13mar 11
L es tremblements de terre dévastateurs comme celui du Japon sont davantage que des évènements catastrophiques d’un jour particulier. Ce sont des dates dans l’histoire humaine d’ensemble et dans celle des prises de conscience collectives. Le moment de notre histoire sollicite notre intelligence alors même que les marchands de sottises font tant de tapage. Dans cette note il est question de la catastrophe au Japon, des révolutions du Maghreb, de divers votes intéressants au parlement européen. Et du rôle dégoutant de certains socialistes dans le colportage de rumeurs calomnieuses. Des tremblements aux stupeurs. In cauda vénénum, en quelque sorte. En cas de difficultés à comprendre le latin, vous savez qui consulter, pas vrai ?
Le tremblement de terre de Lisbonne au dix huitième siècle relança d’une façon incroyable la controverse sur la validité des "Lumières". La ville avait été entièrement détruite. Toutes les explications obscurantistes au phénomène firent alors florès. On colporta que c’était la malédiction de la comète, la punition de Dieu. Tant de sottises mirent en scène, parmi les élites, la puissance du raisonnement des philosophes qui tenaient à distance ces interprétations abrutissantes. D’un mal affreux vint, en ce sens, un bien. Une prise de conscience de ce qu’un mode d’explication du monde venait de mourir du fait même de son absurdité. Va-t-il en être de même aujourd’hui. En tous cas, il faut y travailler.
L'unité du genre humain est prouvée par la catastrophe au Japon. Et aussi la domination des forces physiques de la nature quand elles se déploient. Si l’histoire humaine est celle de son effort pour maitriser ces forces, alors ce que nous venons de vivre signale une impasse. Notre modèle de développement fixe au mauvais endroit ses priorités. Au lieu de s’organiser face à l’inéluctable pour le préparer et le maitriser, il se donne des finalités de court terme qui ignorent le futur. Les tremblements de terre sont inéluctables. Les raz de marée qui vont avec le sont tout autant. On ne sait ni quand ils vont intervenir, ni quelle ampleur ils auront. Mais on est certains qu’ils auront lieu. Reconnaissons que les japonais ont anticipé les évènements. Et nous ? Est-ce que nous faisons de même ?
Nous nous sentons tous solidaires des victimes de cette catastrophe. L’instinct humain parle juste. La maison du pauvre est engloutie comme celle du riche. L’un et l’autre, même s’ils en réchappent, soit l’un soit l’autre, perdent famille, voisins et amis en même temps. A cette heure, l’idée que les êtres humains sont semblables est la plus forte. Et ce sentiment balaie tous les miasmes du racisme et de la morgue sociale. L’intérêt général humain explose à la conscience de l’esprit le plus buté. Ce sentiment est plein de politique. Il nous enseigne qu’il n’y a qu’un écosystème humain. Il nous dit qu’il existe bien un intérêt général humain. Il nous rappelle que les humains sont semblables et égaux en droits face aux malheurs qui les frappent. Et puis chacun voit bien que ce n’est pas le marché qui va permettre de faire face au désastre, mais la solidarité et l’Etat. Devant le défi le plus profond lancé à la condition humaine, la bonne réponse s’appuie sur le raisonnement de gauche.
Nous devons aussi en tirer des leçons pour notre propre pays. D’abord constatons qu’une population collectivement éduquée aux risques y fait face mieux que dans l’imprévoyance et l’impréparation. Les japonais ont été incroyablement disciplinés et pleins de sang froid. Ce n’est pas une disposition génétique ! C’est une qualité acquise par l’éducation et la préparation collective. L’implication populaire dans ce domaine comme dans tous les autres est la clef de tout. A quoi sommes nous préparés ici en France ? Ensuite, ferons-nous cette fois-ci le constat qu’une politique conséquente face aux catastrophes naturelles doit être planifiée de longue date ? La planification écologique ne fait-elle pas la preuve de son absolue nécessité dans cette circonstance ? En premier lieu la démonstration est faite que la sortie du nucléaire est une option du débat concret et non pas seulement une simple doctrine alternative.
N’importe où une telle catastrophe aura lieu, elle sera doublée d’un désastre nucléaire qui impliquera toute la planète, tous les êtres humains. Dans notre écosystème perturbé par le productivisme nous serons tous des japonais un jour où l’autre. Chez nous en France il y a cinquante huit centrales nucléaires contre cinquante quatre au japon. Alors que nous sommes deux fois moins nombreux. Nous sommes le seul pays au monde qui a installé un réacteur nucléaire en amont de la capitale et sur le bord du fleuve dont elle tire son eau d’usage. Je vous informe qu’en cas de problème la solution prévue est d’ouvrir le barrage de l’Aube comme une chasse d’eau pour envoyer toute la pollution dans la Manche et de capter l’eau de la capitale dans la marne ! Chez nous l’industrie nucléaire est concentrée dans la vallée du Rhône où se trouve également l’essentiel de l’industrie chimique du pays. Dois-je évoquer le risque que fait peser la privatisation progressive d’EDF et ses obsessions financières devenues prioritaires ? Ou celui de la privatisation de la sous-traitance notamment dans l’entretien des centrales ? Mon propos n’est pas d’effrayer. Juste de dire que le moment est venu de se rendre compte de la réalité. Juste d’y faire face, les yeux ouverts. La sortie du nucléaire ne se fera pas en un jour. Raison de plus pour s’y mettre dès maintenant sans plus tarder. Peut-être verra-t-on d’une manière moins amusée dans nos milieux le petit film présenté dans la vidéothèque de ce blog à propos de notre visite à la centrale géothermique de Soultz sous forêt.
Je ne sais pas si ceux qui me lisent suivent avec attention chacun des évènements qui se déroulent en Tunisie et en Egypte. C’est pourtant une occasion tout à fait exceptionnelle dans une vie de s’instruire sur un phénomène qui n’est pas si courant sous nos latitudes : la révolution. Car sous nos yeux se déroule le processus d’une révolution telle qu’elle a lieu à l’ère moderne. C’est évidemment d’abord une bonne occasion de se débarrasser des images d’Epinal colportée par la droite et les gauchistes sur le thème du « grand soir », ou du « coup d’état révolutionnaire ». Une révolution populaire, celle qui fait du peuple, et non d’un parti ou d’une brigade, le sujet de l’histoire suit des parcours qu’il faut connaitre pour pouvoir les anticiper. La notre suivra le plan du livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Non parce que je serais un voyant extra lucide ! Mais parce que, si brute que soit la force d’une révolution, elle suit des logiques de situations. Je prends, par provocation destinée à faire débat, cette introduction pour mettre la lumière sur le déroulé actuellement visible des évènements.
Tunisiens et Egyptiens ont commencé par le titre : « Qu’ils s’en aillent tous ». Traduction : « dégage ». Ils ont fait tomber de cette façon le tyran local en quelques semaines. Je n’y reviens pas. Puis les voici rendus à la deuxième étape, deuxième chapitre du livre : « la Constituante ». Dans les deux pays la convocation d’une telle assemblée est à l’ordre du jour. J’ai noté comment l’idée s’est ancrée comme une revendication. Pas à pas. De façon pragmatique. A mesure que les gens qui restaient en place où qui y arrivaient étaient identifiés comme des gens de l’ancien régime ou susceptible de ne pas faire la rupture attendue. L’épisode de la mise à sac des partis au pouvoir et des sièges de la police politique sont devenus des classiques sous toutes les latitudes. Attention, cet aspect est sans doute le plus redoutable pour l’ancien ordre et même le nouveau. Car les gens en mouvement se mettent ensuite à procéder eux-mêmes à l’interpellation des agents d’information et policiers secrets d’hier. Il faut se réfèrer au modèle de base, pour cette phase de la révolution, qu’a été celle de 1974, au Portugal. Là, ce mouvement simple et libre de toute idéologie aboutit à décapiter presque toutes les directions d’entreprise et d’administration. On remplaça comme on pu, parfois même en votant pour élire les remplaçant.
A cette phase « démocratique », et parfois en même temps, succède une phase sociale. Pour information, le troisième chapitre de mon livre s’intitule : « partage des richesses. » Cette séquence est également commencée sur place. Occupations d’usine et manifestations pour les salaires ont lieu tous les jours. C’est normal. C’était le point de départ. La question de la démocratie n’a pas été posée dans le vide. Pas d’une manière idéologique. Mais d’une façon concrète. Pour résumer l’idée, on vire le tyran parce qu’il est incapable de régler les problèmes de base que l’on rencontre dans la vie quotidienne. En quelque sorte, c’est davantage son incapacité que sa tyrannie qui est en cause et qui donne le moteur de cette histoire. On veut de la démocratie pour pouvoir discuter librement des problèmes et les régler. Pas pour avoir aussi chez soi accès au cirque « démocratique » occidental. Car de toute façon, sur place ce cirque et sa vanité sont également bien connus grâce aux antennes satellites, et plus encore grâce aux binationaux. Un Tunisien ou un Egyptien n’est pas mort d’envie d’avoir le droit de mettre en place un Berlusconi ou un Sarkozy au pouvoir chez lui. Ce n’est tout simplement pas son problème.
Il se dit: "rien ne marche et s’il en est ainsi c’est parce qu’on ne peut parler de rien ni même protester, du fait que le tyran et sa famille profitent de cette pagaille et de notre misère. Virons le tyran pour pouvoir parler des problèmes!" Et pour les régler. Evidemment à chaque étape, la contre révolution est là. Plus ou moins forte. Et sa base sociale change à chaque étape. Ce sont d’abord les agents du premier cercle du pouvoir. Puis les sortants du système, au sens large, qui rusent ou font tirer attendant peureusement que « ça se calme ». Puis ce sont les puissants de l’économie et des diverses nomenclatures. Leur refrain : « maintenant, il faut reconstruire et pour cela il faut revenir au calme ». Chaque couche de contre révolutionnaires jette du lest croyant stabiliser la situation. Qu’elle y parvienne ou pas est l’enjeu du processus révolutionnaire. Autre observation. Chaque phase de la révolution se signale par des temps particuliers et des symboles. D’abord le nom du village de Sidi Bouzid, d’où part l’effet papillon en Tunisie. Puis il y a la phase « place Tahrir » comme en Egypte, et ainsi de suite, selon des rythmes et des modes de propagation différents à chaque étape et à chaque pays. Mais la matrice reste la même. A la façon avec laquelle, la percolation de l’eau dans la roche ou la propagation d’un incendie dans une forêt, phénomènes qui paraissent relever de l’aléatoire le plus imprévisible suivent aussi des constantes.
