08fév 11
On s’y est mis à plusieurs : le pied sur le frein pour stopper l’emballement de mon emploi du temps. Une telle durée sans pause c’est une cadence qui m’envoie dans le mur à tous les coups. Le plus terrible est le manque de sommeil. Cette fois ci le docteur en personne s’est fâché et m’a enjoint deux jours de repos forcé après avoir vu mon intéressante mine et procédé à diverses vérifications qu’un refroidissement imposait. J’ai pu observer à cette occasion les merveilles techniques qui équipent dorénavant les docteurs. Une petite pince à l’index pour prendre la tension, qui dit aussi combien on inspire d’oxygène, une autre pour prendre la température en passant par les oreilles et ainsi de suite. Mon pote toubib a une allure de coach d’astronaute. Il a toujours un air étonné devant mon état, compte tenu de ce qu’il sait de mon mode de vie. Je frôle le statut de curiosité scientifique. La vérité est que, pour l’instant, j’ai une santé de fer. Pourvu que ça dure. Mais la tête, les amis ! Organe fragile. Il la faut bien pleine mais aussi vive et rapide pour affronter l’exercice de grand oral permanent auquel je suis soumis. La bonne réplique au bon moment. Ce n’est pas le plus simple. Je l’entraine donc sans cesse. Ce n’est pas qu’elle ne soit pas bien calée. Nourrie comme il faut de conversations et de fiches prises à grosses cuillères. Ah, quelle astreinte ! Mon dimanche déjà amputé d’une matinée et préempté en fin d’après midi par un passage chez monsieur Mazerolle de BFM! L’entre-deux fut voué aux fiches. Le nez qui coule et les fiches c’est assez moyen comme contexte sur canapé, un pauvre bout de dimanche après midi. Tout ça pour subir une heure et demi de feu continu où il faut se battre sans cesse pour arriver à passer sur le terrain du programme ! N’empêche, il y a bien plus malheureux ! Et la cause avance. Ce dimanche elle a fait un bond en avant. Ailleurs elle a reculé.
Remerciements à Pierre-Alain Dorange, auteur des photos qui illustrent ce billet.
Le premier congrès de Gauche Unitaire s’achevait ce dimanche. J’étais invité à m’exprimer au cours de la séance de clôture, juste après Marie George Buffet et juste avant Christian Piquet, le porte parole de ce mouvement. Ce qui était émouvant sur place c’était de voir des militants qui ont rompu comme tant d’entre nous avec leur organisation pour en créer une nouvelle, sur une nouvelle visée, et qui font leur bilan en cours de route. Ce moment de leur histoire est singulier. Tout comme nous, ils se découvrent entourés de personnes qui sont devenues des camarades et des proches, bien davantage parfois que ceux du passé avec qui ils avaient passé tant d’années dans leur organisation initiale. Et le renouvellement des adhérents, l’augmentation de leur nombre n’installe pas que de nouveaux visages. Ce sont aussi des parcours, des expériences d’abord éloignées qui s’ajoutent.
Gauche Unitaire est une formation « creuset » tout autant que nous au Parti de Gauche le sommes. Cela change tout. Le rameau initial se perd vite de vue à mesure qu’on s’éloigne de la côte de départ. Chaque jour se renforcent les liens du présent. C’est la loi du combat commun. Chaque jour se renforcent les liens que crée l’invention en commun du futur. Ainsi nait une nouvelle identité. Pas seulement collective mais aussi personnelle pour ceux qui s’y impliquent. Le militantisme, c’est à dire l’engagement actif, est une alchimie humaine très intrusive. Certes, les femmes et les hommes du congrès de Gauche Unitaire n’avaient pas à leur ordre du jour cette méditation ontologique. Mais moi j’y pensais, en les observant depuis la tribune où l’on m’avait installé. Assis devant une citation de Maximilien Robespierre, j’étais chez moi.
Christian Piquet a conclu les travaux du congrès. Il a dit mesurer combien vocabulaires et références sont devenus proches entre composantes du Front de Gauche. Je constate que c’est assez frappant s’agissant d’eux et de nous. Les cinq points du programme sont partagés et le vocabulaire à leur sujet est le même. Ainsi de la « planification écologique » que nous portons ensemble. Mais je ne veux pas manquer de noter autre chose de fondateur. Je pense à cette affirmation républicaine de la gauche unitaire qui rejoint ainsi à présent son principal fondateur, Christian Piquet, sur la question de la République sociale. C’est sur ce thème que lui et moi nous étions découverts et approchés le 3 novembre 2003 pour une conférence commune sous le timbre du club que je présidais alors « la République sociale ». Je crois qu’en fait la suite du chemin commun ne fut possible si vite et si fortement qu’après cela.
Marie Georges Buffet avait fait un discours très allant en ouvrant la séance. Son enthousiasme pour les révolutions de l’autre rive de la méditerranée était bien mis en mots. J’ai noté qu’elle nous a lu des vers, chemin faisant. Sa façon d’être semble soulagée du poids de la lourde responsabilité qu’elle assumait jusque là à la tête de l’organisation communiste. Elle est donc en souplesse sur ses thèmes d’intervention et c’est très entrainant de l’entendre. La conclusion fit bien rire. C’est toujours un habile viatique du message politique que l’humour. Elle dit : « certains disent que Mélenchon ferait bientôt une OPA sur le Parti Communiste ! Eh bien moi je leur dis : faites attention ! Les communistes en juin pourraient bien faire une OPA sur Jean Luc Mélenchon ! » La salle éclata de rire et applaudit. J’y vois un bon encouragement. Pour autant je suis bien placé pour savoir que la discussion est loin d’être conclue parmi les Communistes. N’empêche qu’avec la déclaration de Christian Piquet ce fut une matinée qui affichait une solide volonté de rassemblement. Je reviens sur ce sujet qui mérite grande attention.
Faisons le point. Les trois partis du Front de gauche détestent en commun cette élection présidentielle qui défigure l’espace politique des citoyens et le rabougrit avec une personnalisation caricaturale des enjeux. Pour autant il ne saurait être question de contourner un quelconque rendez vous avec le suffrage universel. Surtout celui qui met en jeu l’essentiel de l’architecture du pouvoir du pays. Les trois partis se prononcent pour une candidature commune à l’élection présidentielle. Ce n’est pas rien. Il n’existe aucune autre convergence de cette sorte ailleurs dans le paysage de la gauche. Ce premier point est trop souvent passé sous silence. Ou bien il va de soi à ce point que nous même nous cessons d’en mesurer la portée.
Notre union c’est notre atout. C’est elle qui met à la disposition des électeurs une force, un point d’appui pour la révolution citoyenne. C’est elle qui nous fait passer du statut de force de témoignage à celle de protagoniste des évènements politiques qui font l’histoire du pays. Notre méthode est ciblée, nous nous unissons pour unir le peuple sur des objectifs communs et non pour unir des organisations politiques et des états majors. C’est pourquoi candidature commune et programme partagé font une seule et même démarche. La démarche du programme partagé fait son chemin. Dans un mois nous l’aurons bouclée. Une nouvelle phase commencera. Il s’agira d’aller encore davantage en avant. Nous avons testé une formule de travail ce samedi, celle des « ateliers législatifs ». Il s’agit, sur un thème, de passer de l’orientation générale à la forme précise et concrète d’un projet de loi. Nous rodons cette nouvelle machine pour en faire un prototype fonctionnel qui puisse être mis en partage. C’est à mes yeux la principale machine à former du rassemblement concret que celle là. Les changements profonds que nous mettons à l’ordre du jour ne sont pas possibles sans une très large implication populaire. Une implication informée et consciente. L’atelier législatif est l’instrument qui prépare cette forme d’implication.
Samedi à paris, autour de Pascale le Néouannic secrétaire nationale du PG en charge du dossier, et sous la présidence d’Alexis Corbière, nous tenions le premier atelier législatif. Il s’agissait de préparer une loi de renforcement de la laïcité en France au moment où elle est mise à mal par la droite, l’extrême droite et les socialistes. Après une introduction d’Henri Pena Ruiz, les débats visèrent à abonder la proposition initiale de Pascale Le Neouannic, en alternant les observations générales et les propositions précises. Je crois que l’essuyage des plâtres fut réussi. Mille choses sont certes à mettre encore au point mais l’essentiel y est. Non seulement sur le thème de la laïcité cela va de soi mais d’une façon générale comme instrument. Les feuilles pour faire des propositions d’article de loi distribuées, l’intervention des juristes qui se sont proposés pour mettre en forme législative les idées avancées, tout cela me semble être des novations probantes. Pour moi, le concept de radicalité concrète est central. On ne peut parler de révolution citoyenne sans en proposer les outils. Pendant ce temps avec leur forum contre la précarité, le réseau jeune du PG et l’association « L'Appel et la Pioche », avec leurs amis et invités, se donnaient des outils pour rassembler sa base sociale. J'ai donné en ouverture de cette note le lien du blog de Sacha Tognolli, l'animateur du réseau jeune du Parti de gauche et chacun peut se reporter à son compte rendu pour se faire une idée de nos façons de travailler dans ce registre. Mais puisque me voici rendu à rendre compte, une chose entrainant l'autre, d'un samedi militant ordinaire en région parisienne, une ligne me suffit pour vous dire encore que les nôtres étaient aussi, aux mêmes heures, en cortège de manifestation en solidarité avec les égyptiens en révolution. Je n'ai ajouté cette ligne que pour signaler mon agacement à entendre sans cesse répéter que le Parti de Gauche, nonobstant sa créativité multiforme et son implication militante tous azimuts, reconnues et saluées par ceux qui se bougent la vie, serait un parti personnalisé, cette autre façon de nous nier.
