02mar 11
Cette note tardive prouve qu’il est aussi dur de partir en congés que d’en revenir sur tous les fronts où l’on a sa place. Dans une semaine criblée de déplacements et de débats, s’installer au clavier n’est pas simple. Ici, je parle du mouvement des idées à gauche, du remaniement, des cantonales, de la Libye vue d’Amérique latine. Et d’Europe, juste un peu, car je prépare des lignes sur le sujet pour une prochaine occasion très proche.
Un grand merci à Insousciance qui illustre aujourd'hui ce billet.
Dans le champ des idées, à gauche, les nôtres avancent. Nos mots, notre vocabulaire, nos slogans progressent. Je le constate par exemple quand je vois Martine Aubry reprendre l’idée du salaire maximum. Bien sûr ce n’est pas vraiment la même chose, c’est limité au secteur public « pour commencer ». Bien sûr, bien sûr. Mais peu importe ! Personne n’y voit que du feu. Le mot d’ordre reste et il infuse dans toutes les têtes. La logique des partageux remplace alors petit à petit le chacun pour soi libéral. Quand les Verts retirent la signature d’Eva Joly du « manifeste de la diversité » c’est le signe que les idées confuses sur la laïcité différencialiste ne peuvent plus être assumées à gauche. Surtout quand au même moment la droite croit battre en retraite en passant du débat sur la place de l’islam à un débat sur la laïcité. Pseudo reculade qui va aggraver sa position car elle nous permet de passer à l’offensive avec notre proposition de loi générale sur le thème. Qui à gauche pourra continuer, contre nous, à être dans l’entredeux qui a facilité tous les désastres sur le thème dans la période précédente ? Tout concourt à présent pour que nous nous installions dans le paysage et que notre alternative soit non seulement entendue mais un point de passage obligé. Selon moi le pic strauss-kahnien est passé. Ce n’est plus autour de ce corpus idéologique que va se construire le discours dominant à gauche. Notre bagarre a payé. La brèche va s’élargir.
Le remaniement est déjà si largement commenté qu’il est possible de n’en retenir que l’essentiel. C’est un aveu de faiblesse terrible et un formidable mauvais départ. La faiblesse c’est de devoir remanier trois mois après l’avoir déjà fait et pour toucher au cœur du dispositif puisque les ministères régaliens sont en cause. La faiblesse c’est de montrer qu’on n’a plus en réserve que les vieilles barbes de l’ancien régime chiraquien pour faire face. Aucun talent nouveau et une femme de moins. Les chaises musicales sont des chaises roulantes, en quelque sorte. Le mauvais départ c’est d’avoir à faire cet aveu de faiblesse pour commencer une séquence. C’est aussi d’avoir pour projet un règlement de compte interne visible comme le nez au milieu de la figure. Juppé super star est là pour ringardiser Fillon devenu un suppléant qui menace le titulaire président. Donc ils vont se battre. Ca ne va rien arranger. Mais le vrai mauvais départ c’est d’avoir pour horizon une baston entre soi quand il faudrait une nouvelle feuille de route avec un calendrier. Au prochain choc il faudra tout recommencer. Donc au lendemain des élections cantonales, peu ou prou, il y aura de nouveau du mouvement. Car les cantonales vont être un désastre pour l’UMP. Alors la situation sera la suivante : pour surnager dans une raclée électorale, un équipage de radeau de la méduse : un président au fond des sondages, un premier ministre pas vaillant et bien marqué à la culotte, des députés UMP démoralisés et rageurs préparant des reclassements professionnels. Sans oublier les coupe-jarrets en embuscade, dont les rangs se grossissent à présent des ministres éjectés. Dans n’importe quel pays, à n’importe quelle période tout cela ne mène pas loin. Mais dans le contexte dépressif du moment c’est tout bonnement intenable. Le système tout entier « tient par la peinture » comme on le dit des bâtisses délabrées.
Voyons notre situation. Le premier tour des élections cantonales aura lieu pour nous aussi dans un mois. Nous avons dit que nous voulions en faire une répétition générale du premier tour de l’élection présidentielle. C’est une autre façon de dire que nous voulons politiser le débat. Il n’est pas dit que nous y parvenions. On voit bien la difficulté. Pour l’instant l’esprit critique de la masse de la population s’exprime par une défiance et un lâcher prise général à l’égard de cette élection. Ce n’est pas seulement qu’elle est très mal connue, peu annoncée et peu animée par la droite et par le PS. En fait, ce que l’on appelle « la politique » a beaucoup souffert des dernières frasques gouvernementales et des épisodes de communication, vides de sens, du candidat surnaturel du PS et de son « parti-qui-travaille ». Je ne crois pas non plus qu’à cette heure nous ayons créé le mouvement, en dépit du fait que les nôtres semblent souvent être les seuls en campagne sur le terrain. Comment le pourrions-nous, seuls contre tous ceux qui ont intérêt à ce que cette élection ait le moins de sens possible. Reste que c’est un enjeu pour nous que cette élection. Donner un coup de massue à la Droite est essentiel. De là peut partir la débandade qui peut emporter ce système devenu cette fois-ci si bancal et si mal ancré au sol. Mais comme notre objectif est de plus longue portée, l’essentiel est d’être là, repérable comme une alternative, inspirant de la confiance et de la force. Car si le vent tourne de la résignation à l’action, tout ira vite. Très vite et très fort !
D’où l’importance de présenter un maximum de candidatures sous le timbre du Front de Gauche. Notre objectif affiché d’un score à deux chiffres n’est réaliste que dans ce cadre politique ! C’est ce qui se passe. La discussion a été parfois tendue ici ou là, mais en vérité, pour l’essentiel, tout a été bien plus simple qu’on nous l’avait annoncé. Une fois de plus il n’y a pas eu de drames irréparables. Au contraire. Plus de 1600 candidats porteront les couleurs du Front de Gauche pour 1976 cantons renouvelables en France métropolitaine. C'est-à-dire 81 % des cantons concernés. Pour toute la France il n’y a que sept cantons où il y aura à la fois un candidat du PCF et un candidat du PG. La proportion d’accords réalisés est donc supérieure même à celle que nous avions constatée pour les élections régionales. Pourtant la difficulté aurait pu être bien plus grande. En effet contrairement aux régionales, en raison des statuts du PCF qui renvoient toutes les décisions concernant ces élections à l’échelle départementale et parfois même cantonale, rien ne pouvait être réglé par un accord national, ni par l’intervention de la coordination nationale des trois partis. Le résultat est quand même là. Deux raisons expliquent cela. D’abord ce fait qu’après trois élections, la stratégie du Front de gauche est devenue « naturelle », c'est-à-dire évidente pour les militants des partis qui le composent. Ensuite dans la plupart des cas, nos comités locaux ont su faire les compromis nécessaires pour boucler des accords. Mes camarades du PG y ont leur part, et ce n’est pas la moindre. Le secrétaire national chargé de ce déploiement, Eric Coquerel, a accompli un travail de couture fine, autant que de besoin. Autre aspect très positif de ce dispositif: le Front de Gauche s’est élargi. Sur 85 à 88 départements où il devrait y avoir des candidatures Front de Gauche on note 40 départements à alliance avec des partis et mouvements qui étaient nos alliés aux Régionales : FASE, Alternatifs, Mpep… et même le MRC ! Mieux et plus spectaculaire : dans 19 départements il y a des alliances avec le NPA. Grand progrès par rapport aux élections régionales. Plusieurs d'entre eux s’inscrivent dans la lignée de « Limousin terre de Gauche », formule magique de l’union générale de toute l’autre gauche : Creuse, Corrèze, Haute Vienne bien sûr mais aussi Alpes de Hautes Provence, Hautes Alpes, Alpes Maritimes, Marseille Centre, Vosges, Yonne, Haute-Loire, Loire nord, Aude, Territoire de Belfort. Et partiellement l’Hérault. La ligne de splendide isolement de la direction du NPA se heurte sur le terrain à une puissante volonté d’unité de l’autre gauche.
En se tenant à l’étiquette politique des titulaires, on arrive à la répartition prévue au début du processus. 70 % des candidats sont proposés par le PCF : 1150 environ. 13 % le sont par le PG : 207 candidats titulaires répartis sur 78 départements ce qui atteste de la bonne implantation de notre parti après deux années seulement d’existence. Le reste est proposé soit par la Gauche Unitaire, la FASE, les Alternatifs et, comme dit, par le NPA. On compte également trois titulaires du MPEP, deux République et Socialisme et deux MRC. Trente titulaires viennent de mouvements et partis locaux. Quatre vingt sept titulaires sont des syndicalistes sans appartenance de parti qui s’ajoutent au nombre de ceux qui sont candidats et déjà membres de nos organisations. Enfin nous avions prévu en organisant notre travail en septembre dernier qu’il pourrait y avoir des exceptions possibles à la stricte indépendance avec le PS et Europe Ecologie – Les Verts. Notre Conseil National avait délibéré sur le sujet et réservé cette possibilité à des situations locales exceptionnelles. Au final, il y aura des alliances avec EE-LLV dans 25 cantons, dont 7 avec des titulaires EE-LLV. Et, bien sûr, il y aura des candidatures communes de toute la gauche dans 10 cantons, là où il faut empêcher un deuxième tour catastrophe entre le FN et la droite.
