23fév 11
Cette note devait être hors contexte. J’y évoquais ce qui m’a préoccupé au point de vouloir en parler même si cela n’entrait pas dans le fil de l’actualité. Il s’agit de mon passage au Forum du programme partagé à Marseille, sur le thème du travail. Je reviens de nouveau sur le « multiculturalisme » et la bataille que lancent les dirigeants européens de droite en perdition qui menacent d’allumer des brasiers inextinguibles.
J’en étais là et tout était dans la boite. Alors j’ai subi une des plus étranges interviews qu’il m’ait été donné de connaitre, avec Jean Michel Aphatie sur RTL. Du coup je n’ai pas pu finir ma journée parisienne sans y revenir. Au moins pour pouvoir dire ce que j’avais à dire du G20 et du plan média de Strauss-Kahn qui visait à sidérer tout le monde cette fin de semaine. Ca fait donc une note longue.
Merci à Stephan Bucher de Paris pour cette très belle série de photos N&B.
J’ai fait une navette entre Strasbourg et Marseille, mercredi dernier, pour participer au Forum du programme partagé sur « le travail » en compagnie de Pierre Laurent et de Christian Picquet. Avant d’aller sur le site du Forum, j’ai fait un crochet pour aller saluer et encourager les postiers en grève du secteur 2 de Marseille. En grève depuis quatre mois ! Quatre mois ! La direction, qui avait déjà attendu cent jours pour ouvrir des négociations, vient de les quitter ! Je dois avouer que j’ai autant été ému par la situation, et les gens que j’ai rencontrés, que par l’accueil si fraternel qui m’a été réservé. Je vais vous dire que j’ai l’expérience de la vie sociale et des luttes. Au coup d’œil celle-ci montre beaucoup de choses. Christophe Galéa, le secrétaire de la section syndicale, avait l’air épuisé et en même temps porté de l’intérieur par une force terrible qu’on voit dans ses yeux au premier regard qu’il porte sur vous au moment de vous serrer la main. Et donc cela me confirme qu’une bagarre comme celle-ci, sur 120 jours, n’est pas possible hors d’un contexte qui la porte et la nourrit d’énergie et de moyens. On ne tient pas si la solidarité, les réseaux, ne se mettent pas en mouvement et tout cela aussi n’existe qu’en fonction d’un environnement, un état d’esprit. Et je fais donc un lien avec le fait qu’il y avait près de 500 personnes à notre forum du Front de Gauche. Plein de syndicalistes, plein de militants « qu’on ne voyait plus ».
Ce forum m’en apprit davantage que les précédents. Sans doute parce que le thème est moins souvent en débat. Pour moi c’est un retour très excitant sur mes réflexions et travaux théoriques de la période où j’étais ministre de l’enseignement professionnel. Car, à l’époque, avec mon équipe de « militants-conseillers » nous avions mené un grand travail de lecture et de synthèses. Il s’était conclu par la rédaction d’un livre collectif « Le Manifeste pour une école globale » dont j’ai écrit au moins la bonne moitié, je le dis sans complexe, je suis fier de pouvoir le dire. Tout percutait. La salle comme la tribune. Parmi tout ce que j’ai entendu, l’une des choses qui m’a le plus marqué, c’est l’intervention d’un médecin du travail, Dominique Huez, qui a montré l’impact sur la vision que la personne au travail a d’elle-même dans les nouveaux rapports de production et de subordination très individualisés du management actuel. La souffrance au travail, dans ce cas, est alors une mise en cause de sa propre identité et pas seulement un traumatisme, comme on peut le dire d’un accident du travail, où le corps physique est percuté et déformé. Le médecin a évoqué le sentiment de honte du travailleur qui se rend responsable du vide de sens de sa tâche et de son impuissance à l’assumer en tant que moment de sa propre construction. C’est dans ce contexte que le suicide au travail prend sa place. Il note que les suicidés sont souvent des personnes qui sont engagées syndicalement ou politiquement. Donc des gens en demande plus exigeante d’une cohérence de vie. Il évoqua donc ce qu’impliquait pour un travailleur conscient le fait de devoir laisser faire, ou ne rien faire, en face d’actes, de commandements ou de situations dont l’inhumanité s’impose à lui.
Cette discussion peut paraitre abstraite. Mais je suis sûr que mes lecteurs en sentent toute la portée. J’en ai trouvé un écho terrible en lisant l’Humanité ce lundi 21 février. Sous le titre « L’ultime SOS d’un commandant de la marine », notre quotidien sous-titre : « Avant de se suicider lundi dernier un marin a accusé sa direction de « traiter les gens comme du bétail » ; les syndicats sonnent l’alerte contre un management agressif. » Le commandant Philippe Deruy a envoyé un mail a deux de ses collègues avant de mourir et il écrit : « Je n’ai plus d’avenir et cela m’est insupportable… Alors je fais ce qu’ils espèrent tant… disparaître ». Je sais très bien que la décision de mort s’enracine dans des motivations très profondes et sûrement peu univoques. Cependant il est tout autant impossible de ne pas considérer ce que l‘intéressé en dit lui-même ! Et du peu que nous voyons là, c’est une illustration terrible de ce qui se disait entre nous à l’ occasion de ce Forum.
Donc, à Marseille, on mit un peu à distance le seul regard revendicatif et la seule mise en cause de l’aliénation au travail. On envisageait la question de l’acte de travail dans sa fonction de construction de l’identité personnelle. Bref le travail dans sa dimension émancipatrice, comme point de départ d’une œuvre. Ce langage là n’a pas été seulement celui du médecin du travail. Ce fut aussi celui du secrétaire confédéral de la CGT qui avait accepté notre invitation. Cela m’a remis à l’esprit la discussion avec le camarade des Robins des bois d’EDF, Jean-Michel Mespoulède, il y a trois semaines, à Bordeaux. Si vous vous souvenez, je vous en avais parlé ici. Il m’avait dit aussi que la lutte avait « redonné du sens au métier ». Le « sens du métier » était revenu à partir du moment où il avait fallu que les travailleurs se mettent en mouvement sur des objectifs qui engageaient leur vision de ce que devait être le service public. Ils le firent au point de se mettre eux-mêmes socialement en danger en allant rétablir le courant chez des gens qui en étaient privés. Jean Michel m’avait bien alerté sur l’impact de cette question du « sens de la tâche » dans le bien être au travail. Voila une chose que les petits bourgeois ne voient jamais dans la classe ouvrière. Eux croient que leur propre métier est un « don » qu’ils auraient reçus au berceau, en quelque sorte. En tous cas au moins une vocation. Et cette sorte de certitude intérieure leur tient lieu de fil rouge dans la conduite de leur activité et face à ses aléas. Donc, le « sens du travail » et le bien être au travail sont des continents gris, des « terra incognita » du moment présent dans les représentations collectives. Ce n’est pas étonnant. La classe ouvrière elle-même est effacée du tableau des représentations culturelles et symboliques. 2% des personnes montrées à l’écran à la télévision. Alors que les ouvriers et les employés sont 14 millions, et qu’il n’y a pas de classe plus nombreuse dans la société !
Dans cette même veine venaient de nombreuses interventions qui montraient comment la condition sociale des sous-traitants et le précariat ne sont pas seulement des « empêchements de vivre » pour ceux qui le subissent. Ils sont une négation du collectif de production qui fait aussi le sens du travail pour tous ceux qui y participent. C’est pourquoi les intervenants que j’ai notés soulignaient l’importance du statut du salarié, qui ne peut se résumer à un contrat. Puis à la définition du collectif de travail comme « communauté de destin », par site et lieu de la production, selon l’expression de Jean Michel Michelucci, de l’union régionale chimie de la CGT qui est parti d’un cas concret, celui de son entreprise, Arkema, pour montrer comment l’expression collectif de travail, correspondait au quotidien vécu par les travailleurs. Tandis que leurs feuilles de paye et leurs contrats de travail le nient.
La question de la place des femmes est venue naturellement dans ce débat, pour la première fois depuis bien des débats auxquels je participe. Et elle a été portée aussi bien par des femmes que par des hommes. Mais surtout par des femmes représentatives. A côté de moi, à la tribune, Virginie Cava, syndicaliste à Carrefour, avait animé la grève sur les salaires et conditions de travail de trois semaines dans deux magasins de Marseille en septembre 2010. Elle venait de gagner définitivement le procès qui a opposé les employés à la direction du groupe pour obtenir la requalification de leur paye contre l’employeur qui les payait en dessous du tarif du SMIC. Sa description de l’évolution du métier dans la grande distribution mettait en scène des femmes maltraitées au travail. Elle a bien montré comment cette maltraitance était liée au genre des victimes et comment elle alimentait une longue chaine de conséquences nuisible pour tous. Elle montre comment l’arrivée des « caisses automatiques » et autres machines sont par leur seule existence et l’annonce de leur arrivée une négation du sens de la tâche des gens aujourd’hui au travail. Et elle montre aussi comment ces machines seront aussi une façon de modifier toute la relation du groupe avec le client transformé en auxiliaire de travail. Et comment ce client sera alors l’agent d’un mode de consommation qui facilite la gestion à flux tendu et traçabilité qui aura un impact sur toutes les conditions de production en amont. Si j’évoque ce témoignage c’est parce qu’il montre des aspects de la maltraitance sexiste au travail qui sont à la racine de mécanismes d’exploitation plus larges qui lui donnent leur sens complet.
