12avr 11

Front de Gauche, précarité, Europe nucléaire et révolutions arabes, laïcité

Nous sommes la gauche décomplexée

Ce billet a été lu 22  616 fois.

Cpour-en-finir-avec-le-soleilette fois-ci j’évoque le Conseil national du PCF et celui du Parti de gauche. Je survole. Je parle d’Europe, de laïcité, de précarité. Au fil de la plume, en quelque sorte. Car ce blog n’est pas un organe officiel mais un modeste carnet de route. Rien de plus. De toute façon il faut choisir de quoi j’ai envie de traiter et ce n’est pas le plus simple. Quelle époque passionnante ! Samedi les Islandais ont voté non pour la deuxième fois alors qu’on leur demandait s’ils acceptaient de payer la dette des banques de leur pays ! Ah les braves gens ! Le premier ministre portugais démissionnaire a capitulé et fait entrer le loup européen dans la bergerie pour la punir d’avoir refusé son plan d’austérité ! D’aucuns ont supplié que le FMI ne soit pas admis. « Nein !» ont répondu les Allemands : fromage et dessert pour les banques, et le FMI pour tous. Nicolas Sarkozy a mis en place à coup de missiles Alassane Ouatara et ses mercenaires au pouvoir en Côte d’Ivoire. Les mandats de l’ONU servent-ils dorénavant de chausse pied aux bottes des néocoloniaux ? J’y reviendrai d’autres fois. Cette fois-ci ça me sert juste d’introduction.

Les photo-montages qui illustrent ce billet sont de Arthur Michel. Merci à lui.

C’était une fin de semaine chargée pour deux des trois partis du Front de gauche. Le PCF tenait son conseil national, et le Parti de Gauche de même. L’attention a été retenue par la question de la candidature à l’élection présidentielle. Le fait est que c’est la plus rude des questions à manier pour nous. Mais jina-40e plaide pour que ceux qui s’intéressent à nos travaux regardent sur le site du Parti de Gauche à quoi nous nous sommes occupés. A bien d’autres choses. La vérité est que, pour nous, le choix pour la présidentielle est fait depuis le mois de janvier dernier. Nous avons donc travaillé sur un texte concernant l’Euro, sur une résolution générale sur la situation politique, sur le bilan des élections cantonales et sur la situation internationale. Par exemple. Ces travaux sont destinés à homogénéiser la parole et la pensée du groupe humain que nous formons, venu d’horizons si différents, de cultures si diverses. Car s’il est vrai que notre parti a un certain culte de l’action de terrain, pour autant nous n’avons jamais arrêté de réfléchir. De toutes façons nous y sommes contraints. Le parti n’a que trois ans et seulement huit mille membres. Tout est à faire, tout est en construction.

Mais, bien sûr, le résultat de la délibération du PCF était très attendu. Car contrairement à ce que croient beaucoup d’observateurs superficiels, ce qui est entrepris par notre Front de Gauche est extraordinairement compliqué. Il n’y a pas d’équivalent à gauche. Les autres se chargent seulement de régler leurs problèmes internes. Nous, nous devons le faire aussi,ina-33 comme tout le monde, et en plus nous devons nous accorder à plusieurs partis sur les questions essentielles. Et cet accord ne peut être imposé d’en haut. Pour que la décision finale entraine le plus largement possible, il faut qu’elle ait travaillé son chemin à son rythme. Rappelons qu’il ne s’agit pas de régler une motion de congrès  mais de créer une situation d’intérêt et d’adhésion du plus grand nombre possible de citoyens électeurs dans le pays. Nous travaillons donc sous le regard de tous. Quelle que soit l’issue, il faut donner son avis sans gâcher nos chances. Et le plus rude, pour un militant de bonne volonté, est souvent de se faire une idée précise. On discute. Beaucoup. Donc rien n’est jamais fait d’avance. La conclusion des travaux du PCF n’était nullement fixée à l’avance. Et la suite de la procédure engagée ne l’est pas davantage. De même que la décision de la Gauche Unitaire n’était pas non plus faite d’avance et qu’elle n’a pu être unanime qu’à raison du rythme retenu pour la prendre. Au cas précis de la délibération communiste, il va de soi que l’histoire des deux dernières décennies de politique à gauche ont pesé lourd dans la réflexion des communistes.

Il n’empêche, vaille que vaille, mètre par mètre, la cause avance. Le Front de gauche n’est plus mis en cause dans le PCF sinon à la marge. L’idée de la candidature commune aux législatives et à la présidentielle est acquise dans les trois partis. Ce n’est pas rien. Tous ces acquis simplifient les décisions à prendre parce que celles-ci perdent progressivement la dimension personnelle qu’elles avaient lorsque tout le débat nous était résumé dans la question d’un nom à choisir. L’adoption du document "stratégie", puis le dépôt de documents d’étape sur le programme partagé, l’ouverture de la discussion sur les candidatures aux législatives, cela forme un tout. Il met à sa place ce qui doit encore être fait. Il ne faut pas croire que je ne me rends pas compte des tacles qui me sont faits. A force de répéter des mises en garde sur la personnalisation de l’élection présidentielle, on va finir par devoir en parler aussi aux législatives. Chacun répondra sans doute alors que les candidatures anonymes n’existent pas et que quand elles existent elles ne sont pas considéréesthe-sinnerman comme très performantes. Et l’argument d’après lequel « un élu bien connu » entraine localement, doit peut-être avoir aussi sa signification au plan national. Je sais aussi que pas un d’entre nous n’a jamais parlé d’un dirigeant communiste comme certains d’entre eux parlent de moi. André Gérin s’est distingué à ce sujet par sa vulgarité et agressivité. Mais je le dis assez tranquillement, tout cela n’est rien comparé à l’enjeu de notre réussite commune. Une fois en ordre de marche le Front de Gauche sera attractif dans le peuple profond. Nul ne doit s’arrêter aux pronostics et sondages. La vérité politique est celles des urnes. Personne ne peut croire que les électeurs mentent aux urnes et disent la vérité aux sondeurs. La vérité c’est que nous avons rassemblé dix pour cent des électeurs des cantonales et 250 000 voix de plus qu’aux régionales. C’est notre point de départ pour construire le rapport de force des présidentielles. La vérité c’est que le pays n’en peut plus de la potion libérale et qu’il cherche le moyen d’en finir avec. Et pour cela la vraie partie du choix des alternatives se joue entre le Front National et nous et non entre le PS et l’UMP. La vérité c’est que l’explosion de l’UMP donne à cette prochaine élection une dimension de recomposition politique qui implique tout l’espace politique et donc également la gauche. Mais tout cela a un préalable absolu : l’union du Front de Gauche. Sans cela, il n’y a plus aucun point d’appui. Rien. L’isolement et le témoignage impuissant.   

Quelques manœuvres ont également pesé sur nos débats depuis des semaines. En particulier celles du PS. Depuis des semaines, en effet, il fait circuler des argumentaires de zizanie, repris en boucle par les journalistes socialistes des différentes rédactions. Ainsi de ce mythe de « l’OPA sur le PCF » de Jean-Luc  Mélenchon et ainsi de suite. Il s’agit de créer une ambiance de méfiance. Après quoi viennent les petits jeux venimeux. Le PS fait tout pour choisir ostensiblement ses interlocuteurs au Front de Gauche. Tantôt les communistes sont dorlotés, tantôt les voyous répandent la rumeur que nous sommes déjà en train de négocier les places. Et moi, la mienne, bien sûr. Tout est fait pour empoisonner les relations entre partenaires, et tacher de nous englober dans leurs combines sans principes. Le manque de respect est total, la magouille règne. Bref, ils font tout pour faire éclater notre Front. Leur idée simpliste aux élections cantonales était qu’en isolant le Parti de Gauche et en le maltraitant, mais en cajolant les dirigeants et élus communistes, ils trouveraient la faille. Bien sûr les communistes ont bien vu la manœuvre et ils ont très mal ressenti le mépris que ce positionnement exprime à leur égard. Mais notre meilleur allié pour déjouer ces manœuvres a été l’incroyable avidité des cadres du PS dans les élections cantonales. Ils ont méthodiquement organisé l’agression contre le Front de Gaucheimg_5386, et spécialement contre ses sortants communistes. Leurs paroles mielleuses d’unité ont donc été clairement perçues pour ce qu’elles sont : des trompe l’œil. Qui se fie à eux est perdu, il n’y a pas d’exception à cette règle de la fourberie. Les cantonales l’ont montré. Et tout le monde l’a compris dans les rangs du Front de gauche, à présent. Il en résulte une utile défiance quasi absolue. Le PS ne comprend que les rapports de force. Ils ne faut pas fuir cette réalité mais au contraire l’affronter avec clairvoyance et courage. En faisant de la politique en direction du grand nombre. Discutailler avec le PS n’a pas d’intérêt. Qui les voit adopter devant cent seulement des quatre cents membres du conseil national, à l’unanimité, un texte de programme en retrait sur les précédents, après qu’ait éclaté la plus rude crise du capitalisme depuis un siècle, comprend vite à qui il a à faire. L’abstention est le premier courant du PS et de loin ! La gauche du PS a disparu corps et bien dans le concert des satisfecits mutuels. Elle n’amende plus, ne propose plus. C’est fini. « C’est un bon texte ! » aurait dit Henri Emmanuelli. Les bras m’en tombent. Lisez ma précédente note pour avoir des éléments concrets d’appréciation sur le contenu réel de ce document. C’est donc avec le grand nombre qu’il faut parler de programme et comparer les propositions pour sortir de la situation dans laquelle la droite plonge le pays.

