22mar 11

Lendemain des cantonales en France, élections en Saxe-Anhalt, Libye.

Front contre Front

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Communiqué sur la Libye

L’ONU, rien que l’ONU, toute l’ONU

L’OTAN, dont je condamne l’existence et dont je souhaite que la France se retire, n'a rien à faire en Libye. La résolution 1973 de l’ONU concernant la Libye doit être fidèlement appliquée. Son objet est clairement délimité. Il s’agit de mettre en place une zone d’exclusion aérienne, actuellement effective, pour protéger les civils libyens.

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Je m’étonne de ma forme physique. Pour l’instant. Trois semaines de régime m’ont permis de tenir le coup avec un minimum d’heures de sommeil tout au long de la semaine passée et pour celle-ci encore qui commence. Les élections cantonales n’ont donc pas entamé la machine. Je jure que mon docteur ne me drogue pas. Je connais le prix précieux d’un tel état. La pensée est bien plus que le corps pensant, cela va de soi. Mais ce n’est jamais moins. Le « mens sana in corpore sano », comme dirait Michel Denisot, n’a jamais démenti sa valeur d’impératif. Je me suis trouvé assez vif et assez bien entouré pour ne pas me tromper dans le circuit de la soirée du premier tour des cantonales.

On en était à ce que notre pays venait d’entrer en action militaire contre le colonel Kadhafi. On suivait aussi d’heure en heure  les événements anxiogènes du Japon. Là-dessus vint un bing bang électoral dans la droite de notre pays. Et l’éclosion soudaine de notre Front de gauche au-delà du mur des 10 % des suffrages. Cet évènement là qui comptait tant pour nous fut à moitié enseveli par une collection de contre performances communicationnelles. Disons tout de suite qu’une bonne part de la responsabilité de cette situation revient au Front de gauche lui-même. Je fais un rapide coup d’œil circulaire avant de retourner à mes travaux pratiques.

L’effondrement du sytème politique de la droite est dorénavant en vue. Comment pourrait-il en être autrement ? La Cinquième république et le système de la droite reposent sur la fonction présidentielle et sur celui qui l’incarne pour aujourd’hui ou pour demain. L’énorme transfusion de voix et d’autorité de l’UMP vers le Front National achève de déséquilibrer par la base  un édifice déjà totalement ébranlé par l’effondrement de la clef de voute du sytème qui croupit dans les bas fond de l’estime publique. Les heures qui passent et la bataille sur le comportement à tenir envers le Front National est évidemment une question de fond et pas simplement une affaire de tactique électorale. C’est une erreur de croire que le "ni FN ni PS" est une figure de style. Elle veut dire « surtout ni PS », c'est-à-dire « ni gauche ». En effet si l’UMP se laisse aller au deuxième tour, la jonction avec le FN va commencer sur le terrain, un équivalent de la fusion du cœur d’une centrale nucléaire en politique. Ce qui murit c’est l’alliance entre eux. De toutes les façons possibles le thème affleure. Ainsi quand certains à droite croient habiles de banaliser le Front National, à la façon de Plantu en déclarant que le PS fait avec le Front de gauche ce qu’il reproche à l’UMP de faire avec Le Pen. Coup de billard à trois bandes spécialement vicieux. Mais qui montre aussi, soit dit en passant, ce que le caricaturiste ami de la dictature Qatari, Plantu le soi disant ingénu,  a rendu possible.

Ainsi quand Jean Leonetti, le vice-président du groupe UMP à l'Assemblée renvoie dos à dos le FN et le Front de gauche ! Il a jugé que nos programmes étaient tout autant "incompatibles" avec celui de l'UMP et qu'il ne pouvait être question d'appeler à voter pour eux. Donc la question de la nature du FN ne se pose plus. Juste une affaire de programme en général ! "Ce n'est pas un problème d'arc républicain, il y a un problème de compatibilité de programmes", a-t-il déclaré. "Arrêtez de faire de la morale" Quant au président de l'Alliance Centriste, le sénateur de la Mayenne Jean Arthuis, il a déclaré que son parti votera pour le PS en cas de duel Front National-Parti socialiste au second tour. Fort bien. Mais la suite de son propos laisse pantois. "Ce que je constate, c'est que Marine Le Pen pour l'extrême-droite et Jean-Luc Mélenchon pour l'extrême-gauche tiennent des propos qui sont en résonance avec ce que ressentent nombre de nos concitoyens, sur l'euro, la sécurité ou le chômage. Malheureusement ni Marine Le Pen, ni Jean-Luc Mélenchon n'ont de réponses appropriées, leurs réponses sont des impasses", a-t-il ajouté. Juste une affaire de programme une fois de plus. Pour lui "l'UMP court après l'extrême-droite et le PS ne va tarder à courir après l'extrême-gauche, c'est dire le champ qui s'ouvre pour les centristes à condition qu'ils se réforment et rassemblent". Pour valoriser sa petite boutique, aucun amalgame n’est donc de trop. Tout cela part du résultat de dimanche dont l’onde de choc n’a pas fini de dérouler ses effets dévastateurs dans la droite. Ce qui m’amène à traiter de la forme de ce résultat et de la perception qu’on peut en avoir.

La lecture d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Cette vieille donnée ne s’est jamais démentie. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de vérité en la matière. Après tout, les chiffres sont les chiffres. Mais une fois qu’on en dispose il faut encore choisir parmi eux et ce sont souvent des thermomètres différents qui se proposent à l’esprit. Après quoi un chiffre ne vaut que par comparaison avec d’autres. Sans surcharger mon propos de nouvelles digressions philosophiques qui agacent parfois, je rappelle qu’un chiffre, de toute façon, ne désigne jamais un en soi mais un rapport. Ou ai-je lu que les premières mathématiques découlèrent des comparaisons de tailles de la terre cultivée avant et après la crue du Nil pour les agents du fisc de Pharaon. Je reviens à nos résultats électoraux.

Comment analyser un résultat électoral ? D’abord en comparant les scores de chacun. Ce n’est pas un exercice évident figurez vous. Comment comparer le résultat d’un parti présent dans cent pour cent des circonscriptions et celui d’un autre présent dans la moitié d’entre elles. Il faut donc ramener chacun à un dénominateur commun. Bien sûr la capacité à être présent dans un nombre plus ou moins grand de circonscription est une indication très importante de la capacité de chacun à couvrir le terrain. Mais c’est là une appréciation qualitative. L’appréciation chiffrée demande d’autres outils. Ainsi faut-il, pour bien comprendre ce qui se passe et mesurer l’influence de chacun dans la société, rapporter chacun au nombre de cantons où il est effectivement présent. Quand on procède à cet exercice, les nouvelles sont pires, par exemple, s’agissant du Front National. Car il atteint alors 21 %. Ce qui, dans la vie concrète, comme il s’agit d’une moyenne, signifie que dans certaines localités le score est extraordinairement plus haut. Et là où le score est extraordinairement haut, c’est un fait politique d’une qualité tout à fait différente de celui que produit l’information selon laquelle « le Front national atteint 15 % ». On voit là comment qualité et quantité s’articulent pour l’esprit et le ressenti politique.

Dans ce cadre, quand notre Front de gauche dépasse les 10 %, c’est une information politique énorme. Elle pose problème à tous ceux dont elle perturbe les calculs politiques. Une autre fois je viendrai sur le sujet de savoir à qui un Front de gauche conquérant pose problème. Quelle que soit la nature du problème d’ailleurs, car ce n’est pas toujours la même. Il est intéressant d’y réfléchir pour bien comprendre les ligues étranges que l’on observe parfois.  Il est normal qu’il en soit ainsi. Le Front de gauche est une construction totalement nouvelle et originale. Il n’y avait aucune place prévue pour lui. Le destin promis, par les commentateurs, au Parti Communiste était de se décomposer lentement entre une aile ralliée au PS, comme Robert Hue en a donné le signal, et une aile « identitaire » se marginalisant progressivement. Le destin promis à la gauche du Parti Socialiste n’était pas plus brillant. C’était de se dissoudre lentement dans le carriérisme de la nouvelle génération et la marginalisation folklorique de ses « personnalités historiques ».  Pas besoin de faire un dessin. La gauche des Verts en est réduite au même point. Et ainsi de suite. Le Front de gauche perturbe toute cette mise en scène. Le vieux monde de la gauche traditionnelle socialiste et écologiste cherche donc désespérément à se reconstruire en contournant cette nouvelle réalité. Tout y est passé : « photo de famille », ostracisation, comparaisons injurieuses, coup de fouets verbaux. En vain.  J’y retourne dans un instant.

Je reviens à l’art d’analyser un résultat électoral. Une fois posée la série des chiffres, comment apprécier leur dynamique ? A quoi comparer chaque tour de vote ? Deux écoles sont en présence. L’une dit qu’il faut comparer à la série précédente. Donc les cantonales de 2011 devraient être comparées à celles de 2004. Pour les livres d’histoire politique, et à l’échelle du temps long, on peut admettre l’idée. Mais pour faire de la politique concrète cela n’a aucun sens. Pour comprendre l’absurdité souvenez-vous de ce qu’était le monde politique français en 2004. Souvenons-nous juste que c’était Jacques Chirac le président de la république et François Hollande le Premier Secrétaire du PS, pour ne citer que cela. J’étais socialiste et le NPA n’existait pas. Europe Ecologie non plus ! Le Front de gauche pas davantage et loin de là ! Le référendum sur la Constitution européenne n’avait pas eu lieu. On venait de perdre la première bataille sur les retraites… Vous voyez ? Une autre planète ou presque. Comparer l’élection de 2011 à celle 2004 est un exercice abstrait sans signification réelle.

