23fév 11
Cette note devait être hors contexte. J’y évoquais ce qui m’a préoccupé au point de vouloir en parler même si cela n’entrait pas dans le fil de l’actualité. Il s’agit de mon passage au Forum du programme partagé à Marseille, sur le thème du travail. Je reviens de nouveau sur le « multiculturalisme » et la bataille que lancent les dirigeants européens de droite en perdition qui menacent d’allumer des brasiers inextinguibles.
J’en étais là et tout était dans la boite. Alors j’ai subi une des plus étranges interviews qu’il m’ait été donné de connaitre, avec Jean Michel Aphatie sur RTL. Du coup je n’ai pas pu finir ma journée parisienne sans y revenir. Au moins pour pouvoir dire ce que j’avais à dire du G20 et du plan média de Strauss-Kahn qui visait à sidérer tout le monde cette fin de semaine. Ca fait donc une note longue.
Merci à Stephan Bucher de Paris pour cette très belle série de photos N&B.
J’ai fait une navette entre Strasbourg et Marseille, mercredi dernier, pour participer au Forum du programme partagé sur « le travail » en compagnie de Pierre Laurent et de Christian Picquet. Avant d’aller sur le site du Forum, j’ai fait un crochet pour aller saluer et encourager les postiers en grève du secteur 2 de Marseille. En grève depuis quatre mois ! Quatre mois ! La direction, qui avait déjà attendu cent jours pour ouvrir des négociations, vient de les quitter ! Je dois avouer que j’ai autant été ému par la situation, et les gens que j’ai rencontrés, que par l’accueil si fraternel qui m’a été réservé. Je vais vous dire que j’ai l’expérience de la vie sociale et des luttes. Au coup d’œil celle-ci montre beaucoup de choses. Christophe Galéa, le secrétaire de la section syndicale, avait l’air épuisé et en même temps porté de l’intérieur par une force terrible qu’on voit dans ses yeux au premier regard qu’il porte sur vous au moment de vous serrer la main. Et donc cela me confirme qu’une bagarre comme celle-ci, sur 120 jours, n’est pas possible hors d’un contexte qui la porte et la nourrit d’énergie et de moyens. On ne tient pas si la solidarité, les réseaux, ne se mettent pas en mouvement et tout cela aussi n’existe qu’en fonction d’un environnement, un état d’esprit. Et je fais donc un lien avec le fait qu’il y avait près de 500 personnes à notre forum du Front de Gauche. Plein de syndicalistes, plein de militants « qu’on ne voyait plus ».
Ce forum m’en apprit davantage que les précédents. Sans doute parce que le thème est moins souvent en débat. Pour moi c’est un retour très excitant sur mes réflexions et travaux théoriques de la période où j’étais ministre de l’enseignement professionnel. Car, à l’époque, avec mon équipe de « militants-conseillers » nous avions mené un grand travail de lecture et de synthèses. Il s’était conclu par la rédaction d’un livre collectif « Le Manifeste pour une école globale » dont j’ai écrit au moins la bonne moitié, je le dis sans complexe, je suis fier de pouvoir le dire. Tout percutait. La salle comme la tribune. Parmi tout ce que j’ai entendu, l’une des choses qui m’a le plus marqué, c’est l’intervention d’un médecin du travail, Dominique Huez, qui a montré l’impact sur la vision que la personne au travail a d’elle-même dans les nouveaux rapports de production et de subordination très individualisés du management actuel. La souffrance au travail, dans ce cas, est alors une mise en cause de sa propre identité et pas seulement un traumatisme, comme on peut le dire d’un accident du travail, où le corps physique est percuté et déformé. Le médecin a évoqué le sentiment de honte du travailleur qui se rend responsable du vide de sens de sa tâche et de son impuissance à l’assumer en tant que moment de sa propre construction. C’est dans ce contexte que le suicide au travail prend sa place. Il note que les suicidés sont souvent des personnes qui sont engagées syndicalement ou politiquement. Donc des gens en demande plus exigeante d’une cohérence de vie. Il évoqua donc ce qu’impliquait pour un travailleur conscient le fait de devoir laisser faire, ou ne rien faire, en face d’actes, de commandements ou de situations dont l’inhumanité s’impose à lui.
Cette discussion peut paraitre abstraite. Mais je suis sûr que mes lecteurs en sentent toute la portée. J’en ai trouvé un écho terrible en lisant l’Humanité ce lundi 21 février. Sous le titre « L’ultime SOS d’un commandant de la marine », notre quotidien sous-titre : « Avant de se suicider lundi dernier un marin a accusé sa direction de « traiter les gens comme du bétail » ; les syndicats sonnent l’alerte contre un management agressif. » Le commandant Philippe Deruy a envoyé un mail a deux de ses collègues avant de mourir et il écrit : « Je n’ai plus d’avenir et cela m’est insupportable… Alors je fais ce qu’ils espèrent tant… disparaître ». Je sais très bien que la décision de mort s’enracine dans des motivations très profondes et sûrement peu univoques. Cependant il est tout autant impossible de ne pas considérer ce que l‘intéressé en dit lui-même ! Et du peu que nous voyons là, c’est une illustration terrible de ce qui se disait entre nous à l’ occasion de ce Forum.
Donc, à Marseille, on mit un peu à distance le seul regard revendicatif et la seule mise en cause de l’aliénation au travail. On envisageait la question de l’acte de travail dans sa fonction de construction de l’identité personnelle. Bref le travail dans sa dimension émancipatrice, comme point de départ d’une œuvre. Ce langage là n’a pas été seulement celui du médecin du travail. Ce fut aussi celui du secrétaire confédéral de la CGT qui avait accepté notre invitation. Cela m’a remis à l’esprit la discussion avec le camarade des Robins des bois d’EDF, Jean-Michel Mespoulède, il y a trois semaines, à Bordeaux. Si vous vous souvenez, je vous en avais parlé ici. Il m’avait dit aussi que la lutte avait « redonné du sens au métier ». Le « sens du métier » était revenu à partir du moment où il avait fallu que les travailleurs se mettent en mouvement sur des objectifs qui engageaient leur vision de ce que devait être le service public. Ils le firent au point de se mettre eux-mêmes socialement en danger en allant rétablir le courant chez des gens qui en étaient privés. Jean Michel m’avait bien alerté sur l’impact de cette question du « sens de la tâche » dans le bien être au travail. Voila une chose que les petits bourgeois ne voient jamais dans la classe ouvrière. Eux croient que leur propre métier est un « don » qu’ils auraient reçus au berceau, en quelque sorte. En tous cas au moins une vocation. Et cette sorte de certitude intérieure leur tient lieu de fil rouge dans la conduite de leur activité et face à ses aléas. Donc, le « sens du travail » et le bien être au travail sont des continents gris, des « terra incognita » du moment présent dans les représentations collectives. Ce n’est pas étonnant. La classe ouvrière elle-même est effacée du tableau des représentations culturelles et symboliques. 2% des personnes montrées à l’écran à la télévision. Alors que les ouvriers et les employés sont 14 millions, et qu’il n’y a pas de classe plus nombreuse dans la société !
Dans cette même veine venaient de nombreuses interventions qui montraient comment la condition sociale des sous-traitants et le précariat ne sont pas seulement des « empêchements de vivre » pour ceux qui le subissent. Ils sont une négation du collectif de production qui fait aussi le sens du travail pour tous ceux qui y participent. C’est pourquoi les intervenants que j’ai notés soulignaient l’importance du statut du salarié, qui ne peut se résumer à un contrat. Puis à la définition du collectif de travail comme « communauté de destin », par site et lieu de la production, selon l’expression de Jean Michel Michelucci, de l’union régionale chimie de la CGT qui est parti d’un cas concret, celui de son entreprise, Arkema, pour montrer comment l’expression collectif de travail, correspondait au quotidien vécu par les travailleurs. Tandis que leurs feuilles de paye et leurs contrats de travail le nient.
La question de la place des femmes est venue naturellement dans ce débat, pour la première fois depuis bien des débats auxquels je participe. Et elle a été portée aussi bien par des femmes que par des hommes. Mais surtout par des femmes représentatives. A côté de moi, à la tribune, Virginie Cava, syndicaliste à Carrefour, avait animé la grève sur les salaires et conditions de travail de trois semaines dans deux magasins de Marseille en septembre 2010. Elle venait de gagner définitivement le procès qui a opposé les employés à la direction du groupe pour obtenir la requalification de leur paye contre l’employeur qui les payait en dessous du tarif du SMIC. Sa description de l’évolution du métier dans la grande distribution mettait en scène des femmes maltraitées au travail. Elle a bien montré comment cette maltraitance était liée au genre des victimes et comment elle alimentait une longue chaine de conséquences nuisible pour tous. Elle montre comment l’arrivée des « caisses automatiques » et autres machines sont par leur seule existence et l’annonce de leur arrivée une négation du sens de la tâche des gens aujourd’hui au travail. Et elle montre aussi comment ces machines seront aussi une façon de modifier toute la relation du groupe avec le client transformé en auxiliaire de travail. Et comment ce client sera alors l’agent d’un mode de consommation qui facilite la gestion à flux tendu et traçabilité qui aura un impact sur toutes les conditions de production en amont. Si j’évoque ce témoignage c’est parce qu’il montre des aspects de la maltraitance sexiste au travail qui sont à la racine de mécanismes d’exploitation plus larges qui lui donnent leur sens complet.
