23fév 11
Cette note devait être hors contexte. J’y évoquais ce qui m’a préoccupé au point de vouloir en parler même si cela n’entrait pas dans le fil de l’actualité. Il s’agit de mon passage au Forum du programme partagé à Marseille, sur le thème du travail. Je reviens de nouveau sur le « multiculturalisme » et la bataille que lancent les dirigeants européens de droite en perdition qui menacent d’allumer des brasiers inextinguibles.
J’en étais là et tout était dans la boite. Alors j’ai subi une des plus étranges interviews qu’il m’ait été donné de connaitre, avec Jean Michel Aphatie sur RTL. Du coup je n’ai pas pu finir ma journée parisienne sans y revenir. Au moins pour pouvoir dire ce que j’avais à dire du G20 et du plan média de Strauss-Kahn qui visait à sidérer tout le monde cette fin de semaine. Ca fait donc une note longue.
Merci à Stephan Bucher de Paris pour cette très belle série de photos N&B.
J’ai fait une navette entre Strasbourg et Marseille, mercredi dernier, pour participer au Forum du programme partagé sur « le travail » en compagnie de Pierre Laurent et de Christian Picquet. Avant d’aller sur le site du Forum, j’ai fait un crochet pour aller saluer et encourager les postiers en grève du secteur 2 de Marseille. En grève depuis quatre mois ! Quatre mois ! La direction, qui avait déjà attendu cent jours pour ouvrir des négociations, vient de les quitter ! Je dois avouer que j’ai autant été ému par la situation, et les gens que j’ai rencontrés, que par l’accueil si fraternel qui m’a été réservé. Je vais vous dire que j’ai l’expérience de la vie sociale et des luttes. Au coup d’œil celle-ci montre beaucoup de choses. Christophe Galéa, le secrétaire de la section syndicale, avait l’air épuisé et en même temps porté de l’intérieur par une force terrible qu’on voit dans ses yeux au premier regard qu’il porte sur vous au moment de vous serrer la main. Et donc cela me confirme qu’une bagarre comme celle-ci, sur 120 jours, n’est pas possible hors d’un contexte qui la porte et la nourrit d’énergie et de moyens. On ne tient pas si la solidarité, les réseaux, ne se mettent pas en mouvement et tout cela aussi n’existe qu’en fonction d’un environnement, un état d’esprit. Et je fais donc un lien avec le fait qu’il y avait près de 500 personnes à notre forum du Front de Gauche. Plein de syndicalistes, plein de militants « qu’on ne voyait plus ».
Ce forum m’en apprit davantage que les précédents. Sans doute parce que le thème est moins souvent en débat. Pour moi c’est un retour très excitant sur mes réflexions et travaux théoriques de la période où j’étais ministre de l’enseignement professionnel. Car, à l’époque, avec mon équipe de « militants-conseillers » nous avions mené un grand travail de lecture et de synthèses. Il s’était conclu par la rédaction d’un livre collectif « Le Manifeste pour une école globale » dont j’ai écrit au moins la bonne moitié, je le dis sans complexe, je suis fier de pouvoir le dire. Tout percutait. La salle comme la tribune. Parmi tout ce que j’ai entendu, l’une des choses qui m’a le plus marqué, c’est l’intervention d’un médecin du travail, Dominique Huez, qui a montré l’impact sur la vision que la personne au travail a d’elle-même dans les nouveaux rapports de production et de subordination très individualisés du management actuel. La souffrance au travail, dans ce cas, est alors une mise en cause de sa propre identité et pas seulement un traumatisme, comme on peut le dire d’un accident du travail, où le corps physique est percuté et déformé. Le médecin a évoqué le sentiment de honte du travailleur qui se rend responsable du vide de sens de sa tâche et de son impuissance à l’assumer en tant que moment de sa propre construction. C’est dans ce contexte que le suicide au travail prend sa place. Il note que les suicidés sont souvent des personnes qui sont engagées syndicalement ou politiquement. Donc des gens en demande plus exigeante d’une cohérence de vie. Il évoqua donc ce qu’impliquait pour un travailleur conscient le fait de devoir laisser faire, ou ne rien faire, en face d’actes, de commandements ou de situations dont l’inhumanité s’impose à lui.
Cette discussion peut paraitre abstraite. Mais je suis sûr que mes lecteurs en sentent toute la portée. J’en ai trouvé un écho terrible en lisant l’Humanité ce lundi 21 février. Sous le titre « L’ultime SOS d’un commandant de la marine », notre quotidien sous-titre : « Avant de se suicider lundi dernier un marin a accusé sa direction de « traiter les gens comme du bétail » ; les syndicats sonnent l’alerte contre un management agressif. » Le commandant Philippe Deruy a envoyé un mail a deux de ses collègues avant de mourir et il écrit : « Je n’ai plus d’avenir et cela m’est insupportable… Alors je fais ce qu’ils espèrent tant… disparaître ». Je sais très bien que la décision de mort s’enracine dans des motivations très profondes et sûrement peu univoques. Cependant il est tout autant impossible de ne pas considérer ce que l‘intéressé en dit lui-même ! Et du peu que nous voyons là, c’est une illustration terrible de ce qui se disait entre nous à l’ occasion de ce Forum.
Donc, à Marseille, on mit un peu à distance le seul regard revendicatif et la seule mise en cause de l’aliénation au travail. On envisageait la question de l’acte de travail dans sa fonction de construction de l’identité personnelle. Bref le travail dans sa dimension émancipatrice, comme point de départ d’une œuvre. Ce langage là n’a pas été seulement celui du médecin du travail. Ce fut aussi celui du secrétaire confédéral de la CGT qui avait accepté notre invitation. Cela m’a remis à l’esprit la discussion avec le camarade des Robins des bois d’EDF, Jean-Michel Mespoulède, il y a trois semaines, à Bordeaux. Si vous vous souvenez, je vous en avais parlé ici. Il m’avait dit aussi que la lutte avait « redonné du sens au métier ». Le « sens du métier » était revenu à partir du moment où il avait fallu que les travailleurs se mettent en mouvement sur des objectifs qui engageaient leur vision de ce que devait être le service public. Ils le firent au point de se mettre eux-mêmes socialement en danger en allant rétablir le courant chez des gens qui en étaient privés. Jean Michel m’avait bien alerté sur l’impact de cette question du « sens de la tâche » dans le bien être au travail. Voila une chose que les petits bourgeois ne voient jamais dans la classe ouvrière. Eux croient que leur propre métier est un « don » qu’ils auraient reçus au berceau, en quelque sorte. En tous cas au moins une vocation. Et cette sorte de certitude intérieure leur tient lieu de fil rouge dans la conduite de leur activité et face à ses aléas. Donc, le « sens du travail » et le bien être au travail sont des continents gris, des « terra incognita » du moment présent dans les représentations collectives. Ce n’est pas étonnant. La classe ouvrière elle-même est effacée du tableau des représentations culturelles et symboliques. 2% des personnes montrées à l’écran à la télévision. Alors que les ouvriers et les employés sont 14 millions, et qu’il n’y a pas de classe plus nombreuse dans la société !
Dans cette même veine venaient de nombreuses interventions qui montraient comment la condition sociale des sous-traitants et le précariat ne sont pas seulement des « empêchements de vivre » pour ceux qui le subissent. Ils sont une négation du collectif de production qui fait aussi le sens du travail pour tous ceux qui y participent. C’est pourquoi les intervenants que j’ai notés soulignaient l’importance du statut du salarié, qui ne peut se résumer à un contrat. Puis à la définition du collectif de travail comme « communauté de destin », par site et lieu de la production, selon l’expression de Jean Michel Michelucci, de l’union régionale chimie de la CGT qui est parti d’un cas concret, celui de son entreprise, Arkema, pour montrer comment l’expression collectif de travail, correspondait au quotidien vécu par les travailleurs. Tandis que leurs feuilles de paye et leurs contrats de travail le nient.
La question de la place des femmes est venue naturellement dans ce débat, pour la première fois depuis bien des débats auxquels je participe. Et elle a été portée aussi bien par des femmes que par des hommes. Mais surtout par des femmes représentatives. A côté de moi, à la tribune, Virginie Cava, syndicaliste à Carrefour, avait animé la grève sur les salaires et conditions de travail de trois semaines dans deux magasins de Marseille en septembre 2010. Elle venait de gagner définitivement le procès qui a opposé les employés à la direction du groupe pour obtenir la requalification de leur paye contre l’employeur qui les payait en dessous du tarif du SMIC. Sa description de l’évolution du métier dans la grande distribution mettait en scène des femmes maltraitées au travail. Elle a bien montré comment cette maltraitance était liée au genre des victimes et comment elle alimentait une longue chaine de conséquences nuisible pour tous. Elle montre comment l’arrivée des « caisses automatiques » et autres machines sont par leur seule existence et l’annonce de leur arrivée une négation du sens de la tâche des gens aujourd’hui au travail. Et elle montre aussi comment ces machines seront aussi une façon de modifier toute la relation du groupe avec le client transformé en auxiliaire de travail. Et comment ce client sera alors l’agent d’un mode de consommation qui facilite la gestion à flux tendu et traçabilité qui aura un impact sur toutes les conditions de production en amont. Si j’évoque ce témoignage c’est parce qu’il montre des aspects de la maltraitance sexiste au travail qui sont à la racine de mécanismes d’exploitation plus larges qui lui donnent leur sens complet.
