12avr 11
Cette fois-ci j’évoque le Conseil national du PCF et celui du Parti de gauche. Je survole. Je parle d’Europe, de laïcité, de précarité. Au fil de la plume, en quelque sorte. Car ce blog n’est pas un organe officiel mais un modeste carnet de route. Rien de plus. De toute façon il faut choisir de quoi j’ai envie de traiter et ce n’est pas le plus simple. Quelle époque passionnante ! Samedi les Islandais ont voté non pour la deuxième fois alors qu’on leur demandait s’ils acceptaient de payer la dette des banques de leur pays ! Ah les braves gens ! Le premier ministre portugais démissionnaire a capitulé et fait entrer le loup européen dans la bergerie pour la punir d’avoir refusé son plan d’austérité ! D’aucuns ont supplié que le FMI ne soit pas admis. « Nein !» ont répondu les Allemands : fromage et dessert pour les banques, et le FMI pour tous. Nicolas Sarkozy a mis en place à coup de missiles Alassane Ouatara et ses mercenaires au pouvoir en Côte d’Ivoire. Les mandats de l’ONU servent-ils dorénavant de chausse pied aux bottes des néocoloniaux ? J’y reviendrai d’autres fois. Cette fois-ci ça me sert juste d’introduction.
Les photo-montages qui illustrent ce billet sont de Arthur Michel. Merci à lui.
C’était une fin de semaine chargée pour deux des trois partis du Front de gauche. Le PCF tenait son conseil national, et le Parti de Gauche de même. L’attention a été retenue par la question de la candidature à l’élection présidentielle. Le fait est que c’est la plus rude des questions à manier pour nous. Mais je plaide pour que ceux qui s’intéressent à nos travaux regardent sur le site du Parti de Gauche à quoi nous nous sommes occupés. A bien d’autres choses. La vérité est que, pour nous, le choix pour la présidentielle est fait depuis le mois de janvier dernier. Nous avons donc travaillé sur un texte concernant l’Euro, sur une résolution générale sur la situation politique, sur le bilan des élections cantonales et sur la situation internationale. Par exemple. Ces travaux sont destinés à homogénéiser la parole et la pensée du groupe humain que nous formons, venu d’horizons si différents, de cultures si diverses. Car s’il est vrai que notre parti a un certain culte de l’action de terrain, pour autant nous n’avons jamais arrêté de réfléchir. De toutes façons nous y sommes contraints. Le parti n’a que trois ans et seulement huit mille membres. Tout est à faire, tout est en construction.
Mais, bien sûr, le résultat de la délibération du PCF était très attendu. Car contrairement à ce que croient beaucoup d’observateurs superficiels, ce qui est entrepris par notre Front de Gauche est extraordinairement compliqué. Il n’y a pas d’équivalent à gauche. Les autres se chargent seulement de régler leurs problèmes internes. Nous, nous devons le faire aussi, comme tout le monde, et en plus nous devons nous accorder à plusieurs partis sur les questions essentielles. Et cet accord ne peut être imposé d’en haut. Pour que la décision finale entraine le plus largement possible, il faut qu’elle ait travaillé son chemin à son rythme. Rappelons qu’il ne s’agit pas de régler une motion de congrès mais de créer une situation d’intérêt et d’adhésion du plus grand nombre possible de citoyens électeurs dans le pays. Nous travaillons donc sous le regard de tous. Quelle que soit l’issue, il faut donner son avis sans gâcher nos chances. Et le plus rude, pour un militant de bonne volonté, est souvent de se faire une idée précise. On discute. Beaucoup. Donc rien n’est jamais fait d’avance. La conclusion des travaux du PCF n’était nullement fixée à l’avance. Et la suite de la procédure engagée ne l’est pas davantage. De même que la décision de la Gauche Unitaire n’était pas non plus faite d’avance et qu’elle n’a pu être unanime qu’à raison du rythme retenu pour la prendre. Au cas précis de la délibération communiste, il va de soi que l’histoire des deux dernières décennies de politique à gauche ont pesé lourd dans la réflexion des communistes.
Il n’empêche, vaille que vaille, mètre par mètre, la cause avance. Le Front de gauche n’est plus mis en cause dans le PCF sinon à la marge. L’idée de la candidature commune aux législatives et à la présidentielle est acquise dans les trois partis. Ce n’est pas rien. Tous ces acquis simplifient les décisions à prendre parce que celles-ci perdent progressivement la dimension personnelle qu’elles avaient lorsque tout le débat nous était résumé dans la question d’un nom à choisir. L’adoption du document "stratégie", puis le dépôt de documents d’étape sur le programme partagé, l’ouverture de la discussion sur les candidatures aux législatives, cela forme un tout. Il met à sa place ce qui doit encore être fait. Il ne faut pas croire que je ne me rends pas compte des tacles qui me sont faits. A force de répéter des mises en garde sur la personnalisation de l’élection présidentielle, on va finir par devoir en parler aussi aux législatives. Chacun répondra sans doute alors que les candidatures anonymes n’existent pas et que quand elles existent elles ne sont pas considérées comme très performantes. Et l’argument d’après lequel « un élu bien connu » entraine localement, doit peut-être avoir aussi sa signification au plan national. Je sais aussi que pas un d’entre nous n’a jamais parlé d’un dirigeant communiste comme certains d’entre eux parlent de moi. André Gérin s’est distingué à ce sujet par sa vulgarité et agressivité. Mais je le dis assez tranquillement, tout cela n’est rien comparé à l’enjeu de notre réussite commune. Une fois en ordre de marche le Front de Gauche sera attractif dans le peuple profond. Nul ne doit s’arrêter aux pronostics et sondages. La vérité politique est celles des urnes. Personne ne peut croire que les électeurs mentent aux urnes et disent la vérité aux sondeurs. La vérité c’est que nous avons rassemblé dix pour cent des électeurs des cantonales et 250 000 voix de plus qu’aux régionales. C’est notre point de départ pour construire le rapport de force des présidentielles. La vérité c’est que le pays n’en peut plus de la potion libérale et qu’il cherche le moyen d’en finir avec. Et pour cela la vraie partie du choix des alternatives se joue entre le Front National et nous et non entre le PS et l’UMP. La vérité c’est que l’explosion de l’UMP donne à cette prochaine élection une dimension de recomposition politique qui implique tout l’espace politique et donc également la gauche. Mais tout cela a un préalable absolu : l’union du Front de Gauche. Sans cela, il n’y a plus aucun point d’appui. Rien. L’isolement et le témoignage impuissant.
Quelques manœuvres ont également pesé sur nos débats depuis des semaines. En particulier celles du PS. Depuis des semaines, en effet, il fait circuler des argumentaires de zizanie, repris en boucle par les journalistes socialistes des différentes rédactions. Ainsi de ce mythe de « l’OPA sur le PCF » de Jean-Luc Mélenchon et ainsi de suite. Il s’agit de créer une ambiance de méfiance. Après quoi viennent les petits jeux venimeux. Le PS fait tout pour choisir ostensiblement ses interlocuteurs au Front de Gauche. Tantôt les communistes sont dorlotés, tantôt les voyous répandent la rumeur que nous sommes déjà en train de négocier les places. Et moi, la mienne, bien sûr. Tout est fait pour empoisonner les relations entre partenaires, et tacher de nous englober dans leurs combines sans principes. Le manque de respect est total, la magouille règne. Bref, ils font tout pour faire éclater notre Front. Leur idée simpliste aux élections cantonales était qu’en isolant le Parti de Gauche et en le maltraitant, mais en cajolant les dirigeants et élus communistes, ils trouveraient la faille. Bien sûr les communistes ont bien vu la manœuvre et ils ont très mal ressenti le mépris que ce positionnement exprime à leur égard. Mais notre meilleur allié pour déjouer ces manœuvres a été l’incroyable avidité des cadres du PS dans les élections cantonales. Ils ont méthodiquement organisé l’agression contre le Front de Gauche, et spécialement contre ses sortants communistes. Leurs paroles mielleuses d’unité ont donc été clairement perçues pour ce qu’elles sont : des trompe l’œil. Qui se fie à eux est perdu, il n’y a pas d’exception à cette règle de la fourberie. Les cantonales l’ont montré. Et tout le monde l’a compris dans les rangs du Front de gauche, à présent. Il en résulte une utile défiance quasi absolue. Le PS ne comprend que les rapports de force. Ils ne faut pas fuir cette réalité mais au contraire l’affronter avec clairvoyance et courage. En faisant de la politique en direction du grand nombre. Discutailler avec le PS n’a pas d’intérêt. Qui les voit adopter devant cent seulement des quatre cents membres du conseil national, à l’unanimité, un texte de programme en retrait sur les précédents, après qu’ait éclaté la plus rude crise du capitalisme depuis un siècle, comprend vite à qui il a à faire. L’abstention est le premier courant du PS et de loin ! La gauche du PS a disparu corps et bien dans le concert des satisfecits mutuels. Elle n’amende plus, ne propose plus. C’est fini. « C’est un bon texte ! » aurait dit Henri Emmanuelli. Les bras m’en tombent. Lisez ma précédente note pour avoir des éléments concrets d’appréciation sur le contenu réel de ce document. C’est donc avec le grand nombre qu’il faut parler de programme et comparer les propositions pour sortir de la situation dans laquelle la droite plonge le pays.
La lutte contre la précarité sera pour moi un enjeu central de l’élection présidentielle. Dans notre équipe d’animation du Parti de Gauche, il avait été décidé que j’en ferai l’axe « social » de mon discours de clôture du congrès au Mans. J’ai déjà pas mal écrit sur ce sujet ici. A la suite de ce choix nous avons demandé à Leila Chaibi de conduire notre action sur le sujet. Elle venait de quitter le NPA et de nous rejoindre, en partie sur l’identification conjointe de cette priorité. Pour elle c’était déjà une évidence de longue date compte tenu de son engagement à « l’appel et la pioche ». En fait, c’est elle qui nous inspirait à ce moment sur le thème. Une tribune de Clémentine Autain avait aussi fixé notre attention à la veille de ce congrès.
Mais surtout nous avions réfléchi sur l’urgence à analyser sérieusement la nouvelle donne du rapport de force social qui rend possible l’extension sans fin des normes libérales et de la surexploitation au travail. Dans les thèses du club « La République Sociale » nous faisions valoir que la pauvreté n’était plus la marge du système des relations sociales mais son centre et souvent le moteur de la dynamique des rapports sociaux. Nous avons fait nôtre le vocable de « précariat », pour décrire cette nouvelle catégorie transversale à tous les niveaux de qualification (lire avec ma note sur le thème). C’est essentiel à présent dans le discours du Parti de Gauche. Je ne compte plus le nombre de fois où, moi aussi, j’ai présenté et soutenu l’idée de titulariser tous les intérimaires contraints des fonctions publiques. Ils sont 850 000. Et de fixer un quota de plafond d’embauche de CDD et intérimaires pour toutes les entreprises du secteur privé. Le discours ne suffit pas. Il faut passer bien plus largement à la pratique.
