10mar 11

Sondage et gros lot, la scène politique en lambeaux, la CGT défend notre honneur

Avis aux moutons, le grand méchant loup est là. Suivez vos bons bergers !

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J'ai laissé tomber mes notes et mon récit sur les réunions publiques à Dole, Nancy et ailleurs. J'ai mis à part mes commentaires de la visite de la centrale géothermique de Soultz-sous-Forêt. Et, bien sûr, j'ai remisé ce que j'ai à dire des mauvais coups contre les peuples que l'union européenne prépare. 

Il y a le feu chez nous ! Enfants, craignez le loup et courrez vers vos bons bergers : madame Le Pen est présidente. Le Front National est au pouvoir. Ou presque. Mauvaise blague. Mais un coup médiatique sans principe est en train de tourner au tremblement de terre politique. Le président Sarkozy ressort en chaussette de l'épisode. Dans quinze jours après le vote des cantonales, il ne lui restera même pas les chaussettes. Un monde est en train de basculer. Un sondage bidonné suffit à provoquer un ouragan en Indonésie. L'effet papillon en politique est prouvé. Ben Ali et Moubarak en ont su quelque chose.

Profitant aussitôt de l'avantage concédé si facilement, madame Le Pen pousse l'avantage. Elle porte plainte contre moi. Et contre la CGT. Dans les deux cas il s'agit pour elle d'obtenir que le FN soit considéré "comme un parti comme les autres". Pour les sondeurs et le journal "Le Parisien" elle est déjà "un parti mieux que les autres". Il s'agit donc de démontrer que la gauche, celle qui tient tête, elle, est "moins que les autres". Un coup monté de longue main où les compères ne manquent pas, à droite comme à gauche et dans les médias. Mais le cirque n'en a cure. Il est déjà allé battre la grosse caisse plus loin. Un rapide état des lieux s'impose.

Les photographies qui illustrent ce billet ont été envoyées par Franc Servière. Merci à lui.

Madame Le Pen porte plainte contre moi parce que j’ai dit qu’un « Français sur quatre n’est pas prêt à se donner à un fasciste ». Elle n’a pas lu Plantu, l’ami à dix mille euros du Qatar, et elle ignore donc q18ue selon lui nous serions identiques. Assez blagué. Plainte ? Je l’attends de pied ferme ! Elle changera d’avis avant moi. Je ne suis pas accoutumé à défendre mes idées politiques dans un tribunal notamment parce qu’il ne me semble pas que ce soit le lieu. Mais j’irai. Je demanderai moi-même la levée de mon immunité parlementaire. Elle est pourtant strictement réservée à ce genre de cas où la liberté de parole politique de l’élu doit être protégée. Madame Le Pen n’hésite pourtant pas à parler elle de « méthodes fascistes » à propos de l’invitation annulée à radio J sur l’injonction du président du CRIF. Lequel, elle sait comme moi n’est pas un fasciste. Juste quelqu’un qui veut exercer un pouvoir normatif communautaire sur la liberté de parole des autres. On l’a vu avec son interdiction de la réunion autour de Leila Shahid à l’ENS de Paris. Un pouvoir d’intimidation suffisant pour que, tout en protestant bien fort, madame Le Pen porte plainte de nouveau mais prudemment et bizarrement contre l’UEJF. Mais pas contre le CRIF. Pas téméraire la vague bleue Marine ! Quelques heures plus tard on apprenait qu’un nouveau sondage la plaçait en troisième position et que Strauss-Kahn redevenait le sauveur suprême de la gauche. 

Ainsi, les rebondissements rocambolesques et inouïs de la société du spectacle qui ont suivi les jours après la publication du sondage b07idon de l’institut Harris Interactive soulignent un changement d’époque politique. Je fais bref : nous voici dans l’ère du « Qu’ils dégagent tous ». Le système est à bout de souffle. Il tient par le spectacle qui distrait l’attention. Que pense-t-on du moment chez les Toulemonde ? Que la politique des libéraux ne mène nulle part. Inutile de dire pourquoi. Tous mes lecteurs le savent comme moi. Mais ce qui est, pour les esprits qui analysent et dissèquent, un fait politique, est pour la masse des gens un fait de vie quotidienne. Elle voit un monde qui est non seulement injuste mais où on ne peut rien espérer. Un monde où tout doit être payé, cher, et où rien ne fonctionne vraiment comme prévu. Ni l’ascenseur du HLM, ni la hotline, ni le train, ni l’avion, ni les urgences, ni Pôle emploi, et ainsi de suite, toutes choses qui marchaient encore avant. Autrefois. C’est la grande régression que décrit Jacques Généreux. C’est un monde sans horizon. Sacrifice hier, sacrifice demain et après demain. Des efforts, encore des efforts et des puissants qui se gobergent.

Les nôtres, à gauche, savent pourquoi. Ils ont l’apprentissage de la bataille collective, ils ont des traditions, des syndicats, des mots, de l’idée. Mais la droite populaire, la droite d’en bas ne sait rien. C’est à présent une meute affolée qui ne sait pas de quel côté se tourner. Son agitation exaspérée déstabilise à mort tout le système qui, au fond, ne repose que sur eux puisque les nôtres lui tournent déjà le dos. C’est dans ces moments que tout passe par la politique. C'est-à-dire par la capacité de mettre en mots le ressenti et de lui tracer un chemin. A droite cette fonction là est en panne totale. Pour moi, tout part de ce fait qu’il n’y a plus de centre de gravité au pouvoir politique institutionnel.01

L’écroulement de l’autorité de Nicolas Sarkozy à droite est le point de départ. Dans le vide, ce qui avance c’est la seule force cohérente qui combine en un tout une organisation, la notoriété d’un nom et une aptitude à donner un sens à la colère du grand nombre à droite et parmi les désorientés. Madame Le Pen est le vase communicant de la fuite de la droite populaire hors du camp Sarkozyste. Elle est en train de réussir dans son camp ce que nous, l’autre gauche, n’arrivons pas à faire dans le notre : siphonner les dominants et prendre leur place, pour pouvoir enfin agir autrement que d’après les vieilles routines qui ont échoué. Comprendre sans perdre son sang froid, et balayer devant notre porte. Balayons : la division de l’autre gauche du fait du NPA nous cloue au sol. Les lenteurs et les frilosités du Front de Gauche étouffent sur la scène nationale une dynamique pourtant partout visible sur le terrain ! Ceci dit, ne perdons aucun des enseignements de ce qui vient de se passer pendant ces quelques jours.

Face au sondage bidon de l’institut Harris Interactive, il fallait résister ! Immédiatement ! Instantanément ! Comme lors de la parution du rapport du COR sur les retraites qui prétendait prévoir l’avenir sur quarante ans ! A l’époque nous avons résisté séance tenante. Et en deux jours étaient ridiculisés tous ceux qui s’y référaient. Ce point de départ nous facilita considérablement02 la tache de mobilisation contre la réforme Sarkozy. Cette fois ci je me suis senti un peu seul dans les heures qui comptaient, les premières. Sont en cause de misérables réflexes : le manque de sang froid, l’occasion médiocre de coller sur le dos de tel ou tel autre la responsabilité de la situation, le goût de faire des bavardages sociologiques à deux sous, l’habitude de se coucher devant les injonctions de l’industrie du spectacle médiatique. Cependant ajoutons qu’il fallait répondre à un évènement dont personne ne savait rien. Il fallait donc jouer sur ses réflexes. Et précisément ce que l’on a vu n’était pas joli joli. Palme du cynisme, comme souvent, à François Hollande qui a assumé de ne « pas critiquer les sondages » et aussitôt tiré parti du résultat pour exiger de tous les autres candidats de gauche qu’ils se retirent ! Ceci explique cela, évidemment. Je vais en parler. Finalement seule Ségolène Royal a aussi vu venir l’ennemi et sa grosse manipulation. Mais sur le champ, dans les heures d’émotion où des journalistes vous harcèlent pour répondre alors même que la plupart des éléments précis vous manquent, le nombre des résistants au bidonnage fut très restreint. Il fallait avoir une carcasse théorique solide ! Mais la suite a prouvé que mon réflexe était le bon !

Tachons de comprendre comment le bidouillage est désormais inscrit dans le code génétique des instituts de sondage. Aujourd’hui pire que jamais. Apprenez ceci. L’industrie du sondage butte sur un énorme problème. Le nombre de03 gens qui acceptent de répondre est déclinant. Les gens ne veulent plus participer à un exercice qui leur parait futile. D’ailleurs il est amusant de savoir qu’une « enquête » d’opinion a révélé que 54 % des sondés avouent mentir aux sondeurs. Ce qui laisse perplexe sur ce qu’il faut en conclure : mentaient-ils aussi à cette occasion ? Donc pour avoir une personne qui accepte de répondre dorénavant il faut faire vingt fois plus d’appels téléphoniques qu’avant. Vous suivez ? Quelle conséquence ? Il ne s’agit pas d’un aspect intellectuel. C’est une réalité matérielle. Cette situation fait que le coût de la réalisation d’un sondage augmente. D’où l’invention de nouvelles méthodes pour constituer un panel de personnes qui répondent. Dorénavant les sondeurs recrutent au hasard des gens qui acceptent d’être sondés. En échange il leur propose soit de l’argent (une camarade reçoit 2,67 euros pour une série de question sur vingt huit minutes) soit contre participation à une loterie. Ce sont donc souvent des militants qui acceptent de s’inscrire. Mais eux-mêmes avouent qu’ils n’ont pas toujours le temps à perdre pour se torturer le cerveau sur ce qui n’est pas de la politique. D’aucuns me disent qu’ils répondent donc n’importe quoi au bout de dix minutes. Le tout c’est de remplir toutes les cases pour arriver au droit d’être dans la loterie ou recevoir sa prime ou les deux à la fois. Harris Interactive met en place un tel système de participation à un jeu concours, très officiellement contrôlé par huissier. Il permet de gagner des lots qui sont en fait des chèques bancaires par tirage au sort. Selon le site d'information Mediapart, M. Lévy "est bien obligé de reconnaître" que son institut pratique une forme de "rémunération". Pour attirer le chaland et le motiver à répondre à son enquête, réalisée sur internet. Au cas présent, comme tout le monde le sait maintenant, l'institut a organisé un jeu-concours et fait miroiter une récompense. Au final, on apprend que 7.000 euros ont été offerts à l'un des 1.600 membres du panel. Frédéric Dabi de l'Ifop, un autre spécialiste des sondages politiques, admet également que son institut dédommage les gens pour le temps passé à répondre. "Pour cela, on les inscrit à un programme de fidélisation, qui revient à 10 centimes d'euros par questionnaire, ce qui est extrêmement symbolique", a-t-il déclaré à l’AFP. "On ne veut pas instaurer avec eux de relations mercantiles". Ben voyons, c’est juste par amitié.