A quoi comparer alors ? Au dernier scrutin, précédent évidemment. J’explique. Exemple : une personne qui a voté écolo, par exemple aux dernières élections régionales et ne l’a pas fait aux cantonales. Pourquoi ce changement ? Ce n’est pas parce qu’elle se passionne pour les engagements de la Région dans son domaine de compétence numéro un, la formation professionnelle et ne s’intéresse pas à celle des départements qui est l’action sociale. C’est qu’entre les deux élections il s’est passé des choses de toutes sortes qui l’ont détournée d’aller voter ou pousser à voter autrement ou à ne pas voter du tout. Donc en comparant une élection à celle qui l’a précédée on est plus près de la vérité de situation qu’en la comparant à la série comparable précédente qui n’est jamais à moins de six ans en arrière.

Vu sous cet angle, ce qui saute aux yeux c’est la déliquescence du système politique. L’abstention dans le contexte est inouïe. Le tassement des Verts spectaculaire surtout dans la semaine de la catastrophe au Japon. Le surplace du PS significatif après des semaines de battage sur l’alternance avec DSK le magnifique qui serait en vue. Les énigmes à deux balles de la femme qui a vu l’ours qui a vu le pingouin ont fait flop ! Par contre la dynamique du Front national est évidente. Mais cela aussi doit être regardé de près. En valeur absolue, le Front national ne fait pas souvent davantage de voix qu’à l’élection précédente et souvent moins ! Au milieu de tout ceci, nous, nous voyons que nous progressons en pourcentage, d’une part et en voix d’autre part. Information rendu invisible parce qu’elle n’était pas prévue. Pas davantage que le fait de voir le Front de gauche passer devant Europe Ecologie. Mon plan de route politique fonctionne. Le plan com n’a pas suivi. J’ai eu beau annoncer tout au long de la campagne l’objectif du score à deux chiffres, la soirée électorale où nous y sommes parvenus n’a pas fonctionné comme cela aurait été nécessaire. Impossible de faire l’évènement. Pourquoi ?

Je reviens aux dix pour cent du Front de Gauche. Presque onze si j’en crois le calcul des experts communistes tel que présenté par Pierre Laurent à la conférence de presse que nous avons tenue ensemble lundi soir. Cette information a été tuée dimanche soir  parce que le Parti communiste a demandé que soit comptés séparément les candidats portant son étiquette et ceux des autres, PG inclus. Au passage tous les autres ont disparu dans la fosse commune des « divers gauche ». Claude Guéant n’en demandait pas davantage pour étendre la manœuvre à d’autres composantes politiques. Ainsi les candidats issus du PRG et du MRC, pourtant présentés en commun avec le PS, ont-ils disparu du décompte des voix socialistes. Si bien qu’après s’être bien moqués de moi, tout empêtré que j’étais dans ma dénonciation solitaire des bidouillages du ministère de l’intérieur, les socialistes ont du changer leur fusil d’épaule. A la fin du compte nous nous sommes donc retrouvés les deux seuls partis à protester. Puis Guéant s’est trouvé pris à son propre piège. Car le résultat des seuls candidats qui s’étaient déclarés UMP laissait le parti du président de la République à 17%. Guéant a donc du procéder, dans son intérêt, à des regroupements de voix et de résultats qu’il refusait la veille. Hé ! Hé ! Voila comment des divers droite de toutes sortes ont été repeints en « majorité présidentielle ». Beaucoup ont aussitôt hurlé comme des fous, visiblement effrayés d’être en aussi mauvaise compagnie.  Trop drôle !

Donc Guéant a annoncé le score du « Front de gauche avec les communistes », merci pour les autres, réduit à la seule addition PC plus PG. Mais rien de tout cela n’aurait été possible si les dirigeants communistes n’avaient pas demandé à être comptés séparément. Etrange ! Car il n’y avait que des candidats Front de gauche dans cette élection. Je comprends l’effet d’optique identitaire recherché. Je juge sévèrement cette façon de faire qui joue si peu collectif des fins de partie menée pourtant au coude à coude sur le terrain. Il est urgent de comprendre l’importance d’être collectif et non pas centré sur ses intérêts particuliers, si nobles soient-ils. Ceux qui nous soutiennent attendent de nous un comportement unitaire sans faille et ne supportent pas qu’une composante tire le tapis à elle. Sans le Front de Gauche, aucune de ses composantes ne pèse dans ce paysage de gauche de début du siècle. C’est le Front de gauche qui met en valeur le meilleur de chacun de nos partis respectifs.

Ce qui reste c’est que nous avons été privés de pouvoir miser sur la prise en compte de notre score dans les grands médias de la soirée et du lendemain. Il a fallu ramer, déployer des trésors de mobilisation pour diffuser et faire comprendre. Imaginez ce que cela donne dans une soirée électorale à laquelle personne ne s’intéresse vraiment ! Pas meilleure façon de se tirer une balle dans le pied. L’épisode de la péniche n’a rien arrangé. Pour ma part je savais comme d’autres que la réunion du bureau des Verts avait pris la décision de maintenir ses candidats partout où il le pourrait au deuxième tour. Les partisans du désistement de gauche n’avaient pas eu le dernier mot. Quel sens alors d’aller décerner un brevet d’unité à des gens qui s’apprêtent à vous tirer dans le dos une heure après ? Comment rendre lisible ensuite leur forfaiture ? Cécile Duflot qui dit faire de la politique autrement et pour qui j’ai beaucoup d’estime s’est vraiment comportée come une politicienne retorse et dissimulatrice sur ce coup là.  Sur le moment, aussi longtemps que le fait n’était pas confirmé par une circulaire du parti Verts, impossible d’en parler. Mais les avertissements n’avaient pas manqué. Le côté « gauche plurielle reconstituée » de cette péniche était d’autant plus insupportable que la réunion fluviale était convoquée avec des exclusives à l’égard de l’autre gauche et spécialement à l’égard du NPA notre allié dans dix-huit départements. Rappelons que c’est à cause de ce type d’exclusive que nous avons maintenu notre liste au deuxième tour dans le Limousin aux régionales. Par conséquent c’est par volonté unitaire et non pour l’inverse que j’ai refusé, sur mandat du secrétariat du Parti de gauche d’aller faire le marinier. « Mari niais » comme disait Bobi Lapointe.

Je relève le communiqué du NPA publié à l’issue de ce premier tour, pour finir ce tour d’horizon. Il est passé inaperçu. Nous avons cependant été plusieurs à le trouver des plus étranges. C’est la première fois que je vois un parti déclarer que ses résultats ne peuvent pas être interprétés politiquement. Pourtant ils le sont. Que le NPA n’ait pas pu présenter plus de deux cent candidats n’est pas en soi un sujet de discussion. Quoique. Mais rapporté au  nombre de cantons où ces candidats étaient présents la leçon est sans appel. Dans les dix huit départements où nous avions des candidatures en alliance Front de gauche –NPA le score de ces candidats est au niveau de celui du Front de gauche et cela multiplie par trois ou quatre tous les scores antérieurs de l’autre gauche. Là où le NPA est candidat seul, son score est résiduel. Bien sûr, cette leçon d’union n’est pas mieux entendue que d’habitude. Au point que le communiqué du NPA ne dit pas un mot du Front de gauche, ni même du score de ses candidats dans le cadre de Limousin Terre de gauche. Mais il attribue cependant une victoire et une progression au Parti Socialiste. Ce que le NPA sera donc le seul parti à constater. Consternant. On imagine alors comment je me suis fait brocarder dans les coulisses à ce sujet. En effet j’ai fait de la mise à l’écart du NPA de la table de la gauche l’argument de mon refus de participer aux rencontres inopinées que le PS avait programmé dimanche et lundi.

Pour information, voici le texte du communiqué de nos camarades du NPA. « Avec plus de 55%, l'abstention est un des faits marquants du 1er tour des élections cantonales. C'est plus que pour les régionales de 2010. Seules les élections européennes de 2009 ont connu un taux d'abstention plus important. Ce dernier scrutin avant la réforme territoriale n'a pas mobilisé des citoyens qui doivent affronter les conséquences désastreuses des politiques d'austérité mises en œuvre par le gouvernement et ne voient pas dans le positionnement des grands partis des raisons d'espérer un avenir meilleur. Ces élections marquent une nouvelle défaite pour l'UMP qui est largement devancé par le Parti socialiste et talonné par le Front national, qui n'était présent que dans les trois quart des cantons renouvelables. C'est sans doute pour cette raison qu'un certain nombre de candidats UMP s'avançaient masqués. Les 15% du Front national reflètent la montée perceptible des idées et propositions nauséabondes du FN dans l'opinion et qui sont un vrai danger pour la vie démocratique, les droits sociaux des travailleurs, les sans-papiers. Marine Le Pen profite à plein du débat sur l'identité nationale engagé par E. Besson. La politique sécuritaire, la xénophobie d'état du gouvernement Fillon participe pleinement à la dédiabolisation du Front national. Le NPA qui présentait des candidats dans un peu moins de 200 cantons obtient des résultats inégaux et difficilement interprétables nationalement. Pour le second tour, chaque candidat du NPA précisera les consignes de vote. Mais, le NPA appelle à voter pour le candidat de gauche lorsqu'il reste en lice contre le Front national. Par contre, le NPA n'est pas pour la constitution d'un Front républicain et n'appelle pas à voter pour un candidat UMP contre le FN. Le 21 mars 2011. »

Pour rester dans ce tour d’horizon où les élections sont des baromètres des rapports de force et où s’écrit la carte politique et idéologique, je fais un détour instructif par l’Allemagne. En Allemagne, des élections viennent d’avoir lieu dans le land de Saxe-Anhalt, ce dimanche. Les électeurs ont sanctionné la droite. La CDU de madame Merkel perd 3,5 points par rapport aux dernières élections et plafonne à 32,7% des voix. Die Linke élève son score jusqu'à 23,8%. Nos camarades devancent donc  toujours le SPD qui recueille 21,5% des suffrages. On pourrait donc penser que le land va naturellement basculer à gauche. Pourtant rien n’est moins sûr. Le SPD, coalisé depuis 2006 avec la CDU à la tête du land, rechigne à s’allier avec die Linke. Il pourrait bien lui préférer une fois encore l’alliance à droite. C’est nul, bien sûr. Mais cela montre l’actualité internationale de la déchéance de la sociale démocratie. A nos frontières même, elle préfère la droite à l’autre gauche. Cherchez un commentaire des socialistes français sur le sujet. Il n’y en a pas. C’est le moment de se souvenir des mines hypocrites de ceux d’entre eux qui font les indignés quand on leur demande ce qu’ils feraient en pareil cas en France. Par exemple au deuxième tour d’une élection présidentielle qui placerait l’autre gauche en tête. Je n’affirme pas qu’ils se comporteraient forcément mal. Mais je trouve qu’il est légitime de leur poser la question. En tous cas ce sera éclairant.

