23fév 11

Un extra terrestre nous a parlé, une interview coulée, le multiculturalisme

Le boulot du travail

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C05ette note devait être hors contexte. J’y évoquais ce qui m’a préoccupé au point de vouloir en parler même si cela n’entrait pas dans le fil de l’actualité. Il s’agit de mon passage au Forum du programme partagé à Marseille, sur le thème du travail. Je reviens de nouveau sur le « multiculturalisme » et la bataille que lancent les dirigeants européens de droite en perdition qui menacent d’allumer des brasiers inextinguibles.
J’en étais là et tout était dans la boite. Alors j’ai subi une des plus étranges interviews qu’il m’ait été donné de connaitre, avec Jean Michel Aphatie sur RTL. Du coup je n’ai pas pu finir ma journée parisienne sans y revenir. Au moins pour pouvoir dire ce que j’avais à dire du G20 et du plan média de Strauss-Kahn qui visait à sidérer tout le monde cette fin de semaine. Ca fait donc une note longue.

Merci à Stephan Bucher de Paris pour cette très belle série de photos N&B.

J’ai fait une navette entre Strasbourg et Marseille, mercredi dernier, pour participer au Forum du programme partagé sur « le travail » en compagnie de Pierre Laurent et de Christian Picquet. Avant d’aller sur le site du Forum, j’ai fait un crochet pour aller saluer et encourager les postiers en grève du secteur 2 de Marseille. En grève depuis quatre mois ! Quatre mois ! La direction, qui avait déjà attendu cent jours pour ouvrir des négociations, vient de les quitter ! Je dois avouer que j’ai autant été ému par la situation, et les gens que j’ai rencontrés, que par l’accueil si fraternel qui m’a été réservé. Je vais vous dire que j’ai l’expérience de la vie sociale et des luttes. Au coup d’œil celle-ci montre beaucoup d16e choses. Christophe Galéa, le secrétaire de la section syndicale, avait l’air épuisé et en même temps porté de l’intérieur par une force terrible qu’on voit dans ses yeux au premier regard qu’il porte sur vous au moment de vous serrer la main. Et donc cela me confirme qu’une bagarre comme celle-ci, sur 120 jours, n’est pas possible hors d’un contexte qui la porte et la nourrit d’énergie et de moyens. On ne tient pas si la solidarité, les réseaux, ne se mettent pas en mouvement et tout cela aussi n’existe qu’en fonction d’un environnement, un état d’esprit.  Et je fais donc un lien avec le fait qu’il y avait près de 500 personnes à notre forum du Front de Gauche. Plein de syndicalistes, plein de militants « qu’on ne voyait plus ».

Ce forum m’en apprit davantage que les précédents. Sans doute parce que le thème est moins souvent en débat. Pour moi c’est un retour très excitant sur mes réflexions et travaux théoriques de la période où j’étais ministre de2006-06-defile-fsm-bamako-av-independance-85 l’enseignement professionnel. Car, à l’époque, avec mon équipe de « militants-conseillers » nous avions mené un grand travail de lecture et de synthèses. Il s’était conclu par la rédaction d’un livre collectif « Le Manifeste pour une école globale » dont j’ai écrit au moins la bonne moitié, je le dis sans complexe, je suis fier de pouvoir le dire. Tout percutait. La salle comme la tribune. Parmi tout ce que j’ai entendu, l’une des choses qui m’a le plus marqué, c’est l’intervention d’un médecin du travail, Dominique Huez, qui a montré l’impact sur la vision que la personne au travail a d’elle-même dans les nouveaux rapports de production et de subordination très individualisés du management actuel. La souffrance au travail, dans ce cas, est alors une mise en cause de sa propre identité et pas seulement un traumatisme, comme on peut le dire d’un accident du travail, où le corps physique est percuté et déformé. Le médecin a évoqué le sentiment de honte du travailleur qui se rend responsable du vide de sens de sa tâche et de son impuissance à l’assumer en tant que moment de sa propre construction. C’est dans ce contexte que le suicide au travail prend sa place. Il note que les suicidés sont souvent des personnes qui sont engagées syndicalement ou politiquement. Donc des gens en demande plus exigeante d’une cohérence de vie. Il évoqua donc ce qu’impliquait pour un travailleur conscient le fait de devoir laisser faire, ou ne rien faire, en face d’actes, de commandements ou de situations dont l’inhumanité s’impose à lui.

Cette discussion peut paraitre abstraite. Mais je suis sûr que mes lecteurs en sentent toute la portée. J’en ai trouvé un écho terrible en lisant l’Humanité ce lundi 21 février. Sous le titre « L’ultime SOS d’un commandant de la marine », notre quotidien sous-titre : « Avant de se suicider lundi dernier un marin  a accusé sa direction de « traiter les gens comme du bétail » ; les syndicats sonnent l’alerte contre un management agressif. » Le commandant Philippe Deruy a envoyé un mail a deux de ses collègues avant de mourir et il écrit : « Je n’ai plus d’avenir et cela m’est insupportable… Alors je fais ce qu’ils espèrent tant… disparaître ». Je sais très bien que la décision de mort s’enracine dans des motivations très profondes et 2006-06-palais-de-la-culture-bamako-39sûrement peu univoques. Cependant il est tout autant impossible de ne pas considérer ce que l‘intéressé en dit lui-même ! Et du peu que nous voyons là, c’est une illustration terrible de ce qui se disait entre nous à l’ occasion de ce Forum.

Donc, à Marseille, on mit un peu à distance le seul regard revendicatif et la seule mise en cause de l’aliénation au travail. On envisageait la question de l’acte de travail dans sa fonction de construction de l’identité personnelle. Bref le travail dans sa dimension émancipatrice, comme point de départ d’une œuvre. Ce langage là n’a pas été seulement celui du médecin du travail. Ce fut aussi celui du secrétaire confédéral de la CGT qui avait accepté notre invitation. Cela m’a remis à l’esprit la discussion avec le camarade des Robins des bois d’EDF, Jean-Michel Mespoulède, il y a trois semaines, à Bordeaux. Si vous vous souvenez, je vous en avais parlé ici. Il m’avait dit aussi que la lutte avait « redonné du sens au métier ». Le « sens du métier » était revenu à partir du moment où il avait fallu que les travailleurs se mettent en mouvement sur des objectifs qui engageaient leur vision de ce que devait être le service public. Ils le firent au point de se mettre eux-mêmes socialement en danger en allant rétablir le courant chez des gens qui en étaient privés. Jean Michel m’avait bien alerté sur l’impact de cette question du « sens de la tâche » dans le bien être au travail. Voila une chose que les petits bourgeois ne voient jamais dans la classe ouvrière. Eux croient que leur propre métier est un « don » qu’ils auraient reçus au berceau, en quelque sorte. En tous cas au moins une vocation. Et cette sorte de certitude intérieure leur tient lieu de fil rouge dans la conduite de leur activité et face à ses aléas. Donc, le « sens du travail » et le bien être au travail sont des continents gris, des « terra incognita » du moment présent dans les représentations collectives. Ce n’est pas étonnant. La classe ouvrière elle-même est effacée du tableau des représentations culturelles et symboliques. 2% des personnes montrées à l’écran à la télévision. Alors que les ouvriers et les employés sont 14 millions, et qu’il n’y a pas de classe plus nombreuse dans la société !

Dans cette même veine venaient de nombreuses interventions qui montraient comment la condition sociale des sous-traitants et le précariat ne sont pas seulement des « empêchements de vivre » pour ceux qui le subissent. Ils sont une négation du collectif de production qui fait aussi le sens du travail pour tous ceux qui y participent. C’est pourquoi les intervenants que j’ai notés soulignaient l’importance du statut du salarié, qui ne peut se résumer à un contrat. Puis à la définition du collectif de travail comme « communauté de destin », par site et lieu de la production, selon l’expression de08 Jean Michel Michelucci, de l’union régionale chimie de la CGT qui est parti d’un cas concret, celui de son entreprise, Arkema, pour montrer comment l’expression collectif de travail, correspondait au quotidien vécu par les travailleurs. Tandis que leurs feuilles de paye et leurs contrats de travail le nient.

La question de la place des femmes est venue naturellement dans ce débat, pour la première fois depuis bien des débats auxquels je participe. Et elle a été portée aussi bien par des femmes que par des hommes. Mais surtout par des femmes représentatives. A côté de moi, à la tribune, Virginie Cava, syndicaliste à Carrefour, avait animé la grève sur les salaires et conditions de travail de trois semaines dans deux magasins de Marseille en septembre 2010. Elle venait de gagner définitivement le procès qui a opposé les employés à la direction du groupe pour obtenir la requalification de leur paye contre l’employeur qui les payait en dessous du tarif du SMIC. Sa description de l’évolution du métier dans la grande distribution mettait en scène des femmes maltraitées au travail. Elle a bien montré comment cette maltraitance était liée au genre des victimes et comment elle alimentait une longue chaine de conséquences nuisible pour tous. Elle montre comment l’arrivée des « caisses automatiques » et autres machines  sont par leur seule existence et l’annonce de leur arrivée une négation du sens de la tâche des gens aujourd’hui au travail. Et elle montre aussi comment ces machines seront aussi une façon de modifier toute la relation du groupe avec le client transformé en auxiliaire de travail. Et comment ce client sera alors l’agent d’un mode de consommation qui facilite la gestion à flux tendu et traçabilité qui aura un impact sur toutes les conditions de production en amont. Si j’évoque ce témoignage c’est parce qu’il montre des aspects de la maltraitance sexiste au travail qui sont à la racine de mécanismes d’exploitation plus larges qui lui donnent leur sens complet.