Pour me punir de n’avoir pas répondu comme il l’avait prévu à ses premières questions, Jean-Michel Aphatie a décidé de couler l’entretien qu’il avait avec moi sur RTL. Lui-même déclare à l’antenne que l’entretien est incohérent. Mais il se garde de dire que s’il en est ainsi, c’est de son fait. Une nouvelle fois me lever à six heures du matin pour me faire traiter de cette façon mérite réflexion. Me faire interroger deux minutes sur sept à propos de Cuba le lendemain d’un samedi dimanche de manifestations pour la liberté et la démocratie en Algérie, au Yémen, au Maroc et surtout en Libye est sans doute la chose la plus étrange qui soit et la moins respectueuse pour moi autant que pour l’auditeur! Quant aux questions sur Strauss-Kahn, mon début à propos de l’Islande lui ayant déplu, Aphatie est passé à Cuba. Je vais donc dire ici tout ce que je voulais dire sur les sujets qu’il était convenu d’aborder. Inclus Strauss-Kahn, bien sûr. J’ai espoir qu’un jour on reconnaisse avec le droit à la liberté des questions le droit à la liberté des réponses. Mais avant cela je prends juste le temps de me réjouir de voir que même avec ses confrères le considérable monsieur Aphatie se donne un rôle de censeur professionnel tout à fait impérieux. Je crois que c’est une première.
Qu’aurait dit monsieur Aphatie si c’était moi qui avais fait cette leçon de morale à l’un ou l’autre de ses confrères !
Voici ce que Jean-Michel Aphatie dit de cette interview de Strauss-Kahn et des fautes professionnelles de son confrère. "(…) cette interview mériterait d'être montrée dans des écoles de journalisme comme le piège dans lequel un professionnel ne doit pas tomber. Il ne revient jamais, en effet, à un intervieweur de prendre à son compte les problèmes de l'interviewé. Si ce dernier est embarrassé, tant pis pour lui. Le journaliste, lui, doit préserver sa liberté de jugement et de ton et repousser au plus loin ce qui appartient entièrement à son invité. Hier soir, c'est le contraire qui s'est produit. Au fil du dialogue, à force de répéter que l'exercice était délicat pour DSK, Laurent Delahousse a fini par ne plus poser ses questions franchement, au point d'apparaître de plus en plus, lui même, en charge de difficultés qui ne lui incombait pas. (…) les questions concernant la réflexion de l'homme politique à propos de la prochaine élection présidentielle ont été lointaines, contournées, hésitantes, et au final peu productives. Il n'est pas certain, au demeurant, que Dominique Strauss-Kahn ait été empêché par l'attitude du journaliste de faire passer les messages qu'il aurait pu être les siens. L'impression domine au contraire qu'il n'avait rien de spécial à dire, et qu'il tenait simplement à se montrer. Voilà bien la limite de l'exercice. N'avoir rien à dire n'est pas grave. Mais prendre du temps pour le signifier, c'est le faire perdre à ceux qui vous écoutent. Et cela, électoralement parlant, il n'est pas certain que ce soit très bien." Et que faut-il penser d’un journaliste qui invite un responsable politique et décide de planter l’interview pour punir ce dernier de ne pas répondre comme il veut ? Faire perdre son temps à l’auditeur et à l’interviewé est-ce professionnel ? Je me demande ce que Laurent Delahousse va en dire !
A présent je parle de l’apparition de DSK en majesté cette fin de semaine. Premier constat on parle davantage de lui que du G20. Et pourtant ! Une réunion de plus pour rien. Il n’y a accord sur aucun des sujets qui comptent. La volatilité des prix agricoles sources d’immenses bouleversements sociaux ? Un « rapport détaillé » est prévu. Le marché des produits dérivés qui menacent de faire exploser le système financier chaque jour ? Un rapport est prévu et des « recommandations sont demandées ». Les paradis fiscaux qui tuent toute politique de contrôle fiscal au niveau mondial ? Un rapport encore est prévu. « Un rapport », « des rapports », « des demandes de propositions de recommandations » et bla bla bla, voila ce que l’immense monsieur Trichet, ci-devant gouverneur de la Banque centrale européenne a qualifié de sommet « utile, sérieux et positif ». Côté géopolitique, l’événement c’est que la Chine a obtenu que dans l’absconse discussion sur les « indicateurs de déséquilibres macro-économiques » on retire celui qui aurait donné prise aux Américains et a quelques autres contre eux. Et ce n’est pas le moindre. C’est même le plus parlant. C’est celui du niveau des réserves de change qui matérialisent le déséquilibre des échanges commerciaux. Un rien ! Dès lors il faut voir dans ce résultat une victoire des Chinois qui en dit long sur ce qu’est dorénavant leur influence et sur le rapport de force qu’ils ont acquis.
Une première leçon de ce résultat chinois est d’observer la coalition que ceux-ci ont rassemblée autour d’eux : tous les autres « émergents ». J’adore cette expression qui euphémise si bien la déroute des premiers de la classe capitaliste mondiale. La seconde leçon est que le changement de la hiérarchie du monde est imminent et avec lui la grande bascule politique et financière qui va avec. Mais notre jubilation de voir les Etats-Unis d’Amérique s’approcher du jour où leur toute puissance parasitaire sur le monde va finir ne peut nous aveugler. Il ne faut pas perdre de vue que la victoire chinoise pérennise un ordre économique qui nous est profondément nuisible. C’est l’ordre du libre échange et de la délocalisation des productions. Le plus coûteux écologiquement et socialement. Accepter que l’accumulation de réserves de change qui matérialisent la toute puissance du commerce international n’est pas un indicateur du déséquilibre du monde revient à absoudre le libre échange et l’explosion injustifiée de ces échanges qui tuent la planète et la société humaine. C’est valider la compétition plutôt que la coopération.
Strauss-Kahn est resté muet sur cet aspect du G 20 comme sur les autres d’ailleurs. Il a pointé le risque de déclassement de l’Europe. Mais parmi tous les facteurs qui contribuent à ce risque il n’a pas évoqué une seule fois le statut de la BCE qui étrangle la zone Euro ni l’ouverture totale de ses frontières. Pendant qu’il parlait pour recommander sans originalité de suivre les recettes habituelles « d’austérité juste », cet oxymore de la droite des sociaux libéraux, je pensais à ce que serait la situation s’il recommandait à l’Europe d’imiter la formule qui produit tant de cette merveilleuse croissance à deux chiffres des Chinois ! Une monnaie unique au cours fixé souverainement, une planification des investissements structurants, des fonds souverains orientés par la puissance publique. Comparaison autrement plus significative que celle faite sempiternellement avec l’Allemagne. Car celle-ci, à l’inverse imprime un modèle d’ouverture et de déréglementation à tout le continent européen à la seule fin de protéger son modèle économique construit exclusivement sur le moteur de l’export planétaire. La Chine fait au monde ce que l’Allemagne fait à l’Europe ! Pour un Jean Michel Aphatie cette question sur l’état du monde se résume par la fine observation que la Chine se dit communiste et que Cuba est une dictature. Pauvre France avec de tels analystes !
Dans son apologie de la sainte œuvre du FMI de gauche au profit des pauvres et des plus vulnérables, Dominique Strauss Kahn s’est hasardé à citer l’exemple de l’Islande comme un modèle de ses réussites personnelles. Comme cette question de l’Islande a été citée ici souvent, j’y reviens pour démasquer l’imposture. L’Islande a été mise en faillite par les exploits de sa plus grande banque privée qui promettait monts et merveilles à qui achetait son papier. Pour faire face, le FMI a accordé en novembre 2008 un prêt de 2,1 milliards de dollars à l’Islande. Suivant sa technique bien connue des versements par petits paquets conditionnés par des sacrifices toujours plus grands, le FMI a d'abord débloqué deux tranches pour un total de 1,1 milliard de dollars. Puis un accord sur les conditions du versement d’une troisième tranche a été signé entre le gouvernement et le Fonds. Mais ce versement est resté bloqué. En effet le conseil d’administration du fond a dit non. En son sein siègent 24 représentants de pays ou groupes de pays, dont un Britannique et un Néerlandais, qui attendaient un remboursement de l’Islande après avoir dû avancer des fonds aux clients lésés par la faillite de sa banque. Monsieur l’ami des pauvres et des plus vulnérables est alors allé faire son travail. Il le résume dans le journal « Le Parisien ». « Quand un gouvernement a trop dépensé pendant des années plus que ce qu’il avait on est obligé de dire « les gars ce n’est plus possible ». Le fait qu’ils ont fait des bêtises vient d’eux ». Et voila. Comme la banque islandaise avait spéculé c’est évidemment la faute des Islandais qui ont trop dépensé !
Strauss Kahn est arrivé et leur a dit « les gars ce n’est plus possible ». Dit en langage officiel cela a donné : « Il y a des obligations internationales à respecter pour le pays (…) L’Islande, comme certains autres pays, ne peut pas être immunisée contre ce qui a été fait par son secteur financier ». Le bienfaiteur des peuples a donc mijoté un accord aux petits oignons pour les islandais qui prévoit de mettre à charge de chacun d’entre eux 12 200 euros de dette par tête de pipe ! Sans compter les intérêts, bien sûr !
Mais, patatras, en dépit de la capitulation sans condition du gouvernement, le président de la République a utilisé son unique pouvoir constitutionnel d’intervention : soumettre l’accord avec le FMI à le référendum. Les Islandais ont dit « non ». Après de multiples tractations, Islande, Royaume-Uni et Pays-Bas ont fini par trouver un accord en décembre 2010 pour que l'Islande rembourse entre 2016 et 2046, à des taux de 3 et 3,3% les dettes de la banque aux riches anglais et néerlandais. Cet accord est bien meilleur que le précédent rejeté par referendum. On gagne toujours à résister! C'est ensuite seulement que le FMI a débloqué son prêt. Il a été adopté par le Parlement qui a refusé de convoquer un nouveau référendum. Mais là-dessus, de nouveau, patatras : le président a décidé un référendum de nouveau. A l’heure où Strauss-Kahn se vantait d’avoir « sauvé l’Islande », il savait tout cela. Il mentait donc tranquillement. Où avez-vous lu quoi que ce soit sur le sujet ou entendu quoique ce soit ? Nulle part. La question-était-est-ce-que-sera-le-candidat-sa-femme-a-dit-important-pour-lui ». Et quand j’ai abordé le sujet avec Aphatie, celui-ci s’est mis à parler de Cuba. A étudier dans les écoles de journalisme. Quand un journaliste ne sait rien sur un sujet comment en changer. De sujet.