Mais on connait aussi les mécanismes qui sont capables de stopper la contagion. Il faut que la continuité du milieu en feu soit rompue. Diviser le mouvement est la règle de base de la contre révolution. Comment ? En activant des moyens de coupe feu situés en sous sol du terrain social visible. Dans la vie sociale, ce sont les différences antérieures à la vie civique et politique. « La race », la caste, la religion, l’ethnie. Ainsi voit-on Kadhafi activer les divergences tribales. Invisibles frontières entre les êtres. En Algérie c’est la vieille haine contre les kabyles qui est sollicitée. Ainsi voit-on dans une manifestation le docteur Saïd Saadi, président du RCD être menacé de mort, et quasi lynché par une équipe de gros bras sous contrat, au cri de « sale kabyle ». D’une certaine manière c’est la même chose que fait une Marine Le Pen en voulant opposer le très grand nombre des immigrés et de leurs enfants et petits enfants français à la masse d’un mythique peuple français « de souche ». Révolution et contre révolution vont ensemble sur la même route, côte à côte. Le caractère "socialiste" d'une révolution n'en est qu'un des aspects possibles en cours de route, comme une transcroissance de son exigence démocratique.
La Lybie est venue en débat pendant cette cession au parlement européen. En effet nous avions à nous prononcer sur une motion commune à tous les groupes en tant que tels. Sauf le groupe GUE, celui où je siège. En effet il n’est pas parvenu à un accord interne sur la ligne à suivre. Mais notre président de groupe, Lothar Byski, de "Die Linke", l’a signé. Cette résolution commune comportait un paragraphe, numéro 10 qui fit débat. Il propose en effet de se « tenir prêts » à l’application d’une « mesure d’exclusion de l’espace aérien libyen ». Ce point 10 faisait largement problème entre nous au groupe. Mais aussi dans les rangs de nos partis respectifs compte tenu de la gravité du sujet. Comme souvent dans ce genre de débat, les arguments respectifs sont très pointus et souvent contradictoirement convaincants. Il faut donc une solide boussole de principe pour répondre à la question posée. Pour ma part j’ai bien compris qu’il ne pouvait être question de décider tout seul.
J’ai donc beaucoup consulté, par téléphone. Au dernier moment. Car rien n’avait été prévu ni organisé en amont. J’ai fixé mon vote en accord avec la direction du PCF, celle de la Gauche Unitaire, et naturellement celle du Parti de gauche, notamment du bureau de sa Commission des relations internationales. Autant dire qu’il y a eu une intense activité de sms et de coups de téléphone. Pour faire comprendre notre position, je donne d’abord le texte exact du paragraphe concerné par cette affaire d’espace d’exclusion. Mieux vaut en effet débattre à partir de textes précis plutôt que par ouïe dire. Le voici dans la version officielle en langue française.
Le parlement européen " invite la haute représentante et les États membres à se tenir prêts pour une décision du Conseil de sécurité concernant d'autres mesures, y compris la possibilité d'instaurer une zone d'exclusion aérienne pour empêcher le régime de prendre pour cible la population civile ; souligne que toute mesure émanant de l'Union et de ses États membres devrait être conforme à un mandat des Nations unies et se fonder sur une coordination avec la Ligue arabe et l'Union africaine, en encourageant ces deux organisations à guider les efforts internationaux".
Il résulte de ceci que la décision d’exclusion de l’espace aérien ne sera pas prise par l’Union Européenne. Mais qu’elle s’y tient prête. A plus forte raison ne peut-elle l’être à l’initiative d’un de ses membres comme le propose monsieur Sarkozy. Si elle doit l’être ce sera par l’ONU en lien avec la Ligue Arabe et l’Organisation de l’Unité Africaine. C'est-à-dire par les organes institutionnels de la seule « communauté internationale » légitime. Avant de trancher sur ce point j’ai été vérifier auprès d’anglophones que l’utilisation du mot « should » était bien impérative comme je le comprenais et donc nullement conditionnel comme le serait « would ». Détail ? Non puisque c’est de là qu’est traduit dans la version française que les décisions « devrait » être conforme à un mandat de l’ONU. Dans ces conditions j’ai voté pour la résolution et le passage concerné, avec l’explication de vote que voici.
« J'ai voté pour le texte et les mesures proposées concernant l'espace aérien dans le but d'aider le peuple en action contre le tyran qui le bombarde. Mon vote s'entend dans le strict cadre suivant : tout acte de guerre comme la création d'une zone d'exclusion aérienne ne peut être décidée que par l'ONU et exclusivement par elle. Cette action doit être placée sous l'autorité du commandement militaire de l'ONU et lui seulement. Toute décision doit être prise en concertation avec l'organisation de l'Union Africaine et de la Ligue arabe. Je m'oppose formellement à l'idée états-unienne de bombardement préventif et à l'intervention de l'OTAN. Tout autre développement nécessiterait un autre texte et d'autres dispositions. » Mes deux dernières phrases sont des réserves que je voulais marquer contre une exploitation de ce vote pour justifier des actes d’escalade militaire dont je connais parfaitement le risque.
Mon vote a ses objectifs. Le premier est d’aider concrètement la révolution libyenne. Pour cela il faut aussi compter sur l’effet de pression pour un départ qui s’exerce sur Kadhafi et ses sbires à mesure que son isolement international s’accroit et que cet isolement prend la forme d’une menace. Deuxièmement, et c’est tout aussi important, parce que ce texte fait de l’ONU et des organisations internationales légitimes les protagonistes directs de l’action. Tous mes votes précédents, dans le passé, contre les guerres avaient le même motif. Ils furent émis par opposition à ce fait que rien ne fut jamais décidé par l’ONU mais par l’OTAN. L’ONU est représentative de toutes les nations du monde. L’OTAN est une alliance politico militaire autour des Etats Unis d’Amérique qui la dirige d’après leurs intérêts d’empire. J’ai toujours dit que, dans ce cas, quand la décision était prise par l’OTAN, le remède serait pire que le mal. Cela ne s’est démenti nulle part. Que ce soit en Irak, dans le Kosovo serbe ou en Afghanistan. Voyez le bilan.
L’ordre international établi dans ces conditions est d’abord l’ordre des américains. Tel fut le cas de la première guerre du Golfe dont le secrétaire général de l’ONU à l’époque déclara qu’elle n’était pas « légale ». Tel fut le cas de l’intervention en Serbie. Absolument contraire au droit international puisque faite sans mandat de l’ONU dans un pays membre de l’assemblée et pour le scissionner. Quand à l’invasion de l’Afghanistan elle fut faite à l’initiative de l’OTAN, de nouveau. Certes, l’ONU reconnu aux USA un « droit de légitime défense ». Mais rien ne prouva jamais que ce fut à bon escient. En effet les USA n’ont jamais donné, ni chercher à donner la preuve, que c’était bien d’Afghanistan qu’était parti l’organisation de l’attentat du onze septembre. Il est vrai que sur dix neuf personnes arrêtées, onze étaient saoudiennes !
Les autres débats de la session furent tous lourdement déprimants. Il y a eu maints bavardages dans un hémicycle vide sur la « journée de la femme ». Et aussi diverses distributions de fleurs à l’entrée et à la sortie de l’hémicycle, dont le sens politique m’échappe. Puis on finit par voter un texte plein de bonnes intentions. Cette « résolution » sur les femmes, est une nouvelle illustration de la méthode détestable typique de l'Union Européenne. Elle consiste à pourrir des barils de miel de bonnes intentions avec une incontournable cuillère de goudron antisocial qui gâche le tout. Qui veut l’un devrait avaler l’autre. Ici, côté miel, le rapport "invite la Commission, le Conseil et les États membres à préférer, dans le domaine de l'égalité hommes-femmes, les propositions contraignantes aux stratégies et déclarations politiques non contraignantes". Ou encore il " insiste sur le fait que les femmes doivent avoir le contrôle de leurs droits sexuels et reproductifs, notamment grâce à un accès aisé à la contraception et à l'avortement". Bel et bon. Mais au détour d’une phrase il faut avaler mine de rien qu’il « est urgent d'activer le potentiel des femmes et d'accroître leur taux d'activité afin d'assurer l'emploi à 75 % de la population de 20 à 64 ans comme le prévoit la stratégie Europe -2020". C’est le côté goudron. Il s'agit d'avaler l'abandon de la retraite à 60 ans. Et plus loin le potage se corse avec l’affirmation de l'idée que "la famille est le fondement de la société" là où les progressistes disent que c'est le citoyen et la loi qui en est la base. J’ai donc voté contre. Mais je suis lassé de ces ruses grossières pour me pousser à me dédire de mes convictions.
“La bonne gouvernance fiscale”, le rapport de madame Joly relève de la même méthode de la cuillère de goudron dans le baril de miel. Ce rapport déposé au nom des Verts et des libéraux est certes un document sans valeur législative. Donc sans application. C’est une proclamation, en quelque sorte. Mais quand même ! Ce n’est pas une raison pour mélanger aussi bizarrement le meilleur et le pire. Voyez plutôt. Le côté positif n’est pas négligeable. On y trouve un bon réquisitoire contre les paradis fiscaux et le peu de moyens mis dans la lutte contre leur existence. Le rapport a aussi le mérite de dénoncer la TVA dénoncée comme « système régressif de la fiscalité. » On peut aussi féliciter l’expression de nobles intentions comme la demande expresse que " les multinationales paient leur juste part des impôts". Du coup j’aurais pu l’avaler en dépit de son insigne faiblesse dans la critique des accords de partenariat économique (APE) qui sont la plaie des pays du sud, des pousse à l’émigration de première importance. La rapporteure se contente de reprocher à la libéralisation des échanges en général des pertes de recettes douanières difficiles à gérer pour les pays pauvres et l'absence de propositions concrètes de la Commission en la matière. C’est maigre, très maigre.
