13mar 11

Japon, Maghreb, parlement européen, corbeau socialiste

Tremblements et stupeurs

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L es tremblements de terre dévastateurs comme celui du Japon sont davantage que des évènements catastrophiques d’un jour particulier. Ce sont des dates dans l’histoire humaine d’ensemble et dans celle des prises de conscience collectives. Le moment de notre histoire sollicite notre intelligence alors même que les marchands de sottises font tant de tapage. Dans cette note il est question de la catastrophe au Japon, des révolutions du Maghreb, de divers votes intéressants au parlement européen. Et du rôle dégoutant de certains socialistes dans le colportage de rumeurs calomnieuses. Des tremblements aux stupeurs. In cauda vénénum, en quelque sorte. En cas de difficultés à comprendre le latin, vous savez qui consulter, pas vrai ?

Le tremblement de terre de Lisbonne au dix huitième siècle relança d’une façon incroyable la controverse sur la validité des "Lumières". La ville avait été entièrement détruite. Toutes les explications obscurantistes au phénomène firent alors florès. On colporta que c’était la malédiction de la comète, la punition de Dieu. Tant de sottises mirent en scène, parmi les élites, la puissance du raisonnement des philosophes qui tenaient à distance ces interprétations abrutissantes. D’un mal affreux vint, en ce sens, un bien. Une prise de conscience de ce qu’un mode d’explication du monde venait de mourir du fait même de son absurdité. Va-t-il en être de même aujourd’hui. En tous cas, il faut y travailler.  

L'unité du genre humain est prouvée par la catastrophe au Japon. Et aussi la domination des forces physiques de la nature quand elles se déploient. Si l’histoire humaine est celle de son effort pour maitriser ces forces, alors ce que nous venons de vivre signale une impasse. Notre modèle de développement fixe au mauvais endroit ses priorités. Au lieu de s’organiser face à l’inéluctable pour le préparer et le maitriser, il se donne des finalités de court terme qui ignorent le futur. Les tremblements de terre sont inéluctables. Les raz de marée qui vont avec le sont tout autant. On ne sait ni quand ils vont intervenir, ni quelle ampleur ils auront. Mais on est certains qu’ils auront lieu. Reconnaissons que les japonais ont anticipé les évènements.  Et nous ? Est-ce que nous faisons de même ?

Nous nous sentons tous solidaires des victimes de cette catastrophe. L’instinct humain parle juste. La maison du pauvre est engloutie comme celle du riche. L’un et l’autre, même s’ils en réchappent, soit l’un soit l’autre, perdent famille, voisins et amis en même temps. A cette heure, l’idée que les êtres humains sont semblables est la plus forte. Et ce sentiment balaie tous les miasmes du racisme et de la morgue sociale. L’intérêt général humain explose à la conscience de l’esprit le plus buté. Ce sentiment est plein de politique. Il nous enseigne qu’il n’y a qu’un écosystème humain. Il nous dit qu’il existe bien un intérêt général humain. Il nous rappelle que les humains sont semblables et égaux en droits face aux malheurs qui les frappent. Et puis chacun voit bien que ce n’est pas le marché qui va permettre de faire face au désastre, mais la solidarité et l’Etat. Devant le défi le plus profond lancé à la condition humaine, la bonne réponse s’appuie sur le raisonnement de gauche. 

Nous devons aussi en tirer des leçons pour notre propre pays. D’abord constatons qu’une population collectivement éduquée aux risques y fait face mieux que dans l’imprévoyance et l’impréparation. Les japonais ont été incroyablement disciplinés et pleins de sang froid. Ce n’est pas une disposition génétique ! C’est une qualité acquise par l’éducation et la préparation collective. L’implication populaire dans ce domaine comme dans tous les autres est la clef de tout. A quoi sommes nous préparés ici en France ? Ensuite, ferons-nous cette fois-ci le constat qu’une politique conséquente face aux catastrophes naturelles doit être planifiée de longue date ? La planification écologique ne fait-elle pas la preuve de son absolue nécessité dans cette circonstance ? En premier lieu la démonstration est faite que la sortie du nucléaire est une option du débat concret et non pas seulement une simple doctrine alternative.  

N’importe où une telle catastrophe aura lieu, elle sera doublée d’un désastre nucléaire qui impliquera toute la planète, tous les êtres humains. Dans notre écosystème perturbé par le productivisme nous serons tous des japonais un jour où l’autre. Chez nous en France il y a cinquante huit centrales nucléaires contre cinquante quatre au japon. Alors que nous sommes deux fois moins nombreux. Nous sommes le seul pays au monde qui a installé un réacteur nucléaire en amont de la capitale et sur le bord du fleuve dont elle tire son eau d’usage. Je vous informe qu’en cas de problème la solution prévue est d’ouvrir le barrage de l’Aube comme une chasse d’eau pour envoyer toute la pollution dans la Manche et de capter l’eau de la capitale dans la marne ! Chez nous l’industrie nucléaire est concentrée dans la vallée du Rhône où se trouve également l’essentiel de l’industrie chimique du pays. Dois-je évoquer le risque que fait peser la privatisation progressive d’EDF et ses obsessions financières devenues prioritaires ? Ou celui de la privatisation de la sous-traitance notamment dans l’entretien des centrales ? Mon propos n’est pas d’effrayer. Juste de dire que le moment est venu de se rendre compte de la réalité. Juste d’y faire face, les yeux ouverts. La sortie du nucléaire ne se fera pas en un jour. Raison de plus pour s’y mettre dès maintenant sans plus tarder. Peut-être verra-t-on d’une manière moins amusée dans nos milieux le petit film présenté dans la vidéothèque de ce blog à propos de notre visite à la centrale géothermique de Soultz sous forêt.  

Je ne sais pas si ceux qui me lisent suivent avec attention chacun des évènements qui se déroulent en Tunisie et en Egypte. C’est pourtant une occasion tout à fait exceptionnelle dans une vie de s’instruire sur un phénomène qui n’est pas si courant sous nos latitudes : la révolution. Car sous nos yeux se déroule le processus d’une révolution telle qu’elle a lieu à l’ère moderne. C’est évidemment d’abord une bonne occasion de se débarrasser des images d’Epinal colportée par la droite et les gauchistes sur le thème du « grand soir », ou du « coup d’état révolutionnaire ». Une révolution populaire, celle qui fait du peuple, et non d’un parti ou d’une brigade, le sujet de l’histoire suit des parcours qu’il faut connaitre pour pouvoir les anticiper. La notre suivra le plan du livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Non parce que je serais un voyant extra lucide ! Mais parce que, si brute que soit la force d’une révolution, elle suit des logiques de situations. Je prends, par provocation destinée à faire débat, cette introduction pour mettre la lumière sur le déroulé actuellement visible des évènements.

Tunisiens et Egyptiens ont commencé par le titre : « Qu’ils s’en aillent tous ». Traduction : « dégage ». Ils ont fait tomber de cette façon le tyran local en quelques semaines. Je n’y reviens pas. Puis les voici rendus à la deuxième étape, deuxième chapitre du livre : « la Constituante ». Dans les deux pays la convocation d’une telle assemblée est à l’ordre du jour. J’ai noté comment l’idée s’est ancrée comme une revendication. Pas à pas. De façon pragmatique. A mesure que les gens qui restaient en place où qui y arrivaient étaient identifiés comme des gens de l’ancien régime ou susceptible de ne pas faire la rupture attendue. L’épisode de la mise à sac des partis au pouvoir et des sièges de la police politique sont devenus des classiques sous toutes les latitudes. Attention, cet aspect est sans doute le plus redoutable pour l’ancien ordre et même le nouveau. Car les gens en mouvement se mettent ensuite à procéder eux-mêmes à l’interpellation des agents d’information et policiers secrets d’hier. Il faut se réfèrer au modèle de base, pour cette phase de la révolution, qu’a été celle de 1974, au Portugal. Là, ce mouvement simple et libre de toute idéologie aboutit à décapiter presque toutes les directions d’entreprise et d’administration. On remplaça comme on pu, parfois même en votant pour élire les remplaçant.  

A cette phase « démocratique », et parfois en même temps, succède une phase sociale. Pour information, le troisième chapitre de mon livre s’intitule : « partage des richesses. »  Cette séquence est également commencée sur place. Occupations d’usine et manifestations pour les salaires ont lieu tous les jours. C’est normal. C’était le point de départ. La question de la démocratie n’a pas été posée dans le vide. Pas d’une manière idéologique. Mais d’une façon concrète. Pour résumer l’idée, on vire le tyran parce qu’il est incapable de régler les problèmes de base que l’on rencontre dans la vie quotidienne. En quelque sorte, c’est davantage son incapacité que sa tyrannie qui est en cause et qui donne le moteur de cette histoire. On veut de la démocratie pour pouvoir discuter librement des problèmes et les régler. Pas pour avoir aussi chez soi accès au cirque « démocratique » occidental. Car de toute façon, sur place ce cirque et sa vanité sont également bien connus grâce aux antennes satellites, et plus encore grâce aux binationaux. Un Tunisien ou un Egyptien n’est pas mort d’envie d’avoir le droit de mettre en place un Berlusconi ou un Sarkozy au pouvoir chez lui. Ce n’est tout simplement pas son problème.