Ce que cette seule question soulève c’est ce que serait l’ambiance de la gauche avec un tel candidat pour le PS. Sur le fond ce serait mille fois par jour ce genre de contradictions et de prises en défaut. Le combattre aujourd’hui n’est pas une affaire de personne même si ses spadassins ont l’habitude eux de tirer à vue sur les personnes. C’est une affaire de ligne et d’orientation politique de la gauche. L’empêcher d’être candidat est une volonté légitime politiquement pour qui veut obtenir un grand recentrage politique de la gauche sur sa position historique anti capitaliste et de lutte contre l’ordre établi. Strauss Kahn c’est l’ordre établi. Et c’est son accompagnement dans la version social libérale la plus traditionnelle et la moins imaginative. C’est aussi un artefact de communicant. Pourquoi est-il là ? Comment est-il arrivé dans le paysage ? Sur la base d quelle proposition, quel programme, quelles idées ? Rien absolument rien. Même pas une déclaration de candidature ! Tout cela est monté de toutes pièces par une armée de communicants qui circulent entre les responsabilités au PS et les fonctions dans les agences de « comm ». Et tout leur beau plan va s’effondrer pour une raison simple : il y a trois autres candidats qui sont réputés battre Sarkozy d’après leur chères sacro saintes enquêtes d’opinion ! Et il y aura des primaires qui seront dévastatrices pour ce genre d’artefact.
Nous pouvons avoir une idée des situations absurdes et de la confusion que la candidature de Strauss-Kahn peut créer pour la gauche. L’exemple de cette histoire de taxation des mouvements de capitaux en témoigne. Ce fut l’antienne du mouvement alter mondialiste pendant dix ans. A la gauche socialiste, nous étions à fond pour à tous les congrès et Conventions du PS. Ca s’appelait la taxe Tobin. Après d’innombrables résistances le PS s’y convertit. Il accepta que ses députés votent avec ceux du PCF et les Verts une proposition de loi qui fut majoritaire sur le thème et instaura une taxe à taux zéro en attendant que d’autres pays l’adoptent. Ce taux zéro fut un compromis. Car la bataille avait déjà été chaude lors du débat sur la loi de finances de 1999 avec un certain Dominique Strauss-Kahn, alors ministre des finances. Bernard Cassen, alors président d'ATTAC et directeur du Monde Diplomatique raconte que "dans un document accompagnant le projet de loi de finances 1999, le ministre avait fait tenir aux députés une longue charge, complètement hors sujet, contre la taxe Tobin. Avec ce résultat paradoxal que trois amendements à ce projet de loi, réclamant précisément l’instauration de ladite taxe, avaient ensuite été déposés par des membres de sa majorité parlementaire ! Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1998, M. Strauss-Kahn, arraché à son sommeil par l’un de ses conseillers, avait dû revenir en catastrophe dans l’hémicycle pour empêcher qu’ils soient adoptés…" On voit donc que c’est une affaire de longue main.
On mesure mieux alors le mensonge du prétexte ressorti dix ans après, en novembre 2009, selon lequel: « l’industrie financière a fait de telles innovations qu’il est probablement impossible de trouver une taxation sur les transactions qui ne serait pas contournée par les potentiels contributeurs ». Si bien que c’est dorénavant le monde à l’envers. Le monde tel que nous serions appelés à le vivre sur combien de sujets si ce débat et d’autres arrivaient jusqu'à un deuxième tour ? D’un côté Strauss Kahn déclare cette taxe "tout à fait simpliste" et "très difficile à mettre en œuvre" après le sommet du G20 à Pittsburg. De l’autre, Sarkozy qui déclare le 24 janvier 2011 à la conférence de presse sur la présidence française du G20 : "La France considère que cette taxe est morale compte tenu de la crise financière que nous venons de traverser, utile pour dissuader la spéculation et efficace pour trouver de nouvelles ressources pour le développement." C’était aussi l’argumentaire alter mondialiste. "La France considère que la taxe sur les transactions financières est la meilleure. (…) Nous sommes prêts à discuter d'autres solutions même si cette taxe me semble être la meilleure des formules." "Je sais bien que cette taxe a de grands ennemis, de grands adversaires sur son chemin, nous essaierons de les convaincre. Tant qu'on ne nous aura pas démontré que la taxe sur les financements innovants est impossible, nous nous battrons pour cette taxe." Et Angela Merkel soutient aussi l'idée qu'elle qualifie de "sensée". Avec ce genre d’imbroglio, la droite, la gauche, ça voudra dire quoi pour le commun des mortels qui s’intéressent au contenu des propositions plutôt qu’à la mine des candidats ? Quel cerveau malade de communicant peut vouloir d’un deuxième tour où l’on voterait à gauche contre la taxe Tobin et a droite pour elle ? Je sais. Ceux qui ne veulent pas de la taxe Tobin à gauche !
J’ai abordé la question du multiculturalisme dans ma précédente note. A cette occasion j’ai évoqué ce qui se passait chez nos voisins allemands et anglais. J’ai dit que leur point de départ est une situation diamétralement inverse de celle des français. Chez eux le multiculturalisme a un fondement légal. Certains droits sont niés et d’autres sont accordés sur la base de l’appartenance à une communauté religieuse ou ethnique. Leur mise à distance avec ce modèle ne signifie pas que les dirigeants de droite de ces pays fassent mouvement vers les positions universalistes du modèle français. Au contraire. Les uns et les autres prennent prétexte de l’échec du communautarisme pour proposer une politique extrêmement brutale « d’assimilation ». Et celle-ci se situe à l’extrême inverse de la loi laïque. En fait, Merkel et Cameron dorénavant prônent la domination d’une ethnie, principalement définie par sa religion, sur toutes les autres. Ainsi madame Merkel déclarait le 16 Octobre dernier devant les Jeunesses de la CDU/CSU, son parti : "Depuis des années, des décennies, l'approche était que l'intégration n'était pas quelque chose qu'il fallait promouvoir, que les gens vivraient les uns à côté des autres (…) Cela s'est avéré faux"(…) "Cette approche a échoué, totalement échoué" On le voit le point de départ c’est bien l’échec du communautarisme. Il sert de prétexte à une affirmation identitaire communautariste débridée. "Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes, ceux qui n’acceptent pas n’ont pas leur place chez nous" (…) conclut madame Merkel. Oui, on lit bien. Ce n’est pas "ceux qui n’acceptent pas la loi commune" mais : ceux qui n’acceptent pas le christianisme. On mesure la portée de cette déclaration. Les sous titre ethnicistes ont été donnés par le chef de la CSU, allié bavarois de la CDU, Horst Seehofer : "Nous nous engageons pour la culture de référence allemande et contre le multiculturel".
L’anglais, David Cameron fait le même parcours du communautarisme vers l’ultra communautarisme. Le 6 février 2011, devant la conférence de Munich sur la sécurité qui rassemble les dirigeants et diplomates mondiaux pendant 3 jours afin de discuter des problèmes majeurs de sécurité, énonce son nouveau credo. "Le multiculturalisme, dit-il, a conduit à ce que des communautés vivent isolées les unes des autres. Ces sociétés parallèles ne se développent pas selon nos valeurs. Nous ne leur avons pas donné une vision de ce qu'est notre société". "Nous avons besoin de beaucoup moins de cette tolérance passive des dernières années et de beaucoup plus de libéralisme, actif et musclé". Cette dénonciation du multiculturalisme utilise l’islam comme un chiffon rouge prétexte à une normalisation qui en réalité vise toute la société.
Le français Nicolas Sarkozy est comme d’habitude plus provocateur. Ainsi n’hésite-t-il pas à déclarer: “Le multiculturalisme "c'est un échec. Dans toutes nos démocraties, on s'est trop préoccupé de l'identité de celui qui arrivait et pas assez de l'identité du pays qui accueillait". Tu parles qu’on s’est occupé de l’identité des gens qui arrivait! Où? Quand? Comment? Tout cela ce sont des mots destinés à préparer la violence des mesures envisagées comme un rééquilibrage. Sur le fond elle introduit une confusion destructrice. En effet, la seule identité de la France c'est la République, et le contrat politique qu'elle implique : elle ne peut pas être « culturelle ». Dés lors, Sarkozy, dans un parallélisme parfait avec les discours de ses homologues, tel un copié collé, passe à la dénonciation du communautarisme pour fonder une nouvelle hégémonie communautaire exclusive. Le Président déclare : "Nous ne voulons pas d'une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côtés des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale. Si on n'accepte pas cela, on ne vient pas en France". L’apparente évidence du propos ne doit pas tromper. Cette définition est exclusive. Aucune différence culturelle n’a jamais fondé un droit particulier en France. De quoi parle Sarkozy, alors ? Non pas du passé ni même du présent mais du futur comme il compte le construire. Cette conception de la Nation est le point de départ de la dérive communautariste : elle définit la Nation autrement que par ses fondements politiques, à savoir les principes de la République. Elle instaure l'idée d'une "identité nationale", d'une "civilisation". La suite vient de soi. "La communauté nationale française ne veut pas changer son mode de vie, son style de vie, l'égalité entre les hommes et les femmes […] la liberté pour les petites filles d'aller à l'école". Où et quand une transformation de cette nature a-t-elle été proposée et par qui ? Quant à la situation actuelle, la scolarisation des enfants est une obligation légale et l’égalité homme femme une garantie constitutionnelle. Où est le problème ? Le problème c’est l’islam comme prétexte à la mise au pas de tous, au prix d’une monstruosité juridique : l’intervention de la loi dans la définition du contenu de la religion. "Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir pratiquer leur religion comme n'importe lequel de nos compatriotes juif, protestant, catholique, mais il ne peut s'agir que d'un islam de France et non pas d'un islam en France". Cette idée « d'islam de France » est complètement contradictoire avec la laïcité. L'Etat n'a pas à intervenir dans la pratique religieuse à partir du moment où elle respecte la loi républicaine. Ce n’est pas ce que dit le président, au contraire. Il déclare : "C'était une bonne idée de parler du multiculturalisme. Il faut que l'UMP lance un débat sur l'islam. Moi, je veux aller plus loin : je ne veux pas de minarets, pas d'appels à la prière dans l'espace public, pas de prières dans la rue". Lui dirons-nous chiche : pas de processions, pas de sonneries de cloches, pas de cornettes de nones, ni de toques loubavitch dans les rues ? Absurde !