La lutte contre la précarité sera pour moi un enjeu central de l’élection présidentielle. Dans notre équipe d’animation du Parti de Gauche, il avait été décidé que j’en ferai l’axe « social » de mon discours de clôture du congrès au Mans. J’ai déjà pas mal écrit sur ce sujet ici. A la suite de ce choix nous avons demandé à Leila Chaibi de conduire notre action sur le sujet. Elle venait de quitter le NPA et de nous rejoindre, en partie sur l’identification conjointe de cette priorité. Pour elle and-let-us-with-the-american-fat-god-and-his-insatiable-hungerc’était déjà une évidence de longue date compte tenu de son engagement à « l’appel et la pioche ». En fait, c’est elle qui nous inspirait à ce moment sur le thème. Une tribune de Clémentine Autain avait aussi fixé notre attention à la veille de ce congrès.

Mais surtout nous avions réfléchi sur l’urgence à analyser sérieusement la nouvelle donne du rapport de force social qui rend possible l’extension sans fin des normes libérales et de la surexploitation au travail. Dans les thèses du club « La République Sociale » nous faisions valoir que la pauvreté n’était plus la marge du système des relations sociales mais son centre et souvent le moteur de la dynamique des rapports sociaux. Nous avons fait nôtre le vocable de « précariat », pour décrire cette nouvelle catégorie transversale à tous les niveaux de qualification (lire avec ma note sur le thème). C’est essentiel à présent dans le discours du Parti de Gauche. Je ne compte plus le nombre de fois où, moi aussi, j’ai présenté et soutenu l’idée de titulariser tous les intérimaires contraints des fonctions publiques. Ils sont 850 000. Et de fixer un quota de plafond d’embauche de CDD et intérimaires pour toutes les entreprises du secteur privé. Le discours ne suffit pas. Il faut passer bien plus largement à la pratique.  

J’étais dans cet état d’esprit en allant à l’ENS de la rue d’Ulm, que dirige à Paris madame Canto-Sperber. Dans ce haut lieu de l’école républicaine, comment croire que l’on va trouver cette situation. Dix travailleurs précaires de chez précaire. L’une d’entre elles additionne les contrats à durée déterminée depuis dix ans ! Certains n’ont pas duré plus d’un mois ! Et qui couvre ces pratiques ? Qui fait des remarques de caste et de classe à ceux qui argumentent pour améliorer leur quotidien ? Qui refuse toute avancée de la condition de ces gens qui travaillent sans rechigner et assez bien pour être sans cesse réembauchés ? Une directrice qui tient une émission sur l’éthique et signe des tribunes sur ce thème ici et là dans la presse. Duplicité des puissants ! Cruauté de leurs mœurs ! A côté de moi, tandis qu’on cassait la croute ce jour où je faisais une petite visite de solidarité, un gars vraiment bien costaud, grand et bâti comme une armoire à glace. Il me dit d’une petite voix ce qu’est sa vie de précaire à vie. D’abord "j’ai la boule au ventre tous les jours que le chef me dise que c’est fini je ne serai pas repris » « Il vous menace ? » «big-brother-sarko-mini- Non, il me le fait sentir. Si je me plains de quelque chose il me dit que je ne suis pas obligé de rester là ». Ensuite la vie « je n’ai pas de CDI, alors ma demande de logement ce n’est pas possible, ni le prêt à la banque. Mais je viens de me marier, alors c’est dur tout ça ». « Je ne comprends pas. Si je travaille bien pourquoi est-ce que je ne suis pas reconnu ? » Et pour finir, parmi le reste ceci, dit sur le mode de l’évidence résignée. « Le trajet depuis chez moi La Courneuve, c’est long. Et il y a les contrôles à cause des trafics. Parce que moi je suis noir, alors les flics me contrôlent ». Voila, madame, ce qu’est « l’éthique » quotidienne de notre société et des valeurs que vous défendez tous les jours comme libérale.

Je ne vais pas raconter toute cette histoire de ma visite à l’ENS en une seule fois. Il y a longtemps que je n’avais pas eu un contact humain aussi riche que celui-là. Mais je l’évoque pour me situer dans l’univers bien connu de la plupart de ceux qui me lisent. C’est ma façon de justifier que je relaie un appel qui court sur la toile. Il reprend l’esprit de la grande manifestation des précaires qu’ont organisée de la même manière les jeunes Portugais. De retour de cette manifestation, Leila Chaibi nous avait fait une sérieuse description de l’ampleur du mouvement mobilisé de cette façon. Voici venu le tour de ce pays. Je reproduis le texte d’appel.

APPEL DU PISSENLIT « Le samedi 30 avril 2011, comme chaque fin de mois, ça fera déjà dix jours que nous serons à découvert. Nous sommes salarié-e-s au SMIC, en CDD, en intérim, à temps partiel, en Contrat Unique d’Insertion, stagiaires de longue durée à 30% du SMIC, bac + 5 en Service Civique à 540€ par mois, auto-entrepreneurs, pigistes, intermittents, chômeurs en intérim, travailleuses au black au RSA, travailleurs au black, jeunes n’ayant pas droit au RSA, saisonniers, étudiants-salariés…

Nous galérons pour trouver un emploi et un logement, pour payer le loyer. Nous galérons pour remplir le caddie chez ED.
Nous voulons vivre, pas survivre. Nous voulons payer des impôts. Nous voulons payer nos restos, aller au ciné, partir en vacances, arrêter de taxer nos parents, avoir le temps et la place pour élever des enfants, nous doucher avec du gel douche bio, manger du filet de bœuf plutôt que des surgelés, aller chez le dentiste pour retrouver le sourire. Notre précarité est une insulte au passé, alors que nos parents et nos grands-parents ont travaillé pour notre accès à l’éducation, à la sécurité sociale, pour le droit du travail, et pour notre liberté. Privés de stabilité et soumis à la flexibilité, notre avenir est hypothéqué. “C’était mieux Avant”, on finit par le croire.

Parce que nous refusons cette fatalité, nous ne nous laissons pas abattre par ce manque de perspective. Nous sommes des millions ! On se croise tous les jours dans la rue, dans le métro, au boulot, dans les facs, à Pôle Emploi ou à la CAF, ou à l’heure de l’apéro.

Nous sommes éparpillé-e-s et isolé-e-s.

Le samedi 30 avril, rassemblons-nous. A défaut de se payer notre brin de muguet du 1er mai, célébrons le pissenlit pour ne pas le manger par la racine. Avant la fête des travailleurs, retrouvons-nous pour la journée du Pissenlit, fête des précaires. Ce jour là, rendons nos galères visibles. Quelles que soient vos convictions, vos revendications, votre situation, rejoignez nous. En écho à l’énorme mobilisation des précaires portugais le 12 mars, nous vous donnons rendez-vous à Paris tout au long de la rue de Lisbonne, pour un défilé festif, pacifique et non-partisan contre la précarité. Fabriquez pour l’occasion vos propres panneaux, pancartes, banderoles, et inscrivez-y vos coups de gueules et vos messages.

Rendez-vous le samedi 30 avril pour un défilé festif, pacifique et non-partisan !

Carole, 28 ans, salariée depuis 10 ans, au SMIC, encore dépendante de ses parents.
Xavier, 36 ans, chômeur, auto-entrepreneur.
Lily, 25 ans, bac+5, en Service Civique prolongé à 540 euros par mois.
Dimitri, 24 ans, serveur, travaille 50 heures par semaine dont 30 heures non déclarées.
David, 26 ans, chômeur en reconversion professionnelle dans le secteur social.
Nikos, 27 ans, vacataire dans la fonction publique.
»

pour plus d'informations sur cette mobilisation c'est ici.

