12avr 11
Cette fois-ci j’évoque le Conseil national du PCF et celui du Parti de gauche. Je survole. Je parle d’Europe, de laïcité, de précarité. Au fil de la plume, en quelque sorte. Car ce blog n’est pas un organe officiel mais un modeste carnet de route. Rien de plus. De toute façon il faut choisir de quoi j’ai envie de traiter et ce n’est pas le plus simple. Quelle époque passionnante ! Samedi les Islandais ont voté non pour la deuxième fois alors qu’on leur demandait s’ils acceptaient de payer la dette des banques de leur pays ! Ah les braves gens ! Le premier ministre portugais démissionnaire a capitulé et fait entrer le loup européen dans la bergerie pour la punir d’avoir refusé son plan d’austérité ! D’aucuns ont supplié que le FMI ne soit pas admis. « Nein !» ont répondu les Allemands : fromage et dessert pour les banques, et le FMI pour tous. Nicolas Sarkozy a mis en place à coup de missiles Alassane Ouatara et ses mercenaires au pouvoir en Côte d’Ivoire. Les mandats de l’ONU servent-ils dorénavant de chausse pied aux bottes des néocoloniaux ? J’y reviendrai d’autres fois. Cette fois-ci ça me sert juste d’introduction.
Les photo-montages qui illustrent ce billet sont de Arthur Michel. Merci à lui.
C’était une fin de semaine chargée pour deux des trois partis du Front de gauche. Le PCF tenait son conseil national, et le Parti de Gauche de même. L’attention a été retenue par la question de la candidature à l’élection présidentielle. Le fait est que c’est la plus rude des questions à manier pour nous. Mais je plaide pour que ceux qui s’intéressent à nos travaux regardent sur le site du Parti de Gauche à quoi nous nous sommes occupés. A bien d’autres choses. La vérité est que, pour nous, le choix pour la présidentielle est fait depuis le mois de janvier dernier. Nous avons donc travaillé sur un texte concernant l’Euro, sur une résolution générale sur la situation politique, sur le bilan des élections cantonales et sur la situation internationale. Par exemple. Ces travaux sont destinés à homogénéiser la parole et la pensée du groupe humain que nous formons, venu d’horizons si différents, de cultures si diverses. Car s’il est vrai que notre parti a un certain culte de l’action de terrain, pour autant nous n’avons jamais arrêté de réfléchir. De toutes façons nous y sommes contraints. Le parti n’a que trois ans et seulement huit mille membres. Tout est à faire, tout est en construction.
Mais, bien sûr, le résultat de la délibération du PCF était très attendu. Car contrairement à ce que croient beaucoup d’observateurs superficiels, ce qui est entrepris par notre Front de Gauche est extraordinairement compliqué. Il n’y a pas d’équivalent à gauche. Les autres se chargent seulement de régler leurs problèmes internes. Nous, nous devons le faire aussi, comme tout le monde, et en plus nous devons nous accorder à plusieurs partis sur les questions essentielles. Et cet accord ne peut être imposé d’en haut. Pour que la décision finale entraine le plus largement possible, il faut qu’elle ait travaillé son chemin à son rythme. Rappelons qu’il ne s’agit pas de régler une motion de congrès mais de créer une situation d’intérêt et d’adhésion du plus grand nombre possible de citoyens électeurs dans le pays. Nous travaillons donc sous le regard de tous. Quelle que soit l’issue, il faut donner son avis sans gâcher nos chances. Et le plus rude, pour un militant de bonne volonté, est souvent de se faire une idée précise. On discute. Beaucoup. Donc rien n’est jamais fait d’avance. La conclusion des travaux du PCF n’était nullement fixée à l’avance. Et la suite de la procédure engagée ne l’est pas davantage. De même que la décision de la Gauche Unitaire n’était pas non plus faite d’avance et qu’elle n’a pu être unanime qu’à raison du rythme retenu pour la prendre. Au cas précis de la délibération communiste, il va de soi que l’histoire des deux dernières décennies de politique à gauche ont pesé lourd dans la réflexion des communistes.
Il n’empêche, vaille que vaille, mètre par mètre, la cause avance. Le Front de gauche n’est plus mis en cause dans le PCF sinon à la marge. L’idée de la candidature commune aux législatives et à la présidentielle est acquise dans les trois partis. Ce n’est pas rien. Tous ces acquis simplifient les décisions à prendre parce que celles-ci perdent progressivement la dimension personnelle qu’elles avaient lorsque tout le débat nous était résumé dans la question d’un nom à choisir. L’adoption du document "stratégie", puis le dépôt de documents d’étape sur le programme partagé, l’ouverture de la discussion sur les candidatures aux législatives, cela forme un tout. Il met à sa place ce qui doit encore être fait. Il ne faut pas croire que je ne me rends pas compte des tacles qui me sont faits. A force de répéter des mises en garde sur la personnalisation de l’élection présidentielle, on va finir par devoir en parler aussi aux législatives. Chacun répondra sans doute alors que les candidatures anonymes n’existent pas et que quand elles existent elles ne sont pas considérées comme très performantes. Et l’argument d’après lequel « un élu bien connu » entraine localement, doit peut-être avoir aussi sa signification au plan national. Je sais aussi que pas un d’entre nous n’a jamais parlé d’un dirigeant communiste comme certains d’entre eux parlent de moi. André Gérin s’est distingué à ce sujet par sa vulgarité et agressivité. Mais je le dis assez tranquillement, tout cela n’est rien comparé à l’enjeu de notre réussite commune. Une fois en ordre de marche le Front de Gauche sera attractif dans le peuple profond. Nul ne doit s’arrêter aux pronostics et sondages. La vérité politique est celles des urnes. Personne ne peut croire que les électeurs mentent aux urnes et disent la vérité aux sondeurs. La vérité c’est que nous avons rassemblé dix pour cent des électeurs des cantonales et 250 000 voix de plus qu’aux régionales. C’est notre point de départ pour construire le rapport de force des présidentielles. La vérité c’est que le pays n’en peut plus de la potion libérale et qu’il cherche le moyen d’en finir avec. Et pour cela la vraie partie du choix des alternatives se joue entre le Front National et nous et non entre le PS et l’UMP. La vérité c’est que l’explosion de l’UMP donne à cette prochaine élection une dimension de recomposition politique qui implique tout l’espace politique et donc également la gauche. Mais tout cela a un préalable absolu : l’union du Front de Gauche. Sans cela, il n’y a plus aucun point d’appui. Rien. L’isolement et le témoignage impuissant.
Quelques manœuvres ont également pesé sur nos débats depuis des semaines. En particulier celles du PS. Depuis des semaines, en effet, il fait circuler des argumentaires de zizanie, repris en boucle par les journalistes socialistes des différentes rédactions. Ainsi de ce mythe de « l’OPA sur le PCF » de Jean-Luc Mélenchon et ainsi de suite. Il s’agit de créer une ambiance de méfiance. Après quoi viennent les petits jeux venimeux. Le PS fait tout pour choisir ostensiblement ses interlocuteurs au Front de Gauche. Tantôt les communistes sont dorlotés, tantôt les voyous répandent la rumeur que nous sommes déjà en train de négocier les places. Et moi, la mienne, bien sûr. Tout est fait pour empoisonner les relations entre partenaires, et tacher de nous englober dans leurs combines sans principes. Le manque de respect est total, la magouille règne. Bref, ils font tout pour faire éclater notre Front. Leur idée simpliste aux élections cantonales était qu’en isolant le Parti de Gauche et en le maltraitant, mais en cajolant les dirigeants et élus communistes, ils trouveraient la faille. Bien sûr les communistes ont bien vu la manœuvre et ils ont très mal ressenti le mépris que ce positionnement exprime à leur égard. Mais notre meilleur allié pour déjouer ces manœuvres a été l’incroyable avidité des cadres du PS dans les élections cantonales. Ils ont méthodiquement organisé l’agression contre le Front de Gauche, et spécialement contre ses sortants communistes. Leurs paroles mielleuses d’unité ont donc été clairement perçues pour ce qu’elles sont : des trompe l’œil. Qui se fie à eux est perdu, il n’y a pas d’exception à cette règle de la fourberie. Les cantonales l’ont montré. Et tout le monde l’a compris dans les rangs du Front de gauche, à présent. Il en résulte une utile défiance quasi absolue. Le PS ne comprend que les rapports de force. Ils ne faut pas fuir cette réalité mais au contraire l’affronter avec clairvoyance et courage. En faisant de la politique en direction du grand nombre. Discutailler avec le PS n’a pas d’intérêt. Qui les voit adopter devant cent seulement des quatre cents membres du conseil national, à l’unanimité, un texte de programme en retrait sur les précédents, après qu’ait éclaté la plus rude crise du capitalisme depuis un siècle, comprend vite à qui il a à faire. L’abstention est le premier courant du PS et de loin ! La gauche du PS a disparu corps et bien dans le concert des satisfecits mutuels. Elle n’amende plus, ne propose plus. C’est fini. « C’est un bon texte ! » aurait dit Henri Emmanuelli. Les bras m’en tombent. Lisez ma précédente note pour avoir des éléments concrets d’appréciation sur le contenu réel de ce document. C’est donc avec le grand nombre qu’il faut parler de programme et comparer les propositions pour sortir de la situation dans laquelle la droite plonge le pays.
