29avr 11
Je suis de retour devant mon clavier. Il s’agit d’abord de dire le mépris et l’indignation que m’inspire le voyage saugrenu du Premier ministre et d’une troupe de bigots gouvernementaux à Rome, le Premier mai, Fête du travail, pour assister à la messe de « béatification » de Jean Paul II. Après tous ces mois de délires sous prétexte de laïcité, c’est le bouquet ! Ensuite il est question de la série de publi-sondages et publi-reportages en faveur du Front national. Sous l’angle des manœuvres cousues de fil blanc en faveur du vote utile qui ont rythmé la célébration du 21 avril. Puis je dis ce que je pense à propos des tunisiens maltraités pour notre honte commune. Enfin j’évoque le procès de Xavier Mathieu et des syndicalistes qui refusent d’être inscrits au fichier des empreintes génétiques.
Remerciements à Pierre-Alain Dorange, auteur des photos qui illustrent ce billet.
C’est la mode des vieilleries de droite les plus éculées. Voir la procession à Rome, le premier mai, fête du travail, d’une troupe de bigots du gouvernement, premier ministre en tête pour assister à la « béatification » de feu le pape Jean Paul II, d’illustre mémoire progressiste. Il y aura aussi les ministres des affaires étrangères, Alain Juppé, et de l’intérieur, Claude Guéant. Ces messieurs les prétendus grands laïcs, membre d’un gouvernement qui s’est spécialisé dans la stigmatisation de la religion des autres, vont à la messe solennelle. Un acte singulier. François Fillon sera le seul chef de gouvernement étranger présent à cette cérémonie, à côté de deux illustres présidents qui sont des monuments de la laïcité européenne, le polonais et l’italien. Pourtant, la béatification est un acte purement religieux et très étroitement lié au culte catholique. Et d’ailleurs dans un de ses aspects les plus spécifiques et non le moins étrange. Cette béatification n’a aucune signification politique, morale ou autre qui pourrait servir de prétexte à cette présence gouvernementale. C’est juste un rite interne de l’Eglise catholique. En effet, pour que Jean-Paul II soit « béatifié », selon l’étrange coutume en la matière, il fallait qu'il soit prouvé qu'il ait réalisé un miracle. Rien de moins. Le 14 janvier Benoît XVI en a décidé ainsi. Voyons le miracle à l’origine du déplacement des principaux ministres du gouvernement. Il s'agit de la guérison inexpliquée, en juin 2005, de la religieuse française Marie Simon-Pierre, de la congrégation des Petites Soeurs des maternités catholiques. Sa guérison soudaine dans la nuit du 2 au 3 juin 2005 serait due au fait qu'elle ait écrit le nom de Jean-Paul II sur un papier en l'implorant. C’est ce que croient les autorités de l’église. C’est bien leur droit. Mais c’est à cela que s’associent le premier ministre et les autres grands esprits de son équipe. Voilà où est rendue la France de Voltaire et de Rousseau !
Mais cette France là n’est pas la leur. Cette droite moisie dans la course au plus réactionnaire n’en finit plus de s’abaisser dans ce qu’il y a de plus discutable et de plus ostentatoirement réactionnaire. Ainsi le 19 avril, François Baroin, porte-parole du gouvernement, a justifié la présence de Fillon, ce qui n’est déjà pas rien. Mais l’a fait avec un vocabulaire qui exprime un mépris total de la réserve laïque qui devrait s’imposer à un ministre républicain. "La France est la fille aînée de l'Eglise" a déclaré ce fils de l’ancien grand maitre de la grande loge de France. "Il semble normal, même dans un Etat laïc, que l'Etat soit représenté à un événement aussi important". Evénement important, cette cérémonie sur ce motif d’une guérison inexpliquée demandée sur un bout de papier ! On se pince ! Grotesque ! Indigne de l’Etat républicain ! Provocation ridicule et sectaire à l’égard des français qui ne partagent pas cette définition rabougrie de leur patrie républicaine qui n’appartient à aucun culte ! Car cette expression risible de « fille ainée de l’église » fait référence au prétendu baptême de Clovis à Reims par l'évêque Rémi en 496. En fait, l’évènement n’est nullement avéré, ni prouvé d’aucune façon autre que par le folklore des légendes religieuses. Sur le plan des faits historiques il s’agit de la première alliance entre un conquérant armé, Clovis, et l’Eglise. L’un et l’autre se sont entre-épaulés, chacun pour ses objectifs spécifiques. Clovis avait besoin de se faire légitimer aux yeux des populations chrétiennes du sud de la France qu’il s’apprêtait à envahir. En échange, l’Eglise lui faisait assurer la répression de l’hérésie arienne qui minait son clergé local. Le refrain sur « la fille ainée de l’église » est une momerie régulièrement resservie par les ignorants, qui trouvent ça sympathique sans comprendre de quoi ils parlent, et par les chefs religieux qui se sentent des droits sur la France. Ainsi Jean-Paul II l'avait utilisée lors d'une messe en France en 1980 au cours de laquelle il avait déclaré : "France, fille aînée de l'Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?" Sottise, la France n’ayant jamais été « baptisée » d’aucune façon, pas même sous l’ancien régime. Le roi Louis XIII l’avait juste vouée à « la vierge Marie » en exécution d’un vœu fait pour avoir des enfants d’Anne d’Autriche. Une méthode qui en vaut une autre, certes. Ce miracle là est fêté le 15 aout ! Encore une messe à l’horizon pour le gouvernement ! Comme le conclut le communiqué de Pascale Le Néouannic, secrétaire du parti de gauche pour la bataille laïque : « Le Parti de Gauche rappelle que la laïcité n'est pas une doctrine, mais un principe politique qui assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de religion et qui parce qu’elle ne reconnaît aucun culte respecte toutes les croyances »
Le 21 avril, la procession des sondeurs et des médias a ressorti en grande pompe l'épouvantail du Front National. Une apothéose après des semaines de pilonnage déjà bien intenses. Mais la date du 21 avril, et le souvenir maudit, fournissent le frisson qui fait vendre. Les sondages de l’anniversaire fournissent donc de l’éditorial et du commentaire sans avoir à sortir de son bureau ni rencontrer qui que ce soit. Du coup, ici et là des petites assemblées de pétitionnaires en profitent pour faire la voiture balai en faveur d’un candidat unique socialiste. D’émouvantes pétitions et des appels poignants, cousus de fil blanc Strauss kahnien nous ont mis au pied du mur des fédérés. Mais restons zen. Ce nouvel épisode de la tentative de mise au pas de tout le paysage politique finira par épuiser sa force hypnotique. Les mouches changeront d’âne, c’est la règle de la société du spectacle. On voit bien combien tout cela tient de la mode saisonnière. Ainsi, quand une batterie de sondages Harris Interactive et Ipsos jouent d’abord les oies du Capitole: « Marine Le Pen au second tour dans tous les cas ». Avant de prédire, selon l'institut CSA, une semaine plus tard, une fois l'actualité du 21 avril passée, que Sarkozy serait au second tour dans tous les cas mais pas Marine Le Pen ! On peut aussi s’en amuser.
Fêtons donc l’anniversaire d’un sondage spectaculaire, réalisé à la même date, il y a cinq ans, le 24 avril 2006, juste avant la précédente élection présidentielle. « Le Parisien » publiait déjà en effet un « sondage qui dérange » mitonné par l’actuel directeur d’Harris Interactive. Il annonçait Ségolène Royal en tête du premier tour avec un magnifique 31 % des voix, score record pour un candidat socialiste. Bien sur elle devait l’emporter par 53% des voix au second tour ! La rubricarde du « Parisien » (journaliste qui tient la rubrique), Nathalie Segaunes, ne cessait de parsemer ses éloges intéressés de piques contre les récalcitrants du PS : « il faudra qu’ils expliquent pourquoi ils ne veulent pas de la seule candidate qui peut battre la droite ». Les faits furent assez radicalement différents. Ségolène Royal fera 26 % au premier tour et 47 au second ! Dans ce même sondage extra lucide, Le Pen était crédité de 14 %. Il fera en réalité 10 %. Et Bayrou devait faire 5 % ! Il obtint 18,5 % et failli faire basculer toute la carte politique. Bon anniversaire les voyants, les chiromanciens et les lecteurs de boules de cristal !