Pour me punir de n’avoir pas répondu comme il l’avait prévu à ses premières questions, Jean-Michel Aphatie a décidé de couler l’entretien qu’il avait avec moi sur RTL. Lui-même déclare à l’antenne que l’entretien est incohérent. Mais il se garde de dire que s’il en est ainsi, c’est de son fait. Une nouvelle fois me lever à six heures du matin pour me faire traiter de cette façon mérite réflexion. Me faire interroger deux minutes sur sept à propos de Cuba le lendemain d’un samedi dimanche de manifestations pour la liberté et la démocratie en Algérie, au Yémen, au Maroc et surtout en Libye est sans doute la chose la plus étrange qui soit  et la moins respectueuse pour moi autant que pour l’auditeur! Quant aux questions 02sur Strauss-Kahn, mon début à propos de l’Islande lui ayant déplu, Aphatie est passé à Cuba. Je vais donc dire ici tout ce que je voulais dire sur les sujets qu’il était convenu d’aborder. Inclus  Strauss-Kahn, bien sûr. J’ai espoir qu’un jour on reconnaisse avec le droit à la liberté des questions le droit à la liberté des réponses. Mais avant cela je prends juste le temps de me réjouir de voir que même avec ses confrères le considérable monsieur Aphatie se donne un rôle de censeur professionnel tout à fait impérieux. Je crois que c’est une première.
Qu’aurait dit monsieur Aphatie si c’était moi qui avais fait cette leçon de morale à l’un ou l’autre de ses confrères !

Voici ce que Jean-Michel Aphatie dit de cette interview de Strauss-Kahn et des fautes professionnelles de son confrère. "(…) cette interview mériterait d'être montrée dans des écoles de journalisme comme le piège dans lequel un professionnel ne doit pas tomber. Il ne revient jamais, en effet, à un intervieweur de prendre à son compte les problèmes de l'interviewé. Si ce dernier est embarrassé, tant pis pour lui. Le journaliste, lui, doit préserver sa liberté de jugement et de ton et repousser au plus loin ce qui appartient entièrement à son invité. Hier soir, c'est le contraire qui s'est produit. Au fil du dialogue, à force de répéter que l'exercice était délicat pour DSK, Laurent Delahousse a fini par ne plus poser ses questions franchement, au point d'apparaître de plus en plus, lui même, en charge de difficultés qui ne lui incombait pas. (…) les questions concernant la réflexion de l'homme politique à propos de la prochaine élection présidentielle ont été lointaines, contournées, hésitantes, et au final peu productives. Il n'est pas certain, au demeurant, que Dominique Strauss-Kahn ait été empêché par l'attitude du journaliste de faire passer les messages qu'il aurait pu être les siens. L'impression domine au contraire qu'il n'avait rien de spécial à dire, et qu'il tenait simplement à se montrer. Voilà bien la limite de l'exercice. N'avoir rien à dire n'est pas grave. Mais prendre du temps pour le signifier, c'est le faire perdre à ceux qui vous écoutent. Et cela, électoralement parlant, il n'est pas certain que ce soit très bien."  Et que faut-il penser d’un journaliste qui invite un responsable politique et décide de planter l’interview pour punir ce dernier de ne pas répondre comme il veut ? Faire perdre son temps à l’auditeur et à l’interviewé est-ce professionnel ? Je me demande ce que Laurent Delahousse va en dire !

A présent je parle de l’apparition de DSK en majesté cette fin de semaine. Premier constat on parle davantage2005-02-djenne-04 de lui que du G20. Et pourtant ! Une réunion de plus pour rien. Il n’y a accord sur aucun des sujets qui comptent. La volatilité des prix agricoles sources d’immenses bouleversements sociaux ? Un « rapport détaillé » est prévu. Le marché des produits dérivés qui menacent de faire exploser le système financier chaque jour ? Un rapport est prévu et des « recommandations sont demandées ». Les paradis fiscaux qui tuent toute politique de contrôle fiscal au niveau mondial ? Un rapport encore est prévu. « Un rapport », « des rapports », « des demandes de propositions de recommandations » et bla bla bla, voila ce que l’immense monsieur Trichet, ci-devant gouverneur de la Banque centrale européenne a qualifié de sommet « utile, sérieux et positif ». Côté géopolitique, l’événement c’est que la Chine a obtenu que dans l’absconse discussion sur les « indicateurs de déséquilibres macro-économiques » on retire celui qui aurait donné prise aux Américains et a quelques autres contre eux. Et ce n’est pas le moindre. C’est même le plus parlant. C’est celui du niveau des réserves de change qui matérialisent le déséquilibre des échanges commerciaux. Un rien ! Dès lors il faut voir dans ce résultat une victoire des Chinois qui en dit long sur ce qu’est dorénavant leur influence et sur le rapport de force qu’ils ont acquis.

Une première leçon de ce résultat chinois est d’observer la coalition que ceux-ci ont rassemblée autour d’eux : tous les autres « émergents ». J’adore cette expression qui euphémise si bien la déroute des premiers de la classe capitaliste mondiale. La seconde leçon est que le changement de la hiérarchie du monde est imminent et avec lui la grande bascule politique et financière qui va avec. Mais notre jubilation de voir les Etats-Unis d’Amérique s’approcher du jour où leur toute puissance parasitaire sur le monde va finir ne peut nous aveugler. Il ne faut pas perdre de vue que la victoire chinoise pérennise un ordre économique qui nous est profondément nuisible. C’est l’ordre du libre échange et de la délocalisation des productions. Le plus coûteux écologiquement et socialement. Accepter que2005-03-pays-dogon-35 l’accumulation de réserves de change qui matérialisent la toute puissance du commerce international n’est pas un indicateur du déséquilibre du monde revient à absoudre le libre échange et l’explosion injustifiée de ces échanges qui tuent la planète et la société humaine. C’est valider la compétition plutôt que la coopération.

Strauss-Kahn est resté muet sur cet aspect du G 20 comme sur les autres d’ailleurs. Il a pointé le risque de déclassement de l’Europe. Mais parmi tous les facteurs qui contribuent à ce risque il n’a pas évoqué une seule fois le statut de la BCE qui étrangle la zone Euro ni l’ouverture totale de ses frontières. Pendant qu’il parlait pour recommander sans originalité de suivre les recettes habituelles « d’austérité juste », cet oxymore de la droite des sociaux libéraux, je pensais à ce que serait la situation s’il recommandait à l’Europe d’imiter la formule qui produit tant de cette merveilleuse croissance à deux chiffres des Chinois ! Une monnaie unique au cours fixé souverainement, une planification des investissements structurants, des fonds souverains orientés par la puissance publique. Comparaison autrement plus significative que celle faite sempiternellement avec l’Allemagne. Car celle-ci, à l’inverse imprime un modèle d’ouverture et de déréglementation à tout le continent européen à la seule fin de protéger son modèle économique construit exclusivement sur le moteur de l’export planétaire. La Chine fait au monde ce que l’Allemagne fait à l’Europe ! Pour un Jean Michel Aphatie cette question sur l’état du monde se résume par la fine observation que la Chine se dit communiste et que Cuba est une dictature. Pauvre France avec de tels analystes !

Dans son apologie de la sainte œuvre du FMI de gauche au profit des pauvres et des plus vulnérables, Dominique Strauss Kahn s’est hasardé à citer l’exemple de l’Islande comme un modèle de ses réussites personnelles. Comme cette question de l’Islande a été citée ici souvent, j’y reviens pour démasquer l’imposture. L’Islande a été mise en faillite par les exploits de sa plus grande banque privée qui promettait monts et merveilles à qui achetait son papier. Pour faire face, le FMI a accordé en novembre 22007-03-barragedeselingue-04008 un prêt de 2,1 milliards de dollars à l’Islande. Suivant sa technique bien connue des versements par petits paquets conditionnés par des sacrifices toujours plus grands, le FMI a d'abord débloqué deux tranches pour un total de 1,1 milliard de dollars.  Puis un accord sur les conditions du versement d’une troisième tranche a été signé entre le gouvernement et le Fonds. Mais ce versement est resté bloqué. En effet le conseil d’administration du fond a dit non. En son sein siègent 24 représentants de pays ou groupes de pays, dont un Britannique et un Néerlandais, qui attendaient un remboursement de l’Islande après avoir dû avancer des fonds aux clients lésés par la faillite de sa banque. Monsieur l’ami des pauvres et des plus vulnérables est alors allé faire son travail. Il le résume dans le journal « Le Parisien ». « Quand un gouvernement a trop dépensé pendant des années plus que ce qu’il avait on est obligé de dire « les gars ce n’est plus possible ». Le fait qu’ils ont fait des bêtises vient d’eux ». Et voila. Comme la banque islandaise avait spéculé c’est évidemment la faute des Islandais qui ont trop dépensé !

Strauss Kahn est arrivé et leur a dit  « les gars ce n’est plus possible ». Dit en langage officiel cela a donné : « Il y a des obligations internationales à respecter pour le pays (…) L’Islande, comme certains autres pays, ne peut pas être immunisée contre ce qui a été fait par son secteur financier ». Le bienfaiteur des peuples a donc mijoté un accord aux37 petits oignons pour les islandais qui prévoit de mettre à charge de chacun d’entre eux 12 200 euros de dette par tête de pipe ! Sans compter les intérêts, bien sûr !

Mais, patatras, en dépit de la capitulation sans condition du gouvernement, le président de la République a utilisé son unique pouvoir constitutionnel d’intervention : soumettre l’accord avec le FMI à le référendum. Les Islandais ont dit « non ». Après de multiples tractations, Islande, Royaume-Uni et Pays-Bas ont fini par trouver un accord en décembre 2010 pour que l'Islande rembourse entre 2016 et 2046, à des taux de 3 et 3,3% les dettes de la banque aux riches anglais et néerlandais. Cet accord est bien meilleur que le précédent rejeté par referendum. On gagne toujours à résister! C'est ensuite seulement que le FMI a débloqué son prêt. Il a été adopté par le Parlement qui a refusé de convoquer un nouveau référendum. Mais là-dessus, de nouveau, patatras : le président a décidé un référendum de nouveau. A l’heure où Strauss-Kahn se vantait d’avoir « sauvé l’Islande », il savait tout cela. Il mentait donc tranquillement. Où avez-vous lu quoi que ce soit sur le sujet ou entendu quoique ce soit ? Nulle part. La question-était-est-ce-que-sera-le-candidat-sa-femme-a-dit-important-pour-lui ». Et quand j’ai abordé le sujet avec Aphatie, celui-ci s’est mis à parler de Cuba. A étudier dans les écoles de journalisme. Quand un journaliste ne sait rien sur un sujet comment en changer. De sujet.