La lutte contre la précarité sera pour moi un enjeu central de l’élection présidentielle. Dans notre équipe d’animation du Parti de Gauche, il avait été décidé que j’en ferai l’axe « social » de mon discours de clôture du congrès au Mans. J’ai déjà pas mal écrit sur ce sujet ici. A la suite de ce choix nous avons demandé à Leila Chaibi de conduire notre action sur le sujet. Elle venait de quitter le NPA et de nous rejoindre, en partie sur l’identification conjointe de cette priorité. Pour elle c’était déjà une évidence de longue date compte tenu de son engagement à « l’appel et la pioche ». En fait, c’est elle qui nous inspirait à ce moment sur le thème. Une tribune de Clémentine Autain avait aussi fixé notre attention à la veille de ce congrès.
Mais surtout nous avions réfléchi sur l’urgence à analyser sérieusement la nouvelle donne du rapport de force social qui rend possible l’extension sans fin des normes libérales et de la surexploitation au travail. Dans les thèses du club « La République Sociale » nous faisions valoir que la pauvreté n’était plus la marge du système des relations sociales mais son centre et souvent le moteur de la dynamique des rapports sociaux. Nous avons fait nôtre le vocable de « précariat », pour décrire cette nouvelle catégorie transversale à tous les niveaux de qualification (lire avec ma note sur le thème). C’est essentiel à présent dans le discours du Parti de Gauche. Je ne compte plus le nombre de fois où, moi aussi, j’ai présenté et soutenu l’idée de titulariser tous les intérimaires contraints des fonctions publiques. Ils sont 850 000. Et de fixer un quota de plafond d’embauche de CDD et intérimaires pour toutes les entreprises du secteur privé. Le discours ne suffit pas. Il faut passer bien plus largement à la pratique.
J’étais dans cet état d’esprit en allant à l’ENS de la rue d’Ulm, que dirige à Paris madame Canto-Sperber. Dans ce haut lieu de l’école républicaine, comment croire que l’on va trouver cette situation. Dix travailleurs précaires de chez précaire. L’une d’entre elles additionne les contrats à durée déterminée depuis dix ans ! Certains n’ont pas duré plus d’un mois ! Et qui couvre ces pratiques ? Qui fait des remarques de caste et de classe à ceux qui argumentent pour améliorer leur quotidien ? Qui refuse toute avancée de la condition de ces gens qui travaillent sans rechigner et assez bien pour être sans cesse réembauchés ? Une directrice qui tient une émission sur l’éthique et signe des tribunes sur ce thème ici et là dans la presse. Duplicité des puissants ! Cruauté de leurs mœurs ! A côté de moi, tandis qu’on cassait la croute ce jour où je faisais une petite visite de solidarité, un gars vraiment bien costaud, grand et bâti comme une armoire à glace. Il me dit d’une petite voix ce qu’est sa vie de précaire à vie. D’abord "j’ai la boule au ventre tous les jours que le chef me dise que c’est fini je ne serai pas repris » « Il vous menace ? » « Non, il me le fait sentir. Si je me plains de quelque chose il me dit que je ne suis pas obligé de rester là ». Ensuite la vie « je n’ai pas de CDI, alors ma demande de logement ce n’est pas possible, ni le prêt à la banque. Mais je viens de me marier, alors c’est dur tout ça ». « Je ne comprends pas. Si je travaille bien pourquoi est-ce que je ne suis pas reconnu ? » Et pour finir, parmi le reste ceci, dit sur le mode de l’évidence résignée. « Le trajet depuis chez moi La Courneuve, c’est long. Et il y a les contrôles à cause des trafics. Parce que moi je suis noir, alors les flics me contrôlent ». Voila, madame, ce qu’est « l’éthique » quotidienne de notre société et des valeurs que vous défendez tous les jours comme libérale.
Je ne vais pas raconter toute cette histoire de ma visite à l’ENS en une seule fois. Il y a longtemps que je n’avais pas eu un contact humain aussi riche que celui-là. Mais je l’évoque pour me situer dans l’univers bien connu de la plupart de ceux qui me lisent. C’est ma façon de justifier que je relaie un appel qui court sur la toile. Il reprend l’esprit de la grande manifestation des précaires qu’ont organisée de la même manière les jeunes Portugais. De retour de cette manifestation, Leila Chaibi nous avait fait une sérieuse description de l’ampleur du mouvement mobilisé de cette façon. Voici venu le tour de ce pays. Je reproduis le texte d’appel.
APPEL DU PISSENLIT « Le samedi 30 avril 2011, comme chaque fin de mois, ça fera déjà dix jours que nous serons à découvert. Nous sommes salarié-e-s au SMIC, en CDD, en intérim, à temps partiel, en Contrat Unique d’Insertion, stagiaires de longue durée à 30% du SMIC, bac + 5 en Service Civique à 540€ par mois, auto-entrepreneurs, pigistes, intermittents, chômeurs en intérim, travailleuses au black au RSA, travailleurs au black, jeunes n’ayant pas droit au RSA, saisonniers, étudiants-salariés…
Nous galérons pour trouver un emploi et un logement, pour payer le loyer. Nous galérons pour remplir le caddie chez ED.
Nous voulons vivre, pas survivre. Nous voulons payer des impôts. Nous voulons payer nos restos, aller au ciné, partir en vacances, arrêter de taxer nos parents, avoir le temps et la place pour élever des enfants, nous doucher avec du gel douche bio, manger du filet de bœuf plutôt que des surgelés, aller chez le dentiste pour retrouver le sourire. Notre précarité est une insulte au passé, alors que nos parents et nos grands-parents ont travaillé pour notre accès à l’éducation, à la sécurité sociale, pour le droit du travail, et pour notre liberté. Privés de stabilité et soumis à la flexibilité, notre avenir est hypothéqué. “C’était mieux Avant”, on finit par le croire.
Parce que nous refusons cette fatalité, nous ne nous laissons pas abattre par ce manque de perspective. Nous sommes des millions ! On se croise tous les jours dans la rue, dans le métro, au boulot, dans les facs, à Pôle Emploi ou à la CAF, ou à l’heure de l’apéro.
Nous sommes éparpillé-e-s et isolé-e-s.
Le samedi 30 avril, rassemblons-nous. A défaut de se payer notre brin de muguet du 1er mai, célébrons le pissenlit pour ne pas le manger par la racine. Avant la fête des travailleurs, retrouvons-nous pour la journée du Pissenlit, fête des précaires. Ce jour là, rendons nos galères visibles. Quelles que soient vos convictions, vos revendications, votre situation, rejoignez nous. En écho à l’énorme mobilisation des précaires portugais le 12 mars, nous vous donnons rendez-vous à Paris tout au long de la rue de Lisbonne, pour un défilé festif, pacifique et non-partisan contre la précarité. Fabriquez pour l’occasion vos propres panneaux, pancartes, banderoles, et inscrivez-y vos coups de gueules et vos messages.
Rendez-vous le samedi 30 avril pour un défilé festif, pacifique et non-partisan !
Carole, 28 ans, salariée depuis 10 ans, au SMIC, encore dépendante de ses parents.
Xavier, 36 ans, chômeur, auto-entrepreneur.
Lily, 25 ans, bac+5, en Service Civique prolongé à 540 euros par mois.
Dimitri, 24 ans, serveur, travaille 50 heures par semaine dont 30 heures non déclarées.
David, 26 ans, chômeur en reconversion professionnelle dans le secteur social.
Nikos, 27 ans, vacataire dans la fonction publique. »
pour plus d'informations sur cette mobilisation c'est ici.
Les leçons à tirer de la catastrophe nucléaire japonaise étaient au menu du Parlement de Strasbourg jeudi dernier. Il y avait plusieurs résolutions soumises au débat sur ce thème. Mais, comme souvent, un document de compromis avait aussi été élaboré entre tous les groupes. C’est ce texte qui passa en premier. Je ne dis pas qu’il m’enchantait, ni que je me préparais à le voter en l’état. Notamment parce qu’il n’envisageait toujours pas de sortir du nucléaire. Mais il y avait du positif. Déjà, le texte insistait sur le renforcement des normes de sécurité et des tests de résistances des centrales. Sur ce point j’ai voté un amendement fixant à 2012 la date d’arrêt des centrales qui n’auraient pas réussies leur test, c'est-à-dire les centrales les plus dangereuses. Le texte argumentait aussi sans complexe pour la « nécessité manifeste d'un dialogue public ouvert sur l'énergie nucléaire dans tous les États membres afin de sensibiliser le public aux effets de l'énergie nucléaire avant toute prise de décision politique ». Je trouve courageux, compte tenu des signataires, qu’on ait "invité" à "un moratoire sur la construction et la mise en service de nouveaux réacteurs nucléaires". Certes il y a un bémol : ce n’est qu’une "invitation à". Deuxième bémol, l'invitation tient seulement "pendant la période au cours de laquelle les tests de résistance seront réalisés et évalués". Moui… Tout aussi bidouillée était l’étrange demande d’interdiction de constructions de centrales nucléaires dans des zones "à fort risque sismique". C'est mieux que rien. Mais pourquoi pas « à risque sismique » tout court ? Et pourquoi pas l'arrêt des constructions tout simplement ? J’étais satisfait de la demande de "promouvoir une interdiction au niveau mondial de construction de centrales nucléaires dans les régions à haut risque, en vue d'aboutir à une convention contraignante des Nations unies à cet effet". C’est bien. Mais pourquoi seulement dans les zones à risques?
