13mar 11

Japon, Maghreb, parlement européen, corbeau socialiste

Tremblements et stupeurs

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L es tremblements de terre dévastateurs comme celui du Japon sont davantage que des évènements catastrophiques d’un jour particulier. Ce sont des dates dans l’histoire humaine d’ensemble et dans celle des prises de conscience collectives. Le moment de notre histoire sollicite notre intelligence alors même que les marchands de sottises font tant de tapage. Dans cette note il est question de la catastrophe au Japon, des révolutions du Maghreb, de divers votes intéressants au parlement européen. Et du rôle dégoutant de certains socialistes dans le colportage de rumeurs calomnieuses. Des tremblements aux stupeurs. In cauda vénénum, en quelque sorte. En cas de difficultés à comprendre le latin, vous savez qui consulter, pas vrai ?

Le tremblement de terre de Lisbonne au dix huitième siècle relança d’une façon incroyable la controverse sur la validité des "Lumières". La ville avait été entièrement détruite. Toutes les explications obscurantistes au phénomène firent alors florès. On colporta que c’était la malédiction de la comète, la punition de Dieu. Tant de sottises mirent en scène, parmi les élites, la puissance du raisonnement des philosophes qui tenaient à distance ces interprétations abrutissantes. D’un mal affreux vint, en ce sens, un bien. Une prise de conscience de ce qu’un mode d’explication du monde venait de mourir du fait même de son absurdité. Va-t-il en être de même aujourd’hui. En tous cas, il faut y travailler.  

L'unité du genre humain est prouvée par la catastrophe au Japon. Et aussi la domination des forces physiques de la nature quand elles se déploient. Si l’histoire humaine est celle de son effort pour maitriser ces forces, alors ce que nous venons de vivre signale une impasse. Notre modèle de développement fixe au mauvais endroit ses priorités. Au lieu de s’organiser face à l’inéluctable pour le préparer et le maitriser, il se donne des finalités de court terme qui ignorent le futur. Les tremblements de terre sont inéluctables. Les raz de marée qui vont avec le sont tout autant. On ne sait ni quand ils vont intervenir, ni quelle ampleur ils auront. Mais on est certains qu’ils auront lieu. Reconnaissons que les japonais ont anticipé les évènements.  Et nous ? Est-ce que nous faisons de même ?

Nous nous sentons tous solidaires des victimes de cette catastrophe. L’instinct humain parle juste. La maison du pauvre est engloutie comme celle du riche. L’un et l’autre, même s’ils en réchappent, soit l’un soit l’autre, perdent famille, voisins et amis en même temps. A cette heure, l’idée que les êtres humains sont semblables est la plus forte. Et ce sentiment balaie tous les miasmes du racisme et de la morgue sociale. L’intérêt général humain explose à la conscience de l’esprit le plus buté. Ce sentiment est plein de politique. Il nous enseigne qu’il n’y a qu’un écosystème humain. Il nous dit qu’il existe bien un intérêt général humain. Il nous rappelle que les humains sont semblables et égaux en droits face aux malheurs qui les frappent. Et puis chacun voit bien que ce n’est pas le marché qui va permettre de faire face au désastre, mais la solidarité et l’Etat. Devant le défi le plus profond lancé à la condition humaine, la bonne réponse s’appuie sur le raisonnement de gauche. 

Nous devons aussi en tirer des leçons pour notre propre pays. D’abord constatons qu’une population collectivement éduquée aux risques y fait face mieux que dans l’imprévoyance et l’impréparation. Les japonais ont été incroyablement disciplinés et pleins de sang froid. Ce n’est pas une disposition génétique ! C’est une qualité acquise par l’éducation et la préparation collective. L’implication populaire dans ce domaine comme dans tous les autres est la clef de tout. A quoi sommes nous préparés ici en France ? Ensuite, ferons-nous cette fois-ci le constat qu’une politique conséquente face aux catastrophes naturelles doit être planifiée de longue date ? La planification écologique ne fait-elle pas la preuve de son absolue nécessité dans cette circonstance ? En premier lieu la démonstration est faite que la sortie du nucléaire est une option du débat concret et non pas seulement une simple doctrine alternative.  

N’importe où une telle catastrophe aura lieu, elle sera doublée d’un désastre nucléaire qui impliquera toute la planète, tous les êtres humains. Dans notre écosystème perturbé par le productivisme nous serons tous des japonais un jour où l’autre. Chez nous en France il y a cinquante huit centrales nucléaires contre cinquante quatre au japon. Alors que nous sommes deux fois moins nombreux. Nous sommes le seul pays au monde qui a installé un réacteur nucléaire en amont de la capitale et sur le bord du fleuve dont elle tire son eau d’usage. Je vous informe qu’en cas de problème la solution prévue est d’ouvrir le barrage de l’Aube comme une chasse d’eau pour envoyer toute la pollution dans la Manche et de capter l’eau de la capitale dans la marne ! Chez nous l’industrie nucléaire est concentrée dans la vallée du Rhône où se trouve également l’essentiel de l’industrie chimique du pays. Dois-je évoquer le risque que fait peser la privatisation progressive d’EDF et ses obsessions financières devenues prioritaires ? Ou celui de la privatisation de la sous-traitance notamment dans l’entretien des centrales ? Mon propos n’est pas d’effrayer. Juste de dire que le moment est venu de se rendre compte de la réalité. Juste d’y faire face, les yeux ouverts. La sortie du nucléaire ne se fera pas en un jour. Raison de plus pour s’y mettre dès maintenant sans plus tarder. Peut-être verra-t-on d’une manière moins amusée dans nos milieux le petit film présenté dans la vidéothèque de ce blog à propos de notre visite à la centrale géothermique de Soultz sous forêt.  

Je ne sais pas si ceux qui me lisent suivent avec attention chacun des évènements qui se déroulent en Tunisie et en Egypte. C’est pourtant une occasion tout à fait exceptionnelle dans une vie de s’instruire sur un phénomène qui n’est pas si courant sous nos latitudes : la révolution. Car sous nos yeux se déroule le processus d’une révolution telle qu’elle a lieu à l’ère moderne. C’est évidemment d’abord une bonne occasion de se débarrasser des images d’Epinal colportée par la droite et les gauchistes sur le thème du « grand soir », ou du « coup d’état révolutionnaire ». Une révolution populaire, celle qui fait du peuple, et non d’un parti ou d’une brigade, le sujet de l’histoire suit des parcours qu’il faut connaitre pour pouvoir les anticiper. La notre suivra le plan du livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Non parce que je serais un voyant extra lucide ! Mais parce que, si brute que soit la force d’une révolution, elle suit des logiques de situations. Je prends, par provocation destinée à faire débat, cette introduction pour mettre la lumière sur le déroulé actuellement visible des évènements.

Tunisiens et Egyptiens ont commencé par le titre : « Qu’ils s’en aillent tous ». Traduction : « dégage ». Ils ont fait tomber de cette façon le tyran local en quelques semaines. Je n’y reviens pas. Puis les voici rendus à la deuxième étape, deuxième chapitre du livre : « la Constituante ». Dans les deux pays la convocation d’une telle assemblée est à l’ordre du jour. J’ai noté comment l’idée s’est ancrée comme une revendication. Pas à pas. De façon pragmatique. A mesure que les gens qui restaient en place où qui y arrivaient étaient identifiés comme des gens de l’ancien régime ou susceptible de ne pas faire la rupture attendue. L’épisode de la mise à sac des partis au pouvoir et des sièges de la police politique sont devenus des classiques sous toutes les latitudes. Attention, cet aspect est sans doute le plus redoutable pour l’ancien ordre et même le nouveau. Car les gens en mouvement se mettent ensuite à procéder eux-mêmes à l’interpellation des agents d’information et policiers secrets d’hier. Il faut se réfèrer au modèle de base, pour cette phase de la révolution, qu’a été celle de 1974, au Portugal. Là, ce mouvement simple et libre de toute idéologie aboutit à décapiter presque toutes les directions d’entreprise et d’administration. On remplaça comme on pu, parfois même en votant pour élire les remplaçant.  

A cette phase « démocratique », et parfois en même temps, succède une phase sociale. Pour information, le troisième chapitre de mon livre s’intitule : « partage des richesses. »  Cette séquence est également commencée sur place. Occupations d’usine et manifestations pour les salaires ont lieu tous les jours. C’est normal. C’était le point de départ. La question de la démocratie n’a pas été posée dans le vide. Pas d’une manière idéologique. Mais d’une façon concrète. Pour résumer l’idée, on vire le tyran parce qu’il est incapable de régler les problèmes de base que l’on rencontre dans la vie quotidienne. En quelque sorte, c’est davantage son incapacité que sa tyrannie qui est en cause et qui donne le moteur de cette histoire. On veut de la démocratie pour pouvoir discuter librement des problèmes et les régler. Pas pour avoir aussi chez soi accès au cirque « démocratique » occidental. Car de toute façon, sur place ce cirque et sa vanité sont également bien connus grâce aux antennes satellites, et plus encore grâce aux binationaux. Un Tunisien ou un Egyptien n’est pas mort d’envie d’avoir le droit de mettre en place un Berlusconi ou un Sarkozy au pouvoir chez lui. Ce n’est tout simplement pas son problème.

Il se dit: "rien ne marche et s’il en est ainsi c’est parce qu’on ne peut parler de rien ni même protester, du fait que le tyran et sa famille profitent de cette pagaille et de notre misère. Virons le tyran pour pouvoir parler des problèmes!" Et pour les régler. Evidemment à chaque étape, la contre révolution est là. Plus ou moins forte. Et sa base sociale change à chaque étape. Ce sont d’abord les agents du premier cercle du pouvoir. Puis les sortants du système, au sens large, qui rusent ou font tirer attendant peureusement que « ça se calme ». Puis ce sont les puissants de l’économie et des diverses nomenclatures. Leur refrain : « maintenant, il faut reconstruire et pour cela il faut revenir au calme ». Chaque couche de contre révolutionnaires jette du lest croyant stabiliser la situation. Qu’elle y parvienne ou pas est l’enjeu du processus révolutionnaire. Autre observation. Chaque phase de la révolution se signale par des temps particuliers et des symboles. D’abord le nom du village de Sidi Bouzid, d’où part l’effet papillon en Tunisie. Puis il y a la phase « place Tahrir » comme en Egypte, et ainsi de suite, selon des rythmes et des modes de propagation différents à chaque étape et à chaque pays. Mais la matrice reste la même. A la façon avec laquelle, la percolation de l’eau dans la roche ou la propagation  d’un incendie dans une forêt, phénomènes qui paraissent relever de l’aléatoire le plus imprévisible suivent aussi des constantes.  