Il se dit: "rien ne marche et s’il en est ainsi c’est parce qu’on ne peut parler de rien ni même protester, du fait que le tyran et sa famille profitent de cette pagaille et de notre misère. Virons le tyran pour pouvoir parler des problèmes!" Et pour les régler. Evidemment à chaque étape, la contre révolution est là. Plus ou moins forte. Et sa base sociale change à chaque étape. Ce sont d’abord les agents du premier cercle du pouvoir. Puis les sortants du système, au sens large, qui rusent ou font tirer attendant peureusement que « ça se calme ». Puis ce sont les puissants de l’économie et des diverses nomenclatures. Leur refrain : « maintenant, il faut reconstruire et pour cela il faut revenir au calme ». Chaque couche de contre révolutionnaires jette du lest croyant stabiliser la situation. Qu’elle y parvienne ou pas est l’enjeu du processus révolutionnaire. Autre observation. Chaque phase de la révolution se signale par des temps particuliers et des symboles. D’abord le nom du village de Sidi Bouzid, d’où part l’effet papillon en Tunisie. Puis il y a la phase « place Tahrir » comme en Egypte, et ainsi de suite, selon des rythmes et des modes de propagation différents à chaque étape et à chaque pays. Mais la matrice reste la même. A la façon avec laquelle, la percolation de l’eau dans la roche ou la propagation  d’un incendie dans une forêt, phénomènes qui paraissent relever de l’aléatoire le plus imprévisible suivent aussi des constantes.  

Mais on connait aussi les mécanismes qui sont capables de stopper la contagion. Il faut que la continuité du milieu en feu soit rompue. Diviser le mouvement est la règle de base de la contre révolution. Comment ? En activant des moyens de coupe feu situés en sous sol du terrain social visible. Dans la vie sociale, ce sont les différences antérieures à la vie civique et politique. « La race », la caste, la religion, l’ethnie. Ainsi voit-on Kadhafi activer les divergences tribales. Invisibles frontières entre les êtres. En Algérie c’est la vieille haine contre les kabyles qui est sollicitée. Ainsi voit-on dans une manifestation le docteur Saïd Saadi, président du RCD être menacé de mort, et quasi lynché par une équipe de gros bras sous contrat, au cri de « sale kabyle ». D’une certaine manière c’est la même chose que fait une Marine Le Pen en voulant opposer le très grand nombre des immigrés et de leurs enfants et petits enfants français à la masse d’un mythique peuple français « de souche ».  Révolution et contre révolution vont ensemble sur la même route, côte à côte. Le caractère "socialiste" d'une révolution n'en est qu'un des aspects possibles en cours de route, comme une transcroissance de son exigence démocratique. 

La Lybie est venue en débat pendant cette cession au parlement européen. En effet nous avions à nous prononcer sur une motion commune à tous les groupes en tant que tels. Sauf le groupe GUE, celui où je siège. En effet il n’est pas parvenu à un accord interne sur la ligne à suivre. Mais notre président de groupe, Lothar Byski, de "Die Linke", l’a signé. Cette résolution commune comportait un paragraphe, numéro 10 qui fit débat. Il propose en effet de se « tenir prêts » à l’application d’une « mesure d’exclusion de l’espace aérien libyen ». Ce point 10 faisait largement problème entre nous au groupe. Mais aussi dans les rangs de nos partis respectifs compte tenu de la gravité du sujet. Comme souvent dans ce genre de débat, les arguments respectifs sont très pointus et souvent contradictoirement convaincants. Il faut donc une solide boussole de principe pour répondre à la question posée. Pour ma part j’ai bien compris qu’il ne pouvait être question de décider tout seul.

J’ai donc beaucoup consulté, par téléphone. Au dernier moment. Car rien n’avait été prévu ni organisé en amont. J’ai fixé mon vote en accord avec la direction du PCF, celle de la Gauche Unitaire, et naturellement celle du Parti de gauche, notamment du bureau de sa Commission des relations internationales. Autant dire qu’il y a eu une intense activité de sms et de coups de téléphone. Pour faire comprendre notre position, je donne d’abord le texte exact du paragraphe concerné par cette affaire d’espace d’exclusion. Mieux vaut en effet débattre à partir de textes précis plutôt que par ouïe dire. Le voici dans la version officielle en langue française. 

Le parlement européen " invite la haute représentante et les États membres à se tenir prêts pour une décision du Conseil de sécurité concernant d'autres mesures, y compris la possibilité d'instaurer une zone d'exclusion aérienne pour empêcher le régime de prendre pour cible la population civile ; souligne que toute mesure émanant de l'Union et de ses États membres devrait être conforme à un mandat des Nations unies et se fonder sur une coordination avec la Ligue arabe et l'Union africaine, en encourageant ces deux organisations à guider les efforts internationaux". 

Il résulte de ceci que la décision d’exclusion de l’espace aérien ne sera pas prise par l’Union Européenne. Mais qu’elle s’y tient prête. A plus forte raison ne peut-elle l’être à l’initiative d’un de ses membres comme le propose monsieur Sarkozy. Si elle doit l’être ce sera par l’ONU en lien avec la Ligue Arabe et l’Organisation de l’Unité Africaine. C'est-à-dire par les organes institutionnels de la seule « communauté internationale » légitime. Avant de trancher sur ce point j’ai été vérifier auprès d’anglophones que l’utilisation du mot « should » était bien impérative comme je le comprenais et donc nullement conditionnel comme le serait « would ». Détail ? Non puisque c’est de là qu’est traduit dans la version française que les décisions « devrait » être conforme à un mandat de l’ONU. Dans ces conditions j’ai voté pour la résolution et le passage concerné, avec l’explication de vote que voici.

« J'ai voté pour le texte et les mesures proposées concernant l'espace aérien dans le but d'aider le peuple en action contre le tyran qui le bombarde. Mon vote s'entend dans le strict cadre suivant : tout acte de guerre comme la création d'une zone d'exclusion aérienne ne peut être décidée que par l'ONU et exclusivement par elle. Cette action doit être placée sous l'autorité du commandement militaire de l'ONU et lui seulement. Toute décision doit être prise en concertation avec l'organisation de l'Union Africaine et de la Ligue arabe. Je m'oppose formellement à l'idée états-unienne de bombardement préventif et à l'intervention de l'OTAN. Tout autre développement nécessiterait un autre texte et d'autres dispositions. » Mes deux dernières phrases sont des réserves que je voulais marquer contre une exploitation de ce vote pour justifier des actes d’escalade militaire dont je connais parfaitement le risque.

Mon vote a ses objectifs. Le premier est d’aider concrètement la révolution libyenne. Pour cela il faut aussi compter sur l’effet de pression pour un départ qui s’exerce sur Kadhafi et ses sbires à mesure que son isolement international s’accroit et que cet isolement prend la forme d’une menace. Deuxièmement, et c’est tout aussi important, parce que ce texte fait de l’ONU et des organisations internationales légitimes les protagonistes directs de l’action. Tous mes votes précédents, dans le passé, contre les guerres avaient le même motif. Ils furent émis par opposition à ce fait que rien ne fut jamais décidé par l’ONU mais par l’OTAN. L’ONU est représentative de toutes les nations du monde. L’OTAN est une alliance politico militaire autour des Etats Unis d’Amérique qui la dirige d’après leurs intérêts d’empire. J’ai toujours dit que, dans ce cas, quand la décision était prise par l’OTAN, le remède serait pire que le mal. Cela ne s’est démenti nulle part. Que ce soit en Irak, dans le Kosovo serbe ou en Afghanistan. Voyez le bilan.

L’ordre international établi dans ces conditions est d’abord l’ordre des américains. Tel fut le cas de la première guerre du Golfe dont le secrétaire général de l’ONU à l’époque déclara qu’elle n’était pas « légale ». Tel fut le cas de l’intervention en Serbie. Absolument contraire au droit international puisque faite sans mandat de l’ONU dans un pays membre de l’assemblée et pour le scissionner. Quand à l’invasion de l’Afghanistan elle fut faite à l’initiative de l’OTAN, de nouveau. Certes, l’ONU reconnu aux USA un « droit de légitime défense ». Mais rien ne prouva jamais que ce fut à bon escient. En effet les USA n’ont jamais donné, ni chercher à donner la preuve, que c’était bien d’Afghanistan qu’était parti l’organisation de l’attentat du onze septembre. Il est vrai que sur dix neuf personnes arrêtées, onze étaient saoudiennes !  