J’étais dans cet état d’esprit en allant à l’ENS de la rue d’Ulm, que dirige à Paris madame Canto-Sperber. Dans ce haut lieu de l’école républicaine, comment croire que l’on va trouver cette situation. Dix travailleurs précaires de chez précaire. L’une d’entre elles additionne les contrats à durée déterminée depuis dix ans ! Certains n’ont pas duré plus d’un mois ! Et qui couvre ces pratiques ? Qui fait des remarques de caste et de classe à ceux qui argumentent pour améliorer leur quotidien ? Qui refuse toute avancée de la condition de ces gens qui travaillent sans rechigner et assez bien pour être sans cesse réembauchés ? Une directrice qui tient une émission sur l’éthique et signe des tribunes sur ce thème ici et là dans la presse. Duplicité des puissants ! Cruauté de leurs mœurs ! A côté de moi, tandis qu’on cassait la croute ce jour où je faisais une petite visite de solidarité, un gars vraiment bien costaud, grand et bâti comme une armoire à glace. Il me dit d’une petite voix ce qu’est sa vie de précaire à vie. D’abord "j’ai la boule au ventre tous les jours que le chef me dise que c’est fini je ne serai pas repris » « Il vous menace ? » « Non, il me le fait sentir. Si je me plains de quelque chose il me dit que je ne suis pas obligé de rester là ». Ensuite la vie « je n’ai pas de CDI, alors ma demande de logement ce n’est pas possible, ni le prêt à la banque. Mais je viens de me marier, alors c’est dur tout ça ». « Je ne comprends pas. Si je travaille bien pourquoi est-ce que je ne suis pas reconnu ? » Et pour finir, parmi le reste ceci, dit sur le mode de l’évidence résignée. « Le trajet depuis chez moi La Courneuve, c’est long. Et il y a les contrôles à cause des trafics. Parce que moi je suis noir, alors les flics me contrôlent ». Voila, madame, ce qu’est « l’éthique » quotidienne de notre société et des valeurs que vous défendez tous les jours comme libérale.
Je ne vais pas raconter toute cette histoire de ma visite à l’ENS en une seule fois. Il y a longtemps que je n’avais pas eu un contact humain aussi riche que celui-là. Mais je l’évoque pour me situer dans l’univers bien connu de la plupart de ceux qui me lisent. C’est ma façon de justifier que je relaie un appel qui court sur la toile. Il reprend l’esprit de la grande manifestation des précaires qu’ont organisée de la même manière les jeunes Portugais. De retour de cette manifestation, Leila Chaibi nous avait fait une sérieuse description de l’ampleur du mouvement mobilisé de cette façon. Voici venu le tour de ce pays. Je reproduis le texte d’appel.
APPEL DU PISSENLIT « Le samedi 30 avril 2011, comme chaque fin de mois, ça fera déjà dix jours que nous serons à découvert. Nous sommes salarié-e-s au SMIC, en CDD, en intérim, à temps partiel, en Contrat Unique d’Insertion, stagiaires de longue durée à 30% du SMIC, bac + 5 en Service Civique à 540€ par mois, auto-entrepreneurs, pigistes, intermittents, chômeurs en intérim, travailleuses au black au RSA, travailleurs au black, jeunes n’ayant pas droit au RSA, saisonniers, étudiants-salariés…
Nous galérons pour trouver un emploi et un logement, pour payer le loyer. Nous galérons pour remplir le caddie chez ED.
Nous voulons vivre, pas survivre. Nous voulons payer des impôts. Nous voulons payer nos restos, aller au ciné, partir en vacances, arrêter de taxer nos parents, avoir le temps et la place pour élever des enfants, nous doucher avec du gel douche bio, manger du filet de bœuf plutôt que des surgelés, aller chez le dentiste pour retrouver le sourire. Notre précarité est une insulte au passé, alors que nos parents et nos grands-parents ont travaillé pour notre accès à l’éducation, à la sécurité sociale, pour le droit du travail, et pour notre liberté. Privés de stabilité et soumis à la flexibilité, notre avenir est hypothéqué. “C’était mieux Avant”, on finit par le croire.
Parce que nous refusons cette fatalité, nous ne nous laissons pas abattre par ce manque de perspective. Nous sommes des millions ! On se croise tous les jours dans la rue, dans le métro, au boulot, dans les facs, à Pôle Emploi ou à la CAF, ou à l’heure de l’apéro.
Nous sommes éparpillé-e-s et isolé-e-s.
Le samedi 30 avril, rassemblons-nous. A défaut de se payer notre brin de muguet du 1er mai, célébrons le pissenlit pour ne pas le manger par la racine. Avant la fête des travailleurs, retrouvons-nous pour la journée du Pissenlit, fête des précaires. Ce jour là, rendons nos galères visibles. Quelles que soient vos convictions, vos revendications, votre situation, rejoignez nous. En écho à l’énorme mobilisation des précaires portugais le 12 mars, nous vous donnons rendez-vous à Paris tout au long de la rue de Lisbonne, pour un défilé festif, pacifique et non-partisan contre la précarité. Fabriquez pour l’occasion vos propres panneaux, pancartes, banderoles, et inscrivez-y vos coups de gueules et vos messages.
Rendez-vous le samedi 30 avril pour un défilé festif, pacifique et non-partisan !
Carole, 28 ans, salariée depuis 10 ans, au SMIC, encore dépendante de ses parents.
Xavier, 36 ans, chômeur, auto-entrepreneur.
Lily, 25 ans, bac+5, en Service Civique prolongé à 540 euros par mois.
Dimitri, 24 ans, serveur, travaille 50 heures par semaine dont 30 heures non déclarées.
David, 26 ans, chômeur en reconversion professionnelle dans le secteur social.
Nikos, 27 ans, vacataire dans la fonction publique. »
pour plus d'informations sur cette mobilisation c'est ici.
Les leçons à tirer de la catastrophe nucléaire japonaise étaient au menu du Parlement de Strasbourg jeudi dernier. Il y avait plusieurs résolutions soumises au débat sur ce thème. Mais, comme souvent, un document de compromis avait aussi été élaboré entre tous les groupes. C’est ce texte qui passa en premier. Je ne dis pas qu’il m’enchantait, ni que je me préparais à le voter en l’état. Notamment parce qu’il n’envisageait toujours pas de sortir du nucléaire. Mais il y avait du positif. Déjà, le texte insistait sur le renforcement des normes de sécurité et des tests de résistances des centrales. Sur ce point j’ai voté un amendement fixant à 2012 la date d’arrêt des centrales qui n’auraient pas réussies leur test, c'est-à-dire les centrales les plus dangereuses. Le texte argumentait aussi sans complexe pour la « nécessité manifeste d'un dialogue public ouvert sur l'énergie nucléaire dans tous les États membres afin de sensibiliser le public aux effets de l'énergie nucléaire avant toute prise de décision politique ». Je trouve courageux, compte tenu des signataires, qu’on ait "invité" à "un moratoire sur la construction et la mise en service de nouveaux réacteurs nucléaires". Certes il y a un bémol : ce n’est qu’une "invitation à". Deuxième bémol, l'invitation tient seulement "pendant la période au cours de laquelle les tests de résistance seront réalisés et évalués". Moui… Tout aussi bidouillée était l’étrange demande d’interdiction de constructions de centrales nucléaires dans des zones "à fort risque sismique". C'est mieux que rien. Mais pourquoi pas « à risque sismique » tout court ? Et pourquoi pas l'arrêt des constructions tout simplement ? J’étais satisfait de la demande de "promouvoir une interdiction au niveau mondial de construction de centrales nucléaires dans les régions à haut risque, en vue d'aboutir à une convention contraignante des Nations unies à cet effet". C’est bien. Mais pourquoi seulement dans les zones à risques?
Il y avait aussi du négatif. Et pas du plus simple. Par exemple lorsqu’il était déclaré que "l'énergie nucléaire continuera à faire partie de la palette énergétique de plusieurs États membres pendant de nombreuses années encore et que de nouveaux réacteurs sont prévus ou sont déjà en cours de construction". En cas de mauvais résultats à un test de résistance, le texte se contentait de dire « qu'une réponse appropriée pourrait être la fermeture immédiate de la centrale concernée ». Franchement, ce n’était pas à la hauteur.
La catastrophe de Fukushima rappelle au monde qu'en matière de nucléaire il n'y a pas de risque zéro. Le danger que l'énergie nucléaire fait peser sur l'humanité n'est donc pas soutenable. Par conséquent, il faut aller bien plus loin qu'une sûreté améliorée et des tests de sécurité. Il faut préparer tout de suite un plan européen de sortie du nucléaire. Sortir du nucléaire prend du temps. Ne pas commencer dès maintenant à organiser cette sortie est pour moi un crime. J’avais prévu de ne pas voter cette résolution si les amendements prônant la sortie du nucléaire étaient rejetés. J’ai voté tous les amendements présentés par les Verts. Deux d’entre eux furent majoritaires. Cela semble avoir dissuadé la droite de maintenir l’accord. Le texte ainsi amendé a donc été rejeté. Et toutes les autres motions sur le sujet le furent aussi. En fin de compte le Parlement européen, sous la pression des partisans du nucléaire n’a rien à dire sur le sujet. Plutôt morts que verts a dit la majorité du parlement !
Une résolution sur la situation en Syrie, à Barheïn et au Yémen est arrivée sur nos tables de députés européens. J’en parle parce que je la trouve tellement représentative de la fumisterie ordinaire de ce parlement. Pourtant on disposait même de la version française, alors qu’il s’agit d’une zone chasse gardée de l’empire ! Ce qu'elle a d'intéressant c'est qu'elle exprime sa solidarité avec les peuples yéménite, bahreïni et syrien en lutte. Excellent ! Elle condamne la répression brutale et demande la libération de prisonniers politiques. Je suis mille fois d’accord ! On peut même y lire qu'elle s'inquiète de la présence des troupes du Conseil de coopération du Golfe à Bahreïn. Notre chère Union serait-elle enfin devenue honnête dans ses relations internationales ? Inutile de rêver. Voilà que commence la manipulation. Cette résolution se caractérise avant tout par une émotion à géométrie variable. D'un côté elle demande au dictateur yéménite Ali Abdullah Saleh de quitter ses fonctions « comme il l'a promis ». Elle signifie au syrien Bachar al Assad que « la démission du gouvernement syrien ne suffira pas à étouffer la colère du peuple en lutte pour ses droits ». Cette dernière assertion me fait bien rire compte tenu de ceux qui la rédigent ! Après cela le texte cite avec précision le nombre de morts et de blessés victimes de la répression dans ces deux Etats. L’indignation frémissante de ces lignes s’interrompt aussitôt pour faire place à une anesthésiante aimable demande. Le texte en effet se contente de "demander au gouvernement de Bahreïn et aux autres parties d'engager sans délai ni conditions préalables un dialogue efficace et constructif qui se traduira par l'adoption de réformes". De l’intervention militaire des voisins pour tirer sur les manifestants : pas un mot ! Du nombre des morts et des blessés, rien non plus. Les victimes de la répression du régime du roi Hamad bin Isa Al Khalifa, avec l’aide militaire des Etats du Conseil de coopération du Golfe, c'est-à-dire les voisins d’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, ne sont pas aussi victimes que les syriens ou les yéménites.