Mais on connait aussi les mécanismes qui sont capables de stopper la contagion. Il faut que la continuité du milieu en feu soit rompue. Diviser le mouvement est la règle de base de la contre révolution. Comment ? En activant des moyens de coupe feu situés en sous sol du terrain social visible. Dans la vie sociale, ce sont les différences antérieures à la vie civique et politique. « La race », la caste, la religion, l’ethnie. Ainsi voit-on Kadhafi activer les divergences tribales. Invisibles frontières entre les êtres. En Algérie c’est la vieille haine contre les kabyles qui est sollicitée. Ainsi voit-on dans une manifestation le docteur Saïd Saadi, président du RCD être menacé de mort, et quasi lynché par une équipe de gros bras sous contrat, au cri de « sale kabyle ». D’une certaine manière c’est la même chose que fait une Marine Le Pen en voulant opposer le très grand nombre des immigrés et de leurs enfants et petits enfants français à la masse d’un mythique peuple français « de souche ».  Révolution et contre révolution vont ensemble sur la même route, côte à côte. Le caractère "socialiste" d'une révolution n'en est qu'un des aspects possibles en cours de route, comme une transcroissance de son exigence démocratique. 

La Lybie est venue en débat pendant cette cession au parlement européen. En effet nous avions à nous prononcer sur une motion commune à tous les groupes en tant que tels. Sauf le groupe GUE, celui où je siège. En effet il n’est pas parvenu à un accord interne sur la ligne à suivre. Mais notre président de groupe, Lothar Byski, de "Die Linke", l’a signé. Cette résolution commune comportait un paragraphe, numéro 10 qui fit débat. Il propose en effet de se « tenir prêts » à l’application d’une « mesure d’exclusion de l’espace aérien libyen ». Ce point 10 faisait largement problème entre nous au groupe. Mais aussi dans les rangs de nos partis respectifs compte tenu de la gravité du sujet. Comme souvent dans ce genre de débat, les arguments respectifs sont très pointus et souvent contradictoirement convaincants. Il faut donc une solide boussole de principe pour répondre à la question posée. Pour ma part j’ai bien compris qu’il ne pouvait être question de décider tout seul.

J’ai donc beaucoup consulté, par téléphone. Au dernier moment. Car rien n’avait été prévu ni organisé en amont. J’ai fixé mon vote en accord avec la direction du PCF, celle de la Gauche Unitaire, et naturellement celle du Parti de gauche, notamment du bureau de sa Commission des relations internationales. Autant dire qu’il y a eu une intense activité de sms et de coups de téléphone. Pour faire comprendre notre position, je donne d’abord le texte exact du paragraphe concerné par cette affaire d’espace d’exclusion. Mieux vaut en effet débattre à partir de textes précis plutôt que par ouïe dire. Le voici dans la version officielle en langue française. 

Le parlement européen " invite la haute représentante et les États membres à se tenir prêts pour une décision du Conseil de sécurité concernant d'autres mesures, y compris la possibilité d'instaurer une zone d'exclusion aérienne pour empêcher le régime de prendre pour cible la population civile ; souligne que toute mesure émanant de l'Union et de ses États membres devrait être conforme à un mandat des Nations unies et se fonder sur une coordination avec la Ligue arabe et l'Union africaine, en encourageant ces deux organisations à guider les efforts internationaux". 

Il résulte de ceci que la décision d’exclusion de l’espace aérien ne sera pas prise par l’Union Européenne. Mais qu’elle s’y tient prête. A plus forte raison ne peut-elle l’être à l’initiative d’un de ses membres comme le propose monsieur Sarkozy. Si elle doit l’être ce sera par l’ONU en lien avec la Ligue Arabe et l’Organisation de l’Unité Africaine. C'est-à-dire par les organes institutionnels de la seule « communauté internationale » légitime. Avant de trancher sur ce point j’ai été vérifier auprès d’anglophones que l’utilisation du mot « should » était bien impérative comme je le comprenais et donc nullement conditionnel comme le serait « would ». Détail ? Non puisque c’est de là qu’est traduit dans la version française que les décisions « devrait » être conforme à un mandat de l’ONU. Dans ces conditions j’ai voté pour la résolution et le passage concerné, avec l’explication de vote que voici.

« J'ai voté pour le texte et les mesures proposées concernant l'espace aérien dans le but d'aider le peuple en action contre le tyran qui le bombarde. Mon vote s'entend dans le strict cadre suivant : tout acte de guerre comme la création d'une zone d'exclusion aérienne ne peut être décidée que par l'ONU et exclusivement par elle. Cette action doit être placée sous l'autorité du commandement militaire de l'ONU et lui seulement. Toute décision doit être prise en concertation avec l'organisation de l'Union Africaine et de la Ligue arabe. Je m'oppose formellement à l'idée états-unienne de bombardement préventif et à l'intervention de l'OTAN. Tout autre développement nécessiterait un autre texte et d'autres dispositions. » Mes deux dernières phrases sont des réserves que je voulais marquer contre une exploitation de ce vote pour justifier des actes d’escalade militaire dont je connais parfaitement le risque.

Mon vote a ses objectifs. Le premier est d’aider concrètement la révolution libyenne. Pour cela il faut aussi compter sur l’effet de pression pour un départ qui s’exerce sur Kadhafi et ses sbires à mesure que son isolement international s’accroit et que cet isolement prend la forme d’une menace. Deuxièmement, et c’est tout aussi important, parce que ce texte fait de l’ONU et des organisations internationales légitimes les protagonistes directs de l’action. Tous mes votes précédents, dans le passé, contre les guerres avaient le même motif. Ils furent émis par opposition à ce fait que rien ne fut jamais décidé par l’ONU mais par l’OTAN. L’ONU est représentative de toutes les nations du monde. L’OTAN est une alliance politico militaire autour des Etats Unis d’Amérique qui la dirige d’après leurs intérêts d’empire. J’ai toujours dit que, dans ce cas, quand la décision était prise par l’OTAN, le remède serait pire que le mal. Cela ne s’est démenti nulle part. Que ce soit en Irak, dans le Kosovo serbe ou en Afghanistan. Voyez le bilan.

L’ordre international établi dans ces conditions est d’abord l’ordre des américains. Tel fut le cas de la première guerre du Golfe dont le secrétaire général de l’ONU à l’époque déclara qu’elle n’était pas « légale ». Tel fut le cas de l’intervention en Serbie. Absolument contraire au droit international puisque faite sans mandat de l’ONU dans un pays membre de l’assemblée et pour le scissionner. Quand à l’invasion de l’Afghanistan elle fut faite à l’initiative de l’OTAN, de nouveau. Certes, l’ONU reconnu aux USA un « droit de légitime défense ». Mais rien ne prouva jamais que ce fut à bon escient. En effet les USA n’ont jamais donné, ni chercher à donner la preuve, que c’était bien d’Afghanistan qu’était parti l’organisation de l’attentat du onze septembre. Il est vrai que sur dix neuf personnes arrêtées, onze étaient saoudiennes !  

Les autres débats de la session furent tous lourdement déprimants. Il y a eu maints bavardages dans un hémicycle vide sur la « journée de la femme ». Et aussi  diverses distributions de fleurs à l’entrée et à la sortie de l’hémicycle, dont le sens politique m’échappe. Puis on finit par voter un texte plein de bonnes intentions. Cette « résolution » sur les femmes, est une nouvelle illustration de la méthode détestable typique de l'Union Européenne. Elle consiste à pourrir des barils de miel de bonnes intentions avec une incontournable cuillère de goudron antisocial qui gâche le tout. Qui veut l’un devrait avaler l’autre. Ici, côté miel, le rapport "invite la Commission, le Conseil et les États membres à préférer, dans le domaine de l'égalité hommes-femmes, les propositions contraignantes aux stratégies et déclarations politiques non contraignantes". Ou encore  il " insiste sur le fait que les femmes doivent avoir le contrôle de leurs droits sexuels et reproductifs, notamment grâce à un accès aisé à la contraception et à l'avortement". Bel et bon. Mais au détour d’une phrase il faut avaler mine de rien qu’il « est urgent d'activer le potentiel des femmes et d'accroître leur taux d'activité afin d'assurer l'emploi à 75 % de la population de 20 à 64 ans comme le prévoit la stratégie Europe -2020".  C’est le côté goudron. Il s'agit d'avaler l'abandon de la retraite à 60 ans. Et plus loin le potage se corse avec l’affirmation de l'idée que "la famille est le fondement de la société" là où les progressistes disent que c'est le citoyen et la loi qui en est la base. J’ai donc voté contre. Mais je suis lassé de ces ruses grossières pour me pousser à me dédire de mes convictions. 

“La bonne gouvernance fiscale”, le rapport de madame Joly relève de la même méthode de la cuillère de goudron dans le baril de miel. Ce rapport déposé au nom des Verts et des libéraux est certes un document sans valeur législative. Donc sans application. C’est une proclamation, en quelque sorte. Mais quand même ! Ce n’est pas une raison pour mélanger aussi bizarrement le meilleur et le pire. Voyez plutôt. Le côté positif n’est pas négligeable. On y trouve un bon réquisitoire contre les paradis fiscaux et le peu de moyens mis dans la lutte contre leur existence. Le rapport a aussi le mérite de dénoncer la TVA dénoncée comme « système régressif de la fiscalité. » On peut aussi féliciter l’expression de nobles intentions comme la demande expresse que " les multinationales paient leur juste part des impôts". Du coup j’aurais pu l’avaler en dépit de son insigne faiblesse dans la critique des accords de partenariat économique (APE) qui sont la plaie des pays du sud, des pousse à l’émigration de première importance. La rapporteure se contente de reprocher à la libéralisation des échanges en général des pertes de recettes douanières difficiles  à gérer pour les pays  pauvres et l'absence de propositions concrètes de la Commission en la matière. C’est maigre, très maigre.

Mais je ne veux pas vous donner l’impression de jeter sournoisement des pierres. Je salue le fait que ce rapport s'inquiète à trois reprises de la préservation des services publics. Et qu’il se préoccupe aussi de la spéculation sur "la dette des pays en développement" par les hedges funds dits "vautours" et demande que leurs "structures soient rendues publiques à l'échelle internationale pour permettre de les identifier et d'interdire leurs activité". Et encore qu’il réclame le respect du "droit souverain des pays en développement d'imposer les revenus du capital comme moyen d'étendre l'assiette de l'impôt" et indique que " les pays à bas revenus doivent avoir les moyens de négocier efficacement avec les multinationales afin d'obtenir une part équitable de leurs bénéfices", ce qui ne mange pas de pain. Bravo au fait d’annoncer que : " les entreprises multinationales doivent déclarer leurs revenus et les taxes payées pays par pays" et demande "la mise en place d'obligations d’information financière pays par pays pour les sociétés transnationales, portant également sur les bénéfices, avant et après impôts". Et bravo enfin à la demande "de sanctions, contre l'évasion fiscale et la fuite illicite des capitaux". Ce n’est pas tout. Il y avait aussi mieux, beaucoup mieux.  