Gare ! Il y a quand même les « vrais arguments » ! Et notamment celui qui tue sur place les plus robustes objecteurs au pavlovien vote utile. Exemple foudroyant : la multiplication des candidats de gauche fait le lit de Le Pen au deuxième tour. Ah ! Toc ! Cloué le bec du bavard qui ne veut pas sauter dans le cerceau enflammé ! Pour ne pas reproduire le 21 avril, il faut donc limiter le nombre de candidats. C’est la condition de base. Voyons cela de plus près. Y-a-t-il un lien entre le nombre de candidats et le score du candidat de gauche le mieux placé ? Là encore c'est à la réalité des précédentes élections qu'il faut se référer. Le 21 avril 2002, il y avait 8 candidats de gauche. Jospin a péniblement dépassé les 16 %. Mais en 2007, il y en avait 7 et Royal a fait près de 26 %. Et en 1995, Jospin réalisait le plus faible score d’un socialiste au premier tour depuis 1974. Combien y avait-il de candidat à gauche ? Quatre seulement !! Les faits montrent qu’il n'y a donc pas de rapport entre le nombre de candidats et le score du candidat de gauche qui arrive en tête.
Mais, quoi ! Vous niez la percée de Marine Le Pen ? N’est-elle pas annoncée autour de 20 % des voix ? Oui, nous avons vu cela. Comparons. Voyons le passé. On peut y faire un constat simple. Ce n'est pas depuis Marine Le Pen que l'extrême droite est à 20 %. Cela fait en réalité une quinzaine d'années que c’est le cas ! A la présidentielle de 1995, l'addition des scores de Le Pen et de De Villiers au 1er tour donnait 19,74 %. A celle de 2002, l'addition des scores de Le Pen et Mégret donnait 19,2 %. La même élection voyait aussi Chasse-Pêche-Nature et tradition (CPNT) à 4,23 % et Christine Boutin à 1,19%. Les intentions de vote attribuées à Marine Le Pen ne constituent donc en rien une « percée historique ». Mais ce qui est vrai c’est que c’est la première fois qu’elle représente seule cette famille politique. L’extrême droite est unifiée en France. La force va donc à la force. Et les commentaires aveuglés suivent le mouvement en boursouflant sa réalité.
Exemple : Alerte ! La classe ouvrière serait passée à l’extrême droite ! C’est le bobard méprisant des belles personnes. Le week-end qui a suivi l’anniversaire du 21 avril, IFOP et le JDD nous ont servi du "Marine Le Pen en tête du vote ouvrier !" Caramba ! 36 % pour DSK, 15 % pour Sarkozy. Et pour moi ? 2% ! C’est pas marrant ça ? Et pour Olivier Besancenot ? 1%. Le sel de l’histoire c’est juste ça : les prolétaires sont des nazes mais pas au point d’aimer ceux qui les défendent. Les confrères ont répété. Broderie locale assurée dans chaque bonne feuille. Le FN le parti des ouvriers ? Comment ont-ils trouvé ça ? « Le Canard Enchainé » du 27 avril nous en apprend de belles à ce sujet. Le journal du dimanche qui publie ces chiffres consacre pas moins de quatre pages (dont la une) à l’enquête. Et ajoute « Le Pen champion du vote ouvrier (…) c’est ce qui ressort de notre reportage à l’usine Renault de Sandouville ». Lecture faite sur dix prolos interrogés par le JDD, deux se prononcent pour le Front National. Le reportage fait donc (très scientifiquement) tomber la statistique à 20 %… Puis Le Canard met en garde : « La population d’ouvriers – issue de l’échantillon représentatif de 911 sondés réunis par l’Ifop est inférieure à 150 personnes. Ce qui affecte les résultats d’une marge d’incertitude de 7 ou 8 points. » On pourrait aussi rajouter que les chiffres bruts n’étant pas connus il est impossible de savoir combien de personnes ont réellement répondu ni comment l’échantillon a été « redressé ». C’est un publi-sondage en quelque sorte. Tout pour la gloire du FN. Par n’importe quel moyen. Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.
Quand cette tambouille est servie à propos du vote ouvrier attribué au FN, les cuisiniers oublient toujours de mentionner qu'ils ne parlent que des ouvriers qui votent. Mais 70 % des ouvriers ne votent plus dans la plupart des scrutins. Si l'on ramène le score du FN à l'ensemble des ouvriers inscrits et pas seulement à ceux qui votent, on n'est pas à 30 % mais à 10 % voire moins. La démonstration est particulièrement claire quand on regarde les résultats des élections régionales de 2010. 69 % des ouvriers s'y sont abstenus. Parmi ceux qui ont voté, 22 % ont choisi le FN. Cela représente donc en fait que 6 % des ouvriers inscrits sur les listes électorales qui ont voté FN. Vous avez bien lu : 6 % pas 36 % ! C'est la réalité du vote effectif qui le dit ! Mais on peut bien sûr préférer la boule de cristal !
Comment comprendre ce qui se passe alors ? Dans ce qui est dit, tout serait montage ? Non, bien sur. La campagne des pavloviens ne tiendrait pas une heure si elle ne rencontrait pas un terrain favorable. Elle peut du coup l’amplifier à l’extrême, faute de résistance. Le tableau mis en scène a sa cohérence. Mais il ne faut pas se tromper de sens de lecture. La dynamique de l’extrême droite se vérifie certes dans le fait que ses adeptes sont aujourd’hui décomplexés et unis. Cette confiance en soi et cette ostentation se nourrissent de l’anémie du corps politique environnant. D’abord à cause de notre faiblesse à nous, l’autre gauche, toujours clouée au sol par notre division. Les sondages, puisque c’est à eux que se réfère l’imaginaire collectif, nous situent tout le temps entre dix et quinze pour cent des « intentions de vote » au total en additionnant Front de Gauche, NPA et LO. Mais nous sommes en miettes, à la limite chacun de la ligne de flottaison des cinq pour cent. Nous sommes donc incapables de ramener à gauche le centre de gravité du discours politique. Et ce n’est pas le PS qui le fait, Et pour cause. Il est frappant de voir à quel point il ne capte rien de la radicalité du moment. Son discours l’en coupe totalement. L’ancrage au centre droit du PS, résumé par le duel Hollande – Strauss-Kahn, va amplifier la pente. Dès lors, tout le champ politique est déséquilibré vers la droite, dans un océan d’abstention. Et à droite, la crise de l’UMP alimente directement les rangs de l’extrême droite. Voilà la dynamique globale du moment politique que nous vivons. La décrire c’est trouver le remède.
La grosse combine cousue de fil blanc du candidat unique socialiste ne peut pas nous tirer d’affaire. Si ce n’est ni le nombre de candidat à gauche, ni la percée de le Pen la cause première de notre situation, laquelle est-ce ? Evidemment le programme. La force ira à ce qui est capable de changer la vie pourrie que mène une majorité de français ! La peur du grand chambardement d’extrême droite ne fonctionnera pas. C’est tout le contraire. A force de lui attribuer tout ce qui est attendu par le peuple, comme la revanche contre les riches, le démondialisation, la laïcité et la représentation des milieux ouvriers, toutes choses fausses, les apprentis sorciers vont faire un malheur ! Ils vont fabriquer le vote kamikaze. Le vote qui veut faire sauter le système sans autre but. Mais pourquoi les élites branchouillardes jouent-elles ce jeu ? Parce qu’elles sont prisonnières de leur faiblesse et d’une illusion. Leur faiblesse c’est leur incapacité à faire vivre le moindre débat de fond puisqu’elles n’ont rien d’autre à proposer que « la seule politique possible ». Elles ne peuvent rien promettre, rien faire avancer. Elles doivent donc en rester à l’émotionnel, le people et ainsi de suite, faute de mieux. Leur illusion est de croire qu’en diabolisant les thèmes et les catégories qui leur font peur, la crainte de la stigmatisation ramènera le troupeau derrière ses bergers coutumiers. Belle erreur. Le gout du diable s’augmente de son odeur de souffre.
Ce qui se passe en Tunisie et au Maghreb est pour nous une affaire de famille. Je l'ai déjà dit, il faut sans cesse le rappeler. La Tunisie est engagée depuis décembre dans une révolution citoyenne. C’est une bonne chose ou pas ? Cette révolution mobilise tout le courage et la solidarité de son peuple. Pour beaucoup de Français, ce sont des parents, des enfants, des frères et sœurs, des amis. Et, là-bas, malgré le chômage terrible et la chute des recettes touristiques, les Tunisiens font face. Et ils nous montrent l'exemple dans leur ouverture et leur générosité envers les milliers de réfugiés venus de Libye qui franchissent chaque semaine leurs frontières. Alors que ces réfugiés arrivent dans les régions du sud et du centre tunisiens déjà les plus pauvres, aucun tunisien n’a encore proposé de les renvoyer chez eux dans la détresse. A Paris par contre, c'est une ministre, Nadine Morano qui déclare sur Europe 1 : "bien sûr qu'il faut les renvoyer chez eux". Et début mars, c'était une député UMP, Chantal Brunel, qui disait à propos des "populations qui viendraient de Méditerranée" :"après tout, remettons les dans des bateaux !". En Tunisie, où l'afflux de réfugiés est autrement plus important avec 70 000 entrées selon le gouvernement tunisien, personne n'a imaginé fermer les frontières. Des chaines civiles de ravitaillement s'organisent. Des familles tunisiennes accueillent chez elles des réfugiés libyens ou des travailleurs tunisiens et égyptiens rapatriés.
