieux sur notre époque en général.
Mélenchon et la Chine :
du livre «Qu'ils s'en aillent tous!», page 128-129
@lapinette: Je n'ai pas de préjugés à 2 balles comme vous le dites, et en plus, je ne me cache pas derrière un pseudo ridicule. Lisez le livre et vous vous en porterez mieux.
@ Florence Saillen
Quelle phrase en particulier vous a gêné? Je l'avoue je ne l'ai pas lu, je pose cette question en toute ingénuité.
@ Florence Saillen
c'est quoi le problème avec la Chine ?
Il ne faut pas d’accords ?
Je comprends pas bien ?
Le Problème c'est la Chine rouge qui va acheter toutes les banques (pas très claires) de Suisse : ça peut faire peur.
Dans mon jargon : ça ressemble au syndrome Doumengue, le milliardaire rouge... et communiste.
Bonjour
Avec le discours fédérateur lors du congrès de nos amis de GU, je note le grand respect qu'il y a autour du projet de Front de gauche.
finalement toute la logique d'une gauche qui gagne nous mène sans distinction de partis ou d'association vers ce grand rassemblement d'idées et de convergence.
les cantonales vont servir de moyen aux personnes se réclamant de gauche de mettre dès le premier tour la sanction envers nos "élites de l'UMP et le PS"
ne nous trompons pas ! les français n'ont pas été dupes du jeux de chat et de souris du PS et de l'UMP au travers de très gros dossiers comme les retraites, l'union européenne, la gouvernance mondiale (FMI), etc.
si l'on veut être crédible, participatif, créatif, il faut nettement voter pour la vrai gauche ! celle de ceux qui ce rassemble, celle de ceux qui ne change pas de chemise en cours de route (André Gérin).
il est important que le respect du Front de gauche reste la ligne de conduite générale des 3 partis frères.
Nous ne sommes plus des soutiens au PS tels que certains l'imagine. les événements nous démontre qu'une nouvelle période s'ouvre et comme en Tunisie, les cloisons tombent vers de nouvelles manière de penser et voir les choses.
comme le "Non" à l'europe du traité nous la montrer, le peuple de France peut basculer les élites qui nous mènent par le bout du nez sans tenir compte de nos votes !
Votez ! c'est affirmer et protéger vos intérets !
l'abstention les arrange bien les autres du PS et de l'UMP pour leur petite cuisine habituelle. mais les temps changent et DSK n'a pas encore son nom sur les bulletins de vote !
gars à ceux qui ne voit pas les avertissements !
cordialement
@Florence Saillen 436
Il fallait comprendre aussi la page 130
"Que le régime chinois ne nous convienne pas est une chose. Que le capitalisme y fasse des ravages, de même. Mais que ce soit le seul prétexte pour laisser les seuls Etats-Unius s'accorder directement avec lui dans le cadre d'un G2 dorénavant très visible est une immense faute politique. Ce qui est en cause, c'est notre indépendance, c'est à dire la possibilité de faire ce que nous voulons sans être contrôlés, ou punis, par les actuels tuteurs du monde.
@ Florence Saillen - 436
Ecoutez, bien que très Mélenchonniste, j'avoue que je suis gêné aussi car je ne comprends pas tout dans les "idées chinoises" de Jean-Luc Mélenchon.
Donc j'ai essayé de creuser et de synthétiser en mots simples pour moi même:
-- d'abord il dit page 129 ou 130, qu'on peut ne pas être d'accord avec le régime chinois et son propos n'est évidemment pas de cautionner le régime Chinois.
-- ensuite ce que je retiens des différentes interventions ici et là, c'est qu'il vaut mieux traiter avec qqun qui est solide derrière... or le dollar américain semble ne pas être assis sur une valeur réelle, tandis que la Chine serait plus solide. Par ailleurs, semble-t-il, le Portugal a préféré emprunté aux Chinois (sans doute à un taux plus avantageux plutôt que de se faire saigner par le FMI).
En gros les Etats-Unis exigeraient bcp et payeraient en monnaie de singe (avec uen planche à billets en sur-régime), tandis que les Chinois pas ? Le tort de la Chine étant bien sûr d'avoir des conditions sociales déplorables et de faire ce que nos politiques et intermédiaires affairistes laisse faire : c'est-à-dire devenir l'atelier du monde dans une logique de concurrence libre et "non-faussée". Les marges rapportent tellement à toutes ces marques produites là-bas...
Je ne sais pas si c'est clair, mais j'ai fait de mon mieux...
Bien à vous
Je lis quelques commentaires qui envisagent le second tour de la présidentielle, et je suis surpris que l'on se pose la question de savoir pour qui Jean-Luc Mélenchon appellerait à voter.
Posons nous la question inverse si 2nd tour est l'objet d'un choc FdG/Sarko,que feraient les socialistes?
Autre choc possible dans le cas d'un 2nd tour FdG/FN que font les autres partis?
