08fév 11

Plantu se fait payer par la monarchie Qatari, trois Verts réintroduisent le naturalisme en politique, nous inventons les ateliers législatifs populaires

Le Front de Gauche confirme sa cohésion

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On s’y est mis à plusieurs : le pied sur le frein pour stopper l’emballement de mon emploi du temps. Une telle durée sans pause c’est une cadence qui m’envoie dans le mur à tous les coups. Le plus terrible est le manque de sommeil. Cette fois ci le docteur en personne s’est fâché et m’a enjoint deux jours de repos forcé après avoir vu mon intéressante mine et procédé à diverses vérifications qu’un refroidissement imposait. J’ai pu observer à cette occasion les merveilles techniques qui équipent dorénavant les docteurs. Une petite pince à l’index pour prendre la tension, qui dit aussi combien on inspire d’oxygène, une autre pour prendre la température en passant par les oreilles et ainsi de suite. Mon pote toubib a une allure de coach d’astronaute. Il a toujours un air étonné devant mon état, compte tenu de ce qu’il sait de mon mode de vie. Je frôle le statut de curiosité scientifique. La vérité est que, pour l’instant, j’ai une santé de fer. Pourvu que ça dure. Mais la tête, les amis ! Organe fragile. Il la faut bien 06pleine mais aussi vive et rapide pour affronter l’exercice de grand oral permanent auquel je suis soumis. La bonne réplique au bon moment. Ce n’est pas le plus simple. Je l’entraine donc sans cesse. Ce n’est pas qu’elle ne soit pas bien calée. Nourrie comme il faut de conversations et de fiches prises à grosses cuillères. Ah, quelle astreinte ! Mon dimanche déjà amputé d’une matinée et préempté en fin d’après midi par un passage chez monsieur Mazerolle de BFM! L’entre-deux fut voué aux fiches. Le nez qui coule et les fiches c’est assez moyen comme contexte sur canapé, un pauvre bout de dimanche après midi. Tout ça pour subir une heure et demi de feu continu où il faut se battre sans cesse pour arriver à passer sur le terrain du programme ! N’empêche, il y a bien plus malheureux ! Et la cause avance. Ce dimanche elle a fait un bond en avant. Ailleurs elle a reculé.

Remerciements à Pierre-Alain Dorange, auteur des photos qui illustrent ce billet.

Le premier congrès de Gauche Unitaire s’achevait ce dimanche. J’étais invité à m’exprimer au cours de la séance de clôture, juste après Marie George Buffet et juste avant Christian Piquet, le porte parole de ce mouvement. Ce qui était émouvant sur place c’était de voir des militants qui ont rompu comme tant d’entre nous avec leur organisation pour en créer une nouvelle, sur une nouvelle visée, et qui font leur bilan en cours de route. Ce moment de leur histoire est singulier. Tout comme nous, ils se découvrent entourés de personnes qui sont devenues des camarades et des proches, bien davantage parfois que ceux du passé avec qui ils avaient passé tant d’années dans leur organisation initiale. Et le renouvellement des adhérents, l’augmentation de leur nombre n’installe pas que de nouveaux visages. Ce sont aussi des parcours, des expériences d’abord éloignées qui s’ajoutent.

Gauche Unitaire est une formation « creuset » tout autant que nous au Parti de Gauche le sommes. Cela change tout. Le rameau initial se perd vite de vue à mesure qu’on s’éloigne de la côte de départ. Chaque jour se renforcent les liens du présent. C’est la loi du combat commun. Chaque jour se renforcent les liens que crée l’invention en commun du 02futur. Ainsi nait une nouvelle identité. Pas seulement collective mais aussi personnelle pour ceux qui s’y impliquent. Le militantisme, c’est à dire l’engagement actif, est une alchimie humaine très intrusive. Certes, les femmes et les hommes du congrès de Gauche Unitaire n’avaient pas à leur ordre du jour cette méditation ontologique. Mais moi j’y pensais, en les observant depuis la tribune où l’on m’avait installé. Assis devant une citation de Maximilien Robespierre, j’étais chez moi.

Christian Piquet a conclu les travaux du congrès. Il a dit mesurer combien vocabulaires et références sont devenus proches entre composantes du Front de Gauche. Je constate que c’est assez frappant s’agissant d’eux et de nous. Les cinq points du programme sont partagés et le vocabulaire à leur sujet est le même. Ainsi de la « planification écologique » que nous portons ensemble. Mais je ne veux pas manquer de noter autre chose de fondateur. Je pense à cette affirmation républicaine de la gauche unitaire qui rejoint ainsi à présent son principal fondateur, Christian Piquet, sur la question de la République sociale. C’est sur ce thème que lui et moi nous étions découverts et approchés le 3 novembre 2003 pour une conférence commune sous le timbre du club que je présidais alors « la République sociale ». Je crois qu’en fait la suite du chemin commun ne fut possible si vite et si fortement qu’après cela.

Marie Georges Buffet avait fait un discours très allant en ouvrant la séance. Son enthousiasme pour les révolutions de l’autre rive de la méditerranée était bien mis en mots. J’ai noté qu’elle nous a lu des vers, chemin faisant. Sa façon d’être semble soulagée du poids de la lourde responsabilité qu’elle assumait jusque là à la tête de l’organisation communiste. Elle est donc en souplesse sur ses thèmes d’intervention et c’est très entrainant de l’entendre. La conclusion fit bien rire. C’est toujours un habile viatique du message politique que l’humour. Elle dit : « certains disent que Mélenchon ferait bientôt une OPA sur le Parti Communiste ! Eh bien moi je leur dis : faites attention ! Les communistes en juin pourraient bien faire une OPA sur Jean Luc Mélenchon ! » La salle éclata de rire et applaudit. J’y vois un bon encouragement. Pour autant je suis bien placé pour savoir que la discussion est loin d’être conclue parmi les Communistes. N’empêche qu’avec la déclaration de Christian Piquet ce fut une matinée qui affichait une solide volonté de rassemblement. Je reviens sur ce sujet qui mérite grande attention.

Faisons le point. Les trois partis du Front de gauche détestent en commun cette élection présidentielle qui défigure l’espace politique des citoyens et le rabougrit avec une personnalisation caricaturale des enjeux. Pour autant il ne saurait être question de contourner un quelconque rendez vous avec le suffrage universel. Surtout celui qui met en jeu 05l’essentiel de l’architecture du pouvoir du pays. Les trois partis se prononcent pour une candidature commune à l’élection présidentielle. Ce n’est pas rien. Il n’existe aucune autre convergence de cette sorte ailleurs dans le paysage de la gauche. Ce premier point est trop souvent passé sous silence. Ou bien il va de soi à ce point que nous même nous cessons d’en mesurer la portée.

Notre union c’est notre atout. C’est elle qui met à la disposition des électeurs une force, un point d’appui pour la révolution citoyenne. C’est elle qui nous fait passer du statut de force de témoignage à celle de protagoniste des évènements politiques qui font l’histoire du pays. Notre méthode est ciblée, nous nous unissons pour unir le peuple sur des objectifs communs et non pour unir des organisations politiques et des états majors. C’est pourquoi candidature commune et programme partagé font une seule et même démarche. La démarche du programme partagé fait son chemin. Dans un mois nous l’aurons bouclée. Une nouvelle phase commencera. Il s’agira d’aller encore davantage en avant. Nous avons testé une formule de travail ce samedi, celle des « ateliers législatifs ». Il s’agit, sur un thème, de passer de l’orientation générale à la forme précise et concrète d’un projet de loi. Nous rodons cette nouvelle machine pour en faire un prototype fonctionnel qui puisse être mis en partage. C’est à mes yeux la principale machine à former du rassemblement concret que celle là. Les changements profonds que nous mettons à l’ordre du jour ne sont pas possibles sans une très large implication populaire. Une implication informée et consciente. L’atelier législatif est l’instrument qui prépare cette forme d’implication.

Samedi à paris, autour de Pascale le Néouannic secrétaire nationale du PG en charge du dossier, et sous la présidence d’Alexis Corbière, nous tenions le premier atelier législatif. Il s’agissait de préparer une loi de renforcement de la laïcité en France au moment où elle est mise à mal par la droite, l’extrême droite et les socialistes. Après une introduction d’Henri Pena Ruiz, les débats visèrent à abonder la proposition initiale de Pascale Le Neouannic, en alternant les observations générales et les propositions précises. Je crois que l’essuyage des plâtres fut réussi. Mille choses sont certes à 04mettre encore au point mais l’essentiel y est. Non seulement sur le thème de la laïcité cela va de soi mais d’une façon générale comme instrument. Les feuilles pour faire des propositions d’article de loi distribuées, l’intervention des juristes qui se sont proposés pour mettre en forme législative les idées avancées, tout cela me semble être des novations probantes. Pour moi, le concept de radicalité concrète est central. On ne peut parler de révolution citoyenne sans en proposer les outils. Pendant ce temps avec leur forum contre la précarité, le réseau jeune du PG et l’association « L'Appel et la Pioche », avec leurs amis et invités, se donnaient des outils pour rassembler sa base sociale. J'ai donné en ouverture de cette note le lien du blog de Sacha Tognolli, l'animateur du réseau jeune du Parti de gauche et chacun peut se reporter à son compte rendu pour se faire une idée de nos façons de travailler dans ce registre. Mais puisque me voici rendu à rendre compte, une chose entrainant l'autre, d'un samedi militant ordinaire en région parisienne, une ligne me suffit pour vous dire encore que les nôtres étaient aussi, aux mêmes heures, en cortège de manifestation en solidarité avec les égyptiens en révolution. Je n'ai ajouté cette ligne que pour signaler mon agacement à entendre sans cesse répéter que le Parti de Gauche, nonobstant sa créativité multiforme et son implication militante tous azimuts, reconnues et saluées par ceux qui se bougent la vie, serait un parti personnalisé, cette autre façon de nous nier.