Je fini par me demander si on a pas à faire à une grande mascarade dans le but d'un jeu de chaises musicales sur l'air "je te prépare le terrain pour la présdentielle et tu te dém****s pour que je devienne le roi du monde/FMI"
De toute manière, il n'y a quasiment plus aucune différence entre la droite et la gauche dite "de gouvernement" (le PS, donc), si ce n'est que ce dernier n'est pas encore décompléxé sur les sujets des immigrés et de la sécurité. Pour le reste, c'est les mêmes.
Quant à Aphatie, perdre du temps avec lui ne peut être qu'improductif. Son arrogance n'a d'égale que sa soumission au pouvoir néoliberal. Il n'y a aucune possibilté de dialogue avec lui si on est, un tant soi peu, sur une ligne idéologique différente de la sienne. Il apparait, de plus en plus, comme le pire représentant de classe journalistique rampante. Et pourtant, dieu sait s'il y a de la concurrence !
Il faudra expliquer, réexpliquer (et réexpliquer encore) quelles luttes et tentatives ont abouti à notre modèle de Laïcité française, et surtout ce qu'elle implique comme relations entre Etat et Religions, sphère publique et sphère privée. Ce n'est qu'à ce prix-là que les gens comprendrons pourquoi nous trouvons ces débats SarkoPenistes dangereux et dénués de sens, au moins sur la forme dans laquelle on nous les propose.
Parlez-en autour de vous, il est marquant de voir le nombre de gens qui pensent être dans un pays catholique, et le nombre de gens qui ne comprennent pas le notion de Laïcité, alors que les médias nous tannent avec cette notion tous les jours sans la définir vraiment.
bonjour
DSK est le point central de la déliquescence politique du PS !
En effet, sous couvert un poste de néolibéral au FMI, cet homme serait le Messie. Mais de quel Messie parle-t-on ! de quel mensonge de gauche parle-t-on !
DSK faisant semblant de sonder le coeur et l'âme de Mr Hollande ou quelques autres n'a que comme seul ambition le poste de président de la République.
Autant l'axe politique de Jean-Luc Mélenchon sur 5 grandes orientations peut nous éclairer, autant le buzz médiacratique de DSK est affligeant.
Votez d'abord, on verra ensuite ! ça pourrait être son slogan de primaire tellement les militants du PS semblent "illuminés" de sa douce présence.
DSK est un grand manipulateur. Il sait qu'il ne fait pas le poids à gauche, donc sa stratégie est de briller auprès du modem, du centre droit, voir de l'UMP ! Voila nous y sommes ! Les médias et leurs amis ont stérilisé le débat politique, pour finir par créer le "monstre" parfait (ni de gauche, ni de droite).
Sur la retraite qu'est-ce qui différencie un DSK d'un Sarkozy?
Sur l'économie internationale voyez vous une nuance entre un UMP et un S$Knien..?
Sur le traitement de la fonction publique pensez vous que DSK sera plus doux que Sarko pour briser les services publiques (les mêmes qu'il cassent en Grèce par exemple)
DSK est une marionnette déguisé en PS, avec un programme d'UMP, voilà la réalité.
Même si nous sommes pas très unis, nous la vrai gauche représentons +de 15% (NPA, FdG, LO)
Prochaine campagne de sondages en vrai grandeur pour les cantonales
cordialement
Nickel ! Réjouissant de lucidité.
Bonne "vacances" à vous.
Mr Mélenchon, je réitère une question...
[...]
[Edit webmestre : Jean-Luc Mélenchon ne vous répondra pas et vous le savez. Ce n'est donc pas à lui que vous posez la question, mais à la cantonade, de façon à lancer un nouveau fil de commentaires stériles qu'il faudra de toutes façons modérer. Commençons alors à la source.]
Que d'énergies, d'occasions perdues dans l'arène médiatique pour dire, parler différemment des choses. Les médiatiques vous rencontrent toujours sur leur propre terrain : Impossible donc de s'exprimer en dehors de cette immanence "spectaculaire" qui ne cesse de critiquer l'accessoire pour mieux passer sous silence l'essentiel...
Un extra terrestre...
Les trois premiers mots de l’entête de ce billet demanderaient à être cités hors de ce blog. Peut être seriez surpris en creusant le sujet de ces trois mots. Comme vous l’avez été lorsqu’on vous a informé de l’existence du fameux Club fermé qui se réunissait régulièrement dans un chic endroit.
Concernant la réunion de Marseille, du contenu de ceux et celles qui se sont exprimés, du courage des syndicalistes ainsi que de nos postiers, tout est dans votre billet, amis et camarades étions présents. Pour conclure ici, je me reporte toujours à un autre –titre- ainsi qu’aux pages 60 et 61 de votre ouvrage à consommer sans modération. Ne pensez pas que ces lignes tombent de mains à quatre ou six doigts via un « illuminé » en quête de mysticisme, il n’y pas de lien. Ici bas l’adversaire est bien terrestre. Bien cordialement P.F.
Pourquoi ne pas dire les choses telles qu'elles sont?
Cette longue note dans laquelle Jean-Luc dit à propos de la matinale de RTL. "Pour me punir de n’avoir pas répondu comme il l’avait prévu à ses premières questions, Jean-Michel Aphatie a décidé de couler l’entretien qu’il avait avec moi sur RTL."
De mon point de vue cette phrase devrait commencer ainsi:" Pour me punir d'avoir été excessif avec mes diatribes en bruit et fureur contre les journalistes merdiacrates Jean-Michel Aphatie a décidé de me pourrir l'existence....etc.
Pour bien me faire comprendre je précise que j'apporte mon soutien total à Jean-Luc mais je préfèrerais qu'il dise: " ils me font ch... mais c'est de bonne guerre, je l'ai bien cherché. Inutile de tourner autour du pot! Certes Aphatie est détestable et sa bien pensence fait qu'il est bien en cour mais il défend aussi son corps de métier.
@JLM
J'ai trouvé superbe la partie de ton billet sur le travail. Lorsqu'on parle d'autre chose que les petites magouilles politiciennes et les revendications des classes moyennes pour entrer dans les véritables questions de fonds, ça a tout de suite un autre souffle.
Par contre, sur le "multiculturalisme", je ne peux qu'être en désaccord avec toi. On ne peut pas réduire l'identité de la France au seul "pacte politique" républicain. La Nation, comme disait Renan, c'est aussi "le souvenir des grandes choses faites ensemble". Et cela implique un élément culturel. Pour ne prendre qu'un exemple: la langue française est elle un élément de notre "identité" ? Et pourtant, elle ne fait pas partie du "pacte politique" (qui pourrait être rédigé en anglais, en serbo-croate ou en esperanto). La Nation a aussi une dimension culturelle et historique qu'on ne peut pas occulter: "Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération." (Marc Bloch). Les clochers font partie de l'histoire de France, pas les minarets (ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas en construire, je dis ça pour toutes les bonnes âmes qui vont crier à l'islamophobie). Ce n'est pas une question d'opinion, c'est un fait.
A trop vouloir faire de l'antisarkozysme à l'aveuglette, on finit par perdre toute cohérence: lorsque Sarkozy dit "Nous ne voulons pas d'une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côtés des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale. Si on n'accepte pas cela, on ne vient pas en France" il a parfaitement raison. On peut mettre en doute ses raisons pour le dire, mais pas ce qui est dit, qui ne fait que reprendre une position que la gauche républicaine a défendu depuis des années.
La gauche de la gauche progresse par rapport à notre précédente vague, réunissant au premier tour entre 14,5% et 16,5% des voix. C’est surtout Olivier Besancenot (LCR) qui en bénéficie (entre 7% et 8% des intentions de vote), soit une progression comprise entre 0,5 et 1,5
Une idée m'est venu à l'instant.
Pourquoi le PG (ou le FdG) ne commanderais pas un sondage, pour être dans l'air du temps, ou la question serait :
Ce weekend, deuxième tour de l'élection présidentielle, Sarkozy vs Jean Luc Mélenchon. Que votez-vous ?
Je pense que ça vaudrait le coup d'être fait !
Descartes,
du moment où l'on admet les grandes religions, il va de soit que les Minarets prennent le même poids que les églises ou autres lieux de cultes.
Sarko à tord car en réalité il veut instrumentaliser la religion.
Jean-Luc Mélenchon plus clair dissocie d'entrée l'aspect politique de l'acte religieux qui se pratique en dehors de la sphère publique.
c'est pourquoi les "scéances de vatican" du président Français sont des arnaques et des postures pour plaire au FN.
d'un coté sarko veut instrumentaliser l'Islam et de l'autre il crée le CFCM.
la politique et la religion sont des choses différentes depuis 1905. même s'il reste certains aspects à clarifier.
normalement un président ce doit d'être républicain, laïc et au dessus de la mêlée.tout le contraire de Sarkozy.
@ 176 Descartes,
Bien mieux que moi Jean-Luc Mélenchon t'as répondu sur le " récit national partagé." en écrivant :
''J’ai abordé la question du multiculturalisme "Les uns et les autres prennent prétexte de l’échec du communautarisme pour proposer une politique extrêmement brutale « d’assimilation ».
Il n'y a pas d'assimilation à la laïcité. Tu es laïque ou pas.
Où le discours est courageux c'est de faire l'inventaire des similitudes et de les fédérer.