Apprécions mieux cette dimension de l’affaire en lisant cet extrait d’interview du patron de Harris  Interactive que j’ai trouvé dans Marianne 2. Voici la question : «  Une personne « gratifiée » pour répondre à un sondage politique est-elle dans le même état d'esprit qu'un citoyen ? » Voici la réponse merveilleuse du manipulateur. « L’idéal de démocratie devrait amener les citoyens à participer sans le moindre stimulus. » Un détail : en quoi le fait de répondre a un sondage est-il un 04acte citoyen ? N’est-ce pas plutôt le contraire ?  Voyons la suite « Aujourd’hui, on remarque que certaines catégories de population répondent plus facilement si elles entrevoient une forme de gratification potentielle ou envisageable. L’enjeu est évidemment de faire en sorte que le stimulus ne soit pas l’unique motivation à répondre à une enquête. » La phrase dit clairement que cependant la rémunération est une des dimensions de la motivation. Comment ce biais est-il lui-même ensuite corrigé ? L’est-il ?

 « A Harris Interactive, déclare son patron, nous avons, après avoir effectué des recherches, opté pour la participation à une sorte de loterie. Il s'agit là de la stimulation ayant le moindre impact social. La probabilité de "gain", reste extrêmement faible. Tant qu’à la fin des questionnaires un nombre conséquent d’interviewés nous remercierons de leur avoir « donné la parole », nous pourrons considérer que « l’appât du gain » n’a pas porté atteinte à la sincérité des réponses. » Sans commentaire tant le cynisme est grossier. Notons que personne ne saura jamais qui, ni combien, ont remercié ce monsieur de leur avoir « donné la parole ». Ce que l’on sait : c’est cela que promet sa notice d’incitation à s’inscrire dans un panel de sondés « gratifiés » pour « influencer les décideurs ».

Ce sondage Louis Harris était donc un sondage « en ligne ». Il a donc été réalisé en questionnant des sondés « gratifiés » et bien clientélisés. Non seulement qu’il n’y a aucune certitude sur l’identité de celui qui répond mais il n’y en a pas non plus sur ses motivations : répondait-il à des questions ou avançait-il vers la case d’accès à la loterie ? Ce sondage était aussi un sondage « omnibus ». C'est-à-dire que les questions sur la présidentielle sont posées entre deux questions05 sur la mairie de Paris et sur la qualité de divers produits cosmétiques. Inutile de dire que tout cela aggrave considérablement tout ce que l’on dit d’habitude contre ce type « d’enquête ».

Mais tout de même ! Ca ne faisait pas bon genre de contester la validité du sondage. Des années de débat, des centaines de textes et de livres sur la question, tout Bourdieu (haï de la caste des médiacrates) tout Champagne et Garrigou, pour ne parler que d’eux ont été rayés de la carte intellectuelle par un petit monde cynique et avide de bons coups qui évitent de réfléchir et de créer des stratégies de conquête politique fondées sur de la conviction. C’est tellement plus confortable de commenter un sondage en se donnant le beau rôle sur le mode « ce n’est pas de ma faute c’est celle du voisin ». Dans ces heures difficiles, la voie doucereuses de la capitulation prend mille intonations sinueuses : « il ne suffit pas de casser le thermomètre pour faire tomber la température », « tout de même, il n’y pas de fumée sans feu », « il ne faut pas faire l’autruche ». Et ainsi de suite ! Il ne s’agit pas de nier que l’extrême droite avance. S’il en est ainsi c’est parce qu’elle se nourrit d’abord de l’extrême décomposition de la droite. Et ensuite de l’effondrement de la sphère politique dans un spectacle sans contenu ! On le sait ! Mais dans ce cas  il s’agit de ne pas participer à la manœuvre de ceux qui affirment sans fondement que le premier parti politique du pays serait le Front national et qu’un français sur quatre serait prêt à donner les clefs de la maison à l’extrême droite !  

N’empêche, c’est bien joué. Le piège du sondage bidon de l’institut de massage électoral Harris Interactive a fonctionné à mille pour cent, avec la complicité plus ou moins consciente de bien des belles personnes. Le résultat de l’enquête a été pris pour argent comptant. Comme si avait un fondement la pseudo réalité que met en scène un sondage. Dès lors, ce qui n’exist10ait que dans l’alambic bricolé d’un sondage omnibus est devenu une réalité. Puisqu’elle était en débat. Le débat a créée la réalité du résultat du sondage dans les esprits de ceux qui recevaient l’information. J’ai nommée « méta-réalité » cette réalité fondée par le fait « qu’on en parle ». Le mot désigne un « au delà du réel » comme le mot métaphysique désigne un discours qui prétend décrire la réalité au delà du monde physique. Un au-delà qui n’existe pas. Mais dont l’existence supposée fait agir très concrètement dans la réalité vraie. C’est ce qui s’est passé là. En plaçant madame Le Pen en tête du premier tour tout le débat politique s’est aussitôt recentré sur la magouille de la stratégie électorale. En ce sens la méta-réalité est un moment de la réalité. Il faut en jouer nous aussi. Appuyons nous sur l’indignation et le soupçon que déclenche cette opération pour frapper le système qui les produit. C’est le moment de militer pour la loi Sueur-Portelli, adoptée à l’unanimité du Sénat. Quand viendra-t-elle en débat à l’Assemblée ? Faisons d’une pierre plusieurs coups : discréditons les instituts de sondages, dénonçons le gouvernement qui ne veut pas d’une loi comme celle-ci et préfère la magouille.

En attendant, les pauvres progrès accomplis dans le débat sur le fond ont été aussitôt anéantis. Retour à la case départ. Pour affronter le diable de confort il faudrait se regrouper sans condition vers nos chefs de meute auto proclamés. Pour aborder cet aspect du  sujet je vous donne à lire un éditorial que j’ai découvert dans les « Dernières Nouvelles d’Alsace ». C’est un texte réconfortant. Il l’est en ceci qu’il montre comment de tous côtés, et  notamment parmi les professionnels des médias des interrogations se font jour, des remises en cause peuvent s’opérer par delà tous les corporatismes et les engagements. Car nombreux sont ceux qui sentent qu’une limite a été atteinte. Cette fois-ci un pallier dans la déchéance de la démocratie politique pourrait être franchi. Ce que vous allez lire rend plus urgent que la loi, expression de la volonté de tous fasse respecter l’ordre public démocratique, qui est incompatible avec les mœurs des mercantiles du type de cet institut qui vendraient père et mère pour un coup de pub. Les consciences sont mures pour cette loi ! 

« Où va-t-on, amis journalistes ? L’éditorial d'Olivier Picard. Les Dernières Nouvelles d'Alsace – 9 mars 2011. « Et si on refusait, nous, les journalistes, de nous soumettre à la dictature des sondages ? De refuser d’entrer dans la ronde12 infernale de ces enquêtes d’opinion dont les rouages secrets nous échappent ? De rejeter l’abrutissement progressif que nous assène la mesure d’une majorité sur tous les sujets ? De ne pas répondre à ce besoin de vérifier que nous sommes comme il faut, que nous pensons comme il faut, que nous choisissons au supermarché comme il faut, que nous avons des comportements comme il faut à la maison, dans la rue et jusque sous la couette ? 

Réaction, extrême sûrement, à une dérive extrême. Contestable, évidemment, par son manque de nuance, et par son utopie qui fait fi de la curiosité et de l’irrépressible tentation, tellement humaine, de comparer, de créer une compétition non seulement entre les hommes mais entre les concepts. De jouer, tout simplement… Nous ne sommes pas jansénistes après tout. Ah, l’excitation des classements, des projections avant le verdict des urnes, du calcul des rapports de force : qui niera, sans hypocrisie professionnelle, qu’elle produit l’adrénaline du feuilleton politique ? Ce vertige artificiel qui met en tension l’actualité du pouvoir et des réalités. 

Cette lucidité salutaire, luxe démocrate, en appelle une autre : le sondage, et en particulier le mauvais sondage, est en train de tuer le débat politique. C’est un alcool fort. Une véritable addiction qui ravage peu à peu, élection après élection, la liberté des acteurs de la comédie du pouvoir. Stratégies, attitudes et jusqu’aux décisions majeures comme mineures sont guidées par les réactions supposées de ceux auxquels elles s’adressent. A ce degré, c’est nouveau.

Les communicants qui manipulent l’instrument sondagier comme une règle à calcul infaillible nous font glisser de la démocratie d’opinion, déjà risquée, à une reddition générale de l’instinct et de la raison politiques.

Et voilà qu’on découvre que de nombreux sondages sont régis, d’une façon ou d’une autre par des concours d’argent. Alors là, c’est le pompon clinquant d’un manège politique devenu fou. L’adoption rapide par l’Assemblée de la proposition de loi, votée à l’unanimité par le Sénat, qui exige la transparence d’enquêtes qui ont la puissance de manipuler le jeu politique serait un minimum. Elle ne suffira pas pour autant à réhabiliter une information politique largement décrédibilisée. Encore faudra-t-il, comme nous le faisons aux DNA, savoir dire non aux sondages qui n’ont aucun sens. Être scrupuleux. Sélectifs. C’est simple, après tout. Une question de volonté. Celle de résister à un spectaculaire vide, pour privilégier un journalisme affranchi. Une question de dignité pour des journaux qui doivent à leurs lecteurs ce respect et cette ambition élémentaires. Olivier Picard » Rien à ajouter. 

