22mar 11
Communiqué sur la Libye
L’ONU, rien que l’ONU, toute l’ONU
L’OTAN, dont je condamne l’existence et dont je souhaite que la France se retire, n'a rien à faire en Libye. La résolution 1973 de l’ONU concernant la Libye doit être fidèlement appliquée. Son objet est clairement délimité. Il s’agit de mettre en place une zone d’exclusion aérienne, actuellement effective, pour protéger les civils libyens.
Je m’étonne de ma forme physique. Pour l’instant. Trois semaines de régime m’ont permis de tenir le coup avec un minimum d’heures de sommeil tout au long de la semaine passée et pour celle-ci encore qui commence. Les élections cantonales n’ont donc pas entamé la machine. Je jure que mon docteur ne me drogue pas. Je connais le prix précieux d’un tel état. La pensée est bien plus que le corps pensant, cela va de soi. Mais ce n’est jamais moins. Le « mens sana in corpore sano », comme dirait Michel Denisot, n’a jamais démenti sa valeur d’impératif. Je me suis trouvé assez vif et assez bien entouré pour ne pas me tromper dans le circuit de la soirée du premier tour des cantonales.
On en était à ce que notre pays venait d’entrer en action militaire contre le colonel Kadhafi. On suivait aussi d’heure en heure les événements anxiogènes du Japon. Là-dessus vint un bing bang électoral dans la droite de notre pays. Et l’éclosion soudaine de notre Front de gauche au-delà du mur des 10 % des suffrages. Cet évènement là qui comptait tant pour nous fut à moitié enseveli par une collection de contre performances communicationnelles. Disons tout de suite qu’une bonne part de la responsabilité de cette situation revient au Front de gauche lui-même. Je fais un rapide coup d’œil circulaire avant de retourner à mes travaux pratiques.
L’effondrement du sytème politique de la droite est dorénavant en vue. Comment pourrait-il en être autrement ? La Cinquième république et le système de la droite reposent sur la fonction présidentielle et sur celui qui l’incarne pour aujourd’hui ou pour demain. L’énorme transfusion de voix et d’autorité de l’UMP vers le Front National achève de déséquilibrer par la base un édifice déjà totalement ébranlé par l’effondrement de la clef de voute du sytème qui croupit dans les bas fond de l’estime publique. Les heures qui passent et la bataille sur le comportement à tenir envers le Front National est évidemment une question de fond et pas simplement une affaire de tactique électorale. C’est une erreur de croire que le "ni FN ni PS" est une figure de style. Elle veut dire « surtout ni PS », c'est-à-dire « ni gauche ». En effet si l’UMP se laisse aller au deuxième tour, la jonction avec le FN va commencer sur le terrain, un équivalent de la fusion du cœur d’une centrale nucléaire en politique. Ce qui murit c’est l’alliance entre eux. De toutes les façons possibles le thème affleure. Ainsi quand certains à droite croient habiles de banaliser le Front National, à la façon de Plantu en déclarant que le PS fait avec le Front de gauche ce qu’il reproche à l’UMP de faire avec Le Pen. Coup de billard à trois bandes spécialement vicieux. Mais qui montre aussi, soit dit en passant, ce que le caricaturiste ami de la dictature Qatari, Plantu le soi disant ingénu, a rendu possible.
Ainsi quand Jean Leonetti, le vice-président du groupe UMP à l'Assemblée renvoie dos à dos le FN et le Front de gauche ! Il a jugé que nos programmes étaient tout autant "incompatibles" avec celui de l'UMP et qu'il ne pouvait être question d'appeler à voter pour eux. Donc la question de la nature du FN ne se pose plus. Juste une affaire de programme en général ! "Ce n'est pas un problème d'arc républicain, il y a un problème de compatibilité de programmes", a-t-il déclaré. "Arrêtez de faire de la morale" Quant au président de l'Alliance Centriste, le sénateur de la Mayenne Jean Arthuis, il a déclaré que son parti votera pour le PS en cas de duel Front National-Parti socialiste au second tour. Fort bien. Mais la suite de son propos laisse pantois. "Ce que je constate, c'est que Marine Le Pen pour l'extrême-droite et Jean-Luc Mélenchon pour l'extrême-gauche tiennent des propos qui sont en résonance avec ce que ressentent nombre de nos concitoyens, sur l'euro, la sécurité ou le chômage. Malheureusement ni Marine Le Pen, ni Jean-Luc Mélenchon n'ont de réponses appropriées, leurs réponses sont des impasses", a-t-il ajouté. Juste une affaire de programme une fois de plus. Pour lui "l'UMP court après l'extrême-droite et le PS ne va tarder à courir après l'extrême-gauche, c'est dire le champ qui s'ouvre pour les centristes à condition qu'ils se réforment et rassemblent". Pour valoriser sa petite boutique, aucun amalgame n’est donc de trop. Tout cela part du résultat de dimanche dont l’onde de choc n’a pas fini de dérouler ses effets dévastateurs dans la droite. Ce qui m’amène à traiter de la forme de ce résultat et de la perception qu’on peut en avoir.
La lecture d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Cette vieille donnée ne s’est jamais démentie. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de vérité en la matière. Après tout, les chiffres sont les chiffres. Mais une fois qu’on en dispose il faut encore choisir parmi eux et ce sont souvent des thermomètres différents qui se proposent à l’esprit. Après quoi un chiffre ne vaut que par comparaison avec d’autres. Sans surcharger mon propos de nouvelles digressions philosophiques qui agacent parfois, je rappelle qu’un chiffre, de toute façon, ne désigne jamais un en soi mais un rapport. Ou ai-je lu que les premières mathématiques découlèrent des comparaisons de tailles de la terre cultivée avant et après la crue du Nil pour les agents du fisc de Pharaon. Je reviens à nos résultats électoraux.
Comment analyser un résultat électoral ? D’abord en comparant les scores de chacun. Ce n’est pas un exercice évident figurez vous. Comment comparer le résultat d’un parti présent dans cent pour cent des circonscriptions et celui d’un autre présent dans la moitié d’entre elles. Il faut donc ramener chacun à un dénominateur commun. Bien sûr la capacité à être présent dans un nombre plus ou moins grand de circonscription est une indication très importante de la capacité de chacun à couvrir le terrain. Mais c’est là une appréciation qualitative. L’appréciation chiffrée demande d’autres outils. Ainsi faut-il, pour bien comprendre ce qui se passe et mesurer l’influence de chacun dans la société, rapporter chacun au nombre de cantons où il est effectivement présent. Quand on procède à cet exercice, les nouvelles sont pires, par exemple, s’agissant du Front National. Car il atteint alors 21 %. Ce qui, dans la vie concrète, comme il s’agit d’une moyenne, signifie que dans certaines localités le score est extraordinairement plus haut. Et là où le score est extraordinairement haut, c’est un fait politique d’une qualité tout à fait différente de celui que produit l’information selon laquelle « le Front national atteint 15 % ». On voit là comment qualité et quantité s’articulent pour l’esprit et le ressenti politique.
Dans ce cadre, quand notre Front de gauche dépasse les 10 %, c’est une information politique énorme. Elle pose problème à tous ceux dont elle perturbe les calculs politiques. Une autre fois je viendrai sur le sujet de savoir à qui un Front de gauche conquérant pose problème. Quelle que soit la nature du problème d’ailleurs, car ce n’est pas toujours la même. Il est intéressant d’y réfléchir pour bien comprendre les ligues étranges que l’on observe parfois. Il est normal qu’il en soit ainsi. Le Front de gauche est une construction totalement nouvelle et originale. Il n’y avait aucune place prévue pour lui. Le destin promis, par les commentateurs, au Parti Communiste était de se décomposer lentement entre une aile ralliée au PS, comme Robert Hue en a donné le signal, et une aile « identitaire » se marginalisant progressivement. Le destin promis à la gauche du Parti Socialiste n’était pas plus brillant. C’était de se dissoudre lentement dans le carriérisme de la nouvelle génération et la marginalisation folklorique de ses « personnalités historiques ». Pas besoin de faire un dessin. La gauche des Verts en est réduite au même point. Et ainsi de suite. Le Front de gauche perturbe toute cette mise en scène. Le vieux monde de la gauche traditionnelle socialiste et écologiste cherche donc désespérément à se reconstruire en contournant cette nouvelle réalité. Tout y est passé : « photo de famille », ostracisation, comparaisons injurieuses, coup de fouets verbaux. En vain. J’y retourne dans un instant.
Je reviens à l’art d’analyser un résultat électoral. Une fois posée la série des chiffres, comment apprécier leur dynamique ? A quoi comparer chaque tour de vote ? Deux écoles sont en présence. L’une dit qu’il faut comparer à la série précédente. Donc les cantonales de 2011 devraient être comparées à celles de 2004. Pour les livres d’histoire politique, et à l’échelle du temps long, on peut admettre l’idée. Mais pour faire de la politique concrète cela n’a aucun sens. Pour comprendre l’absurdité souvenez-vous de ce qu’était le monde politique français en 2004. Souvenons-nous juste que c’était Jacques Chirac le président de la république et François Hollande le Premier Secrétaire du PS, pour ne citer que cela. J’étais socialiste et le NPA n’existait pas. Europe Ecologie non plus ! Le Front de gauche pas davantage et loin de là ! Le référendum sur la Constitution européenne n’avait pas eu lieu. On venait de perdre la première bataille sur les retraites… Vous voyez ? Une autre planète ou presque. Comparer l’élection de 2011 à celle 2004 est un exercice abstrait sans signification réelle.