C'est peut être pour toutes ces raisons et d'autres que j'ai espoir en JL Mélenchon.
Je ne comprends pas cet acharnement à l'encontre des journalistes.
Ce sert à rien d'en parler, de s'énerver, d'insulter.
On les connaît. D'un côté, des mecs payés pour encenser ou descendre selon les directives des actionnaires. Condescendants avec les uns et cons descendants avec les autres. Mélenchon n'est pas dans la bonne liste, et à chaque fois qu'il mettra les pieds dans un studio, il en prendra une couche et passera pour un type dangereux. C'est totalement contre-productif. à RTL et chez les auditeurs, ce n'est pas Aphatie qui passe pour un nul, mais Mélenchon.
Il faut les ignorer totalement et ne pas s'abaisser à leur parler (çà les instruit...)
Quand sur TFI, à 20 heures,on vous démontre le bien fondé d'une hausse du gaz, et on vous résume les agriculteurs comme de riches paysans en tracteurs climatisés et spéculant sur le net, on comprend vite l'inutilité de ce système d'information.
Alors, un conseil du Dr Jake, ne regardez plus la télévision, n'écoutez plus la radio (sauf Mermet de 15h à 16h sur France inter) et ne lisez que la bonne presse.
Cela vous évitera de nous énerver
Cela fera baisser la part d'audience de ces media
Et on parlera de choses plus sérieuses sur ce blog
La stratégie de Sarkozy est de lancer la campagne électorale, il ne fait plus une politique de président, mais de candidat ! D'ailleurs il envoie ses ministres dans les régions pour faire la promotion. La dernière en date, le passage de Chatel en Guadeloupe.
@redline69 (#12)
du moment où l'on admet les grandes religions, il va de soit que les Minarets prennent le même poids que les églises ou autres lieux de cultes.
Beh non, justement. On ne peut pas faire comme si mille ans d'histoire n'étaient jamais arrivés. Richelieu et Mazarin étaient des cardinaux, mais aucun roi de France n'a eu un imam pour premier ministre. Nos hôpitaux ont été tenus pendant des siècles par des nonnes et nos universités étaient au départ des collèges de théologie. Le mariage, les procédures judiciaires "républicaines" sont dans beaucoup de cas copiées sur des cérémonies chrétiennes. Catholiques, protestants et juifs ont laissé une marque profonde dans l'histoire, dans la culture, dans la toponymie de la France. Ce n'est pas le cas pour les musulmans, les bouddhistes ou les taoïstes. Nos musées sont remplis de tableaux et d'objets qui ne sont lisibles qu'avec une culture religieuse judéo-chrétienne. La laïcité se trompe de cible lorsqu'elle prétend effacer l'histoire. Un minaret restera pendant encore très longtemps un objet exotique dans le paysage.
d'un coté sarko veut instrumentaliser l'Islam et de l'autre il crée le CFCM.
Rendons à César ce qui lui appartient: le projet de création du CFCM est de Chèvenement, qui constatant la difficulté qu'il y avait à trouver un interlocuteur pour régler les questions liées au culte musulman (abattage rituel, certification halal, etc.) qui nécessitent une action de l'Etat, voulait organiser la représentation du culte musulman au même titre que les autres cultes.
@ 11 Meligh
Pourquoi le FdG ne commanderait pas un sondage où la question serait : au deuxième tour de l'élection présidentielle, Sarkozy vs Jean Luc Mélenchon. Que votez-vous ?
On pourrait aussi imaginer un 2002 à l'envers : Jean-Luc Mélenchon face à DSK ! Ce qui n'est pas impossible. Première étape : le 20 mars, les cantonales. Beaucoup en dépendra.
Intérressante analyse dans le nouvelobs même si à 1 an des présidentielles, il faut être prudent dans l'analyse des sondages.
[...]
[Edit webmestre : Ce texte a déjà été posté ce matin sur le billet précédent, à 9h29 par une autre intervenante. Il se trouve d'ailleurs aisément en première page des commentaires. Merci d'éviter ce genre de redites, surtout s'agissant de spéculations journalistiques...]
@ 9 Descartes,
Qui à gauche ne soutient pas les phrases de Sarkozy que tu cites ?
Mais où commence le débat, c'est dans la définition de la communauté nationale.
Tu te souviens qu'il y a peu de temps on nous a proposé un débat sur l'identité nationale.
Attaquer la laïcité et la loi de 1905, c'est à n'en pas douter vouloir modifier le contenu et la définition de cette communauté dite nationale.
Je te dis cela au cas où ça t'aurait échappé.
Il faut être vigilant, car si "on" remettait en cause la communauté, sous l'aspect de modernisation, de réformes qui vont dans le sens des démocraties, et que sais je encore, on va arriver à déplacer les contours, et faire admettre que au nom de nos racines judéo-chrétienne, il faut une autre définition de la communauté nationale.
Est là est le centre du débat et la question qui peut être posée : est ce que le rapport de force entre religieux, entre religieux et athées va-t-il modifier l'ordre politique ?
@descartes (#9 et #15)
"Les clochers font partie de l'histoire de France, pas les minarets"
Je comprend bien ce que vous voulez dire, et je ne vous taxe pas d'islamophobe, mais où s'arrete l'Histoire de France pour vous? En quoi les vagues importantes de migrations entre les régions musulmanes et la France n'appartiendraient pas à l'histoire de France? Parce qu'elles ne sont pas assez anciennes? A mon sens, l'ancienneté de la "culture" judeo-chértienne en France ne la classe pas en supérieure hierarchique de la "culture" musulmane... Ce qui compte, c'est ici et maintenant, pas ce qu'il s'est passé y'a 1000ans...
Pour résumer, on ne peut pas faire comme si, désormais, la population musulmane et la "culture" qui va avec n'existaient pas en France. Ce n'est pas une question d'opinion, c'est un fait.
Le seul souci que semble avoir la population, c'est que justement, cette "culture" lui apparait plus "ostentatoire" en terme de traditions et d'habitudes. Le vrai problème apparement, c'est la capacité d'un pratiquant musulman à venir sur la place publique en laissant chez lui tout ce qui est du domaine de la vérité révelée. Voilà, pour moi, où se situe ce pseudo-débat sur le multiculturalisme : comment la "culture" musulmane peut-elle s'adapter à la laïcité, notamment à la frontière entre vie privée et vie publique (hospitalisations, école, etc...)? Mais, par pitié, il ne s'agit pas du tout de l'intégration de la culture musulmane à "l'identité nationale" ! Pouhhaa! Elle en fait déjà partie !
@ceux qui dissertent sur le multiculturalisme
Déjà dans on se sert de multiculturalisme pour parler de multireligion. Puisqu'il ne s'agit que de ça. Certes une bonne partie de la culture des différents peuples, ethnies, ont subit l'influence de telle ou telle religion, mais on ne peut pas se limiter à cela. Ensuite à mon avis on mélange deux aspect. Le coté ostentatoire d'une religion et le coté historique de la religion.
D'une part le coté ostentatoire doit être rejeté parce qu'il est contraire aux valeurs de la république.
D'autre part le coté historique ne doit pas être rejeté parce qu'on ne peut effacer l'histoire.
Donc étant donné que l'histoire de France est entrelacée avec la religion catholique, on ne peut dès lors effacer la place qu'elle occupe dans notre espace public (nom de rue et de bâtiments, école,...). Mais il ne faut pas en faire une excuse pour ne privilégié qu'elle (sous prétexte que ça ferait tache de construire des mosquée et autres lieux de culte inhabituels). Alors certes qu'il faut réfléchir à la manière d'intégrer de manière harmonieuse de nouveaux lieux de cultes pour satisfaire le droit de chacun.
Après il n'y a pas la seule question des lieux de culte, mais tous les rituels liés à la vie en générale (alimentations, fêtes, etc...). La encore il faut permettre un choix distinct pour tous, avec intervention de l'Etat si nécessaire pour le garantir.
@AbdAlMalik06 (#20)
En quoi les vagues importantes de migrations entre les régions musulmanes et la France n'appartiendraient pas à l'histoire de France ? Parce qu'elles ne sont pas assez anciennes ?
Parce qu'elles ne sont pas assez anciennes, et parce que même si ces immigrants étaient de culture musulmane, ce n'est pas pour autant que cette culture a laissé une impression sur les institutions françaises. Notre droit civil et pénal, nos institutions, nos cérémonies, notre urbanisme... tout cela témoigne de l'influence d'une culture judéo-chrétienne. A votre avis, combien de temps faudra-t-il pour que les églises catholiques occupent en Arabie Saudite la même place que les mosquées ?
A mon sens, l'ancienneté de la "culture" judeo-chértienne en France ne la classe pas en supérieure hierarchique de la "culture" musulmane...
Il ne s'agit pas d'établir des "hiérarchies", mais de constater qu'une culture arrivée par petits bouts depuis cent ans ne peut avoir en France le même statut que la culture qui a présidé à la construction de la Nation depuis mille ans. Demander cette égalité me semblerait aussi absurde que d'exiger qu'en Arabie Saudite le catholicisme soit placé à égalité avec l'Islam...
Ce qui compte, c'est ici et maintenant, pas ce qu'il s'est passé y'a 1000ans...
Avec ce genre de raisonnements, il n'y a pas de nations.
Le vrai problème apparement, c'est la capacité d'un pratiquant musulman à venir sur la place publique en laissant chez lui tout ce qui est du domaine de la vérité révelée.
C'est certainement le problème le plus sérieux. Contrairement au judaisme et au catholicisme, l'Islam n'a pas encore accepté son expulsion de la sphère publique et la séparation entre la loi religieuse et la loi civile. Mais il ne faut pas désespérer.
Pour un basique comme moi.....
La République, c'est le bien commun, le plus grand dénominateur commun.
Le reste, c'est l'affaire de chacun. On peut être catholique, protestant, musulman, collectionneur de timbres, apôtre du rock'n roll, cruciverbiste, etc... Et la République doit garantir à chacun cette liberté.