Au même moment Sarkozy et Berlusconi affolent la France et l'Italie avec l'arrivée de 20 000 migrants tunisiens ! Le ministre de l'intérieur italien a cru intelligent de comparer ces arrivées en Italie au flot de migrants qui a suivi la chute du mur de Berlin. Le mensonge de cette comparaison est grossier ! Suite à la chute du mur, c'est un afflux de 2 millions de personnes qu'a connu l'Allemagne depuis différents pays de l'Est. Rien de comparable donc avec 20 000 Tunisiens. L'attitude de Sarkozy est encore plus lamentable. Car en France, c'est de 5 000 nouveaux arrivants tunisiens dont il est question. Et pas de 25 000 comme l'a prétendu Nadine Morano à la radio. 5 000 courageux qui ont survécu aux embarcations de fortune jusqu'à Lampedusa, puis ont passé des jours à remonter l'Italie vers la France. Ils n'y viennent pas parce qu'ils auraient calculé que le système social y est bon comme le prétend la théorie fumeuse des "pompes aspirantes" de Madame Le Pen. Ils viennent en France parce qu'ils parlent français et ont souvent de la famille ici.
Rapporté aux 120 000 migrants qui entrent chaque année en France depuis des pays extérieurs à l'Union européenne, cela ne représente que 4 % de nouveaux arrivants. 20 000 personnes à répartir entre les 27 Etats de l’union cela fait une moyenne de 1000 personnes par pays ! Sarkozy y a répondu en bloquant les trains. Et comme toujours pour la droite, ce n'est pas l'efficacité réelle de la mesure qui compte mais son impact médiatique et idéologique. Car le blocage des trains ne sert à rien. Qui tient les routes ? Et la montagne ? Tout cela est une gesticulation sans issue. Pas plus que les rafles organisées par Claude Guéant en plein Paris. Tout cela ne fait que couvrir de honte ce gouvernement et nous perdre de réputation dans le Maghreb. Mercredi soir le ministère de l'intérieur a attendu qu'une centaine de Tunisiens se soient regroupés dans le nord de Paris pour une distribution de nourriture de la Croix rouge pour venir les embarquer. La honte ! Où sont passés les curés, les rabbins, imams et autres professionnels de la compassion qui nous saoulent à longueur d’années avec leurs saintes obsessions et leurs impératifs moraux ? Toujours présents pour faire valoir le droit de ne pas manger ceci ou cela, de dire ceci ou cela, d’habiller les femmes comme ci ou comme ça. Mais pour ce qui est de la solidarité humaine, tous ces faiseurs d’histoire ne sont pas au rendez vous de leurs grands principes. Heureusement qu’il y a Delanoë à Paris pour protester. Santo subito ! La bande de curés de tous poils qu’il gave de bienfaits à longueur d’année ne l’aura pas beaucoup aidé.
Si l'on veut vraiment aider les Tunisiens, il y a autre chose à faire. Autre chose que d'aller comme Alain Juppé à Tunis pour "offrir" 350 millions d'euros de prêts. Un cadeau empoisonné. Car ce n'est pas de nouvelles dettes dont a besoin la Tunisie. Mais d'une aide effective. Nous pouvons le faire, sous forme de dons et d'annulation de la dette. En effet, les montants de dette que la Tunisie doit rembourser en 2011, 577 millions d'euros, dépassent largement les nouveaux prêts promis par la France. Aujourd'hui, pour la Tunisie rembourser ce demi-milliard d'euros c'est se priver de dépenses vitales pour nourrir, soigner, héberger et organiser les premières élections libres du pays. Les premiers créanciers de la Tunisie sont la Banque Européenne d'Investissement qui dépend de notre chère « Europe qui protège » et la France. Annuler tout ça ne coute… rien. En effet, compte tenu des intérêts versés sur cette dette, de 1970 à 2009, la Tunisie a déjà remboursé à ses créanciers 2,47 milliards d'euros de plus que le capital prêté !
Donc plutôt que de grossir encore le poids de la dette tunisienne, 20 milliards d'euros, 37 % du PIB, la France et l'UE feraient mieux d'aider la Tunisie à échelonner les remboursements de sa dette existante pour lui donner des marges de manœuvre. Et d'établir un audit de la dette odieuse souscrite sous Ben Ali, pour l'annuler.
Mardi prochain je vais soutenir Xavier Mathieu qui va être jugé au tribunal de Compiègne. Cette fois-ci il est mis en examen pour avoir refusé de se soumettre à une prise d'empreinte ADN, après sa condamnation pour sa prétendue participation au "saccage" de la préfecture de l'Oise avec 200 autres salariés le 21 avril 2009. Un tel refus est considéré par la loi Sarkozy comme un délit en tant que tel. Il encourt jusqu'à un an de prison et 15 000 euros d'amende. La situation particulière de Xavier Mathieu met en lumière l'utilisation abusive des fichages ADN en France, depuis Sarkozy. Mais cet acharnement sur le leader des Conti, plus de deux ans après l'incident, illustre également la criminalisation croissante des délégués syndicaux par la droite. Symbole des têtes dures, de la résistance à la violence des licenciements boursiers, Xavier Mathieu doit être mis à genoux, pour servir d'exemple.
Le fléau du fichage génétique envahit la France depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur. Au départ, la collecte d'empreintes ADN a été autorisée en 1998 uniquement pour les criminels sexuels puis, en 2001, pour les crimes les plus graves. En 2002, seules 2 100 personnes étaient répertoriées dans le fichier des empreintes. Mais à partir de l'arrivée de Sarkozy au ministère de l'Intérieur, l'avalanche de lois sécuritaires a étendu massivement la collecte de ces empreintes ADN.
Ce fichage absurde a été d'abord étendu à toutes les personnes condamnées au pénal. Cela inclut les syndicalistes pour des faits qui leurs seraient reprochés dans leur action. Ensuite ont été requises les personnes simplement mises en cause. Aujourd'hui, plus de 1,5 millions de personnes, soit 2,5 % de la population du pays sont fichées génétiquement. Cette collecte des empreintes se fait à tour de bras. Le fichier augmente de 1000 personnes en moyenne par jour. On comprend le but. Tout est en place pour aboutir à un fichage génétique de l'ensemble de la population. Et cela dès la naissance, comme le défend une partie de l'UMP, dont Estrosi. Le fichage génétique, qui devrait être l'exception réservée à "certains crimes et délits graves" selon le Conseil constitutionnel, est donc en train de se généraliser sans que ni le Parlement ni le peuple n'en aient été saisis.
Faisant d'une pierre deux coups, la prise d'empreinte quasi systématique permet aussi de criminaliser l'action syndicale. Malgré le dépôt d'une proposition de loi des députés PCF et du Parti de Gauche en septembre 2010, à l'initiative du député Pierre Gosnat, visant à interdire le fichage génétique des militants syndicaux, le gouvernement n'a pas bougé. Pourtant, la délinquance financière en col blanc, les délinquants routiers et les faucheurs volontaires d'OGM ont été exclus de la loi prévoyant le fichage des personnes condamnées au pénal. C'est que le but est de faire peur, de museler l'action syndicale. Puisque le délit de refus de test ADN est puni d'un an de prison et 15 000 euros d'amende, le fichage génétique devient un moyen de répression politique et syndicale. Pour protester contre cette assimilation des syndicalistes aux criminels de toute sorte, Xavier Mathieu et plusieurs autres en France ont refusé de se soumettre à la prise d'empreintes génétiques. Ce refus est l'objet de la mise en examen du syndicaliste de chez Conti.
Avant lui, Philippe Galano, un responsable de la CGT des autoroutes dans les Pyrénées Orientales, a été poursuivi pour le même délit : avoir refusé de se soumettre à un test ADN. Condamné en 2009 pour séquestration lors de l'occupation des locaux des Autoroutes du Sud de la France en 2003, pour protester contre le licenciement abusif de quatre délégués syndicaux, Philippe Galano ne s'est pas soumis au prélèvement ADN. Jugé le 17 mars dernier pour ce délit, il a été condamné à une amende de 150 euros avec sursis. Cette somme est bien le signe que l'objectif premier du gouvernement est d'intimider et de stigmatiser .
