24mar 11

Cantonales, Libye, OTAN et ONU, session à Bruxelles

Avant le second tour

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Elisbonnencore une note à l’arrache ! Je l’ai rédigée en pensant qu’il était inutile pour moi de répéter tout ce que j’ai eu l’occasion de dire sur Europe 1 et sur France Inter cette semaine puisque j’ai eu le privilège de pouvoir m’y exprimer. Donc mes appels au rassemblement électoral de la gauche sont accessibles à tous. Ils ont été entendus par le million d’auditeurs d’Europe 1 et les deux millions d’auditeurs de France inter présents aux heures d’écoute auxquelles je suis passé à l’antenne. Je parle donc autour de l’actualité. La farce de la péniche, et de l’union bidon mise en mouvement à gauche, pendant cette semaine de désarroi de la superstructure politique du pays est suspendue dans le vide de l’abstention. La crise de régime que fait murir la décomposition de l’UMP reçoit un écho dans la paralysie de la gauche politique avec la dislocation de l’axe entre le PS et les Verts.

Merci à Seb pour les photographies qui illustrent ce billet.

J’ai refusé d’aller faire tapisserie à la soirée privée du PS sur la péniche. Crime de lèse majesté. Dès lundi j’ai eu droit à la morgue des chefs socialistes. Je ne devrais pas « jouer nouvelle-zelandesolitaire », « on a besoin de tout le monde ». Bla Bla. Ces bonnes âmes donneuses de leçons auraient voulu que je fasse comme si leur duplicité ne m’était pas connue. Comme si je ne savais pas, de longue main, qui a décidé quoi et où, à propos du deuxième tour pour lequel ces messieurs dames avaient déjà pris leur disposition de division ! Comme si je pouvais croire que les socialistes ne savaient pas que les Verts allaient se maintenir en Seine Saint Denis et dans le Val de Marne ! C’est eux, les dirigeants socialistes, qui ont organisé la présentation de candidats communs Verts/PS dans le but assumé que les Verts se chargent de la sale besogne et délogent les élus sortants du Front de Gauche. Comme ils l’ont fait en Essonne, dans tous les cantons où il y avait un candidat sortant renouvelable. Et jusque dans mon ancien canton dont l’élue est la trésorière nationale du PG. Lequel canton est dans la circonscription du bras droit de Martine Aubry, le député François Lamy. J’en passe et des meilleures. La volonté d’éradication était affichée et assumée. En Essonne elle aboutit à avoir affaibli la gauche. Ces coalitions Verts/Socialistes recueillent moins de voix que les seuls socialistes aux élections précédentes. Il faut les voir venir entre les deux tours, la bouche enfarinée, nous demander un désistement loyal. Comme si c’était un jeu. Comme si tout ce qui a été patiemment construit et élargi par notre travail était sans importance, sans fragilité, sans énergie militante dépensée sans compter. Les nôtres serrent les poings. Les voici trainés derrière le char de ces vainqueurs de pacotille qui comptent cyniquement sur notre dévouement à la cause pour remplir leurs urnes désertées. La peine est la plus forte. Le mépris recouvre tout. En Essonne un canton du Front de gauche fut pris en otage pour nous arracher en échange des mots de soutien quasiment dictés en faveur de candidats qui nous soulèvent le cœur de dégout personnel. La désunion sans raison au premier tour a sévèrement dégradé le rapport de force droite gauche. Dans ces cantons on voit les importants ramenés à leur dimension réelle quand nos militants sont trop tristes pour faire le travail. Une armée de permanents et d’obligés ne fait pas un parti. Tout va être emporté.

C’est le moment où ces belles bouches font des reproches et des gros yeux. Arrogants, tellement méprisants,moscou insultants, qu’il est de plus en plus difficile de convaincre les militants qui doivent tout endurer de leur part avant d’être sommés de se désister ensuite. Ici l’infect chef socialiste fait du bouche à oreille pour dénoncer comme une candidature islamiste notre camarade qui se prénomme Mohamed. Là un bureaucrate à cervelle de pigeon croit avoir fait un bon tour en prenant notre logo Front de Gauche sans autorisation et le prostituer avec celui du Modem. Ca le fait rire, bien sûr. Le désarroi des militants et la pagaille de ceux qui découvrent tout cela les amuse. Rude école de formation pour tous ces militants dont c’est le premier engagement politique ! Mais un solide vaccin est ainsi injecté. Ce qu’est devenu le PS jouit parmi nous d’une réputation à couper au couteau. Et quand nous avons été invités sur leur péniche de comédie on nous précisa pour nous allécher le périmètre de l’invitation : « ceux qui peuvent gouverner avec nous en 2012 ». A pleurer !

Je sais combien les questions de guerre et de paix sont difficiles à traiter. J’ai eu à en connaitre à propos de la première guerre du Golfe, de celle du Kosovo et de l’Afghanistan. Je me suis opposé à chacune d’entre elles sur le critère de ce qu’est l’ordre international dans une conception de gauche. La seule communauté internationale acceptable est la communauté légale. Celle qui est construite sur des accords et des traités reconnus par les parties prenantes et d’application universelle. Si imparfaites qu’elles soient les institutions internationales incarnent cette communauté. C’est une question essentielle. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, un cadre fut posé avec l’ONU. Mais le mécanisme régulateur n’était pas dans ses murs. Il ne s’y trouvait souvent que pour la forme ou pour l’accessoire. La véritable communauté internationale dont les décisions et mésententes avaient force de loi s’organisait autour des deux camps est et ouest, sur la base du partage du monde de Yalta et tenu en respect par l’équilibre de la terreur atomique.  Au lendemain de la chute du mur de Berlin, l’hyper puissance nord américaine désormais seule prétendit organiser à sa main un nouvel ordre mondial. Ce fut le discours de Bush père sur le sujet qui en donna le signal. Et la première guerre du golfe en fut l’acte fondateur.

Depuis lors, l’enjeu est de savoir si l’ordre du monde est celui de l’empire et de son bras armé l’Otan ou celuicoree-du-sud d’une communauté internationale légale et multipolaire. Ce ne sont pas seulement des principes moraux ou démocratiques qui se jouent dans cette affaire mais des intérêts gigantesques. L’empire ne peut s’offrir le luxe d’être mis en cause. Non par mégalomanie. Ni même du fait de l’incroyable prégnance de la bureaucratie des services et des militaires dans le pouvoir aux USA, nés de l’effet miroir avec leur adversaire soviétique. Mais parce que l’empire ne peut accepter de voir sa monnaie réduite à sa valeur réelle qui est à peine celle du papier qui la représente ou des bits qui la conserve en mémoire électronique. J’ai déjà beaucoup écrit sur ce sujet sur ce blog et je craindrais de lasser en reprenant mes démonstrations. La nouvelle situation combine foule de facteurs où s’ajoutent aux formes classiques des crises particulières du capitalisme celles plus spécifiques liée au capitalisme financier de notre époque. C’est dans ce contexte que se présente les faits du quotidien qui le transforment mais en résultent. La guerre est difficile à interpréter.

Seuls les pacifistes sont constants en toutes circonstances puisqu’ils s’opposent par principe au recours à la russieforce. Je suis pacifique mais pas pacifiste. Fasciné par la discipline mentale de la non violence, j’avoue mon incapacité à la manier comme principe d’action pour un Etat. Je ne dis pas que ce soit impossible. Je dis que je ne sais pas le faire. D’autre part, quel que soit le contexte, la difficulté est grande quand il s’agit de transformer une analyse en action politique. L’analyse est polychrome, tout faite de nuances. Tel est l’esprit. Mais l’action est binaire. Avec du noir et blanc il faut faire un tableau efficace. L’intervention en Libye combine tant de facteurs ! Une nouvelle fois elle prend à revers tant de schémas. Ce qui compte c’est qu’elle ne nous conduise pas à lâcher nos principes.