Pour me punir de n’avoir pas répondu comme il l’avait prévu à ses premières questions, Jean-Michel Aphatie a décidé de couler l’entretien qu’il avait avec moi sur RTL. Lui-même déclare à l’antenne que l’entretien est incohérent. Mais il se garde de dire que s’il en est ainsi, c’est de son fait. Une nouvelle fois me lever à six heures du matin pour me faire traiter de cette façon mérite réflexion. Me faire interroger deux minutes sur sept à propos de Cuba le lendemain d’un samedi dimanche de manifestations pour la liberté et la démocratie en Algérie, au Yémen, au Maroc et surtout en Libye est sans doute la chose la plus étrange qui soit et la moins respectueuse pour moi autant que pour l’auditeur! Quant aux questions sur Strauss-Kahn, mon début à propos de l’Islande lui ayant déplu, Aphatie est passé à Cuba. Je vais donc dire ici tout ce que je voulais dire sur les sujets qu’il était convenu d’aborder. Inclus Strauss-Kahn, bien sûr. J’ai espoir qu’un jour on reconnaisse avec le droit à la liberté des questions le droit à la liberté des réponses. Mais avant cela je prends juste le temps de me réjouir de voir que même avec ses confrères le considérable monsieur Aphatie se donne un rôle de censeur professionnel tout à fait impérieux. Je crois que c’est une première.
Qu’aurait dit monsieur Aphatie si c’était moi qui avais fait cette leçon de morale à l’un ou l’autre de ses confrères !
Voici ce que Jean-Michel Aphatie dit de cette interview de Strauss-Kahn et des fautes professionnelles de son confrère. "(…) cette interview mériterait d'être montrée dans des écoles de journalisme comme le piège dans lequel un professionnel ne doit pas tomber. Il ne revient jamais, en effet, à un intervieweur de prendre à son compte les problèmes de l'interviewé. Si ce dernier est embarrassé, tant pis pour lui. Le journaliste, lui, doit préserver sa liberté de jugement et de ton et repousser au plus loin ce qui appartient entièrement à son invité. Hier soir, c'est le contraire qui s'est produit. Au fil du dialogue, à force de répéter que l'exercice était délicat pour DSK, Laurent Delahousse a fini par ne plus poser ses questions franchement, au point d'apparaître de plus en plus, lui même, en charge de difficultés qui ne lui incombait pas. (…) les questions concernant la réflexion de l'homme politique à propos de la prochaine élection présidentielle ont été lointaines, contournées, hésitantes, et au final peu productives. Il n'est pas certain, au demeurant, que Dominique Strauss-Kahn ait été empêché par l'attitude du journaliste de faire passer les messages qu'il aurait pu être les siens. L'impression domine au contraire qu'il n'avait rien de spécial à dire, et qu'il tenait simplement à se montrer. Voilà bien la limite de l'exercice. N'avoir rien à dire n'est pas grave. Mais prendre du temps pour le signifier, c'est le faire perdre à ceux qui vous écoutent. Et cela, électoralement parlant, il n'est pas certain que ce soit très bien." Et que faut-il penser d’un journaliste qui invite un responsable politique et décide de planter l’interview pour punir ce dernier de ne pas répondre comme il veut ? Faire perdre son temps à l’auditeur et à l’interviewé est-ce professionnel ? Je me demande ce que Laurent Delahousse va en dire !
A présent je parle de l’apparition de DSK en majesté cette fin de semaine. Premier constat on parle davantage de lui que du G20. Et pourtant ! Une réunion de plus pour rien. Il n’y a accord sur aucun des sujets qui comptent. La volatilité des prix agricoles sources d’immenses bouleversements sociaux ? Un « rapport détaillé » est prévu. Le marché des produits dérivés qui menacent de faire exploser le système financier chaque jour ? Un rapport est prévu et des « recommandations sont demandées ». Les paradis fiscaux qui tuent toute politique de contrôle fiscal au niveau mondial ? Un rapport encore est prévu. « Un rapport », « des rapports », « des demandes de propositions de recommandations » et bla bla bla, voila ce que l’immense monsieur Trichet, ci-devant gouverneur de la Banque centrale européenne a qualifié de sommet « utile, sérieux et positif ». Côté géopolitique, l’événement c’est que la Chine a obtenu que dans l’absconse discussion sur les « indicateurs de déséquilibres macro-économiques » on retire celui qui aurait donné prise aux Américains et a quelques autres contre eux. Et ce n’est pas le moindre. C’est même le plus parlant. C’est celui du niveau des réserves de change qui matérialisent le déséquilibre des échanges commerciaux. Un rien ! Dès lors il faut voir dans ce résultat une victoire des Chinois qui en dit long sur ce qu’est dorénavant leur influence et sur le rapport de force qu’ils ont acquis.
Une première leçon de ce résultat chinois est d’observer la coalition que ceux-ci ont rassemblée autour d’eux : tous les autres « émergents ». J’adore cette expression qui euphémise si bien la déroute des premiers de la classe capitaliste mondiale. La seconde leçon est que le changement de la hiérarchie du monde est imminent et avec lui la grande bascule politique et financière qui va avec. Mais notre jubilation de voir les Etats-Unis d’Amérique s’approcher du jour où leur toute puissance parasitaire sur le monde va finir ne peut nous aveugler. Il ne faut pas perdre de vue que la victoire chinoise pérennise un ordre économique qui nous est profondément nuisible. C’est l’ordre du libre échange et de la délocalisation des productions. Le plus coûteux écologiquement et socialement. Accepter que l’accumulation de réserves de change qui matérialisent la toute puissance du commerce international n’est pas un indicateur du déséquilibre du monde revient à absoudre le libre échange et l’explosion injustifiée de ces échanges qui tuent la planète et la société humaine. C’est valider la compétition plutôt que la coopération.
Strauss-Kahn est resté muet sur cet aspect du G 20 comme sur les autres d’ailleurs. Il a pointé le risque de déclassement de l’Europe. Mais parmi tous les facteurs qui contribuent à ce risque il n’a pas évoqué une seule fois le statut de la BCE qui étrangle la zone Euro ni l’ouverture totale de ses frontières. Pendant qu’il parlait pour recommander sans originalité de suivre les recettes habituelles « d’austérité juste », cet oxymore de la droite des sociaux libéraux, je pensais à ce que serait la situation s’il recommandait à l’Europe d’imiter la formule qui produit tant de cette merveilleuse croissance à deux chiffres des Chinois ! Une monnaie unique au cours fixé souverainement, une planification des investissements structurants, des fonds souverains orientés par la puissance publique. Comparaison autrement plus significative que celle faite sempiternellement avec l’Allemagne. Car celle-ci, à l’inverse imprime un modèle d’ouverture et de déréglementation à tout le continent européen à la seule fin de protéger son modèle économique construit exclusivement sur le moteur de l’export planétaire. La Chine fait au monde ce que l’Allemagne fait à l’Europe ! Pour un Jean Michel Aphatie cette question sur l’état du monde se résume par la fine observation que la Chine se dit communiste et que Cuba est une dictature. Pauvre France avec de tels analystes !
Dans son apologie de la sainte œuvre du FMI de gauche au profit des pauvres et des plus vulnérables, Dominique Strauss Kahn s’est hasardé à citer l’exemple de l’Islande comme un modèle de ses réussites personnelles. Comme cette question de l’Islande a été citée ici souvent, j’y reviens pour démasquer l’imposture. L’Islande a été mise en faillite par les exploits de sa plus grande banque privée qui promettait monts et merveilles à qui achetait son papier. Pour faire face, le FMI a accordé en novembre 2008 un prêt de 2,1 milliards de dollars à l’Islande. Suivant sa technique bien connue des versements par petits paquets conditionnés par des sacrifices toujours plus grands, le FMI a d'abord débloqué deux tranches pour un total de 1,1 milliard de dollars. Puis un accord sur les conditions du versement d’une troisième tranche a été signé entre le gouvernement et le Fonds. Mais ce versement est resté bloqué. En effet le conseil d’administration du fond a dit non. En son sein siègent 24 représentants de pays ou groupes de pays, dont un Britannique et un Néerlandais, qui attendaient un remboursement de l’Islande après avoir dû avancer des fonds aux clients lésés par la faillite de sa banque. Monsieur l’ami des pauvres et des plus vulnérables est alors allé faire son travail. Il le résume dans le journal « Le Parisien ». « Quand un gouvernement a trop dépensé pendant des années plus que ce qu’il avait on est obligé de dire « les gars ce n’est plus possible ». Le fait qu’ils ont fait des bêtises vient d’eux ». Et voila. Comme la banque islandaise avait spéculé c’est évidemment la faute des Islandais qui ont trop dépensé !