L'assimilation des syndicalistes à des criminels est un plan d’action global pour ce gouvernement depuis le premier jour de son arrivée aux affaires. On se souvient des premières lois dans l’été 2007 sur le service minimum dans le secteur des transports et les premières provocations. Elles n’ont pas cessé depuis. En témoigne l'envoi de commandos du GIPN contre les marins grévistes CGT de la SNCM le 10 mars dernier. Les marins étaient en grève depuis 5 semaines pour protester contre le démantèlement de leur entreprise, la SNCM. Ils dénonçaient notamment la menace que cela fait peser sur la continuité territoriale du service public de transport maritime entre la Corse et le continent. Pour ne pas laisser isoler leur grève, ils avaient engagé un blocage partiel des accès à certains bassins du port de Marseille. Le Préfet a fait alors un choix d’intervention sans précédent. Il a décidé de recourir au Groupement d'Intervention de la Police Nationale (GIPN) pour déloger les marins ! Totalement disproportionné. Equipés de pistolets mitrailleurs et de fusils d'assaut, les policiers du GIPN sont chargés d'intervenir dans des situations particulièrement dangereuses face à une menace armée : terrorisme et grand banditisme, prises d'otages ou forcenés retranchés. Tout cela est sans aucun rapport avec l'action de syndicalistes en lutte qui n'étaient ni armés ni dangereux. Ils ont pourtant été délogés et 14 d'entre eux ont été arrêtés et menottés par des commandos marins du GIPN, appuyés par un gros dispositif de CRS et de gendarmes. Voilà comment d’épisodes en épisodes est installée l'idée que la lutte sociale n'est pas légitime et que ses protagonistes sont des délinquants. C’est le vieux groin de droite qui est de retour sans masque.
Voici une annonce : « D.S.K. c’est exquis ! » Une poignée d’extrémistes poursuit le surement futur président devant le Tribunal des condamnés d’avance. Venez défendre la gauche de droite ! Au théâtre Dejazet, lundi 2 mai et lundi 16 mai 2011, à 20 heures, au 41 Boulevard du Temple, Paris 3ème, Métro République. Participation aux frais : 13 Euros. « Remise de 50% sur présentation de la carte d’adhérent au Parti Socialiste. » annonce le programme.
Après Messieurs Jacques Chirac (mai 2003), Nicolas Sarkozy (mai 2005), Bernard-Henri Lévy (juin 2006), et Bernard Kouchner (décembre 2008), c’est au tour de Monsieur Dominique Strauss Kahn (D.S.K.) d’avoir l’honneur de comparaître devant le T.D.C.A. Mais de quoi notre exquis futur président peut-il bien être accusé ? C’est ce que vous apprendrez au Théâtre Dejazet, lors des audiences publiques des 2 et 16 mai prochain, à l’appel des AMG (Auditeurs Modestes et Géniaux) de « Là-bas si j’y suis », des amis de Fakir, de l’AL (association Lancry) et du CVMV (Cercle vélocipédiste marxiste de Vincennes), etc…
Les protagonistes. Président du Tribunal : Daniel Mermet. Procureur: Gérard Mordillat. Procureur stagiaire : François Ruffin. Défense : Maître Christophe Clerc. Témoins, experts, incompétence et mauvaise foi : Frédéric Lordon (DSK face au Traité européen de 2005), Pierre Carles et Philippe Cohen (DSK, le candidat des médias), Jacques Sapir (le FMI de DSK), Bertrand Rothé (Le Cercle de l’industrie), Odile Conseil (DSK et les femmes), Anaëlle Verzaux (le modeste mode de vie de DSK), Gérard Filoche (DSK et les retraites), Frédéric Pagès (DSK, portrait). Pour leur sécurité, les témoins de la défense ont souhaité conserver leur anonymat jusqu’à l’audience.
Je suis consternée par tant d'exhibitionnisme religieux et ne comprends pas comment cela n'engendre pas plus de "crise de foi"...
Pour ma part, je ne participe jamais aux discussions sur ce forum, même si j'essaie de ne pas en perdre une miette, car je crois qu'il est plus utile de convaincre des "récalcitrants égarés ou des indécis échaudés", que de "prêcher" des convaincus; mais à vous lire tous, je ne peux que me rendre à l'évidence, la route est longue et nous en sommes qu'au balbutiement du combat que nous devons mener contre ce capitalisme ultra-libéral qui, lentement mais sûrement, mène l'humain à sa perte.
Camarades, frères ou congénères (au choix), ce n'est pas le moment de déposer les armes, la révolution citoyenne a plus que jamais, besoin de vous, de nous tous !
A très bientôt; votre obligée.
Bonjour,
sabrrr
complètement d'accord.
Nous savons petit à petit à qui nous avons à faire.
à nous de montrer qui nous sommes.
Philippe
Et bien il faut tout simplement convaincre les ouvriers qui ne votent plus, car eux n'attendent que cela, trouver le candidat qui va les sortir de cette misère.
C'est là qu'il faut travailler, convaincre, apporter un espoir, franc et honnête ! Et pour ma part, j'ai trouvé et je ferai en sorte d'aider le plus possible mes compatriotes à prendre le bon bulletin... celui de la liberté, et du retour à la vie ! Monsieur Mélenchon est l'homme qu'il nous faut ! Sinon... misère !
Un tel billet donne vraiment l'envie de voter pour vous et pour le FdG tellement vous incisez juste sur ces questions.
C'est un bonheur que de vous lire.
C'est bien Jean Paul II qu'on canonise ? Le successeur de Jean Paul 1er, le pape dont on soupçonne qu'il a été empoisonné au moment où il allait révéler des malversations financières ? Le pape qui a enterré toutes ces affaires et par la suite ? La sainteté est une notion très moderne finalement dans ce monde de banksters.
Beau billet.. continuez !
@ Jean-Luc Mélenchon
Les représentants actuels de notre pays baffouent encore et toujours un peu plus notre république et la laïcité. Le discours de Latran du l'actuel locataire de l'Elysée en a été l'étape décisive dans cette forme de reconfessionnalisation de notre république qu'entreprend le président Sarkozy. Mais des signes ici ou là, comme les prières de rue sont aussi un signe d'un piétinement de notre république, de notre loi qui est l'expression de la volonté générale et du principe de la laïcité et quand on cherche à légiférer à la matière et bien certains à gauche crient à l'islamophobie ! Je pourrais dire que certains à droite et à l'extrème droite sont répubiicains et laïques qu'à propos de la religion musulmane et que certains à gauche sont républicains et laïques qu'à propos de la religion chrétienne ! Je n'oublie pas aussi le séparatisme scolaire choquant : l'un public laïque, l'autre privé confessionnel. A quand, Jean-Luc, la nationalisation laïque des établissements scolaires privées confessionnels ou commerciaux dans votre programme ?
Autre chose...
Le rapport que vous faites du % d'ouvriers votant pour le FN et bien nous pouvons l'appliquer au Front de Gauche et bien le résultat est quasiment microscopique voire très très proche du zéro pour le Front de Gauche ! Donc attention dans l'utilisation des chiffres ! Le fait que de plus en plus d'ouvriers votent pour le FN est un fait vérifié et la tendance est claire ! Se contorsionner pour cacher cette réalité et aussi s'empêcher de réfléchir au pourquoi le Front de Gauche n'est point attractif aux yeux des ouvriers devrait vous, nous interpeller plus que de savoir si c'est 6 ou 36 % des ouvriers qui votent FN !
Réfléchir, oui, et penser le programme d'une poltiique à la fois républicaine, de sortie de l'UE, de l'euro et d'une volonté économique industrielle et agricole affirmée sans oublier les questions récurrentes de la sûreté publique
Cher Monsieur Mélenchon, vous donnez envie d'un grand mouvement, loin des slogans habituels, scandant simplement : "Droite moisie, tu nous pollues la vie" !
Droite et médias réunis, tout devient étriqué, médiocre, "petit".
Envie d'un mouvement faisant de la "joie" un moteur politique.
Après tout, 68 a commencé dans la joie, cette "force majeure" (Clément Rosset), et a fini par 30 % d'augmentation du SMIC...
C'est "cela", la Gauche.
Quai Branly à Paris sera construit à partir de 2012 la future église orthodoxe russe, financée par l'Etat russe et par le mécénat privé, église voulue par Sarkozy et Medvedev. Cinq bulbes dorés plantés sur un voile de verre culmineront à 27 m de hauteur, il comprendra aussi un centre culturel.
Laique l'état francais disions nous ?
