08fév 11

Plantu se fait payer par la monarchie Qatari, trois Verts réintroduisent le naturalisme en politique, nous inventons les ateliers législatifs populaires

Le Front de Gauche confirme sa cohésion

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On s’y est mis à plusieurs : le pied sur le frein pour stopper l’emballement de mon emploi du temps. Une telle durée sans pause c’est une cadence qui m’envoie dans le mur à tous les coups. Le plus terrible est le manque de sommeil. Cette fois ci le docteur en personne s’est fâché et m’a enjoint deux jours de repos forcé après avoir vu mon intéressante mine et procédé à diverses vérifications qu’un refroidissement imposait. J’ai pu observer à cette occasion les merveilles techniques qui équipent dorénavant les docteurs. Une petite pince à l’index pour prendre la tension, qui dit aussi combien on inspire d’oxygène, une autre pour prendre la température en passant par les oreilles et ainsi de suite. Mon pote toubib a une allure de coach d’astronaute. Il a toujours un air étonné devant mon état, compte tenu de ce qu’il sait de mon mode de vie. Je frôle le statut de curiosité scientifique. La vérité est que, pour l’instant, j’ai une santé de fer. Pourvu que ça dure. Mais la tête, les amis ! Organe fragile. Il la faut bien 06pleine mais aussi vive et rapide pour affronter l’exercice de grand oral permanent auquel je suis soumis. La bonne réplique au bon moment. Ce n’est pas le plus simple. Je l’entraine donc sans cesse. Ce n’est pas qu’elle ne soit pas bien calée. Nourrie comme il faut de conversations et de fiches prises à grosses cuillères. Ah, quelle astreinte ! Mon dimanche déjà amputé d’une matinée et préempté en fin d’après midi par un passage chez monsieur Mazerolle de BFM! L’entre-deux fut voué aux fiches. Le nez qui coule et les fiches c’est assez moyen comme contexte sur canapé, un pauvre bout de dimanche après midi. Tout ça pour subir une heure et demi de feu continu où il faut se battre sans cesse pour arriver à passer sur le terrain du programme ! N’empêche, il y a bien plus malheureux ! Et la cause avance. Ce dimanche elle a fait un bond en avant. Ailleurs elle a reculé.

Remerciements à Pierre-Alain Dorange, auteur des photos qui illustrent ce billet.

Le premier congrès de Gauche Unitaire s’achevait ce dimanche. J’étais invité à m’exprimer au cours de la séance de clôture, juste après Marie George Buffet et juste avant Christian Piquet, le porte parole de ce mouvement. Ce qui était émouvant sur place c’était de voir des militants qui ont rompu comme tant d’entre nous avec leur organisation pour en créer une nouvelle, sur une nouvelle visée, et qui font leur bilan en cours de route. Ce moment de leur histoire est singulier. Tout comme nous, ils se découvrent entourés de personnes qui sont devenues des camarades et des proches, bien davantage parfois que ceux du passé avec qui ils avaient passé tant d’années dans leur organisation initiale. Et le renouvellement des adhérents, l’augmentation de leur nombre n’installe pas que de nouveaux visages. Ce sont aussi des parcours, des expériences d’abord éloignées qui s’ajoutent.

Gauche Unitaire est une formation « creuset » tout autant que nous au Parti de Gauche le sommes. Cela change tout. Le rameau initial se perd vite de vue à mesure qu’on s’éloigne de la côte de départ. Chaque jour se renforcent les liens du présent. C’est la loi du combat commun. Chaque jour se renforcent les liens que crée l’invention en commun du 02futur. Ainsi nait une nouvelle identité. Pas seulement collective mais aussi personnelle pour ceux qui s’y impliquent. Le militantisme, c’est à dire l’engagement actif, est une alchimie humaine très intrusive. Certes, les femmes et les hommes du congrès de Gauche Unitaire n’avaient pas à leur ordre du jour cette méditation ontologique. Mais moi j’y pensais, en les observant depuis la tribune où l’on m’avait installé. Assis devant une citation de Maximilien Robespierre, j’étais chez moi.

Christian Piquet a conclu les travaux du congrès. Il a dit mesurer combien vocabulaires et références sont devenus proches entre composantes du Front de Gauche. Je constate que c’est assez frappant s’agissant d’eux et de nous. Les cinq points du programme sont partagés et le vocabulaire à leur sujet est le même. Ainsi de la « planification écologique » que nous portons ensemble. Mais je ne veux pas manquer de noter autre chose de fondateur. Je pense à cette affirmation républicaine de la gauche unitaire qui rejoint ainsi à présent son principal fondateur, Christian Piquet, sur la question de la République sociale. C’est sur ce thème que lui et moi nous étions découverts et approchés le 3 novembre 2003 pour une conférence commune sous le timbre du club que je présidais alors « la République sociale ». Je crois qu’en fait la suite du chemin commun ne fut possible si vite et si fortement qu’après cela.

Marie Georges Buffet avait fait un discours très allant en ouvrant la séance. Son enthousiasme pour les révolutions de l’autre rive de la méditerranée était bien mis en mots. J’ai noté qu’elle nous a lu des vers, chemin faisant. Sa façon d’être semble soulagée du poids de la lourde responsabilité qu’elle assumait jusque là à la tête de l’organisation communiste. Elle est donc en souplesse sur ses thèmes d’intervention et c’est très entrainant de l’entendre. La conclusion fit bien rire. C’est toujours un habile viatique du message politique que l’humour. Elle dit : « certains disent que Mélenchon ferait bientôt une OPA sur le Parti Communiste ! Eh bien moi je leur dis : faites attention ! Les communistes en juin pourraient bien faire une OPA sur Jean Luc Mélenchon ! » La salle éclata de rire et applaudit. J’y vois un bon encouragement. Pour autant je suis bien placé pour savoir que la discussion est loin d’être conclue parmi les Communistes. N’empêche qu’avec la déclaration de Christian Piquet ce fut une matinée qui affichait une solide volonté de rassemblement. Je reviens sur ce sujet qui mérite grande attention.

Faisons le point. Les trois partis du Front de gauche détestent en commun cette élection présidentielle qui défigure l’espace politique des citoyens et le rabougrit avec une personnalisation caricaturale des enjeux. Pour autant il ne saurait être question de contourner un quelconque rendez vous avec le suffrage universel. Surtout celui qui met en jeu 05l’essentiel de l’architecture du pouvoir du pays. Les trois partis se prononcent pour une candidature commune à l’élection présidentielle. Ce n’est pas rien. Il n’existe aucune autre convergence de cette sorte ailleurs dans le paysage de la gauche. Ce premier point est trop souvent passé sous silence. Ou bien il va de soi à ce point que nous même nous cessons d’en mesurer la portée.

Notre union c’est notre atout. C’est elle qui met à la disposition des électeurs une force, un point d’appui pour la révolution citoyenne. C’est elle qui nous fait passer du statut de force de témoignage à celle de protagoniste des évènements politiques qui font l’histoire du pays. Notre méthode est ciblée, nous nous unissons pour unir le peuple sur des objectifs communs et non pour unir des organisations politiques et des états majors. C’est pourquoi candidature commune et programme partagé font une seule et même démarche. La démarche du programme partagé fait son chemin. Dans un mois nous l’aurons bouclée. Une nouvelle phase commencera. Il s’agira d’aller encore davantage en avant. Nous avons testé une formule de travail ce samedi, celle des « ateliers législatifs ». Il s’agit, sur un thème, de passer de l’orientation générale à la forme précise et concrète d’un projet de loi. Nous rodons cette nouvelle machine pour en faire un prototype fonctionnel qui puisse être mis en partage. C’est à mes yeux la principale machine à former du rassemblement concret que celle là. Les changements profonds que nous mettons à l’ordre du jour ne sont pas possibles sans une très large implication populaire. Une implication informée et consciente. L’atelier législatif est l’instrument qui prépare cette forme d’implication.

Samedi à paris, autour de Pascale le Néouannic secrétaire nationale du PG en charge du dossier, et sous la présidence d’Alexis Corbière, nous tenions le premier atelier législatif. Il s’agissait de préparer une loi de renforcement de la laïcité en France au moment où elle est mise à mal par la droite, l’extrême droite et les socialistes. Après une introduction d’Henri Pena Ruiz, les débats visèrent à abonder la proposition initiale de Pascale Le Neouannic, en alternant les observations générales et les propositions précises. Je crois que l’essuyage des plâtres fut réussi. Mille choses sont certes à 04mettre encore au point mais l’essentiel y est. Non seulement sur le thème de la laïcité cela va de soi mais d’une façon générale comme instrument. Les feuilles pour faire des propositions d’article de loi distribuées, l’intervention des juristes qui se sont proposés pour mettre en forme législative les idées avancées, tout cela me semble être des novations probantes. Pour moi, le concept de radicalité concrète est central. On ne peut parler de révolution citoyenne sans en proposer les outils. Pendant ce temps avec leur forum contre la précarité, le réseau jeune du PG et l’association « L'Appel et la Pioche », avec leurs amis et invités, se donnaient des outils pour rassembler sa base sociale. J'ai donné en ouverture de cette note le lien du blog de Sacha Tognolli, l'animateur du réseau jeune du Parti de gauche et chacun peut se reporter à son compte rendu pour se faire une idée de nos façons de travailler dans ce registre. Mais puisque me voici rendu à rendre compte, une chose entrainant l'autre, d'un samedi militant ordinaire en région parisienne, une ligne me suffit pour vous dire encore que les nôtres étaient aussi, aux mêmes heures, en cortège de manifestation en solidarité avec les égyptiens en révolution. Je n'ai ajouté cette ligne que pour signaler mon agacement à entendre sans cesse répéter que le Parti de Gauche, nonobstant sa créativité multiforme et son implication militante tous azimuts, reconnues et saluées par ceux qui se bougent la vie, serait un parti personnalisé, cette autre façon de nous nier.

Et l’évènement. Je reviens au Congrès de Gauche Unitaire. En conclusion de son discours, Christian Piquet annonça que j’étais en situation d’être le candidat commun. Ce fut après la déclaration de Marie George Buffet un nouveau moment fort de la matinée. Mais c’est bien davantage. Sur le plan politique, c’est un évènement. Cette déclaration est la première manifestation concrète de la viabilité de notre démarche. Que le Parti de Gauche soutienne ma proposition de candidature n’est pas ce qui lui est le plus difficile à faire, on en conviendra.  Mais quand une autre formation de la coalition décide de ne pas proposer de candidat d’une part et de soutenir une proposition qui n’est pas issue de ses rangs d’autre part, on franchit un cap tout à fait essentiel. Cela crée une nouvelle situation. En ce sens, Christian Piquet fait considérablement avancer le projet qu’est le Front de gauche en confirmant son identité collective. Une fois de plus je veux le souligner : il n’existe aucun autre cas comparable à gauche à ce choix commun fait par au moins deux organisations désormais. Bien sûr, l’argument que Piquet met en avant en affirmant son choix est politique. Il n’a rien de personnel. En 10particulier ce n’est pas un choix d’une personne contre une autre. L’argument qui tient notre raisonnement est simple : le Front de gauche est fort de sa diversité. La tenue concomitante de l’élection présidentielle et des élections  législatives nous font obligation d’organiser la visibilité de cette diversité. Celle-ci peut être mise en scène de façon efficace avec la candidature à l’élection présidentielle. Cela n’épuise pas le sujet ni le problème posé de l’expression de notre diversité, cela va de soi. Le caractère collectif de la campagne et des investitures est à établir tout aussi clairement. Sinon nous ne produirons rien de bon. Car rappelons-le : il s’agit d’aller chercher des suffrages et de rallier des engagements dans une course de longue durée nommée Révolution Citoyenne.

