17avr 11
Je poste cette note tout en faisant mes valises. Me voici parti, pour l’île de la Réunion, dans l’océan Indien. Ce département français est décalé vers l’est de deux heures par rapport à la métropole. Au retour j’aurais donc un indicible sentiment de grasse matinée en me levant à sept heures du matin… On se rassure comme on peut des fatigues d’un long voyage à venir. N’empêche, mon empreinte carbone va être détestable. Mais je n’ai pas le temps d’un voyage en bateau. Je fais là bas deux jours d’intense activité politique, conclus par une réunion de la GUE, groupe où je siège au parlement européen avec le réunionnais Elie Hoarrau, secrétaire du Parti Communiste Réunionnais. Ce sera à La Possession, le mardi soir. Mon parcours prévoit pour l’essentiel l’observation de quelques unes des réalisations du projet d’autonomie énergétique de l’île tel que l’avait conçu son président de gauche Paul Vergès.
Cette note va et vient de Kahn à Todd, de Gbagbo à Correa et Ollanta Humala, sans oublier Carlos Ghosn. De Rennes à Paris, Abidjan, Quito et Lima. Pour Renault il faudrait faire le tour du monde des pièces détachées et des véhicules assemblés. C’est bien le problème.
Merci à Françoise Dinand pour les illustrations de cette note.
En bouclant ma note, je ramasse la pile de journaux qui encombrent ma table. Je n’y peux rien, l’œil glisse d’ici à là. Mes attractions vont toujours aux sujets européens. C’est leur coïncidence qui me marque. Tiens, donc, Socratés, le premier ministre social démocrate portugais, bien que démissionnaire, a appelé « à l’aide » l’union européenne dont il ne voulait pas il y a quinze jours. Et le FMI est arrivé dans ses wagons. Un peuple souverain soumis à la taille par un organisme extérieur convoqué par une premier ministre démissionnaire. La démocratie dans « l’Europe qui nous protège » fait un grand pas. Ici je lis à présent quel est le nouveau plan d’austérité grec. En Grèce, tout le monde sait que la situation ne peut pas être redressée en raison même du traitement dépressif que le FMI inflige au pays. Mais le président de l’internationale socialiste, le premier ministre Georges Papandréou, inquiet des rumeurs selon lesquelles il serait conduit à stopper la saignée, a pris crânement son peuple par les cornes. « Nous allons restructurer le pays pas la dette ! ». Il vend encore 23 milliards de biens publics. Pour rien, bien sur. Mais quelle fête pour les banques ! Le cynisme de celles-ci est inouï. Ainsi en Irlande. Ruinée par la saignée, anémiée à mort ? Oui. Donc les agences de notations lui baissent sa note. Moody’s a baissé de deux crans pour la porter au plus bas niveau dont elle dispose. Lisez pourquoi : « en raison de l’activité atone et de nouveaux engagements liés aux banques ». Et voila la boucle est bouclée comme peu de temps avant en Grèce et au Portugal. Pour payer les banques qui demandent plus en raison d’une mauvaise note, l’Etat réduit ses dépenses, l’activité décroit et les agences baissent la note donc les banques demandent plus et ainsi de suite jusqu'à ce que mort s’ensuive. Mort ou révolution. Au choix.
Ce Vendredi n’était vraiment pas comme les autres pour moi. Ce fut une journée chargée de débats. Le matin avec Emmanuel Todd, pour « Arrêt sur images », l’après midi avec Jean-François Kahn aux rencontres de Rennes de « Libération ». Rencontrer Jean-François Kahn pour un débat dans un amphi modéré par Nicolas Demorand devant mille personnes est un temps fort en adrénaline, cela va de soi. Le thème agitait bien : « que faire contre le Front National ». Auparavant il était question de venir me faire parler du salaire maximum. Mais pas un dirigeant de droite n’a accepté de venir se colleter avec moi sur le sujet. Pas très audacieux ces messieurs… Je pense que nous avons aidé à faire un peu de clarté, Kahn et moi, sur notre sujet. Mais je nous reproche d’être restés en dessous de la main sur le chapitre des « solutions ». Peut-être parce que c’est du registre plus direct de l’action militante et politique davantage que de l’analyse. Et je n’ai pas relevé l’idée de Kahn d’une candidature unique « républicaine ». Je n’y crois pas du tout. Je pense qu’elle serait totalement contre performante. Mais je n’ai pas relevé. J’étais dans la logique d’une démonstration. J’ai remis à un autre moment le soin d’y répondre et pour finir je ne l’ai pas fait, car la discussion avait pris un autre chemin. J’attends avec intérêt de lire les commentaires sur ce qui est ressenti à propos de ce type de débat. Je ne sais pas ce qui en est attendu par ceux qui viennent y participer. Un mot encore sur cette salle. En guerrier endurci j’ai bien reconnu dans l’intervention du « petit jeune », soit disant naïf, un militant du Front national. Il commença par parler de ma double qualité de sénateur et de député européen. Pas besoin d’entendre la suite. C’est signé. Une reprise du collage qui circule sur moi et m’attribue des revenus immenses. J’ai donc juste perdu mon temps à devoir répondre à cette langue de fiel que le double mandat parlementaire est interdit et ainsi de suite. Mais c’est une indication sur le niveau de ce que ces gens là me réservent pour la suite. Et de la lâcheté infâme des socialistes des Yvelines, la bande à Huchon, qui ont relayé cette calomnie.
Mais Todd, même à dix dans le studio « d’arrêt sur images », c’est équivalent en tension intérieure à une rencontre avec mille personnes ! J’ai pour lui une admiration intellectuelle très forte. Ses livres sont des moments d’étape dans l’évolution de ma réflexion politique. C’est du niveau de ce que j’ai ressenti découvrant Alain Accardo ou Jean-Claude Kaufmann. Leurs livres m’avaient sauté à la figure. Le livre « Après la démocratie » de Todd m’a donné la même jubilation que, par exemple, « Le petit bourgeois gentilhomme » d’Accardo. Dans un passé récent, j’ai manqué la rencontre avec Todd au moment où elle m’aurait été le plus utile. « Le rendez vous des civilisations » est arrivé dans mon champ de lectures bien après que je me sois mis en mouvement sur le discours de Latran de Nicolas Sarkozy. Le travail de critique de ce discours a été pour moi le moment où je compris l’importance du texte de Samuel Huntington dans la doctrine des néoconservateurs français à la remorque de leurs homologues américains. D’ailleurs entre la rédaction de mon petit pamphlet et les quinze conférences que j’ai prononcées sur le sujet, cette critique de la thèse d’Huntington a pris la part centrale de l’argumentation. Un jour ou l’autre, quelqu’un aura la patience de faire le décryptage du texte de ma conférence prononcée à Lyon, puisqu’il en existe un CD. Ca ferait un bon texte, je crois. On y voit bien comment la critique du texte d’Huntington est au centre de la déconstruction du discours du président de la République française à propos de la religion et de sa place dans son projet de société. Mais je n’ai lu le livre de Todd, «Le rendez vous des civilisations» que bien après. Quel dommage !
En effet ma critique avait une limite. Certes je faisais soigneusement, je crois, la démonstration du contenu politique de la thèse et de son articulation avec la stratégie politique nationale et mondiale des droites. Mais cette critique ne suffit pas. Au contraire, l’étude de Todd est conforme à une méthode matérialiste très puissante. Son analyse de l’évolution démographique en particulier le conduisait à faire des pronostics allant à l’inverse de tout ce qui se disait à ce moment là. Todd a annoncé et prévu, non comme un prophète mais comme un scientifique, ce que serait le contenu universaliste des révolutions arabes. "Le monde musulman est entré dans la révolution démographique, culturelle et mentale qui permit autrefois le développement des régions aujourd'hui les plus avancées. Il s'achemine à sa manière vers le point de rendez-vous d'une histoire beaucoup plus universelle qu'on ne veut bien l'admettre." Cette thèse explique l’échec radical de la « théorie du choc des civilisations » à décrire ou à prévoir les événements. Au cas particulier des révolutions arabes, les faits survenus depuis sont absolument conformes aux analyses de Todd. "Le "choc des civilisations" n'aura pas lieu. L'examen d'indicateurs sociaux et historiques profonds impose au contraire l'idée d'un "rendez-vous des civilisations" avait-il écrit en commençant son travail. « Certaines puissances et certains chercheurs, avait-il diagnostiqué, ont intérêt à ce que s'installe dans les esprits la représentation d'un conflit de civilisation, qui masque la violence latente des conflits économiques. La démographie libère de cette paranoïa instrumentalisée […] Les populations du monde, de civilisations et de religions différentes, sont sur des trajectoires de convergence. » Si j’y reviens c’est, bien sûr, par gout du débat sur les idées. Mais aussi pour nous alerter. L’échec avéré de la « théorie du choc des civilisations » doit mettre en garde ceux qui n’en mesurent pas toute la portée. Cette théorie n’a pas davantage de valeur dans nos murs, dans notre pays. Pour les mêmes raisons, au départ, que celles décrites par Todd à propos de l’espace arabe. Pensez-y. Les prières de rue n’annoncent rien de plus qu’un embarras de la voie publique. En quelque sorte.
Je sais qu’Emmanuel Todd ne dit guère de bien de moi. Ses formules à mon sujet sont parfois très à l’emporte pièce. Je serai, selon lui, un « gugusse », un « esprit brouillon » et ainsi de suite. Mais j’ai eu aussi l’impression qu’il comprenait ce que j’essaie de dire avec ma manière de faire et qu’il dit partager. "Mélenchon, avec tout son côté brouillon, est dans son époque. Pour la première fois, on voit des gens de gauche se mettre au niveau de violence, réel ou virtuel, de la société. C'est pour cela que moi, consciemment, je m'astreins à parler brutalement, pour être en phase avec l'époque et l'adversaire" déclare-t-il à Rue 89 en novembre dernier. Bon. Alors pourquoi me rabaisser sur France inter en mars dernier par une caricature aussi trivialement médiatique que celle-ci "Mélenchon est un gugusse avec son affection pour la chine". Il s’en est expliqué au cours de notre face à face sur « arrêt sur images ». Ce n’est pas plaisant bien sur. Mais ce n’est pas décisif pour moi. J’ai pu voir sur le plateau que l’homme allongeait parfois les coups par une sorte d’emballement de la parole et du raisonnement. Ainsi quand il se mit à traiter de mon « indifférence à la question de la démocratie » ou à celle de « la condition des travailleurs ». En tous cas, cela ne m’empêche pas d’avoir besoin de Todd pour penser plus juste. Et parfois pour recevoir de lui des confirmations bien utiles les jours de grands doutes sur soi. Ainsi comment ne pas me sentir en phase avec lui lorsqu’il déclare dans un entretien avec le journal « Marianne 2 », le 24 mars dernier: "Les hommes de médias de ma génération ont aussi une responsabilité dans cette déroute des élites françaises […] il s’agit moins de journalistes que d’idéologues purs qui tentent de perpétuer une vision du monde totalement archaïque. Mais ils font partie des classes dirigeantes." Je ne crois pas avoir dit autre chose, même si c’est autrement.