Si nous étions une vraie démocratie, il devrait y avoir un contre-pouvoir, un comité de veille avec des sages (des vrais, pas des guignols qui sont les copains des copains) pour rappeler aux élus qu'ils sont dans un pays laïc, qu'ils travaillent pour le peuple, qu'ils sont payés par le peuple et qu'ils ne doivent pas sortir des rails sinon; virés. Un autre exemple où ceux qui ont exercé le pouvoir devraient avoir à répondre : la France à deux fois moins de personnel hospitalier que la plupart de ses voisins et c'est dans ce pays qu'il y a le plus de maladies nosocomiales. Des gens meurent à cause de cela, d'autres en gardent des séquelles à vie ou pendant de nombreuses années. Si nous étions dans une vraie démocratie comme on nous prétend, les politiques qui ont et qui sont en train de liquider notre système hospitalier donc notre santé, donc nous-mêmes, devraient en répondre devant des tribunaux et être inculpés de crimes de masse. Et pourquoi pas faire comme dans l'antiquité grecque: un élu qui avait abusé le peuple était banni de la société, il devait partir, s'exiler. En France, les politiques ne prennent aucune responsabilité car notre système est totalement perverti. On parle souvent de la mafia italienne : chez-nous, il y en a une mais beaucoup plus insidieuse, encore plus vicieuse.
Quant au syndicalisme, il est évident que depuis de nombreuses années, ils veulent l'éliminer en le criminalisant, quasiment, et ce avec la complicité des médias (sur le quai d'une gare : "y en a marre de ses privilégiés qui nous prennent en otages !") et une bonne partie du peuple français-perroquet qui répète des phrases en pré-fabriqué manufacturées par les TFun et consorts.
Désolé, je suis un peu hors sujet, bien que...
@ Sabrrr :
"Pour ma part, je ne participe jamais aux discussions sur ce forum, même si j'essaie de ne pas en perdre une miette, car je crois qu'il est plus utile de convaincre des "récalcitrants égarés ou des indécis échaudés", que de "prêcher" des convaincus"
C'est bien ce que je regrette et j'espère fortement que les gens qui écrivent ici mènent campagne autour d'eux. Sur la toile en général, j'ai souvent l'impression de batailler seul sur certains forums et sites d'"information". J'étais d'ailleurs très content de vous lire ces jours-ci sur le forum de France2 dans les messages de haine concernant les revenus de Jean-Luc Mélenchon. La bataille n'est pas gagnée et la route est encore plus difficile que je ne l'imaginais, car je n'aurais pas pensé qu'une partie de la gauche arrive à rejoindre la propagande de haine contre Mélenchon. Quelle bassesse, ce monde dans lequel nous vivons!
Bonjour à toutes et à tous
Une petite rectification dans la déclaration du porte parole du gouvernement François Baroin, "France fille aînée de l'église ". Michel Baroin son père n'était pas grand maitre de la grande loge de France, mais du Grand Orient de France, obédience qui se veut à la pointe du combat pour le respect de la laicité. (Cela n'excuse pas le porte parole, bien au contraire?)
Les médias préfèrent parler de sondages grotesques plutôt que de s'intéresser aux propos racistes de la fédération de football.
Ou comme vous le soulignez aux atteintes perpétuelles à la laïcité du gouvernement, c'est absolument navrant !
Religion du fric :
Peut être hors sujet, je me soumet à la décision de webmaster :
L'autre jour sur la 2 avec DeMargerie et Beigbeider, Mr Mélenchon a intéressé, concis, distant, l'expression du pg est passée.
Une chose importante que j'ai relevée : Mr Beigbeider, simpliste à souhait,a expliqué, avant que Mr Mélenchon ne vienne sur le plateau qu'il a commencé comme salarié et puis comme il était souvent à cours de fric vu son train
de vie, il a donc décidé de ne plus être salarié et de créer une entreprise pour gagner plus d'argent. Point final, autrement dit ce genre de patron, pour se faire du fric uniquement décide de devenir employeur et il a eu raison il a encaissé du fric mais à quel prix pour ses salariés ? et quand on lui dit qu'il faut penser à répartir les richesses il répond fier de lui : ils n'ont qu'à faire comme moi, bosser. Eh bien pour ma part devenir entrepreneur devrait avoir pour motivation autre chose que uniquement faire du pognon à tout prix mais là probable que je rêve puisque oui la religion c'est le fric. Alors que voulez vous les gens modestes veulent faire du fric et ont cru les sirènes de droite qui leur disaient tu vas bosser et tu vas gagner et ils perdent tout, normal on mise et il n'y a qu'un gagnant. Est-ce cela la morale d'entreprendre ? Quant au bien commun, ils faisaient de Margerie et lui semblant de ne pas comprendre cette notion. Maintenant reste les remèdes à actionner, et il va falloir faire converger après les analyses, les actions et on ne peut pas compter sur Emmanuel Tood ni sur le PS.
Que de soi disant "responsables politiques", si facilement moralisateurs et donneurs de leçons lorsqu'ils parlent au peuple, soient les premiers à bafouer la loi, voilà qui est révoltant. La Loi de 1905 est d'une clarté limpide : " La République ne reconnait aucun culte". Qu'un membre du Gouvernement, catholique, aille à titre privé, dans la plus grande discrétion assister à une cérémonie religieuse, ça le regarde et nous en tant que citoyens n'avons pas à le savoir (d'ailleurs, on s'en fiche...). Mais qu'un Premier Ministre de la République, en tant que tel, représente la France à la béatification d'un ancien Pape (de plus, un des plus réacs de ces dernières décénnies) voilà qui dépasse l'entendement ! Ces Messieurs pensent-ils une seconde que dans ce pays il y a des millions d'hommes et de femmes qui sont athées, agnostiques ou déistes, qui pensent donc librement en dehors de toute religion, et qui se considèrent ignorés ou méprisés par de tels comportements ?
Jean Paul ll est bien le pape qui est intervenu en Pologne, pour aider Lech Walesa dans son opposition contre l'URSS ?
Lech Walesa qui dira dans un des ses discours à Solidarnosc : L'Eglise nous conseille d'être toujours modérés.
— Sur le FN, l'argument de J.-L. Mélenchon mettant en relation le niveau de l'abstention, l'unité de la droite radicale autour du FN, et par voie de conséquence la relativité des résultats du FN dans les urnes n'est pas fausse. Seulement, il oublie les sondages tout en s'appuyant sur eux pour l'estimation de la gauche de gauche…
Les sondages qu'il rappelle sur S. Royal en 2007, etc. sont partiels. La montée du Modem était déjà indiquée dans les dernières semaines tout comme l'était le FN pour 2002. Bref, si on y regarde attentivement, des tendances se faisaient jour, et c'est cela qui nous intéresse en l'espèce (même s'il ne faut pas faire de la politique en fonction des sondages mais en fonction de nos convictions !).
— Il a raison de rappeler que seul le programme est de nature à imprimer sérieusement le cours de la campagne. Mais le programme du FdG, en particulier en matière de politique de l'emploi, est-il au point ? J'ai de forts doutes là-dessus.
On peut estimer que le FN répond à côté des questions posées, mais les questions posées lesquelles sont-elles ? Pour moi, la question de l'insécurité est d'importance. Elle ne se réduit pas au problème de la délinquance, mais ce sujet ne peut pas être esquivée. Tout comme la corruption, notamment celle sur les marchés publiques.
Peut-on aussi esquiver le problème de l'euro fort : dur avec les pauvres, doux avec les puissants ? Et de l'U.E. ? Critiquer, comme il le fait, le traité de Lisbonne n'est entendable que par une minorité. Aujourd'hui, pour les couches populaires, il s'agit d'être pour ou contre l'Europe. Ce n'est pas la rupture pour le plaisir. Mais la conviction que l'horizon européen affaiblit le rapport de forces du salariat. Et non le contraire au motif qu'on imagine une autre Europe ! Le bilan parle tout seul.
— Dernier hic : il est très bien de parler de l'abstention, mais à quoi cela rime lorsque le FdG est incapable de rédiger ne serait-ce qu'un tract national pour y parer ?! Et même, allez, un simple tract… départemental.
Je suis toujours étonné, au-delà de Jean-Luc qui fait ce qu'il peut, de voir comment il est difficile d'écouter le tempo de la rue, l'expérience des gens, et comment ensuite de ce fait on assiste impuissant tel un accident de voiture à la chronique d'un échec annoncé.
— J'en rajoute une louche : la gauche de gauche est divisée ? Pourquoi n'avoir pas créer les conditions d'une alliance avec tous (du moins le NPA et les identitaires) en mettant en avant un candidat qui ne représente pas la figure d'un des partis en présence, de façon à garantir que personne ne ramènera après la couverture à lui ? Quant au programme commun, qu'est-ce qui nous empêchait de mettre à jour les conditions ou pas d'une participation à un gouvernement de gauche ? Quels seraient les points rhédibitoires ? La prudence en ce domaine, le flou qui l'entoure, n'est pas propice aux rapprochements.
Bien à toi, tout de même, mon camarade, car je te soutiendrai.