Pour me punir de n’avoir pas répondu comme il l’avait prévu à ses premières questions, Jean-Michel Aphatie a décidé de couler l’entretien qu’il avait avec moi sur RTL. Lui-même déclare à l’antenne que l’entretien est incohérent. Mais il se garde de dire que s’il en est ainsi, c’est de son fait. Une nouvelle fois me lever à six heures du matin pour me faire traiter de cette façon mérite réflexion. Me faire interroger deux minutes sur sept à propos de Cuba le lendemain d’un samedi dimanche de manifestations pour la liberté et la démocratie en Algérie, au Yémen, au Maroc et surtout en Libye est sans doute la chose la plus étrange qui soit et la moins respectueuse pour moi autant que pour l’auditeur! Quant aux questions sur Strauss-Kahn, mon début à propos de l’Islande lui ayant déplu, Aphatie est passé à Cuba. Je vais donc dire ici tout ce que je voulais dire sur les sujets qu’il était convenu d’aborder. Inclus Strauss-Kahn, bien sûr. J’ai espoir qu’un jour on reconnaisse avec le droit à la liberté des questions le droit à la liberté des réponses. Mais avant cela je prends juste le temps de me réjouir de voir que même avec ses confrères le considérable monsieur Aphatie se donne un rôle de censeur professionnel tout à fait impérieux. Je crois que c’est une première.
Qu’aurait dit monsieur Aphatie si c’était moi qui avais fait cette leçon de morale à l’un ou l’autre de ses confrères !
Voici ce que Jean-Michel Aphatie dit de cette interview de Strauss-Kahn et des fautes professionnelles de son confrère. "(…) cette interview mériterait d'être montrée dans des écoles de journalisme comme le piège dans lequel un professionnel ne doit pas tomber. Il ne revient jamais, en effet, à un intervieweur de prendre à son compte les problèmes de l'interviewé. Si ce dernier est embarrassé, tant pis pour lui. Le journaliste, lui, doit préserver sa liberté de jugement et de ton et repousser au plus loin ce qui appartient entièrement à son invité. Hier soir, c'est le contraire qui s'est produit. Au fil du dialogue, à force de répéter que l'exercice était délicat pour DSK, Laurent Delahousse a fini par ne plus poser ses questions franchement, au point d'apparaître de plus en plus, lui même, en charge de difficultés qui ne lui incombait pas. (…) les questions concernant la réflexion de l'homme politique à propos de la prochaine élection présidentielle ont été lointaines, contournées, hésitantes, et au final peu productives. Il n'est pas certain, au demeurant, que Dominique Strauss-Kahn ait été empêché par l'attitude du journaliste de faire passer les messages qu'il aurait pu être les siens. L'impression domine au contraire qu'il n'avait rien de spécial à dire, et qu'il tenait simplement à se montrer. Voilà bien la limite de l'exercice. N'avoir rien à dire n'est pas grave. Mais prendre du temps pour le signifier, c'est le faire perdre à ceux qui vous écoutent. Et cela, électoralement parlant, il n'est pas certain que ce soit très bien." Et que faut-il penser d’un journaliste qui invite un responsable politique et décide de planter l’interview pour punir ce dernier de ne pas répondre comme il veut ? Faire perdre son temps à l’auditeur et à l’interviewé est-ce professionnel ? Je me demande ce que Laurent Delahousse va en dire !
A présent je parle de l’apparition de DSK en majesté cette fin de semaine. Premier constat on parle davantage de lui que du G20. Et pourtant ! Une réunion de plus pour rien. Il n’y a accord sur aucun des sujets qui comptent. La volatilité des prix agricoles sources d’immenses bouleversements sociaux ? Un « rapport détaillé » est prévu. Le marché des produits dérivés qui menacent de faire exploser le système financier chaque jour ? Un rapport est prévu et des « recommandations sont demandées ». Les paradis fiscaux qui tuent toute politique de contrôle fiscal au niveau mondial ? Un rapport encore est prévu. « Un rapport », « des rapports », « des demandes de propositions de recommandations » et bla bla bla, voila ce que l’immense monsieur Trichet, ci-devant gouverneur de la Banque centrale européenne a qualifié de sommet « utile, sérieux et positif ». Côté géopolitique, l’événement c’est que la Chine a obtenu que dans l’absconse discussion sur les « indicateurs de déséquilibres macro-économiques » on retire celui qui aurait donné prise aux Américains et a quelques autres contre eux. Et ce n’est pas le moindre. C’est même le plus parlant. C’est celui du niveau des réserves de change qui matérialisent le déséquilibre des échanges commerciaux. Un rien ! Dès lors il faut voir dans ce résultat une victoire des Chinois qui en dit long sur ce qu’est dorénavant leur influence et sur le rapport de force qu’ils ont acquis.
Une première leçon de ce résultat chinois est d’observer la coalition que ceux-ci ont rassemblée autour d’eux : tous les autres « émergents ». J’adore cette expression qui euphémise si bien la déroute des premiers de la classe capitaliste mondiale. La seconde leçon est que le changement de la hiérarchie du monde est imminent et avec lui la grande bascule politique et financière qui va avec. Mais notre jubilation de voir les Etats-Unis d’Amérique s’approcher du jour où leur toute puissance parasitaire sur le monde va finir ne peut nous aveugler. Il ne faut pas perdre de vue que la victoire chinoise pérennise un ordre économique qui nous est profondément nuisible. C’est l’ordre du libre échange et de la délocalisation des productions. Le plus coûteux écologiquement et socialement. Accepter que l’accumulation de réserves de change qui matérialisent la toute puissance du commerce international n’est pas un indicateur du déséquilibre du monde revient à absoudre le libre échange et l’explosion injustifiée de ces échanges qui tuent la planète et la société humaine. C’est valider la compétition plutôt que la coopération.
Strauss-Kahn est resté muet sur cet aspect du G 20 comme sur les autres d’ailleurs. Il a pointé le risque de déclassement de l’Europe. Mais parmi tous les facteurs qui contribuent à ce risque il n’a pas évoqué une seule fois le statut de la BCE qui étrangle la zone Euro ni l’ouverture totale de ses frontières. Pendant qu’il parlait pour recommander sans originalité de suivre les recettes habituelles « d’austérité juste », cet oxymore de la droite des sociaux libéraux, je pensais à ce que serait la situation s’il recommandait à l’Europe d’imiter la formule qui produit tant de cette merveilleuse croissance à deux chiffres des Chinois ! Une monnaie unique au cours fixé souverainement, une planification des investissements structurants, des fonds souverains orientés par la puissance publique. Comparaison autrement plus significative que celle faite sempiternellement avec l’Allemagne. Car celle-ci, à l’inverse imprime un modèle d’ouverture et de déréglementation à tout le continent européen à la seule fin de protéger son modèle économique construit exclusivement sur le moteur de l’export planétaire. La Chine fait au monde ce que l’Allemagne fait à l’Europe ! Pour un Jean Michel Aphatie cette question sur l’état du monde se résume par la fine observation que la Chine se dit communiste et que Cuba est une dictature. Pauvre France avec de tels analystes !
Dans son apologie de la sainte œuvre du FMI de gauche au profit des pauvres et des plus vulnérables, Dominique Strauss Kahn s’est hasardé à citer l’exemple de l’Islande comme un modèle de ses réussites personnelles. Comme cette question de l’Islande a été citée ici souvent, j’y reviens pour démasquer l’imposture. L’Islande a été mise en faillite par les exploits de sa plus grande banque privée qui promettait monts et merveilles à qui achetait son papier. Pour faire face, le FMI a accordé en novembre 2008 un prêt de 2,1 milliards de dollars à l’Islande. Suivant sa technique bien connue des versements par petits paquets conditionnés par des sacrifices toujours plus grands, le FMI a d'abord débloqué deux tranches pour un total de 1,1 milliard de dollars. Puis un accord sur les conditions du versement d’une troisième tranche a été signé entre le gouvernement et le Fonds. Mais ce versement est resté bloqué. En effet le conseil d’administration du fond a dit non. En son sein siègent 24 représentants de pays ou groupes de pays, dont un Britannique et un Néerlandais, qui attendaient un remboursement de l’Islande après avoir dû avancer des fonds aux clients lésés par la faillite de sa banque. Monsieur l’ami des pauvres et des plus vulnérables est alors allé faire son travail. Il le résume dans le journal « Le Parisien ». « Quand un gouvernement a trop dépensé pendant des années plus que ce qu’il avait on est obligé de dire « les gars ce n’est plus possible ». Le fait qu’ils ont fait des bêtises vient d’eux ». Et voila. Comme la banque islandaise avait spéculé c’est évidemment la faute des Islandais qui ont trop dépensé !