Strauss Kahn est arrivé et leur a dit « les gars ce n’est plus possible ». Dit en langage officiel cela a donné : « Il y a des obligations internationales à respecter pour le pays (…) L’Islande, comme certains autres pays, ne peut pas être immunisée contre ce qui a été fait par son secteur financier ». Le bienfaiteur des peuples a donc mijoté un accord aux petits oignons pour les islandais qui prévoit de mettre à charge de chacun d’entre eux 12 200 euros de dette par tête de pipe ! Sans compter les intérêts, bien sûr !
Mais, patatras, en dépit de la capitulation sans condition du gouvernement, le président de la République a utilisé son unique pouvoir constitutionnel d’intervention : soumettre l’accord avec le FMI à le référendum. Les Islandais ont dit « non ». Après de multiples tractations, Islande, Royaume-Uni et Pays-Bas ont fini par trouver un accord en décembre 2010 pour que l'Islande rembourse entre 2016 et 2046, à des taux de 3 et 3,3% les dettes de la banque aux riches anglais et néerlandais. Cet accord est bien meilleur que le précédent rejeté par referendum. On gagne toujours à résister! C'est ensuite seulement que le FMI a débloqué son prêt. Il a été adopté par le Parlement qui a refusé de convoquer un nouveau référendum. Mais là-dessus, de nouveau, patatras : le président a décidé un référendum de nouveau. A l’heure où Strauss-Kahn se vantait d’avoir « sauvé l’Islande », il savait tout cela. Il mentait donc tranquillement. Où avez-vous lu quoi que ce soit sur le sujet ou entendu quoique ce soit ? Nulle part. La question-était-est-ce-que-sera-le-candidat-sa-femme-a-dit-important-pour-lui ». Et quand j’ai abordé le sujet avec Aphatie, celui-ci s’est mis à parler de Cuba. A étudier dans les écoles de journalisme. Quand un journaliste ne sait rien sur un sujet comment en changer. De sujet.
Ce que cette seule question soulève c’est ce que serait l’ambiance de la gauche avec un tel candidat pour le PS. Sur le fond ce serait mille fois par jour ce genre de contradictions et de prises en défaut. Le combattre aujourd’hui n’est pas une affaire de personne même si ses spadassins ont l’habitude eux de tirer à vue sur les personnes. C’est une affaire de ligne et d’orientation politique de la gauche. L’empêcher d’être candidat est une volonté légitime politiquement pour qui veut obtenir un grand recentrage politique de la gauche sur sa position historique anti capitaliste et de lutte contre l’ordre établi. Strauss Kahn c’est l’ordre établi. Et c’est son accompagnement dans la version social libérale la plus traditionnelle et la moins imaginative. C’est aussi un artefact de communicant. Pourquoi est-il là ? Comment est-il arrivé dans le paysage ? Sur la base d quelle proposition, quel programme, quelles idées ? Rien absolument rien. Même pas une déclaration de candidature ! Tout cela est monté de toutes pièces par une armée de communicants qui circulent entre les responsabilités au PS et les fonctions dans les agences de « comm ». Et tout leur beau plan va s’effondrer pour une raison simple : il y a trois autres candidats qui sont réputés battre Sarkozy d’après leur chères sacro saintes enquêtes d’opinion ! Et il y aura des primaires qui seront dévastatrices pour ce genre d’artefact.
Nous pouvons avoir une idée des situations absurdes et de la confusion que la candidature de Strauss-Kahn peut créer pour la gauche. L’exemple de cette histoire de taxation des mouvements de capitaux en témoigne. Ce fut l’antienne du mouvement alter mondialiste pendant dix ans. A la gauche socialiste, nous étions à fond pour à tous les congrès et Conventions du PS. Ca s’appelait la taxe Tobin. Après d’innombrables résistances le PS s’y convertit. Il accepta que ses députés votent avec ceux du PCF et les Verts une proposition de loi qui fut majoritaire sur le thème et instaura une taxe à taux zéro en attendant que d’autres pays l’adoptent. Ce taux zéro fut un compromis. Car la bataille avait déjà été chaude lors du débat sur la loi de finances de 1999 avec un certain Dominique Strauss-Kahn, alors ministre des finances. Bernard Cassen, alors président d'ATTAC et directeur du Monde Diplomatique raconte que "dans un document accompagnant le projet de loi de finances 1999, le ministre avait fait tenir aux députés une longue charge, complètement hors sujet, contre la taxe Tobin. Avec ce résultat paradoxal que trois amendements à ce projet de loi, réclamant précisément l’instauration de ladite taxe, avaient ensuite été déposés par des membres de sa majorité parlementaire ! Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1998, M. Strauss-Kahn, arraché à son sommeil par l’un de ses conseillers, avait dû revenir en catastrophe dans l’hémicycle pour empêcher qu’ils soient adoptés…" On voit donc que c’est une affaire de longue main.
On mesure mieux alors le mensonge du prétexte ressorti dix ans après, en novembre 2009, selon lequel: « l’industrie financière a fait de telles innovations qu’il est probablement impossible de trouver une taxation sur les transactions qui ne serait pas contournée par les potentiels contributeurs ». Si bien que c’est dorénavant le monde à l’envers. Le monde tel que nous serions appelés à le vivre sur combien de sujets si ce débat et d’autres arrivaient jusqu'à un deuxième tour ? D’un côté Strauss Kahn déclare cette taxe "tout à fait simpliste" et "très difficile à mettre en œuvre" après le sommet du G20 à Pittsburg. De l’autre, Sarkozy qui déclare le 24 janvier 2011 à la conférence de presse sur la présidence française du G20 : "La France considère que cette taxe est morale compte tenu de la crise financière que nous venons de traverser, utile pour dissuader la spéculation et efficace pour trouver de nouvelles ressources pour le développement." C’était aussi l’argumentaire alter mondialiste. "La France considère que la taxe sur les transactions financières est la meilleure. (…) Nous sommes prêts à discuter d'autres solutions même si cette taxe me semble être la meilleure des formules." "Je sais bien que cette taxe a de grands ennemis, de grands adversaires sur son chemin, nous essaierons de les convaincre. Tant qu'on ne nous aura pas démontré que la taxe sur les financements innovants est impossible, nous nous battrons pour cette taxe." Et Angela Merkel soutient aussi l'idée qu'elle qualifie de "sensée". Avec ce genre d’imbroglio, la droite, la gauche, ça voudra dire quoi pour le commun des mortels qui s’intéressent au contenu des propositions plutôt qu’à la mine des candidats ? Quel cerveau malade de communicant peut vouloir d’un deuxième tour où l’on voterait à gauche contre la taxe Tobin et a droite pour elle ? Je sais. Ceux qui ne veulent pas de la taxe Tobin à gauche !
J’ai abordé la question du multiculturalisme dans ma précédente note. A cette occasion j’ai évoqué ce qui se passait chez nos voisins allemands et anglais. J’ai dit que leur point de départ est une situation diamétralement inverse de celle des français. Chez eux le multiculturalisme a un fondement légal. Certains droits sont niés et d’autres sont accordés sur la base de l’appartenance à une communauté religieuse ou ethnique. Leur mise à distance avec ce modèle ne signifie pas que les dirigeants de droite de ces pays fassent mouvement vers les positions universalistes du modèle français. Au contraire. Les uns et les autres prennent prétexte de l’échec du communautarisme pour proposer une politique extrêmement brutale « d’assimilation ». Et celle-ci se situe à l’extrême inverse de la loi laïque. En fait, Merkel et Cameron dorénavant prônent la domination d’une ethnie, principalement définie par sa religion, sur toutes les autres. Ainsi madame Merkel déclarait le 16 Octobre dernier devant les Jeunesses de la CDU/CSU, son parti : "Depuis des années, des décennies, l'approche était que l'intégration n'était pas quelque chose qu'il fallait promouvoir, que les gens vivraient les uns à côté des autres (…) Cela s'est avéré faux"(…) "Cette approche a échoué, totalement échoué" On le voit le point de départ c’est bien l’échec du communautarisme. Il sert de prétexte à une affirmation identitaire communautariste débridée. "Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes, ceux qui n’acceptent pas n’ont pas leur place chez nous" (…) conclut madame Merkel. Oui, on lit bien. Ce n’est pas "ceux qui n’acceptent pas la loi commune" mais : ceux qui n’acceptent pas le christianisme. On mesure la portée de cette déclaration. Les sous titre ethnicistes ont été donnés par le chef de la CSU, allié bavarois de la CDU, Horst Seehofer : "Nous nous engageons pour la culture de référence allemande et contre le multiculturel".
