02mai 11
Ceci est une note postée le lendemain du premier mai, dans la consternation de la lecture de la presse du matin. Partant de là j’évoque un aspect ou deux du moment. Juste pour les nerfs.
Ce billet est illustré par Arnaud, un des premiers contributeurs. Merci à lui.
J’achète « Libération » lundi 2 mai. Je suis perplexe. Le traitement du premier mai est totalement déroutant. Une sorte de service après vente de la manifestation lepéniste. Elle est annoncée à la Une sous l’angle de la communication organisée par la propagande de la famille Le Pen. « le FN cache ses fachos pour Jeanne d’Arc ». Puis à l’intérieur, deux belles pages. Photo et papier. Je pense que les rédacteurs voulaient sans doute faire quelque chose de négatif. Mais sur le mode mondain et petit bourgeois moralisant choisi, le résultat est tout simplement interloquant. Une sorte de coup de poignard dans le dos. Tout pour l’apparence. Un balancement circonspect entre deux thèses résumées par des titres incroyables : « Au FN tenue correcte exigée » et « Les Lieutenants de Marine Le Pen adeptes des vieilles méthodes ». Fermez le ban. Tout dans la com, tout par la com. Les journalistes projettent les préoccupations de leur horizon professionnel sur la sphère politique de l’extrême droite, sans recul et en totale ignorance des enjeux. Ils sont fascinés. Le Pen a donc les mains libres.
Nombre de médias accompagnent le FN, sans même s’en rendre compte, en aidant le déploiement du lepénisme sur le terrain qu’il a choisi. Il est temps de revenir aux fondamentaux de la compréhension de ce qu’est l’extrême droite dans l’histoire. Celle-ci surgit quand la droite traditionnelle n’arrive plus à faire face aux conséquences des crises. Quand se dessine un front social qui remet en cause par ses revendications le système et que la parade de droite classique devient inefficace, l’extrême droite fait le travail de maintien de l’ordre social. Elle organise la division du Front social en substituant la lutte ethnique et religieuse à la lutte des intérêts matériels, en quelque sorte. Voila la partie qui se joue. Le cœur de cible de Marine Le Pen c’est de faire le travail pour lequel l’extrême droite existe : briser le moyeu de la résistance à gauche. C'est-à-dire éjecter de l’espace symbolique et de la représentation les organisations syndicales et « ouvrières ». Celles-ci structurent en effet le cœur de l’identité sociale de la classe salariale.
Obtenir un parallèle entre les deux « premier mai » est le but poursuivi par le Pen depuis qu’il a déplacé la date de la manifestation traditionnelle devant la statue de Jeanne d’Arc créée par les « camelots du roi » et des autres fascistes d’avant guerre dont il a revendiqué la continuité. Pour Le Pen il s’agit d’organiser ce parallèle pour mettre en scène une alternative. Là où nous avons le premier mai syndical qui veut unifier la classe salariale par des revendications communes contre le patronat, l’extrême droite propose la division entre nationaux et immigrés résumée par le symbole de la Jeanne d’arc qui « boute l’envahisseur hors de France ». De ces deux symboles se déclinent en cascade deux ensembles doctrinaux et politiques. Rien n’est donc moins neutre que de mettre en scène le parallèle entre les deux. Le système médiatique a servi avec énergie et application à l’extrême droite la soupe dont elle avait besoin. Il a mis en scène le parallèle que veut l’extrême droite. Le service après vente en quelque sorte.