Mais je me tiens aussi pour dit ce qu’il déclare dans le même entretien : « je ne suis pas intéressé par les propositions irréalistes protestataires de la gauche de la gauche, et je ne crois pas une minute à la possibilité pour le Front national d’arriver au pouvoir en France. Je pense tout à fait que la France doit continuer à être gérée par une alternance entre les grands partis décents de la droite et de la gauche. » Ce n’est pas là une analyse mais une affirmation politique. Il en a bien le droit. Mais elle ne doit rien à son travail de scientifique. Et que dire de cette sorte d’élitisme presque caricatural. « Je ne suis pas partisan d’une destruction ou d’un rejet des élites. Je plaide simplement pour le retour des élites à la responsabilité et à la raison. […] Je pense que le projet protectionniste européen ou la sortie de l’euro ne peuvent, dans le contexte français, être gérés que par des gens sortis des grandes écoles. […] La bonne démocratie fonctionne quand une partie importante des élites prend en charge les intérêts économiques et moraux de l’ensemble de la population". A mes yeux cette formule contient sans doute sa part de vérité. A condition d’en retirer le caractère quasi disqualifiant pour toutes les autres catégories de la population que la formule « élite », même revue et corrigée par Todd, exclut de la pertinence politique… Pour moi, au point auquel nous voici rendus, la clef du renouveau c’est l’implication populaire la plus large. C’est elle d’ailleurs qui, en mettant les « élites » au pied du mur, fera le tri entre les progressistes et les contre révolutionnaires que cette catégorie comporte comme toutes les autres. Et, à la fin de sa démonstration, je ne peux ignorer ce qui me sépare de sa conclusion telle qu’il l’a résumée en novembre dans l’entretien avec Rue 89 et qu’il a reprise dans notre débat. "Les protectionnistes sont des libéraux, qui croient au marché, à la libre activité de l'entreprise. Il faut juste fixer la taille du terrain de jeux. C'est le contraire de l'Etat bureaucratique. C'est l'Etat libéral qui organise l'existence d'un marché. Moi, je crois au marché ». Sur le plateau, il alla plus loin encore dans l’allégeance verbale au système « de l’économie de marché » et du capitalisme. Je ne le crois pas. Je ne crois pas qu’il pense vraiment cela. Tout ce qu’il écrit va trop à rebours de cette conclusion. Mais encore une fois, quand bien même cela serait, tout cela n’enlève rien à la force de ses analyses et des instruments qu’elles nous livrent pour penser notre temps. L’homme, je veux dire le citoyen, et son œuvre doivent être accueillis séparément.
Notre thèse sur la transversalité du précariat et la désagrégation du modèle économique dominant comme « modèle qui ne marche pas » et donc est ressenti progressivement comme illégitime est en écho du diagnostic que Todd pose dans « L’ENA hors les murs », en mars 2009: « Ce qui est tout à fait particulier dans la situation la plus récente, ce que je décris, c’est la façon dont les effets négatifs du libre-échange remontent du bas vers le haut de la société. Nous avons eu la phase des années 1980 durant laquelle c’étaient les ouvriers qui subissaient le plus. Nous avons ensuite vu le décrochage des classes moyennes inférieures au moment du traité constitutionnel européen. Nous avons vu que sur les sept dernières années, les gains d’argent dus au libre-échange ne bénéficiaient plus finalement qu’aux 1 % supérieurs de la société. […] Nous sommes confrontés à une idéologie dominante qui ne produit plus aucun bien pour aucun secteur de la société, y compris les riches !"
Parmi tout ce que j’ai lu dans son livre « Après la démocratie », et que personne ne peut se dispenser d’aller lire, je veux, pour finir, retenir à cet instant ce qu’il dit des élites dirigeantes. Elles font le lien entre le grand nombre et l’oligarchie. J’ai trouvé extraordinairement bien vue la déduction tirée de la contagion narcissique parmi ces élites. C’est une critique beaucoup plus abrupte et cruelle que tout ce que j’ai pu écrire ou dire sur le sujet. Pour lui, la classe des "éduqués supérieures" s'est autonomisé, et exerce le pouvoir pour elle-même, effaçant les clivages idéologiques. « Pour la première fois, écrit il, les "éduqués supérieurs" peuvent vivre entre eux, produire et consommer leur propre culture […] le monde dit supérieur peut se refermer sur lui-même, vivre en vase clos et développer […] une attitude de distance et de mépris vis-à-vis des masses, du peuple, et du populisme qui naît en réaction à ce mépris". Et comment ne pas applaudir cette trouvaille du regard sur des évènements qui paraissaient si peu corrélés ? "La disparition des idéologies traditionnelles renvoie chaque strate éducative, chaque profession à ses déterminations propres […] Le métier devient un objet d'identification primordiale, fragmentant encore plus finement le corps social. En 2008, les défections socialistes vers le Sarkozysme ont révélé l'existence d'un métier politique indifférent à l'idéologie. […] en 1988, Franz-Olivier Giesbert ouvrait une ère nouvelle du journalisme en passant directement du Nouvel Observateur au Figaro, en véritable pionnier de la mort des idéologies dans ce milieu."
Bref, les élites n'assument pas leur rôle de guide que Todd leur attribue dans la société. Elles se coupent du peuple : "Au narcissisme individuel des membres de l'élite répond un narcissisme du groupe de l'élite, reniant ses responsabilités économiques et sociales, méprisant les humbles et enfermé dans une politique économique libre-échangiste, qui dégage des profits pour les riches et implique la stagnation puis la baisse des revenus pour les autres". Ce narcissisme s’étend à la pratique de l’engagement politique lui-même. C’est drôle et bien vu. "Le militant ancien faisait vivre le Parti dans la collectivité, et vivre la collectivité par le Parti. Le militant nouveau vient pour contribuer, certes, mais surtout pour s'exprimer, "s'épanouir" personnellement. Il est, dans sa section socialiste, l'un des millions de nouveaux narcisses engendrés par la révolution éducative supérieure". Après tout cela il n’en reste pas moins que dans la critique que Todd fait des positions qu’il m’attribue, il confond élite et oligarchie. C’est banal. Tous mes détracteurs font cette confusion. J’en vois bien l’intérêt polémique pour eux. Je ne le comprends pas pour Todd. Le premier service que l’on peut rendre à l’oligarchie, c’est de l’aider à se dissimuler derrière ses paravents, sa « suite dorée », selon l’expression de Karl Marx. C’est un double tour de passe-passe, on confond élite et oligarchie puis on confond « élite sociale », le dessus du panier des salaires, et élites intellectuelles et techniciennes. M’attribuer un rejet des « élites » en général, c’est méconnaitre le cœur de mon optimisme politique. Je crois qu’une autre société peut naitre précisément parce que la masse de notre peuple est éduquée, qualifiée et dispose en son sein d’une élite technique extrêmement nombreuse.
Le parti de Laurent Gbagbo était membre de l’internationale socialiste. Quelle contribution a pris l’internationale socialiste au règlement de la crise ? Aucun. Quels ont été les membres de cette illustre organisation qui se sont interposés dans le drame ?Aucun. Pourtant le PS français assure la vice présidence de cette organisation et Pierre Mauroy en a été le président ! Que dit cette organisation sur la capture de l’un des siens et son emprisonnement dans une zone contrôlée par des mercenaires sanguinaires ? Rien. Quant aux dirigeants français du PS, prompts à faire des visites sur place ? Rien. Combien d’année, le délégué national aux questions africaines a-t-il été aussi un intime de Laurent Gbagbo ? Lui, du moins, a-t-il assumé loyalement jusqu’au bout. Mais les autres ? Et euro RSCG, l’agence de communication de Dominique Strauss-Kahn, organisatrice de la campagne électorale de Laurent Gbagbo. Vont-ils rendre l’argent au nouveau pouvoir pur et sincère de monsieur Ouattara ? Non bien sur ! Sinon il faudrait rendre celui d’Eyadema, celui de Bongo et celui de combien d’autres ? Admettons. Admettons que chacun ait, en cours de route, découvert qu’ils ont soutenu par erreur un odieux tyran. Dans ce cas pourquoi ne demandent-ils pas à l’internationale socialiste une réunion pour prendre la mesure du nombre de ses membres qui viennent de perdre le pouvoir dans la violence ? Pourquoi n’ont-ils jamais demandé leur exclusion avant ? Pourquoi ont-ils gardé toutes leurs responsabilités dans cette organisation ?
Ces débats sur la nature et l’orientation de cette organisation m’ont été mille fois refusé, l’air excédé, par un François Hollande, du temps qu’il dirigeait le PS. Il n’y a pas eu une minute de débat quand leur ami De Larua fit tirer sur la foule argentine par ses policiers, ni quand leur ami président du Venezuela social démocrate fit tirer sur celle de Caracas, ni sur leur cher Alan Garcia élu président du Pérou avec l’aide de la droite qui fit massacrer paysans et prisonniers de droit commun. Aucune de mes mises en garde concernant cette organisation, faites de vive voix ou par écrit dans mes livres et articles, n’a jamais reçu un mot de réponse ni soulevé une minute de débat. Ils s’en moquent, ils ne savent pas où c’est, ils ne savent pas de qui il s’agit…. On connait la musique. Ils soutiennent n’importe qui, n’importe comment, du moment que l’intéressé a un tampon de l’Internationale Socialiste et paye le voyage. «Nous ne permettons pas aux autres de nous dire ce que nous devons faire, de quel droit irions leur dire ce qu’ils doivent faire eux » m’avait lancé François Hollande. Après quoi ils sont prêts à abandonner leurs amis d’un jour à la mare aux caïmans, quand ça tourne mal. Mais le cas de Laurent Gbagbo ne ressemble à aucun autre. Je prends le risque de me voir affubler par bien des petites cervelles qui liront ces lignes une nouvelle fois de leurs simplifications offensantes. Mais je ne risque, moi, aucune confrontation désagréable avec mes actes. J’ai rencontré Simone Gbagbo du temps où elle était dans l’opposition. Je n’ai jamais été invité sous sa présidence. Je n’ai jamais participé à une conférence sur place, ni été défrayé pour cela, je n’ai pas eu de tache d’écriture rémunérée par euro RSCG. Gbagbo ne m’a jamais téléphoné, écrit, fait porter des messages ou interpellé. J’étais, pour lui aussi, ce que j’étais pour ses chers amis du PS et de la gauche du PS. Une ombre au tableau. Mais il reste ceci : que ça plaise ou pas, Gbagbo a été la seule tentative de faire de la vraie sociale démocratie en Afrique. Qu’il ait échoué, dérivé ou ce que l’on voudra, mérite mieux que le lâche abandon auquel ont procédé les dirigeants du PS français. Les ivoiriens méritaient au moins une tentative d’interposition politique. Aujourd’hui, au moins par compassion humaine, par respect pour leur propre passé et leur ancienne amitié, ils devraient se soucier de savoir ce que devient Laurent Gbagbo et sa famille entre les mains des mercenaires givrés de Alassane Ouattara. Ils ne feront pas. Ils espèrent juste que ça passe et qu’on ne leur demande aucun compte.
