17avr 11
Je poste cette note tout en faisant mes valises. Me voici parti, pour l’île de la Réunion, dans l’océan Indien. Ce département français est décalé vers l’est de deux heures par rapport à la métropole. Au retour j’aurais donc un indicible sentiment de grasse matinée en me levant à sept heures du matin… On se rassure comme on peut des fatigues d’un long voyage à venir. N’empêche, mon empreinte carbone va être détestable. Mais je n’ai pas le temps d’un voyage en bateau. Je fais là bas deux jours d’intense activité politique, conclus par une réunion de la GUE, groupe où je siège au parlement européen avec le réunionnais Elie Hoarrau, secrétaire du Parti Communiste Réunionnais. Ce sera à La Possession, le mardi soir. Mon parcours prévoit pour l’essentiel l’observation de quelques unes des réalisations du projet d’autonomie énergétique de l’île tel que l’avait conçu son président de gauche Paul Vergès.
Cette note va et vient de Kahn à Todd, de Gbagbo à Correa et Ollanta Humala, sans oublier Carlos Ghosn. De Rennes à Paris, Abidjan, Quito et Lima. Pour Renault il faudrait faire le tour du monde des pièces détachées et des véhicules assemblés. C’est bien le problème.
Merci à Françoise Dinand pour les illustrations de cette note.
En bouclant ma note, je ramasse la pile de journaux qui encombrent ma table. Je n’y peux rien, l’œil glisse d’ici à là. Mes attractions vont toujours aux sujets européens. C’est leur coïncidence qui me marque. Tiens, donc, Socratés, le premier ministre social démocrate portugais, bien que démissionnaire, a appelé « à l’aide » l’union européenne dont il ne voulait pas il y a quinze jours. Et le FMI est arrivé dans ses wagons. Un peuple souverain soumis à la taille par un organisme extérieur convoqué par une premier ministre démissionnaire. La démocratie dans « l’Europe qui nous protège » fait un grand pas. Ici je lis à présent quel est le nouveau plan d’austérité grec. En Grèce, tout le monde sait que la situation ne peut pas être redressée en raison même du traitement dépressif que le FMI inflige au pays. Mais le président de l’internationale socialiste, le premier ministre Georges Papandréou, inquiet des rumeurs selon lesquelles il serait conduit à stopper la saignée, a pris crânement son peuple par les cornes. « Nous allons restructurer le pays pas la dette ! ». Il vend encore 23 milliards de biens publics. Pour rien, bien sur. Mais quelle fête pour les banques ! Le cynisme de celles-ci est inouï. Ainsi en Irlande. Ruinée par la saignée, anémiée à mort ? Oui. Donc les agences de notations lui baissent sa note. Moody’s a baissé de deux crans pour la porter au plus bas niveau dont elle dispose. Lisez pourquoi : « en raison de l’activité atone et de nouveaux engagements liés aux banques ». Et voila la boucle est bouclée comme peu de temps avant en Grèce et au Portugal. Pour payer les banques qui demandent plus en raison d’une mauvaise note, l’Etat réduit ses dépenses, l’activité décroit et les agences baissent la note donc les banques demandent plus et ainsi de suite jusqu'à ce que mort s’ensuive. Mort ou révolution. Au choix.
Ce Vendredi n’était vraiment pas comme les autres pour moi. Ce fut une journée chargée de débats. Le matin avec Emmanuel Todd, pour « Arrêt sur images », l’après midi avec Jean-François Kahn aux rencontres de Rennes de « Libération ». Rencontrer Jean-François Kahn pour un débat dans un amphi modéré par Nicolas Demorand devant mille personnes est un temps fort en adrénaline, cela va de soi. Le thème agitait bien : « que faire contre le Front National ». Auparavant il était question de venir me faire parler du salaire maximum. Mais pas un dirigeant de droite n’a accepté de venir se colleter avec moi sur le sujet. Pas très audacieux ces messieurs… Je pense que nous avons aidé à faire un peu de clarté, Kahn et moi, sur notre sujet. Mais je nous reproche d’être restés en dessous de la main sur le chapitre des « solutions ». Peut-être parce que c’est du registre plus direct de l’action militante et politique davantage que de l’analyse. Et je n’ai pas relevé l’idée de Kahn d’une candidature unique « républicaine ». Je n’y crois pas du tout. Je pense qu’elle serait totalement contre performante. Mais je n’ai pas relevé. J’étais dans la logique d’une démonstration. J’ai remis à un autre moment le soin d’y répondre et pour finir je ne l’ai pas fait, car la discussion avait pris un autre chemin. J’attends avec intérêt de lire les commentaires sur ce qui est ressenti à propos de ce type de débat. Je ne sais pas ce qui en est attendu par ceux qui viennent y participer. Un mot encore sur cette salle. En guerrier endurci j’ai bien reconnu dans l’intervention du « petit jeune », soit disant naïf, un militant du Front national. Il commença par parler de ma double qualité de sénateur et de député européen. Pas besoin d’entendre la suite. C’est signé. Une reprise du collage qui circule sur moi et m’attribue des revenus immenses. J’ai donc juste perdu mon temps à devoir répondre à cette langue de fiel que le double mandat parlementaire est interdit et ainsi de suite. Mais c’est une indication sur le niveau de ce que ces gens là me réservent pour la suite. Et de la lâcheté infâme des socialistes des Yvelines, la bande à Huchon, qui ont relayé cette calomnie.
Mais Todd, même à dix dans le studio « d’arrêt sur images », c’est équivalent en tension intérieure à une rencontre avec mille personnes ! J’ai pour lui une admiration intellectuelle très forte. Ses livres sont des moments d’étape dans l’évolution de ma réflexion politique. C’est du niveau de ce que j’ai ressenti découvrant Alain Accardo ou Jean-Claude Kaufmann. Leurs livres m’avaient sauté à la figure. Le livre « Après la démocratie » de Todd m’a donné la même jubilation que, par exemple, « Le petit bourgeois gentilhomme » d’Accardo. Dans un passé récent, j’ai manqué la rencontre avec Todd au moment où elle m’aurait été le plus utile. « Le rendez vous des civilisations » est arrivé dans mon champ de lectures bien après que je me sois mis en mouvement sur le discours de Latran de Nicolas Sarkozy. Le travail de critique de ce discours a été pour moi le moment où je compris l’importance du texte de Samuel Huntington dans la doctrine des néoconservateurs français à la remorque de leurs homologues américains. D’ailleurs entre la rédaction de mon petit pamphlet et les quinze conférences que j’ai prononcées sur le sujet, cette critique de la thèse d’Huntington a pris la part centrale de l’argumentation. Un jour ou l’autre, quelqu’un aura la patience de faire le décryptage du texte de ma conférence prononcée à Lyon, puisqu’il en existe un CD. Ca ferait un bon texte, je crois. On y voit bien comment la critique du texte d’Huntington est au centre de la déconstruction du discours du président de la République française à propos de la religion et de sa place dans son projet de société. Mais je n’ai lu le livre de Todd, «Le rendez vous des civilisations» que bien après. Quel dommage !
En effet ma critique avait une limite. Certes je faisais soigneusement, je crois, la démonstration du contenu politique de la thèse et de son articulation avec la stratégie politique nationale et mondiale des droites. Mais cette critique ne suffit pas. Au contraire, l’étude de Todd est conforme à une méthode matérialiste très puissante. Son analyse de l’évolution démographique en particulier le conduisait à faire des pronostics allant à l’inverse de tout ce qui se disait à ce moment là. Todd a annoncé et prévu, non comme un prophète mais comme un scientifique, ce que serait le contenu universaliste des révolutions arabes. "Le monde musulman est entré dans la révolution démographique, culturelle et mentale qui permit autrefois le développement des régions aujourd'hui les plus avancées. Il s'achemine à sa manière vers le point de rendez-vous d'une histoire beaucoup plus universelle qu'on ne veut bien l'admettre." Cette thèse explique l’échec radical de la « théorie du choc des civilisations » à décrire ou à prévoir les événements. Au cas particulier des révolutions arabes, les faits survenus depuis sont absolument conformes aux analyses de Todd. "Le "choc des civilisations" n'aura pas lieu. L'examen d'indicateurs sociaux et historiques profonds impose au contraire l'idée d'un "rendez-vous des civilisations" avait-il écrit en commençant son travail. « Certaines puissances et certains chercheurs, avait-il diagnostiqué, ont intérêt à ce que s'installe dans les esprits la représentation d'un conflit de civilisation, qui masque la violence latente des conflits économiques. La démographie libère de cette paranoïa instrumentalisée […] Les populations du monde, de civilisations et de religions différentes, sont sur des trajectoires de convergence. » Si j’y reviens c’est, bien sûr, par gout du débat sur les idées. Mais aussi pour nous alerter. L’échec avéré de la « théorie du choc des civilisations » doit mettre en garde ceux qui n’en mesurent pas toute la portée. Cette théorie n’a pas davantage de valeur dans nos murs, dans notre pays. Pour les mêmes raisons, au départ, que celles décrites par Todd à propos de l’espace arabe. Pensez-y. Les prières de rue n’annoncent rien de plus qu’un embarras de la voie publique. En quelque sorte.
Je sais qu’Emmanuel Todd ne dit guère de bien de moi. Ses formules à mon sujet sont parfois très à l’emporte pièce. Je serai, selon lui, un « gugusse », un « esprit brouillon » et ainsi de suite. Mais j’ai eu aussi l’impression qu’il comprenait ce que j’essaie de dire avec ma manière de faire et qu’il dit partager. "Mélenchon, avec tout son côté brouillon, est dans son époque. Pour la première fois, on voit des gens de gauche se mettre au niveau de violence, réel ou virtuel, de la société. C'est pour cela que moi, consciemment, je m'astreins à parler brutalement, pour être en phase avec l'époque et l'adversaire" déclare-t-il à Rue 89 en novembre dernier. Bon. Alors pourquoi me rabaisser sur France inter en mars dernier par une caricature aussi trivialement médiatique que celle-ci "Mélenchon est un gugusse avec son affection pour la chine". Il s’en est expliqué au cours de notre face à face sur « arrêt sur images ». Ce n’est pas plaisant bien sur. Mais ce n’est pas décisif pour moi. J’ai pu voir sur le plateau que l’homme allongeait parfois les coups par une sorte d’emballement de la parole et du raisonnement. Ainsi quand il se mit à traiter de mon « indifférence à la question de la démocratie » ou à celle de « la condition des travailleurs ». En tous cas, cela ne m’empêche pas d’avoir besoin de Todd pour penser plus juste. Et parfois pour recevoir de lui des confirmations bien utiles les jours de grands doutes sur soi. Ainsi comment ne pas me sentir en phase avec lui lorsqu’il déclare dans un entretien avec le journal « Marianne 2 », le 24 mars dernier: "Les hommes de médias de ma génération ont aussi une responsabilité dans cette déroute des élites françaises […] il s’agit moins de journalistes que d’idéologues purs qui tentent de perpétuer une vision du monde totalement archaïque. Mais ils font partie des classes dirigeantes." Je ne crois pas avoir dit autre chose, même si c’est autrement.
