24mar 11

Cantonales, Libye, OTAN et ONU, session à Bruxelles

Avant le second tour

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Elisbonnencore une note à l’arrache ! Je l’ai rédigée en pensant qu’il était inutile pour moi de répéter tout ce que j’ai eu l’occasion de dire sur Europe 1 et sur France Inter cette semaine puisque j’ai eu le privilège de pouvoir m’y exprimer. Donc mes appels au rassemblement électoral de la gauche sont accessibles à tous. Ils ont été entendus par le million d’auditeurs d’Europe 1 et les deux millions d’auditeurs de France inter présents aux heures d’écoute auxquelles je suis passé à l’antenne. Je parle donc autour de l’actualité. La farce de la péniche, et de l’union bidon mise en mouvement à gauche, pendant cette semaine de désarroi de la superstructure politique du pays est suspendue dans le vide de l’abstention. La crise de régime que fait murir la décomposition de l’UMP reçoit un écho dans la paralysie de la gauche politique avec la dislocation de l’axe entre le PS et les Verts.

Merci à Seb pour les photographies qui illustrent ce billet.

J’ai refusé d’aller faire tapisserie à la soirée privée du PS sur la péniche. Crime de lèse majesté. Dès lundi j’ai eu droit à la morgue des chefs socialistes. Je ne devrais pas « jouer nouvelle-zelandesolitaire », « on a besoin de tout le monde ». Bla Bla. Ces bonnes âmes donneuses de leçons auraient voulu que je fasse comme si leur duplicité ne m’était pas connue. Comme si je ne savais pas, de longue main, qui a décidé quoi et où, à propos du deuxième tour pour lequel ces messieurs dames avaient déjà pris leur disposition de division ! Comme si je pouvais croire que les socialistes ne savaient pas que les Verts allaient se maintenir en Seine Saint Denis et dans le Val de Marne ! C’est eux, les dirigeants socialistes, qui ont organisé la présentation de candidats communs Verts/PS dans le but assumé que les Verts se chargent de la sale besogne et délogent les élus sortants du Front de Gauche. Comme ils l’ont fait en Essonne, dans tous les cantons où il y avait un candidat sortant renouvelable. Et jusque dans mon ancien canton dont l’élue est la trésorière nationale du PG. Lequel canton est dans la circonscription du bras droit de Martine Aubry, le député François Lamy. J’en passe et des meilleures. La volonté d’éradication était affichée et assumée. En Essonne elle aboutit à avoir affaibli la gauche. Ces coalitions Verts/Socialistes recueillent moins de voix que les seuls socialistes aux élections précédentes. Il faut les voir venir entre les deux tours, la bouche enfarinée, nous demander un désistement loyal. Comme si c’était un jeu. Comme si tout ce qui a été patiemment construit et élargi par notre travail était sans importance, sans fragilité, sans énergie militante dépensée sans compter. Les nôtres serrent les poings. Les voici trainés derrière le char de ces vainqueurs de pacotille qui comptent cyniquement sur notre dévouement à la cause pour remplir leurs urnes désertées. La peine est la plus forte. Le mépris recouvre tout. En Essonne un canton du Front de gauche fut pris en otage pour nous arracher en échange des mots de soutien quasiment dictés en faveur de candidats qui nous soulèvent le cœur de dégout personnel. La désunion sans raison au premier tour a sévèrement dégradé le rapport de force droite gauche. Dans ces cantons on voit les importants ramenés à leur dimension réelle quand nos militants sont trop tristes pour faire le travail. Une armée de permanents et d’obligés ne fait pas un parti. Tout va être emporté.

C’est le moment où ces belles bouches font des reproches et des gros yeux. Arrogants, tellement méprisants,moscou insultants, qu’il est de plus en plus difficile de convaincre les militants qui doivent tout endurer de leur part avant d’être sommés de se désister ensuite. Ici l’infect chef socialiste fait du bouche à oreille pour dénoncer comme une candidature islamiste notre camarade qui se prénomme Mohamed. Là un bureaucrate à cervelle de pigeon croit avoir fait un bon tour en prenant notre logo Front de Gauche sans autorisation et le prostituer avec celui du Modem. Ca le fait rire, bien sûr. Le désarroi des militants et la pagaille de ceux qui découvrent tout cela les amuse. Rude école de formation pour tous ces militants dont c’est le premier engagement politique ! Mais un solide vaccin est ainsi injecté. Ce qu’est devenu le PS jouit parmi nous d’une réputation à couper au couteau. Et quand nous avons été invités sur leur péniche de comédie on nous précisa pour nous allécher le périmètre de l’invitation : « ceux qui peuvent gouverner avec nous en 2012 ». A pleurer !

Je sais combien les questions de guerre et de paix sont difficiles à traiter. J’ai eu à en connaitre à propos de la première guerre du Golfe, de celle du Kosovo et de l’Afghanistan. Je me suis opposé à chacune d’entre elles sur le critère de ce qu’est l’ordre international dans une conception de gauche. La seule communauté internationale acceptable est la communauté légale. Celle qui est construite sur des accords et des traités reconnus par les parties prenantes et d’application universelle. Si imparfaites qu’elles soient les institutions internationales incarnent cette communauté. C’est une question essentielle. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, un cadre fut posé avec l’ONU. Mais le mécanisme régulateur n’était pas dans ses murs. Il ne s’y trouvait souvent que pour la forme ou pour l’accessoire. La véritable communauté internationale dont les décisions et mésententes avaient force de loi s’organisait autour des deux camps est et ouest, sur la base du partage du monde de Yalta et tenu en respect par l’équilibre de la terreur atomique.  Au lendemain de la chute du mur de Berlin, l’hyper puissance nord américaine désormais seule prétendit organiser à sa main un nouvel ordre mondial. Ce fut le discours de Bush père sur le sujet qui en donna le signal. Et la première guerre du golfe en fut l’acte fondateur.

Depuis lors, l’enjeu est de savoir si l’ordre du monde est celui de l’empire et de son bras armé l’Otan ou celuicoree-du-sud d’une communauté internationale légale et multipolaire. Ce ne sont pas seulement des principes moraux ou démocratiques qui se jouent dans cette affaire mais des intérêts gigantesques. L’empire ne peut s’offrir le luxe d’être mis en cause. Non par mégalomanie. Ni même du fait de l’incroyable prégnance de la bureaucratie des services et des militaires dans le pouvoir aux USA, nés de l’effet miroir avec leur adversaire soviétique. Mais parce que l’empire ne peut accepter de voir sa monnaie réduite à sa valeur réelle qui est à peine celle du papier qui la représente ou des bits qui la conserve en mémoire électronique. J’ai déjà beaucoup écrit sur ce sujet sur ce blog et je craindrais de lasser en reprenant mes démonstrations. La nouvelle situation combine foule de facteurs où s’ajoutent aux formes classiques des crises particulières du capitalisme celles plus spécifiques liée au capitalisme financier de notre époque. C’est dans ce contexte que se présente les faits du quotidien qui le transforment mais en résultent. La guerre est difficile à interpréter.

Seuls les pacifistes sont constants en toutes circonstances puisqu’ils s’opposent par principe au recours à la russieforce. Je suis pacifique mais pas pacifiste. Fasciné par la discipline mentale de la non violence, j’avoue mon incapacité à la manier comme principe d’action pour un Etat. Je ne dis pas que ce soit impossible. Je dis que je ne sais pas le faire. D’autre part, quel que soit le contexte, la difficulté est grande quand il s’agit de transformer une analyse en action politique. L’analyse est polychrome, tout faite de nuances. Tel est l’esprit. Mais l’action est binaire. Avec du noir et blanc il faut faire un tableau efficace. L’intervention en Libye combine tant de facteurs ! Une nouvelle fois elle prend à revers tant de schémas. Ce qui compte c’est qu’elle ne nous conduise pas à lâcher nos principes.

Par exemple j’ai lu que c’était en Libye une guerre pour le pétrole. Non, s’exclame l’association « Mémoire des luttes » où je compte maints amis. « L'action armée en cours contre les cibles militaires libyennes ne vise pas à s'approprier le pétrole du pays, pour une raison bien simple : c’est déjà le cas ! Total (France), ENI (Italie), Repsol (Espagne), OMV (Autriche), PetroCanada (Canada), Wintershall (Allemagne) etc., exploitent déjà des gisements. Par ailleurs, de nombreux permis de forage et d'exploration ont déjà été concédés par Kadhafi à des compagnies étrangères, principalement américaines. » Une autre explication m’a été proposée parmi les eurodéputés à Bruxelles : Kadhafi serait un dirigeant anti impérialiste. Pour ma part je ne l’ai jamais cru. « Mémoire des luttes » relève pour sa part que «russie-2 Kadhafi a été un temps, mais n'est plus du tout, un dirigeant anti-impérialiste. Jusqu'à il y a deux mois, il entretenait les meilleures relations avec Sarkozy, Berlusconi, Cameron, l'administration américaine,  et il servait de barrage protecteur et rémunéré contre l’émigration africaine vers l’Europe. C’était plus qu’un ami : un allié ! »

Je ne suis donc pas parti de cela pour analyser et décider mon action. Ni naturellement des émotions et impressions du moment. A vrai dire celles-ci sont tout à fait contradictoires pour moi. Elles m’atteignent comme tout le monde. Mais je ne crois absolument pas à l’objectivité médiatique. Et je sais, de plus, qu’en temps de guerre toute communication est de la propagande encadrée par les armées respectives. Dans cette affaire je défends un principe, celui de l’ordre Onusien. Comme je le fais depuis 1991. Et comme vous me voyez le faire chaque fois que se réunissent le G8 ou le G20, réunions de puissants sans légitimité. J’ai défendu l’idée de briser le tyran pour qu’il ne puisse pas briser la révolution. J’ai été confirmé sur ce point et démenti sur l’autre.

Le point positif c’est que la démonstration a été faite qu’il ne suffisait pas de cogner pour avoir le dernier mot. L'intervention a relancé les processus révolutionnaires dans plusieurs pays du Maghreb et du Moyen Orient. Elle les a encouragés. Le point négatif est que l’ordre onusien n’a pas tenu une semaine. Pour des esprits superficiels tout cela ce sont des détails, du pareil au même. Ils ne remarquent pas le poids des officines sur la presse par exemple. Avez-vous vu revenir le vocabulaire de la période de guerre du Kosovo ? On parle de « la coalition », de la guerre de Libye et ainsi de suite. Tout ce vocabulaire aide le glissement qui vide l’ordre onusien de son sens. Il couvre le bras de fer entre puissances qui ramène dans les mains de l’Otan ce qu’il a fallu lâcher quasi par surprise à l’ONU. Dès lors, c’est le moment de constater la faute qu’a été le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN. La nomination d’officiers français dans la chaine de commandement que dirigent les nord américains est un fil à la patte ! Celle de l’officier qui commande le pseudo organe de planification stratégique de cette alliance militaire est une caution incapacitante ! La pression qui s’exerce pour imposer la présence de l’OTAN dans l’action en Libye ne correspond à aucune nécessité militaire pour cette action et notamment pour les Français. Elle signale seulement notre lamentable perte d’indépendance. Je crois utile de rappeler ici que le programme partagé du Front de gauche prévoit le retrait de la France de l’OTAN et la sortie de ses opérations à commencer par celle en cours en Afghanistan.