Encore faut-il que cette liberté de chacun s'exprime dans le respect de la liberté des autres. Je n'impose pas mes mots croisés et tu écoutes ton rock'n roll chez toi.
Que l'argent de la République serve à financer des écoles privées, des temples boudhistes, des mosquées, je trouve cela inapproprié. L'état n'a pas à entrer dans la sphère privée.
On peut vivre à plusieurs, quelle que soit son origine, si l'on respecte ces principes de bases. On peut même partager et mêler ces diverses origines si cela se fait sans contraintes, et toujours dans le respect de l'autre. On a tout à y gagner.
Malheureusement, on sait que cela se passe déjà. L'argent public finance les écoles privées, des associations de tout poil à caractère plus ou moins religieux. La laïcité est donc un faux débat, qui vise uniquement à remuer le couteau dans la plaie. Pendant qu'on nous parle de l'islam, on agite le chiffon rouge, et on n'a pas à nous parler de notre argent, de nos emplois, de nos acquis qui s'envolent.
Et pour répondre à AbdAlMalik06, je pense que la culture musulmane peut s'adapter à la laïcité aussi bien que les autres cultures si elle peut faire la distinction entre la République d'un côté et le choix confessionnel et personnel de l'autre. Un instituteur, une infirmière, un médecin, ne feront jamais de différence entre un blanc et un noir, un catholique et un musulman, un jeune et un vieux, un garçon et une fille. Et c'est là la force de la République (enfin, celle que l'on voudrait ici)
18 PIERRE
Et à quand Chassaigne ou un autre communistes dans les sondages ? Pour l'instant la stratégie du Front de gauche ne marche pas et c'est Besancenot qui récolte les fruits
La stratégie des médias est de ne présenter le Front de Gauche qu'à travers Jean-Luc Mélenchon (et ses défauts éventuels). Donc censure totale depuis des semaines sur Marie-George Buffet, André Chassaigne ou Pierre Laurent... De même depuis des semaines on pousse, on met en avant systématiquement Marine Le Pen pour créer un "effet" Front National.
Ca ne veut pas dire que la stratégie de Front de Gauche ne marche pas, le score dans les sondages pour l'année prochaine d'un facteur sympa et sexy ne remplace pas les vraies élections. Le 20 mars, au soir du premier tour des cantonales, on aura un vrai sondage grandeur nature portant sur la moitié du coprs électoral, soit 20 millions de personnes et non pas sur 800 interviewés au téléphone dont les réponses "brutes" sont malaxées pour arriver à un résultat "net" proche du désir de nos dirigeants. On pourra vraiment comparer les scores réciproques.
L'assimilationnisme, brutal ? C'est ce que me disent mes amis Suisses, mais c'est pourtant ce qu'on a pratiqué en France, pendant une très longue période. Il y a évidemment des degrés dans l'assimilationnisme, mais je ne crois pas qu'on ait franchi un degré excessif depuis 45. L'assimilationnisme, c'est dire à l'immigré, et a sa descendance "vous êtes en France, maintenant vous êtes français et vous apprenez la culture française.", avec une éducation stricte sur ce point, sans faire quoi que ce soit pour faire plaisir aux minorités dès qu'on touche au public. Pour un exemple simple : en France, le hallal à la cantine, c'est exit.(et ça justifie dans un pays musulman). Idem pour le Cacher. Le poisson le vendredi, en revanche, est un reliquat vieux de deux millénaires, qui s'inscrit dans la tradition chrétienne (tradition ne veut pas dire qu'on est un pays catholique. Mais on a des racines catholiques et d'autres reliquats un peu partout, que ce soit dans les valeurs ou même concrètement, les innombrables églises qui parsèment la France), donc sa présence n'est pas dérangeante.
Le modèle assimilationniste s'oppose au modèle intégrationniste américain (et, contrairement à ce que déblatère Cameron, libéral, alors que le modèle assimilationniste est en grande partie républicain,unitaire, de gauche), c'est "vous entrez dans le pays, si vous vous rendez utile c'est réglé". Ici, se rendre utile, c'est travailler (pour un salaire faible, de préférence) et ne pas dire un instant aux arrivants "maintenant vous êtes américains, peu importe votre origine ou votre couleur de peau". La ségrégation raciale, communautaire, sociale, que ça a entrainé aux US est assez effrayante.
En somme, je suis, sur ce point, d'accord avec Descartes, et d'accord avec le reste du billet. Mais 2000 caractères, c'est trop court pour détailler sur le reste. Bonnes vacances camarade !
Tenez Descartes, révisez ton histoire de France : http://fr.wikipedia.org/wiki/Islam_en_France#Durant_le_Moyen_.C3.82ge et revoyez votre définition de la laïcité (je cite une de vos phrases qui prouve que vous en avez une définition proche de La Pen : "Demander cette égalité me semblerait aussi absurde que d'exiger qu'en Arabie Saudite le catholicisme soit placé à égalité avec l'Islam...")
Ces sondages commandés par la famille (au sens large) DSK doivent être analysés avec prudence. Personnellement je pense que Marine Le Pen se situe bien plus haut sans doute avant le président. Quant au leader maximo du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon il n'est sans doute pas cité par les gens influencés par les camarades du grand parti voisin qui rêvent encore à un Chassaigne et par les camarades du Front de gauche sans parti ou de la FASE qui font de l'attente participative et qui seraient en bien marris si Jean-Luc Mélenchon n'était pas candidat.
Quant à Besancenot il est surestimé car ceux qui ne veulent pas dire Mélenchon ne gardent pas toujours le silence et disent Besancenot par défaut comme nous l'avons vu aux européennes et aux régionales.
Donc gueulez pas sur les sondages ils sont tripotés mais ils s'expliquent aussi !
@ 23 Descartes,
: ""Il ne s'agit pas d'établir des "hiérarchies", mais de constater qu'une culture arrivée par petits bouts depuis cent ans ne peut avoir en France le même statut que la culture qui a présidé à la construction de la Nation depuis mille ans. Demander cette égalité me semblerait aussi absurde que d'exiger qu'en Arabie Saudite le catholicisme soit placé à égalité avec l'Islam."..
Et voilà, la messe est dite.
Mon pauvre Descartes, il s'agit que ces Français disposent du droit de culte, comme les cathos, comme les athées du droit de ne pas croire.
Je le répète ce sont des Français, si non, il faut au nom de l'identité nationale, avoir le courage (ou la bétise) de leur dire : vous n'êtes pas Français.
C'est Descartes qui va le dire ?
1- La République ne reconnait ni ne subventionne aucun culte.
2- La République garantit la liberté de culte pour chaque citoyen. (A condition que cela ne trouble pas l'ordre public).
C'est cela la laïcité et pas autre chose, si des citoyens veulent s'associer pour prier ils le peuvent, ils n'ont pas pour autant le droit de procéder à des sacrifices humains par exemple! c'est ce que veut dire le texte de 1905.
Et une troupe de scouts disant très fort son "benedicite" dans un train de la SNCF avant de manger son casse-croute, (scène vécue) me dérange tout autant que des musulmans priant dans la rue.
Pour ce qui est enfin des apports, des échanges des cultures bien avant les derniers 100 ans lisez le livre de Alain de Libéra "Penser au Moyen-Age", qui démontre que les problèmes, les approches que l'Islam a proposé à l'occident latin sont un des éléments essentiels de ce qui nous a formés et nous caractérise. Une culture isolée n'existe pas, et quand deux cultures sont en échanges constants depuis au moins 1300 ans on ne peut pas vouloir en extraire le noyau pur!
Pour le reste entièrement d'accord avec Jake.
Encore merci Mr Mélenchon,
je ne sais pas si les gens se rendent bien compte des enjeux en cours, si les facultés d'analyse ne sont pas englouties sous le marketing de propagande des loups au pouvoir (politique, financier, médiatique et religieux). Alors je pense qu'il faudrait peut-être plus imager votre discours, donner des perceptions visuelles du futur, par exemple : "imaginez-vous en 2016, le smic est à 1500 euros net, tous nos amis réfugiés sont français, les classes de nos enfants ne compte nul-part plus de 20 élèves, nous avons une vrai banque nationale, l'état gère aussi l'énergie, les transports, la santé etc,etc" Voilà en fait, il y à mille manières pour donner à imager, imaginer le futur proche d'abord puis le futur un peu plus éloigné, je suis bien sur que vous avez beaucoup plus de talent que moi pour la chose. Exercice toutefois compliqué, cela supposerait un calendrier des réformes, mais est-ce complètement impossible ?
Fraternellement
@ 23 Descartes,
Si les vagues d'immigration des populations musulmanes n'appartiennent pas à l'Histoire de France, alors allons-y gaiement : les 2 guerres mondiales n'appartient pas à l'Histoire de France, ni mai 68, etc... A mon sens, l'histoire de France ne s'arrete pas en l'an-de-grace-mille-je-ne-sais-quoi, mais elle s'écrit jusqu'à aujourd'hui même... tout juste pouvons-nous dire que nous n'avons pas assez de recul pour en commenter les évenements les plus récents.
Ensuite, je pense m'être mal exprimé, et avoir fait amalgamme entre Histoire de France et Culture française. Effectivement, je vous rejoins, biensur, sur le fait que la culture judéo-chrétienne est peut-être plus ancienne dans l'Histoire de France, et y a donc laissé plus de traces, de "reliquats". Bien evidemment, les 1000 années précédentes comptent pour la construction de la nation.
En revanche, je maintiens que rien ne vous permet de dire que telle ou telle culture a plus d'importance qu'une autre dans notre identité actuelle. Quelle dédain! Quel conservatisme! La culture française, c'est un instantané de notre société actuelle. Sans renier, bien entendu les siècles passés, acceptons de voir ce qu'est notre pays aujourd'hui. Et l'instantané, en 2011, c'est que la france est black-blanc-beurre. Dans la sphère publique, ca ne doit rien changer. Dans la sphère privée, en revanche, ca impose l'idée que les minarets, comme les clochés, feront désormais partie de notre identité partagée. Mais cela sans attenter à la République laïque.