Mais je me tiens aussi pour dit ce qu’il déclare dans le même entretien : « je ne suis pas intéressé par les propositions irréalistes protestataires de la gauche de la gauche, et je ne crois pas une minute à la possibilité pour le Front national d’arriver au pouvoir en France. Je pense tout à fait que la France doit continuer à être gérée par une alternance entre les grands partis décents de la droite et de la gauche. » Ce n’est pas là une analyse mais une affirmation politique. Il en a bien le droit. Mais elle ne doit rien à son travail de scientifique. Et que dire de cette sorte d’élitisme presque caricatural. « Je ne suis pas partisan d’une destruction ou d’un rejet des élites. Je plaide simplement pour le retour des élites à la responsabilité et à la raison. […] Je pense que le projet protectionniste européen ou la sortie de l’euro ne peuvent, dans le contexte français, être gérés que par des gens sortis des grandes écoles. […] La bonne démocratie fonctionne quand une partie importante des élites prend en charge les intérêts économiques et moraux de l’ensemble de la population". A mes yeux cette formule contient sans doute sa part de vérité. A condition d’en retirer le caractère quasi disqualifiant pour toutes les autres catégories de la population que la formule « élite », même revue et corrigée par Todd, exclut de la pertinence politique… Pour moi, au point auquel nous voici rendus, la clef du renouveau c’est l’implication populaire la plus large. C’est elle d’ailleurs qui, en mettant les « élites » au pied du mur, fera le tri entre les progressistes et les contre révolutionnaires que cette catégorie comporte comme toutes les autres. Et, à la fin de sa démonstration, je ne peux ignorer ce qui me sépare de sa conclusion telle qu’il l’a résumée en novembre dans l’entretien avec Rue 89 et qu’il a reprise dans notre débat. "Les protectionnistes sont des libéraux, qui croient au marché, à la libre activité de l'entreprise. Il faut juste fixer la taille du terrain de jeux. C'est le contraire de l'Etat bureaucratique. C'est l'Etat libéral qui organise l'existence d'un marché. Moi, je crois au marché ». Sur le plateau, il alla plus loin encore dans l’allégeance verbale au système « de l’économie de marché » et du capitalisme. Je ne le crois pas. Je ne crois pas qu’il pense vraiment cela. Tout ce qu’il écrit va trop à rebours de cette conclusion. Mais encore une fois, quand bien même cela serait, tout cela n’enlève rien à la force de ses analyses et des instruments qu’elles nous livrent pour penser notre temps. L’homme, je veux dire le citoyen, et son œuvre doivent être accueillis séparément.
Notre thèse sur la transversalité du précariat et la désagrégation du modèle économique dominant comme « modèle qui ne marche pas » et donc est ressenti progressivement comme illégitime est en écho du diagnostic que Todd pose dans « L’ENA hors les murs », en mars 2009: « Ce qui est tout à fait particulier dans la situation la plus récente, ce que je décris, c’est la façon dont les effets négatifs du libre-échange remontent du bas vers le haut de la société. Nous avons eu la phase des années 1980 durant laquelle c’étaient les ouvriers qui subissaient le plus. Nous avons ensuite vu le décrochage des classes moyennes inférieures au moment du traité constitutionnel européen. Nous avons vu que sur les sept dernières années, les gains d’argent dus au libre-échange ne bénéficiaient plus finalement qu’aux 1 % supérieurs de la société. […] Nous sommes confrontés à une idéologie dominante qui ne produit plus aucun bien pour aucun secteur de la société, y compris les riches !"
Parmi tout ce que j’ai lu dans son livre « Après la démocratie », et que personne ne peut se dispenser d’aller lire, je veux, pour finir, retenir à cet instant ce qu’il dit des élites dirigeantes. Elles font le lien entre le grand nombre et l’oligarchie. J’ai trouvé extraordinairement bien vue la déduction tirée de la contagion narcissique parmi ces élites. C’est une critique beaucoup plus abrupte et cruelle que tout ce que j’ai pu écrire ou dire sur le sujet. Pour lui, la classe des "éduqués supérieures" s'est autonomisé, et exerce le pouvoir pour elle-même, effaçant les clivages idéologiques. « Pour la première fois, écrit il, les "éduqués supérieurs" peuvent vivre entre eux, produire et consommer leur propre culture […] le monde dit supérieur peut se refermer sur lui-même, vivre en vase clos et développer […] une attitude de distance et de mépris vis-à-vis des masses, du peuple, et du populisme qui naît en réaction à ce mépris". Et comment ne pas applaudir cette trouvaille du regard sur des évènements qui paraissaient si peu corrélés ? "La disparition des idéologies traditionnelles renvoie chaque strate éducative, chaque profession à ses déterminations propres […] Le métier devient un objet d'identification primordiale, fragmentant encore plus finement le corps social. En 2008, les défections socialistes vers le Sarkozysme ont révélé l'existence d'un métier politique indifférent à l'idéologie. […] en 1988, Franz-Olivier Giesbert ouvrait une ère nouvelle du journalisme en passant directement du Nouvel Observateur au Figaro, en véritable pionnier de la mort des idéologies dans ce milieu."
Bref, les élites n'assument pas leur rôle de guide que Todd leur attribue dans la société. Elles se coupent du peuple : "Au narcissisme individuel des membres de l'élite répond un narcissisme du groupe de l'élite, reniant ses responsabilités économiques et sociales, méprisant les humbles et enfermé dans une politique économique libre-échangiste, qui dégage des profits pour les riches et implique la stagnation puis la baisse des revenus pour les autres". Ce narcissisme s’étend à la pratique de l’engagement politique lui-même. C’est drôle et bien vu. "Le militant ancien faisait vivre le Parti dans la collectivité, et vivre la collectivité par le Parti. Le militant nouveau vient pour contribuer, certes, mais surtout pour s'exprimer, "s'épanouir" personnellement. Il est, dans sa section socialiste, l'un des millions de nouveaux narcisses engendrés par la révolution éducative supérieure". Après tout cela il n’en reste pas moins que dans la critique que Todd fait des positions qu’il m’attribue, il confond élite et oligarchie. C’est banal. Tous mes détracteurs font cette confusion. J’en vois bien l’intérêt polémique pour eux. Je ne le comprends pas pour Todd. Le premier service que l’on peut rendre à l’oligarchie, c’est de l’aider à se dissimuler derrière ses paravents, sa « suite dorée », selon l’expression de Karl Marx. C’est un double tour de passe-passe, on confond élite et oligarchie puis on confond « élite sociale », le dessus du panier des salaires, et élites intellectuelles et techniciennes. M’attribuer un rejet des « élites » en général, c’est méconnaitre le cœur de mon optimisme politique. Je crois qu’une autre société peut naitre précisément parce que la masse de notre peuple est éduquée, qualifiée et dispose en son sein d’une élite technique extrêmement nombreuse.
Le parti de Laurent Gbagbo était membre de l’internationale socialiste. Quelle contribution a pris l’internationale socialiste au règlement de la crise ? Aucun. Quels ont été les membres de cette illustre organisation qui se sont interposés dans le drame ?Aucun. Pourtant le PS français assure la vice présidence de cette organisation et Pierre Mauroy en a été le président ! Que dit cette organisation sur la capture de l’un des siens et son emprisonnement dans une zone contrôlée par des mercenaires sanguinaires ? Rien. Quant aux dirigeants français du PS, prompts à faire des visites sur place ? Rien. Combien d’année, le délégué national aux questions africaines a-t-il été aussi un intime de Laurent Gbagbo ? Lui, du moins, a-t-il assumé loyalement jusqu’au bout. Mais les autres ? Et euro RSCG, l’agence de communication de Dominique Strauss-Kahn, organisatrice de la campagne électorale de Laurent Gbagbo. Vont-ils rendre l’argent au nouveau pouvoir pur et sincère de monsieur Ouattara ? Non bien sur ! Sinon il faudrait rendre celui d’Eyadema, celui de Bongo et celui de combien d’autres ? Admettons. Admettons que chacun ait, en cours de route, découvert qu’ils ont soutenu par erreur un odieux tyran. Dans ce cas pourquoi ne demandent-ils pas à l’internationale socialiste une réunion pour prendre la mesure du nombre de ses membres qui viennent de perdre le pouvoir dans la violence ? Pourquoi n’ont-ils jamais demandé leur exclusion avant ? Pourquoi ont-ils gardé toutes leurs responsabilités dans cette organisation ?
Ces débats sur la nature et l’orientation de cette organisation m’ont été mille fois refusé, l’air excédé, par un François Hollande, du temps qu’il dirigeait le PS. Il n’y a pas eu une minute de débat quand leur ami De Larua fit tirer sur la foule argentine par ses policiers, ni quand leur ami président du Venezuela social démocrate fit tirer sur celle de Caracas, ni sur leur cher Alan Garcia élu président du Pérou avec l’aide de la droite qui fit massacrer paysans et prisonniers de droit commun. Aucune de mes mises en garde concernant cette organisation, faites de vive voix ou par écrit dans mes livres et articles, n’a jamais reçu un mot de réponse ni soulevé une minute de débat. Ils s’en moquent, ils ne savent pas où c’est, ils ne savent pas de qui il s’agit…. On connait la musique. Ils soutiennent n’importe qui, n’importe comment, du moment que l’intéressé a un tampon de l’Internationale Socialiste et paye le voyage. «Nous ne permettons pas aux autres de nous dire ce que nous devons faire, de quel droit irions leur dire ce qu’ils doivent faire eux » m’avait lancé François Hollande. Après quoi ils sont prêts à abandonner leurs amis d’un jour à la mare aux caïmans, quand ça tourne mal. Mais le cas de Laurent Gbagbo ne ressemble à aucun autre. Je prends le risque de me voir affubler par bien des petites cervelles qui liront ces lignes une nouvelle fois de leurs simplifications offensantes. Mais je ne risque, moi, aucune confrontation désagréable avec mes actes. J’ai rencontré Simone Gbagbo du temps où elle était dans l’opposition. Je n’ai jamais été invité sous sa présidence. Je n’ai jamais participé à une conférence sur place, ni été défrayé pour cela, je n’ai pas eu de tache d’écriture rémunérée par euro RSCG. Gbagbo ne m’a jamais téléphoné, écrit, fait porter des messages ou interpellé. J’étais, pour lui aussi, ce que j’étais pour ses chers amis du PS et de la gauche du PS. Une ombre au tableau. Mais il reste ceci : que ça plaise ou pas, Gbagbo a été la seule tentative de faire de la vraie sociale démocratie en Afrique. Qu’il ait échoué, dérivé ou ce que l’on voudra, mérite mieux que le lâche abandon auquel ont procédé les dirigeants du PS français. Les ivoiriens méritaient au moins une tentative d’interposition politique. Aujourd’hui, au moins par compassion humaine, par respect pour leur propre passé et leur ancienne amitié, ils devraient se soucier de savoir ce que devient Laurent Gbagbo et sa famille entre les mains des mercenaires givrés de Alassane Ouattara. Ils ne feront pas. Ils espèrent juste que ça passe et qu’on ne leur demande aucun compte.