Lundi j’étais invité d’un débat organisé par le journal « Le Monde » sur le thème « l’Europe peut elle s’opposer à la montée du populisme. Pas sûr que ce soit une bonne idée que de brûler une soirée dans ces conditions. Non pour le thème : après tout, tout se discute et j’y suis prêt toujours sur tous les terrains. Que l’intitulé soit un parti pris est certes un problème. Mais on peut aussi en débattre. Ce qui ne va pas c’est le plateau de ce type de rencontre. Neuf personnes au total ! Je ne dit pas que huit partisans du « oui » et un seul partisan du non ce soit un problème car je ne perds pas de vue que c’est « le monde » l’organisateur de la soirée. Il met en scène ainsi de façon convaincante ses mantras sur l’équité. Non, le problème c’est que neuf personnalités, neuf!, qui ont à dire, se marchent sur les pieds dans une telle cohue! Surtout quand les organisateurs ne recentrent jamais le débat sur son thème. Ainsi de l’un à l’autre, tout va et vient, au hasard d’un déroulé nécessairement personnel, sans fil conducteur ni approfondissement possible d’une affirmation de l’un à celle de l’autre. Je laisse ici de côté donc le thème de très pauvre intérêt et assez convenu comme on le devine. Mais je signale à mes lecteurs qu’il existe et qu’il est un des angles d’entrée de la bonne société sur la situation politique. Deux camps sont dessinés. Comme au bon vieux temps de 2005 : d’un côté les partisans de l’Europe qui protège contre le populisme, de l’autre tous les méchants qui sont contre l’Europe qui les protège contre eux-mêmes. L’important de cette affaire ce n’est pas la grosseur de la ficelle. On s’en fiche éperdument. Ce qui compte c’est l’état d’aveuglement des belles personnes. J’ai dit dans ma précédente note que l’aveuglement des décideurs face aux causes qui créent les  révolutions citoyennes est un des condiments qui la précipite. Les soirées débat du « Monde » sont pour moi un bon indicateur de l’état d’esprit de la classe moyenne supérieure qui paie pour assister à des conférences. Un public éduqué, informé, avide d’échange. La tribune lui fit une récitation qui ne la mit en garde sur rien et conforta tous ses préjugés. Sous les 03applaudissements amusés, Cohn Bendit commença et conclu en m’adjurant de voter Strauss-Kahn. Le voile ne se déchirera qu’avec le feu sur la scène. Le public n’y sera plus. Il tachera de traverser les manifestations pour trouver une épicerie ou une banque ouverte.

Mais de cette soirée je retiens un moment qui me passionna ce fut celui où Gilles Finkelstein évoqua sa thèse sur la dictature de l’urgence. Il montre comment l’accélération du temps politique est une aberration couteuse. Il en donne des exemples pris dans tous les compartiments de la vie politique, depuis le vote de la loi « en urgence » jusqu’aux autres aspects tels que la forme de la réactivité médiatique. Ce thème du temps en politique fut, des années durant, le mien et je l’illustrais de bien des façon notamment dans l’évaluation des temps sociaux de la consommation et du travail qui rythment (tout est là) la domination capitaliste sur la communauté humaine. Ce qui manque dans l’explication entendue et que je veux relever en amitié pour le chercheur qu’est Finkelstein, c’est qu’il ne va  pas chercher dans le mode de production et d’échange le cœur de cette accélération désastreuse. Il faut être matérialiste pour cela ! Le temps court est même l’annulation du temps est une des caractéristiques majeures du nouvel âge du capitalisme. Le temps zéro qui domine tout est celui de la cotation continue et des ordres boursiers à la nanoseconde. Le court termisme s’est propagé à la gestion des entreprises avec les bilans trimestriels, l’organisation de la production à flux tendu et ainsi de suite. De même, le règne de l’émotion et de la pulsion par opposition à celui de la raison vient aussi de cette accélération. Dès lors l’empêchement de la souveraineté populaire qui est concomitant au nouvel âge du capitalisme est déflagrateur. Puisqu’on ne peut décider de rien raisonnablement, il faut saisir au bond les chances, écouter ses sentiments et faire confiance à son instinct. On connait ces refrains. Il y a beau jeu ensuite de dénoncer le règne des « bas instincts » populistes ensuite !

J’ai dit que selon moi il faut se rendre maitre du temps et le soumettre à la souveraineté populaire. C’est pourquoi j’ai plaidé pour la planification. Et notamment dans son domaine de prédilection la planification écologique. Puisque les cycles écologiques sont ceux du temps long et discontinu, seule la planification donne à l’être humain conscient un rôle dans la conservation de son écosystème. C’est la critique matérialiste de la domination du temps capitalistes sur tous les rythmes sociaux qui soulignent l’importance de l’impératif démocratique dans l’écologie politique. L’imposture du capitalisme vert n’en est que plus criante.

Ce n’est pas la seule imposture peinte en Vert, hélas. Je veux attirer l’attention de mes lecteurs sur une tribune parue dans le journal « Libération » le mardi 8 février 2011, sous la signature d’Eva Joly,  Noël Mamère, Esther Benbassa. Trois personnes brillantes et estimées. Comment ont-elles pu en arriver là ? Il s’agit d’une tribune sur la laïcité et la diversité. 07Ni plus ni moins qu’un manifeste aux accents d’un naturalisme fondamentaliste plus que suspect dont je ne veux pas croire que ses auteurs aient mesuré le sens profond. Sous le titre « Manifeste pour une écologie de la diversité », ces trois auteurs proposent une définition de la laïcité effrayante, plus réactionnaire que celle proposée par le pape et Sarkozy avec leur « laïcité positive ». Ils commencent par un constat formulé dans des termes largement biaisés et de parti pris hostile. « Le thème de la laïcité revient au centre du débat politique. Mais l’a-t-il jamais quitté ? Il hante depuis des années le cœur du nationalisme (ré)émergent des pays européens et la France ne fait l’impasse sur aucune de ses déclinaisons possibles. » Après cette entrée en matière qui assimile le bourreau et la victime, voici la mise en scène de la suite. « La campagne présidentielle qui s’annonce risque fort d’exacerber un peu plus ce genre de passions, faute de projets politiques et économiques susceptibles de donner de l’espoir aux Français, plongés dans le pessimisme. D’autant que la gauche elle-même tombe dans ce piège où la laïcité et les valeurs de la République se confondent avec ces dérives que sont le laïcisme et le républicanisme. » On croirait lire le pape ! Et c’est de la même veine car voici à présent la charge la, plus incroyable qu’il faut lire ligne à ligne pour mesurer l’ampleur du désastre. « La République est une construction majestueuse, mais qui perd pied parce qu’elle n’a pas su tenir ses promesses. Qui croit sérieusement qu’elle incarne aujourd’hui la liberté, l’égalité et la fraternité ? » A qui la faute ? A la république ou au capitalisme ? Cette question ne viendra pas car c’est la république la cible et non le capitalisme.

La suite le montre, hélas! « Nous pouvons pourtant encore sauver et la laïcité et la République, à condition qu’elles soient revisitées, qu’elles cessent d’appuyer un nationalisme exclusiviste et stérile, et servent au contraire à créer les conditions d’une socio-diversité féconde. Lorsque le nombre d’espèces diminue dans la nature, les maladies infectieuses, elles, se multiplient. Et pour les endiguer, des efforts doivent être déployés afin de préserver les écosystèmes naturels et leur variété. Qu’on nous pardonne le rapprochement, mais une société mono-ethnique (il n’en existe heureusement pas beaucoup) est une société condamnée. » Ainsi est assassinée en deux phrases le rêve universaliste qui est à l’origine des lumières et du combat démocratique. Car la démocratie ce n’est t pas la confrontation numérique des préjuges et convictions religieuses ou ethniques mais la confrontation de la diversité des opinions et propositions bonnes pour tous. Le naturalisme politique de ce texte a des entrées communes avec le pire ethnicisme. Et encore je retiens sous ma plume les comparaisons texte à texte qui feraient blêmir les auteurs de celui ci si on les produisait ! Non, moi je ne pardonne pas de comparer la diversité des écosystèmes naturels qui sépare des espèces distinctes d’êtres vivants et des variétés végétales ou minérales et celle de l’humanité qui 09est une et indivisible. Et la suite de la comparaison faite me parait confirmer le pire. Lisez plutôt et pincez vous : non vous ne rêvez pas : « Si les monocultures appauvrissent les sols, elles assèchent aussi les nations. Une laïcité raisonnée qui reconnaisse la part de l’appartenance ethnique, culturelle, religieuse, linguistique, une République équilibrée en harmonie avec la mixité réelle, tels peuvent être les moteurs d’une société active et créative. Derrière un tel programme, pas d’islamisation en vue, point de «conquête», point d’«invasion» ; l’islam restera minoritaire. » Tout ça pour ça ?

Rappelons à ces étranges nouveaux prophètes que donner une place à la diversité des religions et des cultures c’est précisément ce que permet la laïcité contre le rabot de celles qui dominent. Raison pour laquelle elle les sépare strictement de l’Etat et de tout service public. Loin « d’assécher les nations », elle leur permet, au contraire d’y faire fleurir tout ce qui s’y trouve. Mais a la stricte la condition que la loi commune soit respectée par tous. Mais la loi est commune et s’applique à tous non seulement parce qu’elle est décidée par tous mais parce qu’il n’y a aucun préalable d’accord religieux ou ethnique a son application. En Etat laïque, il n’y a pas de « conquête » à l’horizon pour la raison qu’il n’y a rien à conquérir puisque l’espace public est fermé. Le terrible de cette régression c’est que la revendication d’une présence de la religion dans l’espace public jusqu’à ce jour était le seul fait des religieux et de Nicolas Sarkozy dans ses discours de Latran et Ryad! 