Ce qui est spécialement pervers c’est évidemment d’avoir salé le plat en faisant partout fielleusement remarquer que la manifestation lepéniste a progressé en nombre (environ trois mille attribués partout) tandis que celle des syndicats serait « en recul partout » (environ cent mille personnes !). La disproportion des nombres entre trois mille et cent mille n’a donc même plus de sens ! « Libération » relègue à la page 18 le compte rendu de la manifestation syndicale. Trois petites colonnes, un quart de pages. Titre « les militants se sont défilés pour le premier mai » ; sous titre « les cortèges d’hier ont réuni trois fois moins de personnes que l’année dernière. » On sent la haine anti syndicale de la bobocratie pleine de jubilation. Le plus révoltant est que les seuls chiffres cités soient ceux de la police. Et voici la dernière phrase de ce compte rendu : « Comme pour remuer le couteau dans la plaie l’autre cortège du jour a fait le plein. 3 200 sympathisants FN ont défilé derrière Marine le Pen (lire page 10 et 11) soit un millier de plus que l’an dernier ». Le reste est fait de remarques fielleuses. A quoi bon alors acheter un journal « de gauche » si c’est pour y lire les mêmes salades frelatées que le sensationalisme des journaux gratuits qui le même matin nous servaient déjà ce potage en pleine page ?
Si je focalise sur « Libération » c’est bien sûr parce que le journal affiche son appartenance à notre camp. Et parce qu’il organisait il y a peu encore, à Rennes, un débat sur le Front National dont j’étais l’invité avec Jean François Kahn et qu’animait Nicolas Demorand lui-même, le patron du journal. Je suis donc réellement perplexe. Qu’est-ce que cela signifie ? Dans ce même journal Alain Duhamel avait déjà fait de Marine le Pen la nouvelle héroïne de la lutte des classes. Une première page avait été consacrée à la démondialisation pour en attribuer de nouveau le mérite aux Le Pen. J’en passe. Selon moi, le vieux fond de cette gauche, théoricienne du passage au social libéralisme, la social bobocratie narcissique, exprime ici un aspect central de son identité culturelle. Elle attribue aux Le Pen tout ce qu’elle déteste dans le mouvement ouvrier traditionnel en espérant de cette façon en flétrir la signification. L’alter mondialisme, les syndicats de classe, l’Etat, la feuille de paye, les fonctionnaires, la République et ainsi de suite. Le contenu de sa condamnation du Front National la conduit donc à en faire le jeu. Ils veulent mener deux bataille en une. Le recours au mot « populisme » pour mener cette double offensive résume cette ambivalence.
En témoignent les chasses aux sorcières permanentes du « Nouvel Observateur », vaisseau amiral de la réaction social-bobocrate vieillie et aigrie, avec ses portraits et photos grossièrement injurieux contre l’autre gauche et ses porte paroles. Pour finir, partis pour frapper des deux cotés, ils ne frappent en réalité que nous. Car ils organisent sciemment la levée de la digue que nous tachons de défendre là où l’extrême droite veut ouvrir une brèche. Nous sommes pris entre deux feux.
Le traitement médiatique de ce premier mai restera un cas d’école. Je renvoie au blog d'Alexis Corbière qui s'est rendu sur place, en observateur de la manifestation des Le Pen, pour se faire une idée du décalage entre la réalité observable et les récits et photos publiés de tous côtés. Beaucoup d'amis m'ont aussi alerté sur l'ambiance médiatique que formait cette mise ne scène juxtaposée aux momeries du mariage anglais et a l'interminable diffusion des images venues du Vatican. Une énorme provocation après toutes ces semaines de délires contre l’islam sous prétexte de laïcité. Le lendemain, le martèlement a été frappant sur le thème des deux "premier mai". Si "BFM-télé" ouvre sur la manifestation des Le Pen, "i-télé" ouvre, elle, sur les cortèges syndicaux. La télé publique fait du cinquante cinquante. Et ainsi de suite. Pour l’instant ce qui l’emporte c’est l’effet de système de la sphère médiatique. Là, il n’y a aucune conscience ni aucun sens des responsabilités. Il faut du « neuf », qui « dérange » et bla bla. Tout le monde connait. S’y ajoute la fascination pour le diable qui parle aux tripes des bobocrates aussi. C’est la pente que prirent en leur temps les Drieu La Rochelle et Brasillach, écrivains flamboyants, fascinés par "l’esthétique nazie", qui finirent dans les fourgons de la collaboration et de l’antisémitisme. C’est une erreur de croire que les enfants de la classe moyenne supérieure, en proie à la hantise du déclassement social, réagiront spontanément de façon différente de ce que firent les mêmes, dans le passé et devant la même situation. Le bobo « anti syndicat » et « anti gauche archaïque » n’a rien d’un bohème évaporé héraut viscéral de la liberté. Ce sont aussi de grands amis des digicodes. Dans la vie sociale comme dans la vie privée, Peter Pan est souvent un salaud (au sens sartrien), prêt à tout pour prendre ce qui est à prendre et aigre au moment de donner. La dure discipline intellectuelle de l’idéal des Lumières et le rude devoir de solidarité du combat social ne sont pas de ses pratiques les mieux connues.