Et l’évènement. Je reviens au Congrès de Gauche Unitaire. En conclusion de son discours, Christian Piquet annonça que j’étais en situation d’être le candidat commun. Ce fut après la déclaration de Marie George Buffet un nouveau moment fort de la matinée. Mais c’est bien davantage. Sur le plan politique, c’est un évènement. Cette déclaration est la première manifestation concrète de la viabilité de notre démarche. Que le Parti de Gauche soutienne ma proposition de candidature n’est pas ce qui lui est le plus difficile à faire, on en conviendra.  Mais quand une autre formation de la coalition décide de ne pas proposer de candidat d’une part et de soutenir une proposition qui n’est pas issue de ses rangs d’autre part, on franchit un cap tout à fait essentiel. Cela crée une nouvelle situation. En ce sens, Christian Piquet fait considérablement avancer le projet qu’est le Front de gauche en confirmant son identité collective. Une fois de plus je veux le souligner : il n’existe aucun autre cas comparable à gauche à ce choix commun fait par au moins deux organisations désormais. Bien sûr, l’argument que Piquet met en avant en affirmant son choix est politique. Il n’a rien de personnel. En 10particulier ce n’est pas un choix d’une personne contre une autre. L’argument qui tient notre raisonnement est simple : le Front de gauche est fort de sa diversité. La tenue concomitante de l’élection présidentielle et des élections  législatives nous font obligation d’organiser la visibilité de cette diversité. Celle-ci peut être mise en scène de façon efficace avec la candidature à l’élection présidentielle. Cela n’épuise pas le sujet ni le problème posé de l’expression de notre diversité, cela va de soi. Le caractère collectif de la campagne et des investitures est à établir tout aussi clairement. Sinon nous ne produirons rien de bon. Car rappelons-le : il s’agit d’aller chercher des suffrages et de rallier des engagements dans une course de longue durée nommée Révolution Citoyenne.

Lundi j’étais invité d’un débat organisé par le journal « Le Monde » sur le thème « l’Europe peut elle s’opposer à la montée du populisme. Pas sûr que ce soit une bonne idée que de brûler une soirée dans ces conditions. Non pour le thème : après tout, tout se discute et j’y suis prêt toujours sur tous les terrains. Que l’intitulé soit un parti pris est certes un problème. Mais on peut aussi en débattre. Ce qui ne va pas c’est le plateau de ce type de rencontre. Neuf personnes au total ! Je ne dit pas que huit partisans du « oui » et un seul partisan du non ce soit un problème car je ne perds pas de vue que c’est « le monde » l’organisateur de la soirée. Il met en scène ainsi de façon convaincante ses mantras sur l’équité. Non, le problème c’est que neuf personnalités, neuf!, qui ont à dire, se marchent sur les pieds dans une telle cohue! Surtout quand les organisateurs ne recentrent jamais le débat sur son thème. Ainsi de l’un à l’autre, tout va et vient, au hasard d’un déroulé nécessairement personnel, sans fil conducteur ni approfondissement possible d’une affirmation de l’un à celle de l’autre. Je laisse ici de côté donc le thème de très pauvre intérêt et assez convenu comme on le devine. Mais je signale à mes lecteurs qu’il existe et qu’il est un des angles d’entrée de la bonne société sur la situation politique. Deux camps sont dessinés. Comme au bon vieux temps de 2005 : d’un côté les partisans de l’Europe qui protège contre le populisme, de l’autre tous les méchants qui sont contre l’Europe qui les protège contre eux-mêmes. L’important de cette affaire ce n’est pas la grosseur de la ficelle. On s’en fiche éperdument. Ce qui compte c’est l’état d’aveuglement des belles personnes. J’ai dit dans ma précédente note que l’aveuglement des décideurs face aux causes qui créent les  révolutions citoyennes est un des condiments qui la précipite. Les soirées débat du « Monde » sont pour moi un bon indicateur de l’état d’esprit de la classe moyenne supérieure qui paie pour assister à des conférences. Un public éduqué, informé, avide d’échange. La tribune lui fit une récitation qui ne la mit en garde sur rien et conforta tous ses préjugés. Sous les 03applaudissements amusés, Cohn Bendit commença et conclu en m’adjurant de voter Strauss-Kahn. Le voile ne se déchirera qu’avec le feu sur la scène. Le public n’y sera plus. Il tachera de traverser les manifestations pour trouver une épicerie ou une banque ouverte.

Mais de cette soirée je retiens un moment qui me passionna ce fut celui où Gilles Finkelstein évoqua sa thèse sur la dictature de l’urgence. Il montre comment l’accélération du temps politique est une aberration couteuse. Il en donne des exemples pris dans tous les compartiments de la vie politique, depuis le vote de la loi « en urgence » jusqu’aux autres aspects tels que la forme de la réactivité médiatique. Ce thème du temps en politique fut, des années durant, le mien et je l’illustrais de bien des façon notamment dans l’évaluation des temps sociaux de la consommation et du travail qui rythment (tout est là) la domination capitaliste sur la communauté humaine. Ce qui manque dans l’explication entendue et que je veux relever en amitié pour le chercheur qu’est Finkelstein, c’est qu’il ne va  pas chercher dans le mode de production et d’échange le cœur de cette accélération désastreuse. Il faut être matérialiste pour cela ! Le temps court est même l’annulation du temps est une des caractéristiques majeures du nouvel âge du capitalisme. Le temps zéro qui domine tout est celui de la cotation continue et des ordres boursiers à la nanoseconde. Le court termisme s’est propagé à la gestion des entreprises avec les bilans trimestriels, l’organisation de la production à flux tendu et ainsi de suite. De même, le règne de l’émotion et de la pulsion par opposition à celui de la raison vient aussi de cette accélération. Dès lors l’empêchement de la souveraineté populaire qui est concomitant au nouvel âge du capitalisme est déflagrateur. Puisqu’on ne peut décider de rien raisonnablement, il faut saisir au bond les chances, écouter ses sentiments et faire confiance à son instinct. On connait ces refrains. Il y a beau jeu ensuite de dénoncer le règne des « bas instincts » populistes ensuite !

J’ai dit que selon moi il faut se rendre maitre du temps et le soumettre à la souveraineté populaire. C’est pourquoi j’ai plaidé pour la planification. Et notamment dans son domaine de prédilection la planification écologique. Puisque les cycles écologiques sont ceux du temps long et discontinu, seule la planification donne à l’être humain conscient un rôle dans la conservation de son écosystème. C’est la critique matérialiste de la domination du temps capitalistes sur tous les rythmes sociaux qui soulignent l’importance de l’impératif démocratique dans l’écologie politique. L’imposture du capitalisme vert n’en est que plus criante.

Ce n’est pas la seule imposture peinte en Vert, hélas. Je veux attirer l’attention de mes lecteurs sur une tribune parue dans le journal « Libération » le mardi 8 février 2011, sous la signature d’Eva Joly,  Noël Mamère, Esther Benbassa. Trois personnes brillantes et estimées. Comment ont-elles pu en arriver là ? Il s’agit d’une tribune sur la laïcité et la diversité. 07Ni plus ni moins qu’un manifeste aux accents d’un naturalisme fondamentaliste plus que suspect dont je ne veux pas croire que ses auteurs aient mesuré le sens profond. Sous le titre « Manifeste pour une écologie de la diversité », ces trois auteurs proposent une définition de la laïcité effrayante, plus réactionnaire que celle proposée par le pape et Sarkozy avec leur « laïcité positive ». Ils commencent par un constat formulé dans des termes largement biaisés et de parti pris hostile. « Le thème de la laïcité revient au centre du débat politique. Mais l’a-t-il jamais quitté ? Il hante depuis des années le cœur du nationalisme (ré)émergent des pays européens et la France ne fait l’impasse sur aucune de ses déclinaisons possibles. » Après cette entrée en matière qui assimile le bourreau et la victime, voici la mise en scène de la suite. « La campagne présidentielle qui s’annonce risque fort d’exacerber un peu plus ce genre de passions, faute de projets politiques et économiques susceptibles de donner de l’espoir aux Français, plongés dans le pessimisme. D’autant que la gauche elle-même tombe dans ce piège où la laïcité et les valeurs de la République se confondent avec ces dérives que sont le laïcisme et le républicanisme. » On croirait lire le pape ! Et c’est de la même veine car voici à présent la charge la, plus incroyable qu’il faut lire ligne à ligne pour mesurer l’ampleur du désastre. « La République est une construction majestueuse, mais qui perd pied parce qu’elle n’a pas su tenir ses promesses. Qui croit sérieusement qu’elle incarne aujourd’hui la liberté, l’égalité et la fraternité ? » A qui la faute ? A la république ou au capitalisme ? Cette question ne viendra pas car c’est la république la cible et non le capitalisme.

La suite le montre, hélas! « Nous pouvons pourtant encore sauver et la laïcité et la République, à condition qu’elles soient revisitées, qu’elles cessent d’appuyer un nationalisme exclusiviste et stérile, et servent au contraire à créer les conditions d’une socio-diversité féconde. Lorsque le nombre d’espèces diminue dans la nature, les maladies infectieuses, elles, se multiplient. Et pour les endiguer, des efforts doivent être déployés afin de préserver les écosystèmes naturels et leur variété. Qu’on nous pardonne le rapprochement, mais une société mono-ethnique (il n’en existe heureusement pas beaucoup) est une société condamnée. » Ainsi est assassinée en deux phrases le rêve universaliste qui est à l’origine des lumières et du combat démocratique. Car la démocratie ce n’est t pas la confrontation numérique des préjuges et convictions religieuses ou ethniques mais la confrontation de la diversité des opinions et propositions bonnes pour tous. Le naturalisme politique de ce texte a des entrées communes avec le pire ethnicisme. Et encore je retiens sous ma plume les comparaisons texte à texte qui feraient blêmir les auteurs de celui ci si on les produisait ! Non, moi je ne pardonne pas de comparer la diversité des écosystèmes naturels qui sépare des espèces distinctes d’êtres vivants et des variétés végétales ou minérales et celle de l’humanité qui 09est une et indivisible. Et la suite de la comparaison faite me parait confirmer le pire. Lisez plutôt et pincez vous : non vous ne rêvez pas : « Si les monocultures appauvrissent les sols, elles assèchent aussi les nations. Une laïcité raisonnée qui reconnaisse la part de l’appartenance ethnique, culturelle, religieuse, linguistique, une République équilibrée en harmonie avec la mixité réelle, tels peuvent être les moteurs d’une société active et créative. Derrière un tel programme, pas d’islamisation en vue, point de «conquête», point d’«invasion» ; l’islam restera minoritaire. » Tout ça pour ça ?

Rappelons à ces étranges nouveaux prophètes que donner une place à la diversité des religions et des cultures c’est précisément ce que permet la laïcité contre le rabot de celles qui dominent. Raison pour laquelle elle les sépare strictement de l’Etat et de tout service public. Loin « d’assécher les nations », elle leur permet, au contraire d’y faire fleurir tout ce qui s’y trouve. Mais a la stricte la condition que la loi commune soit respectée par tous. Mais la loi est commune et s’applique à tous non seulement parce qu’elle est décidée par tous mais parce qu’il n’y a aucun préalable d’accord religieux ou ethnique a son application. En Etat laïque, il n’y a pas de « conquête » à l’horizon pour la raison qu’il n’y a rien à conquérir puisque l’espace public est fermé. Le terrible de cette régression c’est que la revendication d’une présence de la religion dans l’espace public jusqu’à ce jour était le seul fait des religieux et de Nicolas Sarkozy dans ses discours de Latran et Ryad! 