A quoi comparer alors ? Au dernier scrutin, précédent évidemment. J’explique. Exemple : une personne qui a voté écolo, par exemple aux dernières élections régionales et ne l’a pas fait aux cantonales. Pourquoi ce changement ? Ce n’est pas parce qu’elle se passionne pour les engagements de la Région dans son domaine de compétence numéro un, la formation professionnelle et ne s’intéresse pas à celle des départements qui est l’action sociale. C’est qu’entre les deux élections il s’est passé des choses de toutes sortes qui l’ont détournée d’aller voter ou pousser à voter autrement ou à ne pas voter du tout. Donc en comparant une élection à celle qui l’a précédée on est plus près de la vérité de situation qu’en la comparant à la série comparable précédente qui n’est jamais à moins de six ans en arrière.
Vu sous cet angle, ce qui saute aux yeux c’est la déliquescence du système politique. L’abstention dans le contexte est inouïe. Le tassement des Verts spectaculaire surtout dans la semaine de la catastrophe au Japon. Le surplace du PS significatif après des semaines de battage sur l’alternance avec DSK le magnifique qui serait en vue. Les énigmes à deux balles de la femme qui a vu l’ours qui a vu le pingouin ont fait flop ! Par contre la dynamique du Front national est évidente. Mais cela aussi doit être regardé de près. En valeur absolue, le Front national ne fait pas souvent davantage de voix qu’à l’élection précédente et souvent moins ! Au milieu de tout ceci, nous, nous voyons que nous progressons en pourcentage, d’une part et en voix d’autre part. Information rendu invisible parce qu’elle n’était pas prévue. Pas davantage que le fait de voir le Front de gauche passer devant Europe Ecologie. Mon plan de route politique fonctionne. Le plan com n’a pas suivi. J’ai eu beau annoncer tout au long de la campagne l’objectif du score à deux chiffres, la soirée électorale où nous y sommes parvenus n’a pas fonctionné comme cela aurait été nécessaire. Impossible de faire l’évènement. Pourquoi ?
Je reviens aux dix pour cent du Front de Gauche. Presque onze si j’en crois le calcul des experts communistes tel que présenté par Pierre Laurent à la conférence de presse que nous avons tenue ensemble lundi soir. Cette information a été tuée dimanche soir parce que le Parti communiste a demandé que soit comptés séparément les candidats portant son étiquette et ceux des autres, PG inclus. Au passage tous les autres ont disparu dans la fosse commune des « divers gauche ». Claude Guéant n’en demandait pas davantage pour étendre la manœuvre à d’autres composantes politiques. Ainsi les candidats issus du PRG et du MRC, pourtant présentés en commun avec le PS, ont-ils disparu du décompte des voix socialistes. Si bien qu’après s’être bien moqués de moi, tout empêtré que j’étais dans ma dénonciation solitaire des bidouillages du ministère de l’intérieur, les socialistes ont du changer leur fusil d’épaule. A la fin du compte nous nous sommes donc retrouvés les deux seuls partis à protester. Puis Guéant s’est trouvé pris à son propre piège. Car le résultat des seuls candidats qui s’étaient déclarés UMP laissait le parti du président de la République à 17%. Guéant a donc du procéder, dans son intérêt, à des regroupements de voix et de résultats qu’il refusait la veille. Hé ! Hé ! Voila comment des divers droite de toutes sortes ont été repeints en « majorité présidentielle ». Beaucoup ont aussitôt hurlé comme des fous, visiblement effrayés d’être en aussi mauvaise compagnie. Trop drôle !
Donc Guéant a annoncé le score du « Front de gauche avec les communistes », merci pour les autres, réduit à la seule addition PC plus PG. Mais rien de tout cela n’aurait été possible si les dirigeants communistes n’avaient pas demandé à être comptés séparément. Etrange ! Car il n’y avait que des candidats Front de gauche dans cette élection. Je comprends l’effet d’optique identitaire recherché. Je juge sévèrement cette façon de faire qui joue si peu collectif des fins de partie menée pourtant au coude à coude sur le terrain. Il est urgent de comprendre l’importance d’être collectif et non pas centré sur ses intérêts particuliers, si nobles soient-ils. Ceux qui nous soutiennent attendent de nous un comportement unitaire sans faille et ne supportent pas qu’une composante tire le tapis à elle. Sans le Front de Gauche, aucune de ses composantes ne pèse dans ce paysage de gauche de début du siècle. C’est le Front de gauche qui met en valeur le meilleur de chacun de nos partis respectifs.
Ce qui reste c’est que nous avons été privés de pouvoir miser sur la prise en compte de notre score dans les grands médias de la soirée et du lendemain. Il a fallu ramer, déployer des trésors de mobilisation pour diffuser et faire comprendre. Imaginez ce que cela donne dans une soirée électorale à laquelle personne ne s’intéresse vraiment ! Pas meilleure façon de se tirer une balle dans le pied. L’épisode de la péniche n’a rien arrangé. Pour ma part je savais comme d’autres que la réunion du bureau des Verts avait pris la décision de maintenir ses candidats partout où il le pourrait au deuxième tour. Les partisans du désistement de gauche n’avaient pas eu le dernier mot. Quel sens alors d’aller décerner un brevet d’unité à des gens qui s’apprêtent à vous tirer dans le dos une heure après ? Comment rendre lisible ensuite leur forfaiture ? Cécile Duflot qui dit faire de la politique autrement et pour qui j’ai beaucoup d’estime s’est vraiment comportée come une politicienne retorse et dissimulatrice sur ce coup là. Sur le moment, aussi longtemps que le fait n’était pas confirmé par une circulaire du parti Verts, impossible d’en parler. Mais les avertissements n’avaient pas manqué. Le côté « gauche plurielle reconstituée » de cette péniche était d’autant plus insupportable que la réunion fluviale était convoquée avec des exclusives à l’égard de l’autre gauche et spécialement à l’égard du NPA notre allié dans dix-huit départements. Rappelons que c’est à cause de ce type d’exclusive que nous avons maintenu notre liste au deuxième tour dans le Limousin aux régionales. Par conséquent c’est par volonté unitaire et non pour l’inverse que j’ai refusé, sur mandat du secrétariat du Parti de gauche d’aller faire le marinier. « Mari niais » comme disait Bobi Lapointe.
Je relève le communiqué du NPA publié à l’issue de ce premier tour, pour finir ce tour d’horizon. Il est passé inaperçu. Nous avons cependant été plusieurs à le trouver des plus étranges. C’est la première fois que je vois un parti déclarer que ses résultats ne peuvent pas être interprétés politiquement. Pourtant ils le sont. Que le NPA n’ait pas pu présenter plus de deux cent candidats n’est pas en soi un sujet de discussion. Quoique. Mais rapporté au nombre de cantons où ces candidats étaient présents la leçon est sans appel. Dans les dix huit départements où nous avions des candidatures en alliance Front de gauche –NPA le score de ces candidats est au niveau de celui du Front de gauche et cela multiplie par trois ou quatre tous les scores antérieurs de l’autre gauche. Là où le NPA est candidat seul, son score est résiduel. Bien sûr, cette leçon d’union n’est pas mieux entendue que d’habitude. Au point que le communiqué du NPA ne dit pas un mot du Front de gauche, ni même du score de ses candidats dans le cadre de Limousin Terre de gauche. Mais il attribue cependant une victoire et une progression au Parti Socialiste. Ce que le NPA sera donc le seul parti à constater. Consternant. On imagine alors comment je me suis fait brocarder dans les coulisses à ce sujet. En effet j’ai fait de la mise à l’écart du NPA de la table de la gauche l’argument de mon refus de participer aux rencontres inopinées que le PS avait programmé dimanche et lundi.
Pour information, voici le texte du communiqué de nos camarades du NPA. « Avec plus de 55%, l'abstention est un des faits marquants du 1er tour des élections cantonales. C'est plus que pour les régionales de 2010. Seules les élections européennes de 2009 ont connu un taux d'abstention plus important. Ce dernier scrutin avant la réforme territoriale n'a pas mobilisé des citoyens qui doivent affronter les conséquences désastreuses des politiques d'austérité mises en œuvre par le gouvernement et ne voient pas dans le positionnement des grands partis des raisons d'espérer un avenir meilleur. Ces élections marquent une nouvelle défaite pour l'UMP qui est largement devancé par le Parti socialiste et talonné par le Front national, qui n'était présent que dans les trois quart des cantons renouvelables. C'est sans doute pour cette raison qu'un certain nombre de candidats UMP s'avançaient masqués. Les 15% du Front national reflètent la montée perceptible des idées et propositions nauséabondes du FN dans l'opinion et qui sont un vrai danger pour la vie démocratique, les droits sociaux des travailleurs, les sans-papiers. Marine Le Pen profite à plein du débat sur l'identité nationale engagé par E. Besson. La politique sécuritaire, la xénophobie d'état du gouvernement Fillon participe pleinement à la dédiabolisation du Front national. Le NPA qui présentait des candidats dans un peu moins de 200 cantons obtient des résultats inégaux et difficilement interprétables nationalement. Pour le second tour, chaque candidat du NPA précisera les consignes de vote. Mais, le NPA appelle à voter pour le candidat de gauche lorsqu'il reste en lice contre le Front national. Par contre, le NPA n'est pas pour la constitution d'un Front républicain et n'appelle pas à voter pour un candidat UMP contre le FN. Le 21 mars 2011. »
Pour rester dans ce tour d’horizon où les élections sont des baromètres des rapports de force et où s’écrit la carte politique et idéologique, je fais un détour instructif par l’Allemagne. En Allemagne, des élections viennent d’avoir lieu dans le land de Saxe-Anhalt, ce dimanche. Les électeurs ont sanctionné la droite. La CDU de madame Merkel perd 3,5 points par rapport aux dernières élections et plafonne à 32,7% des voix. Die Linke élève son score jusqu'à 23,8%. Nos camarades devancent donc toujours le SPD qui recueille 21,5% des suffrages. On pourrait donc penser que le land va naturellement basculer à gauche. Pourtant rien n’est moins sûr. Le SPD, coalisé depuis 2006 avec la CDU à la tête du land, rechigne à s’allier avec die Linke. Il pourrait bien lui préférer une fois encore l’alliance à droite. C’est nul, bien sûr. Mais cela montre l’actualité internationale de la déchéance de la sociale démocratie. A nos frontières même, elle préfère la droite à l’autre gauche. Cherchez un commentaire des socialistes français sur le sujet. Il n’y en a pas. C’est le moment de se souvenir des mines hypocrites de ceux d’entre eux qui font les indignés quand on leur demande ce qu’ils feraient en pareil cas en France. Par exemple au deuxième tour d’une élection présidentielle qui placerait l’autre gauche en tête. Je n’affirme pas qu’ils se comporteraient forcément mal. Mais je trouve qu’il est légitime de leur poser la question. En tous cas ce sera éclairant.