A Bruxelles, la semaine passée, quelle séance ! Trois hauts fonctionnaires devaient être nommés à la tête des trois organismes nouvellement créés pour diriger les autorités de contrôle des risques financiers bla bla bla. Le parlement doit donner son accord. La procédure est d’une simplicité adamantine : si vous êtes pour alors il faut voter contre et si vous êtes contre alors il faut voter pour. Génial. Signé : Europe ! « Même moi, je ne comprends pas pourquoi » déclare le président de séance en nous exposant ce mode de vote ! Là-dessus voila une voix qui se lève et demande comment il se fait qu’il n’y ait aucune femme dans ce lot. Vifs applaudissements. Comme ça tournait à la gaudriole, voici la ministre hongroise qui intervient au nom de la présidence du conseil. Passons. Il s’agissait juste pour elle de lire un papier écrit à l’avance et donc sans rapport avec le sujet. J’en résume la substance. C’est facile. Quelque soit le sujet ce genre de petit madrigal est le même. 16« Nous avons eu un débat très fructueux en vue de nous rapprocher de nos objectifs que nous sommes déterminés à suivre avec fermeté » Et ainsi de suite. Et à la fin : « c’est pourquoi le conseil vous demande de voter contre cette résolution pour approuver ce  choix » Simple et convaincant, non ? Remous sur tous les bancs du fait du caractère ubuesque du moment. Compte tenu de la gravité attribuée au sujet, on ne pouvait en rester là. Le commissaire concerné prend donc la parole avec un air de consul romain au cours d’un épisode des guerres puniques. C’est le français Michel Barnier. Il pense couramment en anglais et nous tourne une harangue directement traduite en français : « pères conscrits, commence-t-il ». Non je plaisante. « Mesdames messieurs les députés de ce parlement, vous allez votez en toute responsabilité et liberté. Vous direz si vous approuvez la mise ne place du dernier élément nécessaire au bon fonctionnement des instruments de contrôle et surveillance des risques systémiques financiers bla bla bla ». Beau comme de l’antique vous dis-je.  Le message ainsi délivré des hauteurs de l’olympe devient un peu fumeux quand on arrive au sujet de la non présence féminine dans ces nominations. Le Commissaire nous explique qu’il a lui-même « short-listé » à partir de l’examen des deux cent soixante cinq candidats. Il nous précise même, sous les rires d’une partie des insolents de l’hémicycle, répartis sur tous les bancs, qu’il n’a pas choisi ces candidatures ! Non ? C’est trop ! Mais, nous révèle-t-il, au dernier moment toutes les femmes présentes sur la « short-list » se sont retirées. Quel hasard Balthazar !   Toutefois, c’est promis, quand on en viendra aux directeurs de services on rectifiera cet absurde monopole de genre. Pas mal de gens se gondolent.

Tout ça est du baratin. Les hauts postes de l’Union européenne se négocient par nationalité. Si on y rajoute la question du sexe des impétrants on n’en sortira jamais, pensent très fort tous les eurocrates qui s’y connaissent ! Allez zou ! On vote. Pour, si on est contre, contre si on est pour. J’ai la tête qui tourne. Je vérifie avec mon voisin que ça commence aussi à 13chauffer sévèrement. Devant nous les portugais sont hilares. « hypé, ya, da, si, pour ! » récite un rien fébrile le fonctionnaire de notre groupe qui depuis ce matin se prend pour notre coach. Vlan ! Une écrasante majorité de contre. Donc c’est pour ! Les trois gugusses sont nommés par une écrasante opposition. On en était là lorsque la séance franchi un pallier de plus dans le ridicule. Une voix se fait entendre : « monsieur le commissaire nous venons de voter et d’approuver votre proposition en votant contre le texte mais vous ne nous avez pas dit les noms des personnes concernées ! » Hurlement de rire dans l’hémicycle. Un vent glauque parcours les bancs comme une houle de nausée.  « Cette demande est légitime » déclare l’Apollon des « short-lists ». Instant de flottement sous les rires pendant qu’une petite main lui passe une feuille de papier. Ouf ! Cette feuille salvatrice lui permet de lire les trois noms qui ne semblent pas aussi familiers qu’il a bien voulu nous le dire d’abord puisqu’il ne s’en souvenait pas de mémoire. Dans les couloirs, un élu de droite français, amusé, et outré lui aussi, me confie : « et en plus c’est pas des bons, il parait. Mais c’était le tour des autres de nommer leurs thons ! » Fermez le ban. L’Europe qui protège est en marche. On sort en vitesse de l’hémicycle pour courir vers notre train.

Zut ! Ils ont oublié de couper l’éclairage du monument à la gloire des prix Sakharov installé cette semaine devant le parlement. Il s’agit d’une hideuse ronde de silhouettes éclairées. Elles sont munies de petites étiquettes illisibles pour indiquer le nom du cubain concerné. Et des autres glorieux élus du super prix aussi,  cela va de soi même si Cuba bat le 08record du nombre des prix Sakharov. Le prix Sakharov a vingt trois ans. Comme le régime de Ben Ali. Mais il n’y a pas un seul tunisien dans la liste. Ni un égyptien. Ni un algérien, ni un libyen. Mais pourquoi y en aurait-il eu toutes ces années, hein ? Cuba ! Cuba ! Voila où la liberté de l’Europe gémit ! Certes, le créateur de cette « sculpture » de patronage scout n’est pas responsable de la liste des heureux lauréats de ce prix. Cela va de soi. Mais, cependant, il partage une culpabilité avec les commanditaires de cette chose si moche, couteuse et si peu écologique allumée qu’elle est en plein jour. C’est une misogynie culturelle simple et robuste. Vingt trois silhouettes, pas une robe, pas une tête à cheveux longs. Mais, bien sur, je suis certain que c’est pour signaler l’universalité du genre humain dans la lutte pour les droits de l’homme. Non ? L’universel porte pantalon et cheveux court. Lisse aussi, cela va de soi.

Sinon, en séance on a voté des avantages pour les multinationales nord américaines de la banane. Des remboursements de droit de douane indument perçus par l’Europe qui protège. On a aussi voté une baisse progressive vers le néant des droits d’entrées. La sueur et le sang des paysans martyrisés et empoisonnés par les multinationales yankee en Amérique latine est a notre disposition désormais. La banane américaine a gagné. Pourtant l’Europe est la première consommatrice mondiale de bananes. Elle en produit assez pour sa consommation. Des milliers de gens en vivent aux caraïbes. Qu’ils crèvent dorénavant. Pour quelques centimes de moins, peut-être, la concurrence libre et non faussé a imposé sa sale logique.   

Voici l’énorme en conclusion et pour le gout de la farce de l’arroseur arrosé. Ca alors ! Plantu ! La main dans la confiture ! Plantu ! Quelle surprise ! Nooooon pas lui ! Ce prix de vertu de Plantu ! Cet aigle du discernement politique ! Lui qui a su si finement flairer le « néo populisme » dont je relèverai conjointement avec madame Le Pen ! Plantu ne sachant comment défendre son infâme dessin se jeta tête baissée dans une autre sottise en prenant prétexte de ma sympathie pour 01la « dictature cubaine » pour justifier son agression. Plantu l’ami intransigeant des droits de l’homme ! Plantu l’inflexible dénonciateur des accointances suspectes ! Plantu l’ennemi du corporatisme cupide des syndicats ! Plantu, Plantu ! Plantu a un point faible. Il aime trop l’argent. C’est pourquoi il accepté de recevoir le prix trucmuche de ce paradis démocratique qu’est le Qatar. Et surtout les dix mille euros qui allaient avec. Il consomma cette honte moins d’un mois avant de publier son dessin contre moi et de commencer son numéro de anti cubain. Voulez vous voir la photo ou Plantu affiche cette mine de rosière attendrie en recevant le fric de la main de l’ambassadeur Qatari. Bien joué, Excellence ! Ben Ali faisait ça aussi. Ca n’empêche pas les révolutions mais ca aide à couvrir le bruit de la baignoire du commissariat. Voila ce qu’il faut faire avec Plantu : payer. Vous pouvez y aller ! Payez ! Ils ne diront pas de bien pour autant, attention l’indépendance ce n’est pas une blague,  mais ils ne diront pas de mal et ça c’est ce qu’il vous faut. Car le Plantu a un point fort : ses affidés de la grande confrérie corporatiste qui, le sachant, n’en ont rien dit tandis qu’il m’insultait à longueur de médias. Le détail de cette histoire, le discours vénal que prononça Plantu pour remercier la main qui l’arrosait, tout cela est révélé par « le grand soir », journal impertinent plein de bonnes choses à savoir. En un clic vous y serez rendus et vous vous délecterez. Merci « Le Grand Soir » d’avoir réglé son compte moral à ce monument prétentieux de la gauche caviar. On attend d’entendre tous les vertueux qui se sont égosillés sur mon compte. Alors, mesdames et messieurs  les antis néo populistes ? Je vous la joue à la mode de Plantu ? Tout en nuance : « Tous ennemis de Cuba, tous amis du Qatar ». Allez, allez : on attend les indignations des métronomes de la bien pensance, les Quatremer et autres grandes consciences des apéros dansant de la bonne société. Allez les petits potes, Plantu offre la tournée, c’est Qatar qui paye ! Ca change des conférences payées de Ben Ali et des croisières savantes de l’association républicaine pour la démocratie. N’est-ce pas? Si l’on reproche à Alliot Marie ses voyages en avions il faut dire son fait à Plantu ? Non ? Non bien sur. N’est pas une vache sacrée qui veut. Chez les riches ont applique le vieil adage romains : « Vae victis ». C'est-à-dire malheur aux vaincus. Et comme l’émir du Qatar n’est pas encore tombé, son fric sent meilleure odeur que l’avion du vaincu.

Et pour finir une citation pour tous ceux qui colportent les refrains injurieux du Plantuisme. Qu’ils sachent que je suis bien informé de ce à quoi je suis exposé. Et donc, que les grandes peurs périssent d’être reconnues comme dit Camus. Lisez mes amis. « Il n’y a pas d’antidote contre le poison de la calomnie. Une fois versé il continue d’agir quoiqu’on fasse, dans le cerveau des indifférents, des hommes de la rue, comme dans le cœur de la victime. Tous les traits infamants sont soigneusement recueillis et avidement colportés. On juge superflu de vérifier de contrôler en dépit de l’absurdité parfois criante. On écoute, on répète, sans se rendre compte que la curiosité et le bavardage touchent de bien près à la médisance que la médisance touche de bien près a la calomnie et que celui qui publie ainsi la calomnie devient un complice involontaire du calomniateur. » Leon Blum, à l’enterrement de Roger Salengro.


285 commentaires à “Le Front de Gauche confirme sa cohésion”
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  1. marc dit :

    La préférence exprimée par Christian Piquet enclenche incontestablement une dynamique.

    Il ne s'agit pas d'être inélégant envers andré Chassigne mais sa candidature a tout de même un sens politique.
    Celui, pour les communistes, d'une candidature "miroir" alors que celle de JL M est une candidature "fenêtre".

    On peut perdre une bataille politique. Mais pas avant de l'avoir livrée.

    Ceux de nos amis communistes qui défendent leur candidat " miroir", " dans lequel on se reconnait", montrent de façon accablante qu'ils sont résignés à être les supplétifs du PS. Il sont tellement accoutumés à la défaite qu'ils sont déjà vaincus avant d'avoir commencé le combat.

    Avec Jean-Luc Mélenchon nous pouvons caresser l'espoir de doubler le PS. A condition que ce ne soit DSK car avec toutes les voix de droite qui se porteront sur lui dès le premier tour il sera difficile à doubler.