L’anglais, David Cameron fait le même parcours du communautarisme vers l’ultra communautarisme. Le 6 février 2011, devant la conférence de Munich sur la sécurité qui rassemble les dirigeants et diplomates mondiaux pendant 3 jours afin de discuter des problèmes majeurs de sécurité, énonce son nouveau credo. "Le multiculturalisme, dit-il, a conduit à ce que des communautés vivent isolées les unes des autres. Ces sociétés parallèles ne se développent pas selon nos valeurs. Nous ne leur avons pas donné une vision de ce qu'est notre société". "Nous avons besoin de beaucoup moins de cette tolérance passive des dernières années et de beaucoup plus de libéralisme, actif et musclé". Cette dénonciation du multiculturalisme utilise l’islam comme un chiffon rouge prétexte à une normalisation qui en réalité vise toute la société.
Le français Nicolas Sarkozy est comme d’habitude plus provocateur. Ainsi n’hésite-t-il pas à déclarer: “Le multiculturalisme "c'est un échec. Dans toutes nos démocraties, on s'est trop préoccupé de l'identité de celui qui arrivait et pas assez de l'identité du pays qui accueillait". Tu parles qu’on s’est occupé de l’identité des gens qui arrivait! Où? Quand? Comment? Tout cela ce sont des mots destinés à préparer la violence des mesures envisagées comme un rééquilibrage. Sur le fond elle introduit une confusion destructrice. En effet, la seule identité de la France c'est la République, et le contrat politique qu'elle implique : elle ne peut pas être « culturelle ». Dés lors, Sarkozy, dans un parallélisme parfait avec les discours de ses homologues, tel un copié collé, passe à la dénonciation du communautarisme pour fonder une nouvelle hégémonie communautaire exclusive. Le Président déclare : "Nous ne voulons pas d'une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côtés des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale. Si on n'accepte pas cela, on ne vient pas en France". L’apparente évidence du propos ne doit pas tromper. Cette définition est exclusive. Aucune différence culturelle n’a jamais fondé un droit particulier en France. De quoi parle Sarkozy, alors ? Non pas du passé ni même du présent mais du futur comme il compte le construire. Cette conception de la Nation est le point de départ de la dérive communautariste : elle définit la Nation autrement que par ses fondements politiques, à savoir les principes de la République. Elle instaure l'idée d'une "identité nationale", d'une "civilisation". La suite vient de soi. "La communauté nationale française ne veut pas changer son mode de vie, son style de vie, l'égalité entre les hommes et les femmes […] la liberté pour les petites filles d'aller à l'école". Où et quand une transformation de cette nature a-t-elle été proposée et par qui ? Quant à la situation actuelle, la scolarisation des enfants est une obligation légale et l’égalité homme femme une garantie constitutionnelle. Où est le problème ? Le problème c’est l’islam comme prétexte à la mise au pas de tous, au prix d’une monstruosité juridique : l’intervention de la loi dans la définition du contenu de la religion. "Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir pratiquer leur religion comme n'importe lequel de nos compatriotes juif, protestant, catholique, mais il ne peut s'agir que d'un islam de France et non pas d'un islam en France". Cette idée « d'islam de France » est complètement contradictoire avec la laïcité. L'Etat n'a pas à intervenir dans la pratique religieuse à partir du moment où elle respecte la loi républicaine. Ce n’est pas ce que dit le président, au contraire. Il déclare : "C'était une bonne idée de parler du multiculturalisme. Il faut que l'UMP lance un débat sur l'islam. Moi, je veux aller plus loin : je ne veux pas de minarets, pas d'appels à la prière dans l'espace public, pas de prières dans la rue". Lui dirons-nous chiche : pas de processions, pas de sonneries de cloches, pas de cornettes de nones, ni de toques loubavitch dans les rues ? Absurde !
Premières tendances en Irlande : le parti de centre droit Fine Gael aurait la majorité (83 députés sur 162) ; il n'aurait même pas besoin de s'allier avec le Labour Party (32 députés contre 20 auparavant). La droite Fianna Fael tomberait à 20 députés contre 77. Nos amis du Sinn Fein passe de 4 à 14 députés. Les Verts perdraient 3 députés sur 4. Les indépendants (parmi lesquels il y a peut être aussi des élus de gauche) monteraient à 16 contre 8.
Au conditionnel : les résultats définitifs tomberont dans la journée ; il n'y a pas encore le détail des voix de chaque parti.
Première leçon : bien joué pour la droite qui se fait remplacer le centre droit sans avoir même besoin des sociaux-démocrates. Centre droit qui souhaite juste renégocier le montant des taux des emprunts avec le FMI et la BCE. Et c'est tout. On n'est pas en Islande. C'est le peuple irlandais qui paiera de toute façon.
Cessons les débats stériles à la fin !
Marianne l'a compris et titre cette semaine : "Islam, refusons le débat Sarkozy"
Quant à vos débats sur les bourgeois et les classes moyennes ou sur les problèmes d'alliances ou de participation à un gouvernement socialiste, ça date un peu. On se croirait revenu à la fin du 19° siècle quand Jaurès et Guesde se déchiraient exactement sur ces mêmes sujets (auxquels on peut ajouter la laïcité ou l'école libre).
Tout ça, c'est un peu lourd, stérile et inefficace. Pendant ce temps, le capitalisme ne discute pas et avance !
Descartes nous détourne de la vraie lutte à tel point qu'on se demande quel est son but?
Finalement, quel est le but de ce blog ? N'est-il pas de motiver le plus grand nombre pour amener la victoire en 2012 ? Les discussions intellectuelles et historiques, si elles sont fondamentales, ne doivent pas étouffer l'action.
Il n'est plus temps de se déchirer sur les virgules, les statuts ou le vocabulaire.
Recentrons-nous sur les thèmes essentiels qui vont nous permettre de vivre mieux et de manière plus juste :
> Le pouvoir d'achat et les salaires
> Les services publics
> Les droits sociaux
Quelles actions simples pouvons-nous faire pour aider à changer les mentalités qui ont parfois été ancrées dans les cerveaux disponibles ? Quand on rentre à la Poste, au guichet de la SNCF, à l'hôpital, etc... on devrait lancer à la cantonade "Bonjour le service public ! " et peut-être déclencher des discussions porteuses. Chaque fois que je suis dérangé au téléphone par EDF Bleu ciel (hum), GDF Dolce vita (re hum) ou par des centres d'appel, j'engage la conversation sur le service public ou l'exploitation des travailleurs.
Pas de comparaisons possibles entre le Vénézuela et la Lybie : le Vénézuela n'est pas une dictature, les élections et les référendums s'y déroulent à un rythme bien plus élevé qu'en France (Hugo Chávez s’est soumis à quinze processus électoraux depuis son accession au pouvoir en 1998 et en a remporté quatorze lors de scrutins)
Les radios et télés privées souvent anti Chavez sont largement représentées (80 % des radios et télévisions appartiennent au domaine privé, 9 % d’entre elles se trouvent dans le domaine public, le reste va aux secteurs associatifs et communautaires. L'ensemble des médias privés vénézuéliens se trouvent concentrés entre les mains de 32 familles)
Dans ce contexte (jamais rappelé par les médias occidentaux),il a été largement reproché à Chavez d'avoir fait retirer la fréquence à 34 radios et stations en 2009, radios et stations dont la situation relevaient de l'illégalité d'après la loi Vénézuelienne
Le bouleversement qui doit s'imposer à nous tous doit redonner le pouvoir au peuple.
Il doit éradiquer toute forme d'exclusion et fabriquer de l'inclusion.
Il doit tout au long de notre vie nous permettre d'accéder à un cheminement de formation créative.
Les municipalité doivent être le terreau initiative environnementale.
Ce pays doit redevenir un laboratoire de révolution.
Monsieur Mélenchon un seul conseil, tenez bon !
Bien d'accord avec Gilbert: tout ce là, même si ce n'est pas faux, est trop long, beaucoup trop long, filandreux à la limite.
Concentrons nous sur l'essentiel: le rôle de la finance dans l'économie actuelle, comment s'en débarrasser, la remplacer par quoi, quels dispositifs démocratiques à mettre en place.Et le travail que devient-il dans cette nouvelle configuration? car il faudra bien quand même travailler!
Revenir au programme du CNR, le retravailler à la lumière de nos expériences.
Attention le temps presse! car si Sarkozy en reprend pour 5 ans on va pas être bien!
@ Gilbert Delbrayelle (#153)
Recentrons-nous sur les thèmes essentiels qui vont nous permettre de vivre mieux et de manière plus juste :
> Le pouvoir d'achat et les salaires
> Les services publics
> Les droits sociaux
Je crois que tu as raison, il faut être pragmatique. Certains diront que ta liste n'est pas exhaustive et qu'il y a beaucoup plus à faire. C'est sans doute vrai, mais si on commence par traiter ces 3 items c'est déjà un travail énorme.