« L’institut » Harris Interactive a évidemment utilisé subtilement la sottise des premières réactions. Comme j’ai été le seul à critiquer la méthode elle-même et l’abus de confiance, le sondeur se sentait fort. Puisque personne d’autres 16que moi parmi les candidats ne contestait l’outil lui-même, quelle critique restait-il ? La plus stupide et la plus contre performante ! Que l’on n’aurait pas sondé les bons noms. C’était bien le but de la manœuvre. C’est donc « à la demande générale » que le nom de Strauss-Kahn a été introduit dans le tuyau avec celui de ce pauvre Hollande comme faire valoir. Cette méthode a permis de faire d’une pierre deux coups. Premier but atteint : il ne resterait que Strauss Kahn ou Sarkozy dans chaque camp pour représenter la droite ou la gauche. Affirmation scientifique d’un institut de sondage qui a fait l’enquête à la demande des personnes concernées par le précédent sondage. Complément subliminal : l’un ou l’autre est automatiquement élu au deuxième tour. Car bien sûr tout le monde sait que madame Le Pen ne peut pas être élue au deuxième tour. Face à Jean Marie Le Pen en 2002, Chirac pourtant perdu de réputation et pris jusqu’au cou dans les affaires avait été réélu avec quatre vingt pour cent des voix ! Est-ce pour masquer l’ampleur de la manœuvre que « le Parisien » titre « Sarkozy, Strauss-Kahn, Hollande : tous battus !» Battus ? Mais au premier tour de ce sondage. Dans la vraie vie, au deuxième tour, n’importe lequel d’entre eux battrait marine Le Pen sans distribuer un seul tract.

Je donne encore la parole à un journaliste pour expliquer ce point. C’est Philippe Cohen, du journal Marianne. « A l'endroit ou à l'envers, selon le camp dans lequel on tricote sa pelote. Le terrible sondage Harris-Le Parisien souligne un 13drôle de paradoxe : désormais le candidat de l'UMP comme celui du PS va rêver d'affronter Marine Le Pen au second tour pour mettre de son côté toutes ses chances de gagner. Pour Nicolas Sarkozy, cette hypothèse est même en train de devenir la seule lui permettant d'espérer la victoire. Dès lors, la priorité absolue, à droite comme à gauche va être d'éliminer tous ses concurrents et d'imposer une candidature unique dans son camp. » 

C’est évidemment François Hollande qui a frappé le plus fort, séance tenante pour réclamer un retrait général devant le candidat socialiste. Mais à droite aussi il y a eu des grands esprits aussi peu finauds pour saisir trop vite et trop fort l’occasion que préparait ce sondage. Evidemment l’éditorial de « Libération » était là pour monter en ligne dans la bataille des manipulateurs.  « Une fois la compétition lancée, si la gauche radicale devait renvoyer Sarkozy et le candidat socialiste dos à dos, elle apporterait alors de l'eau au moulin frontiste. Une multiplication des candidatures à gauche, au-delà du raisonnable, affaiblirait aussi ses chances de victoire. » Hop ! On se souviendra que ce journal de donneur de leçon relégua en page huit mon débat avec Marine Le Pen et de surcroit en nous renvoyant dos à dos ! Mais j’étais à la une comme « L’homme qui veut faire battre Strauss Kahn ».

Mais c’est encore petite bière que ces grosses ficelles. Le pire a été le traitement médiatique qui a reproduit jusqu'à la nausée l’univers sémantique qui fait pousser dru le Front national. On ne compte plus les unes et les articles à 14l’accroche sensationnaliste lepenisante. « Le sondage qui affole la classe politique » « Qui a peur de Marine Le Pen » et ainsi de suite. Rien n’est meilleur pour l’intéressée que cette façon de la mettre en championne de l’anti système. Juste auparavant les mêmes avaient reproduit en boucle encore les informations qui montraient un FN rallié de tous côtés par des gens de gauche. Ici un syndicaliste CGT, là des militants du NPA et la liste s’allongeait. Aucune enquête, aucune indication de la manière dont ces informations étaient remontées jusqu’aux champions du journalisme d’investigation  « je n’ai pas à vous donner mes sources » que nous connaissons tous. Vu de près, une fois décrypté un à un on découvre là encore la manœuvre. Le cégétiste l’était depuis quatre mois, la NPA n’a jamais eu de carte au NPA mais sa maman en avait une au FN, et ainsi de suite. C’est comme ça que dans une émission une zélée de l’investigation fit surgir contre moi un groupe de quatre membres d’une famille du Pas de Calais composé de deux communistes et deux socialistes passés au FN. Comme si l’extrême droite était composée de transfuges de la gauche.

Evidemment cette journaliste avait mené son investigation de terrain en téléphonant au siège du Front national et n’a jamais vérifié la véracité des affirmations des comédiens locaux. Il s’agit évidemment d’une manœuvre. Au point de départ il y a les manœuvriers retors du Front national et à l’arrivée un journaliste surbooké « qui n’a pas le temps » mais qui a de solides préjugés. Le mythe de l’ouvrier de gauche raciste et xénophobe fait parte de la bataille idéologique de la droite et du monde des belles personnes pour qui le peuple doit être tenu à sa place répugnante. Dans cet environnement médiatico politique voici un document qui fait du bien. Un texte de grande tenue. Celui que vient de diffuser aux secrétaires généraux des syndicats CGT Bernard Thibault. Je le publie pour contribuer à sa diffusion déjà bien engagée sur la toile puisque je l’ai déjà reçu trois fois dans ma boite aux lettres. Il faut évidemment que ce texte soit connu de tous côtés. Il met les pendules à l’heure.

Montreuil, 8 mars 2011 -Bernard Thibault, Secrétaire général de la CGT. « Cher(e)s camarades, à circonstance exceptionnelle, démarche exceptionnelle, je m’adresse directement aux secrétaires généraux des organisations de la CGT suite à l’annonce par la direction d’un parti politique, le Front national, de son intention de porter plainte à l’encontre de la CGT au motif qu’un de ses candidats aux élections cantonales est suspendu dans l’attente d’autres décisions. La direction du Front national revendique au travers de la tenue de ce futur procès d’en faire « un événement dans la vie politique et sociale française en faisant reconnaître le FN comme un parti politique comme les autres ». Pour eux « la liberté d’opinion est bafouée », « il faut déverrouiller l’étau syndical » et cela s’inscrit «dans la s15tratégie de Marine Le Pen de conquérir le champ social et le monde du travail » dixit P. Alliot, Vice Président du FN.

Naturellement, la CGT saura répondre devant tout tribunal de son bon droit. Les jurisprudences européenne et française sont suffisamment fournies pour qu’il n’y ait aucun doute sur l’issue juridique de cette affaire. Ce n’est pas tant le terrain du droit qui motive le FN que la campagne que cette affaire peut alimenter. Nous avons à faire face à une volonté délibérée d’instrumentalisation du combat syndical et donc de la CGT pour promouvoir les thèses du FN parmi les salariés. Après que nous ayons mis en échec par voie de justice, dans les années 90, toutes les tentatives du FN de créer des pseudos syndicats qui n’étaient que des succursales de ce parti (FN-Police, FN-RATP …), nous avons également repoussé la tentative du FN de présenter ses candidats derrière la façade de la Confédération Française nationale des Travailleurs (CFNT) aux élections prud’homales de 2008. Confronté à ses échecs successifs, le FN avait explicitement indiqué dès cette époque que sa stratégie consistait à s’infiltrer dans les organisations existantes. Nous savons qu’il y est parfois parvenu dans des sections syndicales d’autres confédérations peu regardantes. Cet entrisme dans les syndicats a clairement pour objectif d’en faire des marchepieds au service d’une stratégie politique.

C’est ce qu’il a réalisé dans le syndicat CGT des Territoriaux de Nilvange affilié à la fédération des Services publics et à l’union départementale de la Moselle. Comment comprendre le choix du FN de présenter aux élections cantonales un adhérent de fraiche date (4mois) si ce n’est pour instrumentaliser sa première qualité de secrétaire général d’un syndicat CGT. Cette appartenance syndicale qui est historiquement une tare aux yeux de l’extrême droite compte tenu « de la philosophie marxiste de la CGT » devient subitement une qualité en période électorale.

Les deux organisations, union départementale et fédération concernées, travaillent en étroite relation pour faire face à la situation. Les membres de la Commission exécutive confédérale réunis le 1er mars ont apporté un soutien unanime aux procédures qu’elles ont engagées. Nous avons également décidé d’élaborer un argumentaire détaillé pour les organisations qui reviendra sur la véritable nature du FN. J’ai clairement indiqué lors de notre discussion qu’il revenait en particulier aux secrétaires généraux des organisations de la CGT de veiller au respect des valeurs fondamentales et des statuts de la CGT dans leur organisation. Cela nécessite de revenir sur quelques principes : la CGT est ouverte à tous les salariés quels que soient leurs statuts social et professionnel, leur nationalité, leurs opinions politiques, philosophiques et religieuses. La liberté de candidature aux élections politiques est elle aussi reconnue dés lors qu’elle s’exerce en respectant l’indépendance de l’organisation et que nul ne se réclame de son appartenance à la CGT pour des fins autres que l’action du syndicat. C’est 17une règle de vie commune qui s’applique quelques soient les étiquettes et qui préserve ainsi l’unité des adhérents dans la CGT pendant et au-delà des campagnes électorales.

Ces principes rappelés, il n’est cependant pas envisageable qu’au nom de la liberté d’opinion dans la CGT, la CGT puisse être représentée, à quelque niveau que ce soit, par des militants revendiquant par ailleurs publiquement leur adhésion au concept de « préférence nationale » qui est le socle du FN. Ceci pour une raison simple mais oh combien essentielle : cela est contraire aux principes et aux valeurs fondamentales de la CGT inscrits dans ses statuts. La CGT « agit pour une société démocratique, libérée de l’exploitation capitaliste et des autres formes d’exploitation et de domination, contre les discriminations de toutes sortes, le racisme, la xénophobie, et toutes les exclusions » (statuts de la CGT). Le FN, quoi qu’il en dise, ne peut pas être considéré comme un parti politique comme les autres, par la CGT comme par l’ensemble du mouvement syndical. Les positions du FN, en préconisant la préférence nationale sont même contraires aux principes républicains et aux textes internationaux, comme les tribunaux l’ont dit lors de jugements successifs. Il est de notre responsabilité dans ce contexte de faire preuve d’une grande vigilance et d’une réactivité collective déterminée. C’est une exigence supérieure à toute autre considération, y compris la perte éventuelle de syndiqués, voire exceptionnellement la perte d’un syndicat.

On ne transige pas avec les valeurs fondatrices de la CGT. Les organisations syndicales qui, en Europe, n’ont pas su porter les principes d’entraide et de solidarité qui sont au fondement de la constitution des syndicats, sont aujourd’hui en prise aux pires difficultés, avec des partis d’extrême droite très influents, voire au sein de gouvernements.