Les autres débats de la session furent tous lourdement déprimants. Il y a eu maints bavardages dans un hémicycle vide sur la « journée de la femme ». Et aussi  diverses distributions de fleurs à l’entrée et à la sortie de l’hémicycle, dont le sens politique m’échappe. Puis on finit par voter un texte plein de bonnes intentions. Cette « résolution » sur les femmes, est une nouvelle illustration de la méthode détestable typique de l'Union Européenne. Elle consiste à pourrir des barils de miel de bonnes intentions avec une incontournable cuillère de goudron antisocial qui gâche le tout. Qui veut l’un devrait avaler l’autre. Ici, côté miel, le rapport "invite la Commission, le Conseil et les États membres à préférer, dans le domaine de l'égalité hommes-femmes, les propositions contraignantes aux stratégies et déclarations politiques non contraignantes". Ou encore  il " insiste sur le fait que les femmes doivent avoir le contrôle de leurs droits sexuels et reproductifs, notamment grâce à un accès aisé à la contraception et à l'avortement". Bel et bon. Mais au détour d’une phrase il faut avaler mine de rien qu’il « est urgent d'activer le potentiel des femmes et d'accroître leur taux d'activité afin d'assurer l'emploi à 75 % de la population de 20 à 64 ans comme le prévoit la stratégie Europe -2020".  C’est le côté goudron. Il s'agit d'avaler l'abandon de la retraite à 60 ans. Et plus loin le potage se corse avec l’affirmation de l'idée que "la famille est le fondement de la société" là où les progressistes disent que c'est le citoyen et la loi qui en est la base. J’ai donc voté contre. Mais je suis lassé de ces ruses grossières pour me pousser à me dédire de mes convictions. 

“La bonne gouvernance fiscale”, le rapport de madame Joly relève de la même méthode de la cuillère de goudron dans le baril de miel. Ce rapport déposé au nom des Verts et des libéraux est certes un document sans valeur législative. Donc sans application. C’est une proclamation, en quelque sorte. Mais quand même ! Ce n’est pas une raison pour mélanger aussi bizarrement le meilleur et le pire. Voyez plutôt. Le côté positif n’est pas négligeable. On y trouve un bon réquisitoire contre les paradis fiscaux et le peu de moyens mis dans la lutte contre leur existence. Le rapport a aussi le mérite de dénoncer la TVA dénoncée comme « système régressif de la fiscalité. » On peut aussi féliciter l’expression de nobles intentions comme la demande expresse que " les multinationales paient leur juste part des impôts". Du coup j’aurais pu l’avaler en dépit de son insigne faiblesse dans la critique des accords de partenariat économique (APE) qui sont la plaie des pays du sud, des pousse à l’émigration de première importance. La rapporteure se contente de reprocher à la libéralisation des échanges en général des pertes de recettes douanières difficiles  à gérer pour les pays  pauvres et l'absence de propositions concrètes de la Commission en la matière. C’est maigre, très maigre.

Mais je ne veux pas vous donner l’impression de jeter sournoisement des pierres. Je salue le fait que ce rapport s'inquiète à trois reprises de la préservation des services publics. Et qu’il se préoccupe aussi de la spéculation sur "la dette des pays en développement" par les hedges funds dits "vautours" et demande que leurs "structures soient rendues publiques à l'échelle internationale pour permettre de les identifier et d'interdire leurs activité". Et encore qu’il réclame le respect du "droit souverain des pays en développement d'imposer les revenus du capital comme moyen d'étendre l'assiette de l'impôt" et indique que " les pays à bas revenus doivent avoir les moyens de négocier efficacement avec les multinationales afin d'obtenir une part équitable de leurs bénéfices", ce qui ne mange pas de pain. Bravo au fait d’annoncer que : " les entreprises multinationales doivent déclarer leurs revenus et les taxes payées pays par pays" et demande "la mise en place d'obligations d’information financière pays par pays pour les sociétés transnationales, portant également sur les bénéfices, avant et après impôts". Et bravo enfin à la demande "de sanctions, contre l'évasion fiscale et la fuite illicite des capitaux". Ce n’est pas tout. Il y avait aussi mieux, beaucoup mieux.  

Le clou du rapport Joly c’était la demande la mise en place d'une taxe sur les transactions financières "dont le produit devrait améliorer le fonctionnement des marchés en faisant reculer la spéculation et contribuer à financer les biens publics mondiaux tels que le développement et la lutte contre le changement climatique, et réduire les déficits publics". Immédiatement s’est répandue la rumeur savamment orchestrée que le parlement européen avait à voter sur la taxe Tobin à l’initiative du groupe Vert. Beau comme de l’antique. Les observateurs vigilants notèrent mon vote contre et une seconde rumeur s’orchestra tout aussitôt colportée par de vrais et faux naïfs qui ont aussitôt poussé leurs cris de deuil : « tellement déçuuuuu ! ». Avant que j’aie réalisé une fois de plus la grosse quatremérisation en cours, la rumeur avait fait son office. Tout juste puis je demander à mes propres amis de garder leur sang froid et de cesser de croire que le parlement européen d’une part et les médias de l’autre sont une cours de récréation avec des petits chenapans tellement mignons.  C’est l’arène partout avec des gens qui se tiennent par la barbichette. Lobbyistes, journalistes relégués mais inamovibles, parlementaires, tous se tiennent par d’amples zones d’intimités, ou dogmatiques ou les deux à la fois. 

Si j’agissais avec la même grossièreté que mes agents de rumeur je dénoncerai ce que les votants du texte ont voté en même temps que la demande d’une taxe sur les transactions volontaires.  Quoi ? Une paille pour un progressiste. Le rapport prône « la renonciation aux nationalisations et renationalisations ». Imaginons que j’ai voté ça sous prétexte de taxe Tobin ! Quel cortège de gémissants aurait aussitôt embouché ses trompettes : « tellement déçuuuuuuu ! ». Sans oublier tous les gardiens du temple : « Mélenchon tombe le masque de la social trahison ». Et ainsi de suite. Non vraiment je ne pouvais pas voter ça ! Je me suis contenté de voter en faveur du passage du texte sur la taxe. Mes colporteurs de rumeurs oublient de le dire, cela va de soi. Mais j’ai voté contre le texte dans son ensemble.

Je l’ai fait avec plaisir, en plus. Oui je l’avoue, je n’ai pas voulu renier mon adhésion à l’idée de nationalisation et de renationalisation. Et j’ai détesté le ton condescendant envers les "pays en développement" tout au long du texte du rapport. Et notamment lorsqu’il s’agit de "les aider à exploiter plus efficacement les échanges d'informations et à mieux lutter contre la fraude fiscale au moyen de leur propre législation nationale ". J’ai adoré voter contre un texte qui fait l’apologie des « partenariats public-privé » que je combats dans mon pays.  J’ai été très satisfait de ne pas soutenir un texte qui se prévaut du G20 tout au long du texte et va jusqu'à le citer comme autorité avant même l'ONU. J’ai été très content de ne pas me compter parmi ceux qui ont mis en avant l'OCDE en déclarant qu’elle devrait poursuivre son étude de faisabilité sur l'élaboration des informations financières par pays, et en rendre compte en 2011 au G20 et aux Nations unies".  Et enfin je suis fier de ne pas avoir voté que les Accords de Partenariat Economiques (APE) "auront des effets positifs" même si ceux-ci "ne se feront sentir qu'à moyen et long terme" ! Incroyable ! Et comme je suis, moi, un bon camarade, je ne dénigre pas les autres parce qu’ils ne m’ont pas suivi dans mon vote. Je me permets juste de leur dire que c’est cher payé que de renoncer à tout cela en échange d’une vague demande de taxe sans aucune portée contraignante. 

Comme j’en suis aux rumeurs malveillantes, je signale que continue à circuler un mail qui prétend détailler mes prétendus revenus. Je suis crédité de 20 000 euros mensuels doublés de mes revenus de sénateurs et de diverses retraites et autres « avantages ». Bien sûr, rien de tout cela ne tient debout. Le cumul du mandat de député et de sénateur est impossible. Je ne touche aucune retraite ni de sénateur ni au titre des emplois que j’ai occupés avant mon élection. L’expéditeur du message se nomme « marine2012 ». Bref cela sent clairement le gros facho ou bien l’UMP filou. C’est ce que je croyais. Jusqu’à ce qu’un camarade des Yvelines reçoive le dit mail par l’intermédiaire d’une liste de diffusion à l’initiative d’une dirigeante départementale du PS. 

