30mar 11
J’ai un peu tardé à faire cette note de lendemain d’élection car l’emploi du temps ne s’est guère relâché depuis la semaine passée. Et puis il me fallait à peine de recul pour mettre de l’ordre dans toutes les données que l’on m’a fournies, pour apprécier correctement un résultat qui a subi un maxi brouillage au cours de soirées électorales médiatiques bâclées, truffées d’erreur et d’à peu près. Tout cela a produit une confusion et une série de contresens dont la portée sera plus importante dans l’esprit du grand nombre qu’il y parait d’abord. Ma note traite donc de ce sujet pour vous proposer au moins l’appréciation de notre propre résultat, celui du Front de gauche, rayé du tableau de la soirée en dépit de sa percée éclatante après le 10,50 % du premier tour. Puis j’évoque le redémarrage des sondages sur la présidentielle. Et enfin la question de l’intervention en Libye.
Merci à Joanny Person pour la série de photos du viaduc de Millau qui illustre ce billet.
Les résultats électoraux peuvent être lus de bien des façons. J’ai expliqué dans ma précédente note que cette diversité de lecture commençait avec le choix des paramètres de comparaison : élection précédente ou série précédente ? Dans le cas qui nous occupe, à savoir les élections cantonales, je pense que la seule comparaison qui ait un sens politique c’est évidemment celle que l’on peut faire avec l’élection précédente. C’est à dire les élections régionales de 2010. La comparaison avec les élections cantonales de 2004 sert la science historique mais pas la compréhension de la dynamique des évènements actuels. En comparant avec la précédente élection on examine le comportement des mêmes électeurs, aux mêmes endroits et dans la même configuration politique. Je n’y reviens pas. Mais je donne des chiffres. Ils sont destinés à observer objectivement la progression réelle, en valeur absolue, du nombre de nos électeurs depuis la première apparition du Front de gauche. Cette première fois a eu lieu aux élections européennes de 2009. Je crois utile de faire voir à tous ce que ces comparaisons avec les derniers scrutins donnent. Car cela n’a été dit dans aucun commentaire par aucun analyste, assez étrangement.
Il s’agit de données objectives, réellement constatées et vérifiables. Pas de sondages réalisés sur d’improbables panels redressés en fonction du nombre des personnes appelées au téléphone et qui ont accepté ou non de répondre. Il s’agit de personnes réelles qui se sont levées le matin et ont décidé d’aller voter. Commençons donc par les personnes qui l’ont fait pour les élections européennes en 2009, lorsqu’est apparu pour la première fois sur les tables des bureaux de vote les bulletins de vote du Front de gauche. Il faut, bien sûr, ne compter que les 1940 cantons renouvelables de France métropolitaine. On les prend tous, qu’il y ait eu ou pas un candidat du Front de gauche partout. Le Front de gauche avait recueilli 500 326 suffrages dans cet espace aux élections européennes de 2009. On y trouve cette fois-ci 774 666 voix au premier tour des cantonales 2011. Cela signifie un gain de 274 340 voix alors que nous n’avons pas de candidat partout. C’est une progression de 55 %. Aucune autre formation n’a fait un tel progrès.
On peut donc affiner ce résultat en ne faisant la comparaison que strictement pour les cantons de métropole où il y avait une candidature du Front de Gauche aux élections cantonales. Donc sachez que le Front de gauche était présent dans 1588 cantons à l’intérieur de cet espace. Il y avait recueilli 460 934 voix aux élections européennes de 2009. Il en a rassemblé, comme déjà dit, 774 666 voix au premier tour de cette série de cantonales en 2011. Cela représente donc un gain de 313 732 voix. C’est une progression de 68 % de nos suffrages. Je suis certain que la soirée électorale qui a occulté tout cela vous parait sous un jour nouveau, non ? Plus de trois cent mille voix supplémentaires dans le même temps où les autres partis de gauche, sans exception, perdaient très lourdement des voix par rapport à ce même précédent scrutin européen. Pas un mot sur le sujet. Ni sur notre score à deux chiffres. Mais du Le Pen en veux-tu, en voila. Et sur ce même Le Pen, quelle surprise de voir le silence sur un point qui relativise cependant une bonne partie du Tam Tam à son sujet. Ce point le voici. L’information est dans « Le Monde » jeudi 24 mars 2011, page 14, rubrique politique, sous la signature de Michel Delberghe: « En nombre de voix, la percée du Front national paraît relative. Il recueille 15 812 voix de moins qu'en 2004, année au cours de laquelle il était présent dans 409 cantons supplémentaires. »
Nouvelle progression du nombre des suffrages pour le Front de Gauche si l’on compare avec la dernière élection, celle des conseils régionaux, l’an passé en 2010. Faire la comparaison canton par canton n’est pas simple. En effet on ne dispose pas des chiffres de l’élection régionale constatés par canton car ce travail n’a pas encore été fait par le ministère de l’intérieur au contraire de celui qu’il a fait pour les élections européennes. On procède donc sommairement. On prend le total des voix recueillies et on le divise par deux puisque seule la moitié du pays votait cette fois ci. Cela défavorise notre progression dans la mesure où le Front de gauche n’était pas présent dans deux régions et où dans certaines d’entre elles il existait des fédérations communistes qui avaient fait le choix de quitter le bateau collectif pour s’allier avec les socialistes comme en Pays de Loire. Néanmoins on note de nouveau une forte progression. Si l'on ramène le score des régionales à la moitié du pays, on trouve environ 569 000 voix pour le Front de Gauche. Comparés aux 774 666 voix obtenues aux cantonales sur cette même moitié du pays, nous faisons donc une progression de plus de 200 000 voix, soit une nouvelle hausse de 36 %. Dans tous les cas et quel que soit l’angle sous lequel nous examinons les résultats, ces progressions sont plus fortes que celle de toute autre formation politique candidate à cette élection.
J’ai dit combien j’ai été frappé par la confusion qui régnait le soir du premier tour pour annoncer les résultats. Sur les rares plateaux de télé, et dans les duplex organisés, la centralité du FN avait été prévue, pour ne pas dire décidée, à l’avance. Les résultats n’étaient donc interprétés et commentés que d’après cette seule grille d’analyse. C’est déjà un biais qui handicapait la compréhension de ce qui se passait réellement. Mais le ministère de l’intérieur aggrava volontairement la situation. En effet, il lui fallait coûte que coûte minorer le résultat du PS. Un bon moyen était déjà de disperser sous l’étiquette « divers gauche » tous les candidats PRG ou MRC soutenus par le PS. Bien sûr, chacun sait bien que l’étiquette choisie par ces candidats au moment du dépôt de leur candidature est purement indicative. C’est le soutien du PS qui fait le score. Le ministre a donc pu amputer le résultat du PS à la vive satisfaction de l’UMP qui réduisait de cette façon son écart avec lui.
Ce décompte sélectif a aussi été appliqué au Front de gauche. C’est le label Front de gauche qui a fait le résultat. Et tous les candidats étaient présentés en commun. On sait comment cette diminution de notre score collectif fut rendue possible par la demande du PCF lui-même. Mais l’affichage politique voulu par la droite fut obtenu. Le Front de Gauche a été évacué de la scène et seul restait le bipartisme du conflit de l’UMP face au PS auquel la menace du FN sert de serre-file grâce à son effet repoussoir. Que le piège se soit ensuite retourné contre ses inventeurs Sarkozystes est une évidence. Il a dégénéré jusqu'à crééer les conditions d’une implosion de l’UMP et du début d’une crise de régime. Mais c’est une autre histoire. Les consignes données et exécutées par le ministère de l’intérieur pour la soirée électorale ne le prévoyaient pas.
Au second tour, la présentation des chiffres était encore plus absurde. Sachant que les candidats de gauche arrivés en tête bénéficient du désistement de tous les autres, en règle générale, quel est le sens de les classer ensuite par étiquette de parti ? De nouveau le Front de gauche disparut. Pour les mêmes raisons qu’au premier tour. Mais le résultat affiché n’en était pas moins absurde. D’où sortaient ces 4,60 % attribués au PCF ? Surtout quand le total montré sur les écrans faisaient apparaitre qu’il manquait plus de douze pour cent des suffrages !