Blog très intéressant aujourd'hui, mais je comprends mal ou pas le dernier paragraphe DSK c'est exquis. Mise à part l'allusion à la pub qui ne doit plus dire grand chose aux plus jeunes (LSK, c'est exquis), les allusions m'échappent. Les textes entre parenthèses après les noms des protagonistes cités sont-ils des titres de livres qu'ils ont publié? J'avoue mon inculture. Et quel est le sens du sigle TDCA. Merci d'avance à celui qui voudra bien m'instruire de ne pas m'indiquer par amabilité le sens de PTT, SNCF et WC. Pourquoi cette supplique? Je fais ici allusion à Jacques Bardoux, ancien député "Indépendant Paysan", oncle de Giscard d'Estaing, sollicité, à l'époque, d'intervenir en faveur de ce qui était le SMIG. Il avait eu l'outrecuidance de répondre en protestant contre "cette nouvelle manie qu'avaient les Français de parler par sigles et qu'il était prêt à intervenir si toutefois on voulait bien lui préciser ce que ce sigle signifiait". On pouvait clairement compter sur son intervention! Mon père dans une belle lettre, lui avait donc indiqué le sens de SMIG, et pour lui être agréable, disons par sympathie, lui avait ajouté le sens de SNCF, PTT et WC. Dois-je le préciser, Jacques Bardoux n'intervint pas.
C’est la mode des vieilleries de droite les plus éculées." !
Savez-vous, cher Monsieur Mélenchon, que parmi vos sympathisants il y a des catholiques pratiquants? cela vous en bouche un coin ?!
Alors certes, sous le principe de laicité, le gouvernement n'a pas a s'afficher au coté de représentants religieux (mais l'individu, quelqque soit sa fonction, est encore libre de pratiquer sa religion) mais de votre coté, en tant que réprésentant d'un parti politique, vous vous devez de rester objectif vis-à-vis des croyances de chacun, et de respecter les rites qui y sont liés.
On ne vous demande pas de faire de petits commentaires ironiques sur "l'étrange coutume en la matière" ni de donner votre avis sur le sens de la béatification. Rappelez vous qu'on avait fustigé Sarkozy sur "les moutons égorgés dans la baignoire" alors ne reprenez pas le flambeau.
Cher Monsieur Mélenchon, ne m'excommuniez pas du parti de Gauche s'il vous plait!
Je ne suis pas croyant, et à tout dire j'ai même aussi parfois la tendance à m'en moquer gentillement, mais ça ne m'empêche pas d'être d'accord avec ce que dit Albine.
C'est vrai qu'il y a des catholiques pratiquants qui s'accordent parfaitement avec l'idée d'une république laïque et sociale. C'est vrai aussi qu'il y a chez nos opposants des personnes qui attendent au tournant et sont prêt à nous traiter de laïcard à la première occasion.
Donc soyons laïques, respectons les croyances, et ne tendons pas le bâton pour nous faire battre :)
(et Albine, vous êtes aussi légitime à être au PG que n'importe quel autre croyant ou non croyant)
On a beaucoup tendance à assimiler extrême-droite et populisme. Jean-Luc s'est fait traiter de populiste, "comme Marine Le Pen", mais pas d'extrême droite. Ça ne serait venu à l'idée de personne. Sans doute parce que ce n'est pas la même chose. D'ailleurs la dame en question gagne des voix parce qu'elle transforme son parti en parti populiste. L'extrême-droite à l'ancienne n'intéresse que très peu de gens. Par contre le populisme parle aux gens, par définition. Certains ne voient ce terme que négativement. Je comprends ça du point de vue de "l'élite", d'un média, d'un banquier, d'un patron du cac 40. Mais le peuple ne le voit sans doute pas comme ça.
Si Marine Le Pen est l'ennemi qu'il faut combattre, autant ne pas se tromper sur l'ennemi.
18 - SAUVAT Bernard - C'est un rendez-vous humoristico-politique : le tribunal des condamnés d’avance.
Je ne sais pas vous, mais j'ai toujours appelé Jean-Marie Le Pen "Le Pen". Et avec sa fille, j'utilise toujours ce même "Le Pen" pour parler d'elle. Ne pas succomber à la vague sympathisante des médias de l'appeler "Marine" ou même "Madame Le Pen", est un bon début pour maintenir la bête à distance. Autre idée : arrêter de tomber dans le piège des sondages. Ils contiennent autant de faux que de vrai, mais sont surtout le fruit d'instituts et de médias qui surfent cyniquement sur une vague bien réelle plutôt que faire le travail d'information qui leur est logiquement imparti. Avez-vous vu lu, vu, ou entendu beaucoup de journalistes ou éditorialistes de grands quotidiens ou de la télé (et même radio), critiquer le farfelu programme économique du FN ? Moi non. Et pourtant il y a du monde pour tomber sur les 30 propositions du PS comme sur les désaccords au sein du FdG sur la nomination du candidat commun. Combattre le FN sur ses idées, tout en avançant les nôtres, ce doit être notre unique objectif. Il sera temps, plus tard, de remettre de l'ordre dans les idées et agissements de certains groupes de presse.
Bon week-end à tous !
Pfff... Le quotidien belge de "de référence" Le Soir publie aujourd'hui une chronique de son ex rédac en chef Yvon Toussaint qui aligne dans un égal rejet tous les soit-disant "populismes" européens et qui mélange allègrement, images à l'appui, notre Jean-Luc Mélenchon à la le Pen française et à tous les xénophobes européens. Comment des gens soit-disant intelligents peuvent-ils condamner dans une même opprobre les pires racistes et leurs premiers contradicteurs ? Les pires ennemis de la démocratie et les premiers défenseurs d'une démocratie élargie à la République ? Parce que, sans doute, une lecture paresseuse du titre du dernier livre de Jean-Luc nourrit cet amalgame (le lire ? vous n'y pensez pas!). Ce même jour, en Belgique francophone, l'autre quotidien (chrétien) de référence, "La Libre Belgique", distribuait un numéro gratuit sur le mariage gerbant des deux schtroumpfs royaux et sur la béatification de l'autre fossile momifié. Il y a des jours, comme ça, qui nourrissent ma misanthropie. Merci pourtant à Jean-luc Mélenchon d'aussi efficacement contribuer à régulièrement vitaminer notre fragile fraternité : votre billet aura été un petit îlot d'oxygène dans cet immense océan de connerie.
Belles mises au point.
Que les catholiques béatifient un Pape réactionnaire qui a condamné tous les théologiens d'ouverture (et politiquement de gauche), qui a eu une position totalement fermée sur la contraception et la sexualité dont on peut soupçonner qu'elles a eu et a encore des conséquences criminelles pour ce qui est de la propagation du SIDA c'est un fait, cela les regarde.
Mais ce qui nous regarde c'est de trouver scandaleux la présence du premier ministre de la République qui ne reconnait ni ne subventionne aucun culte.Vous avez bien fait, M. Mélenchon de le dire.
Se faire traiter de laïcard parce qu'on rit un peu des miracles controuvés serait un éloge, en quoi faudrait-il ne pas se gausser de pratiques ridicules sous prétexte que des sympathisants politiques y satisfont ?
A ce compte là, censurons Voltaire, Diderot, et rétablissons le droit de blasphème.
Que Mélenchon dise ce qu'il a à dire, les catholiques pratiquants et pieux ne devraient pas être dérangés par la dénonciation ironique de rites que remettent en cause même certains catholiques fervents voyez ce qu'en dit la revue Golias (la croyance aux "miracles" n'est pas un dogme de l'Eglise catholique en bonne théologie.)
Bref, je trouve les reproches faits à Mélenchon malvenus, et au contraire son billet bien troussé dit clairement que chacun a le droit de croire aux plus grandes incongruités, mais que la France n'a en aucun cas, à y participer.
Les cloches s'en vont à Rome, qu'elles y restent et demandent l'asile politique de la bêtise et de la " non assistance à une république en danger ",.. pendant ce temps les petites souris laborieuses.. c'est le moment de faire la révolution du muguet !
Il y a tant de chose à faire pour percer le mur du mensonge médiatique...
Jean-Paul II canonisé mazette.., il suffit de conseillé à des millions d'africains de ne pas porter de préservatifs pour être emporté au paradis des gens qui auraient dû passer en jugement pour " non assistance à personne en danger " !
" D.S.K. c’est exquis ! ", la mauvaise nouvelle.. c'est qu'on va payer plein tarif...
Albine. Merci pour votre intervention.
Albine (19)
Petite piqure de rappel dans le papier de Jean-Luc: « Le Parti de Gauche rappelle que la laïcité n'est pas une doctrine, mais un principe politique qui assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de religion et qui parce qu’elle ne reconnaît aucun culte respecte toutes les croyances »
Sauf à considérer que les croyants ont un supplément d'âme qui les rendrait intouchables je ne vois pas pour quelle raison un laïc, fut-il responsable politique, devrait se priver en tant qu'individu de toute critique de la religion. Occulter les divergences c'est s'enfoncer peu à peu dans l'incompréhension et l'intolérance.