Je viens à la Lybie. A l’heure où j’écris, la scène semble évoluer très vite. De tous côtés s’expriment des voix qui dénoncent l’évolution de l’intervention. Je la note avec inquiétude ! De la création d’une zone d’exclusion de l’espace aérien, on passe à un bombardement généralisé des installations au sol de l’armée libyenne. De l’action de l’ONU on semble vouloir passer à celle de l’OTAN. Le regain d’activité des mouvements révolutionnaires dans les autres pays semble être lié au sentiment que les tyrans peuvent être bloqués par l’action internationale. Et cela semble avoir refroidi quelques excellences de la Ligue Arabe directement intéressées à la répression chez eux. C’est le moment pour moi de rappeler mes raisons dans le contexte. Non seulement je renvoie à ma précédente note sur le sujet mais j’y ajoute ici l’interview que j’ai donnée au journal Libération sur le sujet dimanche après midi. Et parue lundi 21 mars. Sous le titre «Il faut briser le tyran pour l'empêcher de briser la révolution», mes propos ont été recueillis par Lilian Alemagna.
« Pourquoi soutenez-vous les frappes aériennes en Libye ?
La première question à se poser est la suivante : y a-t-il un processus révolutionnaire au Maghreb et au Moyen-Orient ? Oui. Qui fait la révolution ? Le peuple. Il est donc décisif que la vague révolutionnaire ne soit pas brisée en Libye. Il suffirait que Kadhafi l'emporte pour que le message soit : «Celui qui tire le plus longtemps et le plus dur sur son peuple pendant une révolution a gagné.» Ce serait alors le signal désastreux d'une victoire de la contre-révolution ! Ma position est constante : je suis partisan d'un ordre international garanti par l'ONU. Je suis donc très frappé de voir que les commentaires utilisent un vocabulaire qui n'est pas celui de la situation. On parle de «coalition». Mais ce n'est pas une coalition. On parle d'un «état de guerre avec la Libye». Il n'y a pas de guerre avec la Libye. Ce vocabulaire montre à quel point l'habitude de se référer à l'ONU a été perdue.
On vous a connu pourtant beaucoup plus critique sur les interventions militaires… Pourquoi, par exemple, avoir voté pour la résolution du Parlement européen ?
Cette résolution, présentée par les sociaux-démocrates, les Verts, une partie de la droite et signée par le président de mon groupe [Gauche unie européenne, ndlr], Lothar Bisky, membre de Die Linke, demandait à la Commission de se tenir prête en cas de décision de l'ONU. Je l'ai votée pour cette raison. J'approuve l'idée qu'on brise le tyran pour l'empêcher de briser la révolution. L'ONU a ensuite pris cette position alors que la Russie et la Chine d'une part, et le Brésil et l'Inde d'autre part, d'habitude extrêmement sourcilleux sur les questions de souveraineté nationale, se sont abstenus. S'ils n'ont pas voté contre, cela prouve que les raisons d'agir sont fortes.
Dans votre camp, tout le monde n'est pas pour cette intervention. Les communistes dénoncent notamment un «risque d'escalade»…
Il y a bien sûr un risque d'escalade, mais je craindrais davantage le risque de massacre !
J'approuve donc le mandat de l'ONU. Mais rien de plus. Je suis contre l'intervention terrestre. Nous ne sommes pas en guerre avec la Libye. J'adjure de comprendre : il ne faut pas que le dernier mot reste à la force contre une révolution ! J'ai voté la résolution du Parlement européen en accord avec la direction du PCF et de la Gauche unitaire, en accord avec mon collègue eurodéputé communiste Patrick Le Hyaric. Mais quelles sont les alternatives ? Ce n'est pas avec des communiqués que l'on pourra abattre un Mirage ou détruire un char ! Si le Front de gauche gouvernait le pays, aurait-il regardé la révolution libyenne se débattre comme nos prédécesseurs ont regardé les révolutionnaires espagnols mourir ? Non. Serions-nous intervenus directement ? Non. Nous serions allés demander à l'ONU un mandat. Exactement ce qui vient de se faire. Je peux appuyer une démarche quand l'intérêt de mon pays coïncide avec celui de la révolution.
Votre démarche tranche quelque peu avec vos oppositions à la guerre du Golfe, en 1991, aux interventions au Kosovo et en Afghanistan…
Il y a une différence fondamentale ! Toutes ces guerres se sont faites sur décision unilatérale de l'Otan. Dans le cas présent, au contraire, l'intervention se fait sous mandat de l'ONU. C'est décisif : il n'y a pas d'ordre international possible qui ne procède de l'ONU. Mais vous savez, il faut généralement quelques années pour que mes formules à l'emporte-pièce tombent dans le domaine public… Prenez l'exemple de l'intervention de l'Otan au Kosovo. Quelle trouvaille ! Reconnaître cet Etat croupion dirigé par des voyous qui faisaient du trafic d'organes… Que n'a-t-on pas entendu à l'époque sur ces pauvres victimes de la sauvagerie serbe ! Pour l'Afghanistan, je ne trouve personne me dire aujourd'hui qu'y être allé est une bonne chose. Quant à la guerre en Irak, quelle merveille ! Depuis vingt ans, mes positions ont toujours été fermes et constantes : je me suis toujours opposé à ce qui n'était pas l'ONU. Si la Russie et la Chine avaient mis leur veto à la résolution et que l'Otan avait décidé d'intervenir, j'aurais été contre l'intervention.
Dans le cas de la Libye, vous êtes donc d'accord avec le droit d'ingérence…
Non. Le droit d'ingérence n'existe pas et j'espère qu'il n'existera jamais. Ce qui compte, pour moi, c'est la référence du devoir pour un gouvernement de protéger sa population. Kadhafi tire sur sa population. Au nom du devoir de protéger, l'ONU demande d'intervenir.
Comment jugez-vous l'attitude de Nicolas Sarkozy dans le dossier libyen ?
La politique menée est conforme à l'intérêt de la France : être lié avec le monde maghrébin. Il n'y a pas de futur possible pour la France si elle est opposée au sentiment majoritaire des populations au Maghreb, c'est-à-dire pour la liberté et contre les tyrans. La France a joué deux très mauvaises cartes avec la Tunisie et l'Egypte. Nicolas Sarkozy s'est rendu compte qu'il était allé trop loin.
Et celle d'Hugo Chávez ?
Ses analyses partent toujours d'un point de vue strictement latino-américain. Pour lui, l'ennemi principal, ce sont les Etats-Unis d'Amérique. On comprend pourquoi. Chavez se prononce pour une médiation et contre une intervention militaire. Sa position n'est pas d'appuyer Kadhafi. Si c'était le cas, je la condamnerais. Le président Chavez doit comprendre que l'intérêt des progressistes du monde est qu'aucun tyran ne vienne à bout de son peuple »
Je crois que cette explication de vote est assez claire. Je comprends parfaitement qu’elle ne soit pas partagée. Ces sortes de questions sont très délicates à manier en accord avec des principes fermes et concrets. Je ne souhaite pas en faire une ligne de démarcation idéologique. D’autant que l’évolution de la situation sur place peut me conduire à exprimer une appréciation différente sur l’action en cours conformément aux principes que je viens de rappeler.
" L’épisode de la péniche n’a rien arrangé. "
Effectivement, trés trés trés grosse déception de l"attitude de Pierre Laurent qui est littéralement venu se coucher devant aubry dans sa péniche une fois qu'il a eu les résultats en main. Ce sont des attitudes comme celles là qui finissent par décrédibiliser le FG et qui aboutissent au transfert des votes contestataires dans le camp de ceux qui crient "tous pourris". C'est une insulte aux militants qui se sont battus sur le terrain à distribuer des tracts pour le compte de la gauche "radicale" mais qui s'allient au final avec le PS. Cette photo était totalement inutile et dévastatrice. Gros, gros problème chez les communistes. Les électeurs FG ont suffisamment de conscience politique pour savoir quoi faire au second tour. Trés déçu.
Je ne dirais rien sur la Libye...
Dimanche soir, l'ambiance était plutôt très unitaire, à Brive... c'est cette unité que nous voulons conserver, même si elle est très fragile, nous le savons les uns et les autres...
On en arrivait même à rêver d'une déclinaison "France terre de gauche", c'est dire...
"Ma position est constante : je suis partisan d'un ordre international garanti par l'ONU."
Ne serait-ce pas contradictoire avec la souveraineté populaire-nationale et l'autodétermination des peuples ? si quelques peuples veulent devenir des théocraties doit on envoyer les bombardiers ? si quelques peuples veulent fonder une nation qui dit m**** au monde marchand au capitalisme, alors l'ONU aurait le droit sous prétexte de garder l'équilibre mondial de venir briser notre souveraineté pour ré-établir de nouveaux les privilèges qui pullulent de nos jours ?