Et l’évènement. Je reviens au Congrès de Gauche Unitaire. En conclusion de son discours, Christian Piquet annonça que j’étais en situation d’être le candidat commun. Ce fut après la déclaration de Marie George Buffet un nouveau moment fort de la matinée. Mais c’est bien davantage. Sur le plan politique, c’est un évènement. Cette déclaration est la première manifestation concrète de la viabilité de notre démarche. Que le Parti de Gauche soutienne ma proposition de candidature n’est pas ce qui lui est le plus difficile à faire, on en conviendra. Mais quand une autre formation de la coalition décide de ne pas proposer de candidat d’une part et de soutenir une proposition qui n’est pas issue de ses rangs d’autre part, on franchit un cap tout à fait essentiel. Cela crée une nouvelle situation. En ce sens, Christian Piquet fait considérablement avancer le projet qu’est le Front de gauche en confirmant son identité collective. Une fois de plus je veux le souligner : il n’existe aucun autre cas comparable à gauche à ce choix commun fait par au moins deux organisations désormais. Bien sûr, l’argument que Piquet met en avant en affirmant son choix est politique. Il n’a rien de personnel. En particulier ce n’est pas un choix d’une personne contre une autre. L’argument qui tient notre raisonnement est simple : le Front de gauche est fort de sa diversité. La tenue concomitante de l’élection présidentielle et des élections législatives nous font obligation d’organiser la visibilité de cette diversité. Celle-ci peut être mise en scène de façon efficace avec la candidature à l’élection présidentielle. Cela n’épuise pas le sujet ni le problème posé de l’expression de notre diversité, cela va de soi. Le caractère collectif de la campagne et des investitures est à établir tout aussi clairement. Sinon nous ne produirons rien de bon. Car rappelons-le : il s’agit d’aller chercher des suffrages et de rallier des engagements dans une course de longue durée nommée Révolution Citoyenne.
Lundi j’étais invité d’un débat organisé par le journal « Le Monde » sur le thème « l’Europe peut elle s’opposer à la montée du populisme. Pas sûr que ce soit une bonne idée que de brûler une soirée dans ces conditions. Non pour le thème : après tout, tout se discute et j’y suis prêt toujours sur tous les terrains. Que l’intitulé soit un parti pris est certes un problème. Mais on peut aussi en débattre. Ce qui ne va pas c’est le plateau de ce type de rencontre. Neuf personnes au total ! Je ne dit pas que huit partisans du « oui » et un seul partisan du non ce soit un problème car je ne perds pas de vue que c’est « le monde » l’organisateur de la soirée. Il met en scène ainsi de façon convaincante ses mantras sur l’équité. Non, le problème c’est que neuf personnalités, neuf!, qui ont à dire, se marchent sur les pieds dans une telle cohue! Surtout quand les organisateurs ne recentrent jamais le débat sur son thème. Ainsi de l’un à l’autre, tout va et vient, au hasard d’un déroulé nécessairement personnel, sans fil conducteur ni approfondissement possible d’une affirmation de l’un à celle de l’autre. Je laisse ici de côté donc le thème de très pauvre intérêt et assez convenu comme on le devine. Mais je signale à mes lecteurs qu’il existe et qu’il est un des angles d’entrée de la bonne société sur la situation politique. Deux camps sont dessinés. Comme au bon vieux temps de 2005 : d’un côté les partisans de l’Europe qui protège contre le populisme, de l’autre tous les méchants qui sont contre l’Europe qui les protège contre eux-mêmes. L’important de cette affaire ce n’est pas la grosseur de la ficelle. On s’en fiche éperdument. Ce qui compte c’est l’état d’aveuglement des belles personnes. J’ai dit dans ma précédente note que l’aveuglement des décideurs face aux causes qui créent les révolutions citoyennes est un des condiments qui la précipite. Les soirées débat du « Monde » sont pour moi un bon indicateur de l’état d’esprit de la classe moyenne supérieure qui paie pour assister à des conférences. Un public éduqué, informé, avide d’échange. La tribune lui fit une récitation qui ne la mit en garde sur rien et conforta tous ses préjugés. Sous les applaudissements amusés, Cohn Bendit commença et conclu en m’adjurant de voter Strauss-Kahn. Le voile ne se déchirera qu’avec le feu sur la scène. Le public n’y sera plus. Il tachera de traverser les manifestations pour trouver une épicerie ou une banque ouverte.
Mais de cette soirée je retiens un moment qui me passionna ce fut celui où Gilles Finkelstein évoqua sa thèse sur la dictature de l’urgence. Il montre comment l’accélération du temps politique est une aberration couteuse. Il en donne des exemples pris dans tous les compartiments de la vie politique, depuis le vote de la loi « en urgence » jusqu’aux autres aspects tels que la forme de la réactivité médiatique. Ce thème du temps en politique fut, des années durant, le mien et je l’illustrais de bien des façon notamment dans l’évaluation des temps sociaux de la consommation et du travail qui rythment (tout est là) la domination capitaliste sur la communauté humaine. Ce qui manque dans l’explication entendue et que je veux relever en amitié pour le chercheur qu’est Finkelstein, c’est qu’il ne va pas chercher dans le mode de production et d’échange le cœur de cette accélération désastreuse. Il faut être matérialiste pour cela ! Le temps court est même l’annulation du temps est une des caractéristiques majeures du nouvel âge du capitalisme. Le temps zéro qui domine tout est celui de la cotation continue et des ordres boursiers à la nanoseconde. Le court termisme s’est propagé à la gestion des entreprises avec les bilans trimestriels, l’organisation de la production à flux tendu et ainsi de suite. De même, le règne de l’émotion et de la pulsion par opposition à celui de la raison vient aussi de cette accélération. Dès lors l’empêchement de la souveraineté populaire qui est concomitant au nouvel âge du capitalisme est déflagrateur. Puisqu’on ne peut décider de rien raisonnablement, il faut saisir au bond les chances, écouter ses sentiments et faire confiance à son instinct. On connait ces refrains. Il y a beau jeu ensuite de dénoncer le règne des « bas instincts » populistes ensuite !
J’ai dit que selon moi il faut se rendre maitre du temps et le soumettre à la souveraineté populaire. C’est pourquoi j’ai plaidé pour la planification. Et notamment dans son domaine de prédilection la planification écologique. Puisque les cycles écologiques sont ceux du temps long et discontinu, seule la planification donne à l’être humain conscient un rôle dans la conservation de son écosystème. C’est la critique matérialiste de la domination du temps capitalistes sur tous les rythmes sociaux qui soulignent l’importance de l’impératif démocratique dans l’écologie politique. L’imposture du capitalisme vert n’en est que plus criante.
Ce n’est pas la seule imposture peinte en Vert, hélas. Je veux attirer l’attention de mes lecteurs sur une tribune parue dans le journal « Libération » le mardi 8 février 2011, sous la signature d’Eva Joly, Noël Mamère, Esther Benbassa. Trois personnes brillantes et estimées. Comment ont-elles pu en arriver là ? Il s’agit d’une tribune sur la laïcité et la diversité. Ni plus ni moins qu’un manifeste aux accents d’un naturalisme fondamentaliste plus que suspect dont je ne veux pas croire que ses auteurs aient mesuré le sens profond. Sous le titre « Manifeste pour une écologie de la diversité », ces trois auteurs proposent une définition de la laïcité effrayante, plus réactionnaire que celle proposée par le pape et Sarkozy avec leur « laïcité positive ». Ils commencent par un constat formulé dans des termes largement biaisés et de parti pris hostile. « Le thème de la laïcité revient au centre du débat politique. Mais l’a-t-il jamais quitté ? Il hante depuis des années le cœur du nationalisme (ré)émergent des pays européens et la France ne fait l’impasse sur aucune de ses déclinaisons possibles. » Après cette entrée en matière qui assimile le bourreau et la victime, voici la mise en scène de la suite. « La campagne présidentielle qui s’annonce risque fort d’exacerber un peu plus ce genre de passions, faute de projets politiques et économiques susceptibles de donner de l’espoir aux Français, plongés dans le pessimisme. D’autant que la gauche elle-même tombe dans ce piège où la laïcité et les valeurs de la République se confondent avec ces dérives que sont le laïcisme et le républicanisme. » On croirait lire le pape ! Et c’est de la même veine car voici à présent la charge la, plus incroyable qu’il faut lire ligne à ligne pour mesurer l’ampleur du désastre. « La République est une construction majestueuse, mais qui perd pied parce qu’elle n’a pas su tenir ses promesses. Qui croit sérieusement qu’elle incarne aujourd’hui la liberté, l’égalité et la fraternité ? » A qui la faute ? A la république ou au capitalisme ? Cette question ne viendra pas car c’est la république la cible et non le capitalisme.
La suite le montre, hélas! « Nous pouvons pourtant encore sauver et la laïcité et la République, à condition qu’elles soient revisitées, qu’elles cessent d’appuyer un nationalisme exclusiviste et stérile, et servent au contraire à créer les conditions d’une socio-diversité féconde. Lorsque le nombre d’espèces diminue dans la nature, les maladies infectieuses, elles, se multiplient. Et pour les endiguer, des efforts doivent être déployés afin de préserver les écosystèmes naturels et leur variété. Qu’on nous pardonne le rapprochement, mais une société mono-ethnique (il n’en existe heureusement pas beaucoup) est une société condamnée. » Ainsi est assassinée en deux phrases le rêve universaliste qui est à l’origine des lumières et du combat démocratique. Car la démocratie ce n’est t pas la confrontation numérique des préjuges et convictions religieuses ou ethniques mais la confrontation de la diversité des opinions et propositions bonnes pour tous. Le naturalisme politique de ce texte a des entrées communes avec le pire ethnicisme. Et encore je retiens sous ma plume les comparaisons texte à texte qui feraient blêmir les auteurs de celui ci si on les produisait ! Non, moi je ne pardonne pas de comparer la diversité des écosystèmes naturels qui sépare des espèces distinctes d’êtres vivants et des variétés végétales ou minérales et celle de l’humanité qui est une et indivisible. Et la suite de la comparaison faite me parait confirmer le pire. Lisez plutôt et pincez vous : non vous ne rêvez pas : « Si les monocultures appauvrissent les sols, elles assèchent aussi les nations. Une laïcité raisonnée qui reconnaisse la part de l’appartenance ethnique, culturelle, religieuse, linguistique, une République équilibrée en harmonie avec la mixité réelle, tels peuvent être les moteurs d’une société active et créative. Derrière un tel programme, pas d’islamisation en vue, point de «conquête», point d’«invasion» ; l’islam restera minoritaire. » Tout ça pour ça ?