Pour traiter les items que tu pointes, il me semble que le FdG doit se positionner clairement et définir sa stratégie sur :
1- La reconquête du tissu industriel et agricole (fin du libre échangisme, protectionnisme intelligent et coordonné?)
2- La rupture avec le dogme néolibéral et retour en arrière (privatisations, dérégulations, affaiblissement de l'état, fraude fiscale, dumping social.........)
3- Politique énergétique et environnementale (réduction de la dépendance au pétrole, quelles énergies pour demain, rôle du nucléaire……..)
Dans la stratégie nécessaire il y a une question de fond : - La France peut-elle à elle seule remettre en cause et sortir du dogme néolibéral, ou bien faut-il considérer que cette démarche ne peut se faire qu'à la maille européenne?
Jean-Luc Mélenchon semble opter pour la 2ème voie quand il fait référence au SMIC européen, pour ma part j'ai tendance à penser que la France doit monter la voie sans attendre une éventuelle concorde avec les autres pays européens.
. Mais il est difficile de monter un "bon" programme lorsqu'on défend deux classes dont les intérêts sont contradictoires.
Opposer deux classes si proches l'une de l'autre c'est faire preuve d'analyse rapide.
JL Mélenchon dans ce billet parle de similitude au sujet du multiculturalisme, on peut extrapoler et l'appliquer aux couches de notre société. Ce n'est pas en opposant les classes que l'on peut fédérer. Pas question de mesurer les différences pour pallier aux inégalités. La République donne les mêmes droits à tous les citoyens.
Que faire face aux inégalités sociales ?
Ce n'est pas la faute des cadres si leurs enfants peuvent profiter d'un certain confort pour effectuer leur travail scolaire (chambre individuelle), d'un langage différent, d'une aide à la culture en allant puiser dans la bibliothèque familiale, etc...
La faute est à la Bourgeoisie qui a massacré et continue à porter atteinte à notre système scolaire, à l'école de la République.
L'attitude des classes moyennes dans la protection de leur progéniture, ne gêne pas la mise en place de solutions urgentes à engager pour enlever les inégalités sociales. Au contraire elle met en exergue les inégalités qu'il faut supprimer. Surtout ne pas agiter la croissance ou incriminer la décroissance pour faire admettre la fatalité que (5 %)
de fils d'ouvriers font des hautes études, et 20 % font des cycles longs.
C'est une volonté politique, et n'en déplaise au détracteur, les classes moyennes sont attachées à l'égalité des chances.
@ Michel (152)
Première leçon : bien joué pour la droite qui se fait remplacer le centre droit sans avoir même besoin des sociaux-démocrates. Centre droit qui souhaite juste renégocier le montant des taux des emprunts avec le FMI et la BCE. Et c'est tout. [...]. C'est le peuple irlandais qui paiera de toute façon.
On n'arrête pas de me critiquer sur ce blog en disant que je suis trop pessimiste. Je répète depuis que j'interviens ici que le problème auquel nous avons à faire face n'est pas le capitalisme en lui-même, mais le fait qu'il ne remplisse plus sa fonction. J'en ai donné pour preuve qu'on était bien heureux durant les "30 Glorieuses", de gauche ou de droite, alors qu'il s'agissait bien du même système. A ce titre, j'en déduis que tout le monde, au-delà des clivages politiques, aimerait revivre cette époque modèle. Ainsi s'il existait une solution aux problèmes actuels, tout le monde s'accorderait dessus et on reviendrait instantanément aux années fastes. Or visiblement ce n'est pas possible, puisqu'en dépit de notre bonne volonté à tous, personne ne parvient à remettre le capitalisme sur les rails. Il ne s'agit donc pas d'un problème de décision c'est-à-dire que la volonté politique n'est pas le bon ressort pour résoudre le problème auquel nous faisons face. A ce titre j'en ai déduit que notre problème était insoluble, donc que la dégradation du système était irréversible (ainsi que le pensait Marx). Ceci m'a valu des quolibets, car la majorité des partisans de Jean-Luc Mélenchon croient en la toute puissance "romantique" de l'homme. Je ne m'en cache pas, je suis moi-même communiste, mais le constat est sans appel: il n'y a jamais eu, et il n'y aura jamais de révolution heureuse. A ceux qui attendaient que les irlandais se "révoltent" enfin dans les urnes, ces résultats en sont une preuve supplémentaire. La seule révolution, à laquelle nous ne pourrons échapper, est l'effondrement totale du système sur lui-même.
153 - Gilbert Delbrayelle
" Quand on rentre à la Poste, au guichet de la SNCF, à l'hôpital, etc...On devrait lancer à la cantonade "Bonjour le service public ! " et peut-être déclencher des discussions porteuses. "
Plutôt d'accord avec vous sur l'ensemble de votre commentaire, ceci dit avec le phénomène insidieux d'automatisation qui se développe un peu partout, il va être difficile d'engager la conversation - A lire sur les " nouveaux guichets " de la SNCF où les humains ont été remplacés par des automates : http://www.hyperbate.com/dernier/?p=15066
@134 yanhel. Ma foi est liée à mes principes. Et ceux-là ne sauraient accepter la solidarité (quelque peu rectifiée depuis…) de Chavez envers un boucher qui ordonne à son armée de tirer sur son propre peuple, avec des centaines, voire des milliers de morts à la clé. Peut-être que cela n'est qu'accessoire dans votre lutte contre l'ordre oligarchique, pas pour moi ! Sinon, nous ne vaudrions pas mieux "qu'eux"…
@ Hold up (164)
A lire sur les " nouveaux guichets " de la SNCF où les humains ont été remplacés par des automates
Quelle horreur! C'est vrai, c'est tellement noble comme travail guichetier, pourquoi, mais pourquoi voudrait-on le supprimer?! Moi je dis, demandons une loi qui interdirait tout automate. Tiens d'ailleurs je vais de ce pas jeter mon méchant ordinateur plein de programmes. Allez soyons sérieux...
C'est parce que les suicidés au travail se "contentent" de se pendre ou de se jeter par la fenêtre sans s'immoler par le feu qu'ils comptent "pour du beurre" ?
Combien de morts avant que ce système fasse, enfin, plus de place à l'humain ?
@Jéjé (#162)
A lire sur les " nouveaux guichets " de la SNCF où les humains ont été remplacés par des automates
C'est vrai qu'un automate c'est aimable, ça résout tous tes problèmes, même quand ton billet est niqué, même quand tu sais pas lire, même quand tu es un papi à moitié aveugle, même quand tu es une personne à mobilité réduite, même quand tu aimerais bien un peu de contact humain, parce que humaniser un automate, c'est pas évident, ni le rendre intelligent... Après ça veut pas dire qu'il ne faut pas d'automate. Mais que des automates, c'est peut être trop ?
Marseille, j'y vis, et c'est une perle d'humanité, cette ville. La première que fois que j'y ai mis les pieds, effrayée, je me suis jurée de ne plus y revenir. Mais c'était compter sans la superbe ironie de la vie. Cette ville est géniale: sale, violente ? oui, mais solidaire, et vivante. En un mot: humaine!
Aphatie qui critique Delahousse ? Mort de rire ! C'est simple, y en a un des deux qui est un journaliste (et un bon) pas l'autre.
Aphatie: son nom résumé ce qu'il m'inspire.
162 -Jéjé - "Allez soyons sérieux..."
Que voulez-vous dire ? Un peut court votre réponse sans argumentaire. Ne comprenez-vous pas qu'il y a eu compression de personnel dans l'exemple réel que proposait l'article (N° 160) à propos de la gare de Cormeilles-en-Parisis ? Je crois que vous ne comprenez décidément pas bien la situation du développement capitalistique des sciences et des technologies. Un chercheur américain Martin Ford "estime que si l'automatisation des tâches productives de toutes natures se poursuit sur le mode actuel, clairement exponentiel, les sociétés du monde entier, dans quelques décennies, verront environ 75% de leurs activités, dans tous les secteurs économiques sans exception, réalisées par des machines quasi autonomes." Le lien vers l'article a déjà été donné en N° 137 de cette même chronique. Bonne lecture.