Aussitôt mes amis sur place, dans les Yvelines, ont réagi sur leur propre liste de diffusion. Voici le texte du message à nos adhérents et aux sympathisants socialistes connus de nous. C’est Pierre Dejean le Co-secrétaire du comité du parti de Gauche dans les Yvelines qui en a pris l’initiative. « Bonjour, c'est le cœur plein de tristesse que je vous envoie ce message. Je viens de recevoir, par rebonds successifs, un courriel qui aurait été émis par Dominique Francesconi et dont le sujet est libellé "Sacré Meluche". A ce courriel, est joint un document qui circule depuis quelques jours, de boite postale électronique en boite postale électronique. Ce document, typique de l'extrême-droite, est une attaque du plus bas étage qui soit (quoique l'on puisse toujours faire pire) et bien entendu mensongère. La cible en est Jean-Luc Mélenchon en particulier. Il y fait référence sur son blog dans son billet du 02 mars, mais aussi l'ensemble des parlementaires de la République. Une simple lecture attentive de ce document suffit à le discréditer. Les mandats de député européen et de sénateur sont incompatibles. Comment Jean-Luc Mélenchon ferait-il pour les cumuler ? Je laisse à chacun le soin d'étudier le reste de ce qui est écrit. C'est bien connu, les parlementaires se la coulent douce. Ils ne savent pas ce que c'est le travail. Certes il n'y a pas de pointeuse ni à l'Assemblée ni au Sénat. Mais qui s'est intéressé peu ou prou à la fonction de parlementaire sait bien tout le travail quotidien de ces élus, souvent week-end compris. Cela n'oblige pas à approuver leur politique, mais c'est justement là qu'il y a place pour le débat. Avant d'être parlementaire, il faut aussi subsister et nombre d'entre eux connaissent aussi ce qu'est le travail salarié. Au cas particulier de Jean-Luc Mélenchon, il a été élu sénateur à 35 ans, âge minimum légal pour cette élection. Il fût, cette année là, le plus jeune sénateur de France. Avant, il avait été quelques années directeur de cabinet du maire de Massy. Encore avant il était journaliste pigiste : travailleur précaire pour ceux qui n'ont pas compris."

"Oui, j'ai le cœur triste. Que l'extrême-droite diffuse de tels textes, après tout c'est l'extrême-droite. Que ces textes soient repris et diffusés par une adhérente du Parti Socialiste, qui plus est candidate remplaçante dans le canton de Guerville, secrétaire de section et secrétaire fédérale, est quelque chose qui blesse la gauche toute entière. Après la déclaration de Jean-Paul Huchon disant que Mélenchon est pire que Le Pen on peut se demander jusqu'où ira la dérive. Une lettre de protestation va être envoyée à la fédération du Parti Socialiste. Cordialement. Pierre Déjean Co-secrétaire du Parti de Gauche dans les Yvelines."

Aussitôt une lettre a été envoyée à la fédération socialiste des Yvelines  c’est à dire à Estelle Rhodes, première secrétaire fédérale. Voici le texte de mes amis. « Chère camarade, j'ai récemment été informé de la diffusion, à un nombre de personnes que j'espère restreint, d'un document calomniateur à l'égard de Jean-Luc Mélenchon, co-président national du Parti de Gauche. Ce document d'origine d'extrême-droite n'aurait pas justifié que je t'interpelle, s'il n'avait été repris par une militante socialiste, en l'occurrence Dominique Francesconi. Qui plus est, à ma connaissance, cette adhérente est secrétaire de section et secrétaire fédérale, donc une des cadres du Parti Socialiste. Au nom du Parti de Gauche et des principes qui nous animent, je tiens à élever la plus vive protestation contre la diffusion de ce document. Je te remercie de dénoncer de tels agissements et de me communiquer les mesures que tu vas prendre pour éviter à l'avenir la diffusion de documents d'extrême-droite par des adhérents du Parti Socialiste. Amitiés de gauche." Pierre Dejean

Et maintenant voici la réponse de celle qui diffusait la calomnie, Dominique Francesconi. En résumé : « c’était pour votre bien ». Lisez vous-même « Bonjour, Je pense qu'il y a eu une confusion sur l'envoi de ce message. Ce message était adressé aux militants sur le terrain, accompagné d'un commentaire appelant à la vigilance contre toutes les attaques de l'extrême droite à l'encontre de toute la gauche. Ce n'est pas plus M. MELANCHON qui est visé par ce type de message qui circule sur le net, que Mme AUBRY ou M. BLEVIN. Dans ma démarche c'est une alerte à la diffamation, on savait que la campagne serait dure face à une extrême droite arrogante. » Dominique Francesconi.  

Au moment de voter, au premier et au deuxième tour, notamment dans le canton de Guerville, chacun se souviendra j’espère de tout cela. Rappelons aussi que la fédération PS des Yvelines c’est celle de Jean Paul Huchon. Celui qui prétend que je suis pire que Le Pen. Sur cette base peut-on être surpris de voir des secrétaires départementaux de cette fédération diffuser des calomnies d’extrême droite. Et avoir l’arrogance de nous prendre ensuite pour des imbéciles en disant que c’était pour notre bien ? Drôle de gauche que celle-là ! On ne peut pas lui faire confiance. 

Comme je l’avais fait la première fois en vous signalant la diffusion de ce mail, je vous enjoins, mes  amis, de savoir vous-même ne rien laisser passer. Cet incident me fait penser qu’en réalité ce n’est peut-être pas l’extrême droite qui a lancé ce mail mais des membres du PS. En effet la réponse pleine de mauvaise foi de cette responsable socialiste a un étrange parfum de coup tordu. Une nouvelle fois je vous propose une citation sur le sujet qui vous permet de constater que le danger de la calomnie et ses formes sont connus de longue date. A présent ce sera à Beaumarchais que sera donnée la parole.

« La calomnie ! Monsieur, vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés ; croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville, en s'y prenant bien…. D'abord un bruit léger, rasant le sol comme une hirondelle avant l'orage…. telle bouche le recueille, et, piano, piano, vous le glisse en l'oreille adroitement ; le mal est fait : il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando, de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez la calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'œil ; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. »


284 commentaires à “Tremblements et stupeurs”
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  1. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,

    Ouh...Ouh... Est-ce qu'un citoyen « lambda » peut s'exprimer sur le nucléaire !
    J'ai déjà posé une question, que je considère de fond, ici, seul Descartes m'a répondu.
    Je me répète : «Qu'elle est l'énergie ou les énergies qui seraient ou sont susceptibles de nous fournir de l'électricité 24h/24 et 7j/7 aux moindres couts avec une indépendance nationale en approvisionnement et une sécurité optimum pour les populations et...les personnels ? » En sachant que la sécurité à 100% n'excite pas !
    J'ai déjà posé la question dans différentes réunions d'information ou autres colloques ouverts au public. Personne ne m'a répondu, si plutôt j'ai rencontré des intervenants (dont un responsable de DRIENE) pret à affronter les responsables et les salariés EDF. Il est vrai que ces salariés rencontrent peu de soutien contre le projet NONE dans les rangs des anti-nucléaires !
    J'ai déjà expliqué mon parcours « intellectuel » sur ce sujet ici, je n'y reviens pas.
    L'approvisionnement énergétique a été et est « gourmand » en vies humaines, souvenons-nous des catastrophes minières dans notre pays ou en Chine + près dans le temps. A ma connaissance, je n'ai pas vu une telle débauche « d'énergie » pour défendre les mineurs. Est-ce parce que ce sont de « simples salariés » ? Ou encore nos soldats en Afghanistan qui se font trouer la peau...pourquoi ?

  2. LeCab dit :

    Hier, sur ARTE, excellent film : "nos centrales les plus sûre du monde, etc...", en 1986 ils avaient les mêmes arguments. Quelle rigolade !
    1986 - 2011 : ils mentent à leurs peuples.

    Quand il n'y aura plus que nos centrales française si belles et si sûres en Europe de l'ouest, ce sera comme avec les déficits.
    On nous dira : "vous êtes bien gavés (d'électricité pas chère), le tout électrique c'était le sport national, maintenant vous arrétez vos c... et on ne va pas payer pour vous". Rappelez-vous, la dette : "il ne faut pas la laisser à nos petits enfants". Et là, les petits enfants ils vont la payer la note du démantellement.

    Il n'y a pas eu de débat pour commencer, pourquoi faut-il un débat pour arrêter ?

  3. dudu87 dit :

    Suite à #254
    Mais je vais vous faire part de mon expèrience personnel dans le domaine énergétique.
    Il y a 25 ans, la « mode » était au tout électrique. J'ai refusé ce mode d'énergie que je considérai énergivore. J'ai donc renforcé l'isolation et opté pour le gaz de ville à condensation. Malgré le sur-coût, l'installation a été vite amortie. Dernièrement, installation en fin de vie, j'ai de nouveau renforcé l'isolation et opté pour une chaudière à granulés de bois. Là aussi, sur-coût à l'investissement, mais réduction de moitié de la facture énergétique. Vous aurez aussi compris ma démarche « environnementale ». Je ne suis pas un écologiste, bien au contraire, ni un pro- nucléaire.
    Simplement, un citoyen « lambda » qui essaie de comprendre et...de mettre en acte mes convictions.
    Merci de m'avoir lu !