Il y avait aussi du négatif. Et pas du plus simple. Par exemple lorsqu’il était déclaré que "l'énergie nucléaire continuera à faire partie de la palette énergétique de plusieurs États membres pendant de nombreuses années encore et que de nouveaux réacteurs sont prévus ou sont déjà en cours de construction". En cas de mauvais résultats à un test de résistance, le texte se contentait de dire « qu'une réponse appropriée pourrait être la fermeture immédiate de la centrale concernée ». Franchement, ce n’était pas à la hauteur.
La catastrophe de Fukushima rappelle au monde qu'en matière de nucléaire il n'y a pas de risque zéro. Le danger que l'énergie nucléaire fait peser sur l'humanité n'est donc pas soutenable. Par conséquent, il faut aller bien plus loin qu'une sûreté améliorée et des tests de sécurité. Il faut préparer tout de suite un plan européen de sortie du nucléaire. Sortir du nucléaire prend du temps. Ne pas commencer dès maintenant à organiser cette sortie est pour moi un crime. J’avais prévu de ne pas voter cette résolution si les amendements prônant la sortie du nucléaire étaient rejetés. J’ai voté tous les amendements présentés par les Verts. Deux d’entre eux furent majoritaires. Cela semble avoir dissuadé la droite de maintenir l’accord. Le texte ainsi amendé a donc été rejeté. Et toutes les autres motions sur le sujet le furent aussi. En fin de compte le Parlement européen, sous la pression des partisans du nucléaire n’a rien à dire sur le sujet. Plutôt morts que verts a dit la majorité du parlement !
Une résolution sur la situation en Syrie, à Barheïn et au Yémen est arrivée sur nos tables de députés européens. J’en parle parce que je la trouve tellement représentative de la fumisterie ordinaire de ce parlement. Pourtant on disposait même de la version française, alors qu’il s’agit d’une zone chasse gardée de l’empire ! Ce qu'elle a d'intéressant c'est qu'elle exprime sa solidarité avec les peuples yéménite, bahreïni et syrien en lutte. Excellent ! Elle condamne la répression brutale et demande la libération de prisonniers politiques. Je suis mille fois d’accord ! On peut même y lire qu'elle s'inquiète de la présence des troupes du Conseil de coopération du Golfe à Bahreïn. Notre chère Union serait-elle enfin devenue honnête dans ses relations internationales ? Inutile de rêver. Voilà que commence la manipulation. Cette résolution se caractérise avant tout par une émotion à géométrie variable. D'un côté elle demande au dictateur yéménite Ali Abdullah Saleh de quitter ses fonctions « comme il l'a promis ». Elle signifie au syrien Bachar al Assad que « la démission du gouvernement syrien ne suffira pas à étouffer la colère du peuple en lutte pour ses droits ». Cette dernière assertion me fait bien rire compte tenu de ceux qui la rédigent ! Après cela le texte cite avec précision le nombre de morts et de blessés victimes de la répression dans ces deux Etats. L’indignation frémissante de ces lignes s’interrompt aussitôt pour faire place à une anesthésiante aimable demande. Le texte en effet se contente de "demander au gouvernement de Bahreïn et aux autres parties d'engager sans délai ni conditions préalables un dialogue efficace et constructif qui se traduira par l'adoption de réformes". De l’intervention militaire des voisins pour tirer sur les manifestants : pas un mot ! Du nombre des morts et des blessés, rien non plus. Les victimes de la répression du régime du roi Hamad bin Isa Al Khalifa, avec l’aide militaire des Etats du Conseil de coopération du Golfe, c'est-à-dire les voisins d’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, ne sont pas aussi victimes que les syriens ou les yéménites.
Et pour quoi ça ? Quelle explication ? Qu'est-ce qui rend Bahreïn si délicat aux yeux de l'eurocratie? Figurez-vous que sa capitale, Manama, abrite depuis 63 ans le commandement de la 5ème flotte états-unienne. Les USA, leurs agences et leurs porte serviette européens ménagent donc cet allié crucial, très proche des Etats du golfe. L'enjeu est de taille : 4.200 militaires états-uniens sont stationnés à Manama. Bahreïn est au cœur du contrôle des voies d'approvisionnement en pétrole des Etats-Unis et de l'Union européenne dans la région. Il est tiraillé entre l'Iran, l'Arabie Saoudite et le Qatar. Les médias dits "occidentaux" mais aussi arabes sont donc spécialement muets sur la répression contre la révolte bahreïnie. Tout cela pue à plein nez la bonne conscience ordinaire de l’empire et de ses supplétifs. Mais il faut voter. Alors ? Si j'avais voté contre cette résolution, du fait de son hypocrisie et de ses lâches préférences, tous les Aphatie et Quatremer de la Terre me seraient tombés dessus pendant des semaines avec toute la finesse qui caractérise leur militantisme aveuglé. Mais je ne voulais pas cautionner ce deux poids deux mesures. Je tenais par contre à dire ma solidarité avec les révoltes populaires arabes. Je me suis donc abstenu. Ainsi va la vie, dans cette enceinte stérile.
Une proposition de loi cadre pour la laïcité, comme vous le savez, a été présentée par le Parti de gauche. Celle-ci contient notamment l’abrogation du Concordat en Alsace-Moselle. On constate depuis une certaine émotion de ci de là. Je note sur ce thème une confusion dans la présentation de cette proposition dont j’ai du mal à croire qu’elle soit innocente. Je ne veux pas cacher le malaise que m’a inspiré la présentation de France Trois Région sur ce thème. Un bref sujet, précédant mon interview, affirmait qu’abolir le Concordat se serait abolir en même temps le régime local de protection sociale, bien plus protecteur que le régime qui s’applique ailleurs en France, le droit local et le droit de chasse spécifique. Bien sûr, c’est archi faux. Le Concordat et le régime local de protection sociale sont deux choses totalement distinctes. D’abord, ils n’ont pas la même origine. Le Concordat résulte de la loi du 18 germinal an dix signée Napoléon Bonaparte. Le régime local de protection sociale résulte de la politique menée par Bismarck dans les années d’occupation allemande après 1870. Ce régime est donc totalement indépendant du Concordat. Les mesures portées dans la proposition de loi du PG n’ont aucun impact ni lien avec la protection sociale. Il s’agit de permettre à l’Etat d’économiser environ 55 millions d’euros chaque année en ne finançant plus l’entretien des lieux de culte et la rémunération des ministres du culte. Il s’agit de supprimer le statut scolaire particulier. Aucun lien avec le régime local de protection sociale. Il s’agit de la suppression du délit de blasphème. Aucun lien avec le régime local de protection sociale. Ni avec le droit spécifique de la chasse, cela va de soi ! On voit là qu’en réalité, en organisant sciemment la confusion dans les esprits entre le droit local des cultes et le régime local de protection sociale, les Eglises subventionnées et leurs amis, agitent un épouvantail idéologique pour garder le juteux pactole de leurs privilèges ! Mais leur manœuvre nous ouvre une piste. Puisque le régime de protection sociale d’Alsace-Moselle est plus favorable que le régime qui s’applique sur le reste du territoire national, il faudrait l’étendre aux autres départements !
Venons-en au Concordat tel qu’il s’applique en Alsace Moselle. Beaucoup ignorent de quoi il s’agit. C’est une affaire qui vient de loin. C’est une disposition qui s’applique depuis deux cent dix ans. Un record. En effet, le régime concordataire a commencé en 1801 ! A l’époque il s’appliquait à tout le pays. Le Concordat ne concerne que les questions du rapport de l’Etat aux religions. Il reconnaît, organise et subventionne le culte catholique, le luthérien, le réformé et l’israélite. Tout cela a été abrogé par la loi de 1905. Sauf en Alsace Moselle. Pourquoi ? Cette exception au droit général de notre République a une histoire. Quand la grande loi du 9 décembre 1905 organisant la laïcité a été adoptée, les trois départements concernés, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle étaient annexés par l’Allemagne depuis 1870. Dans les territoires français occupés, le Kaiser et Bismarck n’ont pas abrogé le Concordat. En 1918, après la libération des départements français annexés, le retour de l’Alsace-Moselle au sein de la République n’a pas remis en cause cette situation particulière. C’est même le contraire. En effet, la loi du 1er juin 1924 a pérennisé le droit concordataire. Un avis du Conseil d’Etat du 24 janvier 1925 a même confirmé que la loi établissant le concordat était toujours en vigueur. Et elle le reste depuis cette date. Après l’invasion nazie en 1940, Hitler n’a pas davantage aboli le Concordat dans ces départements de nouveau occupés. Vint la Libération. Les libérateurs abolissent aussitôt les dispositions prises par le régime collaborateur de Philippe Pétain et de sa « révolution nationale ». L’ordonnance du 15 septembre 1945 a donc rétabli la légalité républicaine telle qu’elle était à la date du 16 juin 1940. Dans le cas de la zone concordataire, cela revenait à reconduire la loi de 1924 qui elle-même reconduisait celle de 1801. C’est clair ? Cette disposition censée être provisoire est donc devenue durable… Voila pour l’histoire. Voyons les conséquences.