@ Meligh et Hold up
J'ai bien bien lu les deux articles, et je pense que leurs conclusions, qui ne sont jamais dites explicitement, sont non seulement absurdes mais dangereuses. On ne peut pas, et il ne faut pas arrêter le progrès de la technique appliquée, puisque c'est le seul moyen qu'a l'homme de se soustraire à la nature. N'oubliez pas que l'être humain est dans un état de grande déréliction. Il est sans défense, faible physiquement, peu rapide et fragile. Tel que l'a conçu la nature, il n'a qu'un seul moyen de survivre aux éléments extrérieurs: s'en rendre le plus indépendant possible en utilisant son cerveau. Ainsi l'objectif est, et doit être, une constante amélioration de la technique en vue de l'indépendance totale (et pas seulement à 75%) de la nature. Seule l'automatisation sera capable d'améliorer notre productivité et donc de nous libérer du travail. Si certains automates ne sont pas assez "humains" comme le dit Meligh - jugement avec lequel je suis d'accord - qu'à cela ne tienne, poussons davantage la technique et inventons des robots plus humains, capables de s'adapter aux problèmes, plus performants et pourquoi pas capables d'éprouver des sentiments.
Le problème de la relation entre capitalisme et technique n'est pas l'automatisation exponentielle. Au contraire, la science et la technique sont les plus chères alliées de la liberté. Le problème du capitalisme est justement qu'il est une menace pour les progrès de la science. L'accumulation infinie des capitaux entre les mains de quelques uns, fait que la recherche fondamentale, les universités, les chercheurs et tous les scientifiques manquent cruellement de besoin pour faire progresser l'humanité. Si vous êtes contre le capitalisme, vous êtes pour la science et la technique et donc pour l'automatisation infinie, au profit de l'être humain.
@ Jean ai marre
Commentaire 158
Vous dîtes :
"C'est une volonté politique, et n'en déplaise au détracteur, les classes moyennes sont attachées à l'égalité des chances".
C'est là tout le problème !
L'égalité des chances n'existe nulle part ! A la rigueur au loto et encore.... Car, celui qui a beaucoup d'argent (donc qui est riche ou qui a un bon salaire) peut concourir à la loterie, ce jeu qui rapporte beaucoup à l'état et qui donne une fausse espèrance au petit peuple de pouvoir devenir riche en jouant !
La gauche devrait promouvoir l'Egalité des droits et l'égalité des conditions et l'égale égalité des droits et l'égale égalité des conditions. Elle devrait mettre en place, un Etat qui permette l'initiative, facilite l'expression des capacités de chacun et de tous, les talents de chacun et de tous, promouvoir le travail et les chefs d'oeuvre. Récompenser le mérite et palier les difficultés par la solidarité. Les termes "Egalité des chances" ou "ascenseur social" termes bobos, libéraux bien pensants et ne sont en aucun cas des concepts d'essence républicaine !
@jean ai marre (#158)
Opposer deux classes si proches l'une de l'autre c'est faire preuve d'analyse rapide. Ce n'est pas en opposant les classes que l'on peut fédérer.
On croirait entendre un apôtre de la collaboration des classes: "Ce n'est pas en opposant le capital et le travail... etc. etc.". Ce n'est pas moi qui "oppose les classes". Ce sont leurs intérêts qui les opposent. Moi je ne fais que constater cette opposition.
Que faire face aux inégalités sociales ?
Que faire, en effet... comment inventer un ascenseur social qui ne fasse que monter...
Ce n'est pas la faute des cadres si leurs enfants peuvent profiter d'un certain confort (...)
Bien sur que ce n'est pas "leur faute". De la même manière que ce n'est pas "la faute" des capitalistes si leurs enfants peuvent profiter d'un certain confort. Il ne reste pas moins que lorsqu'on demande aux uns et aux autres de partager ce "confort" avec les couches populaires, la réponse est la même.
L'attitude des classes moyennes dans la protection de leur progéniture, ne gêne pas la mise en place de solutions urgentes à engager pour enlever les inégalités sociales.
Mais bien sur que oui. Tout simplement parce que les couches moyennes résisteront pied à pied toute tentative de remettre en route l'ascenseur social pour protéger leur progéniture de toute concurrence. Le processus de destruction du système éducatif entamé en 1968 et poursuivi sans discontinuer par tous les gouvernements de droite comme de gauche (mais tous, quelle coïncidence, sensibles aux récriminations des classes moyennes) est la plus parfaite illustration de ce mécanisme.
Bien intéressée par toutes vos discussions théoriques. Cependant, j'attire votre attention sur le fait qu'en ce moment, une tribune gratuite, un plateau télé sont systématiquement ouverts à Marine Le Pen au moindre de ses postillons, arguties républicaines ou sociales, ou pro fonctionnaires (voir la vidéo propagandiste sur un état fort, sur les fonctionnaires etc....sur le Parisien.fr ! bref, tous les médias confèrent à Marine le pen la légitimité de la défense de la laïcité, des ouvriers, des agriculteurs et de la république sans jamais contrecarrer par le programme du FN qui va à l'encontre justement de ces batailles. Même dans les médias de centre gauche (marianne), on "déplore" l'absence dela gauche dans la défense de la république....et on ne cite rien du programme du PG ou du FdG. Elle est là la réalité. Le FN monte, grâce à l'insistance médiatique, grâce à la censure exercée contre Jean-Luc Mélenchon. Forum sur la laïcité ? zéro écho médiatique. Forum sur le travail(Marseille) zéro commentaire dans les médias. Tribune marianne-Libé entre Kahn et Mélenchon: aucun commentaire journaliste. Le salon de l'agriculture: beau reportage sympa sur Marine. Quant à Mélenchon, on cite seulement ses commentaires anti journalistes en occultant les discussions de fond qu'il a eues avec les agriculteurs contre l'emprise des hypers. Constatez-le par vous même ! Sur l'Express, même topo, pire encore : Mélenchon classé comme Le pen "anti-euro" (brice teinturier). C'est une offensive insidieuse mais réelle et qui porte ses fruits. Je ne sais pas si un journaliste me lit, mais il serait temps que les professionnels honnêtes, s'il en existe, ruent dans les brancards contre cette escroquerie intellectuelle et ce déni républicain. Oser classer Marine le Pen dans les partis pro ouvriers, c'est une véritable honte. Le silence autour des propositions concrètes républicaines de Jean-Luc Mélenchon, c'est un véritable scandale pour la démocratie. Entre nous, on est toujours d'accord, mais qu'est ce...
Ne perdez pas de temps avec ce pourri ont s'en occupera le moment venu vous allez voir quand le vent va tourner toutes ces girouettes vont essayer de changer de casquette comme beaucoup. Là faudra pas les louper et avoir la mémoire qui se réveille a bon escient !
@ 168 Sonia Bastille, 169 Descartes,
D'accord avec vous Sonia, mais comment dire que si tous les citoyens sont égaux ils doivent bénéficier des mêmes droits ?
Les concepts d'essence républicaine se retrouvent dans l'Ecole de la République.
L'Ecole est l'institution qui doit donner les moyens d'émancipation, elle doit fournir les outils pour promouvoir la non-domination et beaucoup d'autres choses qui permettent à l'individu de se construire.
La situation que je décris" la protection de la progéniture "des classes moyennes est une situation de réflexe de la part de cette classe, plus aisée que les ouvriers. D'ailleurs beaucoup d'ouvriers mettent aussi leurs enfants dans l'école privée.
C'est la conséquence de l'attaque de la bourgeoisie sur notre système éducatif.
Les tensions entre les intérêts particuliers qui en résultent sont eux aussi la conséquence de l'échec des idéaux communs.
Un Etat qui veut bâtir son identité sur les différences au lieu de favoriser ce qui rapproche, ce qui uni, ce qui permet de vivre ensemble permet le communautarisme, et pour faire court c'est le fameux multiculturalisme.
Ceci étant le refrain sur les conséquences de mai 68 commence à durer. Si la justice est aujourd'hui en dans le même état c'est aussi la faute à mai 68 ? C'est la faute des classes moyennes ou tout simplement c'est la bourgeoisie qui veut gagner la lutte des classe ?
Faudrait pas se tromper d'adversaire....
Bonjour :-)
... et pas un mot sur aucun revenu inconditionnel d'aucune sorte, dans ce Forum du programme partagé sur le thème du travail ?
Je discute parfois avec une personne du Front national. Etre nationaliste est une forme politique française contestable mais qui hélas fait partie de l'échiquier politique. Là où cette droite est inquiétante, c'est qu'une personne lambda qui adhère à cette idéologie va mettre environ un an pour arriver à tenir des propos négationnistes et sans avoir été dans une réunion de son parti. Internet a fait le boulot, nous savons combien il est difficile de regarder au plus loin de ses idées sur le web. La diversité et le le métissage sont des termes qui peuvent paraître abstraits mais ils mettent les idées nationalistes un peu en déséquilibre. La diversité appauvrit la culture alors que le métissage la renforce, donc les grands défenseurs de la tradition Française ne travailleraient t-ils pas pour la destruction de notre culture ?... N'en voudraient ils pas à notre drapeau!?
UK et USA UNCUT
(Merci au blogueur qui a publié cette info)
Le mouvement UNCUT s'oppose aux coupes (cuts) budgétaires drastiques en allant pointer du doigt les grandes entreprises bénéficiant d'exonérations fiscales légales.