Strauss Kahn est arrivé et leur a dit « les gars ce n’est plus possible ». Dit en langage officiel cela a donné : « Il y a des obligations internationales à respecter pour le pays (…) L’Islande, comme certains autres pays, ne peut pas être immunisée contre ce qui a été fait par son secteur financier ». Le bienfaiteur des peuples a donc mijoté un accord aux petits oignons pour les islandais qui prévoit de mettre à charge de chacun d’entre eux 12 200 euros de dette par tête de pipe ! Sans compter les intérêts, bien sûr !
Mais, patatras, en dépit de la capitulation sans condition du gouvernement, le président de la République a utilisé son unique pouvoir constitutionnel d’intervention : soumettre l’accord avec le FMI à le référendum. Les Islandais ont dit « non ». Après de multiples tractations, Islande, Royaume-Uni et Pays-Bas ont fini par trouver un accord en décembre 2010 pour que l'Islande rembourse entre 2016 et 2046, à des taux de 3 et 3,3% les dettes de la banque aux riches anglais et néerlandais. Cet accord est bien meilleur que le précédent rejeté par referendum. On gagne toujours à résister! C'est ensuite seulement que le FMI a débloqué son prêt. Il a été adopté par le Parlement qui a refusé de convoquer un nouveau référendum. Mais là-dessus, de nouveau, patatras : le président a décidé un référendum de nouveau. A l’heure où Strauss-Kahn se vantait d’avoir « sauvé l’Islande », il savait tout cela. Il mentait donc tranquillement. Où avez-vous lu quoi que ce soit sur le sujet ou entendu quoique ce soit ? Nulle part. La question-était-est-ce-que-sera-le-candidat-sa-femme-a-dit-important-pour-lui ». Et quand j’ai abordé le sujet avec Aphatie, celui-ci s’est mis à parler de Cuba. A étudier dans les écoles de journalisme. Quand un journaliste ne sait rien sur un sujet comment en changer. De sujet.
Ce que cette seule question soulève c’est ce que serait l’ambiance de la gauche avec un tel candidat pour le PS. Sur le fond ce serait mille fois par jour ce genre de contradictions et de prises en défaut. Le combattre aujourd’hui n’est pas une affaire de personne même si ses spadassins ont l’habitude eux de tirer à vue sur les personnes. C’est une affaire de ligne et d’orientation politique de la gauche. L’empêcher d’être candidat est une volonté légitime politiquement pour qui veut obtenir un grand recentrage politique de la gauche sur sa position historique anti capitaliste et de lutte contre l’ordre établi. Strauss Kahn c’est l’ordre établi. Et c’est son accompagnement dans la version social libérale la plus traditionnelle et la moins imaginative. C’est aussi un artefact de communicant. Pourquoi est-il là ? Comment est-il arrivé dans le paysage ? Sur la base d quelle proposition, quel programme, quelles idées ? Rien absolument rien. Même pas une déclaration de candidature ! Tout cela est monté de toutes pièces par une armée de communicants qui circulent entre les responsabilités au PS et les fonctions dans les agences de « comm ». Et tout leur beau plan va s’effondrer pour une raison simple : il y a trois autres candidats qui sont réputés battre Sarkozy d’après leur chères sacro saintes enquêtes d’opinion ! Et il y aura des primaires qui seront dévastatrices pour ce genre d’artefact.
Nous pouvons avoir une idée des situations absurdes et de la confusion que la candidature de Strauss-Kahn peut créer pour la gauche. L’exemple de cette histoire de taxation des mouvements de capitaux en témoigne. Ce fut l’antienne du mouvement alter mondialiste pendant dix ans. A la gauche socialiste, nous étions à fond pour à tous les congrès et Conventions du PS. Ca s’appelait la taxe Tobin. Après d’innombrables résistances le PS s’y convertit. Il accepta que ses députés votent avec ceux du PCF et les Verts une proposition de loi qui fut majoritaire sur le thème et instaura une taxe à taux zéro en attendant que d’autres pays l’adoptent. Ce taux zéro fut un compromis. Car la bataille avait déjà été chaude lors du débat sur la loi de finances de 1999 avec un certain Dominique Strauss-Kahn, alors ministre des finances. Bernard Cassen, alors président d'ATTAC et directeur du Monde Diplomatique raconte que "dans un document accompagnant le projet de loi de finances 1999, le ministre avait fait tenir aux députés une longue charge, complètement hors sujet, contre la taxe Tobin. Avec ce résultat paradoxal que trois amendements à ce projet de loi, réclamant précisément l’instauration de ladite taxe, avaient ensuite été déposés par des membres de sa majorité parlementaire ! Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1998, M. Strauss-Kahn, arraché à son sommeil par l’un de ses conseillers, avait dû revenir en catastrophe dans l’hémicycle pour empêcher qu’ils soient adoptés…" On voit donc que c’est une affaire de longue main.
On mesure mieux alors le mensonge du prétexte ressorti dix ans après, en novembre 2009, selon lequel: « l’industrie financière a fait de telles innovations qu’il est probablement impossible de trouver une taxation sur les transactions qui ne serait pas contournée par les potentiels contributeurs ». Si bien que c’est dorénavant le monde à l’envers. Le monde tel que nous serions appelés à le vivre sur combien de sujets si ce débat et d’autres arrivaient jusqu'à un deuxième tour ? D’un côté Strauss Kahn déclare cette taxe "tout à fait simpliste" et "très difficile à mettre en œuvre" après le sommet du G20 à Pittsburg. De l’autre, Sarkozy qui déclare le 24 janvier 2011 à la conférence de presse sur la présidence française du G20 : "La France considère que cette taxe est morale compte tenu de la crise financière que nous venons de traverser, utile pour dissuader la spéculation et efficace pour trouver de nouvelles ressources pour le développement." C’était aussi l’argumentaire alter mondialiste. "La France considère que la taxe sur les transactions financières est la meilleure. (…) Nous sommes prêts à discuter d'autres solutions même si cette taxe me semble être la meilleure des formules." "Je sais bien que cette taxe a de grands ennemis, de grands adversaires sur son chemin, nous essaierons de les convaincre. Tant qu'on ne nous aura pas démontré que la taxe sur les financements innovants est impossible, nous nous battrons pour cette taxe." Et Angela Merkel soutient aussi l'idée qu'elle qualifie de "sensée". Avec ce genre d’imbroglio, la droite, la gauche, ça voudra dire quoi pour le commun des mortels qui s’intéressent au contenu des propositions plutôt qu’à la mine des candidats ? Quel cerveau malade de communicant peut vouloir d’un deuxième tour où l’on voterait à gauche contre la taxe Tobin et a droite pour elle ? Je sais. Ceux qui ne veulent pas de la taxe Tobin à gauche !
J’ai abordé la question du multiculturalisme dans ma précédente note. A cette occasion j’ai évoqué ce qui se passait chez nos voisins allemands et anglais. J’ai dit que leur point de départ est une situation diamétralement inverse de celle des français. Chez eux le multiculturalisme a un fondement légal. Certains droits sont niés et d’autres sont accordés sur la base de l’appartenance à une communauté religieuse ou ethnique. Leur mise à distance avec ce modèle ne signifie pas que les dirigeants de droite de ces pays fassent mouvement vers les positions universalistes du modèle français. Au contraire. Les uns et les autres prennent prétexte de l’échec du communautarisme pour proposer une politique extrêmement brutale « d’assimilation ». Et celle-ci se situe à l’extrême inverse de la loi laïque. En fait, Merkel et Cameron dorénavant prônent la domination d’une ethnie, principalement définie par sa religion, sur toutes les autres. Ainsi madame Merkel déclarait le 16 Octobre dernier devant les Jeunesses de la CDU/CSU, son parti : "Depuis des années, des décennies, l'approche était que l'intégration n'était pas quelque chose qu'il fallait promouvoir, que les gens vivraient les uns à côté des autres (…) Cela s'est avéré faux"(…) "Cette approche a échoué, totalement échoué" On le voit le point de départ c’est bien l’échec du communautarisme. Il sert de prétexte à une affirmation identitaire communautariste débridée. "Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes, ceux qui n’acceptent pas n’ont pas leur place chez nous" (…) conclut madame Merkel. Oui, on lit bien. Ce n’est pas "ceux qui n’acceptent pas la loi commune" mais : ceux qui n’acceptent pas le christianisme. On mesure la portée de cette déclaration. Les sous titre ethnicistes ont été donnés par le chef de la CSU, allié bavarois de la CDU, Horst Seehofer : "Nous nous engageons pour la culture de référence allemande et contre le multiculturel".