    D'autre part les écologistes avec leur candidature Hulot ouvrent un boulevard à Jean-Luc Mélenchon. (un récent sondage opinionway le confirme)

    Mélenchon présidons !

  2. Roland011 dit :

    Chiffré le programme ? Oui boof ! Pas inutile, mais sujet à caution et interprétation.
    En premier lieu, de l’argent il y en a, et beaucoup, mais, a quoi sert il ? Au service de qui ? Petit aperçu : C’est environ 10 % de la richesse produite à reprendre 195 milliard
    Service de la dette: 45 / 50 milliard d’€ (abolition de la loi qui interdit a la banque centrale de prêter a l’état, et répudiation d’une grosse partie de la dite dette – rappelons le toujours, la cata, la crise, est due a l’énorme dette privée générée par ‘’La Banque’’)
    Subventions d’état ou collectivités aux entreprises : 65 milliard La soi-disante ‘’libre entreprise’’ subventionnée par les collectivités publiques (l’impôt) sans compter les indirectes R&D, équipement, etc.
    Exonérations fiscales et sociales 75 milliards
    La fraude fiscale estimation 65 milliard (Sur les 3 derniers exemples récupération pour partie)
    TOTAL : 445 milliard --- ça en fait des sous !

    Le chiffrage c’est toujours l’économicus qui pointe, très propre sur lui, dans le politiquement correct, et, ‘’On’’ ne parle surtout pas d’orientation POLITIQUE, rien que du très classique a la mode depuis de nombreuses années
    Et ça c’est l’important, surtout, ne pas parler du Politique qui Toujours oriente et défini le cadre (le terrain de jeu, le jeu et les règles du jeu) c’est de cette façon que les néocons ont réorienté le monde vers la financiarisation, détruit systématiquement « l’état social » (dit providence) par l’effet des « prophéties autoréalisatrices ». Donc ce qu’il faut avant tout c’est « quelle direction » virage a 180°, mettre l’économie au service de l’Humain qui engage un cercle vertueux « d’anticipation autoréalisatrices » (autre nom du précédent), car si ce qui est déjà annoncé venait a l’ordre du jour, les forces conservatrices de l’oligarchie en place ne vont certainement pas s’endormir tranquillement et la réaction risque d’être pas soft du tout ! Ce qu’il faut en premier c’est convaincre et s’y...

  3. Descartes dit :

    @ermler (#93)

    Décidément, tu sélectionnes soigneusement tes têtes de turcs ! Après Clémentine Autain, c'est Marie-Georges Buffet qui est l'objet de tes malveillantes attentions... Attaques personnelles méprisantes et purement gratuites qui relèvent plus de l'acharnement que du débat politique argumenté.

    Ah bon ? Pourtant, je me suis contenté d'analyser les propres parole de MGB. C'est MGB qui a dit qu'un congrès c'est un endroit ou l'on discute à parte de vue des textes qu'on aura oublié la semaine suivante. Je n'ai fait que la citer. C'est MGB qui a parlé d'un PCF qui ferait une OPA sur Jean-Luc Mélenchon. Moi je n'ai fait que la citer. C'est MGB qui, en 2007, avait estimé son score probable au dessus de 5%. Moi je n'ai fait que la citer. Il n'y a là aucune "attaque personnelle". La personne MGB ne m'intéresse pas, c'est la dirigeante MGB que je cite.

    Il faut dire que Buffet et Autain sont l'une et l'autre "coupables" d'être favorables à un rassemblement unitaire à la gauche du PS. Aussi, ne te vois-t-on jamais cracher ton venin sur Gérin, Hue, Gremetz ou Besancenot.

    Ah... il fallait bien qu'il y ait un complot... Eh bien, désolé de te décevoir, mais j'ai écrit des choses bien plus méchantes sur le père UbHue que ce que j'ai pu écrire sur Buffet et Autain réunies (va voir sur mon blog si tu ne me crois pas). Quant à Besancenot, je ne connais pas suffisamment les arcanes du NPA pour me permettre une critique. Je laisse ça aux experts. Critiquer Gremetz, c'est perdre son temps à tirer sur une ambulance qui ne représente un danger pour personne. Quant à Gérin, je ne vais pas le critiquer pour la simple raison que je trouve sa position très respectable, quelque soient mes désaccords avec lui. Et que contrairement à MGB ou Autain, il n'avance pas masqué.

  4. jean ai marre dit :

    @ 101Marc dit :
    " A condition que ce ne soit DSK car avec toutes les voix de droite qui se porteront sur lui dès le premier tour il sera difficile à doubler."
    Les voix de droite ne se porteront pas sur lui, car les déçus du Sako vont aller au FhaiNe.
    La représentativité sera segmentée en cinq parties : l'UMP, le PS, le FhaiNe, le Front de Gauche et l'abstention.
    Le tout 100 %.
    Avec une abstention à 40 % le Front de Gauche doit faire entre 12 % et 15 %.
    C'est à nous de jouer, le reste n'est que...

  5. FL dit :

    Je rejoints "55 Angevin" dans son constat.
    En regardant Jean-Luc Mélenchon, je me faisais la remarque une fois de plus (et c’est de plus en plus fréquent) que Jean-Luc Mélenchon a non seulement des accents gaulliens dans la voix, c'est évident, mais il en aussi parfois la gestuelle... quand il est calme.
    Je vois en cela un accord étroit entre ce qu’il dit et ce qu’il est, comme C. De Gaulle, ils ont aussi en commun la probité, l'indépendance d'esprit et la liberté de pensée.
    Par ailleurs, la remarquable qualité du français, le sens du mot, le phrasé et sont rythme, la mise en scène du discours très travaillé sont pour beaucoup dans cette comparaison. C’est évident Jean-Luc Mélenchon est un homme de lettres dans le sens ou CDG l’était. C’est une immense qualité chez un homme politique.

    Évidement ils ne sont pas comparables quant à leur politique. La France de 2011 n’a pas besoin d’un nouveau De Gaulle… Elle à besoin de Mélenchon.
    De Gaulle conduisait la politique pour la France qui réunissait les Français.
    Mélenchon fait de la politique pour les Français qui constituent la France, c’est ainsi qu’il faut faire et la majorité le suivra pour cela.
    N'empêche, si nous sommes plusieurs à faire cette comparaison c'est peut être aussi et tout simplement parce que nous avons le sentiment de l’exceptionnelle particularité de Jean Luc Mélenchon et de ses qualités.
    De la à ce que Jean-Luc Mélenchon grandisse par la taille et le nez et devienne myope à confondre Sarko et D$k n'exagérons pas, quoique pour ce qui concerne la myopie, dans ce cas, pourquoi pas …

  6. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 102 - Roland

    "Chiffrer le programme ? Oui boof ! Pas inutile, mais sujet à caution et interprétation".

    D'accord avec toi, chiffrer avec précision est pour l'instant encore assez secondaire.
    Et pour l'essentiel ne tracasse que le syndicat des épiciers.

    Comme tu le dis, il y a beaucoup d'argent, et le sujet actuel et urgent ce n'est pas de déterminer et de calculer si on pourra le trouver mais comment on va répartir autrement la richesse produite.

  7. Nicolas B. dit :

    18h, en voiture, j'allume la radio, je zape...,Europe 1 : " bla,bla,...Les français veulent un combat DSK - NS en 2012,...Bla,bla,... ". La Messe est dite, le message est martelé, vous avez pas compris il n'y aura pas de 1er tour, (d'ici qu'on vote une loi pour l'éliminer). Les français n'ont plus le choix, pourquoi ces deux candidats ? pour quel programme ? quelle politique ? quel avenir ? faudrait pas trop en demander, eux ils savent. C'est démoralisant, ce matraquage médiatique, cet omerta politique.
    Un seul espoir le vote de gauche, avec l'union pour un programme partagé c'est la priorité, j'en suis persuadé et leur faire le coup de 2005, car "ils" n'ont rien compris.
    Alors de toute mes forces : Mélenchon présidons !

  8. Sonia Bastille dit :

    @ Jean ai marre
    Commentaire 104

    Ni vous ni moi savons, au jour d'aujourd'hui si DSK sera candidat et s'il sortira gagnant des caucus socialistes. Ensuite les déçus de Sarkozysme n'iront pas immédiatement voter Le Pen. Ils se répartiront (comme c'est le cas à chaque élection présidentielle) sur le candidat de gauche « vote utile », sur les candidats plus à gauche, sur des écologistes, sur des candidats centristes, sur l'extrême droite, d'autres iront s'abstenir d'autres encore voteront malgré leur déception pour Sarkozy.

    J'ai dit, ce matin, dans un commentaire, que la gauche aurait pas moins de 9 candidats sans parler de ceux qui pourraient s'y ajouter. J'ai rappelé ô combien que la gauche était fractionnée, désunie, atomisée et sans programme commun. Nul ici peut dire s'il y aura forte ou faible abstention. Mais, il y a un fait vérifiable, solide, c'est que les élections présidentielles passionnent les français qui votent massivement à chaque scrutin et même en basses eaux et bien l'abstention n'atteint que 27 à 32 % ! Il y aura trois candidats qui se détacheront, vu les forces électorales, vu les mouvements d'opinions, la fixation ou la précarité du choix et bien c'est trois candidats seraient le socialiste, Sarkozy et Marine Le Pen.
    Si je reprends votre exemple d'abstention de 40 % (massive pour une présidentielle) et bien si le Front de Gauche vous souhaitez qu'il fasse entre 12 et 15 % (cela veut dire que vous aurez pomper la moitié des voix socialistes) et bien j'ai bien peur que là la gauche soit absente au second tour. Oui comme vous dîtes : « c'est à nous de jouer ». Jouer, certes, mais intelligemment et aussi unitairement et là je suis inquiète car on n'en prend pas le chemin.

  9. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 108 - Sonia Bastille

    "si le Front de Gauche vous souhaitez qu'il fasse entre 12 et 15 % (cela veut dire que vous aurez pomper la moitié des voix socialistes) et bien j'ai bien peur que là la gauche soit absente au second tour."

    Non, c'est parmi les abstentionnistes et les électeurs qui votent pour le FN uniquement par "protestation" et ras le bol que l'on va aller convaincre et chercher les voix.

  10. Descartes dit :

    Roland011 (#102)

    Ok, admettons. Tu as démontré que de l'argent, il y en a plein. Et qu'avec cet argent on peut financer l'augmentation des salaires, la protection sociale, la culture, l'éducation, la planification écologique et tutti quanti. Maintenant, posons nous la question: comment se fait qu'avec ces merveilleux arguments - car c'est les mêmes depuis vingt ans - la "gauche radicale" n'ait toujours pas réussi à faire plus de 10% toutes tendances confondues ?