L’histoire nous enseigne que les partis fascistes se sont souvent parés de vertus sociales pour accéder au pouvoir. Face à ce risque majeur pour les salariés et la démocratie, il est de notre responsabilité d’éclairer les salariés par l’information et le débat sur la réalité des thèses et des positions du FN, sur le plan économique et social comme en matière de libertés publiques. Même repeinte à « la couleur Marine », l’exploitation par le FN des peurs et de la précarité sociale engendrée par les politiques en vigueur demeure la même et trouve sa source selon lui dans une cause principale : l’étranger. L’immigré comme le français qui n’est pas « de souche » sont ainsi présentés comme les responsables de tous les maux. Cela a comme conséquence de détourner l’attention des véritables causes de l’exploitation dont les salariés, quelque soit leur origine, sont victimes et donc de contribuer à entretenir le système tant décrié.

D’ailleurs, régulièrement, les déclarations du FN ont dénoncé les mobilisations syndicales, ce fut encore le cas lors des manifestations pour défendre les retraites.


212 commentaires à “Avis aux moutons, le grand méchant loup est là. Suivez vos bons bergers !”
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  1. bernard dit :

    Dernier sondage 12/03, CSA(Dépêche Du Midi) duel DSK-MLP KO (21 avril à l'envers). Sans DSK, duel NS-MLP.
    Le matraquage continue certes, mais en conclusion, les présidentielles sont des élections personnalisées avant tout (le héros ou l'héroïne). Les programmes (le scénario) sont secondaires, l'épilogue pourtant engagera le pays pour 5 ans.

  2. christianeR dit :

    bonjour
    Je suis niçoise et aimerais savoir si un meeting de M. Mélenchon est prévu bientôt à Nice ou dans la région.
    je vous remercie et vous souhaite du courage pour la suite.
    Je sais que vous en avez.
    Merci

  3. Eh bien je venais me ressourcer un peu en lisant ce blog. Fait.
    Déjà tu (ben voui je me décide à passer au tu) as la pèche quand même en ces temps... dégoutants (restons poli).
    Effectivement le point le plus important est la non-vie du NPA et du FdG qui vont mal. Attendons les cantonales qui vont présenter pas mal de candidats FdG pour tirer des idées, stratégies et autres.
    Concernant le sondage. Ton argumentation est dans une ligne d'auto-défense qui ne me convient pas vraiment. En effet pourquoi disserter sur un sondage qui n'a aucune valeur. Finalement tu tombes dans le même travers que les autres.
    Cependant pour moi il a une valeur. Il montre qu'une part non négligeable de Français sont séduits par ce parti, si bien que la vrai question a se poser c'est pourquoi ?
    La faute je la mets sur 3 éléments :
    - Sarko... pas la peine de s'étendre.
    - Le PS : ils ne comprennent rien de rien pas plus que le précédent. Ils n'ont rien de social à présenter qui est la seule chose qui intéresserait les gens. Qui se présente, les primaires et autres querelles de chef on s'en fout.
    - Les médias qui continuent à parler tant et plus des dangers à vivre à proximité de gens "pas d'origine". Et si les médias pour changer nous parlaient des bonnes nouvelles ? ou des pauvres des campagnes (tous bien blancs), de la misère des provinces, de la déprime générale de vivre sans services publics ou plus beaucoup, comment la non redistribution par ceux-ci aggrave la misère.
    Moi j'ai fait exprès de pas en parler sur mon blog, ou autrement, en tout cas pas du sondage. Mediapart a fait son boulot par contre, comme d'hab.
    Je vous souhaite bon courage concernant la plainte de M. Le Pen. Elle est fine la mouche et bien plus dangereuse que son père, comme je l'avais pressenti il y a un bail (pas le cas de tous le monde).

  4. jean ai marre dit :

    Qui peut nous dire où sont passés les 1,5 million d'euros que trimballait Zid Takiéddine dans un jet privé de Kadhafi qui ramenait les deux journalistes de JDD après l'interview du résistant à son peuple ? Y a t il des émissaires de Kadhafi sur notre territoire ?

    J-L Mélenchon, heureusement que vous avez pris quelques jours de vacances, car entre les meetings pour soutenir les candidats du Front de Gauche et les billets à faire pour nous informer, vous ne voyez pas le temps passer.

  5. Michel Matain dit :

    Le matraquage des sondages continue et ce n'est pas demain la fin.
    Plusieurs fois j'ai affirmé qu'en 2010 le Front de Gauche était passé devant le FN en 2010 aux cantonales partielles.
    Il y a eu 13 cantonales en France métropolitaine de juin à décembre. Il y a eu 59000 suffrages exprimés contre 115000 aux élections précédentes (2004 ou 2008).
    Si l'on prend en compte les seuls 8 cantons où le Front de gauche et le FN étaient présents en 2010 et auparavant, voici les résultats. Le FN dans ces 8 cantons avait recueilli 15,6 % des voix, il n'en recueille plus que 11,1 % (recul : -4,5%). Le Front de Gauche y avait 7,3 % des voix, il en recueille 9,3 % (progrès : + 2,0 %).
    Si l'on prend en compte l'ensemble des 13 cantons, ça donne ceci.
    Le Front de Gauche (ou le PCF pour les élections de 2004 et 2008) était présent dans 12 cantons contre 9 auparavant. Il a obtenu 10,80 % des suffrages exprimés contre 6,50 % auparavant. Donc une forte progression dans un ensemble de cantons moins favorables que la moyenne nationale (le PCF avait eu environ 8 % aux cantonales de 2004 et 2008). Progression : + 4,30 %.
    Le FN a été présent dans 8 cantons contre 10 auparavant. Il a obtenu 7,0 % des suffrages exprimés contre 11,60 % auparavant dans ces mêmes cantons. Recul : - 4,6 %.
    Voici les faits vérifiables par n'importe quel journaliste politique. Faits que nous devons utiliser et marteler pour contrer la propagande/publicité des deux derniers mois en faveur du FN.

  6. david watts dit :

    marie dit:
    12 mars 2011 à 15h46
    "Sous prétexte de liberté d'expression, on lui faisse tenir des propos racistes condamnés par la loi"

    Concernant Marine Le Pen, lesquels, quand et où ?
    Parce que si c'est le cas vous avez sans doute pris contact avec avec des associations telles le MRAP ou SOS Racismes, histoire qu'elles portent plainte(s) ?
    Non ? Alors vous laissez faire et vous vous contentez de couiner ici ?
    Il est louable de dégommer Marine Le Pen mais il serait bon de ne pas la diffamer.

  7. Daneel dit :

    Le risque d'une catastrophe nucléaire est vraiment là. Mais chez nous en France, j'ai l'impression qu'on pense que ça arrive uniquement aux autres. La lutte contre l'énergie nucléaire et pour son remplacement par d'autres sources plus sécurisées est une nécessité pour le futur de la vie sur terre (et à court terme). J'espère que Jean-Luc Mélenchon va nous reconfirmer (et aux médias) sa position sur ce sujet.

  8. Cronos dit :

    [...]

    [Edit webmestre : cette discussion est hors sujet, et sans objet. Pinailler sur le titre d'un journal qui n'existe pas ne mérite pas de tels développements. Un intervenant a proposé de poursuivre la discussion sur son blog et c'est très bien comme ça.]

  9. Sonia Bastille dit :

    Je lis les différents commentaires postés au sujet du présent billet de Jean-Luc Mélenchon.

    Je dirais que les sondages nous devrions les lire, les étudier, les analyser et comprendre les tendances et ne plus crier ni à la manipulation, ni au matraquage, ni au bidonnage. Sinon on passe à côté d'éléments essentiels du corps électoral : Les classes populaires (ouvriers) mais aussi employés y compris des agents de la fonction publique sont en partance vers le Front National. Quand la candidate FN s'approprie l'argumentation, les idées, les concepts de la "gauche radicale" ou des concepts républicains, la gauche doit réagir ! Chaque militant ou sympathisant de la gauche doit se sentir concerner par le sursaut nécessaire à entreprendre dans ce combat politique, idéologique, programmatique et conceptuel.

    Pour les cantonales, la gauche sociale libérale (PS-EE LV) va sûrement empocher la mise et gagner cantons et présidence de Conseil généraux. Quelle sera la place de la "gauche radicale" sera-t-elle, elle aussi dans la dynamique ou bien elle restera dans la voie de garage.

    Je ne vois guère de moblilisation ni de radicalité d'expression et de vote dans la gauche dite "radicale" et là, je suis toute surprise que vous ne vous en inquiétez fort peu !

  10. Michel Matain dit :

    @ 171 Sonia Bastille
    Les classes populaires (ouvriers) mais aussi employés y compris des agents de la fonction publique sont en partance vers le Front National.

    Il ne faut pas prendre pour une évidence qui va de soi, pour une réalité non discutable le contenu du matracage politico-médiatique de ces deux derniers mois en faveur du FN.

  11. Sonia Bastille dit :

    @ Michel Matain

    Les faits sont têtus comme dirait Lénine. Ne pas voir que la candidate du FN a semé, labouré et maintenant récolte sur les terres abandonnées par la gauche (bassins ouvriers, miniers, sidérurgique, textille) ou abandonnées par la droite (petits artisans et commerçants, paysans) et ne voir que le résultat d'un matraquage médiatique des deux derniers mois c'est se leurer fortement et se réveiller brutalement dans la déconfiture électorale. Il y a quelque chose dans le positionnement de la gauche radicale d'inquiétant, de surréaliste, d'un glissement vers un déni de la réalité.

  12. Née un 19-Août dit :

    @ Louis St O (# 119) :

    - concernant la Bourse, l'excellent Frederic Lordon propose le SLAM : Shareholder Limited Authorized Margin. Cela consiste à établir un % de retour sur investissement qui couvrirait la rémunération + certains frais de gestion, etc, variable selon l'activité de la société émittrice des actions, du style entre 5 et 8%, par exemple. A une certaine époque, les banks étaient ravies de proposer des rémunérations à 4 ou 5%. Lordon propose qu'au dessus d'un certain %, le fisc prend tout ! Cela aurait pour avantage de desserrer l'étau de la contrainte actionnariale, véritable dictature de l'actionnariat sur la conduite des entreprises. Inutile de pousser plus loin le % de rémunération de l'action, puisqu'au delà, le fisc prend tout. (En plus, on rentrerait des thunes dans les caisses de l'Etat.) Pas belle la vie ? Ca calmerait en tout cas certaines ardeurs boursières.