Ce que cette seule question soulève c’est ce que serait l’ambiance de la gauche avec un tel candidat pour le PS. Sur le fond ce serait mille fois par jour ce genre de contradictions et de prises en défaut. Le combattre aujourd’hui n’est pas une cannes-17affaire de personne même si ses spadassins ont l’habitude eux de tirer à vue sur les personnes. C’est une affaire de ligne et d’orientation politique de la gauche. L’empêcher d’être candidat est une volonté légitime politiquement pour qui veut obtenir un grand recentrage politique de la gauche sur sa position historique anti capitaliste et de lutte contre l’ordre établi. Strauss Kahn c’est l’ordre établi. Et c’est son accompagnement dans la version social libérale la plus traditionnelle et la moins imaginative. C’est aussi un artefact de communicant. Pourquoi est-il là ? Comment est-il arrivé dans le paysage ? Sur la base d quelle proposition, quel programme, quelles idées ? Rien absolument rien. Même pas une déclaration de candidature ! Tout cela est monté de toutes pièces par une armée de communicants qui circulent entre les responsabilités au PS et les fonctions dans les agences de « comm ». Et tout leur beau plan va s’effondrer pour une raison simple : il y a trois autres candidats qui sont réputés battre Sarkozy d’après leur chères sacro saintes enquêtes d’opinion ! Et il y aura des primaires qui seront dévastatrices pour ce genre d’artefact.

Nous pouvons avoir une idée des situations absurdes et de la confusion que la candidature de Strauss-Kahn peut créer pour la gauche. L’exemple de cette histoire de taxation des mouvements de capitaux en témoigne. Ce fut l’antienne du mouvement alter mondialiste pendant dix ans. A la gauche socialiste, nous étions à fond pour à tous les congrès et Conventions du PS. Ca s’appelait la taxe Tobin. Après d’innombrables résistances le PS s’y convertit. Il accepta que ses députés votent avec ceux du PCF et les Verts une proposition de loi qui fut majoritaire sur le thème et instaura une taxe à taux zéro en attendant que d’autres pays l’adoptent. Ce taux zéro fut un compromis. Car la bataille avait déjà été chaude lors du débat sur la loi de finances de 1999 avec un certain Dominique Strauss-Kahn, alors ministre des finances. Bernard Cassen, alors président d'ATTAC et directeur du Monde Diplomatique raconte que "dans un document accompagnant le projet de loi de finances 1999, le ministre avait fait tenir aux députés une longue charge, complètement hors sujet, contre la taxe Tobin. Avec ce résultat paradoxal que troisbresil-03-newton-s-plongee-moussa-03 amendements à ce projet de loi, réclamant précisément l’instauration de ladite taxe, avaient ensuite été déposés par des membres de sa majorité parlementaire ! Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1998, M. Strauss-Kahn, arraché à son sommeil par l’un de ses conseillers, avait dû revenir en catastrophe dans l’hémicycle pour empêcher qu’ils soient adoptés…" On voit donc que c’est une affaire de longue main.

On mesure mieux alors le mensonge du prétexte ressorti  dix ans après, en novembre 2009, selon lequel: « l’industrie financière a fait de telles innovations qu’il est probablement impossible de trouver une taxation sur les transactions qui ne serait pas contournée par les potentiels contributeurs ». Si bien que c’est dorénavant le monde à l’envers. Le monde tel que nous serions appelés à le vivre sur combien de sujets si ce  débat et d’autres arrivaient jusqu'à un deuxième tour ?  D’un côté Strauss Kahn déclare cette taxe "tout à fait simpliste" et "très difficile à mettre en œuvre" après le sommet du G20 à Pittsburg. De l’autre,  Sarkozy qui déclare le 24 janvier 2011 à la conférence de presse sur la présidence française du G20 : "La France considère que cette taxe est morale compte tenu de la crise financière que nous venons de traverser, utile pour dissuader la spéculation et efficace pour trouver de nouvelles ressources pour le développement." C’était aussi l’argumentaire alter mondialiste. "La France considère que la taxe sur les transactions financières est la meilleure. (…) Nous sommes prêts à discuter d'autres solutions même si cette taxe me semble être la meilleure des formules." "Je sais bien que cette taxe a de grands ennemis, de grands adversaires sur son chemin, nous essaierons de les convaincre. Tant qu'on ne nous aura pas démontré que la taxe sur les financements innovants est impossible, nous nous battrons pour cette taxe." Et Angela Merkel soutient aussi l'idée qu'elle qualifie de "sensée". Avec ce genre d’imbroglio, la droite, la gauche, ça voudra dire quoi pour le commun des mortels qui s’intéressent au contenu des propositions plutôt qu’à la mine des candidats ? Quel cerveau malade de communicant peut vouloir d’un deuxième tour où l’on voterait à gauche contre la taxe Tobin et a droite pour elle ? Je sais. Ceux qui ne veulent pas de la taxe Tobin à gauche !

J’ai abordé la question du multiculturalisme dans ma précédente note. A cette occasion j’ai évoqué ce qui se passait chez nos voisins allemands et anglais. J’ai dit que leur point de départ est une situation diamétralement inverse de bresil-07-samba-drome-ombre-02celle des français. Chez eux le multiculturalisme a un fondement légal. Certains droits sont niés et d’autres sont accordés sur la base de l’appartenance à une communauté religieuse ou ethnique. Leur mise à distance avec ce modèle ne signifie pas que les dirigeants de droite de ces pays fassent mouvement vers les positions universalistes du modèle français. Au contraire. Les uns et les autres prennent prétexte de l’échec du communautarisme pour proposer une politique extrêmement brutale « d’assimilation ». Et celle-ci se situe à l’extrême inverse de la loi laïque. En fait, Merkel et Cameron dorénavant prônent la domination d’une ethnie, principalement définie par sa religion, sur toutes les autres. Ainsi madame Merkel déclarait le 16 Octobre dernier devant les Jeunesses de la CDU/CSU, son parti : "Depuis des années, des décennies, l'approche était que l'intégration n'était pas quelque chose qu'il fallait promouvoir, que les gens vivraient les uns à côté des autres (…) Cela s'est avéré faux"(…) "Cette approche a échoué, totalement échoué" On le voit le point de départ c’est bien l’échec du communautarisme. Il sert de prétexte à une affirmation identitaire communautariste débridée.  "Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes, ceux qui n’acceptent pas n’ont pas leur place chez nous" (…) conclut madame Merkel. Oui, on lit bien. Ce n’est pas "ceux qui n’acceptent pas la loi commune"  mais : ceux qui n’acceptent pas le christianisme. On mesure la portée de cette déclaration. Les sous titre ethnicistes ont été donnés par le chef de la CSU, allié bavarois de la CDU, Horst Seehofer : "Nous nous engageons pour la culture de référence allemande et contre le multiculturel".

L’anglais, David Cameron fait le même parcours du communautarisme vers l’ultra communautarisme. Le  6 février 2011, devant la conférence de Munich sur la sécurité qui rassemble les dirigeants et diplomates mondiaux pendant 3 jours afin de discuter des problèmes majeurs de sécurité, énonce son nouveau credo. "Le multiculturalisme, dit-il, a conduit à ce que des communautés vivent isolées les unes des autres. Ces sociétés parallèles ne se développent pas selon nos valeurs. Nous ne leur avons pas donné une vision de ce qu'est notre société". "Nous avons besoin de beaucoup moins de cette tolérance passive des dernières années et de beaucoup plus de libéralisme, actif et musclé". Cette dénonciation du multiculturalisme utilise l’islam comme un chiffon rouge prétexte à une normalisation qui en réalité vise toute la société.

Le français Nicolas Sarkozy est comme d’habitude plus provocateur. Ainsi n’hésite-t-il pas à déclarer: “Le multiculturalisme "c'est un échec. Dans toutes nos démocraties, on s'est trop préoccupé de l'identité de celui qui arrivait et pas assez de l'identité du pays qui accueillait". Tu parles qu’on s’est occupé de l’identité des gens qui arrivait! Où? Quand?jeuv-bercy-parc-04 Comment? Tout cela ce sont des mots destinés à préparer la violence des mesures envisagées comme un rééquilibrage. Sur le fond elle introduit une confusion destructrice.  En effet, la seule identité de la France c'est la République, et le contrat politique qu'elle implique : elle ne peut pas être « culturelle ». Dés lors, Sarkozy, dans un parallélisme parfait avec les discours de ses homologues, tel un copié collé, passe à la dénonciation du communautarisme pour fonder une nouvelle hégémonie communautaire exclusive. Le Président déclare : "Nous ne voulons pas d'une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côtés des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale. Si on n'accepte pas cela, on ne vient pas en France". L’apparente évidence du propos ne doit pas tromper. Cette définition est exclusive. Aucune différence culturelle n’a jamais fondé un droit particulier en France. De quoi parle Sarkozy, alors ? Non pas du passé ni même du présent mais du futur comme il compte le construire. Cette conception de la Nation est le point de départ de la dérive communautariste : elle définit la Nation autrement que par ses fondements politiques, à savoir les principes de la République. Elle instaure l'idée d'une "identité nationale", d'une "civilisation". La suite vient de soi. "La communauté nationale française ne veut pas changer son mode de vie, son style de vie, l'égalité entre les hommes et les femmes […] la liberté pour les petites filles d'aller à l'école". Où et quand une transformation de cette nature a-t-elle été proposée et par qui ? Quant à la situation actuelle, la scolarisation des enfants est une obligation légale et l’égalité homme femme une garantie constitutionnelle. Où est le problème ? Le problème c’est l’islam comme prétexte à la mise au pas de tous, au prix d’une monstruosité juridique : l’intervention de la loi dans la définition du contenu de la religion. "Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir pratiquer leur religion comme n'importe lequel de nos compatriotes juif, protestant, catholique, mais il ne peut s'agir que d'un islam de France et non pas d'un islam en France". Cette idée « d'islam de France » est complètement contradictoire avec la laïcité. L'Etat n'a pas à intervenir dans la pratique religieuse à partir du moment où elle respecte la loi républicaine. Ce n’est pas ce que dit le président, au contraire. Il déclare : "C'était une bonne idée de parler du multiculturalisme. Il faut que l'UMP lance un débat sur l'islam. Moi, je veux aller plus loin : je ne veux pas de minarets, pas d'appels à la prière dans l'espace public, pas de prières dans la rue". Lui dirons-nous chiche : pas de processions, pas de sonneries de cloches, pas de cornettes de nones, ni de toques loubavitch dans les rues ? Absurde !