Et pour quoi ça ? Quelle explication ? Qu'est-ce qui rend Bahreïn si délicat aux yeux de l'eurocratie? Figurez-vous que sa capitale, Manama, abrite depuis 63 ans le commandement de la 5ème flotte états-unienne. Les USA, leurs agences et leurs porte serviette européens ménagent donc cet allié crucial, très proche des Etats du golfe. L'enjeu est de taille : 4.200 militaires états-uniens sont stationnés à Manama. Bahreïn est au cœur du contrôle des voies d'approvisionnement en pétrole des Etats-Unis et de l'Union européenne dans la région. Il est tiraillé entre l'Iran, l'Arabie Saoudite et le Qatar. Les médias dits "occidentaux" mais aussi arabes sont donc spécialement muets sur la répression contre la révolte bahreïnie. Tout cela pue à plein nez la bonne conscience ordinaire de l’empire et de ses supplétifs. Mais il faut voter. Alors ? Si j'avais voté contre cette résolution, du fait de son hypocrisie et de ses lâches préférences, tous les Aphatie et Quatremer de la Terre me seraient tombés dessus pendant des semaines avec toute la finesse qui caractérise leur militantisme aveuglé. Mais je ne voulais pas cautionner ce deux poids deux mesures. Je tenais par contre à dire ma solidarité avec les révoltes populaires arabes. Je me suis donc abstenu. Ainsi va la vie, dans cette enceinte stérile.
Une proposition de loi cadre pour la laïcité, comme vous le savez, a été présentée par le Parti de gauche. Celle-ci contient notamment l’abrogation du Concordat en Alsace-Moselle. On constate depuis une certaine émotion de ci de là. Je note sur ce thème une confusion dans la présentation de cette proposition dont j’ai du mal à croire qu’elle soit innocente. Je ne veux pas cacher le malaise que m’a inspiré la présentation de France Trois Région sur ce thème. Un bref sujet, précédant mon interview, affirmait qu’abolir le Concordat se serait abolir en même temps le régime local de protection sociale, bien plus protecteur que le régime qui s’applique ailleurs en France, le droit local et le droit de chasse spécifique. Bien sûr, c’est archi faux. Le Concordat et le régime local de protection sociale sont deux choses totalement distinctes. D’abord, ils n’ont pas la même origine. Le Concordat résulte de la loi du 18 germinal an dix signée Napoléon Bonaparte. Le régime local de protection sociale résulte de la politique menée par Bismarck dans les années d’occupation allemande après 1870. Ce régime est donc totalement indépendant du Concordat. Les mesures portées dans la proposition de loi du PG n’ont aucun impact ni lien avec la protection sociale. Il s’agit de permettre à l’Etat d’économiser environ 55 millions d’euros chaque année en ne finançant plus l’entretien des lieux de culte et la rémunération des ministres du culte. Il s’agit de supprimer le statut scolaire particulier. Aucun lien avec le régime local de protection sociale. Il s’agit de la suppression du délit de blasphème. Aucun lien avec le régime local de protection sociale. Ni avec le droit spécifique de la chasse, cela va de soi ! On voit là qu’en réalité, en organisant sciemment la confusion dans les esprits entre le droit local des cultes et le régime local de protection sociale, les Eglises subventionnées et leurs amis, agitent un épouvantail idéologique pour garder le juteux pactole de leurs privilèges ! Mais leur manœuvre nous ouvre une piste. Puisque le régime de protection sociale d’Alsace-Moselle est plus favorable que le régime qui s’applique sur le reste du territoire national, il faudrait l’étendre aux autres départements !
Venons-en au Concordat tel qu’il s’applique en Alsace Moselle. Beaucoup ignorent de quoi il s’agit. C’est une affaire qui vient de loin. C’est une disposition qui s’applique depuis deux cent dix ans. Un record. En effet, le régime concordataire a commencé en 1801 ! A l’époque il s’appliquait à tout le pays. Le Concordat ne concerne que les questions du rapport de l’Etat aux religions. Il reconnaît, organise et subventionne le culte catholique, le luthérien, le réformé et l’israélite. Tout cela a été abrogé par la loi de 1905. Sauf en Alsace Moselle. Pourquoi ? Cette exception au droit général de notre République a une histoire. Quand la grande loi du 9 décembre 1905 organisant la laïcité a été adoptée, les trois départements concernés, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle étaient annexés par l’Allemagne depuis 1870. Dans les territoires français occupés, le Kaiser et Bismarck n’ont pas abrogé le Concordat. En 1918, après la libération des départements français annexés, le retour de l’Alsace-Moselle au sein de la République n’a pas remis en cause cette situation particulière. C’est même le contraire. En effet, la loi du 1er juin 1924 a pérennisé le droit concordataire. Un avis du Conseil d’Etat du 24 janvier 1925 a même confirmé que la loi établissant le concordat était toujours en vigueur. Et elle le reste depuis cette date. Après l’invasion nazie en 1940, Hitler n’a pas davantage aboli le Concordat dans ces départements de nouveau occupés. Vint la Libération. Les libérateurs abolissent aussitôt les dispositions prises par le régime collaborateur de Philippe Pétain et de sa « révolution nationale ». L’ordonnance du 15 septembre 1945 a donc rétabli la légalité républicaine telle qu’elle était à la date du 16 juin 1940. Dans le cas de la zone concordataire, cela revenait à reconduire la loi de 1924 qui elle-même reconduisait celle de 1801. C’est clair ? Cette disposition censée être provisoire est donc devenue durable… Voila pour l’histoire. Voyons les conséquences.
L’application du Concordat en Alsace-Moselle entraine la reconnaissance des cultes, un statut scolaire spécifique et même l'existence de délits religieux. Contrairement à la loi de 1905, en Alsace et en Moselle, les cultes sont reconnus et subventionnés. Les ministres du culte, sauf les musulmans, sont rétribués par l'Etat et les collectivités territoriales participent au financement du culte paroissial. Les sommes concernées ne sont nullement symboliques. Depuis 2006, les lois de finances ont alloué environ 55 millions d’euros par an aux budgets des cultes alsacien-mosellan pour environ 1.400 emplois temps plein travaillés. Une hausse de 20 millions d’euros par rapport à 2003. Sont ainsi salariés 1100 prêtres catholiques, 308 pasteurs protestants et 27 rabbins.
L’exotisme ne s’arrête pas là. Existe avec cela un statut scolaire particulier. La religion est enseignée obligatoirement à l’école primaire et au collège. On ne peut en être épargné qu’en en faisant la demande écrite en début d'année scolaire. En cas de dispense, les élèves du primaire assistent à des cours de "morale". Les collégiens, eux, sont simplement dispensés de cours. Dans certains établissements, en particulier les lycées professionnels, le cours se nomme « faits religieux ». Cette sorte d’enseignement donne lieu, depuis un arrêté en date du 25 janvier 2000 à la création d’un CAPES des religions ! Le tableau ne serait pas complet si je ne mentionnais un autre particularisme. Celui de l’existence d’un code pénal local d’Alsace-Moselle. Lequel comporte des dispositions concernant le rapport aux religions. C’est ainsi que par déduction de l’esprit du Concordat deux articles du code pénal allemand de 1871 y sont repris. Ils sanctionnent deux « délits » dans le domaine religieux. L’article 166 de ce code pénal local punit le « blasphème public contre Dieu » d’une peine de trois ans de prison maximum. Et l’article 167 de ce code fait de même pour les atteintes au libre exercice du culte. Pincez-vous, si vous voulez mais c’est la pure vérité. Naturellement plus personne ne demande l’application de telles dispositions. Mais c’est la loi qui peut s’appliquer à tout moment localement, non en Iran mais sur le sol de la République française !
Mais nous ne nous contentons pas de parler et de proposer. Nous sommes la gauche décomplexée. Nous sommes passés aux actes partout où nous le pouvions. A force la ténacité a payé. Apprenez qu’à l’occasion de la discussion du rapport cadre sur la politique sociale d’Ile de France, le groupe Front de Gauche et des alternatifs, présidé par Pascale Le Néouannic allié aux groupes PRG – MUP a obtenu une belle victoire de la laïcité régionale. Ils ont rassemblé une majorité de votes favorable sur leur amendement visant à exclure les crèches confessionnelles des aides régionales en direction des structures d’accueil collectif des jeunes enfants. A cette occasion on aura vu le double jeu de l’UMP et la lamentable déshérence du PS. En effet Jean-François Copé voulait avec son débat nauséeux sur l’islam faire croire aux nigauds que l’UMP était attachée au principe de la laïcité. Moins de deux jours plus tard, le double jeu se voyait comme le nez au milieu de la figure ! Ce jeudi 7 avril 2011, le groupe majorité présidentielle au Conseil Régional d’Ile-de-France, conduit par sa présidente Valérie Pécresse, a montré au grand jour sa vision étroite de la laïcité. L’UMP a voté contre notre amendement. Pour l’UMP la laïcité c’est l’emballage de l’hostilité aux musulmans. Comme ellle était prompte à exiger de l’usager des services publics lui-même une neutralité qui revient pourtant à remettre en cause le principe de liberté de conscience ! Mais là, fini les exigences sans fin. Retour à la niche cléricale. L’UMP défendait là le versement de subventions publiques aux quatorze crèches confessionnelles Loubavitch ultra orthodoxes déjà financées par la ville de Paris. Isolé, Jean Paul Huchon a tenté jusqu’au bout d’empêcher l’adoption de notre amendement. Allait-il être suivi par les siens ? Non. Au moment de voter avec la droite, incapables d’avoir une attitude ferme les élus PS ont quand même préféré s’abstenir. Notre amendement a donc été adopté. Les élus du Parti de Gauche et des Alternatifs exultaient ! Ils ont enfin trouvé la brèche ! L’intérêt général a prévalu. Le communataurisme a été mis en échec. C’est la preuve que les laïques peuvent l’emporter pour peu qu’ils relèvent la tête et affichent clairement leurs couleurs.
Cher Guillot #141,
Je n'ai pas la même sensation que vous. Les efforts pédagogiques de J-L M ne sont pas tout à fait sans effets. De toute façon, on n'a pas le choix. Qu'on s'y prenne plus ou moins bien, et même si cela ne s'y résume pas, faire la différence en politique passe par faire la différence dans les mots. En passant, j'apprécie que vous ayez mis “amalgame” entre guillemets. Car c'est un exemple typique de mot qui subit la maltraitance dominante. Comment se fait-il en effet que ce mot, de son vrai sens qui signifie alliage supérieur réussi, qui réunit les qualités de ce qu'il réunit, ait chuté dans le sens de rapprochement et assimilation abusive de ce qui n'a rien à faire ensemble ?... Au point qu'il ne soit bon en toutes circonstances qu'à être “refusé” ? Ce n'est pas par hasard. Ça arrange les diviseurs pour régner. Et ce n'est pas indifférent, pour tous ceux qui ont le désir de réussir de travailler à “l'amalgame”, autrement dit au métissage réussi de leurs différences afin d'en faire une belle unité populaire de luttes...
@ Benoit (139) : Merci pour le lien très instructif.
Corinne Morel Darleux (FdG) sur son blog -vidéo- parle aussi de ce revenu de vie et c'est une idée à débattre dans les propositions à faire et il faut se montrer audacieux. Bernard Friot développe aussi le concept de Salaire à vie et parcourt la France avec des conférences sur "l'enjeux des retraites" et c'est également passionnant. Il faut que des idées de cet ordre fassent leur chemin dans la tête des gens.
Peut-être que J. L. M. pourrait-il lancer le débat ?..... et merci à lui pour son immense travail et son courage ! Je soutiens !
Il y a quelque chose d'inquiétant de vouloir institutionnaliser et de vouloir généraliser un revenu de base ! C'est la société de l'assistanat généralisé et de la non production économique ! Le RMI et aujourd'hui le RSA sont conditionnés aux ressources du demandeur de ce revenu. Il doit y avoir aussi un effort d'insertion par un emploi, une formation. Il y a un processus de suivi, un référent. Généralisé ce serait une grosse erreur politique d'une part et surtout une catastrophe économique et budgétaire d'autre part. Le RMI ou le RSA se situe dans la solidarité de l'urgence et de la volonté collective d'insertion des gens en difficultés. Le revenu de base généralisé à hauteur de 850 euros mensuels serait la destruction de nos emplois productifs.