    Ce SLAM fait finalement un très bon pendant au salaire maximal prôné par JL Mélenchon. Lordon explique plus en détails son SLAM dans son livre "La Crise de Trop".

    - pour les impôts aux USA : ce qui est certain, c'est que l'évasion fiscale est très mal vue. Cela dit, tout dépend de la qualité de l'évadé fiscal. Un particulier se fera toujours plus taper sur les doigts qu'une grosse multinationale, surtout si cette dernière crache bien aux bassinets des Republicrats (l'équivalent de notre UMP/PS). Les multinationales de l'énergie sont dans ce cas mais elles bénéficient de puissants soutiens au Congrès et à la Maison-Blanche (ah la grande époque de Dick Cheney comme VP après avoir été CEO de Halliburton...) Donc, 2 poids 2 mesures, là-bas comme ici. Ensuite, la fiscalité fait l'objet d'accords bilatéraux entre la France et chaque pays. Ce qui est sûr, c'est qu'il vaut mieux payer ses impôts en France qu'aux USA : bcp moins compliqué. Là-bas, faut presque un fiscaliste pour remplir sa feuille d'impôts...

  13. Gilbert Duroux dit :

    159 Sonia Bastille
    "Je dirais que les sondages nous devrions les lire, les étudier, les analyser et comprendre les tendances et ne plus crier ni à la manipulation, ni au matraquage, ni au bidonnage".

    Je ne vois pas pourquoi l'un empêcherait l'autre ? Les sondages, effectivement, peuvent être des instruments utiles pour indiquer des tendances. Mais il n'empêche que dans la plupart des sondages électoraux, la façon de les commander (qui paie quoi ?), de les faire (induire certaines réponses avec des questions manipulatrices), de les publier (ou ne pas les publier) est source de toutes sortes de manipulations. Rien que le moment est déjà un biais. Faire un sondage, par exemple, juste après une série de faits divers sordides (avec disparition d'enfants et/ou femme coupée en morceaux et jetée dans un étang, de préférence) et le publier pour justifier de nouvelles lois liberticides.
    Pourquoi faudrait-il le cacher dans la mesure où même des professionnels dénoncent la malhonnêteté de certains de leurs collègues.

  14. Nuno dit :

    Au sujet de MLP, sortie étonnante de E. Todd chez Taddei  « On risque de se retrouver avec MLP ayant le seul programme économique rationnel à savoir la sortie de l'euro ».

    E. Todd est souvent qualifié de prophète. L'analyse des données démographiques lui avait permis de prévoir avant tout le monde la chute de l'URSS. Dans le rendez vous des civilisations en 2007 ils prévoyait des révolutions dans les pays arabes en analysant les taux alphabétisation, de natalité, de mariages endogames et de fécondité. Il s'aperçoit que ses variables sont en ent rain de varier dans des propositions considérables.
    Pour l'Europe sa préférence est que l'on préserve l'euro et la zone euro, mais pour cela la seule façon est le protectionnisme autour de cette région comme le font les autres grandes nations les « BRIC ».
    Comme l'Allemagne refuse que la BCE finance directement par son droit de seigneuriage de battre monnaie les états à des taux d'intérêts raisonnables, la folie des marchés conduira nécessairement à l'éclatement de la zone euro à brève échéance.

  15. Sonia Bastille dit :

    @ Gilbert Duroux
    Commentaire 163

    Un sondage commandé pat tel ou tel pouvoir politique, parti, institution, média, etc... y compris après un fait divers sordide ou par exemple, un accident, une catastrophe naturelle est une photographie de l'opinion des personnes sondés à un moment donné. Les sondages électoraux sont exactement la même chose : une photographie de l'opinion des personnes sondés (panel), en intention de vote, à un moment donné. S'écarter de cela c'est faire une interprétation totalement aléatoire, fantaisiste, superficielle et surtout idéologique du sondage et des résultats de l'enquête. Un petit rappel, le PG à peine lancé a demandé à institut de sondage et bien un sondage à propos de l'union de la gauche radicale : le Front de Gauche. Les résultats étaient une photographie de l'opinion des sondés à un moment donné comme le sont les résultats de Harris interactive ou ceux de l'Ifop ou encore du Csa.

  16. Gilbert Duroux dit :

    165 Sonia Bastille
    "Un sondage commandé pat tel ou tel pouvoir politique, parti, institution, média, etc... y compris après un fait divers sordide ou par exemple, un accident, une catastrophe naturelle est une photographie de l'opinion des personnes sondés à un moment donné".

    Oui. Et alors ? Vous répétez quelque chose que vous avez entendu et qui est une banalité. Mais c'est pas ça le problème. Le problème c'est que les sondages sont vendus pour ce qu'ils ne sont pas. Les journaux qui publient les sondages électoraux à 14 mois d'une élection ne disent pas qu'ils ne veulent rien dire ni comment il faut les appréhender.

  17. CATY dit :

    Voilà notre président s'est fait prendre à contre pied par ce FN qui revient avec les mêmes arguments qu'il a utilisé aux présidentielles, l'emploi et surtout la sécurité et l'émigration pour s'attirer les votes FN.
    Seulement l'ours n'était pas mort et surtout il n'a pas eu sa peau.
    Il faut soutenir Jean-Luc Mélenchon qui représente un danger pour eux, ne serait-ce qu'en étant un bon soldat sur le terrain et combattre le FN.
    Quant au PS, n'oublions pas qu'il a amené ces militants encore meurtris d'avoir eu à voter un certain Jacques Chirac pour arrêter le massacre.

  18. Née un 19-Août dit :

    @ Nuno (# 164) : tout à fait d'accord !

    C'est le même E. Todd qui, invité chez Arrêt Sur Image, après une brillante chronique de Didier Porte sur Zemmour et Co., tout récemment, avait évoqué la "dérive fascisante de l'UMP" (suite à l'ovation de Zemmour par les députés UMP). Ce qui me fait penser que c'est bien l'UMP qui est derrière ce sondage car l'UMP a intérêt à un PS faible et un FN fort, pour arbitrer le match en tant que "sauvegarde de la démocratie et des valeurs républicaines". Bref, la manoeuvre de 2002. Sauf que la gauche - nous autres - on ne marchera pas dans ce coup-là une 2nde fois.

    C'est à l'UMP de faire leur ménage - pas à nous autres de gauche. Entre le vote utile du PS et le vote de sauvegarde de l'UMP/Sarko, on n'est vraiment pas gâté question argumentaires de campagne ! Heureusement qu'il nous reste les saines lectures que nous procure JL Mélenchon sur son blog - merci à lui de prendre ses concitoyens pour des gens intelligents - ainsi que quelques autres média alternatifs, ouf, merci à eux !

    Quant à E. Todd, qui n'a rien d'un dangereux gauchiste, qu'on se le dise, c'est quand même quelqu'un de décent et il semble inquiet de cette dérive fascisante de l'UMP. Je crois que nous allons assister à un report de voix des plus intéressants - et dangereux : je vois bien (je ne suis pas prophète mais ma boule de crystal marche bien) les plus à droite de l'UMP (et ils sont un bon paquet) voter pour le FN. Après tout, dans les années 90, il y a eu plein de types du FN qui se sont rachetés une pseudo-virginité sous l'étiquette RPR. Juste retour des choses.

    Comme le disaient les futurs collabos des années 30, "plutôt Hitler que le Front Populaire". Il existait une collusion certaine dans les années 20/30 entre les puissances d'argent et les collabos fascistes.

    Alors, pour l'UMP fascisante, à notre époque, c'est plutôt MLP que Jean-Luc Mélenchon ? L'histoire se répète... Quoique... c'était le Front Populaire qui avait gagné,...

  19. Sonia Bastille dit :

    @ Gilbert Duroux
    Je répéte certes une banalité mais il semblerait que cela échappe à de nombreux commentateurs qui y voit que manipulation, bidonnage ou matraquage médiatique orchestré.
    Et pour être plus clair, je dirais que les derniers sondages, il faut sérieusement les étudier car ils annoncent une tendance claire, nette : les classes populaires quittent la gauche et son en partance pour le FN !
    Jean-Luc Mélenchon 5-6% Marine Le Pen 20 à 24 % cela ne vous percute pas ? Au vu de certaines réponses et bien il semblerait que non !

  20. renaud leon dit :

    Très belle chronique M. Mélenchon, très beau texte de Bernard Thibault, vive la politique de l'intelligence!
    Je me permets d'attirer l'attention des lecteurs d'Île de France sur un spectacle de théâtre qui se joue jusqu'au 20 mars à Antony au théâtre Firmin Gemier et qui s'appelle : Vol en piqué de Karl Valentin.
    Des textes du siècle passé qui résonnent aujourd'hui.
    Venez, vous ne serez pas déçus, du moins je l'espère.

  21. BOB dit :

    Un point qui a peut-être été déjà fait ici - pas le temps de lire tous les commentaires : les gens de gauche ont tendance à croire davantage à la mobilisation directe, et pas du tout à l'électoralisme sondagier, et donc à se foutre des sondages et à refuser d'y participer.
    C'est pourquoi les sondages penchent souvent plus à droite, sauf si une vague de gauche est monumentale.
    Que Jean-Luc Mélenchon résiste à la pression au retrait, car pour moi ce sera l'abstention Marine Le Pen ou pas MLP.

  22. Nuno dit :

    @Née un 19-Août 168.

    Si l'on veut que le front de gauche gagne, il faut je pense se recentrer sur les solutions économiques alternatives proposés, à savoir une révolution économique, sortir du « marchéisme » néolibéral, que le politique reprenne la main et ne vienne pas nous expliquer devant les médias comme Jospin que l'on ne peut rien faire contre les délocalisations, ou Sarkozy qui lui, par contre, dit qu'il va faire plein de chose mais ne fait rien. Il faut contrôler et encadrer l'économie et qu'elle serve l'intérêt général pas seulement l'intérêt des actionnaires. Une des dernières mesure de DSK, la défiscalisation des plus values sur les stocks options, ça c'est vraiment le comble pour quelqu'un qui se prétend socialiste.
    E.Todd dans l'émission de Taddei rappelait que le peuple avaient compris que nos élites dirigeantes économiques et politiques UMP/PS avaient failli, n'étaient pas au niveau, que celles-ci étaient les garantes du système en place et en profitaient honteusement (voir toutes les affaires récentes).
    Je suis en train de lire « le scandale des délocalisation » d'Eric Laurent ou comment nos capitaines d'industries délocalisent tout en empochant des subvention publiques avec la complicité des politiques. Il faut en finir avec cette obscène cupidité des riches.
    Par ailleurs concernant l'immigration le documentaire Food inc. montre comment l'agro-business aux États-Unis, via les subventions publiques massives au mais transgéniques nécessaire au secteur de la viande industrielle et à l'industrie MacDo a ruiné les petits paysans mexicains les forçant à émigrer vers le géant américain où il atterrissent dans le film dans un abattoir géant au Texas ou ils travaillent dans des conditions déplorables.