J’ai donc rédigé une déclaration publiée en alerte de ma précédente note. Elle dit que l’OTAN n'a rien à faire en Lybie.  La résolution 1973 de l’ONU concernant la Lybie dont l’objet est bien délimité doit être strictement appliqué. Il s’agit de mettre en place une zone d’exclusion aérienne pour protéger les civils Libyens. La résolution 1973 exclut sans amtunisiebigüité toute autre forme de l’intervention militaire. Si la question de la coordination de l’action se pose il n’y a pas de difficulté à répondre au problème dans le cadre du système onusien. En effet le Conseil de Sécurité de l’ONU dispose d’un organe militaire. C’est lui que les statuts de l’organisation charge de mettre en œuvre ses décisions. C’est le comité d’Etat-major. Il est institué par l’article 47 de la Charte de l’ONU. C’est à lui et à lui seul de piloter les opérations de l’organisation. J’ai argumenté en faisant valoir l’enjeu du point de vue de l’action engagée. « Le respect du strict périmètre de  cette résolution est la condition de sa pérennité. Faute de quoi dans les heures qui viennent, l’intervention changeant de signification, l’accord international qui a permis l’absence de veto au sein du Conseil de Sécurité, sera remis en cause. » Je ne soutiendrai pas davantage que par le passé une nouvelle guerre de l’Otan. Je suis donc ce qui se passe, les yeux grands ouverts et l’esprit tout autant.

Ce mercredi j’ai fait l’aller retour à Bruxelles pour le vote sur la première partie du fameux mécanisme d’austérité générale en Europe. Je rate la séance de jeudi pour cause d’élections cantonales. Je reconnais que j’ai été furieusement distrait des affaires européennes cette quinzaine. Je n’ai donc rien compris au prêche de notre président du parlement, l’indépassable Buzek. Cette fois-ci il offrait son corps aux balles de la lutte contre la corruption sur le mode pleurnichard du clergé polonais. De quoi diable pouvait-il bien parler ? Vérifications faites auprès de mes voisins, il s’agissait de la sanction à prendre contre deux députés européens, un ancien vice premier ministre et un ancien ministre des affaires étrangères, qui se sont fait payer leur vote au parlement européen par des lobbies. L’indignation et les phrases ronflantes ont été spectaculaires contre ces deux voyous. Mais personne n’a pensé à remettre en cause la présence officielle et autorisée des lobbies. Il y en a cinquante par membre de la Commission. Et je ne sais plus combien par parlementaire.

Cette honte est au contraire un sujet d’auto satisfaction au royaume des larbins de la concurrence libre et non faussée. Certaines de ces personnes ont également des liens avec des journalistes inamovibles qui croupissent dans les bureaux où leur rbruxellesédaction les a oubliés car l’élite de ce métier ne fait pas de vieux os dans ce mouroir d’ennui. Comment s’étonner après ça que pour certains les votes soient un marché comme les autres. D’ailleurs halls et couloirs, à Bruxelles, sont une fête permanente. On peut passer sa journée à boire des boissons, champagne, jus de fruits et ainsi de suite, en mangeant de succulents petits fours. Tous les lobbies politiques ou commerciaux ont le droit de venir tenir un stand et d’offrir une tournée. La dernière fois j’ai repéré un de ces pinces fesses offert par les industries des cosmétiques. Mais oui ! Cette fois-ci je n’ai pas identifié qui régalait dans le couloir où se tenait ma réunion. Mais au rez de chaussée on dégustait des vins du pays de Loire et un chœur donna un formidable récital très applaudi.

Enfin informé du sujet qui agitait les collègues j’ai assisté à la suite des empoignades sans signification de ce parlement. Il s’agissait des protestations contre le fait que Brice Hortefeux ministre démissionné retrouve sa place au parlement où il a été élu. « Impossible » disent les opposants, Brice Hortefeux n’a jamais siégé même un jour puisqu’il était ministre et sa suivante de liste a siégé dès la première séance. Donc il doit être considéré comme démissionnaire ! Cohn-Bendit en fait beaucoup sur le sujet. Et une libérale, parlant français, a fustigé la France à ce propos. Le degré zéro de la politique. Je viens sur mon vote de l’après midi.

Le 10 Mai dernier, après la crise de la dette grecque, les euro-importants nous annonçaient en fanfare la future mise en place d'un "mécanisme de solidarité européenne". Avec un pareil nom, la chose pouvait sembler sympathique. Mais l'illusion est interdite avec notre « Europe qui protège ». Le pire y est presque toujours certain quand il s’agit d’argent. Voyons cette chose. De « solidarité » on est bien vite passé à « stabilité », ce qui sent bon le technocrate.  Voici donc servi prêt à l’emploi un "mécanisme européen de stabilité". Il repose sur un "Fonds européen de stabilité financière". Il est composé de contributions des Etats membres de la zone euro pour 440 milliards d'euros. Naturellement ils n’ont pas cette somme en caisse. Ca se saurait. Le moment venu ils l'emprunteront donc, cela va de soi. A côté de cela il y a un petit nouveau dans le tableau : le FMI qui entre officiellement dans les mécanismes institutionnels de l’Union. Lui prévoit 250 milliards d'euros. Milliards qui viennent des Etats membres du fond. Ce sont donc toujours les Etats qui passent à la caisse. Mais ça ne leur donne droit à aucune bienveillance. Car l'octroi de tout prêt est conditionnel. Le demandeur doit accepter un plan de rigueur validé par  la Commission européenne de Monsieur Baroso, la Banque Centrale européenne de Monsieur Trichet et le FMI de Monsieur Strauss-Kahn. Il est entendu que les marges de négociation de l'Etat demandeur sont très maigres. En vérité, elles sont nulles, tout le monde le sait. Soit il accepte la casse de ses services publics, le gel et la privatisation des pensions, les baisses de salaires et les hausses de TVA et des frais d'inscription à l'université, soit les agences de notations, désormais libres d'agir dans toute l'UE, dégradent leur note. Tu casques ou tu coules. C'est au choix. J'exagère? L'énumération qui précède est en tout point conforme au plan imposé à l'Irlande le 28 novembre dernier.

Mais, concrètement, comment cela va-t-il se mettre en mouvement ? On a compris le cadre. Mais quel est le mécanisme de déclenchement et de mise eportugal-drapeau-nationaln œuvre ? Il faut dire que sa mise en place n'était pas prévue avant la mi 2013. On savait juste que la Commission serait chargée d'organiser sa gestion. L'Eurogroupe, réunion informelle des ministres des finances de l'UE, avaient quand même commencé à en fixer les grands traits dès novembre. On apprenait ainsi que le dispositif serait ouvert aux créanciers privés. Certes, ils seront soumis à une clause d'action collective pour le gel des remboursements, l'allongement des échéances et la réduction des taux d'intérêt. Formidable! Mais qu'est-ce c'est qu'une clause d'action collective? C'est le vote à la majorité de tous les créanciers privés. Il serait bien étonnant que ceux là soient motivés par l'intérêt général des citoyens de l'Etat déficitaire ! Restait à institutionnaliser ce mécanisme. Problème : rien de tout cela n’est prévu par le traité de Lisbonne. Alors comment faire ? Pour établir la mainmise du FMI, de la Commission européenne et de la BCE sur les budgets et les politiques des Etats membres, pas question de prendre le risque de la démocratie. L'oligarchie européenne et les eurocrates ont déjà été échaudés par trois référendums où les peuples ont dit non au TCE-traité de Lisbonne.

L'eurocratie a donc trouvé une issue pour échapper à la volonté populaire. L'amendement nécessaire au traité de Lisbonne pour y inscrire toutes ces merveilles se fera par une "procédure de révision simplifiée" et pas par "la procédure de révision ordinaire". Subtil. Trop peut-être. Car la procédure de révision dite « simplifiée » ne s’applique qu’aux cas où aucune nouvelle compétence n'est attribuée à une institution européenne. Et là on en donne. On en donne même à une institution, le FMI, qui n'est même pas une institution européenne. Pardon pour cet enfouissement dans les procédures. Mais si l’on veut comprendre il faut s’en donner les moyens. Donc vous demandez vous pourquoi ces gens s’encombrent-ils de vouloir cette procédure « simplifiée » ? D’abord pour que ça aille plus vite. Ensuite pour un petit rien, un détail de mot décisif. Car la procédure dite simplifiée permet de demander aux Etats une « approbation » tandis que la procédure ordinaire exige une « ratification ». Enorme conséquence ! En droit international, si le premier terme est très flou, l'autre est très clair. La ratification est une procédure prévue par les constitutions de chaque pays. Dans nombre de cas elle rend possible un référendum. Ainsi, en France, selon l'article 11 de la Constitution, il suffit qu'un cinquième des parlementaires et un dixième des électeurs et électrices le demandent pour qu'il soit mis en œuvre.

Le moment tant attendu est arrivé : le Conseil européen réuni en grande pompe à Bruxelles jeudi et vendredi dernier a tranché. Le Parlement européen est seulement consulté sur le sujet. Ca ne le gène pas. Il ne proteste pas. Il ne s'insurge pas contre ces entorses à la démocratie. Il se contente de demander à contrôler l'application des plans de rigueur ! J’ai voté contre ce texte, évidemment, ainsi que tout mon groupe, la GUE. Les socialistes et le Verts ont voté pour. Seul mon groupe a amendé le texte pour réclamer un référendum pour chaque révision du traité et ce dans tous les Etats membres. Les socialistes et les Verts ont voté contre. Ca ne doit pas nous bloquer dans l’action. Je propose que l’on reconstitue le Comité national pour le référendum qui s’était constitué avant la ratification du Traité de Lisbonne.

Comme je l’ai mentionné à plusieurs reprises dans mes notes de blog, je fais l’objet d’une campagne de calomnie sur la toile. Il circule une sorte de message en collage qui m’attribue des revenus incroyables, un cumul de fonction impossible entre sénateur et député européen et une somme de retraites additionnées que je ne touche pas davantage. Ce document a été relayé par des socialistes comme cela a été prouvé dans les Yvelines, par les amis de Jean Paul Huchon. Depuis cette campagne a élargi ses moyens. La veille du vote fonctionnait une chaine par SMS sur le même registre. Au parlement européen, Jean Quatremer agit de même. Répétant à toute occasion que je ne suis jamais là, il en profite pour présenter d’étranges additions de moyens à tout propos manifestant une obsession pour l’argent inversement proportionnelle à son intérêt pour celui des lobbyistes qui devraient pourtant lui offrir d’amples sujets d’enquête. Ainsi n’a-t-il soufflé mot de l’épisode de la corruption des députés dans la note où il fustige l’épisode Hortefeux. Mais il en profite pour me mettre en cause de nouveau. L’influence malsaine, et sans aucun doute très indirecte, de ce genre de procédé sur l’alimentation des rumeurs est avérée. Voyez cette coïncidence très parlante. Après avoir dénoncé nominalement l’absence au téléphone pour lui répondre d’une assistante du groupe qui travaille avec moi, celle-ci a eu la surprise de découvrir une campagne sur Twitter mettant en cause de manière très grossière son « inactivité » au parlement européen. Contre cela que puis-je faire ? Rien. Bien sûr. Ou presque. Juste vous le dire et solliciter la protection de votre vigilance. Ne relayez pas, même pour dénoncer le procédé, les mots et les « arguments » de la calomnie.