La confusion grandit en cours de route quand survint un nouveau refrain: une nette progression des verts se serait constatée. On entendit, et on lit même encore depuis, que le mouvement écologiste a étendu son influence avec « 49 élus ce dimanche ». Pipeau ! Ce chiffre inclut les élus non renouvelables. En réalité les Verts ont fait élire 32 des leurs. Et sur ce nombre seulement 6, pas un de plus, par leur propres moyens c’est-à-dire en se présentant seuls au premier tour et en arrivant en tête pour le second. Tout le reste a été pris sur la gauche grâce à une alliance avec le PS ou en se maintenant au deuxième tour contre un autre candidat de gauche. Ce qui est sûr c’est que les verts Europe-Ecologie ont eu six duels avec le Front de gauche en se maintenant contre nos candidats arrivés en tête dans cinq cas. Et dans les six cas ce sont les candidats du Front de gauche qui l’ont emporté. Cerise sur le gâteau de bobards : le total des trente deux élus inclus deux conseillers généraux du Front de Gauche classés par eux « apparentés » sans qu’on sache pourquoi.
Dans une telle ambiance, tout finit donc dans la confusion. Peut-être était-ce l’unique but. Ce n’est que le lendemain que commencèrent les présentations de chiffres un tant soit peu sérieuses. On vit l’essentiel. La gauche comptée ensemble, comme c’est la logique du terrain, atteignait plus de 49 %. Si elle ne franchit pas la barre de la majorité c’est par ce que, dans un reste de trucage, le ministère comptait la catégorie « extrême gauche » séparément, à plus de 1%, catégorie dans laquelle sont comptés exclusivement certains de nos candidats du Front de Gauche du deuxième tour…
L’analyse du score du Front National mérite beaucoup de travail. Et d’abord un travail de désintoxication. Les conforts de lecture sur la montée du Front national charrient toute sorte d’improbables raccourcis de raisonnement. On en rajoute, on en rajoute ! Un chiffre s’est mis à courir sur la progression entre les deux tours du parti des Le Pen. Pour une fois on vit appliquer à cette famille le type de décompte que l’on nous avait refusé au premier tour. C'est-à-dire rapporter le score au nombre de cantons où est effectivement présent le parti considéré. Dans cette approche le Front national fait une moyenne d’un peu plus de 35% des voix au deuxième tour. On sait que, sur le terrain, on a vu en effet un gros transfert de voix de l’UMP sur le Front national quand il affrontait la gauche au deuxième tour.
Mais si l’on examine cette progression entre les deux tours pour mesurer l’écart au score initial il ne faut pas limiter l’exercice au seul Front national. Il faut le faire pour tous. Ce n’est pas inutile du tout. Cela permet de mesurer la capacité de rassemblement de chacun au second tour. Et l’on verra alors que c’est le Front de Gauche qui est le mieux placé de toutes les composantes. En effet ramené aux 131 cantons où ils étaient présents, les candidats du Front de gauche dépassent les 60 % de suffrages exprimés. Dans ceux où ils se trouvaient, les socialistes rassemblent une moyenne de 56,75 % des suffrages. De leur côté, Europe Ecologie – les Verts n’en rassemblent que 46,57 %. De tout cela pas un mot, non plus, nulle part. Et la célébration de la percée foudroyante du Front national s’est achevée en feu d’artifice alors même que le Front de gauche voyait élire 121 de ses membres et le Front national 2. En toute logique.
On en était là quand arrivèrent de nouvelles vagues de sondages. Le dépouillement des bulletins n’était pas encore fini que le sujet de discussion des importants médiatiques était déjà sur les sondages à propos des prochaines présidentielles. On voit l’intensité du réseau Strauss kahnien. Car bien sûr il n’était question que de lui, de son arrivée en tête dans tous les cas. Et bien sûr du danger Le Pen. Le danger qui tient lieu de programme, le danger utile, le danger cloueur de bec. La triade EURO-RSG, fondation Jean Jaurès, FMI tourne à plein régime et l’examen des organigrammes et contrats le montrera un jour ou l’autre. Pour ce qui me concerne je suis naturellement aussi mal traité qu’on peut l’être quand on s’est attaqué comme moi aux organismes de sondage. Mon intérêt dorénavant est plus que jamais de voir le vote de la loi qui devrait refroidir ces rebouteux. Mais dans leurs enquêtes, je continue à être le même miracle scientifique. Seul, la semaine même du vote qui donne le Front de Gauche à dix pour cent je suis crédité de moins de la moitié de nos votes transformés en pourcentage de sondés. Une vraie farce. Elle n’est pas innocente.
Elle est destinée à peser sur le réel. En tous cas, je vais aller prendre des cours auprès de mon camarade Besancenot qui lui bénéficie de six fois son résultat aux cantonales et deux fois son score personnel aux régionales. Ou auprès de Borloo qui, parti d’entrefilets de presse et de reportages approximatifs, a conquis d’entrée de jeu cinq pour cent des cœurs de sondés. Et ainsi de suite. Cependant, je connais l’impact de ce genre de diffusion sur le moral militant et la « crédibilité ». J’ai vécu cela. Aux européennes je fus cloué à quatre pour cent par les mêmes charlatans et j’ai fini à huit pour cent dans les urnes. Ce qui me frappe c’est l’absolue conformité du paysage mis en scène par ces « sondages » avec les intérêts bien compris de quelques influents de ma connaissance.
Ce sondage-là, intervenant alors même que la leçon du scrutin des cantonales n’est pas disponible, sert évidemment a recommencer le conditionnement en faveur de l’homme-qui-est-absent-mais-tellement-présent. Je n’y insiste pas. J’ai eu la faiblesse de considérer mon cas comme intéressant. Je figure 4 %, au niveau auquel se situe aussi François Bayrou. C'est-à-dire à moins de la moitié des voix que nous venons pourtant de rassembler, non pas il y a cinq ans mais la semaine passée. Cette position appelle un commentaire du fin commentateur absolument pas aussi Strauss kahnien qu’on le murmure. Après m’avoir classé à l’extrême gauche, ce qui situe déjà le niveau de formation de ce politologue, une explication décisive est présentée. «L’extrême-gauche justement, Besancenot le taiseux confirme son avance sur l’hyper-médiatique Mélenchon (7% contre 4%). Ce dernier, sans doute allé trop loin dans sa posture tribunicienne, semble avoir « perdu la main » depuis le début de l’année alors qu’il était parvenu tout au long de l’année dernière à nettement supplanter le leader du NPA ». Admirable. Je me demandais juste de quel abus il est question depuis janvier ? Voyons de quoi s’agit-il ? De mon débat avec Madame Le Pen ? De mon débat avec Christian Jacob ? Ah si ça y est, je sais quand j’ai abusé de ma « posture tribunicienne ». Je ne vois qu’un cas, précisément : m’en être pris aux instituts de sondages pour demander le vote de la proposition de loi sur les instituts de sondage.
Je suis donc maintenant condamné à « avoir perdu la main » chez ces messieurs les hommes de l’art sondagier. Me voici cloué à 4 % après l’avoir été à 5 pendant des mois. Sans davantage de raison, sinon un coefficient de correction du résultat brut décidé au doigt mouillé, à partir d’un mix du score de Marie-George Buffet à l’élection présidentielle et du résultat du score attribué au reste de « l’extrême gauche ». C’est au point que « l’observatoire des sondages » a réagi sur un mode assez ironique.
Sondeurs : démiurges ou magouilleurs ? « Toujours à l’affût d’un sursaut de Nicolas Sarkozy, Gaël Sliman insiste dans son commentaire du sondage BVA-Orange-L’Express France-Inter (29 mars 2011) sur un gain de 2 % des opinions favorables au président de la République, suggérant à deux reprises que la Libye, et non l’alibi, pourrait en être la cause. 2% : au diable les incertitudes et les marges d’erreur. A propos de coefficient de redressement, sur quels résultats électoraux précédents ont été calculés les scores d’intentions de vote des candidats et non candidats que présente également ce sondage ? Exemple : nous apprenons que « l’hypermédiatique » Mélenchon, et candidat, est supplanté par le « taiseux », et non candidat Besancenot (4% contre 7%). On admirera l’explication politologique dépourvue de toute démonstration de Gaël Sliman qui a un vague souvenir de ses études lorsqu’il écrit : "Ce dernier (Mélenchon), sans doute allé trop loin dans sa posture tribunicienne semble avoir perdu la main ». Or il n’y avait pas de Parti de gauche à l’élection présidentielle de 2007. A-t-on fait le redressement à partir du résultat de Marie-George Buffet en diminuant fortement les chiffres bruts ? Probable avec un petit coup de pouce intuitif. Encore une raison de réclamer la publicité des chiffres bruts, comme le Sénat l’a demandée. Cela éviterait peut-être que les sondeurs comme Gaël Sliman fassent leurs confessions idéologiques et se prennent pour des démiurges ».