L’application du Concordat en Alsace-Moselle entraine la reconnaissance des cultes, un statut scolaire spécifique et même l'existence de délits religieux. Contrairement à la loi de 1905, en Alsace et en Moselle, les cultes sont reconnus et subventionnés. Les ministres du culte, sauf les musulmans, sont rétribués par l'Etat et les collectivités territoriales participent au financement du culte paroissial. Les sommes concernées ne sont nullement symboliques. Depuis 2006, les lois de finances ont alloué environ 55 millions d’euros par an aux budgets des cultes alsacien-mosellan pour environ 1.400 emplois temps plein travaillés. Une hausse de 20 millions d’euros par rapport à 2003. Sont ainsi salariés 1100 prêtres catholiques, 308 pasteurs protestants et 27 rabbins.
L’exotisme ne s’arrête pas là. Existe avec cela un statut scolaire particulier. La religion est enseignée obligatoirement à l’école primaire et au collège. On ne peut en être épargné qu’en en faisant la demande écrite en début d'année scolaire. En cas de dispense, les élèves du primaire assistent à des cours de "morale". Les collégiens, eux, sont simplement dispensés de cours. Dans certains établissements, en particulier les lycées professionnels, le cours se nomme « faits religieux ». Cette sorte d’enseignement donne lieu, depuis un arrêté en date du 25 janvier 2000 à la création d’un CAPES des religions ! Le tableau ne serait pas complet si je ne mentionnais un autre particularisme. Celui de l’existence d’un code pénal local d’Alsace-Moselle. Lequel comporte des dispositions concernant le rapport aux religions. C’est ainsi que par déduction de l’esprit du Concordat deux articles du code pénal allemand de 1871 y sont repris. Ils sanctionnent deux « délits » dans le domaine religieux. L’article 166 de ce code pénal local punit le « blasphème public contre Dieu » d’une peine de trois ans de prison maximum. Et l’article 167 de ce code fait de même pour les atteintes au libre exercice du culte. Pincez-vous, si vous voulez mais c’est la pure vérité. Naturellement plus personne ne demande l’application de telles dispositions. Mais c’est la loi qui peut s’appliquer à tout moment localement, non en Iran mais sur le sol de la République française !
Mais nous ne nous contentons pas de parler et de proposer. Nous sommes la gauche décomplexée. Nous sommes passés aux actes partout où nous le pouvions. A force la ténacité a payé. Apprenez qu’à l’occasion de la discussion du rapport cadre sur la politique sociale d’Ile de France, le groupe Front de Gauche et des alternatifs, présidé par Pascale Le Néouannic allié aux groupes PRG – MUP a obtenu une belle victoire de la laïcité régionale. Ils ont rassemblé une majorité de votes favorable sur leur amendement visant à exclure les crèches confessionnelles des aides régionales en direction des structures d’accueil collectif des jeunes enfants. A cette occasion on aura vu le double jeu de l’UMP et la lamentable déshérence du PS. En effet Jean-François Copé voulait avec son débat nauséeux sur l’islam faire croire aux nigauds que l’UMP était attachée au principe de la laïcité. Moins de deux jours plus tard, le double jeu se voyait comme le nez au milieu de la figure ! Ce jeudi 7 avril 2011, le groupe majorité présidentielle au Conseil Régional d’Ile-de-France, conduit par sa présidente Valérie Pécresse, a montré au grand jour sa vision étroite de la laïcité. L’UMP a voté contre notre amendement. Pour l’UMP la laïcité c’est l’emballage de l’hostilité aux musulmans. Comme ellle était prompte à exiger de l’usager des services publics lui-même une neutralité qui revient pourtant à remettre en cause le principe de liberté de conscience ! Mais là, fini les exigences sans fin. Retour à la niche cléricale. L’UMP défendait là le versement de subventions publiques aux quatorze crèches confessionnelles Loubavitch ultra orthodoxes déjà financées par la ville de Paris. Isolé, Jean Paul Huchon a tenté jusqu’au bout d’empêcher l’adoption de notre amendement. Allait-il être suivi par les siens ? Non. Au moment de voter avec la droite, incapables d’avoir une attitude ferme les élus PS ont quand même préféré s’abstenir. Notre amendement a donc été adopté. Les élus du Parti de Gauche et des Alternatifs exultaient ! Ils ont enfin trouvé la brèche ! L’intérêt général a prévalu. Le communataurisme a été mis en échec. C’est la preuve que les laïques peuvent l’emporter pour peu qu’ils relèvent la tête et affichent clairement leurs couleurs.
Il est sain de rappeler ce qu'est le statut concordataire qui date de 1801, mais dont les articles organiques ont été avalisés par le pape en 1804 !
En cette immonde période de retour au néocolonialisme, avec la Françafrique en Côte d'Ivoire, c'est absolument nécessaire de faire ces retours historiques !
Concernant les centrales nucléaires, curieux cette fixette du Parlement européen sur les zones sismiques qui seules poseraient problème.
Le Nucléaire n'est pas dangereux que dans ces zones-là.
Sauf erreur, les accidents de Three Miles Island et Tchernobyl n'ont pas été créés par des tremblements de terre.
Pour qu'une décision soit le plus largement reconnue il faut "qu'elle ait travaillé son chemin". Oui, compte tenu que l'accord parfait n'existe pas, il y a ce travail d'élaboration individuelle au sein du collectif qui contribue à concevoir de perdre un peu pour gagner plus; comme l'enfant aîné apprend à faire avec et à aimer son jeune frère en tirant parti de la rivalité. C'est le travail d'aîné que les communistes accomplissent en prenant le temps qui correspond au temps psychique pour se faire une raison, n'en déplaise aux impatients.
Sur le nucléaire, justement, comme vous faites avec le PC qui le défend farouchement?
Par ailleurs, je me réjouis de voir que vous mettez la priorité sur les précaires, qu'en est-il de ceux qui font un boulot dangereux? Car de plus en plus, les travailleurs "installés" laissent les autres se farcir les radiations, les produits chimiques, les nettoyages risqués, et ceux là ne sont protégés par personne, on fait silence total au nom de la "défense de l'emploi", qui passe, dirait-on, avant la défense de la vie. L'amiante n'a servi de leçon à personne? Ou plutôt si, les patrons ont compris (et on les laisse faire) que pour les boulots dangereux, vaut mieux des gens sans statut qui crèveront sans rouspéter, parce qu'ils pourront même pas prouver que c'est le boulot qui les a tués.
Défense de l'emploi, défense de la vie, voilà une contradiction majeure qu'il va bien falloir affronter.
Vive l'Islande !
Ce n'est pas toujours chez les "grands" qu'il faut chercher l'exemple
Ce petit pays, fait preuve d'une Citoyenneté remarquable depuis des années et bien sûr tous les grands médias font tout pour ne pas en parler et je ne parle pas des "politiques" bien intentionnés... C'est un fait le référendum populaire est une procédure qui permet de clouer le bec aux "élus irresponsables" qui ne pensent qu'à se faire réélire par tous les moyens.Dans votre programme le recours à ce type de consultation pour les grandes questions qui engagent la vie d'un pays est une des priorités et c'est très bien ainsi. Il faut aussi encourager et autoriser les "recours collectifs" dans les affaires privées (contre les Hyper marchés, les sociétés labos. et autres profiteurs de tous poils)
Je n'ai pas encore tout lu de votre "article" qui est fort long et chargé...
A plus
bonjour
3 thèmes abordés sont pertinents.
le premier sur l'avancée du PCF avec le Front de Gauche ! que chaque communistes en soit remerciés et notamment Mr Chassaigne qui n'a pas une position anti FdG. il veut juste qu'un vote valide le choix final ! je respecte cela même si çà prend du temps.
j'ai lu quelque part que le PCF soutenait le choix du FdG à 75%. c'est une bonne base de partage et çà renvoie à la réalité du FdG, c'est à dire l'Union ! rien que l'UNION ! merci à eux.
le deuxième porte sur le retour sur l'accident nucléaire. j'aimerai que Jean-Luc Mélenchon creuse la question de cet EPR dit "miracle" qui en réalité est une bombe à retardement ! de l'eau sous haute pression? comment on fait en cas de fuite pour réparer, pour stopper les dégats d'une eau sous pression? qu'est-ce qui refroidit le réacteur en car d'arrêt de l'eau?en matière nuclaire ont est entré dans l'ère du superficiel et de l'amateurisme.
dernier point celui justement des amis du FdG ! que devient le rapprochement de la Fase? dont me GU souhaitait l'arrivée..
cordialement
@ JLM: je suis content de vous entendre parler de la gauche décomplexée. Quand j'ai commencé mon petit blog il y a un mois, je disais en introduction à mon premier article : En 2007 j’ai assisté au spectacle de la droite décomplexée. En 2011, j’assiste au spectacle de l’extrême-droite décomplexée. En 2012 je veux voir la gauche décomplexée au pouvoir.