L’anglais, David Cameron fait le même parcours du communautarisme vers l’ultra communautarisme. Le 6 février 2011, devant la conférence de Munich sur la sécurité qui rassemble les dirigeants et diplomates mondiaux pendant 3 jours afin de discuter des problèmes majeurs de sécurité, énonce son nouveau credo. "Le multiculturalisme, dit-il, a conduit à ce que des communautés vivent isolées les unes des autres. Ces sociétés parallèles ne se développent pas selon nos valeurs. Nous ne leur avons pas donné une vision de ce qu'est notre société". "Nous avons besoin de beaucoup moins de cette tolérance passive des dernières années et de beaucoup plus de libéralisme, actif et musclé". Cette dénonciation du multiculturalisme utilise l’islam comme un chiffon rouge prétexte à une normalisation qui en réalité vise toute la société.
Le français Nicolas Sarkozy est comme d’habitude plus provocateur. Ainsi n’hésite-t-il pas à déclarer: “Le multiculturalisme "c'est un échec. Dans toutes nos démocraties, on s'est trop préoccupé de l'identité de celui qui arrivait et pas assez de l'identité du pays qui accueillait". Tu parles qu’on s’est occupé de l’identité des gens qui arrivait! Où? Quand? Comment? Tout cela ce sont des mots destinés à préparer la violence des mesures envisagées comme un rééquilibrage. Sur le fond elle introduit une confusion destructrice. En effet, la seule identité de la France c'est la République, et le contrat politique qu'elle implique : elle ne peut pas être « culturelle ». Dés lors, Sarkozy, dans un parallélisme parfait avec les discours de ses homologues, tel un copié collé, passe à la dénonciation du communautarisme pour fonder une nouvelle hégémonie communautaire exclusive. Le Président déclare : "Nous ne voulons pas d'une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côtés des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale. Si on n'accepte pas cela, on ne vient pas en France". L’apparente évidence du propos ne doit pas tromper. Cette définition est exclusive. Aucune différence culturelle n’a jamais fondé un droit particulier en France. De quoi parle Sarkozy, alors ? Non pas du passé ni même du présent mais du futur comme il compte le construire. Cette conception de la Nation est le point de départ de la dérive communautariste : elle définit la Nation autrement que par ses fondements politiques, à savoir les principes de la République. Elle instaure l'idée d'une "identité nationale", d'une "civilisation". La suite vient de soi. "La communauté nationale française ne veut pas changer son mode de vie, son style de vie, l'égalité entre les hommes et les femmes […] la liberté pour les petites filles d'aller à l'école". Où et quand une transformation de cette nature a-t-elle été proposée et par qui ? Quant à la situation actuelle, la scolarisation des enfants est une obligation légale et l’égalité homme femme une garantie constitutionnelle. Où est le problème ? Le problème c’est l’islam comme prétexte à la mise au pas de tous, au prix d’une monstruosité juridique : l’intervention de la loi dans la définition du contenu de la religion. "Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir pratiquer leur religion comme n'importe lequel de nos compatriotes juif, protestant, catholique, mais il ne peut s'agir que d'un islam de France et non pas d'un islam en France". Cette idée « d'islam de France » est complètement contradictoire avec la laïcité. L'Etat n'a pas à intervenir dans la pratique religieuse à partir du moment où elle respecte la loi républicaine. Ce n’est pas ce que dit le président, au contraire. Il déclare : "C'était une bonne idée de parler du multiculturalisme. Il faut que l'UMP lance un débat sur l'islam. Moi, je veux aller plus loin : je ne veux pas de minarets, pas d'appels à la prière dans l'espace public, pas de prières dans la rue". Lui dirons-nous chiche : pas de processions, pas de sonneries de cloches, pas de cornettes de nones, ni de toques loubavitch dans les rues ? Absurde !
Les "marchés" n'ont pas l'air très inquiet des fanfaronnades de Fine Gael et Labour Party d'Irlande, après leur victoire aux élections, sur une éventuelle "renégociation" des accords avec la BCE, l'Union Européenne ou le FMI : ce matin, toutes les Bourses européennes grimpent et l'Euro avec ! Les Irlandais risquent de déchanter très vite s'ls ne se mobilisent pas de nouveau puissamment dans la rue.
@ J-LM qui est revenu sur la question islandaise.
Est-ce vraiment une sorte de révolution qui se passe en Islande ?
La « grande » presse francophone, celle des bien-pensants, Figaro en tête, s’est moquée de la
« pseudo-révolution » islandaise.
Il n’en n’est pas de même pour la presse étrangère.
Ainsi, on pouvait lire dans le Huffington Post (USA), un article de Max Keiser, daté du 24 novembre 2008, qui était titré « Qui aurait pu prévoir la révolution en Islande ? »
L’auteur avait voyagé dans ce pays en avril 2007, et on parlait alors du « miracle économique » islandais, mais personne là-bas n’expliquait comment cette merveille avait pu se produire.
Mais un peu plus d’un an après ces émerveillements, écroulement.
Des fonds anglais et hollandais, pour une valeur de plus de 4 milliards d’euros, placés dans des banques islandaises, « sont partis en fumée » (Politis du 22.II.2011)
Max Keiser écrivit alors : « Aujourd’hui, le peuple islandais appelle à la révolution, littéralement. »
Le dimanche 20 février 2011 : le président Olafur Ragnar Grimsson a appelé à un nouveau référendum : faut-il rembourser la dette, énorme pour un pays de 320.000 habitants.Mais il a été forcé de surseoir, après le dépôt d’une pétition rassemblant 40.000 signatures (20% de l’électorat).
Le 21 février 2011, Agoravox déclare : « Il ne faut pas s’y tromper, c’est bel et bien une révolution qui se passe en Islande, et l’oligarchie y combat encore, et n’a pas rendu les armes.
« En cas de nouveau refus, la petite île pourrait être un gravillon dans les souliers de la finance internationale » (Politis, 22.II.2011).
Voilà la situation. Si les Islandais restent sur leur position, ce seront les contribuables anglais et hollandais qui paieront, puisque leur gouvernements ont remboursé anticipativement la dette des banques islandaises ; mais pourquoi ont-ils fait ça ?
Je vous conseille de lire cet article sur Agora vox, une analyse (un peu rapide) sur le fait que "les pauvres" votent à droite. L'aliénation par le travail et l'appareil idéologique dominant (ce que dis Jean-Luc Mélenchon) y est réévalué à la baisse pour laisser place à la préférence d'une société de faveurs à une société de droit.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pourquoi-les-pauvres-votent-ils-a-89310
Ne croyez pas qu'un Mélenchon soit isolé. (Peu importe qu'un Chavez se perde en route).
Partout dans le monde, les analyses convergent. Y compris aux USA.
Le monde arabe, en se libérant, est le vecteur de diffusion d'une pensée de mise en cause d'un système qui n'est plus le capitalisme depuis 30 ans, mais une "économie de rente". Sans classes, mais avec des "Castes". Et à chacune son droit...
Pour celles et ceux qui parlent l'anglais : http://english.aljazeera.net/indepth/opinion/2011/02/2011226131635826806.html#
Ce qui est au centre de la lutte, c'est "l'égalité des droits" !
(Et non le coupage de cheveux en quatre des "Descartes" et Cie)
AG
Oui mais...