Rappelons à ces étranges nouveaux prophètes que donner une place à la diversité des religions et des cultures c’est précisément ce que permet la laïcité contre le rabot de celles qui dominent. Raison pour laquelle elle les sépare strictement de l’Etat et de tout service public. Loin « d’assécher les nations », elle leur permet, au contraire d’y faire fleurir tout ce qui s’y trouve. Mais a la stricte la condition que la loi commune soit respectée par tous. Mais la loi est commune et s’applique à tous non seulement parce qu’elle est décidée par tous mais parce qu’il n’y a aucun préalable d’accord religieux ou ethnique a son application. En Etat laïque, il n’y a pas de « conquête » à l’horizon pour la raison qu’il n’y a rien à conquérir puisque l’espace public est fermé. Le terrible de cette régression c’est que la revendication d’une présence de la religion dans l’espace public jusqu’à ce jour était le seul fait des religieux et de Nicolas Sarkozy dans ses discours de Latran et Ryad!
A Bruxelles, la semaine passée, quelle séance ! Trois hauts fonctionnaires devaient être nommés à la tête des trois organismes nouvellement créés pour diriger les autorités de contrôle des risques financiers bla bla bla. Le parlement doit donner son accord. La procédure est d’une simplicité adamantine : si vous êtes pour alors il faut voter contre et si vous êtes contre alors il faut voter pour. Génial. Signé : Europe ! « Même moi, je ne comprends pas pourquoi » déclare le président de séance en nous exposant ce mode de vote ! Là-dessus voila une voix qui se lève et demande comment il se fait qu’il n’y ait aucune femme dans ce lot. Vifs applaudissements. Comme ça tournait à la gaudriole, voici la ministre hongroise qui intervient au nom de la présidence du conseil. Passons. Il s’agissait juste pour elle de lire un papier écrit à l’avance et donc sans rapport avec le sujet. J’en résume la substance. C’est facile. Quelque soit le sujet ce genre de petit madrigal est le même. « Nous avons eu un débat très fructueux en vue de nous rapprocher de nos objectifs que nous sommes déterminés à suivre avec fermeté » Et ainsi de suite. Et à la fin : « c’est pourquoi le conseil vous demande de voter contre cette résolution pour approuver ce choix » Simple et convaincant, non ? Remous sur tous les bancs du fait du caractère ubuesque du moment. Compte tenu de la gravité attribuée au sujet, on ne pouvait en rester là. Le commissaire concerné prend donc la parole avec un air de consul romain au cours d’un épisode des guerres puniques. C’est le français Michel Barnier. Il pense couramment en anglais et nous tourne une harangue directement traduite en français : « pères conscrits, commence-t-il ». Non je plaisante. « Mesdames messieurs les députés de ce parlement, vous allez votez en toute responsabilité et liberté. Vous direz si vous approuvez la mise ne place du dernier élément nécessaire au bon fonctionnement des instruments de contrôle et surveillance des risques systémiques financiers bla bla bla ». Beau comme de l’antique vous dis-je. Le message ainsi délivré des hauteurs de l’olympe devient un peu fumeux quand on arrive au sujet de la non présence féminine dans ces nominations. Le Commissaire nous explique qu’il a lui-même « short-listé » à partir de l’examen des deux cent soixante cinq candidats. Il nous précise même, sous les rires d’une partie des insolents de l’hémicycle, répartis sur tous les bancs, qu’il n’a pas choisi ces candidatures ! Non ? C’est trop ! Mais, nous révèle-t-il, au dernier moment toutes les femmes présentes sur la « short-list » se sont retirées. Quel hasard Balthazar ! Toutefois, c’est promis, quand on en viendra aux directeurs de services on rectifiera cet absurde monopole de genre. Pas mal de gens se gondolent.
Tout ça est du baratin. Les hauts postes de l’Union européenne se négocient par nationalité. Si on y rajoute la question du sexe des impétrants on n’en sortira jamais, pensent très fort tous les eurocrates qui s’y connaissent ! Allez zou ! On vote. Pour, si on est contre, contre si on est pour. J’ai la tête qui tourne. Je vérifie avec mon voisin que ça commence aussi à chauffer sévèrement. Devant nous les portugais sont hilares. « hypé, ya, da, si, pour ! » récite un rien fébrile le fonctionnaire de notre groupe qui depuis ce matin se prend pour notre coach. Vlan ! Une écrasante majorité de contre. Donc c’est pour ! Les trois gugusses sont nommés par une écrasante opposition. On en était là lorsque la séance franchi un pallier de plus dans le ridicule. Une voix se fait entendre : « monsieur le commissaire nous venons de voter et d’approuver votre proposition en votant contre le texte mais vous ne nous avez pas dit les noms des personnes concernées ! » Hurlement de rire dans l’hémicycle. Un vent glauque parcours les bancs comme une houle de nausée. « Cette demande est légitime » déclare l’Apollon des « short-lists ». Instant de flottement sous les rires pendant qu’une petite main lui passe une feuille de papier. Ouf ! Cette feuille salvatrice lui permet de lire les trois noms qui ne semblent pas aussi familiers qu’il a bien voulu nous le dire d’abord puisqu’il ne s’en souvenait pas de mémoire. Dans les couloirs, un élu de droite français, amusé, et outré lui aussi, me confie : « et en plus c’est pas des bons, il parait. Mais c’était le tour des autres de nommer leurs thons ! » Fermez le ban. L’Europe qui protège est en marche. On sort en vitesse de l’hémicycle pour courir vers notre train.
Zut ! Ils ont oublié de couper l’éclairage du monument à la gloire des prix Sakharov installé cette semaine devant le parlement. Il s’agit d’une hideuse ronde de silhouettes éclairées. Elles sont munies de petites étiquettes illisibles pour indiquer le nom du cubain concerné. Et des autres glorieux élus du super prix aussi, cela va de soi même si Cuba bat le record du nombre des prix Sakharov. Le prix Sakharov a vingt trois ans. Comme le régime de Ben Ali. Mais il n’y a pas un seul tunisien dans la liste. Ni un égyptien. Ni un algérien, ni un libyen. Mais pourquoi y en aurait-il eu toutes ces années, hein ? Cuba ! Cuba ! Voila où la liberté de l’Europe gémit ! Certes, le créateur de cette « sculpture » de patronage scout n’est pas responsable de la liste des heureux lauréats de ce prix. Cela va de soi. Mais, cependant, il partage une culpabilité avec les commanditaires de cette chose si moche, couteuse et si peu écologique allumée qu’elle est en plein jour. C’est une misogynie culturelle simple et robuste. Vingt trois silhouettes, pas une robe, pas une tête à cheveux longs. Mais, bien sur, je suis certain que c’est pour signaler l’universalité du genre humain dans la lutte pour les droits de l’homme. Non ? L’universel porte pantalon et cheveux court. Lisse aussi, cela va de soi.
Sinon, en séance on a voté des avantages pour les multinationales nord américaines de la banane. Des remboursements de droit de douane indument perçus par l’Europe qui protège. On a aussi voté une baisse progressive vers le néant des droits d’entrées. La sueur et le sang des paysans martyrisés et empoisonnés par les multinationales yankee en Amérique latine est a notre disposition désormais. La banane américaine a gagné. Pourtant l’Europe est la première consommatrice mondiale de bananes. Elle en produit assez pour sa consommation. Des milliers de gens en vivent aux caraïbes. Qu’ils crèvent dorénavant. Pour quelques centimes de moins, peut-être, la concurrence libre et non faussé a imposé sa sale logique.
Voici l’énorme en conclusion et pour le gout de la farce de l’arroseur arrosé. Ca alors ! Plantu ! La main dans la confiture ! Plantu ! Quelle surprise ! Nooooon pas lui ! Ce prix de vertu de Plantu ! Cet aigle du discernement politique ! Lui qui a su si finement flairer le « néo populisme » dont je relèverai conjointement avec madame Le Pen ! Plantu ne sachant comment défendre son infâme dessin se jeta tête baissée dans une autre sottise en prenant prétexte de ma sympathie pour la « dictature cubaine » pour justifier son agression. Plantu l’ami intransigeant des droits de l’homme ! Plantu l’inflexible dénonciateur des accointances suspectes ! Plantu l’ennemi du corporatisme cupide des syndicats ! Plantu, Plantu ! Plantu a un point faible. Il aime trop l’argent. C’est pourquoi il accepté de recevoir le prix trucmuche de ce paradis démocratique qu’est le Qatar. Et surtout les dix mille euros qui allaient avec. Il consomma cette honte moins d’un mois avant de publier son dessin contre moi et de commencer son numéro de anti cubain. Voulez vous voir la photo ou Plantu affiche cette mine de rosière attendrie en recevant le fric de la main de l’ambassadeur Qatari. Bien joué, Excellence ! Ben Ali faisait ça aussi. Ca n’empêche pas les révolutions mais ca aide à couvrir le bruit de la baignoire du commissariat. Voila ce qu’il faut faire avec Plantu : payer. Vous pouvez y aller ! Payez ! Ils ne diront pas de bien pour autant, attention l’indépendance ce n’est pas une blague, mais ils ne diront pas de mal et ça c’est ce qu’il vous faut. Car le Plantu a un point fort : ses affidés de la grande confrérie corporatiste qui, le sachant, n’en ont rien dit tandis qu’il m’insultait à longueur de médias. Le détail de cette histoire, le discours vénal que prononça Plantu pour remercier la main qui l’arrosait, tout cela est révélé par « le grand soir », journal impertinent plein de bonnes choses à savoir. En un clic vous y serez rendus et vous vous délecterez. Merci « Le Grand Soir » d’avoir réglé son compte moral à ce monument prétentieux de la gauche caviar. On attend d’entendre tous les vertueux qui se sont égosillés sur mon compte. Alors, mesdames et messieurs les antis néo populistes ? Je vous la joue à la mode de Plantu ? Tout en nuance : « Tous ennemis de Cuba, tous amis du Qatar ». Allez, allez : on attend les indignations des métronomes de la bien pensance, les Quatremer et autres grandes consciences des apéros dansant de la bonne société. Allez les petits potes, Plantu offre la tournée, c’est Qatar qui paye ! Ca change des conférences payées de Ben Ali et des croisières savantes de l’association républicaine pour la démocratie. N’est-ce pas? Si l’on reproche à Alliot Marie ses voyages en avions il faut dire son fait à Plantu ? Non ? Non bien sur. N’est pas une vache sacrée qui veut. Chez les riches ont applique le vieil adage romains : « Vae victis ». C'est-à-dire malheur aux vaincus. Et comme l’émir du Qatar n’est pas encore tombé, son fric sent meilleure odeur que l’avion du vaincu.