A Bruxelles, la semaine passée, quelle séance ! Trois hauts fonctionnaires devaient être nommés à la tête des trois organismes nouvellement créés pour diriger les autorités de contrôle des risques financiers bla bla bla. Le parlement doit donner son accord. La procédure est d’une simplicité adamantine : si vous êtes pour alors il faut voter contre et si vous êtes contre alors il faut voter pour. Génial. Signé : Europe ! « Même moi, je ne comprends pas pourquoi » déclare le président de séance en nous exposant ce mode de vote ! Là-dessus voila une voix qui se lève et demande comment il se fait qu’il n’y ait aucune femme dans ce lot. Vifs applaudissements. Comme ça tournait à la gaudriole, voici la ministre hongroise qui intervient au nom de la présidence du conseil. Passons. Il s’agissait juste pour elle de lire un papier écrit à l’avance et donc sans rapport avec le sujet. J’en résume la substance. C’est facile. Quelque soit le sujet ce genre de petit madrigal est le même. 16« Nous avons eu un débat très fructueux en vue de nous rapprocher de nos objectifs que nous sommes déterminés à suivre avec fermeté » Et ainsi de suite. Et à la fin : « c’est pourquoi le conseil vous demande de voter contre cette résolution pour approuver ce  choix » Simple et convaincant, non ? Remous sur tous les bancs du fait du caractère ubuesque du moment. Compte tenu de la gravité attribuée au sujet, on ne pouvait en rester là. Le commissaire concerné prend donc la parole avec un air de consul romain au cours d’un épisode des guerres puniques. C’est le français Michel Barnier. Il pense couramment en anglais et nous tourne une harangue directement traduite en français : « pères conscrits, commence-t-il ». Non je plaisante. « Mesdames messieurs les députés de ce parlement, vous allez votez en toute responsabilité et liberté. Vous direz si vous approuvez la mise ne place du dernier élément nécessaire au bon fonctionnement des instruments de contrôle et surveillance des risques systémiques financiers bla bla bla ». Beau comme de l’antique vous dis-je.  Le message ainsi délivré des hauteurs de l’olympe devient un peu fumeux quand on arrive au sujet de la non présence féminine dans ces nominations. Le Commissaire nous explique qu’il a lui-même « short-listé » à partir de l’examen des deux cent soixante cinq candidats. Il nous précise même, sous les rires d’une partie des insolents de l’hémicycle, répartis sur tous les bancs, qu’il n’a pas choisi ces candidatures ! Non ? C’est trop ! Mais, nous révèle-t-il, au dernier moment toutes les femmes présentes sur la « short-list » se sont retirées. Quel hasard Balthazar !   Toutefois, c’est promis, quand on en viendra aux directeurs de services on rectifiera cet absurde monopole de genre. Pas mal de gens se gondolent.

Tout ça est du baratin. Les hauts postes de l’Union européenne se négocient par nationalité. Si on y rajoute la question du sexe des impétrants on n’en sortira jamais, pensent très fort tous les eurocrates qui s’y connaissent ! Allez zou ! On vote. Pour, si on est contre, contre si on est pour. J’ai la tête qui tourne. Je vérifie avec mon voisin que ça commence aussi à 13chauffer sévèrement. Devant nous les portugais sont hilares. « hypé, ya, da, si, pour ! » récite un rien fébrile le fonctionnaire de notre groupe qui depuis ce matin se prend pour notre coach. Vlan ! Une écrasante majorité de contre. Donc c’est pour ! Les trois gugusses sont nommés par une écrasante opposition. On en était là lorsque la séance franchi un pallier de plus dans le ridicule. Une voix se fait entendre : « monsieur le commissaire nous venons de voter et d’approuver votre proposition en votant contre le texte mais vous ne nous avez pas dit les noms des personnes concernées ! » Hurlement de rire dans l’hémicycle. Un vent glauque parcours les bancs comme une houle de nausée.  « Cette demande est légitime » déclare l’Apollon des « short-lists ». Instant de flottement sous les rires pendant qu’une petite main lui passe une feuille de papier. Ouf ! Cette feuille salvatrice lui permet de lire les trois noms qui ne semblent pas aussi familiers qu’il a bien voulu nous le dire d’abord puisqu’il ne s’en souvenait pas de mémoire. Dans les couloirs, un élu de droite français, amusé, et outré lui aussi, me confie : « et en plus c’est pas des bons, il parait. Mais c’était le tour des autres de nommer leurs thons ! » Fermez le ban. L’Europe qui protège est en marche. On sort en vitesse de l’hémicycle pour courir vers notre train.

Zut ! Ils ont oublié de couper l’éclairage du monument à la gloire des prix Sakharov installé cette semaine devant le parlement. Il s’agit d’une hideuse ronde de silhouettes éclairées. Elles sont munies de petites étiquettes illisibles pour indiquer le nom du cubain concerné. Et des autres glorieux élus du super prix aussi,  cela va de soi même si Cuba bat le 08record du nombre des prix Sakharov. Le prix Sakharov a vingt trois ans. Comme le régime de Ben Ali. Mais il n’y a pas un seul tunisien dans la liste. Ni un égyptien. Ni un algérien, ni un libyen. Mais pourquoi y en aurait-il eu toutes ces années, hein ? Cuba ! Cuba ! Voila où la liberté de l’Europe gémit ! Certes, le créateur de cette « sculpture » de patronage scout n’est pas responsable de la liste des heureux lauréats de ce prix. Cela va de soi. Mais, cependant, il partage une culpabilité avec les commanditaires de cette chose si moche, couteuse et si peu écologique allumée qu’elle est en plein jour. C’est une misogynie culturelle simple et robuste. Vingt trois silhouettes, pas une robe, pas une tête à cheveux longs. Mais, bien sur, je suis certain que c’est pour signaler l’universalité du genre humain dans la lutte pour les droits de l’homme. Non ? L’universel porte pantalon et cheveux court. Lisse aussi, cela va de soi.

Sinon, en séance on a voté des avantages pour les multinationales nord américaines de la banane. Des remboursements de droit de douane indument perçus par l’Europe qui protège. On a aussi voté une baisse progressive vers le néant des droits d’entrées. La sueur et le sang des paysans martyrisés et empoisonnés par les multinationales yankee en Amérique latine est a notre disposition désormais. La banane américaine a gagné. Pourtant l’Europe est la première consommatrice mondiale de bananes. Elle en produit assez pour sa consommation. Des milliers de gens en vivent aux caraïbes. Qu’ils crèvent dorénavant. Pour quelques centimes de moins, peut-être, la concurrence libre et non faussé a imposé sa sale logique.   

Voici l’énorme en conclusion et pour le gout de la farce de l’arroseur arrosé. Ca alors ! Plantu ! La main dans la confiture ! Plantu ! Quelle surprise ! Nooooon pas lui ! Ce prix de vertu de Plantu ! Cet aigle du discernement politique ! Lui qui a su si finement flairer le « néo populisme » dont je relèverai conjointement avec madame Le Pen ! Plantu ne sachant comment défendre son infâme dessin se jeta tête baissée dans une autre sottise en prenant prétexte de ma sympathie pour 01la « dictature cubaine » pour justifier son agression. Plantu l’ami intransigeant des droits de l’homme ! Plantu l’inflexible dénonciateur des accointances suspectes ! Plantu l’ennemi du corporatisme cupide des syndicats ! Plantu, Plantu ! Plantu a un point faible. Il aime trop l’argent. C’est pourquoi il accepté de recevoir le prix trucmuche de ce paradis démocratique qu’est le Qatar. Et surtout les dix mille euros qui allaient avec. Il consomma cette honte moins d’un mois avant de publier son dessin contre moi et de commencer son numéro de anti cubain. Voulez vous voir la photo ou Plantu affiche cette mine de rosière attendrie en recevant le fric de la main de l’ambassadeur Qatari. Bien joué, Excellence ! Ben Ali faisait ça aussi. Ca n’empêche pas les révolutions mais ca aide à couvrir le bruit de la baignoire du commissariat. Voila ce qu’il faut faire avec Plantu : payer. Vous pouvez y aller ! Payez ! Ils ne diront pas de bien pour autant, attention l’indépendance ce n’est pas une blague,  mais ils ne diront pas de mal et ça c’est ce qu’il vous faut. Car le Plantu a un point fort : ses affidés de la grande confrérie corporatiste qui, le sachant, n’en ont rien dit tandis qu’il m’insultait à longueur de médias. Le détail de cette histoire, le discours vénal que prononça Plantu pour remercier la main qui l’arrosait, tout cela est révélé par « le grand soir », journal impertinent plein de bonnes choses à savoir. En un clic vous y serez rendus et vous vous délecterez. Merci « Le Grand Soir » d’avoir réglé son compte moral à ce monument prétentieux de la gauche caviar. On attend d’entendre tous les vertueux qui se sont égosillés sur mon compte. Alors, mesdames et messieurs  les antis néo populistes ? Je vous la joue à la mode de Plantu ? Tout en nuance : « Tous ennemis de Cuba, tous amis du Qatar ». Allez, allez : on attend les indignations des métronomes de la bien pensance, les Quatremer et autres grandes consciences des apéros dansant de la bonne société. Allez les petits potes, Plantu offre la tournée, c’est Qatar qui paye ! Ca change des conférences payées de Ben Ali et des croisières savantes de l’association républicaine pour la démocratie. N’est-ce pas? Si l’on reproche à Alliot Marie ses voyages en avions il faut dire son fait à Plantu ? Non ? Non bien sur. N’est pas une vache sacrée qui veut. Chez les riches ont applique le vieil adage romains : « Vae victis ». C'est-à-dire malheur aux vaincus. Et comme l’émir du Qatar n’est pas encore tombé, son fric sent meilleure odeur que l’avion du vaincu.

Et pour finir une citation pour tous ceux qui colportent les refrains injurieux du Plantuisme. Qu’ils sachent que je suis bien informé de ce à quoi je suis exposé. Et donc, que les grandes peurs périssent d’être reconnues comme dit Camus. Lisez mes amis. « Il n’y a pas d’antidote contre le poison de la calomnie. Une fois versé il continue d’agir quoiqu’on fasse, dans le cerveau des indifférents, des hommes de la rue, comme dans le cœur de la victime. Tous les traits infamants sont soigneusement recueillis et avidement colportés. On juge superflu de vérifier de contrôler en dépit de l’absurdité parfois criante. On écoute, on répète, sans se rendre compte que la curiosité et le bavardage touchent de bien près à la médisance que la médisance touche de bien près a la calomnie et que celui qui publie ainsi la calomnie devient un complice involontaire du calomniateur. » Leon Blum, à l’enterrement de Roger Salengro.