Je crois bien que les images de « l’arrestation » de Laurent Gbagbo devraient créer un grand malaise. Leur violence, le style « mercenaire aux yeux rouges» des assaillants, l’ambiance de lynchage des vaincus, les violences faites aux femmes, l’évidente main mise de notre armée sur l’opération, rien ne ressemblait moins à une opération de protection de la population sous mandat de l’ONU. Mais, depuis le début, Laurent Gbagbo est l’homme à abattre pour les concessionnaires français qu’il a menacé dans leurs intérêts un temps même s’il les a bien cajolé ensuite. Cela n’excuse rien, mais cela explique tout. Et d’abord la réécriture de la personnalité d’Alassane Ouattara. En fait, un vrai aventurier repeint en bon père de la démocratie. Soutenu par l’ancien président hier accusé de totalitarisme, Konan Bédié qui l’avait empêché en son temps d’être candidat à l’élection présidentielle, et par le premier ministre de Gbagbo, un soi disant « rebelle du nord », vrai seigneur de la guerre, dont les mercenaires ont été immédiatement maintenus en place et rebaptisés en « force républicaine », le changement de camp valant amnistie pour les crimes qui leur étaient hier reprochés. Alassane Ouattara est un chef de clan et rien de plus. L’argument de sa victoire électorale est une fiction qui pouvait être utile aussi longtemps qu’il pouvait y avoir une perspective d’accord sur ce point entre les parties. Mais il n’y en avait pas.
Ne restaient donc en présence qu’une addition de tricheries. Valider les mensonges des bourreurs d’urnes d’Alassane Ouattara revenait à prendre partie dans une guerre civile. Elle dure depuis 2003. La raconter obligerait à un récit qui prendrait trop de place. Aucune page n’y valut mieux que la précédente. Mais aucune ne correspond au récit simpliste de la lutte entre gentil et méchant qui repeint Gbagbo en tyran et Ouattara en démocrate. Car si l’on en a vu beaucoup montrer du doigt ce fait que Gbagbo n’a pas obéi aux injonctions de l’ONU, on dit moins, et même jamais, que Ouattara n’y a pas davantage obéi. Notamment parce que ses mercenaires n'avaient pas désarmé pendant l'élection, contrairement à la demande de l'ONU. Leur influence pédagogique explique sans doute les votes à 90 % en faveur de sa candidature dans les zones qu’ils contrôlaient. On vit clairement le parti pris quand fut refusé le recomptage des suffrages, demandé par Gbagbo et refusé par Ouattara. Pourquoi ? On l'avait bien fait aux USA, faut-il le rappeler ? A la fin il faut se souvenir que le mandat de l'ONU était de "protéger les civils" et d'"empêcher l'utilisation d'armes lourdes" contre eux, pas d'aller arrêter un président sortant en bombardant le palais présidentiel.
Mais qui s’en soucie ? « Vae victis », comme dirait Michel Denisot. Malheur aux vaincus ! Je crois que cette opération militaire déclenchée sans le début d’une discussion et ou d’un vote de l’assemblée nationale commence un mauvais style pour la suite de nos relations avec l’Afrique. Il est urgent que notre pays se ressaisisse. En premier lieu que le parlement ne laisse plus s’installer cette habitude qui voit dorénavant tous les artifices d’interprétation et de procédure réunis pour justifier que les parlementaires n’aient jamais leur mot à dire sur les expéditions militaires du pays. On n’a voté à l’Assemblée et au Sénat ni sur l’Afghanistan, ni sur la Libye, ni sur la Cote d’Ivoire ! Ni avant, ni pendant, ni depuis ! Et, bien sûr, c’est nous qui donnons des leçons de démocratie aux autres ! Mais nous, quelle genre de démocratie est donc la nôtre entre l’Europe qui nous dicte des lois et des astreintes jamais délibérées et un régime présidentiel qui déclenche des guerres à sa guise et sans mandat ni contrôle du parlement ? Il me semble qu’une commission d’enquête parlementaire sur cette intervention est seule capable de faire la lumière sur l’enchainement qui a conduit jusqu'à cette intervention militaire française dans la guerre civile ivoirienne.
Des nouvelles particulièrement intéressantes nous arrivent d’Amérique latine. D’Equateur d’abord. Le 5 Avril dernier, le président Rafael Correa, notre ami, a déclaré Madame Heather Hudges, ambassadrice des USA, persona non grata. Elle a été invitée à quitter immédiatement le territoire équatorien. L’Equateur est en négociation commerciale avec les USA pour desserrer l’étau des traités de libre échange que ceux-ci ont conclus avec ses voisins sur les mêmes productions que celles du pays. On devine la raison qui a conduit le président à agir de la sorte. La même que celle qui l’avait conduit auparavant à ordonner l’expulsion de deux fonctionnaires de cette ambassade. Il s’agit bien sûr de l’intrusion avérée des agents américains dans les affaires internes de la Police nationale et leur tentative de déstabilisation du gouvernement. C’est la parution d’informations diplomatiques diffusées par Wikileaks dans le quotidien espagnol El Pais qui a mis le feu aux poudres. Madame Hudges y déclare que le Président Correa a délibérément choisi de mettre un homme corrompu, le général Jaime Hurtado, à la tête de la Police nationale. L’article paraît au moment opportun pour les médias locaux. L’Equateur est en pleine campagne pour la "consultation populaire", c’est le nom qu’on donne là-bas au référendum, du 7 mai prochain. Ce référendum pose notamment la question de la définanciarisation des médias équatoriens. C’est aussi le premier rendez-vous du président Correa avec les urnes depuis le coup d’Etat. L’Assemblée nationale a d’ores et déjà choisi son camp. Le 12 avril, elle a « soutenu sans restrictions » la décision du président. Je suppose qu’on va bientôt entendre pis que pendre sur Correa dans la presse bien pensante. La dernière fois il était accusé d’avoir inventé un coup d’état contre lui. Des policiers qui tirent sur leur président puis le séquestrent, des militaires qui bloquent des aéroports, quoi de plus naturel ? S’imaginer autre chose, c’est de la paranoïa ! Les commentateurs bien pensant, et les défenseurs des droits de l’homme à Cuba et toutes les créatures des agences d’influence nord-américaines estimèrent donc qu’il n’y avait pas de quoi s’émouvoir. Auparavant elles n’avaient rien trouvé à dire non plus contre le putsch au Honduras. Ni contre les meurtres qui y continuent.
Au Pérou aussi ca bouge. Dimanche 10 avril, les péruviens étaient appelés aux urnes pour les élections générales. On y élisait à la fois le président de la République, les députés nationaux et les députés au Parlement andin. Les résultats sont sans appel. L’équivalent du Front de Gauche au Pérou, « Gana Peru », est le grand vainqueur des élections. Son candidat au premier tour des présidentielles, Ollanta Humala fait plus de 31%, loin devant les 23.47 % de son adversaire, Keiko Fujimori, fille du dictateur du même nom. Le président sortant était un socialiste. Alan Garcia. Son parti, l’APRA, est membre de l'Internationale socialiste. Je note avec satisfaction les résultats des élections législatives à un tour. L’APRA social démocrate y est tombé à 6% ! Une déroute à la mesure de la nocivité de ce parti et de son personnage emblématique. Les socialistes n’avaient d’ailleurs pas de candidat à la présidentielle. Ils ont préféré soutenir le très libéral leader de droite Kuczinky. Ce dernier est arrivé pour sa part en troisième position. Bon débarras. La déroute du parti d'Alan Garcia est vraiment un soulagement. Son gouvernement de coalition avec la droite a mené une politique des plus droitières de l’histoire du Pérou. Garcia lui-même est une caricature. Déjà Président de la République de 1985 à 1990, il a ordonné des centaines d'exécutions arbitraires entre 1986 et 1988. Un massacreur. Le bilan est lourd. Exécution sommaire de plus de deux cents détenus dans les prisons de Lurigancho, de el Fronton et de Santa Barbara, massacre de paysans à Accormarca, massacre de Cayara. J’en passe malheureusement. A partir de là, le score d'Ollanta Humala, est plus qu'une bonne nouvelle. Il s’élève à plus de 50% dans les régions où les multinationales exploitent minerais, pétrole, gaz, électricité au détriment des populations locales. Le second tour aura lieu en juin. Surveillez la mise en marche de la machine à calomnier d’ici là. Ça va être un festival.
On a beaucoup parlé de Renault-Nissan ces temps-ci. Je m’épate de voir comme la dimension sociale et financière de la question est masquée par les avatars de l’histoire de gribouille qui a ridiculisé le haut management de l’entreprise. Renault-Nissan n’est pas pauvre. Son bénéfice pour 2010 s’élève à 3,5 milliards d'euros. Son patron non plus n’est pas pauvre. Carlos Ghosn coute cher. Très cher. Il gagne 9,1 millions d'euros par an. C’est le patron le mieux payé de France. Dans le même temps, les salaires ouvriers de Renault ont baissé de 15 % en raison du chômage technique. Le crédo du patron pour Renault : «être le constructeur généraliste européen le plus rentable ». Résultat, un plan de 6 000 suppressions d'emplois lancé en 2008, appliqué en dépit des aides publiques reçues en 2009-2010. Et bien sûr, le gel des salaires sur 3 ans et l’accroissement de la flexibilité. Et tout ça pour quel résultat ? Afin de réduire les coûts et d'augmenter ses marges Renault a multiplié les délocalisations de production de toute sa gamme depuis 5 ans. L'entrée de gamme, Logan, Twingo, Clio 2, se fabrique au Maroc et dans les pays de l'est. Le milieu de gamme c’est la Clio 3 produite à 60 % en Turquie. Le haut de gamme, Latitude et 4×4 Koleos sont fabriquées en Corée. Ces délocalisations massives obligent désormais Renault à importer l'essentiel des voitures qu'il vend en France : les 2/3 des Renault immatriculées en France sont fabriquées à l'étranger. Estrosi mentait donc ouvertement quand il affirmait : « une voiture française, destinée à être vendue en France, doit être fabriquée en France ! ». Et pourtant l’argent public est fortement mis à contribution dans Renault. 4 milliards d’euros d’aides ont été versés par l’Etat en 2009, sous forme d’avances remboursables. Sur les 500 millions d’euros de primes à la casse payées par l’Etat en 2009, Renault a largement pris sa part car ses clients ont été parmi les principaux bénéficiaires. Enfin n’oublions pas les 300 millions d’euros que Renault va économiser en 2010 grâce à la suppression de la taxe professionnelle. Que les impôts des français compenseront.