Et pour finir une citation pour tous ceux qui colportent les refrains injurieux du Plantuisme. Qu’ils sachent que je suis bien informé de ce à quoi je suis exposé. Et donc, que les grandes peurs périssent d’être reconnues comme dit Camus. Lisez mes amis. « Il n’y a pas d’antidote contre le poison de la calomnie. Une fois versé il continue d’agir quoiqu’on fasse, dans le cerveau des indifférents, des hommes de la rue, comme dans le cœur de la victime. Tous les traits infamants sont soigneusement recueillis et avidement colportés. On juge superflu de vérifier de contrôler en dépit de l’absurdité parfois criante. On écoute, on répète, sans se rendre compte que la curiosité et le bavardage touchent de bien près à la médisance que la médisance touche de bien près a la calomnie et que celui qui publie ainsi la calomnie devient un complice involontaire du calomniateur. » Leon Blum, à l’enterrement de Roger Salengro.
@ 145 Papa
Si vous désirez connaitre le vote de chaque parlementaire européen ou groupe et voir toutes sortes de statistiques intéressantes (ce site est énorme!), voici une bonne adresse:
http://www.votewatch.eu/index.php?lang=fr
Mettez-le en favoris, il peut servir :-)
@ 108 Sonia Bastille, @124 Pierre 34,
J'abonde parfaitement à la réponse de Pierre, et en plus je dirais en toute amitié à Sonia, :
Soit nous faisons des supputations, nous faisons tourner les tables en croisant les doigts, ou en priant pour certains.
Soit nous nous armons de courage et nous allons aider notre camp en prêchant, en distribuant et en communiquant.
Moi, je vous laisse le choix mais je préfère la deuxième solution.
Lorsque je rentrais sur un terrain, c'était pour la gagne, et les grands sont souvent passés à la trappe.
Si vous n'y croyez pas, restez muet.
Que chacun se donne comme challenge de convaincre un seul citoyen. D'accord ?
@Meligh (#135)
Cette discussion est passionnante... mais je crains que le webmestre ronge son frein...
Monsieur X fais un crédit de 10 000€ pour s'acheter une voiture (...).
Chaque fois que tu crédites le compte de Monsieur X, il faut débiter le compte de quelqu'un. La banque ne peut prêter que l'argent qu'elle a, soit sous la forme de capital, soit sous la forme de dépôts. Je te conseille d'aller regarder dans un bon bouquin d'économie l'explication de l'effet multiplicateur du crédit. Tu verras pourquoi la banque ne peut faire des crédits d'une manière illimitée, et pourquoi elle ne fait que "multiplier" la masse monétaire mise en circulation par la banque centrale.
Au final ce que la banque a "prêté" elle le récupère quasi-immédiatement (le bilan est nul). Elle a donc "créé" de toute pièce la valeur nécessaire à acheter cette voiture
Poursuivons ton raisonnement. De la même manière que la banque a créé "de toute pièces" la valeur nécessaire pour acheter la voiture, elle pourrait créer la valeur nécessaire pour acheter l'ensemble des biens de la planète. Comment expliques-tu alors que la banque ne se soit pas à l'heure actuelle propriétaire de tout ce qui existe ? Qu'est ce qui limite sa capacité à tout acheter ?
Franchement, si les banques fonctionnent comme tu le dis, je vois mal ce que tu attends pour installer ta propre banque. Puisque pour prêter il suffit de "créditer des comptes" virtuellement en créant de l'argent de toutes pièces, et qu'on peut en faire autant qu'on veut, on se demande qu'est ce que les gens attendent pour lancer leur propre affaire...
Nous savons tous que le système bancaire va au mur. Peu de citoyens comprennent le système monétaire (Beaucoup croit que c'est l'argent des déposants qui est prêté aux emprunteurs ce qui est faux). Si tous les gens, les gouvernements et entreprises remboursait tous leurs dettes, il n'y aurait plus d'argent en circulation. Si on prend la totalité de l'argent prêté dans le monde (principal + intérêt), on se rend compte que cet argent doit être remboursé uniquement avec le principal !
Si vous voulez comprendre de manière très compléte et en plus ludique le système monétaire mondiale voici une vidéo ultra bien faite (Ce serait bien que monsieur mélanchon de voir avec l'auteur pour la faire circuler au plus grand nombre). Cette vidéo explique pourquoi nous allons dans le mur et qu'est ce que l'argent :
http://vimeo.com/1711304
NB : J'adores venir sur ce blog car a chaque fois je trouve des tas de liens sympas qui nous aprennent des tas de trucs :-).
@ Descartes
[...]
[Edit webmestre : On tourne en rond et vous n'y êtes pas pour rien. Cette discussion est terminée.]
@citoyenne21 (#147)
avant que les choses ne s'arrangent économiquement parlant, il faut trouver la parades autre que celle proposée par MLP pour réguler l'immigration !
Comme par exemple ?
Finalement, la confrontation avec MLP pourrait avoir du bon. Si seulement elle permettait aux militants du FdG de prendre conscience que les "1000 propositions" manquent légèrement de travail, de réalisme et de crédibilité. Que les grands principes ne suffisent pas lorsqu'il s'agit de répondre aux problèmes que les gens se posent. Et qu'au lieu de chercher à faire plaisir aux groupuscules il vaut mieux se concentrer sur les problèmes et tenter de leur apporter une solution pragmatique...
C'est le point faible du programme de Jean-Luc
Oui. Avec la sécurité, l'économie, la politique industrielle, l'emploi, l'aménagement du territoire...
Pour le débat du 14, indépendamment des "programmes" et de leur crédibilité, il y a bien un test de "vérité humaine" à passer pour les protagonistes : les électeurs compareront probablement chez eux, dans cette joute/débat, l'authenticité et l'absence de mauvaise foi (concepts sartriens comme l'est celui de "salaud"). Sur ce plan, j'ai une grande confiance en Jean-Luc Mélenchon.
@ Les en..de mouches,
Vous ne pensez pas qu'il y a suffisamment de questions importantes à solutionner plutôt que de disserter sur les prèts et à quel taux, et pourquoi faire, et quelle couleur la voiture etc etc...
Première question : Que faire pour que notre leader passe au premier tour ?
Deuxième question : Que faire pour que les abstentionnistes votent pour le Front de Gauche ?
De nombreuses personnes s'interrogent sur les pratiques bancaires et les règles du jeu de la haute finance et comme on l'a déjà suggéré plus bas, voici le lien pour regarder et comprendre comment ça marche.
[Edit webmestre : Comme vous le dites vous-même, ce lien à déjà été proposé un peu plus bas, et de nombreuses fois déjà depuis le mois d'octobre dernier. Vous êtes l'écho ?]
Le débat sur les banques est très intéressant, mais la question de fond c'est comment on règle le problème de la dette publique, ce sera probablement un des thèmes de la présidentielle de 2012; le FdG doit proposer des solutions.
Il y a probablement plusieurs possibilités :
- Rééchelonner la dette, mais c'est une façon d'engraisser encore plus l'oligarchie financière sans forcément sortir du problème (reculer pour affronter plus tard l'épreuve de force)
- Abandon partiel des créances, car une partie des problèmes de déficits publics proviennent du fait qu’il a fallu réparer les errements des systèmes financiers, il paraît normal que leurs acteurs contribuent à payer la note. C'est comme au casino, on ne peut pas gagner à tous les coups.
- Faire des coupes claires dans les budgets de l'état (éducation, santé, services publics, retraites.....). Compte tenu du niveau de dette (de l’ordre de 1600 M€), il nous faudrait assumer un terrible recul de civilisation sans forcément parvenir à sortir du trou.
Une autre possibilité, la banque centrale achète les dettes en payant avec de la monnaie de singe (planche à billet). Le Haircut serait sévère, mais on ferait ainsi un très bon reset. L'inflation toucherait aussi les petits épargnants, mais ils ont tellement plus à perdre avec l'austérité évoquée plus haut (1).
Pour la suite, pas besoin de faire revenir les investisseurs spoliés, on établit l’imposition ad hoc pour que l'état puisse fonctionner normalement. Mais pour pouvoir prélever des impôts il faut créer des richesses et juguler la fraude fiscale (ou optimisation si on préfère le terme). On s’arrange pour que la maille européenne ne soit plus saignée par ce néolibéralisme mortifère, cela passe par une dose de protectionnisme type charte de la havane 1948.
(1) Ne pas oublier que lorsque le programme du CNR se met en place, l'inflation est de 50 %, ce qui n’empêche pas les 30 glorieuses.
@Jean ai marre
Commentaire 152
Etes-vous sûr d'avoir bien lu mon commentaire (n°130) posté en milieu de matinée ?
Je ne fais point de supputations et je trouve incroyable qu'ici fort peu accepte critiques et réalités concrètes ! Tellement que vous êtes bardés de certitudes ! Etonnant non ?
Il y a l'arme du courage, de la volonté, du respect aussi mais également l'arme de la réalité, "Aller à l'idéal mais comprendre le réel" disait le grand Jean-Jaurès et bien vous voulez aller à l'idéal (?) sans comprendre le réel. Le réel c'est ni de la supputation, ni de la magie, ni de l'idéologie, ni de la vision manichéenne.
Pourquoi devrais-je rester muette ? Au nom de quel principe ? Au nom de quelle loi de la militance politique devrais-je me taire lorsque je suis en désaccord, en divergences ou si j'ai des doutes ou si je ne crois pas à la démarche, au programme ou à la stratégie en cours ? Oui au nom de quoi ? Au nom de qui ou de quoi vous me laisserez ou pas le choix ? Votre choix ? Si, je ne suis pas d'accord, je dois rester muette ! C'est cela votre façon de débattre et de faire de la politique ? Vous croyez que vous allez convaincre du monde comme cela ?
La gauche est ultra divisée, atomisée, et n'a aucun programme commun. J'ai bien dit programme commun pas partagé.