Mais je ne veux pas vous donner l’impression de jeter sournoisement des pierres. Je salue le fait que ce rapport s'inquiète à trois reprises de la préservation des services publics. Et qu’il se préoccupe aussi de la spéculation sur "la dette des pays en développement" par les hedges funds dits "vautours" et demande que leurs "structures soient rendues publiques à l'échelle internationale pour permettre de les identifier et d'interdire leurs activité". Et encore qu’il réclame le respect du "droit souverain des pays en développement d'imposer les revenus du capital comme moyen d'étendre l'assiette de l'impôt" et indique que " les pays à bas revenus doivent avoir les moyens de négocier efficacement avec les multinationales afin d'obtenir une part équitable de leurs bénéfices", ce qui ne mange pas de pain. Bravo au fait d’annoncer que : " les entreprises multinationales doivent déclarer leurs revenus et les taxes payées pays par pays" et demande "la mise en place d'obligations d’information financière pays par pays pour les sociétés transnationales, portant également sur les bénéfices, avant et après impôts". Et bravo enfin à la demande "de sanctions, contre l'évasion fiscale et la fuite illicite des capitaux". Ce n’est pas tout. Il y avait aussi mieux, beaucoup mieux.
Le clou du rapport Joly c’était la demande la mise en place d'une taxe sur les transactions financières "dont le produit devrait améliorer le fonctionnement des marchés en faisant reculer la spéculation et contribuer à financer les biens publics mondiaux tels que le développement et la lutte contre le changement climatique, et réduire les déficits publics". Immédiatement s’est répandue la rumeur savamment orchestrée que le parlement européen avait à voter sur la taxe Tobin à l’initiative du groupe Vert. Beau comme de l’antique. Les observateurs vigilants notèrent mon vote contre et une seconde rumeur s’orchestra tout aussitôt colportée par de vrais et faux naïfs qui ont aussitôt poussé leurs cris de deuil : « tellement déçuuuuu ! ». Avant que j’aie réalisé une fois de plus la grosse quatremérisation en cours, la rumeur avait fait son office. Tout juste puis je demander à mes propres amis de garder leur sang froid et de cesser de croire que le parlement européen d’une part et les médias de l’autre sont une cours de récréation avec des petits chenapans tellement mignons. C’est l’arène partout avec des gens qui se tiennent par la barbichette. Lobbyistes, journalistes relégués mais inamovibles, parlementaires, tous se tiennent par d’amples zones d’intimités, ou dogmatiques ou les deux à la fois.
Si j’agissais avec la même grossièreté que mes agents de rumeur je dénoncerai ce que les votants du texte ont voté en même temps que la demande d’une taxe sur les transactions volontaires. Quoi ? Une paille pour un progressiste. Le rapport prône « la renonciation aux nationalisations et renationalisations ». Imaginons que j’ai voté ça sous prétexte de taxe Tobin ! Quel cortège de gémissants aurait aussitôt embouché ses trompettes : « tellement déçuuuuuuu ! ». Sans oublier tous les gardiens du temple : « Mélenchon tombe le masque de la social trahison ». Et ainsi de suite. Non vraiment je ne pouvais pas voter ça ! Je me suis contenté de voter en faveur du passage du texte sur la taxe. Mes colporteurs de rumeurs oublient de le dire, cela va de soi. Mais j’ai voté contre le texte dans son ensemble.
Je l’ai fait avec plaisir, en plus. Oui je l’avoue, je n’ai pas voulu renier mon adhésion à l’idée de nationalisation et de renationalisation. Et j’ai détesté le ton condescendant envers les "pays en développement" tout au long du texte du rapport. Et notamment lorsqu’il s’agit de "les aider à exploiter plus efficacement les échanges d'informations et à mieux lutter contre la fraude fiscale au moyen de leur propre législation nationale ". J’ai adoré voter contre un texte qui fait l’apologie des « partenariats public-privé » que je combats dans mon pays. J’ai été très satisfait de ne pas soutenir un texte qui se prévaut du G20 tout au long du texte et va jusqu'à le citer comme autorité avant même l'ONU. J’ai été très content de ne pas me compter parmi ceux qui ont mis en avant l'OCDE en déclarant qu’elle devrait poursuivre son étude de faisabilité sur l'élaboration des informations financières par pays, et en rendre compte en 2011 au G20 et aux Nations unies". Et enfin je suis fier de ne pas avoir voté que les Accords de Partenariat Economiques (APE) "auront des effets positifs" même si ceux-ci "ne se feront sentir qu'à moyen et long terme" ! Incroyable ! Et comme je suis, moi, un bon camarade, je ne dénigre pas les autres parce qu’ils ne m’ont pas suivi dans mon vote. Je me permets juste de leur dire que c’est cher payé que de renoncer à tout cela en échange d’une vague demande de taxe sans aucune portée contraignante.
Comme j’en suis aux rumeurs malveillantes, je signale que continue à circuler un mail qui prétend détailler mes prétendus revenus. Je suis crédité de 20 000 euros mensuels doublés de mes revenus de sénateurs et de diverses retraites et autres « avantages ». Bien sûr, rien de tout cela ne tient debout. Le cumul du mandat de député et de sénateur est impossible. Je ne touche aucune retraite ni de sénateur ni au titre des emplois que j’ai occupés avant mon élection. L’expéditeur du message se nomme « marine2012 ». Bref cela sent clairement le gros facho ou bien l’UMP filou. C’est ce que je croyais. Jusqu’à ce qu’un camarade des Yvelines reçoive le dit mail par l’intermédiaire d’une liste de diffusion à l’initiative d’une dirigeante départementale du PS.
Aussitôt mes amis sur place, dans les Yvelines, ont réagi sur leur propre liste de diffusion. Voici le texte du message à nos adhérents et aux sympathisants socialistes connus de nous. C’est Pierre Dejean le Co-secrétaire du comité du parti de Gauche dans les Yvelines qui en a pris l’initiative. « Bonjour, c'est le cœur plein de tristesse que je vous envoie ce message. Je viens de recevoir, par rebonds successifs, un courriel qui aurait été émis par Dominique Francesconi et dont le sujet est libellé "Sacré Meluche". A ce courriel, est joint un document qui circule depuis quelques jours, de boite postale électronique en boite postale électronique. Ce document, typique de l'extrême-droite, est une attaque du plus bas étage qui soit (quoique l'on puisse toujours faire pire) et bien entendu mensongère. La cible en est Jean-Luc Mélenchon en particulier. Il y fait référence sur son blog dans son billet du 02 mars, mais aussi l'ensemble des parlementaires de la République. Une simple lecture attentive de ce document suffit à le discréditer. Les mandats de député européen et de sénateur sont incompatibles. Comment Jean-Luc Mélenchon ferait-il pour les cumuler ? Je laisse à chacun le soin d'étudier le reste de ce qui est écrit. C'est bien connu, les parlementaires se la coulent douce. Ils ne savent pas ce que c'est le travail. Certes il n'y a pas de pointeuse ni à l'Assemblée ni au Sénat. Mais qui s'est intéressé peu ou prou à la fonction de parlementaire sait bien tout le travail quotidien de ces élus, souvent week-end compris. Cela n'oblige pas à approuver leur politique, mais c'est justement là qu'il y a place pour le débat. Avant d'être parlementaire, il faut aussi subsister et nombre d'entre eux connaissent aussi ce qu'est le travail salarié. Au cas particulier de Jean-Luc Mélenchon, il a été élu sénateur à 35 ans, âge minimum légal pour cette élection. Il fût, cette année là, le plus jeune sénateur de France. Avant, il avait été quelques années directeur de cabinet du maire de Massy. Encore avant il était journaliste pigiste : travailleur précaire pour ceux qui n'ont pas compris."
"Oui, j'ai le cœur triste. Que l'extrême-droite diffuse de tels textes, après tout c'est l'extrême-droite. Que ces textes soient repris et diffusés par une adhérente du Parti Socialiste, qui plus est candidate remplaçante dans le canton de Guerville, secrétaire de section et secrétaire fédérale, est quelque chose qui blesse la gauche toute entière. Après la déclaration de Jean-Paul Huchon disant que Mélenchon est pire que Le Pen on peut se demander jusqu'où ira la dérive. Une lettre de protestation va être envoyée à la fédération du Parti Socialiste. Cordialement. Pierre Déjean Co-secrétaire du Parti de Gauche dans les Yvelines.
Aussitôt une lettre a été envoyée à la fédération socialiste des Yvelines c’est à dire à Estelle Rhodes, première secrétaire fédérale. Voici le texte de mes amis. « Chère camarade, j'ai récemment été informé de la diffusion, à un nombre de personnes que j'espère restreint, d'un document calomniateur à l'égard de Jean-Luc Mélenchon, co-président national du Parti de Gauche. Ce document d'origine d'extrême-droite n'aurait pas justifié que je t'interpelle, s'il n'avait été repris par une militante socialiste, en l'occurrence Dominique Francesconi. Qui plus est, à ma connaissance, cette adhérente est secrétaire de section et secrétaire fédérale, donc une des cadres du Parti Socialiste. Au nom du Parti de Gauche et des principes qui nous animent, je tiens à élever la plus vive protestation contre la diffusion de ce document. Je te remercie de dénoncer de tels agissements et de me communiquer les mesures que tu vas prendre pour éviter à l'avenir la diffusion de documents d'extrême-droite par des adhérents du Parti Socialiste. Amitiés de gauche." Pierre Dejean
Et maintenant voici la réponse de celle qui diffusait la calomnie, Dominique Francesconi. En résumé : « c’était pour votre bien ». Lisez vous-même « Bonjour, Je pense qu'il y a eu une confusion sur l'envoi de ce message. Ce message était adressé aux militants sur le terrain, accompagné d'un commentaire appelant à la vigilance contre toutes les attaques de l'extrême droite à l'encontre de toute la gauche. Ce n'est pas plus M. MELANCHON qui est visé par ce type de message qui circule sur le net, que Mme AUBRY ou M. BLEVIN. Dans ma démarche c'est une alerte à la diffamation, on savait que la campagne serait dure face à une extrême droite arrogante. » Dominique Francesconi.