En dépit de toutes ces participations publiques, l’influence stratégique de l’Etat sur Renault est quasi nulle, alors qu’elle devrait contribuer à réorienter ses productions compte tenu de la crise écologique. L’Etat le pourrait s’il assumait son pouvoir. L’Etat possède encore 15 % du capital de Renault représentant 18 % des droits de vote. Deux administrateurs siègent pour cela au conseil d’administration de Renault SA. L’Etat est donc le 1er actionnaire de Renault. Que pèse-t-il dans les choix ? Pire, l’Etat a subventionné la future voiture électrique de Renault, la Zoé, sans avoir de garantie en termes de localisation de l’activité. 100 millions d’euros en capital, 150 millions pour la chaîne de fabrication des batteries, sans parler du bonus fiscal de 5 000 euros qui sera offert à l’achat. Inutile de rêver pour l’avenir si tout reste en l’état. La Commission européenne a interdit toute mesure anti-délocalisation dans les plans d'aides à l'automobile. Dès l’annonce du Plan français d’aide à l’automobile, la Commission avait déclaré le 10 février 2009 que « toute obligation de garder une unité de production en France rendrait ces aides illégales ». Et à l’issue du Sommet européen du 2 mars 2009, la Commission s’était réjouie d’avoir obtenu de la France que « les conventions de prêt avec les constructeurs automobiles ne contiennent aucune condition relevant de la localisation de leurs activités en France. » C’est tout cela le bilan, à l’arrière plan de l’affaire d’espionnage bidon, qui mine l’entreprise. L’affaire, avec sa conclusion ubuesque ne s’arrêtera pas là. La secousse a touché un organisme déjà en forte tension. Une maison où les suicides professionnels sont déjà bien ancrés dans le paysage du mal être et de la souffrance au travail.
Ce n’est pas l’évènement du siècle mais je le raconte. Combien de fois en effet a-t-on vu les médias citer Maxime Gremetz comme la figure des communistes qui rejettent ma proposition de candidature pour représenter le Front de gauche aux élections présidentielles. C’est bien son droit. Mais pas avec ces mots injurieux ni au nom d’un parti dont il n’est plus membre. Oh, comme cela amusait certains de présenter Maxime Gremetz comme image du Parti Communiste ! Au cours de leur réunion hebdomadaire, les députés communistes, républicains, citoyens et du parti de Gauche ont décidé, à l’unanimité moins deux voix, d'exclure Maxime Gremetz de leur composante au sein du Groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine (GDR) à l’Assemblée Nationale. Ils déclarent condamner « son attitude scandaleuse et irresponsable du 16 mars dernier, succédant à tant d’autres incidents, ils ont considéré que les valeurs qu'ils portent ne peuvent s’assortir d’un comportement humainement et politiquement inadmissible. » Il faut savoir qu'à l'heure actuelle il est suspendu pour deux mois de son droit de pénétrer dans quelque local de l'Assemblée Nationale suite à son irruption violente lors du débat sur les suites du séisme et de l'accident nucléaire de Fukushima. C'est la première fois qu'une telle sanction est prononcée contre un député. Car il s'agit de fait de "récidive" en quelque sorte. Il avait notamment défoncé la porte du bureau d'un autre député du groupe à coup de pied de biche. Il a par ailleurs, hors assemblée, porté la main sur Marie-George Buffet, ce qui avait abouti à son exclusion du PC, là aussi à la suite d'autres incidents de cet ordre. Et récemment il s'en est pris à Pierre Laurent. Par ailleurs une plainte au pénal a été déposé par le président de l'assemblée nationale, car il a frappé un fonctionnaire de l'assemblée. Il a essayé de nouveau la semaine passée de pénétrer de force dans l'assemblée. Ce comportement en réalité révèle un trouble personnel grave qui est davantage humain que d’ordre politique. Il est peu probable que des raisonnements et des injonctions en viennent à bout. Quoiqu’il en soit, les communistes ont considéré que la situation devenait intenable pour l'image de leur parti.
Aujourd'hui, copié dans des informations du Télégramme:
Nicolas Sarkozy "ne cédera pas". Le président de la République veut que les entreprises qui sortent de la crise et réalisent des bénéfices en fassent profiter leurs salariés. Qu'elles soient en position de verser des dividendes ou non. ...
Si c'est pas du populisme çà, alors que l'on m'explique ce que c'est !
À moins que ce ne soit pour acheter à vil prix les quelques % qui manqueront probablement pour pouvoir figurer au second tour ?
Non finalement ce n'est pas du populisme, car le peuple n'est pas idiot, mais c'est peut être du bobiatisme. Il subsiste encore un peu de réserve.
Pour la première fois je suis en opposition "complète" avec une partie de votre article: celle qui concerne la Cote d'Ivoire. J'ai habité en Cote d'Ivoire de 90 a 2001, j'ai eu Gbagbo comme collègue de travail a l'Ecole Normale supérieure et je collaborais avec plusieurs membres du FPI alors qu'il était une des rares forces d'opposition. (Le PIT était certes plus sympathique mais ne représentait personne ou si peu). Pour autant il est indéniable que les dix dernières années ont été une dérive permanente de Laurent Gbagbo d'un rôle de démocrate a celui de tyran sanguinaire. Tous les coups ont été bons pour arriver au pouvoir et pour y rester. S'allier a Bédié pour faire interdire Ouattara de candidature, puis s'allier a Ouattara pour pousser au renversement de Bédié, enfin devenir thuriféraire du général Guéï pour le convaincre à nouveau d'interdire Ouattara de candidature...etc.. jusqu'à 10 ans de pouvoir sans aucune élection. Pour autant cela ne fait pas de Ouattara un modèle de démocrate mais n'ayant pas eu le pouvoir il est coupable de moindre maux. Enfin parler des milices sanguinaires de Ouattara sans parler des équivalentes de Gbagbo est pour le moins hâtif... Par expérience personnelle je peux affirmer qu'il était pendant 10 ans moins dangereux pour un Français de voyager dans le nord de Ouattara que dans le sud de Gbagbo et, enfin, ce ne sont pas les hommes de Ouattara qui ont tué et empalé certains journalistes dont Kieffer.
@citoyenne21 (#100)
"mon Jean-Luc chéri " (...) n'exprime point de sarcasme il me semble dans son approche, si virulent soit-il son discours en certaines occasions !
Et bien, vous vous trompez: Jean-Luc utilise abondamment du "mépris" et du "sarcasme" tel que vous me le reprochez. Des expressions comme "les belles personnes" expriment et l'un, et l'autre. Simplement, il va du mépris et du sarcasme comme du poivre... il ne pique pas lorsqu'il est dans la bouche de quelqu'un d'autre.
Vous n'oseriez tout de même pas vous comparer à lui dans la démarche !
Et pourquoi pas ? Ce n'est pas une divinité, que je sache.
A la rigueur, lui il a la légitimité pour le faire de part sa fonction
Quelle "fonction" ? Faut-il avoir une "fonction" pour pouvoir user légitimement du sarcasme ? Vous me plongez dans des abîmes de perplexité...
(...) chacun est suffisamment à l'aise dans ses idées ici pour ne pas avoir besoin d'en référer à plus spécialiste en matière de critique !
Oui... comme disait un certain philosophe, "Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ; car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont". Lui aussi, semble-t-il, usait du "sarcasme"...
Côte d'Ivoire - Commission d'enquête, oui !
Bien vu, les "mercenaires aux yeux rouges"... et tout à fait d'accord avec votre indignation qui est celle de nombreux militants de gauche.
Tout est choquant dans cette histoire, et merci de rendre hommage à la tentative démocratique de Laurent Gbagbo. Dans tous les cas, les conditions et la manière de son arrestation relèvent plus de celles d'un coup d'état que d'une opération de maintien de la paix. Et tout ça sous les yeux de l'Onu... mais quel scandale !
Sans bien connaître tous les tenants et aboutissants des événements ivoiriens et n'ayant suivi les choses que comme une citoyenne lambda, j'ai immédiatement réagi à l'annonce de son arrestation, lorsqu'il a été annoncé que Gbagbo avait été "remis" (ce qui est la réalité) à Ouattara... le type formidable ("la preuve par neuf par le FMI" comme dirait une amie).
Mais à quel titre ? Cette affaire est une honte absolue et oui, il faut qu'une commission parlementaire demande des comptes au nom des citoyens français qui, comme moi et des millions d'autres, n'ont pu qu'être choqués par ce qu'ils ont vu.
Je me permets de laisser ici, les liens des deux articles que m'ont inspirés ces tragiques événements ivoiriens. On y trouvera des renvois à des articles-source et sur des informations particulièrement que les grands médias français, dans leur ensemble, ont passé sous silence.
http://www.lepost.fr/article/2011/04/11/2462849_les-forces-francaises-de-l-onuci-devaient-elles-livrer-laurent-gbagbo-aux-forces-pro-ouattara.html
http://www.lepost.fr/article/2011/04/15/2466869_cote-d-ivoire-l-onu-accusee-d-impartialite.html
On voit même que dans l'émotion, au lieu de titrer sur "la partialité" de l'Onu, j'avais écrit l'inverse !
Bonne journée
C LA ROSE
PS : A moment où vous avez écrit votre chronique, JL Mélenchon, n'était-ce que le début de la propagande "On a trouvé des caches d'armes", etc... et...
101 - Marcailloux
A propos des paroles du président de la république... Vous avez omis l'aspect central de la démagogie du chef de l'État déjà en campagne. Il recommence effectivement à distribuer ses promesses clientélistes et promet la lune aux salariés français. S'il avait voulu agir pour leurs biens, n'aurait-il pas eu le temps de le faire en dix années de règne sans partage de l'UMP ? Tout cela est de la blague bien évidemment car la véritable information est dans l'annonce de nouvelles baisses de " charges sociales " vis à vis des entreprises et actionnaires. De nouveaux cadeaux en perspective pour la clientèle UMPiste. Tant que nous n'aurons pas compris que la communication outrancière de M. Sarkozy est comme une tenue de camouflage pour faire passer une autre action hautement plus tangible que ce qui est démagogiquement annoncé, nous n'aurons rien compris. J'annonce " A " pour mieux faire passer " B " (ni vu ni connu) - La soi-disante " prime de 1000 euros " qui n'est que du vent lancé aux naïfs pour se faire réélire dans la foulée, cache la véritable mesure de campagne : de nouveaux allègements de contributions patronales dans les dépenses communes. Ce seront encore aux salariés de payer à la place des entreprises. Il faut apprendre à entendre entre les lignes parce qu'après les formules " bonux " de 2007du candidat Sarkozy, le doute ne sera plus permis en 2012. Si certains croient encore aux mensonges et aux affabulations, il faudra qu'ils réfléchissent sur leur capacité illimitée à croire en l'invraisemblable plutôt qu'à la méthodologie, l'organisation, l'union, le rassemblement des forces populaires et le rapport de force.