Je crois bien que les images de « l’arrestation » de Laurent Gbagbo devraient créer un grand malaise. Leur violence, le style « mercenaire aux yeux rouges» des assaillants, l’ambiance de lynchage des vaincus, les violences faites aux femmes, l’évidente main mise de notre armée sur l’opération, rien ne ressemblait moins à une opération de protection de la population sous mandat de l’ONU. Mais, depuis le début, Laurent Gbagbo est l’homme à abattre pour les concessionnaires français qu’il a menacé dans leurs intérêts un temps même s’il les a bien cajolé ensuite. Cela n’excuse rien, mais cela explique tout. Et d’abord la réécriture de la personnalité d’Alassane Ouattara. En fait, un vrai aventurier repeint en bon père de la démocratie. Soutenu par l’ancien président hier accusé de totalitarisme, Konan Bédié qui l’avait empêché en son temps d’être candidat à l’élection présidentielle, et par le premier ministre de Gbagbo, un soi disant « rebelle du nord », vrai seigneur de la guerre, dont les mercenaires ont été immédiatement maintenus en place et rebaptisés en « force républicaine », le changement de camp valant amnistie pour les crimes qui leur étaient hier reprochés. Alassane Ouattara est un chef de clan et rien de plus. L’argument de sa victoire électorale est une fiction qui pouvait être utile aussi longtemps qu’il pouvait y avoir une perspective d’accord sur ce point entre les parties. Mais il n’y en avait pas.
Ne restaient donc en présence qu’une addition de tricheries. Valider les mensonges des bourreurs d’urnes d’Alassane Ouattara revenait à prendre partie dans une guerre civile. Elle dure depuis 2003. La raconter obligerait à un récit qui prendrait trop de place. Aucune page n’y valut mieux que la précédente. Mais aucune ne correspond au récit simpliste de la lutte entre gentil et méchant qui repeint Gbagbo en tyran et Ouattara en démocrate. Car si l’on en a vu beaucoup montrer du doigt ce fait que Gbagbo n’a pas obéi aux injonctions de l’ONU, on dit moins, et même jamais, que Ouattara n’y a pas davantage obéi. Notamment parce que ses mercenaires n'avaient pas désarmé pendant l'élection, contrairement à la demande de l'ONU. Leur influence pédagogique explique sans doute les votes à 90 % en faveur de sa candidature dans les zones qu’ils contrôlaient. On vit clairement le parti pris quand fut refusé le recomptage des suffrages, demandé par Gbagbo et refusé par Ouattara. Pourquoi ? On l'avait bien fait aux USA, faut-il le rappeler ? A la fin il faut se souvenir que le mandat de l'ONU était de "protéger les civils" et d'"empêcher l'utilisation d'armes lourdes" contre eux, pas d'aller arrêter un président sortant en bombardant le palais présidentiel.
Mais qui s’en soucie ? « Vae victis », comme dirait Michel Denisot. Malheur aux vaincus ! Je crois que cette opération militaire déclenchée sans le début d’une discussion et ou d’un vote de l’assemblée nationale commence un mauvais style pour la suite de nos relations avec l’Afrique. Il est urgent que notre pays se ressaisisse. En premier lieu que le parlement ne laisse plus s’installer cette habitude qui voit dorénavant tous les artifices d’interprétation et de procédure réunis pour justifier que les parlementaires n’aient jamais leur mot à dire sur les expéditions militaires du pays. On n’a voté à l’Assemblée et au Sénat ni sur l’Afghanistan, ni sur la Libye, ni sur la Cote d’Ivoire ! Ni avant, ni pendant, ni depuis ! Et, bien sûr, c’est nous qui donnons des leçons de démocratie aux autres ! Mais nous, quelle genre de démocratie est donc la nôtre entre l’Europe qui nous dicte des lois et des astreintes jamais délibérées et un régime présidentiel qui déclenche des guerres à sa guise et sans mandat ni contrôle du parlement ? Il me semble qu’une commission d’enquête parlementaire sur cette intervention est seule capable de faire la lumière sur l’enchainement qui a conduit jusqu'à cette intervention militaire française dans la guerre civile ivoirienne.
Des nouvelles particulièrement intéressantes nous arrivent d’Amérique latine. D’Equateur d’abord. Le 5 Avril dernier, le président Rafael Correa, notre ami, a déclaré Madame Heather Hudges, ambassadrice des USA, persona non grata. Elle a été invitée à quitter immédiatement le territoire équatorien. L’Equateur est en négociation commerciale avec les USA pour desserrer l’étau des traités de libre échange que ceux-ci ont conclus avec ses voisins sur les mêmes productions que celles du pays. On devine la raison qui a conduit le président à agir de la sorte. La même que celle qui l’avait conduit auparavant à ordonner l’expulsion de deux fonctionnaires de cette ambassade. Il s’agit bien sûr de l’intrusion avérée des agents américains dans les affaires internes de la Police nationale et leur tentative de déstabilisation du gouvernement. C’est la parution d’informations diplomatiques diffusées par Wikileaks dans le quotidien espagnol El Pais qui a mis le feu aux poudres. Madame Hudges y déclare que le Président Correa a délibérément choisi de mettre un homme corrompu, le général Jaime Hurtado, à la tête de la Police nationale. L’article paraît au moment opportun pour les médias locaux. L’Equateur est en pleine campagne pour la "consultation populaire", c’est le nom qu’on donne là-bas au référendum, du 7 mai prochain. Ce référendum pose notamment la question de la définanciarisation des médias équatoriens. C’est aussi le premier rendez-vous du président Correa avec les urnes depuis le coup d’Etat. L’Assemblée nationale a d’ores et déjà choisi son camp. Le 12 avril, elle a « soutenu sans restrictions » la décision du président. Je suppose qu’on va bientôt entendre pis que pendre sur Correa dans la presse bien pensante. La dernière fois il était accusé d’avoir inventé un coup d’état contre lui. Des policiers qui tirent sur leur président puis le séquestrent, des militaires qui bloquent des aéroports, quoi de plus naturel ? S’imaginer autre chose, c’est de la paranoïa ! Les commentateurs bien pensant, et les défenseurs des droits de l’homme à Cuba et toutes les créatures des agences d’influence nord-américaines estimèrent donc qu’il n’y avait pas de quoi s’émouvoir. Auparavant elles n’avaient rien trouvé à dire non plus contre le putsch au Honduras. Ni contre les meurtres qui y continuent.
Au Pérou aussi ca bouge. Dimanche 10 avril, les péruviens étaient appelés aux urnes pour les élections générales. On y élisait à la fois le président de la République, les députés nationaux et les députés au Parlement andin. Les résultats sont sans appel. L’équivalent du Front de Gauche au Pérou, « Gana Peru », est le grand vainqueur des élections. Son candidat au premier tour des présidentielles, Ollanta Humala fait plus de 31%, loin devant les 23.47 % de son adversaire, Keiko Fujimori, fille du dictateur du même nom. Le président sortant était un socialiste. Alan Garcia. Son parti, l’APRA, est membre de l'Internationale socialiste. Je note avec satisfaction les résultats des élections législatives à un tour. L’APRA social démocrate y est tombé à 6% ! Une déroute à la mesure de la nocivité de ce parti et de son personnage emblématique. Les socialistes n’avaient d’ailleurs pas de candidat à la présidentielle. Ils ont préféré soutenir le très libéral leader de droite Kuczinky. Ce dernier est arrivé pour sa part en troisième position. Bon débarras. La déroute du parti d'Alan Garcia est vraiment un soulagement. Son gouvernement de coalition avec la droite a mené une politique des plus droitières de l’histoire du Pérou. Garcia lui-même est une caricature. Déjà Président de la République de 1985 à 1990, il a ordonné des centaines d'exécutions arbitraires entre 1986 et 1988. Un massacreur. Le bilan est lourd. Exécution sommaire de plus de deux cents détenus dans les prisons de Lurigancho, de el Fronton et de Santa Barbara, massacre de paysans à Accormarca, massacre de Cayara. J’en passe malheureusement. A partir de là, le score d'Ollanta Humala, est plus qu'une bonne nouvelle. Il s’élève à plus de 50% dans les régions où les multinationales exploitent minerais, pétrole, gaz, électricité au détriment des populations locales. Le second tour aura lieu en juin. Surveillez la mise en marche de la machine à calomnier d’ici là. Ça va être un festival.