Vous voulez convaincre les citoyens. Fort bien. Moi aussi. Mais sans être déconnectée de la réalité, de la complexité de la vie des petites gens, des réalités financières actuelles ? Pourquoi la gauche du Front de Gauche, ne met pas en route ou ne sollicite pas des experts pour un audit général portant sur la situation financière, économique, patrimoniale, sociale et matérielle du pays ? Utile pour bien savoir où l'on va et si nos propositions sont du domaine du possible et si les financements peuvent être dégagés rapidement. Oui ? Non ?
Un mot de vocabulaire, en passant, à l'occasion de l'affaire Plantu le donneur de leçons, « Plantu-l'innocent-aux-mains-pleines » qui a largement palpé à l'occasion de son prix international : dommage que comme d'habitude, la nécessité de « refuser l'odieux amalgame » auquel il s'est livré nous ramène à un sens négatif du mot, retourné par l'idéologie dominante. Alors qu'amalgame signifie au départ un alliage réussi !... On ne fait pas politiquement la différence qu'en « refusant les amalgames » déplacés, mais aussi et surtout en en réalisant d'heureux !.. Le peuple en révolution ne peut se refaire lui-même que comme un heureux amalgame !...
@ Saulcy (#143)
- A l'heure de l'argent électronique mondialisé et des opérations bancaires faites à la nanoseconde, comment-fait on pour récupérer les 195 milliards "usurpés" par les riches et qui ne sont pas bien sûr camouflés en billet et lingots d'or au fond d'un coffre ?
Ca c'est une très bonne question. Je m'y risque: l'impôt sur la richesse, la chasse aux évadés fiscaux, le "SLAM" contre les actionnaires, l'alignement de l'impôt sur les gains en capital et de l'impôt sur les revenus du travail, la confiscation des revenus du travail au delà d'un certain palier (350.000 euros?), la taxe Tobin.
- Dans un dispositif de distribution des biens de consommation et des denrées alimentaires en flux tendu, comment garantir que les décisions prises ne provoqueront pas un trouble que fragiliserait leur distribution quotidienne dans les super et hypermarchés et provoquerait en conséquence une grande inquiétude dans la population.
Ca c'est une bonne question. La réponse de Jean-Luc est "avec les couilles" si je ne m'abuse, ce qui signifie qu'on prendra le risque. Mais la distribution des denrées n'est qu'un aspect du risque. L'arrivée d'un gouvernement communiste au pouvoir pourrait faire effondrer bien davantage que ça. Comme Jean-Luc dit, on a déjà vu bien pire, et on est un grand pays. Il faudra donc se battre et ne pas avoir peur d'imposer notre vision. Si tu veux mon avis, autant je soutiens ces propositions, autant je pense qu'on risque un crash économique dont les effets pourraient durer plusieurs années. Je pense personnellement qu'on ne peut plus s'extraire du capitalisme "par le haut" car il est trop tard. Le cataclysme est imminent, gouvernement communiste au pouvoir ou pas. Je dis souvent: le capitalisme est à l'agoni mais il a vaincu.
PS @ webmestre: aie aie aie c'est dommage je commençais tout juste à chauffer, je passe 15 heures par jour dans une banque alors c'est un peu rageant... Enfin...
[Edit webmestre : Et alors ? Ceux qui passent 15h par jour dans une charcuterie ont le droit de bassiner tout le monde avec des histoires de saucisses?]
@ 161 Sonia Bastille.,
Vous me faites penser aux discutions organisées au PS dans les différents courants.
A la fin on se quitte en ayant discuté pendant des heures, on a refait le monde, et on va se coucher.
Le lendemain on retrouve les problèmes où on les a laissé.
Je partage votre point de vue sur la prise en compte de la réalité.
Mais alors la réalité est elle figée? Bien sur que non, tout évolue tout se déplace.
Je dis qu'il faut se donner les moyens de faire changer les choses.
Je ne vais pas aller chercher l'idéal, je souhaite trouver les moyens de la gagne, en n'occultant pas le réel.
Vous dites : la gauche est divisée, atomisée ! Oui, celle définie par le PS.
Mais la gauche, celle pour qui le Front de Gauche s'engage, elle est bien réelle, pas atomisée. Pleine d'espoir.
Si vous n'y croyez pas, il vous appartient de le dire, le plus simplement du monde, sans fioriture, sans contorsion.
Amitiés militantes de Gauche.
@Jérôme (trader) (#155)
[Edit webmestre : Bis repetita placent! Cette conversation "technique" est terminée!]
Étape 1 : les 44 jours du LKP
Étape 2 : indignez vous !
Étape 3 : qu'ils s'en aillent tous !
3 livres.. 3 livres importants, dont deux au moins sont en passe de devenir des "Hits" ! J'en conseille a tous une bonne lecture, avec a peine 28 Euros, vous obtiendrez un concentré qui vous mènera a l'étape 4 : "Dégage" ! (expression très usité en ce moment dans certains pays... ;-)...)
Merci, Monsieur Mélenchon, depuis que je fréquente votre blog, je me sent moins "seul", je lis des livres "tout public" et je me prend a espérer qu'un "autre vent" souffle sur ce pays, j'espère enfin pouvoir aller voter... Alors ne "faiblissez" pas et qu'un front de gauche uni change la donne dans les mois qui viennent !
@ 166
Sans oublier ce livre :
Les jours heureux : Le programme du Conseil national de la Résistance de mars 1944 : comment il a été écrit et mis en oeuvre, et comment Sarkozy accélère sa démolition
@ Jerôme 163 Merci de ta réponse. Complétons la question :
- Impôt sur la richesse, c'est quoi ? Une autre ISF ? (à quel niveau)
- Chasse aux évadés fiscaux (comment on fait puisqu'ils sont évadés donc par définition hors de France, bonjour la collaboration internationale nécessaire)
- SLAM contre les actionnaires. Le SLAM n'est possible qu'à un niveau international : "arraisonner la finance est un combat politique à portée évidemment internationale" (Cf Monde diplomatique février 2007" Le SLAM)
- Alignement capital travail (faudrait chiffrer les choses pour ne pas casser l'investissement)
- Confiscation des revenus du travail (étant donné le peu de nombre de personnes concernées, cela ne nous fera pas grand chose dans les caisses par rapport à l'importance des dépenses prévues par le programme)
- La taxe Tobin (ne peut être décidée que dans un cadre internationale, et on y est pas).
Donc dans une vision uniquement nationale de cette question, je vois toujours pas comment on récupère les 195 Milliards
"On est un grand pays, on a déjà vu bien pire"
Oui mais au prix de quelles souffrances pour la population. Crois tu qu'aujourd'hui, cette dernière soit prête à trouver outre les difficultés que tu énonces, des rayons vides dans les magasins. Nos sociétés sont des sociétés d'un tel niveau de complexité et d"interrelations entre toutes les activités humaines et que les conséquences engendrées par la moindre chute de neige sont considérées comme inadmissibles....
Est ce que avoir les c... suffira pour faire face aux problèmes, j'aimerai mieux pour ma part que le programme du Front de Gauche approfondisse tout cela.
d'accord avec JAKE post 150
je ne vois vraiment pas ce que Jean-Luc Mélenchon va faire dans ce piège !
L'autre va l'abrutir de ses conneries et on ne parlera pas de programme car elle sait que la dessus, elle risque de se ramasser car elle n'en a pas !
Si c'est pour faire un coup d'esbroufe (il suffit de voir comment les médiacrates annoncent ce "match") je préfère que tu viennes a la rencontre des citoyens pour expliquer tes points de vue plutôt que de faire le "buzz "a la télé et peut être te ramasser une gamelle face a cette femme qui ne cherchera qu'a te démolir !
Enfin t'es grand, faudra pas te plaindre après !
@ 166 ydaho
Étape 1 : les 44 jours du LKP
Après les 44 jours, il y a eu les élections régionales : deux ou trois dirigeants du LKP étaient à la tête de liste marquée très à gauche. Résultats : bien en dessous des 5 %. Alors des luttes sans débouché politique, ça ne m'attire pas du tout, je laisse ça au NPA. Une révolution citoyenne ça doit aussi gagner dans les urnes : comme au Vénézuela ou en Bolivie,...
Et pendant ce temps là, sur le terrain, grève des enseignants, manifestation... En même temps protestation unitaire devant le Palais de Justice, magistrats, greffiers, éducateurs, agents de la pénitentiaire, avocats et... policiers.
La manifestation des enseignants arrive, la majorité des protestataires de la justice vont à leur rencontre....on s'applaudit, on échange des tracts - éducation, justice, solidarité, pour la défense des services publics... Meeting improvisé au milieu de la rue, un magistrat du Syndicat de la Magistrature est acclamé par des lycéens, des magistrats et des avocats applaudissent un cortège rempli de drapeaux syndicaux...
Un vrai grand beau moment, d'une intensité rare qui semblait surprendre tout le monde...
La colère monte.
@ - 1369 - Max
A propos du débat Jean-Luc Mélenchon /MLP:
"Je préfère que tu viennes a la rencontre des citoyens pour expliquer tes points de vue"
Il y a beaucoup de gens désespérés qui se laissent prendre au discours de Marine Le Pen, faute d'avoir accès à ses contradicteurs ou à d'autres sources d'information crédibles.
Donc peut-être bien d'essayer de démolir ce discours plutôt que de le laisser poursuivre son chemin et s'enraciner dans les têtes sans rien dire ?
C'est aussi dans les électeurs protestataires peu politisés, qui votent FN uniquement par ras-le-bol et non pas adhésion à ses thèses, que nous devons convaincre et aller chercher des voix.
"Ah ben oui ma pov'dame, faut faire attention, la Marine LePen elle est forte"
Qui est-ce qui m'a fichu un bande de dégonflards pareil, et aussi peu assurés de leurs propres arguments ?
Il n'y a rien de sérieux ni de cohérent dans le camp d'en face.
La MLP, elle va en ressortir dans le coma de ce débat.
Je viens vers vous car il est temps d'avoir des positions claires et tranchées sur l'éducation.
La saignée continue et je ne suis pas sûr des chiffres mais en cumulant toutes les suppressions depuis quelques années, je pense que la barre des 100 000 postes est franchie. Et oui c'est bien de milliers de postes dont il faut parler....