Votre lubie de l'Europe et du mondialisme est incompatible (pour le moment) avec la souveraineté nationale. Lorsque la finances parasite, la propriété privée abusive auront été abolie a l'échelle du monde... peut être, mais avec 400 millions d'américains fier d'être les plus gros égoistes que la terre est portée ce n'est pas pret d'arriver.
Pour en finir avec les histoires de péniches... : http://gauchedecombat.wordpress.com/2011/03/22/rive-gauche-locations-de-peniches%e2%80%a6-a-4-sous/
Pour le reste, je ne peux qu'approuver l'analyse quant aux risques d'escalade en libye. C'est aussi mon inquiétude dans la mesure où j'étais pour tant qu'il s'agissait de protéger les civils, et rien d'autre. Mais là, ça va plus loin... Et bien des amis s'interrogent sur le fait de se soumettre au droit d'ingérence là et pas ailleurs... les amuvaises alngues allant jusqu'à évoquer des intérêts stratégiques de type financier, voire de politique intérieure pour ce qui concerne notre (si petit...) héros national....
Hors sujet mais comme promis, des nouvelles de ma candidature (dans le 04) et du score du FdG voila les résultats :
15.5 % pour le FdG, 14% pour EELV, 10% NC-UMP, et 59 % PS élu au premier tour(candidat sortant), sauf que nous étions données autour de 8%. Nous sommes dans un des 18 déparements où nous avions le NPA et la FASE avec nous.
Olivier si tu lis ce mail, pense aux législatives qui approchent à grand pas...
Je pense que l'avenir du PCF passe par le Front de Gauche, bien sûr c'est une composante principale mais si on veut réunir les forces de gauche il faut respecter les autres groupes et s'unir pour pouvoir espérer diriger le pays. Il serait intéressant d'avoir les % à l'intérieur du front de Gauche, et des autres alliances pour avoir à l'esprit sa composition. Pour la Lybie je partage votre avis et vos craintes, l'Otan devrait rester en retrait, l'ONU devrait rendre compte et retrouver de sa superbe pour l'intérêt du monde. Le principe d'intervention quand un dictateur, un dirigeant, un gouvernement massacre son peuple devrait être primordial.
De la politique comptable, des chiffres, des "camenberts" et des commentaires...
+ de 50 % d'abstention : un Français sur deux inscrit sur les listes électorales ne se sont pas mobilisé, pour des élections dont peu ne savent à quoi elle servent et en plus dans un scrutin partiel.
Cela veux dire que seul, les "très politiquement motivés" on bougé Dimanche.
Toute analyse est bien osée et repose sur pas grand chose !
bonsoir
Jean-Luc Mélenchon aborde honnêtement la bizarrerie de l'intervention du PCF auprès du ministère pour décomposer les résultats du front de gauche !
C'est clair et au moins Jean-Luc Mélenchon en parle très clairement et j'en suis heureux.
La question est de comprendre de quel droit une entité du groupement FdG réalise sa cuisine interne au dépend des électeurs qui votaient loyalement pour les 3 entités (voir plus dans certains cas) et qui pouvaient attendre un peut plus de fraternité dans le partage des résultats.
Soyons encore plus clair ! Si moi je vote FdG je ne ne considère pas que je vote communiste. C'est à ce prix que l'on défendra l'union et le respect des 3 partenaires. J'en profite pour féliciter la GU et les NPA qui ont marchés ensemble et avec quel résultat Un beau premier pas.
J'avertis clairement le PCF de rapidement poser les deux pieds dans le FdG sinon de le quitter ! çà n'engage que moi bien sûr. En tout cas si cette triste nouvelle de division et de récupération à bien eu lieu comme la décrit Jean-Luc Mélenchon et certains médias, elle engage maintenant chaque communiste à choisir une stratégie ! (mais pas deux)
Les électeurs du FdG restent vigilants et supporteront mal de nouvelles aventures comme celle ci.
Ll'avantage du FdG est d'avoir montrer à tous que l'union pulse le FdG comme 2eme entité à gauche et lui permet de structurer durablement son programme sur les près de 11% de votant.
Mr Laurent clarifiez les choses au sein de votre parti et surtout dites à Gérin qu'il ne représente plus du tout la gauche de ce pays !
cordialement
Pas d’accord sur la Libye
Pour l’Afghanistan et l’Irak, il était aussi question de protéger la population. C’est le refrain hypocrite de nos capitalistes pour défendre leur domination. En regardant les reportages TV sur la guerre en Libye, les immeubles neufs, les routes neuves et les bâtiments publics neufs ne sont pas pour les touristes mais pour la population et c’est ça qui est détruit. Le contexte n’est pas le même que la Tunisie ou Égypte. « Briser le tyran pour qu’il empêche de briser la Révolution », je crois que nous allons vers de nombreux conflits au Moyen Orient (Bahreïn, Yémen, Tchétchénie, etc…) Quoique le pétrole libyen et irakien était nationalisé je crois, ce qui n’est pas correct pour nos dirigeants spéculateurs. Quand au massacre de civils, il y a eu plus de morts après Saddam Hussein que pendant son règne. Je pensais que le Front de Gauche aurait eu comme devise "Plus jamais la guerre".
Vous ne vous êtes pas aperçu que l’ONU a remplacé l’OTAN pour les intérêts capitalistes, maintenant que la Russie et la Chine ont rejoint le camp des mondialistes libéraux et n'imposeront plus de leur veto.
Et les résolutions de l’ONU sur les Palestiniens ? Tout le monde s’en tape et cela fait 60 ans que cela dure. Les israéliens ont même le culot de bombarder les Palestiniens pendant l’attaque française sur la Libye. Peut-on dire que nous sommes comme eux ?
On lit aussi dans ’Libé’ du 22 mars « 3 heures de réunion ont tourné en opération de communication à la gloire de la diplomatie française » S’il y a la guerre, c’est que la diplomatie a échoué et ce n’est pas de la gloire ! Sarkozy s’empresse d’être le premier à bombarder ! Et ce sans l’aval de l’Assemblée Nationale ! Tuons allègrement dans l’indifférence générale d’élections ratées (sauf pour le FN). Monsieur Mélenchon, si vous vous accommodez de la politique libérale mondialiste Sarkozienne, le Front de Gauche et le PG seront mort-né. Revoyez votre copie.
Rien à dire sur les arguments du Front de gauche, ce sont des évidences.
Je ne prends pas plaisir à venir ici ou ailleurs, à défendre les idées de La gauche.
Je suis désolé, meurtri, que les "gens" ne comprennent toujours pas la où sont leurs intérêts. Quel que soit le sujet il est évident que la gauche a raison, pourquoi nous les " gens " ne sommes nous pas à la direction du pays.
J'en pleure, j'enrage de voir ces cons qui se trompent de cible.
Ce sont mes pères, mes frères, etc.
Ils sont cons, monsieur Mélanchon, quoi faire de plus avec eux ?
Pour ma part, j'achète le livre "qu'il s'en aillent tous " et je le donne a tous ceux qui viennent chez moi.
Voila ma façon de participer.
Je ne comprend toujours pas le chiffre de 10%. S'agit-il de l'addition des candidats encartés PG+PC? Ou est-ce tous les candidats sous l'étiquette FdG? Est-ce sur l'ensemble du territoire ou la moyenne sur les circonscription où il y avait des candidats FdG?
Toujours est-il que le FdG n'est qu'à 5 points du FN, mais c'est le black-out habituel dans les media: ils n'ont parlé que des 3 premiers.
@ J-LM
Certes, il fallait protéger la révolte populaire, en Lybie.
Bien sûr, lorsque les nations adhérent à l'ONU ont décidé d’occuper l’espace aérien libyen, bravo !
Mais que maintenant, cette intervention devienne la justification de la survie de l’OTAN, je dis : HALTE.
La protection des populations de Lybie est l’affaire de l’ONU.
Et c’est le risque de changement, dans la direction des opérations, qui basculerait du niveau international vers l’impérialisme transatlantique, donnant à celui-ci un peu de jouvence, qui provoque la discordance d’opinion.
Je comprends très bien l’attitude de Michel Matain (chronique précédente, n°195), qui disait, entre autres :
« L'objectif était de protéger les civils, il est dorénavant de vaincre militairement Kadhafi ».
Ne permettons pas à l’armée de notre ennemi principal, l’oligarchie transatlantique, de trouver des raisons de survivre.
Ceci dit, je félicite le FdG de sa belle victoire.
Mélenchon, présidons !
Désolée mais je n'adhère pas à l'intervention contre la Libye et votre position est la première qui me gêne fortement, très fortement. Le fait que qu'aucun parti politique n'ait parlé d'une voix différente sur ce dossier me gêne aussi terriblement, je l'attendais de vous, je suis proche de penser : tous les mêmes.
Je n'ai aucun respect pour Khadafi en tant que maître de la Libye mais il y a beaucoup de dirigeants actuels pour lesquels je n'ai aucun respect. Ces insurgés m'inquiètent car contrairement aux tunisiens et égyptiens laissés désarmés dans leur révolte, les libyens sont armés et bien armés. Par qui ? Pour quoi ? Pour le pétrole disons le une bonne fois pour toutes ! Dans 50 ans, plus de pétrole donc tous les pays producteurs qui ne se laissent pas exploiter par les entreprises occidentales (pour faire un max d'argent sur le dos des peuples occidentaux) vont être attaqués sous des prétextes fallacieux.
Le fait que les insurgés libyens (ceux du Yémen sont maintenant annoncés comme faisant partie d'Al Quaida, le discours change très vite ; il faut justifier pourquoi on ne les aidera pas) aient été armés montrent que cette insurrection est préparée de l'extérieur depuis des semaines. On veut nous faire croire que le peuple les soutient mais qui le dit, à part nous occidentaux ?