On a beaucoup parlé de Renault-Nissan ces temps-ci. Je m’épate de voir comme la dimension sociale et financière de la question est masquée par les avatars de l’histoire de gribouille qui a ridiculisé le haut management de l’entreprise. Renault-Nissan n’est pas pauvre. Son bénéfice pour 2010 s’élève à 3,5 milliards d'euros. Son patron non plus n’est pas pauvre. Carlos Ghosn coute cher. Très cher. Il gagne 9,1 millions d'euros par an. C’est le patron le mieux payé de France. Dans le même temps, les salaires ouvriers de Renault ont baissé de 15 % en raison du chômage technique. Le crédo du patron pour Renault : «être le constructeur généraliste européen le plus rentable ». Résultat, un plan de 6 000 suppressions d'emplois lancé en 2008, appliqué en dépit des aides publiques reçues en 2009-2010. Et bien sûr, le gel des salaires sur 3 ans et l’accroissement de la flexibilité. Et tout ça pour quel résultat ? Afin de réduire les coûts et d'augmenter ses marges Renault a multiplié les délocalisations de production de toute sa gamme depuis 5 ans. L'entrée de gamme, Logan, Twingo, Clio 2, se fabrique au Maroc et dans les pays de l'est. Le milieu de gamme c’est la Clio 3 produite à 60 % en Turquie. Le haut de gamme, Latitude et 4×4 Koleos sont fabriquées en Corée. Ces délocalisations massives obligent désormais Renault à importer l'essentiel des voitures qu'il vend en France : les 2/3 des Renault immatriculées en France sont fabriquées à l'étranger. Estrosi mentait donc ouvertement quand il affirmait : « une voiture française, destinée à être vendue en France, doit être fabriquée en France ! ». Et pourtant l’argent public est fortement mis à contribution dans Renault. 4 milliards d’euros d’aides ont été versés par l’Etat en 2009, sous forme d’avances remboursables. Sur les 500 millions d’euros de primes à la casse payées par l’Etat en 2009, Renault a largement pris sa part car ses clients ont été parmi les principaux bénéficiaires. Enfin n’oublions pas les 300 millions d’euros que Renault va économiser en 2010 grâce à la suppression de la taxe professionnelle. Que les impôts des français compenseront.
En dépit de toutes ces participations publiques, l’influence stratégique de l’Etat sur Renault est quasi nulle, alors qu’elle devrait contribuer à réorienter ses productions compte tenu de la crise écologique. L’Etat le pourrait s’il assumait son pouvoir. L’Etat possède encore 15 % du capital de Renault représentant 18 % des droits de vote. Deux administrateurs siègent pour cela au conseil d’administration de Renault SA. L’Etat est donc le 1er actionnaire de Renault. Que pèse-t-il dans les choix ? Pire, l’Etat a subventionné la future voiture électrique de Renault, la Zoé, sans avoir de garantie en termes de localisation de l’activité. 100 millions d’euros en capital, 150 millions pour la chaîne de fabrication des batteries, sans parler du bonus fiscal de 5 000 euros qui sera offert à l’achat. Inutile de rêver pour l’avenir si tout reste en l’état. La Commission européenne a interdit toute mesure anti-délocalisation dans les plans d'aides à l'automobile. Dès l’annonce du Plan français d’aide à l’automobile, la Commission avait déclaré le 10 février 2009 que « toute obligation de garder une unité de production en France rendrait ces aides illégales ». Et à l’issue du Sommet européen du 2 mars 2009, la Commission s’était réjouie d’avoir obtenu de la France que « les conventions de prêt avec les constructeurs automobiles ne contiennent aucune condition relevant de la localisation de leurs activités en France. » C’est tout cela le bilan, à l’arrière plan de l’affaire d’espionnage bidon, qui mine l’entreprise. L’affaire, avec sa conclusion ubuesque ne s’arrêtera pas là. La secousse a touché un organisme déjà en forte tension. Une maison où les suicides professionnels sont déjà bien ancrés dans le paysage du mal être et de la souffrance au travail.
Ce n’est pas l’évènement du siècle mais je le raconte. Combien de fois en effet a-t-on vu les médias citer Maxime Gremetz comme la figure des communistes qui rejettent ma proposition de candidature pour représenter le Front de gauche aux élections présidentielles. C’est bien son droit. Mais pas avec ces mots injurieux ni au nom d’un parti dont il n’est plus membre. Oh, comme cela amusait certains de présenter Maxime Gremetz comme image du Parti Communiste ! Au cours de leur réunion hebdomadaire, les députés communistes, républicains, citoyens et du parti de Gauche ont décidé, à l’unanimité moins deux voix, d'exclure Maxime Gremetz de leur composante au sein du Groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine (GDR) à l’Assemblée Nationale. Ils déclarent condamner « son attitude scandaleuse et irresponsable du 16 mars dernier, succédant à tant d’autres incidents, ils ont considéré que les valeurs qu'ils portent ne peuvent s’assortir d’un comportement humainement et politiquement inadmissible. » Il faut savoir qu'à l'heure actuelle il est suspendu pour deux mois de son droit de pénétrer dans quelque local de l'Assemblée Nationale suite à son irruption violente lors du débat sur les suites du séisme et de l'accident nucléaire de Fukushima. C'est la première fois qu'une telle sanction est prononcée contre un député. Car il s'agit de fait de "récidive" en quelque sorte. Il avait notamment défoncé la porte du bureau d'un autre député du groupe à coup de pied de biche. Il a par ailleurs, hors assemblée, porté la main sur Marie-George Buffet, ce qui avait abouti à son exclusion du PC, là aussi à la suite d'autres incidents de cet ordre. Et récemment il s'en est pris à Pierre Laurent. Par ailleurs une plainte au pénal a été déposé par le président de l'assemblée nationale, car il a frappé un fonctionnaire de l'assemblée. Il a essayé de nouveau la semaine passée de pénétrer de force dans l'assemblée. Ce comportement en réalité révèle un trouble personnel grave qui est davantage humain que d’ordre politique. Il est peu probable que des raisonnements et des injonctions en viennent à bout. Quoiqu’il en soit, les communistes ont considéré que la situation devenait intenable pour l'image de leur parti.
Ce matin dans Le Parisien nouveau "sondage" Louis Harris Interactive et ce titre : "Présidentielle vers un nouveau 21 avril". Bien sûr c'est comme l'autre fois à double détente : en direction de la droite "tous derrière Sarkozy" et en direction de la "gauche" : tous derrière DSK. Il reste que cette affaire marque les esprits parmi les gens de gauche, les électeurs du PS mais aussi ceux de la gauche authentique. Gerard Filoche sur son blog titre son billet Oui a un candidat unique de toute la gauche dés le premier tour en 2012
Je suis d'accord avec redline69 nous (la gauche authentique) avons un réflexe c'est de courir derrière le PS. Et si nous inversions, avec notre position acquise aux cantonales de 2e force à gauche, la donne. Dire chiche à Filoche mais derrière le candidat du front de gauche. J'ai proposé que l'on retienne un thème essentiel pour cette présidentielle : changer de République. Cela peut-être un thème suffisamment mobilisateur pour que s'y retrouve toute la gauche du NON de 2005. Et ce seraient les législatives qui permettraient de mener le débat à gauche sur les deux orientations qui parcourent la gauche, celle de l’accommodation au système et celle de son rejet (extrait de l'accord stratégique du 31 mars)
Rappelons aussi a Mr Todd que la France n'a pas de leçon de démocratie a donner a la Chine avec les restaurations monarchistes depuis la révolution, les scandales sous la 5e république avec notamment les début de Paris plage avec l'assassinat d'algériens dans la seine sous Papon, nos guerres et partenariat avec divers dictateurs innommables, ect, ect... La condition des ouvriers en France n'était pas meilleure au 19e siècle, la peine de mort interdite que depuis 1981 grâce au programme commun, le relativisme de Todd ne s'applique donc pas a ses convictions politiques volontiers strauss-kannienne. Sa conception naïve des marchés oublie d'évoquer les "dark pools" et le marché opaque de gré a gré par définition incontrôlables. Sans parler du problème fondamental des paradis fiscaux la city en tête. Demographe, il devra évoquer le taux de suicide européen qui monte dramatiquement en tant de crise notamment en Irlande et en Grèce la ou le fmi passe entre autres (cf.MoneyWeek n126 "Un fléau mondial qui prospère" et "se suicide t-on davantage en temps de crise?".)
Il reste un penseur indépendant, honnête donc souvent pertinent merci Mr Mélenchon d'utiliser ses travaux dans vos analyses, votre discours sera d'autant plus riche !
Que ca déplaise a Todd, vous êtes un des rares sur la scène politique a apporter du fond, de belles références au débat, de la vie bien de chez nous, et de la déontologie. On peut rappeler que le Front de gauche est surement le seul mouvement politique sans casseroles.
Un autre appel dans le même sens Par Susan George, écrivain, Stéphane Hessel, Ambassadeur de France, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Pierre Kjalfa, syndicaliste, Willy Pelletier, sociologue, Patrick Viveret, philosophe paru dans Libération.fr 2012: des primaires pour toute la gauche.
Il va falloir que le Front de gauche prenne une initiative pour dire chiche mais sur un point bien précis : Changer de République. On ne va pas d'un coup de baguette magique réconcilier dans un même programme les deux orientations qui clivent la gauche depuis 2005 celle qui compose avec le système et celle qui veut l'attaquer de front avec un programme de rupture.
Gérard Blanchet @152
Malgré tout le mal que l'on pense des "sondages"(surtout lorsqu'ils contredisent les attentes des uns et des autres; et dans le cas contraire, on s'en flatte/flattait, exemple de Royal dans le passé), ils ne prédisent rien mais peuvent donner la "température" actuelle. Je peux me tromper, mais la "température" d'aujourd'hui intègre déjà un vote utile à gauche. Avec des gauches qui rassemblent autour de 32/39% (sans Hulot) ! Un sondage qui donne des résultats déjà vus dans les urnes en 2007 (ensemble des gauches, Voynet incluse : 36% obtenue avec un record de participation pour ce genre d'élection, 85% !) Notamment pour une "gauche radicale" qui avait été laminée par le vote utile (8,7%).
Effectivement, à gauche, nous sommes loin des résultats "sorties des urnes" aux cantonales de mars (50%).
Pour toutes ces raisons, il sera difficile de faire abstraction du discrédit de la classe politique, de leurs programmes électoraux et du vote utile, ce que laisserait supposer ce "sondage". En 2012, on votera majoritairement(à 70%, comme en 2007, tant à droite comme à gauche) soit pour protester ou chercher un bouc émissaire (Le Pen), soit pour un candidat ayant des chances de figurer au 2° tour.
A ceux qui "regrettent" que le PS ne soit pas à gauche, à ceux qui voudraient voir en Royal sa candidate, ne regretter rien! Le PS ne sera jamais que votre "bon seigneur". La social-démocratie des syndicats ou des partis n'est pas autre chose que le pendant "raisonnable" des ultra-libéraux, ceux qui comme Todd, veulent faire "entendre raison" aux détenteurs du pouvoir, sans leur enlever ce pouvoir, et surtout, sans le remettre au peuple!
Ils veulent arracher des "acquis sociaux" aux patrons, nous, la Gauche, nous ne voulons pas de patrons, nous voulons tous êtres associés de coopératives, ou patron d'entreprise individuelles.
Ils veulent faire baisser les loyers, nous la Gauche nous ne voulons pas qu'il soit possible de posséder un logement qu'on n'occupe pas et faire payer un loyer à celui qui n'a rien, tout en gardant la propriété de ce logement, de génération en génération.