285 commentaires à “Le Front de Gauche confirme sa cohésion”
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  1. Rachel dit :

    @Valdo : vous avez apparemment mal compris le positionnement de Mélenchon, et de surcroît ce que signifie la notion de "République une et indivisible" (et non la "nation"). Mélenchon n'a rien d'un nationaliste, voyons. Il ne parle jamais de "nation". La République une et indivisible n'a jamais signifié le rejet des différences. Au contraire, elle protège le pluralisme tout en garantissant l'union du peuple ; 1) en empêchant un groupe d'imposer sa vision aux autres 2) en protégeant tous les débats citoyens grâce au rejet, dans la sphère publique uniquement, de toutes "vérités révélées", qui par essence mettent fin à tout débat, 3) tout en protégeant la liberté de conscience et de culte, dans la sphère privée. Est-ce si difficile à comprendre ?

    J'ai comme l'impression qu'il y a un problème d'instruction civique en France... Les cours, au collège et au lycée, sont sûrement trop peu nombreux...

  2. Entendu ce matin Emmanuel Todd sur France Culture. Il a dit que les socialistes étaient des social-traîtres. Ce qui se comprend. Et puis que "Mélenchon était un rigolo". Le journaliste n'a pas relancé. Dommage que Todd n'ait pas explicité une pensée aussi profonde. Pour qui va-t-il voter lors de la prochaine élection présidentielle ?

  3. Aubert Dulac dit :

    @ Valdo : la marque de fabrique de la République, c'est ne pas demander l'autorisation pour s'insurger. C'est faire le pas de côté auquel personne ne s'attendait... C'est ne pas se laisser enfermer dans un ancrage identitaire, quel qu'il soit, comme dans le passé d'une illusion. Seule manière pour que la « rencontre » interpersonnelle fertile (Je renvoie sur ce thème au message d'Albert Jacquard), et même une nouvelle unité populaire soit possible.
    Nous n'en sommes plus je crois au temps où une nouvelle République à recréer serait « négatrice des différences ». Reste la question posée, lorsqu'on se rappelle la déclaration de presse effarante de Margaret Thatcher, en 87, comme quoi il n'y a pas de société, seulement des individus, hommes ou femmes, et leurs familles !. (Familles spirituelles comprises ?). C'est-à-dire des « différences » restant extérieures les unes aux autres et le délitement du lien citoyen posé comme nouvelle norme, chacun ne représentant plus que lui-même ! (Hier soir à la télé Sarkozy s'est d'ailleurs à priori donné l'air de se démarquer du modèle « communautariste » anglosaxon.)
    Il reste que la précarité généralisée demande que soit reprise sans démagogie dans un sens ou dans l'autre le « problème » de l'en-commun, de redonner couleur et saveur à « la sphère publique », comme le dit Rachel. Il s'agirait de se demander comment, avec la monté du néolibéralisme, la Dispute autour de la lutte des classes s'est rabaissée en querelles fades autour de « La Tolérance » ! Il s'agit de se rendre compte combien ces « deux » débats sont l'un dans l'autre.
    Et ça nécessite de mettre en question le thème idéologique que ça soulève : la soi-disant « règle d'or » de « l'intégration ». Car le piège tendu par les dominants, c'est une identité de « mérite ». Ainsi, les gens ne se retrouvent pas simplement « divisés », mais les immigrés se retrouvent même enrôlés, utilisés comme fourriers de la moralisation des dominés, mis en demeure d'être « de bons exemples ». Ainsi nous serine-t-on que « les droits et les devoirs, c'est du donnant-donnant », comme s'il s'agissait d'un marchandage de tapis ! Qui ne voit que dans ce chantage à l'intégration on occulte complètement la question des pouvoirs ! Qu'on enferme « l'ouvrier » dans sa condition sociale culpabilisante... Qu'on lui interdit de n'être pas que ça qu'on dit qu'il est, mais peut-être aussi un autre quelqu'un.

    Jean-Luc Mélenchon insiste sur le fait que militer pour l'en-commun, c'est procéder de ce pas de côté dont j'ai parlé au début, c'est se changer, se différencier de « soi-même » comme sujet assigné devant rester à sa place. C'est ce que nous faisons chacun (e), c'est ce que font les peuples lorsqu'ils entrent en Révolution.

  4. jean ai marre dit :

    Avant le débat de notre leader contre La Marinade, il me parait nécessaire de disséquer la méthode de communication de la représentante du FhaiNe.
    Elle aborde la bataille médiatique en jouant le rôle de dénonciateur, elle opère dans le stratégie de l'accusation et jamais elle fait une proposition.
    Les émissions où elle participe, sont ciblées, que politiques, jamais people.
    Son style est choisi, elle a rompu avec les phrases de son père, fini les" Durafour-crématoire ", elle préfère l'interrogation accusatrice du style : " combien pèse un Français ? Un bulletin de vote " comme avec E. Besson.
    Elle aborde tous les sujets : l'islamisation, l'école, la laïcité, la fonction publique, sujets sur lesquels le FhaiNe était timide et même peu audible. Elle met en avant des sujets comme l'islamisation pour contrer la laïcité, ou l'école pour parler de la sécurité et de la délinquance.
    Elle allume le feu pour le contre-feu, c'est une manière d'être en permanence dans l'agitation sociale, de faire de la provoc, sans rien proposer, encore moins sur le plan économique de gouvernance, pas d'explication sur le comment faire, sur les moyens.
    Pas de perspectives d'avenir seulement être en permanence dans la démocratie émotionnelle
    Si Jean-Luc lui enlève le masque de l'accusation perpétuelle, elle est translucide...

  5. Alin dit :

    Moubarak est parti aussi !
    Ca va secouer grave, les USA et Israël vont s'agiter fortement ces jours-ci.
    Ca vient, ça vient... :-))))

    Je suis content! :-D

  6. Descartes dit :

    @jean ai marre (#204)

    Si Jean-Luc lui enlève le masque de l'accusation perpétuelle, elle est translucide..

    Je pense que tu fais une erreur fondamentale d'analyse. MLP ne porte aucun masque. Elle ne fait aucune proposition concrète et elle ne cherche pas à en faire (ni même à faire croire qu'elle aurait un "programme"). Le FN a choisi une stratégie qui consiste à se faire le porte-voix de certaines couches sociales. Il ne cherche pas et ne prétend pas demain exercer le pouvoir. Ses électeurs ne s'attendent donc pas à ce qu'il fasse des "propositions". La logique qui lie le FN à ses électeurs est celle de crier suffisamment fort pour que les problèmes qui les préoccupent soient pris en compte par les partis de gouvernement, et non pas de se substituer à eux dans l'exercice du pouvoir.

    C'est pourquoi la seule manière d'affaiblir le FN est de sortir ses électeurs d'une posture purement protestataire en leur proposant un projet qu'ils puissent croire, eux qui ne croient plus à rien. Et qui traite les problèmes qui sont pour eux fondamentaux: sécurité, emploi, identité, cadre de vie (dans le désordre). Le point critique ici est l'attractivité et la crédibilité du projet pour un électorat populaire. Sans cet outil, Jean-Luc arrivera tout au plus à faire plaisir à ceux qui sont déjà des adversaires du FN. Mais guère plus...

  7. AAA dit :

    206 Alin

    Moi aussi !!

    Pensons à ces hommes qui se battent pour la victoire, qu'ils nous donnent la force de nous battre contre cette oligarchie qui détruit les humbles.

    Association Citoyenne Front de Gauche

  8. jean ai marre dit :

    @ 206 Descartes,
    " Je pense que tu fais une erreur fondamentale d'analyse".

    Je te propose de me relire, car ta manie de répondre très vite et avec assurance, te fait occulter certaines idées.
    Pour sortir les électeurs du FhaiNe, il faut démonter le système de communication de la Marinade, c'est elle qui est dans la posture purement protestataire, pas les électeurs. Ensuite proposer les solutions crédibles par l'appui d'un programme (dont tu es si friand).
    Crier que le FhaiNe est fascho, ne fait que crisper les électeurs, et n'amène rien, puisque c'est un axiome. Mais mettre en évidence les démagogies électoralistes, mises en scène par la démocratie émotionnelle, dénoncer sa stratégie de dénonciation sans rien proposer de quantifiable, voila le challenge.
    Elle est en permanence dans l'accusation, jamais dans la perspective du lendemain proposant des solutions argumentées.

  9. Descartes dit :

    @jean ai marre (#208)

    Je te propose de me relire, car ta manie de répondre très vite et avec assurance, te fait occulter certaines idées.

    Comment c'était déja... on voit la paille dans l'oeil du prochain et pas la poutre dans le sien ? Mais il est vrai que tu ne réponds jamais "très vite et avec assurance", n'est ce pas... ?

    Pour sortir les électeurs du FhaiNe, il faut démonter le système de communication de la Marinade., c'est elle qui est dans la posture purement protestataire, pas les électeurs.

    C'est quand même drôle de penser que les électeurs du FN, qui selon toi ne sont pas dans une posture purement protestataire, puissent depuis des années voter pour un parti qui ne diffuse jamais son programme, qui ne propose jamais rien de concret, qui manifeste clairement le peu d'intérêt que représente pour lui l'exercice du pouvoir. Crois-tu vraiment que depuis vingt ans le FN arrive à leur faire croire qu'ils sont en train de voter pour un parti de gouvernement ?

    Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Si le FN a réussi à fidéliser un électorat, c'est parce qu'il est sur la même longueur d'onde que lui. A partir de là, "démonter le système de communication de MLP" ne sert strictement à rien, puisqu'elle ne cache pas ce qu'elle est et que ses électeurs l'aiment comme ça.

    énoncer sa stratégie de dénonciation sans rien proposer de quantifiable, voila le challenge.

    Les gens qui habitent des maisons de verre devraient bien se garder de lancer des pierres. A l'heure de proposer quelque chose de "quantifiable", on n'est pas beaucoup mieux lotis que MLP.

    Elle est en permanence dans l'accusation, jamais dans la perspective du lendemain proposant des solutions argumentées.

    Oui. Mais qu'est ce qui te dit que son électorat demande autre chose d'elle ?