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L'affaire de l’intervention en Lybie a déclenché un grand nombre de discussions comme c’est normal et prévisible. J’ai déjà écrit ici que je connaissais la difficulté de prendre des décisions dans ce domaine. Au cas précis mes prises de positions ont été dictées par plusieurs facteurs que je voudrais rappeler. Le premier d’entre eux est que, de la veille le soir pour le lendemain midi, il a fallu que je décide de mon vote sur une résolution proposée au parlement européen. C’est sur ce texte étudié comme il se doit littéralement que j’ai travaillé. Mes quatre camarades députés du Front de gauche en ont fait de même et sont arrivés les quatre à la même décision de vote, en dépit de la diversité des cultures et des positions récentes que l’on a pu connaitre et que l’on constate encore sur tant de sujets entre nous. Il s’agit de Jacky Hénin, Patrick le Hyaric et Marie-Christine Vergiat. Puis je me suis rapproché de la direction du PCF en la personne de Pierre Laurent et de Gauche Unitaire en appelant Christian Piquet. Je précise que j’ai également consulté les membres du bureau de la commission internationale de mon parti et le groupe de coordination de la direction du parti.
Tout cela parce que j’étais conscient de la gravité d’une décision que je ne pouvais prendre sans confronter les points de vue pour former mon propre jugement et décider de mon vote. Cet exercice est compliqué à mener pour quelqu’un comme moi qui croit au collectif et qui sait aussi que le mandat impératif n’existe pas en République, je le rappelle pour prendre date pour l’avenir. Je vote et je voterai toujours d’après ce que je crois juste personnellement et que je suis ensuite capable d’expliquer, de faire vivre et de rendre compte. Dans ce cas mon vote est conforme à l’avis de tous ceux qui ont été consultés à deux exceptions près, dans mon parti. Et pour la plus totale clarté et honnêteté je dois dire que mon vote final ne fut pas celui que j’avais d’abord pensé faire. Mon point de vue s’est construit par la discussion et le travail sur le texte. C’est pourquoi je plaide d’autant plus facilement pour le respect de chacun. Je ne dirai rien à ceux qui étaient hostiles à ce texte, et à sa suite logique, d’autre que pour faire le constat d’un désaccord. Je préfèrerais qu’on s’abstienne de m’insulter ou de me repeindre en agent de l’impérialisme américain parce que je ne partage pas le point de vue de mes contradicteurs. Mais, bien sûr, le débat argumenté m’intéresse. Et je le recommande. On est plus fort et mieux préparé quand vient l’heure de décider la fois suivante.
Je note que depuis les prises de position successives du Parti de gauche et mes propres déclarations à propos de l’entrée en scène de l’OTAN, les désaccords qui s’expriment ne portent plus sur les évènements de la semaine passée mais plus directement sur le fond de mon analyse sur l’ordre international. Ce qui est en cause c’est mon attachement à l’ONU. Celle-ci est décrite par divers bulletins que je lis, et qui me font l’honneur d’étudier mes propos, comme une officine vouée aux impérialismes dominants. Je n’en crois pas un mot pour ma part. Ce débat revient en quelque sorte, à sa façon, sur ce que l’on pense des institutions, de leur nécessité ou non, du rapport que l’on peut et doit avoir avec elles du point de vue d’une action de changement radical de la société qu’elle soit nationale ou mondiale. Dans un autre registre j’ai eu cette discussion avec Olivier Besancenot récemment à l’initiative du journal « Regards ». J’en recommande la lecture ou l’audition puisque l’entretien a été filmé.
Il y a au moins deux manières d'envisager la question de l’ordre dans les relations entre Etats : la "loi du plus fort", certes adoucie par des coutumes, ou la construction d'un ordre international légal. Mais on peut aussi commencer par déclarer qu'il n'est ni possible, ni fondé, de restreindre la souveraineté des Etats. Et moins encore de la faire superviser par la dépendance à une série de droits déclarés universels et reconnus comme tels par tous. Dans ce cas, le seul "ordre" du monde qui existe est un rapport de force permanent. Et par conséquent, ce sont les puissances militaires et économiques du moment qui dictent leur vision du monde. Les autres Etats ont le choix entre y adhérer et suivre les injonctions que prononcent les plus forts, ou être écrasés. Le monde a fonctionné de cette manière jusqu'au milieu du XXè siècle. Certes, les pratiques coutumières ont peu à peu réglé les façons avec lesquelles on se faisait la guerre. Mais la décision d'utiliser la force armée restait aux mains des Etats. Ils étaient légitimes à envahir leur voisin si cela correspondait à leur analyse de leur intérêt propre. La nouveauté en 1945 est la conviction des Etats survivants à la deuxième guerre mondiale qu'il est possible, et nécessaire, d'organiser les relations internationales autour de règles légales et universelles. L'ordre international ainsi constitué par des traités se trouve sous la protection de l'ONU. L'utilisation de la force y est bannie par principe. Certes, on peut y avoir recours en cas d’absolue nécessité. Mais alors elle ne peut être utilisée que sous autorisation du Conseil de sécurité. C'est donc un renversement total de logique où les droits universels de l'homme sont supérieurs dans la hiérarchie des normes aux intérêts particuliers des Etats.
Bien sûr, cet ordre légal est très imparfait. Il est continuellement bafoué. Il est souvent contourné comme lorsque se réunissent le G8 ou le G20. Cet ordre et cet organisation doivent être réformés, il n’y a pas de doute. On verra utilement le programme de mon parti à ce sujet. Mais je soutiens qu’il doit être considéré, et respecté. Non seulement parce qu’il n’y a pas de construction ultérieure qui soit possible sans partir de cet édifice initial. Ensuite parce qu’il donne dès à présent un point d’appui à nos discours et revendications dans l’arène mondiale. Il donne une légitimité à des décisions que l'on aimerait voir appliquées. Refuser de reconnaître une place et une légitimité à l'ordre onusien c'est de fait renoncer à l'application de multiples résolutions exigeant la reconnaissance d'un Etat palestinien ayant des frontières sûres, par exemple. Ou encore les résolutions votées chaque année par l'Assemblée générale de l'ONU, qui demandent la fin du blocus états-unien contre Cuba. Ne pas s'appuyer sur l'ordre international légal incarné par l'ONU c'est accepter que la résolution faisant du droit à une eau potable salubre et propre un droit fondamental et les résolutions protégeant l'enfance ou les personnes LGBT, votées, ne soient pas mises en œuvre. Enfin, nier l'ONU c'est également valider les interventions des Etats-Unis en Afghanistan en 2001 et en Irak en 2003 toutes lancées sans mandat international.
Les puissants de ce monde cherchent à se débarrasser de l'ONU, pour réinstaller la loi du plus fort. Pendant les années Reagan, puis sous les Bush, tous les moyens furent bons pour discréditer cette organisation et même la faire mourir. Il y eut ainsi des années de contentieux sur le non versement par les USA de leur part de contribution au budget de l’ONU. A l’heure actuelle encore c’est sur l’ONU que nous pouvons nous appuyer pour stigmatiser le refus de certains pays d’appliquer des dispositions de l’ONU. J'en prends pour exemple la non reconnaissance par les Etats-Unis, la Libye, le Maroc ou encore l'Egypte de la Cour Pénale Internationale, pourtant en capacité de juger les responsables de crimes de guerre, de crimes d'agression et de crimes contre l'humanité.
Evidemment, suivant les périodes, l’ONU peut être soit méprisée soit instrumentalisée. Je n’ai aucune naïveté à ce sujet. Le vocable médiatiquement martelé de communauté internationale désigne en général ce qui convient aux USA et aux « occidentaux ». Il arrive que ce soit une décision de l’Onu et le plus souvent c’est une décision des Etats Unis et de leurs larbins. Quoiqu’il en soit, hors de l’ONU que reste –t-il ? Si nous ne voulons pas du commandement de l’OTAN nous avons celui prévu par le statut de L’ONU. Il n’a jamais marché, ou si peu, du fait de la guerre froide. Pour autant il existe et c’est un point d’appui pour nos démonstrations et revendications. Il existe un programme des nations unies pour le développement, le PNUD, qui a mis en scène l’indicateur de développement humain. C’est un point d’appui pour nier les indicateurs de performance de l’économie capitaliste et pour piloter le progrès d’une société. Il existe la CNUCED qui permet de s’opposer au G20 en plaidant le double emploi et la prééminence des puissants dans cette instance. C’est pourquoi je plaide pour l’ordre légal porté par l’ONU. Et je ne cache pas mon étonnement de le voir parfois dénoncer ou relativiser par tant d’amis avec qui je partage mes combats internationalistes.