Je viens à la Lybie. A l’heure où j’écris, la scène semble évoluer très vite. De tous côtés s’expriment des voix qui dénoncent l’évolution de l’intervention. Je la note avec inquiétude ! De la création d’une zone d’exclusion de l’espace aérien, on passe à un bombardement généralisé des installations au sol de l’armée libyenne. De l’action de l’ONU on semble vouloir passer à celle de l’OTAN. Le regain d’activité des mouvements révolutionnaires dans les autres pays semble être lié au sentiment que les tyrans peuvent être bloqués par l’action internationale. Et cela semble avoir refroidi quelques excellences de la Ligue Arabe directement intéressées à la répression chez eux. C’est le moment pour moi de rappeler mes raisons dans le contexte. Non seulement je renvoie à ma précédente note sur le sujet mais j’y ajoute ici l’interview que j’ai donnée au journal Libération sur le sujet dimanche après midi. Et parue lundi 21 mars. Sous le titre «Il faut briser le tyran pour l'empêcher de briser la révolution», mes propos ont été recueillis par Lilian Alemagna.

« Pourquoi soutenez-vous les frappes aériennes en Libye ?
La première question à se poser est la suivante : y a-t-il un processus révolutionnaire au Maghreb et au Moyen-Orient ? Oui. Qui fait la révolution ? Le peuple. Il est donc décisif que la vague révolutionnaire ne soit pas brisée en Libye. Il suffirait que Kadhafi l'emporte pour que le message soit : «Celui qui tire le plus longtemps et le plus dur sur son peuple pendant une révolution a gagné.» Ce serait alors le signal désastreux d'une victoire de la contre-révolution ! Ma position est constante : je suis partisan d'un ordre international garanti par l'ONU. Je suis donc très frappé de voir que les commentaires utilisent un vocabulaire qui n'est pas celui de la situation. On parle de «coalition». Mais ce n'est pas une coalition. On parle d'un «état de guerre avec la Libye». Il n'y a pas de guerre avec la Libye. Ce vocabulaire montre à quel point l'habitude de se référer à l'ONU a été perdue.

On vous a connu pourtant beaucoup plus critique sur les interventions militaires… Pourquoi, par exemple, avoir voté pour la résolution du Parlement européen ?
Cette résolution, présentée par les sociaux-démocrates, les Verts, une partie de la droite et signée par le président de mon groupe [Gauche unie européenne, ndlr], Lothar Bisky, membre de Die Linke, demandait à la Commission de se tenir prête en cas de décision de l'ONU. Je l'ai votée pour cette raison. J'approuve l'idée qu'on brise le tyran pour l'empêcher de briser la révolution. L'ONU a ensuite pris cette position alors que la Russie et la Chine d'une part, et le Brésil et l'Inde d'autre part, d'habitude extrêmement sourcilleux sur les questions de souveraineté nationale, se sont abstenus. S'ils n'ont pas voté contre, cela prouve que les raisons d'agir sont fortes.

Dans votre camp, tout le monde n'est pas pour cette intervention. Les communistes dénoncent notamment un «risque d'escalade»…
Il y a bien sûr un risque d'escalade, mais je craindrais davantage le risque de massacre !
J'approuve donc le mandat de l'ONU. Mais rien de plus. Je suis contre l'intervention terrestre. Nous ne sommes pas en guerre avec la Libye. J'adjure de comprendre : il ne faut pas que le dernier mot reste à la force contre une révolution ! J'ai voté la résolution du Parlement européen en accord avec la direction du PCF et de la Gauche unitaire, en accord avec mon collègue eurodéputé communiste Patrick Le Hyaric. Mais quelles sont les alternatives ? Ce n'est pas avec des communiqués que l'on pourra abattre un Mirage ou détruire un char ! Si le Front de gauche gouvernait le pays, aurait-il regardé la révolution libyenne se débattre comme nos prédécesseurs ont regardé les révolutionnaires espagnols mourir ? Non. Serions-nous intervenus directement ? Non. Nous serions allés demander à l'ONU un mandat. Exactement ce qui vient de se faire. Je peux appuyer une démarche quand l'intérêt de mon pays coïncide avec celui de la révolution.

Votre démarche tranche quelque peu avec vos oppositions à la guerre du Golfe, en 1991, aux interventions au Kosovo et en Afghanistan…
Il y a une différence fondamentale ! Toutes ces guerres se sont faites sur décision unilatérale de l'Otan. Dans le cas présent, au contraire, l'intervention se fait sous mandat de l'ONU. C'est décisif : il n'y a pas d'ordre international possible qui ne procède de l'ONU. Mais vous savez, il faut généralement quelques années pour que mes formules à l'emporte-pièce tombent dans le domaine public… Prenez l'exemple de l'intervention de l'Otan au Kosovo. Quelle trouvaille ! Reconnaître cet Etat croupion dirigé par des voyous qui faisaient du trafic d'organes… Que n'a-t-on pas entendu à l'époque sur ces pauvres victimes de la sauvagerie serbe ! Pour l'Afghanistan, je ne trouve personne me dire aujourd'hui qu'y être allé est une bonne chose. Quant à la guerre en Irak, quelle merveille ! Depuis vingt ans, mes positions ont toujours été fermes et constantes : je me suis toujours opposé à ce qui n'était pas l'ONU. Si la Russie et la Chine avaient mis leur veto à la résolution et que l'Otan avait décidé d'intervenir, j'aurais été contre l'intervention.

Dans le cas de la Libye, vous êtes donc d'accord avec le droit d'ingérence…
Non. Le droit d'ingérence n'existe pas et j'espère qu'il n'existera jamais. Ce qui compte, pour moi, c'est la référence du devoir pour un gouvernement de protéger sa population. Kadhafi tire sur sa population. Au nom du devoir de protéger, l'ONU demande d'intervenir.

Comment jugez-vous l'attitude de Nicolas Sarkozy dans le dossier libyen ?
La politique menée est conforme à l'intérêt de la France : être lié avec le monde maghrébin. Il n'y a pas de futur possible pour la France si elle est opposée au sentiment majoritaire des populations au Maghreb, c'est-à-dire pour la liberté et contre les tyrans. La France a joué deux très mauvaises cartes avec la Tunisie et l'Egypte. Nicolas Sarkozy s'est rendu compte qu'il était allé trop loin.

Et celle d'Hugo Chávez ?
Ses analyses partent toujours d'un point de vue strictement latino-américain. Pour lui, l'ennemi principal, ce sont les Etats-Unis d'Amérique. On comprend pourquoi. Chavez se prononce pour une médiation et contre une intervention militaire. Sa position n'est pas d'appuyer Kadhafi. Si c'était le cas, je la condamnerais. Le président Chavez doit comprendre que l'intérêt des progressistes du monde est qu'aucun tyran ne vienne à bout de son peuple »

Je crois que cette explication de vote est assez claire. Je comprends parfaitement qu’elle ne soit pas partagée. Ces sortes de questions sont très délicates à manier en accord avec des principes fermes et concrets. Je ne souhaite pas en faire une ligne de démarcation idéologique. D’autant que l’évolution de la situation  sur place  peut me conduire à exprimer une appréciation différente sur l’action en cours conformément aux principes que je viens de rappeler.


235 commentaires à “Front contre Front”
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  1. jean ai marre dit :

    La France en Guerre ! Je crois rêver, nous les champions de la diplomatie.
    Comment concilier le fait de voir tomber Khadafi et ne pas cautionner la guerre ?
    Et si cautionner la guerre c'était aussi par ricochets cautionner Sarkozy et son atavisme bonapartiste ?
    Car c'est lui qui qui nous a fait rentrer dans l'OTAN, c'est lui qui nous a entrainé en Afganistan, c'est encore lui qui a dit que s'il avait été au pouvoir, il se serait allié à Busch et aurait fait la guerre en Irak, c'est toujours lui qui a aidé la Georgie à défier la Russie.

    Comment peut on croire que notre président de notre République veut la liberté des peuples arabes alors que dans un passé proche, ses cadres allaient en vacances chez las dictateurs ?

    Comment vouloir la liberté des opprimés et nous faire peur en invoquant l'invasion par le flot migratoires des arabes ?
    Que penser de : " le Président a pris la tête de la croisade " signé C Guéant ?

    Une seule question : comment arrêter l'escalade ?

  2. Jean Jolly dit :

    @ Christian B.

    Michel Collon théorise et mélange tout.
    Curieusement il est amnésique sur les crimes anciens et récents de Kadhafi, au motif que même si c’est un méchant, il a nationalisé son pétrole et soutenu les palestiniens.

    Tu as mal interprété ce qu'il disait a priori. Il a dit qu'il n'existait aucune preuve des tueries perpétrées lors des manifestations Libyennes et le cas échéant qu'il n'y avait aucune preuve qu'elles soient entièrement attribuées à Kadhafi.

    Ceci n'empêche en rien que ce monstre doit être éliminé, mais s'il faut qualifier une ou plusieurs personnes "d'amnésiques", ce doit être, en premier lieu, les responsables politiques et diplomatiques des divers pays qui lui ont déroulé le tapis rouge quand ça les arrangeait.

    Nous n'avons malheureusement pas accès aux véritables informations factuelles, nous devons donc forger notre opinion selon ce que nos média souhaitent nous communiquer. Sachant que la presse française est reléguée au 42 ème rang des libertés journalistiques à travers le monde... je n'ai aucun mal à croire Michel Collon.