  10. Jéjé dit :

    @ 207 AAA

    Pensons à ces hommes qui se battent pour la victoire, qu'ils nous donnent la force de nous battre contre cette oligarchie qui détruit les humbles.

    Jaurès disait "le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage" mais on pourrait rajouter qu'il porte aussi la révolte et la révolution. Moubarak n'est pas parti parce que le peuple a "choisi". Moubarak est parti parce que le système capitaliste a lentement ruiné l'Egypte économiquement, politiquement et socialement. La chute de l'exécutif n'est que le signe de cette dislocation. Ainsi le capitalisme est mourrant mais il est en train de vaincre et il n'y a rien à faire contre ça. La chute de Moubarak n'est pas une solution, elle est juste un amendement du système, qui finira par s'auto-détruire quoi que les Egyptiens fassent. C'est ça la beauté de la mort du capitalisme: elle est au-delà de tout décision. Aucune révolution ne peut l'empêcher d'arriver. Au contraire, ces révolutions qui débutent partout sont le début de la dislocation finale.

  11. Humaniste dit :

    Sans vouloir être un conseiller de com pour M. Mélenchon (je pense et j'espère qu'il en a de bons), je pense qu’il faut qu’il continue surtout de ne plus couper la parole (même si cela est quelques fois dur de se contenir) quand l’adversaire fait volontairement exprès pour le faire sortir de ses « gongs ».

    Un des débatteurs qui est très fort sur ce point c’est Olivier Besancenot. Je ne l’ai jamais vu couper la parole et il attend sagement son tour, puis quand il a la parole, il n’aime pas (à juste raison) que la réciprocité ne s’applique pas et demande au journaliste d’intervenir.

    Je pense que pour le débat du 14 février et les autres avenir, M. Mélenchon ne doit absolument pas tomber dans le piège de la provoque ; il y a un journaliste ; qu’il fasse son boulot.
    L’opinion verra alors un personnage, qui se maîtrise et fait face avec sérieux, correction, professionnalisme, ce qui ne l’empêchera pas d’être lui-même dans ses explications de fond. Je pense qu’il va marquer des points très importants pour la suite de la campagne. Il faut qu'il dégage un comportement de stature présidentielle.

    Bon vent au Front de Gauche dans ce souffle de démocratie qui se lève hors de nos frontières.

    Brève : Le livre de Jean-Luc Mélenchon 6e meilleur vente devant d'Ormesson 8e ! C'est pas super ça !

  12. Valdo dit :

    Descartes: à propos de leçons d'histoire, lisez "le mythe national" de Suzanne Citron! La monarchie a bien tenté d'effacer des pratiques culturelles et de faire disparaître des langues comme l'occitan ou le breton.
    Quant à l'historiographie façon Lavisse qui a abouti à la grande boucherie de 14-18, je vous la laisse...
    Je ne fais pas le procès à Mélenchon d'être nationaliste. Mais je n'aimerais pas le voir se chevénementiser.
    Ma référence est plutôt Edouard Glissant!

  13. jean ai marre dit :

    @ 209 Descartes,
    " Crois-tu vraiment que depuis vingt ans le FN arrive à leur faire croire qu'ils sont en train de voter pour un parti de gouvernement ?

    Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Si le FN a réussi à fidéliser un électorat, "

    L'électorat du FhaiNe est d'abord celui de JM Le Pen, fait des anciens de l'OAS, de pieds noirs et des anti gaullistes.
    L'élection de la Marinade, a fait fuir les cadres, Martinez, Lang, et autres. Que va t il rester de ce parti ?
    Les électeurs ne représentent pas 22 %, ils sont à 5 %. Ceux là depuis des années votent pour un parti qui ne diffuse jamais son programme, qui ne propose jamais rien de concret, qui manifeste clairement le peu d'intérêt que représente pour lui l'exercice du pouvoir.
    Les 17 % sont des déçus de la politique de droite et de gauche.
    Ce sont ceux là que nous devons capter, leur redonner le gout de l'espérance, ils sont nos semblables.
    Voila où se situe la bataille des idées.

  14. AAA dit :

    210 Jéjé

    Les tunisiens sont morts pour rien alors. Leurs familles ne lisent pas vos propos heureusement.

    Vous me rassurez pour mes enfants et le peuple français en général : nous allons donc tous attendre dans nos charentaises que Sarko dégage.

    Association Citoyenne Front de Gauche -

  15. Daneel dit :

    Les tunisiens et égyptiens ont eu leurs "révolutions de Février", auront-ils leurs "révolutions d'Octobre"? Je l'espère pour eux (et pour les autres pays de la régions), mais ça ne va pas être simple, avec les américains d'un côté et les iraniens d'un autre, essayant de récuperer cette gigantesque évolution du monde arabe. J'attends impatiemment l'analyse de Jean-Luc!

  16. militant de gauche dit :

    Bonjour, je réagis à certains propos sur le FN et sur son électorat : je crois que la situation décrite par "jean ai marre" est un peu erronée même si je peux la comprendre car je pensais cela également tant que j'étais dans une "grande ville" ou disons une ville ou la diversité était suffisante pour qu'elle soit acceptée. Je m'explique je viens de déménager dans l'hérault, et je travaille dans une petite ville de 3000 habitants dans laquelle il n'y a pas de noirs, très peu de personnes issues de l'immigration maghrébine...pourtant le FN a fait 25 % au élections présidentielles. Le racisme est réel, je l'ai réellement ressenti (je suis d'origine maghrébine et j'occupe un poste de DGS et je peux vous dire que cela a jasé dans les chaumières...). En réalité, on ne perçois pas dans les grandes villes comme la télé est un poison pour les relations sociales, un poison pour la compréhension de notre société. Dans cette région, où la population est plus vieille que la moyenne, faite d'agriculteurs en crise, où le chômage est presque deux fois plus élevé que la moyenne nationale, ou les écarts entre les plus pauvres et les plus riches y est plus criante, où la rurbanisation et le travail de sape du capitalisme sauvage sape l'identité du terroir et les liens sociaux...la peur de l'autre, ou pire l'angoisse d'être enseveli par le "progrès" attise la haine et fait le lit des discours simplistes. Si en plus on ajoute la radicalisation d'une part croissante d'un électorat de droite type Ump, il y a une forme de décomplexion du sentiment national comme dernier recours à la volonté de faire identité sociale... c'est pourquoi je pense qu'il faut avoir une vision plus nuancée de la sociologie de la "population FN", cela nous donnera les moyens d ela combattre, et de lier les actions sans fractures entre monde rural, monde urbain, et au sein du monde urbain, banlieues et ville centre...

  17. Descartes dit :

    @Valdo (#212)

    Descartes: à propos de leçons d'histoire, lisez "le mythe national" de Suzanne Citron !

    Dans le genre historien sérieux, on fait mieux.

    La monarchie a bien tenté d'effacer des pratiques culturelles et de faire disparaître des langues comme l'occitan ou le breton.

    Pourrais-tu donner quelques exemples des actes de "la monarchie" pour effacer les pratiques culturelles et faire disparaître les langues ?

    Quant à l'historiographie façon Lavisse qui a abouti à la grande boucherie de 14-18, je vous la laisse...

    Tu ne m'as toujours pas dit ce que tu proposais de mettre à la place. Par ailleurs, difficile de reprocher à Lavisse la "grande boucherie de 14-18". Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, ce sont les allemands qui ont attaqué, pas les français. Mais peut-être penses-tu que la France aurait du capituler devant l'avance allemande sans combattre ?

    Ma référence est plutôt Edouard Glissant !

    Ta référence de quoi ? Je vois mal la "créolité" comme base du roman national...

  18. berquin dit :

    Il fallait bien qu'un jour, quelqu'un dise ce que j'avais envie d'entendre.Je vous ai entendu hier, à Ronchin. Merci, J.L. M.. Amitié vive.

  19. Michèle dit :

    Je viens applaudir l'événement - j'ai appris à mettre deux fois le "é" dans ce mot en me disant que c'est le contraire de "vain"qu'on entend sinon - Il y a de fait, événement inaugural du changement qu'une alliance annonce ici officiellement, solennellement. C'est la réalisation que l'unité ça marche sans perdrepour autant son identité.
    C'est cela l'idée fantastique du Front de Gauche et qui trouve sa confirmation dans le choix d'un candidat de la coalition, non issu de son parti, le choix d'un candidat commun pour soutenir les idées communes. Bienvenus à Marseille, Christan Picquet, Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon!

  20. militant de gauche dit :

    Bonjour, parler de la reconquête de l'électorat populaire, passe par un reconquête de leur environnement social, de leur conditionnement psychologique, au sien desquels les politiques libérales ont exacerbé les tendances au repli par la crainte de l'autre et la crainte du lendemain. Le Front National est un avatar hideux du capitalisme sauvage dans le sens où il propose la haine de l'autre en plus du repli, où les éléments de langages économiques sont réduits à prendre la place de l'autre et l'autre étant l'étranger et l'étranger pouvant être in fine son voisin !
    Pour combattre Marine le Pen il y a urgence à déconstruire ce mythe, qui consiste à croire qu'elle propose une revanche sociale et le mot revanche est empli d'une haine incroyable. Voilà la seule matrice, voilà le seul message en creux, doublé d'un rejet des élites corrompus comme paquet cadeau.
    Il est urgent de poser concrètement les incohérences de cette posture : une politique fiscale inique et anti populaire, un démentélement des acquis sociaux, une propagande axée sur le rejet et non pas la construction, sur la déconstruction du lien social.
    La stratégie de MLP est de prendre le pouvoir contrairement à ce que dit "descartes", elle veut doubler l'ump par sa droite en poliçant son discours pour récupérer les déçus de droite dure, faire main basse sur l'électorat populaire par des contorsions langagières de type laicité, république, économie socialisante afin de faire plus de 20 % au premier lui permettant d'être la seule alternative à la gauche au deuxième tour, et en proposant à une partie du personnel politique un contrat politique...
    Notre but : combattre son discours par les faits, les éléments de son programme, ses fréquentations, ses soutiens, ses déclarations. Montrer que sa dynamique est une dynamique de l'échec : elle propose la guerre de tous contre tous, dans un monde brutal, ultralibéral, et ultra sécuritaire...

  21. Maxime Vivas dit :

    « Il n’y a pas d’antidote contre le poison de la calomnie. Une fois versé il continue d’agir quoiqu’on fasse, dans le cerveau des indifférents, des hommes de la rue, comme dans le cœur de la victime. Tous les traits infamants sont soigneusement recueillis et avidement colportés. On juge superflu de vérifier de contrôler en dépit de l’absurdité parfois criante. On écoute, on répète, sans se rendre compte que la curiosité et le bavardage touchent de bien près à la médisance que la médisance touche de bien près a la calomnie et que celui qui publie ainsi la calomnie devient un complice involontaire du calomniateur. » Leon Blum, à l’enterrement de Roger Salengro.