276 commentaires à “Le boulot du travail”
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  1. Max dit :

    Merci monsieur Mélenchon d'être aller soutenir mes collègues facteurs de Marseille courageux, qui ont enfin obtenu gain de cause après plus de 130 jours de grève face à une direction totalement abjecte, qui refusait de prendre en compte de simple revendications, comme la titularisation des moyens de remplacement, plutot que de l'embauche d'emplois précaires.

    La Poste est en train d'être cassée (et ses agents avec) par des gestionnaires pour qui nous ne sommes que des "Positions de Travail', représentant "x,2 PT" sur l'ensemble du bureau. Je ne sais pas si vous l'avez vu, mais il y a eu récemment un documentaire très instructif sur Canal Plus (voir ici : http://www.youtube.com/watch?v=vayK15klWXg) qui donne une idée du mépris avec lequel nous sommes traités), il y avait également l'article de L'Humanité du 24 janvier : (http://humanite.fr/26_01_2011-catastrophe-humaine-en-cours-%C3%A0-la-poste-463387)

    Nous somme à bout, dans beaucoup de bureaux, dans le mien nous sommes partis en grève illimitée (Villeurbanne dans le Rhône) suite à une restructuration datant du mois de juin dernier qui n'a rien fait de moins que de supprimer 10% des tournées, et plusieurs emplois. Actuellement la poste envisage de supprimer encore des emplois, en ne renouvelant pas des CDD dont nous aurions pourtant bien besoin dans le cadre de vrais emplois - ce que nous demandons-, et en projetant de les faire évoluer dans des zones de remplacement beaucoup plus larges qu'auparavant. Ajouter à cela le déni total d'avoir supprimer trop de tournées, la coupe est pleine.
    Je ne sais pas combien de temps nous tiendrons, car la grève est particulièrement dure financièrement et les difficultés à écouler le courrier par la suite en freinent plus d'un.
    Sachez que beaucoup d'entre nous placent beaucoup d'espoirs dans votre candidature et celle du Front de Gauche pour pouvoir inverser les rapports de force dans notre quotidien, comme beaucoup d'autres travailleurs, j'imagine...

  2. Adhérent dit :

    Chat, 50 : mais vous connaissez la demi-mesure ? D'abord Le Pen, maintenant les nazis. Dire qu'on a des églises dans nos campagnes et des jours fériés basés sur notre histoire et sur les évènements chrétiens (dont les dates elles-mêmes ont été décidées de sorte à se superposer aux fêtes paiennes, etc etc), c'est admirer le type à la moustache pour vous ? Bien entendu qu'il y a plus important. Les débats sur le multiculturalisme, l'immigration, l'islam et les catholiques, tout ça me fatigue grandement et j'aimerais que le sujet n'ait pas a être abordé, mais c'est Jean-Luc Mélenchon même qui en parle dans son billet. Je, et Descartes, sommes en désaccord, nous le manifestons. Et donc, pour cette raison, nous sommes des nazis ? C'est un peu extrême, j'espère que vous vous en rendez compte. Et je ne vois nulle part marqué ici une allusion au choc des civilisations - que je trouve pour ma part une théorie grotesque, mais il ne faut pas oublier qu'Huntington était conseiller de Bush et que ça a été rédigé pour justifier la politique étrangère américaine -, sauf dans votre post.
    Enfin, quand vous dites "par notre faute", je refuse, et je doute que je sois le seul, de m'inclure dans ce "nous". Je n'y suis pour rien, et je soutiens que ce sont les errements de politiques libérales (socialement) qui ont amenés à cette situation, c'est à dire des politiques pour lesquels je n'aurais certainement pas donné mon accord si mon avis avait compté.
    Bref : nous pouvons parler d'autre chose - des choses plus urgentes, plus dangereuses, plus nuisibles, et qui sont, quelque part, la cause des problèmes communautaires -, mais, de grâce (humour !), un peu de demi-mesure.

  3. Descartes dit :

    @chat (#40)

    Ah notre culture a des racines chrétiennes ? Et si nous remontions plus loin ? Et si elles étaient latines, ces racines ? Et si elles étaient gréco-romaines ?

    Bien entendu. Nous sommes les enfants de Grèce et de Rome autant que du judéo-christianisme... et alors ?

    Et savez-vous qu'entre-temps, votre chère France-fille-de-l'Église a connu la Révolution et a adopté les valeurs de l'idéal républicain, qui ne sont plus les valeurs chrétiennes ?

    Ca veut dire quoi "les valeurs chrétiennes" ? Tu veux dire que "l'idéal républicain" rejette des idées telles que "tu ne tueras point" ? Décidément, nous n'avons pas les mêmes idées sur la République...
    L'histoire est dialectique. Le rationalisme qui a abouti au siècle des lumières s'est construit avec les instruments intellectuels de la théologie chrétienne. Descartes construit sa méthode à partir d'une critique de la scolastique.

    Et pourquoi ces valeurs chrétiennes seraient-elles si bonnes ?

    C'est à toi de me le dire. Je ne me souviens pas d'avoir dit qu'elles soient "bonnes" ou "mauvaises". Elles sont, et elles sont les nôtres, c'est tout. Le propre de l'identité, c'est précisément qu'on ne peut pas la choisir.

    C'est bien Descartes lui qui souhait que l'homme se rendre "comme maître et possesseur de la nature" ?

    Tout à fait. Pourquoi, ça vous pose un problème ?

  4. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 43 - Descartes

    "Tout à fait. Pourquoi, ça vous pose un problème ?" (que Descartes prétende que l'homme est maître et possesseur de la nature)

    Ca pose un problème effectivement.

    D'abord parce-qu'il est vain et très prétentieux de prétendre pouvoir maîtriser les ouragans et les tremblements de terre.
    Mais aussi parce-que tous ceux qui ont prétendu "maîtriser et soumettre" la nature n'ont jusqu'ici réussi qu'à rendre notre éco-système de plus en plus invivable....

  5. Hold-up dit :

    43 - Adhérent

    Il faut bien distinguer à chaque fois les différents plans d'un discours et savoir de quoi l'on parle. D'un point de vue historique il serait ridicule de ne pas parler du christianisme comme fort pouvoir de modélisation spirituel, culturel et politique pendant 2000 ans. Là n'est pas la question et il y a plein d'autres influences à travers l'Histoire de France.
    Présentement, nous nous situons ailleurs sur le plan politique contemporain et sur un plan européen et il y a une volonté des églises chrétiennes ou autres (jusqu'au sectes) de capter l'argent public pour elles-mêmes. Reconnaître au parlement européen " les valeurs chrétiennes " dans la constitution, ce serait ouvrir la porte à l'obligation de verser des subsides non plus culturellement (monuments historiques) mais cultuellement (financement des églises et du culte).
    Là réside la ruse et l'offensive de tous les clergés quels qu'ils soient : capter l'argent public pour eux-mêmes et ainsi abattre la loi de 1905.
    Il ne faut pas être naïf et toujours bien comprendre ce qu'il se cache derrière les évidences à priori bien innocentes.
    Il y a toujours des conséquences politiques à des décisions politiques au delà des apparences vraisemblables ou trompeuses. Ne doutons pas qu'au delà des églises " chrétiennes ", il y aurait d'autres appétits qui s'aiguiseraient- Les sectes n'attendent que ça pour s'engouffrer dans la brèche.

  6. Descartes dit :

    @AbdAlMalik06 (#47)

    Il me semble pourtant que l'Islam aussi a laissé des empreintes dans la société française actuelle(...):

    La loi sur le port des signes religieux est pour toi une "empreinte de l'islam" dans notre droit ? Soyons sérieux: la tradition judéo-chrétienne a construit le droit français. Les principes généraux du droit, la procédure, le cérémonial, même le vocabulaire nous vient de cette tradition. Le nombre de principes du droit français hérité de la Chariah est nul.

    je vous reformule que la France d'aujourd'hui est athée-chrétienne-juive-musulmane-boudhiste-etc...

    Et non, justement. La France est laïque de tradition judéo-chrétienne. Et ses citoyens ont la liberté de pratiquer (ou pas) la religion de leur choix. Dois-je vous rappeler ce que la "tradition islamique" prévoit pour les apostates ?

    Comment peut-on nier l'influence de la culture musulmane sur notre identité alors même que l'islam est la deuxième religion représentée en France?

    Je ne sais pas ce que c'est la "culture musulmane". Ne confondez-vous pas avec la culture arabe ou la culture maghrebine ? C'est quand même étrange: vous refusez même l'idée qu'on puisse associer "culture française" avec "culture chrétienne", mais il vous semble naturel de parler de "culture musulmane" et non algérienne, tunisienne ou marocaine.

    Excusez mon innocence d'athée, mais je pensais surtout que nos droits et institutions devaient surtout aux aspirations universelles des Lumières... vision surement simpliste !

    Et vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi les Lumières sont apparues dans une Europe de tradition judéo-chrétienne ?

    Mais meme avec beaucoup de recul, je ne vois pas grande distance entre votre discours et le "Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes,

    Alors relisez ce que j'ai écrit: je n'ai jamais parlé de "valeurs", ni chrétiennes, ni autres. Là est toute la différence...

