10mar 11

Sondage et gros lot, la scène politique en lambeaux, la CGT défend notre honneur

Avis aux moutons, le grand méchant loup est là. Suivez vos bons bergers !

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J'ai laissé tomber mes notes et mon récit sur les réunions publiques à Dole, Nancy et ailleurs. J'ai mis à part mes commentaires de la visite de la centrale géothermique de Soultz-sous-Forêt. Et, bien sûr, j'ai remisé ce que j'ai à dire des mauvais coups contre les peuples que l'union européenne prépare. 

Il y a le feu chez nous ! Enfants, craignez le loup et courrez vers vos bons bergers : madame Le Pen est présidente. Le Front National est au pouvoir. Ou presque. Mauvaise blague. Mais un coup médiatique sans principe est en train de tourner au tremblement de terre politique. Le président Sarkozy ressort en chaussette de l'épisode. Dans quinze jours après le vote des cantonales, il ne lui restera même pas les chaussettes. Un monde est en train de basculer. Un sondage bidonné suffit à provoquer un ouragan en Indonésie. L'effet papillon en politique est prouvé. Ben Ali et Moubarak en ont su quelque chose.

Profitant aussitôt de l'avantage concédé si facilement, madame Le Pen pousse l'avantage. Elle porte plainte contre moi. Et contre la CGT. Dans les deux cas il s'agit pour elle d'obtenir que le FN soit considéré "comme un parti comme les autres". Pour les sondeurs et le journal "Le Parisien" elle est déjà "un parti mieux que les autres". Il s'agit donc de démontrer que la gauche, celle qui tient tête, elle, est "moins que les autres". Un coup monté de longue main où les compères ne manquent pas, à droite comme à gauche et dans les médias. Mais le cirque n'en a cure. Il est déjà allé battre la grosse caisse plus loin. Un rapide état des lieux s'impose.

Les photographies qui illustrent ce billet ont été envoyées par Franc Servière. Merci à lui.

Madame Le Pen porte plainte contre moi parce que j’ai dit qu’un « Français sur quatre n’est pas prêt à se donner à un fasciste ». Elle n’a pas lu Plantu, l’ami à dix mille euros du Qatar, et elle ignore donc q18ue selon lui nous serions identiques. Assez blagué. Plainte ? Je l’attends de pied ferme ! Elle changera d’avis avant moi. Je ne suis pas accoutumé à défendre mes idées politiques dans un tribunal notamment parce qu’il ne me semble pas que ce soit le lieu. Mais j’irai. Je demanderai moi-même la levée de mon immunité parlementaire. Elle est pourtant strictement réservée à ce genre de cas où la liberté de parole politique de l’élu doit être protégée. Madame Le Pen n’hésite pourtant pas à parler elle de « méthodes fascistes » à propos de l’invitation annulée à radio J sur l’injonction du président du CRIF. Lequel, elle sait comme moi n’est pas un fasciste. Juste quelqu’un qui veut exercer un pouvoir normatif communautaire sur la liberté de parole des autres. On l’a vu avec son interdiction de la réunion autour de Leila Shahid à l’ENS de Paris. Un pouvoir d’intimidation suffisant pour que, tout en protestant bien fort, madame Le Pen porte plainte de nouveau mais prudemment et bizarrement contre l’UEJF. Mais pas contre le CRIF. Pas téméraire la vague bleue Marine ! Quelques heures plus tard on apprenait qu’un nouveau sondage la plaçait en troisième position et que Strauss-Kahn redevenait le sauveur suprême de la gauche. 

Ainsi, les rebondissements rocambolesques et inouïs de la société du spectacle qui ont suivi les jours après la publication du sondage b07idon de l’institut Harris Interactive soulignent un changement d’époque politique. Je fais bref : nous voici dans l’ère du « Qu’ils dégagent tous ». Le système est à bout de souffle. Il tient par le spectacle qui distrait l’attention. Que pense-t-on du moment chez les Toulemonde ? Que la politique des libéraux ne mène nulle part. Inutile de dire pourquoi. Tous mes lecteurs le savent comme moi. Mais ce qui est, pour les esprits qui analysent et dissèquent, un fait politique, est pour la masse des gens un fait de vie quotidienne. Elle voit un monde qui est non seulement injuste mais où on ne peut rien espérer. Un monde où tout doit être payé, cher, et où rien ne fonctionne vraiment comme prévu. Ni l’ascenseur du HLM, ni la hotline, ni le train, ni l’avion, ni les urgences, ni Pôle emploi, et ainsi de suite, toutes choses qui marchaient encore avant. Autrefois. C’est la grande régression que décrit Jacques Généreux. C’est un monde sans horizon. Sacrifice hier, sacrifice demain et après demain. Des efforts, encore des efforts et des puissants qui se gobergent.

Les nôtres, à gauche, savent pourquoi. Ils ont l’apprentissage de la bataille collective, ils ont des traditions, des syndicats, des mots, de l’idée. Mais la droite populaire, la droite d’en bas ne sait rien. C’est à présent une meute affolée qui ne sait pas de quel côté se tourner. Son agitation exaspérée déstabilise à mort tout le système qui, au fond, ne repose que sur eux puisque les nôtres lui tournent déjà le dos. C’est dans ces moments que tout passe par la politique. C'est-à-dire par la capacité de mettre en mots le ressenti et de lui tracer un chemin. A droite cette fonction là est en panne totale. Pour moi, tout part de ce fait qu’il n’y a plus de centre de gravité au pouvoir politique institutionnel.01

L’écroulement de l’autorité de Nicolas Sarkozy à droite est le point de départ. Dans le vide, ce qui avance c’est la seule force cohérente qui combine en un tout une organisation, la notoriété d’un nom et une aptitude à donner un sens à la colère du grand nombre à droite et parmi les désorientés. Madame Le Pen est le vase communicant de la fuite de la droite populaire hors du camp Sarkozyste. Elle est en train de réussir dans son camp ce que nous, l’autre gauche, n’arrivons pas à faire dans le notre : siphonner les dominants et prendre leur place, pour pouvoir enfin agir autrement que d’après les vieilles routines qui ont échoué. Comprendre sans perdre son sang froid, et balayer devant notre porte. Balayons : la division de l’autre gauche du fait du NPA nous cloue au sol. Les lenteurs et les frilosités du Front de Gauche étouffent sur la scène nationale une dynamique pourtant partout visible sur le terrain ! Ceci dit, ne perdons aucun des enseignements de ce qui vient de se passer pendant ces quelques jours.

Face au sondage bidon de l’institut Harris Interactive, il fallait résister ! Immédiatement ! Instantanément ! Comme lors de la parution du rapport du COR sur les retraites qui prétendait prévoir l’avenir sur quarante ans ! A l’époque nous avons résisté séance tenante. Et en deux jours étaient ridiculisés tous ceux qui s’y référaient. Ce point de départ nous facilita considérablement02 la tache de mobilisation contre la réforme Sarkozy. Cette fois ci je me suis senti un peu seul dans les heures qui comptaient, les premières. Sont en cause de misérables réflexes : le manque de sang froid, l’occasion médiocre de coller sur le dos de tel ou tel autre la responsabilité de la situation, le goût de faire des bavardages sociologiques à deux sous, l’habitude de se coucher devant les injonctions de l’industrie du spectacle médiatique. Cependant ajoutons qu’il fallait répondre à un évènement dont personne ne savait rien. Il fallait donc jouer sur ses réflexes. Et précisément ce que l’on a vu n’était pas joli joli. Palme du cynisme, comme souvent, à François Hollande qui a assumé de ne « pas critiquer les sondages » et aussitôt tiré parti du résultat pour exiger de tous les autres candidats de gauche qu’ils se retirent ! Ceci explique cela, évidemment. Je vais en parler. Finalement seule Ségolène Royal a aussi vu venir l’ennemi et sa grosse manipulation. Mais sur le champ, dans les heures d’émotion où des journalistes vous harcèlent pour répondre alors même que la plupart des éléments précis vous manquent, le nombre des résistants au bidonnage fut très restreint. Il fallait avoir une carcasse théorique solide ! Mais la suite a prouvé que mon réflexe était le bon !