Par exemple j’ai lu que c’était en Libye une guerre pour le pétrole. Non, s’exclame l’association « Mémoire des luttes » où je compte maints amis. « L'action armée en cours contre les cibles militaires libyennes ne vise pas à s'approprier le pétrole du pays, pour une raison bien simple : c’est déjà le cas ! Total (France), ENI (Italie), Repsol (Espagne), OMV (Autriche), PetroCanada (Canada), Wintershall (Allemagne) etc., exploitent déjà des gisements. Par ailleurs, de nombreux permis de forage et d'exploration ont déjà été concédés par Kadhafi à des compagnies étrangères, principalement américaines. » Une autre explication m’a été proposée parmi les eurodéputés à Bruxelles : Kadhafi serait un dirigeant anti impérialiste. Pour ma part je ne l’ai jamais cru. « Mémoire des luttes » relève pour sa part que «russie-2 Kadhafi a été un temps, mais n'est plus du tout, un dirigeant anti-impérialiste. Jusqu'à il y a deux mois, il entretenait les meilleures relations avec Sarkozy, Berlusconi, Cameron, l'administration américaine,  et il servait de barrage protecteur et rémunéré contre l’émigration africaine vers l’Europe. C’était plus qu’un ami : un allié ! »

Je ne suis donc pas parti de cela pour analyser et décider mon action. Ni naturellement des émotions et impressions du moment. A vrai dire celles-ci sont tout à fait contradictoires pour moi. Elles m’atteignent comme tout le monde. Mais je ne crois absolument pas à l’objectivité médiatique. Et je sais, de plus, qu’en temps de guerre toute communication est de la propagande encadrée par les armées respectives. Dans cette affaire je défends un principe, celui de l’ordre Onusien. Comme je le fais depuis 1991. Et comme vous me voyez le faire chaque fois que se réunissent le G8 ou le G20, réunions de puissants sans légitimité. J’ai défendu l’idée de briser le tyran pour qu’il ne puisse pas briser la révolution. J’ai été confirmé sur ce point et démenti sur l’autre.

Le point positif c’est que la démonstration a été faite qu’il ne suffisait pas de cogner pour avoir le dernier mot. L'intervention a relancé les processus révolutionnaires dans plusieurs pays du Maghreb et du Moyen Orient. Elle les a encouragés. Le point négatif est que l’ordre onusien n’a pas tenu une semaine. Pour des esprits superficiels tout cela ce sont des détails, du pareil au même. Ils ne remarquent pas le poids des officines sur la presse par exemple. Avez-vous vu revenir le vocabulaire de la période de guerre du Kosovo ? On parle de « la coalition », de la guerre de Libye et ainsi de suite. Tout ce vocabulaire aide le glissement qui vide l’ordre onusien de son sens. Il couvre le bras de fer entre puissances qui ramène dans les mains de l’Otan ce qu’il a fallu lâcher quasi par surprise à l’ONU. Dès lors, c’est le moment de constater la faute qu’a été le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN. La nomination d’officiers français dans la chaine de commandement que dirigent les nord américains est un fil à la patte ! Celle de l’officier qui commande le pseudo organe de planification stratégique de cette alliance militaire est une caution incapacitante ! La pression qui s’exerce pour imposer la présence de l’OTAN dans l’action en Libye ne correspond à aucune nécessité militaire pour cette action et notamment pour les Français. Elle signale seulement notre lamentable perte d’indépendance. Je crois utile de rappeler ici que le programme partagé du Front de gauche prévoit le retrait de la France de l’OTAN et la sortie de ses opérations à commencer par celle en cours en Afghanistan.

J’ai donc rédigé une déclaration publiée en alerte de ma précédente note. Elle dit que l’OTAN n'a rien à faire en Lybie.  La résolution 1973 de l’ONU concernant la Lybie dont l’objet est bien délimité doit être strictement appliqué. Il s’agit de mettre en place une zone d’exclusion aérienne pour protéger les civils Libyens. La résolution 1973 exclut sans amtunisiebigüité toute autre forme de l’intervention militaire. Si la question de la coordination de l’action se pose il n’y a pas de difficulté à répondre au problème dans le cadre du système onusien. En effet le Conseil de Sécurité de l’ONU dispose d’un organe militaire. C’est lui que les statuts de l’organisation charge de mettre en œuvre ses décisions. C’est le comité d’Etat-major. Il est institué par l’article 47 de la Charte de l’ONU. C’est à lui et à lui seul de piloter les opérations de l’organisation. J’ai argumenté en faisant valoir l’enjeu du point de vue de l’action engagée. « Le respect du strict périmètre de  cette résolution est la condition de sa pérennité. Faute de quoi dans les heures qui viennent, l’intervention changeant de signification, l’accord international qui a permis l’absence de veto au sein du Conseil de Sécurité, sera remis en cause. » Je ne soutiendrai pas davantage que par le passé une nouvelle guerre de l’Otan. Je suis donc ce qui se passe, les yeux grands ouverts et l’esprit tout autant.

Ce mercredi j’ai fait l’aller retour à Bruxelles pour le vote sur la première partie du fameux mécanisme d’austérité générale en Europe. Je rate la séance de jeudi pour cause d’élections cantonales. Je reconnais que j’ai été furieusement distrait des affaires européennes cette quinzaine. Je n’ai donc rien compris au prêche de notre président du parlement, l’indépassable Buzek. Cette fois-ci il offrait son corps aux balles de la lutte contre la corruption sur le mode pleurnichard du clergé polonais. De quoi diable pouvait-il bien parler ? Vérifications faites auprès de mes voisins, il s’agissait de la sanction à prendre contre deux députés européens, un ancien vice premier ministre et un ancien ministre des affaires étrangères, qui se sont fait payer leur vote au parlement européen par des lobbies. L’indignation et les phrases ronflantes ont été spectaculaires contre ces deux voyous. Mais personne n’a pensé à remettre en cause la présence officielle et autorisée des lobbies. Il y en a cinquante par membre de la Commission. Et je ne sais plus combien par parlementaire.

Cette honte est au contraire un sujet d’auto satisfaction au royaume des larbins de la concurrence libre et non faussée. Certaines de ces personnes ont également des liens avec des journalistes inamovibles qui croupissent dans les bureaux où leur rbruxellesédaction les a oubliés car l’élite de ce métier ne fait pas de vieux os dans ce mouroir d’ennui. Comment s’étonner après ça que pour certains les votes soient un marché comme les autres. D’ailleurs halls et couloirs, à Bruxelles, sont une fête permanente. On peut passer sa journée à boire des boissons, champagne, jus de fruits et ainsi de suite, en mangeant de succulents petits fours. Tous les lobbies politiques ou commerciaux ont le droit de venir tenir un stand et d’offrir une tournée. La dernière fois j’ai repéré un de ces pinces fesses offert par les industries des cosmétiques. Mais oui ! Cette fois-ci je n’ai pas identifié qui régalait dans le couloir où se tenait ma réunion. Mais au rez de chaussée on dégustait des vins du pays de Loire et un chœur donna un formidable récital très applaudi.

Enfin informé du sujet qui agitait les collègues j’ai assisté à la suite des empoignades sans signification de ce parlement. Il s’agissait des protestations contre le fait que Brice Hortefeux ministre démissionné retrouve sa place au parlement où il a été élu. « Impossible » disent les opposants, Brice Hortefeux n’a jamais siégé même un jour puisqu’il était ministre et sa suivante de liste a siégé dès la première séance. Donc il doit être considéré comme démissionnaire ! Cohn-Bendit en fait beaucoup sur le sujet. Et une libérale, parlant français, a fustigé la France à ce propos. Le degré zéro de la politique. Je viens sur mon vote de l’après midi.

Le 10 Mai dernier, après la crise de la dette grecque, les euro-importants nous annonçaient en fanfare la future mise en place d'un "mécanisme de solidarité européenne". Avec un pareil nom, la chose pouvait sembler sympathique. Mais l'illusion est interdite avec notre « Europe qui protège ». Le pire y est presque toujours certain quand il s’agit d’argent. Voyons cette chose. De « solidarité » on est bien vite passé à « stabilité », ce qui sent bon le technocrate.  Voici donc servi prêt à l’emploi un "mécanisme européen de stabilité". Il repose sur un "Fonds européen de stabilité financière". Il est composé de contributions des Etats membres de la zone euro pour 440 milliards d'euros. Naturellement ils n’ont pas cette somme en caisse. Ca se saurait. Le moment venu ils l'emprunteront donc, cela va de soi. A côté de cela il y a un petit nouveau dans le tableau : le FMI qui entre officiellement dans les mécanismes institutionnels de l’Union. Lui prévoit 250 milliards d'euros. Milliards qui viennent des Etats membres du fond. Ce sont donc toujours les Etats qui passent à la caisse. Mais ça ne leur donne droit à aucune bienveillance. Car l'octroi de tout prêt est conditionnel. Le demandeur doit accepter un plan de rigueur validé par  la Commission européenne de Monsieur Baroso, la Banque Centrale européenne de Monsieur Trichet et le FMI de Monsieur Strauss-Kahn. Il est entendu que les marges de négociation de l'Etat demandeur sont très maigres. En vérité, elles sont nulles, tout le monde le sait. Soit il accepte la casse de ses services publics, le gel et la privatisation des pensions, les baisses de salaires et les hausses de TVA et des frais d'inscription à l'université, soit les agences de notations, désormais libres d'agir dans toute l'UE, dégradent leur note. Tu casques ou tu coules. C'est au choix. J'exagère? L'énumération qui précède est en tout point conforme au plan imposé à l'Irlande le 28 novembre dernier.