338 commentaires à “Avant le second tour”
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  1. Bettina dit :

    Il faut en finir avec ce parti fantoche du FN et demander sa dissolution.
    Ses propos guerriers et racistes devraient suffire à un gouvernement qui se prétend "humaniste" pour le faire!
    Je ne comprends pas l'espèce de culpabilité suspecte qui fait qu'on accepte un parti qui tient ouvertement des propos racistes.
    C'est à en quitter la France!
    Ignoble Amène le Pire... (anagramme qui court sur la toile sur Marine le Pen...). Il faut déglinguer argument par argument et au premier propos raciste, se battre pour la dissolution du FN. Voilà, sinon, la prochaine fois, dans mon canton, c'est facholand et je demande l'asile politique dans le Jura de M.JL Mélenchon...

  2. JULIA dit :

    Seule une dynamique de rassemblement populaire peut briser la fatalité nauséabonde actuelle. Tenir des discours anticommunistes ou anti NPA ici, c'est jouer à se botter son propre c.. !
    Il est temps de "partager les programmes": les lire, car ils sont écrits : rien d'incompatible, et la lutte contre "le pacte de l'Euro" peut rassembler : il y a du pain sur la planche, alors la cerise sur le gateau, pour le nicro-parti qu'est encore le PG, ce sera le consensus pour Jean-Luc Mélenchon...
    En attendant, si une grenouille PG ou autre veut se faire plus grosse que le boeuf PCF, cette "vraie gauche" est une vraie mascarade !

    Se déclarer "unitaire" ne suffit pas, il faut dépasser pas mal de "petitesses", en actes militants !

    Sincèrement je trouve le camp de l'abstention très "jaune": pour moi c'est celui des "salauds" au sens sartrien du terme ! n'oublions pas que le "pétainisme" est pluriel !

  3. Descartes dit :

    @hold-up (#200)

    Pour le reste, le débat démocratique continue... Il sera tranché par les adhérents respectifs, c'est pourquoi il faut entrer en masse au PG pour accélérer le processus.

    Ça ne devrait pas tarder, en fait, puisqu'on nous a promis le "programme partagé" pour la fin mars. A propos, tu crois qu'on arrivera à faire trancher le débat par les militants en trois jours ? Pas que je sois méfiant, non...

    Désolé, mais je ne suis pas du genre à faire de l'entrisme. J'adhère à un parti parce que je partage ses objectifs, pas pour lui en faire changer. Et tant que le PG ne corrigera le tir sur le nucléaire (entre autres questions), on ne me verra pas mettre les pieds. Et c'est la même chose pour beaucoup de mes collègues. Il faut que vous compreniez que tout le monde ne partage pas votre vision du problème. Il reste beaucoup de français - et ils sont très nombreux dans la classe ouvrière - pour qui le nucléaire fait partie des grands succès de notre pays. Et qui ne voteront pas pour des candidats qui proposeront la "sortie du nucléaire", qui est perçue comme un caprice bobo-écolo. Je ne crois pas que Jean-Luc puisse se passer de cet électorat. Alors, faudrait qu'il réfléchisse bien: les pro-nucléaires font beaucoup moins de bruit que les anti-nucléaires. Mais ils pèsent largement autant...

  4. Vakem dit :

    Bonjour camarades,
    beaucoup de choses sont dites, dans un sens comme dans l'autre, quel plaisir de vous lire tous, j'espère que Jean-Luc Mélenchon aura le temps de passer par ici.
    La posture du PCF est en effet très ambigüe vis à vis du FdG, et vis à vis du PS. Quel est le but du FdG? Pour ma part, je pense qu'il est une réponse au "tous libéraux" des politiques, oui FN, UMP, PS, EELV sont libéraux (mais ne se valent pas).
    Je ne comprend pas la posture du PCF qui comme son nom l'indique devrait s'orienter à contre courant de la pensée capitaliste (dans PCF il y a communiste), et pourtant ça copine tant et plus avec le PS. Le but? Tirer le PS vers la gauche? Peut-être. Il y a donc une différence déjà ici, car le FdG à pour but d'être élu, et de permettre au peuple d'être à gauche, et non pas d'être élu au sein d'un parti pour le tirer à gauche. Inutile d'être un pro des maths pour voir qu'au jeu de la corde 10% perd face à 36%, oui c'est un rapport de force. Partant de là, la démarcation claire FdG/PS doit être essentielle, et ce même pour les défaitistes qui pensent ne pas pouvoir gagner. Car depuis le FdG, sa s'active (quoi qu'on en dise) au PS, j'affirme entre autre que sans lui, DSK serait déjà adoubé.
    Bref tout nous enjoint à se démarquer du PS pour aller à gauche, aussi fou que cela puisse paraître pour certains du PCF, mais peut-être le but pour lui est-il plutôt de faire la "lutte des places"? Le FdG veut une nouvelle voie pour la France, que le PS n'est pas encore (qui sait?) en mesure de suivre, mais que le PCF lui est aussi censé représenter au sein du FdG. Le PCF est à un croisement, à lui de choisir de quel côté tourner.
    Les critiques sont fortes, à l'image de ma déception envers un parti dont on ne comprend plus le sens, à l'image de ma grande affection qui se perd.
    Le FdG doit unir mais pas n'importe comment, oui PCF, NPA, PG et autres ont des programmes qui les rapprochent et peuvent unir, alors cessons de se rapprocher de ceux qui...

  5. el jefe dit :

    @descartes
    Je ne crois pas que Jean-Luc puisse se passer de cet électorat. Alors, faudrait qu'il réfléchisse bien: les pro-nucléaires font beaucoup moins de bruit que les anti-nucléaires. Mais ils pèsent largement autant...
    Donc, le débat sur le nucléaire se réduirait à comptabiliser les pro et contre.A ce petit jeu, nous aurions encore la peine de mort...non?

  6. G2F dit :

    Cela fait bien longtemps que le PCF se contente de ses "parts de marché" et que cette position le satisfait tout à fait. On l'entend claironner que "le Phoenix renaît de ses cendres", certains sabrent le champagne pour fêter telle vice présidence, telle tête de commission. Il faut que la chair à canon du libéralisme ne puisse "pas mourir de faim". 35% des français incapables de prendre une semaine de vacances ? Pas une priorité, on préfère aller localement à la chasse à l'emploi à tout prix, la main dans la main de la petite bourgeoisie du PS. Les 4.5 millions de personnes dépendant du RSA sont fliquées d'avantage que les professions libérales ou les évadés fiscaux ? Un emploi à tout prix on vous dit ! C'est là toute la limite des prêtres sociaux du libéralisme et de leur suzerain solférinesque.
    J'ai compris tout récemment cette mystérieuse phrase qu'avait lâché le PCF il y a quelques mois : "On ne fera pas campagne sur le populisme" En réalité, le PCF a avant tout peur du "Qu'ils s'en aillent tous" et préfère sceller sa lisibilité dans la ligne du PS plutôt que de prendre le risque de voir émerger un nouveau type de société. Beaucoup avaient peur que Mélenchon se fasse croquer par le PC, c'est l'exact contraire qui se produit.
    Or pour placer le peuple en position de dégager tout le panier de crabes, il faudra arriver après 5 ans d'austérité soc'dem les mains propres pour ne pas donner la nausée. C'est là d'ailleurs la seule grande "force" du FN, celle de ne jamais avoir gouverné. Ainsi comment porter devant le peuple une révolution citoyenne avec des gens qui viendront de goûter à la soupe libérale, même du bout des lèvres ? Cela ne peut pas fonctionner. Le crédit de Mélenchon est la rupture avec le vieux monde, celui de l'abstention et de la disqualification totale "des" politiques.
    Quel que soit le score du FdG (lire PCF) aux législatives, le PS pourra toujours aller chercher sa majorité sur sa droite.

  7. G2F dit :

    Une clarté réservée aux seuls politisés, tout comme le sont ces références à l'Amérique du Sud, qui n'intéressent pas ou font fuire une majorité de français.(même s'il est intéressant de s'y abreuver en interne). De même que la présence du PCF est un repoussoir pour les 66% des sympathisants de gauche à avoir voté Non à l'Europe libérale.
    Bayrou est arrivé à 18% avec certes d'avantage de finances, mais avec une base militante exsangue. Mélenchon libéré du poids du PC, c'est une ouverture large sur les sympathisants PS mais également un potentiel très important en réveillant une fibre "gaulliste" dont MLP ne se privera pas d'user. Mélenchon en possède l'habitus. Au fond, on se demande si Mélenchon veut vraiment faire la révolution. Je crois surtout qu'il veut sauver la République, ce qui est déjà bien. Or nous ne sommes plus en République, il ne reste plus que l'un de ses aspects : L'ordre. Pas l'ordre juste ou juste de l'ordre. Non, l'ordre de la reproduction de castes par grandes écoles interposées. L'ordre des professions rente. L'ordre d'une illusion de méritocratie dont Jean-Luc ne peut en aucun cas remettre en question le mirage puisqu'il en est directement issu, à la manière de ces rares gens du peuple dont on fait le comte sur les télé privées pour justifier la conduite d'une société effrontément inégalitaire. Changer ce monde avec comme base le PC était aussi vain que faire la révolution avec les Bettencourt. Manque de lucidité ou d'honnêteté ? Un Front de Gauche qui serait en réalité le frein d'urgence d'une République aux abois avec une menace du FN que beaucoup sentaient arriver. C'est déjà un beau dessein, mais c'est un peu court jeune homme, pourrait nous souffler une racaille rondouillarde de la radio privée.
    Un dégoût. Un dégoût absolu de la politique.

  8. l.e.f. dit :

    Je crois que beaucoup ici se perdent en palabres et que chacun ferait mieux de ravaler sa morgue envers les différents partis (et donc courants) qui composent le front de gauche.
    Si ce front est exceptionnel c'est qu'il permet à chacun de s'allier car il n'oblige pas, par nature, "à se compromettre".
    il est de fait, le seul problème interne des partis de faire face aux divergences qui animent en leur sein des distensions. Le front de gauche ne peut se substituer aux partis pour régler des agitations qui ne devraient pas se retrouver en lumière ici.
    De part la nature du front de gauche, les différents courants de pensée doivent être identifiés aux seules paroles officielles des partis intégrés.
    Le front de gauche a pour vocation première d'unir sur un maximum de projets.
    Cessez de faire porter à untel des positions officielles, aux uns et aux autres parce que bidule a fait ceci, machin a dit cela, le communiste aussi ou le gauchiste...
    si vous souhaitez régler les problèmes internes des partis, adhérez y et posez les débats aux bons endroits.

    Notre candidat sera bientôt désigné et il portera le programme de tout le front de gauche, aura alors la possibilité de parler au nom de tous, et vous aurez alors loisir de faire connaitre, ici même, quelle part vous prenez dans l'aventure et les moyens utiles que vous mettez en œuvre pour faire progresser l’adhésion en masse à notre projet.

  9. ermler dit :

    @ kontarkhosz:(193)

    Cette alternative anti-libérale passerait par DSK au deuxième tour selon vous ? Vous ais je bien compris ?