Ca y est, la Libye va occuper l'espace médiatique et détourner les éventuels débats sur les "vraies" causes de tout celà...Si l'intérêt des peuples était le souci des "puissants" de ce monde, cela se saurait...Je crains que J-L Mélenchon ne se soit fait lui aussi prendre au piège de ses émotions...
Après les révolutions arabes (qui elles apparament étaient le fait de civils désarmés) l'oligarchie reprend la main par le biais de l'ONU et maintenant l'OTAN...
Même si je reconnais que l'analyse de J-L M sur l'ONU est en partie juste, je ne peux oublier les différences de traitements que cette organisation reserve en fonction des gouvernements et des populations visées...
Qui sont ces rebelles (déjà armés) et en quoi sont-ils représentatifs du peuple Libyen? A vrai dire personne n'en sait rien...et pourtant on se hâte d'intervenir pour protéger soit disant la population...
Pourtant en allant bombarder la Libye, on bombarde bien le peuple Libyen, ou à l'image de ce que l'on tente de dire en France, il y aurait de bons et de mauvais Libyens dont nous serions "nous" les seuls juges (et ce, sans aucune information).
Je vois dans cette "imposture humanitaire", tous les intérêts particuliers des différents puissants de ce monde, et ne peux me réjouir du retentissement que celà a...Tous les lobbies sont présents, et les grands absents sont encore les peuples concernés.
C'est la guerre de Sarkozy, de Dassault, Total et les autres grands groupes, pour ce qui concerne la France...Inutile d'espérer être correctement informés, les médias sont aux mains des mêmes intérêts que ceux qui conduisent cette guerre...
Difficile dans ce contexte de pouvoir dire ce qu'il convient ou convenait de faire ou ne pas faire, mais une chose est certaine à mon avis, c'est que la motivation de l'intervention est bien éloignée de l'intérêt pour le peuple Libyen.
A bas les oligarchies...
Merci Jean-Luc Mélenchon pour cette mise au point sur les scores - ce que j'avais plus ou moins pressenti pour le canton où j'habite.
Ce qui est bien avec tout ça, c'est que ça pousse à faire des recherches. Ainsi, je suis allée rechercher les résultats des élections cantonales partielles de notre canton de Décembre 2008. Surprise ! L'UMP baisse depuis, en nombre de voix (c'est le plus important, comme vous le précisez bien).
Comme avec un vase communiquant, le FN augmente aussi son nombre de voix, tout comme le FdG. Front contre Front en 2012 ? Je commence à le croire. Le PS et ses supplétifs verts sont aux abois, tout comme l'UMP, mais honnêtement, qui cela surprend ? Pas moi. Ces partis ont montré leur incompétence et leur indifférence face à nos problems.
Le silence est d'or dit-on. Celui qui s'abat sur les résultats du FdG montrerait bien que notre formation fait bien courir un danger à l'establishment UMP/PS à tous les niveaux. Quant au pygmée de Neuilly... ce n'est plus lui aux commandes. Je ne peux m'empêcher de songer qu'il est hyper-présent sans pouvoir faire quoi que ce soit dans son parti, tandis que DSK est hyper-absent sans pour autant faire quoi ce soit dans son propre parti.
La nature a horreur du vide et c'est encore plus vrai en politique. Je ne souhaite qu'une chose : que l'UMP et le PS implosent, laissant un grand vide que le FdG se fera un plaisir de combler. Le FN aussi en comblera aussi une partie, mais bon, ce sera Front contre Front, comme finalement je l'espère. Car votre humanisme et votre intelligence, votre pragmatisme et votre culture, votre enthousiasme et votre sincérité, auront raison de nos adversaires.
Je vous cite : "J'en prends pour exemple la non reconnaissance par les Etats-Unis, la Libye, le Maroc ou encore l'Egypte de la Cour Pénale Internationale".
Heu... oui, et aussi la Chine et Cuba par exemple... D'habitude vous êtes plus habile pour éviter de parler des problèmes démocratiques dans ces deux pays, là ça commence à faire un peu gros ! Si la non-reconnaissance de la CPI est un argument pour critiquer un pays, assumez jusqu'au bout !
Pour éviter une accusation facile je précise que je suis adhérent PG, et que je considère que vous, J-L Mélenchon, êtes le meilleur candidat actuel pour la vraie gauche dans les prochaines élections.
Mais justement parce que vous êtes celui qui représente le mieux (ou le moins mal) mes idées, je suis de plus en plus gêné par votre attitude systématique d'indulgence envers les régimes antidémocratiques se revendiquant du communisme ou du socialisme. Ce n'est pas parce que les capitalistes pratiquent le "deux poids deux mesures" dans la défense des droits de l'homme qu'il faut faire pareil en sens inverse, même quand on veut séduire les électeurs et militants PCF...
Hier lors de l'émission de G.Durand sur la 2, nous avons assisté à un lamentable concert de paroles orientées.
Calamiteux débat, insupportable Ferry, girouette F.Khan, démagogue Rama Yade.
La droite vole en morceaux, elle implose, tout est lézardé, à tel point que Ferry et Rama Yade se sont affrontés.
Lamentable cette conversation du café du commerce, où chacun, parce qu'il n'y a pas d'opposition enfonce la gauche radicale.
L'apothéose du discours partisan sans limite,colportant des idées toutes faites, a été exécuté par le participant Italien ayant immigré en France, qui est allé dans l'insolence grotesque, en mettant S. Hessel dans le camp des LE PEN. Personne ne relevait l'imposture si ce n'est le journaliste animateur Frédéric Bonnaud qui s'est indigné des propos tenus.
Il serait pertinent que Jean-Luc Mélenchon demande un droit de réponse, assimiler le Parti de Gauche à un parti d'extrême gauche, de se faire traiter à longueurs d'émission de populiste, et d'être assimilé au F N.
Je salue le courage de la militante du Parti de Gauche présente, pour sa ténacité, son courage,qui a su poser sa question dans un milieu aussi hostile.
J'ai dit dans les commentaires de cette émission toute ma désapprobation. Faut aller leur remonter les bretelles.
J’ai lu il y a quelques jours un commentaire (ref perdue) qui disait que le front de gauche ne serait pas suffisamment fort en 2012 et qu’il manquait encore un passage « social-démo » avant de l’emporter. Déjà je trouvais pas cette perspective très enthousiasmante ! Et là, comble de l’épouvante, j‘ai découvert la bonne question majeure posée # 25 par komorowski le 31 mars 2011 à 7h58 et son analyse qu‘il est impératif de rappeler: « Gagner les élections pourquoi faire devrait être la bonne question à gauche. Si c'est pour se retrouver demain dans la situation de Monsieur Socrates et Papandréou ou pire encore celle de l'Italie ou de l'Autriche, non merci car les lendemains seront terribles car ici le FN est bien là et Marine, la blonde est très redoutable pour transformer en or toutes les sottises social libéral.[…] Strauss-Kahn […] le meilleur archétype de la gauche caviar au service du fric, qui en plus rendra aveugle une partie non négligeable des appareils syndicaux. Situation idéale pour la Marine pour détruire tout cela : la gauche et le syndicalisme véritable ! »
L’évidence était sous mes yeux et je ne la voyais pas:
Le Front de Gauche et du fait du nombre encore moins le PG n’aurait plus aucune chance après un règne de DSK ou consort car en fait c’est le FN, hors « soi-disant Gôche » qui récolterait la moisson parce qu’il serait vu définitivement comme la toute toute dernière alternative possible!.
Conclusion: le vote prétendu « Républicain » est en ce cas un leurre total, voter DSK (ou assimilé) c’est signer notre arrêt de mort ! Reste 3 solutions, soit être assez fort en tant que Front de Gauche à l’échéance (par ex en transformant l'élection présidentielle en référendum pour une 6e République), soit faire quitter la social-démo au PS (je rigole), soit contraindre le PS à faire scission et être rejoint par ses militants non UMP/PS !
« Et ils réussirent car ils ne savaient pas que c’était impossible… »
Au risque de répéter ce qui vient d'être dit, merci de ce combat exemplaire. Au delà du Parti de Gauche, vous représentez vraiment l'avenir et vous vous devez de conduire le Front de Gauche pour cette immense bataille de 2012 qui s'annonce dès maintenant.
Pas une voix de gauche n'a manqué à Guerini pour être réélu au CG13. Les 6 conseillers généraux du Front de Gauche y compris. Même 3 voix de la droite s'y sont rajoutées.