Ils veulent atténuer l'injustice pour que le système tienne, nous voulons la justice, pas des miettes!
Nous volons la Démocratie quand eux nous promettent seulement d'écouter avec leurs oreilles de seigneurs leurs sujets (la démocratie participative à la Royal).
etc. etc., réfléchissez-y, la seule chose à regretter, c'est que trop de gens se laissent berner, et croient à la victoire, à la moindre miette gagnée sur ce qui devraient être entièrement dû à tous, alors que ce n'est qu'un repli stratégique, en attendant des conditions plus favorables...
« que faire contre le Front National »
On peut aussi participer à la 5ème édition nationale de "Paroles de Résistance" au Plateau des Glières (Haute-Savoie) les 14 et 15 Mai prochains, pour rappeler et proclamer quelques vérités et combats de la vraie France.
Organisé par l'association Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui.
Avec cette année la participation de Xavier Mathieu, Frédéric Lordon, Charles Piaget, Alain Refalo, Patrick Pelloux, etc... aux côtés des anciens résistants Walter Bassan (PC), S.Hessel, et bien d'autres.
14 Mai : films et conférences sur la Résistance et les combats ouvriers, et sur le programme du CNR mis en lien avec la situation d'aujourd'hui.
15 Mai: rassemblement et picnic citoyen sur ce haut lieu de la Résistance 1940-44
Infos détaillées, programme, co-voiturage : http://www.citoyens-resistants.fr/
Par principe, et sur les bases de la construction de notre super alliance FdG ! il faut refuser tout vote utile !
Soit l'on est pour le changement et on l'assume qui à rester au premier tour ! soit on est pour une "gauche" prête à rallié au premier coup de sifflet l'écurie "artificielle" du PS.
Me concernant, je refuse de soutenir le PS qui dans son hypocrisie préférerai se saborder que de soutenir un candidat ou une plateforme plus à gauche que sa ligne libérale.
Maintenant la rupture est consommer avec le PS (voir l'attitude de sapin ! qui çà le front de gauche ?) les PS ne représentent plus rien de vivant et d'espoir à gauche ! Plus rien.
J'ai néanmoins du respect pour mme Royal sur deux axe !
Le premier est qu'elle représente quelque chose n'en déplaise à MM. Aphatie, Duhamel (elle fait 60% d'électeurs de sa région)
Le second volet concerne son attitude très loyale vis à vis de Jean-Luc Mélenchon, qu'elle à invité à l'une de ses réunions et au fait que jamais je ne l'ai entendu critiquer le FdG.
De plus, il est tellement de mode de vouloir la "dézinguer" pour ouvrir au candidat "Nicolas DSK" que rien que pour çà je garde du respect pour elle.
J'ai voté pour elle au 2eme tour, elle avait une base de gauche qui maintenant n'existe même plus chez les Hollande, DSK, etc.
Le message est le suivant :
Amis du PS, sans renier vos convictions, vous pourrez voter sur la plateforme FdG en cas où l'on vous impose le candidat "médiatico-machin truc" DSK ! même si l'on disait DSK à 99.9% sur un sondage ! çà vaut le coup de taper sur le candidat de l'UMP et le PS dans ce qu'il a de pire.
De plus je rappelle pour info que Ségolène Royal à torché DSK et Fabius lors d'une précédente primaire. Je crois pas que les militants est tourner le dos aussi vite à une ligne de gauche pour aller vers le candidat du OUI au démantèlement social de ce pays !
J'espère en tout cas que les salariés qui vont toucher la prime de 1000 € au printemps 2012, n'en seront pas amnésiques au point de revoter pour Sarko pour ce geste de bonté (pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour voir la belle arnaque)! qu'ils se disent bien que la prime ils la toucheront une fois en 2012, élections oblige mais ils n'en verront plus la couleur après 2012 ! il faut absolument trouver les mots et les arguments pour ne pas laisser le peuple s'aveugler devant ces manoeuvres indignes ! Pour les riches et très riches, là c'est sur c'est dans la poche pour Sarko, avec les beaux cadeaux à venir, aucune raison qu'il ne revotent pas pour lui ! mais les autres, tous les mal payés et mal considérés que Sarko veut maintenir dans l'esclavage et la pauvreté, tous les fonctionnaires que Sarko précarisent...!Mon petit doigt me dit que les fonctionnaires aussi vont etre chouchoutés juste avant les élections après leur avoir sucré leur misérable prime de noel d'un montant de 240 € dans certains ministères !
Vu l'énergie dépensée par notre médiacratie nationale (tenue par le cercle du Fouquet's) pour essayer de nous convaincre que Royal est finie ou forcément le plus mauvais choix, je me demande si la seule vraie candidate de gauche ce n'est pas elle justement.
Bref, ça devient pénible, si je viens sur le blog de J.L Mélenchon pour lire de la part de ses soutiens les bêlements Ségophobes habituels si largement repris et diffusés sur l'ensemble des médias en ligne.
Il est temps pour moi de suspendre mon abonnement à ce site.
Bonne continuation, et continuez de bêler surtout, c'est exactement ce qu'on attend de vous.
Exact Resline69, Ségolène Royal fait visiblement du bon boulot dans sa région alors reconnaissons-lui au moins cela ! serait-ce que certains seraient machistes qu'ils ne peuvent que la descendre obligatoirement ?
Je ne la place pas sur le même plan que DSK ! vous l'avez tous vu le doc où monsieur FMI est montré en train de faire cuire son énorme steack (dans les familles pauvres, ils ne peuvent pas s'en payer des comme ça !) ou affalé dans son gros fauteuil de bourgeois en train de dire du peuple grec "mais c'est tout à fait normal qu'il n'accepte pas ect.." ou faisant sécher son costume avec des vapeurs d'eau de bain ! j'ai juste vu quelques morceaux ! j'ai zappé tout de suite tant j'étais écoeurée que l'on puisse afficher un tel snobisme..Franchement je ne pourrais pas voter pour DSK, j'aurai l'impression de me prostituer...
Une dernière chose qui m'intéresse tout particulièrement, que pensent les soutiens de J.L Mélenchon de ça :
http://www.romain-jammes.fr/?p=1007 (article rédigé par un militant du FdG)
En tant que féministe abolitionniste, je suis particulièrement intéressée pas la position des électeurs du FdG sur la question.
Pour ce qui concerne les positions de J.L Mélenchon sur le sujet je suis, relativement à ses déclarations récentes sur le sujet, plutôt très optimiste.
Votre message arrive à pique Nadia, juste après le mien qui se terminait par prostitution ! J'ose imaginer que DSK aurait du mal à avoir un avis affirmé sur le sujet ! rire
Sinon ne cessez pas de venir sur ce blog, il est bien au contraire de se dire que pas mal de partisans ou de militants socialistes pourraient se retourner vers le front de gauche au cas où le choix du candidat par le PS serait DSK...
"il est bien au contraire de se dire que pas mal de partisans ou de militants socialistes pourraient se retourner vers le front de gauche au cas où le choix du candidat par le PS serait DSK"
Il me semblait aussi... :-)
Merci à vous pour votre accueil citoyenne21
@Nadia, il serais malheureux que vous me priviez de vos commentaires car je les trouvent en général pertinents même si je ne fait pas les mêmes analyses que vous. Vive la différence !
@ #159 et #161 Nadia, Bonjour
En ce qui concerne Ségolène Royal, j'ai voté pour elle la dernière fois et j'ai le sentiment de m'être fait berner. Je pourrais être d'accord avec ce que dit #160 citoyenne21 " Ségolène Royal fait du bon boulot dans sa région alors reconnaissons-lui au moins cela ! " si j'en crois sa communication, mais honnêtement je n'en sais guère plus. Pour autant le problème qui nous est posé est bien supérieur au niveau régional et je le répète,être vigilants contre la croyance en la possibilité de nous libérer du joug de ce capitalisme ultra libéral et des banques privées sans remettre en cause ce qui en assure sa pérennité. J-L Mélenchon a pris une position nettement plus claire que Ségolène à ce sujet et à mon tour je te pose une question: qu'attends-t-elle pour en faire autant ? Pour moi, tant que cette remise en cause n'aura pas été assumée, S.Royal ne défendra pas réellement nos intérêt, voire le contraire! La balle est dans son camp ! Est-elle prête à défendre le FdG et un changement de constitution envers et contre tous ? Réponse ?
En ce qui concerne l'article de Romain Jammes: question bien difficile car pas nouvelle! Évidemment on ne peut que s'indigner, mais cela ne résout rien. La première saine réaction serait de se demander ce qu'en pensent les personnes concernées mais on sait très bien que la réponse peut être faussée par une aliénation inconsciente. D'un autre côté, on sait que les prohibitions n'ont en fait jamais rien résolu. Alors il vaudrait mieux éradiquer les causes profondes de la prostitution et je pense que l'on va retomber surtout sur une question de fric. La boucle est bouclée, on retombe sur la politique et un choix de société qui fournit à chaque individu les moyens de vivre et ce sans prostitution d'aucune sorte. Donc attaquons les vrais racines du mal en ayant le courage de remettre en cause le profit et ses serviteurs. It's up to you, Ségolène !
Pour ce qui est de la prostitution, je dirais que du fait de la précarisation qui tend à se généraliser, il se trouve que de nombreuses femmes monoparentales ne parvenant pas à faire vivre leur famille seule avec leur seul petit salaire, soient obligées d'accepter d'arrondir leurs fins de mois en se prostituant (avec les sites de rencontres c'est devenu hyper facile) ! Idem pour la jeune étudiante dont les parents sont trop pauvres pour lui payer ses études ! J'ai vu un doc la-dessus où des propriétaires proposaient de louer un appartement en échange de relations sexuelles ! Je trouve cela abject de profiter du malheur des autres. Prendre le pouvoir sur l'autre parce que l'un a trop de fric et l'autre pas assez, c'est malsain et franchement il doit en falloir du courage à ces femmes pour coucher avec des types sans désir aucun. Je ne pense pas qu'il en existe tant qui le font par choix. Si on leur donnait les moyens d'entreprendre des études pour pouvoir vivre d'un travail décemment payé, j'imagine fort bien qu'elles pourraient se passer de se prostituer car il n'y a que les hommes pour penser qu'une femme même non attirée puisse tirer du plaisir à un acte sexuel. Vu toutes les violences que subissent encore les femmes de nos jours, je ne trouve pas qu'elles ont accédé tant que ça à leur véritable émancipation. Et même quand elles sont intelligentes et instruites, il y aura toujours des mâles primaires pour les réduire à leur apparence et les considérer comme des objets... ça arrange certains hommes que certaines femmes soient au bord du gouffre et si l'on pouvait arrêter ce cercle vicieux, ce ne serait pas plus mal.