    A ces mots de Leon Blum que rapporte ici Jean-Luc Mélenchon on peut ajouter ce texte de Beaumarchais :
    « La calomnie, monsieur ! Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens près d’en être accablés. Croyez qu’il n’y a pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde, qu’on ne fasse adopter aux oisifs d’une grande ville en s’y prenant bien : et nous avons ici des gens d’une adresse !... D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano, vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’œil. Elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? »

    (Extrait de « 200 citations pour comprendre le monde passé, présent et à venir », à paraître aux Editions la Brochure).

  22. Descartes dit :

    @jean ai marre (#213)

    D'abord, un point de langage. Il faut désigner les choses par leur nom. Appeler le FN "FhaiNe" ou Marine Le Pen "Marinade" n'ajoute rien au débat. Au contraire: elle nous ramène à la croyance magique qu'on peut porter tort à un parti où une personne en changeant son nom. A quand les poupées et les épingles ?

    L'électorat du FhaiNe est d'abord celui de JM Le Pen, fait des anciens de l'OAS, de pieds noirs et des anti gaullistes.

    C'est pas avec ça qu'on arrive à 18%. Et le FN fait des scores excellents en Alsace, où les anciens de l'OAS, les pieds noirs et les anti-gaullistes sont fort rares. Les enquêtes montrent clairement que Le Pen a été le premier candidat pour ce qui concerne le vote des couches populaires. Faut regarder les choses en face.

    L'élection de la Marinade, a fait fuir les cadres, Martinez, Lang, et autres. Que va t il rester de ce parti ?

    Pas de cadres, pas d'électeurs.. on se demande pourquoi Jean-Luc Mélenchon se dérange pour débattre avec le leader d'une organisation qui ne présente plus aucun danger...

    Les 17 % sont des déçus de la politique de droite et de gauche. Ce sont ceux là que nous devons capter, leur redonner le gout de l'espérance, ils sont nos semblables.

    Tout à fait. La question est comment. Les "déçus de la politique de droite et de gauche" ne croient plus à rien, et en particulier, aux catalogues de promesses. Et on est donc ramenés au problème de la crédibilité. On ne donnera pas "le goût de l'espérance" en "démontant la communication" de MLP, mais en leur montrant que du côté de la gauche on veut et on peut faire des choses. Et on revient à la même difficulté: celle de mettre sur pied un projet crédible.
    Voila où se situe la bataille des idées.

  23. gouly dit :

    Salut à tous et pardon de changer de sujet si brutalement,

    Depuis hier soir, Jean Luc à sa marionette chez les guignoles. Je la trouve assez bien faîte graphiquement, par contre la voix et le discours, totalement bidon. Vous en pensez quoi?
    http://bit.ly/fQ6AHQ

    PS: Histoire d'éviter les confusions, je suis sympathisant du NPA, enfin encore jusqu'à dimanche au moins. J'ai lu l'adresse du PG à notre congrès et je trouve ce texte parfait et je ne pourrais comprendre un refus des nôtres cette fois-ci. Nous avons perdus déjà le tiers de nos militants, agacés par le sectarisme de notre direction (les anciens de la LCR à 80 pourcent). Nous perdrons l'autre tiers bientôt si le parti continu dans cette voie.

    Bref, tout ça pour dire que je trouve Jean Luc brillant, au même titre qu'Olivier, je publie ce lien donc seulement pour avoir vos avis...
    adresse du PG au congrès du NPA: http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article15907

  24. andré martin dit :

    Voici les résultats de la présidentielle de 2012 : deux fictions plus vraies que nature à lire absolument. Un cocktail hilarant de pertinence servi par une belle écriture. Un très bon exercice d'éducation populaire à maintenir à l'affiche sur nos blogs jusqu’au 22 avril 2012.

    « Comprends pas … » ou les résultats du 1er tour du 22 avril 2012 commentés par les principaux responsables politiques

    « Madame Irma » ou la rentrée politique du gouvernement de gôche le 3 Septembre 2012

  25. Louis st O dit :

    213 @jean ai marre
    « L'électorat du FhaiNe est d'abord celui de JM Le Pen, fait des anciens de l'OAS, de pieds noirs et des anti gaullistes. »

    je viens d’Algérie, donc je suis pieds noirs, (expatrié par Napoléon III en1852 comme Républcain Démocrate) et je n’ai jamais voté pour le FN, les anciens OAS, en supposant qu’ils aient eu 30 ans à l’indépendance, ils auraient 80 ans aujourd’hui, ça ne fait pas le compte, il faut trouver autre chose

  26. ducono69 dit :

    Tout à fait d'accord avec descartes sur le vote Le Pen: les anciens de l'OAS et autre antigaullistes sont en train de disparaitre naturellement.....et avec eux cette base électorale FN
    Lors des dernières régionales dans le Rhone le FN est faible ou la droite est forte !
    Sinon le FN est fort dans les communes rurales où le nombre d immigrés frôle le nul mais où la peur de finir comme une ville de banlieue est fort !
    Le FN y est même plus fort que dans l'est lyonnais, bien connu hier pour ses différents évènements émeutiers.....
    Pour ma part j'ai toujours pensé qu'il fallait prendre le taureau par les cornes et mener une campagne vérité sur le programme du FN (fiscalité, retraite, social.....) avec table sur le marchés ou à la sortie des écoles.....

  27. Rachel dit :

    Il y a vraiment des gens qui trouvent que la marionnette de Mélenchon est bien faite ? J'ai éclaté de rire quand je l'ai vue : les pauvres marionnettistes n'ont même pas remarqué que Mélenchon n'avait pas les yeux marrons, et que ses cheveux étaient gris. Ils sont myopes ? La voix : nulle. Et bien sûr, le "discours" : d'une affligeante pauvreté. Les Guignols font les perroquets sur ce point : "Mélenchon, l'est méchant avec les journalistes ! L'est vilain méchant !"... Franchement, wow... Ils ne se sont pas foulés, c'est le moins qu'on puisse dire !

  28. Pulchérie D dit :

    Pourquoi cette sollicitude du Qatar envers le plantureux gribouilleur ?

    10.000 euros est une belle récompense. Pourquoi cette récompense ?
    Elle coïncide avec l’infâme caricature mettant en cause J-LM. Il y a-t-il un rapport ?
    Le régime de cet émirat est presque une monarchie; sa constitution est d’esprit wahabite, et est basée sur la charia..
    Mais ce pays est tout entier dévoué aux USA. Pendant la guerre d’Irak, il constitua la base de l’état-major américain, pseudopode du Centcom, situé en Floride.
    Réellement, il y a là un problème.

  29. Guilot dit :

    @gouly
    C'est un peu facile de denoncer le sectarisme du NPA en ce moment, surtout lorsqu'on passe sous silence tout ce qui peut faire obstacle a une alliance entre le front de gauche et le NPA.
    En ouvrant le "petit bleu" d'Agen ce matin ," le front de gauche affiche complet" pour présenter ses 17 candidats et son orientation:" le Front de gauche veut s'inscrire dans la continuité de la politique menée par la majorité de gauche actuellement aux affaires du département."
    C'est cette même majorité de gauche qui soutiien le projet LGV !
    Par sectarisme, le NPA refuse de " s'inscrire"
    dans cette même majorité. Et le PCF en a tire la conclusion qu'aucun accord n'était possible avec lui, a l'occasion d'une rencontre unitaire.

    Si c'est ça le sectarisme du NPA, alors, j'assume.

  30. gouly dit :

    @guilot
    S'il est selon toi facile de dénoncer le sectarisme du npa, il est également facile de prendre un exemple isolé, en oubliant de parler de la vingtaine de département ou nos partis sont en campagne ensemble.
    Pourquoi je parle de sectarisme?
    Dans l'adresse du PG à notre congrès, il est écrit que le Front de Gauche n'est pas parfait mais que nos programmes sont en majorité compatibles. L'auteur donne des exemples nombreux: partage des richesses, régularisation de tous les sans papiers, écologie radicale, constituante...
    Dans un article paru hier, Pierre François Grond, membre du CPN, nous dit: que le gouffre s'est creusé entre le npa et le Front de gauche. Quels sont ses exemples?
    La position de Mélenchon sur le Tibet et la Wallonie!
    Alors oui l'attitude du parti de gauche, du moins dans sa déclaration, est clairement unitaire et responsable. Celle de la direction du npa, est sectaire.

  31. Rachel dit :

    @ Guilot : le plus important reste la présidentielle. Si le NPA refuse de s'allier au Front de Gauche, cela contribuera à plomber les chances des anti-libéraux d'arriver au pouvoir. Le NPA aidera donc involontairement ses ennemis. C'est clair et net. Qui peut accepter ça ? Il y a urgence ; écologique, économique, politique et sociale. Le FdG a prouvé que nos demandes sont extrêmement semblables. Nous avons un ennemi commun : le capitalisme. Quand Besancenot a osé sous-entendre que Mélenchon, qui représente le PG, n'est pas anti-capitaliste, j'ai en partie perdu mon respect pour lui. S'ils sacrifient ainsi le mouvement anti-libéral, je ne leur pardonnerai jamais, et je ne suis pas la seule ; le "NPA unitaire" se bat pour que ça n'arrive pas. Il ne faut pas faire les cons ; la politique, c'est du sérieux. Des vies sont en jeu.

  32. yan dit :

    @ Rachel 227
    Assez d'accord avec vos propos quant à la marionnette de JLM: mal foutue, imitation nulle, et discours simpliste. Mais que pouvait-on attendre de la part de la fine équipe du Grand Journal? J'espére quand même que l'équipe des Guignols qui ont une certaine indépendance vis-à-vis du reste de l'équipe saura amener un peu de pertinence. Enfin, je me demande quel peut-être l'impact de cette " consécration"...

  33. jean ai marre dit :

    @ 222 Descartes,

    Mon propos initial @ 204 portait sur la méthode de communication, New-look, de Marine le Pen en démontrant sa façon de faire, son choix d'émissions, son exercice de style, les thèmes développés, afin que lors du débat du 14, nous serions des critiques avertis.
    Le fait que la Marinade ait délepinisé le discours, à eu pour conséquence la fuite des cadres comme Martinez, B Anthony, et d'autres. Le dernier cadre est B Gollnish, jusqu'à quanq ?
    Dévier la conversation sur l'électorat du FhaiNe, leur motivation, leur origine est un autre débat
    Par ailleurs, le point de langage je l'assume, et je ne vais pas demander à Descartes son avis,

  34. Jéjé dit :

    @ AAA 214
    Les tunisiens sont morts pour rien alors.