  3. Née un 19-Août dit :

    Quelqu'un a dit ici : "Si le seul candidat contre Le Pen est un vicelard UMP, je vote UMP ! "

    Ben voyons ! Comme si c'était aussi simple que les anciens clivages gauche/droite de papa. Vu que l'UMP est en voie de fascisation (les propos de Guéant et quelques autres ténors du parti, Zemmour applaudi par les députés UMP, les lois liberticides comme LOPSSI 2, la confiscation du vote de 2005 sur le TCE, les magouilles et affaires, l'ultracapitalisme, etc). Honnêtement, y a-t-il une vraie différence entre les deux maintenant ?

    Aucune à mes yeux. Je suis d'accord avec Hold-Up (#143). Qu'ils se bouffent entre eux. Que la droite fasse son ménage. Après on verra. Il ne faut pas oublier que bcp de gens de droite votent FN car ils en ont d'abord marre de l'UMP, surtout au niveau local. Je le vois chez nous. Parfait ! Si le FN peut servir à affaiblir l'UMP locale, c'est pas moi qui s'en plaindrait. Après tout, en son temps, c'était bien le plan de Mitterand, non ?

    Quant aux PS/Verts qui prônent l'union sacrée derrière le candidat de gauche, ceux-là, ils me font bien ricaner. C'est facile de dire ça - surtout après avoir bien plombé certaines candidatures en présentant des concurrents à gauche, là où il y en avait déjà (PC/FdG chez nous), dans un endroit où il est déjà difficile pour la gauche de percer et s'imposer.

    Résultat : pas de gauche du tout au 2nd tour. Quelle bande de losers, ces mecs du PS/Verts, qui ont présenté chacun un candidat au lieu de se rallier au candidat FdG qui est présent depuis longtemps ! Et maintenant, ils viennent promouvoir l'unité à gauche ? Mais c'était avant qu'il fallait y penser !

    De toutes façons la question ne se posera pas puisqu'il n'y a pas de gauche au 2nd tour. Le "vicelard de l'UMP" (puisqu'en plus c'est le cas) n'aura pas du tout ma voix ! Il faut bien se mettre dans la tête que l'UMP n'a plus rien de républicain, en tout cas, pas plus que le FN. Pourquoi aller lui donner nos voix ? Sans moi.

  4. TP74 dit :

    Le calcul des résultats du Front de Gauche est un exercice difficile. Le Front de Gauche est constitué des PCF, PG et GU: donc tout candidat estampillé dans un de ces 3 partis est décompté pour le Front de Gauche. Par contre tous les autres candidats soutenus par le Front de gauche (Alternatifs, FASE, NPA...) ne le sont pas! La faute à qui?
    A l'ensemble des candidats, qui au moment de leur déclaration de candidature, se sont étiquetés PCF, PG, GU, Alternatifs, FASE, NPA... au lieu de choisir la bannière commune Front de Gauche.
    Quel score pour le Front de Gauche?
    Je n'en sais rien et je trouve cela regrettable.
    Un militant du PCF

  5. Thalasrum dit :

    Votre analyse sur la Libye se confirme malheureusement. Il n'a pas fallu longtemps aux puissances "occidentales" pour déclarer que militairement la stratégie de l'OTAN était la meilleure...
    La déclaration de l'ONU s'éloigne et l'entrée dans une guerre "impérialiste" se rapproche !
    Les "américains éclairés" comme Michael Moore le dénoncent déjà tous les jours sur twitter !

  6. Guillot dit :

    TP74 @154
    Pourquoi voulez que des candidats NPA, FASE ou Alternatifs se déclarent sous l'étiquette Front de gauche alors qu'ils n'y ont pas adhère?
    Et puis le front de gauche n'est pas admis comme "nuance" au ministère de l'intérieur. Du coup, dans mon departement, 2 candidats non encartes du front de gauche ainsi qu'une candidate de la GU se sont retrouves sous la "nuance" COM(PCF) dans les résultats officiels.

  7. TP74 dit :

    156
    Guillot

    Effectivement malgré les demandes répétées de ses différentes composantes la nuance Front de Gauche est comptabilisée dans les divers gauche. Je connais localement 2 candidats dans cette situation. Il doit bien être possible au niveau national de faire un décompte précis de ces candidatures.

  8. Alin dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon:

    J'ai réécouté votre intervention de ce matin sur France Inter. Sincèrement, j'apprécie l'attitude calme que vous avez eu pendant toute l'interview, Mme Clark est tombée dans son propre piège: elle cherchait le "buzz" tellement que cela devenait audible. Et elle n'a pas eu droit de passage dans le zapping, na! :-)

  9. Alexandre dit :

    Pas franchement mobilisateur votre billet, il faut vous reprendre. Vous avez eu mille fois raison d'être absent sur la péniche ! Qu'attendre de cette "gauche" là autre chose qu'un pseudo Front Républicain prêt à toutes les compromissions et lâchetés et composé des mêmes qui ont mille fois démontré leur soumission à la politique du grand capital menée en parfaite harmonie par Sarkozy, Bruxelles et le FMI et que vous avez par ailleurs parfaitement dénoncé. Mais vous avez mille fois tort dans votre billet de donner l'impression d'attendre autre chose de cette "gauche" là que les basses manœuvres qu'ils donnent en pâture aux médias qui n'en demandaient pas tant et vous avez mille fois tort de laisser entendre qu'en dehors des échéances électorales, point de salut. Vous expliquez que cette épisode là, certes démontre la décomposition du système, mais est en qq sorte un échec pour l'unité de la gauche. Ce n'est pas un bon message ni pour le Front de Gauche ni pour les militants des partis collabos qui sont souvent en désaccord avec leurs dirigeants, çà se voit sur le terrain. L'essentiel n'est pas là et il faut garder le cap: le Parti de Gauche doit continuer à avancer en répétant pourquoi 56% des français ne sont pas allés voter, pourquoi le gouvernement totalement désavoué continue néanmoins à appliquer la politique la plus réactionnaire jamais vue depuis 1945, pourquoi le 1er parti de gauche le PS ne propose rien d'autre que des aménagements de complaisance à cette politique là, pourquoi la stratégie du Front de Gauche est la seule qui puisse donner une orientation claire et unitaire au mouvement ouvrier parce qu'elle est et doit rester sur un ligne simple et nette de rupture avec tout ce qui de près ou de loin complique ou obscurcit le seul objectif : faire tomber le gouvernement Sarkozy et faire sauter le verrou de la 5è République. C'est çà que les français attendent de vous, du PG et du FdG. N'oubliez pas ce qu'ils vous ont dit dans les...

  10. Thalasrum dit :

    @Alin T'es d'autant plus gonflé que sur ton blog, on peut pas commenter, pourtant tu écris des aberrations ! "genre le conseil de sécurité, ce n'est pas l'ONU ! " Que les 5 membres permanents ne soient pas un gage de démocratie, si tu veux, mais ton affirmation est fausse !
    Que tu remettes en cause le fonctionnement de l'ONU, c'est ton droit... mais écrire des âneries, je n'en vois pas l'intérêt ! D'autant qu'il faudrait avec ton raisonnement, prendre en compte le poids démographique des peuples.... La Chine et l'Inde associées auraient la majorité absolue... Serait-ce mieux ?

  11. Alin dit :

    @ 163 Thalasrum:

    Est-ce qu'il vous est possible de parler sans agressivité et sans manquer de respect? Vous pensez que traiter mes propos d'"aberrations" et d'"âneries" donne un poids à votre argumentation?

    Au lieu de me traiter de "gonflé" parce que soit disant "sur ton blog, on peut pas commenter", essayez d'ouvrir l'oeil: vous pouvez commenter.

    Je le dis et je le répète: le Conseil de Sécurité ce n'est pas l'ONU. Le Conseil de Sécurité est à la merci de cinq pays membres permanents, qui ont le droit de veto et qui font la pluie et le beau temps sur la planète. Le Conseil de Sécurité ne représente pas les intérêts de l'ensemble de pays qui composent l'ONU. C'est mon point de vue et il se base sur mon observation et sur ce que j'ai lu sur le sujet. Si votre point de vue est différent et vous trouvez que cet organisme représente les intérêts des pays membres de l'ONU c'est votre droit le plus strict et vous devez probablement avoir autant de raisons que moi pour le penser. Mais exprimez-le correctement, tant que vous essayez d'être dans le domaine des idées et de l'écrit.

  12. Chouette dit :

    Nous avons intérêt à de bons reports de voix au second tour. Le Front de Gauche existe et dimanche prochain des écologistes, socialistes et NPA y mêleront leurs votes.

    C'est très bien et il faut faire en sorte que cela se sache. Je regrette donc que le résultat "consolidé" Front de gauche n'ait pas fait l'objet de communications dimanche soir ni lundi.

    Nous avons tout intérêt à avoir un bon report de voix au second tour de ces cantonales. Cela montre que - si nous (la 2ème force de gauche, pour l'instant) le voulons - nous pouvons rendre très forte la gauche. Et cela montre a contrario que, si les socialistes choisissaient par malheur un candidat à la présidentielle qui nous inspirait du rejet, et si par malheur notre candidat n'était pas au second tour, alors nos reports leur manqueraient cruellement. A bon entendeur...

    J'ai d'abord fait campagne pour voter (dissuader de l'abstention), maintenant je fais campagne pour l'union à gauche.

  13. Michel Matain dit :

    On trouve trop souvent sur ce blog l'utilisation du vocabulaire inventé et utilisé par le FN : UMP/PS.
    Ce terme UMP/PS qui signifie "tous pourris" appartient au FN. Pourquoi vouloir lui faire concurrence ?
    Comme il a été dit si souvent, les gens préfèrent l'original à la copie. Alors attention !
    D'autre part on trouve aussi très souvent des commentaires sur le thème UMP = FN, comme si droite et extrême-droite étaient la même chose.
    En raccourci on aboutit donc à PS = UMP et UMP = FN, autrement dit on aurait PS = FN.
    Cette équation dangereuse a déjà été faite en Allemagne au début des années 30. La gauche allemande n'a pas su faire front unique contre les nazis. Et cette gauche n'a pas été non plus capable d'empêcher que la droite et l'extrême-droite se rassemblent. On connait la suite.
    Parce qu'il ne faut pas les pousser dans les bras les uns des autres, droite et extrême-droite. Ils sont différents et il est important pour les républicains qu'ils le restent. Même si certains aujourd'hui à droite et à l'extrême-droite aimeraient faire sauter les verrous : Sarkozy, Marine, Guéant, et quelques autres pour préparer une autre droite pour 2012. Ne leur facilitons pas la tache.