Aller bombarder un pays souverain, avoir d'ores et déjà tué des dizaines d'innocents pour un résultat qu'on peut prédire nul, cela vaut-il la peine ?
J'avais du respect pour notre armée mais elle se déconsidère à passer de protecteur du pays à agresseur d'un autre, et cela quel que soit le pays.
Bientôt, on va nous refaire le même coup avec l'Iran, provocation d'agitations, mensonges et nouvelle coalition pour aller déloger le tyran ? Et il nous faudra regober cela parce qu'on nous montre depuis des années le président iranien comme un beau salaud alors que c'est le seul qui nous renvoie toutes nos turpitudes occidentales dans la tête et qui est assis sur des...
Assez d'accord avec le message précédent. Si on pouvait être d'accord avec l'exclusion de l'utilisation de l'espace aérien par Khadafi, aujourd'hui, il faut se reprendre et bien voir que le remède va être pire que le mal. N'oublions pas que Sarkozy veut se refaire une santé sur ce coup là. Démarquons nous et sortons de ce piège.
Sur la vidéo de la conférence de presse (puisque que les commentaires n'y sont pas possible) :
Je trouve anormal la disposition spatiale et la place physique de Martine Billard : à coté de la table alors que les trois mâââles sont installés bien derrière la table et je ne parle même pas du temps de parole.
Pas du tout une bonne image.
Il semble que cha (12) a de bonnes raisons de condamner l'intervention en Libye. On vient d'apprendre que désormais l'Otan va jouer un rôle prépondérant. Sarkozy vient de l'accepter. Cette intervention était d'ores et déjà commandée par les Américains. Comme aurait dit le grand Charles : suffit pas de sauter sur sa chaise comme un cabri en disant "l'ONU, l'ONU, l'ONU..."
Ayant voté pour le FdG après hésitations, je tiens à dire que j'apprécie que Jean-Luc Mélenchon ne soit pas allé sur cette péniche à côté de Aubry. La présence de PC et de Duflot donnait un air de la gauche plurielle que je ne veux plus voir... il est évident que je continuerai à soutenir le PG si celui-ci n'est pas un simple supplétif du PS... donc merci à Jean-Luc Mélenchon et preuve supplémentaire que les dirigeants du PC continuent à entretenir une stratégie de survie comme force d'appoint des socio-libéraux (mais pas tous les militants !).
Sur la Lybie je retiens la dernière phrase de Jean-Luc : "Je ne souhaite pas en faire une ligne de démarcation idéologique. D’autant que l’évolution de la situation sur place peut me conduire à exprimer une appréciation différente sur l’action en cours conformément aux principes que je viens de rappeler."
Quand il aura lu l'analyse de Gérard Filoche je pense qu'il va comprendre qu'il a été mené en bateau (et pas sur une péniche mais sur un porte-avions)
Sur le front de gauche : je trouve que la conférence de presse de lundi donne des raisons d'être optimiste sur l'avenir du front de gauche 2e tour des cantonales et réunion du 31 mars (42'mais ça remet bien des pendules à l'heure)
Sur le front national : le 1er mai 2002 je m'étais fait une pancarte : Le Front populaire contre le Front national. Je trouve que le front de gauche serait bien inspiré le 31 mars de prendre en main les rênes de l'enracinement populaire du front de gauche, de son élargissement au peuple de gauche et aux forces de cette gauche authentique, pour que ce soit ce Front populaire là qui gagne en 2012. On a eu 3 résultats de ces cantonales et ce ne sont pas des "sondages"
1) l'abstention qui traduit la désespérance du peuple français devant l'absence de perspectives
2) 21% pour le FN
3) 11% pour le FdeG
Il y a le feu au lac France.
Il faut dire bravo à la droite.
Elle subit une raclée. Et elle réussit à le faire oublier en ne parlant que du FN. Celui-ci était en perte de vitesse et depuis trois mois on ne parle que de lui. Et on en parle avec un message très précis destiné principalement aux électeurs de droite : le FN n'est plus l'extreme droite c'est seulement la droite extreme. Le Pen fille ça n'est pas Le Pen père. A elle, on peut causer, on peut l'inviter, surtout à la télé, surtout depuis qu'a commencé cette formidable opération de pub... Objectif : préparer pour l'année prochaine une majorité de droite qui incluera le FN. Le FN sera la roue de secours de l'UMP. Pour ça il fallait faire sauter les réticences morales de beaucoup d'électeurs de droite, les gaullistes, les démocrate-chrétiens,... Donc répétition générale pour l'année prochaine.
Pour encore mieux peaufiner son coup, la droite et les médias ont organisé l'abstention. Et plus il y a d'abstention en France, moins la gauche a de bons résultats. Normal, l'abstention est d'abord le fait des classes populaires.
Ajouter un ça, un petit truc technique : ne peuvent se présenter au second tour que ceux qui au premier tour ont obtenu 12,5% des inscrits (avant c'était 10%). Avec une forte abstention, quasi obligatoirement ça ne laissera que peu de triangulaires. Et élimination du deuxième tour de la gauche, que ce soit le PS ou le Front de Gauche. Avec les mêmes pourcentages en voix, et la possiblité de triangulaires, le Front de Gauche aurait gagné quelques dizaines de cantons.
Donc bravo la droite. Dans une situation difficile où elle recule, elle arrive à sauver la face, limiter les dégats : dimanche prochain peu ou pas de départements de droite basculeront.
Reste que si l'on compare aux résultats du seul PCF en 2004 (7,5%), avec un peu plus de 11 %, il y a un progrès de près de 4 %. Si on avait pu l'annoncer le soir du 20 mars, ça amortissait considérablement le rouleau compresseur médiatique...
L'attitude duale du PCF, à la limite du schizophrénique, est parfois proche du désespérant.
Il aura fallu d'une soirée pour passablement discréditer la démarche unitaire du Front de Gauche, Aubry a bien réussi son coup, dans un contexte où nombreuses sont les personnalités socialistes à publiquement mimer le providentiel déterrage de la "Gauche plurielle" et ce sur fond d'agitation du hochet lepéniste.
Alors qu'aussi loin que l'on puisse regarder, il y a une demande presque désespérée d'unité et de rupture assumée avec l'organisme polymorphe rose pâle de Solférino, ce type de repli identitaire illustre bien la vassalité du PCF qui est la sienne à l'égard d'un PFS (Parti Féodal Socialiste) semblant prêt à tout pour cette fois ne pas égarer le ticket gagnant des présidentielles.
Etrangement, le PCF semble parfois localement avoir peur du Front de Gauche tout en souhaitant profiter dans le même temps de la virginité que celui-ci lui procure, et ce au delà du prix qu'a payé le PCF pour se lancer dans l'aventure.
Vous avez bien fait Monsieur Mélenchon de ne pas aller tanguer sur la péniche, toute votre crédibilité se serait immédiatement effondrée.
J'attendais par ailleurs beaucoup d'un fléchissement de votre part concernant la Libye, voilà qui semble fait, même si la reproduction ici de votre interview dans Libé semble désormais presque anachronique au regard des informations qui nous parviennent sur une situation dont il est difficile de démêler les enjeux et les conséquences réels. La résolution 1973 était suffisamment floue pour que chacun y lise ce qu'il voulait y lire. S'ajoutent à la porte claquée par la Norvège de nouvelles voix s'élevant contre cette intervention brutale, à commencer par Morales et Correa. De la sécurisation d'un espace aérien, nous sommes passés à un bombardement "chirurgical" dont seuls les médecins et les populations sur place peuvent se rendre compte de l'absence de leur innocuité.
Bonjour
Vous dites :
"Si le Front de gauche gouvernait le pays, aurait-il regardé la révolution libyenne se débattre comme nos prédécesseurs ont regardé les révolutionnaires espagnols mourir ?"
je vous propose en miroir, l'avis de Gérard Filoche sur ce point précis, extrait de son blog, publié le 19 mars 2011 :
"On entend des comparaisons insensées. Aucune comparaison ne tient avec le Kosovo – à moins de viser, de vouloir et d’assumer la partition de la Libye. Il y a encore moins de comparaison avec la révolution en Espagne de 1936, c’est ridicule : le Front Populaire avait gagné les élections, le coup d’état de Franco aurait été minoré et balayé définitivement sans l’aide des états fascistes italiens et allemands, et c’est pourquoi l’aide apportée aux républicains par les Etats français ou britanniques a si cruellement fait défaut."
La situation n'est pas comparable, même si son évocation vient à l'esprit automatiquement. L'avenir nous dira si le Conseil national de transition, autoproclamé, guidera le pays à des élections libres et la création d’une constitution pour la Libye, pour reprendre encore l'analyse de Gérard Filoche.
L'épisode de la péniche a jeté une certaine confusion dans mon esprit. Je ne suis pas communiste. Mon engagement militant quotidien est plus pragmatique et syndical qu'idéologique et politique. Cela ne n'empêche pas de soutenir le Front de Gauche dans toutes ses composantes. C'est justement l'union de ces dernières que je trouve innovante, intéressante et porteuse d'espoir...
Pourquoi le PC s'est-il empressé d'aller se jeter dans cette galère ?
Un simple communiqué estampillé Front de Gauche avec trois signatures proposant de se désister pour le candidat de gauche le mieux placé n'aurait-il pas été une main suffisamment tendue vers le PS et les écologistes ? En attendant de voir leurs positions respectives...
Le PC chercherait-il à se refaire une santé sur le dos du Front de Gauche pour le lâcher en rase campagne une fois revigoré. L'obsession d'engranger suffisamment d'élus (le nerf de la politique?) ne prendrait-elle pas le dessus sur un projet politique commun ?