Mais, concrètement, comment cela va-t-il se mettre en mouvement ? On a compris le cadre. Mais quel est le mécanisme de déclenchement et de mise eportugal-drapeau-nationaln œuvre ? Il faut dire que sa mise en place n'était pas prévue avant la mi 2013. On savait juste que la Commission serait chargée d'organiser sa gestion. L'Eurogroupe, réunion informelle des ministres des finances de l'UE, avaient quand même commencé à en fixer les grands traits dès novembre. On apprenait ainsi que le dispositif serait ouvert aux créanciers privés. Certes, ils seront soumis à une clause d'action collective pour le gel des remboursements, l'allongement des échéances et la réduction des taux d'intérêt. Formidable! Mais qu'est-ce c'est qu'une clause d'action collective? C'est le vote à la majorité de tous les créanciers privés. Il serait bien étonnant que ceux là soient motivés par l'intérêt général des citoyens de l'Etat déficitaire ! Restait à institutionnaliser ce mécanisme. Problème : rien de tout cela n’est prévu par le traité de Lisbonne. Alors comment faire ? Pour établir la mainmise du FMI, de la Commission européenne et de la BCE sur les budgets et les politiques des Etats membres, pas question de prendre le risque de la démocratie. L'oligarchie européenne et les eurocrates ont déjà été échaudés par trois référendums où les peuples ont dit non au TCE-traité de Lisbonne.

L'eurocratie a donc trouvé une issue pour échapper à la volonté populaire. L'amendement nécessaire au traité de Lisbonne pour y inscrire toutes ces merveilles se fera par une "procédure de révision simplifiée" et pas par "la procédure de révision ordinaire". Subtil. Trop peut-être. Car la procédure de révision dite « simplifiée » ne s’applique qu’aux cas où aucune nouvelle compétence n'est attribuée à une institution européenne. Et là on en donne. On en donne même à une institution, le FMI, qui n'est même pas une institution européenne. Pardon pour cet enfouissement dans les procédures. Mais si l’on veut comprendre il faut s’en donner les moyens. Donc vous demandez vous pourquoi ces gens s’encombrent-ils de vouloir cette procédure « simplifiée » ? D’abord pour que ça aille plus vite. Ensuite pour un petit rien, un détail de mot décisif. Car la procédure dite simplifiée permet de demander aux Etats une « approbation » tandis que la procédure ordinaire exige une « ratification ». Enorme conséquence ! En droit international, si le premier terme est très flou, l'autre est très clair. La ratification est une procédure prévue par les constitutions de chaque pays. Dans nombre de cas elle rend possible un référendum. Ainsi, en France, selon l'article 11 de la Constitution, il suffit qu'un cinquième des parlementaires et un dixième des électeurs et électrices le demandent pour qu'il soit mis en œuvre.

Le moment tant attendu est arrivé : le Conseil européen réuni en grande pompe à Bruxelles jeudi et vendredi dernier a tranché. Le Parlement européen est seulement consulté sur le sujet. Ca ne le gène pas. Il ne proteste pas. Il ne s'insurge pas contre ces entorses à la démocratie. Il se contente de demander à contrôler l'application des plans de rigueur ! J’ai voté contre ce texte, évidemment, ainsi que tout mon groupe, la GUE. Les socialistes et le Verts ont voté pour. Seul mon groupe a amendé le texte pour réclamer un référendum pour chaque révision du traité et ce dans tous les Etats membres. Les socialistes et les Verts ont voté contre. Ca ne doit pas nous bloquer dans l’action. Je propose que l’on reconstitue le Comité national pour le référendum qui s’était constitué avant la ratification du Traité de Lisbonne.

Comme je l’ai mentionné à plusieurs reprises dans mes notes de blog, je fais l’objet d’une campagne de calomnie sur la toile. Il circule une sorte de message en collage qui m’attribue des revenus incroyables, un cumul de fonction impossible entre sénateur et député européen et une somme de retraites additionnées que je ne touche pas davantage. Ce document a été relayé par des socialistes comme cela a été prouvé dans les Yvelines, par les amis de Jean Paul Huchon. Depuis cette campagne a élargi ses moyens. La veille du vote fonctionnait une chaine par SMS sur le même registre. Au parlement européen, Jean Quatremer agit de même. Répétant à toute occasion que je ne suis jamais là, il en profite pour présenter d’étranges additions de moyens à tout propos manifestant une obsession pour l’argent inversement proportionnelle à son intérêt pour celui des lobbyistes qui devraient pourtant lui offrir d’amples sujets d’enquête. Ainsi n’a-t-il soufflé mot de l’épisode de la corruption des députés dans la note où il fustige l’épisode Hortefeux. Mais il en profite pour me mettre en cause de nouveau. L’influence malsaine, et sans aucun doute très indirecte, de ce genre de procédé sur l’alimentation des rumeurs est avérée. Voyez cette coïncidence très parlante. Après avoir dénoncé nominalement l’absence au téléphone pour lui répondre d’une assistante du groupe qui travaille avec moi, celle-ci a eu la surprise de découvrir une campagne sur Twitter mettant en cause de manière très grossière son « inactivité » au parlement européen. Contre cela que puis-je faire ? Rien. Bien sûr. Ou presque. Juste vous le dire et solliciter la protection de votre vigilance. Ne relayez pas, même pour dénoncer le procédé, les mots et les « arguments » de la calomnie.


338 commentaires à “Avant le second tour”
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  1. jean ai marre dit :

    @ Jean- Luc Mélenchon,

    Il me semble que vous avez oublié un point fondamental :
    Sarkozy est bonapartiste. Il veut sa guerre, Il est en train de se mettre sur la pointe des pieds pour égaler Busch.

  2. bob dit :

    Sarkozy n'est pas le seul - mais ce qui est surtout évident, c'est la grande débandade idéologique, y compris parmi les intellectuels étatiques - qui nous ont bassiné avec d'un côté "le déclin" et de l'autre, "la France est en train de sortir de ses crispations" (entendez : les travailleurs n'ont plus que le choix de se laisser manipuler et laminer).

    CF
    La Pensée Tiède
    Perry Anderson

    Les intellectuels contre la gauche
    Christopherson

  3. Thalasrum dit :

    La situation en Libye a en effet évolué vers une nouvelle petite guerre de l'OTAN, navrant, mais à l'image de nos dirigeants.
    Quant aux élections cantonales, il faudrait un jour se pencher sur leur utilité d'un point de vue institutionnel, en cela que les échelons départementaux et régionaux ne sont plus adaptés à la situation actuelle de la France, et contribue inévitablement à accroître la masse de l'abstention et l'absence de campagne électorale cette année.

  4. pascal 07 dit :

    Entendu hier matin sur France Inter Jean Luc Mélenchon, bon comme d'habitude. Mais quelle tête à Clark, cette journaliste!

  5. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    l'Europe va "voler au secours" du Portugal, nous indiquent les médias.
    Disons plutôt qu'elle va lui voler dans les plumes...

    P.S.
    Si les "Autorités" européennes accordent au FMI des compétences qu'elles n'ont légalement pas le droit de lui accorder, n'est-il pas possible de contester cet abus de pouvoir auprès d'un organisme de régulation quelconque ?
    N'y-a-t-il rien de prévu sur le plan juridique pour déclencher une procédure contre la machine lorsqu'elle sort des clous ?

  6. Anne in pink dit :

    Curieusement je vois dans la lamentable campagne de calomnie dont vous faites l'objet un signe très encourageant... Le mouvement dont vous êtes porteur commence à les inquiéter sérieusement... ce qui veut dire qu'il prend de l'ampleur!
    Courage à vous et continuons !

    PS : @ pascal du 07, 100% d'accord avec vous!