A Descartes (103) :
Je vais faire court parce que vous pourriez soliloquer à l'infini qu'on n'arriverait jamais à un statut quo ! Admettons qu'on puisse considérer que Jean-Luc use de sarcasme (avec brio cependant), et bien quand il le fait ce n'est pas en direction d'une personne en particulier, mais d'un ensemble de personnes qui compose une famille ou organe politique plus précisément ! Vous, vous jetez à la figure d'autrui votre mépris non pas pour dénoncer le racolage d'un système aux basques de la mondialisation mais pour le simple plaisir de contrarier quiconque puisse avoir ne serait-ce qu'un idéal de société plus juste, uniquement parce que vous estimez que cette vision là du monde n'est que puérilité par rapport à l'action, qui elle seule, selon vous, doit avoir une valeur conductrice ! Vous ne supportez pas l'idée que la passion présente dans les actions du peuple également soit tout autant pourvoyeuse de bonne volonté ! Et bien moi je vous dis que les actions les plus nobles sont bien souvent orchestrées par des esprits plus théoriciens ! Après il faut trouver des volontaires plus armés pour l'action et les raisonnements constructifs mais ne pas mépriser, pour autant, la manière de fonctionner de ceux qui n'ont pas cette capacité à agir d'un point de vue purement physique ! Leur participation même passive, ne serait-ce que d'un niveau purement immatériel ou intellectuel, n'est pas sans utilité pour autant ! Les compétences de chacun doivent pouvoir se chevaucher sans s'annuler et servir une même cause, la victoire de la vraie gauche en 2012 !
@Marcailloux (101)
Non finalement ce n'est pas du populisme, car le peuple n'est pas idiot, mais c'est peut être du bobiatisme. Il subsiste encore un peu de réserve.
Correction : une partie du peuple n'est pas idiote.
Parce que, considérer que le peuple français dans son ensemble n'est pas idiot, c'est lui faire trop d'honneur. N'oublions pas les présidentielles 2002, qui s'est retrouvé au second tour. N'oublions pas 2007, qui a été le vainqueur des présidentielles et qui a été élu (bien élu) par des gens qui croyaient naïvement que les riches sont prêts à partager leur gâteau...
Entièrement d'accord avec toi Nicolas V
Une partie importante de nos concitoyens sont prêts pour quelques cacahuètes à vendre leurs âmes a celui qui leur racontera n'importe quoi pourvu qu'ils aient l'impression qu'ils y gagneront quelque chose ! C'est désespérant mais c'est comme ça !
Et après ils viennent pleurer sur leurs conditions et recommencent les mêmes conneries aux élections suivantes.
J'en arrive à penser souvent qu'ils n'ont que ce qu'ils méritent et je serais des nantis, je leur en ferais encore plus baver !
Je viens de regarder la vidéo du débat sur "arret sur l'image" entre JL Mélenchon et E. Todd.
C'était un débat assez confus, ou je n'ai pas été satisfait des réponses aux questions.
-Sur la Chine.
Je n'ai rien à redire sur ce que Jean-Luc Mélenchon a écrit à propos de la Chine dans son livre "Qu'il s'en aillent tous". Todd et l'animateur reprochant à Jean-Luc Mélenchon le manque de démocratie en Chine. Ok la réflexion est juste, mais les rapports (selonJean-Luc Mélenchon) avec la Chine sont des rapports d'état à état. Pour le reste on peut toujours écrire des pleines pages pour expliquer le manque de démocratie dans tous les domaines, il n'empéche ce sont bien les occidentaux qui remplissent les carnets de commandes de la Chine et délocalisent nos savoir faire, ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon.
-Sur la protection de l'économie de la france et de l'Europe
La position de Jean-Luc Mélenchon est en retrait par rapport à la position de Todd, qui souhaiterait des protections européennes.
-Sur le systéme capitaliste ou pas
Il ne faut pas réver, l'économie de marché a encore de beaux jours devant elle. Il faut prendre des mesures courageuses pour pénaliser les allers retours sur tous les produits dérives, warrants, actions etc.. En ajoutant une taxe sur tous ces mouvemnets. Il n'est pas normal de tirer d'une entreprise plus 5,6% sur le long terme en rendement. Il faut taxer les dividendes au dessus de ces pourcentages. C'est un écrémage au profits des détendeurs de ces produits, les actionnaires ou spéculateurs. Il n'y a plus d'investissements, tout pour les rentiers.
-J'ai noté que Todd était et reste un socialiste, comme Hessel il est pret à voter pour ceux qu'il dénoncent.
-Jean-Luc Mélenchon devra tot ou tard lever les ambiguités au sujet de nos relations avec les traités européens.
@ charles (75) ainsi qu’à Christophe (27)
A moi aussi, Todd apparaît pathétique. Et il a du faire la même impression à J-LM.
Mais il m’apparaît également pitoyable lorsqu’il joue au chercheur scientifique. Certes, il a étudié à Paris et à Cambridge, où il a conquis un titre de docteur en histoire. Il s’est fait connaître en France par divers bouquins où il développe des conceptions démographiques.
Et il est entré comme « ingénieur » à l’INED (Institut national d’études démographiques). Il nous apparaît donc comme chercheur en démographie.
J’ai consulté « PubMed », une sorte de « Google » situé à Bethesda (près de Washington D.C.). Cette antenne du célèbre NIH (National Institute for Health) rassemble toutes les publications mondiales considérées comme valables, dans les domaines des sciences humaines et biologiques, et, entre autres, celui de la démographie.
Pourquoi ces travaux sont-ils estimés valables ? Parce qu’ils sont parus dans des revues où un article scientifique, avant d’y être publié, est soumis à des chercheurs chevronnés dans le domaine auquel l’article soumis se rattache. Ces juges sont de diverses nationalités. Le candidat peut se défendre en répondant aux objections.
Tapez dans « Pub Med » : Todd E. Vous aurez la déception de ne rien trouver de correspondant à notre homme. Par contre, un de ses collègues, Courbage Y(oussef), est cité 8 fois.
Bref, voilà un docteur en histoire qui est devenu essayiste, car il n’a pas su faire triompher ses idées dans le monde scientifique, que ses démonstrations n’ont pas pas convaincu. A soixante ans, on comprend sa déception. Mais ses échecs peuvent s'expliquer par ses contradictions et surtout par son orgueil l'empêchant de corriger ses erreurs.
A Pulchérie (110) : merci pour ces précisions. Quelquefois on se laisse aveuglé par des références un peu trop présomptueuses ! C'est bien d'avoir un éclaircissement nouveau qui puisse donner une explication aux contradictions douteuses que chacun aura pu ressentir au cours du débat ! Quant à Jean-Luc Mélenchon, il a la tête farcie ! Sans doute n'est-il pas en mesure de prendre le recul nécessaire et c'est humain. Qu'importe les imperfections, j'ai apprécié le débat car tout ce qui oblige à réfléchir au delà de ses petites préoccupations personnelles est bon pour le moral.
@ Bertgil (109)
Ce que vous dites des rapports d'état à état est assez juste. mais vous ne voyez pas une contradiction dans le fait que Jean-Luc Mélenchon a appelé à faire la guerre en Libye ? Surtout lorsqu'on sait que l'un des chefs principaux des "rebelles" était, il y a peu, ministre de la Justice de Khadafi, poste qu'il a obtenu après avoir, en tant que juge, condamné à mort par deux fois les infirmières bulgares (et un médecin palestinien) ?
@ descartes
Si l'expérience m'a appris quelque chose, c'est que l'humilité et la contrition permanente ne payent pas dans le débat politique. Si vous voulez être entendu (et il faut être entendu avant d'être écouté) il faut choquer, il faut provoquer, il faut pousser les gens à sortir de leurs gonds.
Descartes, rassurez vous, au contact de vos mots, nous apprenons la philosophie, rappelons nous la phrase de David Hume: Toute connaissance dégénère un jour ou l'autre en probabilités.
Quelques Vidéo supplémentaire de Jean-Luc Mélenchon à la Réunion
Dans le Canard Enchaîné : grâce à la réforme de l'impôt sur la fortune et l'enterrement de première classe du bouclier fiscal, "Liliane Bettencourt verra ses impôts divisés par quatre en 2012" avant que cela remonte en 2013. La raison de cette subtilité fiscale: en 2012, année de transition, les contribuables fortunés paieront l'ISF nouvelle formule à un taux plus bas, et se verront encore remboursés du bouclier fiscal. L'avocat de la milliardaire, Pascal Wilhelm, s'est "refusé à commenter ces chiffres" conclut le Canard.
"L'espoir vient juste après le désespoir" dit le poète. A vous lire dans cette note l'on passe de l'un à l'autre, comme si la vérité et le réalisme auxquels nous avons accès, aussi désespérants soient-ils, conditionnaient la possibilité de l'espoir. Espoir que la "pulsion de vie" fasse avec la "pulsion de mort" sans y céder. Espoir de la restitution des peuples à la fois dans leur dignité et leur souveraineté.
J'ai lu et apprécié le travail d'Emmanuel Todd. Votre position d'homme politique qui fait la part des choses, vient en reconnaissance de l'apport théorique sans réduire la personne à ses limites.
Le passage de la réflexion à l'action supporte nombre de dépendances et d'oncohérences, semble-t-il avant le dégagement révolutionnaire, lequel survient comme événement de conjonction de l'individuel et du collectif en conversion de la souffrance. Le radicalisme à ce niveau n'est pas de chez nous.
bonjour,
Mme Royal commence à intervenir sur la "scène" socialiste ! C'est selon moi la seul à avoir un contenu social intéressant. Les autres types FMI rêvent que de poursuivre le libéralisme "sarkozien" en l'enrobant de belles promesses roses.
Je souhaiterai que Jean-Luc Mélenchon parle avec Mme Royal et lui montre qu'au PS tout n'est pas foutu si quelques personnes dignes reprennent en main les choses.
Elle est également très critique sur l'emballement "médiatico-politique" concernant la "fabrication" au FMI d'un candidat socialiste tout désigné par les médias ! En gros elle pense comme Jean-Luc Mélenchon qu'il s'agit d'une magouille au PS pour tromper leurs militants et sympathisants. Il faut appuyer son travail de vérité.
L'année qui vient sera importante car le Sarko veut finir de nous traire et de remettre à ses amis riches les clés de la France sans vision sociale, sans justice ou le riche est tout puissant et pense plus à rien d'autres qu'a son fric qui dort en suisse où ailleurs comme chez Total !
On sent que la machine à perdre au PS donne à plein ! Ségolène isolée pour mieux vendre du DSK du matin au soir avec une Martine Aubry habile et tricheuse qui sert de lièvre à notre "ami" du FMI.
Martine Aubry est une hypocrite qui connait le jeu de son ami Dominique (voyage au Maroc). Le programme socialiste est un leurre pour mieux tromper les gens (une technique de Sarko d'ailleurs)
Derrière les mots c'est le vide sidéral au PS!