Ces nouvelles détonnent sans doute dans une note de blog comme celui que j’anime puisque je refuse qu’il soit, de quelque façon que ce soit, une sorte d’organe officiel. Mais je les donne avec le souci du détail pour attester du travail patient et tenace que nous accomplissons, au Front de gauche. Nous construisons pour de bon une alliance sérieuse et durable, une offre politique cohérente et enracinée. Dans le même temps où tout cela se discutait sur le terrain, tandis que les campagnes se mettaient en place dans les cantons, les forums sur le programme se déroulaient en bon ordre. Ensemble, nous participions aussi à toutes les mobilisations sociales et politiques du moment. Et, par dessus le marché, chacun de nos partis tenait son propre calendrier de travail. Tout ceci est à prendre en considération par chacun de ceux qui s’interrogent. Je crois que notre sérieux et notre application au travail se lisent dans ces résultats. La discrétion de nombre d’épisodes, construits hors des projecteurs doivent nous permettre de rencontrer l’estime et les soutiens des gens sérieux qui savent ce que tout cela implique et signifie de constance et de détermination. Nous méritons la confiance que nous sollicitons et l’engagement que nous proposons. L’objectif de la construction d’un pôle de rassemblement unitaire de l’autre gauche progresse. J’entends déjà la liste de tout ce qui ne va pas. Soit. La perfection n’est pas dans nos moyens. Mais nous avançons. C’est cela qui compte. Reste à faire un résultat électoral marquant. Tous nos amis sont sur le terrain, sans barguigner, et se donnent sans compter pour y parvenir. Ensuite, si tout va de ce pas, nous bouclerons la trame du programme partagé et nous règlerons alors bien plus facilement la question de nos candidatures communes aux élections présidentielles et législatives. La tâche sera alors bien avancée et nous pourrons entrer dans l’arène flamberge au vent ! Si seulement le NPA voulait en être !
Car le fond de l’air est au « populisme » comme disent les belles personnes médiatiques qui n’ont rien vu venir et continuent à ne rien voir venir. M’insulter n’a rien donné. L’ambiance maghrébine et moyen orientale avec ses cohortes populistes qui commencent par des slogans aussi peu raffinés que « dégage » se prolonge par de nouvelles mobilisations pour finir le travail de nettoyage des écuries d’anciens régime sur un air de « qu’ils s’en aillent tous ». La contagion maghrébine se fera. Elle a commencé. Ainsi de cette pétition à France télécom. A son initiative une équipe de bolchéviques hirsutes : la CFE-CGC-UNSA. Lisons son titre : « Lombard dégage !» Populistes ! Mélenchonistes ! Rappel : Didier Lombard fait partie des patrons pointés par mon livre « Qu'ils s'en aillent tous ! », page 61, pour ses 1,7 millions d'euros de salaires en 2009, soit 100 ans de SMIC. Une brutalité que bien des âmes délicates avaient jugée excessive. Lisons la présentation de cette initiative sans en perdre une miette.
Pétition "Lombard dégage !" « Le maintien de Didier Lombard au poste de "Conseiller du Président" provoque une vive émotion parmi l'ensemble du personnel. La CFE-CGC/UNSA dénonce les artifices juridiques utilisés par Monsieur Lombard pour se maintenir à l'intérieur du Groupe. En effet celui-ci a été recruté en tant que salarié par Thierry Breton en avril 2003 en charge de la "mission Technologies, partenariats stratégiques et nouveaux usages".
Lorsqu'il a été nommé mandataire social (PDG), son contrat de travail a été suspendu. Didier Lombard l'a fait réactiver à l'issue de la fin de son mandat social afin de percevoir de nouveau son salaire… L'âge de mise à la retraite d'office (depuis le 1er janvier 2010) étant de 70 ans, Monsieur Stéphane Richard ne peut même pas s'y opposer. Le plan de stocks options prévoit explicitement que tout mandataire social n'a que deux mois pour faire valoir ses stocks options (or actuellement le cours est inférieur aux valeurs d'émission). En faisant réactiver son contrat de travail, il espère bénéficier de la clause dite de "départ à retraite" réservée aux salariés qui lui permet de les conserver jusqu'en 2017. Devant le comportement indécent de celui qui a précipité une entreprise de 130 000 personnes dans une crise sociale sans précédent, la CFE-CGC/UNSA a décidé de lancer une pétition "Lombard dégage !" afin d'exiger son départ. »
C’est cette ambiance le fond de l’air politique de notre pays. Une situation où les cadres, hier bons joueurs de la partie libérale en viennent eux aussi à recracher un système dont l’immoralité leur saute aux yeux et leur signifie leur propre déchéance. Le pays où les juges, les diplomates, les préfets, les CRS, les officiers d’active constituent pour la première fois de leur vie des cercles de résistance non pour leurs intérêts catégoriels mais pour prolonger dans l’Etat et contre ses chefs, l’intérêt général et l’idée républicaine.
Vous ne l’avez pas su mais votre chère « Europe qui protège » s’est solidement occupé de vous nuire. Une nouvelle étape se franchit dans la dictature du néolibéralisme. Je dis ces mots tant j’enrage de voir le peu d’espace médiatique accordé aux questions que soulèvent les dernières conclusions du conseil des ministres ECOFIN du 15 Février dernier sur le « Semestre européen ». Conclusions qui sont passées depuis dans les petites pattes des divers niveaux de cette chère Union et jusqu'à ce pauvre monsieur Van Rompuy. Ce gars est le président de l’Union, pour le cas où vous l’auriez oublié. Mais la vérité est que nous payons le pacte de fer entre l’UMP et le PS depuis le « oui », puis l’adoption en commun du Traité de Lisbonne. Leur consensus politique sur ce thème fait peser une chape de silence anti démocratique sur toute question venant d’Europe. En voici l’énoncé. Considérant d’une part que tout est bien par principe en Europe et considérant d’autre part que les mesures qui poseraient problèmes ne peuvent être discutées à Paris vu qu’elles ont été approuvées par les compères à Bruxelles, il suit d’une façon générale qu’il n’y a rien à signaler ni à discuter. Les socialistes ont voté contre notre proposition de loi qui s’opposait à l’instauration du contrôle préalable de budgets nationaux par la Commission européenne. Ils se cachent sous les cailloux au moment où parait « le pacte de compétitivité » qui en est le cadre. Pour la justice, notons cependant que si Henri Emmanuelli au PS n’est pas parvenu à convaincre un seul des députés de son courant de voter avec lui notre proposition de loi, il est arrivé à les convaincre de lancer une pétition contre le "pacte de compétitivité". C’est déjà ça. Et ce n’est pas rien car la défection de la gauche du PS dans ce vote n’a pas été un hasard mais l’expression d’une authentique démobilisation. Le thème est considéré par maints protagonistes comme compromettant pour l’avenir ministériel des impétrants. La reprise en main d’Emmanuelli est donc la bienvenue. Naturellement ça n’aura aucune conséquence sur la ligne du Parti Socialiste. Mais cela permet de maintenir ouverte la plaie européenne dans une organisation qui semble être surtout pressée de ne plus y penser quoiqu’il arrive. Alors même que sur cette question se joue l’avenir de la gauche sur tout le vieux continent. De plus, en France, la crédibilité du programme socialiste se joue sur la façon dont il traitera le rapport aux accords européens en vigueur tous approuvés par le Parti socialiste européen. Or la gauche du PS a fétichisé les engagements du texte sur « l’égalité réelle ». Si modeste qu’il soit, ce texte est impossible à appliquer dans le cadre du « pacte de compétitivité » présenté par Herman Van Rompuy, qui en est la négation. Le bureau national du PS a donc rédigé une contribution, certes très gentillette, pour la réunion du PSE du début du mois de mars. Le titre montre toute l’audace du contenu. Il s’agit d’adopter un "pacte de compétitivité et d’emploi". Waou ! J’y reviendrai.