  7. Doxine dit :

    EELV seraient-ils de gauche ? La réponse après le premier tour est déductible de leur maintien au second.
    Le PS déloyal ? En quoi serait-ce une surprise ? Le vaccin est inoculé depuis longtemps.
    Le PCF prêt à tout pour avoir des élus ? Il est aidé par le décompte des voix par partis, certes, mais la présence de Pierre Laurent sur la péniche en dit long sur l'alliance prévisible en 2012.
    Le NPA, et quelques autres, isolés, sont marginalisés sauf dans les départements où toute l'autre gauche a pu s'allier.
    Conclusion : la solution à généraliser, pour ramener le PCF dans la voix de l'anticapitalisme, le NPA dans le jeu électoral, le PG et la GU dans une dynamique novatrice vraiment à gauche, c'est donc l'alliance de toute l'autre gauche.
    Le choc en voyant la photo des trois sur la péniche a été douloureux. Le seul réconfort étant que vous, Mr Mélenchon, n'y soyez pas.

  8. Achelle dit :

    @ J-L M
    Merci pour ce post, attendu comme d'habitude, et pour votre finesse et votre pédagogie.
    Ce que vous relatez donne la rage !
    Bon courage d'ici à dimanche.

  9. Arte dit :

    Madame Pascale Clark interroge JL Mélenchon sur une échéance à venir dans 14 mois.
    "Si au second tour, en 2012, se retrouvent D. Strauss-Kahn face à M. Le Pen, voterez vous Strauss-Kahn ?" (de mémoire).

    Madame Clark, si 14 mois avant l'élection de 2002, vous aviez interrogé JM Le Pen sur son choix au second tour entre Chirac et Jospin, il vous aurait dit "Je vote pour MOI", et vous auriez ri !

    Déjà vous étiez sûre de comprendre la situation.

    Pouvez-vous acceptez l'idée qu'il y ait des gens qui se battent pour que Le Pen ne soit pas au second tour en 2012 ? Et à défaut de les rejoindre, cesser d'en rire ?

  10. Hold-up dit :

    Merci pour tous ces éclaircissements. Votre texte est tout à fait compréhensible, clair et concis. Pas un mot de trop. Des nouvelles assez écœurantes au demeurant en ce qui concerne l'eurocrature et tous ses dociles affidés. Pendant qu'on saigne les peuples, britannique, grec et portugais certains eurocrates sabrent le champagne, se font achetés et chantent en chœur. Espérons que le réveil des peuples leur fera changer de disque, comme au Portugal où 300 000 personnes ont défilé au cri de « non à la précarité !», comme en Angleterre où Trafalgar Square se transforme en " place Tahrir " et en Grèce où les appels à la grève générale s'intensifient. Il était effectivement utile de préciser que les " (post)socialistes et les EE vert pomme " ont voté une fois de plus contre la démocratie et les citoyens, à Bruxelles. Édifiant ! C'est fou tous les plans " B " que l'oligarchie eurocratique a trouvé pour écraser les populations européennes sous le joug des agences de notations, du FMI, des fonds de pension, des banques et des politiques d'austérité - Il faudra un jour annuler le salaire royal de M.Trichet et de tous les banquiers centraux.

  11. cincinnatus35 dit :

    Front de Gauche, dire ou ne pas le dire.
    Ne pas le prononcer ou en mode très mineur, très tendance dimanche soir et lundi pour annoncer les résultats de la part des commentateurs et des politiques notamment socialistes avec l'aide assez active de certains de "nos camarades" commmunistes; tout le monde a pu le constater. Inutile d'y revenir, presque digne d'une cour de récréation.
    Mais ce matin sur France culture, Claudy Lebreton un ponte socialiste des Côtes d'Armor, président entre autres de la fédération des élus socialistes (cf fiche bio sur Wikipédia), interrogé sur ses espérances pour le deuxième tour
    des cantonales, met en avant une bonne entente des forces de Gauche à savoir le PS, EELV et et -non pas le PCF comme on aurait pu s'y attendre mais -écoutez bien le "Front de Gauche". Presque submergé par l'émotion, je me suis repris assez vite. Non non ce n'est pas un lapsus comme Guéant avec le mot "croisade", non non ça doit être plus fin, plus pensé que ça. Mais bien sûr! Les dirigeants socialistes savent -car à force de fréquenter les forces vives du monde des affaires, ils ont fini par acquérir leurs fines méthodes- que, pour ramasser un maximun de voix au second tour, Front de Gauche c'est bien plus porteur que Parti Communiste. Mais gageons que dimanche soir dans la bouche de ces mêmes dirigeants Front de Gauche sera muté en "nos camarades communistes".
    Jean luc dit "à pleurer" pour évoquer ces basses manoeuvres; je dirai irresponsables voire tragiques quand on considère l'époque et les défis qui se présentent à nous, à nous en France et partout ailleurs.

  12. CNR dit :

    La Libye, la Libye, mais comment peut-on ignorer les autres dictatures aussi destructrices et sanglantes contre leurs peuples. Outre la survie des insurgés, ne voyez-vous pas que l'intervention militaire propulsée par Sarkozy en Libye n'a pour lui qu'un seul but, reconquérir l'opinion publique pour 2012 en s'érigeant en chef de guerre. La propagande médiatique n'étant pas en reste pour cela, elle remplit son rôle méthodiquement. Alors il me semble que les questions de l'ONU et de l'OTAN ne pèsent pas lourd.

  13. Hold-up dit :

    12 CNR

    M. Bachar el-Assad le président dynastique de Syrie après avoir fait tiré sur la foule et tué plus d'une centaine de personnes ces jours derniers a décidé devant la peur qui commence à le saisir... d'augmenter les salaires ! Comme quoi, " ce que peuple veut, tout un chacun l'obtient ". Bonne lutte au peuple Syrien et au peuple Bahreïni dont le roi absolu Hamad ben Issa Al Khalifa assassine sa population de façon régulière avec le soutien US du Général David Pétraeus qui l'instruit de la lutte " anti-insurrectionnelle " - Pas sûr que ça marche encore...

  14. Menjine dit :

    1- A mon avis, ce n'est pas l'Europe que vous décrivez qui risque d'instituer un Smig européen protecteur !
    2- J'espère que l'épisode péniche, ne présage pas de la désignation d'un candidat front de gauche autre que vous, dont les rondeurs pourraient s'accommoder des perfidies des verts.

    La castagne est là, il va falloir jouer fin.

    Courage! On est nombreux à vous soutenir, en cas d'attaques calomnieuses relisez Beaumarchais, écoutez Rossini, cela au moins décrit la chose et cela requinque.

  15. David dit :

    Courage! Nous devons tenir bon!

  16. wave dit :

    Je comprends et partage vos griefs envers Cohn Bendit, ou envers une déuptée libérale qui fait semblant de s'offusquer du "retour" de Brice Hortefeux au parlement européen. Je comprends qu'il y a des sujets qui peuvent paraitre plus important, tous les jours et particulièrement dans cette note.
    Mais le manque de respect des "importants" n'est plus tenable. Quelqu'un qui se présente sans intentention de siéger ne serait-ce qu'une seule fois, mais qui a seulement besoin d'un parachute doré après avoir tout fait (et pourtant il en faut...) pour tomber de son poste de ministre, ça n'est plus supportable. Et ce mépris dure et empire depuis tellement longtemps que ça n'est plus anecdotique, ça devient un sujet important qui mérite d'être défendu. Ca serait dommage de laisser ça à ceux qui ne défendent pas grand-chose d'autre. Bien-sûr il ne faut pas laisser fustiger la France quand il ne s'agit que de Brice Hortefeux. Et ne pas déduire d'un chiffre d'assiduité la qualité d'un député européen.
    Voilà, je ne parle que de ce sujet, non pas parce que c'est forcément le plus importante à mes yeux, mais parce que c'est là que j'ai un désaccord.

  17. olivier simon dit :

    Thalasrum dit:
    Quant aux élections cantonales, il faudrait un jour se pencher sur leur utilité d'un point de vue institutionnel, en cela que les échelons départementaux et régionaux ne sont plus adaptés à la situation actuelle de la France, et contribue inévitablement à accroître la masse de l'abstention et l'absence de campagne électorale cette année.