Je partage la laïcité absolue de Jean-Luc, et je suis une athée convaincue. Mais il faut tout de même rectifier une chose dans ce qui est dit dans le Blog : sur la question des réfugiés, les cathos et les protestants sont toujours là, sur le terrain...Et pas seulement dans une démarche de "charité", mais aussi sur le fond : sur la nécessité d'accueillir comme principe... Même le pape actuel a fait une déclaration au sujet des migrants tunisiens. On peut leur reprocher ce qu'on veut, mais pas ça. Moi qui ai fait un film sur les réfugiés de Calais et qui l'ai accompagné dans un tour de France de projections, une fois sur deux, elles étaient organisé par le Secours Catholique ou la Cimade, et j'y ai rencontré beaucoup de militants qui s'impliquaient beaucoup sur le terrain et avaient un discours politique sur la question très proche du mien ! Et ils étaient souvent bien seuls sur le terrain... A ma grande déception, ma famille de pensée (la gauche de la gauche) était souvent absente de ce terrain-là, à part pour faire des grand discours. Les mains dans le cambouis, c'était souvent eux, il m'a fallu l'admettre, ce que je n'était pourtant pas prête à faire...
Quelques remarques en liste :
- bravo pour votre débat avec le PDG de Total : il faudrait mettre des extraits à disposition sur le blog même, tellement cet échange était frappant. Il parlera à tout le monde : de Margerie et son discours hallucinant d'indécence et de prétention, et vous en face, lui sortant votre programme les yeux dans les yeux, chose quand même qu'on n'a jamais vue...
- c'est épidermique, mais j'ai du mal à appeler "fête du travail" comme vous le faites, même si c'est maintentant son nom officiel, la fête des travailleurs
- est-ce que l'argumentaire contre Le Pen élaboré à l'occasion du débat sur BMFTV est disponible sur le site du PG ?
- d'accord avec deux commentaires : celui qui demande d'éviter de trop ironiser sur le folklore catho (même si j'aurais tendance à le faire aussi) et celui qui suggère qu'il faut que le FdG lance une grande campagne pour la réinscription sur les listes électorales et le vote des abstentionniste pour agir avec des idées de gauche
- j'espère que vous aurez le temps d'écrire sur le suicide dramatique du salarié d'Orange.
- enfin deux sujets centraux, lus récemment : le dossier sur l'importance d'une politique douanière de gauche et le retour (d'abord dans la langue des politiques possibles) d'un protectionnisme comme moyen essentiel d'une politique de gauche dans le journal Fakir (#50); et le petit livre Désobéissons à l'Union Européenne d'Aurélien Bernier (du M'PEP). Dans les deux cas il s'agit de discuter des conditions nécessaires et concrètes pour pouvoir appliquer un programme politique du FdG : ces deux points (et d'autres auxquels je ne pense pas) doivent venir avant les autres, et donc être mis en position spéciale dans le programme.
Petit ajout à ce qui précède : je ne parle pas de Calais bien sûr, où les militants de Salam, dont je suis devenue adhérente après avoir fait le film, font un super boulot, aux côtés de quelques autres associations et du Secours Catholique. Ni d'Anger, où un tissu militant extraordinaire soutient le grand nombre de réfugiés qui y affluent.
Pour Achelle (29) et à tous pour ceux qui n'auraient encore pas vu la vidéo, revoici le lien de l'émission de Guillaume Durand, émission face aux français, intervention de Jean-Luc Mélenchon en deuxième partie (je réitère, un vrai régal que cette intervention de Jean-Luc face à ces voyous et j suis bien d'accord avec vous Achelle) Jean-Luc Mélenchon, émission "face aux français" du 27 avril 2011
A bas la Calotte et les calotins !
Cher monsieur Mélenchon, je ne suis pas d'accord avec votre très vive diatribe contre les ministres qui se rendent à Rome ce dimanche à l'occasion de la messe de béatification de Jean Paul II.
Certes il faut distinguer dans notre pays la séparation depuis la loi de 1905 entre l'Etat et les Religions, et il faut se battre pour maintenir cet état de fait très salutaire pour tous. Mais il ne faut pas balayer en qqs phrases l'oeuvre de ce Pape qui à payé de son sang ses courageuses prises de positions contre le totalitarisme dévoyé des régimes de l'est.
Ne pas oublier aussi qu'il avait plusieurs fois dit et écrit que le capitalisme était aussi un obstacle majeur à l'épanouissement humain.
Alors qu'il soit béatifié ou non cela ne change rien à son oeuvre.
Laissez aux hommes et femmes la liberté de croire en un message libérateur comme l'est celui du Christ. Vous savez très bien la portée extraordinaire des évangiles ! Même avec une lecture athée, vous pouvez transformer le monde en les utilisant, cf les cardinaux qui prônaient la théologie de la libération en Amérique du Sud...
Quant au plan de la "transcendance" du message évangélique, de grâce ne lancez pas l'anathème sur ceux qui choisissent, ou non, de croire en une vie au delà de la mort et en l'existence ou non d'une Divinité.
C'est affaire intime et affaire d'état que de laisser à tous la liberté de pratiquer une religion ou de mener des recherche philosophiques. Je suis certain que vous pensez la même chose. Vous savez aussi parfaitement que l'on peut très bien être de Gauche et profondément Croyant, même Catholique ! Scandale...
Quant à nos "joyeux larrons" de ministres qui vont à Rome il vaut mieux qu'ils soient au Vatican qu'au mariage princier d'hier à Londres ! Combien de chômeurs et autres nécessiteux auraient apprécié de recevoir 50% des dotations étatiques allouées à cette cérémonie totalement dépassée et anachronique. Sans portée pour...
Encore une fois, je vais essayer de réconcilier Albine et les républicains laïcards que nous sommes, je sens que je vais en choquer plus d'un.... Oui Albine, bienvenue au PG et restes-y, tous les gens de coeur sont les bienvenus. Je te rappelle qu'au nom de la République laïque, nous ne reconnaissons aucun culte, mais que nous respectons toutes les croyances et je n'irais pas lutter contre la croyance aux miracles, quoique j'en pense. C'est votre affaire, ainsi que la béatification de JP2. En tant que "politique", il va de soi que nous pouvons contester le rôle politique de JP2 en dehors de ses qualités. En tant que Républicaine, je conteste que notre pouvoir élu républicain aille prêter allégeance à un dogme religieux, quel qu'il soit. Ce n'est pas sa place. Pourquoi pas non plus aller adoubler la circoncision d'un juif ou une autre fête musulmane ? Je maintiens que ce n'est pas la place de la République, ainsi que cet engouement débile dans les médias publics pour le mariage d'une "roturière" à un prince british dans la pure tradition monarchique. Si on leur a coupé la tête, pourquoi aller encenser ailleurs ce que nous avons universellement condamné ?
Les revendications sociales devenues des "droits" intangibles grâce à la révolution française rejoignent au fond l'aspiration sociale des contestataires de l'idéologie dominante de la religion chrétienne (de l'époque, j'entends bien, le christianisme aussi évolue). La république a remplacé l'appel à la charité publique sans coercition par des Droits inviolables. Peut-être serons-nous coude à coude dans nos luttes sur le terrain pour les immigrés, je ne vois pas de contradiction, sauf que nous, c'est par le Droit et la Force que nous devons combattre les idéologies mortifères du capitalisme libéral. Rapport de forces contre le système actuel. Bien qu'alliés parfois sur le terrain, n'oublions pas notre "place" à chacun. Le Politique s'inscrit dans le "relatif" accessible, le Spirituel...
@Jorie (#34)
Je te rappelle qu'au nom de la République laïque, nous ne reconnaissons aucun culte, mais que nous respectons toutes les croyances
Pauvre République laïque, que de bêtises on dit en ton nom...
Ni la République laïque, ni le PG ne "respectent toutes les croyances". Ce serait d'ailleurs ridicule: si ma "croyance" est que dieu a créé un Peuple Elu (dont je suis bien entendu membre), une "race supérieure" à qui il a donné le droit de vie et de mort sur les "races inférieures", vous respecteriez ma croyance ? Vraiment ? La main sur le cœur ? Bien sur que non, et vous auriez raison.
La République laïque ne reconnait aucun culte. Elle garantit à chacun la possibilité de pratiquer le culte de son choix à titre privé et à condition qu'il ne porte pas atteinte à l'ordre public. C'est tout. Il n'est pas question de "respect". Cette idéologie du "respect" qu'on entend partout est au fonds une idéologie liberticide. Parce que au nom du "respect" on rétablit subrepticement le crime de blasphème. Le droit de brûler le Coran, la Torah ou les Évangiles est un droit aussi sacré que le droit de les adorer. Le "respect", tout comme la religion, doit être confiné au domaine des choix privés. Le rendre obligatoire, c'est l'antithèse de la laïcité.
je conteste que notre pouvoir élu républicain aille prêter allégeance à un dogme religieux, quel qu'il soit. Ce n'est pas sa place. Pourquoi pas non plus aller adouber la circoncision d'un juif ou une autre fête musulmane ?