Je suis également content que vous commenciez à vous rendre compte que les résolutions d'ONU sont détournées et servent aux grandes puissances d'appliquer leur politique néo-colonialiste et faire usage de la force armée. Vos deux interventions récentes, sur France Info et sur Europe1 ont été très claires.
Interdire le nucléaire en zone de forte cupidité humaine !
C'est en effet un bon angle d'attaque que de lutter contre le précariat... C'est un cheval de bataille des libéraux rendre la société précaire... Souvenez vous de ce que disait la patronne du MEDEF, il n'y a pas si longtemps...
"le vrai combat va être entre le Front de Gauche et le FN"
L’immigration rapporte chaque année16 Milliards d’Euros de plus qu’elle ne coûte.
C'est clair, c'est net.
Bon ben voilà donc le sujet réglé. Si on passait à autre chose maintenant ?
Tiens, par exemple et pour commencer, elle en pense quoi Mme Le Pen :
De la division entre travailleurs français et travailleurs étrangers soigneusement entretenue pour le plus grand bien des grands patrons friants de "paix sociale" ?
De la casse du Code du Travail, et de l'insécurité sociale en général ?
.
Tout à fait d'accord pour mettre, en Alsace-Moselle, le Concordat sur le tapis, et au passage, de permettre l'utilisation, par les autres religions reconnues, des lieux de cultes désaffectés, catholiques pour l'essentiel, qui sont propriété de l'état!
Juste pour dire au photographe que ses photos sont de vrais bijoux d'orfèvre. Je suis touchée coulée!
Celles du précédent billet aussi. Les couleurs et le moirée de cette roche polie donne à voir un tableau qu'on croirait liquide, un fluide émouvant sorti du pinceau, ça donne envie de se remettre au lavis.
Et d'autres photos encore. Elles procurent de l'émotion là où on ne s'en soupçonne plus toujours.
Le précariat moteur de la dynamique des rapports sociaux.
"Quand je pense à tout c'qui nous sépare
Sans plus rien qui répare
Au nom de tout c'qui nous sépare
Comme deux ombres à l'écart
J'ai perdu ma lumière intérieure
Perdu mon p'tit phare
Ça éclairait tous mes sourires
Maintenant j'vis plus qu'dans le noir"
C'est une mauvaise blague le précariat. Qui fait qu'on parle de moins en moins la même langue. Entre le nouveau canapé "design" du salon, et la pâte dentifrice premier prix de chez LDL, entre l'arrogance de l'insouciance servile et la conscience aiguë de sa propre fragilité, de l'équilibre instable de ce monde... un océan d'incompréhension. Bile amère au bord des lèvres, danger accru de rancune et d'isolement.
Vive l'appel du Pissenlit!
@JLM
La catastrophe de Fukushima rappelle au monde qu'en matière de nucléaire il n'y a pas de risque zéro. Le danger que l'énergie nucléaire fait peser sur l'humanité n'est donc pas soutenable.
Ce raisonnement est étrange. La "catastrophe de Fukushima" (guillemets de rigueur) devrait aussi rappeler que le risque zero n'existe pas en général. Le Tsunami a fait, on le sait aujourd'hui, près de 30.000 morts. Des centaines d'installations chimiques contenant des produits toxiques, cancérigènes ou corrosifs ont été rasées, et ces produits se baladent dans la nature. Cette question n'est pas médiatisée tout simplement parce que ces produits sont difficiles à détecter: alors qu'il suffit au journaliste de se balader avec un compteur Geiger pour faire un reportage "choc", les produits chimiques ne sont détectables qu'après une analyse en laboratoire. Et pourtant, à terme ces produits feront bien plus de victimes que la "catastrophe de Fukushima". En silence. Et personne ne conclue que "le danger que l'industrie chimique fait peser sur l'humanité n'est pas soutenable".
"Et personne ne conclue que "le danger que l'industrie chimique fait peser sur l'humanité n'est pas soutenable". (Descartes, 16)
Ben si : moi, et bien d'autres. Suffit d'avoir les bonnes lectures. mais faut chercher un peu, hein. Et j'ai pas bien compris votre propos: pour ou contre le nucléaire? C'est vrai que si nous sommes déjà condamnés à mort par la chimie, nous pouvons accepter le nucléaire, et vice versa, on ne meurt qu'une fois.
Bon billet, clair et précis comme d'habitude. La précarité chez les jeunes est un vrai problème et les études ne sont pas forcément la bonne solution, ne faisant souvent que repousser l'échéance, sans résoudre le problème.
Je viens de regarder ton intervention sur Europe 1 et j'avoue que c'est comme ça qu'il faut être. C'est l'image qui te va le mieux et on prend plaisir à t'écouter, même si les coups de gueule sont appréciable parce que ceux qui les prennent les méritent, le message est clair et plus universel.
Il en a fallu du cran aux communistes qui pensent que la candidature Mélenchon pour le FdG est la mieux appropriée,afin de créer une bonne dynamique pour les législatives. Et ce n'est pas terminé (...)
Si Mélenchon a pu être blessé par les insultes d'une minorité d'entre nous, ce que nous regrettons fortement, croyez bien que pour nous aussi, ce ne fut pas "un long fleuve tranquille" sans suspicion ni méchanceté. Mais,je vous rassure, par une extrême minorité, et nous avons toujours réagi.
Concordat Alsace Moselle : D'accord avec le projet de loi. Le programme partagé doit être de la même veine sur la forme, absolument lisible, alors je sais qu'expliquer des choses compliquées, dans une formulation simple et limpide ce n'est pas facile,mais nous devons faire cet effort. (bien sur : salaire mini, salaire maxi dans les entreprises).
Nucléaire: Le débat ne fait que commencer. Si nous ne sommes pas tous sur la même longueur d'onde, de mon point de vue, un référendum s'imposera, et doit s'imposer le peuple devra choisir.
13 @Henri-Georges Naton
Je ne commenterais pas ces deux médiacrates…
Deux choses concernant le PCF et le FdG.
1- Il ne faut pas oublier que le PCF avec Mitterrand était minoritaire dans le programme commun et donc ne pouvais que suivre les socialistes, ce qui lui a fait avaler quelques couleuvres, alors que là, ils sont une majorité dans le FdG.
2- Puisqu'ils sont majoritaires, pourquoi choisiraient-ils quelqu’un de non communiste pour les représenter à la présidentielle ?
Si ils choisissaient un communiste, il fait exploser le FdG, cela devient un parti qui demande aux autres de ce rallier à lui, comme l’ont fait les socialistes en leurs temps. Puisqu’ils détiendraient tous les pouvoirs, aussi bien en adhérents, en élus, et le représentant à la présidentielle.
D’une part je ne suis pas sûr que tout le monde suivra, et d’autre part, si ils ne suivent pas, ils prennent le risque de faire moins de 2% comme avec MGB, et là ce serait la mort du PCF.
Si ils choisissent une personne non communiste aux présidentielles, le FdG continue d’exister, et aujourd’hui, qui sont les gagnants de ce Front, tous les partis et associations qui le composent c'est sûr, mais surtout le PCF qui utilise la dynamique du FdG qui leur a permis d’améliorer leurs scores des cantonales et pourquoi pas les suivantes, qui redonneraient aux PCF la place qu’il a perdu.
Et là je suis sûr que beaucoup du PCF l'ont compris.
@Louis st O
Je suis entièrement d'accord avec votre analyse... Le PCF joue sa survie, s'il refait le coup de 2007... C'est mort pour toute la vrai gauche et ça ouvre un boulevard au vote (F)utile...
@Cultive ton jardin : Je vois que ce qui vous fait tiquer, c'est le nucléaire: Vous trouvez Jean-Luc Mélenchon trop vague, et le PCF trop en faveur du nucléaire.
Mais il y a malentendu:
- Jean-Luc Mélenchon est pour une sortie "progressive" (mais la plus rapide possible, le temps de développer les solutions alternatives) du nucléaire.
- Le PCF est pour une indépendance énergétique de la France -- proposez-lui une solution alternative fiable (telle que la géothermie) et il renoncera avec plaisir au nucléaire.
En conclusion: Personne ici n'est pour le nucléaire -- au contraire, le Front de Gauche est à mon avis le courant écologique le plus sage et le plus concret en France à l'heure actuelle.
@Henri-Georges Naton: Je ne suis pas certain que vouys ayez saisi la nuance du commentaire de Louis St O. Celui-ci décrit la décision du PCF comme une décision raisonnée et visant à l'unité de la gauche. Vous la décrivez en termes mesquins, comme si le PCF n'agissait que dans son propre intérêt.
Le PCF n'agit pas à proprement parler "pour sa survie". Il agit pour la survie des idées de (vraie) gauche, et, comme l'a écrit M. Mélenchon, il a fait la preuve de sa responsabilité à maintes reprises. Il revient maintenant à M. Mélenchon de ne pas agir comme l'a fait M. Mitterrand, c'est-à-dire de ne pas "retourner sa veste" après son élection. Chacun son rôle sur l'échiquier politique, chacun ses responsabilités.