  14. Jacques Gamez dit :

    Cet interview de Pascale Clark est typique de ces "journalistes" qui cherchent avoir un coup de gueule de Jean-Luc Mélenchon. Du "vous avez besoin d'un bristol ?" au "diesel" final, Pascale Clark est constamment sur le mode de la provocation. Sans oublier la saloperie "Mélenchon=Le Pen" (voir à ce propos http://www.acrimed.org/article3560.html). Et lorsque son interlocuteur finit par s'énerver quelque peu, la jouissance spontanée avec laquelle elle dit : "Vous avez mis du temps. C'est la fin et vous vous en prenez à moi, je suis déçue..." est un aveu.

  15. Mickus dit :

    Mr Mélenchon, vous avez été très très bien inspiré de ne pas vous affichez sur la péniche le soir des cantonales. D'autant que de voir ces 3 salivaient sur leur victoire acquise avec si peu de participation a franchement fait penser aux mascarades habituelles. Faites cavalier seul, vous n'avez besoin de personne pour vous tirer dans les pattes.
    On regrette tous l'attitude des écolos qui comme toujours se défausse le moment venu. Pourquoi ne rejoignent-ils pas le Front de gauche qui place le problème climatique au coeur du programme?

  16. Pulchérie D dit :

    Le guêpier libyen deviendrait-il un nouvel Afghanistan ?

    L’ambassadeur russe auprès de l’alliance atlantique (Dmitri Rogozine) estime que « Tripoli a provoqué une crise sérieuse au sein de l'Otan ». Il croit impossible de régler le conflit sans intervention terrestre, mais constate qu’aucun membre de l’OTAN ne veut prendre la responsabilité de commencer les hostilités.
    L’embargo sur les armes n’aura que peu d’efficacité, « parce que l'Afrique regorge d'armes ».

    Enfin, selon RiaNovosti du 23 mars, le conflit en Libye provoquera une radicalisation inévitable du monde musulman et entraînera une nouvelle vague d’attentats en Europe (Dmitri Dannilov).

    Comme Alin (158), j’ai apprécié la prestation de J-LM sur France Inter. L’assurance de notre tribun s’affermit.
    Mélenchon, présidons !

  17. Stéphane dit :

    J'ai vu votre interview sur France Inter. Je suis un éternel romantique et j'aimais bien la voix de la femme qui vous interroge et dont on ne voit jamais le visage, même dans ses émissions de télé. Peut-être a-t-elle une allure de diesel, cela fait une belle personne de plus.

  18. Jean-Paul dit : "Cette Vème, mal née, est mourante, mais il lui reste un souffle de vie"
    Nous tenons, me semble-t-il, les moyens de faire d'une pierre deux coups en 2012 chasser notre Ben-Ali et changer de République.
    J'ai mis les détails sur mon blog et je viens de faire un article sur le blog collectif qui propose de construire une alternative politique à la hauteur des exigences du mouvement social.

  19. manoel dit :

    Je pose la question naïvement: les journalistes ont-ils le droit d'avoir une opinion?
    Quand pascale Clark vous demande si vous voteriez pour DSK contre le FN, je me demande si on a le droit de savoir ce qu'elle ferait dans ce cas... ;)

  20. jorie dit :

    Je vois que notre blog explose de contradictions.
    Socialiste93 et Citoyenne21, admettons nos différences sans tomber dans les caricatures des puristes du "tout ou rien". L'heure est grave. Jean-Luc Mélenchon était socialiste et cette rupture idéologique clairement affirmée et expliquée ne doit pas non plus ostraciser tout le monde. Jean-Luc Mélenchon souhaite redevenir le pôle de la vraie gauche en attirant les vrais socialistes. Dans ce sens, il est clair que les ambitions sociales du PC nous rapprochent du combat de la vraie gauche, sans pour autant devenir communistes. Ne cherchez pas "compromission" dans la recherche de "compromis". Une révolution idéologique est en train de s'opérer à gauche, c'est difficile et pourtant... nous sommes pressés et nous devons y arriver par les urnes et tous ensemble, c'est pour ça que des militants du NPA nous rejoignent, pour autant, le PG n'est pas trotskiste. Essayons de nous concentrer sur ces points communs au lieu de dénoncer systématiquement tout ce qui se passe, sans tout salir. L'attitude du PC sur la péniche m'énerve, pour autant, dois-je systématiquement condamner les places défendues avec les dents par des élus communistes dans l'intérêt des couches populaires ? Dois je pour autant salir cette démarche ? Je préfère la réserve de Mélenchon. Pas de rupture ! Nous devons avant tout lutter contre le FN, les présidentielles seront, j'espère, représentées par Jean-Luc Mélenchon au FdG, c'est une estrade assez large pour défendre nos idées et se faire enfin entendre par tous les Français. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, il suffit de regarder l'entourloupe organisée par Guéant aux cantonales vis à vis du FdG et la complaisance médiatique souvent plus par ignorance crasse que par choix. La démocratie marche de pair avec des citoyens éduqués. Mélenchon fait ce boulot. Cela fait longtemps qu'il n'y a plus de citoyenneté dans ce pays ! Repères perdus, héritage oublié... rassemblons nous ! Citoyenne21, pensez aussi aux législatives...

  21. Louis st O dit :

    95 @gouly

    Bien sûr, je suis d’accord avec toi, je voulais juste signaler que de l’ONU on est passé à l’OTAN qui ne se gêne pas pour passer outre la résolution 1973 de l’ONU.
    Et là il n’y a plus de limite…

    82 @GdeC
    Quand les EE-les verts sont prêt à supprimer leur candidat au premier tour des élections présidentielles pour voter DSK (paroles de D. Cohn Bendit) tout peut arriver. J'avais même pensé que les verts allaient se faire "bouffer" par les EE et DCB, mais je vois que C. Duflot est devenu pire que son maître.

    77 @jorie
    « PAUL CLERTON est très intéressant sur l'es appartenances idéologiques des cadres du FN »
    il faut savoir que même des cadres du mouvement républicain de JP Chevènement l’ont quitté pour rejoindre le FN (voir Marianne 725)
    D’ailleurs, quelqu’un sait-il ce qu’a fait ce mouvement aux élections ? il doit être classé dans les DVD ?

  22. dorant dit :

    Fausse et dangereuse analogie
    @163 : Michel Matain :
    entièrement d'accord sur le danger de cette analogie (UMP/PS) - sa reprise assez fréquente ici (hélas) est bien un des marqueurs de la "lepénisation" des esprits, à savoir que l'ultra-droite tend à imposer non seulement ses thèmes mais aussi son vocabulaire... et ça c'est de plus en plus grave.
    Par ailleurs, si l'on veut voir dans la durée de nos vies un véritable changement au bénéfice des populations en France, il n'y a qu'un seul chemin, l'alliance à gauche - avec comme objectif actuel de peser le plus sur le PS pour le ramener vraiment à gauche. Les 10 % sont un début prometteur.
    Le messianisme et l'attente de l'étincelle révolutionnaire ne m'intéressent pas.

  23. pichenette dit :

    Abstentions énormes! Bouleversant de constater que la machine à couper en morceaux les esprits fonctionnent bien.Les repères n'existent plus. Ainsi effectivement lorsque l'on constate l'absence de justice sociale dans les choix faits par des dirigeants socialistes, on ne peut que les rapprocher de choix conformes à la droite UMP, entr'autre. Trop d'espoirs ont été noyés par des politiques dites de gauche. Ce ne sont pas des excuses qu'il faut rechercher mais des explications, des précisions.
    Lorsqu'il est question de politique, il faut absolument aussi considérer le rôle énorme joué par les lobbyings qui ont la puissance financière, qui orientent, corrompent (leur présence dévorante à Bruxelles, mais aussi dans les Parlements français est intégrée). Où est alors la liberté de choix démocratique sous ces pressions subtiles, très efficaces?
    Les personnalités politiques doivent résister lorsqu'ils sont soucieux du bien commun, de l'intérêt général, en ont-ils les moyens? Le rôle de l'information est primordial, nous savons quelle est l'ambiance générale.
    Ainsi, nos jugements face aux décisions politiques doivent être pondérés de ces interactions et tant que le citoyen ne pense pas qu'il peut agir à son niveau qui est d'abord d'aller à la pêche de l'info et non du petit poisson plombé, de rester ouvert, (les plus miséreux sont souvent plus prêts à partager le peu qu'ils ont pour le plaisir de donner, alors que les plus riches fonctionnent en du toujours plus, relire quelques vers de Victor Hugo..), tant que le citoyen mise sur l'égoïsme pour exister..difficile de changer de cap.
    Ce matin sur France Culture, Claudy Lebreton Conseiller Général Côtes d'Armor, élu de gauche. Ses propos bien campés m'ont conduit à aller jeter un oeil, en fait les deux, sur son blog. Excellentes analyses sur les actualités, tant politiques qu'environnementales. Il redonne espoir.
    Il serait souhaitable de s'inscrire au Front de Gauche indépendamment des partis

  24. Christian B dit :

    @Jean Jolly 152
    « Sachant que la presse française est reléguée au 42 ème rang des libertés journalistiques à travers le monde... je n'ai aucun mal à croire Michel Collon. »

    Oui Michel Collon parle des supposées mauvaises raisons.
    Moi je parle de l’unique bonne raison de sauver des vies.