Je reviens sur les évènements en Libye. Le déroulement de la révolution prend là-bas une dimension nouvelle du fait du pétrole qui s’y trouve et qui excite ou motive beaucoup de monde chez les puissants. Mais, à l’inverse, dans notre camp, nous avons été consternés et attristés par les prises de positions des dirigeants cubains et vénézuéliens. Nous avons dit que nous n’étions pas d’accord avec leur grille de lecture des évènements. Pour eux tout est dans la géopolitique et le rapport de force avec l’empire des nord américains. Nous savons nous aussi à quoi nous en tenir à ce sujet. Notre opposition à l’Empire est constante et universelle. Pour autant dans la révolution méditerranéenne ce qui compte d’abord c’est le peuple en mouvement. C’est à lui que va notre solidarité sans faille. C’est une erreur de ne pas comprendre que ce mouvement populaire est la première difficulté que redoute les USA. Eux n’ont aucune intention d’avoir à faire avec. Donc notre désaccord avec nos camarades est complet. Pas tactique. Il porte sur le fond de l’analyse des mouvements populaires au Maghreb et au Moyen Orient à ce moment. Nous soutenons les révolutions « arabes » pour les mêmes raisons qui nous conduisent à soutenir les révolutions sud américaines. L’un ne pourrait aller sans l’autre. Je pense que nous avons eu raison de le dire tout haut et aussitôt. Car dans tous les réseaux européens de soutien aux révolutions de l’Amérique du sud et à l’ALBA, progressivement tout le monde s’y est mis pour faire savoir, jusqu’au plus haut niveau, notre façon de voir. Je crois que nous avons été entendus. Mais bien sûr nous avons vu que tous les gouvernements de gauche ou réputés tels sur le sous-continent américains ont marqué beaucoup de froideur pour l’insurrection populaire en Libye. C’est un sujet qui va mériter examen approfondi. Nous avons besoin de comprendre.
Pour être francs nous ne pensions pas une seconde que les analyses de Fidel Castro sur le risque d’intervention militaire avaient le moindre début de réalité. Ce serait tellement stupide et dévastateur pour les USA de s’y risquer que nous pensions l’idée totalement improbable. Il faut bien admettre à présent que ce n’est pas vrai. Fidel Castro a vu juste sur ce point. Je dis sur ce point car je ne crois pas que sa façon de voir sur la nature des mouvements en cours soit juste pour autant car il n’en perçoit pas la dynamique révolutionnaire et son potentiel progressiste. Il n’en reste pas moins qu’alertés dorénavant sur le risque d’intervention militaire, nous y affirmons notre opposition totale. J’ai commencé à défendre cette position face à monsieur Jacob, le président du groupe UMP mardi soir dans mon débat avec lui sur I-Télé. Et j’ai senti combien la droite n’est pas franche du collier sur ce thème. Vigilance mes amis !
Post Scriptum : Je signale aussi à votre vigilance un message que l'extrême droite fait circuler sur internet concernant mes indemnités d'élu. Ce message mensonger prétend que je cumulerais les indemnités de député européen, de sénateur, ainsi que des retraites d'élu local. Comme vous le savez je ne suis plus sénateur depuis mon élection comme député européen et je ne touche donc aucune indemnité de sénateur. Je ne touche pas non plus de retraite au titre de mes anciens mandats locaux. Je ne perçois que l'indemnité correspondant au mandat de député européen, la même que les autres députés européens. Nous sommes entrés en campagne et ce genre de messages montre que certains sont prêts à tout dans cette bataille, y compris avoir recours aux mensonges les plus grossiers. Je forme le voeu que chacun ait la discipline civique de couper court à ce genre de calomnie. Bien sûr en ne les répercutant pas lui-même sans réfléchir, mais aussi en y répliquant systèmatiquement. Sans notre vigilance, comme le disait Léon Blum en 1936 "il n'y a pas d'antidote contre le poison de la calomnie. Une fois versé, il continue d'agir quoiqu'on fasse dans le cerveau des indifférents, des hommes de la rue comme dans le coeur de la victime."
A propos de Canal+... Mais quoi donc, Jean Luc, allais tu faire dans cette galère ?
Aphatie, le monomaniaque, a encore ressorti le Tibet, Chavez et Cuba. Pauvre homme ou malhonnête homme, peu importe, mais qu'il se barre. Il est encore plus minable que l'apprenti journaliste de Science Po, ce mec.
Bien sur, il y a l'audience et tu leur as cloué le bec, mais quelle bêtise crasse !
Qu'ils s'en aillent tous, ceux-là aussi !
Excellente (et trop courte) prestation sur i-télé face à C.Jacob,de l'argumentation et du fond à revendre,tout ce que l'on aime chez vous Jean-Luc Mélenchon et hier soir de même chez au Grand Journal.La petite fusée de dernière était parfaitement envoyée bravo!. Ne lâchez rien! et remettez en débat à chacune de vos interventions les vrais problèmes à résoudre,le logement,le cout de la vie,l'évasion fiscale,le chômage ect...ASSEZ! de ces paravents,Roms,religions,identité nationale ect..qui ne font qu'a pousser les Français les uns contre les autres,nous savons à qui cela profite...Il reste encore du travail,les coups ne vont pas arrêter de tomber,mais le message passe
Avec tout mon soutient,bien cordialement
À lionel-pg44 (commentaire n°147)
La bagnole, "[...] c'est aussi pour beaucoup de gens, qui n'habitent pas le centre des grandes villes, le seul moyen d'aller bosser."
Je le nie pas. Mais ne niez pas, de votre côté, que 80% des déplacements en bagnole à l'intérieur des villes se font pour moins de 3 km. La responsabilité de l'individu, ça vous parle ? Je ne nie pas que certaines personnes n'aient "pas le choix" de bagnoler. ; je mets en avant la possibilité d'un grand changement qui ne coûte pas cher : se servir de ses jambes, et arrêter de dire que les méchants c'est rien que l'État et les lobbies bagnolo-pétroliers.
Vous dites une vérité en particulier pour mieux camoufler la réalité, qui est générale : les bagnolards se foutent de l'avenir de leurs enfants, et se trouvent toutes les excuses du monde pour ne pas se servir de leurs jambes. La plus belle, celle qui revient tout le temps, c'est "travail". Ce que je constate, moi, c'est que mes parents et les parents de mes camarades de classe me proposaient régulièrement de m'emmener à l'école en bagnole alors qu'elle était à 15 minutes à pieds. Cette attitude est générale. Dans mon entourage, et dans votre entourage, nous connaissons des gens qui prennent leur scooter ou leur bagnole pour faire 1km, parfois 500 mètres. Le niez-vous ?
Chabot, il est grand temps qu'elle s'en aille! J'ai publié ma réaction à l'émission d'hier (jeudi 3 mars 2011) : "Une partie des français boycottée par Arlette Chabot"
http://www.lepost.fr/article/2011/03/04/2424153_une-partie-de-francais-boycotte-par-arlette-chabot_1_0_1.html
Le Nouvel Observateur mène une campagne haineuse contre JL Mélenchon. La preuve, une fois de plus, avec un article non signé sur leur site, avec une photo de capture de vidéo dégueulasse et en racontant des âneries.
Voici les ennemis, pour ceux qui doutent encore qu'on est guerre.
Très bon commentaire de jorie (#134)
J'ai vécu aussi dans les années 80 ce que tu racontes. C'était exactement ça. Mis à part, deux ou trois voyous, ça se passait très bien et le mélange était effectivement vu et vécu comme une richesse. Et puis, on a commencé à diffuser à la TV des reportages sur les gangs aux États-Unis. Le lendemain, la violence était cool. J'ai des souvenirs très précis de tout ça. Et surtout, SOS Racisme a commencé à nous expliquer que le connard qui emmerdait tout le monde, il ne fallait pas le blâmer parce qu'il était étranger, d'une autre race, qu'il était discriminé et que c'était ceux qui étaient mécontents de ce genre de comportement qui étaient "méchants" parce que racistes. Ce discours était incompréhensible (même pour un gamin) mais il avait la fraicheur de la modernité (à l'américaine) des années 80.
On voit que ça a commencé à déconner à partir de là. Une propagande importée en bonne et due forme des États-Unis est venue déconstruire les relations sociales et en chasser le "bon sens". Ajouter là-dessus, une immigration incessante, une crise économique, la diffusion de la mentalité individualiste néo-libérale, le démantèlement de l'État et des services publics, etc... et vous obtenez la situation actuelle.
Et maintenant on fait quoi ? Certains ici, pensent qu'en rectifiant la donne économique cela arrangera tout. Je ne le crois pas. Je pense qu'il faut agir sur chaque domaine (pour ça, il faut déjà considérer la réalité telle qu'elle est) pour créer un ensemble de "changements" cohérent.
Mais on ne peut pas dire aux gens qu'ils ne voient pas ce qu'ils voient, qu'ils n'entendent pas ce qu'ils entendent et qu'ils ne vivent pas ce qu'ils vivent. Enfin, on peut mais ça ne fonctionne pas.
@ 101 pedro
Ces chiffres ne signifient rien!
Le pire est d'associer, une fois de plus, Mélenchon et Le Pen
Jean-Luc Mélenchon vainqueur par KO ! Aphatie complètement sonné ! Bravo mon cher Jean-Luc Mélenchon ! Ceci étant ça fait combien d'électeurs en plus pour le PG tout ça ?
Que de haine ce matin dans les commentaires journalistiques sur Chavez.