  7. JULIA dit :

    Je déplore la passion pour le débat voulu par le nain...Il est vrai que le nanisme à tendance égocentrique fait bien partie aussi d'une définition passée et présente de "l'identité nationale"....surtout le nanisme intellectuel, tel qu'il nous est servi par ceux qui professent leurs confusions à deux balles... par exemple :" lorsque Sarkozy dit "Nous ne voulons pas d'une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côtés des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale".
    Le multiculturalisme existe bel et bien depuis que la France a colonisé aux 4 coins du monde, mais il a existé avec des clochers à Alger Casablanca et ailleurs...
    Du coup, voir surgir un minaret à La Trinité serait une vexation d'autant plus puissante que fut puissante l'insulte des officiers borgnes félons de la république, que De gaulle a heureusement remis à leur place : lui n'était pas un nain !

    "je crains demain l'aube incertaine Que les têtes rasées reviennent Avec la chienne qui veut nous déchirer les mains"

  8. chat dit :

    À Descartes,

    Pourquoi ça me pose problème ? Euh, peut-être parce que c'est une idée complètement folle que de vouloir "se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature", non ? Quelle prétention ! Quelle folie ! Voilà ce que c'est aussi que le christianisme : le chrétien est si douillet qu'il ne supporte rien ; le chrétien qui, de quatre saisons, de voit que l'hiver, et ne voit même pas la beauté de l'hiver. Le chrétien hait la vie ("l'ici-bas)", c'est pourquoi il a toujours à la bouche le paradis, la rédemption, le péché, la culpabilité, le pardon, la rétribution, le châtiment. À ce chrétien-là, aux chrétiens que nous sommes tous (c'est bien vous qui dites "le propre de l'identité, c'est précisément qu'on ne peut pas la choisir"), il lui faut faire 1 kilomètre (ou même 3 ou 5 ou 30, peu importe) en bagnole été comme hiver, parce que c'est fatiguant de marcher, parce que trop chaud, parce que trop froid, parce que otages-de-la-neige.
    Cette folie dont nous sommes pris, ne vient-elle pas de la haine du corps et du mépris de la vie que professe l'idéal chrétien ? Alors, le "tu ne tueras point", il est bien beau, mais il faut voir aussi le reste. Et toutes les sociétés ont des règles morales, il n'y a pas que le christianisme qui a pour règle de ne pas tuer.

  9. Meligh dit :

    La laïcité ne doit pas devenir une arme détruisant de fait l'histoire, le patrimoine et j'en passe ou empêchant les personnes de vivre dignement en en faisant la lie d'une société qui n'en "veut pas". Elle doit permettre à tout un chacun de vivre librement, en pouvant croire en ce qu'il veut et exercer comme il l'entend son culte selon son droit le plus stricte sans déborder sur l'espace publique qui est à tout le monde ni empiéter sur cette même liberté que possède tout individu.

    @marj #46
    que serons nous dans 100, 1000 ou 10000 ans ?
    Tu sais l'homme de Néandertal a tenu 300 000 ans avant de disparaitre sans qu'on sache pourquoi.
    Nous, l'homme moderne (sapiens), ça fait 200 000 ans qu'on est sur Terre. Va bientôt falloir penser à passer le relais...

  10. marj dit :

    Mon commentaire n'a pas trop de lien avec le fil de la discussion, cependant, il me paraît important de souligner l'hypocrisie de ceux qui nous dirigent ou nous ont dirigé : les mêmes qui n'hésitent pas à soutenir des dictateurs afin préserver leurs intérêts et saigner l'Afrique n'hésitent pas ensuite à utiliser ici les immigrés comme boucs émissaires :
    Je vous conseille un petit bouquin dont voici un extrait en lien avec l'actualité :
    Extrait du bouquin de François Xavier Verschave, "la France Afrique: Le crime continue" page 51 (Editions survie 2002):
    "De nombreux diplomates français comptent également sur l'argent Libyen pour épauler certaines manœuvres françafricaine. Le président Kadhafi ne s'est d'ailleurs pas caché d'avoir financé la campagne électorale de J Chirac. Le numéro trois actuel de l'Elysée, Jérome Monod, ancien directeur de la Lyonnaise des eaux et de Vivendi, a conclu des contrats phénoménaux avec la Libye... une partie de la nomenkltura libyenne, comme ds la plupart des pays pétroliers, s'est considérablement enrichie et a noué des relations d'affaires avec des milieux de la Françafrique, au même titre que les généraux algériens ou l'entourage de Ben Ali".

  11. Gilbert Delbrayelle dit :

    Eh bien, on peut dire que Marine Le Pen et Sarko ont bien réussi à mettre au centre des préoccupations les débats malsains sur l'identité ou l'islam.
    Est-ce que vous vous rendez compte que vos débats savants ne concernent pas la majorité des braves gens qui ne demandent qu'à vivre heureux ? Et si l'un de ces braves gens vient sur ce blog, il va se poser des questions...
    Je pense qu'il préfèrerai lire des débats et des réponses sur :
    > Le chômage
    > L'école
    > Les services publics (Jean-Luc Mélenchon parle ici de la Poste)
    > L'hôpital
    > La sécurité sociale
    > L'agriculture (Je n'ai pas trouvé Jean-Luc Mélenchon très à l'aise au salon.)
    > La retraite (dis, c'est pas fini, hein ?)
    > La SNCF, les transports, l'asphyxie des métropoles et l'aménagement des territoires
    Et finalement, les commentaires tournent sans cesse autour de Descartes. Alors, Jean-Luc Mélenchon ne répond pas aux commentaires (par manque de temps je suppose ou par choix ? c'est quand même dommage) et donc c'est Descartes qui organise les débats autour de lui.

  12. clop dit :

    Encore très long, et je n'ai pas trouvé le temps de finir de lire le dernier billet. Je me suis arrêtée à Aphatie. Ce bateleur pense qu'un débit mitraillette doit fusiller son interlocuteur. Il a tout faux, il devient (Aphatie) inaudible et exécrable, et on zappe. Première partie donc sur Jean-Luc Mélenchon sur le terrain : voilà ce que je veux lire, du concret, du vécu, du compris... Il faut aussi aller voir les paysans, les petits, les artisans, les petits... pas facile car les premiers sont phagocytés par le syndicat majoritaire productiviste, et les seconds sont divisés. Et beaucoup, beaucoup ne sont au salon de l'agriculture. Je lirai plus tard DSK, ou je ne le lirai pas. Et les cantonales dans un mois ?

  13. philippe dit :

    Je partage totalement les vues de JL Mélenchon sur l'état laïque. La religion est une affaire personnelle qui n'a pas le droit de s'immiscer ou vouloir le faire dans la gestion de l'état.
    Pourrai-je rappeler combien de guerres ou de crimes la religion a engendré? Les dérives et les atrocités d'hier et tellement actuelles encore.
    La saine séparation des églises et croyances d'une part et l'état d'autre part (hélas contesté par SarkoZy uniquement par intérêt électoral) est un must.
    Le travail "à la carte" s'est généralisé hélas. Précarité,exploitation,enrichissement d'un petit groupe au détriment de la majorité. Même si au travers des siècles cette situation n'a guère varié on assiste à un véritable carnage du modèle social acquis au prix de tant d'efforts et de pertes en vies humaines. Peux-t-on et veux-t-on continuer ainsi et aggraver encore les inégalités ?
    Tout est à construire ou à reconstruire sans démagogie mais il est temps de s'occuper du Peuple et non plus d'intérêts particuliers. La Grèce antique nous a montré le chemin, à nous de le suivre et de faire fructifier cette voie salutaire.

  14. Pierre L dit :

    Il n'y a pas trente six solutions pour disqualifier la social-démocratie de DSK.
    Nous savons toutes et tous que le système se prolongera lui-même si on ne change pas tout.

    Il faut encore anticiper au-delà des efforts qui sont fait dans notre programme partagé pour changer les institutions.
    nous devons mener le débat hors de nos murs. Sans cloisonner. Investir tous les lieux, où des citoyens s'agitent.
    Tenez par exemple ce groupe de travail, où plusieurs d'entre nous féraillent déjà...
    http://laconstituante.forumgratuit.fr

    Bien cordialement

    PL

  15. lionel mutzenberg dit :

    Tout à fait d'accord avec Gilles Delbrayelle @ 62 ! Revenez sur terre mon cher Jean-Luc, ne laissez pas Marine Le Pen parler, seule, aux salariés des problèmes qu'ils doivent affronter chaque jour, et des solutions qu'elles proposent, elle les a piqué à la gauche !. Ne perdez pas votre temps avec des crétins, et je suis gentil, comme Aphatie, dont nous savons tous pour qui il roule.
    Bon, allez, maintenant sur les vraies questions, vous proposez quoi ? Vous aviez bien commencé en épluchant le pré-projet du parti socialiste, continuez sur cette voie, faites jaillir la différence, sinon Martine va vous bouffer tout cru !

  16. jorie dit :

    Ce forum de marseille a été extrêmement intéressant sur le sens du travail,son dévoiement etc. L'intervention de Pierre laurent était remarquable, j'ai été touchée également des témoignages des syndicalistes qui venaient présenter leur combat. Mélenchon vient de résumer parfaitement la teneur et l'importance de ces réflexions "au delà du simple revendicatif". Aphatie devrait être relégué au placard des inconsistants. Ce type qui se permet de faire la leçon à ses collègues est justement l'exemple de superficialité mesquine à ne pas suivre. Mélenchon ne devrait plus participer à ces interviews avec apathie, ça n'apporte rien au niveau du débat, juste d'autres polémiques. Aphatie ne s'intéresse pas du tout au fond des choses et en plus, il a une haine perso évidente contre Mélenchon. Je suis profondément choquée par l'absence de Mélenchon sur les tribunes et les grands plateaux d'audience de masse. Le moindre "postillon" ou la moindre déclaration péremptoire de Marine le pen sont suivies, relayées, traquées par les média, alors que les débats du FdG ou de Mélenchon au PG sur le Social, la laïcité républicaine, la précarité salariale sont totalement censurés. C'est un parti pris évident, ils ont décidé de faire de Marine la nouvelle Marianne de la justice sociale et de reléguer Mélenchon au rôle de bateleur. C'est effrayant. Ils ont fait leur choix, que ce soit dans la presse écrite ou dans d'autres médias. A quand l'analyse sérieuse des propositions de Mélenchon pour les classes ouvrières ? Pourquoi ce choix du FN comme "représentant des ouvriers" pour les média ? Je ne suis pas d'accord avec le pg quant au poids du FN en France. Je pense qu'avec la complicité de la droite et des médias, le FN vit une véritable promotion médiatique et que ça marche. Enfin, Jean-Luc Mélenchon doit préciser clairement sa position sur l'immigration, la fixette française, surtout par les temps qui courent et argumenter clairement sur la politique globale en la matière. En...