    Faut croire que les arguments en question ne sont pas aussi convaincants que ça. Et ils ne sont pas convaincants parce qu'ils ne sont pas sérieux. Prenons par exemple ton idée de "dénonciation de la dette". Un "défaut" est toujours possible, mais il entraînerait deux conséquences: la première, c'est que tu serais forcé de faire tous tes budgets suivants pendant vingt ans en équilibre, parce que tu auras du mal à trouver des gens pour prêter de l'argent à l'Etat après un coup pareil. Et la seconde, est que tu provoquerais une panique générale, parce que contrairement à ce que tu crois, l'Etat ne doit pas de l'argent seulement aux gros messieurs en chapeau haut de forme et cigare: les dépôts dans les livrets A, c'est de la dette publique. Les assurances-vie (le placement préféré des français, y compris des plus modestes) c'est aussi souvent investi en titres de dette publique. Les réserves des caisses de retraite ou de sécurité sociale sont elles aussi en titres de dette. Quelle serait à ton avis la réaction de tous ces gens en apprenant que tu refuses de leur rendre leur argent, ou que tu comptes les rembourser en faisant tourner la planche à billets ? Je te laisse deviner...

    Le fait est que les merveilleux "programmes" que la gauche radicale a présenté ces dernières vingt années n'ont pas convaincu grand monde. Pourquoi, à ton avis ? Qu'est ce qui leur manquait jusqu'à maintenant ? En quoi celui du FdG sera-t-il différent ?

  11. Antoine dit :

    @Descartes

    Tout a fait: il faut les consulter, les étudier... pour se rendre compte à quel point cette idée est mauvaise. L'idée implicite derrière le "tirage au sort" est celle de la "représentativité sociologique".

    Non, pas du tout. Le tirage au sort, c'est le système démocratique par excellence (si l'on peut dire :-)) puisqu'il fait accéder les sans voix au pouvoir et à la responsabilité. C'est la part des sans part, comme dit si bien Jacques Rancière dans Aux bords du politique.

    [Edit webmestre: Stop! Ce débat est hors sujet. vous n'apportez aucun argument en dehors de vos affirmations ou plutôt, en l'espèce, de vos dénégations. Vous avez donc apporté le mot de la fin. Les interventions ultérieures sur ce sujet seront modérées.]

  12. françois dit :

    Descartes 110

    La situation que vous décrivez, c'est le passé et dans ce contexte vous avez sans doute raison. Au cours de cette période passée la gauche radicale ne passait pas.

    Contexte nouveau, le château de carte s'écroule. Les petits possédants ont déjà perdu leur fric ou ils savent qu'ils vont le perdre.

    Nous sommes en face de 2 possibilités:

    1- les fascistes arrivent: ils sont chargés de discipliner le capital, pas de l'abattre, c'est le FN, DSK, une partie de l'UMP.
    Pour cela ils doivent écraser la contestation, si elle montre le bout du nez (en principe c'est le rôle de la sociale démocratie), puis ils doivent mettre le capital aux pas.

    2- les anticapitalistes arrivent au pouvoir et doivent appliquer le programme de transformation de la société au profit de la multitude.
    Nous pouvons arriver là, si il y a un mouvement social fort et une vision claire de l'avenir.
    Tous les petits calculs d'apothicaire tombent.

    Je pense qu'il ne faut pas transposer les analyses passées.

    Tchem bé raid pa moli

  13. wilson dit :

    Merci pour les photos. elles sont ex-tra-or-din-naires.
    et comme par hasard ici.

  14. Hold-up dit :

    Quelques arguments pour François (message 96) qui demandait : "Par contre pouvez-vous me (nous) donner des armes pour répondre au problème de l'émigration en relation avec le chômage" - Je ne résume pas la question à du chiffrage mais comme j'ai bien compris au vu de l'époque que c'est l'argument massue qui porte, alors autant l'employer dans notre argumentaire. Cela aura le mérite aussi de briser certaines fausses idées sur la question -

    "Les immigrés sont une très bonne affaire pour l’économie française: ils rapportent une grosse douzaine de milliards d’euros par an et paient nos retraites. Ils reçoivent de l’État 47,9 milliards d’euros, mais ils reversent 60,3 milliards. Autant dire un solde positif de 12,4 milliards d’euros pour les finances publiques, qui ne représente pourtant que la part monétaire de transferts bien plus importants. Dans ce pays de 64,7 millions d’habitants, 6,5 millions de Français comptent au moins un immigré dans leur famille. Les chiffres de l’immigration légale sont très fluctuants. En France, on recense environ 5,3 millions de résidents étrangers avec leurs familles "
    Article à lire : "Les très bons comptes de l’immigration " : http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/02/les-tres-bons-comptes-de-l-immigration

  15. Gilbert Delbrayelle dit :

    Meeting de Ronchin (59) ce soir pour le lancement de la campagne des cantonales avec JL Mélenchon, Christian Piquet et MG Buffet.
    Salle comble... Ambiance de combat... et Mélenchon en super forme qui rebooste l'espoir..Nous avons faire et nous allons le faire !

  16. jc de seraing dit :

    J'ai trouvé ce dossier dans "le nouvel économiste.fr".
    A lire et à relire pour s'en imprégner. C'est avec ce genre d'article compréhensible pour beaucoup que Jean-Luc Mélenchon s'imposera car il maitrise parfaitement ses analyses sur l'économie française, européenne et mondiale.
    Il donne ici vraiment un espoir accessible, une réelle volonté de changement.
    "La définanciarisation et la planification écologique marchent ensemble"
    http://www.lenouveleconomiste.fr/jean-luc-melenchon-definanciarisation-et-la-planification-ecologique-marchent-ensemble-4544/

  17. jnsp dit :

    @descartes
    "Quelle serait à ton avis la réaction de tous ces gens en apprenant que tu refuses de leur rendre leur argent, ou que tu comptes les rembourser en faisant tourner la planche à billets ? Je te laisse deviner..."

    C'est une remarque étonnante à plusieurs titres:

    - le concept de planche à billet alors que la masse monétaire en billet / masse monétaire totale c'est pas grand chose (de mémoire 7%), ce n'est pas anodin puisque l'essentiel de la création monétaire actuellement ne se fait pas avec des billets mais par de la dette (auprès des banques privées) et par la créations de titres financiers spéculatifs.

    - la quantité d'argent circulant et donc disponible est liée à la quantité de monnaie et à la vitesse de circulation, presque sans limite pour les organismes financiers, freinée pour les particuliers (date de valeur etc.), faire circuler l'argent plus vite revient à créer de la monnaie.

    - même en admettant qu'il y ait une baisse de la valeur de la monnaie cette baisse ne serait pas pire que celle induite par la création monétaire des banques qui en augmentant la quantité de monnaie font exploser les prix, ce qui revient de fait à une dévaluation (= faire tourner la planche à billets) pour les consommateurs en bout de chaine et à une augmentation de capital pour les "créateur monétaires" du début de la chaine.

    Raisonner sur la dette d'un état comme sur la dette d'une personne physique est une erreur totale, cette erreur même si elle est connue de tous a tendance à être répétée de manière inexplicable. Il me semble que ce sont les financiers qui sont encore dépendants des états pour garantir la valeur de leurs capitaux et de leurs propriétés, bien sur le jour ou des milices privées se seront développées ce ne sera plus le cas.

    Tout ça est un peu long et discutable mais il me semble qu'il faut en tenir compte

  18. Descartes dit :

    @jnsp (#118)

    - le concept de planche à billet alors que la masse monétaire en billet / masse monétaire totale c'est pas grand chose (de mémoire 7%),

    Tu oublies que même si la masse monétaire totale est plus de dix fois la masse monétaire en billets, les deux sont étroitement liés par le "multiplicateur de crédit". En d'autres termes, chaque fois que la planche à billets imprime un euro, cela permet au système financier de fabriquer plus de dix.

    - la quantité d'argent circulant et donc disponible est liée à la quantité de monnaie et à la vitesse de circulation, presque sans limite pour les organismes financiers,

    Eh non, justement. Révise ton économie: les banques ne peuvent que "multiplier" la monnaie émise par la banque centrale, elles ne la créent pas ex-nihilo. C'est pourquoi faire tourner la planche a billets provoquerait une inflation plus massive aujourd'hui qu'il y a cinquante ans: le "multiplicateur" est devenu bien plus grand.

    Raisonner sur la dette d'un état comme sur la dette d'une personne physique est une erreur totale, cette erreur même si elle est connue de tous a tendance à être répétée de manière inexplicable.

    Ce n'est pas mon cas. Il n'empêche que si l'on pouvait fabriquer de l'argent pour payer les dettes ex nihilo, cela ce saurait. L'inflation est en fait un "impot" sur les actifs monétaires: si la banque centrale imprimait de al monnaie pour la prêter à l'état, ce serait équivalent à créer un impôt sur la monnaie.

  19. Menjine dit :

    Ce que les journaleux appellent d'un doux euphémisme "la fronde des magistrats" me paraît un élément fondamental de la situation politique du moment.
    Il ne s'agit pas d'un réflexe (seulement) corporatif, ou d'une simple lutte pour plus de moyens, mais cela pose un problème fondamental en République, la question du Droit, de l'Etat de droit, de l'état des droits collectifs et individuels.
    Je trouve que la gauche (la vraie, la seule) est souvent embarrassée par une telle réflexion et s'y colle bien peu souvent.
    Je l'expliquerais par le fait que nous savons par expérience que la justice est souvent une justice de classe, que les lois sont faites par les classes dominantes et que l'Etat est l'Etat de la classe dominante. Que le milieu des juristes apparaît comme assez réactionnaire vu de l'extérieur.
    Certes, mais nous abandonnons la réflexion juridique, bien peu d'entre nous, pas moi en tous cas,ont eu à l'école une vague culture élémentaire en matière juridique.Le vocabulaire m'en est étranger, et si les concepts économiques sont discutés par Mélenchon et sur ce blog, rien n'éclaire notre lanterne dans la discussion pour ce qui est de l'ordre juridique. De ce fait nous ne comprenons pas toujours ce qui s'y joue de fondamental, nous y lisons des faits en les rabattant sur de la pure anecdote. La Sécurité nous intéresse mais nous méprisons la défense des libertés individuelles.
    Les magistrats aujourd'hui par leur levée presque unanime montrent que quelque chose de la définition même de la République, de la citoyenneté est en train de se jouer.
    Le mépris, l'arraisonnement du judiciaire par le politique, est partagée par la droite sarkosiste tout comme par les lepénistes, nous devrons nous en démarquer, j'attends personnellement dans les débats à venir proches et plus éloignés que Jean-Luc Mélenchon porte le fer aigu de sa pensée sur ce terrain.
    En attendant soyons attentifs à l'argumentation du mouvement judiciaire soutenons-les!

  20. Meligh dit :

    @jnsp et Descartes
    Pour moi les banques peuvent et doivent multiplier sans arrêt la quantité de monnaie circulant sur terre et cela grâce à cette magnifique invention qu'est le crédit. En effet si l'argent en tant que billet et pièces existe à hauteur de 1 à 5% de la masse monétaire totale les 95% restant correspondent à du crédit (l'argent que nous doit la banque, celui que nous lui devont, celui que les états doivent aux banques, etc). Et des lors ce système ne peut qu'enfler sinon il s'écroule. C'est simplement arithmétique. lorsque la banque vous prête P (le principal) elle va exiger de rembourser P+I (le principal et les intérêts). Donc à chaque prêt il faut en contracter un autre pour rembourser les intérêts (mais ce n'est pas nous qui le créons, mais d'autre : notre employeur, un consommateur).