Tachons de comprendre comment le bidouillage est désormais inscrit dans le code génétique des instituts de sondage. Aujourd’hui pire que jamais. Apprenez ceci. L’industrie du sondage butte sur un énorme problème. Le nombre de03 gens qui acceptent de répondre est déclinant. Les gens ne veulent plus participer à un exercice qui leur parait futile. D’ailleurs il est amusant de savoir qu’une « enquête » d’opinion a révélé que 54 % des sondés avouent mentir aux sondeurs. Ce qui laisse perplexe sur ce qu’il faut en conclure : mentaient-ils aussi à cette occasion ? Donc pour avoir une personne qui accepte de répondre dorénavant il faut faire vingt fois plus d’appels téléphoniques qu’avant. Vous suivez ? Quelle conséquence ? Il ne s’agit pas d’un aspect intellectuel. C’est une réalité matérielle. Cette situation fait que le coût de la réalisation d’un sondage augmente. D’où l’invention de nouvelles méthodes pour constituer un panel de personnes qui répondent. Dorénavant les sondeurs recrutent au hasard des gens qui acceptent d’être sondés. En échange il leur propose soit de l’argent (une camarade reçoit 2,67 euros pour une série de question sur vingt huit minutes) soit contre participation à une loterie. Ce sont donc souvent des militants qui acceptent de s’inscrire. Mais eux-mêmes avouent qu’ils n’ont pas toujours le temps à perdre pour se torturer le cerveau sur ce qui n’est pas de la politique. D’aucuns me disent qu’ils répondent donc n’importe quoi au bout de dix minutes. Le tout c’est de remplir toutes les cases pour arriver au droit d’être dans la loterie ou recevoir sa prime ou les deux à la fois. Harris Interactive met en place un tel système de participation à un jeu concours, très officiellement contrôlé par huissier. Il permet de gagner des lots qui sont en fait des chèques bancaires par tirage au sort. Selon le site d'information Mediapart, M. Lévy "est bien obligé de reconnaître" que son institut pratique une forme de "rémunération". Pour attirer le chaland et le motiver à répondre à son enquête, réalisée sur internet. Au cas présent, comme tout le monde le sait maintenant, l'institut a organisé un jeu-concours et fait miroiter une récompense. Au final, on apprend que 7.000 euros ont été offerts à l'un des 1.600 membres du panel. Frédéric Dabi de l'Ifop, un autre spécialiste des sondages politiques, admet également que son institut dédommage les gens pour le temps passé à répondre. "Pour cela, on les inscrit à un programme de fidélisation, qui revient à 10 centimes d'euros par questionnaire, ce qui est extrêmement symbolique", a-t-il déclaré à l’AFP. "On ne veut pas instaurer avec eux de relations mercantiles". Ben voyons, c’est juste par amitié.

Apprécions mieux cette dimension de l’affaire en lisant cet extrait d’interview du patron de Harris  Interactive que j’ai trouvé dans Marianne 2. Voici la question : «  Une personne « gratifiée » pour répondre à un sondage politique est-elle dans le même état d'esprit qu'un citoyen ? » Voici la réponse merveilleuse du manipulateur. « L’idéal de démocratie devrait amener les citoyens à participer sans le moindre stimulus. » Un détail : en quoi le fait de répondre a un sondage est-il un 04acte citoyen ? N’est-ce pas plutôt le contraire ?  Voyons la suite « Aujourd’hui, on remarque que certaines catégories de population répondent plus facilement si elles entrevoient une forme de gratification potentielle ou envisageable. L’enjeu est évidemment de faire en sorte que le stimulus ne soit pas l’unique motivation à répondre à une enquête. » La phrase dit clairement que cependant la rémunération est une des dimensions de la motivation. Comment ce biais est-il lui-même ensuite corrigé ? L’est-il ?

 « A Harris Interactive, déclare son patron, nous avons, après avoir effectué des recherches, opté pour la participation à une sorte de loterie. Il s'agit là de la stimulation ayant le moindre impact social. La probabilité de "gain", reste extrêmement faible. Tant qu’à la fin des questionnaires un nombre conséquent d’interviewés nous remercierons de leur avoir « donné la parole », nous pourrons considérer que « l’appât du gain » n’a pas porté atteinte à la sincérité des réponses. » Sans commentaire tant le cynisme est grossier. Notons que personne ne saura jamais qui, ni combien, ont remercié ce monsieur de leur avoir « donné la parole ». Ce que l’on sait : c’est cela que promet sa notice d’incitation à s’inscrire dans un panel de sondés « gratifiés » pour « influencer les décideurs ».

Ce sondage Louis Harris était donc un sondage « en ligne ». Il a donc été réalisé en questionnant des sondés « gratifiés » et bien clientélisés. Non seulement qu’il n’y a aucune certitude sur l’identité de celui qui répond mais il n’y en a pas non plus sur ses motivations : répondait-il à des questions ou avançait-il vers la case d’accès à la loterie ? Ce sondage était aussi un sondage « omnibus ». C'est-à-dire que les questions sur la présidentielle sont posées entre deux questions05 sur la mairie de Paris et sur la qualité de divers produits cosmétiques. Inutile de dire que tout cela aggrave considérablement tout ce que l’on dit d’habitude contre ce type « d’enquête ».

Mais tout de même ! Ca ne faisait pas bon genre de contester la validité du sondage. Des années de débat, des centaines de textes et de livres sur la question, tout Bourdieu (haï de la caste des médiacrates) tout Champagne et Garrigou, pour ne parler que d’eux ont été rayés de la carte intellectuelle par un petit monde cynique et avide de bons coups qui évitent de réfléchir et de créer des stratégies de conquête politique fondées sur de la conviction. C’est tellement plus confortable de commenter un sondage en se donnant le beau rôle sur le mode « ce n’est pas de ma faute c’est celle du voisin ». Dans ces heures difficiles, la voie doucereuses de la capitulation prend mille intonations sinueuses : « il ne suffit pas de casser le thermomètre pour faire tomber la température », « tout de même, il n’y pas de fumée sans feu », « il ne faut pas faire l’autruche ». Et ainsi de suite ! Il ne s’agit pas de nier que l’extrême droite avance. S’il en est ainsi c’est parce qu’elle se nourrit d’abord de l’extrême décomposition de la droite. Et ensuite de l’effondrement de la sphère politique dans un spectacle sans contenu ! On le sait ! Mais dans ce cas  il s’agit de ne pas participer à la manœuvre de ceux qui affirment sans fondement que le premier parti politique du pays serait le Front national et qu’un français sur quatre serait prêt à donner les clefs de la maison à l’extrême droite !  

N’empêche, c’est bien joué. Le piège du sondage bidon de l’institut de massage électoral Harris Interactive a fonctionné à mille pour cent, avec la complicité plus ou moins consciente de bien des belles personnes. Le résultat de l’enquête a été pris pour argent comptant. Comme si avait un fondement la pseudo réalité que met en scène un sondage. Dès lors, ce qui n’exist10ait que dans l’alambic bricolé d’un sondage omnibus est devenu une réalité. Puisqu’elle était en débat. Le débat a créée la réalité du résultat du sondage dans les esprits de ceux qui recevaient l’information. J’ai nommée « méta-réalité » cette réalité fondée par le fait « qu’on en parle ». Le mot désigne un « au delà du réel » comme le mot métaphysique désigne un discours qui prétend décrire la réalité au delà du monde physique. Un au-delà qui n’existe pas. Mais dont l’existence supposée fait agir très concrètement dans la réalité vraie. C’est ce qui s’est passé là. En plaçant madame Le Pen en tête du premier tour tout le débat politique s’est aussitôt recentré sur la magouille de la stratégie électorale. En ce sens la méta-réalité est un moment de la réalité. Il faut en jouer nous aussi. Appuyons nous sur l’indignation et le soupçon que déclenche cette opération pour frapper le système qui les produit. C’est le moment de militer pour la loi Sueur-Portelli, adoptée à l’unanimité du Sénat. Quand viendra-t-elle en débat à l’Assemblée ? Faisons d’une pierre plusieurs coups : discréditons les instituts de sondages, dénonçons le gouvernement qui ne veut pas d’une loi comme celle-ci et préfère la magouille.

En attendant, les pauvres progrès accomplis dans le débat sur le fond ont été aussitôt anéantis. Retour à la case départ. Pour affronter le diable de confort il faudrait se regrouper sans condition vers nos chefs de meute auto proclamés. Pour aborder cet aspect du  sujet je vous donne à lire un éditorial que j’ai découvert dans les « Dernières Nouvelles d’Alsace ». C’est un texte réconfortant. Il l’est en ceci qu’il montre comment de tous côtés, et  notamment parmi les professionnels des médias des interrogations se font jour, des remises en cause peuvent s’opérer par delà tous les corporatismes et les engagements. Car nombreux sont ceux qui sentent qu’une limite a été atteinte. Cette fois-ci un pallier dans la déchéance de la démocratie politique pourrait être franchi. Ce que vous allez lire rend plus urgent que la loi, expression de la volonté de tous fasse respecter l’ordre public démocratique, qui est incompatible avec les mœurs des mercantiles du type de cet institut qui vendraient père et mère pour un coup de pub. Les consciences sont mures pour cette loi ! 

« Où va-t-on, amis journalistes ? L’éditorial d'Olivier Picard. Les Dernières Nouvelles d'Alsace – 9 mars 2011. « Et si on refusait, nous, les journalistes, de nous soumettre à la dictature des sondages ? De refuser d’entrer dans la ronde12 infernale de ces enquêtes d’opinion dont les rouages secrets nous échappent ? De rejeter l’abrutissement progressif que nous assène la mesure d’une majorité sur tous les sujets ? De ne pas répondre à ce besoin de vérifier que nous sommes comme il faut, que nous pensons comme il faut, que nous choisissons au supermarché comme il faut, que nous avons des comportements comme il faut à la maison, dans la rue et jusque sous la couette ? 

Réaction, extrême sûrement, à une dérive extrême. Contestable, évidemment, par son manque de nuance, et par son utopie qui fait fi de la curiosité et de l’irrépressible tentation, tellement humaine, de comparer, de créer une compétition non seulement entre les hommes mais entre les concepts. De jouer, tout simplement… Nous ne sommes pas jansénistes après tout. Ah, l’excitation des classements, des projections avant le verdict des urnes, du calcul des rapports de force : qui niera, sans hypocrisie professionnelle, qu’elle produit l’adrénaline du feuilleton politique ? Ce vertige artificiel qui met en tension l’actualité du pouvoir et des réalités. 