Parlez, parlez encore des précaires. Tout le monde est concerné. On a tous un précaire dans son entourage : un enfant dépendant de ses parents à 28 ou 30 ans, un parent lourdé impitoyablement grâce à la rupture conventionnelle, etc., et le témoignage lu sur ce post est tellement authentique. La gauche décomplexée pour moi, c'est celle qui arrivera un jour à démonter la machine infernale qui monte les petits contre les plus petits encore (c'est l'histoire du nain de jardin dans une chanson de Renaud Séchan), pendant que là-haut une petite poignée se goinfre sans retenue en se faisant passer pour des winners.
On vous attend à La Réunion !
Laïcité
N'oubliez pas le régime spécifique de la Guyane où les prêtres seraient encore rémunérés par le Conseil Général.
http://www.senat.fr/questions/base/2003/qSEQ030105105.html
A la fin des années 80, un homme était à la fois Inspecteur de l'Education Nationale et prêtre - sur St Laurent du Maroni.
Ne pas oublier qu'il y a des prêtres, pasteurs rabbins qui sont rémunérés par l'armée, les hôpitaux, les prisons, uniquement pour aller parler religion dans ces institutions de la République.
Aujourd'hui le message de Fukushima est reçu 7/7.
Laïcité : Loi de 1905, sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat - bien.
Précariat et oligarchie : et si on faisait (et appliquait) une ou des lois sur la séparation de l'Entreprise et de l'Etat ?
Superbes photos pour un superbe article.
Je suis une multirécidiviste du chômage et de la précarité, votre billet me touche. Ce que je trouve aussi intelligent, c'est de marteler certains termes qui font leur chemin ensuite dans la société : oligarchie et précariat.
Attention à ne pas se laisser piquer des idées par le PS qui ne va pas manquer de les édulcorer par la suite pour les rendre acceptable par les ultra-libéraux centristes. Ca m'énerve de les entendre faire les fiers sur le salaire maximal ! Ca m'énerve que pour les médias "mainstream", la seule gauche, c'est le PS !
Vive la gauche décomplexée !
A 20.MB.
En accord avec vous!
J'en ai ma claque des sous-entendus!
je fais mienne la déclaration de ce matin de Andre Muzeau, parue dans l'Humanité de ce jour. Il soutient la démarche de Pierre Laurent, pour une candidature du Front de gauche à la présidentielle.
Celui-ci ne sera peut-être pas communiste? S'interroge t-il ?Et alors? "L'essentiel est qu'il soit le représentant du "front de gauche"!
Le débat se mènera "sur des choix politique" alternatifs.
Nous ne sommes plus en 1981! Les conditions de vie et de travail ne sont plus les mêmes. Il y a une accélération de la paupérisation du monde du travail.
Les délocalisations,les concentrations du monde de la finance,la crise morale ne font que s'accentuer. Il convient donc d'offrir une perspective démocratique et de redonner au peuple la parole.
En tant que "vieux"crocodile"soucieux de l'avenir de mes enfants et petits enfants, je vais donc soutenir la démarche engagée par la direction de mon parti !
Nous aurons des discussions, certes,dans nos réunions de cellules, mais je suis persuadé que l'esprit de responsabilité va l'emporter et que dans notre immense majorité, les membres de mon parti approuveront le choix de Jean-Luc Mélenchon.
Certes, il y aura pas des résistances ici ou la, mais les communistes sont des gens responsables. Et Jean-Luc pourra compter sur eux. Donc au travail!et ensemble !
Vive le "Front de Gauche"
Face à la catastrophe de Fukushima, il convient d'attendre l'issue et au moins le bilan estimé. En fait, on ne sait pas grand chose et il y a beaucoup d'inconnus sur la gravité de la contamination
Il faudra évidemment en tirer des conséquences mais il ne faudra pas non plus sous-estimer les inconvénients et surtout les dangers des alternatives.
Sur le financement des religions, il faut rappeler que les associations cultuelles peuvent recevoir des dons, dont les 2/3 sont pris en charge par l'état (sous la forme de déductions fiscales). Le denier du culte, par exemple, coute environ 130 millions d'euros par an au budget de l'état. C'est environ 20 000 enseignants.
Tu dis 250000 voix de plus qu'aux régionales, mais moi je n'ai pas voté pour des lèche-bottes du PS et il n'y avait pas de candidat PCF que des mecs qui s'agrippent à leurs places aux régionales et qui font dire tous pareil, la soupe est bonne, qu'ils s'en aillent tous.
Ce sont de Grandes Questions qu'il faut se poser, pas des morceaux qui ne concernent que des formes. Des questions de fond. Nos modes de vie actuels en France sont-ils compatibles avec un futur possible pour nos descendants? Recherchons-nous le bonheur sur terre, quel est-il? Devons nous continuer à croire dans le progrès ou n'est-il pas grand temps de négocier un virage, d'autant plus difficile que la machine a une masse énorme, qu'elle est lancée à grande vitesse, le virage en épingle à cheveux et le conducteur a de la buée sur ses lunettes!
Devons nous attendre la pénurie qui est toute proche, les catastrophes possibles, mais On naît les plus forts, pour réagir alors que aucun plan sur rien du tout n'est prévu, Dame La Providence pour vous servir ou Monsieur le Diablotin pour sévir!
Entre un excité qui sèmera la zizanie dans les gênes, ou une douce molécule qui prendra la place d'une autre, mutations, joies des foires expos, cancers, plaisirs des labos, joyeux choisissons!
Il faut être sérieux, graves, arrêter de créer tous ces déséquilibres, retrouver le sens de la mesure, de la simplicité, du vrai. A la poubelle tous ces écrans, ces costumes gris, ces têtes formatées, cette diabolique précarité.
Performant pays, la fleur de pissenlit a semé des réacteurs nucléaires partout en France: On est les champions, On est les plus C---. Nucléaire incompatible avec la démocratie, tout y est classé secret défense, rien que pour cela il faut a-rr-êter son développement. Si partout en France l'électricité ne servait qu'à des besoins vitaux, plusieurs centrales pourraient être fermées éclairages intempestifs de panneaux, de vitrines, lampadaires en surnombre. On surconsomme pour justifier les centrales alors que de nombreuses personnes ont le courant et le souffle coupés.
Bien sûr que les autres pollutions sont à éviter, c'est un prix de gros à faire! Une semaine sans écran..
Sympa les photos montages et billet ne perdant pas de sa valeur au fil du temps.
Réponse pêchée sur le forum "agoravox" à la question "le chômage est-il voulu" ?
Le chômage est il voulu ?
Il me semble que si vous cherchez pourquoi et comment le chômage fut créé, vous comprendrez immédiatement en quoi, il est non seulement voulu, mais indispensable aux finances de l’état !
Le chômage c’est l’idée génial qu’avait trouvé " l’état "à l’époque, pour prendre l’argent des travailleurs qui s’enrichissaient à force d’épargne et le mettre dans la poche des pauvres qui se chargeaient de le dépenser pour eux.
En gros le chômage fut inventé pour que les riches entreprises récupèrent le pognon qu’elles donnaient à leurs travailleurs...Pognon qui n’a rien à faire dans la poche d’un ouvrier !
Quand je vois des questions tel que "Le chômage est il voulu ? "
Je me pose des questions, et me demande si vous avez bien réalisé que vous vivez dans un paradigme que l’état à conçut pour vous par toute sorte de conditionnement ?
Sachez que tout ce que le système nous propose de "social" l’est uniquement parce que ceux qui nous asservissent y gagnent et si la tendance s’inverse, ce "social" est détruit.
C’est comme "l’éducation" qui fut en réalité obligatoire, parce qu’en temps de guerre les gradés ne parvenaient pas à donner d’ordre à tous ces dégénérés qui parlaient chacun leur propre patois...Bien entendu on nous l’a vendu comme une bon oeuvre civilisée...
Mais, rassurez vous, ils ne sont pas stupides, les hautes écoles, (le véritable " savoir ", pas ce conditionnement mental qu’on enseigne à la plèbe) sont l’air de rien, verrouillées et ne restent accessible qu’aux engeances de l’élite."
En résumé, même entre les mains d'une vraie gauche (pas une déguisée comme le PS), le peuple sera certes un mieux traité mais les grandes écoles ne seront jamais pour la plèbe...Ceux qui sont nés du mauvais côté et qui n'ont pas la chance d'avoir une intelligence supérieure n'accèderont jamais à la vraie liberté, celle de choisir son mode...
@citoyenne21 #30
Ceux qui sont nés du mauvais côté et qui n'ont pas la chance d'avoir une intelligence supérieure n'accèderont jamais à la vraie liberté, celle de choisir son mode...
On ne nait pas intelligent. On le devient. Par contre on peut naître dans un milieu qui ne nous permet pas de le devenir. C'est différent.