    Bill Bonner à dit : "Toute l'économie mondiale dépend du consommateur; s'il cesse de dépenser de l'argent qu'il n'a pas pour des choses dont il n'a pas besoin, nous courons à notre perte".

    Je vous conseille cette vidéo

  21. François dit :

    Hold up

    Merci pour ce lien qui éclaire bien la réalité de l'immigration.
    Tout le monde devrait avoir ces ordres de grandeur en tête pour répondre au FN et surtout comprendre combien leurs pays d'origines perdent avec leur départ.

    tché bé raid pa moli

  22. totoro dit :

    Le vote "when ze pour rmeets ze contre to win against ze contre" comme disait presque le grand poete poitevin, ça avait l'air effectivement grandiose. Sous influence, mes yeux ont d'ailleurs été bernés puisqu'il m'a fallu pas moins de 3 lectures avant de saisir qu'il était marqué "On sort en vitesse de l’hémicycle pour courir vers notre train" au lieu de "On sort en vitesse de l’hémicycle pour courir vers notre bain" qui s'était imprimé dans mon esprit à l'insu de mon plein gré...

  23. Citoyen93 dit :

    Pour cette fameuse "nouvelle confrontation avec le FN", je conseille simplement d'explorer le programme de ce parti en ligne sur leur site. au premier coup d'oeil on voit qu'il n'y a aucune logique d'ensemble, aucune cohérence ni hiérarchie, tant cette mouvance est dans une position intenable entre propositions en faveur du peuple, discours socialisant, et en même temps défense des intérêts de classe. C'est dans cette confusion profonde de la pensée politique, économique et sociale du parti que surgissent de temps en temps les quelques propositions authentiquement réactionnaires qui font la marque de fabrique du FN, bien connues depuis le début.

    En un mot : absence de projet politique sur le fond et collection désordonnée de petites idées réactionnaires disséminées pêle-mêle. Un exemple : le projet du Front National sur la question des transports ? chasser l'insécurité et limiter le droit de grève.

    Monsieur Mélenchon, vous n'avez rien à craindre sur le fond de ces "diables de confort" si n'est les procès en sorcellerie. Une Marine Le Pen préférera éviter le fond et tâcher de vous discréditer parceque les années au PS, parceque Mitterand et Jospin, parceque Maastricht et l'euro, parceque interdiction du FN. Et de se revendiquer comme une authentique "anti-système" voix du peuple en face d'un ex-ministre. voilà tout et ça sera lamentable.

    Il reste quand même un débat idéologique, et d'importance : l'immigration. De la défense des caisses de sécu à l'augmentation des salaires, le FN prétend dans son programme que les malheurs du peuple viennent de l'immigration excessive, de son poids dans les dépenses publiques. Et de dissimuler ainsi sa pensée xénophobe sous ce prétexte. Détruisons cet argumentaire. Ils ont le droit d'être racistes, mais qu'ils l'assument. Bon courage à vous et aussi aux...

  24. Pierre34 dit :

    @Sonia Bastille

    Que cherchez-vous à prouver avec votre démonstration ?

    Ce qui fait perdre la gauche c'est la dérive sociale-démocrate du PS, c'est son absence de programme, sa mollesse dans la dénonciation du FN, le carriérisme de ses dirigeants et d'un certain nombre de ses élus locaux.

    Ne nous demandez plus de voter pour une nébuleuse inconsistante, le Front de Gauche va nous permettre de voter de manière positive et efficace, c'est ce vote là qui est maintenant le vote utile.

    L'absence de programme dont vous parlez ne peut concerner que le PS. Ne vous inquiétez pas, le programme partagé du Front de Gauche est en cours d'élaboration et avance à grands pas.

    Association citoyenne du Front de Gauche

  25. Roland011 dit :

    Descartes dit: 9 février 2011 à 19h41
    Et qu'avec cet argent on peut financer l'augmentation des salaires, etc….
    Je n’ai pas dit ça, simplement que l’on peut faire autrement.
    la "gauche radicale" n'ait toujours pas réussi à faire plus de 10% toutes tendances confondues ?
    Tu "oublie" opportunément le rouleau compresseur des "idées dites classiques" que martèlent "les important"’ avec la toute bienveillance des médiacrates la plupart du temps ignorant en économie (étude récente) et les "idées reçues" comme quoi la droite gère bien (ce qui est faux) et la gauche mal (ce qui n’est pas toujours faux).
    Prenons par exemple ton idée de "dénonciation de la dette". …… parce que tu auras du mal à trouver des gens pour prêter de l'argent à l'Etat après un coup pareil.
    Faux, si l’état peut emprunter à la banque centrale (avec des conditions et garde fou, nationalisation mais pas étatisation)
    Qu'est ce qui leur manquait jusqu'à maintenant ?
    De rompre avec le modèle dominant et beaucoup "d’éducation populaire" non dogmatique, pour faire comprendre qu’il n’existe pas qu’un modèle possible (je n’aime pas le terme de modèle en économie qui est souvent une escroquerie) mais plusieurs possibles (ce qui ne veut pas dire non plus exact). Les ceusses qui nous bassinent avec le "on ne peut faire autrement" sont des menteurs, des ignorants, ou des escrocs – voire tout en même temps). Bon, on ne va pas faire "cours d’économie". Lire J Généreux, F Lordon, JM Harribey, et autres iconoclastes.
    Cordialement

  26. AAA dit :

    108 Sonia Bastille
    Et moi je pense que DSK est un pantin que l'on nous met en avant, pour que finalement une S.Royal (qui a déjà perdu et qui veut DSK pour 1ministre) ou une M. Aubry soit choisie, ce qui calmerait leur électorat, et leur ramènerait leur vote. Tout cela n'est que manipulation.
    Mais le peuple ne veut plus du PS.
    Nous les voyons quitter ce parti autour de nous.
    En tant que sympathisante Front de gauche, nous avons dans notre association citoyenne, un panel qui explique les faits : PS révoltés, NPA qui nous choisit malgré ce que dira le dirigeant, et un noyau de sympathisants FdG qui grossit à vue d'œil.
    A l'heure actuelle : l'écœurement des français est grand, Sarko et FN du pareil au même.
    PS : démocrate bien assis dans leurs carrières.
    Le seul espoir pour changer notre société : Front de Gauche !

    Association Citoyenne Front de Gauche -

  27. Roland011 dit :

    Descartes dit: 9 février 2011 à 23h22
    Eh non, justement. Révise ton économie: les banques ne peuvent que "multiplier" la monnaie émise par la banque centrale, elles ne la créent pas ex-nihilo.
    Faux, les banques, par le crédit, créent la monnaie sous (en principe) la surveillance de la banque centrale qui doit veiller a ce qu’elle ne dépasse pas un "certain levier" 8% théorique. Largement explosé durant la dernière période ou la BCE a fréné des quatre fers sur "l’inflation salariale" mais a laissé faire le dérapage financier M3
    Il n'empêche que si l'on pouvait fabriquer de l'argent pour payer les dettes ex nihilo, cela ce saurait.
    Mais ça se sait ! Mais la loi initiale Giscard/Pompidou interdit a la Banque Centrale (BdF puis BCE) de prêter a l’état, ce qui l’oblige a se tourner vers "le marché – Banques privées" pour se financer.
    si la banque centrale imprimait de la monnaie pour la prêter à l'état, ce serait équivalent à créer un impôt sur la monnaie.
    Non, si cela finance une anticipation de création de richesse qui profite a tous et annule par son remboursement la création initiale.
    Bon je Stop, occupé ailleurs et encore Cordialement

  28. Jérôme dit :

    @ Roland et Descartes sur la création de l'argent
    les banques, par le crédit, créent la monnaie sous (en principe) la surveillance de la banque centrale qui doit veiller a ce qu’elle ne dépasse pas un "certain levier" 8% théorique.

    Je confirme

    si l'on pouvait fabriquer de l'argent pour payer les dettes ex nihilo, cela ce saurait. Mais ça se sait !
    Je confirme
    Il y a d'ailleurs à ce sujet un petit film sur youtube "L'argent dette". Bon, même si certains passages semblent engagés (et dans une théorie peu amène), le trader que je suis peut vous dire que l'exposé est techniquement correct.

  29. Descartes dit :

    @Roland011 (#125)

    "Et qu'avec cet argent on peut financer l'augmentation des salaires, etc….". Je n’ai pas dit ça, simplement que l’on peut faire autrement.

    En d'autres termes, tu "n'as jamais dit" qu'il y ait suffisamment d'argent pour financer les "1000 propositions" ?

    Tu "oublie" opportunément le rouleau compresseur des "idées dites classiques" que martèlent "les important"’ avec la toute bienveillance des médiacrates la plupart du temps ignorant en économie

    Je n'oublie rien. Mais il faut se demander pourquoi les "idées dites classiques" (qui en fait n'ont rien de classiques, elles ont été elles aussi à contre-courant pendant les trente glorieuses) sont si "compresseur" que ça. Le référendum de 2005 a bien montré qu'on n'arrive pas à faire accepter par les gens n'importe quel discours. Alors, demande toi qu'est ce qui fait que "les idées dites classiques" ont été aussi convaincantes alors que celles de la "gauche radicale" ne le sont pas.

    Faux, si l’état peut emprunter à la banque centrale (avec des conditions et garde fou, nationalisation mais pas étatisation)

    Mais d'où sort la "banque centrale" l'argent qu'elle prêterait à l'Etat ? Il n'y a que la planche à billets... ce qui revient en fait à taxer l'ensemble des détenteurs de monnaie par le biais de l'inflation. Si c'est cela qu'on propose, il faut le dire.

    "Qu'est ce qui leur manquait jusqu'à maintenant ?". De rompre avec le modèle dominant et beaucoup "d’éducation populaire" non dogmatique,

    Mais c'est ce qui est dit et répété par la "gauche radicale" depuis bientôt trente ans. En fait, il n'y a rien de nouveau. Et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets...

  30. Sonia Bastille dit :

    @AAA
    Commentaire 126

    Pour ma part, je ne pense que DSK soit – comme tu dis – « un pantin » sinon pourquoi tout le randam de la gauche radicale, de Jean-Luc Mélenchon en cas de candidature DSK ?

    Les primaires socialistes déboucheront soit sur Royal soit sur DSK (à condition que ce dernier soit candidat aux primaires).

    L'électorat socialiste est très impatient d'être aux primaires et de choisir son à sa candidate. L'électorat socialiste n'a qu'un objectif c'est que la gauche (PS) revienne au pouvoir (Présidentielle et législatif). Trois défaites 1995-2002-2007 pour l'une et deux défaites 2002 et 2007 pour l'autre font que les électeurs socialistes seront mobilisés et en plus le vote utile jouera à plein.

    Vous voyez le peuple quittait ce parti. Soit mais il y a aussi le peuple qui quitte le PG si j'en crois les démissions ici ou là avec comme exemple la section d'Argenteuil-Bezon. Bref, le citoyen ne fait pas plus confiance au PS qu'au PG ou au NPA.