@ Citoyenne 21 (commentaire 158)
"J'espère en tout cas que les salariés qui vont toucher la prime de 1000 € au printemps 2012, n'en seront pas amnésiques au point de revoter pour Sarko pour ce geste de bonté (pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour voir la belle arnaque) ! qu'ils se disent bien que la prime ils la toucheront une fois en 2012, élections oblige mais ils n'en verront plus la couleur après 2012 !"
Ce que l'on espère n'est pas toujours ce qui arrive ou que espère les français...
Nul ne sait ce que feront les salariés l'an prochain à la présidentielle ! Personne ne peut dire s'ils penseront ou pas à la fameuse prime de 1000 euros !
L'amnésie lors des élections est souvent vérifiée....
Un exemple : des millions de grévistes, le pays paralysé et au bord de l'insurrection en Mai 68, des millions de français votant majoritairement gaulliste aux législatives anticipées de juin et une chambre bleue gaulliste horizon et une gauche alors unie laminée ! Comme quoi, la situation immédiate ne reflète pas nécessairement sur le plan électoral. Un autre exemple en 2007, Sarkozy ministre de l'intérieur hyper présent de 2002 à 2007 est bien élu majoritairement à la présidentielle. Pourtant durant ces 5 années, les français ont manifesté contre sa politique et la gauche n'a pas cessé de la condamner ! Comme quoi...
L'anti-sarkozysme aujourd'hui comme l'anti-gaullisme, hier, ne sont pas automatiquement facteurs de victoire, de réussite électorale ou ne sont pas constitutifs de projets politiques ! Nos concitoyens attendent et veulent une politique qui prennent à bras le corps les problèmes d'emploi industriel et agricole (donc il faut définir une politique industrielle et agricole volontariste), la question des salaires, des prix, la question des services publics, la question de la violence à l'école, la question de l'insécurité récurrente, la question de la sortie de notre pays de l'UE et de l'Euro. Voilà l'alternative con
@ - Citoyenne21
"Serait-ce que certains seraient machistes qu'ils ne peuvent que la (Ségolène Royal) descendre obligatoirement ?"
Marrant comme dès qu'on exprime l'esquisse d'un désaccord avec Ségolène Royal on se fait direct taxer de "machiste", ou "de détracteur bêlant avec la Droite" comme dirait Nadia..
Un peu comme quand on parle du gouvernement israélien et qu'on se fait automatiquement traiter d'anti-sémite.
Et malheureusement ça rend tout débat impossible.
Il m'est arrivé de voter Arlette Laguiller, je voterais sans problème pour M.G.Buffet si elle était la candidate du Front de Gauche, et toutes deux sont des femmes, sauf erreur.
Il ne s'agit pas de sexe mais de position politique.
"It's up to you, Ségolène !"
C'est clair honnête et propre ;-)
Merci pour cet éclaircissement.
Ceci dit, même si l'ambition vous parait encore insuffisante, Royal est la seule au ps avec Montebourg à parler d'une mise sous tutelle des banques (nationalisation partielle)
En revanche juste une remarque à propos de la prostitution, ne confondez pas le prohibitionnisme et l'abolitionnisme, ces deux positions souvent amalgamées, sont politiquement radicalement opposées.
Un article de Sylviane Dahan particulièrement éclairant sur le sujet :
« Abolir la prostitution » – Une question en suspend pour le féminisme et pour la gauche : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article16980
@eric sabau
Merci... amitiés de gauche camarade :-)
@ 152 Gerard Blanchet
Gerard Filoche sur son blog titre son billet Oui a un candidat unique de toute la gauche dés le premier tour en 2012
Je vais faire une concession aux socialistes : d'accord pour un candidat unique de la gauche en 2012 s'il est issu du Front de Gauche, par exemple Jean-Luc Mélenchon. Comme ça les socialistes seront contents : ils auront bien un candidat unique à gauche, et nous, Mélenchon, ça nous convient !
A Sonia Bastille (167) : vous dites : Nos concitoyens attendent et veulent une politique qui prennent à bras le corps les problèmes d'emploi industriel et agricole (donc il faut définir une politique industrielle et agricole volontariste), la question des salaires, des prix, la question des services publics, la question de la violence à l'école, la question de l'insécurité récurrente, la question de la sortie de notre pays de l'UE et de l'Euro. Voilà l'alternative
Oui bien le programme partagé du Parti de gauche sera de taille, j'imagine, à s'atteler à prendre en compte les améliorations sociales voulues par le plus grand nombre de citoyens ! N'est-ce pas pour cela que nous sommes là, nous qui ne voulons plus de ces injustices en tout genres ? Quant à la réindustrialisation, n'est-ce pas un peu utopique, la modernisation ayant raréfié de toute façon de nombreux postes de travail ? Quant à l'agriculture, je suis favorable à ce qu'en France on consomme nos produits plutôt que des produits importés. Quant à l'éducation, oui cela se passe de plus en plus mal dans le public et bon nombre de parents sont obligés d'inscrire leurs enfants (quand ils le peuvent) dans des lycées privés pris d'assaut, faute de moyens mis en œuvre dans le public et parce que Sarkozy a tout déstructuré, déjà de par les suppressions monstres de poste d'enseignants. Le gouvernement en place à tout intérêt à ce que le peuple reste inculte pour ne pas qu'il s'aperçoive de toutes leur magouilles ! Ce qui me plait dans le discours de Jean-Luc Mélenchon c'est qu'il souhaite que le peuple en masse soit éduqué et puisse avoir accès à la culture ! Nous verrons par quels moyens cela pourra être entrepris une fois le programme partagé établi.
Au PS ils voudraient dévisser Mme Royal car elle fait de l'ombre à sa seigneurie DSK ! Elle est pas dangereuse car elle serait une dame, mais parce qu'elle voudrait donner une impulsion à gauche que les libéralistes du PS refusent.
Ils feront tout pour détruire Mme Royal et les sondages servent de leurres pour convaincre qu'elle serait pas bonne, alors qu'elle à remporté haut la main la 1ere primaire PS, qu'elle a failli avoir le poste de premier secrétaire du PS (on sait les manipulations et coup tordus qui sont intervenus pour briser son élan).
La différence est que maintenant les PS qui soutiennent Ségo pourront se rabattre sur le FdG en cas d'imposition de DSK.
Il l'a pas gagné son investiture le DSK ! Et après je lui prédis l'enfer sur terre... car personne à gauche ne le supportera plus de 100 jours.
Mon cher Jean-Luc Mélenchon, je viens de terminer la lecture de ta dernière note, et je suis atterré par les éclaircissements que tu donnes sur ce qui se passe et c'est passé en Afrique et en Amérique latine, il est hors de question de ne pas croire ce que tu nous décris, je connaissais la duplicité des socialistes navrante et intolérable, mais je ne les savais pas aussi veules et dégueulasses.
@ Jean-mi 41 (142)
...le but est d'être vigilants contre la croyance en la possibilité de nous libérer du joug de ce capitalisme ultra libéral et des banques privées sans remettre en cause ce qui en assure sa pérennité. Il nous faut donc détecter et dénoncer les leaders politiciens confortablement installés dans un système qu'ils feignent de combattre...
Oui, Oui... mais : être vigilants... détecter et dénoncer... Très bien ! Mais après ? On manifeste on vocifère, on agite des drapeaux rouges au nom de la vraie gauche ? OK ! est-ce bien original ?
Existe t-il dans le programme de FdG une seule mesure qui mobilise les Français ? Vous voyez quelque chose qui donne envie de s'investir ?
Allons-y, imaginons que je sois M Lambda qui a entendu parler de Front de gauche : je fonce sur le site du Front de gauche et je clique sur l'onglet "projet".
Et là ? Je tombe sur un discours "gloubi boulga" sur l'Europe telle que le FdG l'auteur l'a vu dans ses rêves.
(Moi qui est un peu le cœur à gauche, je m'accroche, mais franchement - c'est dur-),
Quant à M. Lambda, je suppose qu'il ira chercher des "émotions fortes" ailleurs.
Bien joué le petit Sarko!
D'abord, faire monter l'extrême droite à fond la caisse. Avec Hortefeux, puis Guéant, il y va fort.
Ensuite, multiplier les cadeaux bonus. Un beau cadeau fiscal, un petit bonus sur les dividendes, un petit tour dans les usines.
Jouer les sauveurs des peuples opprimés: sus à Kadhafi, une petite enveloppe pour les tunisiens.
Enfin, bien secouer la gauche pour que les électrons chauffent et entrent en collision. Un petit coup de Hulot par ci, un petit coup sur DSK de l'autre, je te sème le bazar dans un truc qui n'en a déjà pas besoin.
Bon, reste à gérer les ex-amis: Villepin, Borloo, Morin, mas là, c'est qu'une question de promesses bien placées.
Et je me retrouve au second tour face à Marine Le Pen.
Dites moi si je suis à côté de la plaque ?
(168) le Prolo du Biolo (PG 69)
Si pour ma part je n'ai pas relevé d'attaques de nature sexiste sur ce blog (je n'ai rien lu qui relève de l'attaque personnelle, mode de dézinguage particulièrement répandu dés qu'il est question de Royal), il faut bien reconnaître qu'il existe un phénomène particulier à propos de cette responsable politique, et son choix d'assumer sinon de revendiquer une version disons "traditionnelle de la féminité" (a-t-on jamais reproché à un homme d'assumer sinon de revendiquer sa masculinité ?) quand on attend d'une femme en position de briguer un poste de responsabilité (de pouvoir) culturellement acquis comme réservé aux hommes, qu'elle neutralise, pour le moins, ce qui la distingue du "masculin universel" donc de ce qu'il convient de désigner comme sa "féminité" (et avec elle toutes les connotations négatives du féminin), est essentiel pour tenter de comprendre ce traitement particulier dont elle est l'objet de la part de la plupart de ses détracteurs (de gauche comme de droite). Ce n'est pas tant la femme que "le féminin" qu'on stigmatise dans les nombreux procès d'intention adressés à cette responsable politique. Qui plus est, elle n'est pas poussée dans le dos par les ambitions de quelques mâles dominants du PS, son indépendance ici réactive un peu plus pour certains un vieux complexe de castration, un atavisme au pays de la loi salique.