Je l’ai assez critiqué pour pouvoir en dire du bien sans être suspect de complaisance. Dans ce contexte, le journal « Le Monde » fait bien et mieux que tout le reste en se tenant à distance du sensationalisme. Le papier d’Abel Mestre et Caroline Monnot ne se contente pas de répéter ce que le FN a souligné dans ses contacts de presse. Il a montré au contraire la contradiction entre le slogan « liberté » brandi de tous côté dans la manifestation et les attaques lourdes contre le syndicalisme. Et c’est seulement en lisant ce journal que l’on apprend comment le cortège de syndicalistes prévu en tête de cortège s’est réduit à … deux personnes. Le roman des syndicalistes accourant en masse chez les frontistes a eu sa démonstration. Mais comme elle n’est pas prévue par la doxa médiatique du moment, on a failli n’en rien savoir. Un grand bravo encore aux deux reporters sans peur du journal « Libération » qui n’ont rien vu, rien entendu, rien lu.
Reste qu’on pourrait être plus efficace dans l’organisation du premier Mai, à gauche. Je ne parle pas pour nous, le Front de Gauche, car chacun a pu nous voir, déployés en force sur le parcours puis manifestant en nombre à la fin du cortège syndical. Mais aucun dirigeant socialiste à l’horizon des trottoirs parisiens, ni bannière ni banderole du grand « parti-qui-attend-son-candidat-en-travaillant-sérieusement-sur-le-projet ». La supposée gauche du PS était partie aux fraises. Les uns nous proposent de partager leur honte en adoptant leur « candidat-unique-contre-le-pen », les autres hésitent entre se faire battre en interne puis négocier ou bien négocier directement. Pourtant il y a eu la publication des salaires de 2010 des patrons du CAC 40 la semaine dernière. Leur salaire moyen se situe à 2,5 millions d'euros, soit 150 ans de SMIC. En hausse de 25 % par rapport à 2009. Ca aurait pu stimuler la mobilisation des élites roses ! Mais non ! Ces patrons là aussi peuvent dormir tranquilles si le PS gouverne ! « Le salaire maximum » ne s’appliquera pas à eux si on en croit le programme socialiste.
Pourtant l’évolution de la situation sociale tourne à la caricature. Car en même temps avait lieu la publication des chiffres du chômage pour mars. Le gouvernement s’est aussitôt réjoui de la « baisse du nombre des chômeurs ». Il fallait chercher attentivement la réplique. En fait, il s’agit d’une baisse des inscrits de catégorie A. Dans les faits, la situation continue de se dégrader. D’abord le nombre total de chômeurs toutes catégories (A, B et C) continue d'augmenter : il y a, à présent, 4,3 millions de chômeurs. Le chômage de longue durée, celui qui détruit ou déstructure le plus profondément les individus et les familles, poursuit son augmentation. Enfin le chômage des plus de 50 ans continue de s'envoler. Progression de 13 % en un an. Le contraire de ce qu’avait annoncé le gouvernement au moment de la réforme des retraites. Mais qui s’en souvient ? Qui le lui dira ? Il est vrai que parler de madame Le Pen est tellement plus excitant !