De quoi conforter l'amalgame dénoncé par Le Pen...
Il n'ose pas franchir le pas !
En effet je regarde le socialisme et son PS actuel en me disant mais que trouvent ils de bon dans ce parti nos amis militants sympathisants de gauche ?
En effet quand on voit le lamentable processus d'intérêts personnels des candidats, leur quasi absence du débat des retraite, leur laisser aller dans le traité de Lisbonne, leur soutien au coupe jarret du FMI. Franchement je m'interroge sur le mystère du PS.
Les gens devraient regarder de près les restos du coeur, les futures nouvelles règle de l'Europe sur la suppression des aides aux associations caritatives comme les restos ou le secours populaire. Ainsi ils verront le laisser aller du PS.
Je vais me permettre de donner mon avis sur tout ce que l'on peut lire ici depuis le début des cantonales.
Pour ma part : je n'accepterai pas que vous rejoignez le PS au deuxième tour car celui ci pour moi n'a pas changé du tout. Il est toujours représenté par les mêmes personnes et chacun sait que cela risque de produire les mêmes effets...
Ce que j'aimerai beaucoup Jean-Luc pour couper court à tout ces comptes d'apothicaires : c'est que vous reveniez sur l'essentiel : votre Programme.
J'aimerai que l'espoir que j'ai ressenti en lisant votre dernier livre renaisse à nouveau. Il y a de très bonnes choses dans ce livre et il faut continuer à porter la bonne parole.
Je crois que justement beaucoup de gens comme moi vous ont fait confiance parce que justement vous ne faisiez pas de concessions et que vous parliez un langage clair et direct.
Alors de grâce... revenez à vos fondamentaux... ceux qui ont surement fait qu'on peut aujourd'hui parler de 55% de suffrages en plus, prenez une position claire dores et déjà sur le deuxième tour des présidentielles : A la pèche au deuxième tour si vous n'y êtes pas.
Rassurez nous et boutez les tous dehors Droite et PS !
Et puis tant pis si vous n'êtes pas président en 2012 : vous êtes jeune encore... mais vos idées ambitieuses dans lesquelles je crois beaucoup ne peuvent souffrir d'aucune compromissions.
C'est en tout cas mon avis !
En caricaturant un peu je dirai que la Révolution dans les urnes ne pourra pas se faire avec les anciens oppresseurs...
Que se vayan todos !
@ Tzitzimitl #53
Je vous cite : "J'en prends pour exemple la non reconnaissance par les Etats-Unis, la Libye, le Maroc ou encore l'Egypte de la Cour Pénale Internationale".
Heu... oui, et aussi la Chine et Cuba par exemple...
Bien évidemment tout le monde coupe les éléments qui l'ennuie, il est très difficile de tenir un double langage, il faut avouer que Jean-Luc Mélenchon s'en tire pas mal dans le style. J'en entends déjà qui disent "il a du toupet ce vieux c…", c'est vrai mais moi j'assume à la différence de nombreux peigne cul qui eux vont nous conduire droit à la catastrophe électorale, et d'autre part l'oubli n'est ni une erreur ou un aveu, c'est bien plus grave …
… Mais justement parce que vous êtes celui qui représente le mieux (ou le moins mal) mes idées, je suis de plus en plus gêné par votre attitude systématique d'indulgence envers les régimes antidémocratiques se revendiquant du communisme ou du socialisme.
Les vieux démons reviennent à la surface, que voulez-vous, c'est à prendre ou à laisser, tout comme vous j'ai pris l'option de prendre, car face à un DSK, qui d'après le collabo libéral Cohn Bendit (tiens encore un), est très chaud pour se présenter aux élections non pas pour représenter la gauche (ça c'est le cache sexe que les communistes n'ont toujours pas vu) mais bien le Bildenberg (oligarchie mondiale de la finance).
…Ce n'est pas parce que les capitalistes pratiquent le "deux poids deux mesures" dans la défense des droits de l'homme qu'il faut faire pareil en sens inverse, même quand on veut séduire les électeurs et militants PCF...
Je croyais être seul dans ce désert laudatif et vénéneux, je vous remercie de devenir un nouveau compagnon de marche, sachez seulement que nous allons avoir beaucoup de commentaires à rédiger pour faire évoluer les choses dans le bon sens, c'est à dire vers l'humanisme social.
Que vive la VIè république citoyenne et démocratique...
Bonjour à vous,
@Sonia Bastille dit:
Pourquoi l'unique arme de combat du PG, est en ce moment, le score électoral du Front de Gauche aux Cantonales ?
Le PCF, votre parti ami, est beaucoup moins rivé sur ce score ou pas à deux chiffres du FdG qui semble être le seul centre d'intérêt du discours politique de votre parti. Le PCF n'en fait pas tout un fromage !
Un sursaut républicain n'est pas d'actualité ?
Oui, Sonia, c'est vrai que le score a 2 chiffres à l'air de hanter le PG mais j'ai surtout retenu que la "gauche" n'était pas majoritaire. En fait que ce soit 9.9% ou 10.1%, quelle importance! Faire 5 000 000 voix et 18%, oui, aurait une victoire. Et aucuns commentaires sur les 55% d'abstentions et en bon démocrate, je me pose des questions. Tant qu'à l'unité, l'exemple du Limousin aurait pu être relaté !
Merci d'être si clair. J'ai encore appris à vous lire.
J'attends votre prochain billet avec impatience.
Bonjour à tous,
Perso je me fous royalement des scores PG et PCF, ce qui compte c'est le Front de Gauche.
Sans le FdG, le PCF n'est pas grand chose, sauf à réclamer le soutien du parti social-libéral.
Sans le FdG, le PG serait peu visible sur la scène politique. Alors les étiquettes partisanes, on s'en moque !
Je note que toutes les interventions de Mélenchon évoquent le FdG et non le PG. C'est très bien.
L'idéal est que le NPA rejoigne le FdG...
61 - Cronos
Il ne faudrait pas prendre les personnes de ce blog pour ce qu'ils ne sont pas - (des imbéciles). On peut être critique mais pas insultants systématiquement. A chacun son travail de mémoire. Quel parti franchement pourrait être en reste ? Il faudra un jour comprendre que si les staliniens étaient communistes, tous les communistes n'étaient pas staliniens. OK ? Alors maintenant si on veut avancer ensemble, il faut cesser de taper toujours sur le même clou à l'heure où Barack Obama vient de signer l'autorisation de la détention illimitée au camp de concentration de Guantanamo pour des détenus qui ne peuvent ni être jugés (faute de preuves) ni être remis en liberté (de peur qu'ils combattent). Quant à l'Humanisme social vers lequel nous voulons tous et toutes converger pour réinventer un projet politique digne de ce nom, on peut déjà lire cet article, ça permettra d'être humble et offensif : Jean-Claude Dulieu (Front de Gauche- PC) / http://www.libelille.fr/saberan/2011/03/jean-claude-dulieu-pc-jai-us%C3%A9-trois-paires-de-chaussures.html
@- Sonia Bastille
"Pourquoi l'unique arme de combat du PG, est en ce moment, le score électoral du Front de Gauche aux Cantonales ?"
Effectivement, alors que l'UMP part à nouveau en croisade contre "l'assistanat" et les "paresseux" (apparemment le syphonage de leurs voix par le FN Dimanche dernier ne leur a pas servi de leçon...) il est peut-être temps de passer à autre chose.
Et si de notre côté on parlait enfin du bouclier social prôné par le PG ?
Difficile de nous confondre avec le FN là-dessus...
La réélection du sieur Guérini à la tête du conseil général des Bouches -du- Rhône, obtenue notamment grâce au vote des élus PCF et FG ? alors que les magouilles sonnantes et trébuchantes et les petits arrangements entre copains et coquins socialistes de cette fédération PS semblent avérés, est lamentable. Elle donne de la gauche - toutes tendances confondues -une bien piètre image.Bref, on aimerait connaître les explications du vote de nos camarades des Bouches-du Rhône... ne serait-ce que pour ne pas désespérer ceux qui continuent de penser que l'on peut faire de la politique autrement !
Je pensais que la prise de commandement de l'OTAN pour l'intégralité des opérations en Libye vous ferait réagir un peu plus que ça, vous qui avez voté le mandat de l'ONU précisément pour éviter ce cas de figure. Au lieu de ça on a un beau discours dans lequel on ne voit pas trop où vous voulez en venir ni le rapport avec les évènements arabes.
Je ne saurais que trop recommander à tous les militants et sympathisants FdG (et à Jean-Luc Mélenchon), la lecture du dernier ouvrage d'Aurélien Bernier et le M'PEP : Désobéissons à l'Union Européenne !