Au moment de voter, au premier et au deuxième tour, notamment dans le canton de Guerville, chacun se souviendra j’espère de tout cela. Rappelons aussi que la fédération PS des Yvelines c’est celle de Jean Paul Huchon. Celui qui prétend que je suis pire que Le Pen. Sur cette base peut-on être surpris de voir des secrétaires départementaux de cette fédération diffuser des calomnies d’extrême droite. Et avoir l’arrogance de nous prendre ensuite pour des imbéciles en disant que c’était pour notre bien ? Drôle de gauche que celle-là ! On ne peut pas lui faire confiance.
Comme je l’avais fait la première fois en vous signalant la diffusion de ce mail, je vous enjoins, mes amis, de savoir vous-même ne rien laisser passer. Cet incident me fait penser qu’en réalité ce n’est peut-être pas l’extrême droite qui a lancé ce mail mais des membres du PS. En effet la réponse pleine de mauvaise foi de cette responsable socialiste a un étrange parfum de coup tordu. Une nouvelle fois je vous propose une citation sur le sujet qui vous permet de constater que le danger de la calomnie et ses formes sont connus de longue date. A présent ce sera à Beaumarchais que sera donnée la parole.
« La calomnie ! Monsieur, vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés ; croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville, en s'y prenant bien…. D'abord un bruit léger, rasant le sol comme une hirondelle avant l'orage…. telle bouche le recueille, et, piano, piano, vous le glisse en l'oreille adroitement ; le mal est fait : il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando, de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez la calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'œil ; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. »
Suis effondrée devant la souffrance à répétition des Japonais. Voudrait bien amener ma pierre pour les aider. Pourquoi ne recense-t-on pas les volontaires qui pourraient accueillir quelques mois les mères de bébés dont les maisons ont été détruites? j'en serais, on baragouinerait en anglais...
Débat sur le nucléaire: oui mais pas que des paroles, les échanges ci-dessous en montrent bien l'inanité
J'aime l'idée de Chelmi (84, p2)
Suggestions (à creuser, évidemment) pour les dirigeants du FdG:
0. l'indécence, c'est de continuer à manipuler les informations, à masquer les coûts réels du nucléaire.
1. Urgence à s'opposer à la privatisation d'Aréva, déjà bien préparée.
2. dire qu'après les élections, on re-nationalisera, à coût nul pour l'Etat (ou pire, pour décourager les acquéreurs).
3. Idem pour une éventuelle privatisation d'EdF: il faut pouvoir ordonner une décroissance de la consommation (avec l'aide d'EdF, comme ça se fait aux US par exemple).
4. Il faut limiter, supprimer si on peut, la sous-traitance dans le nucléaire, autant chez EdF que chez Areva Il faut renoncer de suite au 2è EPR, dont EdF disait qu'il n'avait pas besoin (car maintenant, plus la peine d'espérer que nous vendrons encore des centrales nucléaires...).
5. il faut favoriser (et non brimer autant que possible) la production d'énergie le plus près possible des lieux de consommation, pour diminuer les pertes en lignes (grosses économies en perspective) et plutôt que ce stupide système de prix de rachat trop élevé de l'énergie solaire, obtenir des constructeurs un prix de vente faible des panneaux solaires (par engagement de l'Etat d'une grande quantité achetée), pour rendre compétitif la production solaire.
6. Moi je verrai bien la fondation d'une unité nationale ESERF (pendant d'EdF) énergie solaire, éolienne, et autres renouvelables: de l'étude de faisabilité jusqu'à la maintenance/ garantie, (en complément ou après absorption des entreprises qui fournissent déjà, plus ou moins bien, ce service)
Concernant les déchets nucléaires, ceux ci proviennent de la fission nucléaire (centrales actuelles), c'est pour cela que des recherches sont en cours sur la fusion (Voir ITER).
http://www.cea.fr/energie/dossier_iter/la_fusion_controlee
La situation au Japon est effrayante dans la mesure où la population n'est pas réellement informée des risques encourus. Notre solidarité ne doit pas faire défaut.
Cependant, je suis atterrée de constater à quel point nos médias, notre gouvernement semblent profiter de cela pour occulter la situation en Libye. Les Libyens sont en guerre, ils progressaient pour leur liberté. Aujourd'hui ils sont en train de tout perdre. Ils se font massacrer par Khedafi et ses mercenaires. Les gains obtenus par les peuples tunisien et égyptien risquent aussi d'être remis en cause si rien n'est fait pour aider la révolution libyenne.
Jullie @152
Mélenchon: "sortir du nucléaire est un impératif".
Il s'éloigne de la déclaration du PCF qui propose seulement de "Créer les conditions pour dépasser la fission nucléaire par un investissement public massif dans la recherchele dépassement de la fission nucléaire".
Par contre le NPA et le PG se retrouvent sur la sortie du nucléraire.
Oui, Julie, c'est un tournant. Pas possible continuer comme avant... Assez !... Plus jamais ça... Il y a des moments où l'Humanité se pose, doit se poser nécessairement le moyen d'une rupture avec la récidive du malheur... Peu importe le détail... Plus possible, le « business as usual »... Pour les affairistes, le retour des circonstances « troumatiques » est comme une matière première de leur domination... (Il faudrait reprendre entre autres les travaux de Naomi Klein...) C'est là que les convergences entre aspirations écologiques et contestations du capitalisme doivent s'affirmer... C'est crucial !... Sonne le tocsin !... Pays arabes, Japon... Cette année 2011 rend incontournable la question de la « maîtrise » démocratique multiforme...
Des instances comme l'ONU ou l'UE (surtout l'UE !) n'ont pas envie d'aider les Lybiens à se débarrasser de Khadafi, pour la simple et bonne raison que ces institutions et les oligarchies diverses et variées qui sont derrières, n'ont pas envie de voir la victoire de la révolution. Tordre le cou à la révolution, à n'importe quel prix, pourvu que la contagion s'arrête. Car si la révolution libyenne s'arrête, ce sera un signal fort envoyé aux autres pays en passe de connaître la même agitation. "Arrêtez, les gars, sinon ça va chauffer pour vous ! Regardez les Lybiens ! Et ne comptez pas sur le monde libre pour vous prêter main forte ! Débrouillez-vous tous seuls avec vos dictateurs !"
Une fois de plus, "ce bon vieux" Khadafi va servir de rempart contre un feu qu'ils n'ont pas envie de voir se propager ailleurs - y compris en Europe. Après avoir servi de rempart contre l'islamisme et l'immigration, jamais 2 sans 3, le voilà qui reprend du service pour barrer la route à la révolution (citoyenne ou pas, mais celle du peuple sûrement).
Même si pour cela, il faut sacrifier tout un peuple. Mais nos oligarques ne sont pas à ça près, non ? Ils sacrifient déjà nos propres vies de manière économique et sociale, alors la vie de quelques Africains ou Maghrébins, que leur importe ? Ce sont les mêmes qui sont en train de sacrifier la vie des Japonais actuellement (ne pas arrêter à temps les centrales pour sauver l'actif).
Adam Smith disait à propos de l'esclavage que c'était la soif de pouvoir et de domination qui motivait les esclavagistes à faire perdurer le system (sans parler de leurs profits). Depuis, rien n'a changé. La même soif de pouvoir et de domination sévit toujours. C'est seulement l'échelle qui a changé : de la plantation, ils sont passés à un pays, un continent, la terre toute entière.
Chers camarades, si nous fréquentons ce blog je suppose que c'est parce que nous voulons tous la même chose, c'est à dire changer radicalement les choses. Or je suis stupéfait par vos divisions sur des points qui mettent peut-être un peu trop la charrue avant les bœufs et aussi par l'agressivité que vous semblez manifester entre vous.
Je propose donc de reprendre une idée phare de J-L Mélenchon qui est une constituante et la VI eme République en préalable:
Aussi, faisons de l'élection présidentielle un référendum pour une 6e République.
Le candidat de la gauche de gauche n'ayant qu'un point à son programme : mettre fin à la 5e république et convoquer une assemblée constituante pour une 6e république.
Du coup on transforme cette élection et on dit aux électeurs la chose limpide suivante : si vous votez pour notre candidat on change de République si vous votez pour les autres on continue comme avant.
Au moins, c'est clair et fédérateur, non ?