A Meligh (31) : Je ne suis pas tout à fait d'accord : on peut tous devenir des sachants en s'instruisant par soi-même aussi certes mais tout le monde ne pourra pas devenir un brillant scientifique et dans cette société, seuls ceux qui ont de très hautes compétences, devenant donc indispensables peuvent s'en tirer ! il y a plusieurs sortes d'intelligences et l'intelligence du coeur en est une et pas besoin d'être un génie pour prouver qu'on est une personne remarquable sur d'autres plans ! mais dans la réalité de la vie professionnelle où la compétitivité est reine et la valeur d'autrui jugée sur diplômes, hélas l'intelligence normal ne suffira pas à vous permettre de devenir un citoyen libre et la liberté c'est aussi une question de compte en banque ! les rêves ca se paye aussi, rien n'est gratuit et il ne faut pas être naïf, sauf à trafiquer, quelqu'un de normalement intelligent ne parviendra jamais à s'affranchir des codes imposés par la société ! ou alors il faudrait que d'autres règles soient instaurées ! l'ouvrier même qualifié n'aura jamais accès au mode de vie des élites...faut se le dire et quel que soit l'élite au pouvoir ! ce serait j'en conviens plus agréable d'y voir une autre tête que celle de Sarko mais fondamentalement, cela n'améliorera pas de manière vraiment effective les conditions de vie des citoyens ordinaires....
A citoyenne21, je ne discute pas le type d'intelligence, à chacun la sienne, du coeur, du pinceau, de la plume, des mains, de la tête et j'en passe. Seulement pour moi tout est question d'éducation au sens large et du moment à laquelle celle-ci est dispensée. Pas seulement l'instruction que l'on reçoit du professeur. L'éducation et les relations que l'enfant entretient avec son parents, ses proches, son milieu de vie, ses différentes expériences déterminent très fortement ce que l'enfant deviendrait. Lorsqu'il nait, l'enfant n'est rien, il est totalement étranger à ce monde, il ne sait rien y faire sans l'apprendre de quelqu'un.
Aujourd'hui je pense qu'on ne voue plus aucun culte à l'intelligence telle que tu l'entends et en ça je suis d'accord avec toi. Aujourd'hui il faut mieux être roublard, savoir tirer son épingle du jeu, être compétitif quitte à tirer dans le dos de l'adversaire. Etre un pro du système D. En gros tricher vaut mieux que bucher.
Quand je regarde mes camarades de promotion de mon école d'ingénieur, je me dis que finalement peu méritaient le diplôme, et encore moins cette fausse appellation "d'élite" qui ne sert qu'à flatter leur ego et exacerber leur sentiment de supériorité usurpée.
Encore plein d'informations et réflexions à glaner dans votre "papier".
Je comprends mieux la "retenue" sur le Bahreïn.
Super mise au point historico-politique sur le concordat : j'ignorais certains aspects.
Et surtout, ne pas oublier que désormais les "jeunes" précaires sont "jeunes" longtemps : nombreux sont ceux de plus de 30 ans, sans parler de ceux qui le deviennent sur le tard après 50 ans. J'espère que l'Appel du Pissenlit sera relayé partout en France.
J'allais oublier : magnifiques photos entre réalisme et étrangeté.
Au Pérou, au fur et à mesure du dépouillement, le candidat de gauche accentue son avance en tête : sur 96 % des bulletins comptabilisés, il reçoit 31,8 % du total. La coalition de gauche gagne en même temps 46 députés sur 109 à la Chambre. L'adversaire du candidat de gauche au second tour sera la fille de l'ancien président Fujimori (dictateur et corrompu). D'une certaine manière c'est la meilleure adversaire que pouvait avoir le candidat de gauche : un certain nombre de péruviens préfèreront voter à gauche plutot que pour l'extrème-droite représentée par un membre de la famille Fujimori.
Autre bonne nouvelle : Maxime Gremetz a été exclu du groupe de parlementaires PCF et apparentés à l'Assemblée Nationale.
Concernant la précarité institutionnalisée par les établissements publics, le top du top c'est à mon avis la Bibliothèque nationale de France. Là-bas, les précaires se comptent en centaines (généralement, ce sont eux qui effectuent les tâches les plus dures physiquement). Ah, le plaisir du CDD à temps partiel imposé ! Le ménage est externalisé, et la pression exercée sur les prestataires est forte. Il serait bon d'y faire un tour car la politique RH de cet établissement est scandaleuse...
Il ne faut pas oublier que le PCF avec Mitterrand était minoritaire dans le programme commun
Ce "qu'il ne faut pas oublier", c'est au contraire que le PCF était majoritaire dans le programme commun. Lorsque le programme est conclu en 1972, le parti dominant de la gauche est le PCF, et non pas le PS. Et si Mitterrand a été candidat unique, c'est avec le même argument que les Mélenchoniens emploient aujourd'hui: un candidat non-communiste attirera un électorat plus large qu'un candidat communiste. On connait la suite: la candidature en 1974 a permis au PS de devenir le parti dominant de la coalition puis de détruire le PCF avec une campagne anticommuniste que beaucoup de militants du PCF n'ont pas oublié.
Le contexte a bien entendu changé, et comparaison n'est pas raison. Cependant, on peut pardonner au PCF d'être prudent: il est prêt à bénir une candidature extérieure, mais en posant des conditions. L'avenir du Front de Gauche repose aujourd'hui sur la capacité de Jean-Luc et de ses partisans à gagner la confiance des communistes. La difficulté est que l'accord proposé échange un "tiens" (la candidature présidentielle) pour des "tu l'auras" (les candidatures législatives). Qu'est ce qui garantit qu'un bon résultat aux présidentielles n'encouragera le PG a déchirer les accords et exiger plus de circonscriptions éligibles ? De ce point de vue, les bruits faits par Coquerel et quelques autres ne sont pas très rassurants.
Ne vous faites pas d'illusions: il n'y aura pas de candidature Mélenchon si le PCF n'est pas rassuré. Les bons résultats des cantonales ont renforcé les partisans de la stratégie d'union. Mais le chemin pour assurer les communistes qu'ils ne risquent pas de se faire plumer est encore très, très long.
bonjour à tous,
Je reviens sur la Lybie puisque les évènements auxquels nous avons assisté ces derniers jours montrent bien la duplicité de l'ONU et je pense toujours que c'est un point que Jean luc Mélenchon n'a pas vraiment éclairci...
Il me semble que l'on ne peut pas faire comme si on ne savait pas que l'ONU ne peut plus être l'arbitre compte tenu de son implication directe et de ses prises de parti. Les rapports internationaux doivent faire l'objet d'un traitement particulier de la part du Front de gauche et même si cela ne fait pas plaisir il faut savoir reconnaitre quand on a eu tort!
Pour le reste je me félicite des travaux du PCF auquel j'ai appartenu il y a plusieurs années et je mesure d'autant mieux le chemin parcouru. Mais il faut passer la vitesse supérieure: les français doivent savoir et partager, il faut organiser des réunions publiques, sortir des tracts, créer un comité de soutien national, editer des affiches etc... C'est maintenant que cela commence. Je cherche des contacts dans le Sud de l'OISE Faites vous connaitre !
J-L M a écrit : Quelle époque passionnante ! Samedi les Islandais ont voté non pour la deuxième fois alors qu’on leur demandait s’ils acceptaient de payer la dette des banques de leur pays ! Ah les braves gens !
Certes, mais il se trouve que les islandais ne sont pas embarqués dans l'Union Européenne, du coup, ils sont maitres chez eux. Sauf à leur envoyer des missiles pour les contraindre à payer "la dette des banques", rien ne peut les obliger à nationaliser une dette privée. Malheureusement, ce n'est pas le cas des pays de la zone Euro où les populations sont contraintes par des accords passés par dessus leurs têtes.
Lors du débat J-L M vs MLP, j'ai entendu J-L M vilipender MLP parce qu'elle entend justement sortir de cette politique de la "dette éternelle" qui était inscrite en filigrane dans la loi de 1973 qui préparait l'entrée de la France dans la monnaie commune en abandonnant au privé son droit régalien sur le crédit et la création monétaire. Quand on entend MLP sur ce sujet, on la sent très loin de la droite UMPiste. Franchement, ça me gêne de voir la "gauche décomplexée" plus frileuse que MLP sur ce point. Pire, je suis choqué que ce soit un J-LM qui se soit collé à la défense de l'Euro et de l'Europe des banques alors que les chroniqueurs de droite, curieusement, n'attaquent MLP sur ce chapitre de son programme qu'elle présente pourtant comme essentiel : "la première chose à faire si elle arrive au pouvoir"...
Descartes, que Pascal avait déjà trouvé "inutile et incertain" il y a 3 siècles et demi, a fantasmé que les Mélenchoniens emploient aujourd'hui l'argument selon lequel "un candidat non-communiste attirera un électorat plus large qu'un candidat communiste". Il ne lui est pas venu à l'idée que les dits-Mélenchoniens constatent simplement que les communistes ne disposent pas d'une personnalité aussi charismatique que Jean-Luc Mélenchon.
S'agissant du nucléaire, l'article le plus clair et convaincant que j'aie lu sur le sujet est titré "Nucléaire : le moyen le plus dangereux de faire bouillir de l’eau". Il est à l'adresse http://www.liberation.fr/monde/01012327368-nucleaire-le-moyen-le-plus-dangereux-de-faire-bouillir-de-l-eau
@descartes 37
Tu as bien raison :" comparaison n'est pas raison". Alors pourquoi t'obstines-tu à comparer ?
Comparer Mélenchon et le PG (petit parti neuf) à Mitterrand et au PS de 1972 n'a aucun sens.