Ces derniers temps on voit le pouvoir fondre à vue d’œil dès qu’il touche aux choses sérieuses. Il est frappant d’observer comment l’autorité du chef de l’Etat est aujourd’hui instantanément diluée sitôt qu’il touche si peu que ce soit à l’argent des puissants. Ainsi à l’occasion de la prime pour les ouvriers dans les entreprises « qui vont mieux ». Une promesse de Sarkozy faite à la hussarde et comme à l’étourdi ! Sarkozy a d'abord promis d'imposer aux entreprises qui versent des dividendes de donner des primes aux salariés. Avec cette annonce, cela ne concernait déjà que 3 millions de personnes, soit seulement 12 % des salariés. "S'il y a une prime pour les actionnaires, il faut avoir une prime pour les salariés" avait déclaré le chef de l’Etat. "Je voudrais qu'on imagine un système qui fait qu'au moment où on augmente ce qu'on donne aux actionnaires (…) les salariés, ils en aient une partie aussi". Oh là ! Tout doux je vous prie ! Le Medef a étendu les pattes. Pas touche au grisbi ! Et la mesure a été vidée de sa substance par le gouvernement. Le ministre du budget François Baroin, l’ami de la « fille ainée de l’église » a d'abord annoncé une prime de 1 000 euros. Seulement dans les entreprises d’une certaine taille. Et surtout à condition que leur dividende distribué ait augmenté ! Grosse blague ! Une entreprise comme Total n’en aurait déjà payé aucune !
Après quelques jours accordés au dégonflage de la baudruche, finalement le gouvernement a fait une nouvelle précision. Il a arbitré en faveur d'une prime « exceptionnelle ». Mais « sans montant minimum ». Génial. « Salut Marcel, ce mois-ci tu as droit à une prime de 10 euros ; alors heureux ? » Cette nouvelle version de la prime Sarkozy ne concerne qu'une toute petite minorité d'entreprises. Elle ne sera en effet obligatoire que pour les entreprises de plus de 50 salariés. Et seulement celles qui « augmentent » les dividendes versés aux actionnaires. Par exemple, Total et France Télécom ne sont pas concernés alors qu'ils enregistrent des superprofits. En effet les dividendes versés sont déjà tellement élevés qu'ils seront stables en 2011. C'est ainsi dire que la prime ne s’applique pratiquement plus nulle part. Bien joué le Medef ! Mais l’autorité de l’Etat là dedans ? Le crédit de la parole présidentielle ?
La spirale dépressive du pouvoir en place est tout entière dans cet épisode. Etranglé par les plans euro plus et autres politiques de contingentement radical de la dépense publique d’une part, coincé par la dictature de la concurrence libre et non faussée et son dumping social, le pouvoir est condamné à des fuites en avant « sociétales ». Il n’a pas fini d’en faire et faire encore des messes et des démonstrations de xénophobies.
On en a eu une lamentable démonstration avec la fumeuse polémique sur la prétendue remise en cause des accords de Schengen. Avec leur sommet extraordinaire sur les flux migratoires, Sarkozy et Berlusconi n’ont fait que de l’affichage et de l’agitation. Du spectacle ! Car les possibilités de limitation de la libre circulation des personnes existent déjà dans les règles de Schengen. Faisons juste un rappel pour ceux qui ne connaissent pas ces accords. « L’espace Schengen » est un espace de libre circulation des personnes sans frontières intérieures. Il comporte une intégration de la délivrance des visas. Cela signifie qu’un visa donné par un pays membre donne droit de circulation dans tous les Etats de l’espace Schengen. Dans l’accord qui organise cet espace, existe déjà une clause de suspension permettant à un Etat, « en cas de menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure », de réintroduire le contrôle à ses frontières intérieures. Cette possibilité est ouverte pour une période « maximale de trente jours ou pour la durée prévisible de la menace grave si elle est supérieure à trente jours ». Ce n’est pas rien. Ce que propose l’Elysée : "aller jusqu'à, en dernière extrémité, une clause de suspension en cas de nécessité lorsqu'il y a une défaillance systémique à une frontière extérieure de l'UE». C'est-à-dire en cas de porosité trop grande face à l’afflux d’immigrants à une frontière extérieure de l’Union européenne. Cette proposition est donc parfaitement inutile. De toute façon, les restrictions à la libre circulation sont illégales quand elles visent des réfugiés. En tant que membres de l’ONU et Etats parties à la Convention 1951 et au Protocole 1967 sur la protection internationale, les Etats de l’Union Européenne sont dans l'obligation de "prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les réfugiés, les demandeurs d’asile et autres personnes relevant de la compétence (de l'HCR), qui se trouvent sur leur territoire ou qui cherchent à y être admis". C’est le principe de non refoulement. Ce qui n’est plus refoulé par conséquent c’est seulement le besoin de faire de l’agitation xénophobe pour se donner le rôle en compétition avec l’extrême droite.