Les leçons à tirer de la catastrophe nucléaire japonaise étaient au menu du Parlement de Strasbourg jeudi dernier. Il y avait plusieurs résolutions soumises au débat sur ce thème. Mais, ina-20comme souvent, un document de compromis avait aussi été élaboré entre tous les groupes. C’est ce texte qui passa en premier. Je ne dis pas qu’il m’enchantait, ni que je me préparais à le voter en l’état. Notamment parce qu’il n’envisageait toujours pas de sortir du nucléaire. Mais il y avait du positif. Déjà, le texte insistait sur le renforcement des normes de sécurité et des tests de résistances des centrales. Sur ce point j’ai voté un amendement fixant à 2012 la date d’arrêt des centrales qui n’auraient pas réussies leur test, c'est-à-dire les centrales les plus dangereuses. Le texte argumentait aussi sans complexe pour la « nécessité manifeste d'un dialogue public ouvert sur l'énergie nucléaire dans tous les États membres afin de sensibiliser le public aux effets de l'énergie nucléaire avant toute prise de décision politique ». Je trouve courageux, compte tenu des signataires, qu’on ait "invité" à "un moratoire sur la construction et la mise en service de nouveaux réacteurs nucléaires". Certes il y a un bémol : ce n’est qu’une "invitation à". Deuxième bémol, l'invitation tient seulement "pendant la période au cours de laquelle les tests de résistance seront réalisés et évalués". Moui… Tout aussi bidouillée était l’étrange demande d’interdiction de constructions de centrales nucléaires dans des zones "à fort risque sismique". C'est mieux que rien. Mais pourquoi pas « à risque sismique » tout court ? Et pourquoi pas l'arrêt des constructions tout simplement ? J’étais satisfait de la demande de "promouvoir une interdiction au niveau mondial de construction de centrales nucléaires dans les régions à haut risque, en vue d'aboutir à une convention contraignante des Nations unies à cet effet". C’est bien. Mais pourquoi seulement dans les zones à risques?

Il y avait aussi du négatif. Et pas du plus simple. Par exemple lorsqu’il était déclaré que "l'énergie nucléaire continuera à faire partie de la palette énergétique de plusieurs Étatsina11 membres pendant de nombreuses années encore et que de nouveaux réacteurs sont prévus ou sont déjà en cours de construction". En cas de mauvais résultats à un test de résistance, le texte se contentait de dire « qu'une réponse appropriée pourrait être la fermeture immédiate de la centrale concernée ». Franchement, ce n’était pas à la hauteur.

La catastrophe de Fukushima rappelle au monde qu'en matière de nucléaire il n'y a pas de risque zéro. Le danger que l'énergie nucléaire fait peser sur l'humanité n'est donc pas soutenable. Par conséquent, il faut aller bien plus loin qu'une sûreté améliorée et des tests de sécurité. Il faut préparer tout de suite un plan européen de sortie du nucléaire. Sortir du nucléaire prend du temps. Ne pas commencer dès maintenant à organiser cette sortie est pour moi un crime. J’avais prévu de ne pas voter  cette résolution si les amendements prônant la sortie du nucléaire étaient rejetés. J’ai voté tous les amendements présentés par les Verts. Deux d’entre eux furent majoritaires. Cela semble avoir dissuadé la droite de maintenir l’accord. Le texte ainsi amendé a donc été rejeté. Et toutes les autres motions sur le sujet le furent aussi. En fin de compte le Parlement européen, sous la pression des partisans du nucléaire n’a rien à dire sur le sujet. Plutôt morts que verts a dit la majorité du parlement !

Une résolution sur la situation en Syrie, à Barheïn et au Yémen est arrivée sur nos tables de députés européens. J’en parle parce que je la trouve tellement représentative de la fumisterie ordinaire de ce parlement. Pourtant on disposait même de la version française, alors qu’il s’agit d’une zone chasse gardée de l’empire ! Ce qu'elle a d'intéressant c'est qu'elle exprime sa solidarité avec les peuples yéménite, bahreïni et syrien en lutte. Excellent ! Elle  condamne la répression brutale et demande la libération de prisonniers politiques. Je suis mille fois d’accord ! On peut même y lire qu'elle s'inquiète de la présence des troupes du Conseil de coopération du Golfe à Bahreïn. Notre chère Union serait-elle enfin devenue honnête dans ses relations internationales ? le-pretendantInutile de rêver. Voilà que commence la manipulation. Cette résolution se caractérise avant tout par une émotion à géométrie variable. D'un côté elle demande au dictateur yéménite Ali Abdullah Saleh de quitter ses fonctions « comme il l'a promis ». Elle signifie au syrien Bachar al Assad que « la démission du gouvernement syrien  ne suffira pas à étouffer la colère du peuple en lutte pour ses droits ». Cette dernière assertion me fait bien rire compte tenu de ceux qui la rédigent ! Après cela le texte cite avec précision le nombre de morts et de blessés victimes de la répression dans ces deux Etats. L’indignation frémissante de ces lignes s’interrompt aussitôt pour faire place à une anesthésiante aimable demande. Le texte en effet se contente de "demander au gouvernement de Bahreïn et aux autres parties d'engager sans délai ni conditions préalables un dialogue efficace et constructif qui se traduira par l'adoption de réformes". De l’intervention militaire des voisins pour tirer sur les manifestants : pas un mot ! Du nombre des morts et des blessés, rien non plus. Les victimes de la répression du régime du roi Hamad bin Isa Al Khalifa, avec l’aide militaire des Etats du Conseil de coopération du Golfe, c'est-à-dire les voisins d’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, ne sont pas aussi victimes que les syriens ou les yéménites.

Et pour quoi ça ? Quelle explication ? Qu'est-ce qui rend Bahreïn si délicat aux yeux de l'eurocratie? Figurez-vous que sa capitale, Manama, abrite depuis 63 ans le commandement de la 5ème flotte états-unienne. Les USA, leurs agences et leurs porte serviette européens ménagent donc cet allié crucial, très proche des Etats du golfe. L'enjeu est de taille : 4.200 militaires états-uniens sont stationnés à Manama. Bahreïn est au cœur du contrôle des voies d'approvisionnement en pétrole des Etats-Unis et de l'Union européenne dans la région. Il est tiraillé entre l'Iran, l'Arabie Saoudite et le Qatar. Les médias dits "occidentaux" mais aussi arabes sont donc spécialement muets sur la répression contre la révolte bahreïnie. Tout cela pue à plein nez la bonne conscience ordinaire de l’empire et de ses supplétifs. Mais il faut voter. Alors ? Si j'avais voté contre cette résolution, du fait de son hypocrisie et de ses lâches préférences, tous les Aphatie et Quatremer de la Terre me seraient tombés dessus pendant des semaines avec toute la finesse qui caractérise leur militantisme aveuglé. Mais je ne voulais pas cautionner ce deux poids deux mesures. Je tenais par contre à dire ma solidarité avec les révoltes populaires arabes. Je me suis donc abstenu. Ainsi va la vie, dans cette enceinte stérile.

Une proposition de loi cadre pour la laïcité, comme vous le savez, a été présentée par le Parti de gauche. Celle-ci contient notamment l’abrogation du Concordat en Alsace-Moselle. On constate depuis une certaine émotion de ci de là. Je note sur ce thème  une confusion dans lale-gardien-de-phare présentation de cette proposition dont j’ai du mal à croire qu’elle soit innocente. Je ne veux pas cacher le malaise que m’a inspiré la présentation de France Trois Région sur ce thème. Un bref sujet, précédant mon interview, affirmait qu’abolir le Concordat se serait abolir en même temps le régime local de protection sociale, bien plus protecteur que le régime qui s’applique ailleurs en France, le droit local et le droit de chasse spécifique. Bien sûr, c’est archi faux. Le Concordat et le régime local de protection sociale sont deux choses totalement distinctes. D’abord, ils n’ont pas la même origine. Le Concordat résulte de la loi du 18 germinal an dix signée Napoléon Bonaparte. Le régime local de protection sociale résulte de la politique menée par Bismarck dans les années d’occupation allemande après 1870. Ce régime est donc totalement indépendant du Concordat. Les mesures portées dans la proposition de loi du PG n’ont aucun impact ni lien avec la protection sociale. Il s’agit de permettre à l’Etat d’économiser environ 55 millions d’euros chaque année en ne finançant plus l’entretien des lieux de culte et la rémunération des ministres du culte. Il s’agit de supprimer le statut scolaire particulier. Aucun lien avec le régime local de protection sociale. Il s’agit de la suppression du délit de blasphème. Aucun lien avec le régime local de protection sociale. Ni avec le droit spécifique de la chasse, cela va de soi ! On voit là qu’en réalité, en organisant sciemment la confusion dans les esprits entre le droit local des cultes et le régime local de protection sociale, les Eglises subventionnées et leurs amis, agitent un épouvantail idéologique pour garder le juteux pactole de leurs privilèges ! Mais leur manœuvre nous ouvre une piste. Puisque le régime de protection sociale d’Alsace-Moselle est plus favorable que le régime qui s’applique sur le reste du territoire national, il faudrait l’étendre aux autres départements !