    Non. Vous ne m'avez pas compris et vous m'avez très mal lu. L'alternative anti-libérale passe par un renforcement du Front de Gauche au point que celui-ci ravirait sa position dominante au PS, pour leur faire passer définitivement le goût du Strauss-Kahnisme !
    Mes réflexions sur le désistement s'appliquaient pour l'instant aux cantonales.

    @ descartes (197)

    Merci de me souhaiter la bienvenue dans le monde rééel. Mais toi, tu n'y es toujours pas ! Mélenchon "contaminé par la gauchisme" et de plus le" girondisme libertaire" ?". Quel bouillie, mon dieu ! Tu les tires d'où tes amalgames de potache ?
    Le vent d'ultra-gauchisme dont je parlais concernait certains intervenants du blog, certainement pas Mélenchon et le PG ? Le maintien de l'euro, un concept gauchiste ? Et la sortie du nucléaire ? Hulot...gauchiste ?
    Faudrait que tu révises un peu tes grilles de lecture. T'es un peu embrouillé, là....

  10. Dim dit :

    @Betina

    Je suis en désaccord radical avec le FN, mais interdire ce parti qui réunit derrière lui une part non-marginale de la population française serait un geste anti-démocratique et contre-productif tant ce parti est bon pour se poser en victime du système. Ce serait en plus inefficace car dans les jours qui suivrait son interdiction, rien n'empêcherait légalement Marine Le Pen de créer un nouveau parti appelé par exemple "la digue nationale" ou le "front français".

    Il faut dépasser la simple condamnation morale de leurs idées, procédé rhétorique qui montre actuellement ses limites tant il est éculé.
    Il faut débattre avec le front national, à l'un des arguments qu'ils avancent nous devons avancer un contre argument.
    Et lorsque le FN nous rejoint et reprend à son compte, par pur opportunisme électoral notre critique sur le libéralisme, nous devons rappeler que ce parti a toujours été le parti le plus libéral de France, un parti anti-état, anti-fonctionnaire, pour le démantèlement des services publiques et pour la retraite à 65 ans notamment pendant la campagne de 2007 dont la directrice était... Marine Le Pen.

  11. l.e.f. dit :

    Sinon je dirais que Mélenchon a été excellent ce soir au débat sur france2 et dieu que vous êtes bon quand vous parlez de laïcité (humour).

    Juste un reproche même si vous vous en foutez sûrement, prenez garde de ne pas faire comme moi, d’appeler les gens par leur nom sans y précéder monsieur ou madame, je vous assure que ça rend brouille la perception de votre discours, pourtant si bon de sens, le rendant péjoratif au près de bon nombre de nos concitoyens.

  12. 188marj
    "... Ensuite, Je voudrais répondre à Mr Charpal (@167) et à qques autres anticommunistes..."

    "Sympathisant- électeur" du Parti de Gauche, partisan de Jean-Luc Mélénchon et de ses orientations politiques, je ne suis absolument pas anti communiste. Si aux législatives le candidat du Front de Gauche est communiste (à supposer que le PCF en fasse toujours partie, ce que je souhaite) je voterai pour lui sans hésiter. Je fais simplement partie des nombreux intervenenants qui jugent indispensable une clarification de la position du PC.
    Quant à DSK, je suis désolé, mais il est au-dessu de mes forces de voter pour Monsieur FMI. D'ailleurs qu'on le veuille ou non, à plus ou moins long terme, une telle candidature ve écoeurer tellement les militants et les sympathisants du PS les plus à gauche, que se parti explosera littéralement. Ca n'est pas être gauchiste ou "ultra gauchiste" que penser ça...

  13. G2F dit :

    Il faut arrêter de se raconter des histoires. Dans l'état actuel des choses, il manque un cycle soc'dem avant la "révolution citoyenne" qui pourrait se produire bien avant si l'indispensable et les produits de première nécessité continuent à s'envoler. On peut prédire un blocage du pays par les routiers avant l'été. La "crise", c'est maintenant qu'elle arrive, les premiers pans des "petits moyens" (lire l'article de Mediapart du jour sur le vote FN en zone rurale, semi-rurale et périurbaine pour se réveiller) sont sévèrement touchés, trois français sur quatre ont peur pour leur poste ou envisagent une reconvertion. Tous les indicateurs sont au rouge, l'argent et la "croissance" tournent en circuit fermé depuis trop de temps déjà.
    La seule à remplir des salles au PS, c'est Royal, mais on apprend qu'elle pourrait raviver le pacte sacré avec l'homme du FMI de gauche.
    Mélenchon ne pense pas passer en 2012 ou en tout cas il n'a pas mis toutes les chances de son côté. Et comme il a décidé de raccrocher de la politique quelques années après, le Front de Gauche sera son cadeau au PC.
    Si Mélenchon fait preuve d'autant de lucidité pour aller "protéger le peuple libyen" qu'avec les présidentielles, c'est en réalité un aristocrate local soutenu par les professions libérales, les avocats, les religieux qui émergeront pour engraisser la réaction internationale chère à notre ami BHL. Comment aller défendre Cuba après ça mais il faut dire que l'opinion s'est engouffrée aux deux tiers dans les 2000 heures de propagande cocardière et encore fallait-il être aussi renseigné que sur le Tibet avant d'y opposer un avis plus nuancé.
    Il est pourtant encore temps de gagner. Mais pour cela, il faudrait être face à DSK ou passer derrière en 2017. Dans un PG décapé comme un MoDem sans grandes oreilles. Or c'est face à Titine qu'on veut lutter. Pourquoi faire ? Pour tirer le PS à gauche, avant de tous les virer ? Tout ça ne tient pas debout en vérité.

  14. Dim dit :

    @I.e.f

    Je souscrit totalement à votre remarque sur l'usage du seul nom pour apostropher un interlocuteur. Les remarques de H.Désir sur Marine Le Pen sur le thème :" Vous avez reçu un parti politique en héritage et avez été élevée dans les beaux quartiers de Saint-Cloud, rien dans votre parcours personnel ne vous rapproche des préoccupations des classes populaires..." sont pertinentes, il faut les réutiliser à l'avenir.

  15. Vakem dit :

    @ l.e.f
    D'accord avec une précision : un programme de tous, mais un programme de gauche, en rupture avec ce qui est fait aujourd'hui. Ça semble si bête comme phrase, pourtant c'est là que le bas blesse camarade.
    Des divergences de programme entre partis je n'ai que faire tant que le socle est de gauche. Parfois ce socle là est remis en question.
    Il est mis en question quand on s'attable seul avec ceux qui le remettent en question, entendez PS. Il y a une frange du PS qui est clairement à gauche, mais aussi une autre frange qui est clairement dans le brouillard (drôle de métaphore mais c'est la plus gentille que j'ai trouvé). Et c'est cette dernière qui est représentée en force.
    J'admire la persévérance de ceux qui au PS tentent de le tirer à gauche, mais pour l'instant la route prise par le PS n'est pas la même que celle du FdG. Alors, on ne mélange pas tout et n'importe quoi au FdG, il faut choisir le socle auquel on appartient.
    Le PCF doit choisir, et si le FdG accepte indifféremment le socle libéral-continuité alors ce n'est plus un FdG mais un autre PS, avec en son sein des gens clairement à gauche et d'autres vous savez où. Alors je ne voterais pas FdG, retour à la case départ.
    "notre candidat sera bientôt désigné et il portera le programme de tous", programme au socle de gauche ? Ce n'est pas un problème interne à un parti mais au fondement de la pensée représentée par le FdG. Je m'excuse vis à vis des camarades militants du PCF, qui eux sont clairement à gauche, et nous le savons tous, néanmoins une partie de leurs représentants sont prêt à trop accepter quelques soient leurs raisons. Si c'est pour orienter le PS à gauche, alors mieux vaut faire un FdG fort, qui s'il ne gagne pas, saura montrer la voie.

  16. bastille dit :

    Pourquoi nombre d’interventions sur ce blog sont aussi amères ? Aussi insatisfaisants que soient les résultats, ils existent et sont bien réels. Aucune posture infantile du type de dénonciation du voisin, de cris d’orfraie « au fascisme », ou de déclaration solennelle à ne jamais voter PS ou Monsieur FMI n’y changera rien sauf pour qui pense que son ego est le plus important.
    Le fait majeur de cette élection est d’abord l’abstention qui relativise toutes les « victoires ».
    Le second fait est cette « renaissance » non du FN (endetté, où sont les bras ?) mais du vote en sa faveur.
    C’est ces questions qu’il faut aborder sérieusement si l’on souhaite la transformation sociale.

  17. kontarkhosz dit :

    Julia
    le rassemblement populaire peut briser la fatalité nauséabonde actuelle. Tenir des discours anticommunistes ou anti NPA ici, c'est jouer à se botter son propre c..

    Pour certains, il y aurait sur ce blog une dérive "gauchiste", et qu'à les lire nous serions quelques dangereux anti communistes, excités, attardés, perdus dans je ne sais quel no mens land qui ne mènerait nul part.L e bal des faux culs et des non dits est de retour ici.
    Que vous ne supportiez pas mes propos peu amènes envers la direction du PCF et notamment de Pierre Laurent, c'est votre problème, et votre droit, mais afin que ceci fut clair, j'ajoute que je ne le confonds pas avec les camarades militants de ce parti et ses sympathisants.
    Ce don d'ubiquité dont il fait montre, et sensible qu'il est, au son strident de quelque sirène marinière, me pose, nous pose, me posera, nous posera toujours un doute quant à ses ralliements actuels où futurs, car comme le soulignait très justement un intervenant ici, il ne s'agit plus de luttes des classes, mais de luttes des places, l'histoire récente au niveau national PS/PC me porte à croire que ce jeu des chaises musicales, ce jeu de dupes est encore à la manoeuvre, et dont j'espère la règle ne vous aura pas échappé.
    Jean-Luc Mélenchon ne peut servir d'alibi, ou de docteur miracle au convalescent parti communiste réformiste qui pèse sur nous plus ne le ferait un âne mort, et qu'à nous attarder à le tirer vers le haut demain, ne fera pas de lui un cheval de concours, nous ne sommes pas ici la SPA. Ce singulier discours que nous portons, c'est à ce parti historique et glorieux dans reprendre les termes, termes que certains de ses dirigeants ont abandonnés, au profit d'une course au porte feuille à leurs yeux ébaubis, et quelques liaisons dangereuses avec le PS qui n'en a plus que le nom, tant le contenu social à disparu, évacué qu'il est de sa phraséologie, et de son irrépressible dérive centriste. Arrangez vous avec...

  18. Nicolas 70 dit :

    Il faut espérer que ces résultats acceptables aux cantonales permettent d'officialiser rapidement la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidence de la République.

    En ce qui concerne les 5 conseillers généraux élus, j'en situe 3 un dans ma région (Franche-Comté) et deux par affiliation familiale.

    Ce ne sont pas du tout des gauchistes : un est un socialiste pur sucre qui a tout à fait sa place dans le PG initial et les deux autres sont issus de milieux ruraux à forte histoire communiste (pas gauchiste) à Gérardmer (88) et à Billon (63). Ces candidats ont été élus sous leurs noms et grâce à leur personnalité.