D'autre part on parle beaucoup de la Présidentielle mais,une élection va avec depuis le passage au quinquennat c'est les législatives ! Personne n'en parle et pourtant ces élections de notre Assemblée ont une importance capitale!
Halte au feu!
Le problème principal n'est pas la Chine!
C'est d'avoir à connaitre comment allons nous et devons nous créer les conditions pour en finir avec les politiques actuelles qui ne tiennent aucun compte des intérêts du peuple,mais seulement de ceux des détenteurs du capital financier.
Comme pas mal d'intervenants j'ai noté hier soir une certaine fatigue de jean-Luc. Le matin au congrès de Piquet, il avait précisé qu'il avait un début de grippe.
Donc qu'il prenne un peu de repos. La route est encore longue.
En ce qui concerne les débats, il devrait imposer une condition. A savoir, que chaque intervenant soit chronométré, comme pour le débat Royal-Sarkozi en 2007.
Cela éviterait la bouillabaisse d'hier soir.
Et Mazerolle en était tout content de cette chienlit!
Le numéro de La Décroissance de ce mois-ci se termine sur ces mots doux...
« "Qu'ils s'en aillent tous" comme le dit le dernier succès littéraire de Jean-Luc Mélenchon. Le hic, c'est que le député européen et sénateur (sic) est sans doute un des agents les plus pervers du système qu'il prétend dénoncer : il monopolise l'espace médiatique de la dissidence pour au final s'allier avec le PS à la moindre élection. »
Jean-Luc Mélenchon va manifestement devoir traîner son passé au PS comme un boulet encore longtemps. C'est bien dommage cette difficulté qu'il a à convaincre de sa sincérité. En même temps, se revendiquer de l'héritage de Mitterrand n'est pas forcément malin pour rallier la gauche anti-libérale...
@ Lyendith
" Jean-Luc Mélenchon va manifestement devoir traîner son passé au PS comme un boulet encore longtemps."
100% d'accord, ça va peser. Mais ça peut aussi ramener plus de voix que d'en chasser.
"En même temps, se revendiquer de l'héritage de Mitterrand n'est pas forcément malin pour rallier la gauche anti-libérale..."
100% d'accord. Quand je parle à mon grand-père et à mon père, tous deux militants communistes, je peux vous dire que l'admiration de Jean-Luc pour Mitterand ne passe pas. Chez moi qui suis plus jeune et n'ai connu que la phase "pourrie" du Mittron, c'est encore pire.
Ça me fait toujours marrer qu'on parle du passé PS de Mélenchon, sans même rappeler qu'il faisait partie de la gauche radicale minoritaire au sein du PS depuis les années 1980. Il a cru pendant des années que la bonne stratégie à avoir était de faire pression au sein du plus grand parti de gauche sur sa majorité molle, voire "droitisante". Après 2005, il a commencé à remettre en question cette stratégie, voyant bien que ça ne payait pas, et que le PS devenait clairement un parti de centre-gauche. Il a reconnu ses erreurs, notamment an matière d'écologie, et a su en tirer des leçons pour le présent et l'avenir. Où est le problème ?
Mais on s'en fout de toutes ces références d'hier et d'aujourd'hui et pour demain. Mince ! vous croyez que Besancenot, une vraie machine à perdre, parce que le NPA ne veut pas les responsabilités du pouvoir et qu'il ne se trouve bien que dans l'opposition, vous croyez vraiment qu'on va s'en sortir avec ces combinaisons complètement aléatoires, hasardeuses ; on va voter pour un projet, Mélenchon a réussi à créer un parti et un mouvement autour d'un projet qu'il faudra résumer pour être bien compris de tous, et c'est tout. Vraiment, ça gave ces échanges, sur la Chine, sur les médias et sur le prix de la baguette post euro... Ce que je vois, c'est que mon petit café lau bar du coin, de temps en temps, coûte (et c'est pas cher) 1,20 (la TVA est passée à la trappe), soit 7,87 F au lieu des 5,50 F avant l'euro... Et ma pension n'a pas augmenté...
Je reviens sur la question du rassemblement du NPA avec les différents partis de gauche du FdG.
Au final la question reste la suivante: qu'est-ce qui nous empêche d'arriver le Front de gauche de s'entendre avec le parti du NPA?
D'où partons nous pour éviter ainsi de nous parler autrement que par médias interposés, où voulons nous aller si nous restons sur nos lignes respectives?
J'aimerai que Jean-Luc Mélenchon, nous parle du NPA et qu'il arrive à un dialogue constructif entre deux entités qui pronent la révolution !
De son coté, il me semble que Jean-Luc Mélenchon à précisé qu'il ne serait pas un supplétif du PS et qu'il voulait rester à gauche de la gauche.
De la même manière, le NPA peut il faire valoir durablement que Jean-Luc Mélenchon est un ancien socialiste ? est-ce si grave pour ignorer de se rencontrer?
Quand on voit les avancées sociales de Mitterrand, était il si grave de faire la 5eme semaine de CP, la retraite à 60 ans, et d'autres mesures.