J'ai lu avec intérêt le mot de Monsieur MELENCHON. Je suis d'accord avec la plupart de ses arguments sauf celui en rapport avec l'Islam. J'ai habité dans un quartier à forte concentration de personnes d'origine maghrébine, j'ai travaillé dans ce quartier, et je constate une montée de l'Islam très forte, trop forte. Tant que l'on ne vit pas au quotidien cette "agression" de cette religion, on ne peut que s'offusquer de propos tenus contre cette religion. Maintenant, en tant que républicain, je ne tolère pas le fait que d'appartenir à une religion (ça vaut autant pour les orthodoxes, boudhistes, arméniens, eh oui arméniens) donne plus de droits que le citoyen athée. Exemple : Dans l'Education Nationale, dans une note très récente du ministère, les personnes croyantes ont des jours de congés supplémentaires par rapport à un citoyen athée. Des horaires spéciaux sont réservés dans bon nombre de piscines municipales pour que des femmes se baignent habillées alors qu'on refuse un caleçon de bain à un citoyen lambda. Dans les cantines, le porc devient quasi inexistant car c'est plus rentable de faire manger tout le monde en hallal. Enfin, je précise que je suis enseignant, j'observe chaque jour, que les enfants d'origine arabe, ne se disent jamais Français mais Arabe. J'ai beau leur rappeler que s'ils sont nés en France, ils sont Français, mais rien n'y fait. Je constate que des enfants, nés en France, dont les parents sont nés en France, et souvent même leurs grands parents, ne se disent pas Français. Je veux bien reconnaître que la France n'est pas un exemple d'intégration de son immigration mais il me semble quand même que pour le cas des maghrébins, la faute est partagée. Enfin,toutes les personnes que je connais sont du même avis que moi. Je ne pense pas que l'ensemble des Français soit devenu des racistes primaires, s'ils parlent ainsi, c'est qu'il y a un réel problème. Maintenant, je comprends que cette position soit dure à...
@ Arte #209 :
Excellent article ! Merci d'avoir posté le lien. L'auteur pose un point de vue intéressant : il s'agit moins de moraliser le capitalisme que de le criminaliser. JL Mélenchon affirme qu'il faut recourir à la force de la loi pour contraindre. Il faudra prévoir tout un volet contre cette délinquence en col-blanc, pour qu'elle ne nuise plus comme elle le fait. Une voie à explorer en effet.
En gros, l'article explique que les profiteurs du system l'ont verrouillé au niveau juridique et politique pour qu'ils ne puissent pas être poursuivis, notamment en nommant des financiers à des postes politiques-clés. Ils ont fait couper les fonds aux organismes susceptibles d'enquêter sur eux. Ils ont envahi l'espace public pour diffuser leur idéologie et leurs produits toxiques pour endormir les citoyens et les politiques, avec la complicité des médias. Sans parler d'un laxisme édifiant qui se cache sous l'excuse "Bah, tout le monde le faisait". De l'aveu d'un financier cité dans l'article : "Nous sommes des prédateurs, des prédateurs économiques en série : nous imposons de nuire à la société en tant que collectif, le temps est toujours de notre côté, mais malheureusement pas du côté de la justice."
Je rêve d'un Nuremberg de la finance. Le jugement devra être à la hauteur du crime. Je suis d'ailleurs bien contente que le docu "Inside Job" ait eu un Oscar dernièrement...
Il est aussi significatif qu'un tel article soit paru sur Al-Jazeera : le centre de l'information mondiale serait-il en train de se déplacer lentement mais sûrement ?
Dans les commentaires, j'ai noté qu'il est fait allusion à une possible révolution en Amérique du Nord. Du "Que se vayan todos" sud-américain qui a traversé l'Atlantique, au "Dégage" du Maghreb, en passant par notre "Qu'ils s'en aillent tous", retour à l'Amérique du Nord sous la forme d'un "Send them off" ! Juste retour des choses.
@argeles39
Sans doute. Moi ce que je trouve de faux dans cette analyse, ce n'est pas que le "pauvre" (puisqu'il l'appelle comme ça) ne s'aliène plus (ou moins qu'avant) dans son travail, mais plutôt le fait que les médias n'aient pas un rôle de domination idéologique si dominant. Les médias en véhiculant l'idée que l'on peut réussir sans efforts (société de faveurs) à travers des émissions de télé-réalité, de jeux télévisés ou l'on peut gagner beaucoup d'argent (avec des questions idiotes), les reportages sur les riches, les tricheurs (travail au noir, évasion fiscale, et j'en passe), la publicité, les séries américaines (au message idéologique formaté) et également ce qu'il décrit aussi comme un mépris de la société de droit et le facteur principal (et non pas marginal) de la réorientation des esprits et de leur volonté politique. On leur a mis devant les yeux l'image d'une société qu'ils doivent s'approprier.
Rajoute par dessus tout ça un travail ou l'on a plus de liens sociaux, plus de reconnaissance (collective et pécuniaire),
Dès lors, il n'est pas étonnant que le "pauvre" ne crois plus en la société de droits, puisqu'elle ne s'applique ni pour lui dans sa vie de tous les jours ni dans le monde qui l'entoure (qu'il observe à travers le petit écran de son salon).
Après un WE enrhumé, je viens de lire le communiqué du Parti de gauche concernant Chavez et son appui à Khadafi. Bravo !
@ 209 Le Douit," Les Français sont devenus racistes"
Je ne pense pas que nous ayons fondamentalement changé. Lorsque l'Italien, l'Espagnol, le Polonais, le Portugais est arrivé, c'était les mêmes réflexes : nous nous sommes repliés sur nous même. Mais chacun avait du travail, il n'y avait pas cette concurrence d'aujourd'hui. Si tout le monde avait un job, le pb ne se poserait pas de cette façon.
Les enfants des immigrés sont restés en France parce que la famille y a trouvé refuge. S'ils pouvaient trouver un emploi dans leur pays d'origine, certains repartiraient.
Lorsque je pose la question à des jeunes Maghrébins, ils me répondent : je suis Algériens, Tunisiens, Marocains, mais pas un me dit : Arabe.
Comme moi quand je dis : je suis occitan. Je fais référence à mes racines, à la province de mes aïeux. Alors que je suis Français et fier de l'être.
Le mot de JL Mélenchon nous informe de la volonté cachée de N. Sarkozy de dépecer l'unité du peuple en une suite de communautés religieuses où chacune pourra définir son existence. N S veut créer un mouvement de réflexion nationale sur notre identité basée sur les origines religieuses. C'est le fameux " multiculturalisme".
De redéfinir notre laïcité en prenant acte de nos différences originelles.
La laïcité est la seule''religion " civile. et c'est la similitude de ce qui nous lie qui nous permet de vivre ensemble, et pas nos différences.
Je ne crois pas une seconde à l'invincibilité ni à l'inéluctabilité de la dictature des marchés et du capitalisme sauvage.Si de vraies alternatives politiques(en lieu et place d'"alternances bidons") issues des urnes ne remettent pas l'économie réelle sur le devant de la scène, c'est une révolution qui s'en chargera. Le sang peut ne pas couler : la désobéissance générale (grêve générale de la production et de la consommation notamment) y pourvoiera.
C'est ma première visite sur ce blog, motivée entre autres par une discussion à table avec mes parents, mon frère, et ma belle-soeur.
Pour planter le décor, dans cette famille profondément de gauche, on trouve à peu près toutes les sensibilités progressistes, des PS au Front de Gauche/PC. Et une jolie palette de situations sociales à la française, des retraités au cadre au chômage, du fonctionnaire et à l'(auto)entrepreneur qui galère. Ca chauffe parfois, ça se fait des procès d'intention mais l'essentiel est commun : le sentiment d'être tous plutôt favorisés, l'idée ultra-prioritaire de la justice sociale pour les 9 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté et la conviction que seul un gouvernement de gauche, etc, etc...
Une idée nouvelle dans notre débat, qui fait maintenant l'unanimité totale : on ne pardonnera jamais à la gauche de ne pas gagner en 2012, on ne pardonnera jamais aux hommes/femmes politiques de gauche la désunion face à Sarkozy et surtout, on ne pardonnera jamais à celui/celle qui consacre ne serait-ce qu'une minute de son temps à en flinguer un autre parce qu'il fait partie d'une autre nuance de la gauche.
En somme, on veut une sorte d'union sacrée de gauche car l'heure est plus que grave.
Bossez ensemble, respectez-vous, tirez à boulets rouges sur la droite et uniquement sur la droite, gagnez en 2012 ou on vous botte le cul !
@ epgenevois
En somme, on veut une sorte d'union sacrée de gauche car l'heure est plus que grave.
Bossez ensemble, respectez-vous, tirez à boulets rouges sur la droite et uniquement sur la droite, gagnez en 2012 ou on vous botte le cul !
Même une chèvre gagnerait face à Sarko au second tour, Sauf si c’est Le Pen. C’est bien pour ça que les médias font tout ce qu’ils peuvent pour qu’elle accède à ce second tour !
Si ce n’est pas le cas et si la gauche caviar bis revient avec DSK et ses portes flingues, qui n’ont rien à envier à Sarko et toute sa clique, c’est le FN qui sera élu en en 2016 tant la désillusion sera grande. L’heure, à ce moment là, sera encore bien plus que grave !
Cette gauche là, on a déjà donné, la social démocratie genre directeur du FMI, ce n’est pas la gauche !
Alors tu pourras botter le cul tant que tu voudras à ceux qui ne marchent pas dans cette combine, mais eux au moins pourront dire qu’ils n’ont pas participé par leur vote pour une gauche d’opérette, à la mise en place future du FN.