Votez Front de Gauche ! allons Jean-Luc Mélenchon, Présidons.
Pour faire suite au message de françois (115), voici un lien édifiant sur la réforme de l'isf : Nouvel ISF : le cadeau de Sarkozy aux gros patrimoines
Au sujet de « mains autres » (voir le titre)
Complétons.
Ce mercredi 20 avril 2011,
Manuel Valls, sur France–Inter, dévoilait ses conceptions en matière de sécurité.
De manière générale, le député –maire d’Ivry se montre désireux d’établir d’abord l’ordre. Peu importe qu’il soit juste comme le demandait S. Royal.
Il faut augmenter l’efficacité des forces de l’ordre, instaurer s’il le faut le couvre-feu.
Beau programme, typiquement de gauche !
Tu parles !
Après les Karchers sarkoziens, les kalachnikovs ?
Si Ségolène Royal pouvait mettre KO DSK aux primaires, ce serait déjà un bon point ! Tout le monde a compris qu'Aubry n'est là que pour laisser sa place à DSK ! Franchement, je pense que j'aurais moins la nausée à voter pour Royal si la situation l'exigeait !
En effet Mme Royal donne des cheveux blancs au camp "sarkozien" de DSK.
Ceci dit ! l'avantage c'est qu'au soir de la primaire, tout le peuple de gauche du PS (environ 30%) aura un candidat de remplacement au premier tour de l'élection de 2012. Ils pourront voter pour le candidat du FdG qui lui portera "loyalement" la gauche.
DSK va finir d'enterrer le PS en créant de fait une scission au PS.
Mme Royal, sinon Rien !
Je note que beaucoup comme moi voient le travail de dupe de Mme Aubry dont la ficelle est bien grosse comme soutien souterrain du candidat DSK.
Le programme PS ? quel programme ? Déjà oublié derrière le concours de beauté (DSK, Aubry, Holland, Valls)
Mme Royal est le grain sable ! Heureusement et le PS sans elle n'a plus de salut.
Il a eu raison Jean-Luc Mélenchon, de quitter ce navire fou du PS où l'on apprend que Sarkozy s'apprête à nommer J Lang.
La jointure UMP-PS ne pouvait pas mieux démontrée.
La primaire PS sera sanglante!
J'ai regardé attentivement les débats récents avec Todd et Kahn. La réaction de Laurent Joffrin au débat avec J F.Kahn est typiquement corporatiste et très révélatrice de la gauche dont parlait tout le débat, plus que du FN finalement. Cela mériterai un article à lui tout seul car cette intervention traduit bien une fracture entre deux mondes.
En tout cas, il est amusant de voir que les points de convergences sont nombreux entre des personnalité politiques ou intellectuels plutôt éloignés du Front de Gauche comme Attali, Todd, Kahn et j'en passe.
Un dernier point qui n'ai jamais évoqué (à ma connaissance) par JL Mélenchon, à tort à mon avis, c'est le rôle de la françafrique, le devoir de mémoire sur la colonisation, sur la guerre d'Algérie. Toutes ces questions sont capitales pour construire un message de transition politique et assumer le poids de l'histoire et surtout réconcilier tout les français avec leur pays. On ne fera pas une France unie sans passer par ce dialogue avec toutes les populations, avec toute la transparence sur ce passé et la prise en compte de l'histoire de tous.
A bon entendeur.
Mélenchon Présidons !
Pourquoi les citoyens seraient-ils dépossédés du droit de désigner les candidats à la présidentielle ?
Ils sont déjà dépossédés du droit de débattre, usurpé par la « connivence » médiatico-politico-sondagière, qui assure la communication, la promotion et la compétition, de tel ou tel candidat déclaré ou non.
La « Démocratie Représentative à la Française » a déterminé des règles du jeu électoral, absurdes, inégalitaires, soumises à l’argent, et qui ne sont pas inscrites dans la Constitution alors qu’il serait plus démocratique de suivre le suffrage universel en donnant le pouvoir aux citoyens inscrits sur les listes électorales de choisir parmi les postulants déclarés, les candidats autorisés à concourir à l’élection présidentielle.
Les postulants ayant recueilli tant pour cent des suffrages des Inscrits sur les listes électorales (par exemple : 5%), au cours des primaires générales, au suffrage vraiment universel seraient autorisés à se présenter.
Utopie ? Billevesée ? ou pratique démocratique du suffrage universel ?
Superbe article comme toujours (je viens ici régulièrement prendre mon "fix" de réflexions intelligentes pour ressourcer mon esprit critique). Et les photos sont géniales.
J'ai adoré le débat avec Emmanuel Todd et vous-même. Quelle tenue de votre part à tous deux ! On sentait bien le respect mutuel - "gugusse" n'est pas quelque chose d'important et vous avez eu raison de ne pas vous y arrêter. (Et en plus, ça a donné une belle chanson de fin !) Quelle joie pour notre esprit aussi ! J'ai bien apprécié "Après l'Empire", je crois que je vais bien aimer ce "Après la démocratie". Et en plus, les questions de Daniel Schneidermann étaient pertinentes et il sait se mettre en retrait pour laisser le débat s'épanouir. Pas difficile avec des gens comme vous et E. Todd.
A quand un débat similaire avec Frédéric Lordon - lui aussi un autre penseur de notre monde, "hors de la boîte" ? Economiste hétérodoxe qui a plein de choses à dire. En plus, il a un humour très sarcastique qui accompagnerait très bien le vôtre. (Bon, OK, j'ai aussi besoin d'un "fix" régulier de Lordon...)
Je n'ose même pas imaginer un débat à 3, entre le politique, l'historien-démographe et l'économiste. Alors là, je serais au paradis de l'intellect. Nous avons besoin de gens comme vous tous qui osez penser hors des clous. Lordon et Todd sont deux intellectuels qui donnent des idées. Mais il faut le politique pour traduire leurs idées en vision concrète pour le peuple. Evidemment, il ne faut pas un inculte style Sarko, ni un opportuniste comme DSK, pour faire ce travail de traduction. Je ne vois que vous-même pour ça.
En espérant que ce qui arrive en Equateur et au Pérou, arrivera bien vite chez nous. Mélenchon, présidons !
J'ai trouvé ça sur un forum....
-L’entreprise :
Monsieur le banquier, voila, on a fait ce qu’on a pu, mais techniquement, nos employés ne peuvent produire suffisament pour parvenir à vous rembourser, c’est mathématiquement impossible.
Le banquier, j’ai la solution...Je vous prête plus, en contre partie, votre taux augmente et vous devez adopter un plan d’austérité, c’est à dire, réduire vos effectifs.
-L’entreprise :
Je résume : Etant donné qu’avec 1000, nous ne parvenons pas à créer 10.000, vous me proposer comme solution de réduire à 500 pour créer 1.000.000,
c’est bien ça ?
-Le banquier : oui, et ensuite on vous fera réduire à 100 et vous devrez produire 1000.000.000 etc...Jusqu’à ce que vous nous ayez absolument tout donné, nous posséderons tout, votre entreprise, vos vies, la vie de vos salariés et de leurs enfants sur plusieurs générations !
-L’entreprise : Parfait, faut signer où ?
Pour faire suite au lien donné par Citoyenne21 (118) sur la "réforme de l'ISF, cadeau aux plus riches" : cela ne m'étonne pas car on reste dans la même logique du "je reprends d'une main plus que ce que j'ai donné de l'autre" à l'oeuvre depuis le début du mandat du Nain Sectaire (le fromage est bien meilleur que lui).
C'est normal, car NS et DSK représentent le parti des super-rich, banksters et des néos-cons qui veulent :
- la guerre sans fin car elle permet de :
- continuer à toujours plus vendre des armes
- continuer à avoir à sa botte les gouvernements des pays producteurs de ressources naturelles,
- mais aussi continuer à toujours plus museler le Peuple, y compris dans les pays occidentaux, en prétextant un impératif de sécurité nationale
- le déficit et l'endettement public sans fin car il permettent de :
- justifier toujours plus de détricotage des acquis sociaux
Pour avoir le déficit sans fin, le truc est tout simple :
pour chaque réforme antisociale que vous allez faire passer au motif qu'elle va contribuer à réduire les déficits, prévoyez une bonne réforme délétère pour les comptes publics (du genre augmentation des exonérations fiscales) ou un plantage économique majeur (genre la crise financière de 2007-2008 qui vous oblige à vous endetter encore plus pour... renflouer les banques) et c'est dans la poche : le déficit ne diminuera jamais, et vous aurez toujours une bonne raison de tailler dans les odieux privilèges amassés par le bas Peuple !
Comme disent les pagus dans "Kaamelott" : Révolte !
@JULES IMPRÉCATEUR (#123)
Pourquoi les citoyens seraient-ils dépossédés du droit de désigner les candidats à la présidentielle ?
On ne peut être "dépossedé" de ce qu'on ne possède pas. Les citoyens n'ont aucun droit à "désigner les candidats". D'ailleurs, les candidats ne sont pas "désignés". Chaque citoyen (sous réserve de remplir certaines conditions de capacité civile) a le droit de se porter candidat à toute charge élective et de se présenter aux suffrages de ses concitoyens. Il n'a pas à être "désigné" par qui que ce soit.
Les partis politiques, eux, décident quel candidat ils choisissent de soutenir. Il appartient donc aux militants du parti en question, et à personne d'autre, de décider de la procédure pour accorder ce soutien. S'ils veulent accorder à d'autres le droit de participer à la désignation (par exemple, en organisant des primaires), c'est eux que cela concerne.
alors qu’il serait plus démocratique de suivre le suffrage universel en donnant le pouvoir aux citoyens inscrits sur les listes électorales de choisir parmi les postulants déclarés, les candidats autorisés à concourir à l’élection présidentielle.
Pour quoi faire ? Autant qu'ils choisissent directement parmi les postulants déclarés celui qui les représentera. On voit mal l'intérêt de faire désigner par les citoyens les candidats "autorisés à concourir"... A quoi bon multiplier le nombre de tours pour désigner celui qui passerait au tour suivant ? Franchement, on voit mal en quoi cela changerait quelque chose.
Utopie ? Billevesée ?
Les deux, mon général...
@Citoyenne 21 (commentaire 120=
"Si Ségolène Royal pouvait mettre KO DSK aux primaires, ce serait déjà un bon point ! Tout le monde a compris qu'Aubry n'est là que pour laisser sa place à DSK ! Franchement, je pense que j'aurais moins la nausée à voter pour Royal si la situation l'exigeait ! "
Ségolène Royal ne mettra pas KO DSK car ses troupes se sont réduites à une peau de chagrin. Certes, dans la configuration de 2006, elle aurait eu plus de chances... d'ailleurs cela lui avait permis de l'emporter ! Mais là, l'élargissement de la "clientèle" votante par ses primaires font que les personnes qui voteront choisiront malheureusement en fonction des sondages et des choix médiatiques !