  17. michel pernes dit :

    A propos de l'Islande, comme il est parfois ardu de se comprendre dans les discussions, cet article peut aider..
    http://www.minorites.org/index.php/3-lagence/726-islande-le-rapport-officiel-sur-la-crise-enfin.html

  18. jean ai marre dit :

    Descartes ne répond que par des questions. Il nie l'évidence et s'enferme dans lui même.
    Je suis outré par le fait qu'il n'a pas l'honnêteté intellectuelle d'affronter la vérité, même si elle déplait et est en contradiction avec son souhait. @ 19, @ 23
    Les Français pratiquant la religion musulmane sont ils aussi Français que ceux pratiquant le catholicisme, le protestantisme, le judaïsme ?
    Eviter par tous les moyens de répondre à cette question simple, nous empêche de regarder la vérité en face et place dans l'immobilisme intellectuel.

  19. Vincent dit :

    "Nous avons besoin de beaucoup moins de cette tolérance passive des dernières années et de beaucoup plus de libéralisme, actif et musclé"

    un libéral: "madame vous avez le cancer... il faut libéraliser."

  20. Cronos dit :

    [...]

    [Edit Webmestre : Recopie verbatim d'un article paru sur lepost.fr. Contraire à la charte. Qui plus est, hors sujet.]

  21. Papa dit :

    Entièrement en accord avec 66 et 67!
    Ne pas perdre son temps avec les Aphatie et consorts!
    Le combat actuel doit se mener vers toutes celles et tous ceux qui subissent les méfaits de ce pouvoir actuel.
    Profiter des cantonales pour avancer nos propositions.Convaincre les abstentionnistes de ne pas rester chez eux en Mars prochain.
    Donner du sens à notre actions du "front de gauche"!Retenir ce qui nous unis et écarter ce qui divise.
    Nous aurons l'occasion de donner une grande claque à la bande du "Fouquets"!ne nous en privons pas.
    Comme nous ne disposons pas des grandes télévisions,c'est de notre présence sur le terrain que sortira notre possible succés.
    Chaque voix va compter!
    Vouloir ramener les débats sur les seuls aspects de l'immigration,n'est que le cache sexe cachant les réalités ds souffrance de notre peuple.
    Services publics qui disparaissent,augmentation du coût de la vie,l'école de la République mise en grand danger etc...etc...
    C'est sur ces aspects que notre combat doit se mener.C'est primordial!

  22. Carol DEBY dit :

    Aux journalistes d’opinion se sentant blessés par les propos de Monsieur Mélenchon

    J’avais 12 ans en 1940. J’ai connu la presse de l’époque, écrite et parlée. Je pouvais comparer les informations diffusées par Londres et celles répandues par cette presse sous contrôle qui sévissait officiellement en Europe occupée.
    Quand je suis entré en Fac de Médecine, la guerre était finie et un raz-de-marée de journaux d’opinion avait
    submergé, dans l’enthousiasme, l’Europe francophone libérée. Les journalistes qui les rédigeaient étaient majoritairement de gauche, et de pensée généralement libre ; je pense à ceux du Monde de Beuve-Méry, de Temps Modernes, de Témoignage Chrétien, de l’Observateur, de Combats et d’encore bien d’autres journaux qui vécurent quelques années, en France, et aussi à ceux du Monde du Travail et de la Wallonnie, en Belgique.
    C’était une presse libre. L’Observateur fut saisi deux fois pour avoir publié les cahiers de Jean Müller et dévoilé l’existence de la torture en Algérie.
    Mais les temps ont changé. Les journaux libres ont fait faillite ou ont été rachetés par le gros capitalisme. En France, il reste le mensuel Monde Diplomatique et l’Humanité qui a pu se libérer du stalinisme. En Wallonie, il n’y a plus de presse de Gauche depuis une dizaine d’années.
    Aujourd’hui, nous serions de retour, quant à la liberté d’opinion, aux temps obscurs, n’était-ce la presse virtuelle d’Internet, qui nous révèle d’autres aspects de la vérité.
    C’est ainsi que nous pûmes voir clair dans la Constitution européenne, la guerre du Kosovo, dans celle d'Irak etc.
    Les journalistes d'opinion doivent gagner leur pitance, bien sûr, mais doivent-ils suivre les principes de McCarthy ?
    S'aplatir comme figue séchée devant les ordonnances de leurs commanditaires ?
    Comment ne pas réagir comme Jean-Luc Mélenchon ?

    Carol DEBY, de Liège.

  23. Descartes dit :

    @jean ai marre (#69)

    Descartes ne répond que par des questions. Il nie l'évidence et s'enferme dans lui même.
    Je suis outré par le fait qu'il n'a pas l'honnêteté intellectuelle d'affronter la vérité,

    Ah... parce que toi, tu connais "la vérité" ? Heureux homme...

    Les Français pratiquant la religion musulmane sont ils aussi Français que ceux pratiquant le catholicisme, le protestantisme, le judaïsme ?

    Bien sur que oui. Et alors ? J'ai du mal à voir quel est le rapport avec la choucroute. On peut parfaitement partager une identité fortement marquée par la tradition judéo-chrétienne tout en pratiquant le bouddhisme, le taoïsme, l'islam, le catholicisme ou l'adventisme du septième jour. Sans compter ceux qui ne pratiquent absolument rien.

    Je m'étais abstenu de réagir lorsque tu avais répondu à mon commentaire avec l'expression "la messe est dite", mais je trouve que cette réponse est la parfaite illustration de mon point. Tu n'as pas dit "la grande prière du vendredi est dite" ni "le sabbat est dit". Tu as dit "la messe est dite". Peut-on en déduire que tu est un catholique pratiquant ? Certainement pas: c'est tout simplement une expression qui fait partie de cette "tradition judéo-chrétienne" présente dans notre identité (dans le cas d'espèce, dans notre langue). On peut parfaitement utiliser en français l'expression "la messe est dite" tout en étant musulman ou juif pratiquant. Parce que les français quelque soit le culte qu'ils pratiquent ont hérité ces éléments d'une tradition judéo-chrétienne. QED

  24. pichenette dit :

    Très parlantes les photos, de la première à la dernière et l'ombre d'un drapeau au vent de l'histoire.

    A la boue puante qui rôde, opposer le plaisir de la connivence, de la clairvoyance, de la solidarité, la hauteur des beautés simples partagées, le mépris du clinquant, du tape à l'oeil, du mensonge calculateur.
    Plutôt que d'être encore pris au piège de "débats" dirigés manipulant l'opinion publique, imposer des lignes de discussion plus cohérentes avec le présent et le futur.
    Des immigrés arrivent de pays du Sud, sont accueillis à visage découvert, chassés par les violences physiques ; tiens ces immigrés sont Français..Mouvements des peuples soit par choix propres à l'humanité errante soit parce que les individus posés au sol sont des graines que l'on met sous presse pour en extraire le jus et sont donc contraints de fuir. Extraction du sens de la vie, c'est l'acrualité (t devenu r, clavier mutin) française. Ainsi jeu de déplacement de cases dikté par les transactions financières déréalisées.
    Actuellement beaucoup d'informations sur l'agroalimentaire, des paysans sous pression, qui se suppriment parfois (400 en un an), aux intrants bienfaiteurs surabondants que "nous réclamons" (pomme parfaite, saumon rose saumon), en passant par les carottes biscornues mais si sucrées et sans poisons...
    Impossible de faire comme si on ne savait pas que des personnes sont acculées à se suicider dans tous les milieux sous pression marchande infondée, victimes d'une guerre silencieuse, propre sur elle, alors nommons des rues, des avenues pour leur mémoire: "l'avenue de la violence tue" (tue= taire, cacher), ou donnons leur leurs noms ! Où sont les responsables de ces morts?, qui sont-ils?
    Quant aux religions, très souvent c'est parce qu'elles sont utiles qu'elles perdurent. Leurs origines, la Connaissance véritable qu'elles portent n'est pas dite assez fort et pourtant beaucoup de Laïcs chez les Religieux.

  25. Descartes dit :

    @chat (#59)

    Pourquoi ça me pose problème ? Euh, peut-être parce que c'est une idée complètement folle que de vouloir "se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature", non ?

    Non. Je ne vois en quoi l'idée serait "folle". C'est au contraire l'idée qui a permis les grandes révolutions de la connaissance qui font qu'aujourd'hui on peut espérer vivre 75 ans au lieu de 35, que nous ne brûlons plus les sorcières et que nous comprenons de mieux en mieux comment le monde fonctionne.

    Voilà ce que c'est aussi que le christianisme : le chrétien est si douillet qu'il ne supporte rien ; (...), il lui faut faire 1 kilomètre (ou même 3 ou 5 ou 30, peu importe) en bagnole été comme hiver, parce que c'est fatiguant de marcher, parce que trop chaud, parce que trop froid, parce que otages-de-la-neige.

    J'avoue que j'ignorais que les chrétiens prennent plus la bagnole que les musulmans ou les juifs. On en apprend toujours des choses intéressantes sur ce blog... Pour ce qui concerne l'idée que "le propre de l'identité, c'est qu'on ne la choisit pas", c'est presque une tautologie: l'identité est ce qui permet de nous reconnaître comme des êtres autonomes distincts des autres. Pour pouvoir faire un choix, il faut au préalable se reconnaître comme individu capable de choix, ce qui implique qu'on ait déjà une identité.