Le problème avec le nucléaire, c'est la gestion de crise où chaque incident complique la situation pour la rendre inextricable. Sans compter la prise de risque des personnels qui peuvent ainsi cumuler le stress, et...les erreurs. Ce n'est pas rien de sacrifier sa vie et de penser à sa famille...pas loin. Le coût du nucléaire ne tient pas compte de la facture laissée aux générations futures, le temps de démantèlement (60 ans...) pour la surveillance, le refroidissement, le stockage de certains déchets. Enfin, et c'est très importants. Le plutonium est laissé en piscine et stocké ensuite à la Hague (quasiment saturée). Mais d'autres rejets radioactifs sont autorisés dans la nature et polluent donc les rivières, la végétation, les poissons etc...pour des durées pouvant atteindre 30 ans, ce qui contamine les êtres vivants. Ce n'est donc pas une énergie propre puisqu'elle tolère une dissémination radioactive "mesurée" dans l'environnement. Enfin, le plutonium a des applications militaires (obus en Irak par ex.) polluantes et qui sont étudiées dans des laboratoires militaires, or, ces labos militaires ont le droit de rejeter du plutonium dans les rivières, ce fait a été dénoncé par la Crirad (pollution du rhône et de la méditerranée où l'on a mesuré des traces de plutonium. Enfin, à la différence de la GB, aucune étude épidémiologique n'est faite sur les habitants proches des centrales, or à prox. descentrales, dans les pays qui font ces études, on constate une augmentation de 30% des leucémies infantiles, d'occurence des cancers etc...La France refuse toujours de procéder à ces études, à la différence des autres pays. Je pense que ces inconvénients sont majeurs, masqués et que la théorie du coût-bénéfice est imposée à la population, de force, alors que les technocrates qui ont "décidé" vivent tous très loin des centrales.
Je signale parce que cela est peu relevé que les centrales nucléaires japonaises qui échappent à tout contrôle humain sont gérées par une société privée (TEPCO). Je conseille un article de "médiapart " qui rappelle les mises en garde d'un sismologue japonais : les normes de construction des centrales étaient en dessous des risques.
Le nucléaire c'est déjà dangereux, alors quand c'est soumis au profit....
Rester solidaire sur l'essentiel est un impératif car les "querelles" internes ne font pas progresser le cours des changements tant espérés pour tous.
Ensemble, tous ensemble nous sommes redoutables et ces messieurs et dames de l'UMP et le PS le savent très bien. Redoutables pour ceux dont un compte en France ne suffit pas pour tout conserver. Ah cette fraude fiscale de ceux qui se disent "bons Français" et dont nous regardons régulièrement leurs exploits sportifs, écoutons leurs chansons et nous abreuvons de leurs beaux discours! En cette période de catastrophe nucléaire au Japon tout le débat va se diluer dans le marasme des idées "contre le nucléaire" mais ceux qui espèrent à nouveau s'accaparer le pouvoir n'oublient pas que ces centrales sont des pompes à fric et à ce titre toutes les explications seront bonnes pour nous endormir sur le maintient de ces outils de destructions massives.
PS: pas encore vu une seule affiche du front de gauche près de Maubeuge, est-ce normal?
Jean-Luc doit gagner en 2012, c'est le seul impératif qui vaille la peine qu'on y mette toute notre énergie et nos espoirs ! On ne peut pas être d'accord à 100 % sur tout mais on doit tous viser la victoire du parti de gauche, même si parfois cela semble compliqué ! Tout peut encore arriver, je veux y croire ! Voyons déjà ce que cela va donner aux cantonales ! Concrètement, n'ayant aucun passif de militante et n'étant pour l'instant que simple sympathisante (c'est toujours mieux que rien), que peut-on faire à notre humble niveau nous les sympathisants qui venons régulièrement sur ce blog pour nous exprimer ? J'ai vu qu'on pouvait imprimer des étiquettes des éléments du programme, concrètement (même si ça à l'air bête à demander), on s'en sert de quelle manière ? on les colle sur les pare-brises des voitures ? on les colle partout où l'on peut, sur les courriers ? N'y a -t-il pas des règles à respecter quant au collage d'affiches ou d'étiquettes dans les villes ? Perso j'aimerais bien porter la bonne parole mais beaucoup de gens ici qui nous débrouillons bien à l'écrit, n'avons pas forcément des talents d'orateurs ou de pédagogue et même si dans l'ensemble on sait en quoi se résume le programme en gros, pas si facile de le faire connaitre de manière attractive à son prochain ? On fait comment pour convaincre quand on y croit mais qu'on n'a aucune expérience et pas une tchatche d'enfer ? On peut avoir des convictions solides et ne pas avoir de talents particulier pour les faire ressortir ? Je m'adresse aux militants confirmés qui pourraient nous aider de leurs conseils avisés...
156 guillot
Salut camarade. C'est peut être prendre les choses par le petit bout de la lorgnette, tu ne crois pas ?
Je sais bien qu'en Loire Atlantique, le sport favori du NPA est d'enfoncer un coin entre le PG et le PC, mais il ne s'agit pas là d'une élection cantonale aux enjeux aléatoires pour l'autre gauche, mais d'un objectif vital.
Je n'ignore pas que bon nombre de nos camarades communistes sont favorables au nucléaire, comme beaucoup d'entre eux sont favorables à l'aéroport de Notre Dame des Landes, cependant les opinions changent tout doucement. Vouloir à tout prix les prendre, ou les faire passer, pour des cons me semble peu productif.
Il me semble que les évènements japonais peuvent donner à penser à tout le monde.
C'est un débat que nous devons avoir conjointement. Les "charmes"" du nucléaire actuel ont surement pris un grand coup dans les dents.
Je viens de lire d'une traite les 139 pages de "Qu'ils s'en aillent tous !". Je suis époustouflé de la justesse de l'analyse sur la situation nationale et internationale, surpris de l'absence de langue de bois - c'est pratiquement une forme de renaissance pour moi que de lire un texte où la clarté de l'expression atteste de la sincérité et de la pertinence du propos chez un homme politique.
Le présent billet est de la même veine. Jean-Luc, mille merci d'exister. Ca me réconcilie avec le genre humain. Ca me réconforte dans ma croyance en la chose politique.
Ai-je bien compris ?
J'ai entendu deux informations concernant le combustible d'au moins un des réacteurs japonnais : il s'agirait de MOX, c'est paraît-il moins cher car c'est un produit de recyclage, mais ce serait plus instable et une des explosions tirerait son origine du fait que le mox commençait à être utilisé dans les centrales japonaises en ce mois de Mars.
Deuxième information, le MOX provient de La Hague et c'est la France qui l'a vendu au Japon. Le prochain convoi est d'ailleurs arrêté pour l'instant.
Atterrant...
166 Menjine
La boucle est bouclée. Les déchets radioactifs japonais viennent se faire retraiter à La Hague et repartent au Japon sous forme de MOX.
On est vraiment très forts, nous les français, dans le domaine de la connerie nucléaire.
Récapitulons, si les japonais se prennent une catastrophe nucléaire dans les jours à venir, hormis le tremblement de terre et le raz de marée, c'est parce que des bateaux (au mazout) japonais pleins de saloperies nucléaires sont repartis (au mazout) pleins de saloperies nucléaires (instables) retraitées par nous.
Y'a vraiment des jours où je suis fier d'être français !
C'est beau le marché. Et vive "l'électricien" privé japonais qui a fait des économies pour engraisser ses actionnaires !
Et il en dit quoi le gros môssieur du FMI ?
Cher monsieur Mélenchon,
je me permets de réagir à une partie de votre dernier « Blog », que je lis régulièrement.
Vous écrivez: "Diviser le mouvement est la règle de base de la contre révolution. Comment ? En activant des moyens de coupe feu situés en sous sol du terrain social visible. Dans la vie sociale, ce sont les différences antérieures à la vie civique et politique. « La race », la caste, la religion, l’ethnie..."
Sur cet aspect, j'ai été très gêné comme d'autres par la tournure et les conséquences du débat sur le foulard (assimilé à un voile et ensuite à une burka et puis, et puis...). Aujourd'hui on voit bien que c'est Marine Le Pen qui tire les marrons du feu.
Lorsque j'avais 16, 17 ans, beaucoup de jeunes catholiques (en particulier de la JOC) rejoignaient, qui le PC, qui la CGT. Certains d'entre eux, au retour d'un voyage à Taizé portaient une médaille au cou: on ne les emmerdait pas pour ça, à près tout d'autres affichaient en classe des insignes du Che, ou le PEACE des hippees.
Je fais depuis quelques temps, une fois par semaine, à côté de mon travail, du soutien scolaire l'après-midi dans un collège en Allemagne. Parmi les enfants il y en a trois qui portent un foulard: elles sont gentilles, rigolottes et intelligentes; est-ce qu'il faut les défoularder? Les renvoyer chez elles? Provoquer je ne sais quel drame de famille et à leurs risques? Dévaloriser l'image du père, de la mère et de leur tradition? Enlever aux parents leurs points de repères?
J'ai bien peur malheureusement que le mal ne soit fait: non seulement la gauche s'est coupée bêtement et pour longtemps, à causes de vernis sur les ongles ou de boucles d'oreilles (mais là il s'agit d'un foulard islamique), d'une partie de sa base populaire, mais elle a permis aussi la récupération de l'idée de laïcité par l'extrême droite, ce qui à l'avenir la rendra plus difficile à défendre.
Elle a donné une légitimation morale (abusive mais rhétoriquement solide) à...
En tant que seule nation au monde ayant subi la bombe atomique des Américains, les survivants des bombes de Hiroshima et Nagasaki s’appellent des « Hibakusha. Depuis des années ils tentent, en vain, de faire entendre leur voix contre la dépendance de leur pays au nucléaire.
En tant que seule nation au monde ayant subi la bombe atomique, ces Hibakusha n’ont jamais cessé de souligner la responsabilité morale du Japon face à l’atome et de crier le danger de cette option.
Le nucléaire est un choix de l’homme. Il est fort probable qu’on mourra de nos choix car ils sont guidés par le seul profit immédiat. La course en avant est commencée…Des centrales nucléaires sont construites, parce que les besoins énergétiques de l’industrie capitaliste passent avant la vie et la santé des êtres humains. Elles sont implantées dans des zones à risque, parce que chaque puissance capitaliste souhaite garantir son «indépendance» en matière d’électricité. Et surtout, tout cela est possible car les processus de décision ne tiennent aucun compte de l’avis de l’humanité, de l’espèce humaine dans son ensemble, sur les questions qui engagent son destin. c’est l’avis de l’ensemble de la communauté humaine qui devrait compter, pas celui de tel ou tel État, de tel ou tel gouvernement.