Venons-en au Concordat tel qu’il s’applique en Alsace Moselle. Beaucoup ignorent de quoi il s’agit. C’est une affaire qui vient de loin. C’est une disposition qui s’applique depuis deux cent dix ans. Un record. En effet, le régime concordataire a commencé en 1801 ! A l’époque il s’appliquait à tout le pays. Le Concordat ne concerne que les questions du rapport de l’Etat aux ina17religions. Il reconnaît, organise et subventionne le culte catholique, le luthérien, le réformé et l’israélite. Tout cela a été abrogé par la loi de 1905. Sauf en Alsace Moselle. Pourquoi ? Cette exception au droit général de notre République a une histoire. Quand la grande loi du 9 décembre 1905 organisant la laïcité a été adoptée, les trois départements concernés, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle étaient annexés par l’Allemagne depuis 1870. Dans les territoires français occupés, le Kaiser et Bismarck n’ont pas abrogé le Concordat. En 1918, après la libération des départements français annexés, le retour de l’Alsace-Moselle au sein de la République n’a pas remis en cause cette situation particulière. C’est même le contraire. En effet, la loi du 1er juin 1924 a pérennisé le droit concordataire. Un avis du Conseil d’Etat du 24 janvier 1925 a même confirmé que la loi établissant le concordat était toujours en vigueur. Et elle le reste depuis cette date. Après l’invasion nazie en 1940, Hitler n’a pas davantage aboli le Concordat dans ces départements de nouveau occupés. Vint la Libération. Les libérateurs abolissent aussitôt les dispositions prises par le régime collaborateur de Philippe Pétain et de sa « révolution nationale ». L’ordonnance du 15 septembre 1945 a donc rétabli la légalité républicaine telle qu’elle était à la date du 16 juin 1940. Dans le cas de la zone concordataire, cela revenait à reconduire la loi de 1924 qui elle-même reconduisait celle de 1801. C’est clair ? Cette disposition censée être provisoire est donc devenue durable… Voila pour l’histoire. Voyons les conséquences.

L’application du Concordat en Alsace-Moselle entraine la reconnaissance des cultes, un statut scolaire spécifique et même l'existence de délits religieux. Contrairement à la loi de 1905, en Alsace et en Moselle, les cultes sont reconnus et subventionnés. Les ministres du culte, sauf les musulmans, sont rétribués par l'Etat et les collectivités territoriales participent au financement du culte paroissial. Les sommes concernées ne sont nullement symboliques. Depuis 2006, les lois de finances ont alloué environ 55 millions d’euros par an aux budgets des cultes alsacien-mosellan pour environ 1.400 emplois temps plein travaillés. Une hausse de 20 millions d’euros par rapport à 2003. Sont ainsi salariés 1100 prêtres catholiques, 308 pasteurs protestants et 27 rabbins.

L’exotisme ne s’arrête pas là. Existe avec cela un statut scolaire particulier. La religion est enseignée obligatoirement à l’école primaire et au collège. On ne peut en être épargné qu’en en faisant la demande écrite en début d'année scolaire. En cas de dispense, les élèves du primaireguerre-de-religion assistent à des cours de "morale". Les collégiens, eux, sont simplement dispensés de cours. Dans certains établissements, en particulier les lycées professionnels, le cours se nomme « faits religieux ». Cette sorte d’enseignement donne lieu, depuis un arrêté en date du 25 janvier 2000 à la création d’un CAPES des religions ! Le tableau ne serait pas complet si je ne mentionnais un autre particularisme. Celui de l’existence d’un code pénal local d’Alsace-Moselle. Lequel comporte des dispositions concernant le rapport aux religions.  C’est ainsi que par déduction de l’esprit du Concordat deux articles du code pénal allemand de 1871 y sont repris. Ils sanctionnent deux « délits » dans le domaine religieux. L’article 166 de ce code pénal local punit le « blasphème public contre Dieu » d’une peine de trois ans de prison maximum. Et l’article 167 de ce code fait de même pour les atteintes au libre exercice du culte. Pincez-vous, si vous voulez mais c’est la pure vérité. Naturellement plus personne ne demande l’application de telles dispositions. Mais c’est la loi qui peut s’appliquer à tout moment localement, non en Iran mais sur le sol de la République française !

Mais nous ne nous contentons pas de parler et de proposer. Nous sommes la gauche décomplexée. Nous sommes passés aux actes partout où nous le pouvions. A force la ténacité a payé. Apprenez qu’à l’occasion de la discussion du rapport cadre sur la politique sociale d’Ile de France, le groupe Front de Gauche et des alternatifs, présidé par Pascale Le Néouannic allié aux groupes PRG – MUP a obtenu une belle victoire de la laïcité régionale. Ils ont rassemblé une majorité de votes favorable sur leur amendement visant à exclure les crèches confessionnelles des aides régionales en direction des structures d’accueil collectif des jeunes enfants. A cette occasion on aura vu le double jeu de l’UMP et la lamentable déshérence du PS. En effet Jean-François Copé voulait avec son débat nauséeux sur l’islam faire croire aux nigauds que l’UMP était attachée au principe ina-22de la laïcité. Moins de deux jours plus tard, le double jeu se voyait comme le nez au milieu de la figure ! Ce jeudi 7 avril 2011, le groupe majorité présidentielle au Conseil Régional d’Ile-de-France, conduit par sa présidente Valérie Pécresse, a montré au grand jour sa vision étroite de la laïcité. L’UMP a voté contre notre amendement. Pour l’UMP la laïcité c’est l’emballage de l’hostilité aux musulmans. Comme ellle était prompte à exiger de l’usager des services publics lui-même une neutralité qui revient pourtant à remettre en cause le principe de liberté de conscience ! Mais là, fini les exigences sans fin. Retour à la niche cléricale. L’UMP défendait là le versement de subventions publiques aux quatorze crèches confessionnelles Loubavitch ultra orthodoxes déjà financées par la ville de Paris. Isolé, Jean Paul Huchon a tenté jusqu’au bout d’empêcher l’adoption de notre amendement. Allait-il être suivi par les siens ? Non. Au moment de voter avec la droite, incapables d’avoir une attitude ferme les élus PS ont quand même préféré s’abstenir. Notre amendement a donc été adopté. Les élus du Parti de Gauche et des Alternatifs exultaient ! Ils ont enfin trouvé la brèche ! L’intérêt général a prévalu. Le communataurisme a été mis en échec.  C’est la preuve que les laïques peuvent l’emporter pour peu qu’ils relèvent la tête et affichent clairement leurs couleurs.


230 commentaires à “Nous sommes la gauche décomplexée”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. anne dit :

    La diversité des réactions sur ce blog au sujet du "salaire à vie", du "revenu de base" est étonnante.
    Je pense que la proposition de Villepin est faite surtout pour se montrer en opposition avec la droite de Sarko et ratisser des voix -s'il arrive à se présenter-.
    Par contre à partir de cette idée, il y des voies différentes et des propositions structurées et intéressantes à creuser. Quand je lis qu'il n'y a de bon que la valeur du travail, il me semble qu'il y a du travail sur la planche pour se débarrasser du carcan (imposé par la fabrication de nos sociétés) de la vieille pensée
    et qui empêche l'imagination et la vie de s'épanouir. Le travail n'est pas exclu de l'activité humaine mais n'est pas l'unique but.

  2. citoyenne21 dit :

    A Anne (201) : Moi je n'adhère pas à l'expression "le travail c'est la santé" ! personnellement, si je pouvais bénéficier de plus de temps libre pour me consacrer à des choses plus artistiques ou citoyennes (écriture, peinture, engagement politique) sans perdre de mon salaire, ca m'irait très bien !