  23. Née un 19-Août dit :

    @ Nuno #171 :

    Tout à fait d'accord ! D'ailleurs, Hannah Arendt, dans son ouvrage sur les origines du totalitarisme, analyse les révolutions et autres mouvements de révolte. Elle y explique notamment que lorsque les élites (ici dans le sens d'oligarchie) sont considérés comme parasites, ne servant à rien, la révolution se met en marche pour les balayer. C'est ce qu'il s'est passé en 1789, où la bourgeoisie et la paysannerie, qui formaient le Tiers-Etat, ont fait la révolution car ils faisaient tourner la boutique France sans en avoir le retour au niveau pouvoir et représentation. C'est aussi entre autres ce qui a motivé les révolutions arabes actuelles : une classe dirigeante avec un dictateur à la tête considérés comme n'apportant plus rien au pays, et même étant des parasites nuisibles à son développement. Hop, dehors ! C'et aussi le sort qui menace les pétro-monarchies du Golfe et l'Arabie Saoudite.

    Et il est tout à fait permis d'imaginer que c'est ce qui pourrait bien arriver à nos "élites" (= l'oligarchie décrite par JL Mélenchon et Hervé Kempf, entre autres). Ou encore aux ploutocrates du FMI, une autre de ces soit-disant "élites". Qu'elles fassent bien attention, on pourrait les mettre dehors. D'ailleurs, je vais bien regarder de près la manif monstre qui se prépare le 26 Mars à Londres, organisée par le TUC (les syndicats UK) contre les coupes budgétaires du Royaume. Qui sait d'où pourrait partir la révolte ? La Grèce ? Le Royaume-Uni ? Le Portugal ? L'Irlande ? L'Italie ?... La France ? Avec notre notre classe politique UMP/PS, je le verrai bien, en effet. Sans parler de la caste de ces financiers qui sont pour le coup vraiment des parasites puisqu'ils pompent le sang de la France sans jamais en reverser quoi que ce soit, dans un hold-up géant de près de 10% de la part du PIB (estimation du glissement de la part du travail vers le capital) sans que la société en profite.

  24. Michel Matain dit :

    @ 169 Sonia Bastille
    Jean-Luc Mélenchon 5-6% Marine Le Pen 20 à 24 % cela ne vous percute pas ?

    Et cela ne vous percute pas que tous ces sondages qui sortent depuis janvier 2011 soient en totales contradictions avec l'ensemble des élections locales et partielles (cantonales mais aussi municipales et quelques législatives) qui ont eu lieu de juin à décembre 2010 ? Jusqu'en décembre, les français feraient reculer le FN dans les urnes, et progresser le Front de Gauche, et hop, au lendemain du réveillon, effet d'une bonne gueule de bois peut être, ils remettraient le FN en tête de tous les partis ? Vous n'avez pas le sentiment d'une campagne orchestrée ? Les médias dominants en sont capables : un américain sur quatre pense qu'Obama est musulman et la majorité d'entre eux croyaient dur comme fer que Ben Laden était derrière l'irak à fabriquer des armes de destruction massive. Et Timisoara il y a quelques années ça ne vous rappelle rien ? Alors, à côté de ça, la petite campagne de promo du FN aujourd'hui c'est de la gnognotte pour publicitaires débutants.

    Autre campagne : le silence total sur les cantonales. Peut être une commission du PG pourrait faire le total des minutes consacrées aux élections cantonales sur la 1, la 2 et la 3 dans les deux mois qui ont précédé le premier tour. Ca sera vite fait ! Y-a-t-il sujet à plainte auprès du CSA de cette absence totale d'information sur un sujet capital : la moitié des français appelés aux urnes, la gestion des départements, le possible basculement du Sénat,... ?

    L'UMP organise une future alliance avec le FN : c'est pourquoi un duo à droite ne l'effraie pas si ça lui permet de garder la main. Il faudra regarder de très prêt le comportement des organisations locales de l'UMP en cas de deuxième tour FN/Gauche. C'est la répétition générale pour les futures élections.

  25. walter burniat dit :

    Belge, j'ai 62 ans. Membre du PC de mes 20 à 40 ans. VP du Cercle du Libre Examen en 69-70. Membre actuel du Parti Socialmiste belge -oui, aïe: mais rien d'autre de rouge à gauche. Et le "vert" n'a pas de racines historiques dans le monde prolétaire...Le discours de notre camarade Mélenchon me botte plutôt. Mais nous savons qu'il existe en France une alternance dichotomique droite-gauche, comme une sorte de compromis historique républicain, depuis l'avènement de la 5ème. L'aiguillon de la gauche-gauche est certainement important. L'issue, inévitablement en compromis, non pas en "grand soir", doit ménager le droit des gens, le bien des pauvres, l'avenir des jeunes. Et conforter le pays sur le plan international -donc européen. J'entends bien que le scoop Marine Le Pen est du media-travaillé-faisandé. Mais...Sarkozy dehors, nous sommes d'accord. Mais... je pense que ni Ségolène, ni Martine ne feront "le poids" politique face à Dominique. Hélas. "Rien n'est simple" dit Wolinski...
    Amitiés militantes. Walter Burniat, Pédiatre

  26. samanni dit :

    Cher Jean-Luc, dans l'hypothèse où Marine Le Pen serait au deuxième tour face a un candidat de droite, le candidat de gauche ayant été éliminé a cause du grand nombre de candidat à gauche.
    Que pense tu des élections législatives, quelque soit l'issue du deuxième tour? C'est a mon avis là que se déroulera la bataille qui dévoilera le véritable visage de la France de demain.
    Bon courage et bon vent

  27. dorant dit :

    Elections partielles
    Michel Matain : les élections locales et partielles sont le plus souvent défavorables aux candidats FN, faute de candidats bien implantés localement - à l'inverse du PC par exemple.
    En fait, le FN se polarise sur une personnalité présidentielle, d'où son score bien plus faible aux scrutins locaux. Ses électeurs votent UMP en attendant le rendez-vous présidentiel. Ce qui fait qu'on aura dimanche un FdG plus élevé et un FN plus modeste. Ce qui ne présage rien du tout pour la présidentielle...

  28. Louis st O dit :

    162 @Née un 19-Août dit:

    « Lordon propose qu'au dessus d'un certain %, le fisc prend tout ! »

    Alors là, justement la seule façon de rendre la bourse normale (ce pour quoi elle à été créer – je ne sais pas quel mot employer) c’est que les personnes gardent leurs actions le plus longtemps possible alors que Lordon propose qu’au dessus d’un certain % le TSR (Total Shareholder Return il dit 6-7%) le fisc prend tout.
    Vous croyez que les traders attendent de gagner 4 à 5% pour vendre leurs actions à la nano seconde, non, des milliers d’actions sont vendu avec des gains de 0,1 à 3 ou 4 euros maxi ou il gagnent des milliers d’euros, et même à supposé qu’ils gagnent 5%, à ce moment ils revendent pour recommencer sur d’autres actions et la boucle est bouclée. Sans compter que les actions seront vendues à des Sté tampons pour ne pas atteindre le TSR et on recommence.
    La seule façon de les empêcher de revendre leurs actions dans les secondes ou les minutes ou les jours qui suivent c’est de « prendre tout », comme vous dites, au dessus du prix d’achat si la transaction se fait dans un temps limité, jusqu’à une durée définie ou l’action sera taxée progressivement en fonction de la durée, plus en la garde moins elle sera taxée jusqu’à devenir un impôts comme tout le monde au bout de … 5 ans par exemple. Et là terminé les milliers de transactions des mêmes actions dans la journée.

  29. Michel Matain dit :

    @ 179 dorant
    les élections locales et partielles sont le plus souvent défavorables aux candidats FN, faute de candidats bien implantés localement - à l'inverse du PC par exemple.

    Tu as parfaitement raison c'est pourquoi (post 155) j'ai fait le distingo entre les cantons où le FN était présent et l'ensemble des cantons; La réalité n'en reste pas moins que dans ces cantons où le FN est toujours présent et obtient des scores supérieurs à sa moyenne nationale, il recule de plus de 4 %.

    Il est vrai que le FN (et bien d'autres partis y compris à gauche et même à la gauche de la gauche) n'envisage la politique qu'autour de l'image d'une personne et du score à la présidentielle. Ca parle du peuple mais bizarrement ça n'est jamais prêt du peuple : les cantonales et les municipales sont pourtant les deux élections où les candidats sont vraiment les plus proches du peuple. Et ce sont celles où le PCF obtient ses meilleurs résultats.

    Inversement le Front de Gauche a été systématiquement présent dans toutes ces élections partielles, cantonales, municipales ou législatives -sauf une en Corse- même là où le PCF en 2004 ou 2008 n'avait plus les forces militantes pour présenter des candidats. C'est un très bon signe : celui d'une implantation locale nouvelle, d'un renouvellement des forces militantes, d'une volonté de bagarrer partout sans laisser à l'adversaire de positions libres.

    J'ai lu une fois que François Mitterand était un passionné et un observateur attentif des toutes les élections locales partielles. Il faudra demander à Jean-luc Mélenchon si c'était vrai.