Je trouve que tout cela sent bon un retour au Holisme britannique qui n'était point du socialisme et surtout n'empêcher pas les classes possédantes d'exploiter les prolétaires et aussi d'accumuler rentes, intérêts, dividendes et argent de toute sorte.
Avec cette idée "bourgeoise" et libérale du revenu de base, que l'on voudrait généralisé, c'est la négation de l'économie, de la croissance productive d'emplois, de richesses, de revenus et aussi de développement national..
La gauche en général et la gauche radicale en particulier ne parlent plus de politique économique industrielle et agricole volontariste et de l'ardente obligation du plan et de la mobilisation des producteurs pour le développement du pays comme ce fût cas à la Libération et pendant les "30 Glorieuses". Un homme ou une femme de gauche ne peut se satisfaire d'un revenu "charité" ! Il ou elle doit penser et mettre en perspectives une stratégie de développement industriel et agricole, une politique de relance et de soutien sectorielle, une politique de l'impôt républicain, direct, progressif, financeur de l'intérêt général !
La gauche au lieu de proposer un revenu de base ne devrait-elle proposer emploi et croissance...
@Sonia Bastille (#153)
Il y a quelque chose d'inquiétant de vouloir institutionnaliser et de vouloir généraliser un revenu de base ! C'est la société de l'assistanat généralisé et de la non production économique ! (...) La gauche en général et la gauche radicale en particulier ne parlent plus de politique économique industrielle et agricole volontariste et de l'ardente obligation du plan et de la mobilisation des producteurs pour le développement du pays comme ce fût cas à la Libération et pendant les "30 Glorieuses".
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Il est très inquiétant de voir la gauche tourner le dos au citoyen-travailleur pour lui substituer le citoyen-assisté. Et ce n'est pas seulement un crime, c'est en plus une erreur: le succès de la campagne de Sarkozy a montré combien nos concitoyens étaient attachés à la "valeur travail" non seulement parce que c'est la seule source de valeur, mais aussi parce que de ce fait c'est lui qui structure les rapports sociaux.
153 - Sonia Bastille
" Le RMI ou le RSA se situe dans la solidarité de l'urgence et de la volonté collective d'insertion des gens en difficultés. Le revenu de base généralisé à hauteur de 850 euros mensuels serait la destruction de nos emplois productifs. "
Pas si sûr - Contre cette vision qui continuerait à distribuer des bonus pharaonique, le pillage des gains de productivité par une poignée d'individus (Direction, actionnaires) et à lâcher une poignée d'euros aux travailleurs (1000 euros de prime occasionnelle) pendant qu'on laisse dans une trappe à désespérance, par charité (RSA - 450 euros) des millions d'autres, il faut tout revoir ! Et en premier lieu à partir de la notion de "Travail". Quel travail ? Certaines associations demandent un statut du "bénévolat" à condition que "Pôle - emploi" cesse de les harceler en dénigrant le travail accompli par ces acteurs au sein d'associations. Entre un "bénévole" au RSA qui travaille au sein d'une association solidaire et un Jacques Seguela milliardaire ? Qui travaille ? Qui fait œuvre utile ? Qui nuit aux citoyens ? Il faut reposer la question du " Travail " - Qu'est ce que " le Travail " ? Il faut élargir le champ de cet acception, ce que ne veulent surtout pas les néo-libéraux qui le réduise à son" dénominateur marchand " et rentable à hauteur de 15 % de valeur ajoutée pour les actionnaires. Plus le travail marchand se réduit, plus un immense territoire du travail non marchand s'agrandit. Plus le premier devient rare et nuisible, plus l'autre semble devenir nécessaire. Étrange phénomène. Il nous faut redéfinir la notion de " Travail " et de " Valeur "au delà du point de vue du seul " travail marchand". Entre les banques qui ruinent l'économie et les échanges sociaux tout en demandant le secours populaire des contribuables pour les sauver, qui sont les "assistés " et qui sont les "assistants " ? Il va falloir décoloniser nos imaginaires, cesser d'utiliser les mêmes...
@ Hold-up
Quelle société vous allez nous préparer si vous envisagiez que le travail productif ne soit plus la priorité pour permette le développement économique du pays ?
Votre politique économique serait-elle la décroissance, la civilisation du loisirs, la politique de l'assistanat et la solidarité bout de ficelle ?
Vous oubliez que le travail marchand est productif de richesses et aussi des biens consommables, des biens durables, des biens d'usage et des biens d'échange.
Notre pays républicain fait qu'il conditionne la solidarité de l'urgence et c'est une bonne chose ! Il a choisi l'émancipation par le travail et la vie citoyenne. Par moment, je me demande si le producteur n'est pas devenu le méchant, le polluteur, l'accumulateur, le responsable de tous les maux ! A vous lire, je trouve que vous semblez préféré, l'activité plutôt que le travail productif ; le revenu de base permanent à l'emploi salarié, la décroissance et le loisirs à la croissance et à la production.
Votre gauche ressemble furieusement à la gauche anglaise du 19ème siècle conditionnée par la bonne société bourgeoise et religieuse qui proposait la charité "Holisme" plutôt que la solidarité et le loisirs occupationnel des gens des villes au maudit peuple travailleur et producteur ! Quelle régression ! Quelle réaction ! Quelle contre révolution !
@Hold-up 155
Oui, bien dit.
La vie est courte, il faut sortir des schémas capiltalistes, le profit pour le profit, la rentablité (pour qui ? pourquoir ?),
la croissance qui croasse. De plus, il faut penser dans le cadre d'une planification écologique, sortir de l'agriculture productiviste, sortir du travail subi.
Pourquoi ne pas imagnier que les taches les plus dures comme le travail en usine, le batiment etc, ne puissent être partagées pour être fortement réduites. Et également permettre de se cultiver tout le long de sa vie.
Il faut imaginer une vie meilleure qui tient la route au niveau des besoins de chacun, et qui permet l'émancipation
de la personne en lien avec les autres.
J'entends déjà les penseurs, les rois de lavie qui ont tout vu, me rétorquer l'insulte suprême qui tue : Bisounours.
Non au contraire, il n'y a rien de plus sérieux que de vouloir une vie meilleure. C'est réagir, c'est être réaliste.
Vaste programme.
Bonjour à tous,
Qu'est-ce la "valeur travail" ? Un baccalauréat +5 au Smic (9€/heure) !
Certes il faut réduire l'éventail des rémunérations (Smic x 20, voire moins). Dans ma branche, il existe 8 niveau de qualification : du CAP à l'expertise.
L’école transforme ceux qui héritent en ceux qui méritent. (Bourdieu).
En avant ! avec la pédagogie d'une tête dure.
Exact Christian B (158)
Beaucoup d'entre nous aimeraient bien ne pas avoir à passer sa vie au bureau ou à l'usine pour pouvoir se cultiver davantage (lire, peindre, écrire) et aussi pour apprécier la vie pour son oisiveté ! Les bourreaux de boulot qui ne misent que sur le pognon à profusion encore et encore, qu'ils se tuent au travail si ca leur chante mais si certains peu enclins à accumuler les richesses matérielles, trouvent grâce au revenu citoyen et en leurs occupations créatrices, plus de richesse humaine à partager et plus de temps pour profiter de la vie avant que de mourir, je suis pour ! Selon moi la robotisation des tâches aurait dû avoir pour but de réduire le temps de travail et les conditions de travail de tous et que tous puissions profiter d'une vie moins speed ! La culture ne serait donc permise qu'à ceux qui ont les moyens d'aller en vacances dans des contrées exotiques, d'aller au théâtre et à l'opéra et les autres déjà mal payés pour exécuter des tâches pénibles ne seraient bons qu'à trimer et à s'user jusqu'à la corde pour en plus n'avoir même pas le droit d'arriver à la retraite décemment ! Je ne fais pas trop confiance en la version de De Villepin mais de toute façon nous y arriverons bien à jour car il y aura de moins en moins de boulot pour tous.
@ Descartes et Sonia Bastille.
Vous raisonnez de cette façon parce que votre vision du travail est négative. Cette vision est tellement négative que vous croyez que si on donne un revenu de base aux citoyens ils vont bien entendu arrêter de travailler. Non seulement votre vision est fausse mais elle est méprisante pour vos concitoyens que vous soupçonnez a priori d'être des faignants. Eh bien c'est tellement faux que beaucoup de vos concitoyens sont engagés dans des actions bénévoles en plus de leur travail. Beaucoup s'adonnent à des taches pour le plaisir de travailler de leur mais, artiste du dimanche, bricoleurs... D'autres s'engage dans des stages pour apprendre à faire tel ou tel chose... Alors vous allez dire, mais qui ira balayer les tinettes ? Eh bien si vous n'avez pas le courage de le faire vous même, il faudra tout simplement y mettre le prix. Au fait, j'ai fait le ménage chez moi aujourd'hui et vous savez quoi ? je l'ai fait aussi chez ma voisine parce que c'est une personne âgée et que je l'aime bien. Personne ne m'a obligé et je n'avais aucune motivation pécuniaire.
De plus, il y a des tas de gens qui se lanceraient en tant qu'artisans s'ils étaient sûr d'avoir un parachute.
Des tas de petits métiers pourraient resurgir sans être victimes de votre productivisme, le travail de la pierre et du bois par exemple. On savait faire de belles choses avant l'avènement du "productivisme".
J'ai l'impression que vous faites du prolétariat et de la lutte des classes un horizon situé trop prêt du bout du nez.
A Gombald (161)
De toute façon 850 €, cela ne suffira pas à nourrir une famille et à leur payer leurs études, donc faudra bien bosser à côté si l'on veut un petit bonus ! L'avantage est qu'on travaillera moins pour un salaire égal à celui que nous gagnons en ce moment en offrant toute notre énergie pour un boulot alimentaire pour la plupart ! Ah bien sur si on est un artiste ou que l'on fasse un boulot très créatif à la base, on peut bosser 70 h par semaine sans problème car dans ce cas ce n'est plus bosser, c'est vivre de sa passion....
157 - Sonia Bastille -
C'est bizarre. Sauf votre respect, j'ai l'impression que vous me lisez à l'envers de ce que je dis. Vous foncez bille en tête et ce sont plus vos catégories personnelles qui parlent à votre place pour mieux rater le contradicteur. Je n'ai jamais dit qu'il ne devait ne plus y avoir de " travail productif de biens consommables " - quel stupide individu pourrait avancer une telle ineptie ? Ce n'est pas moi qui " prépare " une situation où le travail productif ne soit plus la priorité, ce sont les gouvernants actuels qui mettent au rancart des millions de personnes avant de les jeter en pâture à l'opinion publique en les traitant " d'improductifs ". Il est étrange de réentendre tout une panoplie de mots et un certain vocabulaire des "années 30 ", ne trouvez-vous pas ? Une fois qu'on affuble du terme "d'improductifs" toutes sortes de populations, vous savez ce qu'il se passe après, hein, je ne vous fais pas un dessin... Je me proposais de reprendre les réflexions de personnes plus intelligentes que moi, qui parlaient de l'urgence à redéfinir ce qu'était le " Travail Productif ". Les financiers qui étouffent l'économie en paupérisant des milliards d'individus sur la planète sont -il productifs ? De quelle production parlons-nous ? La production s'arrête-t elle à la simple production matérielle de biens marchands ? N'y a t-il pas production d'autres biens tout aussi nécessaires au delà des biens matériels ? Y'a t-il une production de bien " immatériels " ? (éducation, culture, économie sociale et solidaire, etc...). Il s'agit de réinscrire la valeur des personnes au sein de toutes sortes d'activités bien rémunérées et non nécessairement " marchandes " (productions de biens matériels). Nous avons un problème de surproduction, de guerres pour les matières premières liées à leurs disparitions à court termes et vous me parlez "croissance et production à tout crin". Nous devons apprendre à...