Cette lucidité salutaire, luxe démocrate, en appelle une autre : le sondage, et en particulier le mauvais sondage, est en train de tuer le débat politique. C’est un alcool fort. Une véritable addiction qui ravage peu à peu, élection après élection, la liberté des acteurs de la comédie du pouvoir. Stratégies, attitudes et jusqu’aux décisions majeures comme mineures sont guidées par les réactions supposées de ceux auxquels elles s’adressent. A ce degré, c’est nouveau.

Les communicants qui manipulent l’instrument sondagier comme une règle à calcul infaillible nous font glisser de la démocratie d’opinion, déjà risquée, à une reddition générale de l’instinct et de la raison politiques.

Et voilà qu’on découvre que de nombreux sondages sont régis, d’une façon ou d’une autre par des concours d’argent. Alors là, c’est le pompon clinquant d’un manège politique devenu fou. L’adoption rapide par l’Assemblée de la proposition de loi, votée à l’unanimité par le Sénat, qui exige la transparence d’enquêtes qui ont la puissance de manipuler le jeu politique serait un minimum. Elle ne suffira pas pour autant à réhabiliter une information politique largement décrédibilisée. Encore faudra-t-il, comme nous le faisons aux DNA, savoir dire non aux sondages qui n’ont aucun sens. Être scrupuleux. Sélectifs. C’est simple, après tout. Une question de volonté. Celle de résister à un spectaculaire vide, pour privilégier un journalisme affranchi. Une question de dignité pour des journaux qui doivent à leurs lecteurs ce respect et cette ambition élémentaires. Olivier Picard » Rien à ajouter. 

« L’institut » Harris Interactive a évidemment utilisé subtilement la sottise des premières réactions. Comme j’ai été le seul à critiquer la méthode elle-même et l’abus de confiance, le sondeur se sentait fort. Puisque personne d’autres 16que moi parmi les candidats ne contestait l’outil lui-même, quelle critique restait-il ? La plus stupide et la plus contre performante ! Que l’on n’aurait pas sondé les bons noms. C’était bien le but de la manœuvre. C’est donc « à la demande générale » que le nom de Strauss-Kahn a été introduit dans le tuyau avec celui de ce pauvre Hollande comme faire valoir. Cette méthode a permis de faire d’une pierre deux coups. Premier but atteint : il ne resterait que Strauss Kahn ou Sarkozy dans chaque camp pour représenter la droite ou la gauche. Affirmation scientifique d’un institut de sondage qui a fait l’enquête à la demande des personnes concernées par le précédent sondage. Complément subliminal : l’un ou l’autre est automatiquement élu au deuxième tour. Car bien sûr tout le monde sait que madame Le Pen ne peut pas être élue au deuxième tour. Face à Jean Marie Le Pen en 2002, Chirac pourtant perdu de réputation et pris jusqu’au cou dans les affaires avait été réélu avec quatre vingt pour cent des voix ! Est-ce pour masquer l’ampleur de la manœuvre que « le Parisien » titre « Sarkozy, Strauss-Kahn, Hollande : tous battus !» Battus ? Mais au premier tour de ce sondage. Dans la vraie vie, au deuxième tour, n’importe lequel d’entre eux battrait marine Le Pen sans distribuer un seul tract.

Je donne encore la parole à un journaliste pour expliquer ce point. C’est Philippe Cohen, du journal Marianne. « A l'endroit ou à l'envers, selon le camp dans lequel on tricote sa pelote. Le terrible sondage Harris-Le Parisien souligne un 13drôle de paradoxe : désormais le candidat de l'UMP comme celui du PS va rêver d'affronter Marine Le Pen au second tour pour mettre de son côté toutes ses chances de gagner. Pour Nicolas Sarkozy, cette hypothèse est même en train de devenir la seule lui permettant d'espérer la victoire. Dès lors, la priorité absolue, à droite comme à gauche va être d'éliminer tous ses concurrents et d'imposer une candidature unique dans son camp. » 

C’est évidemment François Hollande qui a frappé le plus fort, séance tenante pour réclamer un retrait général devant le candidat socialiste. Mais à droite aussi il y a eu des grands esprits aussi peu finauds pour saisir trop vite et trop fort l’occasion que préparait ce sondage. Evidemment l’éditorial de « Libération » était là pour monter en ligne dans la bataille des manipulateurs.  « Une fois la compétition lancée, si la gauche radicale devait renvoyer Sarkozy et le candidat socialiste dos à dos, elle apporterait alors de l'eau au moulin frontiste. Une multiplication des candidatures à gauche, au-delà du raisonnable, affaiblirait aussi ses chances de victoire. » Hop ! On se souviendra que ce journal de donneur de leçon relégua en page huit mon débat avec Marine Le Pen et de surcroit en nous renvoyant dos à dos ! Mais j’étais à la une comme « L’homme qui veut faire battre Strauss Kahn ».

Mais c’est encore petite bière que ces grosses ficelles. Le pire a été le traitement médiatique qui a reproduit jusqu'à la nausée l’univers sémantique qui fait pousser dru le Front national. On ne compte plus les unes et les articles à 14l’accroche sensationnaliste lepenisante. « Le sondage qui affole la classe politique » « Qui a peur de Marine Le Pen » et ainsi de suite. Rien n’est meilleur pour l’intéressée que cette façon de la mettre en championne de l’anti système. Juste auparavant les mêmes avaient reproduit en boucle encore les informations qui montraient un FN rallié de tous côtés par des gens de gauche. Ici un syndicaliste CGT, là des militants du NPA et la liste s’allongeait. Aucune enquête, aucune indication de la manière dont ces informations étaient remontées jusqu’aux champions du journalisme d’investigation  « je n’ai pas à vous donner mes sources » que nous connaissons tous. Vu de près, une fois décrypté un à un on découvre là encore la manœuvre. Le cégétiste l’était depuis quatre mois, la NPA n’a jamais eu de carte au NPA mais sa maman en avait une au FN, et ainsi de suite. C’est comme ça que dans une émission une zélée de l’investigation fit surgir contre moi un groupe de quatre membres d’une famille du Pas de Calais composé de deux communistes et deux socialistes passés au FN. Comme si l’extrême droite était composée de transfuges de la gauche.

Evidemment cette journaliste avait mené son investigation de terrain en téléphonant au siège du Front national et n’a jamais vérifié la véracité des affirmations des comédiens locaux. Il s’agit évidemment d’une manœuvre. Au point de départ il y a les manœuvriers retors du Front national et à l’arrivée un journaliste surbooké « qui n’a pas le temps » mais qui a de solides préjugés. Le mythe de l’ouvrier de gauche raciste et xénophobe fait parte de la bataille idéologique de la droite et du monde des belles personnes pour qui le peuple doit être tenu à sa place répugnante. Dans cet environnement médiatico politique voici un document qui fait du bien. Un texte de grande tenue. Celui que vient de diffuser aux secrétaires généraux des syndicats CGT Bernard Thibault. Je le publie pour contribuer à sa diffusion déjà bien engagée sur la toile puisque je l’ai déjà reçu trois fois dans ma boite aux lettres. Il faut évidemment que ce texte soit connu de tous côtés. Il met les pendules à l’heure.

Montreuil, 8 mars 2011 -Bernard Thibault, Secrétaire général de la CGT. « Cher(e)s camarades, à circonstance exceptionnelle, démarche exceptionnelle, je m’adresse directement aux secrétaires généraux des organisations de la CGT suite à l’annonce par la direction d’un parti politique, le Front national, de son intention de porter plainte à l’encontre de la CGT au motif qu’un de ses candidats aux élections cantonales est suspendu dans l’attente d’autres décisions. La direction du Front national revendique au travers de la tenue de ce futur procès d’en faire « un événement dans la vie politique et sociale française en faisant reconnaître le FN comme un parti politique comme les autres ». Pour eux « la liberté d’opinion est bafouée », « il faut déverrouiller l’étau syndical » et cela s’inscrit «dans la s15tratégie de Marine Le Pen de conquérir le champ social et le monde du travail » dixit P. Alliot, Vice Président du FN.

Naturellement, la CGT saura répondre devant tout tribunal de son bon droit. Les jurisprudences européenne et française sont suffisamment fournies pour qu’il n’y ait aucun doute sur l’issue juridique de cette affaire. Ce n’est pas tant le terrain du droit qui motive le FN que la campagne que cette affaire peut alimenter. Nous avons à faire face à une volonté délibérée d’instrumentalisation du combat syndical et donc de la CGT pour promouvoir les thèses du FN parmi les salariés. Après que nous ayons mis en échec par voie de justice, dans les années 90, toutes les tentatives du FN de créer des pseudos syndicats qui n’étaient que des succursales de ce parti (FN-Police, FN-RATP …), nous avons également repoussé la tentative du FN de présenter ses candidats derrière la façade de la Confédération Française nationale des Travailleurs (CFNT) aux élections prud’homales de 2008. Confronté à ses échecs successifs, le FN avait explicitement indiqué dès cette époque que sa stratégie consistait à s’infiltrer dans les organisations existantes. Nous savons qu’il y est parfois parvenu dans des sections syndicales d’autres confédérations peu regardantes. Cet entrisme dans les syndicats a clairement pour objectif d’en faire des marchepieds au service d’une stratégie politique.