    Je pense exactement le contraire, ce sont des éléctions importantes car les élus de proximités sont les seuls à pouvoir faire évoluer le territoire en fonction de ses besoins prioritaires. De répartir les richesses et les services publics. Les présidentiels ne sont qu'une variante de la nouvelle star ou du loft ou le jeu est de faire éliminer l'autre mais qui ne produit rien.
    La montée de front national peut être une bonne chose. les électeurs se font à l'idée qu'on peut sortir de la fatalité P.S ou UMP. au front de gauche de faire passer ces idées pour convaincre et batte le Front nationnale dans 14 mois

  18. bastille dit :

    J’avoue avoir mal évalué le coup de la péniche (faute de faire l’évènement, il faut savoir le « créer » style société du spectacle).
    Le rôle joué par EELV ne m’étonne pas, leur histoire passée ou présente, la composition sociale de ce parti n’a rien à voir avec les classes laborieuses. Se vouloir vert c’est récuser le rouge ou même le rose. Mais il me semble qu’il y a un message parti de la « péniche » :
    « Il faut sauver le soldat Sarkozy » sous prétexte d’un « front républicain ». Oubliés le bouclier fiscal, la loi sur les retraites, l’hécatombe des effectifs publics, la destruction de notre tissu industriel et ses milliers de licenciements, le renflouement généreux des financiers avec l’argent public…qui, impitoyablement détruisent la République et ce qu’elle a encore de social sans oublier ce qui est programmé. PS, EELV, PCF appellent au désistement « républicain » pour l’UMP !
    http://www.pcf.fr/8419 :
    « Pas une seule voix ne doit aller au Front National, quel que soit le cas de figure, même face à un candidat UMP ».
    Il semble, pour certains, qu’il leur est plus facile de voter UMP que pour le candidat de gauche le mieux placé !
    Le PG, heureusement ne semble pas aligné mais il gagnerait à s’en démarquer très clairement.
    Désistement à gauche mais pas à droite.

  19. Jonathan L. dit :

    @ [6] Anne in pink: Si la France est finalement en voie de re-évolution via les initiatives FdG/PG, eh bien nous aurons bien du mal à ne pas être les cibles des derniers absolutistes qui crieront dans un premier à une révolte (à leur manière, sournoisement, par manipulation médiatique et autres) et qui abdiqueront en se muant en une bêtise sans nom, car la France est somme toute le pays de la Révolution.

    Sarkozy et Co., Dégagez! Place à la démocratie.

  20. Nadia dit :

    Et bien je suis militante socialiste et je suis encore une fois consternée par les méthodes solférineuses, j'ai voté pour la première fois FdG Dimanche dernier et il se pourrait que cela devienne vite une habitude.
    Inutile de préciser que mon vote FdG est d'abord un vote d'adhésion au PG.
    Pour finir mon cas est, parmi mes camarades socialistes, loin d'être isolé

  21. Michèle dit :

    Interroger et vérifier l'information sidérante est devenu un réflexe de protection contre une arme perverse, la calomnie. Tant pis pour ceux qui ne le font pas car ils sont piégés à leur tour par la vocation perverse du procédé.
    Interroger n'est pas se méfier, c'est contribuer au débat avec la rigueur nécessaire à la construction qui en résulte, qui devrait en résulter.
    Encore une fois je me refuse à l'amalgame "aux socialistes" mais "à certains socialistes" des comportements manipulateurs révulsants que vous dénoncez, cela par respect pour l'exception Emmanuelli et des autres comme vous-même avant que vous les quittiez.
    L'analyse polychrome qui autorise l'action binaire bicolore me renvoie à la clinique référée pour son action, à sa source théorique laquelle ne cesse de se nuancer et construire en retour.

  22. langly dit :

    Je ne soutiendrai pas davantage que par le passé une nouvelle guerre de l’Otan. Je suis donc ce qui se passe, les yeux grands ouverts et l’esprit tout autant

    Personnellement je suis contre l'intervention de la France en Lybie. Premièrement, il ne faut pas oublié que fin 2010, Christian Estrosi, alors ministre de l’Industrie, a signé un accord avec la Lybie sur une coopération stratégique dans les domaines du transport, de la santé, de la construction, des hydrocarbures et de l'énergie nucléaire civile (agence Reuters). Deuxièmement Sarkozy a reçu en grande pompe Kadhafi en 2007. Troisièmement, il y a comme vous le dites Total. Quatrièmement Sarkozy a intégré la France à l'Otan mais aujourd'hui refuse que cet organisme gère le conflit bizarrement. Donc je ne pense pas que l'on s'est engagé pour protéger le peuple mais bien d'autres raisons. L'énergie que met Sarko à vouloir mener cette guerre n'est pas normale.
    Je me pose une question philosophique: Avons nous le droit d'intervenir dans une révolution dans un pays à l'étranger?
    En fin bon la guerre maintenant va s'enliser, les révolutionnaires demandent une intervention à terre. Et aux vues des menaces de Kadhafi sur la France, il vaudrait mieux le mettre hors état de nuire. Sarko a sa guerre et hélas des innocents sont pris en tenaille.

  23. BARDY Dominique dit :

    Co-secrétaire départementale du PG91, j'ai participé avec Gabriel Amard à la rencontre avec le PS. J'ai ressenti toute l'humiliation que subissait mon camarade par les propos tenus par le secrétaire fédéral qui comme tous dirigeants PS ne sont pas capable de bien analyser les résultats et nous ont fait du chantage. Mais, on leur fera comprendre que le Front de Gauche et notamment nos titulaires progressent. Le Front de Gauche en Essonne fait un peu plus de 11 %. Nous n'avons donc pas à rougir de notre travail même si malheureusement nos deux camarades ont perdu leur siège. L'une a fait 18 % (pour rappel le Front de Gauche avait fait environ 7 % aux régionales) et l'autre a fait 16 % (pour rappel le Front de Gauche avait fait aux alentours de 6 %). Notre candidate de Massy aurait pu gagner si le PS et les Verts ne s'étaient pas donnés pour but de nous battre, nous massacrer dans l'Essonne. Perdu pour eux en bonne parti, notre score essonnien le prouve.
    Nous restons au côté de ceux qui souffrent comme hier lors de la manifestation pour maintenir l'activité du centre de tri de Bondoufle. Dans la délégation reçue par le Préfet en personne, j'étais présente pour le PG aux côtés de la CGT, de Sud et de Fo ainsi que deux copines du NPA. Le PS était aux abonnés absents. Je ne vous explique pas la déception des syndicats, des personnels.

  24. Lorraine dit :

    Je suis militante du Modem et j'ai de la sympathie pour vous. Comme nous n'avions pas de candidat Modem dimanche dernier, avec mon époux nous nous sommes partagés. J'ai voté PS (un candidat honnête et intègre) et lui Front de Gauche. Nous avions des craintes face au FN. Nos craintes étaient fondées, dimanche ce sera PS contre FN.
    Ceci dit, j'ai été destinataire du mail litigieux à votre égard. J'ai répondu de façon cinglante et je pense qu'en tant que militante du Modem, ma réaction a porté. Réagir, ne pas réagir, là est la question. J'ai décidé de porter la contradiction. Notre députée européenne, Nathalie Griesbeck, cumule ses fonctions de Conseiller Général et de Députée Européenne. En plus professeur de droit à la fac de Metz, je ne sais pas si elle y assure encore des cours …
    J'en ai assez de ces mails dénonciateurs qui viennent dont on ne sait où et qui sont transmis plus par bêtise que par méchanceté.
    Une dernière chose, soyez un peu moins critique vis de vis de Bayrou. C'est un homme de grande qualité qui a souvent raison trop tôt. Monsieur Mélenchon, vous n'êtes quand même pas aussi sectaire que vous le paraissez par moments. Je l'espère.

  25. Meligh dit :

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/libye-l-otan-aux-commandes-sarkozy-au-micro_975684.html

    Et voila le titre en dit long. Fini l'ONU bonjour l'OTAN. Mais c'est bon Sarkozy en bon atlantiste va l'avoir son Vietnam (on avait l'Afghanistan, mais c'était pas vraiment à nous).
    Alors oui il faut protéger les peuples lorsque ceux ci se font massacrer, mais, comme l'a dit Jean Luc Mélenchon, dans un mouvement international. Aujourd'hui il n'existe plus. Ce n'est plus un intervention pour la paix. C'est une guerre.