Ce petit bijou de 168 pages pose les fondamentaux du problème que toute politique résolument de gauche aurait à affronter en cas de succès électoral ; Traités et directives européennes contre programme plébiscité par le suffrage universel. L'équation a deux solutions : ce qu'on connaît et subit déjà, la capitulation des dirigeants, ou la révolution citoyenne.
Il appelle à la création de Brigades d'interventions citoyenne, promeut la désobéissance plutôt que la sortie de l'UE, explique l'intérêt d'une monnaie commune en lieu et place d'une monnaie unique comme l'euro actuel, fait référence à la Charte de la Havane comme pendant à l'OMC, bref, il fournit tout un arsenal d'argumentaires capables d'ébranler jusqu'aux plus eurolâtres socdem (et de pas mal de gauchistes authentiques et sincères aussi !).
Sa conclusion : Briser l'omertà.
Il est temps que le PG et le FdG dénoncent l'imposture néolibérale de cette "Union" par des prises de position fortes, audibles, et assumées.
Merci pour les éclaircissement car le soir du second tour des cantonales, si pas des oreilles averties c’était un bon enfumage. Et les important nous disent que c'est la faute au "peuple" qui n'a pas voté, mais c'est fort de café, jamais il prennent leurs responsabilités dans la débâcle de l'abstention ? Effectivement le FdG n'est pas cité, peut-être devrions nous être adhérents d'office en étant membre d'un des parti qui le composent ou adhérent direct au Front de gauche qui permettra, je crois, de se reunir pour un territoire de gauche sans exclusive (allusion a terre de gauche) ? A part cela, nous ne sommes pas dupes des commentaires téléguidés. Nous aurons raison de nos adversaires !
A bas les oligarchies, vite la révolution citoyenne !
Bonsoir à tous,
Pour regrouper tous les partis dans une entité juridique, il se peut que les statuts de G.I.E. (Groupement d'Intérêt Economique), formule simple à voir.
Rosay à +
à # 70 Rozay
C'est louable de vouloir aider et loin de moi l'idée de vouloir être désagéable, mais je crois que tu as dit une grosse bêtise, un GIE est un "machin" (comme aurait dit De Gaulle) commercial avec inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). De plus les membres du G.I.E. sont responsables indéfiniment et solidairement des dettes de la société (c’est-à-dire que chaque membre est responsable sur l’ensemble de son patrimoine personnel de toutes les dettes du groupement, qu’elles soient de son fait ou non). Vois-tu déjà mieux le problème ?
@Holp-up
Bonsoir,
Nous avons eu dans le passé un certain nombre de discussion de fond. Je voudrai te faire partager cette analyse. Je sais, nous sommes loin des élections encore que...Espaces-Marx a organisé un colloque intitulé
Au coeur de la « crise de civilisation »: la question du « bien vivre »
par Patrice Cohen-Seat
http://cohen-seat.fr/posts/109#more-109
L'émission "Mots Croisés", en vidéo sur le blog, est intéressante sur au moins un plan : Marine Le Pen est très à l'aise lorsque le thème du débat porte sur la progression des voix de son parti, et sur les sondages à son avantage. Par contre, une fois sorti de cette séquence, elle est dominée, insipide, inexistante.
En ce qui concerne Jean Luc Mélenchon, sur toutes les questions de fond, il fait autorité. On l'écoute, on acquièce. Pour peu que le débat soit profond, il domine. C'est une évidence.
Je considère comme une coquetterie, les critiques souvent entendues de personnalisation de la candidature d'un homme comme JL Mélenchon. C'est pour moi un point fort de disposer, à gauche, d'une personne de cette autorité.
Si la campagne Présidentielle qui vient portait la vraie question que sous-tend un projet politique : "Quelle orientation voulons nous donner à la civilisation dans laquelle nous vivons ?", je serais plus optimiste quant aux chances de la Gauche d'être entendue, tant la Droite, et l'extrême Droite sur cette question, sont insipides, dépassées, obsolètes.
Peut-être est-ce à le moment de porter explicitement cette question au débat ?
J'ai pas compris qu'après avoir voté Front de Gauche au 1er tour, ce parti n'a eu absolument aucune voix.
J'ai pas compris pourqoi le FN a 15 % des votes au 1er tour et 35 % au 2eme.
J'ai pas compris la demande du PCF pour le décompte des voix.
J'ai pas compris l'épisode de la péniche.
J'ai pas compris quel était l'intéret de voter PS étant donné que je ne comprends pas la position de Aubry sur les retraites, de DSK au FMI, de Valls et les immigrés, de Hollande (euh c'est quoi un socialo?), de Royal et sa bravitude, de Rocard qui conseille Sarkozy, de Kouchner et Besson, Fréche, Guérini, la, si on mets le mot fric, je crois comprendre.
J'ai pas compris si on va en Lybie pour leur piquer leur pétrole, pour bombarder des populations ou pour aider des révolutionnaires avec un drapeau royal.
J'ai pas compris et je suis tellement gland que je continuerai de ne pas donner mon vote à ces mecs qui ne me comprennent pas même avec une supplique du PG ou de Jean-Luc Mélenchon himself.
Je ne comprends pas pouquoi ces mots me parlent : liberté, égalité, fraternité,Gauche, République, Laïcité, école publique, paix ...
bonjour chez vous
@74
Je vous suis. Tout cela n'est même plus lisible. Il n'y avait pas assez de monde à la pêche dimanche dernier. Ca ira mieux la prochaine fois !
@51
Pareil. Cependant, je suis heureux que Barack Obama, qui a trouvé plein de militants pour le suivre (ce qui peut se comprendre) défende bientôt une intervention au Yémen, en Syrie, et partout où sauver des opposants menacés s'avèrera nécessaire.
Camarades, Célébrons l'ère heureuse du Discours élastique.
@Jacques Lestrat
Votre rage, à mon humble avis, si elle se concentre contre le parti qui a lancé la proposistion FdG, reste stérile et médiocre du point de vue de "la dynamique du FdG : tout montre que le PG vient de naître, et la dynamique du FdG part de l'existence d'un PCF dont le FdG a toutes les raisons de se réjouir, car il y a un terreau immense que le PCF peine à toucher de ses propres racines, alors, si le PG et la GU tardent à y pousser les leurs, ce sera l'abstention qui y poussera, ou "pire"...Pourquoi donc en voulez-vous aux racines du grand arbre qui vous invite à profiter de son champ trop grand, celui de ses limites, celui des abstentionnistes, celui de ce peuple de gauche encore en attente d'un vrai front populaire? rien dans l'attitude du PCF ne justifie que vous continuiez à pousser vos racines là où il a heureusement encore les siennes ! la dynamique attendue pour le front de gauche, c'est celle du développement de tous les partenaires dans le processus de réappropriation citoyenne du champ politique, et continuer à répéter "c'est l'existence du PCF qui nous empoisonne", voila bien une étrange "petitesse de vue" !
Le champ est immense, il faut y aller, vous ne marcherez pas sur les pieds du PCF en faisant les boites au lettres des cités : c'est encore un vaste désert disponible !
"Ils sont tous pareil, ils se foutent de nous et nous prennent pour des pigeons, ça changera rien, ils peuvent crever, je ne me déplacerai pas pour ces piques assiettes, je voie pas comment tu peux encore y croire"
Ceci est une réflexion condensée de ce que j'ai pu entendre autour de moi quand j'ai dit que j'allais voter. Si ça peux vous servir ?
En fait, le sujet des sondages n'est qu'un exemple parmi d'autres. Les journalistes ont la possibilité de diffuser n'importe quelle information, même fausse ou montée de toute pièce. Et quand ils se mettent d'accord pour un traficotage, ça peut donner vraiment n'importe quoi.
Au début j'avais du mal à comprendre les mesures de votre programme concernant le journalisme et la télévision publique. Maintenant, j'y adhère de plus en plus.
Quitte à me répéter, nous nous sommes fait avoir nous autres "les humanistes" dans cette pseudo "continuité" des "révolutions arabes", après celles de Tunisie et de l'Égypte.
Nous avons cru que la situation de la Libye suivait ce même processus sans même prendre le recul nécessaire, nous nous sommes pris au jeu de la révolution populaire contre le tyran. Sauf que ce tyran est aussi malin que le notre!
Sarkozy n'a certes pas inventé l'eau chaude, il a juste inventé le principe de rendre l'eau chaude aussi coûteuse que l'eau froide !