Lorsque Marie-George Buffet, députée et à l'époque secrétaire nationale du PCF, a publié une déclaration saluant les musulmans à l'occasion du Ramadan, elle n'a pas fait autre chose. La posture laïque de la gauche serait plus crédible si elle était cohérente... et pour cela, il faudrait commencer par être clair sur ce qu'on entend par laïcité.
Cher Jean le hussard, c'est très simple à comprendre : la laïcité, c'est justement la protection de la liberté de conscience et de culte, après des siècles de conflits religieux et d'oppression des minorités religieuses. Ça n'a rien à voir avec l'athéisme ! La laïcité garantit la paix et le respect de tous les citoyens quelque soient leurs croyances ou non-croyances. Le gouvernement représente tout le monde, et se doit donc de n'afficher aucune préférence pour aucun culte, comme il se doit de ne pas soutenir l'athéisme. C'est pareil. La république est la chose commune ; la laïcité en est sa garante, car les opinions religieuses (et l'athéisme en fait partie) divisent et ont toujours divisés.
Monsieur autoproclamé Descartes, on sait ce que pour vous vaut le respect d'une conscience. Dérogeant par post-sriptum à mon engagement de couper avec vous, je renvoie à la fin de la discussion derrière le précédent billet de Jean-Luc Mélenchon, où vous vous avez cru pouvoir vous permettre de mettre mon objectivité en balance avec celle d'un membre du Ku Klux Klan. Un débat ne se pratique pas sur le mode de la clarification par la technique de la terre brûlée.
J'espère vraiment que nous aurons une belle surprise à gauche pour l'election de 2012.
Bravo M. Mélenchon, vous parvenez à défendre nos idées de facon claire ! Nous comptons tous sur vous pour NOTRE campagne electorale !
@ 35 Descartes :
pour cela, il faudrait commencer par être clair sur ce qu'on entend par laïcité.
Pour être clair sur la laïcité, je te propose de prendre connaissance des principes fondateurs et définition de la laïcité écrit par Henri Pena-Ruiz.
"Le principe laïque d'union du peuple traduit l'indifférenciation des simples" laîcs" en valeurs fondatrices de la Cité: liberté de conscience, égalité de tous - d'où l'abandon de toute hiérarchie des options spirituelles, indivisibilité universelle des droits détenus par chacun et le souci du seul bien commun à tous. Un tel principe n'est donc nullement contradictoire avec la foi religieuse, puisqu'il construit l'ordre politique en faisant abstraction des positions spirituelles des uns et des autres."
Moi ça me va, voilà pourquoi je suis sympathisant du PG.
Il n'y a pas de pulsions révolutionnaires qui ne relèvent d'un genre de croyance aux miracles.
Bonjour Monsieur Mélenchon,
Je vous connais depuis peu, j'ai cependant eu le coup de foudre en vous apercevant à la télé. J'ai depuis suivis tout vos débats TV et Radios. J'adhère totalement avec vos engagement ainsi que vos convictions et je tiens à vous soutenir, à vous encourager dans la démarche que vous entreprenez avec courage et audace. Il est de nos jours difficile de se faire entendre, de se faire comprendre dans ce monde où tout est mélangé, faussé, confondu, falsifié. L'ampleur de la tache qui vous est assigné est grande mais je m'efforce d'y croire. Le parcours jusqu'à la présidentielle sera un combat du quotidien semé d'embuches mais chaque pas sera une avancée pour la démocratie, pour un monde plus juste.
Je souhaiterai réagir sur votre passage dans Face aux Français sur France 2 dans lequel vous avez affronté Le PDG de TOTAL. Je me suis réjoui du duel et de la manière dont vous avez remis à leurs places Beigbeder et Christophe de Margerie mais je me suis aussi questionné sur la façon dont vos arguments peuvent être écoutés et perçus par la masse des gens. Je me questionne sur la façon dont vous procédez. Je suis en accord sur le principe d'exprimer ce qu'on pense, de "leur rentrez dedans"(vous le faite bien et c'est souvent mérité) mais je m'inquiète des retours de bâtons que cela peu occasionner. On commence à vous mettre dans la case de personnage agressif, et donc vos opposants pour se défendre, se font passer pour des victimes agressés par vous au lieu de débattre sur le fond et les idées (ils préfèrent l'éviter par peur). Je m'inquiète, car il me semble que c'est un problème qui risque de prendre de l'ampleur et donc de masquer vos idées et d'encrer Mélenchon dans la case "personnage vulgaire et agressif" et de ne plus être pris au sérieux. J'aimerai être rassuré sur ce point là, je me dis aussi que c'est aussi un moyen de se faire remarquer bien évidement mais cependant à quel prix....
@ 39 jean ai marre : Le philosophe Henri Pena-Ruiz est quelqu'un de éminemment intéressant et un " historique" auprès de Jean-Luc Mélenchon. Pena-Ruiz et Jean-Luc Mélenchon sont on ne peut plus clair sur la laïcité. Ce n'est pas le cas, malheureusement, de tous les membres du PG.
Contrairement à toi, je suis adhérent du PG au moins jusqu'en juin 2011. En juillet 2010, j'ai voulu parler de la burqa en AG. On m'a répondu "on en parle pas car nous ne sommes pas tous d'accord". C'était ma première AG et les événements qui ont suivi n'ont rien arrangé.
Je suis profondément indigné. N'ai-je pas entendu une huile quelconque dire que "La France, fille aînée de l'Eglise, se doit d'être représentée... ?
Merci de dire tout cela, merci de vos indignations que je partage, et dont personne n'ose dire sans mauvaise foi que vous les pensez et ne les calculez pas.
Je crois en l'Homme et rien qu'à lui.
Bonjour, votre position sur l'intervention de la France en Libye est un peu comme l'agacement d'une dent douloureuse. Pouvez-vous me donner des informations sur l'opposition démocratique à Kadhafi ? J'ai un peu même beaucoup de méfiance lorsqu'elle est présentée à Sarkozy par BHL. Là-bas des gens meurent. Merci
Jean-Luc, un certain Nicolas Hulot se réclame des " verts " et proche de la Gauche. Mais ce candidat ne serait-il plutôt pas là pour diviser encore plus la Gauche et donner plus de chance à Nicolas Sarkozy de figurer au second tour de la prochaine présidentielle ?
Je me pose également des questions en ce qui concerne le positionnement du NPA. Le facteur tient-il au tant à sa place sur la commune de Neuilly ?
Baroin n'a jamais été Grand Maître de la Grande Loge de France mais du Grand Orient, traditionnellement classé à gauche. Dont acte !
@ 42 Nicolas 70,
Pour suivre ce blog depuis plus de 20 mois, je constate effectivement qu'il y a une certaine dissonance dans les propos des adhérents au PG sur certains sujets " chauds"
Ce qui me rassure c'est que le leader tient des propos cohérents, et sur la laïcité fait référence à Henri Pena-Ruiz.
Je sais aussi que c'est de l'intérieur que l'on fait changer les choses... bon courage.
bonjour,
D'accord sur tout. Et je précise que cela ne m'inquiète même pas!
salut et fraternité
Patrick
Enfin quelqu'un qui ose parler de " Bigoterie d'Etat " ! Merci Jean-Luc !
Marre de constater que tous les médias télévisuels plongent dans la marmite ! Retour du catholicisme fervent... pourquoi ? pour contrecarrer l'Islam ?
Pourquoi l'athéïsme n'a jamais le droit à la parole ?
Et la bonne sœur ce matin, qui vantait le miracle ! Sa maladie de Parkinson guérie grâce à ses prières... mais pourquoi ose t-on donner la parole à ces fous de dieu ! Lorsqu'un cul-de-jatte verra ses jambes repousser à force de prière, là, je crierai moi-même au miracle !
Votre intervention chez Guillaume Durand... Déjà, cette émission pue l'ORTF, avec le ministre de service remplacé par les deux apparatchiks du CAC 40 comme grands manitous autour desquels tourne l'émission.
Ensuite, pourquoi passer cinq minutes à parler de géothermie, chose discutable qui intéressera peu le spectateur (qui n'est pas outillé pour analyser ces questions techniques), plutôt que de démonter la politique des grandes entreprises : privatisation des profits et externalisation des risques (auprès des Etats, de la collectivité *et* des PME utilisées comme ressources corvéables et jetables à volonté). Pas difficile dans ces conditions de faire des milliards de bénéfices.
Gaffe à ne pas devenir la molle caution pluraliste de ce genre d'émission-croupion.