  3. MS dit :

    Venant de voir votre entretient très intéressant comme toujours avec "l'intern@ute". Ayant très apprécié vos propos, je vous ai cependant vu pas très clair et peu vindicatif au sujet du scandale du Médiator. Votre relais d'information des nouvelles directives a ce sujet et utile et déontologique mais beaucoup de Français et d'Européens je suis sur, aimeraient être défendus au sujet du monopole de l'usage thérapeutique des plantes médicinales obtenu crapuleusement par les laboratoires pharmaceutique. Ainsi, la liberté de se soigner dans les herboristeries traditionnelles et médecine alternatives est compromise. Nous retrouvons bien le totalitarisme européen et le parlement fantoche que vous dénoncez ! Ces conditions objectives croissantes remettent malheureusement de plus en plus en question la nécessité de rester dans l'UE.

  4. JC dit :

    C'est toujours intéressant ces débats sur le revenu universel. J'ai pu assister à une présentation de Baptiste Mylondo du projet de revenu inconditionnel. (il me semble que Corine Morel-Darleux est sur cette ligne). Cela révolutionnerait complètement le rapport au travail. Les opposants à ce projet remettaient toujours la valeur travail sur le tapis. C'est étonnant comme ce qui fonde l'oppression et l'aliénation (le travail en tant qu'activité non décidée) peut exercer de l'attraction. Universel, à vie, pour les adultes comme pour les mineurs, suffisant, cumulable avec un salaire, un tel revenu revaloriserait les métier durs, permettrait à tous de choisir son évolution, son perfectionnement, cela changerait les rapports sociaux de façon complète. On n'est pas obligé de penser à priori que ce qui attaque le travail est négatif. Qui profite le plus du travail en tant que facteur de production, les salariés ou le capital?

  5. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,
    @marcailloux
    « Ce texte pourrait plutôt être qualifié de simpliste dont la lecture devient vite laborieuse tant les truismes et les bons sentiments font florès. « 
    D'abord, truismes, qué za quo ? Wikictionnaire dit : «  Vérité trop manifeste, qu’il est superflu de vouloir démontrer et qu’il ne vaut même pas la peine d’énoncer. » Peut-être !
    Mais tu oublies (pardon, je tutoie facilement, passé l'âge de la timidité) que tout texte doit être ouvert à la compréhension de tous. Je me dis qu'il aurait le mérite d'être lu par les 55% abstentionnistes ainsi que par les 8 millions en dessous des 8500€. Ce serait une bonne base pour ouvrir une discussion de fond avec ces personnes. Non ?
    Une amie a qui j'ai proposé ce même texte me dit : «Trop de généralités et pétri de bons sentiments... on pourrait le lire venant d'un théoricien chrétien ». Et pourquoi pas ? Avec les catholiques (jocf), j'ai, nous avons mené de nombreuses luttes (salaires, emploi, les 40 h et la retraite à 60 ans). Si je suis un athée, ils sont, eux aussi des citoyens et des électeurs à part entière, ce serait une erreur des les oublier et... de les ignorer !
    «  pétri de bons sentiments... » parce qu'il croit en l'Homme malgré ses défauts et ses qualités ?
    N'oublions pas les défauts mais regardons ses qualités et explorons les pour le meilleur, c'est-à-dire pour le « socialisme à visage humain » ou « socialisme démocratique », je sais,... vieux slogans, diras-tu ? Mais c'est bien dans cette direction que nous, « vieux croutons » devons orienter les nouvelles générations, si elles le veulent ! Car nous ne pouvons « faire le bonheur des Hommes malgré eux »
    Cordialement

  6. Sonia Bastille dit :

    @ Citoyenne 21

    Le salaire est le revenu qu'obtient le salarié en louant sa force de travail. Vous semblez l'oublier ! Nous sommes dans la société capitaliste du libre échange. Si le travail n'est pas forcément la santé (on va bien la tension, le stress, la pression, les heures supplémentaires, la souffrance physique et morale, etc...) le chômage, l'oisiveté, la "je me la coule douce " etc... n'est pas la solution pour palier aux conséquences de la dureté du travail qui a toujours existé ! Croyez-vous que les travailleurs qui travaillaient dans la mine ou dans la sidérurgie ou encore sur la construction des routes au 18ème ou au 19ème siècle souffraient pas plus que les salariés d'aujourd'hui. Comment faisaient nos aïnés qui s'engageaient syndicalement, poltiquement ou encore sur le plan associatif alors que la journée de travail était de 10 heures voir 12 heures et qu'il n'y avait que le dimanche de repos et aucun congé payé ? Les ouvriers, les artisans et commerçants, (les Sans Culottes) travaillaient, militaient dans leur section et dans les clubs politiques qui se réunissaient tous les jours à l'époque de la Grande Révolution !

    En 1936, alors que furent votés les premiers congés payés, les gens sortaient de plusieurs semaines de grèves dures, participaient à leurs instances syndicales, à la vie politque, à la vie de la cité communale et s'occupaient de leur petit jardinet en ville ou travaillaient la terre à la campagne ! Ils ont aussi pris les congés (au bord de la mer, les balades en tandem, l'utilisation de l'automobile. Ils allèrent au cinéma, au cabaret, la vie nocture était resplandissante, les auberges de jeunesse furent crées, les campings communaux fleurissaient, les colonies de vacances tant municipales que de comités d'entreprise étaient fort prisées par les enfants des ouvriers et des enseignants. Comme quoi nos ainés savaient mieux s'organiser et demander pas la farniente avec un revenu de base !

  7. bertgil dit :

    "Le Fdg n'est plus mis en cause"

    Le serait il que ça ne changerait rien. Laissez les chiens aboyer, la caravane passe. Vous semblez étonner des peaux de bananes du PS et de vos anciens amis, rien de plus normal, le FdG est un fournisseur d'idées et d'espoir, un nouveau concurrent. Le PS à de bonnes raisons d'être sur ses gardes, car les résultats du PG et du FdG sont satisfaisant après seulement deux années d'existence. Il faut que les résultats de la présidentielle confirment ces résultats:12/13% serait un bon résultat. Tout dépendra de la dynamique que FdG suscitera.
    Lutte contre la précarité
    Une mesure que vous souhaitez c'est de transformer dans la fonction publique des CDD en CDI. Voilà un mesure concrète, et à contre courant. Pas de quota d'embauche de CDD. Il faut que cette mesure s'applique également au privé. Les CDD ne devraient être utilisés que pour remplacer des personnes en arrêt temporaire. Au delà d'une certaine durée d'arrêt en transforme en CDI. Le personnel ne doit pas être une variable d'ajustement. Cette mesure permettrait d'apaiser les craintes de la masse de ceux qui ont la chance d'avoir du travail.
    Ne jamais oublier que toutes les mesures qui pourraient être prise ne remplaceront pas une politique de plein emploi. Mais celle ci n'est pas possible pour un pays comme la France, qui est pénalisée par l'euro et le manque de protection aux frontières. Nos produits, équipements, n'ont pas la valeur ajoutée des produits allemand et de l'image du made in germanie.
    Le revenu d'existence, acte le chômage à un niveau de 8,5/9% pour des périodes longues et indéterminées. Cela signifie aussi, que notre oligarchie refuse de sortir des traités européens.Le PG et le FdG ne souhaitent pas sortir des traités européens ça sera donc le chômage et la misère.

  8. citoyenne21 dit :

    A Sonia Bastille (208) ! : "le chômage, l'oisiveté, la "je me la coule douce " etc... n'est pas la solution pour palier aux conséquences de la dureté du travail qui a toujours existé !"

    Qui vous parle de farniente ? avoir envie de se gorger l'esprit de poésie c'est de la farniente pour vous ? peut etre que vous, vous n'avez pas de prédispositions artistiques mais visiblement vous ne concevez-vous pas que d'autres en aient et aient envie de disposer de plus de temps pour eux pour s'y adonner pleinement !

    La dureté du travail n'est pas vrai pour tous ! voyez-vous je ne suis pas concernée, je suis une nantie de fonctionnaire, vous savez ceux qu'on pointe du doigt du fait de leurs avantages, qui n'en bave pas assez au boulot si je me réfère à votre conception du travail qui forcément doit être rude, afin qu'il pèse de tout son poids sur les frêles épaules des gens qui le subissent !

    Mais ca ne m'empêche pas d'imaginer une société plus cool; où les gens seraient un peu moins à l'étroit dans leur vie intime et se permettraient des extravagances qu'une vie de labeur ne leur permet pas de vivre, leur énergie en étant en partie bouffée !