La jouer à ce point "perso" laisse songeur...
Un accord a été trouvé pour un rôle de commandement de l'Otan entre les USA, la Grande-Bretagne et la France (Nouvel Obs)
On n'aura mis que trois jours à passer d'une guerre humanitaire de l'ONU pour défendre les populations civiles désarmées à une guerre offensive de l'OTAN contre Kadhafi. Combien de jours encore pour qu'on parle vraiment du pétrole ? L'OTAN veut peut être faire ce que les USA n'ont pas réussi en Bolivie : couper le pays en deux et s'accaparer la zone pétrolière ? Et laisser à Kadhafi le sable ? Et les populations qui vivent dans le sable avec Kadhafi ? Vous verrez qu'à ce moment on aura tout oublié des civils désarmés qu'il fallait à tout prix protéger. Si on a le pétrole, on les laissera aux mains de Kadhafi...
Il serait peut être temps de reprendre certaines des propositions de Chavez et de la Russie : imposer un cessez-le-feu et imposer des négociations entre tous les Libyens pour arriver à une transition non-sanglante.
11 - Fabrice 64 dit: " Je ne comprend toujours pas le chiffre de 10%. S'agit-il de l'addition des candidats encartés PG+PC ? Ou est-ce tous les candidats sous l'étiquette FdG ? "
C'est très simple : A gauche, le Front de Gauche = 10,38 % - le PS = 25 % - EE = 8,28 %
Voilà. Je rappelle que le Front de Gauche est une puissance politique qui allie diverses composantes dont en premier lieu "Le Parti Communiste Français", "Le Parti de Gauche" et "Le parti Gauche Unitaire" - Des accords électoraux ont été signés localement et très souvent pour ces dernières élections cantonales, entre toutes les composantes du FdG et le mouvement du NPA - Cette dernière force politique ne faisant pas partie effectivement du Front de Gauche en tant que tel...(Notons qu'il y a d'autres mouvements qui ont rejoint la dynamique du Front de Gauche : le Mouvement politique d'éducation populaire, La Convention pour une alternative progressiste, l'Alternative démocratie socialisme, le Collectif national des gaullistes de gauche, la Conf, etc, etc, etc,) -
Jean-Luc Mélenchon comme d'habitude à trouver la phrase juste :
" Il y a bien sûr un risque d'escalade, mais je craindrais davantage le risque de massacre ! "
Voilà, c'est clair.
Alors les atermoiements, et les discussions des grands penseurs du style "si ma tante en avait", face aux souffrances d'être humains ! Pour une fois qu'il y a une action juste, c'est plus que déplacé.
Encore une fois, l'analyse de Jean-Luc Mélenchon sur les différents sujets d'actualité est lucide et pédagogique.
Espérons que le PCF soit clair dans css bottes, le comptage du chacun pour soi est très regrettable.
Si le FdG ne leur convient pas, il faut crever l'abcès tout de suite.
Que les militants s'expriment, c'est oui ou c'est non, pas entre les deux.
Vous avez vu le taux d'abstention, comment voulez-vous que les gens aient confiance si on fait un pas en avant, et deux pas en arrière. Ras le bol de la politique pour les partis. La politique c'est servir, c'est pas se servir.
Faut que cela soit clair et net.
Mélenchon, Présidons.
Libérer le peuple irakien, chercher des armes de destructions massives, chasser les terroristes d'Afghanistan, protéger israel, et maintenant protéger une révolution. l'habillage change, mais les acteurs et les rôles sont les mêmes.
Je suis trés deçu de votre position qui se place du coté de l'effet mediatico-émotif. il me semblait pourtant que vous saviez comment les média fonctionnaient.
Heureusement j'ai vu aujourdui un parlementaire communiste mettre en relief l'imposture de la diplomatie française.
Tout le monde, ou presque, l'aura compris, le FN captive les esprits ultra blazés par la ploutocratie qui nous gouverne depuis quelques décennies, et qui est l'origine de cette situation décadente. Mais il faut voir plus loin que le vote contestataire, c'est bien beau de voter FN pour catalyser le désordre, mais, au delà de simple contestation, il y a un vrai danger. Ce qui auront voter FN assumeront-ils leur choix ? je ne crois pas... ils seront les premiers à regretter leur vote.
Ce n'est pas un jeu le vote, il faut aussi savoir que les oligarques du FN sont des dictateurs en puissance et seront pire que ce que l'on a connu jusqu'à présent. Ils tisseront une toile d'araignée sur toutes les instances décisionnelles et n'hésiteront pas à vous envoyer l'armée à la première grève ou manifestation. Ceux qui votent le FN sont dégoûtés de la politique (à juste titre) mais surtout des inconscients, qui feraient courrir le risque à la France de faire connaître la plus grande régrétion sociale de son histoire. Sous la belle réthorique de Jean-Marie Le Pen et les rares mais quelques bonnes idées, il se cache des idées bien plus sombres... Les pro FN devraient se documenter plus sérieusement sur el sujet avant d'émettre leur contestation de la sorte.
Seront les premiers à le regretter.
"Il n'y avait que des candidats du front de gauche dans cette élection".
C'est exactement ce que je croyais aussi. Quelle n'a pas été ma surprise de pouvoir lire sur le journal de lundi les différentes possibilités où l'on pouvait retrouver le mot front de gauche. Je lis: FG-GU, FG-PG, FG-PCF. Donc trois façons d'avoir du FG. Pas très simple pour le citoyen lambda des s'y retrouver.
De plus la réalité a fait qu'en certains cantons le PCF était seul. Donc personne pour venir apporter la touche FG hors PCF. Il pouvait donc être normal que dans ce cas là le PCF comptabilise ses voix. Mais toujours pour le citoyen lambda pas facile de s'y retrouver.
Alors au terme de cette expérience du premier tour des cantonales il m'apparait évident que l'envie de ne pas inscrire FG quand le PCF se retrouve seul peut se comprendre et que si l'on se dit tous Front de gauchistes, la réalité est un peu plus complexe.
Monsieur Jean-Luc Mélenchon,
Je pense que la tolérance zéro sur l'idée de faire la guerre est une valeur fondamentale de la société à laquelle j'aspire, les armes ne sont jamais la solution, elles sont le problème.
Kadhafi est un tyran sanguinaire ! Oui, mais on n'a pas épuisé les moyens de pression. A-t-on, par exemple, envisagé d'interdire l'achat d'une seule goutte de son pétrole. Après l'avoir également privé de tous ses comptes à l'étranger, on peut imaginer que ses mercenaires quitteraient assez rapidement son service.
Et la guerre, ONU ou pas, ne me paraît jamais avoir atteint le but affiché ; dans ses derniers avatars, en Irak, en Afghanistan c'est évident. Elle a provoqué bien autant de morts que les tyrans qu'elle a délogés.
Il est de ces valeurs avec lesquelles on ne transige pas. Imagine-t-on soutenir le rétablissement de la peine de mort, sous l'influence de l'émotion, à la description d'un crime monstrueux ?
Alors, dans votre billet, vous dites qu'il ne s'agit pas de guerre. Mon Petit Larousse dit "guerre : lutte armée entre Etats, situation de conflit qu'elle implique (la guerre est le recours à la force armée pour dénouer une situation conflictuelle entre deux ou plusieurs collectivités organisées, clans, factions ou Etats)..." N'est-ce-pas cela ?
En vérité, il me semble que vous avez agi sur le coup de l'émotion, en votant une résolution du parlement européen.
Votre argumentation, d'habitude si claire, est ici bien laborieuse. Est-il si difficile que cela de reconnaître son erreur ?
Faites-le ! Nous désespérons...
Comme quelques autres, je n'approuve pas l'intervention en Libye, mais je comprends vos arguments. Je pense que les lignes vont encore bouger car la clarté de l'intervention votée à l'ONU pour protéger le peuple libyen en utilisant des forces aériennes et non terrestres est en train, petit à petit, de se transformer en guerre de l'OTAN contre un pays arabe ce qui va devenir de moins en moins soutenable.
Côté élections, bravo pour le score, dommage que la com n'ait pas pu suivre.
Au deuxième tour, il faut bien sûr tous voter pour le candidat de gauche. J'observe que des personnages politiques de droite prônent l'abstention. C'est un scandale à souligner. C'est une "incivilité". Et c'est tant mieux si les électeurs de droite qui pourraient voter pour un candidat de droite s'abstiennent. Trop con !
Mais pas de ça chez nous, n'est-ce pas !
Le Front de Gauche existe-t-il toujours?
Je pense qu'il est un peu comme certains des réacteurs japonnais, peut-être un peu fissuré.
Cela n'augure rien de bon. Mais tout est possible.
Comme beaucoup, j'ai vraiment du mal à vous suivre sur la Lybie. Même si vous ne souhaitez pas en faire un point de clivage idéologique, il risque de braquer beaucoup de monde, dans l'autre gauche, contre vous. Moi le premier. Un excellent moyen de se tirer une bonne décharge de chevrotine dans le pied.
Si au moins vous insistiez sur la nécessité d'intervenir, certes, mais à minima, en imposant une zone d'exclusion aérienne et rien d'autre, pour empêcher le massacre, pour permettre au peuple de faire face de manière relativement équilibrée. Si au moins, juste après, vous ajoutiez un "mais" et si vous en profitiez alors pour dénoncer l'hypocrisie du gouvernement Sarkozy qui essaie désespérément de se donner le beau rôle; si vous dénonciez le double langage de tous ces nouveaux partisans de la révolution libyenne qui laissent pourtant massacrer les peuples de Bahrein, de Cote d'Ivoire, et d'ailleurs (et qui proposaient, il y a un mois, d'aider Ben Ali à réprimer sa Révolution). Et si au moins vous disiez que toute aide au peuple libyen devrait commencer avant tout par des envois d'armes et par l'accueil des réfugiés ! Enfin, si vous profitiez des micros qu'on vous tend pour rappeler qu'aucune "intervention humanitaire" (et toutes les guerres de l'OTAN ont utilisé ce prétexte) n'a jamais fait l'économie, à terme, d'une invasion terrestre, avec pour résultat un enlisement sans fin, dans lequel nous pataugeons encore aujourd'hui.