    J'espère que Jean-Luc Mélenchon et son équipe prendront en compte ce qui a permis de faire un tel résultat et non pas le flux de parole de certains sur ce blog ou dans des AG.

  19. marj dit :

    Pour certains du PG et notamment J L Charpal :
    Moi je ne comprends pas votre position politique et votre agressivité à l'égard du PCF qui ressemble à celle de LO ou du NPA c'est à dire complètement hors de la réalité politique de ce pays.
    Et je comprends d'autant moins que Jean-Luc Mélenchon a été longtemps socialiste (ce que personnellement je n'ai jamais été) et que le programme du PG n'est pas plus révolutionnaire que celui du PCF.
    La social démocratie est, de fait, condamnée à "trahir" (toute l'histoire le montre) donc, quand on sait ça, on ne se fait pas plus d'illusions sur le PS aujourd'hui qu'hier. La SocDEm oscille en fonction du rapport de forces et la puissance du mouvement social.
    Alors, en toute lucidité et compte tenu des forces actuelles réellement en présence en France, que pouvons nous faire dans l'intérêt du plus grand nombre et non pour se faire "plaisir" ou se défouler ?
    D'abord, créer une dynamique et élargir le Front de gauche dans l'objectif de devenir majoritaire à gauche et inverser le rapport de forces.
    Mais en attendant ? Au plan local, devons nous laisser la droite gagner, au prétexte de ne pas se salir les mains avec le PS ? Devons ns laisser au PS, sous prétexte de le combattre, l'hégémonie dans toutes les instances représentatives ?
    Pour moi et dans l'intérêt du plus grand nombre (pas le mien) c'est clairement non, contrairement à certains, localement je voterais toujours PS face à l'UMP ou au FN. Cela n'empêche pas d'exiger des élus qu'ils restent critiques et ne votent pas comme un seul homme avec le PS dans les assemblées.
    D'autre part, se désister systématiquement dans des duels FdG /PS quand la droite n'est pas menaçante, j'avoue que je ne vois pas l'intérêt...
    Participer à un gouvernement avec les socialistes, c'est niet car l'expérience a montré que cela ne menait à rien au vu des conditions actuelles.
    Ensuite, voter DSK c'est également niet sauf, malheureusement, dans le cas du piège tendu d'un duel DSK /FN.

  20. JM dit :

    Après l'émission de hier soir sur F2, une question m'interpelle à nouveau : quid de l'Europe dans les propositions de Jean-Luc Mélenchon. En effet et ce n'est pas la première fois depuis quelques temps, Jean-Luc Mélenchon lorsqu'il évoque ses propositions (salaire maximum, imposition, sortie de l'Otan, planification écologique...) ne mentionne plus la sortie du traité de Lisbonne et le recours à un protectionnisme européen.
    De plus je crois réellement que les français attendent des réponses concrètes sur l'Europe, la concurrence libre et non faussée et depuis peu seul le FN (et ça me fait très mal de l'écrire) s'empare du thème avec sa proposition de sortie de l'Euro et en cela l'analyse de Todd me semble pertinente même si mes compétences en la matière sont très limitées.
    A propos d'oublis, que devient le tout ferroviaire concernant le transport des marchandises?
    Autre question, une intervention militaire est-elle aujourd'hui possible sans l'OTAN l'expert d'hier soir d'une rare objectivité (valeurs actuelles oblige) semble affirmer le contraire (Villepin lui rejoint votre position, est-il lui aussi naif et dogmatique ?).
    Enfin, pour terminer, l'intervention sur la laïcité était à nouveau excellente mais votre proposition de loi doit être expliquée plus en détail : tout le monde ne maîtrise pas ce délicat sujet.
    Bon courage pour la suite !

  21. Descartes dit :

    @marj (#220)

    Moi je ne comprends pas votre position politique et votre agressivité à l'égard du PCF qui ressemble à celle de LO ou du NPA c'est à dire complètement hors de la réalité politique de ce pays.

    J'ai du mal à comprendre ta surprise. Tu crois vraiment que les gauchistes ont changé avec le temps ? Tu te trompes: l'Ennemi (avec un "E" majuscule) a toujours été le PCF. Les fachos, De Gaulle, c'étaient des ennemis conjoncturels. Le vrai, le seul obstacle entre le gauchiste et le "grand soir" rêvé, c'est le PCF. C'était vrai en mai 68, et c'est toujours vrai aujourd'hui. Le propre des idées fixes, c'est qu'elles n'avancent pas.

    Beaucoup de gauchistes sont montés dans le train Mélenchon (comme ils étaient montés dans le train Mitterrand à la fin des années 1970, avez-vous oublié d'où viennent les Dray, les Cambadélis, Mélenchon lui même ?) avec l'espoir que celui-ci allait tondre la laine sur le dos de leur ennemi de toujours. Ils sont aujourd'hui énervés de constater que leur champion, quelque soient les concessions verbales au gauchisme, reste ferme sur sa vision tactique d'alliance avec le PCF et de désistement républicain au deuxième tour. Un petit détour par l'histoire, et tout devient compréhensible...

    @el jefe (#206)

    Donc, le débat sur le nucléaire se réduirait à comptabiliser les pro et contre.

    Dans les débats démocratiques, ça se réduit souvent à ça. J'ai d'ailleurs beaucoup de mal à croire que la conversion de Jean-Luc à la "sortie du nucléaire" ne soit pas purement tactique. Bientôt quarante années de carrière politique derrière lui... et tu auras du mal à trouver une seule intervention de sa part pour la "sortie du nucléaire" avant la fondation du Parti de Gauche. A ton avis, qu'est-ce qui a provoqué une conversion aussi radicale et aussi soudaine ? Aurait-il eu une révélation ? Ou est-ce plutôt qu'il a compris que ce revirement était nécessaire pour attirer certains...

  22. vaz jean-philippe dit :

    Le FdG est un difficile équilibre entre des formations avec des cultures, des historiques différents...L'unité se fait chemin faisant, avec quelque fois des "couacs", mais en la matière, nul n'est parfait...
    Le PG est là, à mon avis, pour faire la couture, pour rassembler divers courants de la gauche progressiste.
    Pour ce faire nous avons besoin de tout le monde, et nous devons à la fois respecter les autres formations et nous faire respecter, l'objectif étant de former un front le plus large possible.
    A ceux qui critiquent (à juste titre quelques fois) le PC, j'aimerais rappeler qu'il est "le gros morceau" du FdG, et que sans lui, nous ne "pèserions" pas grand chose... Ceci étant dit il est important aussi de leur montrer tout ce que nous apportons, et qu'ensemble nous sommes plus forts, un difficile équilibre donc...
    N'oublions pas que le FdG n'a que 2 ans et ne transformons pas notre impatience, en déclarations intempestives de brevet en compétences que nous (PG) serions les seuls à détenir... Nous apprenons des uns des autres, nous nous enrichissons tous...
    En ce qui concerne les cantonales, ayant fait campagne à Marseille centre, c'est en plus avec le NPA qu'il a fallu se mettre d'accord, inutile de décrire dans le détail les nombreuses réunions à tenir pour sortir un tract unitaire... C'était donc 4 organisations ensemble, 4 "pratiques militantes" différentes, 4 historiques différents, difficile, intense, quelque fois tendu, mais au final une belle dynamique, qui j'espère perdura...
    L'union, dans le respect des différences de chacun est possible et c'est comme cela que nous y arriverons ensemble.
    Amitiés militantes

  23. JH dit :

    Je vous parle depuis le département de la Haute-Loire - "bastion catholique, conservateur et réactionnaire", historique même, puisqu'il fut largement contre révolutionnaire dès le 18ème siècle : on le désignait alors comme une "petite Vendée auvergnate", c'est dire !
    Jusqu'à ces dernières années la gauche, représentée surtout par le PS, était parvenue à disposer de quelques points d'appui (Langeac (Sud ouest) et Monistrol (Nord Ouest), ainsi que dans l'enclave protestante du Sud Est autour du Chambon-sur-Lignon). La crise économique, sociale et politique n'a évidemment pas épargné sa population ces dernières années. Les comportements électoraux ne sont guère différents de ceux que l'on constate ailleurs : forte abstention, poussée du FN, maintien de la droite traditionnelle qui s'est avancée masquée rebaptisée (MD : Majorité départementale): les étiquettes DVD, ID, ont fleuri en ce printemps des cantonales... et surtout plus UMP !
    À gauche, à l'occasion de ces élections, on constate un effondrement du PS et un score d'une "Gauche de luttes et d'espoirs", en fait un FdG élargi,atteignant plus de 8% (du jamais vu en haute Loire !) et doublant parfois celui que réalisait seul le PCF dans un passé récent ! Quelles conclusions en tirer ?
    D'abord, que la stratégie du FdG, aussi bien pour porter les valeurs et un projet de changement véritable que pour rééquilibrer la gauche, est la bonne, mais que nous n'en sommes qu'au début.

    Car le FdG doit continuer à s'enraciner en s'élargissant et en gagnant en cohésion interne. Aussi quand je lis certains contributeurs qui reprennent certaines vieilles antiennes gauchistes et anticommunistes post soixante-huitardes je ne peux que les inviter à mettre leur montre à l'heure !

  24. turmel jm dit :

    @ 223

    Quelle justesse d'analyse,adhérent du pcf je la partage à 100%!
    Que tous les adhérents(e) de nos organisations respectives puissent s'en inspirer,qu'elle force supplémentaire sur le terrain!
    Cela doit être agréable et reposant de militer avec toi.

  25. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 204 - Descartes

    "Et qui ne voteront pas pour des candidats qui proposeront la "sortie du nucléaire", qui est perçue comme un caprice bobo-écolo."

    Qu'une position soit mal perçue ne signifie pas qu'elle soit fausse, et qu'on doive s'aligner sur ceux qui la perçoivent mal...

    "Je ne crois pas que Jean-Luc puisse se passer de cet électorat. Alors, faudrait qu'il réfléchisse bien: les pro-nucléaires font beaucoup moins de bruit que les anti-nucléaires. Mais ils pèsent largement autant... "

    Une belle cuisine en perspective... La négation même de la notion de parti politique.

    En somme on devrait choisir nos positions non pas après une analyse et après la définition du projet politique pour lequel nous voulons nous battre, mais en fonction du poids électoral des uns ou des autres.

  26. Cronos dit :

    Pas le temps de lire les 25 derniers commentaires je le ferais plus tard, en voici un sur le spectacle "Mots croisés" du Chabot's man (Y. Calvi), une mise en scène figée, un éclairage plat et froid, et des acteurs plus minables les uns que les autres, une cacophonie digne des foires à bestiaux, un humour d'une rare imbécillité, des sourires béats d'autosatisfaction pour les deux frontistes celui de droite comme celui de gauche aussi mauvais l'un que l'autre, certain se réjouissent de la belle intervention de Jean-Luc Mélenchon sur la laïcité, c'est bien là le minimum.

    Une grande amertume et déception quant à la prestation de Jean-Luc Mélenchon, aucun message, même pas de revendication pour la durée de parole, en bref un Jean-Luc Mélenchon inexistant. En plus un gros clin d'œil au PS sous entendant que bien sur on fera copain copain pour le deuxième tour pas de problème, sauf DSK pas parce que j'en suis persuadé (Jean-Luc Mélenchon) mais parce que je ne serais pas suivi par mes troupes, et l'autre truffe de Désir Harlem qui nous balance à la gueule la Martine Aubry (un jour je ferais un commentaire sur elle, pour vous l'expliquer correctement et pas en "off", comme ils disent).