  4. Thierry dit :

    pour mettre les idées au clair sur l'éolien voir http://www.manicore.com/documentation/eolien.html
    pour le photovoltaïque voir http://www.manicore.com/documentation/solaire.html
    Un site très intéressant pour ceux qui se posent des questions sur les énergies. Pour les intégristes, on ne pourra de toute façon plus rien faire.

  5. jean ai marre dit :

    @ J-L Mélenchon :
    '' L es tremblements de terre dévastateurs comme celui du Japon sont davantage que des évènements catastrophiques d’un jour particulier. Ce sont des dates dans l’histoire humaine d’ensemble et dans celle des prises de conscience collectives."

    Vos écrits sont pleins d'espérance, et en attendant qu'observe t on ?
    Tel le Tsunami, nos réflexions vont et viennent comme le fux et le reflux. Comment aider las Japonais ?
    Le message de cette jeune lycéenne rennaise est pathétique ; que chaque Français donne un euro. Est ce l'argent que souhaite les japonais ?
    C'est la mise en exemple du modèle japonais, en matière de croissance, de merveilles technologiques, qui est terrassé par les simples lois de la nature.
    C'est le calme des nippons et l'affolement des occidentaux.
    C'est une société japonaise tellement hiérarchisée, dont le chef a toujours raison, qu'il faut attendre son ordre avant de bouger et notre société qui refuse la fatalité et remet en cause le pouvoir de droit divin.
    C'est Mr Besson ministre de l'industrie qui fait un discours autoritaire, affirmatif, sur les risques nucléaires que ce n'est pas une catastrophe et Mme la ministre de l'environnement qui préfère attendre, car elle ne sait pas.
    C'est le Figaro qui met en titre sur la une Tchernobyl et se défend de vouloir faire peur.
    C'est Renault qui agit contre ses cadres salariés mettant en cause leur honneur et qui veut les ré embaucher.
    C'est Mr Allègre qui en 1970 malgré les conseil d'Haroun Tarzieff à fait déplacer la moitié de la population guadeloupeenne (traumatisée)à cause de la Soufrière et qui aujourd'hui dit que face au nucléaire on ne risque rien.

    Peut on aujourd'hui, être Européen, Français, de Gauche et demander à tous mes concitoyens d'arrêter ce machin économique et de mettre l'Homme au centre des préoccupations ?

  6. Arte dit :

    humaniste à dit:

    Vite même hors sujet.

    Jean-Luc Mélenchon a été fabuleux ce soir à Toulouse ; quel orateur, quel programme, quel homme, du Grand Mélenchon, comme on l'aime avec ses tripes, avec son coeur, avec tout l'humanisme qui le caractérise.
    Quel bon moment mais tellement trop rare.
    Quel fabuleux espoir.

    Pourquoi "hors sujet" ? Vous êtes exactement dans le sujet (JL Mélenchon. C'est son blog, ici, non ?).
    Tout le reste est "causerie de causeurs" (Montaigne) !
    "Débatteurs professionnels" loin des "choses", pendant que Jean-Luc Mélenchon bat le pavé pour nos idées.

    Merci à vous, et à lui.

  7. Bruce dit :

    @ dudu87
    Personne en répond à votre question car personne n'a la réponse. Si l'on avait la réponse à votre question, les problèmes seraient résolus... Demandez-vous plutôt pourquoi autant d'argent est ou a été investi dans le nucléaire plutôt que dans les autres types d'énergies dites renouvelables... Les technocrates du nucléaire sont les ami de Sarko et sa bande, toujours les mêmes, ils sortent tous des mêmes écoles et vérouillent le système. C'est un nettoyage des têtes au plus haut niveau qu'il faut opérer et remettre ce système à plat avec des gens responsables et non avares, mégalomanes et cupides. Pendant qu'eux s'engraissent et font courrir le plus grand risque aux humains, les chercheurs dans les énergies renouvelables sont de moins en moins nombreux, avec des rétributions minables quand ils ont la chance, si je puis dire, d'avoir un poste, des projets qui étouffent sous le manque de moyens. Aujourd'hui, les technocrates placés au plus hautes responsabilités stratégiques n'embauchent que ceux qui sortent des mêmes écoles d'ingiéneurs qu'eux et sont formatés de la même façon. Le voilà le gros problème ! Ces gens ne créeent rien, ils sont pour la plupart incompétents dans le scientifique et font de mauvaises actions avec l'argent public ! Il faut remettre tout ce système à plat, plus rien ne fonctionne correctement et ormi un 1789, je ne vois vraiment pas comment la situation pourrait changer face à ces êtres rosse, bornés et déterminés.

  8. Obelix dit :

    bonjour,
    Une question me taraude au sujet du nucléaire. Je vois sur I Télé, BFM, FR2, bref un peu partout dans les médias, de brillantes interventions d'éminents spécialistes avec des titres de directeur, directeur général adjoint, directeur général de l'ASN, IEA, CEA, j'en passe... A qui voudra bien me répondre: cette énergie si dangereuse est elle entre les mains d'une armée Mexicaine très vite haut responsable en ce moment mais pas coupable le moment venu ? Vous connaissez tous le vieil adage: La guerre est trop sérieuse pour être confiée à des militaires.

  9. Josiane PG 67 dit :

    La visite de Jean-Luc Mélenchon à la centrale de géothermie de Soultz en Alsace a donné lieu à un article pour le moins orienté et contestable dans les Dernières Nouvelles d'Alsace. Le PG67 a rédigé un communiqué et a fait en sorte que cette caricature d'information ne passe pas par pertes et profits. Le site Acrimed s'en fait l'écho.

    http://www.acrimed.org/article3556.html

    A lire sans modération!

  10. RC dit :

    Bonjour,
    merci pour ce papier. Il faudra corriger une erreur sur la nationalite des pirates du 11 Septembre, et corriger aussi "arretes", par definition des kamikazes n'auront pas pu etre arretes. Il est bien vrai qu'aucune preuve montrant la provenance geographique des attaques n'a ete produite, or c'est la justification pour l'application de la clause de defense collective. Dans un livre d'enquete preface par Chevenement, le journaliste allemand Elsasser allait plus loin:
    " il n'y a pas de preuve matérielle à l'appui de la version officielle US, la "grande histoire d'Oussama ben Laden et de ses 19 co-terroristes." Les listes de passagers des quatre appareils détournés, livrées aux médias, ne mentionnent pas le nom des suspects. On n'a pas trouvé d'empreintes digitales des 19 agresseurs-suicides présumés, bien qu'on ait retrouvé leurs billets, leurs cartes d'accès à bord et certains objets parmi les débris. Et aucun des neuf cadavres de pirates présumés, levés sur place (et encore conservés au frigo selon CNN), n'a encore pu être identifié grâce à son ADN." (Jürgen Elsasser, Comment le Djihad est arrivé en Europe, Xenia Editions, 2006 (2005), tr. de l'allemand, p. 233)
    Pourtant, en 2008 puis en 2010, M. Mélenchon, vous avez rappele que les armees US et britanniques etaient prepositionnees de longs mois avant l'invasion de l'Afghanistan, qui a eu lieu moins d'un mois apres le 11 Septembre. C'est une information bien moins connue que le nombre de personnes de nationalite saoudienne dans la liste des pirates.

    Je me trouve au Japon en ce moment, la premiere partie de votre papier, defendez-la haut et fort, c'est juste et respectueux. Ici aussi, beaucoup voudraient une planification ecologique. Le Japon est en pointe sur le photovoltaique notamment. Mais nulle part le virage industriel n'est facile a prendre a plus large echelle. Si cette catastrophe peut servir. Mais combien de fois cet espoir s'est avere...

  11. Denise B. dit :

    260 - Bruce : "... Les technocrates du nucléaire sont les ami de Sarko et sa bande, toujours les mêmes, ils sortent tous des mêmes écoles et verrouillent le système..."

    En effet, les groupes nucléaires mondiaux les plus importants sont AREVA (France) et ROSATOM (russe), sont des groupes stratégiques dans un contexte international. Ces groupes proposent des centrales à des pays tiers, des pays émergeants...

    Le géant russe ROSATOM et le groupe français EDF (Henri PROGLIO et ami de J. SARKOZY) sont déjà partenaires : le russe fournit à EDF une partie de son uranium enrichi. Le PDG allemand de SIEMENS préfère ROSATOM, secteur stratégique pour les 30 ans à venir. L’alliance avec un industriel allemand lui ouvre d'autres d’autres portes et légitime son industrie nucléaire. Parce qu'avant de convoler avec Rosatom, Siemens était marié avec Areva : le géant allemand détenait 34 % d'une filiale avec la firme d'Anne Lauvergeon, PDG d'AREVA (France).