A julia-(75)
Vous avez parfaitement raison. Sans le PCF, il n'existerait pas de "Front de gauche"!
Certains sur ce blog semblent l'oublier, pour la simple raison qu'ils ne se considèrent aucunement comme partenaires mais comme avant tout critiques du PCF !
Respectons donc nous. Construisons ensemble, renforçons nos organisations, allons au devant des Françaises et Français qui souffrent de la politique économique, sociale, idéologique du pouvoir actuel. Non?
@Arte n°73
Exact j'ai moi aussi trouvé JL Mélenchon très bien sur l'émission Mots croisés, avec des explications claires, précises, pertinentes,et posées.
Ce qui m'a le plus réjoui c'est qu'il à bien gardé son calme, faut dire que le débat était un peut plus haut que les 10mm chez P. Clarke d'Inter !
Selon moi, il marque des points à adopter cette posture, car les sympathisant FdG autour de moi se disent un peu lassés et du coup il tombe dans une caricature.
Continuez comme ça M. Mélenchon, on vous suit.
Au fait, élément à propos du score du FN, que personne n'a mentionné, à ce qu'il me semble. Il est normal que son score, là où il est présent, en 2011, soit plus élevé que celui de 2004, pour la simple raison, qu'il est la plupart du temps en duel. Or, en 2004, il était le plus souvent présent en triangulaires, ce qui ne pouvait que faire baisser sa moyenne. Donc, elle augmente, mécaniquement, du seul fait de la modification du mode de scrutin. Et que le FN s'en sorte mieux en duel qu'en triangulaire, c'est vieux comme... le FN. Il n'y a qu'à regarder les duels des années 90 pour s'en convaincre. (législatives de 1997 dans les bouches du rhone, par exemple...)
Voilà, c'était un élément de réflexion qui m'est venu en tête tout à l'heure... à creuser davantage, peut être.
Je comprend ce qui motive Jean-Luc pour adhérer aux principes de l'ONU, cette organisation est sensée représenter un "ordre mondial", une" justice mondiale", sauf qu'en vérité cet institut ne sert que les profits du capitalisme.
Il faut impérativement supprimer ce droit de véto pour que tous les pays deviennent représentatifs !
Dans l'Essonne, malheureusement, nous avons perdu nos deux sortants PG par le fait d'une allianc PS/Verts, même si nos deux candidats ont largement amélioré le score du Front de Gauche par rapport aux Européennes et aux Régionales. Certes, en 2004, ils avaient été élus sous l'étiquette PS, mais s'attaquer à eux pour se venger politiquement du fait qu'on ait quitter le PS cela démontre bien de l'imbécilité de certains dirigeants PS.
Le score du Front de Gauche dans l'Essonne est en progression aussi bien en voix qu'en %. Et pour moi, c'est plus en voix que cela m'interesse. Cela veut dire que notre mayonnaise sur le fait que nous portons l'espoir d'une autre politique à gauche est entrain de prendre. Que le fait de travailler ensemble pour faire bouger est le bon chemin.
Mais, ce qui faut mesurer aujourd'hui, c'est que les sondages qui sortent sur un DSK largement en tête au 1er tour et gagnant au 2ème, écoeurent beaucoup de nos concitoyens et notamment des responsables syndicales aussi bien dans le public que dans le privé.
Dernièrement, le PG était auprès des postiers du centre de tri de Bondoufle menacé de fermeture. Pour le PG, je les ai accompagné à la délégation en Prréfecture. Ce que j'ai appris que ce soit des conditions de travail déplorables ou des bas salaires qui ne permettaient pas aux agents de vivre correctement de leur travail et que beaucoup avaient été obligés d'aller dans le Loiret trouver un logement moins chers mais que les causes de cette fermeture allait avoir des répercussions encore plus grande en matière d'emplois dans tout notre département.
En discutant avec des responsables syndicaux, ceux ci veulent croire au Front de Gauche mais ne leur parler pas PS car ce sont ceux qui ont commencé les privatisations. Beaucoup de salariés s'abstiennent maintenant. Ils sont regardant sur notre attitude des deuxièmes tours. Attention de ne pas les décevoir mais à eux aussi de nous donner ce qu'il faut pour passer devant le PS.
L'étudiant à la petite cervelle diffuse sur le net la vidéo complète qui en fait ne fait que donner raison à Jean-Luc de s'être emporté de la sorte ! Faisant cela pour enfoncer le clou, raté pour l'étudiant journaliste ! moi je trouve qu'au contraire, c'est son manque de professionnalisme à lui qui est pointé et non le comportement de Jean-Luc qui n'est absolument pas à blâmer ! il s'emporte, ca fuse et alors ? c'est normal, non dans ce genre de situation ? rien à dire sur l'attitude de Jean-Luc ! Il est piqué à vif sur un sujet qui lui tient à coeur et pour moi sa façon de réagir est cohérente et en plus à la fin, on voit bien Jean-Luc qui dit ne pas avoir voulu s'en prendre à lui personnellement ! Jean-Luc ne fait que dénoncer le rôle pervers des médias qui trompent les français et cette vidéo pour moi me rend Jean-Luc encore plus crédible quant aux idées qu'il défend : intégralité de la vidéo - altercation de Jean-Luc Mélenchon avec un étudiant journaliste
Il y a des constats et des idées de plus en plus largement partagés
Bonne lecture
La formule réthorique, " L'Onu,, rien que l'Onu, tout l'Onu" pour montrer que l'engagement des grandes puissances en Libye doit se limiter au texte de la résolution 1973 et n'a nullement valeur de blanc seing pour celui, actuel, de l'OTAN sous l'égide des USA dans ce pays, est certes heureuse mais confine, comme cela a été déjà dit ici à l'angélisme. Si effectivement, notre "combat internationaliste" a besoin d'un point d'appui "légal" et que l'Onu existe depuis 1948 pour cela, ce n'est évidemment pas suffisant pour lui permettre de se déployer concrètement et efficacement. Combien de résolutions onusiennes sont jusqu'à présent restées lettre morte ? Et nous savons bien, qu'à l'image de la SDN de l'entre-deux guerres( celle de 14-18 et celle de1939-1945), les déclarations et les résolutions n'ont jamais empêché les grandes puissances de faire prévaloir leurs intérêts impérialistes sur la défense des droits des peuples. La question est une fois de plus de savoir s'il faut ou pas "jeter le bébé avec l'eau sale du bain" et laisser les mains libres à ceux qui préfèrent utiliser la force pour régler les rapports entre États concurrents et rivaux dans la guerre économique et politique qu'ils se livrent en permanence.
Pour finir, à propos de la guerre en Libye, une citation de Monsieur Hu Jintao, président de la RPC en réponse à son homologue français : " L'histoire a démontré de manière répétée que l'usage de la force n'est pas une réponse aux problèmes... le dialogue et les autres moyens pacifiques sont la solution fondamentale aux problèmes." Sans doute, mais quid quand le dialogue n'a pas eu lieu et les autres moyens pacifiques n'ont pas montré leur efficacité ? On le voit, les questions de la guerre et de la paix, celle de l'internationalisme prolétarien, humaniste et progressiste, si elles ne sont pas nouvelles, ne peuvent être résolues en faisant l'impasse sur la réalité de la lutte des classes, au plan national...
Jean-Luc rencontre Olivier mais on en parle peu. Y a-t-il vraiment rien à dire sur ce sujet?
http://clementineautain.fr/2011/03/29/regards-davril-melenchonbesancenot-en-debat/
80 @Papa 75 @A julia
Je suis entièrement d’accord avec toi «@Papa, nous sommes liés par le FdG sans le PC le FdG n’existerait pas et sans le FdG le PC n’aurait pas fait le score qu’il a fait, Tout est lié, il faut construire ensemble PCF, PG, UG et tout ceux qui désirent nous rejoindre pour une France plus sociale et plus équitable. La seule façon de gagner c’est d’être ensemble.
Vous avez eu raison au PCF de compter vos voix en temps que PCF du FdG, pour tous les communistes sceptiques vis-à-vis du FdG, s’il fallait démontrer que le FdG ne vous faisait pas perdre des sièges, mais au contraire en gagner, la preuve est là.
Je suis sûr qu’après cette élection, beaucoup de ceux qui étaient sceptiques de notre regroupement seront convaincus.
C’est la seule façon de progresser, ensemble, ensemble toujours ensemble vers un même objectif.
Pour le cas où le lien de Citoyenne21@85 n'aurait pas retenu votre attention, j'en remets une couche, il faut vraiment visionner le dénouement de l'histoire de la "petite cervelle", un régal... c'est par ici.