Le clou du rapport Joly c’était la demande la mise en place d'une taxe sur les transactions financières "dont le produit devrait améliorer le fonctionnement des marchés en faisant reculer la spéculation et contribuer à financer les biens publics mondiaux tels que le développement et la lutte contre le changement climatique, et réduire les déficits publics". Immédiatement s’est répandue la rumeur savamment orchestrée que le parlement européen avait à voter sur la taxe Tobin à l’initiative du groupe Vert. Beau comme de l’antique. Les observateurs vigilants notèrent mon vote contre et une seconde rumeur s’orchestra tout aussitôt colportée par de vrais et faux naïfs qui ont aussitôt poussé leurs cris de deuil : « tellement déçuuuuu ! ». Avant que j’aie réalisé une fois de plus la grosse quatremérisation en cours, la rumeur avait fait son office. Tout juste puis je demander à mes propres amis de garder leur sang froid et de cesser de croire que le parlement européen d’une part et les médias de l’autre sont une cours de récréation avec des petits chenapans tellement mignons.  C’est l’arène partout avec des gens qui se tiennent par la barbichette. Lobbyistes, journalistes relégués mais inamovibles, parlementaires, tous se tiennent par d’amples zones d’intimités, ou dogmatiques ou les deux à la fois. 

Si j’agissais avec la même grossièreté que mes agents de rumeur je dénoncerai ce que les votants du texte ont voté en même temps que la demande d’une taxe sur les transactions volontaires.  Quoi ? Une paille pour un progressiste. Le rapport prône « la renonciation aux nationalisations et renationalisations ». Imaginons que j’ai voté ça sous prétexte de taxe Tobin ! Quel cortège de gémissants aurait aussitôt embouché ses trompettes : « tellement déçuuuuuuu ! ». Sans oublier tous les gardiens du temple : « Mélenchon tombe le masque de la social trahison ». Et ainsi de suite. Non vraiment je ne pouvais pas voter ça ! Je me suis contenté de voter en faveur du passage du texte sur la taxe. Mes colporteurs de rumeurs oublient de le dire, cela va de soi. Mais j’ai voté contre le texte dans son ensemble.

Je l’ai fait avec plaisir, en plus. Oui je l’avoue, je n’ai pas voulu renier mon adhésion à l’idée de nationalisation et de renationalisation. Et j’ai détesté le ton condescendant envers les "pays en développement" tout au long du texte du rapport. Et notamment lorsqu’il s’agit de "les aider à exploiter plus efficacement les échanges d'informations et à mieux lutter contre la fraude fiscale au moyen de leur propre législation nationale ". J’ai adoré voter contre un texte qui fait l’apologie des « partenariats public-privé » que je combats dans mon pays.  J’ai été très satisfait de ne pas soutenir un texte qui se prévaut du G20 tout au long du texte et va jusqu'à le citer comme autorité avant même l'ONU. J’ai été très content de ne pas me compter parmi ceux qui ont mis en avant l'OCDE en déclarant qu’elle devrait poursuivre son étude de faisabilité sur l'élaboration des informations financières par pays, et en rendre compte en 2011 au G20 et aux Nations unies".  Et enfin je suis fier de ne pas avoir voté que les Accords de Partenariat Economiques (APE) "auront des effets positifs" même si ceux-ci "ne se feront sentir qu'à moyen et long terme" ! Incroyable ! Et comme je suis, moi, un bon camarade, je ne dénigre pas les autres parce qu’ils ne m’ont pas suivi dans mon vote. Je me permets juste de leur dire que c’est cher payé que de renoncer à tout cela en échange d’une vague demande de taxe sans aucune portée contraignante. 

Comme j’en suis aux rumeurs malveillantes, je signale que continue à circuler un mail qui prétend détailler mes prétendus revenus. Je suis crédité de 20 000 euros mensuels doublés de mes revenus de sénateurs et de diverses retraites et autres « avantages ». Bien sûr, rien de tout cela ne tient debout. Le cumul du mandat de député et de sénateur est impossible. Je ne touche aucune retraite ni de sénateur ni au titre des emplois que j’ai occupés avant mon élection. L’expéditeur du message se nomme « marine2012 ». Bref cela sent clairement le gros facho ou bien l’UMP filou. C’est ce que je croyais. Jusqu’à ce qu’un camarade des Yvelines reçoive le dit mail par l’intermédiaire d’une liste de diffusion à l’initiative d’une dirigeante départementale du PS. 

Aussitôt mes amis sur place, dans les Yvelines, ont réagi sur leur propre liste de diffusion. Voici le texte du message à nos adhérents et aux sympathisants socialistes connus de nous. C’est Pierre Dejean le Co-secrétaire du comité du parti de Gauche dans les Yvelines qui en a pris l’initiative. « Bonjour, c'est le cœur plein de tristesse que je vous envoie ce message. Je viens de recevoir, par rebonds successifs, un courriel qui aurait été émis par Dominique Francesconi et dont le sujet est libellé "Sacré Meluche". A ce courriel, est joint un document qui circule depuis quelques jours, de boite postale électronique en boite postale électronique. Ce document, typique de l'extrême-droite, est une attaque du plus bas étage qui soit (quoique l'on puisse toujours faire pire) et bien entendu mensongère. La cible en est Jean-Luc Mélenchon en particulier. Il y fait référence sur son blog dans son billet du 02 mars, mais aussi l'ensemble des parlementaires de la République. Une simple lecture attentive de ce document suffit à le discréditer. Les mandats de député européen et de sénateur sont incompatibles. Comment Jean-Luc Mélenchon ferait-il pour les cumuler ? Je laisse à chacun le soin d'étudier le reste de ce qui est écrit. C'est bien connu, les parlementaires se la coulent douce. Ils ne savent pas ce que c'est le travail. Certes il n'y a pas de pointeuse ni à l'Assemblée ni au Sénat. Mais qui s'est intéressé peu ou prou à la fonction de parlementaire sait bien tout le travail quotidien de ces élus, souvent week-end compris. Cela n'oblige pas à approuver leur politique, mais c'est justement là qu'il y a place pour le débat. Avant d'être parlementaire, il faut aussi subsister et nombre d'entre eux connaissent aussi ce qu'est le travail salarié. Au cas particulier de Jean-Luc Mélenchon, il a été élu sénateur à 35 ans, âge minimum légal pour cette élection. Il fût, cette année là, le plus jeune sénateur de France. Avant, il avait été quelques années directeur de cabinet du maire de Massy. Encore avant il était journaliste pigiste : travailleur précaire pour ceux qui n'ont pas compris."

"Oui, j'ai le cœur triste. Que l'extrême-droite diffuse de tels textes, après tout c'est l'extrême-droite. Que ces textes soient repris et diffusés par une adhérente du Parti Socialiste, qui plus est candidate remplaçante dans le canton de Guerville, secrétaire de section et secrétaire fédérale, est quelque chose qui blesse la gauche toute entière. Après la déclaration de Jean-Paul Huchon disant que Mélenchon est pire que Le Pen on peut se demander jusqu'où ira la dérive. Une lettre de protestation va être envoyée à la fédération du Parti Socialiste. Cordialement. Pierre Déjean Co-secrétaire du Parti de Gauche dans les Yvelines."

Aussitôt une lettre a été envoyée à la fédération socialiste des Yvelines  c’est à dire à Estelle Rhodes, première secrétaire fédérale. Voici le texte de mes amis. « Chère camarade, j'ai récemment été informé de la diffusion, à un nombre de personnes que j'espère restreint, d'un document calomniateur à l'égard de Jean-Luc Mélenchon, co-président national du Parti de Gauche. Ce document d'origine d'extrême-droite n'aurait pas justifié que je t'interpelle, s'il n'avait été repris par une militante socialiste, en l'occurrence Dominique Francesconi. Qui plus est, à ma connaissance, cette adhérente est secrétaire de section et secrétaire fédérale, donc une des cadres du Parti Socialiste. Au nom du Parti de Gauche et des principes qui nous animent, je tiens à élever la plus vive protestation contre la diffusion de ce document. Je te remercie de dénoncer de tels agissements et de me communiquer les mesures que tu vas prendre pour éviter à l'avenir la diffusion de documents d'extrême-droite par des adhérents du Parti Socialiste. Amitiés de gauche." Pierre Dejean

Et maintenant voici la réponse de celle qui diffusait la calomnie, Dominique Francesconi. En résumé : « c’était pour votre bien ». Lisez vous-même « Bonjour, Je pense qu'il y a eu une confusion sur l'envoi de ce message. Ce message était adressé aux militants sur le terrain, accompagné d'un commentaire appelant à la vigilance contre toutes les attaques de l'extrême droite à l'encontre de toute la gauche. Ce n'est pas plus M. MELANCHON qui est visé par ce type de message qui circule sur le net, que Mme AUBRY ou M. BLEVIN. Dans ma démarche c'est une alerte à la diffamation, on savait que la campagne serait dure face à une extrême droite arrogante. » Dominique Francesconi.  

Au moment de voter, au premier et au deuxième tour, notamment dans le canton de Guerville, chacun se souviendra j’espère de tout cela. Rappelons aussi que la fédération PS des Yvelines c’est celle de Jean Paul Huchon. Celui qui prétend que je suis pire que Le Pen. Sur cette base peut-on être surpris de voir des secrétaires départementaux de cette fédération diffuser des calomnies d’extrême droite. Et avoir l’arrogance de nous prendre ensuite pour des imbéciles en disant que c’était pour notre bien ? Drôle de gauche que celle-là ! On ne peut pas lui faire confiance. 

Comme je l’avais fait la première fois en vous signalant la diffusion de ce mail, je vous enjoins, mes  amis, de savoir vous-même ne rien laisser passer. Cet incident me fait penser qu’en réalité ce n’est peut-être pas l’extrême droite qui a lancé ce mail mais des membres du PS. En effet la réponse pleine de mauvaise foi de cette responsable socialiste a un étrange parfum de coup tordu. Une nouvelle fois je vous propose une citation sur le sujet qui vous permet de constater que le danger de la calomnie et ses formes sont connus de longue date. A présent ce sera à Beaumarchais que sera donnée la parole.

« La calomnie ! Monsieur, vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés ; croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville, en s'y prenant bien…. D'abord un bruit léger, rasant le sol comme une hirondelle avant l'orage…. telle bouche le recueille, et, piano, piano, vous le glisse en l'oreille adroitement ; le mal est fait : il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando, de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez la calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'œil ; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. »


284 commentaires à “Tremblements et stupeurs”
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  1. Cronos dit :

    @ Kilobug
    …Avec cette logique de "sortons du nucléaire", asséné de manière globale et dogmatique, on se ferme des pistes extrêmement prometteuses…

    Il n'y a rien de dogmatique à vouloir quitter le process nucléaire, car le militaire et bien plus prégnant que le civil dans la degré de dangerosité à travers le monde, mais vous ne supprimerez jamais le nucléaire militaire sans supprimer le civil.