C’est ce qu’il a réalisé dans le syndicat CGT des Territoriaux de Nilvange affilié à la fédération des Services publics et à l’union départementale de la Moselle. Comment comprendre le choix du FN de présenter aux élections cantonales un adhérent de fraiche date (4mois) si ce n’est pour instrumentaliser sa première qualité de secrétaire général d’un syndicat CGT. Cette appartenance syndicale qui est historiquement une tare aux yeux de l’extrême droite compte tenu « de la philosophie marxiste de la CGT » devient subitement une qualité en période électorale.

Les deux organisations, union départementale et fédération concernées, travaillent en étroite relation pour faire face à la situation. Les membres de la Commission exécutive confédérale réunis le 1er mars ont apporté un soutien unanime aux procédures qu’elles ont engagées. Nous avons également décidé d’élaborer un argumentaire détaillé pour les organisations qui reviendra sur la véritable nature du FN. J’ai clairement indiqué lors de notre discussion qu’il revenait en particulier aux secrétaires généraux des organisations de la CGT de veiller au respect des valeurs fondamentales et des statuts de la CGT dans leur organisation. Cela nécessite de revenir sur quelques principes : la CGT est ouverte à tous les salariés quels que soient leurs statuts social et professionnel, leur nationalité, leurs opinions politiques, philosophiques et religieuses. La liberté de candidature aux élections politiques est elle aussi reconnue dés lors qu’elle s’exerce en respectant l’indépendance de l’organisation et que nul ne se réclame de son appartenance à la CGT pour des fins autres que l’action du syndicat. C’est 17une règle de vie commune qui s’applique quelques soient les étiquettes et qui préserve ainsi l’unité des adhérents dans la CGT pendant et au-delà des campagnes électorales.

Ces principes rappelés, il n’est cependant pas envisageable qu’au nom de la liberté d’opinion dans la CGT, la CGT puisse être représentée, à quelque niveau que ce soit, par des militants revendiquant par ailleurs publiquement leur adhésion au concept de « préférence nationale » qui est le socle du FN. Ceci pour une raison simple mais oh combien essentielle : cela est contraire aux principes et aux valeurs fondamentales de la CGT inscrits dans ses statuts. La CGT « agit pour une société démocratique, libérée de l’exploitation capitaliste et des autres formes d’exploitation et de domination, contre les discriminations de toutes sortes, le racisme, la xénophobie, et toutes les exclusions » (statuts de la CGT). Le FN, quoi qu’il en dise, ne peut pas être considéré comme un parti politique comme les autres, par la CGT comme par l’ensemble du mouvement syndical. Les positions du FN, en préconisant la préférence nationale sont même contraires aux principes républicains et aux textes internationaux, comme les tribunaux l’ont dit lors de jugements successifs. Il est de notre responsabilité dans ce contexte de faire preuve d’une grande vigilance et d’une réactivité collective déterminée. C’est une exigence supérieure à toute autre considération, y compris la perte éventuelle de syndiqués, voire exceptionnellement la perte d’un syndicat.

On ne transige pas avec les valeurs fondatrices de la CGT. Les organisations syndicales qui, en Europe, n’ont pas su porter les principes d’entraide et de solidarité qui sont au fondement de la constitution des syndicats, sont aujourd’hui en prise aux pires difficultés, avec des partis d’extrême droite très influents, voire au sein de gouvernements.

L’histoire nous enseigne que les partis fascistes se sont souvent parés de vertus sociales pour accéder au pouvoir. Face à ce risque majeur pour les salariés et la démocratie, il est de notre responsabilité d’éclairer les salariés par l’information et le débat sur la réalité des thèses et des positions du FN, sur le plan économique et social comme en matière de libertés publiques. Même repeinte à « la couleur Marine », l’exploitation par le FN des peurs et de la précarité sociale engendrée par les politiques en vigueur demeure la même et trouve sa source selon lui dans une cause principale : l’étranger. L’immigré comme le français qui n’est pas « de souche » sont ainsi présentés comme les responsables de tous les maux. Cela a comme conséquence de détourner l’attention des véritables causes de l’exploitation dont les salariés, quelque soit leur origine, sont victimes et donc de contribuer à entretenir le système tant décrié.

D’ailleurs, régulièrement, les déclarations du FN ont dénoncé les mobilisations syndicales, ce fut encore le cas lors des manifestations pour défendre les retraites.


212 commentaires à “Avis aux moutons, le grand méchant loup est là. Suivez vos bons bergers !”
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  1. Hold-up dit :

    Le Prolo du biolo
    " On imagine ce que serait la République dans leurs mains sales..."

    A propos de Marine Le Pen en " Sarah Palin ", il faut aller plus loin et bien faire comprendre aux salariés et aux électeurs que le FN est le "Tea-Party Français" - En ce moment il y a de grandes manifestations aux USA dans plusieurs États et le gouverneur Scott Walker allié des républicains mais faisant partie du " Tea - Party " le (FN US) vient d'outrepasser la constitution de cet État et... " En trente minutes, 18 sénateurs ont défait 50 ans de droits civiques au Wisconsin. Leur irrespect pour le peuple et ses droits est un outrage qui ne sera jamais oublié " a souligné un élu du parti démocrate US. Scott Walker vient de faire un coup d'État puisqu'il s'est affranchit du quorum légal de sénateurs nécessaires pour pouvoir voter. Il est sortit de la légalité et a aboli un grand nombre de droit civiques âprement gagnés, dont les droits syndicaux dans le secteur public. Voilà le genre de chose qui pourrait arriver ici. Ceci dit, il est clair que l'UMP rêve de faire la même chose, c'est évident. C'est pourquoi je ne doute pas que les deux partis s'allieront quand l'UMP mangera les carottes par les racines. Le PS ne sera pas un rempart contre le tsunami réactionnaire qui se profile déjà. Il faudra en face un Front de Gauche puissant et bien arrimé. Nous saurons non seulement défendre l'État de droit mais nous l'étendrons là où il n'existe pas et là où il est frontalement attaqué.
    Votons utiles, votons Front de Gauche !

  2. Alin dit :

    Le journal Le Monde accorde un très grand espace à sa Une à une interview d'un porte-flingue de Strauss-Kahn pour nous vendre ce dernier comme la solution contre... Le Pen. Et il ne rate pas l'occasion de s'en prendre à Mélenchon, le contraire m'aurait étonné. Attaquons-les sur tous les fronts, parlons autour de nous, diffusons nos arguments, par email, sur des blogs, en réaction aux articles, ne laissons pas seulement leur voix être entendue.

  3. jb dit :

    Ces sondages (commandés et payés par qui ?) ne sont là que pour favoriser le vote "utile" dés le 1er tour et pour limiter le nombre de candidats à droite et surtout à gauche. Le coup de la peur, ça marche à tous les coups.
    Il faut bien dire que la réalité quotidienne de la France d'en bas est bien triste et désespérante, et on n'en voit pas le bout.
    Et pendant ce temps Bernard Arnault (et quelques'autres) s'en met plein les poches
    En cas de 2ème tour Sarko/Marine, je voterais nul
    J'ai vu notre président va t'en guerre, ce soir à la TV, il n'avait pas l'air en forme ?

  4. d'Alayer dit :

    Peu importe la qualité du sondage : la montée des extrêmes est en tout cas une réalité perceptible autour de soi. Et l'effondrement de l'autorité de Sarkozy aussi, donc une probable montée de l'extrémisme de droite. Ce, tandis que je vois aussi grandir, chez les socialistes, l'idée que le candidat Mélenchon est un diviseur. La réponse ne peut donc en aucun cas être limitée à la dénonciation du sondage. Il faut d'un côté tenter de ramener à gauche les ouvriers et employés qui sont séduits par le FN et, de l'autre, prouver aux socialistes que Mélenchon n'est pas un diviseur mais une chance pour une gauche qui perd élection nationale sur élection nationale à cause de ses abondons idéologiques face au matraquage libéral. C'est quand même un comble de voir DSK et Valls jouer les importants quand les jeunes accordent de moins en moins d'importance au travail face à la famille et quand, enfin, les valeurs de solidarité redressent la tête. Toute cette jeunesse en bonne voie n'aurait que l'actuel PS à se mettre sous la dent ?!

  5. olivier Simon dit :

    Rémi
    Y'en a vraiment, mais vraiment marre de tous ces "flashs informatifs boursiers" toutes les heures, et sur une radio de service public !. Depuis quand la bourse est un service public ?
    Ma question est la suivante concernant le parti de gauche et par extension le FdG : Quelle est-votre position quant aux places bourisières ? Seriez-vous favorable à leur suppression?

    La mienne de position c'est de les mettre en orbite sur betclic ou PMU.fr Qu'ils s'amusent entre eux avec leurs éconmies mais qu'il n'y ai plus aucunes conséquences sur l'économie réelle.
    Il faut rappeler que le Tsunami est une bonne nouvelle pour la bourse puisque cel permet d'avoir un argument raisonable ou une excuse pour les prises d'intérêts avant la baisse mais comme dans toutes catastrophe la reconstruction va créer de la croissance, des investissements et une augementation du PIB des pays qui vont se partager le gateau... Capitalisme morbide.