Dans les exposés d'une "directivité" glaçante de Hold-up, pointe une forme détestable de totalitarisme de la pensée qu'il faut dénoncer avant qu'elle ne devienne une tare de notre mouvement.
Le partage, oui, le collectivisme, non.
Telle est mon opinion, merci par avance de la respecter et de ne pas la travestir.
@ 115 Descartes,
Fukushima est une catastrophe pour la planète et c'est heureux que ceux qui n'ont pas deux neurones aient pris conscience des progrès à faire pour essayer d'éviter de tels risques. Pour l'instant, force est de constater et preuve est donnée que ce sont les anti-nucléaires et Greenpeace qui ont alerté les opinions et qui ont prédit les risques de contaminations que nous connaissons.
Patrick Gourmelon, le 12 avril lors de la conférence de presse à Fontenay-aux-Roses a expliqué : que les rejets produits les premiers jours ont été rabattus par la pluie et le neige sur la zone environnent la centrale. Il en a résulté une irradiation des personnes et une contamination de la chaîne alimentaire par les dépôts sur le sol. Peut on dire que c'est dramatique ?
Pour suivre les conseils de Descartes, il est utile d'écouter tout le monde et ceux qui décident. Par exemple Jacques Repussard, directeur général de l'Institut de Radioprotection et la Sécurité Nucléaire (IRSN) qui dit
" L'anticipation est le mot clé de la gestion d'une crise nucléaire.On agit avec plus de chance de succès que l'on a une procédure adaptée. "et il ajoute : "La protection contre l'aléa naturel reste le parent pauvre de la sureté nucléaire "
Cette réflexion s'adresse à la France : "En 1999, à la centrale du Blayais, en Gironde, on est passé très près d'un accident grave à la suite de l'inondation d'une partie de la centrale. Il a alors été décidé de rehausser la digue de 50 centimètres. Mais cela ne suffit pas. Même si on la rehausse d'un mètre, ce n'est peut-être pas encore assez. Il faut aussi anticiper ce qui se passerait au cas où la digue ne serait de toute façon pas suffisante. Trouver un moyen de mettre les générateurs à l'abri. Et que se passe-t-il s'il y a un incendie en même temps qu'une inondation? Il faut organiser des degrés de défense en profondeur. Votre digue est rompue, que faites-vous? C'est cela,...
@Hold-up 163 et @Gombald 161
C'est juste tout ça, ça respire..
Être raisonnable, ce n'est effectivement pas être résigné.
Salutations
Nous sommes en pleine démagogie.
Sarko qui veut faire donner 1000 € aux salariés d'une société qui verserait des dividendes à ses actionnaires, D de Villepin qui veut un revenu citoyen, on se dit que le système bat de l'aile.
Si l'UMP en ait réduit à ces mesures de pis aller, sans plan cohérent, c'est assurément qu'ils ont du plomb dans le cuir.
Et la cerise sur le gâteau : c'est l'annonce faite par le Groupe au pouvoir que les bénéficiaires du RSA vont faire plusieurs heures de travail par semaine gratos.
Le soleil commence à taper fort en ce début de printemps.
163 - Hubert Delain
"Dans les exposés d'une "directivité" glaçante de Hold-up, pointe une forme détestable de totalitarisme de la pensée qu'il faut dénoncer avant qu'elle ne devienne une tare de notre mouvement -
C'est incroyable vos propos. Moi qui lit en ce moment Vassili Grossman " Vie et destin ", permettez -moi de rire à vos élucubrations qui renseignent plus sur vos propres peurs que sur ma personne ou mes vues sur certaines problématiques. Franchement, à l'heure qu'il est, est-ce moi qui suis " glaçant" ou M.Guéant ? Qu'appelez-vous " directivité glaçante" ? Réfléchir un minimum est -il glaçant ? Moi, ça me réchauffe. Vous m'en prêtez trop mon bon ami. Simple militant de base au PG, je ne fais que réfléchir à mon humble niveau et je ne bombarde personne en ce moment. Ni en Irak, ni en Afghanistan et pas même à Tripoli.
@ Hol-up,
Votre totalitarisme ne me gêne pas. Je préfère votre analyse lucide et souvent très pertinente aux élucubrations de certains, qui ont une activité de clavier.
Vous parlez de surproduction, n'est elle pas liée à la société de consommation ? Produire pour créer des besoins, est ce productif ? Mettre des produits fabriqués à la poubelle, est ce productif ?
@Sonia Bastille parle de biens durables et ceux qui sont gadgets ? et les produits fabriqués pour vivre peu de temps est ce raisonnable ? Etre obligé de remplacer la machine à laver parce qu'un composant est HS est ce productif ?
L'émancipation par le travail. Ce voeux s'adresse à une catégorie de personnel, croyez vous que les caissières de super marché s'émancipent assises sur leur fauteuil même pas ergonomique ? Ou en se faisant engueuler parce que les prix augmentent ?
Certains ont le sentiment d'être productif ? le sont ils vraiment ? Le cadre inorganisé qui reste pour finir un travail ou qui amène les dossiers à la maison, est il productif ?
@ Hold-up
Non, je ne comprends pas.
Je ne comprends pas qu’on ne te comprenne pas.
Je ne comprends pas que l’on trouve du totalitarisme dans tes textes.
Je ne vois pas en quoi ils sont glaçants.
C’est la vérité, que tu as le courage de décrire, qui est glaçante.
Bien sûr qu’il y a une surproduction, un gaspillage insensé, provoquant une accumulation de déchets industriels et ménagers, dont la masse croissante est aussi nocive que s’ils étaient radioactifs.
Tu as raison H-U, tu as tout mon soutien.
Bonjour à vous,
Jean-Mi 41 avait mis ce texte en ligne, je viens de le lire, si, si Jean Mi!
D'une grande simplicité, ce texte doit attirer toute notre attention. En tout cas, si ce monsieur Molyneux était candidat en 2012, il aurait ma voix.
http://tintinrevolution.free.fr/fr/molyneuxnature.htm
@ Bonjour Holp Up, heureux de te lire.
Ma position est: " Que tout travail mérite salaire...et à travail égal, salaire égal. Que le travail est nécessaire à la condition humaine."
Que nous fixions un salaire minimun à toute personne en âge de travailler et hors circuit scolaire, OK! Pour une durée limitée qui soit mise à profit pour une formation, pour la mise en place d'un projet individuel...
Le RMI, le RSA n'a été mis en place que pour palier l'incapacité de nos gouvernants à créer des emplois et la tâche qui nous attend est la réindustrialisation de la France y compris dans l'agriculture, parent pauvre dans nos débats.
Peut-être trouveras-tu des réponses dans le texte de Moulyneux...
A+
@ Dominique Bohuon.
Pour éradiquer la pauvreté, libérer les Français de l'obligation-devoir de se conformer au modèle consumériste, le devoir de consommer pour de "lutter" contre le chômage en "luttant" pour obtenir un travail de plus en plus aliénant, au lieu de pouvoir choisir à quoi se dévouer dans le secteur non-marchand, se construire de périodes de vie aussi plus "écologique", moins dans le speed du gaspillage obligatoire qui découle de "l'emploi".
Tout à fait. J'en ai la preuve actuellement, ça peut prêter à sourire et j'aime les blagues mais l'exemple est flagrant dans cette "nouvelle" société du "je-jette-à-la-poubelle-j'en-rachète-un-autre". Une fuite vient de survenir sur mon nettoyeur haute-pression (de marque Karcher pour ne pas citer Sarkozy), et bien cette panne provient d'un malheureux joint de caoutchouc (qui doit valoir quelques centimes d'euro à l'usine) qu'il m'est impossible de me procurer, ni sur l'Internet, ni par commande dans les magasins même spécialisés, cet appareil a plus de quinze ans... "Quelle horreur de conserver de pareilles vieilleries" m'a t-on dit comme si j'étais nostalgique des vieux appareils. Bien sûr que non, si bien qu'il m'a fallut débourser 159 euros plutôt qu'un ou deux euros. Je le dis parce que l'occasion s'y prête, mais combien de millions de personnes balancent leurs appareils à travers le monde pour une malheureuse panne ?
Quand au revenu "citoyen" de Villepin, est-il pour chaque citoyen/ne ou pour le couple, voir même la famille ?
Ce n'est pas tant la proposition de EUR 850 par mois par citoyen de Villepin qui me gêne. Elle me rappelle les propos de Bernard Friot sur les retraites : les retraités sont plus que jamais actifs, libres dans leurs activités, le plus souvent non marchandes, que lorsqu'ils étaient salariés : comme ils sont sûrs d'une rentrée d'argent par mois, ils peuvent choisir de se consacrer, souvent avec succès, à des tâches utiles pour eux, leurs familles et autrui.
Ce qui me gêne, c'est qu'elle vient d'un membre de l'UMP, lequel parti roule pour des gens qui ont plutôt intérêt à l'appauvrissement général puisqu'il remplit leurs poches déjà bien garnies, des gens qui sont pour les extrêmes de richesse et de pauvreté.
Alors, quelles sont les motivations profondes de Villepin ? Enfoncer l'UMP de Sarko ? C'est vrai qu'il est d'une autre carrure et culture que le misérable petit Mickey en talonnettes qui nous sert de président. J'avoue que ce n'est pas clair tout ça, même si l'idée est intéressante. Cependant, quid des citoyens qui vivent déjà de leurs rentes (style marchand de sommeil...) ou de leurs dividendes bien gras ? Une fois de plus, ne devrait-on pas conditionner ces EUR 850 aux revenus déjà perçus ?
Quant à l'aspect de ne plus travailler pour se contenter de EUR 850 seulement, à mon avis, vaut mieux être proprio de son logement (& ne pas louer ou encore habiter chez son banquier), ne pas avoir trop besoin de se déplacer, d'avoir son potager, de mener une vie simple et d'avoir encore la santé. Sinon, wallou ! Faudra aller bosser pour faire le plein de gas de sa caisse, payer loyer et charges, impôts et études des enfants. Chez nous, EUR 850 c'est le loyer pour un 2-pièces - après faut manger... c'est vrai que ça aiderait pas mal. Mais alors, n'est-ce pas tout le system qu'il faudrait revoir de fond en comble ? Tout le problem reste entier.
J'ai oublié de préciser que nous sommes cinq adultes à la maison et que seulement deux travaillent, mon épouse et moi... nous sommes prêts à céder nos emplois à d'autres pour 4250 euros mensuels si ce revenu "citoyen" est individuel.
Un peu d'humour pour se détendre.