  30. petit chouk dit :

    Comment réduire les votes présumés pour le FN. Aucun parti n'a encore trouvé la solution, le raz le bol des cantines scolaires où on ne mange plus que halal, les prières de rue,... M. Mélenchon, la clé de votre élection tient dans cette recherche uniquement si vous êtes élu pour le 2ème tour des présidentielles, clair que le PS et l'UMP donneront des consignes pour voter pour vous. Vous méritez d'y être face au manque d'ambition et de fond de l'UMP et le PS. Inutile de prendre les problèmes des Français comme les aborde MLP, mais votre façon de faire à le mérite de la clarté, comme vos positions et votre programme, reste à répondre aux préoccupations des français avec un vrai programme sur tous les sujets. Aujourd'hui un grand nombre de français reste à convaincre lorsqu'on découvre l'affaire des syndicats. L'immigration depuis 30ans fait qu'aujourd'hui nos ouvriers sont en compétitions économique frontales, et précarise toute une frange de la population

  31. raoul dit :

    Chers amis,
    C'est très bien d'aller visiter des sites de Géothermie pour voir ce que représente les réelles alternatives, et ne pas être un écolo de carnaval qui braille sans rien proposer.
    De la même manière, il existe des alternatives possible à l'automobile, mais le lobbying de Renault nous pousse à croire que seule l'électricité est une alternative.
    En réalité, je pense (en tant qu'ingénieur) que la fabrication de batterie est polluante, et que la voiture électrique risque d'être une fausse alternative, comme l'ont été les biocarburants.
    Je vous propose donc, chers amis, d'aller jeter un oeil sur http://www.mdi.lu/

    Il s'agit d'un ingénieur français qui travaille sur les moteurs à air comprimé, et qui à toute les peines du monde à trouver des financements pour sa recherche (en partie à cause du lobbying), et sans doute parce que vendre de l'air dans des stations services ne rapporterait pas assez d'argent.
    Je vous laisse profitez de ces vidéos.
    A bientot

  32. bertgil dit :

    Attention Mr Mélenchon ne touchez pas au concordat dans les trois départements Moselle,Haut -Rhin et Bas Rhin car les les gens y sont trés attachés.

  33. Louis st O dit :

    Pour ceux qui ne l’on pas lu, il faut lire le rapport de Cuba Sur la résolution 64/6 de l’Assemblée générale des Nations Unies : « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d’Amérique » Juillet 2010 que l’on trouve sur le * grand soir.
    JM Aphatie ferait bien de le lire aussi. C’est long mais c’est édifiant.

  34. jc de seraing dit :

    Jean-Luc Mélenchon a tout à fait raison de s'attaquer aux médias car, par tous les moyens, on n'accepte pas l'opposition à l'ordre établi par l'oligarchie politique, médiatique et scientifique. Il est inquiétant de voir comme certaines personnes sont écartées des plateaux de télévision, interdites d'antenne et comme certains sujets dérangeants sont évités d'office, rarement abordés et quand ils le sont, on n'hésite pas à inviter des spécialistes qui mentent effrontément.
    Quelques exemples:
    JL Bigart qui s'est permis de contester la version officielle des EU sur les évênements du 11/9 en se faisant traiter de négationniste. Philippe Geluck et Mathieu Kassovitz méprisés pour la même raison.
    JP Petit, astophysicien, ancien directeur du CNRS, spécialiste en mécanique des fluides, physique des plasmas, magnétohydrodynamique. Il a notamment avancé le résultat de ses recherches concernant l'exploitation de la fusion nucléaire sans danger, ni déchets radioactifs mais il s'oppose à l'ordre établi par le monde scientifique, par l'armée.
    JL Mélenchon, écarté des débats importants mais interrogé sur de petites chaînes à des heures de faible écoute sur des sujets qui l'écarte toujours du message économique et social qu'il essaie de faire passer et quand il y arrive, on lui coupe systématiquement la parole.
    On joue sans retenue avec les sondages truqués pour manipuler l'opinion publique.
    Décidément on est vraiment loin de la liberté d'expression, loin de la démocratie.

  35. jean ai marre dit :

    @ tous ceux qui cherchent une révolution citoyenne.

    Il suffit de relever la tête pour apercevoir l'Islande au nord de l'Europe dont le peuple va peut être créer l'évènement.
    Et si les responsables de la crise, les banksters allaient en prison ?
    A la suite du travail d'une vingtaine d'Experts élaborant " le rapport vérité ", qui décrit les techniques de corruption mettant en cause la pratique des banquiers, les citoyens Islandais ont voulu connaître les responsables.
    Le rapport met en exergue la croissance phénoménale de système bancaire. Les prêts consentis de façon scandaleuse, des corruptions sur les marchés, dignes des méthodes mafieuses.
    Après avoir pris connaissance de ce rapport vérité, le parlement a décidé de poursuivre Geir Haarde, l'ancien premier ministre, devant une juridiction spéciale.
    Ce niveau de conscience et de responsabilité politique doit nous interpeler. Le procès Chirac est le contre exemple.
    Les citoyens islandais ont commencé à élire une assemblée constituante, ils continuent en se donnant une culture propre, honnête, malgré le reprise en mains des anciens politiques conservateurs.
    Et si la révolution des pays européens venait de cet exemple ?

    J-L Mélenchon est un acteur intéressé par l'action du peuple islandais: la mise en place d'une constituante, la volonté de faire procès aux Banksters, le rejet de rembourser la dette, sont des exemples politiques forts qui permettent de proposer du crédible et de dégonfler la baudruche du FN.

  36. Gilbert Duroux dit :

    188
    jc de seraing dit:
    13 mars 2011 à 12h59

    "Quelques exemples:
    JL Bigart qui s'est permis de contester la version officielle des EU sur les évênements du 11/9 en se faisant traiter de négationniste. Philippe Geluck et Mathieu Kassovitz méprisés pour la même raison".

    Sur le fond, d'accord, la critique des médias est nécessaire. Mais tu serais plus convaincant en choisissant d'autres exemples que ces zigotos qui parlent sans savoir. On peut contester une thèse officielle sans s'appuyer sur les "infos" des sites complotistes ou conspirationnistes comme l'ont fait les guignols que tu cites.
    Pour ma part, sur la question des médias, je préfère m'intéresser à ce que fait Arrêt sur images (site à moitié payant) ou Acrimed (site militant gratuit).

  37. de passage dit :

    Pour faire progresser le Front de Gauche ?
    Peaufiner le programme concernant l'Éducation Nationale.
    Je fréquente régulièrement un site de professeurs, et le programme EN du PS suscite un rejet important.
    Je vois y naître de l'intérêt pour NDA et le FdG; Ne pas oublier que Jospin, en 2002, a perdu le vote enseignant, grâce aux efforts de son copain Allègre!
    Que demandent les enseignants? Qu'on rétablisse leur autorité, et qu'on leur permette d'instruire.
    Il serait bon aussi de réhabiliter l'enseignement professionnel, dont je sais que Jean-Luc Mélenchon se préoccupe, et qui actuellement recrute uniquement sur l'échec, ou presque.
    Jean-Luc Mélenchon connaît-il les projets SLEECC? le GRIP ?

  38. citoyenne21 dit :

    A Gilbert Duroux (190) et ca est-ce farfelu comme thèse ? , la révolution citoyenne et le 11 septembre

  39. Née un 19-Août dit :

    @ Louis St O (#180) :

    Le mieux, c'est de lire directement Lordon dans le texte - je n'ai peut-être pas bien expliqué. Cela dit, vos explications sont tout à fait compatibles avec le SLAM. Le court-termisme doit être sanctionné et durement. Je trouve votre idée très intéressante et vraiment digne d'être approfondie. Dans le même style mais pour des motivations très différentes, voire opposées, regardez l'épargne salariale, bloquée pour 5 ans, alors que c'est le fruit de notre travail. On pourrait imaginer une mesure dans le même style, avec une durée minimum à définir. C'est faisable, la traçabilité existe, Denis Robert l'a prouvée - c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il a été persécuté pendant 10 ans, car il a prouvé que les transactions boursières relevaient de la jungle, voire de la mafia, et qu'un sacré bon ménage méritait d'y être fait.

    @ petit chouk (#182) :
    "si vous êtes élu pour le 2ème tour des présidentielles, clair que le PS et l'UMP donneront des consignes pour voter pour vous" : rien n'est moins sûr. A moins que je n'ai pas bien compris ? L'UMP connaît une dérive fascisante. Je suis persuadée que certains à l'UMP se feront un plaisir de voter pour MLP, même dans le cas d'un duel Mélenchon/Le Pen au 2nd tour. Au diable la démocratie et les valeurs républicaines ! Vive l'oligarchie ! Voilà ce que disent ces gens. Sans parler que l'UMP (et le RPR en son temps) compte dans ses rangs nombre d'anciens FN qui seront ravis de revenir au bercail. Dans le Sud, y en a un paquet de ces types ! La devise "Hitler plutôt que le Front Populaire" est toujours d'actualité - en changeant les noms bien évidemment. Mais dessous, c'est toujours la même réalité qui couve : "Marine plutôt que le Front de Gauche". Quant au PS... quand JL Mélenchon pose la question à des caciques du PS, ces derniers sont mal, ils n'osent même pas le regarder droit dans les yeux pour dire leur réponse. C'est tout dire.

  40. Cronos dit :

    Au vue des derniers sondages et notamment de celui décrié dans ce dernier opus de Jean-Luc Mélenchon, sur lesquels je ne ferais aucun commentaires la coupe étant suffisamment pleine, un grand trouble m'envahit, il me faut récapituler la situation dans laquelle se trouve la gauche de ce pays, idem je ne m'étalerais pas non plus sur le Parti Socialiste, nous sommes tous d'accord sur son état, non, la gauche qui me préoccupe c'est celle du Front de Gauche.

    Front de Gauche = PCF+PG+GU.
    Parti Communiste - l'éternel partenaire "je t'aime moi non plus" du PS, ne se résout pas à s'émanciper et préfère jouer le jeu de la sociale-démocratie plus libérale que jamais, avec comme candidat probable aux élections DSK ; est-ce-que la lutte de classe est encore un sujet de préoccupation pour les communistes ? Comment voulez-vous que l'électorat populaire puisse encore faire confiance à des gens qui lui ont coulé les 2 pieds dans le béton ? 2 questions aux quelles il faudra bien répondre !…

    Parti de Gauche - après avoir claqué la porte en 2008, chose qu'il aurait dû faire 10 ans plus tôt, Jean-Luc Mélenchon et ses amis cherchent et trouvent dans le PCF un allié pour créer le Front de Gauche, la cohérence voudrait que le PG ne puisse en aucun faire d'alliance électorale avec le PS, or son allié oblige Jean-Luc Mélenchon à des contorsions telles que son discours pourtant clair et net s'en trouve brouillé, et que tout à chacun peut croire ou penser qu'il y a entourloupe. Comment ôter le bâillon qui étouffe Jean-Luc Mélenchon, tribun du peuple s'il en est ? Question à résoudre rapidement sous peine d'enfermement médiatique.

    La Gauche Unifiée - je ne connais pas suffisamment pour en parler, mais il semble que ce parti ne pose pas de réels problèmes politiques ni ne fait crier au loup.