    D'autre part, la manière actuelle d'exploiter la fission nucléaire nous laisse des tonnes de déchets à haute tenue dont on ne sait que faire pour les siècles à venir, arrêtons très vite les dégâts. S'il s'avère dans l'avenir que de nouvelles technologies permettent l'utilisation du nucléaire sans risques et sans déchets, alors il sera temps de revoir le problème à la condition sine qua non que le militaire n'en soit pas.

    Et le troisième point non négociable, étant la renationalisation de l'entreprise EDF, car ce ne sont pas les actionnaires capitalistes qui prendront en charge le démembrement des centrales nucléaires, ou s'ils le font ce sera avec les risques maximum pour le minimum de dépense.

  2. Louis st O dit :

    47 @kilobug

    Merci pour vos explications sur la maîtrise des réactions nucléaires, dommage que l’on ne l’ai pas expliqué plus tôt au personnel de Tchernobyl et surtout aux personnes irradiées qui habitaient dans les environs de la centrale.

  3. Daneel dit :

    A ceux qui parlent de l'absence, actuellement, de sources d'énergie qui pourraient prendre la relève de l’énergie nucléaire: c’est clair, la sortie du nucléaire ne sera pas possible l’année prochaine ni dans 5 ans. Mais, pour avancer dans cette direction, il est essentiel d’avoir ceci comme objectif stratégique, et ainsi tous les moyens seront mis à disposition des scientifiques pour réussir. C’est d'une importance capitale à l’humanité. Dans leur conquête de l’espace, les soviétiques et les américains ont commencé à se préparer des longues années à l'avance avec pas mal d’échecs avant d’arriver à leurs objectifs. Le proverbe anglais dit: Quand il y a une volonté, il y a une solution. Ce qui sera intéressant, c'est de savoir combien le monde investit dans la recherche de sources d'énergie alternatives et propres aujourd'hui, en comparaison avec ce qui est investi dans le nucléaire (je n’ai pas ces chiffres, quelqu’un parmi vous peut-être ? Est-ce que ce qui est mis aujourd’hui est suffisant ?). Pour résumer, je pense qu’avoir une stratégie et un objectif à moyen terme et à long terme est nécessaire et je suis sûr que si les moyens sont là, les scientifiques arriveraient un jour à un grand succès, même si ceci nécessite des dizaines d'années de recherche.

  4. kilobug dit :

    @Cronos

    Je ne vois pas le lien direct entre le nucléaire civil et militaire. Beaucoup de pays, comme le Japon et l'Allemagne, utilisent le nucléaire civil sans avoir de nucléaire militaire (et au Japon, ça ne risque pas). Et même si la France utilisait autre chose que du nucléaire pour son électricité, elle aurait tout de même l'arme atomique.

    Les déchets de la fission sont un problème, que l'on peut résoudre (surgénérateur pour les réutiliser une fois, puis ensuite, enfouissement dans une zone sismiquement stable, sous un épais caisson de béton et de plomb, par exemple), mais oui c'est un problème. Bien moins grave à mes yeux que les rejets de CO2, le recyclage des panneaux solaires, ou le traitement des déchets ménagers.

    Quand au nucléaire "propre", ce n'est pas un rêve, le cycle du thorium est connu depuis longtemps, il n'y a plus qu'à fabriquer les centrales qui l'exploite. Ça pose des problèmes d'ingénierie, mais lançons d'urgence un plan de développement dans ce domaine, comme nous avons su le faire pour le TGV ou le nucléaire "première génération", et nous y arriverons.

    Sur la nécessité de la re-nationalisation d'EDF, je suis totalement d'accord, mais ça doit s'appliquer à toutes les industries à haut risque, en particulier les industries chimiques, pharmaceutiques,... C'est là que nous devrions nous battre, et non pour "sortir du nucléaire".

  5. Descartes dit :

    @Née un 19-Août (#37)

    Il me semble qu"il [JLM] prône la sortie du nucléaire depuis pas mal de temps.

    Pas si longtemps que ça, en fait. Je n'ai réussi à trouver aucune déclaration de Jean-Luc Mélenchon sur la "sortie du nucléaire" antérieure à la fondation du PG. Peut-être que d'autres plus connaisseurs pourraient donner des références. En attendant, trois ans cela ne fait pas "pas mal de temps". Ce n'est certainement pas la conviction d'une vie...

    @jean ai marre (#38)

    Tu n'as pas modifié ton appréciation depuis le temps ou ici on parle de nucléaire.

    Toi non plus, si on va par là... ;-)

    Si je peux me permettre je dirais que tu occultes dans ton raisonnement les causes induites. Les causes induites par les catastrophes sont souvent déclassées à cause de leur coût.

    Je ne vois pas très bien qu'est ce que tu appelles "causes induites".

    Au Japon ce n'est pas le local qui s'effondre, mais c'est le refroidissement qui ne se fait pas.

    Mais le fait que le local ne s'effondre pas montre d'abord qu'il avait été bien calculé et bien construit. Et ensuite, ce "non effondrement" fait toute la différence entre un accident et une catastrophe. Même si "le refroidissement ne se fait pas", le fait que le bâtiment soit intègre permet de confiner un cœur fondu.

    Groupes de secours inondés, lignes électriques défaillantes, plus d'approvisionnement en fuel pour faire tourner les groupes, et surtout comment approcher pour réparer ?

    Et bien, c'est aux experts de trouver des réponses. Et les japonais ont l'air de pas mal se débrouiller: ils ont amené des groupes électrogènes, des pompes extérieures pour noyer l'enceinte, ils arrivent à maintenir la cuve du réacteur remplie à moitié... ce n'est tout de même pas trop mal. Et tout cela est possible parce qu'à la conception des réacteurs on prévoit de multiples lignes de défense. Tu crois vraiment que les ingénieurs nucléaires sont des inconscients ?

  6. Marcailloux dit :

    Les catastrophes qui accablent le Japon peuvent avoir un premier effet positif du retour d'expérience : établir une différence entre la prévision et la prédiction.
    Ce n’ est que très rarement le cas dans la bouche de ceux qui sont, ou se sentent, habilités à parler de ces phénomènes au public. Il ne s’agit pas là d’un simple débat sémantique.
    Il est indispensable pour des sujets aussi fondamentaux que l’utilisation ou non du nucléaire.
    Dans le cas du Japon, le même type de question se pose en France, il y a ce qui est prévisible, donc aléatoire, éventuellement accompagné d’un taux de probabilité circonstancié et reposant sur l’état des connaissances scientifiques au moment de la prévision.
    C’est le cas pour le couple séisme-tsunami.
    Et puis il y a ce qui est "prédictible", exercice de la raison qui détermine des conséquences, à partir d’une situation de départ : une centrale nucléaire construite dans des conditions parfaitement connues, devant, par exemple, affronter, un tsunami avec une vague de 10m de haut.
    Ce qui doit être prédit avec précision, dans ce cas, c’est l’effet de cette vague sur les installations construites, et les conséquences techniques d’une défaillance.
    Ce qui conduit soit à renoncer, soit à prendre toutes –quel qu’en soit le coût - les précautions nécessaires pour tendre vers un risque à asymptote 0.
    Le danger qui pourrait nous guetter serait de laisser les lois du marché imposer leur prééminence sur les impératifs de sécurité.
    Il s’agit là de la décision politique, et c’est le fond du débat qui ne va pas manquer de prospérer dans le monde et en France tout particulièrement.

  7. Hold-up dit :

    38 - jean ai marre : "Et surtout comment approcher pour réparer ?"

    C'est très simple, ce sont les ouvriers des centrales qui vont être sacrifiés. Beaucoup déjà envoient des SMS d'adieu à leurs familles, ils savent qu'ils n'en réchapperont pas. On a déjà vu ça dans l'Histoire. Ici en France, on ne parle jamais des précaires embauchés par des sous-traitants qui n'ont pas les mêmes droits et ne bénéficient pas des mêmes règles de sécurité que les autres salariés pour cause de " concurrence libre et non faussée " - Jean-Luc Mélenchon en parle dans son dernier et excellent article. Il est normal pour un homme politique de soulever la question du nucléaire national afin de le mettre en débat et il est assez étonnant que certains personnes tentent encore d'en faire un sujet tabou. Cela regarde en France, chacune et chacun - "Santé sous-traitance Nucléaire-Chimie" : http://www.sst-nucleaire-chimie.org/ -

  8. Louis st O dit :

    53 @kilobug

    Si vous estimez que les déchets de la fission nucléaire que l’on enfouit pour des siècles est « bien moins grave » que les ordures ménagères, là je renonce je crois que rien ne pourra vous convaincre.

  9. bertgil dit :

    "j'ai voté pour le texte et les mesures proposées"
    Je pense que c'est une erreur. Ou alors vous espérez que les russe et les chinois mettront leur véto. La Libye ça sent le pétrole. Je lis les commentaires et beaucoup parlent des sévices de Kadhafi envers ses populations. OK c'est peut être-vrai. Mais attention, rappelez vous tout ce qui a été écrit avant de bombarder la Serbie. Et Saddam Hussein qui possédait des armes de destructions massives. Combien de morts en Irak, 100 000, 200 000 ou certainement plus. Et le Liban bombardé par les israéliens, et les 1500 morts à Gaza. Silence. Certains états européens encouragés en sous main par les Etats unis souhaiteraient en découdre avec Kadafi, mais attention on sait quand ça commence, mais généralement ça fini toujours très mal.

    "la bonne gouvernance fiscale" le rapport de Mme Joly.
    Les verts ils parlent, parlent, écrivent, s'agitent, font du bruit. C'est de l'esbroufe. Leur seul but, occuper un espace médiatique. Ce sont des clones du PS. Donc, pour la mondialisation, l'Europe qui protège, les traités européens, l'Euro.

    "et maintenant voici la réponse"
    Des membres du PS dénigrent Mélenchon. Ils imitent en cela Huchon. Le plus grave c'est qu'ils n'assument pas ou très mal. Les adhérents du PS ne peuvent parler du programme qui n'existe pas, alors ils dénigrent. Quand vous dites en parlant du PS "drôle de gauche"c'est inexact, le PS c'est de la droite déguisée. J'espère qu'on ne nous demandera pas de voter éventuellement au second tour pour ce parti. C'est non.

  10. kilobug dit :

    @Louis st O

    Et combien de temps elles durent les ordures ménagères ? Le plastique c'est autour de 500 ans, les boites de conserve entre 100 et 500 ans. Le verre et certains plastiques, c'est en millénaires que ça se compte (4000 ans pour le verre). Donc oui, c'est parfaitement comparable. Sauf que les volumes ne sont pas du tout les mêmes...

  11. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 32 - kilobug
    "On ne devrait plus fabriquer de plastique ou de panneaux solaires non plus, parce qu'en cas de catastrophe naturelle, ces usines peuvent polluer dangereusement l'environnement ?"

    Polluer dangereusement des usines de panneaux solaires ?
    Et aussi dangereusement que de rendre totalement invivable toute une région pendant 10 générations comme lorsque pète une centrale ?