  9. dudu87 dit :

    Travail et salaire « universel ou minimum »
    « Qui profite le plus du travail en tant que facteur de production, les salariés ou le capital? »
    De quoi parlons-nous ? Du travail dans la société capitaliste ou dans celle que nous voulons construire ? C'est-à-dire dans une société socialiste, je sais certains ne veulent pas entendre parler de « collectivisme », quel vilain mot !
    J'ai passé 40 ans en usine et je suis fier d'avoir travaillé dans les ateliers. Bien sûr que soulevé parfois 5 tonnes de ferraille par jour avec des température de 35° voir 40°, c'était pénible. Mais lorsqu'à la fin de journée, nous avions accompli notre tâche en quantité et en qualité, quelle satisfaction surtout s'il nous restait 5mn pour discuter avec les collégues. Bien sûr, nous avons mené de nombreuses luttes, parfois gagnantes, souvent perdantes dans l'immédiat, bien sûr, dans les 10 dernières années, le patronat a imposé ses nouvelles méthodes de management et le chantage à l'emploi existait mais nous avons essayé de conserver l'esprit de camaraderie et la solidarité entre nous pas toujours facile, je l'avoue.
    Ce n'est pas une « vieille pensée » que vouloir travailler, vous savez que 4 millions d'individus le recherchent ce « taff » et que 66% des français ont peur de le perdre !
    Pour De Villepin et son salaire mini, je laisserai à ses partisans la reflexion. Par contre, de nombreux économistes de notre sensibilité politique en parlent.
    « Pourquoi considérer qu'ils n'auraient qu'un but : vivre en assistés ? » Tout à fait d'accord, il s'agit de dignité humaine, la dignité, avoir un travail, c'est aussi une liberté, dépenser sa paye comme on l'entend. Et je suis toujours dans une optique socialiste.

    «  La libération du travail, à travers les trois points précédents, me semblent nettement plus concrets. Ça s'appelle le socialisme. »
    Oh! Que OUI!

  10. anne dit :

    Mais pourquoi parler de farniente ? Je sens poindre une idée moralisatrice. Je reconnais la fierté de bien faire un travail, de participer à du collectif, d'avoir le plaisir de progresser, etc.
    Mais l'idée du "salaire à vie" permet de redéfinir le travail et la société dans laquelle on vit. Ce n'est pas parce qu'un salaire est versé que les gens ne travailleront plus mais le rapport au travail et à la société sera radicalement changé et il faudra bien produire pour dégager des richesses à partager car comme dit J.LM. "nous sommes des partageux". Ce changement, cette révolution, du rapport salaire/travail profitera à la mise en place d'une meilleure société et d'une meilleure éducation (sur tous les plans) pour tous.
    Peut-être que le mieux vivre ensemble serait favorisé.

  11. Jean-Mi 41 dit :

    @ dudu 87: tu as raison d'argumenter, tes réflexions n'ont pas moins de valeur que celles des autres et c'est vrai que les travailleurs même quand ils ont des tafs de m**** (sans manquer de respect car pris au sens pénible) sont souvent fiers de leur travail et ils ont bien raison, effectuer un travail quel qu'il soit ça peut être aussi un moyen de conserver sa dignité et notamment pour les femmes une certaine indépendance par rapport aux conjoints
    Pour autant, si des corvées sont nécessaires pour la vie en collectivité, on pourrait imaginer que le travail n'est pas une finalité en soi pour l'homme.
    Quant au revenu de base: cela fait un moment que je m'interroge sur les difficultés d'emploi et la question" comment se fait-il qu'une personne en étant involontairement privée n"ait pas l'opportunité de vivre sous son toit en cultivant son petit potager avec ses poules et ses lapins etc et qu'on lui foute au moins la paix au lieu de le mettre en faillite en lui demandant de payer taxes et impôts divers". La réponse est que c'est devenu impossible puisque d'une part la population a augmenté et que d'autres se sont appropriés terres et ressources. Et c'est pour cette raison que l'idée du revenu de base apparait actuellement en tant que substitut de ce droit fondamental à l'existence ("rurale") dont la possibilité n'existe plus ainsi en tant que telle. En plus il ne faut pas oublier que tout le monde ne peut pas travailler mais a le droit de vivre, par ex certains handicapés, les enfants, certains malades, les trop vieux...
    Ensuite il faut voir quelles sont les valeurs du travail. Une industrie produit du "matériel", pour les services c'est de l'impalpable. S'il y a création de valeur = richesse, il serait logique de créer de la monnaie. Quelle relation faut-il établir entre création de richesse et création de monnaie ? (j'ai une idée perso la dessus);
    Le revenu de base est donc une idée intéressante, mais danger suivant les...

  12. Marcailloux dit :

    @ Dudu 87
    Bonsoir,
    Je ne souhaite pas me montrer désobligeant vis à vis du texte dont il est question, mais je partage l'avis de votre amie.
    Nous sommes probablement de la même génération et l'espoir hypothétique d'un monde - d'une France seulement ou d'une Europe réellement socialiste - meilleur me semble reculer chaque jour. Aurons nous la félicité de voir un véritable progrès vers l'idéal que nous appelons de nos vœux ?
    Alors comment faire pour endiguer cette lente dérive et pouvons nous raisonnablement imaginer voir un réel et durable renversement des pratiques sociales et politiques.
    La visite régulière d'un certain blog que vous connaissez bien, nous incite à nous libérer de rêves ou phantasmes, certes légitimes, mais impropres à faire bouger les lignes.
    Seules des actions sur le réel actuel, renouvelée, pérennisée sans référence au "grand soir", associées à une prise de conscience généralisée des citoyens sur leurs conditions de vie, pourront faire bénéficier les générations de nos enfants et de nos petits enfants d'un progrès substantiels.
    Salutations d'un métallurgiste !

  13. Christian b dit :

    @dudu87 205
    « socialisme à visage humain » ou « socialisme démocratique », je sais,... vieux slogans, diras-tu ? Mais c'est bien dans cette direction que nous, « vieux croutons » devons orienter les nouvelles générations, si elles le veulent ! Car nous ne pouvons « faire le bonheur des Hommes malgré eux »

    Tout à fait, actuel.
    Salutations

  14. Jean Jolly dit :

    Ce qui m'étonne et me révulse dans ce faux débat du revenu "citoyen" ou "de base" est que personne ne se met à la place de l'autre et juge cette éventuelle proposition comme étant "possible".

    Bien sûr que non, il serait impossible de balancer 850 euros au premier citoyen venu... c'est du pipeau, de la démagogie purement électoraliste. Avant de croire à ce "rêve", il faut connaître les conditions liées à ce projet.

    Les allocations familiales sont-elles déduites de ce "revenu" ? Et ainsi de suite.

    Il n'existera aucun revenu offert sans un minimum de participation à la société, ciment de l'humanité. Villepin a le physique et le talent pour faire gober des anacondas, il oublie simplement que nous sommes gavés de couleuvres.

  15. citoyenne21 dit :

    A propos des allocations familiales, trouvez-vous normal qu'un couple de médecins gagnant on va dire entre 10 000 et 15 000 € par mois puisse toucher des allocations familiales et qu'une femme seule avec un enfant gagnant le smic ne bénéficie d'aucune allocation ? Il devrait être fixé un barême dégressif selon les revenus et les allocations accordées principalement aux familles pas forcément nombreuses mais dans la nécessité ! franchement un couple qui gagne au moins 10 000 € par mois meme avec 3 enfants a largement de quoi bien faire vivre sa famille, toute allocation versée n'est dans ce cas, que de l'argent de poche....Aujourd'hui la société a changé et d'autres conditions devraient etre instaurées pour bénéficier des allocations familiales ou non !

  16. Jean-Mi 41 dit :

    @ # 212 Marcailloux: sauf erreur, l'auteur du texte en question est maître de conférences en études historiques et théoriques à la School of Art, Design et Media, Université de Portsmouth, comme pédigrée il y a pire, mais OK soyons désobligeants et pourquoi pas estimons que nous sommes meilleurs que lui et qu'il n'a pas été très bon.
    Toutefois, en considérant d'une part des taux records d'abstention et d'autre part les rengaines destinées à clore le débat du genre "C'est une bonne idée, mais ça ne marchera jamais-On ne peut pas changer ces choses-Ça fait 40 ans que tu votes et ça n'a rien changé à quoi bon insister, vas plutôt à la pêche- Il y a toujours eu des riches et il y aura toujours des pauvres, des baiseurs et des baisés- etc...", ce serait quand-même bien de reconnaitre que certains ont le mérite de vouloir trouver des arguments contre ces postulats accepté par beaucoup de gens qui aimeraient bien changer le monde mais qui ne croient pas que ce soit possible. Tout ceci arrange bien l'oligarchie.
    Je suis persuadé que nous vivons des moments des plus importants et que nous ne devons pas manquer ce rendez-vous inespéré avec l'Histoire au risque de nous embourber pour au moins un siècle !
    Quant aux "chrétiens pétris de bon sentiments", à part la foi et l'enthousiasme, ils étaient partis de pas grand chose mais ont acquis une influence considérable sur au moins 1200 ans. Qu'on en réussisse autant et je serais fort satisfait !
    "La visite régulière d'un certain blog que vous connaissez bien, nous incite à nous libérer de rêves ou phantasmes, certes légitimes, mais impropres à faire bouger les lignes."
    Il y a des moments où il faut arrêter de se faire des nœuds au cerveau et faire comme Christophe Colomb, y croire et aller de l'avant !
    Jean-Luc Mélenchon donne l'image de quelqu'un qui y croit, il transmet de l'espoir et de la vitalité et ça me plait !
    Maintenant si quelqu'un a encore mieux à proposer,...