  27. 223 vaz jean-philippe.
    Je suis assez d'accord avec toi. Ta synthèse est brillante, mais représente un peu un tour de force et suppose une grande abnégation, dont tout le monde n'est pas capable. Mais dans l'idéal des choses, tu es sans doute dans le vrai. J'ai l'intuition que Jean-Luc, quand il va siffler "la fin de la récréation", pour nous "recadrer" pédagogiquement, tiendra des propos semblables aux tiens. Dans mon précédent message j'ai écrit noir sur blanc que je voterai sans problème pour un candidat du PC, à condition que ce parti joue le jeu de l'alliance avec ses partenaires du Front de Gauche. Mais je suis, d'après marj, anti communiste. Un peu surpris de l'apprendre, je l'ignorais...
    Le "collage d'étiquettes" (n'est ce pas monsieur Descartes ?) fait toujours des ravages. Si vous me connaissiez vraiment vous hurleriez de rire en me traitant (ainsi que d'autres intervenants) de "gauchiste". Je suis pour la justice sociale, le partage plus équitable des richesses, les services publics, ainsi que pour la défense de la laïcité. Le socialisme sans sortir des chemins de la liberté. En gros la vision des choses de Jaurès et... de Jean-Luc Mélenchon. Je ne vois pas ce que peut avoir de "gauchiste" une telle approche de la politique !

  28. Sonia Bastille dit :

    J'ai regardé hier soir "Mots croisés" et j'ai trouvé qu'il fort peu de divergences entre les trois intervenants de la Gauche (Harlem Désir, Cécile Duflot, Jean-Luc Mélenchon) sur la globalité du débat post cantonales.

    Sur la laïcité vous avez dit des choses que je partage mais j'ai bien peur que malgré les acquiescements de Monsieur Désir et de Madame Duflot et bien c'est autrement plus compliqué ! EE-LV ou le PS ne sont pas pour la remise en cause du Concordat d'Alsace-Moselle ou d'aller encore plus en avant dans la laïcité notamment dans les établissements scolaires (repas aux cantines, etc...) ou dans les services publics (piscine, hôpitaux, télévision, etc).
    Pour aller plus loin, je propose la nationalisation des établissements scolaires et universitaires confessionnelles mais aussi commerciaux, particularistes ou associatifs. Je pense que l'instruction publique est du ressort de l'Etat, de la collectivité nationale, du service public et pas d'intérêts privés, religieux, catégoriels ou mercantiles.

    Le débat de hier soir, à permis à la responsable du FN de mener le débat et j'ai trouvé navrant que tous les intervenants sont venus sur ses terrains de prédilections, lui servant ses arguments et ses pistes d'attaques !
    Marine Le Pen vous a même applaudi suite à votre propos sur l'intervention des militaires français en Libye !
    Elle fait dans la posture, parfois la démagogie, l'opportunisme des situations (que souvent on lui sert sur un plateau !) et je crains que ni vous, ni les autres intervenants de gauche ou de droite, se rendent compte qu'elle gagne la bataille idéologique, la bataille des sujets traités (tous hier soir vous l'avez bien aidée), et met en mouvement une partie du peuple qui est en partance vers le FN ! Je suis très pessimiste sur la capacité des responsabilités de gauche comme de droite en engager un sursaut républicain. Je dis bien sursaut républicain pas front républicain !

  29. Descartes dit :

    @le Prolo du Biolo (#226)

    Qu'une position soit mal perçue ne signifie pas qu'elle soit fausse, et qu'on doive s'aligner sur ceux qui la perçoivent mal...

    Bien sur que non. On peut toujours refuser et se faire battre par les candidats qui écouteront plus attentivement les électeurs. Si l'on pense - et je crois que c'est ton cas - que l'élu est là pour porter l'opinion de ses électeurs, alors c'est à l'élu de changer son discours s'il est "mal perçu". Il peut bien entendu continuer à essayer de convaincre l'électeur qu'il se trompe. Mais en attendant que celui-ci soit convaincu, il est tenu de se conformer à son mandat, non ?

    Lorsque le "représentant" et les "représentés" ne sont pas d'accord, qui doit se soumettre à l'autre ? Voilà un beau sujet de réflexion pour la construction d'une VIème République...

    En somme on devrait choisir nos positions non pas après une analyse et après la définition du projet politique pour lequel nous voulons nous battre, mais en fonction du poids électoral des uns ou des autres.

    Si l'on veut être élu et exercer des responsabilités au nom du peuple, c'est vivement conseillé. On peut bien entendu s'enfermer dans sa tour d'ivoire, refuser d'écouter qui que ce soit et déclarer "nous savons ce qui est bon pour la France et qui m'aime me suive". A ce jeu, on devient vite un groupuscule, une "avant-garde éclairée" déconnectée des gens.

    C'est drôle de constater que ceux-là même qui insistent sur la "souveraineté populaire" sont ceux qui considèrent presque comme une trahison le fait d'adapter ses objectifs aux demandes du peuple qu'ils entend représenter... Imaginons un instant que le peuple français soit pro-nucléaire: quelle devrait à ton avis être la politique suivie par le PG au pouvoir ? Et comment rendre ta réponse compatible avec l'idée de "souveraineté populaire" ?

  30. marj dit :

    @222Descartes
    Tu as sûrement raison mais cette "innocence" vient sans doute de ma relative jeunesse...

    @223Vaz JP
    Oui le PCF est parfois "critiquable" mais quelle organisation ne l'est pas ? C'est, me semble t-il le propre de toute organisation humaine, nous ne sommes pas des robots...et cela vaut pour le PG et les autres.
    Je croise des militants PG que j'apprécie et d'autres pas du tout mais bon, on n'est pas là pr chercher des poils aux oeufs. Pr erster constructive, je rejoins donc vos conclusions et celles de jm Turnel et G Jacobin...

    @JM 221
    "De plus je crois réellement que les français attendent des réponses concrètes sur l'Europe, la concurrence libre et non faussée et depuis peu seul le FN (et ça me fait très mal de l'écrire) s'empare du thème avec sa proposition de sortie de l'Euro "
    Ah bon, seul le FN ? Disons surtout que c'est à lui que l'on donne la parole : normal entre l'extrême droite et une gauche combative, le capital via les médias choisit l'extrême droite et c'est bien la preuve qu'elle leur fait moins peur !

  31. dorant dit :

    Confusion
    Je crois qu'il y a chez certains commentateurs de ce blog une profonde méprise de ce qu'est le projet de Jean-Luc Mélenchon et plus généralement du Front de Gauche. Les billets sont à peine lus.
    J-L Mélenchon est un homme de gauche qui s'inscrit dans un sillon commencé par d'autres - Jaurès, Blum, Mitterrand - et qu'il infléchit en fonction des circonstances et situations politiques et sociales, ce qui est tout à fait le propre d'une démarche dialectique.
    Croire comme certains qu'il est le Messie venu relever le Temple révolutionnaire est une grave erreur et amène certains commentateurs à des remarques amères et démoralisantes. A cet égard, les commentaires de Cronos qui deviennent de plus en plus insultants sont parfaitement déplacés.
    Le changement social que nous espérons tous c'est la redistribution et la morale politique et il passe par les urnes c'est à dire par la construction d'une majorité progressiste avec la social-démocratie, les Verts, peut-être les NPA unitaires et où le Front de Gauche doit être un acteur essentiel.
    Croire autre chose relève de la confusion politique.

  32. Vakem dit :

    @220 et 223
    Un difficile équilibre qui met en avant des interrogations, certes critiques, plus que de l’agressivité.
    Je ne vois pas de sympathisants PG qui ne voteraient pas PCF localement, c'est évident. Quand au vote PS localement, une grande majorité -moi compris- est d'accord avec vous marj, néanmoins on ne peut pas jeter la pierre à ceux qui ne le veulent pas, le PS est peu à gauche : votes européens, idéaux des « chefs », en attendant le programme... En ce sens apporter ses voix localement c'est tout de même appuyer ceux-ci, et ça passe de moins en moins, à chacun sa dose.
    J’ai, comme d’autres, des interrogations, des craintes en ce qui concerne la posture PCF vis à vis du PS. Oui le PCF est le « gros » du FdG, une influence qui peut faire tourner des têtes s’il ne voit pas au même titre l’importance du FdG pour le PCF que celle du PCF pour le FdG. Il y a la crainte d’un sabotage des efforts pour construire un FdG fort, capable d’en découdre et peut-être de prendre le devant de la scène. Je ne souhaite pas que la dynamique FdG devienne une dynamique pour le PS, que le projet du FdG ne soit pas soutenu à 100% par le PCF car celui-ci aurait « un coup » à jouer avec le PS. Je pense que le PCF ne le souhaite pas non plus mais on connaît ses rapports compliqués.
    C’est unis que l’on doit voir le FdG autour d’un programme, qui sera trop différent de celui du PS pour envisager quoi que ce soit. Oui, j’ai même la crainte que le PCF puisse accepter des postes si DSK parvenait au pouvoir…dites moi que je suis fou je vous remercierais.

  33. marj dit :

    @232
    De grosses réserves sur le cas Mitterrand, par contre tout à fait d'accord avec la fin de la phrase "et qu'il infléchit en fonction des circonstances et situations politiques et sociales, ce qui est tout à fait le propre d'une démarche dialectique"
    C'est effectivement la démarche que devrait adopter tout révolutionnaire qui réfléchit avec son cerveau et possède un minimum de bon sens politique.

  34. Cronos dit :

    @ dorant 232
    Confusion
    …Croire comme certains qu'il est le Messie venu relever le Temple révolutionnaire est une grave erreur et amène certains commentateurs à des remarques amères et démoralisantes. A cet égard, les commentaires de Cronos qui deviennent de plus en plus insultants sont parfaitement déplacés…

    La confusion est très certainement dans vôtre tête et vôtre libelle que je viens de lire comme je lis tous les commentaires de ce blog et ceci chaque jour ; il n'y a aucune méprise de ma part concernant la finalité de ce blog qui à mon humble avis, jeune homme, semble vous échapper. Je vous demanderais de retirer vos propos me concernant, car si vous lisiez vous même l'intégralité des commentaires et notamment les miens vous sauriez, que de manière claire et franche, je me suis exprimer sur mes sentiments et mes convictions, et qu'elles nécessitent de votre part respect.

    Comme une de vos camarade de parti vous le fait remarquer sur la lignée "dialectique", Mr Mitterrand n'a rien d'un grand révolutionnaire, loin s'en faut, et, je ne pense pas que Jean-Luc Mélenchon le soit davantage, votre système de pensée date d'un siècle et c'est bien cela que je vous reproche à vous communistes, entre autre.

    … Le changement social que nous espérons tous c'est la redistribution et la morale politique et il passe par les urnes c'est à dire par la construction d'une majorité progressiste avec la social-démocratie, les Verts.…

    L'alliance que vous préconisez est hors nature, et hors de nécessité pour reconstruire une véritable république citoyenne et démocratique, les alliances n'ont jamais durées, j'en veux pour preuve le programme commun de 1980 et l'actuel conglomérat UMP qui explose sous nos yeux, seul un Parti unique et son leader peut gagner seul la présidentielle en ralliant les électeurs à lui, ensuite chaque parti politique joue son jeu au législative.