Un jour l’épouse de Jean-Luc Mélenchon dit à son mari « - la vie en France est devenue intolérable, la moitié des gens est très riche, pendant que l’autre moitié n’a pas de quoi manger. Si toi, qui est respecté de beaucoup tu arrivais à les convaincre de partager leurs richesses, alors tout le monde vivrait heureux. – Tu as absolument raison, femme, j’y vais de ce pas. Jean-Luc quitta sa maison et ne revint que le soir, complètement épuisé. – Alors ? l’interrogea sa femme – Alors, j’ai réussi à convaincre les pauvres ! »
Bonne soirée à Tous.
Mélenchon, présidons
Suite au message de dudu87 (170), sur votre lien, je retiens cette phrase avec laquelle je suis en totale accord :
" Sous le capitalisme, comme dans toutes les sociétés de classe, l’activité artistique est essentiellement le domaine des privilégiés – la créativité de la majorité des gens est étouffée. Le socialisme libérera cette créativité en élargissant les loisirs et l’éducation pour tous, et rétablira l’élément artistique de la production. Il produira une immense floraison culturelle."
Combien de gens en effet complètement abasourdis par des tâches ingrates n'exploitent pas leurs capacités créatrices ? etre abruti par un travail pénible et peu valorisant ne permet pas de laisser assez d'énergie créatrice à l'être humain ! disons que celui-ci est complètement déconnecté de ses besoins d'évasion créatrice ou il les oublie tant il porte sa vie comme un fardeau ! pire il ignore qu'il en possède et bien souvent les gens possèdent bien plus que ce qu'ils pensent posséder à l'intérieur d'eux même !
J'estime que tout le monde devrait pouvoir avoir le loisir de laisser parler ses talents dans quelques domaines que ce soit et la société telle qu'organisée actuellement ne le permet pas car basée principalement sur l'accumulation du pognon pour ceux qui ont eu la chance de naitre dans un milieu aisé qui d'une leur a permit de s'ouvrir au monde culturel dès l'enfance et de deux leur a permis de faire des études puisque conditionnés à réussir dans la vie bien plus facilement que le fils d'ouvrier, qui lui n'aura pas été motivé à réussir ou bien souvent aura été mal orienté professionnellement, sauf si ledit fils d'ouvrier est doté d'un certain génie (ce qui n'est pas donné à tout le monde) lui permettant de s'évader de sa condition ! pour les autres, peu de possibilités d'échapatoire par le haut sauf circonstances particulières ! donc prôner le travail comme émancipation de l'individu, ok si il s'agit d'un travail épanouissant et payé...
@jean ai marre (#164)
Fukushima est une catastrophe pour la planète
N'exagérons rien. C'est un accident industriel. Ce n'est ni un "désastre", ni une "catastrophe", et encore moins "pour la planète". A force d'utiliser les mots à tort et à travers, ils finissent par ne plus vouloir rien dire. Si Fukujima est une "catastrophe", Bophal, c'est quoi ?
Pour l'instant, force est de constater et preuve est donnée que ce sont les anti-nucléaires et Greenpeace qui ont alerté les opinions et qui ont prédit les risques de contaminations que nous connaissons.
Certainement pas. Les antinucléaires et Greenpeace ont fait ce que font tous les oracles de pacotille: prédire des catastrophes. Si la prédiction ne se réalise pas, on peut toujours dire "vous verrez, ça arrivera". Et si elle arrive, on peut dire "je l'avais prédit". Ca marche à tous les coups. Je me souviens à une époque les horoscopes de Madame Soleil prédisaient année après année la mort de Brezhnev. Et fatalement, le jour est arrivée où "preuve a été donnée" qu'elle avait tout prédit...
Patrick Gourmelon, le 12 avril lors de la conférence de presse à Fontenay-aux-Roses a expliqué : que les rejets produits les premiers jours ont été rabattus par la pluie et le neige sur la zone environnent la centrale. Il en a résulté une irradiation des personnes et une contamination de la chaîne alimentaire par les dépôts sur le sol. Peut on dire que c'est dramatique ?
On peut dire ce qu'on veut. Mais pas le faire dire a Gourmelon. Parce que LUI ne l'a pas dit.
Pour suivre les conseils de Descartes, il est utile d'écouter tout le monde et ceux qui décident. Par exemple Jacques Repussard, directeur général de l'Institut de Radioprotection et la Sécurité Nucléaire (IRSN) qui dit (...)
Excellente lecture. Tu remarqueras que Repussard ne dit nullement qu'il faille sortir du nucléaire...
Je suis en train de visionner (écouter) la vidéo sur le "revenu de base". Très intelligent, perspective radicalement originale et renversante (!)
EUR 850 ne seront pas suffisant mais ce n'est pas grave. C'est surtout que cela allègerait la pression d'accepter n'importe quoi comme boulot. Ni à n'importe quel prix. Je me dis toujours que si je n'étais pas obligée de travailler pour vivre, tout ce que je pourrais faire ! Je pourrais me consacrer à mes activités militantes et associatives (comme les retraités ! MDR). Je pourrais continuer mon activité (tiens ! on reparle de travail) d'enseignante à domicile. Voilà des activités infiniment plus gratifiantes que ce que j'ai pu faire avant.
Je travaillerais donc moins. Tout le monde serait dans ce cas. Donc, conséquence = partage de facto du travail.
Tout le monde pourrait y trouver son compte. Personnellement, je ne crois pas que les gens se mettraient tous à glander. Beaucoup chercheraient un boulot où il trouverait son compte, mais en bossant moins sous la pression. Le rapport de force changerait de sens.
Regardez tous ces gens qui bossent durement mais qui luttent pour conserver leur boulot, même s'il est dur. C'est leur fierté. Donc les gens seraient prêts à continuer à bosser même avec un revenu de base. Je crois que la motivation des gens au travail seraient même plus forte car plus authentique. Ils seraient à leur boulot car ils le voudraient réellement. Moins de stress ! Plus de santé !
La vidéo pose de vraies questions comme comment gérer ces salariés moins disciplinés car moins sous la pression de garder son boulot pour manger. La vidéo évoque aussi les dévoyements de ce system s'il était mal mis en oeuvre.
Enfin, le travail quitterait son sens premier de "tripalium", instrument de torture, pour devenir "service", "conscience professionnelle", "épanouissement". On accèderait à un autre degré d'évolution de la civilisation humaine.
170 dudu87
D'une grande simplicité, ce texte doit attirer toute notre attention. En tout cas, si ce monsieur Molyneux était candidat en 2012, il aurait ma voix.
Ce texte pourrait plutôt être qualifié de simpliste dont la lecture devient vite laborieuse tant les truismes et les bons sentiments font florès. On ne peut confondre ce que les hommes sont, que cela plaise ou non, et ce que l'on souhaiterait qu'ils soient.... quoique....
Comment affirmer qu'il y a 20 ou 30000ans les hommes vivaient - qu'ils survivaient surtout - sans hiérarchie, sans profiteurs ou exploiteurs, alors que nos lointains cousins, les grands singes, séparés de notre lignée homo il y a quelque millions d'années pratiquent sur un mode hiérarchisé leur vie sociale, ils savent accumuler et camoufler à leurs congénères les victuailles qu'ils cueillent ou qu'ils volent, faire preuve de violence.
C'est entre autres sur ces bases que l'homme s'est constitué et a développé une société communautaire. Le socialisme n'est pas un égalitarisme absolu. On peut toujours espérer que dans 10 ou 15000 ans, l'homme devienne pratiquement parfait, mais en attendant....que fait on ?, on s'assoit au bord du trottoir et on pleure ?
C'est un ensemble cohérent de mesures à forte vocation sociale appliquées avec énergie pendant des années qui confineront les pulsions naturelles de la race humaine et que nous pourrons assister à un véritable progrès social.
Cordialement.
A née un 19 aout (177)
Regardez tous ces gens qui bossent durement mais qui luttent pour conserver leur boulot, même s'il est dur. C'est leur fierté.
Là je pense que c'est plutot qu'ils n'ont pas le choix ! plus le travail n'est pas choisi et dur, plus il est mal payé et moins à mon avis on a de quoi être fier de son travail ! pour etre fier de son travail, il faut qu'il soit épanouissant intellectuellement et porteur de possibilités d'évolution vers un mieux être futur (évolutions, promotions) et bien payé ! personne n'accepterait de bosser dur pour des cacahuètes si pas obligé pour survivre ! parce que certains pensent ici que la France va connaitre à nouveau un essor d'un point de industriel ?
Faut se résigner, des emplois pour tout le monde, il y en aura de moins en moins donc faudra bien partager le travail et fonctionner autrement
@ citoyenne21 (#179) : d'accord en partie sur votre message.
Le travail n'a pas besoin d'être intellectuel pour être épanouissant. Je prends l'exemple de mes parents ouvriers. Mon père métallo était fier de ce qu'il créait, même si c'était au sein d'un process industriel. Ma mère servait des petits vieux dans un resto municipal pour le 3ème âge. Le contact avec autrui et le service qu'elle dispensait à la collectivité, lui procuraient de grandes joies.
J'ai aussi rencontré bcp de gens qui ne souhaitent pas évoluer dans leur poste car ils s'y sentent bien tels quels. D'autre part, l'évolution dans un poste ne dépend pas uniquement de ses propres aptitudes. Parfois, la promotion de certains n'a rien à voir avec leurs réelles compétences. J'aurais bien aimé évoluer dans mon dernier poste, j'ai fait bcp d'efforts dans ce sens et démontré de vraies capacités. Mais la "tête du client" est un facteur sur lequel l'employé n'a pas de prise. Résultat : malgré de gros efforts, rien au bout. Je me suis rendue malade avec le stress et j'ai été licenciée.
Sinon, je suis d'accord que bcp de jobs sont durs et mal payés, quand ils ne sont pas en plus dangereux. Alors qu'ils devraient être bien mieux payés par rapport au service rendu. J'ai fait des ménages de copros et de bureaux à une époque. Si ce n'est pas fait, on le voit de suite ! Donc, si une personne fait un travail qui est aussi utile au point qu'on le voit de suite s'il n'est pas ou mal fait, comment cela se fait-il qu'elle ne reçoit pas un salaire plus en rapport avec ce qu'elle apporte en service ? Tout simplement pour des questions de considération. Pour moi, le travail de la femme de ménage, qui arrange mon cadre de travail/de vie, est aussi important que celui de l'ingénieur ou du DAF de la boîte. Différent mais aussi important.
S'il est des branches où il y de moins en moins besoin de postes, il en est d'autres où les besoins sont immenses (santé, enseignement).
J’adore les textes du type "molyneux".
Vastes fresques reposant sur l’à peu près, ne craignant pas les contrevérités (« une puissante classe ouvrière » russe en 17, « Pour les Grecs anciens, l'homosexualité constituait la forme la plus élevée de l'amour » j’arrête là car trop long à citer) et se concluant sur une vision paradisiaque digne d’une religion révélée. « Débat » autour de la « nature humaine » qui, contrairement aux apparences conclut à sa réalité, quoique changeante mais bonne (« la distorsion de la nature humaine qui s’est perpétuée pendant les millénaires d’esclavage et de servage, atteignant un sommet avec le travail salarié capitaliste »).
Croyez vous qu’avec de telles âneries on va avancer d’un pouce vers la transformation sociale ?
Autre étonnement de ma part, les commentaires autour de la proposition de M. de Villepin, qui omettant qu’il a été l’acharné défenseur du CPE, semble proposer un « revenu d’existence » de 850 € (à qui ? tirés d’où ?...).