  26. jc de seraing dit :

    Ce que nous devrions tous savoir sur le pouvoir médiatique avant de prendre position à propos de la guerre "humanitaire" en Lybie (4 vidéos)
    http://www.youtube.com/watch?v=GUSzHR2zHoU&feature=related

  27. janba dit :

    Oui je sais je suis un peu Hors-Sujet
    Mais pourrais t-on m'indiquer s'il est normal d'accepter dans l'assemblée nationale(assis à côté d'un ministre) un militaire de Haut rang en tenue. Comme personne n'a rien dit c'est peut-être normal ?

  28. Louis st O dit :

    Le gouvernement du japon fait état aujourd’hui des estimations du coût de l’accident de la centrale nucléaire à 140 milliards de $. (ils disent bien, aujourd’hui).
    Pour une industrie énergétique qui est la moins cher du marché !
    Pour les « aficionados » du nucléaire, dans le prix du kWh, vous pensez que cette somme à été incluse ? Qui va la payer ?
    Les japonais, mais le prix du kwh provenant des centrales nucléaires ne va pas augmenter, toujours aussi compétitif.
    Au prix du coût du kwh en France (0,0798/kwh- ce que je paie) cela fait 1 754 390 000 000 soit en lettres mille sept cent cinquante quatre milliards trois cent quatre vingt dix millions de kwh qu’il faudra rajouter au prix du KWH, sans compter le coût humains …
    Vous voulez continuer le nucléaire, d’accord, alors il faut dire la vérité et intégrer le coût de l’accident dans le prix du kwh et non pas dans les impots comme vont le payer les japonais.
    Je ne pense pas que le kwh reste « aussi compétitif ».

  29. Lapaing dit :

    à Langly :
    Sarko fait principalement de la politique intérieure. Compromis jusqu'au cou avec Mouamar, vous donnez les exemples, il ne pouvait simplement pas regarder sans rien faire les révolutionnaires Libyens se faire massacrer, et être de fait assimilé, affilié, à un dictateur sanguinaire (idem la Grande Bretagne et sans doute les autres pays de "l'axe du bien"). Il n'avait pas le choix et pour la même raisons il n'a pas droit à l'échec, et pas intérêt à l'ouverture de négociations (cf. discours de Juppé).
    D'autre part je me demande si Sarko n'a pas été encouragé par les états-unis qui ont maintenant, on le voit avec les pseudo-négociations sur le commandement, une monnaie d'échange pour garantir le maintien des troupes Françaises en Afghanistan.

    Merci M. Mélenchon pour m'avoir redonné le goût de l'engagement politique.

  30. Jean Paul Clerton dit :

    Une péniche ? Plutôt une trirème qui, avec trois rameurs se trouve déséquilibrée, et va donc tourner en rond. Ont-ils oublié qu’un bulletin de vote appartient en premier lieu à un électeur de chair et de sang avant de tomber dans l’anonymat de l’urne ? Ceux qui accusent le PG de vouloir siphonner des voix d’unetelle ou d’untel l’ont oublié aussi. Je prends comme une insulte personnelle faite à mon intelligence et à ma capacité de réflexion, le fait de considérer que ma voie puisse faire l’objet d’un quelconque marchandage. Que diable le PC allait’ il faire dans cette galère ?

  31. Aubert Dulac dit :

    Oui, (#6) Anne in pink, et (# 19) Jonathan L.: il faut tenir bon. La re-évolution nous appelle qui ne reconnaît pas les différences religieuses.. Mais elle a besoin que nous affirmions notre différence politique... Ça s'appelle du courage...

  32. Descartes dit :

    @Louis st O (#28)

    Le gouvernement du japon fait état aujourd’hui des estimations du coût de l’accident de la centrale nucléaire à 140 milliards de $. (ils disent bien, aujourd’hui).

    Relis avec attention: 140 Md$ est le coût estimé de l'ensemble des destructions dues au tremblement de terre, puis au tsunami. A force de vouloir à tout prix gonfler les chiffres, on finit par ne plus savoir lire...

    Pour une industrie énergétique qui est la moins cher du marché !Pour les « aficionados » du nucléaire, dans le prix du kWh, vous pensez que cette somme à été incluse ? Qui va la payer ?

    Faisons un petit calcul approché: supposons un instant que la catastrophe nucléaire ait coûté 140 Md$ (chiffre extraordinairement exagéré, mais pas grave), et qu'un tel accident arrive sur le parc japonais tous les 40 ans. Alors, il faut confronter le coût de l'accident à la production totale du parc nucléaire japonais pendant cette période: 55 réacteurs, fonctionnant pendant une moyenne de 40 ans avec une disponibilité de 70% (soyons généreux) et une puissance moyenne de 1000 MW ça ne fait guère que 13400 milliards de kWh. Si l'accident coute 140 Md$, il suffirait pour le payer de prélever sur chaque kWh produit 1 centime de dollar (moins d'un centime d'euro). Pas de quoi rendre les ENR compétitives...

    Ce mécanisme est d'ailleurs déjà à l'œuvre en France: une partie de ce que tu payes ton électricité va dans un "pot" assuranciel (géré par un organisme appelé Assuratome) pour payer une éventuelle catastrophe...

    Comme je l'ai souvent dit, il faut toujours faire un petit effort de chiffrage pour avoir les ordres de grandeur en tête. Cela évite de dire beaucoup de bêtises.

  33. Jean Emmanuel dit :

    Bonjour

    Je viens d'apprendre que M.Aubry, Fabius ont signé un appel pour qu'il n'y ait pas de débat sur la laïcité. Et qui a signé aussi ? Tariq Ramadan, cette ***** réclamant un moratoire sur la laïcité. Ils le font exprès au PS!

    J'ai entendu qu'à Marseille ceux qui étaient en face de Guérini allaient voter FN, pas étonnant vu qu'il aura fallu que Montebourg se bouge pour qu'Aubry se manifeste.

    C'est trop tard, tout comme à Hénin Baumont où là aussi, Marie-Noëlle Lieneman pourtant PS s'était retrouvée toute seule face à la fédération. Conclusion le maire PS Gerard Dallongeville proche de la direction est en prison, et MLPen s'est retrouvée renforcée.

    Voilà une émission que vous trouverez sur la vidéo ici et qui explique en partie le fait du score du FN à Hénin Baumont

    http://marc.vasseur.over-blog.com/article-33666177-6.html

  34. citoyenne21 dit :

    A CNR (12) : Mais bien sur que Sarkozy de par sa position envers la Libye n'y vise que l'espoir de rester sur le trône en 2012 ! je le dis depuis le début ! ce type n'a aucune compassion pour quiconque, seul sa petite personne l'intéresse ! le peuple français a mis au pouvoir un mégalomane des plus dangereux et maintenant plus personne ou presque ne peut l'arrêter dans sa folie ! Je n'espère qu'une chose, qu'il soit éliminé dès le premier tour des présidentielles (quelle jouissance ce sera pour moi de le voir se décomposer à l'annonce des résultats) ! tant pis si c'est la LE PEN qui sera responsable de sa chute mais après restera à la vraie gauche de faire son boulot pour battre Dracula ! Allez il y a encore du boulot, parvenir à rallier à vous les classes populaires ! Ce ne sera que grâce au vote massif des petites gens que la vraie gauche l'emportera ! séduire les classes moyennes et les intellectuels n'est pas suffisant ! Mélenchon présidons

  35. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 28 - Louis St O

    Je ne pense pas que le kwh (nucléaire) reste « aussi compétitif ».

    Il ne l'est d'ailleurs déjà pas tant que ça.
    Contrairement à ce qu'affirme le gouvernement nous sommes juste dans la moyenne européenne, ni plus, ni moins.

    (Et ne parlons même pas du coût du futur démantèlement des centrales hors d'âge qui a été largement sous-évalué, comme d'autres petits détails de ce genre...)

    [Edit webmestre : Merci de ne pas relancer cette bataille de chiffres. Elle a été largement développée lors des billets précédents, sans la moindre avancée. Dans le cas de ce billet, elle est complètement hors-sujet et sera modérée en conséquence]

  36. K. dit :

    Bonjour M. Mélenchon, et aux militants PG qui me liront

    Le PG est finalement dans une situation proche des Verts il y a des années. Le mépris du PS, qui refuse des accords pourtant bien en dessous des prétentions que pourraient permettre les scores électoraux, les magouilles pour obtenir les logos, le chantage, la violence dans les expressions...