Le seul pourtant qui agisse pour mettre fin aux absurdes bombardements. Car Chavez ne sauvera pas le régime de Khadafi : il est foutu. A moins que l'opposition ne soit qu'une opposition fantoche, manipulée par l'Occident (ce qui donnerait raison à Chavez!) c'est bien elle qui sera au pouvoir si la médiation de Chavez aboutit.
C'est peut être ça qui rend furieux les commentateurs occidentaux : pendant qu'ils en appellent à l'intervention par la force, et qu'il ne se passe évidemment rien car une telle aventure serait dangereuse, Chavez-le-paria agit et en gardant la tête froide... Quel pied-de-nez pour les démocrates de salon, si son action porte ses fruits !
@YB 140
« Sur l'UE par exemple, les Français ne peuvent entendre le discours du SMIC européen. On les a assez enfumé comme cela. Il faut porter le discours du protectionnisme, de la défense de nos territoires... un espace parfaitement occupé par Marine Le Pen. »
C'est exact, un véritable boulevard est laissé libre à Marine Le Pen sur le terrain économique !
Le marché unique revendique la concurrence libre et non faussée. Cette concurrence est au contraire parfaitement faussée. Il convient donc de prendre des mesures protectionnistes pour compenser les distorsions écologiques et humaines entre les différents pays de production. Dans ce contexte de concurrence sauvage, parler de taxe carbone est une utopie et parler de plein emploi une escroquerie.
Très bonnes prestations de Jean-Luc Mélenchon sur Itélé et canal+.
Mr Mélenchon bravo pour votre prestation sur Canal et surtout merci pour ce que vous avez dit a propos des religions. C'est quelque chose d'intime et de personnel... je suis entièrement d'accord avec vous et qu'on arrête de nous saouler avec ça. Pour les personnes qui ne croient pas, c'est insupportable. Nous sommes dans un état laïque alors q'on respecte ceux qui ne croient pas.
@Poncet
Vous pensez vraiment que Kadhafi et sa clique va accepter de quitter le pouvoir au terme d'une "médiation" ? Et qui va le forcer à respecter d'éventuels engagements, l'armée vénézuélienne peut-être (mort de rire) ?
Regardez comme il se comporte avec son peuple depuis deux semaines... Observez la réaction des insurgés face à cette proposition de médiation (ils n'en veulent pas... vous voudriez leur imposer de "négocier" (!) avec un tyran sanguinaire alors qu'ils ont libéré la majorité des villes du pays ?).
Votre aveuglement pro-Chavez vous pousse à trouver des excuses plus que ridicules. Chavez ferait mieux de la fermer, c'est tout.
153 chat
Certes, mais ma grand mère faisait 20 bornes à pieds pour aller bosser vers 1910 et je n'ai jamais eu envie d'en faire autant. Pour moi, tant que des transports collectifs efficients ne sont pas mis en place, vive la bagnole pour à aller bosser. Quand tu fais huit heures par jour, tu n'as pas envie de rajouter deux heures de transport à ta journée de travail.
Je ne parle pas de prendre ma bagnole pour aller chercher des clopes à 300 m.
Mais je sais, fumer est aussi mal que rouler en bagnole.
Mélenchon a été très efficace dans ce qu'il raconte et il faut le reconnaître, très calme, face aux fixettes de M.Aphatie qui passe son temps à "traquer" le mot, le scoop, la fixette en vogue, et oublie totalement l'actualité, parce que son but, c'est décrédibiliser l'autre, pas d'analyser ses positions ni d'éclairer un débat quelconque dont il serait d'ailleurs parfaitement incapable, trop "jet set" trop superficiel qu'il est. Pauvre Aphatie. Raté une fois de + ! quant au sketch de Barthès, personne n'a ri, c'était carrément bête et bas de gamme, genre lynchage balourd, grossier. J'ai eu carrément de la "peine", face à un Mélenchon, qui au lieu d'avoir les "crocs", je crois, a éprouvé une vague tristesse devant tant de nullité. Et oui, je crois que Jean-Luc Mélenchon aime son prochain, parfois, c'est plus fort que sa colère!du coup, grosse impression de malaise général ! ça ne fait rien, jean luc, gardez courage pour défendre vos positions. Mme Chabot vous a encore "oublié" à "A vous de juger" et vient de réinviter (pour la 4 e fois!) Me Le pen sur son plateau, avec 5 types de droite et 1 seul de gauche....et encore, gauche caviar ! J'espère que le FdG va accepter que vous le représentiez, sinon aucune voix de l'autre gauche ne sera audible pour les grandes élections. Les médias sont squattés par ces nulls néo libéraux. C'est étouffant. Ils peuvent parler de "démocratie", quand on les voit, on a tout compris : qu'ils dégagent tous ! j'ai presque honte pour mon pays
Le "grand journal" de Canal+ d'hier : Bravo Jean-Luc pour vos réponses à ces journaleux, toujours aussi pertinentes et punchy mais faites avec le sourire et humour !
Vous pourriez également leur rappeler plus souvent que vous êtes député européen, qu'ils pourraient vous interroger et informer davantage sur ce qui se trame à l'UE dans un silence médiatique des plus surprenant. Effarant qu'il n'y ait pas sur les chaines TV publics françaises une seule grande émission politique hebdomadaire, voir mensuelle sur l'UE ! Encore merci pour votre rubrique sur le parlement européen.
Les cantonales : je trouve regrettable de ne pas trouver au moins sur le site du PG une mise en avant plus importante des candidats du Front de Gauche, de leurs projets politiques au niveau local, des enjeux de cette élection.
@Jérémie
J'adhère à ta vision qui m'avait un peu échappée et qui tient la route ; exact, que se démarquer de la "norme" peut interpeller et recadrer que l'humour peut avoir aussi ses limites, surtout que cette séquence n'avait rien d'humoristique et l'on sentait que M. Colgate Barthès a eu été bien meilleur et plus fin. On sentait le manque d'inspiration et qu'il fallait coûte que coûte faire un sujet sur l'origine des relations de com avec les journaleux. mais Jean-Luc Mélenchon les a superbement "planté" avec son final sur les journalistes grévistes.
Mettre en évidence les faits que Karim a décrit (il en a oublié) qu'apporte t il au débat ?
La connaissance de ces faits ? Non,on les vit au quotidien
En mettre une nouvelle couche, en appuyant sur leur existence quotidienne, sur leur propagation, sur le sans limite? Oui et alors, j'en supporte moi aussi les conséquences.
Ouvrir un débat pour y faire face ? Je n'ai pas ressenti cette volonté constructive dans les réponses.
Et pourtant c'est cette question qui me paraît être au centre des préoccupations.
J'aurais préféré lire en réponse : l'analyse du pourquoi ces faits existent, leurs origines, l'effet multiplicateur, les conséquences et les solutions. Des idées simples, communes à tous qui permettent d'émanciper le prolo.
D'ailleurs voilà le conservateur de service qui écrit @ 68 :Malheureusement, le discours gauchiste qui est devenu dominant dans la gauche radicale est fondé sur une vision "victimiste" qui finit par tout justifier Tant que la "gauche radicale" n'acceptera pas de remettre en question sa vision "victimiste" de la société -elle laissera l'électorat populaire en friche et à la portée du premier démagogue qui passe.
Que peut répondre un citoyen de la Gauche radicale, non gauchisant ?
Que le conservatisme a assez duré, que les couplets sur mai 68, ras le bol, qu'une refonte gaullisme / communisme c'est une obsession des vieux catho.? Qu'il ne faut pas prendre les couches populaires pour des cons, qu'ils reconnaissent la droite de leur Gauche?
Qu'ils font confiance à JL Mélenchon à 34 % contre 20 % à la Marinade ?.
Que la seule religion de la république qui a aidé l'émancipation des citoyens est la Laïcité
L'émission de Jeudi sur le service public(à vous de juger) est signifiante sur le principe de laisser parler que ceux de bons tons en excluant du débat ceux qui ont quelque chose à dire. Voilà un élément de réponse au pourquoi la classe populaire se réfugie dans le pas...
A Bordeaux aussi une alliance de type "terre de Gauche" réunit le Front de Gauche, la FASE, les Rouges-Vifs et le NPA, sur le 2ème canton autour d'un titulaire PCF/Rouge-Vifs et d'une suppléante NPA.
Concernant l'Europe, Il est plus qu'évident que la nécessité de réfuter le traité de Lisbonne s'impose le plus rapidement possible, il n'est pas dans mon idée de quitter définitivement l'Union Européenne, mais de s'en écarter telle qu'elle est organisée, et de ce mettre en position de "out put" à l'anglaise, en reprenant comme monnaie le franc, et de dresser des frontières économiques à la France ; ce n'est pas régresser, c'est ce préserver d'un effondrement économique plus que certain et ceci très prochainement, cela permet de sortir des griffes des agences de notations et de rebattre monnaie donc de retrouver une autonomie financière. Nous aurons le temps par la suite de rediscuter d'une Europe d'abord politique ensuite sociale et pour finir seulement économique, si cet ordre n'est pas respecté, nous n'avons que faire de l'Europe.