Peut durablement garder du crédit en bottant en touche pour des péquadilles?
Beaucoup de question qui mérite un billet de Jean-Luc Mélenchon, et peut être une lettre ouverte à l'ami Besancenot ! car le NPA est un parti ami, même si il n'est pas au FdG.on lutte pour les mêmes catégories sociales, sur beaucoup de sujet nous avons un vision qui se rejoint.il manque donc la petite étincelle et l'espoir que notre force de gauche s'affirme pour contrer durablement les ennemis des travailleurs et pauvres gens.
Courage et espoir !
Lapinette 387
Désolé mais là ça devient rizible, Guillot a le droit de dire que les explications de votre idole cher Lapinette lui semble légère sur Maastrich. Le tournant libéral du PS ne date pas de 2009. Pourtant Mr Mélenchon a mis du temps avant d’ouvrir les yeux, mieu vos tard que jamais.
Par ailleurs, j'ai été heureuse pour ma part que Mélenchon exprime toute ma frustration vis-à-vis d'un NPA qui s'obstine à employer des méthodes douteuses pour refuser une alliance que tout le monde juge absolument indispensable..
Où avait vous vue que des gens NPA se sont mis dans la tête l’idée que tout le monde doit se mettre d'accord absolument sur tout, dans les moindres détails, pour pouvoir former une alliance.
Il faut parfois arrêter d’écouter la bonne parole et de lire soit même avant d’accuser. Cela évite les raccourcis simplistes que l’on peu lire dans les commentaires comme Le NPA ne veut pas gouverner…
De quelles méthode douteuses parlez-vous ? La demande du NPA est toujours la même depuis le début autonomie vis-à-vis du PS et pas de participation a un gouvernement social libéral (PS). Ces point on été refusés par le Front de Gauche à chaque tentative unitaire surtout par le PCF. C’est sur cette question aussi que la LCR avez arrêté les rencontres unitaires en 2007…
Et la sur ce file de commentaire certain imagine déjà un gouvernement PS-Vert-Front de Gauche avec Mélenchon comme premier ministre, alors même que ce dernier dit non à sa participation à un gouvernement social libéral, pour le PCF c’est ni oui ni non bien au contraire…
Est que une personne bien informée politiquement peu trouver crédible l’auberge espagnole du Front de Gauche et ses accords à Géométrie variable dont voici quelques exemples :
- Le PCF a fait aux régionales des accords avec des fois le PS d’autres avec les forces du Front de gauche voir plus comme dans le Limousin.
- En Aquitaine le Front de Gauche n’est pas parti avec le NPA au premier tour car le PS ne...
Debat BFM / Jean-Luc Mélenchon avec Mazerole et le Redacteur adjoint du Point:
JLM: "48% des actionnaires du cac 40 detiennent à eux seuls 93% de la situation de ce pays"
Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer le sens de cette phrase ?
Ci-dessous au format pdf une publication des communistes unitaires au sein de la Fase. En page 2 une analyse intitulée: " où va le NPA" qui se situe dans le cadre de la préparation de son congrès du 11 au 13 mars.
Pessimisme ambiant mais réaliste!
http://www.communistesunitaires.net/images/pdf/cerises95b.pdf
Jnsp dit:
JLM: "48% des actionnaires du cac 40 detiennent à eux seuls 93% de la situation de ce pays"
Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer le sens de cette phrase ?
En fait, Jean-Luc Mélenchon s'est emmêlé dans les chiffres qu'il a déjà donné souvent. Il voulait dire que 93 personnes squattent 48% des postes d'administrateurs du CAC40. (On a même eu l'impression qu'il se rendait compte de son erreur)
451
toto dit:
7 février 2011 à 15h35
"Ci-dessous au format pdf une publication des communistes unitaires au sein de la Fase. En page 2 une analyse intitulée: " où va le NPA" qui se situe dans le cadre de la préparation de son congrès du 11 au 13 mars.
Pessimisme ambiant mais réaliste !"
Je ne sais pas de quel côté est le réalisme. Et je me demande s'il faut être "réaliste" à tout (comprendre n'importe quel) prix. Quand je lis "au moment où l'organisation prétendait s'ouvrir et muter, il fut frappant de constater une posture de fermeture à l'égard des différents acteurs et courants de la gauche critique", je me dis qu'en effet le réalisme est du côté de ceux qui dénigrent une position consistant à refuser de gérer le capitalisme avec le PS.
C'est marrant, ce sont les mêmes qui disent aussi : "le NPA n'est pas obligé de participer aux exécutifs locaux si la politique de la majorité ne leur convient pas".
Ben voyons ! Il faudrait que le NPA apporte ses voix gentiment, sans rien dire, qu'il participe à la campagne commune en mobilisant ses militants. Et surtout, qu'il s'efface au moment du partage des plaçous. On reconnaît bien là les amis de Clémentine. Tiens, pour une fois je suis d'accord avec Descartes concernant cette demoiselle.