    "Ici l’infect chef socialiste fait du bouche à oreille pour dénoncer comme une candidature islamiste notre camarade qui se prénomme Mohamed. Là un bureaucrate à cervelle de pigeon croit avoir fait un bon tour en prenant notre logo Front de Gauche sans autorisation et le prostituer avec celui du Modem. Le désarroi des militants et la pagaille de ceux qui découvrent tout cela les amuse. Rude école de formation pour tous ces militants dont c’est le premier engagement politique !"

    C'est ce que vivent les écologistes depuis des années, en particulier en Isère, là où ils sont forts. Mais une question de stratégie politique se pose ici. Si notre ambition commune est de déboulonner le PS de leur place de premier parti de la gauche, pour une alternative écologique et solidaire, peut-on se contenter d'attendre, sans avoir d'élus en dehors des miettes accordées par nos trop bons maitres, que nous réussissions enfin à passer devant au premier tour? Et ce alors que les sortants, en particulier en cas de forte abstention, bénéficient d'une large prime électorale?

    Les écologistes ont décidé depuis des années d'être autonomes au premier tour, et de se maintenir si la droite est éliminée. Et je ne vous dit pas la libération chez des électeurs socialistes que représente la possibilité d'échapper au vote de la peur, au vote pour échapper à la droite, en votant au second tour EELV au lieu du PS. Le PG doit choisir l'autonomie! Y compris parfois du PCF, quand il mange dans la main des socialistes, par exemple à Grenoble. L'avenir est à une alliance PG-EELV.

  37. Louis st O dit :

    Descartes
    « Relis avec attention: 140 Md$ est le coût estimé de l'ensemble des destructions »
    Je n’ai pas à relire ; c’est bien 140MS sur la centrale et non pas pour l’ensemble des destructions et en plus cette somme c’est Aujourd’hui. Et je crois que ce n’est pas encore fini.
    Nous verrons pour le reste plus tard. Sans compter le démantèlement de cette même centrale (comme le dit le Prolo du Biolo (PG 69)), la mise en jachère des terres environnantes, les quelques cancers, et les décès.

    Quant à tes calculs.. Si un accident tous les 40 ans … SI … SI …blabla blabla…
    les cancers ont donc 40 ans pour guérir, si il ne sont pas mort avant. en plus si ils meurent vite, ça coûte mois cher.
    Toujours aussi convainquant.

  38. noel dit :

    Comment contrer le Pacte pour l'Euro ? Villepin nous propose un revenu citoyen de 850 euros, inspiré du concept d'allocation universelle qui resurgit à la veille de chaque présidentielle. Cette proposition est actuellement relayée par le Mouvement des Libéraux de Gauche. J'aimerai que le Parti de Gauche se positionne par rapport à cette proposition de réforme fiscale radicale qui ne demande qu'à germer dans la tête indignée de millions d'européens sous le seuil de pauvreté.

  39. JULIA dit :

    Le problème ce n'est pas le pétainisme atavique du peuple de droite, c'est l'abstention, car c'est dans l'abstention que se noie ce que le peuple de gauche a à dire.
    Ce serait bien joli d'avoir un "élu des sans"...Cependant, l'abstention garderait une de ses raisons d'être, hélas !
    Comment élargir et dynamiser le front de gauche tout en mobilisant la réserve abstentionniste ?

    J’ai une idée à deux balles, mais je crois qu’elle peut valoir bien plus :
    La Fase, par exemple, peut inviter tous les citoyens insatisfaits de la tournure nauséabonde des évènements de sarkoland à devenir des députés potentiels d’une assemblée constituante potentielle tirée au sort…
    potentielle, cela peut sembler inoffensif... Et pourtant:
    En adhérant à cette dynamique potentielle, qui invite chacun à s'imaginer député possible, les citoyens peuvent renforcer ce qui reste encore bien trop faible dans la dynamique unitaire du front de gauche :
    La possibilité d'une véritable intervention citoyenne !
    La logique autogestionnaire ne se décrète pas, il faut donc lui poser des développements potentiels qui soient en phase avec la logique de cette logique: celle du possible, celle de l'inattendu improbable mais nécessaire...
    Potentiel autogestionnaire, bien mieux en phase avec la frustration actuelle des "sans", qui ont déjà compris qu’on ne leur demande leur avis que pour ne pas en tenir compte.
    Cette démarche ne décrète pas la Révolution citoyenne, elle offre un accès possible à une telle révolution, simplement en invitant l'imaginaire populaire à une démarche constituante.

  40. niamreg dit :

    J'ai assisté hier à une conférence des économistes attérés (http://atterres.org/). C'était extrêmement intéressant, y compris sur le fameux pacte de stabilité ou de défense de l'euro. Ce "pacte" concerne l'intégralité du droit du travail (sous l'appellation compétitivité), et est réellement un mécanisme de contrôle des politiques nationales en matière économique et sociale (voir http://atterres.org/?q=communiqu%C3%A9-de-presse-de-la-conf%C3%A9rence-sociale-de-printemps-le-pacte-europ%C3%A9en-de-comp%C3%A9titivit%C3%A9-est).
    Lordon a fort bien expliqué que l'interdiction de mettre des restrictions aux mouvements de capitaux, y compris vis-à-vis de l'extérieur de l'UE, alors que l'emprunt public est rendu obligatoirement dépendant des banques, était une façon de faire exercer par les banques le contrôle réel de l'alignement des politiques nationales (ce qu'on voit en Grèce, Irlande, Portugal). L'exemple islandais (la révolution des casseroles) montre qu'on peut faire autrement, mais que ça passera par des mouvements citoyens.

  41. dzef dit :

    Cruel dilemme ?
    La solidarité entre les peuples est une idée si magnifique qu'elle se doit d'être défendue, y compris en soutenant toutes les initiatives concrètes de ses représentants légitimes visant à aider ceux qui luttent pour leur émancipation.
    Seulement, cette forme "d'ingérence" ne peut être légitime que si les gouvernements de la communauté internationale intervenants dans l'opération sont représentatifs des peuples dont ils sont sensés porter la voix.
    Aujourd'hui, le nœud du problème est que les oligarchies participantes n'ont de démocratique que le nom et sont mues par des principes, des doctrines, des idéologies dont la finalité les éloigne autant des intérêts du peuple libyen que de ceux des peuples dont ils sont sensés relayer l'engagement...
    C'est cette absence totale de crédibilité qui explique manigances, atermoiements et tergiversations, et qui justifie les craintes fondées des peuples quant aux modalités et à l'ampleur de l'intervention.
    Vite, la révolution citoyenne !

  42. lilig dit :

    "Je propose que l’on reconstitue le Comité national pour le référendum qui s’était constitué avant la ratification du Traité de Lisbonne."
    Oui mille fois oui ! les militants PG sont prêts à s'investir. On ne peut pas accepter que la démocratie soit bafouée de cette manière.

  43. jorie dit :

    Jean-luc, je vous rejoins tout à fait sur la douleur de cette guerre et l'ambivalence de nos sentiments vis à vis des risques encourus. Mais comme vous, je pense qu'il fallait intervenir. Comme vous, je pense qu'on n'aura jamais les mains propres dans de telles situations et qu'il faut agir en urgence. Comme vous, je suis pour l'ONU. Il ne faut jamais oublier que ce sont des "civils" en révolution, bref, des proies idéales pour une armée entraînée et des mercenaires. On est obligés de les soutenir, voire peut être, leur fournir des armes ? Ils ont l'air malin avec leur sandales, leur mini pick up et leurs kalashnikov devant les armes lourdes. Quel courage et quelle tristesse de les voir aller ainsi au casse-pipe. En plus, on leur dit de "tenir"...on espère qu'ils finiront le boulot, mais ils nous réclament encore plus d'aide...que faire ?Si on les aide pas, ils vont s'enliser, si on les aide, on sera dénoncés d'ingérence. C'est insupportable à la fin cette idéologie du tout ou rien. C'est tellement hypocrite, même de la part de certains états arabes (je ne parle pas de la tunisie ou de l'égypte qui ont déjà tellement de problèmes), qui pourraient soutenir les Lybiens au lieu de surveiller la moindre bavure dont ils pourraient tirer profit contre le grand satan occidental et ainsi maintenir leurs propres turpitudes dictatoriales. Merci de votre lutte en Europe, ne vous inquiétez pas pour les calomnies, dénoncez les avec distance, moquerie, ne vous laissez pas blesser. De durs combats vous attendent et on ne vous fera pas de cadeau. vous n'avez pas que des militants, vous avez de vrais amis au FdG. Vous avez de l'humanité, ça fait tellement longtemps que les politiques nous filent la nausée avec leur rationnalité creuse et leur langue de bois. Ne perdez jamais ce fil. J'espère que les communistes vous choisiront pour représenter le fDG aux présidentielles, et enfin, vous aurez la plateforme indiscutable pour propager vos idées auprès du peuple.