Et les gens comme Monsieur Jean Réno qui désire s'expatrier économiquement en suisse le fasse, mais s'en retour, ces gens étant interdits de séjour en France, s'ils veulent venir y travailler à leur aise, les impôts étant pris à la source, ce sont tous des ingrats "Qu'ils s'en aillent tous"
À lionel-pg44 (commentaire n°163)
"Certes, mais ma grand mère faisait 20 bornes à pieds pour aller bosser vers 1910 et je n'ai jamais eu envie d'en faire autant."
Qui parle de 20 km ? J'ai parlé de 3 km maximum, d'un point A à un point B à l'intérieur d'une ville. Pourquoi ignores-tu ce que je dis ? Pourquoi changes-tu de sujet ? 80% des déplacements en bagnole en ville sont des parcours de moins de 3km. Et la marche ? Et le vélo ? Et les transports en commun, c'est pour le pape ?
"Mais je sais, fumer est aussi mal que rouler en bagnole." Pourquoi vous caricaturez mes propos ? Quel est l'intérêt ?
Votre grand-mère faisait 20km à pied, c'était donc l'enfer, la barbarie, la bougie, la caverne, le silex, le moyen-âge, la préhistoire, le chaos ? Pourquoi en faites-vous une affaire ? Vous préférez voir la terre et les hommes agoniser chaque jour sous des milliards de tonnes de polluants ? Vous préférez voir la terre tartinée de bitume pour faire rouler des bagnoles, parce que marcher est devenu une torture ? Pourquoi vous résumez l'écologie à une tendance "bobo" ? Parce que ça vous permet de ne pas justifier l'utilisation criminelle de machines ? Quel est votre intérêt ? Je ne comprends pas. Je vous prie de m'éclairer.
Je reviens sur l'intervention de Jean-Luc sur Canal d'hier, et l'explication qu'il donne de la « froideur » des gouvernements sud-américains à l'égard de la révolution Libyenne. Selon lui, Chávez contemple la situation à travers le prisme géopolitique, plaçant Kadhafi en victime de l'interventionnisme impérialiste des États-Unis ; il a ensuite ajouté que ça le rendait un peu triste que le président vénézuélien ne se rende pas compte de cette incroyable révolte populaire. Mais, cette tristesse, je l'éprouve moi aussi quand Jean-Luc défend le régime cubain avec tant de ferveur. Je suis entièrement d'accord avec lui, il faut regarder les choses dans leur ensemble, comprendre Cuba dans la complexité des rapports géopolitiques et historique de l'Amérique du sud et des Caraïbes, mais, est-ce qu'à trop regarder à travers le-dit prisme, on ne finit pas par en oublier un peuple qui souffre ; peuple qui pourrait un jour aussi se laisser porter par ce vent de révolution, qui sait ?
Autant, je suis d'accord avec le Parti de Gauche sur la lutte à mener en France, à propos des questions sociales et économiques, autant je suis plus que réticent à prendre comme exemple des types commes Chavez, Morales et autre Castro... Surtout depuis leurs positionnements en faveur du régime sanglant de Kadhafi !
Je ne me reconnais pas du tout dans ce genre de progressisme, ils ont obtenus le prix Kadhafi des droits de l'Homme, c'est une vraie blague !
Tout ne peut pas être bon sous prétexte de faire la nique aux américains, "les ennemis de mes ennemis sont mes amis"... c'est ce qui jeté Riposte Laïque et les fachos des les bras l'un de l'autre contre les musulmans...
C'est à cet aveuglement sud américain qu'on assiste ! j'espère qu'après les révolutions arabes, c'est le peuple cubain qui se soulevera pour renverser la mafia castro.
Quand nous aurons en France des institutions aussi démocratiques (représentant l'intéret économique et politique de l'immense majorité de la population) que celles de Cuba ou du Venezuela, on pourra peut-etre donner des leçons, d'ici là...
Ouvrez les yeux les USA tentent une nouvelle fois d'envahir un pays comme par hasard celui avec le meilleur niveeau de vie et celui avec les plus grosses réserves de pétrole, les bien pensant qui soutiennent une guerre otanesque ne pense par contre pas souvent aux plus de 500 000 irakiens massacrés en 10 ans d'occupation de leur pays par les USA.
Il ne s'agit pas de défendre Kadhafi qui est un traitre vendus aux impérialistes et ce depuis 25 ans, il s'agit de sauver un maximum de vies Libyennes, les USA n'en on rien à foutre.
Les masses populaires libyennes écrivent leur Histoire elles memes !
@Nicolas B. (#146)
Au lieu de dire sans cesse qu'il n'y a pas de programme, critiquez précisément le programme partagé point par point ce sera plus constructif.
Mais... ce sera avec le plus grand plaisir. Peux-tu m'indiquer où peut-on se le procurer, ce "programme partagé" ?
marj (#149)
Apparemment difficile pour certains d'aborder la question sociale, les 40% de chômeurs ds certains quartiers, bien plus simple de crier avec les loups et de surtout ne pas remettre le système en question.
Désolé, mais si des gens mettent le feu à des bibliothèques, à des écoles ou à des voitures, ce n'est pas le "système" qui est responsable. Ce sont les gens qui commettent de tels actes. Faut arrêter de déresponsabiliser les gens sous prétexte que ce sont des "victimes. Franchement, quel est le rapport entre 40% de chômeurs et le fait de faire brûler une bibliothèque ?
Ton commentaire est un exemple exact de ce que Karim et moi nous dénonçons: cette idée - passablement paternaliste, en fait - que les gens qui commettent ce type d'actes gratuits n'ont aucune responsabilité, que tout est la faute "du système". Avec ce genre d'idée, la seule chose qu'on peut proposer aux gens qui souffrent quotidiennement cette violence, c'est d'attendre le jour béni ou "le système" changera. Et comme ce n'est pas demain la veille... pas étonnant dans ces conditions que l'électorat populaire aille plutôt voir ailleurs. Chez MLP, par exemple.
Si la gauche veut attirer l'électorat populaire, il faut qu'elle soit exigeante. Qu'elle soit aussi intransigeante lorsqu'il s'agit de défendre les droits des gens que lorsqu'il s'agit d'exiger d'eux qu'ils observent leurs devoirs. La gauche se discrédite quand elle absout les gens-victimes de toute responsabilité en reportant tout sur "le système".
172 - Toto
M'enfin Toto ! Le parti de Gauche a réaffirmé son soutien aux révolutions citoyennes, au peuple Libyen, il ne faut pas inventer le contraire de ce qui est dit. Le problème est de savoir si c'est bien une révolution citoyenne ou si c'est une tentative de déstabilisation étrangère venu des USA. Là est le problème tant les appétits s'aiguisent.
Le dictateur Kadhafi est l'ami de l'occident depuis des décennies et il fut reçu en grande pompe par N.Sarkozy il ne faudrait pas l'oublier. L'Histoire s'accélérant, les USA ont viré casaque et récupère l'événement, ils ont compris qu'ils pouvaient tirer leur épingle du jeu après avoir soutenu les dictateurs d'Égypte et de Tunisie. C'est là où ça coince. L'autre problème, c'est qu'à force qu'on nous ait dressé pour ne voir partout que des "indiens" et des "cow-boys", on s'est habitué à une pensée binaire. Il faut voir une quadrangulation dans ce phénomène Libyen : un dictateur qui s'accroche, un État souverain arraché de haute lutte aux puissances coloniales, un peuple qui se libère en arrachant sa liberté au prix du sang, les anciennes puissances " amies " qui tentent de s'incruster pour la conquête des marchés pétroliers en flouant le peuple de la manne pétrolière et en espérant privatiser des ressources nationalisées. Voilà le problème. Partout où les USA ont implanté leurs multinationales, les peuples se sont fait avoir. C'est là dessus il me semble que J.L Mélenchon prévient et appelle à la vigilance. Pareil pour Cuba, il insiste sur la préservation de la souveraineté des pays, pas sur les régimes en place -Il faut distinguer les phénomènes et ne pas les amalgamer comme on voudrait nous en donner l'ordre " - Libye : Le Parti de Gauche sera toujours du côté des révolutions citoyennes : http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites-internationales/3502-libye--le-parti-de-gauche-sera-toujours-du-cote-des-revolutions-citoyennes
@171 Téel
Vous avez l'air bien convaincu, quand vous dites que le peuple cubain souffre. Vous le savez comment et par qui?