    "Surtout que la situation, en France, n'a rien à voir avec celle du Japon. Pas de séisme de 8.9 en France (et certainement pas là où sont les centrales)"

    Beuh non, tu penses !
    Pourtant le Tricastin, dans la vallée du Rhône, tu dois connaître ? Là où se trouve une de nos belles centrales vieillissantes...
    Plusieurs tremblements de terre de magnitude 7 et 8 enregistrés dans le passé, dont le dernier en 1934.
    Mais rien à voir avec le Japon bien-sûr, nous on est tellement plus intelligents !
    (Eux non plus n'avais jusqu'ici jamais connu de magnitude 8,9 à Fukushima. Mais apparemment ce n'était pas une assurance pour l'avenir...)

  12. kilobug dit :

    @61 - le Prolo du Biolo

    Déjà, il faut voir que l'échelle est logarithmique (un séisme de magnitude 8.9 c'est un séisme 10x plus fort qu'un séisme de magnitude 7.9). Mais surtout, ce n'est pas le séisme qui a provoqué des problèmes au Japon. C'est le tsunami. La centrale a parfaitement résisté, sans le moindre problème, au séisme. Et les tsunami, en France, non, ce n'est pas un risque en effet.

    Sinon, oui, la production de panneaux solaires (et surtout, ce qu'on en fait une fois que les 20-30 ans de leur durée de vie s'est écoulée) c'est une activité extrêmement polluante. Une cellule photovoltaïque, c'est un semi-conducteur, qu'on obtient à partir de silice certes, mais qui contient aussi des métaux lourds extrêmement toxiques comme le plomb ou l'arsenic. Produire un panneau solaire pollue, et les recycler après leur utilisation n'est pas encore maîtrisé (et sinon, le panneau en tant que déchet toxique a une durée de vie qui se compte elle aussi en siècles).

  13. Cronos dit :

    @ Kilobug

    Je ne doute pas une seconde de votre honnêteté et ni ne met en question votre connaissance du problème, qui à priori nous indique que vous êtes un professionnel du sujet, alors expliquez moi comment le civil ce trouve dissocié du militaire sur l'utilisation du nucléaire, serait ce à dire que les militaires ont leurs propres usines de fabrication ?
    Avez-vous entendu parler du différent existant entre l'Iran et l'occident, je pense que oui, tout de même.

    Hormis les problèmes plus qu'inquiétant de déchets, oui, quand je préconise la sortie du nucléaire, en réalité je pense désarmement nucléaire, mais il faut être crédule pour croire que l'un puisse se faire sans l'autre. Qu'une centrale pète ici où là cela n'a pas grande importance sauf pour les populations environnantes, établissons des zones de sécurité autour des centrales, n'est ce pas ! Pour les autres atteintes par les nuages, eh bien ma foi, il y aura un peu plus de problème de thyroïde, c'est pas si grave. Car ne vous faites pas d'illusions, les ennuis vont commencer, le parc est trop vieillissant pour ne pas risquer des accidents et ceci partout dans le monde. Et maintenant que nos chers dirigeants ont privatiser EDF et l'énergie nucléaire, je ne vous dit pas l'angoisse qui m'envahie.

  14. Marcailloux dit :

    Il est très étonnant de constater la vigueur de l’affrontement entre pro et anti nucléaire. Personnellement, le nucléaire ne me séduit pas par principe, mais un peu,…. par raison.
    Pourquoi la crainte de mourir d’un accident de centrale fait elle plus peur que de mourir dans un crash d’avion ou sous la calendre d’un camion ?
    Je ne connais pas les probabilités respectives de chacune de ces perspectives, mais j’ai l’intuition que le camion me fait courir plus de risques que la centrale nucléaire ou l’avion. Est-ce que l’une est ressentie plus contrainte que l’autre ?, qu’aucune loi ne m’oblige à prendre l’avion ou me promener sur la voie publique ?
    Et le tabac, consommation "existentiellement" inutile, combien de victimes, combien de Tchernobyl, depuis les 40 ans que nous utilisons tous, tous les jours l’électricité ? La mort à petit feu serait elle plus heureuse que brutale et collective ?
    Un grand débat sur nos modes de consommation des prochaines décennies me parait des plus pertinents, c’est ce que l’on peut attendre des politiques.
    Ne soyons ni béats, ni bêlants, mais vigilants, conscients et exigeants.
    Detoeuf, socio économiste écrivait : « Au lieu de discuter, calculons ! »

  15. Descartes dit :

    @le Prolo du Biolo (#61)

    Pourtant le Tricastin, dans la vallée du Rhône, tu dois connaître ? Là où se trouve une de nos belles centrales vieillissantes... Plusieurs tremblements de terre de magnitude 7 et 8 enregistrés dans le passé, dont le dernier en 1934.

    Encore un coup d'imagination débordante du Prolo... On peut consulter la base de données du BRGM, qui contient l'ensemble des données sur les séismes pour toutes les communes de France ici. Pour le site du Tricastin (qui se situe sur les communes de Saint-Paul-Trois-Châteaux et Pierrelatte) il n'y figure aucun (je dis bien, aucun) séisme de magnitude 7 ou 8. Ni même 6. Celui de 1934 était de magnitude 5...

    Mais bon, 5 ou 8, c'est presque pareil, non ? Et puis, ce serait dommage de laisser la réalité s'opposer à un bon argument antinucléaire...

  16. odp dit :

    Je suis content de voir une évolution dans le discours de Jean-Luc Mélenchon (et donc du PG) sur les problèmes libyens: la précédente position (i.e. opposition à toute forme d'intervention militaire) m'avait en effet laissé un peu déboussolé. Pas d'intervention sous quelque forme que ce soit? Cela voulait dire laisser massacrer ces combattants de liberté. Après avoir, avec raison, soutenu chaleureusement les révolutions tunisienne et egyptienne cela me paraissait étrange, et pour tout dire lâche et hypocrite. Après tout, anachronisme mis à part, il n'y a pas tant de différences que cela entre les insurgés libyens de 2011 et les républicains espagnols de 1936? Dans les 2 cas il s'agit d'une population valeureuse mais désorganisée et massacrée par une armée professionnelle bien armée.

  17. Cronos dit :

    @ kilobug 60:
    Et combien de temps elles durent les ordures ménagères ? Le plastique c'est autour de 500 ans, les boites de conserve entre 100 et 500 ans. Le verre et certains plastiques, c'est en millénaires que ça se compte (4000 ans pour le verre). Donc oui, c'est parfaitement comparable. Sauf que les volumes ne sont pas du tout les mêmes...

    À la différence près, que le verre, le plastique, le métal sont tous recyclables et réutilisables, lorsque l'on fera des sucettes avec les déchets nucléaires vous serez gentil de m'en informer, j'ai une école maternelle comme voisine.

  18. So-so 01 dit :

    Je vous cite, cher Jean-Luc Mélenchon, avec ravissement, à propos des révolutions : "Mais la matrice reste la même. A la façon avec laquelle, la percolation de l’eau dans la roche ou la propagation d’un incendie dans une forêt, phénomènes qui paraissent relever de l’aléatoire le plus imprévisible suivent aussi des constantes. "
    Le modèle que vous avez en tête est parfaitement conforme à la réalité et peut convenir dans tous les domaines livrés à la simple causalité, c'est à dire là où aucune orientation volontaire extérieure ne s'exerce. A une échelle, le phénomène est aléatoire, mais à plus grande échelle il suit des lois déterministes. Vrai pour le marché, vrai pour l'évolution des espèces, vrai pour les réactions thermonucléaires..., vrai pour les révolutions.
    Je crois que ce schéma représente bien la manière dont le présent engendre le futur. C'est peut-être un peu abstrait et je m'en excuse, mais je m'explique maintenant pourquoi, cher Jean-Luc Mélenchon, vous avez les idées si claires.

  19. kilobug dit :

    @Cronos

    Non, je ne suis pas un professionnel du nucléaire, je travaille dans l'informatique, mais j'ai une formation scientifique et je m'intéresse beaucoup aux sciences de manière générale.

    Mais le lien entre nucléaire civil et militaire est loin d'être aussi intime que vous le dites. Les deux seules armes nucléaires qui ont été utilisées dans l'histoire, celles d'Hiroshima et de Nagazaki, ont été produites par les militaires uniquement, avant que nous sachions réaliser du nucléaire civil. Et comme je l'ai déjà dit de nombreux pays utilisent du nucléaire civil sans la moindre velléité de produire des armes nucléaires (Japon, Allemagne).

    Après, il est évident que la maîtrise d'une technologie facilite ses utilisations militaires. Mais ça s'applique dans tous les domaines : produire des vaccins rend plus facile la fabrication d'armes biologiques,...

    Dans le cas de l'Iran, la polémique est autour de l'enrichissement de l'uranium, nécessaire pour certains types d'armes nucléaires et de centrales, mais aussi pour certaines technologies d'imagerie médicale. On devrait aussi renoncer à ça, car pouvoir enrichir de l'uranium permet de créer des armes ?

  20. Lodace dit :

    Personnellement l'expression "sortir du nucléaire" ne signifie rien car je me pose des questions plus lointaines.
    Malgré tout je suis d'accord mais avant d'en sortir, il faudrait que les écolos soient d'accord avec leurs idées.
    Par exemple, il y a non loin de chez moi, un petit parc éolien ceux-ci se battent pour empêcher son extension... curieux non !
    Ma région est ventée, c'est de l'énergie propre et à cet endroit les éoliennes ne gênent pratiquement personne car ce n'est que de la garrigue et pourtant ! Alors qu'est-ce qu'ils souhaitent ?

  21. julie dit :

    Le très sérieux Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire IRSN devait nous donner sur un site internet aujourd'hui à 16h en accès libre les mesures de radioactivité dans l'environnement. Je viens de m'y rendre... et le message a changé, ça sera pour plus tard!.
    Ceci en complément des experts qui nous jurent que tout est transparent et sous contrôle. Inutile de nous balancer à la tête des chiffres et des rapports, nous n'avons que peu de chances dans le contexte actuel d'avoir des informations exactes. Et ceci pas uniquement par volonté de cacher, mais tout simplement faute d'en avoir accès. Il faut l'accepter.

  22. jean ai marre dit :

    @ Descartes,

    Je maintiens qu'il faut un débat, pas sur le nucléaire, mais sur : quelles énergies et pour qui ?

    Je ne vois pas la différence entre : être dépendant du pétrole ou être dépendant de l'uranium.
    Comme on a fait du tout pétrole, on a fait du tout nucléaire. Chez nous c'est tout ou rien !
    Pour revenir sur la ventilation des énergies, et récupérer de notre indépendance, il me parait sage de limiter le nucléaire et le laisser pour les gros consommateurs (Industrie lourde,°)
    Développer les énergies renouvelables pour les autres consommateurs
    Les phares fonctionnent avec les panneaux solaires, les ménages peuvent consommer le solaire et panneaux photovoltaïques. etc..