  44. kilobug dit :

    Merci pour ces lumières sur le terrible mauvais coup que nous préparer encore la bourgeoisie européenne sous le couvert de l'UE.

    Par contre, sur le Libye, je pense par contre qu'il y a une erreur d'analyse.

    D'abord sur le pétrole. Oui, ce sont des multinationales qui exploitent le pétrole Libyen actuellement, comme presque partout dans le monde. La question n'est (hélas) pas là. Elle est dans la répartition des revenus entre ces multinationales et l'État Libyen. Actuellement, l'État Libyen en prend une grosse part. Donc il se sert pour enrichir le clan Khadafi, mais aussi pour maintenir un niveau d'éducation et de santé élevé (La Libye est le pays africain avec l'IDH le plus élevé). Et là-dessus, l'espoir de la "coallition" est en effet que ça change, que les multinationales en prenne plus. C'est la seule raison de leur intervention, pas de protéger le peuple libyen. Ou alors, ils seraient intervenus au Honduras, par exemple.

    Ensuite sur le rôle de l'OTAN. Que ce soit l'OTAN qui contrôle les opérations militaires au final ne faisait aucun doute pour moi. C'est très regrettable, mais totalement prévisible. Comme lors de la première guerre du Golfe, l'ONU autorise, l'OTAN réalise. Ce n'est pas avec Sarkozy, Cameron et Obama qu'on pouvait s'attendre à autre chose.

    Enfin, sur une "zone d'exclusion aérienne". Une telle zone est très difficile à établir. Elle impose de détruire la défense anti-aérienne du pays, de réduire en poussière les installations comme les aéroports,... Et on sait très bien que l'OTAN ne s'arrêtera pas là, à partir du moment où ils commencent à bombarder un pays. D'autres part, une telle zone ne suffit pas à empêcher les massacres. Elle n'empêche pas Khadafi de tirer à l'artillerie sur les villes rebelles, ni de maintenir un siège pour les affamer. Elle n'est donc que très peu efficace pour protéger les populations civiles, la seule chose qui pourrait le faire, c'est de virer Khadafi, et donc une invasion...

  45. Nicolas 70 dit :

    @ 23 BARDY Dominique : Je comprends toute votre amertume par rapport à tout ce qui s'est passé dans l'Essonne et je ne mets nullement en cause votre ressenti par rapport au mépris du PS à l'égard du PG. Mais ceci était une rencontre entre organisations politiques non- ouvert au public et la transparence absolue comme dans une société décrite par Orwell ne trouve pas mon approbation.

    Au de-là de l'attitude des dirigeants, c'est un message politique que le PS a envoyé à ses élus qui souhaiteraient le quitter : partez et vous perdrez votre mandat.

  46. Descartes dit :

    @Louis st O (#37)

    Je me permets de répondre malgré l'injonction du webmestre parce qu'il me paraît important de ne pas laisser dire n'importe quoi. Les faits sont les faits, et on ne fait jamais de la bonne politique sur des chiffres faux. S'il estime que la remarque n'en vaut pas la peine... tant pis.

    « Relis avec attention: 140 Md$ est le coût estimé de l'ensemble des destructions » Je n’ai pas à relire ; c’est bien 140MS sur la centrale et non pas pour l’ensemble des destructions

    Aurais-tu la courtoisie d'indiquer ta source ? Je t'indique la mienne: les estimations de la Banque Mondiale, qui placent le coût total du tremblement de terre plus tsunami entre 122 et 235 Md$ (ici). A titre d'exemple, le séisme de Kobé en 1995 avait coûté au total (c'est à dire, les destructions plus le manque a gagner) 100 Md$.

    Voilà pourquoi j'insiste sur l'importance du chiffrage du programme. Sans cet exercice, aussi approximatif soit-il, on perd toute notion des ordres de grandeur. 100 Md$ est un chiffre énorme. Aucun accident industriel, nucléaire ou non, dans toute l'histoire de l'humanité, n'a coûté une telle somme.

  47. J Henry dit :

    On dit que "l'histoire ne se répète pas". Soit. Mais souvenons-nous tout de même que Napoléon III pour faire oublier ses échecs intérieurs sanctionnés par un plébiscite qui lui était défavorable lança la France dans la calamiteuse guerre franco-prussienne de 1870 dont les conséquences portèrent loin (guerre1914-18).

    Notre "Napoléon le petit (bis)" agit de même cherchant à tout prix - même au prix d'une guerre ! - à faire diversion à une popularité en berne et voulant rétablir à son avantage le rapport des forces politiques...

    La situation en Libye a rapidement évolué vers une nouvelle guerre conduite par l'OTAN, bras armé de l'impérialisme américain et européen...le point de vue selon lequel le mandat de l'ONU aurait permis d'abattre le tyran Kadhafi avant qu'il n'écrase la révolte populaire libyenne est rapidement devenu intenable (d'où le communiqué : l'Onu, rien que l'Onu, toute l'Onu"). Comme quoi, l'optimisme peut confiner parfois avec la naîveté quand on fait fi des rapports de forces internationaux et de la géo-stratégie des grandes puissances. L'angélisme en politique peut aussi conduire en enfer ! Pourquoi, avec humilité,et objectivité, ne pas admettre que notre internationalisme progressiste proclamé n'a pas actuellement les moyens politiques et matériels d'être opérationnel au lieu de s'en remettre à des "grands machins" comme l'ONU dont l'efficacité est illusoire (voir la question palestinienne ou l'affaire ivoirienne) ?

  48. Gilbert Duroux dit :

    Je comprends très bien le distinguo entre une mission confiée à l'ONU et son détournement par l'OTAN. Mais quand l'ONU devient la base arrière de l'OTAN, est-ce qu'il ne faudrait pas remettre également en cause cette institution ? Ou pour le moins arrêter de lui faire une confiance absolue ? L'ordre du monde a changé. L'ONU n'est pas la société des nations égalitaires que les hommes de bonne volonté ont voulu mettre en place. Il faudrait se souvenir que les résolutions de l'ONU sont appliquées selon la plus ou moins bonne volonté des grandes puissances. Plutôt moins pour celles concernant l'occupation de territoires palestiniens par Israël.

  49. Gomez-Casero Pascual dit :

    Cher M.Mélenchon,

    Je suis votre blog et vous soutiens dans votre action politique et je suis quasiment toujours en accord avec vos analyses et les solutions que vous proposez.

    Cela dit je pense que vous faites erreur sur la Libye. Je suis loin d'être persuadé que cette révolution soit si populaire que ça pour commencer. Il s'agit du point de départ de votre légitimation de l'intervention, mais toute révolte n'est pas forcément populaire et majoritaire, et donc légitime.
    Notre intervention a semble t-il, pour principal but d’empêcher la révolution arabe de se rejoindre en Libye. Briser toute velléité de panarabisme en créant une zone tampon d'instabilité grave et durable entre Égypte et Tunisie est selon moi le but le plus évident de la manœuvre.
    Si cette analyse s'avère être la bonne, votre soutient serait une très grave erreur politique...

    OTAN ou ONU, cela ne change rien à l'image illégitime de ces organisations au sein de la population arabe. Cela ne change rien non plus au monstre qui vient d'être créé. Désormais si Khadafi l'emporte, c'est nous qui avons laissé faire rendant cette victoire illégitime pour les insurgés et si les rebelles l'emportent, c'est nous qui l'avons permis rendant cette victoire illégitime aussi pour les loyalistes...
    Dans tout les cas la résistance et la répression par la terreur seront donc là pour longtemps à la fin de cette guerre civile. Guerre elle-même partie pour durer longtemps, avec des rebelles pas assez forts pour gagner et des gouvernementaux bombardés s'ils s'approchent de la victoire. Il n'y a désormais plus d'issue au delà de notre illégitime bon vouloir.
    Il est encore temps de changer de position afin de ne pas trainer ça plus tard comme ces démocrates américains ayant voté l'intervention en Irak. Je ne peut que vous encourager, si vous changez d'avis sur le sujet à exprimer votre changement de position en dénonçant le plus rapidement possible cette intervention militaire.


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