150 - Tony :
"Je viens également d'apprendre qu'il existait un "prix Kadhafi des droits de l'Homme" (!), décerné entre autres à Fidel Castro et Evo Morales... c'est pas possible, on marche sur la tête... "
Je viens d'apprendre que le criminel de masse Henri Kissinger a reçu le prix Nobel de la paix en 1973 et que Barack Obama, le continuateur des camps de concentration de Guantanamo, des 400 centres de torture à travers la planète, celui qui poursuit les invasions et les guerres d'Afghanistan et d'Irak, celui qui est en train de déstabiliser le Pakistan et qui demande l'extradition de Julien Assange pour "cyberterrorisme" a reçu le prix Nobel de la Paix en 2009 !.... C'est pas possible, on marche sur la tête !
@ Karim
Bonsoir,
Je voulais vous entretenir en aparté au sujet de vos interventions d'hier. Sans doute, n'avez-vous pas compris les raisons de mon empressement à défendre marj et langue-rouge? Vous dites avoir été déçu. C'est parfaitement logique. Puisque vous ne disposez pas de tous les éléments vous permettant de vous forger une opinion objective. Mais ce n'est pas le lieu pour exposer mes circonstances atténuantes. Pour faire (très) simple et passer ici les détails de ma vie privée, disons que je me suis précité en voyant deux de mes camarades empêtrés dans ce que j'ai pensé être une embuscade frontiste. "Déformation militante" en quelque sorte, par habitude des confrontations sur les forums web, où il faut faire preuve de beaucoup de réactivité et de combativité.
Aujourd'hui, je vous concède bien volontiers que mon comportement sur ce blog n'a pas été convenable. Puisque je n'avais pas pris la peine de vous lire attentivement, mais seulement de vous survoler. Habitude je vous dit... Ca ne se reproduira plus. A l'heure de l'hyperegocentrisme, j'espère que vous prenez la mesure d'une telle confidence. Vous vous doutez sûrement qu'il y a autre chose. Mais entre-nous, en politique comme ailleurs, on ne peut pas dire toujours toutes les vérités. N'est-ce pas?
Maintenant, un mot sur la méthode. Puis-je sans vous offenser, très sincèrement, vous suggérer de ne plus "jouer avec les allumettes"? Je pense que vous savez de quoi je parle. Heureusement que nos adversaires et nombreux ennemis ont autant de perspicacité qu'une bourriche d'huîtres frelatées.
A l'heure où je vous écris, je réfléchis encore à ce que vous proposez. Il y a bien évidemment, au minimum, une part de vrai dans ce que vous dites. Reste à le vendre correctement... C'est une autre affaire.
Cordialement.
Bonsoir à vous,
L'Europe a décidé de « saigner à blanc » les populations européennes.
La retraite à 67ans pour commencer, une augmentation de la TVA de 2 à 3 points pour une « TVA emploi » et toute une série de mesures antidémocratiques pour empêcher toute discussion démocratique dans les parlements nationaux...
C'est ICI : http://humanite.fr/03_03_2011-europe-alerte-rouge-466540
@ Télépiplettophobe
Bonsoir et merci de votre message. Je dois vous avouer que les passages suivants me laissent perplexe :
A l'heure de l'hyperegocentrisme, j'espère que vous prenez la mesure d'une telle confidence. Vous vous doutez sûrement qu'il y a autre chose. Mais entre-nous, en politique comme ailleurs, on ne peut pas dire toujours toutes les vérités. N'est-ce pas?
Maintenant, un mot sur la méthode. Puis-je sans vous offenser, très sincèrement, vous suggérer de ne plus "jouer avec les allumettes" ? Je pense que vous savez de quoi je parle. Heureusement que nos adversaires et nombreux ennemis ont autant de perspicacité qu'une bourriche d'huîtres frelatées.
Pouvez vous être plus explicite ?
En vous remerciant
179 - dudu87
C'est dans ce cas là le signe évident du début des révolutions citoyennes en Europe. Les peuples ne vont pas payer deux fois pour les milliardaires. Prenons tout ceci dès lors comme une bonne nouvelle. Puisque ça craque de partout, Organisons-nous et renforçons l'existant.
Nabih Berri, président de la chambre des députés du Liban, a adressé ce jeudi un message à Chavez, pour dénoncer les crimes de Khadafi « qui dépassent les frontières de son pays ».
Berri fait allusion à la disparition en Lybie, en 1978, d’une haute personnalité libanaise, Moussa Sadr, du cheikh libanais Mohamed Yacoub et du journaliste Abbas Kader El Dine.
Les trois hommes avaient été officiellement invités en Lybie le 25 août 1978. On a perdu leurs traces peu après.
Depuis, les relations entre le Liban et la Lybie restent empoisonnées. En 2008, le Liban a lancé un mandat d’arrêt international contre le dictateur de la Lybie, auquel viennent s’ajouter, comme on le sait, de plus récents.
Khadafi apparaît de plus en plus comme un bandit de stature internationale. http://www.iloubnan.info/politique/actualite/id/57418/titre/Berri-%C3%A0-Chavez-:-%22les-crimes-de-Kadhafi-d%C3%A9passent-les-fronti%C3%A8res-de-son-pays%22
Je persiste à croire que Chavez a été abusé par ce brigand, et son jugement aveuglé par le fait que Khadafi semblait tenir tête aux USA.
Ce fut le cas pour de nombreuses personnes. Moi-même, j’ai donné longtemps dans ce panneau.
@yanhel :
Vous avez l'air bien convaincu, quand vous dites que le peuple cubain souffre. Vous le savez comment et par qui?
C'est une bonne question, je n'en sais a priori rien du tout ; J'aimerais aussi que vous puissiez me dire le contraire ! Je suis allé à Cuba, il y a quelques années. Je ne peux pas vous dire « j'ai vu, je le sais ! » : quand vous êtes touriste là bas, les discours sont policés, les lieux que vous visitez sont soigneusement maquillés. Mais il arrive aussi parfois, quand la confiance s'est installée avec votre guide, que les conversations abordent des sujets un peu moins convenus, que les langues se délient un instant, mais les inquiétudes sont très vite palpables. Bien sûr, ce n'est qu'une approche personnelle, c'est juste ce que j'ai ressenti là bas. Cuba est un pays de grandes et belles révolutions qui ont apporté plein de choses au cubains en terme d'éducation, de santé, etc, mais je sais aussi qu'il y a aussi un type au pouvoir depuis 40 ans, un organe de presse unique, des gens en prison pour d'obscures raisons politiques, je ne suis pas sûr que ce sont des choses qui favorisent l'émancipation des peuples ou garantit sa liberté d'expression. Je n'ai des connaissances qu'assez limitées et neutres dans ce domaines, merci de le respecter. Je me base juste sur un principe humain qui est que je ne peux supporter de voir imposé aux autres quelque chose dont je ne voudrais pas pour moi même. Mais bon, des cultures, un histoire nous séparent. Peut être le peuple cubain ne souffre-t-il pas, peut être souffre-t-il ? Qui peut le dire ?
C'est quand que le PG et le Front de Gauche monte au créneau concernant un des problèmes les plus sensibles, la bulle immobilière gigantesque qui étouffe le pays.
On défend notre système de retraite, on veut plus de justice salariale, très bien, mais qui aura le courage de réformer la politique foncière et remettre en cause certaines conception de la propriété du sol ?
@ 185 - Descartes
Arrête avec ces diversions qui te servent d'excuses, "staliniens machin gnagna"...
Tes propos sont juste réactionnaires. Rien d'autre.
Apparemment il y a tout un monde dehors que tu n'imagines même pas...
Et des situations dans lesquelles, si l'on n'a pas un solide caractère et un bon bagage politique et intellectuel, on peut tomber dans le désespoir à force de prendre des coups sur la gueule.
Et où poussé à bout, et faute d'avoir "hérité" des éléments d'analyse nécessaires pour y voir clair, on fait des conneries.
Et ces conneries-là, cette impuissance-là, c'est bien la faute à une d'école qui en fait plus réfléchir, à la peur du lendemain qui sabote la réflexion et l'imagination, à l'usure de toujours avoir à survivre sans espoir, à ces deux heures minimum de trajets quotidiens dans le métro qui cassent l'envie, à pas de fric pour se payer des études, pour lire, communiquer, et simplement vivre...
Mais t'as raison, enfonce les encore un peu plus, c'est sûrement la faute de ces "gens" s'ils ne restent pas zen et bien polis, si pour la plupart ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et si ils sont incapables de réagir comme il le faudrait..
Dans le même genre d'esprit, tu me rappelle ces curés du 19ème siècle qui condamnaient "ces mineurs qui ne savent que se saouler le Dimanche au lieu de penser à leur salut".