    Et toutes les sociétés ont des règles morales, il n'y a pas que le christianisme qui a pour règle de ne pas tuer.

    Non, le judaïsme aussi (c'est pourquoi on parle de racines "judéo-chrétiennes". Mais ce sont à peu près les seules qui aient fait de l'interdiction de tuer une interdiction universelle. La notion même d'universalité est une idée chrétienne. Toutes les autres religions se concevaient elles mêmes comme des religions d'un seul peuple. C'est cette tradition qui a rendu possible l'idée de droits de l'homme "universels"...

    Va falloir te résigner: c'est l'histoire qui nous fait...

  26. serge11 dit :

    Comme je l'ai écrit après avoir visionné l'interview avec Aphatie l'attaque contre Jean-Luc Mélenchon s'est poursuivie le soir avec ces "brillants chroniqueurs" d'on refait le monde. Ainsi Jean-Luc Mélenchon refuse de dire que Cuba est une dictature quelle honte !
    Cayrol grand analyste définit ce qu'est une dictature mais ne fait pas le rapprochement avec la Tunisie et l'Egypte.
    Roufiol en rajoute traitant Jean-Luc Mélenchon de stalinien. Ce dernier est invité partout signe que la "lepénisation des esprits" est bien en place dans les médias.
    Il faut dénoncer ces attaques violentes contre Jean-Luc Mélenchon qui ont pour but de ne pas reprendre les vrais propos politiques de gauche.
    A mon avis il faudrait un espace sur internet pour signaler toutes les insanités proférées par ces journalistes plus accessibles que les travaux d'Acrimed ou d'ASI.

  27. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 76 - Descartes

    "C'est au contraire l'idée (maîtriser et soumettre la nature) qui a permis les grandes révolutions de la connaissance qui font qu'aujourd'hui on peut espérer vivre 75 ans au lieu de 35, et que nous comprenons de mieux en mieux comment le monde fonctionne"
    On croirait lire du Sarkozy, le petit prétentieux qui prétend dominer les ouragans avec ses petits bras musclés.
    En réalité, c'est en étudiant la nature, en comprenant ses mécanismes et en intégrant à notre réflexion et à notre comportement les réalités et les nécessités incontournables de notre éco-système que l'on est arrivé à ce résultat, pas en prétendant "la maîtriser et la dominer".

  28. Rachel dit :

    @Descartes

    [...]

    [Edit webmestre : Stop! Cette conversation a assez durée : la preuve, vous en arrivez à recopier vos propres arguments, tournez en rond et finissez par des invectives...]

  29. jean ai marre dit :

    @ 77 Serge 11 et tous ceux qui déplorent les façons de faire des journalistes.

    Je suis aussi outré que vous, nous avons la possibilité de riposter, il suffit d'aller sur leur site de journaux et de répondre.
    Nous sommes des citoyens qui consomment leurs informations, et à ce titre ils nous écoutent,
    10 % d'indignés, c'est de l'audimat...
    Et en plus ils vont découvrir la réalité à savoir un front Mélenchoniste.

  30. clop dit :

    Descartes 76

    [...]

    [Edit webmestre : Idem que pour "Rachel". Ce ne sont plus des arguments mais des incantations. Cette discussion est terminée.]

  31. Née un 19-Août dit :

    Ras le bol que les médias ne citent que le PS pour signifier "la gauche" ! A les entendre, il n'y a de gauche que le PS. Le pire, c'est que c'est ce que les gens pensent.
    "Oui, mais tu comprends, y a personne à gauche... On fait quoi ? Pour qui voter ?"
    Je prends alors le temps de leur expliquer qu'il y a autre chose à gauche, pas que le PS. Je ne les en blâme pas de ne pas vouloir voter PS - ou plutôt UMP/PS, c'est la même chose. Moi non plus je n'en voudrais pas. Mais il est évident que le mal est fait : les médias n'ont que le PS (et DSK, mais quand ce n'est pas lui, c'est Hollande, etc.) pour exprimer le concept de gauche. Une gauche super-édulcorée, bien évidemment. Cette complicité des médias m'écoeure. L'exemple avec Aphatie... est pathétique. Il ne faut plus aller perdre son temps avec des crétins de son envergure. Si tous les cons étaient mis en orbite, celui-là il n'aurait pas fini de tourner !
    Je constate que ce black-out ne s'applique pas qu'à JL Mélenchon d'ailleurs (rien de personnel alors ?) mais c'est vrai qu'on n'entend pas plus Marie-George Buffet, Pierre Laurent ou Olivier Besancenot, sur des thèmes qui intéressent les classes populaires et moyennes : chomage/emploi, pouvoir d'achat, démocratie et implication citoyenne, environnement, services publics, répartition des richesses, etc.
    Je me permets alors de recourir aux explications de JL Mélenchon (que je partage amplement) sur la collusion entre le pouvoir, l'argent et les médias "mainstream". Explication brillante et ô combien juste hélas. En espérant convaincre ces gens d'aller voter et de voter à gauche comme ils le souhaitent sans avoir à recourir au PS.
    Je seconde l'idée soumise ici par un internaute de faire faire un sondage : Pour qui voteriez-vous dimanche prochain, avec Mélenchon-Sarkozy au 2nd tour ? Par contre, Sarko-DSK, Sarko-FN, DSK-FN : voilà qui me fera voter blanc au 2nd tour. Je ne cautionnerai pas ces collabos du capital.

  32. Meligh dit :

    A propos de l'emploi des cadres, on va essayer de nous faire croire que les entreprises recrutent à nouveau :
    Le titre de l'article sur emploi-pro.fr : L'avenir du recrutement des cadres s'annonce radieux dont une grande partie de cadres commerciaux (licenciés au début de la crise) et quasiment rien pour les jeunes (ou alors de jeunes diplômés avec de l'expérience, cherchez l'erreur).
    Le lien pour l'article, miroir aux alouettes :
    http://www.emploi-pro.fr/article/l-avenir-du-recrutement-des-cadres-s-annonce-radieux-3844.html#xtor=EPR-1

  33. Vincent dit :

    #82 Née-un-19-Août :(24.02.2011 à 13h01)

    La télévision est "libéralisée", elle n'est donc contrôlé que par les impératif économique et capitalistique de rentabilité... pour bien évidement, la pluralité et le bonheur des citoyens.
    Les média au sens large n'ont plus aucun autre objectif que la propagande puisqu'ils ne sont plus sous contrôle (citoyen)
    On peut constater les dérives, mais puisque c'est des torchons privés, pas moyen des les faire changer (moins mentir, moins propagande) et puis on vous dira toujours "bah regarde pas ! achète pas"
    Mais le pauvre diable qui lui n'a pas conscience de se faire avoir, on ne peut rien pour lui, on nous interdit de l'aider, faudrait pas tuer la concurrence et la liberté hein ?

  34. alain monnet dit :

    Salut,
    je ne savais pas que Aphatie(oups! lapsus) était journaliste, il aurait du rester barman (l'homme nu).
    Aphatie est aussi pénible à supporter que la vision de dix poules qui s'entretuent dans une cage de 50cm3!

  35. Wawa dit :

    Pour faire suite à Nicolas B, je crois qu'il faudrait que Mr Mélenchon demande à ce que rapidement soit envoyé les casques bleus en Libye.
    Fraternellement

  36. Gilbert Duroux dit :

    C'est bien joli de faire la leçon au NPA parce qu'il ne veut pas se rallier à ce qui a été décidé sans lui, mais si j'en juge par la liste des candidats aux cantonales en Seine-Saint-Denis, le PC ne joue pas franchement le jeu du FdG. Les 3/4 des candidats sont PC pur jus, rares sont ceux qui sont présentés comme PC-Front de gauche.

  37. Meligh dit :

    @Descartes #89

    Quelques centaines à Marseille (Jean-Luc Mélenchon dit 500, j'ai eu d'autres estimations moins optimistes)
    Moi j'y étais et je peux t'assurer que pour la première table ronde (qui a durée quasiment tout le temps du forum en empiétant largement sur la deuxième), il y avait largement 500 personnes, puisque c'était à peu près la teneur de la salle en place assises et sachant qu'elle était pleine et que des gens étaient debout.

  38. jean ai marre dit :

    Jean-Luc Mélenchon " Dans cette même veine venaient de nombreuses interventions"

    Dans sa longue note écrite sur les : méthodes de management, la valorisation de l'homme au travail, la mutualisation des catégories sociaux-professionnelles pour créer le produit, l'évolution des taches confisquées par les machines, les messages que diffusent les hommes des médias, le recours abusif aux sondages d'opinions et leurs exploitations, il photographie les conséquences générées par la faillite du système.
    Le système, froid, calculateur, fait de courbes de Gauss, de statistiques, d'audimat, de sondages, de profit, tend à écarter définitivement l'Homme du centre des préoccupations.
    Nous sommes en plein débat idéologique où le système en perdition cherche son second souffle.
    Comment inverser les rapports de force ?
    Est ce que la révolte citoyenne y suffira ?

  39. Meligh dit :

    Très belle interview d'André Chassaigne dans témoignage Chrétien, qui résume très bien ce qu'est le front de Gauche.

    http://www.temoignagechretien.fr/ARTICLES/France/Andre-Chassaigne-%C2%AB-Le-Front-de-Gauche-doit-etre-dans-une-radicalite-utile-%C2%BB/Default-2-2420.xhtml

  40. Wawa dit :

    Pour mettre les pieds dans le plat il faut provoquer les Sarko, les Copé, les DSK, les Aubry et les autres en débat, ne plus se contenter des journaleux aux ordres, annoncer la lutte Révolutionnaire Citoyenne en combat sur plateaux télévisés pour des débats de fond, les mettre tous devant leurs contradictions, leur lâcheté, leur bêtise, devant l'hypocrisie de leur misérable propagande style années 30, sans animosités ni haine, avec fairplay et assurance. Enfin... je crois.
    Fraternellement

  41. Michel Matain dit :

    Conclusion de l'interview d'André Chassaigne à Témoignage Chrétien :

    "Du côté du Parti de Gauche, il y a un candidat qui mène très bien sa campagne... et qui porte un discours avec des valeurs fortes dans lesquelles les populations se reconnaissent... Il faut faire comprendre que le Front de gauche s'appuie sur des orientations politiques. Si c'est Jean-Luc Mélenchon qui est retenu, je le soutiendrai : je ne suis pas dans une aventure personnelle."