Ce mouvement est en passe d'obtenir que le fisc britannique justifie ses arrangements avec ses plus gros clients, les plus gros contribuables. Parmi les cibles d'UK Uncut, Tesco, divers hypers et supermarchés, et un Pinault britannique, Sir Philip Green (Topshop, Burton, Miss Selfridge, etc.). Sa femme est en fait la propriétaire réelle de nombreux biens et elle est domiciliée à Monaco. UK Uncut traduit l'évasion fiscale d'individus ou compagnies en salaires d'infirmières, par exemple. Les matériels de campagne, portant le slogan Targeting Tax Thieves (soit cibler, dénoncer les évadés fiscaux), ne manquent pas d'humour. Pour Topshop, c'est un bon de réduction « Two for one on everything » (pour un acheté, deux emportés) qui est supposé être réglé par Philip Green en personne. L'idée est de gripper les mécanismes en coinçant les rouages avec des clefs… anglaises (spanners). Pour les banques, au lieu de suivre le mot d'ordre de Cantona, l'idée serait de… donner davantage d'argent aux banques. Oui, mais en ouvrant de tout petits comptes, en masse. Pour Noël, ils ont inventé le Santa Glue In (déguisés en pères Noël, des activistes se collent aux parois ou vitrines de magasins). Barclays Bank et HSBC sont aussi dans leur collimateur. Au Royaume-Uni, l'évasion fiscale est évaluée à près de 28 milliards d'euros annuellement. En France, ce pourrait être presque le double.
Vous voulez etre persuadés de la nécessité d'une écologie et d'une économie planifiée?
Vous pouvez regarder ce documentaire sur l'extraction du gaz naturel aux USA et les ravages abominables qu'elle a généré..
c'est ici:
http://www.dailymotion.com/video/xgm3pb_gasland-1_lifestyle
En France on appelle ça "le gaz de Schiste"..
C'est effrayant..
La taxation des mouvements financiers part d'une bonne intention. Mais comme pour toute taxe il faut analyser les intentions dont dépend son efficacité. On peut vouloir freiner une dépense ou, comme ici, un mouvement. ou faire rentrer de l'argent dans une caisse. En général il y a les deux. Il est probable que si la droite est pour, c'est cette dernière action qui l'intéresse: pomper de l'argent là où il y en a. Soit. Mais pour ce qui est de freiner la spéculation en taxant les mouvements, les ultralibéraux s'en foutent, sachant que le niveau de la taxe sera plus que faible. Donc elle sera un alibi : voyez comme on met de la morale ans la finance ! Donc poudre aux yeux. Donc il y a mieux à faire.
Comme au tarot, va t-on mener le petit jusqu'au bout ?
Que c'est longuet d'attendre 2012, même avec un re mam y ment.
Jean-Luc, faites quelque chose.
@ vvvv.
Je viens de finir de visionner ce reportage, en effet, c'est très effrayant. C'est en phase d'exploration en France.
Il faut absolument que cette technique meurtrière soit refusée.
Le soutien de Chavez à Kadhafi faiblit (Avec Reuters)
Le président vénézuélien Hugo Chavez a déclaré qu'il soutenait le régime libyen tout en se gardant de prendre la défense de son ami, le colonel Mouammar Kadhafi. Hugo Chavez, chef de file de la gauche radicale en Amérique latine, a fait savoir vendredi soir qu'il n'avait pas été en mesure de parler "ces derniers jours" avec le n°1 libyen.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/02/26/97001-20110226FILWWW00471-le-soutien-de-chavez-a-kadhafi-faiblit.php
Fidel Castro a eu des positions similaires. Entre le soutien au peuple Lybien et le régime libyen, il faudra bien choisir.
@ Jean Jolly (#179)
Il faut absolument que cette technique meurtrière soit refusée.
La fracturation hydro-chimique des roches est aussi utilisée pour la géothermie haute température (forages géothermiques profonds qui permettent de faire de l'electricité), car elle minimise les « nuisances sismiques ».
Si on interdit cette technique on risque de pénaliser "le remplacement du nucléaire par la géothermie".
@ argeles39.
La fracturation hydro-chimique des roches est aussi utilisée pour la géothermie
Ah bon ! Ils utilisent plus de cinq cent produits chimiques hyper-nocifs pour forer en géothermie ?
La «fracturation hydraulique horizontale», consiste à provoquer des failles à l’aide d’un liquide envoyé à très forte pression, pour libérer le gaz et le pétrole pris dans la roche compacte, à environ 2000 mètres de profondeur. Trois «ingrédients» sont nécessaires pour créer ces mini séismes : des quantités phénoménales d’eau (entre 15 000 et 20 000 m3), des produits chimiques (plus de 500) pour attaquer la roche et des micro-billes pour maintenir ouvertes les failles.
LA PETITION - Gaz de schiste : non merci !
Désolé de ne pas être d'accord sur ta façon de traiter l'Islam qui revient à le séparer de l'islamisme. Certes il existe encore des traces mais devenues historiques de la chrétienté française. Mais en l'occurrence le religieux en France est passé dans le domaine de la culture et des moeurs. Même si c'est relativement récent, les curés ont abandonné la soutane et les femmes sortent "en cheveux" sans chapeaux. Les cloches des églises ne sonnent plus aussi souvent. Les musulmans devraient s'inspirer de cette tendance à la discrétion : chacun pratique sa religion, mais dans son coin. C'est le sens de la laïcité que la république a voulu donner à la loi de 1905, en partie contrée par Jospin, et autres sous la pression de l'islamisme intégriste et de ses menaces. Ce n'est pas du nationalisme mais le respect des résultats de luttes historiques qui ont fait la France il me semble.
@ Guilot
Commentaire 180
Les propos de Chavez sont inaceptables (et fort inquiétants au demeurant). Son soutien apporté au régime tyrannique et sanguinaire Libyen font que Chavez évolue mais pas en bien ! Et même si tu dis que (son) soutien faibli, c'est pas plus acceptable. A mon avis, ce soutien ne faiblit pas ! le communiqué est pure contorsion d'usage et je dirais même que le Président Chavez s'enfonce un peu plus ! Rappelons que Kadhafi a remis en 2009 un prix des Droits de L'homme et que Chavez avait dit : "Kadhafi est à la Libye ce que fût Bolivar au Vénézuéla, un libérateur ! "
Je préfére le communiqué officiel du PG qui prend ses distances avec la position et les propos de Chavez et son soutien au tyran sanguinaire de Tripoli.
Le communiqué du PG dit clairement que le parti apporte son soutient au peuple libyen en lutte.
http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites-internationales/3502-libye--le-parti-de-gauche-sera-toujours-du-cote-des-revolutions-citoyennes
@ Jean Jolly (#183)
Ah bon ! Ils utilisent plus de cinq cent produits chimiques hyper-nocifs pour forer en géothermie ?
C'est une question que je me pose depuis pas mal de temps sans trouver de réponses, si tu connais la liste des produits chimiques utilisés je suis preneur.
Sur le portail internet de Soultz (site géothermique pilote en France) je ne trouve pas la réponse, ils se contentent d'une phrase un peu vague :
Afin de minimiser les nuisances sismiques, des techniques de stimulation chimiques, empruntées au monde pétrolier, ont été mises en œuvre à Soultz.
Je ne sais pas qu'elle mixture ils injectent, mais sans être un expert je pense qu'il y a des acides; ce qui pose inévitablement la question de l’éventuelle contamination des nappes phréatiques. Bref, rien n'est simple.
http://www.geothermie-soultz.fr/quest-ce-que-la-geothermie-profonde/etude-sismique
@argeles39 et Jean Jolly
Trouvé sur http://www.geothermie-soultz.fr/quest-ce-que-la-geothermie-profonde/etude-sismique
"A Soultz, comme sur tous les sites de géothermie profonde, l'eau circule à travers un réseau de faille et se réchauffe au contact du granite. Pour tester les possibilités de circulation, et pour les améliorer, il est nécessaire de réaliser des opérations de stimulation des fractures, par l’injection forcée de masses d’eau sous pression. Ce type d’opération déclenche ce que l'on appelle de la sismicité induite : pour chaque stimulation hydraulique, plusieurs milliers de micro-séismes peuvent être induits. Le phénomène se mesure au moyen de capteurs placés dans un réseau profond (Réseau GEIE) et un réseau de surface (EOST).
Il existe un second type de stimulation par injection de produits chimique : elle entraîne une activité sismique induite plus faible que celle observée lors des stimulations hydrauliques.
Les tests, et donc les nuisances associées, ne durent généralement que quelques jours, mais, pour rendre ces événements plus acceptables par les populations, les scientifiques étudient de près le phénomène. "
En fait le fait de faire circuler de l'eau dans un circuit de failles souterraines entrainent des microséismes (changement de la quantité d'eau dans la roche) et les scientifiques font craquer la roche pour "provoquer" ces séismes afin de mieux les étudier et les comprendre pour éviter les nuisances à la populations.