1. Au-delà de l’émotion avec les drames qui se passent au Japon, il faut raison garder.
Les deux facteurs qui ont déclenché la catastrophe (séisme géant et tsunami) ne se retrouvent pas sur la plus grande partie de la planète. Les zones de friction des plaques tectoniques sont connues : qu’il y ait des conclusions à tirer au Japon et dans les zones à risque oui, extrapoler non.
2. « Sortir du nucléaire » c’est mal poser la vraie question qui est quelle énergie pour répondre aux besoins ? Quelles alternatives ? Et là les faits sont têtus : l’hydraulique est pratiquement au maxi ? Les énergies dites renouvelables (éolien, photovoltaïque) encore très chères et surtout intermittentes çà marche quand il y a du soleil ou du vent et on ne sait pas stocker l’électricité en masse. On ne peut faire plus qu’expérimenter et pousser la recherche mais ce n’est qu’une solution marginale pour les années proches. Moralité l’alternative pour le nucléaire à horizon de 10/15 ans au moins c’est le gaz et le charbon, cad CO2. Le bilan carbone de pays comme l’Allemagne, le Danemark, l’Espagne est éloquent : derrière la façade Énergies nouvelles, il y a le gaz et le charbon.
3. Il est indispensable d’avoir un pôle national public. TEPCO au Japon c’est la plus grande société privée d'électricité du monde, quelque chose dont on ne parle beaucoup dans les médias. Les actionnaires ou la sécurité il faut choisir.
4. Demain, on aura besoin de croissance, même si c’est une autre croissance, et donc d’énergie même avec des économies d’énergie, sauf à retomber dans les schémas récessifs que nous dénonçons (FMI, Europe)
Jusqu'à il y a très peu de temps je considérai la question nucléaire comme non pas secondaire mais comme un débat à avoir à très long terme. Or la situation de crise depuis ces derniers jours me fait réviser fissa mes certitudes, et je me dis que la dénationalisation des sources d'énergie exigée par l'Europe et les autre instances internationales capitalistes ont ouvert au marché des biens, des forces qui auraient dus à tout le moins en être exclus pour pouvoir être contrôlés. Que du coup l'intégration de toute l'économie à ce marché qui conjoint scientificité, recherche, technologie, empêche la lucidité, les décideurs sont dans la fuite en avant, et dans la concurrence.Un exemple: je ne suis pas convaincue que les éoliennes soient "écologiquement "propres: sans y connaître grand chose je me demande si l'électricité nécessaire à les produire est si inférieure que cela à l'électricité qu'elles génèrent, mais en tous cas elles vont générer des profits pour les actionnaire de leurs fabricants, les sociétés allemandes ont vu leurs actions s'envoler à la bourse de Francfort de plus de 50% ce matin.
Avant la vitrification du Japon, la concurrence capitaliste fait rage et spécule.
On en est à discuter de la dette du Japon et des capitaux pour le reconstruire, mais on ne remet pas en question la cause de la catastrophe. On continue de plus belle dans la concurrence libre et non faussée !
Les Européens sont d'accords, on va tester les centrales nucléaires, toutes,.... si je peux me permettre pas toutes en même temps s'il vous plait. Ça peut paraître idiot, mais on sait jamais, l'erreur est humaine.
Pour la Libye, il semble de plus en plus évident que l'on veut éteindre le souffle des révolutions populaires, derrière leur grand airs attristés, les grandes puissances jouent avec leurs désaccords, il est peu probable que la ligue arabe et africaine approuvent une quelconque intervention, pour éviter une épidémie de révolutionnaire.
Quel monde horrible nous avons là ! en quarante ans le progrès humain est lamentable.
Oui il faut que ça change ! je suis persuadé que le front de gauche est notre dernière chance pour que cela se passe le mieux possible... en France, puis en Europe.... Sinon, ça craint vraiment !
Mélenchon présidons !
1ère étape : Les Cantonales
Sortir progressivement du nucléaire est inséparable d'une révision totale de notre modèle de vie productiviste, basé sur une hyper consommation. Pourquoi avons nous besoin de tant d'énergie ? pour faire tourner les usines, disent les pro nucléaires. Je réponds "lesquelles ?" maintenant qu'on a tout délocalisé. Ce mythe de l'hypercroissance dans un monde où c'est si dur de bosser décemment permet de rester plus humble. TGV ? magnifique, pour gagner 2h30 entre Paris Marseille, on a besoin d'une centrale pour faire tourner 3 TGV. Est-ce que ça vaut le coup et pour qui quand on voit les tarifs de billets exploser?. Pour aller passer un Week end à Marseille? La relocalisation de certaines productions, la proximité (boulot dodo), la bonne répartition des zones actives, la diversification des énergies qui ne seraient plus monopolistiques, les économies d'énergie, nouvel habitat, l'arrêt du gaspillage programmé (éclairage abusif des villes la nuit, orgies de lumières sur les autoroutes qui augmentent le taux des accidents) ces économies là nous permettraient d'avancer. Le solaire, les éoliennes offshore, la géothermie, l'énergie hygrolienne (courants de marée) sur nos 4 mers, on a plein de possibilités à exploiter 99% du budget de recherche énergie est consacré au Nucléaire... Maintenant, on nous vend des bagnoles électriques qui nécessiteraient au moins 20 centrales de plus pour faire fonctionner nos 60 millions de véhicules. Après le chauffage tout électrique, ils vont nous fourguer le nucléaire par les bagnoles. Quand va t on se réveiller de toutes ces couleuvres? Cousteau nous avait prévenus dès 1978 en dénonçant le "tout électrique" promu dans la population, il nous avait prévenus qu'on nous ferait "chanter" si on passait de 30% d'électricité nucléaire à 80 %. C'est fait, on est en plein dedans ! La modernité extrême va ramener les japonais à l'âge de pierre. La modernité "financiarisée" nous a déjà menés dans la récession. Quel progrès!
Lionel-pg44 @166
Le débat sur la sortie du nucléaire divise effectivement l'autre gauche. C'était déjà le cas en 2006/2007. Tu conviendras avec moi qu'il concerne notre projet de transformation sociale,alors que le nucléaire est un peu "identitaire" pour le PCF. Et du coup votre programme partage.
Mais je concède que ses militants peuvent être plus réceptifs aux arguments des antinucléaires que leur direction.
@ - 170 - jjd
"Au-delà de l’émotion avec les drames qui se passent au Japon, il faut raison garder.
Les deux facteurs qui ont déclenché la catastrophe (séisme géant et tsunami) ne se retrouvent pas sur la plus grande partie de la planète. Les zones de friction des plaques tectoniques sont connues : qu’il y ait des conclusions à tirer au Japon et dans les zones à risque oui, extrapoler non."
N.B.:
Les accidents nucléaires ne sont pas forcément dûs à des tremblements de terre ou à des raz de marée.
Cf.: Three Miles Island, Tchernobyl.
@Louis st O
Bien parlé,
C'est vrai que la recherche publique peut se permettre de faire des investissement à long terme, et qui ne sont pas comme ont peu le croire, des lubies qui ne rapportent rien.
Regardez le GPS, ca a été un projet pharaonique qui ne ressemblait à rien au départ, on pouvait croire que les USA jettaient de l'argent par les fenetres.
Et pourtant, maintenant que l'infrastructure existe, elle représente un bénéfice juteux.
Mais la tendance dans le privé est au court terme.
Par exemple, savez vous que la France, qui est déjà en retard sur le réseau 3G n'a pour l'instant aucun projet de réseau 4G ? Pourquoi ?
Parce que l'oligopole SFR-Bouygue-Orange s'entend pour appliqué une politique de raquette du client (les tarifs sont les plus chers d'Europe), et ne pas avoir de frais de R&D. Après tout, si personne ne met de 4G, il n'y aura pas de conccurence.
Réfléchissons y, nous avons d'excellent organisme de recherche, mondialement reconnu, CNRS, INRIA, CEA, ils leurs manquent des moyens.
A bientot,
@guillot #131
voici ma source:
Même le PCF! Selon une vielle tradition industrielle, le PCF défend les salariés de la filière nucléaire. Que demandait le PCF hier dans un communiqué? Ecoutez bien... Qu'un important dispositif d'information au public soit mis en place pour augmenter l'acceptabilité sociale du nucléaire
C'était sur RMC, ce matin (15/03/2011) entre hier 7h et 8h; sur le podcast accessible ici c'est à la minute 11'(vous pouvez écouter un peu avant cela vous donnera le ton. Bien sur le journaliste ne cite pas sa source.
Il faut savoir que tous les techniciens qui ont travaillés pour colmater Tchernobyl sont morts, aujourd’hui, il est dit que ces même techniciens qui travaillent sur les centrales en feu au japon « se sacrifient » pour le japon (c’est le terme employé par un responsable japonais).
Mais ce ne sont que quelques techniciens.
Pour les différences d’appréciation entre le PG et le PCF sur le nucléaire, il faut se mettre à la place des employés des centrales qui ont peur de perdre leur travail, et même des habitants environnants dont les centrales génèrent une grande partie de l’économie et donc de leurs revenus qui pensent que la fermeture des centrales pourraient les rendre précaires, alors dans un souci de défense de ces populations, le PCF, fait ce qu’il à toujours fait et on ne peut pas le lui reprocher, se range à leurs cotés pour maintenir leurs emplois et l’économie environnante.
Donc, comme je l’ai déjà dit, je suis pour la planification de l’arrêt du nucléaire, mais avant, il faut dire et expliquer ce que l’on va faire de ces travailleurs et de ce qui les entourent, car, à leurs place je considèrerais la fermeture des centrales comme ce que font tous les capitaliste aujourd’hui, càd de simples délocalisations qui laissent sur le carreau les travailleurs.
Même si cette planification doit se faire sur 30 ans, beaucoup pense que c’est pour demain. D’ailleurs même ici où je pense que ce sont des personnes averties, on a l’impression que tous n’ont pas encore compris ça.