    Dire que Sarko et FN c'est du pareil au même. Là c'est du n'importe quoi !

    Pour la fin de ton commentaire. A te lire donc, tout est beau et merveilleux dans les meilleurs des mondes du PG et du FdG. Donc comment expliques – tu les bons scores socialistes aux Régionales ? Ensuite à te lire succès assuré pour le FdeG aux cantonales (sûrement à t'entendre devant le PS et EE-LV) et aux présidentielles et aux législatives (Mélenchon, président, le FdG majoritaire à gauche et la gauche majoritaire à l'assemblée), je te laisse à ton monde cocooneque, virtuel du militant qui prend ses désirs pour la réalité. La visite hebdomadaire et le tractage sur le marché de ma commune me fait dire que c'est autrement plus compliqué le monde réel !

  31. Descartes dit :

    @Roland011 (#127)

    Faux, les banques, par le crédit, créent la monnaie sous (en principe) la surveillance de la banque centrale qui doit veiller a ce qu’elle ne dépasse pas un ‘’certain levier’’ 8% théorique.

    C'est toujours passionnant de voir comment certains arrivent à soutenir des théories contraires à l'expérience. Si les banques peuvent créer de l'argent ex-nihilo et à volonté, comment expliques tu qu'elles puissent se trouver en situation de manque de liquidités ? Et pourtant on vient de sortir d'une crise de liquidité ou les banques centrales ont été obligées d'injecter massivement de la monnaie pour que les banques privées ne fassent pas faillite. Tu ne vois pas la contradiction interne de ton argument ? Si les banques pouvaient créer de la monnaie à volonté, elles ne pourraient jamais faire faillite !

    Je n'ai pas ici la place d'expliquer le fonctionnement du "multiplicateur de crédit", je te conseille le bouquin de Généreux "introduction à l'économie" ou cela est très bien expliqué.

    Mais la loi initiale Giscard/Pompidou interdit a la Banque Centrale (BdF puis BCE) de prêter a l’état, ce qui l’oblige a se tourner vers ‘’le marché – Banques privées’’ pour se financer

    Pour la n-ième fois, le but de cette loi est d'empêcher le recours systématique à la planche à billets.

    "si la banque centrale imprimait de la monnaie pour la prêter à l'état, ce serait équivalent à créer un impôt sur la monnaie".Non, si cela finance une anticipation de création de richesse qui profite a tous et annule par son remboursement la création initiale

    Tu confonds deux mécanismes différents. Que la relance provoquée par une création monétaire puisse à terme compenser l'impôt inflationnaire est possible (mais ne marche pas à tous les coups: remember 1981 ?). Mais cela ne retire rien au fait que l'impôt en question existe.

  32. redline69 dit :

    bonjour,

    Pour reprendre l'idée de plusieurs intervenants, oui je suis assez d'accord !
    "le vrai vote Utile est celui du Front de gauche ! "
    Allons y ! Jean-Luc Mélenchon présidons...

    cordialement

  33. Jérôme dit :

    @ Descartes

    Tu ne vois pas la contradiction interne de ton argument ? Si les banques pouvaient créer de la monnaie à volonté, elles ne pourraient jamais faire faillite !

    L'argent que les banques créent ne s'ajoute à leur bilan non pas du côté du capital mais du côté des actifs (les crédits accordés à ses clients). Ainsi plus une banque crée d'argent, plus elle est susceptible de faire faillite... C'est seulement l'augmentation de son capital (par exemple en émettant des actions) qui pourra réduire son risque de faillite. Honnêtement regarde le petit film "l'argent dette" c'est très pédagogique et instructif.

  34. Roland011 dit :

    Descartes dit:
    C'est toujours passionnant de voir comment certains arrivent à soutenir des théories contraires à l'expérience. Si les banques peuvent créer de l'argent ex-nihilo et à volonté,
    Allez, une petite dernière pour ce matin, La, tu te fais plaisir et interprète, Je n’ai jamais dis « a volonté » mais sous contrôle de la Banque Centrale ce qu’elle n’a PAS fait
    Et pourtant on vient de sortir d'une crise de liquidité
    On est sortie de rien du tout, bien au contraire, ça s’aggrave par des rustines provisoires mais rien de réglé tant que la grosse bulle des machins pourris n’aura pas disparue (payée par le pékin moyen ou par les fautifs ?)

    ou les banques centrales ont été obligées d'injecter massivement de la monnaie pour que les banques privées ne fassent pas faillite.
    Oui, elles ont rajouté de la bulle a la bulle car basé sur « du vent » (garantie par du pourri) ce que font les autres banques centrales US, Anglaise, et autres hors UE car interdit de monétisé (ce qu’elle a fait quand même en violation de son statut, mais pour une fois pas mal si provisoire, ce que je ne pense pas)
    Allez bonne journée

  35. Meligh dit :

    En effet il ne faut pas raisonner en terme d'argent en tant que monnaie. Mais en tant que crédits, obligations et dettes. Un exemple qui est dans la vidéo l'argent dette
    Monsieur X fais un crédit de 10 000€ pour s'acheter une voiture. La banque lui crédite son compte de 10 000€ et après il achète la voiture (sinon il n'ai pas de quoi la payer). En échange si il ne peux pas rembourser il leur "donne" la voiture. Mais au moment ou il a signé il n'a pas la voiture (première contradiction).
    Pourquoi on aurait pas plutôt fait dans cet ordre : la banque achète la voiture et la lui revend contre un "crédit" ? Parce que comme Monsieur X, la banque n'a pas les moyens de se payer la voiture (en terme d'argent).
    Alors pourquoi cela fonctionne ? Parce que avec l'argent (qui n'est autre qu'une reconnaissance de dette) que monsieur X donne au propriétaire de la voiture, celui ci va le déposer dans une banque (la même disons pour simplifier). Au final ce que la banque a "prêté" elle le récupère quasi-immédiatement (le bilan est nul). Elle a donc "créé" de toute pièce la valeur nécessaire à acheter cette voiture qui elle a une valeur réelle (puisqu'il a fallu du matériel et du travail pour la construire). Donc finalement l'argent a été emprunté au Monde (le système entier quoi) qui a fourni de quoi créer cette voiture et ne sera jamais remboursé (deuxième contradiction).
    Mais notez que l'argent que l'ancien propriétaire de la voiture a déposé a une date à partir de laquelle il existera vraiment, cad au moment ou l'emprunteur aura remboursé le principal. Mais lorsque le contracteur de l'emprunt ne peut rembourser, la banque récupère le bien et le revend, en espérant récupérer le principal. Si ce n'est pas le cas, elle enregistre des pertes et l'argent de l'ancien propriétaire de la voiture disparait (troisième contradiction).

  36. Ce soir Sarkozy " cause dans le poste"...
    Que Sarkozy s'exprime sur Bouygues TV est déjà en soi une provocation!
    Il est clair que ce politicien se réduit à la com; en dehors de ça il n'y a plus que du vent et des mensonges.
    On pouvait déjà déceler dans les pratiques de bonimenteur de foire du ministre de l'intérieur les catastrophes à venir du président potentiel.
    Navrant qu'une majorité se soit laissée avoir en 2007 ! D'où ma colère contre l'oligarchie " médiatico- sondagière", sans oublier l'armada des "experts" corrompus, qui font croire que les citoyens ne peuvent plus penser par eux mêmes, et qui ont si bien lavé le cerveau du peuple qu'il a élu un fumiste de haute volée !
    Sur le fond des choses quelqu'un qui affirme "je ne veux pas remettre en cause la libre circulation des capitaux et la prééminence du dollar " n'est absolument pas crédible. Quand il a dit ça, il a tout dit.
    Ca signifie en clair qu'il est au service des 0,001 % de la planète qui se sont accaparés les richesses produites par ceux qui travaillent (je mets les services publics dedans).
    Qu'il approuve la dictature des marchés, et est une marionnette dans les mains du FMI, de l'OMC, des spéculateurs (que les " experts " appellent " banquiers "), de la commission de Bruxelles et du MEDEF !
    Le peuple ? La France ? RAB !
    NB : Copé a, paraît-il donné consigne aux militants de l'UMP (ça existe !) d'envahir la toile après la prestation du "maestro " pour dire combien il a été génial ! Qu'on se le dise ! (Personnellement, je serai prêt le doigt sur la détente dans ma tranchée habituelle : Marianne 2, comme un certain nombre d'intervenants de ce blog).

  37. charles dit :

    Descartes tu disais:

    Si les banques peuvent créer de l'argent ex-nihilo et à volonté, comment expliques tu qu'elles puissent se trouver en situation de manque de liquidités ? Et pourtant on vient de sortir d'une crise de liquidité ou les banques centrales ont été obligées d'injecter massivement de la monnaie pour que les banques privées ne fassent pas faillite. Tu ne vois pas la contradiction interne de ton argument ? Si les banques pouvaient créer de la monnaie à volonté, elles ne pourraient jamais faire faillite !

    Elles ne le peuvent qu'à concurrence que les crédits qu'elles fabriquent soient remboursés. C'est bien elles qui créent l'argent, on a privatisé la fabrication de la monnaie. Reste que tout s'écroule si les particuliers, entreprises, Etats à qui elles prêtent ne peuvent rembourser. Elles créent de l'argent futur, or cet argent fictif, devenu néanmoins réel, car injecté dans l'économie réel, doit forcément être rembourser un jour. On l'a vu si ce ne sont pas les emprunteurs, ce sont les Etats qui mettent la main à la poche, or ceux-ci peuvent théoriquement contrôler tout çà, par la législation. Elle était totalement lâche, et les nouveaux accords sont tout aussi insuffisants, pire on a donné de nouveaux droits aux Hedges Funds en Europe pour qu'ils spéculent. La création de monnaie vient des banques, c'est un pari futur sur la santé économique des emprunteurs tout au long du prêt, or de quel droit ce sont des entreprises privées, aveuglées par le profit à court terme, qui évaluent la santé économique de ceux à qui ils prêtent ? Tout çà doit se faire sous l'autorité de l'Etat, si ce n'est pas voie législative, alors par réappropriation de la fabrication de la monnaie.

  38. citoyenne21 dit :

    Tant mieux que Jean-Luc ait retrouvé son peps parce que le 14 février, ca va être une sacrée Saint-Valentin (rire) ! Ce débat est attendu avec fièvre autant du côté des partisans du FN que de ceux du FG ! Et il va falloir faire la différence et haut la main !

    Et pour revenir au choix qui sera fait quant au candidat du PG, franchement il ne peut qu'être raisonnable de constater et d'admettre que Jean-Luc, de par sa nature robuste, son engouement communicatif, son optimisme, sa répartie, ses qualités d'orateur hors pair, sa culture et son intelligence vive, est un atout fabuleux pour enclencher la machine à gagner les élections !