Il est important de mettre ces priorités en avant car c'est un pilier de notre société et un pilier de toute démocratie.
Je sais que Jean Luc prône la défense de l'enseignement public, je suis un fervent défenseur de Jean-Luc Mélenchon (après avoir lu son livre),je le suis dans les médias dès que je peux mais je suis aussi un prof dans l'enseignement privé.
La laïcité est importante mais il me semble important de faire attention en n'associant pas les écoles privés capitalistes (sans contrat d'association avec l'Etat qui bénéficient d'avantages fiscaux) et celles sous contrat d'association (le personnel y est tout autant exposé à la précarité, aux suppressions de postes,etc...)
Le personnel enseignant (public et privé sous contrat d'association) représente un réservoir de voix important qu'il ne faut pas oublier mais qu'il faut convaincre.Les grévistes d'aujourd'hui étaient aussi dans les rangs des établissement privés.Eux aussi sont défendables.
Pour exemple sur les 16 000 postes supprimés à la rentrée prochaine, 10% le seront dans l'enseignement privé.
Sur ces 1600 postes, environ 300 le seront dans le seul Nord-Pas de Calais, c'est scandaleux !
Tout ceci sans parler du passage du Bacpro en 3 ans au lieu de 4 ou encore du passage d'un poste de 18h poste à 14h poste + 4 HS. En cas de maladie ces HS ne sont pas payés... Toutes sortes de manipulation existent pour réduire les heures des profs,aussi bien dans le public que dans le privé.
@vicmarnin, post 174
bonsoir,
Je suis tout aussi scandalisé que vous et partage, en partie, votre constat... Enseignant à la retraite (ex-professeur d'EPS), je suis le suis encore plus quand je vois combien est malmenée notre Education Nationale, combien est entreprise de façon systématique et volontairement désordonnée depuis de très nombreuses années son démantèlement qui se traduit par la recherche d'un "supplément d'âme" vers les écoles privées payantes et le sites de "remédiation" payants au recrutement complètement irresponsable mais au combien lucratif ! Mais je suis encore plus scandalisé quand je vois le nombre d'enseignants grévistes et présents dans les manifestations, que ce soit un jour d'école ou une jour sans école, et je le suis au centuple quand je vois le nombre lamentable de parents qui viennent soutenir tous ces mouvements de protestations quelque soit le jour retenu pour montrer son mécontentement... Les CRS font grève, les policiers font grève et manifestent, les magistrats font grève, les ouvriers font grève, les agrégés... font signer une pétition (!) et les enseignants manifestent en portion congrue...
Oui, je suis scandalisé et.... honteux pour eux !
@Michel Matain post 170
Tu fais un vrai contresens sur ce qui s’est passé en Guadeloupe avec le LKP. Le lkp n’a soutenu personne aux élections et Domota son représentant le plus légitime non plus. Les quelques dirigeants du lkp d’ailleurs trotskystes qui se sont présentés aux élections étaient des dirigeants de second plan et l’ont fait sous l’étiquette de leur parti et donc ont fait à peu de choses près le score habituel de leur parti.
Et des luttes sans débouchés politiques, moi ça m’attire. Non pas que ce soit suffisant mais parce que c’est déjà ça. Souvent on a ni l’un ni l’autre. Et c’est d’ailleurs le principal reproche que je fais au FdG, celui de sous-estimer l’importance des luttes radicales dans l’émergence d’une alternative politique et de concentrer son action politique quasi exclusivement sur les questions électorales, se contentant dans les luttes de soutenir passivement les directions syndicales. Certes le NPA, mon orga surestime la capacité des luttes seules à pouvoir créer de rien une alternative politique. Mais je suis avant tout un militant du mouvement social et je me sens dans mes interventions dans les luttes plus proches de mes camarades du NPA que de certains dirigeants syndicaux du PCF par exemple.
Mais bon, je garde l’espoir que les deux cultures (celle plus mouvementiste du NPA et celle plus électoraliste du FdG) fusionnent pour que le meilleur des deux traditions s’exprime dans un front d’un type nouveau.
@ 178 langue-rouge
Et des luttes sans débouchés politiques, moi ça m’attire
Depuis 1793, j'ai l'impression d'être dans l'opposition presque tout le temps si l'on excepte quelques journées rapides en 1848, quelques semaines de printemps en 1871, encore quelques semaines en juin et juillet 36 jusqu'au déclenchement de la guerre civile en Espagne, plusieurs mois de 44 à 47, et encore je n'ai oublié ni Sétif ni Madagascar ni Haïphong, enfin un espoir bref en 1981/1983 et c'est tout. En deux siècles c'est peu. Alors l'opposition éternelle pour encore quelques dizaines ou centaines d'années non merci. des débouchés politiques pour aujourd'hui j'en rève.
Nombreux sont ceux qui pensent que la dette d'un pays doit être remboursée à tout prix et que s'opposer aux marchés qui déterminent les taux d'intérêt en fonction des notes attribuées par les agences de notations est impossible sans subir des rétortions insurmontables. Pourtant plusieurs pays d'Amérique latine ont refusé de continuer à rembourser et ont même expulsé les représentants du FMI. Voir cet article très instructif d'Eric Toussaint, président du CADTM.
http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23166
@ jc de seraing
Il existe beaucoup plus d'exemples de pays qui ont refusé de rembourser leur dette. L'Espagne par exemple a fait défaut (pour employer le terme technique) 18 fois depuis le milieu du 19ème siècle. La Grèce encore davantage. Et Même nous la France avons dit "fuck" à plusieurs reprises depuis notre révolution. Il faut lire à ce sujet le très instructif livre de deux chercheurs américains en la matière This time is different. L'exemple le plus spectaculaire reste quand même le défaut massif de la Russie en 1998. D'ailleurs la dette russe ne représente toujours que 3% du PIB du pays. C'est le taux d'endettement le plus faible au monde. Ce défaut a-t-il damné le pays pour l'éternité? Visiblement pas. En fait, This time is different montre que les investisseurs étrangers se réinstallent très vite dans les pays qui ont fait défaut, beaucoup plus vite que ce à quoi on pourrait s'attendre... A bon entendeur!
Il aurait du m’inviter….
(Mon debrief de l’émission Paroles de français)
TF1 nous prépare pendant le 20 heures. Connexion avec le studio 20 minutes avant le coup d’envoie comme les connexions avec les stades pour un match de foot. Comment est l’ambiance sur le plateau, est ce qu’il va y avoir un scoop ? Le sens du spectacle à la sauce TF1.
Puis surprise pas de pub, pas de jungle, pas d’annone de météo. Comme sur le service public pas de pub à partir de 20h30. On ne pourra pas dire que TF1 a « invité » le président pour faire de l’audience er gagner de l’argent grâce à la pub. Comme quoi même sur TF1 c’est possible. Il faudrait quand même vérifier que le gouvernement n’a pas versé une compensation financière la chaine avec de l’argent public.
Dans cette émission il est à noter qu’il n’y a pas de débat. On pose la question et on écoute le maitre qui explique le pourquoi du comment et si la conversation s’engage on a plus le temps…. Le Panel reste un faire valoir. Je n’aurai pas pu rester sans débattre avec lui voilà pourquoi je n’étais pas invité. Voici maintenant une suite de réactions ou de question que j’aurai faites si j’étais sur le plateau.
Des le début phrase culte je cite : « c’est le changement qui va permettre de conserver le modèle sociale et la vie actuelle des français, c’est un paradoxe ». Merci pour le paradoxe : un changement qui conserve ! A quoi ça sert de changer pour garder la même chose. Le changement est obligatoire à cause des décisions prises au niveau européen sous la pression de la finance. Et Le modèle français va éclater. Il faut assumer M. Sarkozy
Création des Jurys populaires en correctionnelle pour évaluer quelle est la sanction que le peuple veut donner à une infraction. Pour qu’elle soit à la mesure de ses exigences. On va convoquer, indemniser des citoyens de manière autoritaire pour aller au tribunal juger des faits pour lesquelles il n’a aucun moyen d’évaluer la sanction pénale en rapport avec le code pénal. Un...
@ 179 jerôme(trader)
Sur la question de la dette le débat avance. Je partage ce point de vue.J'ai souvent abordé cette question en réunion, ici même, maintenant l'idée que nous ne serions pas obliger de nous plier au dictat du remboursement à tout prix (avec les conséquences politiques qui en découleraient) commence à faire son chemin.
@176 langue rouge
Cela a le mérite d'être clair. Même si ce n'est pas un scoop, la stratégie du NPA s'inscrit dans une démarche de protestation, la question du pouvoir est secondaire, c'est un choix pourquoi pas, mais il ne me convient pas!
"des luttes sans débouchés politiques moi ça m'attire." Pas moi, cette phrase est tout un symbole.
Cette vision repousse les perspective d'une société plus juste, cantonne les citoyens à la rue à perpétuité, et l'oligarchie dominante à prendre les décisions à tout jamais. Elle désespère, et renforce l'impuissance facteur d'abstention,voir du vote pire.
28% des membres du NPA se prononceraient pour venir travailler au sein du FdG, sous les nuages un coin de ciel bleu... Il n'est pas trop tard, même si les dernières déclarations de Besancenot n'annoncent pas que du beau temps...
Pour la question du financement, je vous renvoie à plusieurs bouquins, tout d'abord "La monnaie et ses mécanismes", puis "Le manifeste des économistes atterrés" (signés par des dizaines d'économistes de renom et que vous trouverez sur le net) qui montre que la question du financement équivaut déjà à récupérer les quelques 100 millards d'euros d'allègement d'impôts effectués ces 10 dernières années auxquels il faut ajouter les quelques 30 millards d'allègement de cotisations sociales, toutes ces masses de capitaux qui alimentent le fameux marchés.
Ensuite je vous renvoie à un autre bouquin "La dette publique,une affaire rentable, à qui profite le système ?" ou l'on montre comment la privatisation du crédit depuis la fin des années 70 (et grâce à des lois successives) a permi aux banques privées et aux marchés de s'enrichir sur le dos de l'état (sans les intérêts de la dette, il n'y aurait tout simplement pas de dette !). Donc il faut que l'état reprenne le contrôle de la création monétaire par le crédit et au niveau Européen, lutter contre l'indépendance de la banque centrale. Ensuite, oui certains économistes prônent l'effacement partiel ou complet de la fameuse dette comme cela s'est produit déjà dans l'histoire...
L'argent n'est qu'une création, une convention, et il ne faut pas trop en faire un "fétiche", il n'y à qu'à lire le prix Nobel d'économie Maurice Allais :" La création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n'hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs" et il préconise justement d'en reprendre le contrôle.
M.Mélenchon,
Continuez à parler avec le PCF, mais arrêtez de discutailler avec le NPA, la FASE et autres groupuscules.
Vous apparaissez totalement obnubilé par la classe moyenne et les professionnelles du militantisme et aussi proche des gens ordinaires qu'un Sarkozy.
@Sonia Bastille
Vous dites qu'il n'y a pas de programme à gauche, vous vous trompez lourdement, le programme partagé du Front de Gauche est déjà bien avancé et portera, avec audace, les aspirations populaires ainsi que les moyens de les mettre en oeuvre.
Vous semblez vouloir donner des leçons, en affirmant que le Front de Gauche devrait faire appel à des experts économiques. Quel mépris !
Nous ne voulons plus de ces experts formatés, qui répandent, en boucle, que rien n'est possible en dehors du système capitaliste, qu'il faut, bien sur, s'adapter à un monde soit disant "moderne".
Bien au contraire, un nombre croissant d'économistes pensent que les crises que nous traversons sont systémiques et qu'il n'est possible d'y mettre un terme que pas la remise en cause du capitalisme.
Vous nous prenez pour de doux rêveurs, votre mépris est dans la même ligne que celle des dirigeants socialistes.
Nous sommes bien dans le réel et nous voyons le précariat et la misère grandir et s'installer durablement, nous refusons que soit appliqué, le moment venu, les traitements inhumains imposés par l'Union Européenne et le FMI à certains peuples, avec la complicité des gouvernements sociaux démocrates, nous refusons le diktat d'instances non-élues concernant la vie sociale et économique de notre pays.
Alors parlons concret : Quelle est la position du PS
Sur le traité de Lisbonne ?
Sur les retraites et la sécurité sociale ?
Sur la lutte contre le capitalisme financier ?
sur l'évolution des institutions ?
sur l'Otan et la présence en Afganistan ?
Il ne s'agit plus d'agiter le drapeau du vote utile, et de simplement affirmer qu'il serait bien que le PS reprenne le pouvoir. Ce pouvoir que vos dirigeants se disputent de manière grotesque depuis des années. Vous appelez cela être dans le concret ?
Nous aussi nous sommes sur le terrain et ce que les gens disent c'est "ça suffit !"
La colère et la radicalité commence à prendre le pas,...
Monsieur Mélenchon, je voterai très certainement pour vous en 2012. je pense que vous représentez la vrai gauche dans ce pays. la gauche que tant de Français espèrent un jour voir arriver au pouvoir dans ce pays.
pour ma part,il est hors de question de voter PS au deuxième tour, si quand bien même vous n'atteindreriez pas le second tour.
si tel était le cas,ce serais très déçevant de vous voir appelez a voter parti socialiste ou pire encore de "rentrer dans le rang" en participant a un gouvernement PS dit de "gauche"
ce serai une sorte de trahison en quelque sorte. j'aimerai que vous soyez un peu plus clair sur ce sujet.
même si il y'avait défaite en 2012 il ne faut rien céder a la "sociale-démocratie" et continuer le combat avec le front de gauche, en vue de scrutin futur. les législatives qui suivent la présidentielle par exemple.
cordialement et courage a vous. ne lachez rien! ...
@sonia Bastille
Totalement d'accord avec Pierre34
Sur le terrain nous y sommes et hier encore pendant la manifestation sur l'éducation nationale, nous discutions avec un groupe PS, (qui va venir à la prochaine réunion FdG, tiens, tiens) sur le terrain nous ont-ils dit nous sommes tous d'accord, ce sont nos dirigeants qui mettent la pagaille, oui mais ce sont eux qui gouvernent, leur a-t-on répondu..... pour compléter la liste de Pierre34 : que fera le PS sur la nouvelle cotisation à partir de 50 ans ? Et bien le groupe de "militants" PS avec qui nous discutions n'était même pas au courant.
Les gaz de schistes, pouvez-vous prendre position aussi ?
Non nous ne sommes pas des enfants rêveurs au pays de Disney ! Nous travaillons tous les jours, des jeunes, des moins jeunes et des personnes très âgées dans un but commun : changer cette société !
Association Citoyenne Front de Gauche !
En ce qui concerne MLP et les émigrés, il est simple de rappeler (je le dis pour les commentateurs et non pour Jean-Luc Mélenchon dont je ne doute pas qu’il en connais tous les chiffres).
D’après une équipe de chercheurs, sous la direction du Pr Xavier Chojnicki, qui a réalisé en 2009, pour le compte du ministère des Affaires sociales.
Les immigrés sont une très bonne affaire pour l’économie française : ils reçoivent de l’Etat 47,9 milliards d’euros, mais ils reversent 60,3 milliards. Autant dire un solde positif de 12,4 milliards d’euros pour les finances publiques.
Dont les dépenses sont ventilés comme suit :
retraites, 16,3 milliards d’euros ; aides au logement, 2,5 milliards ; RMI, 1,7 milliard ; allocations chômage, 5 milliards ; allocations familiales, 6,7 milliards ; prestations de santé, 11,5 milliards ; éducation, environ 4,2 milliards.
Et les recettes reversées au budget de l’état : Impôt sur le revenu, 3,4 milliards d’euros ; impôt sur le patrimoine, 3,3 milliards ; impôts et taxes à la consommation, 18,4 milliards ; impôts locaux et autres, 2,6 milliards ; contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et contribution sociale généralisée (CSG), 6,2 milliards ; cotisations sociales, environ 26,4 milliards d’euros.
Sans commentaires
@Louis st O
Merci pour les chiffres, s'ils sont vrais, c'est sans équivoque en effet,
par contre sais-tu ou trouver ce rapport complet ?
ps: (pas le parti hein, juste Post Scriptum) : au fait attention dans l'utilisation du terme émigré à la place d'immigrés...:)
@Louis st O
Je pense que vous vous trompez de "combat"quand vous dites: Les immigrés recoivent 47,9 milliards d'euros... et qu'ils dépensent...
Il suffit de remplacer immigrés par Français pour faire plaisir à cette madame successeur du non moins célèbre Tixier Vignancour... Car c'est bien le mot immigré qui lui donne des boutons.
@ Saulcy
- ISF ?
Je ne connais pas les taux d'imposition de l'ISF (ils sont progressifs) mais on pourrait penser à les augmenter par exemple...
- Chasse aux évadés fiscaux
Beaucoup d'évadés fiscaux ne sont pas à l'étranger. Ils ont simplement le gros de leurs avoirs et/ou revenus dans les paradis fiscaux. Je le sais, j'ai plein d'amis évadés fiscaux de Grande-Bretagne. On pourrait penser à une loi de déchéance de la nationalité par exemple. Ou à une menace de confiscation des biens en France.
- Le SLAM n'est possible qu'à un niveau international
C'était en effet l'article du monde diplomatique auquel je faisais référence, mais aussi aux "1000 propositions". C'est certes un combat international mais il faut savoir ce qu'on veut. Le risque est de voir un crack du marché action (qui arrivera de toute manière si les communistes arrivent au pouvoir) et une fuite des capitaux à l'étranger. Mais enfin on pourrait penser à fermer les frontières par exemple. Le chef de l'exécutif est aussi chef de l'armée. L'espoir c'est une répartition plus juste des richesses.
- Alignement capital travail
Même chose qu'avec le SLAM
- Confiscation des revenus au dela de 350.000 euros
Faux. En guise d'exemple La Californie, qui possède autant de milliardaires que la France. Une hausse de 0.4% des impôts sur les revenus supérieurs à 350.000 dollar (passage de 9.5 à 9.9%) comblerait à elle seule 25% du déficit budgétaire...
- La taxe Tobin
Même chose que le SLAM.
Quelles souffrances pour la population?
Oui le risque est gros mais la fermeture des frontières (ainsi qu'elle a par exemple été pratiquée en 1998 par de nombreux pays asiatiques à la suite de la crise) est une bonne solution pour s'assurer qu'aucun voleur ne part. Ensuite on peut discuter.
A propos des immigrés et de ce qu'ils nous coutent, il faut noter qu'on ne sait pas bien qui ils sont ni ou ils sont. C'est mieux pour entretenir le mythe. D'ailleurs arrivez vous à faire la différence parmis les gens que vous croisez dans la rue entre un immigré est un français ? Au béret ? A la baguette sous le bras ?
Si vous voulez que j'en pointe du doigt, prenez tous ceux (d'asie, d'afrique, des pays nordique, d'amérique du sud) qui viennent faire des études chez nous ! Et croyez moi, ils sont nombreux ! Nombreux à en être triste et heureux à la fois.
Heureux de pouvoir leur offrir notre savoir faire, heureux de savoir que notre système éducatif attire et est reconnu pour ce qu'il est, excellent ! Mais triste de se dire que nombre de ces places pourraient être prises par nos compatriotes et garder tout ce savoir faire chez nous !
188 @fitz31
« au fait attention dans l'utilisation du terme émigré à la place d'immigrés. »
J’ai parlé d’« émigrés » (personne qui volontairement est partie de son pays) en début de phrase, personne qui le plus souvent s’expatrie de son pays pour des raisons économiques ou autres.
Et « immigrés » (puisque c’est comme cela que l’on les appelle, ici), quand ils sont en France, travaillent et paient des impôts… En d'autres termes. Quand ils partent de chez eux, ils se considèrent comme des émigrés et quand ils arrivent, nous le considérons comme des immigrés…
189 @obelix
Je pense que vous m’avez mal lu ou mal compris, je parle des recettes et des dépenses de l’état envers les « immigrés » et où ces mêmes « immigrés » rapportent à l’état 12,4 milliards d’euros de plus que l’état ne dépense pour eux.
Pour ne plus entendre dire que les immigrés nous coûtent cher.
Je n’ai pas fait la recherche du rapport mais l’article se trouve sur le courrier international.