Pour ma part, Royal, Hollande, Aubry, DSK c'est bonnet et blanc bonnet ! Ils sont tous pour l'UE libérale de la concurrence libre et non faussée et pour la dictature de la commission et de l'euro ! Ils ont tous approuvé le programme socialiste et notamment les 30 propositions ! Leur projet est libéral et social inspiré à la fois de l'école néo démocrate (néo clintonienne) et du Holisme britanique ! Projet pour classes moyennes et petites bourgeoisies urbaines et péri urbaines !
Ségolène Royal met toujours en avant ses propositions souvent teintées d'anti républicanisme et souvent contraire à la laïcité de l'école et de l'Etat. Rappelez-vous, l'ordre juste directement inspiré par les encycliques papales ! Rappelez-vous les jeunes incivils et délinquants gardés dans des centres par des militaires ! Avez-vous oublié ses sorties contre les 35 heures et le smic à 1500 euros (pas crédible) et sa volonté de pousser encore un peu plus la décentralisation ! et ses propos sur les enseignants ? ! Si c'est cela que vous voulez, je vous la laisse ! Pour ma part je n'en veux pas !
@ Ghanem (#125) :
Excellent !
"Jusqu’à ce que vous nous ayez absolument tout donné, nous posséderons tout, votre entreprise, vos vies, la vie de vos salariés et de leurs enfants sur plusieurs générations !" : effectivement, cela s'appelle l'esclavage, la mise en servage indéfinie sur plusieurs générations.
Faut-il rappeler que le system le plus rentable (je n'ai pas dit le plus productif, ce qui est fort différent), c'est l'esclavage ? Qu'importe de produire, quand on peut tout posséder ?
Des études économiques à propos de l'économie du IIIème Reich ont montré que le camp de concentration était ce qui était le plus rentable. Un prisonnier ne "coûtait" rien ou presque en nourriture, hébergement, soins de santé. Productivité certes nulle sur le long terme (car quand on a tué tout le monde au travail, il ne reste plus personne pour produire). Mais alors, quelle rentabilité - elle aussi à court terme.
N'est-ce pas là le même discours que nous resservent la finance internationale via ses divers avatars : agences de notations, banksters, le FMI, etc ? Nous mettre en esclavage pour mieux asseoir une rentabilité à court terme et finalement illusoire ? Sauf que la seule réalité - à laquelle ils échapperont - ce sera la perte de notre liberté et de notre dignité individuelles et collectives.
Réveillons-nous ! Mélenchon, présidons !
@ Aetius qui notait :
-...toujours plus museler le Peuple, y compris dans les pays occidentaux, en prétextant un impératif de sécurité nationale
- le déficit et l'endettement public sans fin car ils permettent de :
- justifier toujours plus de détricotage des acquis sociaux
Très juste tout cela...
Au passage, on notera que le mot "acquis" placé devant "sociaux" est aussi une façon de se moquer du travailleur qui serait incapable "d'adaptation". Hors, depuis la théorie de la survie du mieux adapté, le "travailleurus communistus" accroché aux "acquis" serait donc condamné par la théorie de l'évolution.
A moins que le "travailleurus communistus" montre une stratégie dominante en se débarrassant de son prédateur, le patrimoinausor-banksteristodon dont le gigantisme tend à la destruction du micro-système dont il s'est nourrit trop goulument.
A Sonia Bastille (128) : mais vous m'avez mal lue ! Royal est juste peut être plus buvable humainement, selon moi (et je dis bien peut être) que DSK mais je n'ai pas voté pour elle en 2007 (ni pour le petit Nicolas, rassurez-vous, je suis plutôt anti sarkoziste qu'une déçue du sarkozisme). Bien évidemment que je souhaite n'avoir le choix de pouvoir voter que pour la vraie gauche mais à entendre ici et là le défaitisme de certains qui affirment que de toute façon en 14 mois, on y n'arrivera pas et que notre candidat, hélas, à part entrevoir des négociations pour ne pas complètement disparaitre de la circulation, ne pourra être au second tour ! Voilà, ce n'était que des considérations d'une citoyenne qui désabusée par moment se dit, le moins pire ce sera quoi ou qui si pas le parti de gauche au pouvoir ? La première chose à viser pour tous, c'est l'éviction définitive de Sarkozy, oust, du balai ! Après je ne demande qu'à croire aux miracles et je le souhaite que Jean-Luc, de par ses qualités de tribun, parviendra à rallier à lui tous les défavorisés afin qu'ils ne se jettent pas tout crus dans la gueule du loup (ou de Dracula si vous préférez) ! Au début j'étais confiante en venant sur ce blog et puis quelques échanges plus loin, je ne sais que penser tout en espérant tout de même un beau revirement en 2012 ! une belle surprise... mais je ne voudrais pas être taxée de naïveté...
131- citoyenne21
Aucune naïveté de votre part. Il ne faut pas douter. A entendre " Terra nova " le "think tank" du PS qui appelle visiblement dans la panique générale à ce que la dite " Gauche " se rassemble dès le premier tour sous un seul candidat de leur cru, on peut espérer effectivement avec le Front de Gauche une belle surprise au premier tour de la présidentielle de 2012. D'autant plus que d'ici cette date, il va s'en passer internationalement avec la crise US à venir. C'est tout un monde qui va s'écrouler, et l'idéologie du FMI que représente M.Strass Kahn, valet des économistes Hayeckiens (Friedrich Hayek) et de l'aristocratie mondialisée, aura d'ici là, du plomb dans l'aile. L'appel enfiévré de " Terra Nova " ce soir, nous renseigne bien sur la crise qui couve au PS au vu des données en cours. Ceci étant dit, nous nous sauverons nous-mêmes, ça ne va pas venir du ciel. Il faut rejoindre sans tarder les forces du PG et du Front de Gauche si nous voulons agir sur la réalité et ne plus rêver à ce que d'autres s'en chargent à notre place.
Voilà j'étais à Rennes vendredi dernier et j'ai assisté à la conférence. J'ai même serré la main de Mr Mélenchon mais je ne suis pas allé sur la capitale bretonne rien que pour cela. J'habite St Malo et je suis membre du PG35 et je dois avouer que j'ai passé un très agréable moment. Bien sûr je me suis délecté des "je suis d'accord avec vous" de Mr Khan mais au delà j'ai trouvé que l'analyse de ce dernier sur la responsabilité des médiacrates dans la montée du FN était pertinente. Le fait que Joffrin est du se taire était également assez amusant. Bien évidemment l'analyse de Mr Mélenchon a été à la hauteur du sujet.
Je regrette que l'agenda de notre président soit si serré car j'aurai aimé pouvoir échanger avec lui plus longuement.
Vive le PG et vive Mélenchon
"Ségolène Royal met toujours en avant ses propositions souvent teintées d'anti républicanisme et souvent contraire à la laïcité de l'école et de l'Etat."
? La formule creuse péremptoire type qui ne veut absolument rien dire.
"Rappelez-vous, l'ordre juste directement inspiré par les encycliques papales"
Pfff... On a les références que l'on peut, sortez de vos églises, c'est votre obsession pas la sienne, l'ordre juste c'est Jaurès.
"Rappelez-vous les jeunes incivils et délinquants gardés dans des centres par des militaires"
Elle parlait de centre encadrés pour les multirécidivistes (dans les atteintes type violence à la personne: crime, viol, agressions avec arme etc) comme une alternative à la prison (prison que manifestement vous considérez comme plus républicaine).
"Avez-vous oublié ses sorties contre les 35 heures et le smic à 1500 euros (pas crédible)"
Les 35h oui, parlons-en, la peau de banane de Fabius, elle a surtout dit qu'il ne fallait pas se contenter d'une augmentation du SMIC mais que tous les bas salaires devaient être augmentés.
Les 35H, auriez-vous l'honnêteté de citer ses propos exacts sur le sujet ? (j'en doute).
Enfin, la manoeuvre des strausskahniens à propos de la vidéo volée concernant ses propos sur les enseignants, phrase sortie de son contexte, volontairement tronquée etc
Facile de tirer des conclusions à partir de ce genre de montage. Mais bon comme l'ensemble de votre intervention est à l'avenant... tout est normal.
@ - 135 - Nadia
"Enfin, la manoeuvre des strausskahniens à propos de la vidéo volée concernant ses propos (de Ségolène Royal) sur les enseignants, phrase sortie de son contexte, volontairement tronquée etc
Facile de tirer des conclusions à partir de ce genre de montage".
Apparemment DSK et Ségolène Royal se sont réconciliés... :
http://www.liberation.fr/politiques/01012305296-candidate-royal-verra-avec-dsk-le-meilleur-dispositif-gagnant-pour-la-primaire
Et la dame ne serait peut-être pas l'alternative aux candidats "libéraux" du P.S. que vous voyez en elle.
@127 Descartes
Le taux d’abstention aux élections, le nombre de militants que regroupent les partis, la conception d’une « démocratie représentative » datant d’une époque où les femmes n’avaient pas droit de vote et où seuls « les citoyens mâles payant l’impôt », les fautes des partis de gauche et leur implication dans les guerres coloniales, la SFIO « à l’avant-garde de la V° république », une Constitution monarchique, les concessions faites à « la main aveugle du Marché », la soumission à une Europe antisociale de la concurrence libre et non faussée, tous ces éléments ne vous convainquent pas que le temps serait enfin venu d’inventer une réelle démocratie sociale, impliquant des institutions permettant la participation de l’ensemble des citoyens au débat, aux décisions et au contrôle de leur application ?
C’est pourtant à cette tâche que devraient s’atteler les citoyens de gauche, démocrates et républicains, à savoir : penser la démocratie sociale et la République des citoyens, pour ne pas laisser à nos adversaires politiques les moyens de poursuivre les contraintes qu’ils nous imposent.
Mitterrand a surfé sur le mouvement populaire de gauche pour ne pas faire les réformes institutionnelles qui s’imposaient, et pour permettre la mise sur les rails de l’Europe du Néo libéralisme financier et son cortège de privatisations, de délocalisations, de désertification industrielle, au prix de quelques concessions politiques et sociales au mouvement ouvrier.
Des Primaires Généralisées permettraient également de comptabiliser le poids réel des forces politiques, les Partis pourraient y jouer pleinement leurs rôles et vérifier leur influence au-delà des militants organisés ou sympathisants plus ou moins proches.
Nous n’avons aucune raison de ne pas faire confiance à la démocratie des citoyens et à leur République renaissante.
@le Prolo du Biolo (PG 69)
Vous citez un article de libé (dans le genre torchon strausskahnien on fait guère pire) de 2010, qui fait référence à une manoeuvre assez habile de Royal pour acculer les strausskahniens (la haine que se vouent mutuellement Royal et DSK est de notoriété publique) Vous ne pensez tout de même pas que Royal a cru une seconde que SK accepterait de devenir son premier ministre ? LOL
Encore une fois cessez de sous-estimer les qualités de fine stratège de Royal, l'avez vous entendue sur BFM tacler implicitement le candidat de l'oligarchie médiatico sondagio financière ? Ca et son besoin de rappeler ses divergences politiques avec Hollande... Non je ne me trompe pas.