    Maintenant la première manipulation n’est-telle pas de nier les faits, avec la théorie fumeuse du "tous pourris", journalistes, reporters, politiques etc. ?
    Entre un discours délirant et une croyance servile aux médias, il y a une marge.
    On peut sans "‘maitre à penser", réfléchir, regrouper les informations et se faire son opinion, en tant que simple citoyen, sans l’aval de Pierre, Jacques ou même Michel.

    Merci pour ce dialogue, je n’ajouterai rien sur ce sujet (m’étant assez exprimé, je ne veux développer le sujet et encombrer le blog), à chacun de chercher honnêtement les tenants et les aboutissants.

  25. fitz31 dit :

    @Descartes (#160)
    Oui mais quand bien même il y'a plus de chance dans ces cantons non sélectionnés, d'être à moins de 5 que plus, ça n'est pas 0 quand même. Donc ces -de 5% de voix perdues dans ces 15% de cantons, auraient quand même pu faire approcher des 10% (+0,7 environ) ajouter aux candidats autres que PC et PG dans divers gauche..., mais quoiqu'il en soit, cessons de pinailler, il était annoncé un score à 2 chiffres sans extrapolation, et force est de constater qu'on est légèrement en dessous, alors que le FN, dont on pensait que les sondages étaient sur-évalués, fait dans la réalité d'excellents score. Et il y'a bien je pense là un électorat qui pourrait être de gauche et qui se réfugie dans le FN, il faut comprendre cela, analyser et en tirer les conséquences pour avoir un discours trouvant d'avantage d'écho...
    Peut-être éviter parfois l'angelisme extrême sur l'imigration par exemple, sans bien sur tomber dans la "stigmatisation" pavlovienne façon FN... Continuer sur le fait que la république et la laicité sont mieux représentées par le FdG que par le FN, éviter à tout prix les dissentions entre le PC et le PG (et les manoeuvres politiciennes ridicules genres celle des cantonales...). Parvenir à un accord de principe avec le NPA, qu'au moins, puisqu'il ne veut pas gouverner (il prône la révolution et refuse le système), qu'il ne propose pas de candidat pour ne pas diviser les voix (je me la joue "vote utile" là :))..., re-tenter tout de même une ouverture vers les écologistes tout en martelant et marquant clairement sa différence envers la ligne libérale de la direction du PS, et probablement d'autres idées...

  26. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    "La Gauche serait déboussolée face au FN", selon la "grande presse".

    Pfff !...
    En fait, juste une baudruche à percer.
    Dans toutes les villes où le FN a été aux manettes (Vitrolles, Toulon, Orange, etc...) l'expérience a été une catastrophe: gestion calamiteuse, corruption, népotisme, etc...

    Au lieu de fantasmer sur les mantras des journalistes et de spéculer sur des % de voix, il suffirait en fait de montrer son palmarès du doigt.
    De faire le bilan de son "action" et de démonter point par point son "programme", par ailleurs creux comme une huître.
    Nos meilleurs arguments contre le FN, c'est le FN lui-même qui nous les donne...

    Et pchittt, disparu Dracula.
    Qui peut encore avoir peur du FN ? Comme dit Jean-Luc Mélenchon, il suffit d'allumer la lumière...

    Pourquoi donc continuer à le laisser à ce point parasiter le débat public sans réagir, alors que nous avons tous les éléments pour le contrer ?
    Mme Le Pen n'existe que parce-qu'on ne la combat que dans l'abstrait, et jamais sur les arguments point par point.

    Quand est-ce qu'on commence ce travail de salubrité publique ?

  27. Jean Paul Clerton dit :

    Tout ce qui n’est pas à gauche est forcément à droite.
    Cette lapalissade nous renvoie aux origines de ce qui différencie la gauche de la droite. A savoir, et cela depuis 1789, à ma gauche le tiers état, nous le peuple, qui ne voulons plus de cette soi-disant élite autrefois royale, aujourd’hui grande bourgeoise, mais toujours au pouvoir par larbins interposés. Et à ma droite, l’aristocratie et le clergé, remplacé par la grande bourgeoisie et l’aristocratie. Ils sont toujours là, Ils possèdent toujours les châteaux, les terres, la finance, l’industrie et….le pouvoir par larbins interposés. Donc le choix est d’une simplicité extrême. Tout ceux qui ne remettent pas en cause cette classe de possédant, sont à droite. Ce qui laisse une place énorme pour tout le reste, qui en toute logique doit se trouver à gauche. Et le PS dans tout cela ? eh bien le PS, Il a bien du mal a faire du social en préservant cette grande bourgeoisie, d’où la difficulté d’établir un programme cohérant. Du coup, il n’est pas à gauche. Maintenant le front républicain, véritable cas de conscience pour le citoyen. Il porte bien son nom ce vote, puisqu’il a pour but de rester en république, ni plus, ni moins.Il n’y a même pas de questions à se poser, certes le combat gauche droite et remis à plus tard, mais ce combat reste encore possible. Il ne le sera plus une fois la république disparue. C’est bien ce que cherche l’aristogeoisie (pour simplifier), la suppression de la république. Cette Vème, mal née, est mourante. Mais il lui reste un souffle de vie, juste ce qu’il faut de vie pour engendrer la VIème. Le vote républicain est une nécessité impérieuse et suprême, parce qu’après il n’y a plus que la dictature.

  28. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 173 - Dorant

    "entièrement d'accord sur le danger de cette analogie (UMP/PS) - sa reprise assez fréquente ici (hélas) est bien un des marqueurs de la "lepénisation" des esprits"

    On a le droit de dire que DSK c'est Sarkozy, "et même en pire".
    Mais on n'a pas de droit de parler d'UMP et le PS, sous peine de se voir traité d'esprit lepénisé.

    Ca devient de plus en plus compliqué, moi j'dis...

  29. Cronos dit :

    Je viens ici faire amende honorable concernant l'utilisation de cet amalgame UMP/PS, qui est effectivement marqué par le FN, mais j'aimerais alors que les gens de bonnes intentions qui ne trouve pas se mariage heureux, hormis le fait de vouloir défendre le PS ou l'UMP, selon, me disent quelle différence existe entre ces deux partis sinon le fait que l'un se dise de gauche, alors qu'il en à perdu à mon avis la raison, et que l'autre soit de droite se qu'il revendique.

    Ne servent-ils pas l'un et l'autre les mêmes maîtres ici tant décriés et haïs, n'ont-ils pas l'un et l'autre oublié "la France d'en bas" comme disait l'un d'entre eux, n'ont-ils pas l'un et l'autre spolié le peuple de France en privatisant à tout va ce que les contribuables français ont payés de leur labeur, ne sont-ils pas des alliés objectifs dans leurs luttes contre la vraie gauche que nous représentons. Que vous faut-il pour ouvrir les yeux.

    Trouvez vous que je tienne un discours de frontiste, de Le Peniste, j'espère que non, car après avoir été durant 17 ans socialiste et militant convaincu, parti que j'ai quitté en 1995, je suis aujourd'hui adhérent du Parti de Gauche, pour et grâce à Jean-Luc Mélenchon qui a su me redonner le goût de la politique et l'espoir de jours meilleurs, étant de longue date un humaniste de gauche, je prends le droit de critiquer les gens qui ont renié leurs idéaux, et qui ignorent ce qu'est la réalité du peuple de France, et qui l'ont perdu de vue depuis bien longtemps ; Mr Mitterrand fût un mirage et un miroir aux alouettes, nous l'avons payé très cher, j'espère qu'un jour Jean-Luc Mélenchon admettra d'en faire le bilan, ce jour là, il ira beaucoup mieux, et deviendra définitivement l'homme de la providence, ce qu'il souhaite très certainement.

  30. guillot dit :

    Fitz31 @176
    "Parvenir à un accord de principe avec le NPA, qu'au moins, puisqu'il ne veut pas gouverner (il prône la révolution et refuse le système), qu'il ne propose pas de candidat pour ne pas diviser les voix (je me la joue "vote utile" là :))... "

    Le seuil accord de principe qui vaille serait un engagement clair du Front de gauche à ne pas gouverner avec le PS tel qu'il est aujourd'hui, ni faire partie d'une majorité "gauche plurielle new look" au parlement en cas de défaite de la droite en 2012. Dans ce cas, aussi bien le front de gauche que le NPA(dont je fait partie) seront mis devant leur responsabilité.

    Pour le NPA, prôner la révolution et refuser le système(parce que le PG acccepte la V° république ?) ne signifie pas refuser de prendre ses responsabilités lorsqu'il a des élus (c'est dans ses principes fondateurs). Et puisqu'il propose aussi une perspective gouvernementale, démocratique et de rupture avec l'ancien système constitutionnel, si une majorité de la population est derrière, le NPA prendra aussi des responsabilité gouvernementale avec ceux qui partageront le même projet.

    Pour revenir au PS, tel qu'il est aujourd'hui, que pensez vous de la déclaration suivante du Maire PS de Marmande (17000 hab) ?
    "Moi, si je devais choisir entre un candidat UMP et un candidat NPA, je voterais UMP"
    (Déclaration reprise dans l'édition 47 de "Sud Ouest" du 24 mars,à propos du 2ème tour des cantonales)

  31. Ericalin dit :

    Très heureux du résultat du FG et des alliances avec le NPA pour les cantonales !

    Abstentions importantes : information sur les cantonales minimaliste - difficile de s'y retrouver dans la nébuleuse des cantons renouvelables. Je suis moi-même frustré de ne pouvoir voter, n'habitant pas du bon côté de mon département.

    Nucléaire / progression d'EE-Verts : bien d’accord avec Pierre Laurent (le grand journal Canal 23/03/11) sur la nécessité d’un débat préalable qui déjà remette à plat la situation actuelle d’EDF et pointe la fragilisation de notre dispositif national. Déréglementation, privatisation, sous-traitance…
    A noter que P. Laurent s’est bien défendu pour ne pas dénigrer Jean-Luc Mélenchon comme le souhaitaient l’y conduire les journalistes de Canal.