@223, l'union sacrée pour faire quoi ? si on ne discute pas maintenant de nos divergences, on le fera quand ? il faut que la situation soit claire, limpide, évidente, que l'horizon d'une politique de gauche ne soit pas embrumé. Donc dissipons les faux semblants, crevons les abcès, disons nous les quatre vérités, on n'en sera que plus fort pour 2012. Sans l'union des forces de gauche on ne pourra pas entrainer la majorité des français, pour gagner en 2012.
Sur la position de Chavez sur la Lybie (pays ou une intervention étrangère semble imminente), qu'il convient toujours de remettre dans son contexte, il ne faut pas oublier que le président Vénézuela avait été accusé, en son temps, par les USA, de massacres et autres jolies choses pouvant justifier une ingérence et qu'il avait été ensuite blanchi après enquête...
Voir le bouquin de Eva Golinger :Code Chavez- CIA contre Vénézuela et son article sur le dernier budget Américain présenté au congrès :
"Pour la première fois dans l’histoire récente, le Foreign Operation Budget, qui relève du département d’État, détaille ouvertement le financement des organisations anti-chavistes à hauteur de 5 millions de dollars."
http://www.legrandsoir.info/Le-president-Obama-demande-des-fonds-en-faveur-de-l-opposition-venezuelienne-pour-2012.html
@epgenevois 212 nous dit: "En somme, on veut une sorte d'union sacrée de gauche car l'heure est plus que grave. Bossez ensemble, respectez-vous, tirez à boulets rouges sur la droite et uniquement sur la droite, gagnez en 2012 ou on vous botte le cul !"
C'est magnifiquement dit alors que l'impensable ce répète: http://www.rmc.fr/editorial/149478/un-militant-cgt-adhere-au-fn-son-syndicat-suspendu/
Là aussi il y a l'annonce d'un "bottage de cul" qui ne cesse d'inquiéter!
@ cobra
Sark 1er a quitté la France après sa prestation TV
Sa Majesté est remplacée par le Roi des Sondages : DSK 1er
l'ami des potentats Ben Ali, Kadhafi etc... rien que des pauvres, voir cette vidéo de la TV :
http://www.youtube.com/watch?v=xEA9X6j7b_U&feature=youtube_gdata_player
Il faut accorder beaucoup d'attention à ce que dit epgenevois 212.
Cet automne le "Tous Ensemble" syndical a été plébiscité par 70% des français. Qu'a-t-il manqué pour dire "Sarkozy dégage" un "Tous Ensemble" politique avec un contenu de rupture allant plus loin que le soutien au mouvement syndical mais proposant des perspectives politiques. Le contenu de rupture il est pour l'essentiel dans l'exigence d'une 6e république. Il me semble qu'on pourrait faire un programme ultra simple (pas simpliste) pour la séquence présidentielle-législatives. Pour la présidentielle : convocation d'une assemblée constituante, pour les législatives défaire toutes les lois Sarkozystes ou sociales-démocrates sur les retraites, les services publics, une nouvelle fiscalité, des nationalisations....
On devrait logiquement avoir 70% des gens avec nous et les petits calculs de chapelle du NPA au PCF seraient balayés et alors le "Dégage" à la française peut se concrétiser. On en est pas si loin à condition que le peuple s'en mêle.
- Gilbert Delbrayelle @ 153 -
Nous sommes toujours d'accord, ils volent haut nos camarades, ils ne font pas partie de ces imbéciles de la base qui ne pensent qu'à régler leurs petits problèmes de vie de tout les jours. L'emploi, les salaires, la protection sociale, les services publics, la formation, l'insécurité, qui vient largement après, sauf quand des campagnes sont orchestrées dans le seul but de valoriser le front national.
Tiens, ils me font penser aux interventions des dirigeants du parti socialiste, ils nous parlent de tout, eux aussi, sauf de ce qu'ils ne pourront pas mettre en oeuvre en 2012 "en raison de nos finances catastrophiques," les questions qui intéressent les branquignoles dans mon genre. ils pensent que j'en est tellement marre de Nicolas Sarkozy, que je voterais même pour une chèvre, je ne vise personne en particulier, dès l'instant qu'elle sera millésimé " de gauche ". Peut être referais-je comme en 2007, mais qu'ils se méfient, une certaine Marine Le Pen en parle des problèmes de tout les jours des "gens", comme dirait Jean-Luc Mélenchon, à un -t-elle point que ceux-ci en oublient, la vraie nature du parti qui la porte.
Je vient d'une famille de droite, j'ai épousé la gauche quand j'avais 26 ans, et depuis je suis un irréductible, sauf en 2002 ou j'ai censuré Lionel Jospin et sa clique libérale, la gauche est ma famille politique quoiqu'il arrive. Mais attention je sens autour de moi beaucoup de ressentiment, et surtout de doute, le doute qui nous fait chavirer la mort dans l'âme, mais qui s'efface devant ce sentiment de vengeance à l'égard de celles et ceux qui ont faillit au regard du mandat qui leur avait été confié.
Quatorze mois c'est demain, et c'est peu par rapport à la crédibilité de la gauche à vouloir "changer la vie", cette fois ci pour le bien du plus grand nombre, et non pour une poignée d'élus qui ne se sont préoccupés que de leurs intérêts personnels. et de leurs réélection à la table des...
Intéressant débat à Marseille et intéressantes analyses de Jean-Luc Mélenchon...on a pu constater le même engagement des syndicalistes dans nos travaux à Limoges à la FD du PCF où nous avons convié des responsables à une première réunion préparatoire pour une réunion publique sur Limoges en avril après les cantonales sur le thème du Programme Partagé.
Nous attendons d'ailleurs avec impatience Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent et Myriam Martin pour le mmeting de soutient aux Candidats "haute-Vienne Terre de Gauche" le 15 mars à Limoges....à bientôt!
Je sais que les sondages ne sont pas très fiables, mais je pense sincèrement que si l'extrême gauche partait unie, elle entrerait enfin dans le quatuor de tête. Dans ce cas le PS serait contraint d'écouter leurs propos et de se tourner vers la gauche (la vraie).
Peut-on encore espérer que le FdG et le NPA soient des alliés et non des frères ennemis?
Dans la situation actuelle il est très important d'y arriver, les Français sont beaucoup trop dans la galère et je ne parle pas de ceux qui n'ont pas de boulot, il y a des couples avec un salaire qui ne peuvent plus faire face, il faut AGIR!
Mon conseiller général n'est pas sortant mais là où il va y avoir des élections cantonales, il faut abolument que le FdG soit le plus haut possible.
MAM a passé ses vacances en Tunisie, Fillon en Egypte et Guaino en Lybie.
Si on veut savoir où aura lieu la prochaine révolution, il suffit de demander à Sarkozy où ses ministres ont passé leurs vacances entre Noël et le Jour de l'An.
219 - Gérard Blanchet
Pourquoi ne pas organiser - inspirés par la révolution Islandaise et les dernières élections Irlandaises - un référendum contre le refus de renflouer les banques avec l'argent des contribuables ?... sur le même principe du
" référendum" qui concernait la Poste et qui avait rencontré un fort soutien populaire, même si ce " vote " était plus symbolique et légitime que " légal " ... un " référendum d'initiative populaire " qui aurait un fort retentissement sur l'opinion française et qui permettrait dans le contact direct avec les populations de clarifier la situation économique, politique et sociale, bref, de faire de la politique autrement : expliquer point par point les tenants et les aboutissants de la crise structurelle du capitalisme financier et proposer d'y remédier selon nos vues partagées
(Front de Gauche) - Avant le fameux " Qu'ils dégagent tous ! ", il est nécessaire d'inventer la bonne articulation qui permette dans l'opinion la véritable prise de conscience de la situation présente ; celle qui préside à cette arnaque fabuleuse qui fait que les Français paieront doublement la crise, d'abord en renflouant les banques et la finance internationale et en se sacrifiant ensuite économiquement et socialement. Un référendum vite ! On peut même imaginer que le PG se fasse le porte-parole d'un projet de loi dans la foulée pour poser des conditions draconiennes dans l'administration publique des banques renflouées, avec l'argent public, etc...
Entendu ce matin sur "France inter": une proposition de médiation du président Vénézuélien Hugo Chavez entre Khadafi et des représentants des zones libérées. Il propose aussi d'y faire participer des représentants de la gauche européenne. Cette proposition me paraît très ambigüe: s'agit-il de sauver le régime du colonel Khadafi ? De sauver le soldat Kadhafi ?