Faire planer la "menace" d'un PG qui viendait "plumer" le PCF est une analyse de boutiquier qui supposerait une vocation hégémonique que le PG n'a ni l'ambition ni les moyens d'avoir !
De plus, le PG apparaît comme plus à gauche encore que le PC et ce n'est certainement pas Mélenchon le mieux placé pour "rassurer le bourgeois".
Heureusement je fais confiance aux militants du PCF pour être sur des considérations moins médiocres que celles d'être "assurés qu'ils ne risquent pas de se faire plumer", comme tu dis si pertinemment. Un parti qui a déja perdu tant de plumes depuis 30 ans, n'a rien plus rien à redouter de ce côté là.
Contrairement à l'union de la gauche de 72, le Front de Gauche est un projet de reconquête pour faire basculer le rapport de force à l'intérieur de la gauche. Et non pas seulement contre la droite. Et dans ce processus-là, personne n'a intérêt à "plumer" l'autre ! Il faudrait être fou !
En outre présenter Mélenchon comme un Machiavel potentiel qui voudrait tondre le PC est absurde...Pour quoi faire ? Gouverner tout seul ? Ramener le Front de Gauche dans le giron du PS ? A ce que je vois, c'est plutôt le PC qui demande à Mélenchon de freiner ses critiques vis à vis du PS et pas l'inverse !... Non ?
Un grand salut à nos camarades communistes ! Ne nous laissons pas diviser par les perfides insinuations de ceux qui ne souhaitent qu'une chose : la mort du Front de Gauche.
Informations médiatiques de la guerre en Libye :
Un nouveau langage anime la guerre en Libye sur l’information par les médias. La France riposte ? Alors que la France n’est pas attaquée. La force de frappe des alliés (sic) …- on se croirait en guerre de 1940.
De l’euphémisme au cynisme du gouvernement – les troupes Kadafistes – pourquoi pas les troupes Sarkozystes.
Que l’on soit ou non favorable à l’intervention militaire en cours en Libye, on est en droit d’attendre des médias et des journalistes, quelles que soient leurs prises de position, que la condamnation du régime libyen ne se transforme pas en propagande de guerre de la part du journalisme de guerre.
Source – Acrimed (http://www.acrimed.org/article3561.html)
Fabrication d'un ennemi intérieur par les pouvoirs :
« … Ce sont des moyens de gouvernement, des modes de contrôle des populations par l’intimidation et la terreur ». Alain Badiou
http://lesilencequiparle.unblog.fr/2009/01/05/qui-sont-les-terroristes-qui-terrorise-qui-alain-badiou-eric-hazan/
« … La gauche, et au-delà tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la devise de notre République, n'a de toute façon pas d'autre choix que de s'opposer frontalement à cette stratégie. Cela implique d'afficher fièrement qu'elle n'est pas prête, elle, à sacrifier les libertés, à renoncer à la fraternité ou à oublier l'égalité au profit d'une sécurité qui n'est en réalité la première préoccupation que de ceux qui sont riches et choyés par le gouvernement pour ne pas avoir à craindre d'avoir un jour à affronter la pauvreté… ».
http://balligand.fr/idees/lennemi-intrieur-une-construction-qui-dissout-la-rpublique/
Descartes
" L'avenir du Front de Gauche repose aujourd'hui sur la capacité de Jean-Luc et de ses partisans à gagner la confiance des communistes "
La réciproque est aussi vraie. Il ne faut pas charrier. Mais pourquoi ajouter de l'huile sur le feu au cœur d'un ancien foyer qui n'existe plus ? Où est là, l'analyse " marxiste vivante " dans cette histoire, au delà de l'esprit conservateur boutiquier ? Il s'agit rien de moins que de faire vivre ce qui peut être encore sauvé de l'histoire communiste et socialiste. Il est incroyable de voir que les uns se méfient des autres, tandis qu'il s'agit rien de moins (!) que de ne plus se contenter du " cadavre à la renverse " (" La Gauche " après l'expérience totalitaire)- le dernier article de J.L Mélenchon, ici sur ce blog, est clair : Nous sommes libres, créateurs et vivants !
A fond avec Le Front de Gauche, oui il faut éradiquer la précarité et la pauvreté, lesquelles génèrent également de la pauvreté culturelle. Celle créée par l'oligarchie pour se jouer du peuple. Revenons aux fondamentaux de l'éducation : "former des hommes (et des femmes), et des citoyens".
@M.B. #20
"Je ne suis pas certain que vous ayez saisi la nuance du commentaire de Louis St O. Celui-ci décrit la décision du PCF comme une décision raisonnée et visant à l'unité de la gauche. Vous la décrivez en termes mesquins, comme si le PCF n'agissait que dans son propre intérêt."
Si si j'ai saisi la nuance, et je sais bien que le PCF n'agit pas pour sa survie ! Simplement c'est mon analyse de dire qu'il ne survivrait pas à une nouvelle forfaiture faite contre le rassemblement des forces de gauche... Je crains qu'il soit un peu angélique de penser que tout les membres du PCF sont de gentils militants... Il y a aussi de nombreux permanents et des élus prêt à tout pour leur poste... Ici en Lorraine on a bien senti là chose pour les régionales... Francis Parny en IdF est aussi un bel exemple...
Sortir du nucléaire, un bien beau programme sauf que j'attends toujours un plan de sortie du nucléaire avec :
- la production électique actuelle en france par source d'énérgie
- les projections à 10, 20 30 ans de l'évolution des sources d'énergie
- le montant des investissement à faire pour y parvenir
- les sources d'économies possibles
-...
Moins d incantations, plus de propositions chiffrées SVP !
@ermler (#41)
Tu as bien raison :" comparaison n'est pas raison". Alors pourquoi t'obstines-tu à comparer ?
Parce que même si "comparaison n'est pas raison", c'est quand même un bon outil d'analyse.
Comparer Mélenchon et le PG (petit parti neuf) à Mitterrand et au PS de 1972 n'a aucun sens.
Vraiment ? Le PS était, lui aussi, un "petit parti neuf" en 1974. En 1969, les partis qui le composaient avaient fait 5%.
Faire planer la "menace" d'un PG qui viendait "plumer" le PCF est une analyse de boutiquier qui supposerait une vocation hégémonique que le PG n'a ni l'ambition ni les moyens d'avoir !
Moi je transcris l'inquiétude des militants du PCF avec qui j'ai discuté. Je n'ai pas dit que leurs craintes fussent justifiées. Simplement, qu'il fallait les rassurer.
Et dans ce processus-là, personne n'a intérêt à "plumer" l'autre ! Il faudrait être fou !
Nous verrons... il sera intéressant de regarder si l'accord sur les législatives conclu avant la présidentielle sera respecté après.
@Hold-up (#43)
Descartes " L'avenir du Front de Gauche repose aujourd'hui sur la capacité de Jean-Luc et de ses partisans à gagner la confiance des communistes ". La réciproque est aussi vraie.
Il faut quand même admettre que le PCF a tout au long de son histoire appliqué strictement les accords électoraux qu'il avait conclu, ce qui n'est pas le cas de tout le monde à gauche, et notamment du PS au temps ou Mélenchon en était membre. Mais surtout, Jean-Luc demande aux communistes de voter pour lui d'abord alors que les candidatures aux législatives viendront ensuite. On voit donc mal comment les communistes pourraient "trahir" puisque ce sont eux qui "payent" en premier...
Il faut arreter de dire que la filière du nucléaire assure l'indépendance énergétique de la France, c'est faux et ca va coûter, très, très cher! En plus toute l'économie est interdépendante, depuis l'énergie jusqu'aux pots de yaourt, alors assez d'arguments bidons, n'attendons pas l'accident. Plus le temps passe, plus sa probabilité augmente...
Vite la planification de la sortie du nucléaire et de la décroissance et un référendum, bien sûr.
@ Descartes
" Ils ", les communistes français ne paient rien, ils sont libres et vaccinés. S'ils ne veulent pas, ils voteront en leur âme et conscience "contre". Ils suivent ou ne suivent pas la direction du parti communiste qui a sa préférence pour la candidature de J-L Mélenchon. Il n'y a aucun rapport avec les années 80, ni dans les faits, ni dans les hommes. Nous sommes dans un nouveau cycle historique. Le Front de Gauche est la porte de sortie vers un présent et un futur dynamiques, ouverts, créateurs. En fermer la porte, c'est définitivement rester crispés sur un continent englouti (Je ne détaille pas. Je n'insulte personne) - Regarder vers un passé mythifié ou entrevoir l'avenir qui se précipite vers nous à la vitesse de l'Histoire, celle qui s'écrit encore par les femmes et les hommes de ce pays en liaison avec toutes celles et tous ceux du monde entier. Choisir.
Bonjour
La position des écologistes de tout bord et celle du Part de Gauche, en particulier, sur la "sortie du nucléaire" ne cessera de m'interroger tant qu'elle ne sera pas conditionnée, accolée, à un moratoire sur les centrales à flammes aujourd'hui et maintenant. Je considère que le risque de dérèglement climatique annoncé et de ses dangers pour l'Homme, est à prendre en compte avec la même urgence, le même traitement "médiatique".