  35. Hold-up dit :

    "Descartes" :
    " Bientôt quarante années de carrière politique derrière lui... et tu auras du mal à trouver une seule intervention de sa part pour la "sortie du nucléaire" avant la fondation du Parti de Gauche. A ton avis, qu'est-ce qui a provoqué une conversion aussi radicale et aussi soudaine ? Aurait-il eu une révélation ? Ou est-ce plutôt qu'il a compris que ce revirement était nécessaire pour attirer certains..."

    Tu t'égares. J-L Mélenchon et le Parti de Gauche ont poussé loin la réflexion et sont en convergence avec l'époque qui voit le XX° siècle se terminer avec Tchernobyl et le XXI° siècle s'ouvrir avec Fukushima. Il faut être aussi aveugle que toi pour n'y voir que pure tactique politicienne. Martine Billard ne s'y est pas trompée. La crois-tu stupide ? Rejoindrait-elle le PG si ce n'était qu'arrangement de boutique ? La critique de l'industrialisation absolutiste que l'on confond souvent avec la " Modernité " et qui a vu la Première Guerre Mondiale capitaliste annexer "La Science" pour ses entreprises de mort industrielles était déjà passée par là. L'industrialisation forçée avec la main d'œuvre " zek " en URSS et la psychopathie nazi de la Shoah concluera le tryptique européen. Je ne parle même pas de l'accumulation primaire de capital au XVII, XVIII et XIX° siècle avec l'esclavage aux USA ou le colonialisme européen au XIX et XX°s. Charlie Chaplin dans " Les Temps modernes " pointait l'aliénation totale de l'homme au delà de la pure exploitation capitaliste. Walter Benjamin et l'École de Francfort ont poursuivi ce travail de lucidité. Il n'y a que toi pour ne pas comprendre que l'Écologie Politique est bien autre chose qu'une excitation sympathique de jeune chevelu. Tu te fais décidément bien vieux cher " Descartes ". Ton obstination à nier le réel est pathétique. Tes dénégations individuelles ne sont pas très graves mais portées au pinacle de la politique, elles deviendraient criminelles comme en...

  36. citoyenne21 dit :

    Franchement comme certains ici je pense que ca n'apportera rien aux gens ayant un niveau de vie modeste, que le parti de gauche de pactise avec DSK en finale si c'est lui qui est élu ! J'entends aussi certains dire qu'il faut être patient et que si ce n'est pas en 2012, ni en 2017, ce sera peut etre en 2022 ! ben voyons et pendant ce temps là, on aura encore l'occasion de voir des familles sombrer dans la misère encore plus profondément ! facile de prôner la patience quand on a un bon gros salaire à la fin du mois (mérité ou non, là n'est pas le problème) ! Si ca se présente comme ça,que monsieur FMI soit plébiscité, la plupart de ceux qui croient au parti de gauche, n'ont pas envie de se prostituer, pour des prunes en plus ! soit on change tout, on envoie balader les anciennes configurations de manière citoyenne si possible, soit on finira par bazarder tout, de manière moins pacifiste et puis basta ! vous avez bien vu la cure de rigueur qu'à imposé DSK aux grecs et ne croyez pas qu'il ne se gênera pas pour nous l'appliquer à nous aussi une fois au pouvoir ! J'ai lu quelque part que tous les fils de ces messieurs des politiques étaient tous inscrits dans les meilleurs écoles et les fils d'ouvriers, si doués soient-ils n'ont plus qu'à végéter ad vitam eternam ! comment des gens ayant tant de privilèges pourraient vouloir le bien du peuple !

  37. jean ai marre dit :

    Désolé cher JL Mélenchon, mais je suis déçu par votre prestation à l'émission" mots croisés"

    Je souhaite ardemment que mon leader arrête de sauter sur tout ce qui bouge. La cacaphonie stop.
    Il faut engager un débat démocratique avec quiconque. Le Front National existe, C'est une organisation qui a droit de parole. Il faut respecter cette loi démocratique.
    Cette organisation, que nous connaissons bien nous les anciens, mais que connaissent bien moins les plus jeunes.
    Cette organisation doit être combattue sur le terrain politique, sur son socle idéologique, sue la démonstration de ses valeurs. Hier, j'ai été déçu que ce soit m l Pen qui ait mené le débat, à sa guise, sur se's thèmes.
    Pourquoi ne l'avoir pas secoué sur le droit des femmes de disposer de leur corps, sur l'IVG ? sur la peine de mort, sur l'école laîque?
    J'aurai préféré un Jean- Luc plus en hauteur, plus de recul, plus de réflexion, tirant conclusion sur les sujets, affirmant ses idées avec fermeté, calme, sérénité, et dans dans des conversations de café du commerce.
    Pourquoi ne pas rebondir surle caractère fantoche des candidats présentés aux cantonales par le FN ?
    Ils viennent faire une courte apparition; deux petits tours et puis s'en vont !
    Peut on gouverner avec des arlésiennes ?
    L'UMP se lézarde, estrosi, Baroin tous y vont de leurs phrases, et même Copé qui une heure avant vient dire que Fillon la joue perso. Voila une attaque qu'il ne fallait pas manquer. Préssentir qu'une partie de l'UMP va rejoindre le FN.Enfoncer le clou.
    Jean -Luc, avait l'air fatigué, ceci explique peut être cela. Dans ce cas, pourquoi ne pas le remplacer ? L'idolatrie, l'homme providentiel ce sont des concepts de droite. Nous la Gauche c'est l'interet général qui prime et c'est la dynamique des citoyens qui importe.
    Salut d'un homme de Gauche.

  38. Descartes dit :

    @Hold-up (#236)

    Tu t'égares. J-L Mélenchon et le Parti de Gauche ont poussé loin la réflexion et sont en convergence avec l'époque qui voit le XX° siècle se terminer avec Tchernobyl

    C'est tout de même étrange que pour "pousser cette réflexion" il y ait fallu à Jean-Luc vingt ans après Tchernobyl. Vingt ans de total silence sur la question nucléaire et de votes de motions pro-nucléaires au PS et puis un jour, hop! on fonde un nouveau Parti et on vire sa cuti pro-nucléaire pour devenir un partisan forcené de la "sortie du nucléaire". Je ne sais pas toi, mais moi, les conversions subites, ça me laisse toujours un peu songeur...

    Martine Billard ne s'y est pas trompée. La crois-tu stupide ?

    Certainement pas. Malheureusement.

    Rejoindrait-elle le PG si ce n'était qu'arrangement de boutique ?

    Bien sur que oui. Sans aucune hésitation, pourvu que la soupe soit bonne. Et vous n'avez encore rien vu: attends les prochaines législatives. C'est là qu'on va bien s'amuser.

    La critique de l'industrialisation absolutiste que l'on confond souvent avec la " Modernité " et qui a vu la Première Guerre Mondiale capitaliste annexer "La Science" (...) Walter Benjamin et l'École de Francfort ont poursuivi ce travail de lucidité.

    T'as oublié de mentionner les travaux de Heidegger... un oubli certainement. La critique de "la science" et la glorification de "la nature" est caractéristique du romantisme le plus réactionnaire.

    Il n'y a que toi pour ne pas comprendre que l'Écologie Politique est bien autre chose qu'une excitation sympathique de jeune chevelu.

    Au contraire, je le comprends tout à fait. L'écologie politique n'a rien, mais alors rien, d'une "excitation sympathique". Il ne faut jamais oublier que le premier acte de l'écologie politique fut la "loi de protection de la nature" (Naturschutzgesetz du 1er juillet 1935) promulguée par un certain Adolf Hitler...

  39. Cronos dit :

    @ G2F # 207-208-214
    Mille mercis et dix mille fois bravo, pour vos commentaires d'une clairvoyance et intelligence tellement rare sur ce blog, cela me rassure un peu de savoir qu'il circule ici des gens qui ne sont pas que des laudateurs enamourés ou des doctrinaires d'un autre temps, vos analyses rejoignent les miennes, mais son bien mieux rédigées.

    Beaucoup de gens sont et vont venir au Parti de Gauche après avoir lu le livre de Jean-Luc Mélenchon, j'en suis, cela faisait 15 ans que j'étais en déshérence de parti politique, je ne suis plus très jeune, et j'espère que cela sera ma dernière adhésion politique, c'est pour cela que je suis farouchement combatif et bien souvent maladroit, et je m'en excuse auprès de gens de votre trempe, mais je ne pardonnerai jamais à Jean-Luc Mélenchon de nous tromper, tout comme l'a fait Mr Mitterrand, je dis Mr par dérision …

    @ lionel-pg44 #199
    Je crois qu'il est contre productif de dauber sur nos camarades communistes. Si le "vieux" parti communiste est la ramasse depuis 20 ans, les communistes sont partagés en courants de fait.
    Il en est qui se replient sur le "Colonel Fabien" et sa magnificence. D'autres pour lesquels hors le PS point de salut. D'autres, encore, pragmatiques regardent le monde depuis leur fenêtre pour tenter de le comprendre et tenter de comprendre ce qu'ils n'ont pas compris.Ceux-là, j'en connais, se posent des questions sur le productivisme, la croissance, le nucléaire. Ce sont ceux là qui vont devenir "l'avant garde" avec lesquels nous devons faire corps.Ce sont ceux là qui vont faire changer leur vieux parti. Ils ont compris que sans cela, il crèvera.
    Je fais comme eux... je les regarde évoluer depuis ma fenêtre !

    Cher camarade, d'abord je ne daube pas, je ne dis que la triste, oui triste, vérité ; il n'y a que le 3ème groupe à qui je veux bien faire confiance, si notre démarche leur convient qu'ils nous rejoignent, ils seront les bienvenus, chez...

  40. bertgil dit :

    Mots croisés
    L'émission était lamentable. J'ai comme l'impression que personne sur le plateau n'a rien compris à la progression du FN. MLP surfe sur une vague de mécontentement comme la France n'en a pas connue depuis très longtemps. Presque tous les intervenants étaient accrochés aux basques de MLP, mais ce gardaient bien d'expliquer comment ils redonneraient des emplois à ceux qui sont au chômage. Comment ils régleront les problèmes de la précarité et j'en passe. Voilà des sujets qui pourraient intéresser les Français. Mais silence. MLP est certainement une opportuniste, mais c'est une femme intelligente qui a compris que tant que l'on ne s'attaquerait pas à la racine des problèmes qui est l'euro, on pourrait toujours bavarder. Une des solutions pour remettre la France sur les rails serait de sortir des traités européens et donc de l'euro. Et cela quel qu'en soit le cout. La France doit retrouver ses marges de manœuvre, surtout financières. Les problèmes liés à l'application des traités européens ne sont jamais évoqués dans les médias. Chape de plomb, pensée unique, nos élites ne reconnaitront jamais qu'ils ont fourvoyée la France. Je pensais que JL Mélenchon et le PG souhaitaient sortir des traités, mais je ne sais plus. Il faudrait Mr Mélenchon nous éclairer sur ce sujet.
    Vote utile et reports des voix
    Je ne comprends pas vos explications pour justifier le vote au second tour pour le PS et ses accolytes.Je me permets de vous faire remarquez que nous ne sommes plus à l'époque où la république était menacée par les monarchistes. Encore qu'à cette époque là les monarchistes étaient français alors que le PS, les verts et les européistes sont pour la mondialisation et l'effacement de la France. Sont ils encore français ? Mondialistes, européistes sûrement.
    Le report des voix n'appartient pas aux partis mais à chaque citoyen. C'est donc un principe politique que l'on doit négocier et que l'on doit expliquer. Transparence.