Un petit hors sujet par rapport aux conversation actuelles, mais j'avais envie de vous faire partager cette note de JJ Rousseau dans Du Contrat Social, par ce que je trouve affreusement d'actualité :
Sous les mauvais gouvernements cette égalité [par convention et de droit] n'est qu'apparente et illusoire, elle ne sert qu'à maintenir le pauvre dans sa misère et le riche dans son usurpation. Dans le fait, les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n'ont rien : d'où il suit que l'état social n'est avantageux aux hommes qu'autant qu'ils tous quelque chose et qu'aucun d'eux n'a rien de trop.
@ 178 Louis st O
Pour les différences d’appréciation entre le PG et le PCF sur le nucléaire,
Il y a aussi le poids de l'histoire. La physique nucléaire a longtemps été dominée par les familles Curie, Langevin-Wallon, Joliot-Curie : la recherche nucléaire française, la création du CEA,... c'est eux. Ils étaient communistes et Prix Nobel. Le nucléaire et le PCF ne faisaient qu'un. Y-a-t-il une municipalité communiste qui n'ait pas donné le nom d'un des physiciens du nucléaire à une rue, place, école,... ?
@175
« Les accidents nucléaires ne sont pas forcément dûs à des tremblements de terre ou à des raz de marée. Cf.: Three Miles Island, Tchernobyl. »
Bien sûr, mais sur le débat actuel pèse l’idée implicite que nous pourrions chez nous avoir le même facteur déclenchant qu’au Japon. Or ce n’est pas le cas : risque sismique nul ou moindre (mais à vérifier selon les zones) et risque tsunami nul (aucune centrale sur la côte méditerranéenne, la seule à risque) : celà ne veut pas dire que c’est le seul risque.
Au-delà, la question clé est celle de l’alternative : si on ferme des centrales nucléaires (et si après inventaire certaines se révèlent pas assez sûres, il faudra le faire), on ne peut les remplacer à court terme que par du thermique (gaz, charbon) avec l’effet que l’on sait sur le réchauffement.
A moyen terme (mais çà ne peut être qu’à 20 ans, 30 ans le temps de trouver et de développer et de mettre là dessus les moyens qu'il faut) on peut espérer (mais on ne sait pas) avoir d’autres alternatives : la question du stockage de masse de l’électricité est clé, elle changerait la problématique du solaire.
Et d’ici là, on aura besoin d’énergie et de centrales nucléaires, les plus sûres possibles, sous contrôle démocratique et avec un personnel à statut(différence vitale aussi bien avec privatisations qu’avec Tchernobyl où les opérateurs ont fait des choses aberrantes parce c’étaient les ordres) plus qu’ailleurs on a besoin là d’un personnel qui puisse dire non.
@Tous
Louis StO (#178) écrit: "Il faut savoir que tous les techniciens qui ont travaillés pour colmater Tchernobyl sont morts". Etant donné qu'il y en avait un hier en direct à la télé, on ne peut qu'admirer les progrès du spiritisme. En fait, selon les chiffres de "l'Union Tchernobyl", qui est l'association de défense des anciens "liquidateurs" qu'on peut difficilement suspecter de minimiser les chiffres, sur 600.000 "liquidateurs" il y a aujourd'hui 60.000 morts et 125.000 handicapés.
Jorie (#173) écrit: "on a besoin d'une centrale pour faire tourner 3 TGV". C'est faux, terriblement faux: un TGV consomme 3 MW en moyenne et 10 MW en pointe. Une tranche nucléaire de 900MW (les plus petites qu'on ait en France) permet donc de faire démarrer 90 TGV en même temps, ou d'en faire circuler 300.
Tout ça pour illustrer un point: on ne peut pas avoir une analyse rationnelle de la réalité si l'on ne tient pas compte des faits. Et on ne peut pas tenir compte des faits si on raconte en permanence n'importe quoi. La rigueur dans le raisonnement nécessite la rigueur dans les bases du raisonnement. A force de répéter des bobards, on finit par les croire et on perd toute capacité à formuler des politiques crédibles.
Alors, les camarades, faites bon usage du doute systématique... la Toile met à notre disposition tant de moyens de vérifier avant d'affirmer...
A le prolo du bio (141), pourquoi est-il censuré par le blog de Jean-Luc alors ce fameux yeti ?
@178
Dans la situation actuelle, je ne connais pas de salariés qui ne soient pas angoissés par la perte du travail. Les travailleurs du "nucléaires" CDI ou CDD, précaires n'échappent pas à cette peur. L'environnement quant à lui, s'il bénéficie des retombées économiques de ces centrales est plus partagé sur les bienfaits qu'il ne pourrait paraitre (sinon que ces bienfaits sont immédiats). Quant aux conditions de travail, elles ne sont pas idylliques loin de là. Nous n'avons toujours pas accès aux bilans, ni à la "carte" santé des travailleurs et des populations depuis la construction de centrales, ni d'étude épidémiologique. Des qualifications indispensables à la conduite et l'exploitation (donc à la sécurité) ont été externalisées. Être nomade du nucléaire n'est pas non plus une promenade touristique. Toutefois il est certain, que dans le cadre d'une société autre que libérale, je peux affirmer qu'ayant moins peur de l'avenir, un grand nombre d'entre eux envisageraient sereinement la recherche d'un travail, hors du ce type de centrale.
Petite digression, pour dire qu'il ne faut pas aussi que la catastrophe nucléaire qui malheureusement s'ajoute à la catastrophe d'origine naturelle, masque aussi toute une pollution provenant de la destruction d'une région très industrialisée. Ce qui justifie encore plus une planification écologique.
Louis st O @ 178
D'accord avec toi, mais le problème c'est que jusqu'à présent mes amis n'avaient que des certitudes en la matière, sans vilain jeux de mots. Je dit "avaient", parce qu'il me semble qu'à travers la dernière déclaration de P Laurent une évolution s'amorce(?)..Quelles sont ces certitudes sécuritaires:
1/ La qualité de la technologie française.
2/ Que cela reste dans le domaine public,excluant toute intervention du privé,à n'importe quel niveau.Quant aux risques de catastrophes naturels,la question des déchets etc.. ils m'opposaient moults arguments qui,je dois le dire ne m'ont jamais convaincu.
Effectivement,celles et ceux qui pensent que demain nous allons remplacer la production nucléaire qui assure 85% de nos besoins énergétiques par d'autres sources alternatives, sont au mieux de doux penseurs..,au pire, des "démagos"qui surf sans scrupules sur l'émotion qu'engendre un tel drame, à des fins électorales..Un débat national sérieux est indispensable, tout doit être mis sur la "table", et ensuite je serai pour la tenue d'un référendum,c'est ma part de vérité, ma "pierre à l'édifice" que nous devons impérativement construire.
@ - 183 - Citoyenne21
"pourquoi est-il censuré par le blog de Jean-Luc alors ce fameux yeti ?"
Je suppose que le webmestre ne peut pas connaître en détails tous les blogs de la toile.
Et qu'il a surtout voulu relever le fait que "le Yéti" ne s'exprimait pas au nom de "Rue89" comme tu semblais le dire.
Citoyenne21 et le Prolo du Biolo
On peut en finir une bonne fois avec cette histoire ?
Le lien proposé par Citoyenne21 était en effet mal présenté. Il n'émanait pas de la rédaction de Rue89, mais d'un blogueur.
Ensuite, à la lecture de ce billet, qui je le souligne n'a strictement aucun rapport avec le billet de Jean-Luc, "le Yéti" se montrait extrêmement critique envers la personne de Jean-Luc Mélenchon, à la limite même insultant. Et tout ce qu'il trouvait à écrire, c'est qu'il était impératif que Jean-Luc Mélenchon, intuitu personæ (c'est à dire ni le PG, ni le Fdg) devait faire alliance avec Eva Joly pour sortir du néant ou il se trouve!
Alors soit tout le monde ici est d'accord avec cette affirmation, soit ce que pense M. Le Yéti a la moindre importance, soit je me suis trompé.
J'aimerais d'ailleurs connaitre la motivation de la personne qui propose ce lien, sans expliquer pourquoi elle le fait.
En tout état de cause, il ne s'agit pas de "censure" mais de modération.
PS : Le Webmestre ne connait peut-être pas tous les blogs de la toile, mais avant de modérer un lien, il le lit. Et il est peut-être bien le seul à le faire !
Respecter le drame qui se joue au Japon, c’est d’abord ne pas l’instrumentaliser !
En organisant une veillée anti-nucléaire à Paris, au Trocadéro dimanche soir, le Réseau Sortir du Nucléaire fait insulte à un peuple qui, de par son histoire, n’a pas de leçon à recevoir sur les risques que représente le nucléaire. Cette initiative est, de plus, maladroite : elle réduit le drame qui a lieu au Japon au seul accident de la centrale, alors que les morts dûs au séisme se comptent par milliers et que ces écologistes n’ont eu aucun mot à propos des pollutions déjà effectives sur le sol japonais, que proposent-ils ?
J’ajoute que « Vert écologie » n’a rien proposé pour l’instant de sérieux, ni de réelles solutions concernant les pollutions dangereuses provoquées par le gigantesque séisme sur le sol japonnais …
Le drame du Japon est déjà une lourde épreuve, le seul peuple au monde à avoir subi les bombes atomiques des américains à Hiroshima et Nagasaki. L’anti-nucléaire, ils savent, ils ont lutté et luttent toujours depuis les bombes atomiques des américains et connaissent les effets néfastes du nucléaire cela grâce aux américains, les quelques japonais survivants connaissent les effets du nucléaire, c’est leur histoire …
Lire : http://www.ufal.info/developpement-ecologique-et-social/veillee-anti-nucieaire-au-trocadero-
Contrairement à certains,le "front de gauche" est passé à deux chiffres(10%)!(sondage Harris)
Ce n'est pas encore le "Pérou" mais un frémissement.