  17. Frederic dit :

    A propos du revenu de base : Je ne connais pas le contenu de ce que propose Mr Villepin qui est tout de même à droite...

    J'ai visionné l'excellent documentaire dont le lien est dans le commentaire n°139. Ce film contient une multitude d'idées très intéressantes. Je vous encourage à vous faire une opinion, après l'avoir visionné. Je ne suis pas expert, mais il me semble que l'argumentaire se tient.

    Je ne crois pas qu'un revenu de base engendrerait une paresse généralisée.
    Je ne me vois pas attendre la fin de ma vie sans rien faire et je pense que peu de personnes ne feraient plus rien.
    Je pense que ça offre le choix à chacun de dire oui ou non à un travail.
    Si nous avons la possibilité de dire non, alors notre rapport avec les employeurs change.
    Et ça c'est un véritable changement de société, parce qu'on ne pourra plus vous obliger à travailler dans des conditions lamentables pour des salaires de misère,...etc...

    Le passage du RMI au RSA à éliminé, d'après moi, un droit fondamental : les allocataires du RMI n'étaient pas obligés d'être inscrits à l'ANPE, ce n'est plus le cas avec le RSA, sauf rares dérogations temporaires et très contrôlées.

    Je rappelle que vivre avec le RSA n'est pas la panacée et que le terme de profiteurs sort surtout de la bouche de ceux qui n'en on pas fait les frais.

    Mais je reviens sur le revenu de base, pour vous proposer un lien qui n'est pas sans rapport avec le film "Le revenu de base" du point de vue de la répartition du travail, finalement de sa place dans notre société et dans nos vies :
    http://www.actuchomage.org/Vivre-le-chomage/la-figure-du-chomeur-une-construction-imaginaire.html

    L'article est assez long, mais je vous encourage à le lire jusqu'au bout, cela permet quelques éclairages.

  18. Descartes dit :

    @Frederic (#217)

    Je ne crois pas qu'un revenu de base engendrerait une paresse généralisée.

    Et sur quelle base fondes-tu cette "croyance" ? Supposer que le revenu de base "n'engendrerait pas la paresse" suppose de croire qu'il y a chez l'être humain une "impulsion à travailler" qui est totalement indépendante de toute rémunération. Cela semble pour le moins angélique.

    Je ne me vois pas attendre la fin de ma vie sans rien faire et je pense que peu de personnes ne feraient plus rien. Je pense que ça offre le choix à chacun de dire oui ou non à un travail.

    Supposons. Mais si chacun a "le choix de dire oui ou non à un travail", qu'est ce qui te garantit qu'il y aura suffisamment de candidats pour faire les travaux nécessaires ? Penses-tu qu'il y aura suffisamment de gens pour dire "oui" à l'heure de ramasser tes poubelles ? D'enterrer tes morts ? De déboucher tes égouts ?

    Les partisans de cette société merveilleuse ou chacun peut choisir en toute liberté de travailler ou pas oublient qu'on n'arrive au règne de la liberté qu'en passant par le règne de la nécessité. Que la société fonctionne non pas parce que chacun fait ce qu'il veut, mais parce que chacun accepte la contrainte de faire ce qui est nécessaire aux autres. C'est pourquoi nous vivons dans un système où la régulation est telle que les services essentiels sont rendus. Quelles serait la régulation d'une société ou personne ne serait obligée à travailler ? Je suis curieux de connaître la réponse...

  19. Jean-François GODARD dit :

    Bonjour à tous,
    Je réagis au 3ème § de billet, et je m'adresse à tous ceux qui voudraient/pourraient me répondre.
    " entraine le plus largement possible,...mais de créer une situation d’intérêt et d’adhésion du plus grand nombre possible de citoyens électeurs dans le pays. "
    Je suis un supporter plus de JLM/FG/PG. Je le dis clairement au gens avec je parle de politique. J'ai acheté 4 exemplaires de "Qu'ils s'en aillent tous". J'en ai donné 3. Le mien je le prêté à qui le veux. J'aurais aimé voter FG aux cantonales, mais je fais parti de cette moitié de français qui ne pouvaient voter. J'ai aussi modestement posté plusieurs commentaires/soutiens aux billets de Jean-Luc Mélenchon.
    L'étape logique suivante est d'adhérer au FG/PG.
    Pour créer un contact avant cette adhésion, j'ai posé une question au PG. Une question sur un évènement mineur de la vie du FG, pour laquelle j’ai ma réponse, mais sans trouvé de position du FG sur le net. Cette question a été posé sur le site du FG. Pas de réponse. Puis sur ce blog, via "Me contacter" j'ai reposé la même question. Pas de réponse.
    Suite à une modération, surement justifié, qui supprima mon dernier commentaire, je me suis adressé au webmaster, pour demander la règle que j'avais enfreinte. Pas de réponse.
    Je suis toujours prêt à devenir militant. Et quelques proches amis seraient prêts à me suivre. Le FG ne compte que 8 000 militants. Quelques bras de plus…
    PS: cette question concerne le départ de Christophe Ramaux, à l’époque pas de traces. Je viens de faire une nouvelle recherche et je viens de trouver cette réponse argumentation de A Corbière (http://www.alexis-corbiere.com/index.php/post/2011/01/18/Manchettes) : « Au PG, la concentration de « têtes dures » est assez élevée au mètre carré." Cela correspond à ce que j’avais imaginé.
    Je poste quand même ce commentaire. Toujours une question sans réponse.

  20. Pintureau René dit :

    Le message de bertgil du 16 avril 2011 à 18h11 intitulé "Le Fdg n'est plus mis en cause" dit : Une mesure que vous souhaitez c'est de transformer dans la fonction publique des CDD en CDI. Voilà un mesure concrète, et à contre courant. Pas de quota d'embauche de CDD. Il faut que cette mesure s'applique également au privé. Les CDD ne devraient être utilisés que pour remplacer des personnes en arrêt temporaire. Je ne suis pas d'accord. En effet, si je partage totalement cet avis pour le secteur privé, je suis en total désaccord pour la fonction Publique (État, Territoriale et Hospitalière). En effet dans la fonction Publique il ne doit pas y avoir de CDI mais des fonctionnaires titulaires. Nous devons donc nous positionner fortement pour une loi de titularisation de tous les précaires (CDD, Auxiliaires, remplaçants...) et demander la transformation des agents en CDI en Titularisation. La Fonction Publique a un statut et non pas une convention collective. Des CDI dans les 3 Fonctions Publiques (FPE, FPT et FPH) constituent une remise en cause du statut. Le statut permet la pérennisation des missions de service public, la neutralité du fonctionnaire par rapport au pouvoir politique et le principe de la carrière. Nous devons défendre le statut et donc exiger la titularisation de tous les contractuels (CDD et CDI)
    René

  21. ARAMIS dit :

    Très bon texte que je partage entièrement. Sa fin, sur une note optimiste mettant à jour le bricolage de Huchon en le faisant avorter, me comble plus encore. Bravo ! Je souhaiterais connaître la démarche pour prendre ma carte au Parti de Gauche afin de participer au mouvement de résistance dans l'Eure et nous libérer de cette droite et de son extrême, ainsi que des bricolages de la fause gauche socialiste leur renvoyant le balançier. ARAMIS

  22. marie dit :