    Je ne me permettrais pas d'émettre un quelconque avis, mais mon instinct de conservation me dit que l'ennemie n'est pas celui identifié actuellement, je répète que je suis adhérant du PG.

  41. Jean-Louis GASS dit :

    Je partage assez bien l'analyse consistant à dénoncer un sondage probablement bidonné. En revanche je désapprouve le commentaire qui a été formulé à propos de ce sondage en évoquant le retour du père Noël…. Un commentaire de ce type est partagé lorsqu'il est formulé autour d'une table, entre amis, tout en dégustant une bonne bière ou autre. Mais lorsque ce commentaire est formulé devant un micro il prend de suite une autre dimension "à côté de la plaque", c'est dommage parce que le texte que je viens de lire montre qu'un commentaire, politique et "éducatif" était possible.
    Etre, un peu ou beaucoup, un leader dont les médias recherchent les réactions et commentaires est très certainement exigeant et probablement parfois insupportable puisque ça exige d'être en permanence prêt à formuler un commentaire sensé, à propos de tout, et…. parfois de n'importe quoi… mais c'est la loi du genre, si on accepte le micro tendu on n'est plus entre amis. Alors courage parce qu'on a besoin de paroles claires, largement compréhensibles, avec une agressivité mesurée. On continue et on avance

  42. jean ai marre dit :

    Heureusement que le ridicule ne tue pas !
    Samedi soir à Toulon, pour chauffer la alle, le FN avait mit en boucle, Ma France de J Ferrat.
    Jean a du se retourner dans sa tombe et chanter " la complainte de Pablo Néruda."

  43. Alin dit :

    Hier, RSF menait campagne de propagande pour la journée contre la cyber-censure. Naturellement, ils n'en ratent pas une occasion pour s'en prendre injustement à Cuba. Avec une telle propagande, facile ensuite de s'en prendre à Jean-Luc Mélenchon quand il ne participe pas à la mise au pilori de Cuba. Svp, participons à la lutte contre la propagande du Système, même si des fois on nous regarde de travers en nous disant "mais tu ne suis pas la télé, toi?". Parlez autour de vous, ne faisons pas les timides :-) Soyons droits dans nos bottes!

  44. varlenge dit :

    Ce n'est pas un sondage qui donne Marine Le Pen à plus de 20% mais trois, puis 4, puis 5... ! Admettons qu'ils soient tous truqués... que penser des camarades de FO et de la CGT qui vont au FN et sont soutenus par leurs collègues ? Que dire de ce que l'on entend au boulot, sur les marchés. Faut demander aussi à ceux qui tractent pour les cantonales!
    L'urgence ce n'est plus les présidentielles pour le Front de Gauche mais les législatives qui suivront. Pour peser sur un pouvoir social-démocrate, la seule solution c'est un rapport de force à l'assemblée qui ne lui soit pas trop favorable, donc avoir un maximum d'élus à sa gauche. Il faut que FG et Verts soient en mesure d'infléchir une politique éventuellement impulsée par DSK.

  45. Sonia Bastille dit :

    @ Michel Matin

    Je répète une nouvelle et énième fois, un sondage sur les intentions de votes est une photographie de l'opinion des personnes sondées à un moment donné !

    Ah bon ! le Front de Gauche a progressé électoralement de juin à décembre 2010 ? ! Voudriez-vous que je vous remémore la déculotée des élections de Corbeil Essonne ou de Noisy le Sec ?

    Le silence médiatique au sujet des cantonales ne date pas de 2011. Il est beaucoup plus ancien et la bien pensance médiatico-politique n'a jamais bien aimé la puissance du département et du conseil général qui sont des conquêtes de la Révolution française et que les réformes des collectivités locales cherchent à supprimer en établissant les conseillers territoriaux et en accroissant les compétences des Régions ou encore en développant les Communautés d'agglomérations ou les communautés de communes.

    De plus la personnalisation et la médiatisation spectaculaire n'ont pas encore affectées les élections des conseillers généraux même si cela avance là aussi. Un exemple, Hollande qui conditionne sa candidature à la présidentielle pour le PS à sa réelection comme président du Conseil général de la Corrèze. Jean-Luc Mélenchon lui même commet une erreur en disant que les cantonales sont le premier tour des présidentielles et risque de se retrouver dans l'embarras ce qui affectera sa candidature présidentielle surtout si le Front de Gauche se situe dans les 5-7 % des suffrages ce qui est le plus probable, vu que le PS et les Verts d'EE-LV seront largement en tête et moblilisés.

    Pour finir, je voudrais dire comme Varlenge en commentaire 196 c'est pas un, deux, trois, mais quatre voire cinq sondages qui montrent la dynamique en intention de vote en faveur de la présidente du FN. Cela devrait nous faire réfléchir et remettre sur le métier notre logiciel politiique, programmatique, argumentaire et stratégie. Non ?

  46. Michel Matain dit :

    @ 194 jean ai marre
    Samedi soir à Toulon, pour chauffer la alle, le FN avait mit en boucle, Ma France de J Ferrat.

    Après la reprise du titre "Front National" à la Résistance, "l'Espoir" à Malraux, les fascistes essaient de s'approprier "Ma France" de Jean Ferrat. Sarkozy, petit copieur, avait tenté de récupérer Guy Moquet et Jean Jaurès... A croire qu'à droite ils n'aient pas d'idées présentables. Je crains qu'une fois de plus ce ne soit pour mieux brouiller les cartes. Si le FN utilise la musique de Ferrat, ça ne peut pas être que des méchants, n'est-ce pas mon brave monsieur ? C'est bien la preuve que si on veut, entre personnes de bonne volonté, on prend des bonnes idées partout et on avance ensemble ? Blanchir, blanchir le FN pour que les traces de la Milice et des rafles, de Pétain et Laval, des paras et de la torture en Algérie, des crimes et de coup d'etat de l'OAS... soient bien camouflées. Il n'en reste pas moins qu'un fasciste est un fasciste malgré tous ses déguisements.

  47. Meligh dit :

    Pour parler d'autre chose que des sondages, revenons sur la nécessaire sortie du nucléaire. Quand on voit ce qui se passe au Japon en ce moment ça fait peur.
    Même si le risque (d'un séisme important) est quasi inexistant en France, d'autres risques existent.
    Pour mieux comprendre ce qu'il se passe dans ces centrales Japonaises : http://www.washingtonpost.com/wp-srv/special/world/japan-nuclear-reactors-and-seismic-activity

  48. Michel Matain dit :

    @ 197 Sonia Bastille
    Ah bon ! le Front de Gauche a progressé électoralement de juin à décembre 2010 ? ! Voudriez-vous que je vous remémore la déculotée des élections de Corbeil Essonne ou de Noisy le Sec ?

    Oui à corbeil et à Noisy, le Front de Gauche a progressé au premier tour, il est même passé en tête de la gauche à Noisy. Ceci c'est fait dans une bataille contre la droite mais aussi contre les socialistes. Et ceuxw-ci au deuxième tour n'ont rien fait pour que la gauche rassemblée triomphe. Le PG de Noisy a même publié un communiqué très sévère sur le comportement socialiste qui a abouti à ce que la droite reprenne la ville. Donc oui il y a progrès du Front de Gauche y compris dans ces deux villes, mais une fois de plus rien ne nous sera épargné ni de la droite ni des socialistes. Je vous rappelle le comportement du PS dans le cadre de ces cantonales en Seine-Saint-Denis, Essonne et Val-de-Marne : tout faire pour passer devant les candidats du Front de Gauche en faisant alliance avec les Verts au premier tour. Et en plus en annonçant qu'ils se maintiendront au second tour dans certains cas même si le candidat Front de Gauche est arrivé en tête de la gauche au premier tour. Dans ces conditions de bataille fratricide (et déloyale) il est parfois difficile de rassembler toute la gauche au second tour. C'est ce qui est arrivé à Noisy et Corbeil.

    Enfin, si un sondage est une photographie de l'opinion a un moment donné, 59000 électeurs qui expriment leur vote dans des cantonales partielles n'est-ce pas aussi une photographie à un moment donné ? Pourquoi les 59000 électeurs qui se sont déplacés pour voter seraient-ils moins photogéniques que 800 internautes sondés à distance ? Les 59000 bien répartis dans toute la France auraient moins de valeur que 800 choisis par Harris, IFOP ou je ne sais qui ?

  49. HYBRIS dit :

    Sonia Bastille à Michel Matin(197)
    Je répète une nouvelle et énième fois, un sondage sur les intentions de votes est une photographie de l'opinion des personnes sondées à un moment donné !

    C'est absolument faux!

    Les choix et les jugements du citoyen-électeur Emmanuel Todd sont parfois contestables. Mais dans l’analyse des chiffres à mettre en perspective avec les motivations humaines, il est redoutable. Dans une interview donnée à Télérama en février 2007 il faisait sur le sujet des sondages le commentaire suivant:

    « Dans les phases pré-électorales, avant que les thèmes aient été présentés par les candidats ou les partis, l’électorat populaire est inerte. Les sondages qui ont été réalisés à ce moment–là représentaient l’opinion des classes moyennes, et plutôt des classes moyennes supérieures, parmi lesquelles on trouve les journalistes, les sondeurs…Ces derniers le savaient mais, au lieu de reconnaître que leur boulot ne valait rien ont préféré dire : ‘’les sondages sont une photographie de l’opinion à un moment donné’’. C’est une escroquerie ! Ils suggèrent que l’opinion change, alors qu’on assiste en réalité à un phénomène de formation, de cristallisation d’une opinion populaire qui n’existait pas et qui émerge dans le courant de la campagne »

  50. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 198 - Meligh
    En substance:
    "Au regard de ce qui se passe au Japon, revenons sur la nécessaire sortie du nucléaire.
    Même si le risque (d'un séisme important) est quasi inexistant en France."

    Peut-être un rien optimiste, en tous cas en ce qui concerne la vallée du Rhône, par ailleurs région la plus nucléarisée d'Europe :
    Tremblements de terre nombreux répertoriés dans le passé, notamment au Tricastin avec des magnitudes de 7 à 8, dont la dernière de ce niveau en 1934. Et quand on sait que là où la terre a tremblé elle tremblera encore...
    (et ne tremblera pas forcément moins fort que par le passé, comme on l'a vu au Japon il y a quelques jours où le "record" local a été porté à 8,9 sur l'échelle de Richter, un niveau jamais constaté jusqu'ici)


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