Et dans nos meetings il y a du monde!et sur le terrain aussi!
Alors les pessimistes au boulot au lieu de venir renauder!
Au webmestre pour en terminer : mea culpa ! je reconnais que j'ai lu un peu vite le billet, que certes il était quelque peu critique (mais parfois la critique est nécessaire aussi) mais perso j'avais plutôt intégré que c'était Eva Joly qui aurait pu rejoindre le PG et pas l'inverse bien sur ! Ce que j'ai retenu dans cet article c'est ce passage là : Supposez qu'à chacune de vos interventions, vous teniez de concert le discours suivant :
« Françaises, Français, notre pays s'enfonce dans une crise d'une extrême gravité, aux conséquences sociales encore incalculables, nécessitant des mesures de rupture déterminées pour enrayer ce déclin. C'est pourquoi, nous prenons solennellement les cinq engagements suivants :
1. un revenu vital décent garanti à chaque citoyen adulte pour se nourrir et se loger (article 25 des droits de l'homme et du citoyen) ;
2. une échelle des revenus strictement encadrée pour rétablir un minimum de décence dans la répartition des richesses ;
3. gel de la dette publique tant que notre priorité absolue, la remise en état de notre pays, n'est pas établie ;
4. interdiction des spéculations sur les variations de prix (celle des matières premières, par exemple) qui sont cause de la plupart de nos maux ;
5. rétablissement d'un protectionnisme social pour garantir notre exception historique en la matière et lutter contre les méfaits des délocalisations. »
Combien pariez-vous qu'un tel discours de rupture résolu, répété à l'envi sur tous les plateaux télé, dans toutes vos interviews, aurait un tout autre retentissement que vos éparpillements médiatiques ?
J'étais d'accord sur cela ! Le fait de dire carrément au peuple la vérité, que ca va très mal et de marteler les propositions plus haut ! Qu'ils soient Jean-Luc et elle soudés pour la victoire en 2012 du PG au lieu de s'éparpiller chacun de leur côté ! Dans le sens l'union fait la force mais je comprends que ce...
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppe, a affirmé mercredi 16 mars sur son blog que "plusieurs pays arabes" étaient prêts à "une participation effective" à une opération militaire en Libye. (site du Nouvel Obs)
J'aimerai bien connaitre la liste des ces pays révolutionnaires et démocrates ! Au hasard : l'Irak ? La Jordanie ? L'Arabie Saoudite ? L'Algérie ? Le Soudan ? Le Maroc ? Le Yemen ? Qatar ? Le Koweit ? La Syrie ? Les différents Etats du Golfe ? Mystère...
@188 Denise, en France si on veut se faire entendre il faut surfer sur la vague des médias. (Mauvaise image j'en conviens) c'est déplorable, mais c'est comme ça. Tout le monde est attristé par ces milliers de victimes, bien sûr, mais se servir de se drame humain pour faire taire des voix étouffés par la sureté nucléaire (autre gros mot) est aussi critiquable. Le gouvernement s'est engagé à faire une inspection des centrales c'est déjà un premier pas, vers plus de transparence et une prise de conscience pour la majorité des Français. Comme d'habitude il faut des drames pour améliorer la situation, justifier des investissements, une politique. C'est malheureux de fonctionner comme cela. Il n'y a pas de réflexion à long termes, la courte vue nous gouverne, et quand on s'en remet à une politique libérale à outrance, le profit ne pourra pas amener de progrès. La constituante, la planification écologique, la 6° République sont des solutions pour corriger cette spirale infernale.
Bonjour à M. Mélenchon et à tous les commentateurs du blog.
A propos du post 163 de citoyenne21 :
Moi aussi je suis sympathisant de Jean-Luc Mélenchon (j'ai lu "Qu'ils s'en aillent tous"avec beaucoup d'intérêt) et veux faire quelque chose pour aider le PG, sans trop savoir comment faire.
Je m’associe donc à la demande que citoyenne21 adresse aux militants confirmés.
Je reprends ce qu’elle dit : « On fait comment pour convaincre quand on y croit mais qu'on n'a aucune expérience et pas une tchatche d'enfer ? On peut avoir des convictions solides et ne pas avoir de talents particuliers pour les faire ressortir ? »
Et j’ajoute :
Quand on parle avec les voisins, les collègues, les gens du quartier, on a besoin d’avoir des arguments simples et solides, regroupés autour de quelques thèmes principaux.
Serait-il possible d’éditer un tel argumentaire pour nous aider à vous aider?
185 turmel jm
Je ne crois pas être un doux rêveur, Je ne pense pas non plus que l’on puisse remplacer les 85% du nucléaire par d'autres sources alternatives en un coup de baguette, ce que je voudrais, c’est que l’état donne les moyens pour que la recherche puisse être aussi sur des sources d’énergie alternatives, et surtout renouvelable or aujourd’hui, seul, en tout cas la plus grande partie, est utilisé par le nucléaire.
Demain, le Niger ou un autre pays contenant du Plutonium peut très bien changer de politique et ne plus nous fournir ce plutonium, et que fait on ?
Sans être utopique, imaginant que l’on trouve une énergie renouvelable ou chaque pays peut être autonome en énergie, bien sur ça n’arrangerait pas certains grands de ce monde, qui se gavent, mais ça diminuerait beaucoup des conflits d’aujourd’hui et surtout de demain.
Je ne veux pas perdre cette part d’utopie que j’ai en moi.
Autre chose : Cet après-midi, à 18h je vais voir Jean-Luc Mélenchon à Castanet. Je ne sais pas si il y en a sur ce blog qui habitent dans la région, c’est juste un petit rappel pour ceux qui l’auraient oubliés. Dites le autour de vous.
Louis st o @ 194
J'ai dû mal me faire comprendre." Doux rêveur" et le reste ne s'adressaient pas à ta personne. Au contraire, je suis d'accord avec toi pour que l'on se donne les moyens de réfléchir à d'autres alternatives, sérieusement, sans démagogie, et après le peuple se prononce.
réponse à Sacha 193
Pour aller discuter au porte à porte, tu as des oreilles, écoute ce que disent les gens. C'est rare qu'ils te posent des questions difficiles. Si c'est le cas tu leur proposes de retourner les voir (après t'être renseigné). C'est pas sûr qu'ils acceptent
Suivant ce qu'ils te disent, tu trouveras bien quelque chose d'intelligent à répondre. Et si tu ne convaincs pas, tu auras gagné quelque chose: ils auront vu que le front de gauche existe sur le terrain.
Si tu y vas tu peux être efficace, si tu n'y va pas tu seras inutile.
militant PCF
A martin (196) et le porte à porte ça marche vraiment ? les gens ouvrent vraiment leur porte ?
1/- « Mauvais gouvernements », d'après Meligh, qui cite Rousseau (# 180) ?
Nicolas B dit : « Comme d'habitude il faut des drames pour améliorer la situation ». Elles parlent en tout cas à leur aise, les dites « autorités » étatiques, d'un « retour d'expérience », après catastrophe au Japon. Pouvons-nous nous accommoder de cet « élément de langage », au regard du prix humain à payer, comme s'il s'agissait d'« expérimentation » scientifique ? Les peuples sont-ils des cobayes ?
2/- En tant que « déchet humain », puisque travailleur précaire, oui Louis StO (#178), jdd (#181), cvnes (#184) sans statut, récemment jeté du chantier de l'EPR de Flamanville, je peux témoigner.
jdd, tu parles d'un personnel qui puisse dire non. À Flamanville, le slogan « la Sécurité d'abord » est proclamée en grands panneaux. Mais lors de la réunion d'embauche qui y est consacrée, je n'ai vu qu'un beau film virtuel, et entendu des consignes de comportement individuel, suivi d'un petit questionnaire bébête pour vérifier que nous les avions bien comprises. On ne nous a pas demandé si nous avions des questions.
Bien sur, sortir du nucléaire prendrait du temps. Bien sur il faudrait investir dans des énergies nouvelles. Mais pas de panique, nos collègues Australiens et Néo Zélandais vivent très bien sans centrale nucléaire et ne s’éclairent pas à la bougie!
@ 182 Descartes tout seul
Vous avez mille fois raison sur votre conclusion, donc acte, mais vous vous trompez, volontairement je suppose, en réalité les chiffres date de + de 16 ans et sont à l'époque de 100 000 morts pour les liquidateurs 1 sur 8 tout de même, les survivants n'ont pas une forme olympique, et vous omettez, bien sur, de parler des civils qui eux, toujours à la même époque, et de la même source, c'est à dire en 1995, compte 560 000 morts de cancer et autant de cancers non mortels, tout cela c'est un détail n'est ce pas.
Quand à Jorie 173 qui propose une excellente analyse, vous allez chercher le détail outrancier, qui n'est là que pour illustrer l'utilisation qui est faite de l'électricité, mais qui n'a pas valeur de preuve dans la démonstration, mais autant de subtilité peut-elle vous atteindre.
@ Jorie 173
Ne vous laissez pas impressionner, votre raisonnement ainsi que votre analyse sont très juste, et au contraire de certains, animés d'une humanité qui n'est guère de mise chez vos contradicteurs, d'ailleurs nous attendons toujours de leur part une proposition ou une suggestion quelconques, mais rien ne vient, hélas il faut de tout pour faire un monde dit-on.
Denise b. @188
J'ai découvert votre communiqué de l'UFAL particulièrement virulent contre le Réseau Sortir du Nucléaire sur le site du journal l'Humanité. Est-ce un hasard si il y est publié intégralement ?
Un reportage intéressant d'Arrêt Sur Image sur le programme nucléaire civil en France et cette question : "Pourquoi ce long silence français ?"
Un petit retour sur le passé instructif pour comprendre notre présent et approfondir notre réflexion sur le futur. Les bobards du passé seront-ils les bobards du futur ?
Voici le lien : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3827
Et l'occasion aussi de revoir certaines têtes ;-))