  23. kilobug dit :

    @Cronos-67

    Certes, on peut recycler. Mais pas tout. Et pas totalement. Et recycler, ça utilise de l'énergie, et ça pollue aussi. Or, regardons les chiffres : on produit 1kg de déchets radioactifs par an et par habitant. 800 kg de déchets industriels par an et par habitant. Et 2200 kg de déchets ménagers par an et par habitant. Soit 3000 fois plus de déchets non-nucléaires.

    Parmi ce kilo de déchets radioactifs, seul 0.2% sont hautement toxiques et à longue durée de vie. Soit 20 grammes par personne et par an. Pour 80% de notre électricité, on produit 20 grammes par an d'un substance très toxique, mais maîtrisable, car produite de manière centralisée, donc relativement facile à collecter, isoler et stocker en sécurité.

    Parmi les 3 tonnes (donc 3 000 000 grammes) de déchets ménagers et industriels non nucléaires produits par personne et par an, combien de substance hautement toxiques, d'une durée de vie longue, et non recyclés ? Certainement beaucoup plus que 20 grammes. Et qui se retrouvent bien plus facilement répandus dans la nature. Donc oui, en effet, je maintiens que le problème des déchets nucléaires est réel, mais loin d'avoir l'ampleur du problème des déchets industriels et ménagers.

    Et les déchets nucléaires sont eux aussi en partie recyclables (dans des surgénérateurs par exemple).

    [Edit webmestre : kilobug, vous détenez un record ! 9 interventions dont aucune n'est véritablement un commentaire du billet de Jean-Luc Mélenchon en moins de 3 heures. Cette intervention sera votre dernière sur ce billet. Vous avez eu largement l'occasion de faire valoir votre point de vue. Place aux autres...]

  24. Mario Morisi dit :

    Salut à tous

    Sur les sites majeurs de la presse papier italienne en ligne, on apprend qu'un bateau US à 160 km de la centrale qui a explosée a mesuré des taux de radioactivité équivalent à toute une année d'émanation naturelle.
    Quand aux Russes, ils ont mis l'alarme rouge sur leurs côtes...
    A part ça, Besson, Copé, le PS et les autres prétendent que ça passera... comme le nuage ukrainien ?

  25. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 60 - kilobug

    "Et combien de temps elles durent les ordures ménagères ? Le plastique c'est autour de 500 ans, les boites de conserve entre 100 et 500 ans. Le verre et certains plastiques, c'est en millénaires que ça se compte (4000 ans pour le verre). Donc oui, c'est parfaitement comparablee

    Mais tu as quand même remarqué qu'on pouvait vivre à côté d'un tas de tessons de bouteilles ou de boîtes de conserve sans risquer la mort ?...

    @ - 54 - Kilobug

    "Je ne vois pas le lien direct entre le nucléaire civil et militaire".

    Certains pays du Golf un rien bagarreurs ou taquins envers leurs voisins l'ont très bien compris, eux qui pourtant n'ont pas de problème de ressources énergétiques.

    "Quand au nucléaire "propre", ce n'est pas un rêve, le cycle du thorium est connu depuis longtemps, il n'y a plus qu'à fabriquer les centrales qui l'exploite"

    Un rêve, je crains que si.
    Ce business nucléaire est hors de prix et donc économiquement impossible à généraliser.

    En plus il bouffe à lui tout seul l'essentiel des ressources de recherche et d'investissement, et empêche donc et étouffe toutes les solutions alternatives plus réalistes de voir le jour.
    Il perpétue en se rendant ainsi "indispensable", puisque ayant tué dans l'oeuf tous ses concurrents, une fuite en avant vers des technologies aussi hypothétiques que lointaines, dangereuses et coûteuses, dont le fameux Iter et autres plans géniaux sur la comète.

    Mais après tout, on nous disait bien en 1980 que le problème des déchets serait, c'est juré, réglé en l'an 2000...
    Pourquoi pas le nucléaire propre, tiens dans 3 siècles, c'est jouable...

  26. jean ai marre dit :

    @ Descartes,

    Les causes induites sont les dysfonctionnements qui surgissent, générés et liés aux phénomènes premiers.

    Pour répondre sur le Japon, effectivement, nous savons calculer les bâtiments, les modules informatiques sont d'un grand secours, et en plus on applique le coefficient de risque, mais où c'est plus compliqué c'est pour calculer l'aléatoire.
    Dans le cas de Fukushima, c'est le refroidissement qui est en cause : pompes en pannes, groupes qui ne démarrent pas, manque et absence d'approvisionnement en carburant, alors on se débrouille, on injecte de l'eau de mer enrichie en bore pour refroidir.
    Les causes induites sont donc aussi écologiques : ils refroidissent avec de l'eau de mer, donc toutes les particules se trouvant dans cette eau obligatoirement rejetée vont s'activer en créant des isotopes.
    Ils vont polluer l'Océan Pacifique.
    Comme il s'est échappé un mélange gazeux radioactif dans l'atmosphère, si les vents vont en terre et qu'en plus (règle des emm****ments maxi) il pleut, bonjour les dégâts.
    Pour avoir travaillé avec les Japonais, je peux t'assurer qu'ils sont pugnaces, et très discrets, et j'attends comme beaucoup le note d'info de Tepco.

  27. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 65 - Descartes

    Pour le site du Tricastin (qui se situe sur les communes de Saint-Paul-Trois-Châteaux et Pierrelatte) il n'y figure aucun (je dis bien, aucun) séisme de magnitude 7 ou 8

    Tes infos sortent d'un site d'EDF.
    Etant de la maison, tu dois savoir que pour faire passer ses normes de constructions EDF a systématiquement minoré les magnitudes des séismes passés sur les zones d'implantation des centrales.
    Ce n'est donc pas sur ce site que j'irais chercher des infos fiables sur le sujet...

  28. Descartes dit :

    @jean ai marre (#72)

    Je maintiens qu'il faut un débat, pas sur le nucléaire, mais sur : quelles énergies et pour qui ?

    D'accord. Mais on ne peut pas d'un côté vouloir un débat, et de l'autre décider que "sortir du nucléaire" est une nécessité évidente qui ne se discute même pas. Ça me rappelle la Reine de Cœurs dans Alice: "l'exécution d'abord, le procès ensuite".

    Je ne vois pas la différence entre : être dépendant du pétrole ou être dépendant de l'uranium.

    Je vais t'en donner trois: la première, c'est que les réserves d'uranium sont beaucoup plus dispersées, ce qui rend la fourniture d'uranium moins dépendante d'une crise régionale. La seconde, c'est que grâce à la surrégénération, l'uranium 238 (fertile) est réutilisable, ce qui rend la ressource très abondante. Et finalement, l'uranium ne représente que 5% du coût de l'électricité produite dans une centrale, ce qui fait qu'un doublement de son prix se traduit... par une augmentation de l'électricité de 5%. Le prix de l'énergie nucléaire est pour cette raison beaucoup plus stable.

    Pour revenir sur la ventilation des énergies, et récupérer de notre indépendance, il me parait sage de limiter le nucléaire et le laisser pour les gros consommateurs (Industrie lourde). Développer les énergies renouvelables pour les autres consommateurs

    Je ne suis pas contre. Seulement, lorsqu'il n'y aura pas de vent ou qu'il fera nuit, il faudra apprendre aux "autres consommateurs" de se passer d'électricité. Pas sur qu'ils soient prêts à faire le sacrifice. Je ne fais pas du nucléaire une question de principe. Si quelqu'un me propose un substitut raisonnable à l'énergie nucléaire, je suis prêt à l'admettre. Mais pour le moment, je n'en vois pas. Ce que je vois, c'est que "sortir du nucléaire" est devenu pour certains une sorte de croisade mystique qui n'hésite pas à travestir les faits ou à les ignorer pour avoir le dernier mot (voir exemples sur mon...

  29. jorie dit :

    Kilobug, vous êtes pro nucléaire et vous présentez des "faits". Comment peut on mettre sur le même plan des déchets capables de durer des milliers d'années et qu'il faudra gérer pendant des centaines de générations ? (coût, risque etc...) et des poubelles ménagères? D'ailleurs on a tout envisagé : les mettre sous verre, zéro résultat, les envoyer en orbite, solution refusée parce que trop risquée. Les tonnes de plutonium (déchet artificiellement créé par les centrales) dureront des millions d'années. Les confiner sous terre dans des mines de sel ? Peur que les générations suivantes ne les oublient, suite à d'autres cataclysmes qui peuvent toujours exister, sans compter les mouvement du sol et le sort des nappes phréatiques, les stocker en surface ? C'est ce que préfèrent les allemands pour éviter l'oubli. Regardez avec quelle aisance on a oublié les farines animales et le pétrole récupéré sur les plages ? Certaines communes ignoraient même l'existence de ces stockages sous le sol de leurs communes sur des bâches ! Les savants russes ont tellement eu peur des tonnes de plutonium en attente qu'ils ont même proposé de provoquer une explosion artificielle pour "répartir" la radioactivité sur toute la planète au lieu de risquer une catastrophe terroriste etc... Cela fait 30 ans que j'entends toutes ces conneries. La centrale "Superphénix" devait recycler le plutonium, trop dangereux, est un échec. En fait on ne sait que faire de cette installation très chère qui ne sert à rien. L'humanité trop instable, trop "mortelle" et faillible pour une énergie qui réclame la perfection pour l'éternité, sans aucun droit à l'erreur. N'oubliez pas le coût réel du nucléaire, de son extraction, au transport, au stockage et le fait que la surveillance de ces installations, dans l'instabilité politique du monde, réclame aussi une surveillance militaire, policière de toute la société. Il faut penser que la France très industrielle s'est passée du nucléaire jusqu'en...

  30. Descartes dit :

    @le Prolo du Biolo (#77)

    Tes infos sortent d'un site d'EDF.

    Non. La base "SisFrance" sur laquelle le site est construit est propriété du BRGM (Bureau de Rrecherches Géologiques et Minières) qui est un établissement public sous tutelle du ministère de l'environnement. Mais peut-être consentiras-tu à nous indiquer quelle est la source de tes informations ? Sur quelle base as-tu trouve ton "séisme de magnitude 8" au Tricastin ? Je ne doute pas que tu pourras nous proposer une référence sérieuse...

    @jean ai marre (#76)

    Dans le cas de Fukushima, c'est le refroidissement qui est en cause : pompes en pannes, groupes qui ne démarrent pas, manque et absence d'approvisionnement en carburant, alors on se débrouille, on injecte de l'eau de mer enrichie en bore pour refroidir.