Regardez cette vidéo de l'expulsion d'un sdf (ancien prof de philo peut-on apprendre dans la vidéo), on lui détruit sa tente de fortune derrière une église, les flics lui volent ses affaires personnelles et depuis l'homme est introuvable ! odieux ! il ne faut plus supporter cela alors en 2012, bon sang mettez vous d'accord, les communistes etc, il faut battre Sarkozy et empêcher Dsk de le remplacer, ça urge : http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/expulsions-d-un-sdf-29302
@ Jean-Luc Mélenchon
[...]
[Edit webmestre : Merci d'épargner à Jean-Luc Mélenchon une n-ième leçon de maintien non sollicitée.]
@AbdAlMalik06 (#32)
Si les vagues d'immigration des populations musulmanes n'appartiennent pas à l'Histoire de France, alors allons-y gaiement : les 2 guerres mondiales n'appartient pas à l'Histoire de France, ni mai 68, etc...
Réflechissons: les deux guerres mondiales et mai 68 ont laisse des traces puissantes dans nos institutions, dans notre économie, dans nos paysages, dans notre manière de concevoir les relations internationales. Pourrais-tu m'indiquer où se trouve une empreinte équivalente de l'Islam ? Je vois à la rigueur l'empreinte des grandes migrations, marocaine, algérienne, tunisienne... mais de l'Islam ? Point.
En revanche, je maintiens que rien ne vous permet de dire que telle ou telle culture a plus d'importance qu'une autre dans notre identité actuelle. Quelle dédain ! Quel conservatisme !
Pitié, pas le "coup du mépris"...
Désolé, mais beaucoup de choses me "permettent" de dire que certaines cultures ont eu un rôle formateur de notre identité actuelle, et d'autres ont eu une influence beaucoup plus faible. Je sais bien que la tendance actuelle est de refuser toute hiérarchisation pour faire plaisir à tout le monde. Mais ce genre d'attitude est de la pure démagogie. De la même manière que l'identité des Saudiens doit peu au christianisme, l'identité française doit peu à l'Islam. Et cela n'implique aucun "dédain" sur la contribution de la civilisation arabe à la culture humaine.
La culture française, c'est un instantané de notre société actuelle. Sans renier, bien entendu les siècles passés, acceptons de voir ce qu'est notre pays aujourd'hui. Et l'instantané, en 2011, c'est que la france est black-blanc-beurre.
J'ai du mal à voir le rapport entre les considérations ethniques et les questions culturelles. La France a des habitants black, blanc et beur... mais son droit et ses institutions sont toujours héritées de la tradition judéo-chrétienne. Souhaitez-vous que ça change ?
Quelle idée de se lever à 6 h. du matin pour une interview avec ce c... d'Apattie ! Mais je veux prendre sa défense parce qu'il souffre d'une maladie très répandue : celle de confondre la négation avec le contraire. Pour lui comme pour bien d'autres journalistes, ne pas aimer une chose, c'est adorer son contraire. Il n'y a jamais que deux réponses possibles à ses questions : oui et non. Cette manière de dialoguer est peut-être inconsciente mais elle favorise la polémique en emprisonnant l'interlocuteur dans des réponses sans nuance. Au moment où celui-ci se sent frustré et commence à rechigner, il a droit à un procès d'intentions. "Vous refusez de répondre parce que ceci ou cela (2 options toujours) ? Finalement il va colporter à qui veut l'entendre sa conclusion binaire : "Mélanchon est stalinien, c'est certain." C'est bien connu que si on ne veut pas du système capitaliste c'est forcément qu'on est un affreux stalinien.
Pendant qu'on parle de la laïcité, du communautarisme, de l'islam,de DSK, un peu des cantonales,... le peuple libyen se fait massacrer par des mercenaires à la solde d'un despote s'accrochant à ce qu'il lui reste de pouvoir. Je comprends pas que l'on n'envoie pas des casques bleus dès que des populations se font massacrer, dès le premier acte de barbarie révélé pour arrêter cela, après on peut laisser la parole au peuple. Ce mutisme est inquiétant.
Le directeur du FMI craint la castagne. Il aurait écarté la candidature Aubry contre un poste au ministère de la culture, et a secrètement rencontré Hollande pour le dissuader d'aller au bout. Vauzelle a lancé une pétition pour l'arrêt des primaires qui tournent à la mauvaise farce !
Même Sarkozy a raillé DSK au sujet des salaires en rappelant que depuis deux ans au FMI il prône le contraire pour au moins 3 pays.
La presse en est à monter des articles grotesques genre "êtes vous Carla Bruni ou Anne Sinclair"?
Il faut continuer de pilonner la candidature DSK qui est une vaste escroquerie !
Quant à Aphatie, sans commentaires, le personnage étant égal à lui-même.
@ So-so 01 (#36)
"Mélenchon est stalinien, c'est certain."
c'est ce qui est dit le soir même à l'émission "on refait le monde" de Hondelate
je remet le lien (vers 11'37)
http://www.rtl.fr/emission/on-refait-le-monde/ecouter/on-refait-le-monde-du-21-fevr-2011-7662262293
À Descartes,
Ah notre culture a des racines chrétiennes ? Et si nous remontions plus loin ? Et si elles étaient latines, ces racines ? Et si elles étaient gréco-romaines ?
Et savez-vous qu'entre-temps, votre chère France-fille-de-l'Église a connu la Révolution et a adopté les valeurs de l'idéal républicain, qui ne sont plus les valeurs chrétiennes ? Vous semblez avoir un besoin de "racines" un peu lepéniste...
Et pourquoi ces valeurs chrétiennes seraient-elles si bonnes ? Pourquoi ne les questionnez-vous pas ? Pourquoi vous les mettez-nous sous le nez comme s'il allait de soi qu'elles sont bonnes ?
Et si elles étaient mauvaises ? Et si c'étaient ces valeurs chrétiennes que vous chérissez tant, qui nous ont menés à la dévastation écologique ("croissez et multipliez") ? Et si l'idée de progrès, la croyance dans le progrès (Jugement dernier et Paradis = but et fin de l'histoire = idée de progrès) contenue dans la Bible était celle qui nous mène à la destruction de la Terre ? C'est quoi, les valeurs chrétiennes, Descartes ?
Quant à votre pseudonyme, au fait... C'est bien Descartes lui qui souhait que l'homme se rendre "comme maître et possesseur de la nature" ? C'est bien Descartes chrétien, entre autre, qui nous a mené à détruire l'habitation de l'homme. C'est depuis Descartes, penseur chrétien, que nous avons commencé à concevoir la Terre comme monde, puis comme planète, et enfin comme un globe, quadrillé d'autoroutes, bétonné. C'est depuis le siècle de Descartes, penseur chrétien, que nous comprenons la nature comme réservoir, comme ressource. comme fond disponible pour nos machinations. Nous parlons toujours, en 2011, de "ressources naturelles". C'est à partir de Descartes, penseur chrétien, que nous avons...
@Nicolas B
Le pire c'est que les armes utilisées ont été vendues par des entreprises françaises entre autres...comme on dit, l'argent n'a pas d'odeur !
ça continue dans la série sans scrupules après l'épisode de la Tunisie, le peu de réactions d'indignation sucité par les quelques 3 ou 400 morts Egyptiens, sans oublier, en 2008, l'opération "Plomb durci" d'Israël sur Gaza qui avait fait près de 1400 morts et n'avait guère sucité les foudres de l'UE...
Rappelons aussi que le parlement europeen en sa sceance du 17 Janvier a refusé de discuter et d’adopter une résolution de soutien au peuple Tunisien réclamée par le groupe de la Gauche Unitaire Européenne et le groupe des Verts/Alliance libre européenne.
Cher camarade (n'y voit nulle malice mais, quoique journaliste pour ma part, j'étais censé être un camarade), il fut un temps où je te suivais, dans une critique "de gauche non gauchiste". Je suis de ceux qui ont regretté ton départ du PS. A l'époque. Depuis...
Depuis tes facilités (ton talent, en d'autres temps) t'ont entraîné vers une logorrhée antijournalistique qui, ne t'en déplaise, ne te grandit pas. Les journalistes, tous coupables ? Tous complices ? Oui, de même qu'on dit des politiques : "tous pourris"?
Diable, décidément, grâce à toi, le débat progresse...
Moi, en tant que journaliste (et en tant que socialiste, au sens large), je pensais que chacun (chaque citoyen) pouvait avoir l'ambition d'aller vers le haut. Ou alors tu aurais abandonné tes ambitions pour une ambition ?
Bien amicalement
AJM
Chat, 41 : Je soutiens Descartes sur ce sujet, donc je me sens visé. Oui nous avons des racines gallo-romaines, latines. Mais pourquoi raisonner uniquement en extrêmes ? Pourquoi reconnaître que la France a des racines chrétiennes fait forcément de nous un Lepéniste ? La citation La France est un pays laïc de tradition Chrétienne provient de De Gaulle, pas du Front national.
Vous faites là un faux procès : on ne parle pas de la justesse de ces valeurs ni du rôle qu'elles doivent avoir dans la société française, mais de celle qu'elles ont. Je ne crois pas que Descartes ait loué ces valeurs. Il dit qu'elles sont présentes dans la société, pas qu'elles sont justes. Relisez son post 23. Plus d'un millénaire de domination d'une religion, même si on lui retire le droit d'intervenir dans les affaires publiques laisse forcément des traces dans la société, il en donne des exemples - et ça vaut aussi pour les idéologies. Pensez-vous que si 1789 n'avait jamais eu lieu et qu'à la place la famille royale avait poursuivi son règne jusqu'à nos jours nous serions autant attachés aux idées de démocratie, d'égalité ? Napoléon était un dictateur, nous sommes en démocratie pourtant nous gardons l'héritage du code civil. Il en va de même avec la religion chrétienne, et pareil avec nos racines latines.