A Jake (175) : mais oui c'est exactement cela ! Après on va nous taxer d'antisarkozisme primaire que de dire cela mais pourtant les faits sont là ! Que peut-il faire d'autres pour se raccrocher aux branches le petit Nicolas ? Il est au plus bas dans les sondages, le peuple semble lui en vouloir à mort, il a la guigne alors il tente le tout pour le tout en espérant qu'une partie du peuple encore conséquente en redemandera pour 5 ans ! Si cela arrive, ça finira pour le coup très mal car il n'attend que sa réélection pour mettre à sac la sécurité sociale, pour fragiliser encore plus les fonctionnaires en durcissant et raréfiant l'accès aux concours et en faisant appel de plus en plus à des agences d'intérim pour pallier aux tâches autrefois occupées par des agents qu'on titularisait !
157 redline69
Je suis d'accord avec vous.
L'appel au vote utile est un piège tendu par le PS, qui entend faire perdurer le système umps le plus longtemps possible. Il faut implicitement culpabiliser les électeurs de gauche en leur disant attention si vous ne votez pas pour nous PS au 1er tour il vous faudra assumer la responsabilité de ne pas avoir de candidat au second tour. C'est un piège dans lequel les électeurs de gauche ne doivent surtout pas tomber. Il faut absolument voter au 1er tour pour le candidat du FdG.
La discipline républicaine, n'en déplaise à Mr Mélenchon n'est plus de mise avec un PS qui s'est converti au néolibéralisme depuis 1983. Voter pour ce PS c'est pour un homme qui a des conviction de gauche se renier. Si le PS est éliminé dès le premier tour il ne devra s'en prendre qu'à lui même.
Enfin quoi, ce parti est un parti de droite comme l'ump, s'il y avait une différence ce ne serait que dans les manières de présenter les arguments (un peu de vaseline). Depuis longtemps dans l'opposition, il est incapable de présenter un projet de gauche crédible, c'est un projet médiatique pour amuser la galerie.
Si le FdG demandait de reporter ses voix vers le PS au 2éme tour, je ne voterais plus FdG.
Mais le Front de gauche sera-t-il vraiment stratégiquement en position de force pour imposer au PS qu'il se range derrière lui ? Moi j'aimerais bien personnellement et à la base c'est comme ça que je voyais les choses mais pour cela faudra réellement réussir à récupérer le vote des classes populaires ! Il faut que Jean-Luc mette le paquet et qu'il aille de meeting en meeting de vile en ville pour réussir à canaliser toutes ces potentielles voix qui pourraient nous porter jusqu'à la victoire car les mal traités du sarkozisme ou du libéralisme (si vous préférez), sont plus nombreux que les chouchoutés richissimes !
@ citoyenne21 #180
je crains malheureusement qu'une partie non négligeable des classes populaires ne soit plus en mesure de raisonner sainement.
Trop de misère accumulée
Trop de promesses non tenues
Trop d'arnaques et trop d'abus
Alors, on joue au chamboule tout. On écoute celui qui nous dit ce que l'on veut entendre.
Est-ce que J. Luc Mélenchon est capable de faire un tour de France pour convaincre ? Même si je reconnais ses compétences, il y a des limites aux promesses si il veut rester crédible. On ne rasera pas gratis demain matin.
J'aimerais bien connaître la position de Mélenchon et du FdG sur le revenu citoyen proposé par Villepin… en soi, que ce soit un homme de droite (l'instigateur du CPE qui plus est) qui mette pour la première fois cette proposition en débat est déjà une immense défaite pour la gauche qui prend un train de retard − même si ce que propose le Dominique est une version largement édulcorée du revenu d'existence ; mais ça peut aussi donner à cette gauche une occasion de rebondir et de sortir des grands discours pour enfin discuter sur du concret. La pire chose à faire serait de se dire «si c'est Villepin qui en parle, ça n'est pas la peine d'en parler». De la même façon qu'il faudrait arrêter d'esquiver la question de la sortie de l'Euro sous prétexte que c'est un thème du FN.
Au lieu de vouloir faire un autre débat avec Marine le Pen, vous devriez en faire un autre avec Emmanuel Todd.
Car en gros débat avec MlP= basse cour, et ET=haute cour.
112 gilbert duroux
J'ai déja écrit dans un commentaire que je ne comprenais pas le soutien de Mr Mélenchon à cette sale guerre de Libye.
S'imaginer que nos avions bombardent pour venir en aide aux pauvres insurgés de Benghasi, c'est pas sérieux. Il faut quand même rappeler qu'il s'agit d'une ingérence dans les affaires d'un état souverain. Ceux que notre président reçoit ostensiblement à l'Elysée, soit disant des représentants des insurgés ne sont que des ex sbires de Kadhafi retournés par les occidentaux. Non je ne comprends pas la position de Mr Mélenchon.
Par ailleurs, je n'ai rien entendu lorsque Obama décide de rester à Guantanamo. Rien lorsque les Israéliens tuent à Gaza. Rien lorsque les Israéliens bombardent le Liban.
180 -Jake
"Est-ce que J. Luc Mélenchon est capable de faire un tour de France pour convaincre ? Même si je reconnais ses compétences, il y a des limites aux promesses s'il veut rester crédible. On ne rasera pas gratis demain matin. "
Qui parle de raser gratis ? On s'épuise pour engraisser une extrême minorité de la population mondiale : l'oligarchie locale et transnationale. Même un économiste classé plutôt "à droite" le dit : Selon Alain Cotta, "partout sur la planète, le pouvoir est détenu par 1% de la population".
"Le règne des oligarchies" par Alain Cotta.
@ Lyendith 182
Quel est l'intérêt du revenu d'existence, je ne comprend pas. Est il le même pour un fils de millionnaire que pour une fils de chômeur ?
Les salaires restent ils au même niveau ? Cela change t-'il avec l'age ? A t'on les même besoins à 18 ans, qu'à 30 ou 70 ?
Personnellement, cette idée brute de décoffrage, un même revenu pour tous, je trouve que c'est une idée qui n'est vraiment pas à gauche... Par contre une augmentation des bas salaires généralisée et d'au moins 30% par exemple...
@#174 Gombald
Bonsoir ami, essaie ce lien : http://programme.lepartidegauche.fr/programme/version-courante-des-fiches-programme
"Existe t-il dans le programme de FdG une seule mesure qui mobilise les Français ? Vous voyez quelque chose qui donne envie de s'investir ?"
Oui quand même:
"Une offensive sans précédent se déploie actuellement contre les peuples de l'Union européenne (UE). Au prétexte de l’explosion des dettes publiques provoquée par la crise financière et le sauvetage des banques par les États, ces derniers, avec la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le concours du Fonds monétaire international (FMI), s’apprêtent à programmer une véritable saignée sociale dans tous nos pays".
Vociférer n'est effectivement plus d'actualité, il faut au minimum (puisque nous sommes légalistes, n'est-ce pas ?) voter et faire voter contre les trahisons de la République et les traités européens esclavagistes, ce qui pour moi constitue déjà un programme de départ significatif.
voir aussi #85 Gerard Blanchet:
" et si cela voulait dire "candidature unique pour une 6e République". Je plaide depuis un certain temps pour cette idée : faire de l'élection présidentielle un référendum pour une 6e République, le candidat du front de gauche à celle-ci ayant pour point essentiel ce point là, les autres candidats et candidates aux législatives développant les autres points du programme partagé"
Qu'en est-il de l'antiproductivisme? de la décroissance? Si l'on part du constat qu'on ne peut avoir une croissance infinie dans un monde fini, alors c'est à cela que nous mènerait un raisonnement logique et cohérent comme les aime Jean-Luc Mélenchon. Ce ne peut être que l'axe de sa planification écologique, il me semble.
Sur le revenu de base, article intéressant sur Rue89, et critique pertinente là. Comme quoi, je ne suis pas sectaire...
@187 Jean-Mi 41
Où vois-tu une mesure là-dedans ? Sur l'Europe, je ne vois que de l'enfumage. C'est pas avec ça que les prolos voteront FG.
@Yannick 186
Quel est l'intérêt du revenu d'existence, je ne comprend pas. Est il le même pour un fils de millionnaire que pour une fils de chômeur ?...
Le premier intérêt du revenu d'existence à la base c'est justement d'être une reconnaissance pour tous les citoyens plutôt qu'un marquer de distinction sociale ; et accessoirement de considérer les gens pour eux-même, pas par rapport à la situation de leurs parents. Après personnellement je ne suis pas pour l'attribuer aux mineurs mais pour les étudiants déjà, les plus défavorisés n'auraient plus besoin de travailler et les plus favorisés pourraient sans risque se défaire de la tutelle de leurs parents. Bref la reproduction sociale s'en trouverait amoindrie.
L'autre intérêt c'est que le salaire se cumule au RE au lieu de s'y substituer, donc travailler apporte toujours un plus mais perdre son travail pour une raison ou une autre ne serait plus synonyme d'épée de damoclès. Le problème avec la seule augmentation des salaires est justement de considérer qu'il n'y a pas d'autre activité productive que le travail salarié. C'est une vision archaïque que la gauche devrait revoir à mon avis. Raisonner moins en terme de «pouvoir d'achat» et plus en terme de «pouvoir de vie».
Et puis un intérêt non négligeable c'est l'énorme simplification administrative de par l'inconditionnalité du RE.
Bonsoir,
Sur le Pérou.
Autant je suis d'accord avec vous sur le "bon débarras" d'Alan Garcia, autant je m'étonne de votre aveuglement (idéologique ?) sur Ollanta Humala. Son passif est lui aussi très lourd, non ? La "machine à calomnier" ne manque de toute façon pas de grain à moudre pour chacun des candidats du scrutin présidentiel péruvien, à commencer par la rivale d'Humala ! Mais en parlant avec les péruviens, beaucoup aspirent plutôt au libéral, certains encore marqués par les actions du Sentier Lumineux (légèrement massacrés par Ollanta quand il servait dans l'active sous Fujimori), d'autres (la majeure partie) effrayés par la perspective de se récolter un Hugo Chavez ! C'est d'ailleurs ce dernier point qui avait précipité la défaite d'Ollanta (disons cela plutôt que la victoire de Garcia) lors du précédent scrutin de 2006 alors qu'il arrivait déjà en tête du premier tour. Humala a d'ailleurs lui-même demandé à l'autocrate vénézuélien de ne pas se mêler de la campagne péruvienne cette année et s'est appuyé en revanche sur des hommes-clés de Lula.
Tout cela pour dire que je trouve votre analyse très rapide sinon aveuglée.