  32. trebor dit :

    L’électeur du FN se déplace pour voter CONTRE l’étranger, l’immigrant, le non chrétien.
    L’électeur que le PdG doit mobiliser est celui qui vient voter POUR une orientation politique, un programme qui améliorent pour tous l’emploi, le logement, la santé, l’éducation.
    Laissons donc ses électeurs au FN et mettons en place des actions de communication, de mobilisation de l’électorat abstentionniste.
    Dans ce but, 2 remarques:
    Au nom de quelle géostratégie, de quel positionnement politique Jean-Luc serine-t-il à tout journaliste (trop content de l’entendre) que Cuba n’est pas une dictature ? (Régime politique dans lequel le pouvoir est entre les mains d'un seul homme ou d'un groupe restreint qui en use de manière discrétionnaire). Jean-Luc Mélenchon donne-t-il la position du PdG à ce sujet ou la sienne?
    On a déjà demandé ici comment se procurer un « kit » d’argumentation sur les thèmes de l’immigration, la sécurité, l’euro, l’Europe, l’emploi, l’écologie afin de pouvoir discuter lors de réunions de quartier, de rencontres en porte à porte. Pourquoi la rédaction, la discussion, la mise à disposition de ces kits n’est –elle pas encore prévue pour que les camarades puissent commencer dés maintenant le travail de campagne à faire avant avril 2011?
    Ce travail de base et non plus uniquement la communication brillante mais univoque de Jean-Luc Mélenchon dans les grands médias est impératif pour donner l’envie à des électeurs de se déplacer.
    La chartre de ce blog indique que son but n’est pas d’y discuter de sujets précis concernant le PdG. Mais moi-même comme beaucoup d’autres ne venons ici que pour cela en définitive.
    Jean-luc est un président et porte-parole épatant que cela soit bien précisé. Mais ne serait-il pas imaginable que ce blog de Jean-Luc accepte plus de billets invités, d’intervenants, sur le modèle de celui de Paul Jorion par exemple? Cela permettrait sur un même site d’entendre le point de vue, l’analyse d’autres personnalités...

  33. Alin dit :

    @ 175 Christian B

    Je connais Michel Collon depuis 17 ans. Il était à l'époque journaliste au Solidaire, journal du PTB (Parti des Travailleurs Belges). Il venait de publier en 92 un livre intitulé "Attention, médias ! Médiamensonges du Golfe - Manuel Anti-manipulation". Il démontait tous les mensonges des médias sur l'Irak et la guerre qui s'est déroulée. Depuis lors il a écrit encore d'autres livres et a publié des centaines d'articles sur la désinformation. Il a d'ailleurs créé un joli mot : le médiamensonge.
    Jusqu'à présent, pour l'avoir lu et analysé pendant 17 ans (et souvent en lui cherchant la petite bête), je ne l'ai pas pris en défaut. Je ne l'ai pas trouvé dans la situation où il a posé les mauvaises questions et ses analyses se sont avérées justes après de minutieuses vérifications.

    Quand vous dites: "la première manipulation n’est-telle pas de nier les faits, avec la théorie fumeuse du "tous pourris", journalistes, reporters, politiques etc. ?", expliquez moi, svp:
    - en 1991 quand une jeune "infirmière" koweïtienne pleurait et racontait les pires atrocités commises par l'armée irakienne dans les maternités des hôpitaux de Koweït, où était la manipulation? Dans la négation de la "réalité" qui paraissait pourtant irréfutable ou dans la mise en scène organisée par une agence de communication se servant de la fille de l'ambassadeur koweïtien à Washington?
    - en 2003, quand l'Irak clamait qu'il n'avait pas d'armes de destruction massive, où était la manipulation? Dans la négation apportée par les voix qui se sont levées pour prouver que c'est une mise en scène ou chez ceux qui aujourd'hui nous disent "ben, on n'a pas trouvé des ADM, mais bon, ça, tout le monde savait qu'elle n'existaient pas" ?
    - en 1989, en Roumanie, où était la manipulation? Chez Colette Brackman, journaliste belge, qui était sur place et disait "il ne se passe rien" ou chez les journalistes qui annonçaient déjà plusieurs milliers de...

  34. Gerard Blanchet dit :

    Aux camarades du NPA présents sur ce blog et notamment Guillot.
    Je viens d'envoyer au blog collectif un article intitulé France Terre de Gauche.
    Il s'adresse au comité de liaison nationale du front de gauche qui se tient le 31 mars. Celui-ci a une responsabilité historique de redonner espoir à notre peuple après les élections cantonales et le score du front national. Il faut élargir, enraciner et rendre populaire le front de gauche.
    Le texte proposé par la plateforme P3 au congrès du NPA va dans le sens de l'accord du 28 octobre 2009 sur les régionales et qui avait servi de base à l'accord "Limousin Terre de Gauche". Je cite : Tout soutien et plus encore toute participation à un gouvernement  ne peuvent être envisagés que si ce dernier s’engageait à mettre en œuvre les mesures essentielles que nous aurons défendues lors de la campagne électorale. ce sont ce qu'on avait appelé les "points essentiels" dans l'accord du 28 octobre.
    Cliquer sur les liens pour obtenir les textes cités.

  35. Hold-up dit :

    Un de moins ! José Socrates, le Sarkozy de gôche ou le DSK Portugais a dû démissionner face à la colère du peuple vis à vis de son... quatrième plan d'austérité ! Voilà le genre de prières aux marchés financier que le Papandréou Portugais a émis comme dernier viatique : « Cette crise politique aura des conséquences gravissimes sur la confiance dont le Portugal a besoin auprès des institutions et des marchés financiers. »
    Quelle hypocrite quand on sait qui a déjà payé trois fois pour les riches ! Peuple Portugais, tu as gagné une première manche, il faut continuer jusqu'au bout et poursuivre le combat contre le FMI ; Grève Générale Illimitée comme en Islande et refus catégorique de payer à la place des Banksters ! Il faut accentuer la lutte et prendre exemple sur les révolutions arabes. Peuple Portugais, va jusqu'au bout cette fois-ci de ta Révolution des Œillets !

  36. jean ai marre dit :

    Pulchérie,

    Après la résolution 1970 il est indéniable que l'action militaire occidentale a figé la situation et que Benghazi se met à croire à un autre destin.
    La question est : et maintenant, et après ?
    Dans ce pays Libyen, il n'existe pas d'institutions préalables. Rien de structurel n'existe, comme dans les autres pays qui ont fait leur révolte. Comment les insurgés libyens vont ils pouvoir se défendre face à Khadafi, face à l'occident ?
    Les membres du Conseil National de Transition avancent camouflés, par peur des tireurs de Khadafi, par peur de cette milice qui est partout et qui ne fait pas de cadeau, car elle aussi a peur.
    La stratégie consisterait à marcher sur Tripoli, prendre le pouvoir, mais pour ça il faudrait que le tyran soit fait prisonnier, destitué, isolé, ou tué.
    La résolution 1970 ne veut pas une organisation occidentale au sol. Pourquoi les opposants, les peuples arabes qui ne veulent plus de ce dictateur ne se prennent pas en main, et ne continuent pas leur combat au sol ?
    Les armes ne manquent pas en Afrique...

    Qu'allons nous leur demander en échange ?
    Il faut que ce soit eux qui fassent de leur révolte, leur révolution.
    Nous ne pouvons pas au nom de la démocratie imposer par les armes la démocratie.
    Ce combat engagé par Sarkozy et Juppé n'a pas été demandé au peuple français. C'est ça l'exemple de la démocratie ?

  37. auspitz georges dit :

    Dans le canton de Bourgoin-Jallieu-sud (38300), notre candidat de Front de gauche gagne des voix et progresse par rapport à 2004 de 10,5% à 15,5%. Nous appelons à voter au second tour pour le socialiste arrivé devant nous avec 25%. Jamais l'écart n'a été aussi faible. Fallait voir les tronches à la réunion de soutien. Il affrontera un FN.

  38. michel pernes dit :

    Sur France Inter, aujourd'hui 13heures. Un retraité cheminot, "cégétiste" de toutes les batailles, qui ne voit plus pour qui voter sauf le FN,pour protester semble-t-il expliquer. Intéressant, avec présentation et interview trés tandancieux de la Radio. Et les médias sont bien au diapason, c'est la trois ou quatrième fois que l'on nous sert la sauce (Europe1, RTL pour celles où j'ai déjà écouté, par hasard en plus, la même chose en 2semaines).

  39. remjea dit :

    Je suis en accord avec tout cet article. J'aime bien en particulier votre rappel à Chavez, dont j'admire le front face aux USA mais que ce courage ne met pas à l'abri de quelques petits détours inopinés : vous avez raison de lui rappeler qu'il ne faut jamais tolérer qu'un tyran écrase son peuple.

    Je crois moi aussi fermement que explication de la montée de "notre" score se trouve dans l'existence et l'action du FG, et qu'à l'avenir les réunions préparatoires et les prises de position communes seront nécessaires.

    Le seul point de (faible) désaccord est la position par rapport au NPA. Ils ne veulent pas d'union à part sur des points particuliers (non au traité européen). ils trouveront toujours un prétexte pour ne pas entrer dans une unité organique, et sont toujours prêts à une surenchère qui "explique" cette position.

    Merci et courage

  40. Valès Maurice dit :

    Sans UNION VRAIE DE LA Gauche VRAIE on ne peut pas combattre toutes les DROITES même les DROITES-EXTRÊMES. (Le P.S. excepté qui n'est pas de VRAIE Gauche) je me demande encore si,, à part l'attitude hégémonique, pourquoi le N.P.A. de Olivier Besancenot, L.O. de Nathalie Artault, les 20% de vraie gauche dont Benoit Hamon fait partie au P.S. (dont je répète que 80% sont MODERES OU DROITIERS en préférant s'allier avec le MODEM plutôt qu'avec "LE Front de Gauche") la FASE de Clémentine Autain et tous les partis écologique de vraie gauche suivraient ce mouvement très proche (le plus proche d'ailleurs de l'intérêt général qui est de + de 90% des Français). Tous ces partis ne devraient pas s'éparpiller dans la nature mais rejoindre le "Front de Gauche". Maintenant pour les REBOUSSIERS (et je ne parle pas la langue de bois), ceux qui coupent les cheveux en 4, qu'il n'y a rien à dire sur l'attitude de Jean-Luc Mélenchon (bien au contraire). Et, je sais de quoi je parle (en comparaison des 4 ex-communistes du Languedoc-Rousillon ayant préférés soutenir un Socialiste d'accompagnement de DROITE plutôt qu'un Socialiste représentant "LE Front de Gauche".