  41. redline69 dit :

    Plusieurs choses pour poursuivre notre aventure FdG.
    Tout d'abord il n'est pas interdit de changer, on peut être un temps pour le nucléaire et à la lumière des événements changer d'approche.
    La visite de Jean-Luc Mélenchon dans l'usine de géothermie est intervenue quelques jour avant le Tsunami "tueur de centrales".
    Ceci dit il faut prendre de la hauteur et modifier ce qui doit changer.
    En tout premier lieu le PG ne doit pas rester "géocentré " sur Jean-Luc Mélenchon et les militants du parti de gauche doivent prendre part au dialogue.
    Deuxièmement, il faut tirer les leçons de toute participation électorale. On a expliqué que globalement la position du FdG s'était affirmée sans avoir pris une position marquée. Les problèmes "d'affichage" du FdG ont été troublé par un coup je suis FdG et un coup non, je suis PCF ! Le dire n'est pas une provocation, mais bien une demande d'éclaircissement. Pour que les électeurs repèrent notre rassemblement il faut le rendre visible ! Si le PCF n'arrive pas à trouver la bonne formule il faut alors avertir les électeurs. Personnellement je serais à l'avenir plus restrictif dans mon vote du moment où le rassemblement n'est pas clair et net ! Il me semble que nombre d'internautes rapportent leur trouble de ne pas voir clairement leur vote sous l'étiquette FdG alors qu'ils pensaient voter pour FdG !
    Troisièmement il va se poser rapidement le problème du rapport au PS ! Car le moins qu'on puisse dire c'est qu'il y a plusieurs chapelles. Visiblement l'angle d'attaque sera différent qu'il s'agisse d'une Ségolène Royal, d'un DSK ou d'un Hollande. Je pense que le programme du FdG doit s'affirmer et l'on verra lorsque les socialistes auront choisi leur titulaire vers quel rapprochement ils veulent aller. Quoi qu'il en soit les électeurs du FdG (ceux qui voteront clairement dès le 1er tour pour le FdG) seront libre d'aller où ils veulent du moment où leur candidat est éliminé, si il est éliminé ! J'ai l'impression qu'il faudra plus...

  42. Cronos dit :

    @ Descartes #204

    Votre habileté rhétorique, ne vous fait pas pour autant un parangon de l'intelligence, et cela est bien dommage, car que d'espace perdu sur ce blog qui en manque tant, rendez-vous compte vos libelles en moins nous pourrions bénéficier chacun d'au moins 500 signes supplémentaires, enfin faut pas rêver !… Par pur curiosité quand arrêterez-vous de prendre vos interlocuteur pour des nigauds en leur répondant systématiquement à côté de la plaque, ceci afin d'étaler vos savoirs livresques, et puis non ne me le dites pas ça m'indiffère finalement.

    Je vais peut-être vous faire plaisir aujourd'hui, vous pro-nucléaire patenté ; sachez que vous êtes en sursis pour au moins 30 ans, le temps pour nous d'aller cueillir les fleurs par la racine, si il n'y a pas d'accident d'ici là bien sur, je préconise de re-nationaliser l'EDF, et de réintégrer la maintenance et l'entretien des centrales nucléaires au seing des services de l'EDF, de rémunérer au juste prix les risques pris par le personnel titulaire et en charge des risques nucléaires, et de faire payer plein pot sans aucune subvention pour personne, en deuxième lieu, je préconise le triplement du prix de l'énergie nucléaire ceci afin de l'aligner sur les énergies dites alternatives et autres, donc de mettre son coût à 120 euros le mégawatt/heure, ensuite, de créer au seing d'EDF, grâce à cette plus value, un fond de compensation pour les gens les plus démunis ainsi que d'interdire toutes coupures de courant, ainsi nous ne serons plus les moins cher d'Europe comme le pleure certain, et pourrons remettre les bureaux d'études en pleine charge de recherches et de développements. voilà les paroles sensées d'un anti-nucléaire notoire.

    [Edit webmestre : En effet, faut pas rêver! Depuis le début de la semaine, Descartes n'a utilisé que 8362 signes, là où vous nous en avez imposés 12 764. Et vous avez raison, il y aurait des économies de place à réaliser...]

  43. G2F dit :

    Une gauche qui en réalité n'a jamais su se positionner sur place. Tantôt à l'Est avec le PC, maintenant à l'Ouest,avec le PS, totalement à l'Ouest on pourrait dire. Nous sommes passés de Sartre à Steve Jobs, sans prêter attention à la richesse des socialistes utopiques.
    Faire parler les abstentionnistes est encore plus farfelu que de faire voter les morts à Paris et ailleurs. Faire parler les votants Front de Gauche en affirmant qu'ils veulent des élus PCF et non Front de Gauche relève de la même logique. Chacun ses petites parts de marché et ses arrangements de boutiquier. Encore faudrait-il que la majorité des français sache réellement quelles sont les prérogatives d'un Conseil Général... Toutes ces analyses post-électorales sont en réalité les analyses d'analyses.
    Un exemple où le Front de Gauche a fonctionné ? Le canton d'Ambazac dans la Haute Vienne, où la candidate qui s'est maintenue a été honteusement désavouée par le PG et le PCF, la fameuse lutte des classes. Elle a pourtant brillamment sorti le candidat PS avec 51,56 % des voix. Honte à elle qui n'a pas joué le "jeu" du désistement républicain ?
    Dans un an, le PC se servira des voix du Front de Gauche pour aller à la pèche aux ministères et pour sauver ses députés comme Harpagon sa cassette.
    Au second tour, j'irai à la pèche. Voilà au moins de quoi pour les héritiers de Blum et de Mitterrand de ce blog (la bonne blague) de quoi expliquer un non-vote de plus..

  44. julie dit :

    à propos p.240 Descartes
    Au contraire, je le comprends tout à fait. L'écologie politique n'a rien, mais alors rien, d'une "excitation sympathique". Il ne faut jamais oublier que le premier acte de l'écologie politique fut la "loi de protection de la nature" (Naturschutzgesetz du 1er juillet 1935) promulguée par un certain Adolf Hitler...
    C'est assez lamentable, vous vous approchez dangereusement du niveau de rhétorique d'une certaine MLP.
    Sachez que la protection de la nature et des lois s'y référant datent bien d'avant le 3ème Reich, une date importante est celle de 1906 qui crée une première administration pour la protection de la nature à Gdansk. Une loi voté par la chambre des députés de Prusse.
    Même sans parler l'allemand, ici un lien avec un tableau chronologique de l'histoire de la protection de la nature en Allemagne. Bien avant ont été crée aux Etats Unis les National Park, comme celui du Yellow Stone (1872).
    Votre façon de vouloir discréditer le mouvement écologique n'est pas très digne.

  45. JULIA dit :

    Morale, honnêteté intellectuelle, intelligence politique, volonté de faire gagner un projet commun dont l'axe rassembleur est bien plus que "l'antilibéralisme" ou l'anti je ne sais quoi : il s'agit quand même de placer la justice sociale comme revendication commune, rassembleuse !
    Le Front de gauche servira-t-il à cela ? Certainement pas en cultivant la zizanie ! Le PCF du sommet reflète les débats du PCF de la base, mais compter les élus PG gagnés sert à montrer ce qui progresse !

  46. Descartes dit :

    @julie (#246)

    C'est assez lamentable, vous vous approchez dangereusement du niveau de rhétorique d'une certaine MLP.

    C'est vous qui êtes "lamentable": que vous ne soyez pas capable de lire ce que les autres écrivent avant de répondre (voir ci-dessous) est dejà assez grave. Que vous vous permettiez en ayant mal lu de faire ce type d'amalgames est proprement scandaleux.

    Sachez que la protection de la nature et des lois s'y référant datent bien d'avant le 3ème Reich,

    Je n'ai pas dit le contraire. J'ai écrit que la "loi de protection de la nature" du 1er juillet 1935 était le premier "acte de l'écologie politique". Pas que ce fut la première loi de protection de la nature. Contrairement aux lois antérieures, qui prenaient la question comme un pur problème administratif ou technique (et qui plus banalement étaient des lois de protection du paysage), la Reichnaturschutzgesetz de 1935 expose au contraire un véritable projet faisant de la nature un "bien politique" à protéger "per se" et non plus en fonction du profit ou du plaisir que les hommes en tirent. C'est bien le début d'une "écologie politique". Pour plus de détails, vous pourriez avantageusement lire l'analyse qu'en fait Luc Ferry dans "Le nouvel ordre écologique".

    Votre façon de vouloir discréditer le mouvement écologique n'est pas très digne.

    Si le "mouvement écologique" reprend les pires poncifs du courant réactionnaire qui va du romantisme allemand au nazisme ce n'est tout de même pas ma faute. Il est utile de rappeler de temps en temps à quels excès peut conduire l'anti-humanisme et l'obscurantisme des "admirateurs de la nature".

  47. Hold-up dit :

    " Fukushima : La Tepco menacée de nationalisation "

    Cela ne vous rappelle rien ? Socialisation des pertes, privatisation des profits.
    Un même système, une même irresponsabilité, les mêmes maux. Les dizaines de milliers de pêcheurs et d'agriculteurs qui vivaient près de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi commencent à réaliser qu'ils pourraient bien ne jamais rentrer chez eux. Fukushima risque demain de devenir comme Tchernobyl une ville fantôme.

  48. dudu87 dit :

    "...Ceux-là, j'en connais, se posent des questions sur le productivisme, la croissance, le nucléaire. Ce sont ceux là qui vont devenir "l'avant garde" avec lesquels nous devons faire corps. Ce sont ceux là qui vont faire changer leur vieux parti. Ils ont compris que sans cela, il crèvera. Je fais comme eux... je les regarde évoluer depuis ma fenêtre !"
    Cher camarade, d'abord je ne daube pas, je ne dis que la triste, oui triste, vérité ; il n'y a que le 3ème groupe à qui je veux bien faire confiance, si notre démarche leur convient qu'ils nous rejoignent, ils seront les bienvenus,
    Tu vois Cronos, je fais parti du 3° groupe mais vraiment, avec toi, non merci !

  49. jean ai marre dit :

    @ 250 Hold -Up,

    Le rapport Champsaur préconise afin de mettre EDF en concurrence que l'entreprise publique mette à la disposition de ses concurrents" une certaine quantité d'électricité de base reflétant la réalité des coûts complets du parc historique du nucléaire Français" En fait il s'agit de laisser le profit au privé et les pertes à la nationalisation. Les risques sont à la charge du contribuable.
    Pour revenir sur les risques, chez EDF, on est passé d'une culture du risque zéro, à une culture de résultat.
    J'ai bien peur que les Japonais aient été sur la même logique.


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