Tenez bon Jean-Luc Mélenchon !
Aphatie et consorts ne sont qu'un avant-goût de la campagne nauséabonde qui menace d'accroître dégoût de la politique et abstentionnisme... donc élection sans surprise en mode UMP/PS. Vous pouvez renverser cette logique, après tout c'est votre combat ! Donc le nôtre à tous au fond.
Important : La taxe Tobin, c'est du flanc ! C'est un tralala collectif pour dire "il faut faire quelque chose contre la finance", mais personne ne sait quoi ou n'y comprend rien. Alors chers politiques de tous bords, arrêtez de brandir naïvement la taxe Tobin à tout bout de champ (Tobin est un ultra-libéral qui regrette même son idée).
Comptez sur les super cerveaux de la finance grassement payés à spéculer et modéliser leur spéculation dans des programmes d'intelligence artificielle pour trouver une parade avant la mise en oeuvre d'un gadget aussi nul (ils l'attendent d'ailleurs tous cette taxe Tobin qui ne les gêne déjà plus !). Pour faire dans le sérieux, les réflexions de F Lordon dans "la crise de trop" sont bien plus pertinentes. Lordon imagine un dispositif de maximisation acceptable de la rentabilité en instaurant l'EVA comme plafond. Au delà le fisc prend tout. Cela s'appelle le SLAM (Shareholder Limited Authorized Margin). A lire (l'auteur est technique mais complet et traite des effets à court, moyen et long terme), étudier et approfondir ! Chez Jorion le message est assez clair sur l'interdiction pure et simple des paris en matière financière.
N'oubliez jamais que le nerf de la guerre est là dans le rapport à la finance mondiale ! Vous pouvez tous imaginer de faire du social ou de l'écolo, cela ne marchera que si vous tenez la finance par les c... afin qu'elle joue de nouveau son rôle de financement de l'économie (actuellement elle joue le rôle inverse et prive l'économie de financement). Il ne s'agit pas naïvement de taper sur les doigts de quelques grands méchants financiers, la finance c'est aussi nous tous, solidairement...
À AJM,
Mélenchon n'a jamais dit que les journalistes sont "tous les mêmes", "tous coupables", "tous pourris", etc. Jamais. Il fait en effet des blagues sur "les journalistes" en général, parce que la caste médiatique domine tout. Il ne va pas s'enquiquiner à préciser à chaque fois qui il vise, parce que depuis le temps tout le monde devrait le savoir. TF1-CANAL-FR2-FR3-M6-Figaro-Monde-Libération, etc.
Franchement, les quelques centaines d'années de chrétienté c'est une goutte d'eau dans l'océan de l'histoire de l'humanité...rien n'est figé, tout bouge, que serons nous dans 100, 1000 ou 10000 ans ?
Il me semble que des défis plus importants nous attendent que celui de disserter sur l'apport de la chrétienté (en positif ou en négatif d'ailleurs)...
@ Descartes,
Merci pour votre réponse,
Pourrais-tu m'indiquer où se trouve une empreinte équivalente de l'Islam ?
Il me semble pourtant que l'Islam aussi a laissé des empreintes dans la société française actuelle: dans notre économie et nos manières de consommer (5 Mds d'euros/an du marché Hallal en France), dans la nécessité d'adapter nos institutions (la pitoyable "loi sur les signes religieux dans les écoles publiques"), dans notre paysage et urbanisme (construction de mosquées...), influence sur la langue française, etc... Et encore, je ne pense avoir qu'une vision caricaturale de l'Islam en France.
l'identité française doit peu à l'Islam.
J'espère que les 4 millions de musulmans de France partagent votre avis, mais je n'en suis pas certain... Encore une fois, j'espère avoir mal compris ce que vous entendez par "identité française"...
J'ai du mal à voir le rapport entre les considérations ethniques et les questions culturelles.
Vous faites le nigaud là, les désignations ethniques consistaient juste à simplifier, alors pour bien alourdir la phrase, je vous reformule que la France d'aujourd'hui est athée-chrétienne-juive-musulmane-boudhiste-etc... Comment peut-on nier l'influence de la culture musulmane sur notre identité alors même que l'islam est la deuxième religion représentée en France?
La France a des habitants black, blanc et beur... mais son droit et ses institutions sont toujours héritées de la tradition judéo-chrétienne. Souhaitez-vous que ça change ?
Excusez mon innocence d'athée, mais je pensais surtout que nos droits et institutions devaient surtout aux aspirations universelles des Lumières... vision surement simpliste! Mais meme avec beaucoup de recul, je ne vois pas grande distance entre votre discours et le "Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes, ceux qui n’acceptent pas n’ont pas leur place chez nous" de Merkel...
Sur le "sens de la tâche" : comme c'est vrai ! Je me suis retrouvée dans ces quelques lignes qui disent tout.
Je suis une employée qualifiée, qui travaillait dans des bureaux. Ce n'est pas l'usine certes, pas celle qu'avaient connue mes parents, ouvriers. Mais il y a quand même les cadences infernales, les ordres et contrordres - les fameuses injonctions paradoxales - l'individualisation dans ce qu'elle a de plus odieux (monter les gens les uns contre les autres), le mépris du travail et de celui qui l'exécute - par celui qui le décide. Quand ce ne sont pas les insultes, que j'ai connues aussi.
L'incompétence des managers (surtout chez les Français, nuls, vraiment nuls). C'est dur de se prendre la leçon par des gens qui ne comprennent rien à votre travail, ne le connaissent pas et méprisent la petite main que vous êtes. Comme je ne suis qu'une employée, je suis supposée me taire. Mais avec de l'expérience et de la formation, tout un savoir-faire doublé d'un savoir-être issus de la vie professionnelle et personnelle, avec de saines lectures (comme ce blog !), il est difficile de ne faire que le robot. Je ne suis pas un robot.
J'ai toujours posé des questions pour essayer de comprendre les tâches que l'on me donnait. Car comprendre, c'est déjà donner du sens à ce que l'on fait. Le sens du travail contribue à la motivation et à l'implication. Je me suis beaucoup impliquée dans mon travail mais la direction ne m'impliquait pas du tout.
De salariée engagée dans mon travail, je me suis retrouvée dégagée. C'était il y a 2 ans de cela. Souffrance physique (névralgie), mais surtout mentale et l'intense sensation d'un gâchis innommable. Car s'il est vrai que l'on attend bcp des employés, l'inverse est vrai aussi mais cette attente-là est rarement prise en compte, avec les résultats que l'on sait. Merci d'avoir mis des mots sur les maux et courage dans le combat qui nous attend !
Je lis le billet le jour même où j'ai mon RdV de médecine du travail ; je suis tombée sur une doc'qui m'indique que le surmenage et d'autres signaux de la souffrance au travail et de la dévalorisation sont ce qu'elle avait repéré dans ma boîte.
Au delà du management, je connais également le cas des clients qui "managent" par le harcèlement : comme je suis quelqu'un qui se range toujours du côté des artisants, architectes, et fournisseurs, et que pour moi, un bon travail passe par le temps, la qualité et le budget conséquent à lui consacrer, je suis excédée par ces clients qui croient mieux savoir qu'un architecte DPLG ou un bureau d'études ce qu'il convient techniquement de faire, qui trouvent des devis de sociétés 10 fois moins chères et qui accusent de choisir exprès des devis surévalués, pour qui l'esthétique passe avant les travaux sur les structures ou la sécurité, etc, etc.
Ces clients-rois hystériques, dont le "savoir" réside en 3 clics sur internet, dans mon cas m'indisposent encore plus que les patrons.
"des défis plus importants nous attendent que celui de disserter sur l'apport de la chrétienté (en positif ou en négatif d'ailleurs)..."
Je suis tout à fait d'accord avec Marj ! Au lieu de vous gargariser des "racines" chrétiennes, ce qui a une odeur de Blut und Boden, vous feriez mieux de penser au destin de l'humanité : il faut agir contre le bagnolisme et contre les transport aériens en priorité, tout de suite, mais aussi contre toutes les pollutions, très vite, maintenant, pas dans quinze ans, car la terre agonise. Il faut arrêter de bagnoler, surtout pour 3 km ou même 5 ou même 10 que nous pouvons faire à pied. C'est possible ! Il n'y a pas à faire de "voiture verte", ça n'existe pas ! Il faut arrêter de persister jusqu'au bout à croire au mythe du progrès : la technique de nous sauvera pas des problèmes qu'elle a elle-même créés. Et c'est maintenant qu'il faut se bouger, au lieu de remuer les thèses nauséabondes du "choc des civilisations". Nous devrons vivre avec les excités musulmans et chrétiens et juifs et athées, c'est tout. Déjà il faudra les sortir les musulmans des barres de béton où les gouvernement précédents les ont mis, ensuite il faudra faire faire une cure de désintoxication à tous les Français qui ont trop regardé TF1, pour qu'ils arrêtent de stigmatiser les étrangers et les Français qui ont des arrières grands-parents étrangers. Il faudra aller vers eux, et leur montrer que ni les préceptes de la Bible ni ceux du Coran ne doivent être suivis à la lettre. Il faudra y aller progressivement, en tendant la main à des gens qui, depuis plus d'une décennie, ont été forcés, par notre faute (par notre xénophobie, nos stigmatisations, nos amalgames de m****), à se réfugier dans le communautarisme. Au collège, il faudra que soit expliqué ce qu'est la colonisation, ce que sont les Lumières, etc.
La situation dans le magreb engendre une peur irrationnelle dans toute l'europe : nous allons être submerger par une vague sans précédent d'immigrés de plus arabes et musulmans.
Dans le contexte de crise actuelle ne prenons pas à légère cette manipulation: le capitalisme est nu, il a besoin de boucs émissaires. Plus que l'immigré, c'est le fascisme qui frappe à la porte.