  42. Pulchérie D dit :

    Le capitalisme inhumain : complément au billet de J-LM

    Le 23 décembre 2010, le très grand porte-conteneur Lapérouse de la compagnie CMA CGM (Compagnie Maritime d'Affrètement - Compagnie Générale Maritime) entrait en collision avec un caboteur, au large des Pays-Bas. Le commandant Philippe Deruy (47 ans) n’était pas de quart et les syndicats estiment que sa responsabilité n’était pas engagée.
    La compagnie CMA lui était redevable, selon la CFDT, du sauvetage difficile d’un autre navire,« La Traviata », en octobre 2008.
    Néanmoins, le directeur général de cette compagnie avait décidé de « débarquer » le commandant suite à l’accident de décembre 2010.`
    Avant de se suicider, Philippe Deruy a laissé une lettre-testament où il déclare notamment : « Je ne supporte plus la CMA et ses façons de faire.

Ils ne me licencient pas uniquement pour acheter la paix sociale mais
l'hypocrisie, tellement visible sur le visage d'Heikimian lorsque je suis
passé dans son bureau, suait par tout ses pores.

Il a du me prendre pour plus "con" que je ne suis en me donnant
cette "mission" tellement nulle tout en espérant tellement ma démission.
Les arguments, PITOYABLES, employés lors de notre entretien (et comme par hasard
sans témoins....) m'ont "achevé moralement même si je n'en ai rien laissé
paraître".


    Et maintenant, la CMA est « consternée » et affirme qu’il n’a jamais été question d’écarter le commandant !

    http://www.cargos-paquebots.net/Revue%20de%20presse/IMAGES-02/Mer_et_Marine-21-022011.pdf

    Il est intéressant de savoir que la CGM avait été privatisée par Jacques Chirac en 1996 et fusionnée avec la CMA, propriété de capitalistes turcs. Voir le tout récent remaniement du conseil de direction
    http://www.acopm.ma/actualites/actualites-internationales/297-meretmarine.html

  43. jean ai marre dit :

    J L Mélenchon est allé au salon de l'agriculture, à n'en pas douter nous allons pouvoir nous nourrir de ses impressions et réflexions pertinentes sur les interrogations du monde paysan.
    La FNSEA qui continue à rouler pour l'UMP argumente que les consommateurs doivent avoir dans leurs assiettes de bons produits. Cocorico, élevage sain, récompense de l'agro alimentaire. En fait, il n'en est rien, les pesticides continuent à polluer les sols et l'agriculture intensive à les appauvrir.

    Des expériences grandeur nature ont eu lieu dans des villages, prouvant qu'il était possible de produire Bio et de permettre aux agriculteurs d'en vivre. Les chercheurs montpelliérains ont travaillé sur le nutritionnel et ont conclu que la démarche commence à la maternelle.
    A Barjac (30) par exemple le maire Edouart Chaulet PC et candidat du Front de Gauche aux cantonales a recréé les cantines scolaires, où l'on sert la nourriture bio.
    Un film à visionner pendant les vacances : celui de Jean-Paul Jaud : 'Nos enfants nous accuseront'

  44. Sceptique dit :

    Cher Administrateur, pouriez vous me donner votre avis : j'ai parlé des photos du blog, excellente idée de M.Mélenchon, et je faisais remarquer aux femmes qu'il serait bon qu'elles aussi osent envoyer quelques photos pour le blog de Monsieur Mélenchon.

    Je ne vois plus mon commentaire apparaitre. Y a t-il non respect de la charte de ma part ? si c'est le cas : acceptez mes excuses.

    [Edit webmestre : Ce n'est pas une question de respect de la charte, mais de pertinence. Quel est l'intérêt de cette apostrophe, qui est tout sauf un commentaire ? Parmi les centaines de photos reçues, il y a de nombreuses contributrices, d'ailleurs, l'une d'elles à été publiée le 26 janvier. Votre remarque n'a donc pas lieu d'être.]

  45. orero ramon82 dit :

    Bonsoir,
    La Grèce, ça vous dit quelque chose ? Les Grecs aussi s'interrogent sur le "boulot" et sur le sort que le FMI et son Panpanculcul réservent à tout Héllène qui n'a plus droit au moindre respect: http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/02/23/violences-lors-de-la-premiere-greve-generale-de-l-annee-en-grece_1484348_3214.html#ens_id=1471432

  46. HYBRIS dit :

    « Strauss Kahn c’est l’ordre établi () C’est aussi un artefact de communicant. Pourquoi est-il là ? Comment est-il arrivé dans le paysage ? »
    « Sondages-médias-communicants », un trio infernal pour corrompre la démocratie.
    Il faut le redire. Longtemps avant une échéance électorale, les sondages sont bidons et ne portent rien d'autre que l'écho du bruit des médias. Aux mains de cette nouvelle profession d’escrocs politiques que l’on nomme « communicants », ils permettent de manipuler l’opinion pour peser sur les choix internes des partis. Ce fut outrageusement le cas en 2006 pour la désignation interne au P.S. de S.Royal, chacun le sait.
    L’hebdomadaire « Marianne » qui ne s’était pas économisé à l’époque dans cette noble entreprise, vient de s’illustrer de nouveau.. Avec le même CSA. Cette fois-ci dans la dithyrambe Strauss-Kahniste, mais toujours au service de la même stratégie, l’alliance de type « 3° force » (du PS au centre droit) chère à Jean-François Kahn. Comme au bon vieux temps des guerres coloniales ! Elu d’avance Strauss-Kahn, comme Balladur en 1995, Jospin en 2002 et S.Royal en 2007!
    Jean-Luc Mélenchon avait notamment relevé (voir son précédent billet), dans le camp de l’autre gauche, une étonnante prééminence de la cote sondagière de Besancenot et en parallèle une étonnante faiblesse de la sienne. J’avais pour ma part déjà observé cette curiosité dans le précédent sondage CSA, celui publié le 15 janvier par le journal. Dans l’hypothèse « Strauss-Kahn », OB était crédité de 7 % d’intentions de vote et Jean-Luc Mélenchon de 5 %. Rappelons que OB, en 2002 comme en 2007- et donc en l’absence du Front de Gauche - n’a jamais passé la barre des 5 %, et là étonnamment il ferait 7 % ? Disons-le, ces chiffres venaient à point nommé, juste avant le congrès du NPA, pour persuader ses militants que l’option opposée à l’unité avec le FG était électoralement porteuse.
    Hasard un peu aidé? IL est urgent de réguler tout ça.

  47. rachid dit :

    C'est incroyable que sur la scène médiatique tout le monde dit que la crise est terminée. Il est aussi tabou de parler de protectionisme à l'échelle contientale. Même des libéraux du medef comme Jean-Luc Gréau disent que l'on est en train de partir dans le mur avec le libre échange et cela ne met la puce à l'oreille de personne : On continue à avancer en klaxonant
    Voir l'interview : http://jaidulouperunepisode.org/SON/025_Jean_Luc_Greau_crise_et_libre_echange_mondial_1sur2.mp3

  48. GdeC dit :

    Pour ce qui concerne Aphatie, je me suis toujours dit que ce genre de gnome à la voix exécrable était lié consanguinement avec le système Sarkozyste. Le jour de la fin du règne de l'autocrate, il disparaîtra avec lui, tombera comme une vieille branche d'un arbre pourri de l'intérieur. Il n'est rien. Même pas envie de faire un billet sur lui : aucune aspérité à laquelle s'adosser, ça ne servirait à rien.
    Quand à DSK... je crois que l'une des phrases les plus justes que Jean-Luc Mélenchon ait pu dire ses derniers temps, en rigolant, c'est que si jamais c'était le candidat du PS, Jean-Luc Mélenchon serait au second tour... Mdr. Il fait effectivement l'unanimité (contre lui) dans le peuple de gauche.

    Mais j'aimerais vous entretenir d'un autre sujet hors cadre
    [...]

    [Edit Webmestre : vous le dites vous-même, c'est hors sujet. Vous avez un blog, c'est fait pour ça]

  49. Bélatar dit :

    Enfin ! Un homme politique qui intègre trente ans de recherche sur le travail et dont le syndicalisme français s'empare également car il peut trouver là une régénérescence de sa raison d'être et de son action. Mais je suis étonnée par cette phrase qui me semble faire contre-sens : "Voila une chose que les petits bourgeois ne voient jamais dans la classe ouvrière. Eux croient que leur propre métier est un « don » qu’ils auraient reçus au berceau, en quelque sorte. En tous cas au moins une vocation."

    Il me semble qu'il y a erreur sur la réalité sociale actuelle des "petits bourgeois" qui sont tout aussi touchés par les évolutions des organisations du travail qui sont la négation même du sens de l'engagement dans l'activité car telle est la logique de ces conceptions du travail. De plus, les petits bourgeois ne sont plus ce qu'ils étaient et nombre d'entre eux sont des diplômés précarisés.

    Autre bon moment de votre billet, la partie sur le multiculturalisme : le décorticage est éclairant, merci.

  50. helene dit :

    Cher Administrateur, je vous remercie pour votre réponse. Je visite souvent le blog de M.Mélenchon, mais je suis passée à coté de la publication du 26 Janvier. Ne prenez pas mal ma question. Ce n'était pas une appostrophe, mais mais une question politique. La présence des femmes et leur visibilité est un atout pour la démocratie. Je crois en la démarche de Monsieur Mélenchon, c'était dans ce but que je vous écrivais. Merci encore pour votre réponse.


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