    Je n'ai rien spécialement contre Monsieur Chassaigne par exemple mais je ne l'imagine pas prendre les choses à bout de bras comme Jean-Luc le fait ! ce n'est pas donné à tout le monde d'être un roc, de savoir se donner au maximum sans flancher. Ce que je constate c'est qu'il suffit à Jean-Luc de se reposer deux jours et hop le revoilà tout ragaillardi, prêt à de nouveaux assauts et c'est une qualité considérable que d'être à ce point combattif ! tout le monde je le répète n'a pas forcément une puissance physique et un karma capable de supporter des cadences assourdissantes !

    Je ne sens pas Monsieur Chassaigne de la même trempe ! Je ne le sens pas en état de batailler aussi fermement que le fait Jean-Luc ! Il ne suffit pas d'avoir des compétences intellectuelles, des qualités morales et d'apparaitre sympathique et intègre pour être un bon candidat, il faut aussi ne pas savoir s'économiser et donc être capable de tenir le coup face aux attaques de l'adversaire (qui seront nombreuses) et donner l'impulsion nécessaire au peuple afin de le motiver à braver l'ennemi !

    Pour moi il est évident que Jean-Luc s'impose comme le candidat sinon idéal mais du moins le candidat ayant le plus fort potentiel pour nous conduire à la victoire en 2012, sans nier pour autant la valeur des autres candidats ! Bien à vous...

  39. ermler dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon

    Comme vous devez préparer activement "le" débat du 14 février, permettez-moi cette modeste contribution..
    Quand sera - inévitablement - abordée la question de l'insécurité, prenez garde à ne pas vous contenter de reproduire l'argumentaire employé lors de votre débat avec JFK à Grenoble et sa conclusion lapidaire : "Il n'y pas de problème avec les quartiers. Il y a seulement un problème avec le capitalisme !"
    Si cette formule vous a valu une ovation parmi vos sympathisants grenoblois, elle risque de fort mal passer dans l'opinion.
    C'est un peu comme si vous nous disiez : "Quand nous aurons réglé le problème du capitalisme, l'insécurité dans les quartiers disparaîtra. En attendant ce "jour béni", brave gens, prenez votre mal en patience et souffrez en silence !"
    C'est tout simplement indéfendable.
    La sécurité n'est pas un fantasme réactionnaire, c'est un droit républicain. Il serait bon de le rappeler et que vous le rappeliez, vous aussi. Prenez garde à ne pas tomber, vous aussi, dans ce panneau fatal, qui a tant discrédité la gauche "bien pensante", comme disent nos adversaires. Ne laissez madame Le Pen vous fusiller en vous accusant de vous contenter de "victimiser" les délinquants..
    Pointer l'une des causes de l'insécurité (le capitalisme), ne dispense pas de traiter les effets. Ne laissez donc pas madame Le Pen occuper toute seule le terrain de celle qui défend les victimes tandis que vous chercheriez à "excuser les voyous"...
    De grâce, évitez ce faux partage des rôles... Face à la démagogie des Le Pen, ayez sur la sécurité un point de vue républicain et responsable et pas seulement un point de vue sociologique "de gauche".
    Sinon, nous courrons au désastre... Une fois de plus.

    Avec ma sympathie la plus constante.

  40. Pulchérie D dit :

    Bon article de Gonneau dans "Réchauffons la Banquise", s'indignant de la campagne anti-Mélenchon.
    http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/MEMOIRE-EN-DEFENSE-DE-JEAN-LUC

  41. Gombald dit :

    139 citoyenne21 a dit: Tant mieux que Jean-Luc ait retrouvé son peps parce que le 14 février, ca va être une sacrée Saint-Valentin (rire) ! Ce débat est attendu avec fièvre autant du côté des partisans du FN que de ceux du FG ! Et il va falloir faire la différence et haut la main !

    Jean-Luc Mélenchon sera surement très bon, pourtant, le compteur penchera globalement du côté du FN. Marine Le Pen aura juste à rappeler que le FG projette de donner des papiers aux sans papiers sans autres procédure... juste parce qu'ils sont là.
    Imaginez... vous organisez un spectacle et votre guichetier se met à distribuer des billets gratuits aux resquilleurs juste parce qu'ils sont entrés...

    La France ce n'est pas seulement une aire géographique, c'est d'abord un Peuple qui accepte de se réunir autour d'une Constitution. C'est à la Constitution de dire qui peut se joindre au Peuple français. Ce n'est pas aux intello fussent-ils labellisés "front gauche".

    Il est bien imprudent de s'être avancé sur ce terrain qui ne saurait être le fait du Prince.
    Puisqu'il est question de redonner le Pouvoir au Peuple, qu'on lui rende déjà sa Constitution.

  42. Rachel dit :

    Voici une excellente interview de Mélenchon dans Le Nouvel Économiste qui résume efficacement les analyses et solutions économiques du Parti de Gauche. J'ai l'impression que nos propositions sont de moins en moins ignorées, même si quelques meneurs obtus et malhonnêtes s'obstinent à sous-entendre que nous ne proposons rien, comme encore récemment... Montebourg !

  43. saulcy dit :

    3 questions que me posent le programme de J. Luc:
    - Comment et sur quel pouvoir constitutionnel,un président de la 5è république peut-il appeler à une constituante.
    Les assemblées ne doivent-elles pas donner leur accord pour qu'une telle décision d'un nouveau président soit légitime et devant être mise en place par les différentes administrations ?
    - A l'heure de l'argent électronique mondialisé et des opérations bancaires faites à la nanoseconde, comment-fait on pour récupérer les 195 milliards "usurpés" par les riches et qui ne sont pas bien sûr camouflés en billet et lingots d'or au fond d'un coffre ?
    - Dans un dispositif de distribution des biens de consommation et des denrées alimentaires en flux tendu, comment garantir que les décisions prises ne provoqueront pas un trouble que fragiliserait leur distribution quotidienne dans les super et hypermarchés et provoquerait en conséquence une grande inquiétude dans la population.
    Si quelqu'un peut mé répondre ?

  44. Papa dit :

    Il est un aspect qui serait indispensable de connaitre : les votes de la Marine Le Pen au parlement européen !
    Nous aurions des surprises !
    Que Jean-Luc ne se laisse pas enfermer dans le débat sur la question de l'immigration.
    Ce qui est cocasse c'est que le gouvernement Allemand envisage pour combler le manque de naissance, de faire venir des centaines de milliers de travailleurs issus de l'émigration ! En accord avec Hold-Up(114)

  45. Obelix dit :

    Bonjour,
    Au grand soir du 14 février,au risque d'en décevoir beaucoup sur ce blog,je pense humblement que convaincus, les sympathisants de gauche auront gagnés et qu'il en sera exactement la même chose dans l'autre camp... (Les soirs d'élection ou tout le monde a gagné !) comme d'hab, quoi ! Et on dira tout ça pour ça !

  46. Descartes dit :

    @Jérôme (trader) (#133)

    L'argent que les banques créent ne s'ajoute à leur bilan non pas du côté du capital mais du côté des actifs (les crédits accordés à ses clients). Ainsi plus une banque crée d'argent, plus elle est susceptible de faire faillite...

    Ce n'est pas une question de comptabilité: au delà des arguties comptables, la situation de faillite est schématiquement celle où une personne ne dispose pas de liquidités ou de biens liquides lui permettant de régler ses dettes échues. Or, un organisme capable de créer de la monnaie ex-nihilo ne pourrait jamais être en faillite, tout simplement parce qu'il disposerait d'une source infinie de liquidités. C'est le cas d'ailleurs des banques centrales. Si les banques peuvent faire faillite, c'est précisément parce qu'elles ne peuvent pas créer de la monnaie ex-nihilo. Elles ne peuvent que multiplier la monnaie que leur fournit la banque centrale. La banque centrale est la seule qui dispose de la possibilité de créer librement de la monnaie... et c'est pourquoi elle ne peut jamais faire faillite.

  47. citoyenne21 dit :

    D'accord avec Ermler (139) :
    "Ne laissez donc pas madame Le Pen occuper toute seule le terrain de celle qui défend les victimes tandis que vous chercheriez à "excuser les voyous"...

    Là c'est le gros piège pour Jean-Luc oui ! qu'il doit éviter à tout prix ! on peut admettre que la délinquance et que l'immigration est due à des causes économiques (leur pays appauvri, ils n'ont pas d'autres choix que de venir en masse chez nous) mais on ne peut pas demander aux petites gens qui n'ont d'autres choix que de vivre dans des quartiers sensibles de devoir être patients ! avant que les choses ne s'arrangent économiquement parlant, il faut trouver la parades autre que celle proposée par MLP pour réguler l'immigration ! C'est le point faible du programme de Jean-Luc et MLP est en force sur ce sujet, ce sera capital d'apporter une réponse réaliste sinon MLP prendra le dessus sur ce sujet en particulier ! Sur le reste je ne m'en fais pas Jean-Luc est bien plus compétent qu'elle.....

  48. d3gl1ng0 dit :

    Cher Jean-Luc,

    Comme beaucoup d'autres ici, je vous supplie de vous ménager.

    Pour ce qui est de la rencontre du 14 février (cette Saint Valentin qui ne fût pas toujours dans l'Histoire que la fête des amoureux), je suis entièrement d'accord avec Citoyen93 (123) et ermler(139).
    Si j'avais l'outrecuidance de vous donner des conseils (ce qui, dieu me savonne, ne saurait être le cas), je dirais:

    Ne tombez pas, comme tant d'autres, dans le piège que tendent constamment les dirigeants du FN à leurs interlocuteurs:
    Leur imposer le terrain (immigration, insécurité) puis les y circonscrire et les assommer à grands coups de propos mensongers et démagogiques.
    Il faut à la fois élargir (sur le domaine économique notamment) et approfondir (ce à quoi aboutiraient les "solutions" du FN dans ses domaines favoris)
    Ce qui, vu l'incohérence déjà soulignée du programme du FN, ne devrais pas "théoriquement" (ie si vous pouvez en placer une) poser de problème.

  49. gilbertdu31 dit :

    En effet belle Saint Valentin que ce rendez-vous amoureux avec la fille du diable. Soyez chevalier et offrez lui un bouquet de chardons bien piquants !
    N'est ce point l'intention qui compte ?

  50. Jake dit :

    Désolé de jouer les oiseaux de mauvaise augure mais Jean-Luc Mélenchon ne gagnera jamais face à MLP.
    Pourquoi ?
    Parce que ce que dit MLP n'est que le reflet de ce que les français veulent entendre (attention, je ne dis pas tous les français). C'est le même tabac que Sarko avec ses discours à l'emporte pièce sur la sécurité, les roms, la moralisation de la finance mondiale, le travailler plus pour gagner plus,etc...
    ça plait bien, c'est pas compliqué, c'est facile à énoncer, ça ne demande pas de révolution.
    Tu votes sans efforts.
    En plus, tu peux taper facile sur le gars d'en face en parlant de Staline, de la répression du peuple, de la privation des libertés à chaque fois qu'il fera une proposition. Un gauchiste sera toujours un stalinien, donc un tyran sanguinaire et liberticide.
    Et comme les journatristes seront du côté de MLP....

    Je vous le dis, ça va être sanglant, et va falloir ramer derrière.


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