    Formulé comme ça, c'est choquant mais je pense en effet que leur mort ainsi que celle des égyptiens, aussi noble soit-elle, ne changera pas les choses car elle ne résoudra pas le problème du système. Cette mort est juste l'expression la plus violente du capitalisme. Pas celle de la rage ou d'autre concept "romantique". La preuve c'est que ces tunisiens et ces égyptiens n'ont pas choisi de mourir. S'il y avait eu une décision plus optimale à prendre, comme par exemple aller au travail pour nourrir leur famille, ils l'auraient prise. Et le plus fort c'est qu'ils l'auraient prise indépendamment du régime. Vous pouvez mettre n'importe quel régime à la tête de la Tunisie, aussi autoritaire, ou "oligarche" soit-il, s'il permet aux gens de vivre, vous pourrez toujours espérer sa chute. Ben Ali est tombé après 30 ans, justement après une crise économique mondiale sans précédent. Coincidence? A contrario, pourquoi les allemands auraient-ils accueillis si chaleureusement l'arrivée d'Hitler au pouvoir? Ils ont troqué leur liberté contre la promesse d'avoir un travail. Mon arrière grand-père lui-même, militant communiste qui imprimait l'Humanité la nuit, allait travailler le jour... pour une usine d'armement Nazi. Pourquoi? Pour vivre et faire vivre sa famille. Le régime? Oui il le détestait, mais la vie reste toujours la priorité numéro 1. Est-vous prêt vous, aujourd'hui, à aller vous sacrifier pour dégager Sarko? Si vous ne l'êtes pas aujourd'hui, alors quand? Aller affronter les balles du régime capitaliste n'est pas un choix: c'est au contraire un manque de choix, provoqué par le capitalisme lui-même.

    nous allons donc tous attendre dans nos charentaises que Sarko dégage.

    Je le dis, oui, il ne se passera rien tant que le capitalisme en France est encore capable de fournir des emplois. Sarko n'a rien à voir là dedans. Comme l'a montré Marx, la mort du capitalisme est...

  35. JULIA dit :

    @Descartes
    Les enquêtes montrent clairement que Le Pen a été le premier candidat pour ce qui concerne le vote des couches populaires. Faut regarder les choses en face.
    Non! le candidat préféré pour ce qui concerne le "vote" des couches populaires, ce fut "abstention" !
    Oui, j'ai "encore" mal lu la finesse de vos propos, mais si vous prétendez regarder "les choses" en face, évitez de vous mettre les grossières œillères telles que "en ce qui concerne le vote des couches populaires" !
    il ne suffit pas de regarder les choses en face pour les voir, si on a un "à priori aveugle"...
    Je trouve que beaucoup de "citoyens" souffrent d'être les "pires sourds"...car ils ne veulent pas entendre l'énorme silence qui précède les catastrophes ! ...Il est si facile de mépriser les millions de "couches populaires" qui ont "voté" dans la rue ! le mouvement social émet des crissements inaudibles, pour ceux qui croient "regarder les choses en face " après avoir soigneusement rétréci leur fenêtre de vision !

  36. guillot dit :

    gouly @231

    Mon département doit sans doute faire partie des 20 départements où existent des accords globaux ou partiels avec le NPA, puisqu'une candidature GU-NPA ("soutenue par le Front de gauche") existe.

    Le plus gros désaccord entre le NPA et le FGD, "pointé'notamment par la journaliste du Monde (Sylvia Zappi) dans l'édition de vendredi concerne la stratégie(" Cette fois-ci, avec le fort désir de battre la droite, cette gauche pourrait changer de stratégie et tenter de peser sur les engagement des socialistes dans le cadre d'un futur gouvernment d'union de la gauche. Jean Luc Mélenchon semble mieux à même d'y arriver".

    Cette stratégie a été validée récemment par la direction du PCF (CN du 7 janvier). Même la position dite unitaire du NPA (27% des délégués du congrés) ne la partage pas, loin de là. Alors, si le NPA refuse par" sectarisme" de soutenir une candidature qui reprend cette stratégie en 2012, j'assume encore.

    Jean Luc Mélenchon a cependant bien déclaré ces jours-ci qu'il refuserait de participer à un gouvernement de gauche ne défendant pas la rupture avec le capitalisme. Mais qu'en pense les partenaires du PG dans le Front de gauche ?

  37. militant de gauche dit :

    Bon au delà des approximations de chacun (les miennes compris), je ne crois pas qu'il faille s'entre tuer intellectuellement pour une "MLP", je vous invite à aller voir le site du FN et sur leur programme : nous avons une mine d'arguments à démonter, tellement les ficelles sont grosses : sur le fond, sur la forme, sur les estimations de financements, sur la liste de MLP qui dirige le FN aujourd'hui...
    Je propose à qui veux bien de traiter l'un des sujets qui lui convienne où dans le quel il s'y retrouve afin de donner une opinion, une argumentation, dans le genre débat participatif... je me doute bien que l'équipe de Jean-Luc Mélenchon a du travailler sur le fond et la forme, déjà mais je pense que notre participation dans ce forum n'est pas uniquement de débattre sur l tréma du I et la barre du T.
    Il y a des aberrations, des contradictions, et surtout un truc énorme : toutes les propositions sont faites sans avoir mener le débat de la politique économique et du budget de l'Etat ! les deux icones sont en cours de construction... on doit manquer d'économiste au FN et d'ailleurs, celui qui fait office est un obscur comptable au trésor ou assimilé !
    En outre sachez également, que les frontistes haineux se préparent à investir les ondes de RMC ce lundi matin... qu'en est-il de nous autres.
    Car nous sommes d'accord que de ce débat va dépendre de grandes choses :
    d'un point de vue médiatique : tous nous attendent au tournant soit pour l'amalgame, soit pour nous tuer et tenter de dans l'oeuf,
    d'un point de vue d la crédibilité de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, en terme de stature, et d'arguments,
    d'un point de vue de notre lancement de campagne : car nous serons via Jean-Luc Mélenchon les premiers à combattre le FN, et cela sera également important dans la nécessaire mobilisation de l'abstention.

  38. bernard dit :

    Arrêtez de faire de la psychologie à deux balles avec le profil type de l'électorat frontiste,il n'y en a pas,c'est comme dans tous les partis,un peu comme" l'auberge espagnole",les uns sont sensibles
    -aux propos démagogiques (écouter,répondre?aux inquiétudes,aux aspirations du plus grand nombre,les salariés,les précaires,les chômeurs,les exclus,les personnes âgées,... alors les réponses frontistes vous les connaissez:l'emploi,par exemple,moins de fonctionnaires (ils coûtent,ils sont tous socialo,syndiqués),le privé(travailler plus pour gagner plus,les 35 h à la trappe,la retraite=allongement des durées de cotisation et à la trappe le système de répartition,...Étrange,NS dit la même chose(les fonctionnaires sont des nantis)
    -aux propos populistes=taper sur les élites(l'oligarchie,les technocrates),alors là le FN se démarque(tous pourris) de l'UMP(omerta)
    Il suffit de rajouter du sécuritaire,du communautarisme(échec de l'intégration),du...ce qui est dans l'air du temps=la globalisation,du protectionnisme,de l'euro,du pouvoir d'achat,
    Bref=pour contrer le FN(et l'assimiler volontairement à l'UMP),c'est pas coton si on reste dans un schéma d'économie et de société ultra libérale(la preuve aux USA,les tea parties font de bons scores en pleine crise),il faut alors rester dans notre ligne,celle de la redéfinition socialiste du programme partagé.
    Au passage vive la victoire du peuple égyptien,j'espère que l'avenir ne volera pas leur révolution citoyenne,courageuse,pleine d'espoir =A quand chez nous?

  39. jean ai marre dit :

    @ 226,Ducono 69 @225 Louis St O ,

    Excusez moi si je vous ai blessé, j'ai trop d'estime pour certains pieds noirs, pour ne pas les mettre tous dans un même ensemble.
    C'est une évidence que de dire que le FhaiNe est avant tout J M le Pen. Tout pareil que de dire qu'à l'origine, se sont les anciens de l'OAS, des anti gaullistes(Algérie Française) et des pieds noirs qui ont fourni l'essentiel de l'électorat.
    Il est évident que tous les pieds noirs ne font pas partis de FhaiNe.
    Mais lorsque les insurgés du film " hors la loi''se mobilisent à Cannes, qui trouve t on dans la manif :
    des pieds noirs, des UMPétistes, et avec quel slogan ? celui du FhaiNe

    Pour revenir à la Marinade, c'est l'archaïsme déguisé en blonde, son programme est un patchwork d'idées piquées à droite et à gauche, déclamé sur fond d'émotion populiste.
    Les 17 % de voix, ce sont ces voix là qui nous faut reprendre, elles font parties de notre électorat, ce sont des gens qui comme nous souffrent, et qui rejettent le concept politique.

  40. François dit :

    Suite pour le message 239

    Faut-il rappeler que Jean-Luc Mélenchon est pied-noir, et, que je sache, il n'est pas inscrit au FN non ? ;-)

  41. Hervé (PG29) dit :

    Bonne nouvelle : Chabot quitte France 2 pour rejoindre Olivennes sur Europe 1 !

  42. jean ai marre dit :

    @240 François,
    "Suite pour le message 239
    Faut-il rappeler que Jean-Luc Mélenchon est pied-noir, et, que je sache, il n'est pas inscrit au FN non ?

    Jean-Luc Mélenchon est né le 19 aout 1951 au Maroc et l'a quitté en 1962, ce qui lui laisse le droit de se revendiquer Pied-Noir, s'il le désire.
    C'est l'exemple même de mes propos : j'ai trop d'estime pour certains pieds noirs, pour ne pas les mettre tous dans un même ensemble.
    Je vous informe, que je soutiens sa candidature et que j'ai signé la pétition.
    Amitiés partisanes de Gauche.

  43. Antonio dit :

    Adieu Jean-Luc, je t'aimais bien...

    Je n'avais pas l'intention de voter Vert aux prochaines élections mais, après avoir lu le passage intitulé "Ce n’est pas la seule imposture peinte en Vert", je sais que je ne voterai pas, non plus pour vous.