  6. Sankara dit :

    J'ai lu presque tous les commentaires. Il y a des propositions interessantes. Sont-elles prises en compte "en haut lieu" ?
    L'idée de créer un journal nommé "L'ESPOIR" est à retenir. Ca ne serait pas un journal centré sur Mélenchon, mais sur le Front de Gauche. Des jeunes actifs et des "vrais intellectuels" seraient invités à s'y impliquer par exemple.
    Plusieurs sympathisants se demandent pourquoi le F de G ne décolle pas. En gros, c'est la faute aux autres, ce qui ne risque pas de nous faire avancer... Par contre un sondage public pour voir quelle idée les citoyens se font du PG, ce qu'ils lui reprochent, ce qu'ils apprécient, pourrait aider à la réflexion.
    Je vois que Jean-Luc Mélenchon est capable de passer beaucoup de temps à commenter de façon exhaustive les sondages, les cuisines électorales, les journalistes minables, à débattre de la laïcité pure et dure, au détriment des vrais sujets : l'Education, la Monnaie, la Politique énergétique, la Politique agricole, l'Emploi des jeunes,, etc...
    Il faut aussi savoir écouter. Ne pas toujours batailler. Savoir s'entourer. Savoir s'attirer des alliés potentiels. Le problème ce sont les élections qui accaparent toute la réflexion à court terme, alors qu'il faudrait approfondir.
    Bon, je ne caresse pas dans le sens du poil, mais c'est parce que je mets tout mon espoir dans le PG...

  7. Erichsen dit :

    Tout content de recevoir le billet qui alimente chaque semaine ma soif de luttes, j'ai été déçu de ne rien trouver sur l'hénaurme farce libyenne de Sarkozy.
    A peine MAM virée pour cause de petit commerce conflictuel avec ses fonctions ministérielles, le rodomontant Juppé a voulu gonfler ses petits muscles de bordelais et a envoyé son patron à la castagne en Tripolitaine, en deux-trois virages pris à toute berzingue. Mais qui l'ont envoyé dans le décor. Inutile de vous raconter comment ca s'est passé, allez donc jeter un oeil mouillé de joie non contenue sur les journaux étrangers en ligne : un bain glacé, d'autant que le petit Sarkozy, tout excité de reprendre le chemin de l'action en méditerranée, souhaitait raccrocher aux guêtres d'Obama qu'il avait perdues de vue en Egypte. Lequel Obama juge qu'il est urgent de ne point trop en faire sur le sujet, après la désopilante tentative d'interférence britannique dans la contrée de Khadafi.
    Notre agité national vient encore de prendre une tape sur l'occiput à l'ONU ce soir, quelques heures après les trompettes discordantes de l'UE lui claironnant de se calmer, et nonobstant le lot de consolation que Van Rompuy lui a jeté comme un nonosse à un toutou.
    Que reste-t-il de ce sondage bidonné d'il y a six jours, amoureusement concocté pour incruster la droite de l'ump dans le dialogue social, sensée être récupérée à coups de Kärcher et de racaille pour les pov'cons comme avant 2007 ? Rien, sinon des couic et des couac dans ses troupes, à quelques encablures des cantonales.
    Une grande semaine de la droite libérale harnachée au poujadisme récurrent....
    Attendons-nous donc juste après ce scrutin à un nouveau matraquage de DSK par son chargé de pub, le dénommé Stéphane Foucks de chez Seguela-RSCG, l'homme qui ne vit qu'après 50 ans à condition qu'il ait sa Rolex. Que Sarkozy avait débarqué du SIG quand il a su que ledit Seguela avait signé pour DSK.
    Qu'ils s'en aillent tous !

  8. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 101 - Hold-up

    "Votons utiles, votons Front de Gauche ! "

    Tu as raison, c'est à nous de nous emparer de ce slogan, et sans plus tarder.
    Voter P.S. pour instaurer une "Sarkozie de Gauche" n'a vraiment rien d'utile...

  9. Gilbert Duroux dit :

    L'ancien chanteur Castélhémis (il est aujourd'hui restaurateur) renie aujourd'hui les chansons "engagées" qu'il a écrites il y a une bonne trentaine d'année. "Trop faciles", dit-il.
    Celle-ci me semble pourtant tenir la route, à la lumière de l'actualité nippone.

  10. Madeleine dit :

    On me dit : Mélenchon, il est comme Marchais, grande gueule, emporté, excessif...
    Je dis : Tant mieux ! Georges était quelqu'un de bien, entier, révolté contre l'injustice, fougueux.
    On me dit : Tu vas voir Mélenchon, il va dévorer les communistes...
    Je dis : Pour l'instant occupons-nous des cantonales, les présidentielles, on verra. Et puis, s'il dévore les cocos c'est qu'il n'a pas peur de s'empoisonner et que peut-être les sangs sont compatibles.
    Conclusion : Les chiens aboient, la caravane passe !

  11. Ze Fred dit :

    Pour foutre un peu plus la m****, il serait intéressant que le Front de Gauche dise qu'il ne se désistera pas pour le candidat PS, au second tour des présidentielles, si celui-ci s'appelle DSK. Ce serait amusant de les voir se foutre sur la gueule, à Solférino ! De toute façon, les présidentielles ne sont qu'un bal des nombrils...Elles ne servent à rien, elles occultent tous les débats de fond...
    En tout cas, le 20 mars, ça vote dans ma cambrousse et le Front de Gauche peut passer devant le PS. J'habite à Hauteville (01), dans le Haut-Bugey.
    Ze Fred

  12. Davy dit :

    Cher Jean-Luc,
    Oui on se fait manipuler, oui on veut nous faire voter utile, oui on veut éviter le débat politique, mais nous sommes-nous posé la question de la fonction présidentielle, du mode de scrutin inhérent à cette fonction et de ses attributs qui est au fond le cœur du problème, la cause de la peur de voir des idées fascisantes parvenir au deuxième tour et donc de voir, car je ne crois malheureusement pas que les idées du Front de Gauche seront au second tour, le libéralisme une nouvelle fois vainqueur et aux manettes.
    Une démocratie parlementaire (enfin) pleinement représentative sans fonction présidentielle ne va certes pas plus vite, car pas en ligne droite, et peut - donc- ne pas apparaitre comme efficace, mais évite au moins cet écueil qui donne ad nauseam les clefs de la maison France aux libéralistes.
    Il est grand temps que comme, (vous) l'a recommandé Franck Pupunat, le PG remette en question la fonction présidentielle et nous fasse en fin sortir de cette hérésie christianiste de la rencontre du peuple avec un "Elu", un "Sauveur".
    Le FN n'est un levier pour le vote utile que parce que celui-ci est rendu possible par cette élection (et toutes celles qui ne sont pas représentatives).
    Ah bas les président-e-s! Vive la démocratie!

  13. Françoise dit :

    Sankara,
    Il n'y a pas de laïcité pure et dure, il y a la laïcité.

    La laïcité institutionnelle : loi de 1905 est sans cesse violée y compris par le PS. La laïcité, pas une priorité ? Alors que c’est le seul garant de la paix civile ! Quoi de plus beau, de plus moderne que la liberté absolue de conscience ? Encore faut-il savoir ce qu’est cette loi qui a mis l’obscurantisme hors de l’Etat : "Le principe de laïcité, qui exprime les valeurs de respect, de dialogue et de tolérance, est au cœur de l’identité républicaine de la France où tous les citoyens ont à vivre ensemble. La laïcité est à la fois un idéal politique et le dispositif juridique qui le réalise. L’idéal vise à la fondation d’une communauté de droit mettant en jeu les principes de liberté de conscience, d’égalité, de priorité absolue au bien commun. Le dispositif juridique assure et garantit la mise en œuvre de ces principes en séparant l’État et les institutions publiques des Églises, et plus généralement des associations constituées pour promouvoir des particularismes. La distinction juridique du public et du privé est essentielle car elle permet de concilier sans les confondre le sens de l’universel qui vivifie la sphère publique et la légitime expression individuelle ou collective des particularités qui se déploie à partir de la sphère privée. La laïcité est un idéal de concorde : elle recouvre l’union de tout le peuple sur la base de trois principes indissociables inscrits dans le triptyque républicain, qu’elle explicite et spécifie au regard de la diversité spirituelle des citoyens : la liberté de conscience, que l’école publique entend asseoir sur l’autonomie de jugement, l’égalité de tous sans distinction d’options spirituelles ou de particularismes et sans aucune discrimination, l’universalité d’une loi affectée exclusivement à la promotion du bien commun. Ainsi comprise, la laïcité, c’est le souci d’exclure tout privilège mais aussi tout facteur de dépendance ou de mise en tutelle.

  14. py gerard 70 dit :

    Bonjour a tous
    Les sondages récemment perpétrés sur les ondes sont télécommandés par les 2 partis UMP et PS car a chaque scenario de l'élection 2012 ils sont toujours sur l'estrade avec le FN Le Pen pour le second tour. Mais pourquoi les sondages ne veulent pas envisager un 2é tour Mélenchon - Le Pen ? Alors la toute la question se pose aux PS et UMP. Quel sera votre choix chers électeurs de droite et gauche caviar ? Voila un très bon sondage.

  15. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Jérôme Ste-Marie, directeur général adjoint du CAS à Libé à propos du sondage Harris:
    "Ce sondage me laisse perplexe... un choix éditorial a été fait... il fallait absolument avoir M. Le Pen devant au 1er tour... Harris s'est déjà associé à des sondages qui se sont révélés totalement faux, mais qui ont bénéficié d'une reprise médiatique intense... il faut choisir, soit on ment délibérément pour avoir de la reprise médiatique, soit on est sérieux mais c'est moins sexy".

    Faut encore faire un dessin à ceux qui doutent de la manipulation ?
    Et du manque de professionnalisme de la "grande" Presse ?

  16. Pulchérie D dit :

    @ Sakara (106)

    L’idée de la création d’un journal est dans l’air depuis un moment, dans ce blog.
    Sa rédaction ne pose pas un problème, mais bien sa diffusion.
    Dans les kiosques ? Les acheteurs de journaux deviennent très radins ; seuls, les sympathisants du FdG l’achèteront pour le soutenir. On peut le vendre en groupe aguerri à la sortie de manifestations politiques (FN, PS), en baratinant un peu l’acheteur.
    Mais il y a aussi les démarches à domicile, les weekends : entreprendre les particuliers à domicile, leur expliquant le FdG, les énormes différences entre FdG et FN, etc, en laissant comme trace le journal. Si la visite a convaincu, ses résultats pourraient faire boule de neige,
    les visités en parlant autour d’eux.
    Cette méthode est de loin plus efficace que la distribution de tracts, qu’il ne faut toutefois pas négliger, car c’est une manifestation d’existence du parti.
    Mais publier un journal destiné uniquement à la vente en kiosques et maisons de la presse me semble voué à l’échec.

  17. Bonjour.
    Bien d'accord avec vous sur le sondage concernant Marine Le Pen. J'ose espérer qu'il n'y aura pas trop de moutons pris dans le piège que je trouve pour ma part un peu gros. Dommage que les médias insistent trop. Pour moi c'est sans problème, mon vote du 1er tour sera pour vous rien ne me fera changer. Le parti socialiste n'a malheureusement rien compris. C'est un peu le Bor......!
    Bon courage et continuez dans votre direction.
    Bernard

  18. LE BRIS RENE dit :

    Quelle analyse de classe ! Et cette bonne idée de diffuser l'excellent texte de la confédération CGT ! J'attends ta réaction sur l'accord européen de compétitivité, cela doit être sans doute une déclaration de guerre sociale aux salariés ! J'espère qu'après les cantonales, une nouvelle dynamique s'installera en ouvrant le front de gauche à d'autres forces, le courant Convergences du NPA est prêt mais pour discuter il faut être au moins deux !

  19. Louis st O dit :

    95 @Rémi 105 @olivier Simon
    « Ma question est la suivante concernant le parti de gauche et par extension le FdG : Quelle est votre position quant aux places boursières ? Seriez-vous favorable à leur suppression? »

    Sûrement pas,
    Premièrerement, comme l’a dit Jean-Luc Mélenchon séparation des banques financières et les autres.
    Deuxièmement : la bourse a été créée pour permettre aux entreprises de pouvoir investir, s’agrandir, se donner un bol d’air. Mais vite (comme toujours) de petits malins ont détourné cet outil pour faire des profits énormes sans que cela aide en rien les entreprises, en achetant et vendant des actions au rythme de la nano seconde et mieux encore vendre avant d’avoir acheté (et donc payé).
    Je pense donc que si la bourse est nécessaire, cette déviance est naturellement à bannir.
    Comment faire pour faire disparaître cet état de fait ?
    Taxer les transactions de 100% jusqu’à un pourcentage normal (= taxation du travail?) en fonction du temps de la revente.
    Ex si l’on achète et l’on revend dans un délai très court (à définir), les taxes seront de 100%, entre 1 et 2 semaines, 95% …etc et taxe normal au bout de 5 ans (par exemple), ça va drôlement calmer les boursicoteurs. … d’accord.

  20. Didier dit :

    Tous ces sondages bidons sont juste là pour "désigner" au bon peuple les deux "sauveurs", les SK : DSK et SarKozy ! Ceux qui, que ce soit l'un ou l'autre, feront de la bonne politique : terminer la casse de notre république !

  21. VERTPOMME dit :

    Tout va bien dans la bataille citoyenne. La droite est en passe de prendre une trempe aux cantonales comme jamais, toutes les droites.
    Ce qui change tout c'est l'existence du PG je le reconnais. Ainsi je voterai Front de gauche malgré les insuffisances.
    C'est le cap futur qui seul compte. Qu'ils s'en aillent tous.
    Relisons le Roman de Renard, cette fable moyenâgeuse qui montre comment quand on a aucun pouvoir on se débrouille par la ruse. Nous aussi nous savons nous servir des sondages. Ce n'est pas le moment de vous complexer pour vos années au PS, au contraire c'est grâce à ce qu'elles vous ont déniaisées que vous êtes aujourd'hui un dirigeant respecté à gauche.

  22. HYBRIS dit :

    Sankara (106)

    Je vois que Jean-Luc Mélenchon est capable de passer beaucoup de temps à commenter de façon exhaustive les sondages, les cuisines électorales, les journalistes minables, à débattre de la laïcité pure et dure, au détriment des vrais sujets :

    La question des médias en tant qu'acteurs de la guerre idéologique fait partie des "vrais sujets". Nous assistons en direct à une tentative de détournement de la colère des classes populaires précarisées, vers M. Le Pen - le diable de confort - comme dit Jean-Luc Mélenchon. Et cela naturellement, au profit de la perpétuation de la voie libérale, qu'elle soit incarnée par Sarkozy ou l'un de ses clones du type Strauss-Kahn.
    Si nous voulons que notre voix soit entendue sur les sujets économiques et sociaux - les sujets déterminants c'est vrai - nous ne pouvons pas faire l'économie de ce débat.

  23. Cronos dit :

    @ Pulchérie D 117
    L’idée de la création d’un journal est dans l’air depuis un moment, dans ce blog.
    Sa rédaction ne pose pas un problème, mais bien sa diffusion…
    …Mais publier un journal destiné uniquement à la vente en kiosques et maisons de la presse me semble voué à l’échec.

    Chère madame, vous sachant lectrice assidue de ce blog, vous devez savoir que je suis à l'origine de cette idée, post 56 le dernier en date, ceci dit je n'ai aucune pudeur d'auteur, bien au contraire, plus de monde s'emparera de cette idée, plus elle aura de chance de voir le jour ou pour le moins sera prise en considération ; j'ai déjà expliqué à 2 ou 3 reprises la méthode de diffusion, qui est celle de l'Humanité Dimanche, sur les marchés essentiellement, mais aussi aux sorties de supermarché, d'usines, de pôle-emploi, des Caisses d'allocation familiale, au resto du cœur etc… etc…
    Il est hors de question d'entrer dans un système mercantile tel que kiosques à journaux ou diffuseurs professionnels, mais bien de pratiquer une diffusion militante, votre idée de porte à porte me parait très lourde en temps passé mais pourquoi pas, d'autre part il faut le vendre très peu cher (qu'est ce que 20 centimes) ceci de manière à ne pas le jeter dans les mains des passants mais de les entreprendre et d'expliquer le contenu du journal ; j'ai même émis l'idée de sa diffusion devant les bureaux de vote des primaires socialiste avec le slogan suivant : pour 20 centimes, enrichissez-vous, informer vous sur la vraie gauche, vous venez de donner 1 euro à la gauche caviar.

    @ Sakara (106)
    ATTENTION le titre proposé doit être "Espoir" et non "L'Espoir" qui est le titre d'un livre de Jean-Marie Le Pen, pour vos suggestions tout à fait d'accord, élargissons le plus possible.

    Soyons nombreux à propager l'idée d'"Espoir", c'est un vecteur de propagande essentiel, aidons Jean-Luc Mélenchon.

  24. bernard dit :

    Au delà: évoquer un sondage même sujet à caution,commandé c'est:
    - pour les commanditaires manipuler l'opinion dans le sens du bipartisme par le biais du vote utile en évitant pour les uns de faire un bilan catastrophique tant au plan économique que social, pour les autres l'absence de projet,il devient aisé de brandir l'extrême droite pour la nouvelle droite sarkozienne dans le sens de la surenchère sur l'Islam en tournant autour du pot (identité nationale, laïcité, racines chrétiennes, vagues incontrôlées maghrébines... on peut remarquer des propos d'électrons libres au sein de l'UMP qui traduisent un malaise, les uns tirent à droite toute, d'autres n'hésitent pas à un report vers le candidat PS au second tour. Les fissures apparaissent, NS colmate à coups d'entrevues avec DDV, AB... et éviter ainsi la dispersion des voix utiles. Pour le PS sortir du piège des primaires, véritable boomerang (lutte des ego, dangers d'un combat interne éclairé au grand jour), et faire apparaître le seul candidat évident, véritable arlésienne.
    - pour les médias, faire de l'audience, ergoter avec des politologues auto proclamés, des responsables très impartiaux d'instituts de sondage, pour les journalistes se peopoliser et se vendre sur le mercato de l'information.
    - pour le citoyen lambda, le laisser dans l'événementiel, outil de la désinformation et du débat forcément trop technique pour le non initié, contentez vous du rite, l'exégèse c'est pas pour vous. "Mettez vous à genoux, priez et implorez, faites semblant de croire et bientôt vous croirez".

  25. jean claude thery dit :

    Mr Mélenchon, plus cela avance, plus j'apprécie vos billets. Au moins avec vous, ça a le mérite d'être clair et de remettre les choses a leur juste place et les sous entendus, manœuvres de masses sont démontées avec clairvoyance merci. Je pense que les cantonales vont remettre le train sur les rails !