    AREVA est présente au niveau international avec un réseau commercial dans 43 pays. Sa raison sociale est AREVA S.A. Le nom Areva n'est pas un sigle, il a été inspiré par l'abbaye d'Arevalo, en Espagne. Néanmoins, le groupe écrit son nom en majuscules, AREVA.
    Des fusions haut risque pour la planète.

  12. MOUYSSET Christian dit :

    Pourquoi ne parle-t-on presque pas DES géothermies(voir le site du BRGM)alors que nous avons cette réserve colossale d'énergie sous nos pieds?Allègre est un géophysicien qui,pour une fois,pourrait s'exprimer intelligemment sur la question.Le JAPON se situe dans une zone de convergence de plusieurs plaques tectoniques.La friction de ces plaques,plus le volcanisme qui lui est associé en font une région à géothermie très importante!Pourquoi aller prendre le risque insensé de construire des centrales nucléaires dans ces zones très sismiques et volcaniques(idem pour la France du côté de CADARACHE par exemple ou,en plus ils construisent un ITER!)Une petite remarque:ce dégagement de chaleur sous nos pieds est du en grande partie à la désintégration de divers éléments radioactifs dispersés en faible quantité dans certaines roches et,nous nous massacrons la surface de la Terre pour EXPLOITER des zones ou l'uranium se trouve en quantité un peu plus importante(Au Niger AREVA utilise de l'eau venant de nappes phréatiques fossiles!).J'arrête là car il y aurait trop de choses à dire encore.

  13. jorie dit :

    Dans le nucléaire, le problème, c'est que le débat est totalement confisqué par les "scientistes" qui se donnent comme bon droit le fait d'en savoir davantage sur le nucléaire que le simple lambda. je remercie Cronos d'avoir pris en compte l'ensemble de mon raisonnement pour me défendre. Cela ne m'étonne pas des nucléocrates qui chercheront toujours à pointer une erreur pour invalider et totalement décrédibiliser le discours. Je l'ai vécu lors duprojet de centrale en Bretagne et il nous a fallu l'appui d'autres physiciens du nucléaire, opposés à cette énergie, pour simplement avoir le droit d'en discuter. Voilà le despotisme absolu que réclame cette énergie "absolue" en quelque sorte, vous imaginez, l'homme si fier d'avoir inventé son propre soleil....et vous voudriez contester ça ? Et oui, en tant que citoyens engagés par nos impôts, pour nos enfants, pour la planète,pour notre droit à la vie, à la protection génétique des générations futures etc...je réclame le droit de contester ce choix politique pris par une poignée de scientistes pour toute la collectivité. Oui, je conteste l'évolution inévitablement fascisante et policière d'une société nucléarisée. Oui, Descartes, j'en ai le droit. J'ai le droit d'accepter ou de refuser un investissement jamais débattu et pour lequel j'ai passé ma vie à bosser. Nous ne sommes pas des "primitifs" débiles,attachés au moyen-âge. Nous sommes pour la démocratie et l'information. Pas vous ? en plus, nous sommes conscients que le monde est instable, dangereux, la proie de toutes sortes de prédateurs financiers capables de nous faire chanter au moindre "hiver" rigoureux et au nom de tout cela, je suis pour les énergies renouvelables diversifiées et pour les économies d'énergie, aux emplois de demain "sains" et qui n'engagent pas le pronostic vital des salariés sacrifiés bien souvent lors des "évènements radiologiques", terme hypocrite utilisé pour qualifier les accidents nucléaires !

  14. Descartes dit :

    @Louis st O (#251)

    C’est plus fort que vous, toujours cette condescendance vis-à-vis des commentateurs qui ne pensent pas comme vous, @Daniel D parlait de biomasse, mais vous devez savoir, vous qui savait tout

    Faudrait savoir: d'un côté vous dénoncez ma supposée "condescendance", de l'autre vous vous permettez ce "vous qui savez tout...". La paille dans l'œil du prochain et la poutre dans le sien, vous connaissez ?

    que la recherche sur les micros-algues, qui, outre des taux de rendement exceptionnels même en plein désert, ont le second avantage d’être friandes de CO2… et n’ont besoin que d’eau et de soleil pour de nourrir, peut quadrupler en un jour, dépolluer l’atmosphère et fournir du carburant à volonté.

    Pas la peine donc de chercher à faire des économies d'énergie, puisque ce "carburant vert" est disponible à volonté. Et comment expliquez vous alors que les grands investisseurs pétroliers continuent a rechercher désespérément le pétrole dans les profondeurs, alors qu'ils pourraient nous vendre un carburant qui ne leur couterait rien à produire ? Ah... j'oubliais, il y a la Grande Conspiration...

    D’ailleurs des utopistes tel que les pétroliers Chevron et Shell. Récemment, Boeing a commencé une collaboration avec Virgin Fuels et General Electric pour développer ce nouveau biocarburant et la France participe également à cette ruée vers l’or vert avec le projet Shamash dirigé par Olivier Bernard, chercheur à l’Inria.

    Décidez vous. D'un côté, vous expliquez que les énergies alternatives ne se développent pas par manque d'investissement, d'un autre vous soutenez que des multinationales de premier ordre comme Chevron, Shell, Boeing ou GE (excusez du peu) participent à cette "ruée vers l'or vert"...

  15. Meligh dit :

    @Marcailloux #250

    Dès que l'on exprime un point de vue, on devient forcément l'"imbécile" de quelqu'un- notez les guillemets pour un mot que je n'ai pas directement employé.
    Je ne doute pas de vos intentions ni de votre bonne foi.

    Ceci dit, dans le débat qui nous concerne, ce qui me gène, intellectuellement parlant, c'est, d'une part, cette référence permanente à l'Allemagne
    Il ne faut pas tout mélanger non plus. Je pense que cet exemple allemand était cité par ce qu'il est apparu dans un documentaire sur je ne sais plus quelle chaine.

    comme si la France, elle, était peuplée d'imbéciles, et d'autre part sur le fait que de telles réalisations existent en France, construites sans l'aide des Allemands, mais qu'elles s'adressent toutefois à des utilisateurs qui acceptent des conditions de confort qui ne correspondent pas vraiment aux exigences et aux habitudes de la très grande majorité des citoyens.
    Oui d'une part, et de payer le prix d'autre part, parce que celui ci n'a rien à voir avec le prix d'une maison "classique" et même si une partie est (ou était) remboursé par crédit d'impôt, il faut quand même mettre la main à la poche. Après questions habitudes les gens évoluent aussi et rien ne reste "figé" dans un comportement immuable. Tout le monde n'aimerait pas, mais ceux qui payent des factures énorme d'électricité ou gaz pour chauffer chez eux, ça les intéresseraient peut être, quitte à changer leur "habitudes".

    Cela n'exclue pas l'absolue nécessite d'une politique drastique d'économie d'énergie.
    On sera tous d'accord la dessus.

    Nous sommes sur un blog politique, celui de Jean-Luc Mélenchon, pas sur celui du professeur Nimbus.
    Je ne savais pas que les maisons passives avaient été inventées par ce fumeux professeur...

  16. ddmm dit :

    J’apprends sur le site du PG que le ministère de l’intérieur refuse « d’enregistrer le Front de Gauche parmi les nuances politiques" pour communiquer les résultats des élections cantonales. Doux rêveur que je suis, je me prend à imaginer un Front de gauche qui ne soit plus un rassemblement de plusieurs partis, mais bel et bien un parti unique rassemblant toute la vrais gauche…Je me pince…Aie ! Ca y est, je suis réveillé,dommage... Dans la vrai vie c’est pas comme ça que ça se passe.

  17. jean ai marre dit :

    @ 266 Jorie,

    Je partage votre " coup de... Vous avez, nous avons le droit de discuter aux " techniciens" le bien fondé de la pensée unique.
    Votre post est à rapprocher du mien @ 258.et de ceux qui développent les réflexions démocratiques.
    Lorsque je disais il y a peu de temps que les japonais sont dépassés et qu'ils en arrivent à se débrouiller, le balai des hélicoptère en est l'exemple. 7 m3 par voyage pour remplir 1 000 m3....