Suffit de ces perspectives de régression où, comme pour le RMI/RSA, il n’est question, pour ne pas remettre en cause l’essentiel, de « filets de médiocrité » financés majoritairement par les salariés et dont personne ne peut garantir la pérennité ou, du moins le niveau, dans une politique qui ne met nullement en cause les licenciements, les délocalisations, le développement parasitaire du capitalisme notamment financier.
Les couches populaires souhaitent pouvoir vivre dignement de leur travail. Un point, c’est tout.
Une très intéressante et saine empoignade entre Gugusse Intellus, et Gugusse Politicus.La gauche décomplexée c’est exprimée : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3931
@komorowski
Il vaut mieux des pauvres heureux dans leur misère que des salariés et chômeurs combatifs réclamant la justice sociale et donc qui veulent partager la richesse des nantis !
Vous avez en "substance" bien résumé ce projet de "revenu citoyen", j'adhère complétement à votre réflexion, car il s'agit bien ici de faire taire ce sous prolétariat, qu'il faut circonscrire et bâillonner d'une façon ou d'une autre, et que le message subliminal qu'il contient n'en est que plus clair !
@ lector
Le précariat ayant été éradiqué d'un seul coup et le spectre du déclassement et de la misère ayant soudainement disparu, le capital est contraint d'améliorer les conditions de travail et notamment d'augmenter les salaires pour rendent le travail plus attractif.
Le capital ne peut être contraint à quoi que ce soit surtout quand il est transnational, et même sur le plan national, il n'est que de voir la réaction de madame Parisot à la déclaration de monsieur Guéant de réduire l'immigration légale et régulière, qui fut la première à monter aux créneau au nom du MEDEF, vous comprendrez ainsi peut être que l'augmentation des salaires et les conditions de travail, n'est pas vraiment la préoccupation première de cette représentante du capital et qu'il était hors de question de remettre en cause le nombre de cette main d'oeuvre bon marché corvéable à souhait.Vous avez une vision idyllique de ce "capital", le prolétariat, le salariat, n'a obtenu l'amélioration de ces conditions de travail et salariales que par la lutte syndicale collective ou par la loi et toujours au grand dam des capitalistes, le reste n'est que bavardages. Le capital non contextualisé comme vous le faite, parait ectoplasmique et sans réelle dimension de nuisances et de destruction qu'en aux devenirs de nos contemporains, où quelques "clics" déplaçant ici où là, moult sommes et argents virtuels, faisant de nous la variable d'ajustement sur...
Lorsque sur ce blog s'échangeaient les premières lignes, un certain nombre de commentaires étaient lourds vis-vis des communistes. Depuis quelques temps je constate un changement, moins d'à priori, moins d'agressivité. Tant mieux ! Comment construire ce Front de gauche avec une telle méconnaissance des militants du PCF ? Reste un problème non résolu : beaucoup de personnes n'ont pas internet. Quel moyen ont-ils pour connaître l'opinion de Jean Luc Mélenchon, des militants du Parti de Gauche ? Ils n'ont que leur journal habituel (s'ils lisent) et les radios et télés. Et là "on ne leur dit pas tout". Y a-t-il beaucoup de journalistes qui sont adhérents du PCF et du PG ? A mon avis, très peu pour ne pas dire aucun. Résultat, l'information qui circule est celle qu'ils donnent avec leur interprétation. Résultat, pour le choix de la candidature aux présidentielles Front de gauche, l'impression est que "les jeux sont faits". Gênant pour les adhérents qui vont être consultés. On avait pourtant le temps de préparer dans la plus grande transparence cette élection. Alors, PCF, PG, GU, bien ! mais où sont NPA, LO... ? Et que vont faire les sans étiquettes, ces fameuses étiquettes qui pour les non étiquettés sont dits "encartés", comme si c'était une faute d'avoir une appartenance politique et comme si le non encartage était preuve de liberté ! Oui, il y a fort à faire et comme n'ayant pas le culte de la personnalité, je fais davantage confiance à la force des uns + les autres...
A née un 19 aout (180)
"d'autre part, l'évolution dans un poste ne dépend pas uniquement de ses propres aptitudes. Parfois, la promotion de certains n'a rien à voir avec leurs réelles compétences."
Oh que je suis d'accord avec vous et dans la fonction publique c'est pareil ! Grâce à notre brave Sarkozy, les fonctionnaires sont encore la cible facile. Tous ces privilégiés que seraient les agents de la fonction publique alors que d'une les salaires des catégories C se situent entre 1 200 et 1500 € net (primes incluses, non comptabilisées pour le calcul de la retraite), selon l'ancienneté et que de deux, les agents stagnent au denier rang de leur dernier indice éternellement et quels que soient les bons rapports de leurs chefs de service et leurs compétences (car dans la majorité des cas, les C font le boulot des B), jamais on ne leur offre la possibilité de bénéficier d'une promotion dans le corps au-dessus, et je ne vous dis pas l'ambiance à présent que la RGPP a foutu la m**** de partout ! Donc en gros sans la fameuse prime des heures supplémentaires inclus dans le salaire, un agent de catégorie C touche au bout de 15 à 20 ans d'ancienneté un salaire de 1300 € environ (après aux finances ils sont peut etre plus généreux). C'est sur il y a de quoi se sentir privilégié (rire jaune) et bientôt va être mise en place la prime de fonction et de résultat et là ce sera à la tête du client et à la manière dont on lèche bien les bottes du supérieur hiérarchique car qui pourra juger honnêtement que tel agent mérite une prime et pas l'autre ! Ca va déclencher des jalousies terribles entre agents dans les services.
Le revenu de base n'a en fait pas grand-chose à voir avec le revenu citoyen de Galouzeau, et n'est pas réllement de l'assistanat. Il permettrait de résoudre un certain nombre de problèmes comme le chômage, les retraites, les intermittents. En fait, c'est surtout à mon avis un élément dans le débat qui va nécessairement arriver sur notre relation au travail, au productivisme, à la relation salaire/travail et au partage de ce dernier. N'en déplaise à certains (et aux critiques de 35h), il y a de moins en moins de travail, non pas tant à cause des délocalisations, qu'à cause de de la mécanisation et des gains de productivité divers. Ce sera de toute façon au peuple de trancher. Le lien que je donnais sur le revenu de base me paraît être suffisamment intelligent, cohérent et complet (et accessible!) pour que cela puisse être un outil de réflexion, afin que le peuple puisse en juger en connaissance de cause, et non sur des rumeurs.
@Gombald (#147)
« On peut imaginer un système de bonus : plus vous travaillez, plus vous touchez, moins vous travaillez - moins touchez. »
Il me semble que j’ai déjà entendu ça : « Travaillez plus pour gagner plus »
Il faut arrêter le délire. Je crois que ce que veulent les gens c'est du travail pour tout le monde.
Si l’on réfléchit, si vous faites travailler quelqu’un payé au SMIG aujourd’hui, dans n'importe quel sorte d’administration, compte tenu des charges et des taxes qu’ils devra rendre à l’état, ça ne coûtera pas plus que de le payer à 850€, ça fera marché le commerce, sans l’humiliation d’être chômeur à la charge de l’état en restant à la maison.
Il est évident qu’il ne doit pas travailler à temps complet, il faut lui donner le temps (et l’aider) à chercher un autre travail plus en correspondance avec sa formation, ou faire des stages de reconversion, tout entreprendre pour qu’il ne se sente pas rejeté par la société. En tout cas je ne crois pas qu’en lui donnant 850€ et en l’abandonnant dans un coin, en le rendra plus heureux.
@ kontarkhosz qui tentait ce genre d'argument pour recaler le principe du" revenu général de base" :... l'augmentation des salaires et les conditions de travail, n'est pas vraiment la préoccupation première de cette représentante du capital et qu'il était hors de question de remettre en cause le nombre de cette main d'œuvre bon marché corvéable à souhait.Vous avez une vision idyllique de ce "capital", le prolétariat, le salariat, n'a obtenu l'amélioration de ces conditions de travail et salariales que par la lutte syndicale collective ou par la loi et toujours au grand dam des capitalistes...
Vous êtes complètement dans l'erreur, précisément, les nationaux seront forcément plus compétitifs en terme de cout puisque la charge du salaire de base ne pèsera pas sur l'entreprise. Du coup, l'entreprise aura juste à payer le supplément. Si pour tel tache le supplément est de 300 € par exemple. Un national touchera en tout, mettons 850 + 300 = 1250 €. Pour que l'entreprise soit tentée d'embaucher un travailleur étranger, il faudrait que ce travailleur accepte de travailler pour moins de 300 € et lui ne touchera pas les 850... capito ?
Le revenu global de base ne bayonne pas le prolétariat, en faite. C'est l'abolition de la sous classe du prolétariat.
Désormais, avec le principe du revenu général de base, chaque citoyen est considéré comme l'héritier du capital national et touche sa part. Plus il s'investit dans la société et plus il est récompensé, mais quoi qu'il lui arrive, il a toujours son parachute. Liberté égalité fraternité...enfin
@ #184 Madeleine
" Reste un problème non résolu : beaucoup de personnes n'ont pas internet. Quel moyen ont-ils pour connaître l'opinion de Jean Luc Mélenchon, des militants du Parti de Gauche ? Ils n'ont que leur journal habituel (s'ils lisent) et les radios et télés. Et là "on ne leur dit pas tout".. Résultat, l'information qui circule est celle qu'ils donnent avec leur interprétation. Résultat, pour le choix de la candidature aux présidentielles Front de gauche, l'impression est que "les jeux sont faits". "
Sur ce même site, Cronos a proposé sa contribution pour mettre en place la diffusion d'un petit journal à 20 Cts et il y a eu aussi quelques autres propositions pour faire progresser l'information. Ces propositions n'ont pas eu l'air d'intéresser les initiés...
@ autres: personnellement j'envie ceux qui savent tout sur tout! Même dans un texte approximatif, je pense que l'on peut trouver des bases de réflexion et c'est mieux de se confronter à d'autres points de vue plutôt que d'être replié sur ses propres certitudes en considérant que les autres sont des ânes.
Une chose m'étonne particulièrement sur ce blog, c'est la disproportion entre les effets de l'économie (et de la création de la monnaie) et le peu de place qui relativement y est consacrée ici à son étude. Quelqu'un a proposé comme slogan la "M.U.E." moi je propose "Pour une économie au service de l'homme et non l'homme au service de l'économie". Quant aux 850 € de Villepin, venant de lui, ça me fait peur, et au vu des commentaires il semblerait bien qu'il ait réussi à semer le trouble dans la population ce qui était probablement son objectif.
Un dernier point, à propos d'une nouvelle constitution: notre constitution actuelle même à revoir présente néanmoins une garantie à minima pour le peuple. En cas de changement, sera-t-il prévu de conserver comme cadres directeurs l'essentiel de la déclaration des droits de l'homme de 1789 et l'autre préambule de 1946 ce qui me parait indispensable.
Pour ceux qui le peuvent, regardez l'émission sur d'@rrêt sur images, le débat Mélenchon - Todd est une torture pour ceux qui suivent la pensée de ces deux là, impatience totale sur ce qui va se dire et frustration et vif intérêt sur ce qui c'est quand même dit. Il y a je pense une coquille a briser chez Todd pour qu'il puisse exprimer réellement sa pensée en contradictoire et de manière apaisée (il est très bon quand il est seul).
J'espère, M Mélenchon que vous avez pu échanger deux mots ensuite, histoire de dépasser les apriori et la rigidité de cet admirable "intello bourgeois".