224 - Guillot -
Après tout, certains présidents africains élus démocratiquement et Nelson Mandela en tête ont eux aussi, parfois été les médiateurs dans des crises politiques et des conflits armés. Ils ont permis à des dictateurs de cesser leur forfaiture en "sauvant la face". En attendant que le TPI prenne plus tard le relais. C'est au peuple Libyen de décider la meilleure voie possible à la cessation des hostilités et des sanglants massacres organisés par le dictateur Kadhafi et sa garde prétorienne. A suivre.
@ 224 guillot
Chavez (comme personne d'ailleurs) ne sait qui sont vraiments les représentants de l'opposition en Lybie, quel sera leur programme concernant le pétrole, l'OPEP, etc... Chavez a peu d'alliés au sein de l'OPEP. Il a surtout des ennemis, les alliés des USA (Arabie Saoudite et tous les états du Golfe). Peut être que Chavez a peur de se retrouver encore plus isolé au sein de l'OPEP face au clan pro-occidental ? Et qu'au moins avec la Lybie de Khaddafi il sentait moins seul ? Raison d'état...
226 -Michel Matain
Je suis content que le PG ait marqué sa différence par rapport au propos soi-disant tenus sur Twitter par le président Vénézuélien ( source d'information encore à vérifier tant la désinformation est possible sur Twitter) avant que la meute de journalistes véreux nous sautent dessus. Ceci étant dit, il s'agit de garder raison par rapport à
" l'information à émotion " - Je m'interroge considérablement sur cette information là, datée du 27 février 2011 :
" La guérilla [selon les autorités colombiennes (!) ] fait sauter un oléoduc au Vénézuéla" : http://www.europe1.fr/International/La-guerilla-fait-sauter-un-oleoduc-au-Venezuela-432123/ - Vous y croyez vous, à cette information issues de la chancellerie corrompue de Colombie ? Vous pensez vraiment que les Farc s'amuseraient à faire sauter un oléoduc au Vénézuéla ? Pas moi ! Il semblerait que nous ne savons pas exactement ce qui se trame en coulisses. Vigilance, vigilance...Raison et analyse au delà des apparences, si tant est que cela soit toujours possible.
Depuis des mois et des mois la messe médiatique nous "informe" du coût exorbitant du travail en France, et que dans ces conditions il n'est pas possible d'être compétitif ni de créer des emplois,etc..,etc...et bla bla bla..
Petite info ce matin sur France Inter
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/ecodujour/
Mensonges du Medef :
" Non, les Allemands ne travaillent pas (encore) pour moins cher que les Français. C’est ce que vient de révéler l’Insee. L’institut a recalculé les coûts horaires de la main d’oeuvre dans l’industrie : résultat, il s’élève à 33,16 euros en France et 33,37 euros en Allemagne " : http://www.marianne2.fr/hervenathan/Non-l-ouvrier-francais-n-est-pas-plus-cher-que-l-allemand_a82.html
Les révolutions tunisiennes et égyptiennes réclament une constituante. Et si nous préparions notre "révolution citoyenne" en France par une telle exigence. Commençons déjà par demander au front de gauche ou à l'Humanité de commander un sondage sur la nécessité de changer de république. On pourrait ensuite exiger de Sarkozy d'organiser un référendum là-dessus. Mais nous avons une élection en vue : la présidentielle. Pourquoi Jean-Luc Mélenchon candidat du Front de Gauche ne transformerait-il pas cette élection en un référendum pour la 6e république? Son programme présidentiel serait ce point exclusif. Ce qui n'empêche pas que les 600 candidat(e)s du front de gauche élargi engagent dans le même temps appuyés par les comités de circonscription la campagne sur le programme partagé de rupture du front de gauche. Ainsi le choix serait limpide pour les électeurs. Voter Jean-Luc Mélenchon et on change de république, voter pour tous les autres et on continue comme avant. Cela aurait de plus l'avantage d'interroger concrètement le NPA et la gauche du PS et d'EELV. Si Jean-Luc Mélenchon n'est pas au 2e tour on peut en faire l'enjeu essentiel de report des voix et après l'élection du président quel qu'il soit s'appuyer sur notre score du 1er tour et exiger du nouveau président un référendum pour ou contre une 6e république.
@ 227 Hold-up
Je m'interroge considérablement sur cette information là, datée du 27 février 2011 :
" La guérilla [selon les autorités colombiennes (!)] fait sauter un oléoduc au Vénézuéla"http://www.europe1.fr/International/La-guerilla-fait-sauter-un-oleoduc-au-Venezuela-432123/
La région "Norte de Santander" dont il est question dans le lien d'Europe1 se trouve en Colombie et pas au Vénézuela.
Bah alors ?
Le FN récupère 2 personnes se disant de gauche, voire d'extrême gauche, et on en parle sur tout le web....
Avouez quand même que l'information circule vite et bien, non ?
231 - Michel Matain :
"La région "Norte de Santander" dont il est question dans le lien d'Europe1 se trouve en Colombie et pas au Vénézuela "...
(!) ça m'apprendra à prendre les animateurs d'Europe 1 pour des journalistes dignes de ce nom. Leur titre est contradictoire effectivement avec leur propre article. C'est bien étrange. Si le type ne vérifie pas ses propres sources alors décidément ! Au temps pour moi !
@ 229 Hold-up,
Qu'attendre des ministres qui ne savent même pas compter ?
Ne pas connaître la conversation d'un hectare en m2, équivaut à nous mentir sur les ratios de productivité !
Cher jean luc Mélenchon, ce soir encore, vous allez vous retrouver à débattre avec un sombre crétin provoquant: M.jacob, j'espère que vous n'allez pas vous laisser embourber dans des polémiques agressives qui seront sûrement adressées pour vous enfermer dans l'auto justification.
Profitez de cet espace pour parler de la définanciarisation de l'économie, de la récession et du coût social des mesures envisagées. Par pitié, ne commencez pas par "régularisons tous les sans papiers!", vous n'aurez pas le temps de défendre votre politique internationale et vous serez enfermé dans cette caricature ! Idem pour l'islam. Pensez social; comme le dit Lionel au message 219, moi aussi, dans un entourage ouvriers, la tentation FN est forte, quoique vous en pensiez et quant à l'entourage ump, certains seraient disposés à un flirt contre nature anti républicain.
Ne perdez pas non plus votre temps à défendre Chavez ou Castro, capables de se défendre par eux même. Cela fait 2 ou 3 fois qu'on vous bloque dans ces débats pour vous empêcher de parler d'autre chose. Faites connaître vos objectifs économiques, sociaux, les moyens que l'on a de "contrôler" les banques et les actionnaires,donnez un véritable espoir aux français qui vous écoutent de s'en sortir malgré la dette: emplois, délocalisations, BCE. Bref quelque chose qui permette au lambda moyen de comprendre vos objectifs et les moyens que vous avez de les réaliser.
J'ai l'impression que pour débattre, les médias vous proposent toujours une "caricature", histoire de vous coller au mur. Nous avons besoin de votre victoire et si vous plafonnez à 6% malgré votre énorme travail, c'est parce qu'on ne vous entend pas sur ce qui semble essentiel aux français: votre programme.
Internet, seule la classe moyenne bien souvent peut vous entendre, mais notre cible, les ouvriers, c'est la TF1 ou France 2, éventuellement BFM. Ce sont eux qui doivent comprendre le sens de votre politique, démarquée du ps, or, ce n'est pas...
@ 235 jorie
Comme a dit Henri Guaino à un journaleux, des journalistes font des remarques imbéciles et vous, vous les répétez....
et
Cette question ne m'intéresse pas, donc je n'y répondrai pas.....
C'est presque du Mélenchon...
Concernant la Lybie, je suis très méfiant sur le futur de cette révolution, j'ai une fois de plus l'impression d'être mis en demeure d'avoir à choisir entre la peste et le choléra. Les insurgés ont pour drapeau celui de l'ancienne Lybie royale du roi Idriss et sont ardemment soutenus par des révolutionnaires comme Berlusconi, Sarkozy, Cameron,... Juppé veut bien d'une intervention militaire mais seulement sous couvert de l'ONU... Nous refait-on le coup de la démocratisation à l'irakienne pour mieux s'emparer du pétrole libyen ?
Un fait qui n'est pas anecdotique devrait attirer notre attention.
Un ancien militant de lutte ouvrière puis du NPA, candidat en 2ème position de ce parti en Moselle lors des élections régionales, le secrétaire de la section syndicale CGT des employés municipaux de Nilvange a annoncé qu'il rejoignait le FhaiNe. La commission exécutive de la Fédération C G T des services publics a suspendu le syndicat dissident.
Cette histoire est l'image de la catégorie ouvrière qui se réfugie dans le giron du FN pour manifester sa colère contre le chômage et la désertification des régions touchée par l'emploi.