183 -Téel
Tu parles de Cuba. Soit ! Et le Mexique ? Ce que je sais c'est que la fureur de l'Etat mexicain, les alliances de cet état corrompu avec les différents narco-trafiquants, les luttes intestines pour le partage des marchés de la drogue entre les véreux à la tête des ministères et les autres clans mafieux dans le pays a fait, à ce jour, 34 000 morts, et près de la moitié ont été tués en 2010. Une grande partie de ces morts sont considérés comme « dommages collatéraux ». Un nombre considérable de civils innocents dans ce carnage. A Ciudad Juárez, 400 femmes ont été assassinées. On a même inventé le mot de " féminicide " pour caractériser ce génocide particulier (!). Il faudrait parfois connaître l'histoire passée et présente des pays pour ne pas focaliser toujours sur les mêmes et s'exciter dès que les médias nous en donnent l'ordre. Si le peuple cubain souhaite des transformations dans son pays, il saura le faire d'une façon ou d'une autre et les derniers évènements de l'autre côté de la méditerranée nous le prouve. Ceci étant dit, en ce moment, c'est plutôt aux USA qu'ils y a de très fortes manifestations populaires.
Oui, 34 000 morts au Mexique, la moitié en 2010. Qui ça émeut ces 34 000 morts mexicains ? Vous en avez entendu parler, vous ?
170 chat
Avez vous jamais fait vingt bornes par jour, avec des galoches aux pieds, par tous les temps ?
Je ne les ai pas fait à pieds comme ma grand mère, mais à vélo par tous les temps aussi, trempé matin, midi et soir pour aller au lycée ou au travail. Et je vous assure que depuis 1973, date où j'ai eu un permis de conduire et une bagnole, je n'ai jamais fait de vélo hormis pour une balade.
Quand je vais à Paris, je prends le métro, on y est à l'abri. Encore que je ne déteste pas m'y balader en bagnole, il y a tellement de choses à voir qu'on ne voit pas sous terre.
Rassurez-vous, j'arpente beaucoup le pavé parisien pedibus jambis aussi !
Je cherche seulement à vous faire toucher du doigt que pour bon nombre de terriens la bagnole est un moyen de déplacement irremplaçable lorsque les structures de transport en commun n'existent pas.
Je ne vous parle pas de Paris, de Lyon ou encore de Nantes où les transports en communs existent et sont civilisés.
Venez habiter Saint Nazaire et allez bosser à La Chapelle des Marais (20 petits kms) à 6 heures du matin et vous m'en direz des nouvelles. Je vous le fais aussi pour la Creuse, la Lozère ou le Gard.
Là aussi, l'inégalité existe ! Il faut savoir, parfois, quitter son arrondissement parisien pour aller voir la réalité des autres.
@le Prolo du Biolo (#185)
Apparemment il y a tout un monde dehors que tu n'imagines même pas...
C'est vrai. Ca fait tellement longtemps que je vais pas traîner mes guêtres dans le 7ème arrondissement...
Et des situations dans lesquelles, si l'on n'a pas un solide caractère et un bon bagage politique et intellectuel, on peut tomber dans le désespoir à force de prendre des coups sur la gueule.
Meuh oui. C'est fou ce que les jeunes qui foutent le feu aux voitures, aux bâtiments publics et aux bus ont l'air "déséspérés"...
Et ces conneries-là, cette impuissance-là, c'est bien la faute à une d'école qui en fait plus réfléchir, à la peur du lendemain qui sabote la réflexion et l'imagination, à l'usure de toujours avoir à survivre sans espoir, à ces deux heures minimum de trajets quotidiens dans le métro qui cassent l'envie, à pas de fric pour se payer des études, pour lire, communiquer, et simplement vivre...
Tu crois vraiment que le "désespoir" des jeunes des cités vient de ne pas "avoir du fric pour lire, pour communiquer" ? C'est franchement comique... tes jeunes voyous ont finalement des angoisses très "classe moyenne"...
Mais bon, allons-y gaiment. Tu vas venir expliquer à mon voisin de cité dont la voiture est partie en fumée, dont la boîte à lettres est dégradée, dont l'équipement public qu'il utilise n'est plus qu'une carcasse noircie qu'il ne faut pas en vouloir aux vandales, que ce sont des pauvres victimes du système qui ne portent aucune responsabilité. Qu'il serait injuste de les trainer au tribunal ou de les mettre en prison, puisqu'ils agissent victimes du "désespoir". Mais ne sois pas étonné lorsque MLP arrivera en tête au premier tour (parce que c'est ça qui nous pend au nez).
Remarque, tu auras toujours la consolation de te dire que tout est la faute des "réactionnaires" de mon espèce...
@183 Téel
Bueno, muy bien.... êtes-vous sûr que l'image phantasmée que vous en avez, ne provient pas pour partie de la propagande distillée par les gusanos de Miami? Connaissez-vous la NED et USAID qui financent par exemple RSF?
Les choses ne sont pas si simples et si nous sommes prompts à condamner le "Régime" cubain, nous n'en avons qu'une piètre connaissance, alors nous devenons des petites caisses de résonance qui servent d'autres intérêts souvent contraires à nos propres idées. Le tout, drapés dans notre bonne conscience de "gauche" pourfendeurs de dictadures et autres atteintes aux droits de l'Homme. J'ai vu au Venezuela des paysans assassinés par des contremaîtres à la solde des grands propriétaires terriens, liquidés parce qu'ils étaient venus sur les terres qui leur avaient été rendues puis louées par le gouvernement et face au cercueil des antichavistes leur criaient à Cuba! allez les enterrer à Cuba! La droite vénézuelienne déteste autant que vous Cuba et son régime
La lutte que mène Jean-Luc Mélenchon sur la désinformation est aussi une pédagogie qui s'adresse à nous, la gauche, pour nous sortir de la tête le poison de la propagande capitaliste.
Alors on lui rendrait un fier service, si en le soutenant, on arrêtait de s'occuper (mal)de Cuba et du Venezuela pour revenir à nos affaires qui ne sont pas florissantes. ni en ce qui concerne la démocratie, ni en ce qui concerne notre avenir et passer devant le PS au premier tour en 2012... Bon sang!
@descartes 174 et autre : dis donc, le programme partagé ça existe, tu peux consulter les différents points à l'étude sur le site du "parti de gauche" et même y apporter ta contribution. Ne dis pas qu'il n'y a pas de programme. Ne dis pas que Mélenchon est seul. Une équipe y travaille, notamment M.Généreux (économiste). Les axes essentiels, tu les connais : définanciarisation de l'économie, mutation écologique, refondation républicaine. Enfin, à propos de la déresponsabilisation des délinquants par les pseudo-gauchistes naïfs, tu as tort également. Il est impossible d'envisager, d'étudier et de casser la délinquance sans une approche sociale, sociologique du problème, ce qui n'exclut pas la protection des citoyens. Même "l'école de Chicago" l'a compris dans les années 20. Un individu devient un déviant, dès que l'organisation sociale s'effondre. La restructuration s'effectue alors "en meute", ou en gang où les individus perdus se retrouvent. Le psychisme individuel s'articule autour du collectif. C'est un non-sens de ne pas réfléchir à ça. D'ailleurs, les émeutes de 2005 n'étaient pas structurées politiquement, c'était une explosion totalement suicidaire, je ne dirais pas comme "Chat" qu'il s'agissait un prémisse de révolution citoyenne, il rêve debout là ! Très dangereux en effet, oui et ? donc il faut agir en même temps et par tous les bouts. Les parents, les assoces, l'école, le quartier, en bref : l'éducation, la structuration. Sans ces facteurs, l'homme redevient un barbare en puissance. Il est là notre échec. La conscience morale s'acquiert, elle n'est pas innée. Seul l'instinct est inné. Pourquoi ce travail n'a t il pas été fait? Même le langage se perd, le verbal est tellement important pour exprimer sa colère, ses frustrations. Il faudra bien qu'on s'empare de tout ça, avec intelligence, fermeté, et avouer qu'on a perdu 2 générations de mômes..et que ça empire.
lambda effectivement a soulevé un problème important
C'est quand que le PG et le Front de Gauche monte au créneau concernant un des problèmes les plus sensibles, la bulle immobilière gigantesque qui étouffe le pays.
Tout à fait d'accord
cette dérive des prix de l'immobilier est un fléau qui est en train de ronger le tissu social et les possibilité de vie des gens.
il faut absolument faire quelque chose. Et le parti de gauche ne peut pas rester silencieux face à ça.
@jorie (#190)
dis donc, le programme partagé ça existe, tu peux consulter les différents points à l'étude sur le site du "parti de gauche" et même y apporter ta contribution.
Non. La seule chose que je peux "consulter" c'est la "contribution du parti de gauche à l'élaboration du programme partagé". C'est tout. Le "programme partagé" lui même n'existe pas encore. Il n'y a même pas un projet. En particulier, ni la GU ni le PCF n'ont fait connaître leur contribution.
Ne dis pas que Mélenchon est seul. Une équipe y travaille, notamment M.Généreux (économiste).
C. Ramaux a clairement expliqué dans sa lettre de démission qu'il n'y a aucun travail collectif sérieux. Et il est bien placé pour le savoir, non ?