Quant a vous, M Mélenchon, dans ce registre explicatif et presque pédagogique, vous êtes le meilleur. Fini l"huluberlu" ou le gugus, le "Bruit et la fureur" dont vous êtes le porte parole vient du plus profond d'une réflexion sur notre histoire.
Vous avez lumineusement expliqué l'un des rares points qui me paraissait "Marketing" dans votre projet... "la planification écologique", vous avez l'art de rendre cohérente une pensée et une action.
Merci.
PS : Ici on est pas en public et je peux vous vouvoyer en signe de respect, camarade.
@ kontarkhosz : je voudrais ajouter que le fait que chaque citoyen touche un revenu de base généralisé, change évidement le rapport de force avec l'entreprise. Le salarié peut choisir de travailler ou pas, de travailler là ou ailleurs.
Ou même de se mettre à son compte. Le salarié retrouve aussi de la compétitivité par rapport à la "machine"
en effet, la charge social ne pèse plus que sur le salaire mais sur le CA ou/et la valeur ajoutée.
De quoi remettre le "tour de main" à l'honneur dans tous les domaines de la production. De quoi redonner ses lettres de noblesses à" l'artisan". Parallèlement la mécanisation, l'automatisation, l'informatisation pourront se poursuivre là où elle sont réellement plus efficace que le génie ou la main de l'homme.
On pourra voir deux systèmes de production cohabiter (artisanal ou industriel) sans que l'un entrave l'autre.
C'est un changement d'époque ou peut-être une sorte de "retour" vers le futur.
Tous les débats contradictoires sont intéressants pour Jean-Luc Mélenchon et celui d'ASI, Mélenchon-Todd a finalement montré un Emmanuel Todd très confus et qui n'est pas en accord avec lui-même dès qu'il s'agit de prendre des décisions politiques. Il a montré finalement un côté social-démocrate qui ne se contenterait que de régulariser à minima le capitalisme.
Au sujet des revenus, sans doute le pays est-il assez riche pour essayer (à chiffrer) de fonctionner sur 2 types de revenus :
> Un revenu d'existence (montant à fixer) fourni par l'état qui permette à chacun de vivre décemment. Il peut s'agir d'un mix entre revenu, aide (logement) et gratuité (les consommations de base d'eau et d'énergie)
> Un revenu d'activité. Dans le cas où le revenu d'existence est suffisant, on peut admettre que le revenu d'activité est libre. Les entreprises sont libres de fixer le salaire mais ne reçoivent plus aucune aide. (exonération de "charges")
Quant à dire que nous allons fabriquer des assistés et que certains ne voudront plus travailler... Je ne le pense pas. Le revenu minimum d'existence ne permettrait que de vivre décemment mais il ne permettrait pas d'autres dépenses qui sont aussi indispensables pour la qualité de la vie (logement personnel, loisirs, culture, vacances, étude des enfants...). Et puis, on pourrait peut-être imaginer pour les gens qui se contentent du RME des heures de travail pour la collectivité...
Ce système pourrait "abolir" le chômage (certains se contentant du RME) et pourrait même provoquer une augmentation des salaires (puisque plus de chômage)
Excusez-moi d'intervenir, mais j'ai vu, du coin de l'œil, plusieurs messages concernant cette question…
Je trouve, si ce n'est dangereuse, en tous cas contre-productive, cette histoire de "revenu d'existence". Ce qui est seul producteur de valeur, c'est le travail. La vraie question, c'est donc de libérer le travail ! Et pas de rémunérer… une existence ! Je trouve d'ailleurs cette idée absolument révoltante. Réfléchissez à ce que cela veut dire, tout de même. Alors comme ça, le fait de vivre pourrait être quantifié au niveau de sa valeur ?! Je préfère ne pas être là pour voir un gouvernement baisser le niveau de ce revenu d'existence sous prétexte d'économies. Vous imaginez : "non, non, on a bien réfléchi, votre vie vaut moins maintenant qu'avant".
Sans compter qu'une société, c'est une réalité matérielle : elle doit être produite, elle doit être entretenue. Elle ne se génère pas toute seule. Pour que les cerveaux pensent et que les esprits se délassent, il faut que les estomacs soient nourris et que les corps soient protégés et soignés. Il faut par conséquent que chacun donne son écot à la société, simplement en la faisant tourner, que ce soit par un travail matériel, social ou intellectuel — ou les trois !
Or, avec, d'une part, une vraie politique de diminution du temps de travail, correspondant à l'alignement de la production (encore une fois dans son sens général : matérielle, sociale et intellectuelle) sur les besoins sociaux, et non sur l'accumulation délirante de quelques-uns, et avec, d'autre part, une socialisation de la survaleur produite par le surtravail (c'est-à-dire le travail au-delà du travail nécessaire pour produire sa propre survie individuelle), consistant à faire bénéficier à chacun du surproduit social à travers tout un système de services publics (énergie, transports, logements, eau, éducation, santé, culture, …) gratuits ou quasi-gratuits, il n'y a plus besoin de ce fameux revenu d'existence.
Revenu "citoyen" ça fait penser - hélas - aux distributions gratuites et régulières de blé à la plèbe romaine sous l'Empire.
Manquent plus que les jeux du cirque - ah, c'est vrai, j'oubliais TF1.
• Premièrement, la diminution du temps de travail ouvre aux loisirs, à la culture et à l'action sociale sous toutes ses formes (politique, associative, de quartier, …). Il s'agit là de la face de la libération du travail qui permet l'émancipation individuelle.
• Deuxièmement, le salaire socialisé et différé, sous la forme des services publics de qualité, permettant à tous de satisfaire les besoins sociaux nécessaires (logement, eau, électricité, transports, éducation, santé, peut-être même grande distribution), ouvre à la responsabilité sociale, puisque le travail produit non seulement pour la survie individuelle du travailleur, mais aussi pour le bien commun. Il s'agit là de la face de la libération du travail qui permet l'émancipation collective.
• Enfin, il resterait alors la question des "corvées sociales" (relève et traitement des déchets, nettoyage et entretien des infrastructures, etc), puisque, encore une fois, une société est une réalité matérielle et pas une joyeuse communauté d'esprits éthérés, ce qui implique toute une série de "corvées bassement matérielles". Je pense que, sur cette question, il faudrait envisager un "service citoyen", avec le choix entre : donner dix-huit mois à la Nation d'un coup pour ce genre de taches ou alors un mois pendant dix-huit ans. Cela me semble normal : il est de la responsabilité de tous que la société fonctionne et la société rend à tous en faisant bénéficier des services publics. Il s'agit d'une émancipation matérielle.
Dès lors, plus besoin de revenu d'existence qui, sur le fond est une idée révoltante et, dans la forme, maintient le nez du citoyen sur sa seule situation individuelle.
La libération du travail, à travers les trois points précédents, me semblent nettement plus concrets. Ça s'appelle le socialisme.
Merci Gracques *190 de donner l’information sur cette joute verbale à @rrêt sur images, entre E.Todd etJ-L Mélenchon que j’ai trouvé très bon par ailleurs lors de cette confrontation et où j’ai remarqué,(mais peut-être que je m’avance un peu trop),qu’il avait deux supportrices convaincues à ajouter aux nombreux citoyens (nes) qui lui font confiance et le soutiennent déjà. Merci parce que ma tentative de donner cette information aux environs de trois heures du matin, avec un peu d’ironie qui n’a pas du convenir au webmestre, puisque mon post a été supprimé. Donc après m’être fait violence pour écouter jusqu'au bout compte tenue de l'heure,ce débat fort intéressant et instructif, j’en ai déduit qu’il n’y avait rien à attendre pour « l’instant », de cet « intello bourgeois » effectivement, tellement sa vision et les remèdes sont éloignées du projet révolutionnaire que défendent Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche. Du moins c’est ce que j’ai compris,mais cela n’engage que moi. J’espère que cette vidéo sera disponible très prochainement sur ce blog où sur le site du PG, afin que l’on sache en réalité qui est vraiment le « gugusse de service du moment » La petite chanson tout à la fin du débat,« qué sé va yan todos » est savoureuse et en dit suffisamment pour le moment. Je pense que notre intellus politicus, Jean-Luc Mélenchon n’y est pas resté insensible non plus. Mélenchon présidons !
Bonjour,
Je n'ai, en ce qui me concerne, jamais constaté le moindre complexe à avoir une pensée socialiste.
Et je ne peux que me réjouir d'avoir une pensée de gauche en constatant que l'unité attendue par tout homme de gauche qui a compris le marxisme jusque dans ses derniers recoins, cette unité est enfin une réalité offerte comme choix électoral. Ce qui reste cependant un minima pour une pensée collective et commune.
L'immense erreur, le gâchis historique serait de laisser place à de sombres instincts dénués de réflexion, et au nom d'un égocentrisme malvenu, briser cette dynamique.
Les questions de "gros sous" dont est régulièrement entachée l'élection législative ne doivent en aucun cas prendre le pas sur la force des convictions pour un modèle social empli d'espoirs. Pas seulement pour nous, français, mais surtout pour tous ceux qui se réfèrent à nos capacités socialistes en ce moment, qu'ils soient, tunisiens, syriens, libyens, égyptiens...
Soutien indéfectible !
Thaumasios dit:
Je trouve, si ce n'est dangereuse, en tous cas contre-productive, cette histoire de "revenu d'existence". Ce qui est seul producteur de valeur, c'est le travail. La vraie question, c'est donc de libérer le travail ! Et pas de rémunérer… une existence ! Je trouve d'ailleurs cette idée absolument révoltante.
Révoltant ? Rémunérer une existence ? On peut toujours choisir les termes pour qualifier négativement...
On peut aussi considérer qu'il soit permis de voir les choses différemment..
La valeur actuelle est aussi le résultat du travail de ceux qui nous ont précédé et on peut aussi avoir confiance et avoir une vision positive de l'homme. Il y a fort à parier que la majorité des hommes, libérés de la subsistance auront à coeur de se construire dans un travail choisi et d'y trouver leur bonheur. Pourquoi considérer qu'ils n'auraient qu'un but : vivre en assistés ?
@Thaumasios 195
Tout à fait d'accord.
Il faut sortir des raisonnements capitalistes, de la compétition pour écraser l'autre, de la hiérarchie des classes et des castes. Pourquoi ne pourrait-on pas être professeur de médecine et faire un service civique pour les taches communes ? Pourquoi ne pourrait-on pas être artisan et étudier l'astronomie etc. etc.
Il faut que les citoyens redonnent toute sa place à l'humain.
Salutations
A propos du débat sur arrets sur images
Débat certes frustrant de par sa durée et le nombre de sujets -traités- plutôt devrais je écrire évoqués mais débat enrichissant qd même.
Des convergences que Todd -au début du moins- voulait minimiser, à quels fins?, et des points de divergences notamment sur le rôle de l'etat plutôt que sur le pseudo débat "pouroucontreleschinoisquiproduisentpaschersmaisquisontpaslesméchantsaméricainsquiproduisentpasmaisdontlastructurefamililenousestproche".
Ces dernières, les divergences, mériteraient d'être développées à l'occasion d'un nouveau débat ainsi que sur l'organisation d'un protectionnisme européen.
A nouveau durant une heure et demie une réelle maitrise des sujets par Jean-Luc Mélenchon avec en prime deux adhésions au PG de deux chroniqueuses convaincues : notre hôte n'a pas perdu son temps ce vendredi!
Dans tout ça quid de Jaques Sapir? Todd a évoqué son nom durant l'emission. Est-il toujours comme pour les européennes derrière le FdG?
Melenchon présidons !