  26. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 117 - Pulchérie D

    D'accord avec toi. L'idée de la création d'un journal vendu en kiosques me semble à moi aussi voué à l'échec, en tous cas prématuré dans l'état actuel de nos moyens, financiers notamment.
    Voir les difficultés de "l'Humanité" elle-même, qui s'appuie pourtant sur tout un réseau militant et qui en plus ne date pas d'hier, et celles de tous les journaux alternatifs qui se sont lancés depuis quelques années et qui soit restent confidentiels soit disparaissent.
    Peut-être donc d'abord soutenir ceux qui existent déjà ? l'Humanité, Politis, le Monde Diplo, Fakir, etc...
    Même s'ils ne sont pas 100% pur jus PG.

  27. Louis st O dit :

    A chaque fois que l’on parle de suppression de bouclier fiscal, d’ISF ou d’augmenter les impôts directs, les seuls mots que l’on entend venant de la droite et même d’une partie du PS c’est « Ils vont partir ! »
    J’entends dire (aussi par Jean-Luc Mélenchon) que les USA font payer les impôts, aux américains travaillant et vivant à l’étranger ?
    Je n’ai trouvé aucune trace de cette « loi » quelqu’un peut il me renseigner ?
    Parce que ci c’est vrai, cet argument des traîtres à leur patrie qui partent à l’étranger pour ne pas payer d’impôts n’a plus de sens, et nous donne un argument fort dans la compagne. Et si ça n’existe pas, peut-on créer une loi dans ce sens, sachant que s’ils ne paient pas, le retour sur le sol français les obligeraient à payer leurs impôts impayés durant la durée de leur séjour à l’étranger, comme tous les contribuables avec saisie des bien en France (si ils ont des biens) ou prison si les biens ne suffisent pas. Il faut qu’ils sachent que partir à l’étranger pour une certaine durée pour ne pas payer d'impôts ne suffit plus.
    De toutes façons, il faudra trouver un moyen de punir (je dis bien punir) ces traîtres, qui ne reviennent en France que pour vendre leurs disques ou leurs produits…

  28. jean ai marre dit :

    @ J6L Mélenchon,
    Madame Le Pen porte plainte contre moi parce que j’ai dit qu’un « Français sur quatre n’est pas prêt à se donner à un fasciste »

    Elle est dans la provocation. Crier que le FN est fascho, ça crispe ceux qui se tournent vers elle mais permet à la génération des 20- 40 ans, un rappel sur les origines.
    En fait elle souhaite prendre à témoins ceux qui ont "informé de leur intention de vote" et leur dire : "voilà comme on vous traite".
    Elle est en permanence dans l'accusation, jamais dans la perspective du lendemain proposant des solutions argumentées.
    Démonter ses idées fortes sur : la peine de mort, la prison pour les enfants délinquants. Mettre en évidence les démagogies électoralistes, mises en scène par les sondages et dénoncer sa stratégie de dénonciation sans rien proposer de quantifiable, voila le challenge.

  29. Michel Matain dit :

    @ 124 Cronos
    Attention, le titre proposé doit être "Espoir" et non "L'Espoir" qui est le titre d'un livre de Jean-Marie Le Pen

    "L'espoir" ça n'est pas d'abord André Malraux ? J'ignorais que Le Pen après avoir volé le nom de "Front National" à la Résistance communiste, avait aussi usurpé le titre d'un grand livre anti-fasciste.
    Sur ce je crois que la position de @ 128 le Prolo du Biolo (PG 69) Peut-être donc d'abord soutenir ceux qui existent déjà ? est bien plus réaliste.

  30. Pulchérie D dit :

    @ Cronos (124)

    Cher Monsieur Cronos (sans h !),

    Je vous présente mes excuses les plus humbles : je ne vous ai pas cité comme le promoteur de cette idée de journal.
    C’est qu’au début, cette suggestion ne m’avait pas emballée. J’en ai vu combien, de ces feuilles parfois très valables, ne connaître aucun succès, tant le lectorat de journaux imprimés s’amenuise, sans cesse.
    Puis ce matin, je me suis souvenue qu’il y a bien longtemps, en mes vertes années, des vendeurs de l’Humanité m’avaient rendu une visite qui eut de l’effet, puisque, en pleine guerre froide, après maintes réflexions, j’ai fini par adhérer au parti communiste.
    Maintenant, je suis navrée de vous contredire : pour un journal dont nous espérons qu’il fera parler de lui, s’appeler Espoir ou l’Espoir, c’est du pareil au même, dans la langue parlée. Songez que la plupart des titres de journaux français commencent par un article.
    Sankara (106) a écrit, par habitude, l’Espoir.
    Si vous souhaitez qu’il n’y ait pas confusion avec une lepènerie (ce qui est un désir très justifiable), vous devez trouver un titre totalement différent.

    Une suggestion : il faudrait obtenir la collaboration de militants du FdG ou du PdG qui habitent une localité qui abrite un Repaire des Amis de « Là-bas, si j’y suis » (il y en a plus de cent en France). Ces sympathiques bistrots pourraient devenir des points de rayonnement pour le futur journal.
    Vous désirez toujours garder le titre Espoir ?

  31. Hold-up dit :

    Il existe déjà un journal du PG : " A Gauche " (Voir sur le site du Parti de Gauche) - Après, qu'il y ait une initiative de sympathisants et de militants, pourquoi pas, mais en leurs noms car cela faire surgir certaines problématiques qui ne peuvent engager le Parti de Gauche qui a dans l'immédiat, d'autres chats à fouetter. L'initiative personnelle, tant mieux, il faut le faire, pas besoin de tutelles si c'est fait en son nom et que ça n'engage politiquement et juridiquement que soi. Changer le titre me paraitrait bienvenue car plus personne aujourd'hui ne se nourrit d'"espoir " et le schème fut largement trahi.
    Il ne subsiste rien de cet espoir si ce n'est la matérialité d'une exigence encore plus grande et plus consciente d'elle-même dans toutes ses actions, mémoires et propositions.
    Au vu de la réaction en cours, si un journal voyait le jour, il devrait s'appeler "Le Poing". A suivre...

  32. jeannot dit :

    à 112 ze fred

    Dire que l'on ne votera pas DSK au second tour ne changera pas grand chose.
    DSK va être élu avec des voix de droites, celles qui ne peuvent plus supporter NS ou qui sont convaincues de sa débâcle.
    La seule solution, celle que prône Jean-Luc Mélenchon, que le front de gauche passe devant le PS. Il nous reste 14 mois pour convaincre.

  33. Alin dit :

    @ Pulcherie D, @ Cronos et @ux autres jusqu'auboutistes : le journal dont vous parlez (mais pas seulement) m'obsède depuis un certains temps (oui, je suis un obsédé! :-)). Je pense aussi à une "radio de gauche". Est-ce qu'on pourrait réunir nos cerveaux et réfléchir ensemble?

    Sans vouloir faire de la pub pour "mon" blog (ce serait même prétentieux ^^), j'ai écrit hier un article sur le sujet: Médias propres (dans les deux sens du mot)
    Si par hasard vous passez par là, j'aimerais approfondir le sujet et qu'on arrive à mettre quelque chose en place (et sans qu'on "inonde" le blog de Jean-Luc Mélenchon et saturer l'espace des commentaires).

  34. benmar dit :

    Ne nous voilons pas la face. La France vire à droite sous la pression de la peur qui exacerbe la haine de l'autre, le nouvel arrivant, cousin du terroriste islamiste que combattent en Afghanistan nos troupes professionnelles, dont on lit partout qu'elles sont fières d'avoir été intégrées au dispositif de l'Oncle Sam car cela leur "réapprend à faire la guerre", les "tire vers le haut" et "constitue une richesse exceptionnelle".
    C'est bien: un champ de tir grandeur réelle sur civil ou moudjahidin (ils se ressemblent tous). Ça nous avait manqué depuis l'Algérie (une autre réussite).
    Bref, la France, à chaque coup dur (ici: la perte de repère face à la machine Européenne livrée jambes ouvertes à la mondialisation), se tourne vers le socle historique de la droite extrême, la haine du bouc émissaire.
    Ne sous-estimons pas les sondages: ils représentent une réalité vraie. On peut l'entendre chaque jour dans nos rues et nos TV. L'islam, les vagues migratoires, les mosquées, les cités, les tournantes, l'insécurité. Toute cette cristallisation prend forme année après année. D'abord le FN des années 80 puis maintenant la droite dite "de gouvernement". Sa méthode est suicidaire: pour contrer le FN, allons sur son terrain. C'est bien: ça décomplexe le facho de base qui sommeille dans le Français moyen quand il a peur de l'avenir. Cerise sur le gâteau: l'affreux facho LE Pen, le parachutiste a papa, qui fraye avec tout ce que la société compte de nostalgiques des grandes boucheries passées menées au nom d'idéologies nauséabondes, s'en va !
    Lui succède sa fille ! Plus présentable, plus sociale. Ça y est, c'est dans la boîte ! Il vont pouvoir voter en toute légitimité pour le parti facho qui s'est refait une vitrine gratis! L'histoire est en marche.