Pour l'extraction du gaz de schiste l'objectif en soi est de faire craquer la roche pour libérer le gaz. L'injection est massive et nécessaire. Pour la géothermie, pas besoin.
@ argeles39.
si tu connais la liste des produits chimiques utilisés je suis preneur.
J'ai cherché moi-aussi et il est vrai que la technique dite "stimulation chimique" est floue quand aux adjuvants utilisés. Toutefois, il semblerait que de l'acide chlorhydrique soit utilisée périodiquement pour désentartrer les canalisations. A priori, la "stimulation chimique" ne s'appliquerait que pour les types de forage profonds (4000 à 10000 mètres) ou encore pour fracturer les roches chaudes afin d'y injecter de l'eau et de la chauffer.
Les types de centrales géothermiques moins profondes seraient 100 % écolos si j'ai bien compris.
@ Meligh.
Oui, je suis tombé également sur le site de Soultz, mais il ne précise pas les produits chimiques utilisés pour la "stimulation chimique". Il faudrait connaître un expert pour nous éclairer.
Quoi qu'il en soit, il m'étonnerait que plus de cinq cent adjuvants soient utilisés comme dans le cas du gaz de schiste.
Je remercie le Parti de Gauche et Jean - Luc Mélenchon pour leur clairvoyance vis à vis des tristes propos visiblement bien prononcés (Hélas) par le Président Vénézuélien. La grille " anti-impérialiste " ne peut être la seule à commander nos raisonnements même si celle-ci reste valide en bien des points. Merci donc à mon parti - le Parti de Gauche - pour avoir haut et fort ré-apporté son soutien aux peuples libérés de leurs autocraties respectives, ceux de Tunisie, d'Égypte et bientôt, nous l'espérons, de Libye. J'espère que nous saurons permettre au Président Vénézuélien de mieux réapprécier les évènements en cours. Nous savons depuis longtemps que des anticolonialistes fervents ou d'anciens " libérateurs révolutionnaires " peuvent par goût du pouvoir et de ses ors tombés après les avoir farouchement combattus dans les mêmes maux que ceux pour lesquels eux-mêmes s'étaient autrefois soulevés. Dont acte.
La Libye dans le grand jeu du nouveau partage de l’Afrique?
Une autre approche de la crise Lybienne.
"A la différence de l’Egypte et de la Tunisie, cependant, l’insurrection libyenne apparaît pré-commandée et organisée."
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23372
En approfondissant mes recherches sur le site de Soultz je suis tombé sur cette page. A priori, la porosité de certains sols impliquerait d'injecter l'eau à plus forte pression pour maintenir un débit de sortie ad hoc, seulement, une trop forte pression produirait une micro-sismicité induite. Je crois comprendre que pour diminuer la perméabilité des sols et donc de réduire la pression de l'eau injectée, celle-ci serait mélangée à de la baritequi permettrait de colmater les brèches en se cristallisant. Cette technique découle directement des forages pétrolifères.
La barytine n'est pas toxique.
@Hold up
La Libye fait partie de l'OPEP au même titre que le Vénézuela, peut-être Chavez at-il peur de perdre un allié indépendant sur la scène internationnale.
IL fait, à ce titre, une erreur en ne condamnant pas clairement Kadhafi mais son analyse des visées impérialistes sur la Lybie n'en est pas moins pertinente. Je crois qu'en tant que pays Sud Américain, qui plus est producteur de pétrole, le Vénézuela sait ce qu'impérialisme et ingérence veulent dire, en tout cas bien plus que nous.
http://www.anti-imperialisme.com/melenchon-consterne-par-les-propos-tenus-sur-twitter-par-le-president-venezuelien-chavez/
Que penses tu de ce lien ?
191 - Marj : La conclusion de l'article que tu as envoyé est non seulement inadmissible mais elle est insultante. C'est typiquement la vieille antienne stalinienne. On a déjà donné. Pour le reste je ne suis pas dupe des manœuvres de l'Ochrana US : http://www.legrandsoir.info/Pakistan-l-affaire-Raymond-Davis-Un-agent-de-la-CIA-accuse-d-un-double-meurtre-revele-d-etranges-accointances.html
@ marj (191) et jc de seraing (189)
Enfin, des approches prudentes et mesurées du problème libyen : un gisement de pétrole dont les USA ont été écartés depuis des décennies. Khadafi est peu ragoûtant, certes ; on a lancé, comme pour Milosévic, il y a douze ans, le mot génocide pour qualifier la répression.
Mais ce qui se passe actuellement en Afghanistan est aussi répugnant et mériterait, à meilleur escient, qu’on lui applique ce terme : génocide. Donnez-vous la peine de vous renseigner sur le sort des Pachtounes livrés aux bons soins de la Démocratie Modèle.
Je pourrais vous donner des liens. Mais sans doute, serait-ce hors sujet ?
bonsoir,
Jean-Luc Mélenchon disait dans son billet :
"Le Français Nicolas Sarkozy est comme d’habitude plus provocateur."
Alors il vient dans la petite lucarne pour jouer au Ben Ali. en effet, venir parler du peuple quand on sait qu'il fût le plus rapide à aller faire du baise mains à Kadhafi en dit long sur le personnage et ses postures de malsain.
Il est d'ailleurs tellement responsable qu'il à enlevé rapidement du site de l'Elysée les photos de lui en train de faire copain copain avec les pires dictateurs d'afrique du Nord. Quel crédit lui accorder ?
Il parlera beaucoup des autres ! Mais surtout pas de la France car ses résultats parlent pour lui : chômage, pauvreté, déficit, paysannerie, coût de ma vie, sécurité sociale, salaires...
Pauvre Sarkozy ! à le voir je lui trouve une étrange ressemblance avec les Ben Ali, Kadhafi et autres tyrans.
@Hold up
Je ne partage évidemment pas la conclusion de l'article (même si la qualifier "stalinienne" me paraît un peu rapide au vu du contenu du site). Mais ce qui me paraît qd même important c'est de remettre les paroles malheureuses de Chavez dans leur contexte géopolitique et surtout de les resituer dans l'ensemble du discours. Difficile de s'y retrouver dans tout ça mais, sans vouloir tomber dans la paranoia, je n'oublie pas la médiatisation déformée de l'affaire des charniers de Timisoara entre autres déformations de l'actualité...
Sur le site du Sinn Fein vous pourrez trouver les résultats définitifs des élections irlandaises : http://www.sinnfein.ie/
Le Sinn Fein recueille un peu plus de 10% des voix et 13 députés.
Parmi les indépendants il y a également au moins deux députés de gauche de l'Alliance de gauche.
C'est vrai que lorsqu'on prend un peu de recul, le fait que le nombre de tués de par le monde ne soulève pas la même spontanée indignation pose toujours question:
Que ce soit en Irak, en Afghanistan,dans la bande de Gaza avec ces quelques 1400 victimes lors de l'opération "Plomb durci", au Salvador, au Guatemala ou au Panama hier etc personne en haut lieu n'a parlé de génocide ni traité les responsables de fanatiques...
Cela n'enlève rien à la brutalité de Kadhafi et à la légitimlité des aspirations démocratiques du peuple Lybien mais ça interroge sur le pourquoi là et le pourquoi pas là.
En fait, ça montre que cette indignation sélective et ce battage médiatiques sont déclenchés uniquement pour de mauvaises raisons (même s'il en existe de légitimes) souvent à des années lumières des déclarations de bonnes intentions sur un prétendu bien être des peuples.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-12-21-Timisoara
michel matain @196
"Le Sinn Fein recueille un peu plus de 10% des voix et 13 députés.
Parmi les indépendants il y a également au moins deux députés de gauche de l'Alliance de gauche."
5 exactement avec L'United Left Alliance (ULA) Ils sont tous membres ou issus de courants révolutionnaires, et même trotskystes (SP et SWP). La campagne de cette coalition électorale anticapitaliste la rapprocherait sur le fond du NPA, tout comme le Sinn Fein du Front de gauche.
@ jorie, #170
Peut-être pouvez-vous reposter juste la fin de votre commentaire? J'aimerai savoir si vous aviez fait une suggestion concrète. N'oubliez pas qu'il y a une limite de 2000 caractères imposée par le système du blog.
Merci!
Hier soir la "retransmission en direct" de l'intervention du Chef de l'Etat sur BFMTV s'est vue commentée abondemment par une ronde de personnes politiques dont MLP mais aucune du Front de Gauche ni NPA. Je tente en vain de contacter la chaîne (impossible d'écrire un commentaire pour l'heure) afin de signifier mon indignation et invite d'aucun à faire de même.
Personne n'a rien compris!
A 20 h hier soir, les livres étaient faux, le drapeau était faux le président était une marionette.
M. Sarkozy a quitté La France!....