Et d'ailleurs sachez qu'on trouve parmi les soutiens de Royal le plus fort pourcentage de militants se déclarant proches de Mélenchon (d'ailleurs demandez lui avec quel accueil il a été reçu par les sympathisants de Royal à la fête de la fraternité), ils sont les premiers sur les forums à le défendre et le soutenir et ce même contre leurs camarades socialistes. Moi même bien que d'abord "Royaliste" (j'évite les adjectifs à partir du prénom) j'ai voté comme beaucoup de mes camarades DA, FdG aux cantonales. J'ai signé aussi le soutien à la candidature de Mélenchon, bref, ne vous trompez pas d'ennemie.
@Sonia Bastille
Et pour finir, pourquoi ressentez vous le besoin de dézinguer, et ce à renfort de raccourcis rhétorique, celle que je considère comme la plus respectable des responsables socialistes, la plus respectable et au delà des postures bien plus à gauche que l'équipe des solférineux qui la déteste au moins autant que vous, pour soutenir celui qui subit quasi le même traitement médiatique qu'elle ?
135# le Prolo du Biolo (PG 69)
"Apparemment DSK et Ségolène Royal se sont réconciliés... : Et la dame ne serait peut-être pas l'alternative aux candidats "libéraux" du P.S. que vous voyez en elle."
Effectivement, j'ai déjà évoqué ici ce sujet, soit en clair:
"Candidate, Ségolène Royal verrait bien DSK en Premier ministre. Elle examinera avec lui «le meilleur dispositif gagnant» pour la primaire."
Et il m'a été répondu que j'étais un grand naîf car Ségo et DSK ne pouvaient pas se sentir, que je sous estimais Ségo et que c'est une stratégie de sa part. On voit bien l'importance des ambitions personnelles qui s'épanouissent dans ce bouillon de culture des élites sociales-démo.
De toutes façons, dans un cas comme dans l'autre c'est détestable, parce que rouler ainsi dans la farine les électeurs c'est indigne d'une supposée future présidente.
Et je conclurais en disant que lorsque personne ne vous oblige à dire rien de tel, au lieu de tenir ces propos eh bien on ferme sa ... (grande bouche, vous l'aviez compris) !
Si elle est honnête quelque part, elle n'a qu'à se rallier sous la bannière du front de gauche ! J'ai voté pour elle une fois, pas deux ! Même pas en rêve !
@ - Nadia - 137
(pour témoigner du soutien de S.Royal à DSK) Vous citez un article de libé (dans le genre torchon strausskahnien on fait guère pire) de 2010, qui fait référence à une manoeuvre assez habile de Royal pour acculer les strausskahniens
Les propos originaux ont été tenus sur France-Inter par Ségolène Royal elle-même
"DSK sera indispensable à notre équipe". Si ce n'est pas de l'adhésion, c'est bien imité...
C'est peut-être habile aussi, mais j'avoue que j'ai du mal à comprendre en quoi.
J'ai assez de respect pour J.L Mélenchon pour ne pas poursuivre plus loin cette digression (ce n'est ni le lieu ni le sujet).
Qui plus est, il n'a jamais été dans mon attention de ne serait-ce qu'essayer de convaincre quiconque, peut-être de nuancer le caractère sentencieux de certaines formules mais sans grand espoir, je connais trop bien la ritournelle ségophobe elle tourne sans fausse note à droite comme à gauche.
Sur ce bonne soirée à toutes/tous.
Débat très instructif entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Todd.
C'est frappant de voir la différence entre le discours brouillon et plein de contradictions de Todd et celui de Jean-Luc Mélenchon qui est construit et surtout lisible, compréhensif car cohérent.
A voir.
@ Nadia #140
Tu as l'air bien sympa et ce n'est pas par plaisir que nous te portons contradiction.C"est parce qu'il ne s'agit pas d'un jeu comme tu le sais bien mais qu'il en va de notre avenir à tous. C'est vrai qu'il peut y avoir des "ségophobes" primaires comme des Mélenchonophobes ou des "untelophobes" primaires mais il ne s'agit pas de cela en l'occurrence, Nous nous basons sur des faits vérifiables et le but est d'être vigilants contre la croyance en la possibilité de nous libérer du joug de ce capitalisme ultra libéral et des banques privées sans remettre en cause ce qui en assure sa pérennité. Il nous faut donc détecter et dénoncer les leaders politiciens confortablement installés dans un système qu'ils feignent de combattre, Cela n'a rien de personnel, qu'ils se nomment" bonnet blanc" ou "blanc bonnet", on s'en fiche, ce qui compte ce sont les programmes et surtout les actes, pas les effets d'annonces !
Là tout de suite Xavier Bertrand qui baratine sur europe 1 au sujet de la prime de 1000 € et qui continue dans la mauvaise foi en parlant de sortie de crise (laissez moi rire, les économistes prévoient une aggravation de la situation d'ici septembre 2011) ! Qui sera encore dupe de tels incapables en 2012 ? ils n'en verront jamais la couleur de leur 1 000 €, on connait la musique...et puis les salariés d'une entreprise de moins de 50 salariés pourront toujours continuer à ramer, c'est pas grave....et les fonctionnaires dont on bloque les points d'indice jusqu'en 2013, idem, pas grave ! encore cette façon de monter les uns contre les autres ! ceux qui auront la prime, ceux qui ne l'auront pas... Des fois j'en viens à espérer que tout s'effondre, comme ça tout le monde trinquera et on reconstruira tous ensemble une société plus juste et digne.... ne dit-on pas que c'est une fois qu'on touche le fond qu'on remonte à la surface ?
Et surtout, cette prime de 1000 € procède d'une logique de charité et de compassion, voire de bonnes oeuvres qui me révulse. Surtout quand on entend Sarko en Moselle dire que " si l'entreprise fait des profits, les actionnaires en profitent "et c'est bien normal".... Des actionnaires qui s'enrichissent sans rien faire, pour moi, ce n'est pas normal. D'autre part, on a même entendu C. Lagarde parler de baisses de charges pour compenser la prime ! Elle est bien bonne celle-là ! Il faudrait donc que nous payions nous-mêmes la prime ?
Le peuple a un pouvoir immense et il ne le sait pas malheureusement...
Cher Webmestre, pourquoi avoir remplacé la vidéo que j'avais signalée et qui démontrait mes propos par une autre qui leur est étrangère ?
cf @ 139
Un rien fatigué peut-être ?
[Edit Webmestre : Je n'ai rien remplacé du tout. J'ai juste remis le lien en forme mais c'est bien celui que vous avez proposé.]
bonjour
L'important au PS, c'est qu'il y est une alternative possible pour les militants de gauche de ce parti.
Ils pourront toujours venir grossir le vote de 1er tour en cas d'arrivée de DSK comme tête de liste. Car ne nous trompons pas de cible ! DSK C'est pas pareil que Ségolène Royal. Même s'il est c'est permis de le recaler à une place de 1er ministre, c'est pour bien montrer qu'il n'est pas central au PS. DSK c'est la droite du PS ! Ceux qui courent très vite pour avoir des places au soleil sous les fenêtres de Sarko, ceux qui acceptent des missions (Rocard, Lang, Allègre etc..)
L'important est que le Front de gauche reste le catalyseur de gauche ! Ensuite chacun prendra ses responsabilités de second tour. Ce sera une posture individuelle si notre candidat bute au 1er tour.
La gauche a deux problèmes :
1/ son manque d'union à gauche ! (lcr, Npa, Fdg, etc)
2/ de courir par réflexe vers le PS !
mais tout çà doit changer sinon le FN aura un boulevard car se serait le seul parti "reconnu" pour foutre par terre tout le "process" l'UMP et le PS.
cordialement
Nous voulons exprimer notre perplexité devant le silence persistant de J.L.M. à propos de la situation en Lybie. Habitués à des explications et argumentations claires sur divers sujets, ce mutisme nous interroge. Quel est exactement le point de vue sur le rôle de la France dans cette intervention? Cette question s'adresse aussi au Parti de Gauche. Cette prise de position s'impose dans le cadre du fonctionnement du Front de gauche.
Webmestre - @ 145
Avec mes excuses.
Il y avait effectivement plusieurs vidéos dans le même adresse de page, et votre raccourci n'est hélas pas tombé sur la bonne
(http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php/?id-video=poit_1316085_EXTRAIT_SEGOLEN_F3000GXX_301120101145_F3&ids=MAM_3500000000013722_201012010940_F2%3BMAM_3500000000013730_201012011324_F2%3BMAM_3500000000013709_201011301332_F2%3Bpoit_1316085_EXTRAIT_SEGOLEN_F3000GXX_301120101145_F3&id-categorie=REPORTAGES_INFO_FRANCE)
@JULES IMPRÉCATEUR (#136)
(...) tous ces éléments ne vous convainquent pas que le temps serait enfin venu d’inventer une réelle démocratie sociale, impliquant des institutions permettant la participation de l’ensemble des citoyens au débat, aux décisions et au contrôle de leur application ?
Ce serait souhaitable, certainement. Mais je suis loin d'être convaincu que multiplier le nombre de tours et les "primaires" contribue à réaliser cet objectif. J'attire votre attention sur le fait que votre idée contient un paradoxe. Supposons qu'on soit arrivé à créer un système qui "permette la participation de l'ensemble des citoyens". Mais qu'est ce qui vous dit que les citoyens utiliseront cette "permission". Peut-être préféreront-ils consacrer leur temps à d'autres activités plus intéressantes, et déléguer à un petit nombre d'entre eux la conduite des affaires publics. N'est-ce pas leur droit ? Car il s'agit bien de "permettre" aux citoyens de participer, et non pas de les "obliger", n'est ce pas ?
Le paradoxe démocratique est qu'au fur et à mesure qu'une démocratie fonctionne de mieux en mieux, la participation politique se réduit. Et c'est logique: plus on est rassuré sur le fait que le système est bien géré par ceux qui s'en occupent, moins on a envie de s'emb...eter à le gérer soi même. Même en Grèce, l'Agora n'a jamais concerné qu'une minorité.
Des Primaires Généralisées permettraient également de comptabiliser le poids réel des forces politiques, les Partis pourraient y jouer pleinement leurs rôles et vérifier leur influence au-delà des militants organisés ou sympathisants plus ou moins proches.
Nous n’avons aucune raison de ne pas faire conf
Devinez quel est la question que JM Aphatie à posé à Jack Lang au Grand journal hier ….
… Est-ce que vous pensez que Cuba est une dictature …
Je pense que F Castro a du lui interdire l’achat de cigares parce qu’il nous fait une fixette notre malade.