    J'avais plutôt de la sympathie pour vous, M. Mélenchon, j'ai de la sympathie pour la plupart des idées que vous défendez. Mais jusqu'ici, je n'avais pas assez pris la mesure de votre "nationalisme républicain" à moins que ce ne soit un "républicanisme nationaliste" et combien l'un ou l'autre sent le ranci. Ce "nationalisme républicain" ou"républicanisme nationaliste" vous offusque tellement que votre "tacle" aux 3 auteurs de la tribune s'appuie sur des citations qui ne devraient poser aucun problème à qui se dit sincèrement (et non par opportunisme) de gauche. Ce qu'expriment ces citations sont le minimum qu'on peut attendre d'un humanisme de gauche, pour lequel le respect (et non une tolérance qui sent le paternalisme condescendant) envers ce qui est différent est une valeur fondamentale, bien au-dessus d'un patriotisme d'une autre époque, et très différent d'un anticléricalisme primaire et opportuniste. Votre national-républicanisme est une concession inacceptable faite à la droite et à la droite extrême et, pour moi, désormais ça invalide tout votre discours et vos prises de position.

    Alors: Adieu Jean-Luc, je t'aimais bien...

  44. Sonia Bastille dit :

    @ Antonio

    Votre commentaire 244

    En quoi la position de Jean-Luc Mélenchon plutôt partisan de l'unité et de l'indivisibilité de la République et à un patriotisme républicain est telle constitutif d'un "nationalisme républicain "ou d'un "républicanisme nationaliste" ?

    Etre républicain n'est pas être nationaliste. Et la nation est belle idée progressiste, révolutionnaire, républicaine et émancipatrice. Relire Renan et Jaurès.

    Ce républicanisme social est le courant historique de la gauche française qui prend source dans la Révolution français, notamment le jacobinisme, le républicanisme de Ferry et le socialisme républicain de Jaurès. Il ne sent point le ranci, je dirais même que fasse à l'échec des deuxième gauche (rocardienne) et troisième gauche (libérale) et de la quatrième gauche (écologiste) et bien cette première gauche a un bel avenir si l'on s'en persuade et si l'on en persuade le plus grand nombre.

    Une partie importante de l'écologie politique - notamment celle que critique Jean-Luc Mélenchon - dérive gravement vers un néo romantisme naturaliste, proche du néo romantisme allemand, mêlant obscurantisme, mysticisme, communautarisme, intégriste identitaire communautaire, linguistique ou régionaliste, européiste et "libre échangiste" économique. Il fortement teinté d'anti républicanisme et donc contre révolutionnaire. Jean-Luc Mélenchon a bien fait de relever cela.

  45. Hold-up dit :

    244 - Antonio

    Au delà de la polémique qui nous entrainerait ici trop loin, je suis étonné que vous soyez d'accord avec tout ce que dit le co-président du Parti de Gauche mais que par pure récit idéaliste vous décidiez d'abandonner le combat auprès de J.L Mélenchon. Mais au fait, quelle est la réalité présente ? Un certain " écologisme " est resté totalement impuissant par rapport au néolibéralisme qui multiplie avec puissance les aberrations sonnantes et trébuchantes comme " les droits à polluer ", etc. Oui, quelle est la réalité présente ? Les millions de contribuables en Europe et ailleurs viennent de renflouer les banques et le système financier pourri jusqu'à l'os à hauteur de sommes astronomico-pharaoniques à mesure que d'autres sommes d'argent gigantissimes partaient en fumée sur les marchés internationaux. Les peuples et les générations futures paieront les intérêts aux mêmes banquiers qui les auront volé. Quelle peut -être le cadre d'action face à cette nouvelle infamie?Quelle peut-être le levier politique premier pour contrecarrer la nouvelle barbarie qui vient?Aux dernières nouvelles et au vu des nouvelles bulles financières qui ne vont pas tarder à exploser, on va encore demander aux peuples de payer à la place des spéculateurs. L'Euro est un fantôme vacillant selon un grand économiste allemand. C'est cela la réalité présente et nous ne sommes pas en train de faire une conversation philosophique. C'est cela la réalité que se prennent en pleine poire les citoyennes et les citoyens de France et d'Europe. Voyez comme le parti " EE -les Verts " n'ont aucune bille puisqu'ils se bradent déjà à "DSK" avant même de combattre. Vous pensez que les débats et les choses sont arrêtées tandis qu'elles sont en mouvement. C'est dommage. Réfléchissez bien. Nous n'avons pas envie de perdre des amis combattants, nous avons envie qu'ils viennent fertiliser le débat en cours. C'est une situation d'urgence qui commande du sang froid et on a...

  46. Antonio dit :

    @ Sonia Bastille

    La "nation" a pu être en d'autres temps et/ou d'autres lieux une idée progressiste. Pas aujourd'hui et pas en France. En tout cas très peu pour moi! Il y a mieux à proposer que ce concept-là et ça ne fait pas de moi un partisan de la 2è, 3è, 4è ou énième gauche.

    @ Hold-up

    Mon rejet de la réaction de Jean-Luc Mélenchon à la tribune des 3 leaders verts ne fait pas de moi un de leurs défenseurs. Je peux (je veux pouvoir) être d'accord avec ce (que je comprends de ce) qu'ils ont écrit et être en désaccord avec leur positionnement et leurs alliances. J'ai dit que je n'avais pas l'intention de voter pour Les Verts, je n'en ai toujours pas l'intention. Mais on peut reconnaître à un concurrent ou adversaire politique une certaine part de vérité. Ce qui n'est pas blanc n'est pas forcément noir et vice versa!...

  47. Pulchérie D dit :

    @Antonio (243)

    Bien essayé, ce message pleurard (« je t’aimais bien tu sais ») à la Brel.

    Cela fait partie d’une contre-propagande en provenance de la coalition anti-J-LM.
    J’ai déjà supris, sur ce blog (peu avant que le Webmestre ne les supprime), d’autres messages annonçant bruyamment les défections de grands partisans du FdG qui ne pouvait plus supporter telle ou telle prise de position de notre tribun.
    Ici, le sentimentalisme et le recours à un couplet idiot qui fut une scie a donné un vernis de sincérité et suspendu la modération d’un Webmestre plus sévère d’habitude.
    Qui est Antonio ? chi lo sa ?
    Ma main au feu qu’il est PS ou de droite.

    C’est comme qui ce filousophe qui tutoie J-LM et sème (habilement aux yeux des naïfs) le doute quant à la réussite de sa campagne.

    @ tous et à Jean-Luc ne vous laissez pas attraper par cette propagande.
    Il y en aura encore bien d’autres, de ces messages attristés, au fur et à mesure que Mélenchon grandira en importance politique et deviendra dangereux.
    Bon signe i

    Mélenchon, présidons !

  48. Rachel dit :

    @ Antonio : que votre petit message est touchant, j'en ai une larme à l'œil. La petite touche de mièvrerie, l'adresse à Jean-Luc avec son "je t'aimais bien" : du grand cinéma. Plus sérieusement : mais de quoi parlez-vous ? Vous prenez Mélenchon pour un nationaliste ? Vous n'avez donc rien compris. Un peu de sérieux, s'il vous plait. Et si vous n'êtes même pas capable de comprendre que le libéralisme économique et l'écologie sont incompatibles, comment voulez-vous porter un jugement raisonnable et honnête sur la ligne politique du PG ? Vous terminez en affirmant que Mélenchon rejoint la droite et l'extrême-droite. Que c'est original. Vous êtes missionné par le PS pour venir écrire ce genre de joli petit message mièvre et puant ou vous êtes vraiment ignorant ?

  49. Marcailloux dit :

    Bonjour à tous du Maroc.....
    213 jean ai marre dit:
    Les 17 % sont des déçus de la politique de droite et de gauche. Ce sont ceux là que nous devons capter, leur redonner le gout de l'espérance, ils sont nos semblables.
    Réponse de Descartes:
    Tout à fait. La question est comment. Les "déçus de la politique de droite et de gauche" ne croient plus à rien, et en particulier, aux catalogues de promesses. Et on est donc ramenés au problème de la crédibilité. On ne donnera pas "le goût de l'espérance" en "démontant la communication" de MLP, mais en leur montrant que du côté de la gauche on veut et on peut faire des choses. Et on revient à la même difficulté: celle de mettre sur pied un projet crédible.Voila où se situe la bataille des idées.
    A jean ai marre, je demanderai d'ajouter les 25 à 30 % d'abstentionnistes et les 3 à 5% de votes blancs ou nuls -dont je suis-, ce qui au total préparerait joliment une majorité au second tour. Or ce n'est pas gagné d'avance, très loin de là.
    C"est en effet sur des exigences telles celles exprimées par - 222 Descartes - qu'un parti socialiste peut avoir une raison d'être. Le reste n'est qu'écran de fumée ou baume pour traumatisés en manque d'utopie.
    Jean-Luc Mélenchon présente une personnalité digne d'intérêt car son empathie vers les classes populaires semble profonde et sincère. C'est pourquoi je m'accroche, comme beaucoup d'autres probablement, mais attention, au premier faux pas démagogique, je retourne dans mon vote blanc, comme beaucoup d'autres je l'espère.

    @243 Antonio
    Nos positions ne sont pas très éloignées, et c'est pourquoi je vous invite à persévérer tout de même dans une critique constructive. Cliquez sur " Descartes" et vous pourrez participer à des débats de fond, avec juste ce qui faut de passion et même de rugosité, voire d'argumentations spécieuses à l'occasion, mais qui apporterons beaucoup à votre éclairage politique.

  50. Descartes dit :

    @ducono69 (#226)

    Pour ma part j'ai toujours pensé qu'il fallait prendre le taureau par les cornes et mener une campagne vérité sur le programme du FN (fiscalité, retraite, social.....)

    Ca ne sert à rien! Dans la mesure où le FN ne prétend pas avoir le pouvoir, et donc se mettre en situation de mettre en œuvre un programme, "mener une campagne vérité" sur un programme qui n'existe que pour la forme, que la plupart des électeurs FN ne connaissent pas et que MLP ne cite jamais est parfaitement inutile.

    En dehors des groupes intégristes catholiques, des anciens de l'OAS et autres nostalgiques de Vichy, tous ultra-minoritaires aujourd'hui, le FN a conquis un véritable vote populaire. Ce vote populaire est un vote protestataire. Protestataire contre l'état de la société, mais aussi et surtout contre un système politique qui - y compris à gauche et à l'extrême gauche - a tourné le dos aux aspirations populaires et n'a rien à proposer de crédible pour résoudre les problèmes que ces couches sociales estiment prioritaires. Ce n'est pas en démontrant que le programme du FN est nul ou inexistant qu'on peut (re)conquérir cet électorat populaire, tout simplement parce que les électeurs du FN le savent déjà et n'en ont pas cure, puisqu'ils ne votent pas pour un programme.


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