J'ai deux choses à partager.
D'abord un article en deux parties sur mediapart sur l'imposture de la politique d'excellence dans la recherche :
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/170211/son-excellence-lexcellence-radiographie-dune-im
et
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/290311/son-excellence-lexcellence-radiographie-dune-im
Ensuite une petite phrase que je viens de lire dans "Le contrat Social" de JJ Rousseau :
"Dans une cité bien conduite chacun vole aux assemblées; sous un mauvais gouvernement nul n'aime à faire un pas pour s'y rendre, parce que nul ne prend intérêt à ce qui s'y fait, qu'on prévoit que la volonté générale n'y dominera pas, et qu'enfin les soins domestiques absorbent tout. Les bonnes lois en font faire de meilleures, les mauvaises en amènent des pires. Sitôt que quelqu'un dit des affaires de l'Etat, que m'importe ? on doit compter que l'Etat est perdu."
Vite, la VIeme république !
Dans Mots croisés, Calvi fait un effort louable d'équilibre dans la composition du plateau et dans le temps de parole. Probablement imposé par le rite post-élections.
Mais le naturel revient au galop, lorsque après une discussion interminable sur le FN, il propose au débat deux sujets politiques. Lesquels, je vous le donne en mille? la sécurité et l'immigration ! Voilà, les seuls problèmes politiques qui concernent Calvi et ses semblables, avec, j'oubliais, que ferez-vous au second tour en 2012. la politique sociale, économique, le pouvoir des banques, les plans d'austérité, connaissent pas. pourt
Demain, il y a une manifestation pour la défense de l'hôpital public. La carte des fermetures d'hôpitaux (ou de services) est publiée dans l'Huma d'aujourd'hui.
Nous devons absolument annoncer que nous rouvrirons les hôpitaux et maternités fermés.
En Ile-de-France l'exécuteur des basses œuvres, à la tête de l'agence régionale de santé, est un ancien ministre du "parti des primaires"...
La financiarisation de l'hôpital via la tarification à l'acte est dans le prolongement de la trop fameuse LOLF (tout comme la RGPP, qui gangrène sciemment toute la fonction publique).
Bien sûr ce sujet, comme les autres, soulève la question des financements.
C'est pourquoi la récupération de la souveraineté monétaire et financière reste centrale. Frédéric Lordon décrit très bien dans le dernier Monde Diplomatique (avril) le mécanisme d'assujettissement financier des États et des salariés. Il faut préparer l'opinion à l'affrontement nécessaire avec l'oligarchie libérale de l'UE, faute de quoi nous ne serions pas crédibles.
Jean-François
Bonjour à vous,
Maintenant que les voix sont comptées, bien ou mal, que faisons-nous?
Les "présidentielles" sont dans 14 mois. Sarkozy et tous ses larbins vont continuer à faire diversion pour empêcher le vrai débat sur cette échéance. Allons-nous continuer à "courir à plusieurs kms derrière lui" ou posez calme notre programme dans les couches populaires, c'est-à-dire ceux qui se sont abstenus?
A propos de programme, où en est notre "programme partagé" prévu pour fin mars? C'est pas un poisson d'avril, j'espère...
@ Louise lm
Bien vu sur Calvi, ce gars à plus fait pour l'élection de Sarko avec ses 3 heures de quotidienne (une pour la sortie du boulot l'autre pour la fin du film et enfin la dernière pour les insomniaques) que l'ensemble du paf réuni.
J'ai pu noter qu'hier il nous avait ressorti du placard le charmant Xavier Raufer.
Buisson désigne, Calvi diffuse, le FN engrange.
@dudu87 : il est là.
@Rachel,
Bien mais ce sont des propositions, j'attends et...je dirai même, nous attendons celui du combat, la version définitive!
Le probable et l'improbable
L'analyse des résultats des cantonales doit se faire à l'échelon local,et là faut- il distinguer les zones urbaines,péri urbaines (sensibles ou pas),les zones avec un passé de tissu industriel aujourd'hui à l'agonie,les zones agricoles hier encore largement subventionnées et aujourd'hui confrontées au lois du marché ? A l'échelon national partant du principe que le tout est la somme des parties ou non ?les verts sont-ils de gauche,la gauche est-elle écologiste,l'Ump est-il poreux au FN,le FN est-il légitime,le PS est il univoque,et s'il l'est pourquoi a t-il besoin de personnaliser son représentant comme dans une opération marketing attendant son deus ex machina?
J'avoue qu'à ce jour,étant militant de gauche,informé (diversité de mes informations) je suis stupéfait d'un constat navrant:les débats de fond sont éludés au profit du discours simpliste,caricatural,démagogique,politicard,latéralisé,personnalisé,soumis aux échéances électorales (alliance,mésalliance,...),berlusconisation programmée,alignement sur l'impérialisme économique allemand,sortir du nucléaire tout en y restant,bref à un an des présidentielles c'est du n'importe quoi,du rase motte,du conjoncturel,du clochemerle,une caricature de démocratie ou la minorité qui s'exprime n'est pas le reflet de l'ensemble des citoyens découragés,las,humiliés,exclus de l'ascenseur social,mis devant le fait accompli de mesures préventives budgétaires appliquées de façon thérapeutique et drastique à nos voisins européens avec des effets secondaires pire que le mal initial,le tout dans un contexte de réveil arabo musulman démocratique récupéré par l'interventionnisme états-uniens avec son bras armé,l'OTAN transformant le devoir de protection en droit d'ingérence sous le regard complice de tous les acteurs,...
Un monde conduit par la sauvegarde des ressources énergétiques et de la finance,le probable c'est la régression sociale et économique,l'improbable la sortie du...
BHL : vaticinations et contradictions politiques
Comment BHL a poussé la France à s'engager dans le conflit libyen
Après avoir exhorté l’Occident à reconnaître les Tchétchènes Maskadov et Bassaiev, affirmé que le président Saakachvili de Géorgie était un grand pacifiste attaqué par la vorace Russie, BHL le « philosophe » a « pratiquement à lui seul a réussi à convaincre le président français Nicolas Sarkozy de reconnaître le gouvernement "alternatif" de la Libye… ». Il a vilipendé le ministre des Affaires Etrangères allemand qui avait refusé de participer aux attaques contre Khadafi.
Voilà tout un dossier que nous livre aujourd’hui Novosti.
http://fr.rian.ru/discussion/20110401/189042090.html
Bonne lecture pour J-LM, et pour tout ceux qui ont eu du mal à s’y reconnaître, dans l’affaire libyenne.
Ceci dit, je persiste à clamer : Mélenchon, présidons !
toto #88
Débat Mélenchon/Besancenot
Jean-Luc Mélenchon semble oublier que, depuis des décennies, nous sommes gouvernés par tantôt des énarques de droite, tantôt des énarques de gauches et que, d'autre part, les diplômés des grandes écoles exercent les grandes fonctions de l'Etat ; Chefs de cabinet ministériel, PDG de grosses boîtes, ministres ou députés. La profession d'avocat est sur-représentée au gouvernement. Et vous voudriez que ces gens là scient la branche qui les porte ?
D'autre part, la révolution par les urne reste un vœux pieux. Les élections, créées à l'origine pour permettre un renouvellement démocratique des élus, jouent depuis longtemps contre ses principes puisque nous avons, il faut le reconnaître, une professionalisation des politiques (et quand on voit les salaires et les cumuls, rien d'étonnant). Pour s'assurer leur pérennisation (parfois jusqu'à plus de 80 ans !) ils ne peuvent échapper à la création d'une clientèle par l'attribution d'interventions de favoritisme (HLM, emploi, subventions, gâteau des rois, adjudications….) qui ressemblent fort à de la corruption. Ils finissent par ne même plus savoir ce que coûte une baguette de pain ! encore moins les fins de mois difficiles.
Quant à OB, il semble, lui amnésique sur l'histoire des révolutions. 1789 nous conduit à la terreur, au consulat et au premier empire ; 1830 ouvre la voie au retour à l'ancien régime par le règne de Louis-Philippe ; 1848 voit revenir l'empire avec Napoléon le troisième ; La révolution de 1917 débouche sur le stalinisme ; et la commune est réprimée dans le sang avant de voir les français voter monarchiste sauf Paris, et c'est à la suite de coups de forces successifs que s'instaure un régime parlementariste copié sur le modèle anglais. Tout ça pour revenir en 2007 en France à un pouvoir d'ancien régime avec un Président qui a, de fait, entre ses mains tous les pouvoirs (exécutif et législatif par son parti majoritaire).
Enfin, il me semblait...