A cela, il faut y ajouter la pauvreté qui touche 8 millions de Français et ne pas oublier qu'un français sur deux dispose d'un revenu mensuel inférieur à 1 580 €uros.
Il est urgent que la Gauche radicale propose un projet de transformation sociale. Ce n'est pas avec les yeux clairs d'Anne et le plein de suffisance du médecin du capitalisme que cette classe va oser voter pour la gauche pale.
Gageons que la fureur et la rage de J L Mélenchon arrivera à donner espoir à condition que notre Leader prenne son bâton de pèlerin et batte la campagne
Pourquoi pas un bus qui sillonne nos villes et la campagne pour tenir meeting ?
@ 238 jean ai marre
Un fait qui n'est pas anecdotique devrait attirer notre attention : un ancien militant de lutte ouvrière puis du NPA, candidat en 2ème position de ce parti en Moselle lors des élections régionales, le secrétaire de la section syndicale CGT des employés municipaux de Nilvange a annoncé qu'il rejoignait le FN.
Si, ça reste anecdotique : combien y-a-t-il de militants NPA responsable de leur syndicat CGT qui ont rejoint le FN ?
Pour le moment un seul à ma connaissance. S'il y en a plusieurs, ça ne relèvera plus du hasard mais ça reflètera une tendance, il y aura un vrai problème. Aujourd'hui on reste au cas individuel. Ca n'est pas comme les ministres de Sarkozy qui passent leurs vacances dans les dictatures : une MAM ça va, trois Guaino bonjour les dégâts !
@ 238 jean ai marre
Je pense malheureusement que, en politique, c'est le plus menteur qui gagne.
Sarko a été très fort en 2007 et maintenant c'est Le Pen.
Les gens veulent qu'on leur dise ce qu'ils ont envie entendre, pas autre chose.
Ils ne veulent pas la révolution. C'est un truc trop compliqué pour eux, quelques charters, un retour au bon vieux Pascal, et hop le tour est joué
Puis après, ils verront que çà ne marche pas, et qu'ils seront encore plus malheureux qu'avant.
Mais çà, ce sera après.
238 - Jean ai marre :
" Pourquoi pas un bus qui sillonne nos villes et la campagne pour tenir meeting ? "
Faire de " bizarrerie ", principe (militant ) : "Certains n'auraient pas manqué de relever la bizarrerie. À la place, le Front de gauche a donc décidé d'organiser son point presse... sous un chapiteau devant la mairie de Landrecies. Coup médiatique ? " - " Le Front de gauche fait le buzz " : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Avesnes_sur_Helpe/Bonjour/2011/03/01/article_le-front-de-gauche-fait-le-buzz.shtml
J'ai bien aimé la visite au salon de l'agriculture : "c'est bizarre, on n'a pas rencontré d'agriculteurs libéraux aujourd'hui" (tellement vrai, beaucoup ont du retourner leur veste, comme c'est bizarre), et aussi le petit mot pour dire qu'il est inutile de s'attaquer aux autres employés (suicides des agriculteurs contre suicides des employés de France Telecom), car on est dans le même bateau, et que l'ennemi n'est pas là.
@ 239 Michel Matain,
Je ne focalise pas sur le type qui se barre, il y en aura toujours, c'est le ras le bol, le mal être qui s'exprime, le " tous pareil" qui m'interroge.
@ 240 Jake
Le problème c'est que nous aussi on serra dans la mouise....
En lisant les commentaires sur les différents sujets, il est indéniable que la position de Jean-Luc Mélenchon entraîne un courant d'idées, mais je reste sur un commentaire qui précise qu'il n'y a pas que Internet et je me dis que toutes les personnes motivées doivent commencer dès à présent à distribuer du papier, tenir des réunions etc.
Il faut frapper fort dans l'esprit des gens, montrer une volonté féroce de changement, intimider les politiques et ne pas attendre seulement le début officiel de la campagne présidentielle
Il faut que l'équipe de Jean-Luc Mélenchon prépare dès à présent une stratégie de terrain pour ceux et celles qui veulent s'investir.
J'ai peur que dans l'esprit des gens nous nous diluons dans le combat politique.
"Le boulot du travail" hé hé... Et si on s'en passait, du travaïe ? Au lieu de tout rapporter à lui, alors que 7 millions de personnes galèrent parce qu'il manque, ne serait-il pas judicieux de créer un revenu d'existence ? Boulot ou pas chacun(e) recevrait, chaque mois, un pécule lui permettant de vivre.
Utopie ? Un Villepin y vient ! Qu'a à dire le Front de Gauche là-dessus ? Et le NPA ?
Jean Luc Mélenchon vient encore de faire fort ce soir face à Christian Jacob. Bravo JL continue nous avons besoin de toi camarade, t'es le plus fort et tu le seras davantage si nous sommes derrière toi.
Encore une fois notre Jean-Luc Mélenchon Division 1 a balayé Jacob CFA !
Super argumentaire face à des phrases non étayées.
M.Mélenchon s'affine sérieusement dans la sérénité en argumentant même de façon concise. Le cru 2011 va bien vieillir.
Chaque débat est attendu avec impatience. J'enregistre tout ce que je peux car un jour on ne pourra pas me dire : "je ne savais pas".
Un seul regret sur la technique de l'émission.
A ce sujet je vais mettre un "tir" aux techniciens de la chaîne LCP sur leur fond d'écran en gros plans du couple le Pen pendant que Jean-Luc Mélenchon exposait son argumentaire sur la laïcité. Scandaleux de maintenir ce type d'images qui empêche de se concentrer sur le texte du débatteur. Alors que pour Jacob il n'y a jamais eu de tels gros plans. le professionnalisme aurait dû s'appliquer et ne laisser qu'un fond neutre voir de foule.
@245 Chilihane,
Oui à un autre modèle de société pour aider encore plus ceux qui perdent leur boulot et ceux qui ont de bas salaires.
Maintenant, de là à dire qu'il faut donner un "salaire à vie" sans condition, la nature humaine étant ce qu'elle est (et aucune critique là-dedans, je me mets dans cette attitude, et attention, je suis très loin de penser que les gens sans boulot ne font rien pour en retrouver), je pense que ce ne serait pas une bonne idée. Il faut répartir les richesses, aider ceux qui souffrent le plus, mais "raser gratis" ne marchera pas. Par contre, c'est à la société et donc à nos politiques de trouver des solutions pour que les gens aient un travail et de leur assurer dans le cas contraire une vie décente.
Villepin dirait (mais ne ferait pas!) n'importe quoi pour battre Sarkozy, il ne digère pas que cette homme soit président (nous non plus d'ailleurs!), mais Villepin me dérange aussi profondément.
Probablement le meilleur débat télévisé de Jean-Luc, c'était ce soir. De loin supérieur à Jacob, Jean-Luc était excellent à tous les niveaux, et les journalistes n'étaient pas mauvais il faut le reconnaitre.
Très bonne prestation ce soir face à Jacob...pour nous qui connaissons les grands thèmes du programme du FdG.
Vivement qu'il y ait plus d'espace pour pouvoir l'exposer sans hâte et sans ces interruptions hostiles systématiques !
247 - Humaniste :
"A ce sujet je vais mettre un "tir" aux techniciens de la chaîne LCP sur leur fond d'écran en gros plans du couple le Pen pendant que Jean-Luc Mélenchon exposait son argumentaire sur la laïcité."
C'est fait exprès, c'est subliminal. Ce n'est pas une " erreur " c'est un dispositif " esthético - politique". Ils se sont tous donné le mot : Il faut montrer les deux partis politiques, les deux soi-disant " populismes " comme des jumeaux inversés, l'un "d'extrême- droite pour nous faire oublier que celle-ci est déjà au pouvoir sous Sarkozy et l'autre " d'extrême gauche", comme un répulsif pour mieux permettre au FMI de prendre le pouvoir en France directement par l'intermédiaire de son mentor en chef, le fameux tueur des Grecs, " DSK ". Il faut que dans la tête du spectateur il y ait une association systématique entre Jean-Luc Mélenchon et la milliardaire Le Pen voire pire. On peut même imaginer qu'il y a une injonction paradoxale à voter pour M.Le Pen chaque fois qu'on voit le visage de J.L Mélenchon ou qu'on l'écoute. C'est une vieille technique de propagande visuelle psychologique. Il est marrant de voir que les médias officiels s'imaginent encore que la population à 3 de Q.I en se comportant de la sorte. C'est tellement pathétique que face à cette camarilla médiatique subventionnée à découvert par les contribuables et en secret par les multinationales, cela en devient touchant de voir une caste bien assise sur ses privilèges vouloir empêcher le " Que se vayan todos ! " d'advenir. Il ne font que précipiter le phénomène que l'on appelle à Tunis et au Caire, une révolution démocratique.