Mais non, je n'ai rien entendu de tel. Vous avez le courage d'assumer des convictions, qui, sur ce sujet, sont contraires à celles de la plupart des gens de l'autre gauche. C'est courageux. Mais à quel prix !
Votre loyalisme onusien (un club de grandes puissances au fonctionnement interne assez opaque) vous perdra, je le crains... Je ne m'en réjouis pas.
Un militant qui vous veut du bien
Je trouve très naîve votre position sur la Libye.
Depuis quand l'Occident se soucie-t-il du sort des peuples des pays pauvres?
Est-il intervenu à Gaza, quand la population se faisait bombarder? Est-il intervenu en Tunisie ou en Egypte (plus de 500 morts, "Moubarak massacre sa population" aussi)?
La rébellion libyenne est menée par un groupe d'hommes auto-désignés, sans aucune légimité. Le chef des rebelles est l'ancien ministre de la justice de Kadhafi, un homme qui a trempé jusqu'au cou dans la dictature pendant de longues années, et qui a retourné sa veste en février 2011 pour récupérer la révolte populaire à son crédit. Contact des Etats-Unis en Libye depuis des années, il promet simplement de vendre plus de pétrole et moins cher que Kadhafi. Ce que les Etats-Unis, la France et l'Angleterre acceptent et ces nations s'assurent donc de s'emparer du pétrole libyen en allant eux-mêmes destituer Khadafi.
Kadhafi est un dictateur (comme la grande majorité des présidents africains, ou du moyen-orient); et il serait bien qu'il parte, mais par la volonté du peuple. Tout pays à le droit à son autodétermination.
L'Occident veut mettre la main sur les ressources de la Libye, et donc prépare massivement le conditionnement de sa population par les médias, "kadhafi bombarde sa population" en boucle pendant des semaines, alors qu'il n'y a aucune preuve, aucune image (les russes ont même déclaré que c'était un mensonge, ils surveillent l'espace aérien libyen). Par contre on a des preuves qu'il a bombardé des dépôts d'armes. Mais ça c'est une question de lutte pour le pouvoir entre lui et les insurgés de l'est, le reste de la population ne participe pas à ce combat.
L'Occident agit uniquement par intérêt, ce ne sont jamais des principes ou des valeurs morales qui motivent ses actions. Trouvez moi un seul contre-exemple.
L'attitude de la direction du PCF était prévisible et attendue.
Tout faire pour préserver les quelques élus que voudra bien leur concéder le PS et utiliser l'étiquette FdG pour ne pas se prendre la gamelle! Il faut le savoir, ce sera ainsi le soir du premier tour des législatives en 2012, suivi de l'acceptation de n'importe quel strapontin si la "gauche plus rien" est majoritaire, pour obtenir les pubs institutionnelles pour l'Huma et le reste.
C'est comme cela et je ne vois pas ce qui peut les faire changer, tant cette direction, qui se renouvelle en circuit fermé, est incapable d'envisager une alternative politique hors des vieux schémas.
Pour le PCF, le FdG est une bouée, pas un outil pour construire un mouvement populaire qui lui échapperai.
c'est pourquoi si le PG veut au contraire poursuivre cette démarche, il doit absolument s'ouvrir à d'autres mouvements sociaux et politiques qui sortent de la logique des partis traditionnel, afin de regagner les citoyens écœurés de ces vieilles pratiques.
Il faut veiller au grain sur la candidature à la présidentielle, mais il ne faut pas la brader pour laisser au PCF la majorité des candidatures aux législatives. Il faut favoriser les sortants, mais pour les autres circonscriptions, l'équité doit être de règle et les candidatures largement ouvertes aux mouvements sociaux et politiques de la gauche de gauche.
Ainsi, en cas de succès, il existera un groupe de députés qui n'acceptera pas de se rallier au social-libéralisme pour une poignée de lentilles. D'ailleurs, des députés communistes en feront partie, car ils sont plus prêts des citoyens que cette direction bunkérisée.
Ainsi le mouvement populaire pourra s'appuyer sur des élus déterminés à combattre le libéralisme de gauche, à préparer une véritable alternative pour l'avenir et à éviter s'il n'est pas trop tard la vague démagogique et mortifère du Front National, que ne manquerait pas de provoquer une nouvelle déception de la "gauche...
Sur la Libye
La trahison en cours du mandat de l'ONU par le commandement américain via l'OTAN et la sous-traitance française des opérations armées, ne devrait-elle pas appeler un communiqué de presse du Front de Gauche ? Tout le monde s'accorde à dire qu'il y a déjà une déviation du mandat de l'ONU. (vous aurez goûter le cynisme qui fait participer à l'action en cours, "la ligue arabe ", c'est à dire notamment les gouvernements massacreurs de l'Arabie Saoudite, de l'Irak (!), de la Syrie, du Yemen, du Bahreïn, du Qatar...) -
Le PG et le FdG dans son ensemble n'auraient-ils pas intérêt dans la foulée à rappeler l'urgence de l'annulation des dettes exorbitantes que doivent payer les peuples "émergents" aux banques des pays dits "développés" tandis que ces mêmes peuples sont déjà écrasés par leurs propres dictateurs mis en place antérieurement et bien souvent par ces mêmes pays développés ?
Ainsi faut-il, pour bien comprendre (...) rapporter chacun au nombre de cantons où il est effectivement présent. Quand on procède à cet exercice, les nouvelles sont pires, par exemple, s’agissant du Front National. Car il atteint alors 21 %.
Attention à ne pas magnifier la performance du FN. Ce pourcentage n'induit pas un score national virtuel de même hauteur. C'est le score moyen des 1440 cantons sur 2026 dans lesquels le FN a présenté un candidat.
Les 586 où le FN était absent ne sont en moyenne évidemment pas ceux qui lui seraient virtuellement les plus favorables.. Bruno Bilde, responsable du FN aux élections a d’ailleurs lui même déclaré: "Si on avait été présents dans tous les cantons renouvelables, on aurait atteint un score national de 17 ou 18 %."
(Ces chiffres se recoupent approximativement dans l’hypothèse d’un vote FN moyen réduit de moitié dans ces 586 cantons désertés; ce qui est probablement « bien payé ».)
Le score est satisfaisant, mais les petits jeux politiciens qui consistent pour le PC à demander un décompte à part et pour le NPA à zapper le front de gauche dans son communiqué sont contre-productifs. Si chacun capitalise pour sa pomme plutôt que de la jouer collectif, cela risque de lasser les militants. Il serait bon, ça me semble à la portée de n'importe quelle personne sensée, de rappeler qu'individuellement, chaque entité pèse peu.
S'agissant de la Libye, je suis hostile à cette intervention mais je passe outre, on peut avoir des désaccords dès lors qu'on est d'accord sur l'essentiel.
(@ le Prolo du Biolo (PG 69), le niveau de l'analyse relevée recommande de ne pas perdre de temps à expliquer, les urnes s'en chargeront)
Les analyses de Mélenchon sur les résultats des cantonales me semblent plutôt superficielles (tout cormme celle du communiqué du NPA)
On peut en effet progresser en % mais reculer en nombre de voix. Si nous partons du nombre de voix pour comparer 2011 avec 2004, la gauche "radicale" et le PS en perdent beaucoup (-350 milles pour l'un et -1 million pour le PS). Ce n'est pas le cas des écolos,qui eux en gagnent 180 milles, soit une progession d'1/3. il n'y a donc pas que la droite qui est victime du boom des abtstentions.
Un article du Monde paru ce soir s'appuie sur ces données pour conclure au "maintien du front de gauche". Il s'appuie sur la comparaison des voix attribuées au PCF en 2004 (957000) avec celles du front de gauche en 2011(917000)
Si nous partons toujours sur le nombre de voix, c'est le fort courant d'abstentions qui aura permis au FN sa percée. Il recule en nombre de voix (-8%) mais si nous les ramenons en nombre moyen de voix par canton couvert, celles ci ne progressent que légèrement (+ 5,4%). Sa couverture des cantons a en effet diminué de 200 entre temps.
Ce tres haut niveau des abstentionnistes est aussi une sérieuse menace pour les gauches et sans doute une des clés des présidentielles de 2012. En 2002, c'etait aussi une abstention significative à gauche qui avait permis au FN d'être présent au 2°tour.
Mélanchon dit
"Ainsi quand certains à droite croient habiles de banaliser le Front National, à la façon de Plantu en déclarant que le PS fait avec le Front de gauche ce qu’il reproche à l’UMP de faire avec Le Pen."
Je dirai tant mieux le FN va finir par passer devant l'UMP alors si on suit le modèle... c'est bon signe pour le Front de gauche
Une défaite de l'insurrection en Libye serait une catastrophe, sans doute... mais en attendant, l'expérience qu'on peut en tirer c'est qu'on ne fait pas une révolution tant que le pouvoir n'est pas prêt à tomber. La "contagion" n'existe pas en science sociale : il n'y a pas d'agent pathogène explicatif des phénomènes sociaux.