    Enfin, quand tu dis "on se débrouille", ce n'est pas tout à fait vrai. Si l'on peut injecter de l'eau borée, c'est que quelqu'un a pensé à constituer des stocks d'acide borique et de les stocker en sûreté. Les solutions qu'on met en œuvre ne sont pas totalement improvisées, et des moyens sont prévus et maintenus pour pouvoir se permettre de "se débrouiller" le jour où l'accident arrive. Encore une fois, il ne faut pas prendre les ingénieurs nucléaires pour des imbéciles. Ils sont au moins aussi intelligents et prévoyants que l'écolo moyen...

    Les causes induites sont donc aussi écologiques : ils refroidissent avec de l'eau de mer, donc toutes les particules se trouvant dans cette eau obligatoirement rejetée vont s'activer en créant des isotopes.

    Ce serait le cas si c'était un cœur critique. Mais le réacteur est à l'arrêt: il n'y a pas de réaction en chaîne et le flux de neutrons est donc très, très faible. Et sans neutrons, pas d'activation...

  31. jean ai marre dit :

    @ 71 Julie,
    "Et ceci pas uniquement par volonté de cacher, mais tout simplement faute d'en avoir accès. Il faut l'accepter"

    Non, on ne peut pas l'accepter. Parce que ce problème ne concerne pas seulement le Japon et les japonais, il nous concerne tous. Citoyens et techniciens.
    C'est parce que les catastrophes naturelles, les incidents graves ont été analysé, décortiqués que nous avançons.
    La technique est bien plus précise lorsqu'elle se fait en labo grandeur nature. Excusez c'est le technicien qui parle.

  32. Louis st O dit :

    78 @Descartes
    « Je ne fais pas du nucléaire une question de principe. Si quelqu'un me propose un substitut raisonnable à l'énergie nucléaire, je suis prêt à l'admettre. Mais pour le moment, je n'en vois pas. »
    Mais personne ne demande de sortir du nucléaire demain, il est demandé de faire des recherches pour pouvoir remplacer le nucléaire dans 30 ans, et vous pensez que la recherche n’est pas capable de trouver un nouveau type d’énergie en 30 ans, je trouve que vous ne faites pas assez confiance à nos chercheurs.

  33. Puisque l'ensemble des commentateurs commente La Libye ou le nucléaire, je voudrais m'attacher à un autre point du billet de Jean-Luc, ce que nous pouvons tirer nous en France des révolutions en Tunisie ou en Egypte. Je cite :
    "Tunisiens et Egyptiens ont commencé par le titre : « Qu’ils s’en aillent tous ». Traduction : « dégage ». Ils ont fait tomber de cette façon le tyran local en quelques semaines. Je n’y reviens pas. Puis les voici rendus à la deuxième étape, deuxième chapitre du livre : « la Constituante ». Dans les deux pays la convocation d’une telle assemblée est à l’ordre du jour."
    Et si nous disions les 2 choses en même temps l'an prochain, le "dégage" Sarkozy et toute sa bande mais aussi les fausses solutions à la DSK ou à la MLP et la constituante, ces 2 points à la présidentielle. Le 3e chapitre un autre partage des richesses ainsi que la planification écologique ainsi que tous les éléments du programme partagé se traitant aux législatives qu'il faut d'ailleurs lier intimement à la campagne présidentielle. J'ai mis tout ça sur mon blog. On peut le résumer en disant : Faisons de l'élection présidentielle un référendum pour une 6e République.
    Partout où j'ai fait connaitre cette idée elle a beaucoup de succès, mais je n'ai que mes petits bras pour la diffuser. Le PG et le front de gauche dans leur réunion du 31 mars ne peuvent-ils pas en débattre. Je l'ai aussi soumise à la FASE et aux unitaires du NPA.

  34. chelmi dit :

    19:
    C'est un mensonge de dire qu'on ne peut sortir du nucléaire. On le peut et même rapidement....
    23:
    Il n'y a pas actuellement d'alternative au nucléaire à notre mode de vie sans l'énergie nucléaire...

    Une seule personne aura t-elle changé d'avis après cet article du blog de Jean-Luc Mélenchon ? j'en doute.
    Alors traitons le problème de façon plus expérimentale comme en sciences physiques. Proposons un test en réel, une expérience concrète, à échelle réduite, par exemple, donnons à la Bretagne, qui refuse le nucléaire et trouve plus intéressant d'importer son électricité des autres régions, tous les moyens pour rattraper son retard en utilisant les énergies renouvelables. Tous les écolos, au lieu de discuter, auront là une possibilité de prouver à l'ensemble des Français que sortir du nucléaire, c'est possible et alors en combien de temps et à quel coût.

  35. Pendant que beaucoup discutent savamment du sexe des centrales nucléaires, le peuple libyen entré en résistance, si j'en crois les dépêches AFP, ne va pas tarder à recevoir le coup de grâce, dans l'indifférence des opinions publiques qui préfèrent regarder ailleurs.
    Si j'en crois certains internautes, on n'a pas le droit d'aider un peuple qui se révolte s'il y a du pétrole chez lui ! On doit le laisser massacrer, comme s'il était coupable de ce péché géologique ! Cette vision des choses a le mérite de la simplicité. C'est peu dire que je ne la partage pas...

    @50Christian B

    Je partage totalement votre point de vue sur la Libye. J'ai moi même fait sur certains blogs la comparaison avec la Guerre d'Espagne. Je me suis bien fait envoyer promener, mais je persiste et signe ! Devant une "communauté inter-nationale" impuissante car empêtrée dans les contradictions de l'Etat-Nation indépassable, on va assister, au grand contentement de tous les systèmes totalitaires de la planète, à l'anéantissement d'un peuple qui a cru qu'en ce début de XXIè siécle tous les peuples, (tous !), avaient le droit de vivre debout. Ils vont bientôt comprendre qu'ils se sont lourdement trompés.
    Les "occidentaux", y compris ceux qui se croient progressistes, vont-ils avoir le courage de leur expliquer : " Y en pas bon pour vous la démocratie?"
    Mais je suis désolé de vous avoir dérangé dans votre controverse sur le nucléaire, qui vaut bien celle de Valladolid : les "sauvages" ont -ils une âme ?

  36. Bruce dit :

    @ kilobug
    Vous devriez rester un peu plus modeste dans vos convictions... Tout bon scientifique doit savoir se remettre en question pour évoluer. Les chercheurs font des découvertes mais se doivent de garder une éthique, surtout quand ces recherches présentent un danger létal potentiel pour l'humain et toutes formes vivantes qui l'entourent. Certains scientifiquent baffouent ces règles élémentaires. Les produits issus et mécanismes résultants de la fission nucléaire sont relativement bien connues mais pas suffisamment maîtrisés une fois un seuil critique dépassé. Et c'est là que les enjeux sont grands. On ne sait pas inhiber la radioactivité. Que l'uranuim ou d'autres actinides soient faiblement ou fortement enrichis ne change pas vraiment le problème car la nocivité pour l'être humain est une fonction de la dose reçue. La seule information valable est donc le nombre de désintégration de particules par unité de temps, et ce sont ces désintégrations qui générèrent les radiations que l'on sait mesurer (x, beta, alpha, etc...). Ces radiations modifient les structure moléculaire des cellules humaines qui ne remplissent alors plus leurs fonctions et produisent les cancers. Biensûr, plus l'uranium est enrichi et plus il présente un potentiel de dangerosité, mais ce n'est pas le seul paramètre à prendre en compte, il y aussi l'utilisation qui en est faite. Et que je sache, beaucoup plus de centrales nucléaires sont en fonctionnement que de bombes atomiques. Si les centrales nucléaires (même pauvrement enrichis pour la plupart) sont aujourd'hui au centre des débats, c'est parce qu'elle présente, de loin, le plus grand danger. Le photovoltaïque pollura également, l'industrie du semi-conducteur n'est pas propre je vous l'accorde bien volontier, comme l'énergie pétrolifère, les usines chimiques, etc... Mais s'il y a une qui peut décimer les êtres vivants rapidement, modifier leur code génétique, ce sont les radiations incolores et inodores issus...

  37. Cronos dit :

    Tunisiens et Égyptiens ont eu beaucoup de chance de ne pas avoir de pétrole sur leur territoire, les libyens n'ont pas cette chance, le "machin" comme l'avait surnommé le Général De Gaulle n'est pas près d'émettre un quelconque avis et attend très certainement que le peuple libyen soit assassiné par son tyran, mais rassurez vous personnes dans nos superbes démocraties ne remettra en question cette institution aussi peu humaniste qu'il puisse être, la Chine (est pourquoi pas la Corée du nord) cette grande démocratie mettra son véto. Toute honte bue, les bonnes âmes bien nées et bien nourries pourront se lamenter tout leur soûl, après tout nous ne nous sommes pas ingérés dans les affaires des autres, on n'y peut rien, quel dégoût…

  38. komorowski dit :

    Bon au moins ce qui se passe au Japon est clair dans un pays soumis régulièrement aux typhons, aux tsunamis, et malheureusement aux tremblements de terre, les grands dirigeants liés au capitalisme international n'ont pas eu peur d'installer en bord de mer des centrales nucléaires qui plus est à eau bouillante (technologie moins sure que le PWR mais sans doute moins chère). Les problèmes étaient donc inéluctables et sans doute beaucoup plus prévisibles que le départ de Ben Ali et consorts. Le monde du fric l'emporte sur le bon sens minimum et la sureté des humains. Chez nous il n'y a pas la même urgence mais les problèmes liés aux déchets ultimes et aux erreurs humaines possibles sont bien réels. Alors réfléchissons avant qu'il ne soit trop tard.
    Autre chose pendant que certains n'ont d'autre objectif que leur petite boutique, DSK avance sans difficulté vers la présidence. Tous les moyens sont bons. Au bout de cette triste épopée sans doute la gauche, toute la gauche même celle qui se proclame de gauche aura disparu et un vague parti démocrate centriste se disputera le pouvoir avec des nationalistes; situation proche de celle du Japon. Car si vous ne le savez pas ce sont les amis de DSK qui sont au pouvoir au Japon ! Deo gratias.

  39. Bruce dit :

    @Louis st O Vous avez raison, les chercheurs doivent focaliser leurs recherches sur de nouvelles énergies plus propres, même si elles ne peuvent pas l'être complètement. Un autre point important, il faut aussi que l'individu apprenne à maîtriser sa consommation d'énergie et surtout les individualistes aisés (plus que de raison) au comportement anti-écologique.

    Enfin, si vous souhaitez que les recherches avancent dans cette voie, il faudra embaucher les jeunes docteurs talentueux laissés-pour-compte et oubliés, et leur offrir des statuts et des salaires décents. Le photovolatïque par exemple va sombrer de nouveau, comme ce fut le cas il y quelques dizaines d'années. Faute d'investissement en matière grise et de moyens, les recherches meurent, comme c'est le cas avec le projet EDF-First Solar abandonné ou le CEA qui embauche seulement les copains des copains. Il serait bien aussi que l'on dégage certains mandarins inutiles installés à la tête de certains centres de recherche et qui vérouillent pas mal de choses.
    La recherche n'avance pas avec un claquement de doigt et ce sont des êtres humains qui l'a font avancer.....