Les axes essentiels, tu les connais
Tant qu'on reste dans les généralités vaseuses, pas de problème. C'est lorsqu'on essaye de formuler des idées concrètes que les choses se gâtent.
Enfin, à propos de la déresponsabilisation des délinquants par les pseudo-gauchistes naïfs, tu as tort également. Il est impossible d'envisager, d'étudier et de casser la délinquance sans une approche sociale, sociologique du problème, ce qui n'exclut pas la protection des citoyens. Même "l'école de Chicago" l'a compris dans les années 20.
On ne parle pas ici de "délinquance" mais de violence gratuite. Ce que l'Ecole de Chicago n'a pas étudié pour la simple raison que le problème ne se posait pas à cette époque là. Par ailleurs, je n'ai rien contre les "approches sociales, sociologiques" pour étudier le problème. Mais cela n'empêche pas de responsabiliser les acteurs. L'idée que nous ne sommes que les marionnettes des circonstances me paraît profondément contraire à l'idée de liberté de choix: d'ailleurs, si les circonstances nous dominent au point de nous rendre irresponsables de nos actes, quel est le sens du suffrage universel ?
@ 189 yanhel
Je ne comprends pourquoi on s'évertue ici et là, à défendre le régime cubain? est ce remettre en question l'idée socialiste que de reconnaître le caractère répressif et pervers de ce système? un monarque absolu à le tête du pays depuis 40 ans, une répression de l'opposition (qui n'est seulement réactionnaire de Droite), une liberté de la presse inexistante, l'internet contrôlé et filtré... ce n'est absolument pas le monde de gauche dont je rêve !
Pourquoi vouloir défendre à tous prix ce régime? on est là pour inventer quelque chose de nouveau, non? ce n'est pas parce qu'on critique cuba qu'on est pro américain !
C'est comme si un catholique se fatiguait à défendre le pire de l'histoire de l'Eglise catholique : l'inquisition, les croisades, les bûchers, les tonnes de morts des guerres de religions, de peur de voir l'idée chrétienne s'amoindrir... c'est absurde !
C'est quand que le PG et le Front de Gauche monte au créneau concernant un des problèmes les plus sensibles, la bulle immobilière gigantesque qui étouffe le pays.
On défend notre système de retraite, on veut plus de justice salariale, très bien, mais qui aura le courage de réformer la politique foncière et remettre en cause certaines conception de la propriété du sol ?
Excellente remarque, à mettre rapidement à l'ordre du jour.
193 - Toto
On peut partager tes vues sans aucun soucis, rassure toi, mais à l'heure de la crise structurelle du capitalisme financier il est préférable je crois, de ne pas répéter dans un sens ou dans un autre les monomanies et les diversions. Regarde la dernière vidéo de P.Jorion et tu verras qu'il y a beaucoup plus grave comme phénomène présent que les vieilles querelles déjà largement tranchées par l'Histoire. Reposer la problématique de "la démocratie " redevient d'actualité pour tout le monde à l'heure où la BCE veut faire payer l'ardoise des riches aux peuples pendant des lustres, que Ruppert Murdoch rachète la presse britannique et que Nicolas Sarkozy par décret, vient d'obliger les fournisseurs de services sur Internet, à conserver pendant un an, mots de passe, traces d'achats ou commentaires laissés sur le web par les internautes. Au delà de tout ça et de bien d'autres choses, ce qui me perturbe moi en ce moment et en premier lieu, c'est que le gouvernement français, Nicolas Sarkozy en tête, a vendu au dictateur Libyen pour 210 milliards d'armements sophistiqués, divers et variés: http://q.liberation.fr/photo/id/253323
@ Toto (#172)
C'est à cet aveuglement sud américain qu'on assiste ! j'espère qu'après les révolutions arabes, c'est le peuple cubain qui se soulevera pour renverser la mafia castro.
Castro est un drôle de mafieux, il était riche avant la révolution (gros patrimoine agricole), il ne possède plus rien après la révolution. Des mafieux de ce type on n’en rencontre pas beaucoup dans les "démocraties occidentales".
@ Téel (#183)
quand vous êtes touriste là bas, les discours sont policés, les lieux que vous visitez sont soigneusement maquillés
Quand on va à Cuba il vaut sans doute mieux éviter les hôtels à touristes et ne pas s'encombrer l'esprit avec les idées véhiculées par les médias occidentaux.
http://www.legrandsoir.info/Je-m-appelle-Jean-Claude-je-suis-photographe-et-j-ai-visite-Cuba.html
Pourquoi cela arrive-t-il en Égypte et n’arrive pas à Cuba ?
C’est la question que se posait le Wall Street Journal, au début de février 2011.
Mais l’éditorialiste aurait pu se poser les questions suivantes :
Pourquoi les Cubains ne se révoltent-ils pas contre les soins médicaux gratuits ?
Pourquoi les Cubains n’exgigent-ils pas le paiement des vaccins auxquels ont droit tous les enfants cubains ?
Pourquoi les Cubains ne protestent-ils pas contre l’éducation gratuite ?
Pourquoi n’accepteraient-ils pas de devoir payer 15.000 $ US annuels, durant 5 années d’études, pour décrocher un diplôme de philologie ?
Pourquoi ne demandent-ils pas la fermeture des nombreuses écoles spécialisées destinées aux enfants handicapés ?
Pourquoi les Cubains acceptent-ils que des milliers de médecins cubains aillent prêter leur aide pour une meilleure santé dans des dizaines de pays ?
Pourquoi les Cubains ne rétablissent-ils pas la domination des États-Unis ?
Bien d’autres considérations cruciales pour comprendre la prétendue apathie du peuple cubain sont exposées par Arnaldo Hernández, que vous pourrez lire sur le site
http://www.michelcollon.info/L-Egypte-Cuba-et-The-Wall-Street.html
ou sur celui du Grand Soir.
@Pulcherie D (197) et argeles39 (196). Bravo pour avoir déniché des textes qui révèlent la réalité cubaine d'une manière simple, directe, réaliste, imparable.
@ 193 Toto
Oui toute la droite latino américaine n'attend que ça, que l'exemple tunisien contamine Cuba, le Venezuela, la Bolivie et l'Equateur... et on dirait que la gauche française bobo, bien installée dans sa démocratie parfaite compte les points et attend également le renversement populaire du régime cubain, curieux quand même, qu'on n'ait pas entendu ces démocrates de gauche se réveiller lors du coup d'état au Honduras contre Zelaya en juin 2009, là... silence radio. On aurait dit avant "citez un dictateur "et comme des perroquets vous eussiez tous dit: "Castro! Chavez! "mais jamais Moubarak ou Ben Ali ou M6.
Pour le reste, vous faites le jeu des médias ici, ou pourquoi croyez-vous qu'Aphatie entraine toujours Jean-Luc Mélenchon sur Cuba et Chavez ? Parce qu'ainsi, il fait diversion, évite de le laisser développer ses idées et le diabolise dans son propre camp, où la propagande anti-cubaine a déjà fait son travail de sape, la bourgeoisie française de gauche comme de droite étant finalement assez... réactionnaire, quand elle a une conviction (dont elle ne sait même pas d'où elle la tient).
Alors nous devrions lâcher la grappe des cubains, et plutôt revenir à nos affaires, et à oeuvrer, pour à notre tour comme les cubains jadis, tenter de se reconstruire,en dehors du libéralisme.
Pour répondre à certains commentaires :
Evidemment que Jean-Luc Mélenchon est le candidat du Front de gauche et que de ce fait il doit porter la voix des sensibilités qui composent ce rassemblement. Mais d'une part, électoralement je doute de l'efficacité : 1 + 1 en politique ca n'a jamais fait deux. Et d'autre part, l'idée, je crois, est de dépasser les 5% qui nous sont promis. Soit on y va pour gagner, soit y va pas. Ca c'est le rôle des petites bouches de LO ou du NPA (regardez simplement le logo du parti = un porte-voix => le seul but c'est de faire du bruit, de crier... Quelle alternative !)
Deux choses l'une : soit Jean-Luc Mélenchon reste enfermé dans le rôle de candidat de l'extrême gauche (il ne dépassera pas alors les 5 %), soit il oeuvre aux rassemblements de l'ensemble du peuple (classes moyennes sup y compris)... Sur la nation et sur l'Europe notamment, on doit occuper l'esapce. Arrêtons avec le bobard du SMIC européen ou la régularisation de tous les sans-papiers...
Ainsi, au diable Besancenot et tous ces suppos du système ! L'élection nationale n'est pas une élection locale. La personnalisation du candidat y est forte. Soit on l'accepte, soit on reste chez soi ! Et tant pis pour les communistes (dont le parti est en déliquescence et ne représente presque plus rien chez nos concitoyens).
Les médias nous préparent un 21 avril à l'envers (DSK-Le Pen). Si la gauche et la droite sont divisées, le score pour se qualifier pour le 2nd tour sera réalisable... Encore faut-il s'en donner les moyens !