  35. Gilbert Duroux dit :

    112 Ze Fred
    "Pour foutre un peu plus la m****, il serait intéressant que le Front de Gauche dise qu'il ne se désistera pas pour le candidat PS, au second tour des présidentielles, si celui-ci s'appelle DSK. Ce serait amusant de les voir se foutre sur la gueule, à Solférino "

    Il faut arrêter de rêver. Il n'a jamais été question que le PG, et encore moins le PC renonce à la discipline républicaine. Même le NPA appellera à voter DSK si c'est un duel Sarkozy-DSK au deuxième tour.

  36. benmar dit :

    Quant au vote utile face à la menace de la droite extrême, c'est une fumisterie. Il faut être en phase avec ses convictions. Jusqu'au bout.
    Ne pas voter pour des renégats vaguement socialisants qui s'apprêtent à placer à leur tête le fossoyeur des peuples que constitue le FMI. Où est la cohérence ?

  37. citoyenne21 dit :

    J'abonde dans le sens de Louis (129) ! c'est inadmissible que des Noah, des Hallyday et des Reno qui sont devenus indécemment riches grâce à la France (je dirais même à cause du peuple français qui ne les boycotte pas), puissent ensuite s'en foutre du sort des citoyens ordinaires en allant planquer leur magot en Suisse ou ailleurs ! Le show des restos du coeur m'indiffère totalement ! La poule à Barouin, Michèle Laroque en est l'expression hyprocrite la plus révélatrice ! Je ne supporte plus ces people, qui pour la plupart se sont rangés derrière Sarko en 2007 ! Là où je considère que le peuple est idiot, c'est quand il continue à payer pour aller voir ces traitres à la patrie en concert, à leurs spectacles... comment voulez-vous après qu'ils entendent le discours de Jean-Luc ? Franchement j'ai peur du peuple français dont je fais partie ! Peur de leur choix de vote pour 2012 !

  38. Hold-up dit :

    138 - Gilbert Duroux -

    Oui, après tout, c'est une logique d'appareil dans la logique de la 5e république et même O.Besancenot avait à l'époque, lui aussi, appeler à voter J.Chirac. Qui pourrait lui jeter la pierre puisque nous nous sommes tous à l'époque trompés et laissés manipuler par les haut-parleurs de la propagande du RPR. Que les partis appellent à la discipline républicaine, ça peut se comprendre puisque les enjeux sont réciproques. Mais ceci étant dit, il y a longtemps que les électrices et les électeurs ne sont plus de doux petits soldats de la politique et le temps où l'on suivait aveuglement un parti est définitivement derrière nous. C'est bien en leur âme et conscience que dans un duel Sarko/DSK ou Sarko/Le Pen, des millions de françaises et de Français iront voter avec un hameçon, le soleil dans les branches et le chant des oiseaux dans la tête. Que les partis politiques prennent leur responsabilité avant que la catastrophe n'arrive et bien en amont. La discipline républicaine pour les ennemis de la république ? Il ne faut pas charrier.

  39. Louis st O dit :

    140 @citoyenne21

    Juste deux petits réctificatifs
    1- Noah a dit dans une émission, que s’il vivait aux états unis pour être plus près de ses enfants, il payait tous ses impôts en France, et qu’il était français avant tout et donc qu’il n’était pas question qu’il ne paye pas ses impôts en France. (Je pense qu’il faut le croire).
    2- Dans mon post 129, il faut entendre de faire payer le complément des impôts qu’ils ont payés dans le pays étranger par rapport aux impôts qu’ils auraient payés en France.
    Plus simple: si en France, ils auraient payé 1,5 et qu’à l’étranger ils ont payé 1, alors ils devront 0,5 à la France.

  40. Pulchérie D dit :

    [...]

    [Edit webmestre : A l'initiative de Alin, cette discussion tout à fait hors sujet a été délocalisée sur son blog, ce qui est une excellente idée. Je m'apprêtais à y mettre un terme. Ce n'est donc pas utile de venir commenter ici ce que vous racontez là-bas !]

  41. Gilbert Duroux dit :

    @ citoyenne 21

    L'exemple de Michèle Laroque est particulièrement bien choisi puisque cette dame fait de la publicité pour une de ces sociétés de crédit qui étranglent les pauvres, avec des taux qu'on pourrait qualifier d'usurier. Après quoi elle va se donner bonne conscience en chantant pour les restos du cœur.
    Rappelons que les restos du cœur devaient rester provisoires. Aujourd'hui, ils servent de cache misère. On remplace la justice sociale par la charité à la manière des dames patronnesses.

  42. alainverce dit :

    Les médias radio/télés constituent la principale source d'info des gens.
    On n'arrivera à rien si on ne se donne pas les moyens d'avoir, par exemple, une radio " libre".
    Ca ne serait certes pas suffisant, mais combien utile...

  43. jean ai marre dit :

    Souvenir, souvenir,

    Il y a un an 13 mars 2010 nous quittait Jean Ferrat.
    Son dernier engagement politique était pour le soutien de Front de Gauche, dans le cadre des élections régionales en Ardèche.

    Qui marie cerise et grenade et qui ne voit pas le temps passer.

  44. Louis st O dit :

    143 @citoyenne21
    « Louis, vous vous laissez abuser comme beaucoup de français »

    Je ne voudrais pas insister sur les sportifs et autres qui résident ailleurs et surtout plutôt en Suisse et je n’ai aucune envie de défendre Noah mais comme moi un article sur le Post ou du parisien et bien d'autres (voir google) ont du aussi se laisser abuser. Autant je suis le premier à critiquer et demander de « punir » ces gens là autant, pour une fois qu'un sportif ne réside pas dans un paradis fiscal respectons le.

  45. marie dit :

    je vais tenter de continuer sur l'importance de citer le FN comme fasciste.
    Tout le monde le sait implicitement et en a peur (Chirac 80% contre Le Pen). Le hic, et c'est là la manip UMP/PS, c'est que si le FN était activement pourchassé comme fasciste au lieu de tourner autour du pot et provoquer une diversion, le FN reviendrait à ce qu'il était au début à 0,1 %. L'avantage de ne pas définir le FN est de jouer avec l'ambiguïté d'un parti soi-disant comme les autres pour réitérer Chirac/Le Pen. Certains lui reconnaissent même des talents oratoires (comme son père en mieux) mais au 2è tour quand un UMP ou PS sera face à elle, là ils reprendront l'argument danger. Sous prétexte de liberté d'expression, on lui laisse tenir des propos racistes condamnés par la loi, mais maligne, elle avance politiquement le problème de l'immigration. Comme UMP/PS ne sont pas clairs à ce sujet, ça coince. Mais la loi existe pourtant qui interdit de favoriser un homme blanc (emploi). Elle, elle le revendique en masse, parlant de préférence nationale [...].
    Urgent de rappeler la différence qui est que le FN s'attaque aux humains, alors qu'une solution politique vise à rétablir une justice sans discrimination. Son programme est hors la loi. On ne peut pas en discuter sans évoquer ça. C'est en cela que le FN se différencie. Il faut rétablir un sens et de l'humanité et ne pas banaliser, comme jeux telévisés basés sur l'exclusion d'un tel ou d'un tel, comme si c'était normal, ça ne l'est pas. Les gens sont exclus et le FN leur dit qu'il faut à leur tour exclure les autres ! Son programme ne tient que là-dessus. C'est un programme de guerre. Ce n'est pas en touchant aux humains qu'on a la solution et mon espoir c'est que le Front de Gauche arrive à faire cette sacrée différence et analyse en faisant valoir un programme politique et pointer du doigt le fait que le FN n'a en fait pas de programme mais une idéologie destructrice.

  46. Roland Enard dit :

    Sûr qu'autour de moi (dans le 94 et en 66) je constate des électeurs potentiels du Front de Gauche, déstabilisés, après ces "sondages " et qui envisagent d'assurer, contre leur gré, la présence du PS (pourtant haï) au second tour des présidentielles.

  47. lionel-pg44 dit :

    Marre de lire ça et là sur ce forum "tsunami". Je rappelle qu'en bon français de France, ça s'appelle un raz de marée.
    Je suis en pétard à chaque fois que j'entends, ou lis, des militants de "l'autre gauche" reprendre le sabir de la presse et des dominants mondialisés. Vous ont-ils lavé le cerveau à ce point ?

  48. grellety dit :

    L'intoxication frontiste est avant tout médiatique. Et cela dure depuis des années. La campagne électorale de 2002 a été scandaleusement truquée, par les TF1 et consorts, qui ont laissé croire que la France de M. Jospin était un far-west à feu et à sang. Et cela continue, cela s'est approfondit, avec des émissions hallucinantes : Brunet sur RMC est un chantre des sentiments et des "idées" (entre guillemets, parce que peut-on appeler cela sérieusement des "idées" ? !) de droite, et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Il faut agir contre cela.

  49. philo 44 f dit :

    Bonjours
    Je pense que si on veut arrivé au pouvoir, il est temps de changer de stratégie : portons haut et fort nos idées : pas de vote au 2éme tour pour DSK en martelant les thèmes concrets que nous partageons tous, les luttes contre les médias télé journaux ne doivent pas nous enfermer dans une guerre stérile d'élites ou d'experts.

  50. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Pour s'abonner, soutenir et diffuser "A Gauche", l'hebdomadaire du P.G., qui commente et analyse l'actualité politique, sociale et économique :
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    ou 63 Avenue de la République. 75011-Paris.
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