  40. dorant dit :

    Un sondage LCP-Assemblée Nationale et Public Sénat donnerait aux cantonales 32 % au PS, 10 % au Front de Gauche, 9 % aux Ecologistes, 28% à l'UMP, 15 % au Fn et 2 % au Modem.

  41. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Accidents Nucléaires : pas besoin d'un tsunami...

    Lors de la tempête "Martin" du 27 Décembre1999, la centrale du Blayais (Gironde) a frôlé la catastrophe (fusion du coeur), la marée poussée par les vents ayant submergé ses digues de protections.
    Arrêt en urgence, panne dans le système de refroidissement, sueurs froides, etc...
    Les protections de la centrale avaient pourtant été construites en tenant compte d'une sur-côte qui devait lui permettre de rester hors d'atteinte "de la plus haute des marées prévisibles" dans les mille ans à venir.
    20 ans plus tard, crac, inondée...
    Ce qui laisse rêveur devant les affirmations péremptoires d'EDF prétendant que les enceintes des centrales françaises ont été construites pour résister "aux pires des séismes pouvant raisonnablement survenir" dans les zones d'implantation de ses installations nucléaires...
    Ils sont certains des calculs cette fois-ci les experts ?

  42. Arte dit :

    Le Front de Gauche fera un bon score aux cantonales,
    Le Pen restera à son score "de base", ni plus ni moins.
    Et après, on repart sur des bases sérieuses, toutes les analyses de Jean-Luc Mélenchon se révélant exactes.
    Et voilà le travail !

  43. clama dit :

    Ton texte est juste et profus...
    Tes mots : "Nous nous sentons tous solidaires des victimes de cette catastrophe. L’instinct humain parle juste. La maison du pauvre est engloutie comme celle du riche"

    Pas de conclusions à tirer aujourd'hui de cette situation, sans sensibilité, en regard à la situation terrible que vivent les japonais, l'attitude admirable des femmes et des hommes de ce pays face à cette catastrophe !
    Polémique dérisoire, mais je dis simplement que je suis outré par l'attitude de nos écologistes hexagonaux qui sont sans âme et sans pudeur !
    Écologistes ! Vous êtes delà des sentiments humains !
    La Grande Cause, celle notre globe n'est que celle de chacun de nous dans toute sa diversité !
    Le malheur de nos amis Japonais fera peut être notre science, j'ose l'espérer.
    Et n'oublions pas le pauvre peuple Libyen !

  44. julie dit :

    @jean ai marre p.81
    Je n'étais pas très clair... je faisais allusion à la confusion des infos que nous recevons actuellement sur la situation au Japon. Et l'inutilité de nous déchirer entre nous là dessus.
    Concernant le débat en France sur le nucléaire, bien sûr qu'il est plus que nécessaire.
    Et à ceux qui s'offusquent de parole genre "sortons du nucléaire", c'est un slogan de combat, de même nature que celui de "qu'ils s'en aillent tous". Le scandale en France reste le non-débat sur un enjeu d'une telle ampleur. La même chose est vrai au sein du Front de Gauche.

  45. marj dit :

    Vous n'en avez pas marre de faire des pronostics sur 2012 ?
    Vous rentrez de plein pied dans le jeu du marketing politique de l'élection présidentielle comme si cette élection était le summum du politique alors que c'est le pire !
    La personnalisation à outrance, les petites phrases,les manipulations sondagières, voilà ou mène le présidentialisme !Et va y qu'on nous parle de la femme de machin et du régime de strucmuche. Et une fois on ensense un Bayrou qui se redégonfle aussitôt après comme une baudruche puis on passe au Strauss Khan et pourquoi pas aux Le Pen Père et fille...tout est bon pour ne pas aborder les questions essentielles et faire en sorte de ne pas toucher au coeur du système économique
    Et c'est ça qui est sensé représenter la réalité vraie du pays ?

    Pour ma part, je trouve plus de politique au sens noble dans les élections locales car le manipulations et les mensonges y sont bien moins aisés...on parle concret, vie de tous les jours avec des élus de terrain qui doivent répondre directement à leurs administrés sans marketing télévisuel ! D'ailleurs, les quelques mairies FN n'ont pas résisté longtemps à cette réalité...

  46. Pierre F dit :

    Concernant la Libye, le fonctionnement de l'ONU ne laisse malheureusement pas beaucoup d'espoir... Les pouvoirs russe et chinois ne sont pas très loin de Kadhafi, on comprend bien qu'ils ne veuillent pas prendre le risque d'un précédent au cas où ils auraient un de ces 4 matins à réprimer violemment des mouvements populaires !
    Alors comment faire ? Peut-on admettre une nouvelle intervention occidentale ? Il me semble qu'à défaut de l'ONU, la Ligue arabe et l'Union africaine ont légitimité pour demander qu'un secours soit apporté au peuple libyen qui lui aussi le demande. Et il ne faut pas traîner ! Dans moins d'une semaine il sera sans doute trop tard. Quand les spadassins de Kadhafi entreront à Benghazi, que ferons-nous ? Que dirons-nous aux algériens, aux syriens, aux yeménites et à tous les autres peuples du monde arabe et d'ailleurs ? Quel signe à l'égard des dictateurs ! Allez-y massacrez, nous on regarde et on ergote, alors dépêchez-vous un peu, parce que si ça traîne trop, on va avoir des difficultés à justifier notre attentisme.
    Bon, excusez-moi si je me lâche un peu mais cette affaire me laisse quand même un drôle de goût dans la bouche et me fait craindre encore plus pour l'avenir que nous laissons à nos enfants.
    Là je pourrais embrayer sur le nucléaire avec une superbe transition, mais bien que ce sujet soit de la plus grande gravité, malheureusement ce qui se passe au Japon n'est que ce que nous sommes un certain nombre à annoncer depuis plusieurs dizaines d'années dans une indifférence quasi-générale, alors, pour moi, hormis la question de la solidarité vis-à-vis des japonais qui est une évidence, ceci était tellement prévisible que tous les commentaires sont vains. L'urgent est donc d'aider les peuples dans la détresse, en Libye, comme au Japon, avec des moyens différents évidemment, la réorientation de la politique énergétique, pour capitale qu'elle soit devrait pouvoir attendre encore quelques semaines : voilà 30 ans qu'on...

  47. Michel Matain dit :

    La Ligue Arabe a approuvé le principe de la zone d'exclusion aérienne en Lybie pour soutenir les insurgés. La Ligue Arabe, c'est, entre autres, l'Arabie Saoudite, la Syrie, le Yemen, Bareim, le Qatar, le Koweit, le Maroc...

    Tous ces états, démocratiques et révolutionnaires, ont bien évidemment décidé d'aider à l'avènement de la démocratie en Lybie et de soutenir les révolutionnaires libyens en approuvant le principe de la zone d'exclusion aérienne de la Lybie. Sarkozy, autre grand révolutionnaire et démocrate qui se sentait un peu seul, a été réconforté par le soutien de l'Arabie Saoudite, du Yemen... à la grande cause démocratique et révolutionnaire.

    Chercher l'erreur.
    Ceci explique peut être aussi pourquoi la gauche, cette fois réellement démocratique et révolutionnaire d'Amérique Latine, a du mal à soutenir ce genre de révolution et d'alliance avec Sarkozy et l'Arabie Saoudite.

    A propos, aujourd'hui l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, ces grand états révolutionaires et démocratiques en Lybie, envoient des troupes au Bareim pour aider à mater la révolte populaire. Alliot-Marie l'avait révé pour la Tunisie. L'Arabie Saoudite le réalise pour le Bareim. Chercher encore l'erreur.

  48. Menjine dit :

    Certes le danger nucléaire est affolant, car l'accident possible laisse des traces durables pour des décennies, mais l'hydroélectricité peut lors de la rupture de barrages (en France, en Italie il y a cinquante ans) faire des morts en nombre en rayant des villages de la carte, quant au charbon depuis deux siècles combien de morts par silicose, coups de grisou... dans les mines et les corons? Sans parler des particules autour des centrales. A l'heure actuelle à l'échelle du monde le charbon a plus tué que l'atome, il me semble.
    Je trouvais somme toute que le nucléaire n'était pas "si pire" que cela. Moins de danger de se pourrir les poumons en faisant la lessive chaque semaine comme beaucoup de nos grand-mères. Ceci dit, la privatisation des installations, comme de la recherche, l'absence de prise en compte de certains aspects des risques probables (je trouve bizarre qu'on nous dise que ce n'est pas le séisme qui n'a pas été maîtrisé mais le tsunami, comme si les japonnais qui ont forgé le mot n'avaient pas envisagé qu'un tsunami puisse survenir à la suite du tremblement de terre !) me font maintenant dire qu'il faut maintenant relancer la recherche, pour pouvoir substituer d'autres sources au nucléaire. En regardant un peu des trucs sur la géothermie j'ai vu que les Russes avaient une centrale importante dans les îles Kouriles,au nord du Japon, y a t-il des expériences partagées de ces industries, des programmes internationaux de recherches sont ils en train de se mettre en place ? Plutôt qu'un referendum, dont on sait que quelque soit le résultat on n'en tiendra pas compte, recensons les possibilités et les perspectives d'aller vers autre chose, car les éoliennes m'ont l'air plus que dévoratrices d'énergie et de matières premières (extraites comment?) à la construction, sans parler de la laideur !

  49. lionel-pg44 dit :

    Sortir du nucléaire ? Mais comment ? En combien de temps ? Combien de temps tiendront les vieilles centrales en activité au travers du monde ?
    Jean Luc parle de géothermie, et c'est tant mieux. Pourquoi ne parle-t-on pas plus de la méthanisation ? Nos villes, communautés de communes mettent en place de nouvelles stations d'épuration. Pourquoi n'y adjoindre pas de telles unités ? Des millions de tonnes de déchets organiques sortent de nos poubelles, enfouissement stupide ou incinération énergivore pour quoi ? Sans parler des déchets "verts" et lisiers agricoles...
    Nos édiles sont-ils si cons ? Sont-ils scotchés au nucléaire à ce point ? Ont-ils peur d'engager des politiques écologiques qui coutent cher sur le court terme ? Sommes-nous court-termistes à ce point ?
    Si oui, nous sommes très mal barrés.

  50. Flavia dit :

    Ce n'est qu'un simple message de soutien parmi tant d'autres, mais la lecture assidue de ce blog et des évènements me pousse à croire qu'il n'est pas de trop. Sans autre développement (tant de sujets sont déjà tellement brillamment énoncés et argumentés ici), il me reste à vous souhaiter encore bien du cœur, votre flamme indéfectible nous est hautement nécessaire.
    Comme l'a dit Paul Nizan, « Le faux courage attend les grandes occasions... Le courage véritable consiste chaque jour à vaincre les petits ennemis. »
    Merci d'être là
    Une jeune sympathisante


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