  41. Descartes dit :

    @le Prolo du Biolo (#177)

    En fait, juste une baudruche à percer.

    C'est ça. Comme on a percé la baudruche "le FN est surévalue par les sondages" ? Arrêtons de nous raconter des bobards. Le FN est très loin d'être une "baudruche".

    Dans toutes les villes où le FN a été aux manettes (Vitrolles, Toulon, Orange, etc...) l'expérience a été une catastrophe: gestion calamiteuse, corruption, népotisme, etc...

    Vrai. Et pourtant les gens continuent (et sont de plus en plus nombreux) à voter pour lui. Comment expliques-tu cet étrange phénomène ?

    Mme Le Pen n'existe que parce-qu'on ne la combat que dans l'abstrait, et jamais sur les arguments point par point. Quand est-ce qu'on commence ce travail de salubrité publique ?

    Cela fait plus de vingt ans que ce travail a commencé. Ce message a été martelé par la gauche et par la droite dans d'innombrables affiches, tracts, revues, journaux et émissions de télévision. Et de toute évidence, ça ne marche pas. La gauche combat le FN comme Diaforius combattait la maladie: avec les remèdes consacrés par la tradition. Au lieu de répéter bêtement yaquafoquon, mieux vaudrait analyser le phénomène FN sans œillères pour essayer de comprendre quelle est sa dynamique interne et externe. On s'aperçoit alors que le succès du FN s'appuie essentiellement sur les faiblesses des partis politiques "républicains" (et notamment ceux de gauche) qui n'ont rien de crédible à proposer à l'électorat populaire.

  42. Cronos dit :

    Bien évidemment que les médias (la meute de chiens serviles) traquent les électeurs issus de la gauche (PC, PS) ou du syndicalisme, bien évidemment aussi qu'ils existent et plus nombreux que nos leaders veulent nous le faire croire, non les électeurs du front national ne viennent pas en grand nombre de droite, ceux de droite qui n'ont pas voté UMP se sont abstenus en grande partie, peut-on faire l'analyse de cette manière sans passer pour un facho, oui le parti communiste a perdu beaucoup d'électeurs qui sont allés voté pour le FN, cela dure depuis des années.

    Interrogez-vous un peu de temps en temps, et ne méprisez pas ces gens là, car ils crient, ils vocifèrent leur colère de cette manière là, 75% des votes front national sont des votes de contestation et de mépris pour les autres partis, pas envers nous (PG, FdeG), nous ne sommes pas encore connu, pas assez en tout cas.

    J'ai malheureusement l'impression de plaider dans le désert sur ce blog, où les gens du Parti de Gauche sont bien peu ou bien jeunes par rapport aux communistes et gens du NPA, gens que je respecte par ailleurs, mais avec qui je ne partage pas toutes leurs idées.

  43. Aubert Dulac dit :

    @ pichenette (#174)
    « Trop d'espoirs ont été noyés par des politiques dites de gauche. Ce ne sont pas des excuses qu'il faut rechercher mais des explications, des précisions. »
    Oui, sur par exemple la différence entre Justice Sociale et cet étrange principe réducteur et pseudo-concret d'Équité dans lequel elle se retrouve noyée, et qui fait croire à la possible moralité du capitalisme, sous couvert d'une mise en balance comptable « des droits et des devoirs »: la fameuse règle faussement symétrique « pas de devoirs sans droits, mais (surtout) pas de droits sans devoirs »(qui nous fait oublier le troisième terme, pourtant essentiel : la question des pouvoirs, pour agir sur nos vies...). Cette hypocrisie de l'Équité, justifiant au fond l'existence de « sans-droits », il se trouve qu'elle peut se manifester « à gauche » sous couvert d'idéologie de « l'Équilibre » (maître mot de Jospin), et à droite comme idéologie du « mérite » et de « l'intégration », qui vise en premier lieu « l'étranger »... Mais qui ne voit que ces généralités moralisatrices ne sont au mieux pas suffisantes, au pire surtout pas faites pour repousser les diktats de la finance, qui font, d'une manière ou d'une autre,...de nous tous pour ainsi dire sans exception des « inclus-exclus » du système ? Pas faites pour contester, encore une fois sur le terrain des POUVOIRS, « l'a-société » actuelle qui pousse à l'individualisme forcené ?... Sortir du piège qu'elles nous tendent c'est sortir de l'impuissance, qu'elle se manifeste par le vote FN ou par l'abstention... C'est dire que, comme toujours et plus que jamais,...la vraie morale est celle des luttes..., qui n'ont pas fait une croix sur l'extension du domaine « du droit naturel »...

    « Il serait souhaitable de s'inscrire au Front de Gauche indépendamment des partis »

    Oui.

  44. Michel Matain dit :

    @ 179 le Prolo du Biolo (PG 69)
    "Mais on n'a pas de droit de parler d'UMP et le PS, sous peine de se voir traité d'esprit lepénisé.

    Libre à toi d'utiliser le vocabulaire estampillé Le Pen mais dans ce cas il ne faut pas venir se plaindre des dessins de Plantu ensuite ! (c'est juste une question de cohérence)

  45. Cronos dit :

    @ Descartes 192

    On s'aperçoit alors que le succès du FN s'appuie essentiellement sur les faiblesses des partis politiques "républicains" (et notamment ceux de gauche) qui n'ont rien de crédible à proposer à l'électorat populaire.

    Je pense que vous parlez du PC en l'occurrence, et arrêtez de dire que Jean-Luc Mélenchon est un fumiste, menteur et vide de proposition à l'endroit de l'électorat populaire, l'avez vous au moins lu !…

  46. fitz31 dit :

    @Guillot
    Le seuil accord de principe qui vaille serait un engagement clair du Front de gauche à ne pas gouverner avec le PS
    C'est clair il me semble pour Jean-Luc Mélenchon (qui n'a pas quitter ce parti par la grande porte pour y re rentrer par la petite ! et le PG, c'est moins clair pour le PC, qui a l'air prêt à plus de compromis avec le Ps et la "gauche plurielle" en effet.
    ni faire partie d'une majorité "gauche plurielle new look" au parlement en cas de défaite de la droite en 2012
    Non plus donc pour le PG, interrogation pour le PC. Mais sinon, pourquoi ne pas imaginer la victoire du Front de Gauche ?... ah oui pour que ce soit possible, il faudrait que le NPA croit en la possibilité d'une victoire, et arrête de conjecturer sur les intentions des uns et des autres après la défaite, et vienne clairement rejoindre le FdG...
    Le FdG propose en effet la 6ème république, d'avantage parlementaire, et moins monarchique, mais essaie de se donner les moyens de parvenir à être élu dans la 5ème.
    Encore une fois, le FdG a fait beacoup de chemin vers le NPA, qui lui reste inflexible et campé sur ses positions, il faut que le NPA se décoince, s'ouvre un peu au reste de la gauche de la gauche. Pour cela, qu'ils cessent ses sempiternelle pinaillage et "bonnes raisons" sortie du chapeau pour tergiverser indéfiniement comme :
    NPA: "garantissez nous que vous ne vous allierez pas avec le PS"
    FdG: "on vous le garantie" "
    NPA: "prouvrez-le!"
    ... ça me fait pensé à: croyant: "dieu existe", atthé: "prouvez-le", croyant : "prouvez qu'il n'existe pas"...
    Pour la déclaration du maire PS de Marmande cela ne m'étonne pas, on parle de libéraux là... et évidemment je désaprouve. N'importe qui du FdG choisirait NPA plutot que n'importe qui en face (sauf si c'est un FdG est en face, mais cela ne devrait pas se produire n'es ce pas ? :))

  47. julie dit :

    A lire attentivement: l'interview E.Todd dans Marianne de ce jour, une analyse d'après 1er tour des cantonales et percée FN à prendre en considération.

  48. Toni dit :

    Je viens d'écouter l'interview de Jean-Luc Mélenchon par Pascale Clark de France Inter, disponible sur ce blog. Bravo à Mr Mélenchon pour avoir gardé son calme face à la mauvaise foi et la suffisance de cette tête à Clark. Quelle conne!
    C'est vraiment la voix de son maitre (Val).

  49. Christian B dit :

    @ 184 Alin
    Quand vous dites: "la première manipulation n’est-telle pas de nier les faits, avec la théorie fumeuse du "tous pourris", journalistes, reporters, politiques etc. ?", expliquez moi, svp:

    Cela veut dire que nous ne sommes pas dans la même situation que l’Irak, la Roumanie etc.
    Manipulations grossières que je n’ai jamais niées dans mes dires.

    Ainsi, ce n’est pas parce que A est vrai à dans une situation donnée, qu’il est invariant dans une autre situation (A = coup de la manipulation journalistique).

    Je pense que Mr Collon se trompe (ça arrive à tout le monde), et si c’est le cas, il aurait été lamentable de ne pas intervenir.

    L’avenir nous le dira

  50. Nicolas B. dit :

    192 descartes, une fois de plus votre mauvaise foi se manifeste, la poussée du FN est due principalement aux siphonage de l'électorat de droite sanctionnant la politique de l'UMP, ils choisissent l'original plutôt qu'une pâle copie.
    Amplifié en cela par une abstention record. La gauche stagne (PS), le PC se maintient et fait mieux quand il est clairement identifié FdG, et le PG progresse. Quand vous parlez de la faiblesse des partis républicains de gauche (notamment), cela n'est pas vrai. Mais pour faire avancer le débat, il faut bien un trublion et vous êtes parfait dans ce rôle. Amicalement votre, camarade ?


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