    à "citoyenne 21" N°208.et à anne
    Je suis tout à fait d'accord avec vous. le petit coin d'air frais que vous exprimez fait du bien et élargit les perspectives. beaucoup revendiquent bizarrement le travail pénible pour justifier leur demande avec une sorte de morale chrétienne enfouie qui fait qu'on "doit" souffrir au boulot sinon "on se la coule douce" ! "constatez qu'on souffre mais battez vous pour garder ce boulot". avec des salaires minables de surcroît. le travail payé correctement il n'y en a plus pour tout le monde. C'est la réalité de ce système. lire "l'horreur économique" de viviane Forrester. de CDD en CDD, en passant par la formation alternée comme le propose le PS qui est encore un moyen de laisser pendant minimum 3 ans des jeunes se "former" tout en travaillant avec un salaire entre 500 et 600 euros sous prétexte qu'on les forme à des professions qui pour la plupart devraient être réglées en 1 mois (serveur par exemple) ça c'est de l'arnaque totale. on ne peut pas réevaluer les salaires (qui arrive à vivre avec un smic à moins d'être en couple et d'avoir 2 smic !) et même le but pour les politiques serait de baisser le taux du salaire minimum mais comme on ne peut pas, d'une part on ne l'augmente pas, mais d'autre part on propose d'autres cadres (formation alternée etc) qui font une justification et un maintien dans la pauvreté absolue. Alors je trouve qu'il est plus honnête de dire aux gens qu'il n'y a et n'y aura pas de travail pour tous et qu'il est juste par contre que tous puissent vivre quand même et qu'il y ait un revenu correct même pour ceux qui veulent contempler les étoiles, peindre,. sans que personne ne les culpabilise de "rien foutre", alors que la réalité est qu'il n'y a pas de travail pour tout le monde, et qu'au lieu de faire la charité en donnant des aides à tout ceux qui n'ont que quelques pauvres euros par mois et ne peuvent pas payer leurs factures, on donne un revenu, oui, pour rester...

  23. dubief dit :

    Le travail du front de gauche est essentiel et j'adhère pratiquement toujours aux idées développées par Jean Luc Mélanchon...Concernant l'exercice de la démocratie je viens d'avoir un choc avec ce que dit E Chouard : le tirage au sort remplaçant le vote. Qu'en pensez vous, quels effets induits indésirables, comment cela peut-il se mettre en œuvre ?
    J'aimerai vraiment que cette solution soit évoquée et débattue.

  24. brunetti dit :

    La culture de Jean-Luc sert la république, le jour où il sera président, mais pour l'instant ça ne l'est pas, en ce qui concerne les difficultés d'intégration dans la société, elle doit passer par la musique ou l'art en général, comme a Cuba.

  25. Marcailloux dit :

    Bonjour,
    @ 216 Jean-Mi 41 qui dit:
    l'auteur du texte en question est maître de conférences en études historiques et théoriques à la School of Art, Design et Media, Université de Portsmouth, comme pédigrée il y a pire,
    Il n’y a aucune critique de l’auteur évoqué ci-dessus dans mes propos. Simplement à la lecture de son texte, rien ne m’a paru susceptible de me révéler une information pertinente ou un argument convainquant. Faut il maintenant être enthousiaste sur commande ? Peut être ai-je lu ce texte au cours de ma digestion, ce serait une bonne explication.
    Pour ce qui est du dernier paragraphe, il y a probablement confusion, mes mots sont, j’en conviens, ambigus. Le blog évoqué n’est pas celui de Jean-Luc Mélenchon.
    Avec cordialité.

  26. Jean-Mi 41 dit :

    @ #226 Marcailloux: pas de soucis pour ça !
    "Rien ne se fait sans un peu d’enthousiasme".
    Citations de François Marie Arouet, dit Voltaire Correspondance, au comte d’Argental, 31 août 1761
    L'enthousiasme est source de réussite. Voltaire l'avait bien compris qui revendiquait le droit d'être heureux comme source de bonne santé. L'enthousiasme est également une arme redoutable. Rien de grand ne s'est fait sans enthousiasme. La force de caractère, la conviction font soulever des montagnes.
    La France est morose et les Français sont de gros consommateurs d'anti-dépresseurs. Sortons des spirales négatives et inscrivons nous dans des cycles vertueux comme dirait quelqu'un d'ici.
    Bien sûr ça ne peut pas être une commande ni un ordre, mais se motiver c'est le premier pas vers la réussite.
    Même si c'est chaotique, ne constatez-vous pas que les idées commencent à évoluer un peu partout ? Reprenez espoir ! Bien cordialement à tous.

  27. Descartes dit :

    @Christian B (#199)

    Il faut sortir des raisonnements capitalistes, de la compétition pour écraser l'autre, de la hiérarchie des classes et des castes. Pourquoi ne pourrait-on pas être professeur de médecine et faire un service civique pour les taches communes ?

    Parce que ce serait un immense gâchis. Si la société dépense d'énormes moyens pour éduquer et former un individu capable de sauver des vies sur une table d'opérations, n'est pas gâcher la ressource que de l'envoyer faire des travaux que n'importe qui pourrait faire ? Est-ce une utilisation rationnelle des ressources que d'envoyer George Prêtre ramasser les poubelles plutôt que de faire en sorte qu'il puisse utiliser tout son temps de travail à faire ce que lui seul peut faire, à savoir, diriger un orchestre ?

    Olivier Todd a raison: l'économie de la "gauche radicale", c'est un peu l'île aux enfants. Le travail existe pour une raison: satisfaire les besoins - au sens large de ce terme - des êtres humains. Et c'est pour cela que depuis les temps les plus reculés on organise le travail en recherchant l'utilisation la plus économique des facteurs de production. Et cela fait des millénaires que l'on a découvert que la spécialisation et la division du travail sont des facteurs essentiels du progrès économique. Si la politique qu'on propose à nos concitoyens c'est le retour au néolithique, je crains que le succès ne soit pas au rendez-vous...

  28. Marcailloux dit :

    Bonjour,
    227 Descartes dit:
    Est-ce une utilisation rationnelle des ressources que d'envoyer George Prêtre ramasser les poubelles plutôt que de faire en sorte qu'il puisse utiliser tout son temps de travail à faire ce que lui seul peut faire, à savoir, diriger un orchestre ?

    Vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère pour choisir vos exemples car lui faire ramasser des poubelles à bientôt 87 ans, ce n’est pas qu’irrationnel, c’est criminel et infamant !...bref…, d’autre part heureusement qu’il n’est pas le seul à savoir diriger un orchestre car nous serions, hélas, bientôt condamnés à ne plus assister à un seul concert.
    Plus fondamentalement, la notion de spécialisation, si elle est tout à fait nécessaire pour la performance productiviste, présente aussi, poussée à l’excès, un risque élevé d’aliénation des travailleurs, mêmes – et souvent surtout - très qualifiés vis-à-vis de la spécialité dans laquelle il se sont ou on les a engagé. C’est pourquoi, des expériences élargies, hors du domaine de compétence ont souvent pour effet de renforcer la compétence de base. D’où les méthodes d’enrichissement ou d’élargissement des taches qui permettent une meilleure adaptabilité aux changements inéluctables des sociétés modernes, et donc une plus grande liberté. Je conviens volontiers, qu’à part l’expérience sociologique, ramasser les poubelles n’apporte rien à la qualification.
    Salutations.

  29. Christian B dit :

    @Descartes 227

    Ne prenez pas tout à la lettre, par le petit bout de la lorgnette c'est sur que la vue est réduite.
    Tout est question de mesure. Ce sont des angles de vue qui demandent à être triturés, discutés.

    La division du travail, c'est très bien pour ceux qui n'ont pas de tâches aliénantes.
    Faire de la musique, c'est une passion, faire des taches répétitives et abrutissantes en usine, c'est
    un asservissement. Vaste sujet, qui commence à'lécole,car pourquoi certains sont-ils débarqués dès la fin de la classe de 3eme ?
    C'est donc un choix de société global qui doit être fait. entre la passion et l'asservissment, il y a une marge.
    Salutations

  30. philippe dit :

    Le FdG serait-il le seul à présenter des solutions?
    Poser la question c'est y répondre. Je ne suis pas une union nationale qui "assemblerait" X propositions pour sortir du marasme où nous sommes. Mais pour que les forces de progrès s'unissent enfin au lieu de se déchirer, chacun défendant sa chapelle. Quand enfin la Gauche, loin des utopies, prendra en compte les revendications légitimes des Citoyens ?
    Jusqu'à maintenant, je ne le répéterai jamais assez, seuls les PS et PC ont réussi à imposer de vrais réformes (c'est à dire non pas des régressions genre Sarkozi mais des avancées sociales et économiques).
    Alors donc messieurs les politiques auxquels je crois encore, aidez-nous. Nous serons bien sur à vos côtés et vous aiderons dans vos réalisations.
    Utopie ou réalité?


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive