30mar 11
J’ai un peu tardé à faire cette note de lendemain d’élection car l’emploi du temps ne s’est guère relâché depuis la semaine passée. Et puis il me fallait à peine de recul pour mettre de l’ordre dans toutes les données que l’on m’a fournies, pour apprécier correctement un résultat qui a subi un maxi brouillage au cours de soirées électorales médiatiques bâclées, truffées d’erreur et d’à peu près. Tout cela a produit une confusion et une série de contresens dont la portée sera plus importante dans l’esprit du grand nombre qu’il y parait d’abord. Ma note traite donc de ce sujet pour vous proposer au moins l’appréciation de notre propre résultat, celui du Front de gauche, rayé du tableau de la soirée en dépit de sa percée éclatante après le 10,50 % du premier tour. Puis j’évoque le redémarrage des sondages sur la présidentielle. Et enfin la question de l’intervention en Libye.
Merci à Joanny Person pour la série de photos du viaduc de Millau qui illustre ce billet.
Les résultats électoraux peuvent être lus de bien des façons. J’ai expliqué dans ma précédente note que cette diversité de lecture commençait avec le choix des paramètres de comparaison : élection précédente ou série précédente ? Dans le cas qui nous occupe, à savoir les élections cantonales, je pense que la seule comparaison qui ait un sens politique c’est évidemment celle que l’on peut faire avec l’élection précédente. C’est à dire les élections régionales de 2010. La comparaison avec les élections cantonales de 2004 sert la science historique mais pas la compréhension de la dynamique des évènements actuels. En comparant avec la précédente élection on examine le comportement des mêmes électeurs, aux mêmes endroits et dans la même configuration politique. Je n’y reviens pas. Mais je donne des chiffres. Ils sont destinés à observer objectivement la progression réelle, en valeur absolue, du nombre de nos électeurs depuis la première apparition du Front de gauche. Cette première fois a eu lieu aux élections européennes de 2009. Je crois utile de faire voir à tous ce que ces comparaisons avec les derniers scrutins donnent. Car cela n’a été dit dans aucun commentaire par aucun analyste, assez étrangement.
Il s’agit de données objectives, réellement constatées et vérifiables. Pas de sondages réalisés sur d’improbables panels redressés en fonction du nombre des personnes appelées au téléphone et qui ont accepté ou non de répondre. Il s’agit de personnes réelles qui se sont levées le matin et ont décidé d’aller voter. Commençons donc par les personnes qui l’ont fait pour les élections européennes en 2009, lorsqu’est apparu pour la première fois sur les tables des bureaux de vote les bulletins de vote du Front de gauche. Il faut, bien sûr, ne compter que les 1940 cantons renouvelables de France métropolitaine. On les prend tous, qu’il y ait eu ou pas un candidat du Front de gauche partout. Le Front de gauche avait recueilli 500 326 suffrages dans cet espace aux élections européennes de 2009. On y trouve cette fois-ci 774 666 voix au premier tour des cantonales 2011. Cela signifie un gain de 274 340 voix alors que nous n’avons pas de candidat partout. C’est une progression de 55 %. Aucune autre formation n’a fait un tel progrès.
On peut donc affiner ce résultat en ne faisant la comparaison que strictement pour les cantons de métropole où il y avait une candidature du Front de Gauche aux élections cantonales. Donc sachez que le Front de gauche était présent dans 1588 cantons à l’intérieur de cet espace. Il y avait recueilli 460 934 voix aux élections européennes de 2009. Il en a rassemblé, comme déjà dit, 774 666 voix au premier tour de cette série de cantonales en 2011. Cela représente donc un gain de 313 732 voix. C’est une progression de 68 % de nos suffrages. Je suis certain que la soirée électorale qui a occulté tout cela vous parait sous un jour nouveau, non ? Plus de trois cent mille voix supplémentaires dans le même temps où les autres partis de gauche, sans exception, perdaient très lourdement des voix par rapport à ce même précédent scrutin européen. Pas un mot sur le sujet. Ni sur notre score à deux chiffres. Mais du Le Pen en veux-tu, en voila. Et sur ce même Le Pen, quelle surprise de voir le silence sur un point qui relativise cependant une bonne partie du Tam Tam à son sujet. Ce point le voici. L’information est dans « Le Monde » jeudi 24 mars 2011, page 14, rubrique politique, sous la signature de Michel Delberghe: « En nombre de voix, la percée du Front national paraît relative. Il recueille 15 812 voix de moins qu'en 2004, année au cours de laquelle il était présent dans 409 cantons supplémentaires. »
Nouvelle progression du nombre des suffrages pour le Front de Gauche si l’on compare avec la dernière élection, celle des conseils régionaux, l’an passé en 2010. Faire la comparaison canton par canton n’est pas simple. En effet on ne dispose pas des chiffres de l’élection régionale constatés par canton car ce travail n’a pas encore été fait par le ministère de l’intérieur au contraire de celui qu’il a fait pour les élections européennes. On procède donc sommairement. On prend le total des voix recueillies et on le divise par deux puisque seule la moitié du pays votait cette fois ci. Cela défavorise notre progression dans la mesure où le Front de gauche n’était pas présent dans deux régions et où dans certaines d’entre elles il existait des fédérations communistes qui avaient fait le choix de quitter le bateau collectif pour s’allier avec les socialistes comme en Pays de Loire. Néanmoins on note de nouveau une forte progression. Si l'on ramène le score des régionales à la moitié du pays, on trouve environ 569 000 voix pour le Front de Gauche. Comparés aux 774 666 voix obtenues aux cantonales sur cette même moitié du pays, nous faisons donc une progression de plus de 200 000 voix, soit une nouvelle hausse de 36 %. Dans tous les cas et quel que soit l’angle sous lequel nous examinons les résultats, ces progressions sont plus fortes que celle de toute autre formation politique candidate à cette élection.
J’ai dit combien j’ai été frappé par la confusion qui régnait le soir du premier tour pour annoncer les résultats. Sur les rares plateaux de télé, et dans les duplex organisés, la centralité du FN avait été prévue, pour ne pas dire décidée, à l’avance. Les résultats n’étaient donc interprétés et commentés que d’après cette seule grille d’analyse. C’est déjà un biais qui handicapait la compréhension de ce qui se passait réellement. Mais le ministère de l’intérieur aggrava volontairement la situation. En effet, il lui fallait coûte que coûte minorer le résultat du PS. Un bon moyen était déjà de disperser sous l’étiquette « divers gauche » tous les candidats PRG ou MRC soutenus par le PS. Bien sûr, chacun sait bien que l’étiquette choisie par ces candidats au moment du dépôt de leur candidature est purement indicative. C’est le soutien du PS qui fait le score. Le ministre a donc pu amputer le résultat du PS à la vive satisfaction de l’UMP qui réduisait de cette façon son écart avec lui.
Ce décompte sélectif a aussi été appliqué au Front de gauche. C’est le label Front de gauche qui a fait le résultat. Et tous les candidats étaient présentés en commun. On sait comment cette diminution de notre score collectif fut rendue possible par la demande du PCF lui-même. Mais l’affichage politique voulu par la droite fut obtenu. Le Front de Gauche a été évacué de la scène et seul restait le bipartisme du conflit de l’UMP face au PS auquel la menace du FN sert de serre-file grâce à son effet repoussoir. Que le piège se soit ensuite retourné contre ses inventeurs Sarkozystes est une évidence. Il a dégénéré jusqu'à crééer les conditions d’une implosion de l’UMP et du début d’une crise de régime. Mais c’est une autre histoire. Les consignes données et exécutées par le ministère de l’intérieur pour la soirée électorale ne le prévoyaient pas.
Au second tour, la présentation des chiffres était encore plus absurde. Sachant que les candidats de gauche arrivés en tête bénéficient du désistement de tous les autres, en règle générale, quel est le sens de les classer ensuite par étiquette de parti ? De nouveau le Front de gauche disparut. Pour les mêmes raisons qu’au premier tour. Mais le résultat affiché n’en était pas moins absurde. D’où sortaient ces 4,60 % attribués au PCF ? Surtout quand le total montré sur les écrans faisaient apparaitre qu’il manquait plus de douze pour cent des suffrages !
La confusion grandit en cours de route quand survint un nouveau refrain: une nette progression des verts se serait constatée. On entendit, et on lit même encore depuis, que le mouvement écologiste a étendu son influence avec « 49 élus ce dimanche ». Pipeau ! Ce chiffre inclut les élus non renouvelables. En réalité les Verts ont fait élire 32 des leurs. Et sur ce nombre seulement 6, pas un de plus, par leur propres moyens c’est-à-dire en se présentant seuls au premier tour et en arrivant en tête pour le second. Tout le reste a été pris sur la gauche grâce à une alliance avec le PS ou en se maintenant au deuxième tour contre un autre candidat de gauche. Ce qui est sûr c’est que les verts Europe-Ecologie ont eu six duels avec le Front de gauche en se maintenant contre nos candidats arrivés en tête dans cinq cas. Et dans les six cas ce sont les candidats du Front de gauche qui l’ont emporté. Cerise sur le gâteau de bobards : le total des trente deux élus inclus deux conseillers généraux du Front de Gauche classés par eux « apparentés » sans qu’on sache pourquoi.
Dans une telle ambiance, tout finit donc dans la confusion. Peut-être était-ce l’unique but. Ce n’est que le lendemain que commencèrent les présentations de chiffres un tant soit peu sérieuses. On vit l’essentiel. La gauche comptée ensemble, comme c’est la logique du terrain, atteignait plus de 49 %. Si elle ne franchit pas la barre de la majorité c’est par ce que, dans un reste de trucage, le ministère comptait la catégorie « extrême gauche » séparément, à plus de 1%, catégorie dans laquelle sont comptés exclusivement certains de nos candidats du Front de Gauche du deuxième tour…
L’analyse du score du Front National mérite beaucoup de travail. Et d’abord un travail de désintoxication. Les conforts de lecture sur la montée du Front national charrient toute sorte d’improbables raccourcis de raisonnement. On en rajoute, on en rajoute ! Un chiffre s’est mis à courir sur la progression entre les deux tours du parti des Le Pen. Pour une fois on vit appliquer à cette famille le type de décompte que l’on nous avait refusé au premier tour. C'est-à-dire rapporter le score au nombre de cantons où est effectivement présent le parti considéré. Dans cette approche le Front national fait une moyenne d’un peu plus de 35% des voix au deuxième tour. On sait que, sur le terrain, on a vu en effet un gros transfert de voix de l’UMP sur le Front national quand il affrontait la gauche au deuxième tour.
Mais si l’on examine cette progression entre les deux tours pour mesurer l’écart au score initial il ne faut pas limiter l’exercice au seul Front national. Il faut le faire pour tous. Ce n’est pas inutile du tout. Cela permet de mesurer la capacité de rassemblement de chacun au second tour. Et l’on verra alors que c’est le Front de Gauche qui est le mieux placé de toutes les composantes. En effet ramené aux 131 cantons où ils étaient présents, les candidats du Front de gauche dépassent les 60 % de suffrages exprimés. Dans ceux où ils se trouvaient, les socialistes rassemblent une moyenne de 56,75 % des suffrages. De leur côté, Europe Ecologie – les Verts n’en rassemblent que 46,57 %. De tout cela pas un mot, non plus, nulle part. Et la célébration de la percée foudroyante du Front national s’est achevée en feu d’artifice alors même que le Front de gauche voyait élire 121 de ses membres et le Front national 2. En toute logique.
On en était là quand arrivèrent de nouvelles vagues de sondages. Le dépouillement des bulletins n’était pas encore fini que le sujet de discussion des importants médiatiques était déjà sur les sondages à propos des prochaines présidentielles. On voit l’intensité du réseau Strauss kahnien. Car bien sûr il n’était question que de lui, de son arrivée en tête dans tous les cas. Et bien sûr du danger Le Pen. Le danger qui tient lieu de programme, le danger utile, le danger cloueur de bec. La triade EURO-RSG, fondation Jean Jaurès, FMI tourne à plein régime et l’examen des organigrammes et contrats le montrera un jour ou l’autre. Pour ce qui me concerne je suis naturellement aussi mal traité qu’on peut l’être quand on s’est attaqué comme moi aux organismes de sondage. Mon intérêt dorénavant est plus que jamais de voir le vote de la loi qui devrait refroidir ces rebouteux. Mais dans leurs enquêtes, je continue à être le même miracle scientifique. Seul, la semaine même du vote qui donne le Front de Gauche à dix pour cent je suis crédité de moins de la moitié de nos votes transformés en pourcentage de sondés. Une vraie farce. Elle n’est pas innocente.
Elle est destinée à peser sur le réel. En tous cas, je vais aller prendre des cours auprès de mon camarade Besancenot qui lui bénéficie de six fois son résultat aux cantonales et deux fois son score personnel aux régionales. Ou auprès de Borloo qui, parti d’entrefilets de presse et de reportages approximatifs, a conquis d’entrée de jeu cinq pour cent des cœurs de sondés. Et ainsi de suite. Cependant, je connais l’impact de ce genre de diffusion sur le moral militant et la « crédibilité ». J’ai vécu cela. Aux européennes je fus cloué à quatre pour cent par les mêmes charlatans et j’ai fini à huit pour cent dans les urnes. Ce qui me frappe c’est l’absolue conformité du paysage mis en scène par ces « sondages » avec les intérêts bien compris de quelques influents de ma connaissance.
Ce sondage-là, intervenant alors même que la leçon du scrutin des cantonales n’est pas disponible, sert évidemment a recommencer le conditionnement en faveur de l’homme-qui-est-absent-mais-tellement-présent. Je n’y insiste pas. J’ai eu la faiblesse de considérer mon cas comme intéressant. Je figure 4 %, au niveau auquel se situe aussi François Bayrou. C'est-à-dire à moins de la moitié des voix que nous venons pourtant de rassembler, non pas il y a cinq ans mais la semaine passée. Cette position appelle un commentaire du fin commentateur absolument pas aussi Strauss kahnien qu’on le murmure. Après m’avoir classé à l’extrême gauche, ce qui situe déjà le niveau de formation de ce politologue, une explication décisive est présentée. «L’extrême-gauche justement, Besancenot le taiseux confirme son avance sur l’hyper-médiatique Mélenchon (7% contre 4%). Ce dernier, sans doute allé trop loin dans sa posture tribunicienne, semble avoir « perdu la main » depuis le début de l’année alors qu’il était parvenu tout au long de l’année dernière à nettement supplanter le leader du NPA ». Admirable. Je me demandais juste de quel abus il est question depuis janvier ? Voyons de quoi s’agit-il ? De mon débat avec Madame Le Pen ? De mon débat avec Christian Jacob ? Ah si ça y est, je sais quand j’ai abusé de ma « posture tribunicienne ». Je ne vois qu’un cas, précisément : m’en être pris aux instituts de sondages pour demander le vote de la proposition de loi sur les instituts de sondage.
Je suis donc maintenant condamné à « avoir perdu la main » chez ces messieurs les hommes de l’art sondagier. Me voici cloué à 4 % après l’avoir été à 5 pendant des mois. Sans davantage de raison, sinon un coefficient de correction du résultat brut décidé au doigt mouillé, à partir d’un mix du score de Marie-George Buffet à l’élection présidentielle et du résultat du score attribué au reste de « l’extrême gauche ». C’est au point que « l’observatoire des sondages » a réagi sur un mode assez ironique.
Sondeurs : démiurges ou magouilleurs ? « Toujours à l’affût d’un sursaut de Nicolas Sarkozy, Gaël Sliman insiste dans son commentaire du sondage BVA-Orange-L’Express France-Inter (29 mars 2011) sur un gain de 2 % des opinions favorables au président de la République, suggérant à deux reprises que la Libye, et non l’alibi, pourrait en être la cause. 2% : au diable les incertitudes et les marges d’erreur. A propos de coefficient de redressement, sur quels résultats électoraux précédents ont été calculés les scores d’intentions de vote des candidats et non candidats que présente également ce sondage ? Exemple : nous apprenons que « l’hypermédiatique » Mélenchon, et candidat, est supplanté par le « taiseux », et non candidat Besancenot (4% contre 7%). On admirera l’explication politologique dépourvue de toute démonstration de Gaël Sliman qui a un vague souvenir de ses études lorsqu’il écrit : "Ce dernier (Mélenchon), sans doute allé trop loin dans sa posture tribunicienne semble avoir perdu la main ». Or il n’y avait pas de Parti de gauche à l’élection présidentielle de 2007. A-t-on fait le redressement à partir du résultat de Marie-George Buffet en diminuant fortement les chiffres bruts ? Probable avec un petit coup de pouce intuitif. Encore une raison de réclamer la publicité des chiffres bruts, comme le Sénat l’a demandée. Cela éviterait peut-être que les sondeurs comme Gaël Sliman fassent leurs confessions idéologiques et se prennent pour des démiurges ».
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L'affaire de l’intervention en Lybie a déclenché un grand nombre de discussions comme c’est normal et prévisible. J’ai déjà écrit ici que je connaissais la difficulté de prendre des décisions dans ce domaine. Au cas précis mes prises de positions ont été dictées par plusieurs facteurs que je voudrais rappeler. Le premier d’entre eux est que, de la veille le soir pour le lendemain midi, il a fallu que je décide de mon vote sur une résolution proposée au parlement européen. C’est sur ce texte étudié comme il se doit littéralement que j’ai travaillé. Mes quatre camarades députés du Front de gauche en ont fait de même et sont arrivés les quatre à la même décision de vote, en dépit de la diversité des cultures et des positions récentes que l’on a pu connaitre et que l’on constate encore sur tant de sujets entre nous. Il s’agit de Jacky Hénin, Patrick le Hyaric et Marie-Christine Vergiat. Puis je me suis rapproché de la direction du PCF en la personne de Pierre Laurent et de Gauche Unitaire en appelant Christian Piquet. Je précise que j’ai également consulté les membres du bureau de la commission internationale de mon parti et le groupe de coordination de la direction du parti.
Tout cela parce que j’étais conscient de la gravité d’une décision que je ne pouvais prendre sans confronter les points de vue pour former mon propre jugement et décider de mon vote. Cet exercice est compliqué à mener pour quelqu’un comme moi qui croit au collectif et qui sait aussi que le mandat impératif n’existe pas en République, je le rappelle pour prendre date pour l’avenir. Je vote et je voterai toujours d’après ce que je crois juste personnellement et que je suis ensuite capable d’expliquer, de faire vivre et de rendre compte. Dans ce cas mon vote est conforme à l’avis de tous ceux qui ont été consultés à deux exceptions près, dans mon parti. Et pour la plus totale clarté et honnêteté je dois dire que mon vote final ne fut pas celui que j’avais d’abord pensé faire. Mon point de vue s’est construit par la discussion et le travail sur le texte. C’est pourquoi je plaide d’autant plus facilement pour le respect de chacun. Je ne dirai rien à ceux qui étaient hostiles à ce texte, et à sa suite logique, d’autre que pour faire le constat d’un désaccord. Je préfèrerais qu’on s’abstienne de m’insulter ou de me repeindre en agent de l’impérialisme américain parce que je ne partage pas le point de vue de mes contradicteurs. Mais, bien sûr, le débat argumenté m’intéresse. Et je le recommande. On est plus fort et mieux préparé quand vient l’heure de décider la fois suivante.
Je note que depuis les prises de position successives du Parti de gauche et mes propres déclarations à propos de l’entrée en scène de l’OTAN, les désaccords qui s’expriment ne portent plus sur les évènements de la semaine passée mais plus directement sur le fond de mon analyse sur l’ordre international. Ce qui est en cause c’est mon attachement à l’ONU. Celle-ci est décrite par divers bulletins que je lis, et qui me font l’honneur d’étudier mes propos, comme une officine vouée aux impérialismes dominants. Je n’en crois pas un mot pour ma part. Ce débat revient en quelque sorte, à sa façon, sur ce que l’on pense des institutions, de leur nécessité ou non, du rapport que l’on peut et doit avoir avec elles du point de vue d’une action de changement radical de la société qu’elle soit nationale ou mondiale. Dans un autre registre j’ai eu cette discussion avec Olivier Besancenot récemment à l’initiative du journal « Regards ». J’en recommande la lecture ou l’audition puisque l’entretien a été filmé.
Il y a au moins deux manières d'envisager la question de l’ordre dans les relations entre Etats : la "loi du plus fort", certes adoucie par des coutumes, ou la construction d'un ordre international légal. Mais on peut aussi commencer par déclarer qu'il n'est ni possible, ni fondé, de restreindre la souveraineté des Etats. Et moins encore de la faire superviser par la dépendance à une série de droits déclarés universels et reconnus comme tels par tous. Dans ce cas, le seul "ordre" du monde qui existe est un rapport de force permanent. Et par conséquent, ce sont les puissances militaires et économiques du moment qui dictent leur vision du monde. Les autres Etats ont le choix entre y adhérer et suivre les injonctions que prononcent les plus forts, ou être écrasés. Le monde a fonctionné de cette manière jusqu'au milieu du XXè siècle. Certes, les pratiques coutumières ont peu à peu réglé les façons avec lesquelles on se faisait la guerre. Mais la décision d'utiliser la force armée restait aux mains des Etats. Ils étaient légitimes à envahir leur voisin si cela correspondait à leur analyse de leur intérêt propre. La nouveauté en 1945 est la conviction des Etats survivants à la deuxième guerre mondiale qu'il est possible, et nécessaire, d'organiser les relations internationales autour de règles légales et universelles. L'ordre international ainsi constitué par des traités se trouve sous la protection de l'ONU. L'utilisation de la force y est bannie par principe. Certes, on peut y avoir recours en cas d’absolue nécessité. Mais alors elle ne peut être utilisée que sous autorisation du Conseil de sécurité. C'est donc un renversement total de logique où les droits universels de l'homme sont supérieurs dans la hiérarchie des normes aux intérêts particuliers des Etats.
Bien sûr, cet ordre légal est très imparfait. Il est continuellement bafoué. Il est souvent contourné comme lorsque se réunissent le G8 ou le G20. Cet ordre et cet organisation doivent être réformés, il n’y a pas de doute. On verra utilement le programme de mon parti à ce sujet. Mais je soutiens qu’il doit être considéré, et respecté. Non seulement parce qu’il n’y a pas de construction ultérieure qui soit possible sans partir de cet édifice initial. Ensuite parce qu’il donne dès à présent un point d’appui à nos discours et revendications dans l’arène mondiale. Il donne une légitimité à des décisions que l'on aimerait voir appliquées. Refuser de reconnaître une place et une légitimité à l'ordre onusien c'est de fait renoncer à l'application de multiples résolutions exigeant la reconnaissance d'un Etat palestinien ayant des frontières sûres, par exemple. Ou encore les résolutions votées chaque année par l'Assemblée générale de l'ONU, qui demandent la fin du blocus états-unien contre Cuba. Ne pas s'appuyer sur l'ordre international légal incarné par l'ONU c'est accepter que la résolution faisant du droit à une eau potable salubre et propre un droit fondamental et les résolutions protégeant l'enfance ou les personnes LGBT, votées, ne soient pas mises en œuvre. Enfin, nier l'ONU c'est également valider les interventions des Etats-Unis en Afghanistan en 2001 et en Irak en 2003 toutes lancées sans mandat international.
Les puissants de ce monde cherchent à se débarrasser de l'ONU, pour réinstaller la loi du plus fort. Pendant les années Reagan, puis sous les Bush, tous les moyens furent bons pour discréditer cette organisation et même la faire mourir. Il y eut ainsi des années de contentieux sur le non versement par les USA de leur part de contribution au budget de l’ONU. A l’heure actuelle encore c’est sur l’ONU que nous pouvons nous appuyer pour stigmatiser le refus de certains pays d’appliquer des dispositions de l’ONU. J'en prends pour exemple la non reconnaissance par les Etats-Unis, la Libye, le Maroc ou encore l'Egypte de la Cour Pénale Internationale, pourtant en capacité de juger les responsables de crimes de guerre, de crimes d'agression et de crimes contre l'humanité.
Evidemment, suivant les périodes, l’ONU peut être soit méprisée soit instrumentalisée. Je n’ai aucune naïveté à ce sujet. Le vocable médiatiquement martelé de communauté internationale désigne en général ce qui convient aux USA et aux « occidentaux ». Il arrive que ce soit une décision de l’Onu et le plus souvent c’est une décision des Etats Unis et de leurs larbins. Quoiqu’il en soit, hors de l’ONU que reste –t-il ? Si nous ne voulons pas du commandement de l’OTAN nous avons celui prévu par le statut de L’ONU. Il n’a jamais marché, ou si peu, du fait de la guerre froide. Pour autant il existe et c’est un point d’appui pour nos démonstrations et revendications. Il existe un programme des nations unies pour le développement, le PNUD, qui a mis en scène l’indicateur de développement humain. C’est un point d’appui pour nier les indicateurs de performance de l’économie capitaliste et pour piloter le progrès d’une société. Il existe la CNUCED qui permet de s’opposer au G20 en plaidant le double emploi et la prééminence des puissants dans cette instance. C’est pourquoi je plaide pour l’ordre légal porté par l’ONU. Et je ne cache pas mon étonnement de le voir parfois dénoncer ou relativiser par tant d’amis avec qui je partage mes combats internationalistes.
@ ermeler (250)
Bien d’accord avec toi, mais il me semble que dans ton expression « immaturité politique», « politique » est de trop. O.B. révèle, dans ce face-à-face, une mentalité d’adolescent autodidacte sans aucune expérience. Pourtant, il devrait avoir une expérience politique, mais celle-ci ne semble pas lui avoir profité.
Cet homme, Besancenot, vit dans l’irréalité.
J-LM a servi de révélateur : on a pu comparer un homme mûr, conscient des réalités de la vie, à un cerveau nuageux, indécis, obéissant à des préceptes théoriques classiques, vieux de plus d’un siècle, toujours valables si on sait les adapter à l’évolution des sociétés.
C’est là que le bât blesse, pour OB : il est inadapté et vit dans sa bulle où il se sent heureux. Son goût du confort intellectuel l'empêche de se "mettre à jour". Suivre des préceptes vieux de plus d'un siècle, quel goût de sybarite.
Somme toute, OB a servi de repoussoir à J-LM, qui, lui, conscient des réalités politiques actuelles, est un homme mûr, beaucoup plus "présidentiable" que des Sarko, Royal, et même Aubry.
Il écrase DSK par sa droiture.
Mélenchon, présidons.
@ - 253 - Philippe
"j'ai été assez consterné de voir que tu (J.L.Mélenchon) étais à tu et à toi avec Rachida Dati"
Faut peut-être pas exagérer.
On peut être en désaccord complet avec un adversaire politique sans pour cela essayer de l'étrangler chaque fois qu'on le rencontre dans les couloirs...
idem
Je pense que les rencontres PG / NPA sont une bonne chose ! Même s'il y a un écart d'attitude par rapport au système d'élection que le NPA regarde avec un peu de recul.
D'un autre coté, comment lui en vouloir après que la gauche soit élue, elle appliquera une soupe "indigeste" à la mode DSK.
L'avantage de ces rencontres est de faire ressortir une organisation et une charte de bon voisinage entre personnes de la vrai gauche.
Il est vrai que le FdG aurait plus de poids si toute la gauche se rassemblait (env 16%). Mais maintenant chacun à pris ses responsabilités.
3 organisations (PCF, PG, GU) souhaitent le regroupement et la porte reste ouverte aux autres !
Il est vrai que le PS n'a aucun avantage à ce que le NPA retrouve le FdG et préfèrera une division "utile" à l'inverse du vote utile !
Le vrai vote utile s'est le FdG !
Reste maintenant à voir ce que souhaite également faire le PCF qui à visiblement des courants sous marins assez curieux (André Gérin et quelques autres). On sera fixés visiblement avant l'été.
Bonjour à tous
Tiens, notre Descartes, la méthode du discours « secoueur de neurones » est absent de ce blog ?
En écoutant les prémices du programme du PS, je trouve beaucoup de similitudes à minima, et démago, avec celui du F de Gauche.
J’ai moi aussi trouvé JL Mélenchon très bien à l'émission Mots croisés.
Ce Calvi est décidément un sinistre monsieur « je suis partout », diffusant les éléments de langage de l’UMP.
Bon c’est décidé ! je voterais FdG.
JL Mélenchon, s’il vous plait, faites comme Chirac avec les pommes, dite à tous ces "journaleux" manger des pruneaux c’est bon pour la santé, les doigts en V.
Peut-être que cela sera repris par les guignols de canal+ et rendra votre marionnette sympathique, surtout si vous ajoutez d’Agen bien sûr.
Bien à vous
Pulchérie, ermeler
Il ne sert à rien de caricaturer ainsi les positions défendues par Besancenot. Lors que des luttes importantes se présentent, comme à l'automne dernier, il a tout à fait raison de critiquer le suivisme passif du front de gauche vis à vis d'une coordination nationale syndicale qui défendait l'aménagement du projet de loi sur les retraites et non son retrait et ne cherchait pas, au contraire, à populariser les formes d'action les plus offensives reprises dans certains secteurs (grèves reconductibles dans les raffineries, blocages). Ni à défendre les grévistes en bute à la répression du pouvoir. Et dire au mouvement social que le seul moyen de faire reculer le pouvoir était une grève générale reconductible ne mangeait pas de pain. Encore fallait-il le proposer, ne serait-ce que ne pas laisser isoler les secteurs où elle étaient lancée (SNCF,raffineries).
Ensuite, sur le rôle des élections, son discours a certes donné l'impression de les relativiser dans la France d'aujourd'hui, alors que le NPA ne les oppose pas aux luttes, mais cherche plutôt à les combiner. Cela tient sans doute, à ce qu'il a voulu tordre le baton dans le sens des luttes face à un Jean Luc Mélenchon, qui lui le tord dans le sens des urnes.
Pour résumer, je dirais que Mélenchon à tord de sous estimer le rôle des luttes sociale dans un stratégie de transformation de la société et Besancenot, lui à tord de sous estimer la place des urnes, que ce soit en l'absence de révolution que pendant un processus révolutionnaire. Il a quand même rappelé que les communards défendaient le suffrage universel, mais sans rien dire sur les institutions.
Et puis, n'oublions pas le discrédit actuel de la classe politique, discredit qui rejaillit par ricochet sur le système des élections.
Si quelques sympathisants ou militants NPA pouvaient nous éclairer sur ce paradoxe fondamental :
Olivier et jean Luc ont tout les deux parfaitement raison, si une révolution est souhaitable, pourquoi tuer dans l'oeuf celle qui peut se dérouler l'année prochaine, dans les urnes. Pourquoi le NPA doit il présenter un candidat ?
L'argument valable d'OB sur le fait que le candidat commun de l'autre gauche ne peut pas être président d'un parti, ne peut il pas être surmonté ?
Mélenchon peut démissionner de la co-présidence du PG (la confier a Eric Coquerel ou un autre) ; ou alors que le NPA nous dise qui ils verraient dans ce rôle d'unificateur de l'autre gauche et qui est connu des Français pour les fédérer ?
Et quid de LO ?
Au NPA, comme au PCF, au FG, à GU on doit plus se positionner par rapport à une personne mais bien sur un mouvement de rassemblement large et lisible pour l'électeur et le manifestant !
Lorsque je manifeste pour la retraite en 2010, je regarde pas si j'y vais parce qu'il y aurait Pierre, Paul ou Jacques.
J'y vais justement car ensemble nous formons un pôle puissant de pression !
Révolution, élection, tout çà est un ensemble d'outils qu'il faut utiliser pour contraindre l'UMP et le PS vers une politique sociale et citoyenne plus utile pour chacun. Mme Autin l'a parfaitement compris.
On fait pas de politique pour un Besancenot ou un autre ! Mais bien pour porter devant le débat autour d'un changement de politique.
Jean-Luc Mélenchon incarne pour l'instant le meilleur compromis, puisqu'il pousse loyalement vers le FdG ! notre Drapeau pour le changement et pour faire plier un PS paralyser dans le libéralisme dit social.
Personnellement, j'ai pas de problème de posture sur un nom ! NPA devra trouver une meilleur argumentation pour ses militants que le refus de rejoindre la masse des braves qui ce regroupent pour être entendu ! Il peut parler pour lui ! Mais le doit-il pour les autres qui marchent à nos cotés aux manifs et sur la gauche du PS ?
Malgré çà, j'ai l'impression qu'au NPA la tendance est au rapprochement (ne soyons pas sectaire).
Pour être honnête, j'ai même l'impression que le NPA s'est mieux rapproché du FdG que le PCF qui lui à encore du mal en son sein à basculer totalement dans le "sport" d'équipe.
J'aime le PCF losqu'il rassemble ! Je le hais quand il joue perso !
Je défie les André Gerin et consort de montrer que Jean-Luc Mélenchon ne pense qu'au PG lorsqu'il pousse tout le monde à soutenir le FdG !
Nous autres électeurs ne comprenons plus ces mouvements d'appareils et d'égo alors que le rassemblement nous ouvre les bras !
Nous présiderons ensemble ou nous mourrons ensemble !
Les électeurs attendent juin pour décider ensuite.... ce sera pêche ou...
@ Née un 19-Août, Gilbert Duroux,
Il n'est pas certain que les insurgés remportent la victoire.
Le peuple Libyens est constitué de tribus, Kadhafi est en train de faire en sorte que deux tribus viennent lui prêter main forte. En plus il commence à avoir un silence étrange de la part des Africains. N'oublions pas que la Chine est bien présente sur le territoire africain.
Sur les infirmières vous avez raison.
@ ermeler (#250) :
J'ai regardé aussi cette série de vidéo, fort intéressante par ailleurs. Je suis largement d'accord. OB et Jean-Luc Mélenchon ont tous les deux raisons, il faut un grand changement non seulement dans notre pays mais aussi dans l'économie mondiale.
Cela dit, ils s'opposent sur la façon de procéder. Les Français ont besoin d'un appui institutionnel. D'où l'idée de la Constituante, laquelle permet de prendre le problem par le bon bout.
OB tend à oublier que les grandes conquêtes sociales de la fin du 19ème (libertés syndicales, l'école pour tous), de 1936 et de 1945 (les congés payés, la Sécu, etc), ont été établies et imposées à tous par la LOI - comme le dit Jean-Luc Mélenchon. Dans la mentalité française, il faut passer par la loi (ce qui suppose du courage politique) car c'est le fondement de notre nation, de notre Etat. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y aura pas d'actions quelque peu "rudes".
Je ne comprends pas l'obstination d'OB et quelque part, j'ai aussi l'impression d'entendre un homme certes enthousiaste mais guère réaliste dans les moyens d'y parvenir. De plus, sa révolution d'en-bas, est-elle vraiment souhaitable ? Ne mène-t-elle pas à terme à ce qui peut arriver de plus effroyable dans un pays - la guerre civile ?
redline69 @259
"Révolution, élection, tout çà est un ensemble d'outils qu'il faut utiliser pour contraindre l'UMP et le PS vers une politique sociale et citoyenne plus utile pour chacun."
Il est vrai que la pression de la rue (ou la crainte de perdre des élections, ou les deux à la fois) peut se montrer parfois bonne conseillère. N'est-ce pas le chancelier allemand Bismark qui instaure en 1883 le premier en Europe un régime national de sécurité sociale (santé et vieillesse), afin de couper l'herbe sous le pied d'une social- démocratie en pleine croissance ?
N'est-ce pas la peur d'une contagion de la révolution russe qui "conseillèrent" les classes dirigeantes allemandes à faire des concessions en 1919 telles que la journée des 8 heures, un système d'aide aux chômeurs ainsi qu'une reconnaissance juridique des conventions réglant les salaires ?
Mais pour des anticapitalistes ou des antilibéraux, n'est-ce pas réducteur de cantonner leur projet politique au rôle d'un contre pouvoir syndical ? Ou dans les élections et les institutions de devenir la caution gauche des politiques sociales libérales du le PS ? Dans le face à face organisé par Regards, je n'ai pas vu les 2 protagonistes défendre cette logique, mais plutôt des projets plus ambitieux puisque Mélenchon participera seulement dans un gouvernement dirigé par lui même et Besancenot insiste de son côté pour donner tout le pouvoir, même pas aux partis, mais au peuple.
La pression de la rue au service d'un projet politique de rupture avec le système donc avec....celui du PS. Gouverner avec tous ceux qui partagent ce projet exigera certainement une refondation à gauche, que favorisera le développement des luttes sociales.
Ce que vous écrivez ici, me rappelle le "travailler à des majorités de gauche dans les conseils régionaux".
réponse @Guillot 262
En effet, globalement si l'on regarde ce duel NPA / PG on s'aperçoit qu'il n'y a pas de convergence possible dans l'immédiat. Dommage !
C'est pour cela que Jean-Luc Mélenchon va devoir continuer à dialoguer avec le NPA autour de stratégie de rapprochement.
Aller au résultat d'un premier tour avec un FdG à 8% et un NPA à 8% n'a pas la même signification qu'un regroupement à 16% (j'ai mis pour exemple les deux formations à égalité).
En effet le parti socialiste reste pour l'instant majoritaire car justement les électeurs ne nous sentent pas près de nous organiser en regroupement suffisamment sérieux pour nous confier "les clés" de la baraque.
D'un autre coté le NPA comprend plus l'enjeu et fini par refuser toute relation "étatique" ce qui est en contradiction avec une organisation politique qui par définition doit mener la politique de la cité.
A quoi sert au NPA de participer à une élection s'il refuse d'en assumer les responsabilités.
Beaucoup de ces partis pensent que le FdG va les "déshabiller" de leur électeurs, alors que c'est l'inverse.
Si par exemple le PCF venait à quitter le Front de Gauche (tout est possible), je n'arriverai jamais plus à aller vers ce parti qui ce transformerai en diviseur (stratégie d'André Gérin).
Le NPA, le PG et les autres seront tirés vers le haut qualitativement en ralliant le FdG et non l'inverse.
De toute manière cher ami, nous serons fixé avant l'été car on va pas rester jusqu'à noël à jouer au capricieux avec tel ou tel "star politique".
Mon souhait reste que le FdG et l'électeur reste central dans le groupement.
261 Née un 19-Août
"(les congés payés, la Sécu, etc), ont été établies et imposées à tous par la LOI"
En ce qui concerne les congés payés ce sont surtout les grèves de Mai-Juin 36 qui les ont "imposés"...
Laicité! oui! Suppression du concordat "Alsace Lorraine" et suppression des subventions publiques aux écoles catholiques confessionnelles.
@ - 264 - David Watts
"En ce qui concerne les congés payés ce sont surtout les grèves de Mai-Juin 36 qui les ont "imposés"... "
D'un autre côté, il est utile aussi d'avoir des partis pour donner un débouché politique à ces revendications, et pour éventuellement les traduire dans les faits et les pérenniser dans les lois.
@ david watts (#263) :
Certes, mais quid du Code du Travail ? C'est bien beau d'avoir des revendications mais si le législateur ne suit pas dans ce sens, c'est un coup d'épée dans l'eau.
Ce même Code du Travail que le MEDEF rêve de détricoter... en abrogeant les lois qui compose ce même Code. Ce qui soutient bien ce que dit Jean-Luc Mélenchon, à savoir que la loi doit bien concrétiser les conquêtes sociales. Quand il dit que la loi peut imposer un salaire maximum aux employeurs ou la retraite à 60 ans ou une fiscalité progressive, il a raison. J'aime bien le Grand Soir, mais si au petit matin, il n'y a plus rien, pas même les flonflons de la fête et la gueule de bois, pas d'accord. Nous sommes dans un Etat de droit, la loi soutient cet Etat de droit. Sans la loi, c'est l'anarchie et la loi du plus fort. Cf. la dérégulation (= institutionnaliser le démantèlement de la loi) et ses dégâts sur la société.
***
Entendu ce matin sur France Inter : François Hollande qui s'est fait tacler par un auditeur au sujet du rétablissement de la retraite à 60 ans. Il a sorti les pagaies et il a commencé à ramer pendant plusieurs longues secondes, pour finalement dire que partiront à 60 ans ceux qui ont toutes leurs annuités. Ce qui veut bien dire que les autres... ce sera à 62 ou 67 ans !
Encore un gugus du PS que je n'irai pas cautionner en 2012. Je crois qu'il n'y a pas de doutes ni de scrupules à avoir envers ces gens. Ce sont des cas sans espoir. Vive le Front de Gauche ! Mélenchon Présidons !
@ 265 le Prolo du Biolo (PG 69) "En ce qui concerne les congés payés ce sont surtout les grèves de Mai-Juin 36 qui les ont "imposés"... " D'un autre côté, il est utile aussi d'avoir des partis pour donner un débouché politique à ces revendications, et pour éventuellement les traduire dans les faits et les pérenniser dans les lois.
Et en 1936, le PCF soutenait le Front Populaire sans être au gouvernement. On peut faire avancer les choses en ayant une attitude de soutien critique au Parlement sans faire partie du gouvernement. Ce qui pourrait être le cas du Front de Gauche en 2012 en cas de victoire du PS. L'idéal serait qu'il n'y ait pas de majorité de gauche au Parlement sans le Front de Gauche : ça nous donnerait une force de négociation très forte. surtout si elle peut s'appuyer sur un mouvement populaire comme celui des retraites.
Certes, mais quid du Code du Travail ? C'est bien beau d'avoir des revendications mais si le législateur ne suit pas dans ce sens, c'est un coup d'épée dans l'eau.
L'ami, encore quelques efforts pour comprendre qu'après une révolution, le législateur sera l'un des nôtres, révocable s'il ne nous représente pas. Pas de révolution par les urnes sans contrôle du peuple sur les élus.
Communiqué du PCF
La résolution qui sera présentée vendredi aux membres du conseil national du Parti communiste français, réunis jusqu’à samedi, sera signée de Pierre Laurent, le secrétaire national. Elle proposera le nom de Jean-Luc Mélenchon comme candidat pour la présidentielle de 2012.
@ - Michel Matain
"L'idéal serait qu'il n'y ait pas de majorité de gauche au Parlement sans le Front de Gauche : ça nous donnerait une force de négociation très forte. surtout si elle peut s'appuyer sur un mouvement populaire comme celui des retraites."
D'accord là-dessus.
Effectivement, dans la mesure où des choix fondamentaux nous opposent à ceux au P.S., il sera plus facile de négocier et de lui faire rectifier sa politique en étant dehors plutôt que prisonnier d'une alliance ou d'un pacte.
L'échec de la Gauche "plurielle" le démontre assez.
C'est aussi la seule solution intéressante qu'on peut raisonnablement espérer pour cette fois-ci, compte-tenu des forces en présence (sauf surprise gigantesque).
Et puis cela éviterait la confusion dans les esprits qui risquerait d'hypothéquer la crédibilité de nos idées..
Comment critiquer une politique libérale en faisant partie de l'équipe qui l'applique ?
@ arnold (#268) :
Certes. J'attirais simplement l'attention sur le fait que la Révolution, pour être efficace, ne peut se passer de la Loi et du Droit. Que le législateur soit l'un des nôtres ou pas n'est pas la question. Il va sans dire que le contrôle doit s'imposer à TOUS les élus, qu'ils soient de notre bord ou pas. Après tout, les lois, si elles sont élaborées par des groupes opposés, mais aussi en groupe bi- ou multi-partisans, elles sont aussi votées à la majorité sinon à l'unanimité.
La révolution de barricades n'est pas suffisante pour parachever la Révolution. Sans projet, la révolution peut tourner en guerre civile. Mes ancêtres confédérés en savaient quelque chose, eux qui eurent à subir cette "affreuse Guerre Civile", comme ils disaient. C'est la pire chose qui puisse arriver à une nation et dans le débat entre JL Mélenchon et OB, ce dernier a complètement zappé cet aspect qui peut être un avatar d'une révolution qui tourne mal.
La force du projet du FdG porté par JL Mélenchon, c'est justement le projet de Constituante, point de départ pour un changement en profondeur des institutions qui régissent le vivre-ensemble politique et pour une réappropriation du gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. J'aime bien OB et son enthousiasme, son humanisme, mais je préfère suivre JL Mélenchon pour la profondeur de sa vision politique.
270 le Prolo du Biolo (PG 69)
"Effectivement, dans la mesure où des choix fondamentaux nous opposent à ceux au P.S., il sera plus facile de négocier et de lui faire rectifier sa politique en étant dehors plutôt que prisonnier d'une alliance ou d'un pacte.
L'échec de la Gauche "plurielle" le démontre assez.
C'est aussi la seule solution intéressante qu'on peut raisonnablement espérer pour cette fois-ci, compte-tenu des forces en présence (sauf surprise gigantesque).
Et puis cela éviterait la confusion dans les esprits qui risquerait d'hypothéquer la crédibilité de nos idées..
Comment critiquer une politique libérale en faisant partie de l'équipe qui l'applique ?"
Il faudra convaincre le PCF. Tout (les élections locales notamment) indique qu'il a envie de remettre le couvert avec les socialistes. À croire que le fait de passer de 25 à 2,5 % dans les élections nationales ne leur a pas servi de leçon.
Saluons la décision du conseil national du Parti Communiste Français de proposer aux adhérents que Monsieur Jean-Luc Mélenchon soit le porte drapeau de notre "Front de gauche" pour 2012.
Je suis persuadé que toutes les Femmes et les hommes de ce parti vont se mobiliser.
Il s'agit maintenant de convaincre et de donner l'espoir à tous ceux qui souffrent de la politique actuelle de Sarko et ses sbires. Alors en avant et au travail pour entrainer les bonnes volontés.
Laïcité !
Plus on nous balance dans les oreilles que l'état est laïque, et plus on parle de religion !
Plus on parle d'égalité, et plus on parle de fric et de nantis !
Plus on parle de... plus on parle de... On parle de quoi, au fait ?
Bref, plus on parle et plus on parle, et plus on cause et plus on cause... et plus on nous prend pour des pommes !
Y-a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond !
Le débat sur la laïcité c'est un peu comme le raz de marée au japon : les seuls qui aient un peu de dignité dans cette histoire, ce sont, hélas, les victimes…
Mais eux, on ne les entend pas !
@dorant 269
Peux-tu donner ta source STP ou un lien?
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/05/97001-20110405FILWWW00663-2012-le-pcf-va-proposer-melenchon.php
Sophie de Rivenel, Le Figaro.fr, 20h12
J'ai trouvé un lien : Le Figaro
Voir aussi l'interview de Christian Picquet dans Politis
@ Gérard Blanchet (277)
Je viens de lire les conditions posées au soutien par le PCF de la candidature de Mélenchon. Elles sont telles que le Front de gauche n'a plus aucune raison d'exister. On demande en gros à Mélenchon de passer sous les fourches caudines du PCF, de renoncer à avoir des députés et surtout, de se préparer à retourner à la gamelle avec les socialos. Bon courage !
"Mais au sein du PCF, on indique déjà que cette résolution ne vaut pas pour autant couronnement de l’ancien socialiste. Quatre conditions exigeantes vont être posées dans le texte, qui devront ensuite être acceptées et suivies par l’intéressé. La première de celles-ci concerne les législatives de 2012, qui seront « sanctuarisées ». Les communistes affirment en substance à Mélenchon qu’il n’a rien à espérer ou à négocier au moment des investitures pour les législatives. La deuxième condition porte sur la conception du rassemblement de la gauche. En clair, les communistes refusent d’être un satellite socialiste mais refusent tout autant de voir Mélenchon taper sur son ancien parti comme il l’a fait par exemple aux cantonales. Le PCF souhaite encore finaliser l’accord sur le programme au sein du Front de gauche. Craignant quelque peu les envolées lyriques et solitaires de Mélenchon, il voudrait enfin pouvoir imposer sa marque sur le style de la campagne".
Le PC n'a pas encore compris que sa chute est due en grande partie au sauvetage de ses élus et son groupe à l'assemblée, sous le chantage du PS à accepter les politiques "sociales démocrates" et la sortie du programme commun en 1983 !
Si le PC avait claquer la porte en ce temps là, il aurait peut-être (au début) perdu quelques sièges mais dans l'honneur de la défense idéologique qui a fait sa force dans les années 30-60.
La compromission des années de gouvernances PS est pratiquement la seule raison de leur descente aux enfers.
Alors je suis convaincu que sa survie passe obligatoirement par le Front de Gauche et non par une nouvelle allégeance au PS. Je suis foncièrement contre son rapprochement avec le PS qui lui ferait oublier son rôle premier d'être : "au service du peuple, pour le peuple, avec le peuple" par son combat au sein du Front de Gauche.
Oui le PCF engage une réflexion en profondeur en confiant à Jean-Luc Mélenchon de porter les couleurs du FdG.
Il lui revient d'être parfaitement clair de ce point de vue et de pas oublier que le FdG n'est pas une propriété exclusive du PCF. La GU l'a bien rappelé nous sommes dans un processus de "gagnant gagnant" avec le FdG, où le rassemblement efface les divergences pour créer la dynamique de progrès sur les valeurs de toute la gauche.
Si le PCF pense que le FdG se place par rapport au PS, il a pas du lire les électeurs ni pris la mesure de l'enjeu.
Entre un PS pur produit du FMI et une vrai gauche, le PCF doit choisir bien ! Et choisir vite !
Je suis dégoûtée par ce qui se passe en Côte d'Ivoire. Gbagbo demande juste qu'on recompte les votes. Que fait la belle France de Sarkozy: il bombarde Abdijan pour régler une contestation sur les résultats électoraux! Qu'a à faire la France là-bas? Cela fait 3 guerres maintenant dans lesquelles s'engagent la France depuis Sarkozy ce va-t-en-guerre.
Deux interventions militaires en 15 jours et toujours aux côtés de l'ONU. Ne trouvez-vous pas que l'ONU prend une drôle de figure guerrière?
@ arnold 268
…L'ami, encore quelques efforts pour comprendre qu'après une révolution, le législateur sera l'un des nôtres, révocable s'il ne nous représente pas. Pas de révolution par les urnes sans contrôle du peuple sur les élus.
Encore faudrait-il en être des "nôtres" avant la bagarre finale, et ne pas se cantonner dans son pré-carré de soit disant révolutionnaire, vous commencez à agacer avec cette révolution, si le changement passe par les urnes ce sera une évolution et non une révolution.
Que vive la VIè république citoyenne et sociale
Née un 19- août @271
"Sans projet, la révolution peut tourner en guerre civile. Mes ancêtres confédérés en savaient quelque chose, eux qui eurent à subir cette "affreuse Guerre Civile", comme ils disaient. C'est la pire chose qui puisse arriver à une nation et dans le débat entre JL Mélenchon et OB, ce dernier a complètement zappé cet aspect qui peut être un avatar d'une révolution qui tourne mal."
Ce n'est pas ce que j'ai entendu dans le face à face, puisque Besancenot souligne justement ce risque provoqué par "ceux qui ne vont pas se laisser faire" à l'évocation d'une remise en cause da la propriété privée par Mélenchon.
De surcroît, Besancenot n'est pas le premier à constater d'où viennent les premières violences dans un processus révolutionnaires. Les révolutions du monde arabe (berbère et kabile aussi) sont là pour nous le rappeler.
Redline69 @280
"Oui le PCF engage une réflexion en profondeur en confiant à Jean-Luc Mélenchon de porter les couleurs du FdG.
Il lui revient d'être parfaitement clair de ce point de vue et de pas oublier que le FdG n'est pas une propriété ex exclusive du PCF".
Eh bien, étant donné ce que j'ai pu voir pendant les cantonales, ce n'est pas demain la veille !
N'est-ce pas dans les statuts du PCF de déléguer à ses fédérations départementales la désignation des candidats aux élections ? Pourquoi serait-ce diffèrent pour les législatives, puisqu'elles se déroulent dans un cadre départemental ?
Exemple dans mon canton: le candidat du PCF, pourtant anti LGV, rend public le soutien du front de gauche au 2° tour au candidat issu de la majorité de gauche du département pourtant pro LGV, alors que le PG,départemental appelait,lui, à soutenir l'autre pour son engagement anti LGV.
Le débat Mélenchon – Besancenot est intéressant à plusieurs niveaux. En tous cas il montre, me semble-t-il que les portes ne sont pas totalement fermées du coté du NPA. J’ai l’impression que Besancenot soutient son point de vue en adoptant une position proche des libertaires ? Et de ce coté, il y a une vraie difficulté dans le fait de ne pouvoir concilier l’idéal et les contraintes de la réalité dans une construction stratégique, c’est à dire qui passe par la médiation politique. Le problème de l’émancipation ne peut se réduire à des appels à la base, et quoi de plus basique qu’un bulletin de vote. Un engagement syndical ou associatif c’est autre chose. Mais le problème n’est–il pas de traduire aussi dans des formes instituées les visées de transformation sociale qui les incarneraient durablement, pour reprendre les formulations de Castoriadis. « La politique vise l’institution comme telle… précisément pour que l’humanité soit en mesure d’œuvrer en commun à la création d’institutions qui avancent sa liberté de penser et de faire. » (Le monde morcelé.) Des institutions nouvelles qui permettent à chacun une autonomie effective et de prendre, en tant que citoyen de la collectivité, des décisions en connaissance de cause. Mais on aurait tort de sous-estimer les questions que soulève Olivier. Malheureusement il ne va pas jusqu’au bout, en se contentant d’adopter une pose formelle de radicalisme politique, sans jamais rentrer dans le CONTENU de ce que veut dire une changement réel de société : que signifie « la rupture avec le capitalisme » et « le partager des richesses » ? Jean-Luc évite l’écueil en parlant de transformation concrète des institutions (à travers une nouvelle constituante) mais lui aussi évite une transformation réelle du salariat : on maintien une hiérarchie des salaires allant de 1500 à 30 000 euros. (sans parler de la question de l’économie et des problèmes que ça va poser : comment contraindre le capital, sans s’appuyer sur le mouvement populaire ?) Cependant le concept de « révolution citoyenne » rassemble les gens (c’est çà le plus important car les gens souffrent de tous les côtés) et réunifie autour d’une perspective stratégique inscrite dans la réalité du possible. Elle rompt avec l’impuissance et la stérilité sectaire et ouvre un débat sur des question essentielles, (rupture avec le productivisme, planification écologique…) même si les réponses déjà apportées sont insuffisantes, ou demandent à être clarifiées.
Quant à l’orientation probable du PCF en faveur d’une candidature Mélenchon, c’est déjà une très bonne nouvelle. Mais s’appuyer sur un article du Figaro, pour en rajouter dans les embûches, c’est aller un peu vite en besogne. La pression de la base des militants en faveur de l’union de l’autre gauche, se démarquant du PS, n’échappe à personne quelles que soient les oukases des apparatchiks qui lorgnent toujours vers le PS pour se faire réélire.
@ Tous
Je vous demande quelques instants de lucidité où l’on cesse de jouer au révolutionnaire de 48, en modèle réduit, et dans des circonstances absolument plus pareilles.
C’est cela qui effraie le citoyen lambda, qui pourtant a des raisons de se plaindre.
Les services publics en nette régression.
La sécurité sociale en voie d’être remplacée par l’assurance privée.
L’allongement du temps de travail.
La fermeture progressives des services de santé publics et leur remplacement par des cliniques privées, très onéreuses.
La détérioration de l’enseignement public et la montée en puissance des coûteuses institutions privées.
Etc.
L’extrême gauche propose une révolution par soulèvement populaire. Avec barricades ?
Cela marcherait peut-être si un esprit révolutionnaire soufflait sur l’Europe comme en 1848 et déstabiliserait l’UE.
Ce n’est pas le cas actuellement.
Une révolution à la tunisienne amènerait une courte guerre civile, avec son cortège d’horreurs, qui entraînerait l’ONU, puis l’OTAN à intervenir « humanitairement ».
Le citoyen lambda voit des exemples d’un tel scénario en Côte d’Ivoire, en Libye.
Il ne veut pas d’une telle aventure, qui aboutirait à des conditions de vie bien pires que celles qu’il connaît aujourd’hui.
Mais le citoyen lambda croit au système démocratique ; il faut lui expliquer que l’on peut éviter la magouille dans les élections ; il sait lire et demande à pouvoir consulter à son aise les programmes qu’on lui présente. Il faut l’aider quand il ne comprend pa clairement
La seule solution révolutionnaire est celle de Mélenchon.
La révolution par les urnes !
Sans risques de guerre civile.
Pulcherie. D (285) J'approuve à 200/100!
Et en supposant que le révolution par les urnes échoue il sera toujours possible de monter sur les barricades. Alors que l'inverse n'est pas vrai. L'échec par les barricades n'aurait pour réponse que le matraquage sanglant du pouvoir en place.
Il est même assez idiot de pas profiter des élections pour justement créer une révolution des urnes !
La gauche de la gauche unie comme un seul homme pour pulvériser le libéralisme de l'UMP et le PS.
Le NPA doit comprendre que nous ne sommes pas majoritaires et que ce sera soit le regroupement, soit la disparition dans des groupuscules sans intérêts ni pour les travailleurs, ni pour les citoyens électeurs.
Malgré toutes les évidences, j'avoue me poser des questions sur deux organisations de gauche : NPA et PCF.
Il faut qu'en leur sein il soit clair ! Car pour le moment "il gagne" avec les voix du FdG ! Mais si le dégout s'installe, il en sera fini et du FdG, mais de ces deux organisations....
Je suspens mon vote à la position du PCF, car je veux pas qu'il soit ramené à un seul parti de gauche. Ce serait insultant pour le GU et d'autres qui loyalement jouent le "gagnant gagnant".
Tout à fait en phase avec Pulchérie (285).
Ce qui est révolutionnaire, ce ne doit pas être la manière, c'est le contenu et les propositions.
Enfin, un gouvernement pour le peuple !
Je me contrefiche de savoir s'il s'appelle PC, PG, GU ou NPA. Je ne décolère pas contre toutes ces ratiocinations de partis, de méthodes, de mandats... La porte est étroite mais on peut passer si on est tous unis. D'autant que le projet socialiste est très rose pâle et le Front de Gauche a des arguments et des propositions solides à mettre en avant. Là, je crois qu'on attend trop.
Je suis surpris de votre manque de lucidité et d'analyse stratégique concernant le PC.
Lorsque vous parlez des communistes, vous parlez de qui ? Du bureau politique, de quelques leaders, des Elus qui financent le parti, des gens de la base ?
Le P.C. est dans les profondeurs à cause de ses responsables qui à l'époque n'ont pas su infléchir la politique de Marchais, qui osait lui tenir tête ? Rappelons nous sa visite en Union Soviétique, de son analyse sur l'intervention en Tchécoslovaquie, son obstination à garder le même discours.
Les électeurs, la base, ceux qui votaient P.C. sans être adhérents, se sont détournés, et à cause de la rigidité. Les Juquin, Fitterman, Poperen, et autres n'ont pas su renverser l'orientation, se démarquer, imposer un parti faisant sa critique, et organiser sur le socle du Socialisme, sur ses valeurs, un parti modernisé.
Aujourd'hui, après le lessivage opéré par Mitterrand, le P. C est assis entre deux chaises : ou il continue son train train et est à la charge du PS, ou il réagit, profite de la dynamique de la Gauche radicale, qui veut rompre avec la social démocratie, affirme sa spécificité, et redevient le parti populaire.
De toutes façons les électeurs trancheront.
@ Pulchérie (#285) et toto (#286) : d'accord avec vous 2 à 1 000 % !
Même si les deux processus de révolution (par les urnes/citoyenne ; sur les "barricades") ne s'excluent pas mutuellement, je pense que nous sommes capables de lire un programme, de le comprendre, de le débattre, etc. Cf. ce qu'il s'était passé pour le TCE : les gens avaient dit NON car ils avaient lu le texte. Un pouvoir mature et adulte ne peut se construire que sur une population mature et adulte.
@ guillot (#283) :
"Ce n'est pas ce que j'ai entendu dans le face à face, puisque Besancenot souligne justement ce risque provoqué par "ceux qui ne vont pas se laisser faire" à l'évocation d'une remise en cause de la propriété privée par Mélenchon."
Oui, je comprends ce que vous voulez dire. Mais j'avais plutôt interprété cette affirmation d'OB, comme étant une observation - fort juste d'ailleurs - sur le system. Le system ne va pas rendre les armes facilement, tellement d'intérêts sont en jeu, il est tellement bien ancré aussi, et en premier dans nos têtes. Le capitalisme ne sera pas éradiqué aussi facilement, nous sommes bien conscients de quoi nous faisons face.
Ce n'est que mon interprétation, j'ai pu me tromper effectivement.
Militant de la première heure, admirant les qualités de Jean-Luc Mélenchon, ayant créé un comité local, je suis en désaccord avec la politique du PG et de Jean-Luc Mélenchon. Je trouve les conditions imposées par le PC pour soutenir la candidature aux présidentielles de Jean-Luc Mélenchon inacceptables.
Je demande en tant que militant de base un vote de tous les militants pour savoir s'il faut accepter ces conditions ou non. Je me base sur les informations lues dans le figaro sur ces exigences qui, bien sûr demandent à être vérifiées par les textes du FdG.
Si ces exigences étaient réelles et acceptées par Jean-Luc Mélenchon, il y aurait lieu de voter car sinon, selon moi, c'est la disparition à terme du PG que Jean-Luc Mélenchon a créé mais dont nous faisons partie nous aussi les militants. A moins que nous n'ayons rien à dire, auquel cas il me faudrait aller "planter mes choux ailleurs".
Si le PC a beaucoup de militants, le PG a des valeurs et une politique à défendre. Le PC au départ avait une mauvaise image dans l'opinion. Grâce au PG et à Jean-Luc Mélenchon, elle s'est améliorée, mais la nôtre s'est ternie. Nous ne défendons pas nos valeurs (qui ne sont pas toutes les mêmes que celles du PC). Nous n'avons pas notre propre programme et les grandes lignes des valeurs que nous portons. Le PG est délaissé, nous ne nous exprimons pas sur les sujets qui peuvent fâcher en attendant l'adoubement des dirigeant du PC de Jean-Luc Mélenchon pour les présidentielles.
Je pourrais développer d'avantage mais je n'ai pas la place ici. J'aimerais connaître l'opinion de mes camarades du PG à ce sujet.
Lisée
@ Lisée (291)
Il ne faut pas analyser le FdG en fonction des articles du Figaro. La question dont tu parles sur les conditions posées par le PCF, j'imagine que ce qui t'a le plus choqué c'est le rapport au PS. Eh bien la chose a été tranchée dans le texte stratégie du FdG que le PCF vient d'accepter. Il est reconnu officiellement qu'au sein de la gauche il y a deux orientations qui ne sont pas conciliables.
Extrait : "Loin de toute conception d’aménagement du système, nous voulons rendre majoritaire dans notre peuple et dans la gauche les idées de transformation sociale et écologique. Nous entendons ainsi œuvrer à clarifier le débat à gauche auprès de nos concitoyennes et concitoyens afin qu’ils tranchent en connaissance de cause devant le suffrage universel, entre deux orientations qui parcourent la gauche, celle de l’accommodation au système et celle de son rejet."
@ Cronos 282
En guise de réponse je t’offre à méditer une citation de Ricardo Flores Magon (1873 - 1922), révolutionnaire mexicain.
«La loi conserve, la révolution régénère. Si l’on veut donc changer, il faut commencer par briser la loi. Prétendre que la révolution peut se faire en respectant la loi est une aberration, un contresens. La loi est un joug et qui veut s’en libérer doit le briser. Quiconque fait miroiter aux travailleurs l’émancipation du prolétariat par la voie légale est un escroc, car la loi interdit d’arracher des mains des nantis la richesse qu’ils nous ont volée. Leur expropriation au bénéfice de tous est la condition essentielle à l’émancipation de l’humanité.»
@ Lisée
Par ailleurs, je trouve que quand tu dis qu'on a pas de programme et qu'on évite les sujets qui fachent, c'est entièrement faux. On est le seul parti du FdG à avoir plus de 1000 propositions dans 200 fiches qui sont disponibles sur le site. Et quels sujets qui fachent on évite? On a très fortement pris position cotnre le nucléaire par exemple, qui est certainement le sujet programmatique qui fache le plus avec le PCF.
à Tognolli, 292.
Excuse-moi camarade, (si tu est adhérent PG), mais je ne comprends pas ta réponse.
J'ai bien dit que la source de l'information demande à être vérifiée par les textes du FdG.
Mais si, comme je le pense, les exigences du PC sont bien celles-là, je les trouve inacceptables. Et toi ?
Amicalement,
Lisée
@ Lisée
De quelles exigences du PCF parles tu?
Si c'est celle par rapport au rapport avec le PS, le texte stratégique du FdG dit bien qu'il y a deux orientations politiques au sein de la gauche.
à Tognolli,
Les conditions du PC (à vérifier et si j'ai bien compris) :
La direction du PC propose la candidature de Jean-Luc Mélenchon au nom du Front de Gauche à condition :
- que le PC ait la priorité pour les législatives. Pas ou très peu d'élus PG
- que la parole de Jean-Luc Mélenchon soit contrôlée par le PC pendant la campagne présidentielle
Voici un extrait du Figaro :
"Quatre conditions exigeantes
Mais au sein du PCF, on indique déjà que ce rapport ne vaut pas pour autant couronnement de l’ancien socialiste. Quatre conditions exigeantes vont être posées dans le texte, qui devront ensuite être acceptées et suivies par l’intéressé. La première de celles-ci concerne les législatives de 2012, qui seront « sanctuarisées ». Les communistes affirment en substance à Mélenchon qu’il n’a rien à espérer ou à négocier au moment des investitures pour les législatives. La deuxième condition porte sur la conception du rassemblement de la gauche. En clair, les communistes refusent d’être un satellite socialiste mais refusent tout autant de voir Mélenchon taper sur son ancien parti comme il l’a fait par exemple aux cantonales. Le PCF souhaite encore finaliser l’accord sur le programme au sein du Front de gauche. Craignant quelque peu les envolées lyriques et solitaires de Mélenchon, il voudrait enfin pouvoir imposer sa marque sur le style de la campagne."
Amicalement,
Lisée
Lisée @295, Les suppositions du figaro sur d'éventuelles conditions imposée, la non critique du PS, pour avaliser la candidature de Jean Luc. Franchement tu y crois ? Ils aurait mieux fait de parler de la déclaration commune du front de Gauche, faire du journalisme. Venant du figaro, on est pas surpris, moi ce que je retiens c'est la déclaration commune, la proposition d'ouverture, la décision de GU et on attend celle du PC avec confiance. La dynamique du Front de gauche en dérange certain, et insidieusement ils essayent de semer la zizanie.
Vive le Front de Gauche
à Nicolas. B,
Cher camarade,
Ce que dit le figaro n'est pas toujours inexact.
Nous en saurons plus ce week-end puisqu'il y a réunion des dirigeants PC et nous verrons bien, de leur part, de quelles conditions sont assorti leur soutien à la proposition de candidature de Jean-Luc Mélenchon.
Si ces conditions sont confirmées, je demande un vote des militants. Il n'y a rien d'infamant là-dedans !
Amicalement,
Lisée.
Suite à la déclaration du PC dans le Figaro, avec toutes les réserves que cela comporte, au sujet des élections législatives.
Il ne faut pas que le PC, suite aux très bons scores des cantonales, oublie qu’il fait parti d’un regroupement de plusieurs partis et organisations qui ont votées FdG, (même si il s’est présenté en tant que PC).
Si on regarde les chiffres,
Soit du premier tour, pour se présenter au 2ième tour
Soit ceux du 2ième tour,
Si les autres partis et organisations qui représentaient le FdG, ne comptabilisaient que 8%.
Tous les candidats PC qui avaient
- moins de 8% par rapport au troisième candidat au 1er tour ou
- moins 58% au 2ième tour ne serait pas élus c'est-à-dire … Beaucoup.
Mais je doute que le PC puisse émettre de telles exigences, enfin je l’espère profondément vis-à-vis des autres partis et organisations qui forment ou pourraient se rallier au FdG.
Louis
Quand comprendront-ils que les citoyens de gauche demandent et même exigent le rassemblement y compris dans la diversité, diversité qui n’ait pas alignement, unanimité, etc. Qu’il y en a plus que raz la casquette des petites (ou grosses) guerre de chapelles plus pure l’une que l’autre est qui ont l’incroyable prétention de faire « le bonheur du peuple a tout prix » (début des dictatures). Marre des stratégies de « mon parti », on s’en tape du « mon parti » si c’est seulement pour gagner des élus totalement inefficaces puisque toujours minoritaires. Il y a des élections (présidentielle et législatives) c’est l’organisation en vigueur, ou on les gagne (et il y a du possible) ou on les perd (et rien de possible). Alors une stratégie : unis dans la diversité (sans hégémonie) ou c’est foutu. Point.
Attendre les conditions plus que parfaites pour la bonne « révolution » !?! Et en attendant le peuple morfle, merci les puristes, raz le ….
Petite réflexion en direction des « critiques de JL M » : Il est en position de premier qui doit rassembler pour faire une majorité (15 millions d’électeurs) c’est comme ça, donc afficher des positions fermes certes, mais ouverte ne stigmatisant pas les citoyens électeurs possibles qui doivent être gagnés et convaincu de voter FdG. C’est tout a fait différent du lambda (vous ou moi) qui peut être plus radical.
Attention au critiques injustes et surtout contre productives.
Merci et Cordialement