  18. argeles39 dit :

    @ Louis st O (#246)
    À cause du nucléaire et toutes les recherches ont été abandonnées pour les mêmes raisons… Aujourd’hui on voit le résultat.
    Dire que toutes les recherches ont été abandonnées est faux.
    Dans le solaire, l'éolien, la géothermie, la pile à combustion... Il y a beaucoup de recherche, en France et ailleurs dans le monde, mais la solution de remplacement n'est pas facile à trouver.
    Prenons comme exemple l'Allemagne qui est une très grande puissance industrielle et qui essaye depuis 20 ans de sortir du nucléaire. Force est de constater qu'ils n'ont pas beaucoup avancé (encore 30 % de nucléaire, 51 % de Charbon, 10 % de Gaz naturel) et pourtant ils ne font plus aucune recherche sur le nucléaire et mettent le paquet sur les énergies renouvelables; ce qui montre, si besoin en était, que le problème n'est pas si simple et qu'actuellement pour satisfaire la consommation électrique d'un pays développé il n'y a que le nucléaire ou les énergies fossiles (Fuel lourd, gaz, charbon).
    Aujourd'hui tous les foyers domestiques (ou presque) disposent d'une puissance électrique de 6 à 36 kVA, avec des équipements très voraces: - machines à laver, four, plaque de cuisson, chauffe eau... et même internet qui est une monstruosité en terme de consommation (à cause de la climatisation des serveurs). Au total on consomme de l'ordre de 550 TWh/an avec des appels de puissance de 60 à 95 GW, c'est colossal et la consommation croit en moyenne de 2%/an.
    Pour satisfaire ces besoins nous n'avons à ce jour, et probablement pour de nombreuses décennies encore, pas d'autre solution que nucléaire ou énergies fossiles, donc 2 solutions qui ont chacune des avantages et des inconvénients.

  19. Aubert Dulac dit :

    Bonne remarque,Obélix(#261),les circonstances d' « état d'urgence » sont toujours synonymes de relance,pour les dominants, «les Autorités»,comme on dit,de la délégation de Pouvoir, pas saine, parce que du besoin de sauveur(s). Mais si la guerre est trop sérieuse pour être confiée à des généraux, aussi bien l'Issue des Crises est une affaire trop sérieuse pour être confiée à des généralités dogmatiques,de Pensée Unique..,chacun s'accrochant à « son » idée.Comme s'il était trop difficile de «penser deux choses en même temps», de «tenir les deux bouts de la chaîne» d'un raisonnement dialectique, ou «dialogique»,comme dit Edgar Morin..
    Évitons par exemple aujourd'hui les facilités qui renvoient les inquiétudes à des «camps» distincts, « le social » s'opposant à l'écologie... Ainsi,Bruce (#260) et DeniseB (#265),vous relancez la question de la Maîtrise publique, en l'occurrence posée par la déclaration du PCF (http://www.pcf.fr/8281),une déclaration par ailleurs... critiquée par Maurice (#250), parce que, même si elle prône le débat,..elle a l'air de faire l'impasse sur la sortie du nucléaire, et de privilégier son « acceptabilité sociale » Je confirme, ayant travaillé à l'EPR de Flamanville (voir mon post #198), que dans l'immédiat, où nous ne pouvons en tout état de cause purement et simplement renier le nucléaire, du jour au lendemain,...que la question de « l'acceptabilité sociale » se pose, singulièrement en matière de PRÉCARITÉ des travailleurs... Je renvoie par exemple(http://humanite.fr/06_02_2011-ldh-grand-chantieri-epr-de-flamanville-le-point-464456) à l'intervention de la ligue des droits de l'homme en matière de conditions de vie des travailleurs étrangers... Cette précarité, associée aux exigences de rentabilité (le chantier a dépassé ses prévisions de temps et de coût... ), ne peut pas être synonyme d'un maximum de « sécurité » ni de qualité de travail.Il n'y a pas à Flamanville « un » monde du travail : il y a ceux qui ont un statut, et les autres...

  20. Descartes dit :

    @jorie (#267)

    Dans le nucléaire, le problème, c'est que le débat est totalement confisqué par les "scientistes" qui se donnent comme bon droit le fait d'en savoir davantage sur le nucléaire que le simple lambda.

    C'est vrai... Tous ces gens qui ont l'outrecuidance de croire que la parole de ceux qui connaissent quelque chose au sujet vaut plus que celle de ceux qui n'y connaissent rien, c'est insupportable. On va pas laisser les boulangers nous dire comment il faut faire le pain, ou les chirurgiens comment il faut opérer une appendicite, tout de même !

    Nous ne sommes pas des "primitifs" débiles, attachés au moyen-âge.

    Meuh non, meuh non...

    Oui, je conteste l'évolution inévitablement fascisante et policière d'une société nucléarisée. Oui, Descartes, j'en ai le droit.

    Personne ne te le conteste, que je sache. Le droit à l'ignorance, tout comme le droit de dire n'importe quoi, est protégé par la constitution. Cela étant dit, le droit à la parole n'entraine pas le droit d'être pris au sérieux.

    Le "haro sur ceux qui savent" devient décidément une figure imposée du discours de la "gauche radicale" (il n'y a qu'à voir combien rares sont les participants de ce blog qui réagiront à votre discours). Cela n'augure rien de bon. Le véritable danger "fasciste" se trouve là: dans la démagogie qui consiste à raconter au peuple qu'il a toujours raison et qu'il peut se passer des "experts", des "scientifiques" bref du savoir. Un savoir qui vous semble si superflu que vous regrettez ouvertement d'avoir eu à faire appel aux scientifiques de votre propre bord pour vous "faire entendre".

    Croyez vous vraiment que le gouvernement de la "révolution citoyenne" pourra se passer des "scientistes" ? Les révolutions qui ont essayé l'ont en général regretté amèrement, et pendant très, très longtemps.

  21. guillot dit :

    En lisant un article de Sylvia zappi de le Monde, je découvre qu'à Limoges, JL Mélenchon appelle à la solidarité mais aussi "à titre personnel à la" sortie planifiée du nucléaire". Présent à ses côté, Pierre Laurent, lui, ne souhaite pas se retrouver associer à la demande [de sortie planifiéee] de Mélenchon.
    Aujourd'hui, c'est un "Appel solennel au gouvernement français suite à la catastrophe nucléaire au Japon (Nucléaire : nous voulons avoir le choix !) qui est rendu public:
    " Nous appelons tou-te-s les citoyen-nes à manifester leur solidarité avec le peuple japonais et à se réapproprier la question du recours au nucléaire et de la politique énergétique, en organisant des rassemblements dans toutes les villes de France ce dimanche 20 mars 2011 à 15h."
    Il se prononce pour l'arrêt de tous les projet électronucléaires actuels, et Le renoncement à la prolongation de l’exploitation des réacteurs ayant atteint ou dépassé les 30 ans de fonctionnement.

    Il signé pour l'instant par une vingtaine d'associations, syndicats, et partis politiques. De la "gauche radicale", Il manque à ce jour les signatures du PG, du PCF de la FASE, du Front de gauche.

    .

  22. Marcailloux dit :

    273 Argeles 39 dit
    Prenons comme exemple l'Allemagne qui est une très grande puissance industrielle et qui essaye depuis 20 ans de sortir du nucléaire. Force est de constater qu'ils n'ont pas beaucoup avancé (encore 30 % de nucléaire, 51 % de Charbon, 10 % de Gaz naturel) et pourtant ils ne font plus aucune recherche sur le nucléaire et mettent le paquet sur les énergies renouvelables........
    L'essentiel de l'alternative qui s'offre à la France tient dans ces quelques mots. Car qui pourrait, objectivement ne pas souhaiter une large utilisation des énergies renouvelables ?
    Une première démarche consisterait à diviser rapidement par deux, notre consommation électrique et donc comme l'évoque fort justement Argeles, commencer par éteindre notre ordinateur !. Sommes nous prêts ?
    Concernant le nucléaire, j'ai le sentiment que nous avons aussi besoin des psychologues, voire des philosophes pour nous expliquer les enjeux dans nos têtes.
    En effet, la crainte, justifiée certes, des conséquences d'un accident nucléaire est considérablement amplifiée par son caractère "immatériel", l'inconnu qu'elles représentent, l'impuissance ressentie à se sauver individuellement en cas de pépin, l'impossibilité de se protéger d'un risque décidé par d'autres.
    Les 65000 morts annuels(plus d'un million depuis la première centrale) dont le décès est liés au tabac en France ont du avoir le sentiment un jour ou l'autre, qu'ils étaient "libre" de choisir leur mort.(site sante médecine.net)
    Comme quoi, en matière d'objectivité, on a encore beaucoup de chemin à faire.

  23. @266 jorie. Je suis d'accord avec jorie. Dans une République démocratique, même si çela présente un caractère un peu utopique, c'est le peuple souverain qui détient le pouvoir. Dans ce contexte, il faut dire : la science, oui, le scientisme, non ! Il en est de même des autres disciplines, notamment de l'économie : l'économie, oui, l'économisme, non !
    La révolution citoyenne doit consister à remettre un certain nombre de gens à leur place. Tous les "experts" auto proclamés devront se mettre dans la tête qu'ils sont au service du peuple, du pays et de l'intérêt général et non l'inverse.
    A eux de faire des propositions et d'émettre des avis, en bons éxécutants qu'ils redeviendront et qu'ils n'auraient jamais dû cesser d'être. Une bonne cure d'humilité, voilà qui devient urgent pour eux et pour nous !