Je vous souhaite en revanche un bon séjour à La Réunion où j'ai passé 3 ans et qui vient de subir la raillerie d'un dignitaire mauricien qui les a désigné comme assistés sans que le pouvoir central Français ne réagisse ! Attention cependant à la clique de Vergès et consorts : les courants politiques là-bas n'ont pas vraiment les mêmes fondements.
Un autre point de vue au cours de mon voyage là-bas sur mon site personnel.
@ 149 Descartes
Je réponds à votre contribution apparemment écourtée.
L’avantage de primaires généralisées à l’ensemble du corps électoral permettrait de connaître les positions des postulants et le base de discussion pour des regroupements unitaires à Gauche pour le premier tour des présidentielles.
Cela vaut bien le système compliqué des 500 signatures, qui ne dit rien sur les positions des postulants en présence, compliqué par le jeu pervers des sondages et des médias, et favorise les bénéficiaires du système.
Par ailleurs, dans la perspective d’une constituante pour la VI° République, il faudra bien créer les institutions du débat démocratique des citoyens, débat actuellement monopolisé par les « communicants », les medias dont on connaît la dépendance, les connivence, et les instituts de sondages qui font les enquêtes pour qui les paie.
Il faudra également traiter du rôle, des fonctions et des responsabilités d’un Président de la République, du rôle, des fonctions et des responsabilités du chef du Gouvernement, et de la nomination de l’un et de l’autre.
Cette notion de "primaires généralisées" permet d’envisager une autre possibilité d’intervention des citoyens dans un processus démocratique qu’il faudra bien reprendre dans le débat en vue de l’élection d’une assemblée constituante.
NB : en Grèce, il y avait deux catégories de citoyens qui n’avaient pas droit de parole et de vote : les esclaves et les métèques.
Le revenu citoyen, une bonne idée, mais inapplicable dans le système actuel.
Ce ne serait qu'une façon de profiter en plus pour les entreprises (les grosses en premier lieu) qui prendraient cela à leur compte : stagiaires sous-rémunérés (ou même pas rémunérés, déjà que...), contrats précaires à tout va (déjà que...), stagnation ou baisse des salaires(déjà que...), etc.
Ben oui, puisque de toute façon tu gagne déjà un revenu citoyen! Tu vas pas te plaindre! Imagine le pigiste d'un quotidien : "10 balles la pige", "mais avant c'était 100!", "ben oui mais tu gagnes déjà 800 de RC", "mais je fournis le même travail!", "si tu veux pas qu'on te lise, dégage, y'a la queue derrière, ils sont prêt à faire la même chose gratis". Pareil pour les autre professions (tout à dix balles), parce que derrière il y a le chômeur qui pousse.
S'il n'y a pas d'Etat fort capable d'imposer des règles, limiter les dérives et le chômage, ben pas terrible le RC, cela deviendra un salaire payé par l'Etat pour faire tourner le privé (on en a plein les fouilles!) : un stalino-capitalisme (hein?).
Ce revenu peut être réfléchit sérieusement, mais avant c'est un système qu'il faut changer, dans sa totalité : économie, politique, philosophie, entendez rapport au travail, à l'argent, à l'autre.
Sinon, c'est de la poudre aux yeux, tu sais celle qu'il y a dans les bombes lacrimo. Et pourtant ce serait vraiment une bonne idée, j'en aurais bien besoin ("tu l'as dit!").
A lyendith (190)
Si on y réfléchit bien au revenu citoyen, ce serait un coup de pouce pour les fils et filles d'ouvriers qui n'auraient pas besoin de bosser dur pour se payer leurs études, ils pourraient étudier plus sereinement, là ok ! Mais pour le fils ou la fille de familles aisées voir très aisées (et tant mieux pour eux ils ont eu la chance de naitre du bon côté), leur donner 830 €, en plus de l'appartement et des études payés par papa maman, ce serait comme leur donner de l'argent de poche à dépenser en futilité... Pour le fils d'ouvrier ce serait amplement justifié mais ce serait abusif dans l'autre situation ! Il faudrait qu'il soit versé sous condition comme les allocations familiales d'ailleurs qui devraient être réaménagées ! J'en ai parlé plusieurs fois ici mais personne ne me répond ! Personnellement je ne trouve pas normal qu'on verse des allocations familiales à un couple de 3 enfants et plus qui ont un train de vie plus que confortable (on va dire à partir de 15 000 € par mois) et qu'une mère de famille au smic, élevant seule un enfant n'a rien du tout ! Comme toujours ce seront les bien lotis qui s'en sortiront le mieux avec ce revenu citoyen et pour les pauvres, et bien ne ce sera que pour ne pas tomber, les autres ce sera pour s'amuser un peu plus...
Belgique : cela n'a sans doute rien à voir avec le billet de JL Mélenchon mais, cela fait 365 jours aujourd'hui que la Belgique fonctionne sans gouvernement et... Elle ne s'en sort pas si mal que cela, le pays tourne relativement bien, donc une question se pose : avons nous vraiment besoin d'une bande de guignols pour nous diriger ?
Cordialement, Nicolas.
187 @ Jean-Mi 41
– "Existe t-il dans le programme de FdG une seule mesure qui mobilise les Français ? Vous voyez quelque chose qui donne envie de s'investir ?"
– Bonsoir ami, essaie ce lien :
Mélenchon à l'élection présidentielle sous l'étiquette "Front de gauche" et non celle du "Parti de gauche".
Sinon vous auriez pu aussi m'envoyer sur le projet du parti communiste, ou sur celui de la gauche unitaire...
Tout cela, ça ne fait pas sérieux. D'ailleurs ça ne l'est pas. Revenons au Front de gauche si vous le voulez bien puisque la prochaine bataille présidentielle se fera sous cette bannière. On a vu l'onglet projet => nul
Mais ce n'est rien à côté de la page d'accueil, ne vous privez pas d'aller la visiter :
Tout de suite vous-vous sentez accroché par le sujet : "Accord du Front de Gauche pour les élections présdentielles et législatives de 2012". Eh oui les "présdentielles" camarade ! c'est trop grave !
Et puis c'est pas tout ! On colle à l'actualité avec le "dernier tract" pondu par le front de gauche intitulé "Libérons l'agriculture du capitalisme" Ouch ! t'ain, là on sent que l'on va se faire pleins d'amis...
Quant au programme du "Parti de gauche", puisque vous semblez connaitre le lien, sachez que je le connais aussi. Sauf que moi, j'ai tenté de jouer le jeu en intervenant dans la fiche N°1 pour lancer le travail sur la Constitution. Je ne vous ai pas vu, d'ailleurs, autant dire que l'on voit personne. La formule était visiblement destinées aux apparences. C'est du temps perdu.
@191Julien M.
Vous devriez aller au Venezuela avec votre "tripavou" au lieu de vous faire l'écho des bourgeoisies locales.
Chavez autocrate, dites-vous? On croirait entendre ma belle famille vénézuelienne, riches propriétaires de journal qui écrivent en gros sur leur journal Chavez dictateur. En Amérique Latine, il y a un forte poussée antilibérale qui a démarré justement avec Chavez qui s'est étendue à la Bolivie à L'Equateur, ça a failli au Honduras, mais il y a eu un coup d'Etat pour empêcher que ce pays tombe aussi dans l'axe antilibéral des pays de l'ALBA.
Alors qui sont les autocrates ?
@#189Thierry
"Où vois-tu une mesure là-dedans ? Sur l'Europe, je ne vois que de l'enfumage."
Bonjour, malheureusement je ne sais pas répondre à une question posée de façon aussi imprécise et en plus je ne suis pas leader politique candidat.
Ce que je peux te dire c'est que ma conviction est qu'il faudrait subvertir la présidentielle (voir #152 Gerard Blanchet) en un référendum proposant une refonte de notre constitution en conservant en préambules applicables tout ce qu'il y a de meilleur dans la déclaration des droits de l'homme ainsi que celle de 1946. Ensuite on complète par d'autres principes cadres, le tout devenant notre nouvelle constitution d'une 6e République. Ces principes cadres dont découlerait toute la règlementation nationale seraient donc établis pas des français (j'espère comme toi ou moi) se référant si nécessaire pour trancher à des analyses d'experts contradictoires. Parmi ces principes cadres, on peut imaginer des thèmes comme se réserver le droit de ne pas nécessairement reconnaitre une loi votée par l'Union Européenne, l'obligation de promouvoir un système économique au service de l'homme (donc social) et non l'homme au service de l'économie, restaurer la notion de trahison des gouvernants en rappelant l'article 35 de la déclaration 1789, dire que l'abandon du droit de battre la monnaie par les états au profit des banques privées a été une trahison et restaurer ce droit, créer une banque nationale destinée en particulier à financer la nation, appliquer un vrai droit au logement, aux moyens d'existence et aux soins médicaux, considérer que la prostitution subie fait partie de l'esclavage, faire du président de la république un exécutant et non un monarque, mettre en principe inviolable la représentation proportionnelle dans les assemblées, interdire le cumul et le renouvellement des mandats, que sais-je encore. C'est à nous de nous bouger...
Au sujet de la critique des elites de Todd vu sous l'angle sociologique,le point de vu economique et materialiste est lui aussi interressant et peut etre meme plus determinant a mon humble avis.En effet le cumul des mandats,des remunerations elevées,le manque de proportionnelle contribuent d'autant plus au "decrochage" des elites politiques vis a vis de la population.Je tiens donc a saluer votre parcour atypique qui,loin du carrierisme habituel qui tend les politique a se droitiser pour conserver des privileges anti republicains(qu'il convient expressement d'abolir avec une 6e republique "impeccable"),vous avez fait ce virage a gauche au moment historique et populaire que nous traversons.Ceci explique pourquoi vous representez bien le peuple,avec ses belles manieres populaires franches et fraternelles de ceux qui font societé contre l'entre soi source du vrai racisme:le Racisme Sociale(cf"le ghetto francais"),avec l'intelligence de la curiosité et de l'humilité partagée face a tous nos possibles!
Arrêtons de pinailler sur des détails programmatiques tant que l'essentiel, c'est à dire l'union du peuple de gauche, reste hypothétique. Certaines voix nous le rappellent.
http://clementineautain.fr/2011/04/21/pour-un-rassemblement-a-la-gauche-du-ps-vite-2/
@#196 Gombald
Désolé, j'ai cru que tu étais un novice découvrant ces sites, autant pour moi!
Je te comprends parfaitement mais as tu mieux à proposer ? Si on se réfugie dans l'aigreur et la dépression, on avancera encore moins !
Bien cordialement.