Le succès des révolutions tunisienne et égyptienne a certainement donné des idées et des envies aux insurgés libyens; mais cela n'a pas entamé l'édifice sur lequel repose le pouvoir de Kadhafi. Sans l'intervention des puissances étrangères, la révolution n'était pas gagnée; et d'ailleurs, même avec cette intervention... Kadhafi n'a certainement plus une armée assez puissante numériquement pour gagner; mais ses soldats ou mercenaires savent combattre. Il est manifeste que les insurgés savent seulement se servir de leurs armes. La plupart ne savent pas se protéger, se déplacer, communiquer, et ils sont sous-encadrés. Cette armée improvisée apprendra peu à peu à combattre, et vaincra. Mais à quel prix ?
@38 guillot, comme quoi avec les chiffres ont peut faire et dire n'importe quoi, sauf si on reste objectif, si on biaise les données de départ en sélectionnant les chiffres que l'on veut, oubliant l'abstention, le nombre de votants, les suffrages, de la cuisine quoi ! on en déduit ce que l'on veut. Les analyses de Jean Luc Mélenchon me semblent plus objectives. C'est comme les sondages si on connait la recette, on peut vérifier ce que l'on nous sert, et ne pas faire de la manipulation d'opinion.
Les analyses présentées dans les interventions 29 (J.-P. Métail) 32 (Jacko), 33 (Victor) et 35 (Hold-up) précisent bien l'erreur que commet J.-L. Mélenchon dans son très étonnant soutien aux thèses bellicistes et aventureuses des "importants" regroupés autour de Sarkozy, Juppé, Le Pen, Aubry et autres BHL...
Où a-t-on vu dans l'histoire une révolution vaincre au son des coups de canon des puissances les plus conservatrices qui soient ?
Comment ne pas faire la comparaison entre le mutisme des mêmes "importants" devant les massacres de Bahrein et de Sanna et leur soudain empressement en Libye ?
Pourquoi établir une fausse différence entre ce qui s'est passé en Afghanistan ou en Irak et ce qui commence contre Tripoli ?
Et la respectable compassion de certains auteurs des lignes qui précèdent peut-elle tenir lieu d'argument pour justifier une guerre qui, déjà, écrase sous les bombes et les missiles des populations aussi innocentes que celles sur lesquelles on verse tant de larmes.
Enfin le dernier paragraphe du texte de J.-L. Mélenchon n'apporte-t-il pas la preuve des doutes que l'auteur ressent sur sa propre position idéologique quant au conflit actuellement en cours ?
Indignons-nous sans nous désespérer !
Je trouve dans cette note des réponses aux questions vives que je me posais, sans les poster pour éviter la contamination nocive du doute, notamment au sujet de la Libye. Des réponses et non pas La réponse qui permet de "se faire une raison" car si je porte à mon cou la médaille de la colombe, symbole de la paix c'est par espoir militant. Or, dès qu'on sort l'artillerie, les conditions de son usage sont prêtes et dans ce mélimélo d'interventions où le commandement et les responsabilités semblent indéterminés il peut se passer n'importe quoi et le pire. Le pire étant la guerre alors même qu'on veut la paix. C'est l'enfer pavé de bonnes intentions.
On nous dit toute la vérité maintenant. Le nuage arrive aujourd'hui mais ce n'est rien, moins que moins. Ce n'est pas un nuage mais un "panache"... pour nous rassurer de quoi? Ce cynisme est lui même des plus inquiétant.
Je retrouve un peu de paix avec l'analyse des résultats de nos élections et l'espoir reprend ses droits.
Hahaha! J'ai adoré, je viens d'entendre à l'instant même Pascale Clark dire à Mélenchon sur France inter: "mais vous vous en prenez à moi!". MDR!
Mélenchon ne s'en prend nullement à elle, mais elle espérait, elle attendait... Merci, Mélenchon, vous avez parlé clairement en 5 minutes. Simple et direct, merci :-)
@ Jean-Luc Mélenchon merci pour vos efforts pour garder le cas de la construction du FdG malgré les différents problèmes qui se posent, et les réflexes à l'ancienne de certains partenaires. Il ne faut pas en faire une question de fierté, mais capitaliser sur les petits progrès obtenus à chaque fois.
Sinon pour la conférence de presse, la prochaine fois, achetez un grande table pour 4 (on peut se cotiser, si vous voulez), et donnez une vraie place (et la parole) à Martine Billard si vous voulez qu'elle soit plus qu'un faire-valoir féminin/écolo. là, c'était vraiment ridicule, et caricatural... et je ne pense pas qu'il s'agisse seulement d'une question de forme !
C'est ma première intervention sur ce blog, et j'en profite pour vous remercier de ces nombreux billets très fouillés, très argumentés, qui nous permettent d'élever le débat à un autre niveau.
Je viens d'écouter l'émission de radio de Pascale Clark, une journaliste que je trouve plutôt bonne d'habitude, mais qui là tombe dans les mêmes travers que la plupart des interviewers récents... tentative de trouver des points communs entre le FN et vous, qui seriez d'extrême gauche, alors que vous répétez sans cesse être banalement de gauche..
Je me demande quand même si il est bien pertinent d'accepter ce genre de formats d'émission de 3, 5, 7 min, sachant que votre pensée est très analytique, très fouillée et que le temps pour développer une vraie pensée est très réduit et que l'on vous coupe très souvent la parole.
Quand même, pour finir sur une petite phrase, honte aux journalistes qui continuent (en ramant bien quand même...) à essayer d'imposer leur propre ni-ni... Ni Le Pen, Ni (surtout) Mélenchon.
Bon courage à vous.
Pour ce qui concerne la péniche et le PC, tenez compte que le PC est une grosse machine et que tous les membres de ce parti (qui sont pour beaucoup dans les succès du FG) ne sont pas tous acquis a la candidature d'un non membre du PC. Il n'est donc pas étonnant que sa direction "louvoie", temporairement'.
Mais ce qui m'amène a vous écrire c'est plutôt la Libye.
A mon avis, et il semble que je ne sois pas le seul, l'affaire Libyenne n'a rien a voir avec la Tunisie ou l'Egypte.
Pour faire simple : les USA (car ce sont eux qui sont a la manoeuvre), on profite de ces mouvements populaires pour les utiliser médiatiquement. essentiel pour déclencher une guerre. Cette guerre est absolument identique a celle d'Irak. Sauf que la, il n'y avait pas besoin de mentir a l'ONU.
Pour ce qui est de Khadafi, il serait stupide de le comparer a Ben Ali ou Moubarak. Il est arrivé au pouvoir dans la mouvance Nasser, et a toujours été en butte a l'histoire des USA. Et qu'a t il fait de son pays : 3 ans après son arrivée, les bidonvilles de Benghazi avaient disparus et, en 75, une société française commençait a construire des logements sur la route de l'aéroport. Ayez la curiosité de comparer le taux d'alphabétisation de la Libye avec ses voisins... Et le droit des femmes. Celles ci sont très présentes dans l'enseignement supérieur. Enfin, actuellement, le quart du budget est utilise a créer un fleuve artificiel qui utiliserait les réserves fossile d'eau du désert.
Pour ceux qui auraient des doutes, je ne suis absolument pas un admirateur de Khadafi, mais il faut se méfier des raccourcis actuels. Rappelons nous que lorsque nous sommes intervenus en Egypte, en 56, on comparait Nasser a... Hisser.
Cette guerre sent le pétrole, sinon, bravo pour le bon score de Dimanche. A confirmer dimanche prochain.
Amicalement
Bonjour,
Libye encore. Méfiance...
"Un Conseil national de transition s’est constitué à Benghazi. Il a fusionné avec un Gouvernement provisoire mis en place par le ministre de la Justice de Kadhafi qui a rejoint les insurgés. C’est cette personnalité qui, selon les autorités bulgares, avait organisé les tortures des infirmières bulgares et du médecin palestinien longuement détenus par le régime. En reconnaissant ce CNLT et en blanchissant son nouveau président, la Coalition se choisit des interlocuteurs et les impose comme dirigeants aux insurgés. Cela leur permet d’écarter les révolutionnaires nassériens, communistes ou khomeinistes. Il s’agit de prendre les devants et d’éviter ce qui s’est passé en Tunisie et en Égypte lorsque les Occidentaux imposèrent un gouvernement RCD sans Ben Ali, ou un gouvernement Suleiman sans Moubarak, mais que les révolutionnaires les renversèrent aussi."
Lire : http://www.voltairenet.org/article169031.html#nb4
Mais aussi Gérard Filoche : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article115297
Monsieur Mélenchon, on attend un communiqué qui vous désengagera de la guerre à la Libye (je n'ai pas écrit Kadhafi volontairement) suite à la reprise des opérations par l'OTAN, ce que vous auriez du prévoir. La guerre sarkoziste ne concerne pas le PG. Voir la plupart des commentaires pour vous convaincre.
Les mathématiques ont débuté à Babylone par comparaison de sac de céréales pesant plus ou moins qu'un poids de référence. Les sacs étaient marqués en fonction du résultat. Le plus courant était qu'il en manque: Un trait horizontal, on complète, stop c'est bon, ça dépasse un peu, on barre le trait horizontal d'un trait vertical ou stop c'est bon, juste équilibre, on ajoute un autre trait horizontal (- = +) sous réserve.
Il me semble important de ne pas suivre les partis dit de gouvernement sur le chemin de la diabolisation dont le Front de Gauche est également une victime. Restons sur le terrain politique et démontrons par le sérieux des propositions que le projet du Front de Gauche est crédible et qu'il peut réellement influer sur la prochaine mandature. Un projet sérieux tient compte de la réalité, en l'occurrence de la prégnance de l'oligarchie financière sur l'Union Européenne et notre pays. Robespierre a fait couper la tête à Danton, radical mais à l'efficacité douteuse, car non seulement Danton l'affairiste est devenu un martyr mais ses amis ont fini par triompher in fine. Le défi est de proposer un projet réalisable et sous une forme identifiable comme tel.