  24. gp91 dit :

    Enfin une vraie mesure sociale!
    Une petite entreprise qui n'a pas fait de bénéfice ne coulera pas.
    Merci qui?

  25. Christian B dit :

    @Descartes

    Vraisemblablement, à force de lire vos commentaires, je crois (si vous voulez bien me permettre de vous donner mon avis, comme vous le faites vous–même) que vous devriez revoir votre méthode.
    Vous qui êtes un esprit ouvert et affuté à dénicher le moindre raisonnement ou avis que vous trouvez dissonant, vous devriez vous l'appliquer, ce qui vous permettrait sans doute de la perfectionner, et éviterait que vous la
    testiez trop hâtivement sur les autres.
    Ainsi, la différence entre scientiste et scientifique deviendrait évidente à votre brillant esprit.

  26. Pier7 dit :

    Loppsi 2 retoqué par le Conseil Constitutionnel sur 13 articles. Du jamais vu ! C'est aussi un séisme.

  27. KARIM dit :

    Peut-être me fais-je des idées de tiers-mondiste mais ce soir je regarde le foot à la télé et sur tous les stades européens il y a une minute de silence pour le Japon. Rien pour la tragédie du peuple libyen. Pourtant, dans le premier cas, il s'agit de catastrophe naturelle doublée d'une autre -nucléaire- mais cette dernière est, à mon sens, un choix politique cautionné par les Japonais à travers leurs votes et leurs impôts. Ce qui n'est pas le cas des Libyens dont 70 % de la population n'était pas de ce monde au moment de l'avènement de Kadhafi. Mais peut-être que dans l'inconscient occidental ce ne sont que des sauvages sanguinaires qui se battent en Libye (tous les mêmes) et qui ne méritent aucunement le recueillement dédié aux "civilisés" habitants du Soleil-Levant.

  28. Daniel D. dit :

    @267
    Descartes :
    Le début de la démarche scientifique est l'observation. Êtes vous allé lire le brevet du Docteur Laigret? Y avez vous réfléchi ne serais ce qu'un instant ? avec vous regardé les comptes rendus d'expériences disponibles? vous êtes vous renseigné de l'état actuel des recherches et groupes de recherches liés a ce procédés ? je vais répondre a votre place : non, vous n'avez pas vérifié par vous même, car je l'ai fait et ce qui en ressort ne peut que faire s'interroger.

    Pour ce qui est de votre ironie sur "la Grande Conspiration...", j'amène a votre attention que vos réponses, au vu de votre volonté de ne pas vous renseigner plus avant sur le procédé avant de les assener, démontre d'une volonté de discréditer l"idée et de perturber sa diffusion, technique de contre propagande médiatique très connu.

    Le fait que vous ne compreniez pas que économiquement, politiquement, ecologiquement, l'intérêt de la majorité des acteurs majeurs intervenants est que l'énergie coute cher a produire ne vous autorise pas a émettre des jugements a l'emporte pièce, non justifiés et non appuyé sur des faits. Veuillez garder a l'esprit la nécessité de réduction de la consommation d'énergie a cause de ces rejets carbones, quel serais l'attitude des gens si le pétrole devenais gratuit ? l'hyper consommation, hausse des rejets, réchauffement accéléré.

    Pouvez vous faire l'effort intellectuel de chercher le reste des raisons, très valables, pour lesquelles une énergie peu cher,utilisable sans longue période de transition, touchant aux fondements mêmes des industries pétrochimiques et rendant "inutile" des milliards d'investissement dans le nucléaire peut ne pas intéresser tout le monde.

    Ne soyez donc pas condescendant avec autrui, et instruisez vous.
    Cordialement

  29. Jean-Michel dit :

    Je vous soutien contre le nucléaire, je milite depuis 1978 contre ce fléau qui dévastera notre planète tôt ou tard

    Fraternellement

  30. Esteban dit :

    M. Mélenchon,

    Concernant le texte du Parlement européen sur la crise libyenne, vous dites "que ce texte fait de l’ONU et des organisations internationales légitimes les protagonistes directs de l’action" ainsi que "l’ONU est représentative de toutes les nations du monde". Mais, n'est-ce pas le Conseil de sécurité, composé par 15 nations seulement, qui vient de prendre la décision de bombarder la Lybie (évidemment les bombes intelligentes de l'Occident sont toujours parvenues à éviter les morts de civils, tout le monde le sait) et établir un zone d'exclusion aérienne? Ce Conseil a-t-il à vos yeux plus de légitimité que l'OTAN?

    Cordialement.

  31. Mickael dit :

    Monsieur Mélenchon, j'apprécie votre parcours, et vous dites des vérités argumentées de raison sauf sur les conflits ethniques.
    Je pense que vous êtes déconnecté de la réalité en voulant défendre bec et ongles les musulmans vivant sur le sol Français. SI certains d'entre eux s'intègrent parfaitement, la plupart se regroupent, parle leur langue dans les bus et des quartiers de non droit ou la police ne va plus. Sans compter la masse qui ne prêche que par leur coran. J'ai vu ce reportage sur cette femme baignant dans un quartier abandonnée à une population arabe, étant la victime d'exactions ignobles, ce n'est pas acceptable.
    Préparez-vous à ce genre de remarque.
    Je crois que tant que la Gauche occultera le problème sécuritaire, jamais elle n'atteindra un bon score.
    Le mythe de l'étranger qui enrichie le pays n'est plus à l'ordre du jour et très impopulaire tant des milliers de gens ont peur de sortir de leur immeuble le soir arrivant. Les gens demandent d'abord la sécurité : tout ce qui font porter leur malheur personnel sur leurs voisins doivent être combattu avec vigueur et signale d'un obscurantisme intellectuel qui n'est pas acceptable sur le territoire de la république tant l'accès à la culture, au savoir est accessible à tout ceux qui le veule via internet notamment, et via le système éducatif.
    Par ailleurs, il y a des facteurs qui conditionnent de tel comportement comme le cadre de vie, l'éducation familiale, la pauvreté que le système capitaliste alimente volontairement. Une meilleure répartition est indispensable, c'est ce que vous défendez.
    Toute la problématique est de concilier sécurité physique (que bizarement vous ne défendez pas), sécurité de l'emploi et sécurité salariale (que vous défendez avec beaucoup de vigueur) car ces formes de sécurité sont toutes liés.
    La est le paradoxe dans votre raisonnement, et je suis sûr que beaucoup de gens pensent comme moi, alors ne le prenez pas mal.

  32. GEBUHRER dit :

    Juste pour faire un tour ; on ferait bien de ne pas clore le débat avant que celui-ci n'ait réellement pris de l'ampleur

  33. jacques dit :

    Un mot sur la Libye : après que presque unanimement, toutes les voix se soient levées pour demander une intervention aérienne sous mandat de l'ONU afin de sauver le peuple du massacre, des voix s'élèvent maintenant pour critiquer cette opération. J'ai été fort surpris d'une récente émission de Daniel Mermet (France Inter) où une levée de boucliers de tous les intervenants auditeurs semblait convenir à l'animateur : "intervention pour le pétrole... hégémonie américaine... tout cela est suspect... C'est comme en Afghanistan et en Irak...etc." Pour connaître d'autres opinions qui rejoindraient les miennes, j'ai cherché votre avis cher Jean-Luc Mélenchon, et ouf... j'ai découvert votre engagement sur ce point au parlement européen et votre argumentation sur BFM.
    Comment certains peuvent-ils encore faire l'amalgame entre l'intervention en Libye pour sauver une population insurgée, et les interventions d'Afghanistan et d'Irak en représailles au 11 septembre, pour rechercher Ben Laden (introuvable) et les armes de destruction massive de Saddam Hussein (inexistantes) ?
    C'est une révolution qu'il faut sauver, une révolution qui appartient au peuple libyen comme en Tunisie et en Egypte. Saluons des peuples qui se soulèvent spontanément sans meneurs, sans aucune influence politique ou religieuse, ni de l'intérieur, ni de l'extérieur du pays. Ou tout du moins, la seule influence existante, c'est celle du peuple voisin qui a osé. Une jeunesse qui ose et qui fait fuir son dictateur dans une démarche non violente comme en Tunisie et en Egypte, cela mérite qu'on s'y arrête sans passer trop vite à la suite en se posant les mauvaises questions des oiseaux de mauvais augure qui ont déjà peur que les révolutions soient récupérées par les intégristes, qui eux, n'ont rien compris à ce qui se passait.
    Non décidément, rien à voir avec l'Afghanistan et l'Irak... c'est si facile de faire des comparaisons stupides...


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