Concernant MLP, le point fort chez elle et son parti qui attire son électorat c'est clairement la sécurité. Après l'échec de Sarko sur ce sujet, elle va se présenter comme la seule pouvant fournir ce que les gens demandent (à cause des médias qui adorent parler de faits divers, ça aide le FN pas mal). Et bien sûr le bouc émissaire préféré c'est les étrangers (pour faire oublier les vrais grands criminels). Malheureusement la gauche a une image de laxiste à ce niveau, le discours de la gauche étant trop idéaliste et ne touchant pas le quotidien du français moyen. D'autre part, elle sait bien qu'elle se fera écraser par Jean-Luc si elle parle "argent". Donc elle évitera ce sujet le plus possible, et elle donnera probablement des chiffres "bidon" (ça va être son mot contre celui de Jean-Luc). Étant moi-même d'origine étrangère, je pense que la vraie gauche doit, une fois pour toute, avec des preuves (dans ses discours) et des actions claires et efficaces (dans son programme) traiter le sujet de la sécurité, et ainsi prouver que nous sommes capables de défendre nos citoyens des grands délinquants (les profiteurs capitalistes) mais aussi des petits (qui touchent le quotidien des gens).
@ Louis St O.
Je sais, je m'explique très mal... ce que je veux dire c'est :
Dans la démonstration (même la plus officielle qui soit) que l'immigré rapporte plus qu'il ne coute à l'état français, MLP, elle, remplace(1) le mot "immigré" par le mot "français".
C'est un terrain dangereux, qui rapporte le plus ? un immigré ou un français ? La grande différence entre le FN et les gens "normaux" c'est la présence de l'immigration ou pas.
Qui trouve un intérêt dans l'immigration ? A quoi sert l'immigration ? C'est sur ces questions la qu'on peut mettre mal à l'aise le FN.
En d'autre terme elle remplace l'arabe par le français ! c'est plus clair ?
@Louis st O
Ah ok, tu t'adressait à MLP et aux émigrés, ok pourquoi pas, bizarre de les mettre sur le même plan mais bon (on peut quitter la France pour tout un tas de raisons n'ayant rien à voir avec l'idéologie des LePen), ce n'était donc pas une faute de frappe.
Question à @tous,
Jean-Luc Mélenchon est très fort médiatiquement, mais ne pensez-vous pas qu'il en fait un peu trop, s'use beaucoup, souvent pour rien, et risque de lasser ?
Ne faudrait-il pas que d'autres personnalités (lesquelles diront les mauvaises langues... :)) du FdG ou PdG se mettent en avant ?
je pensais notamment à l'économiste Jacques Généreux, dont le blog très intéressant (pour ceux qui aime du contenu technique précis + que de la prose) est ici : http://jacquesgenereux.fr/
et qui serait très bon dans des débat sur les domaine économiques, puisqu'il est économiste justement....
Le véritable sujet sont les Français dont les origines familiales se situent en France, c'est à dire qu'ils ne connaissent pas d'ancêtres venus d'un autre territoire que disons la métropole, et qui ne se sentent pas reconnus sur cet espace. Ils connaissent de très grosses difficultés dans leur vie de tous les jours : emplois incertains, chômage, salaires de misère, accès aux soins de plus en plus difficiles, médecins rares, dépassements d'honoraires exorbitants, insécurité par regroupement des pompiers, des gendarmes, donc absences réelles et flagrantes des services publics et d'entreprises saines et dynamiques.
Mais leur interprétation de leur mal vivre ne porte pas souvent sur les véritables coupables de cette désagrégation de la cohésion sociale, à première vue ce peut-être les immigrés, car d'eux "on" parle, on ne cesse d'en parler, mais pas de "nous".
Déjà parler de et surtout avec toutes ces personnes qui ont si peu de rentrées d'argent, malgré leur travail passé ou présent, de tous ces jeunes peu ou beaucoup diplômés, en précaires..les rendre visibles, les aider à ne pas se résigner, les amener à ce qu'ils comprennent peu à peu où sont les véritables causes de la déstructuration du pays, quels choix induisent ces situations..Bien sûr il faut connaître parfaitement la situation actuelle des personnes immigrées, la mettre si nécessaire en liaison avec le passé et surtout aller jeter un coup d'oeil du côté des pays d'où sont issus ces personnes qui quittent leur pays.
La concurrence est un vice éliminateur, destructeur, la coopération, le partenariat, l'échange, vertus constructives.
C'est la confiance, le goût de soi, de ses capacités à changer les choses, à trouver sa place, qu'il serait bon de transmettre, arme efficace contre l'amalgame nauséeux des cerveaux primaires au sourire angélique.
Soleil, germination. "Voyage dans l'anthropocène" de Claude Lorius, carottes glaciaires, révolution industielle et pochette surprise!...
Je reviens sur le texte cité de nos Europe-Ecologistes, qui donne beaucoup à réfléchir, comme dirait l'autre, mais rien à penser... Car il faudrait peut- être, à un moment donné, sortir de l'angélisme à deux balles... Kohn-Bendit se fait fort, lorsqu'il est bien luné, de refuser le simplisme, sous dictature de l'urgence, de se faire un champion de « la complexité ». Parlons-en !
Car, autant la diversité humaine a à voir avec la biodiversité « naturelle », par exemple la relocalisation des agricultures avec le respect de la planète, autant il est parfaitement simpliste de se livrer à une analogie entre elles ! Dame Nature n'est pas plus le Miroir du Monde que l'inverse. Ce n'est d'ailleurs pas comme ça que l'on peut faire barrage à l'écologisme vert-de-gris de l'extrême droite, qui se targue de ce que dans la nature les différentes espèces se tiennent à respect, en se limitant les unes les autres (Moralité en ce qui concerne les humains, chacun chez soi et les peaux de vaches seront bien gardées...)
La Nature n'est pas bonne (Est-il besoin de le rappeler ?) « Sélection Naturelle » oblige. Surtout, elle ne doit pas nous servir de prétexte lancinant pour mener des politiques réformistes dont le seul viatique serait de « revenir aux équilibres » financiers, de la même manière qu'il existe des « équilibres » de cycles écologiques à préserver !
Oui, Monsieur Kohn-Bendit, je ne vais pas vous apprendre que c'est un peu plus « compliqué » que cela la vie en société ! L'Humanité n'est pas que diverse, elle tend à être une (voir le message d'Edouard Glissant, poète-monde...). Dans l'alchimie de l'universel (que l'on peut aussi nommer amalgame républicain, voir mon post précédent numéro 162), il y a en l'occurence quelque chose de plus et mieux qu'une simple coexistence de diversités se limitant les unes les autres. Que du « multiculturel », comme on dit...
Reconnaissante à Aubert Dulac d'avoir cité Edouard Glissant. Mais le poète monde, que l'on ne saurait soupçonner de communautarisme et qui se méfiait de tout enfermement dans une "identité racine", se méfait tout autant d'un "universel " définit par l'occident. Est-il donc si difficile d'imaginer que la République puisse être plurielle, mais indivisible?
Peut-être suis-je naïve et angéliste. Mais je n'ai pas lu dans la tribune des Verts citéé une apologie du communautarisme et une attaque en règle de la laïcité, mais plutôt une attaque de ceux qui se drapent dans une conception étroite et tendancieuse du genre Riposte laïque, que Jean-Luc Mélenchon a attaqué aussi, voire Marine Le Pen, qui se prétend républicaine, ou de la réductrice et réac "identité nationale"!
Bon, c'est vrai que si je soutiens la majorité des positions de Jean-Luc Mélenchon et son programme économique et de révolution citoyenne, je ne partage pas son côté jacobin qui ne me semble pas obligatoirement la marque de fabrique de la République. L'idée de la nation "une", c'est d'abord la monarchie centralisatrice qui l'a imposée, contre les cultures locales populaires et avec la persécution des minorités religieuses! Je ne souhaite pas que le modèle républicain devienne celui de la Troisième République colonisatrice et du roman national façon Lavisse...
Rappelons que Jaurès, lors de son voyage au Brésil, n'avait pas eu besoin d'interprète, parce qu'il s'était adressé aux Brésiliens.. en occitan, qu'ils ont compris! et qu'il n'a jamais considéré que la pratique de l'occitan était incompatible avec son sentiment républicain!
Et un scandale de plus, un!
http://www.marianne2.fr/Exclusif-le-document-qui-accuse-Lagarde-sur-l-affaire-Tapie_a202689.html
@Valdo (#198)
Est-il donc si difficile d'imaginer que la République puisse être plurielle, mais indivisible ?
Ce n'est pas "difficile", c'est impossible. L'idée d'une "République plurielle" (en fait une confédération de communautés) et celle de la "République indivisible" appartiennent à deux logiques de pensée différentes. L'une postule l'existence de "citoyens" pluriels et dont la différence doit être prise en compte, l'autre l'existence de citoyens entre lesquels on s'interdit de faire des différences en fonction de l'appartenance à telle ou telle ethnie, genre, culture ou origine.
L'idée de la nation "une", c'est d'abord la monarchie centralisatrice qui l'a imposée, contre les cultures locales populaires et avec la persécution des minorités religieuses !
Faudrait réviser son histoire. L'idée de "nation" date de la Révolution française. La "monarchie centralisatrice" avait poursuivi une centralisation purement administrative, mais n'avait pas cherché à imposer ni l'uniformité linguistique, ni l'uniformité juridique, ni l'uniformité culturelle. En fait, la monarchie se foutait plus ou moins des habitants, fidèle à une conception pré-nationale.
Je ne souhaite pas que le modèle républicain devienne celui de la Troisième République colonisatrice et du roman national façon Lavisse...
J'aimerais bien savoir ce que tu proposerais à la place...
Rappelons que Jaurès, lors de son voyage au Brésil, n'avait pas eu besoin d'interprète, parce qu'il s'était adressé aux Brésiliens.. en occitan, qu'ils ont compris ! et qu'il n'a jamais considéré que la pratique de l'occitan était incompatible avec son sentiment républicain !
D'une part, cette anecdote est fort peu crédible: je parle le brésilien et pourtant je ne comprends pas un mot d'occitan. Et ensuite, il faut remarquer que si Jaurés a parlé occitan au Brésil, il ne lui est jamais venu à l'idée de le parler à la Chambre...