@marj (#98)
Par contre que ce soit les états qui soient intervenus pour sauver le système est un fait
Les Etats ne sont pas "intervenus pour sauver le système". Les Etats font partie du système. Croire que dans une société fondée sur un mode de production il peut y avoir des institutions "extérieures" est une absurdité. Lorsque les Etats arrivent à "sauver le système", cela montre que "le système" est en mesure de se réguler.
Mais grande différence avec la crise de 29 : même s'il y a eu déflation de la dette des ménages, le relais a été pris par la création monétaire et surtout par la dette publique.
Les deux crises sont totalement différentes. La crise de 29 était une crise de demande, alors que la crise actuelle est la conséquence de l'éclatement d'une bulle spéculative. C'est pourquoi la comparaison n'a pas de sens. Pour sortir de la crise de 1929, il a fallu une relance par le déficit conformément aux idées de Keynes. Mais l'éclatement d'une "bulle" a un effet très différent: la "bulle" nous fait croire qu'il y a beaucoup plus de richesse qu'il y en a vraiment. Et le jour de l'éclatement, cette richesse imaginaire s'évapore en laissant un trou. La question maintenant est: qui va devoir combler le trou ? Le choix a été fait de "redistribuer" le trou en transformant les dettes privées en dette publique (l'autre solution était de ne pas rembourser les dettes privées au risque d'une récession). L'étape suivante est probablement de "redistribuer" encore cette dette publique par le recours à l'inflation et par la restructuration des dettes.
Par ailleurs, je crois avoir mentionné que le capitalisme a des capacités à trouver des solutions,
Aussi longtemps qu'il "trouve des solutions", on ne peut pas dire qu'il soit en crise. La crise structurelle implique qu'on ne trouve pas de solution tout simplement parce que les solutions n'existent pas.
@ dudu87 (# 100)
Crise... Il ne suffit pas d'en avoir conscience. Au moins ce qui est posé, dans l'actuel retour à Marx, mais pas qu'à lui, n'est-ce pas que nous sommes obligés de reprendre la question de la contestation des rapports sociaux tels qu'ils sont ? Est-ce que la question autogestionnaire ne se repose pas, du travailler pour quoi pour qui ? Même si nous sommes loin de connaître un point d'organisation et de masse critique, en la matière ? Cette crise des rapports sociaux, je la vois dans le fait de l'aliénation généralisée (est-ce du langage savant que de parler ainsi ?). Ça veut dire que les tenants du capital, eux les premiers, se comportent comme des automates, des fonctionnaires de l'idée du Fric, plus machinalement que jamais. Cela a atteint des proportions inégalées. Et la conscience, oui, la conscience devrait encore pouvoir grandir qu'ils nous font la vie impossible. Et qu'il s'agirait de réagir en conséquence. Sans nous laisser décidément intimider par les champions du Cynisme qui nous gouvernent, en prétendant que la rue a son mot à dire, mais certainement pas à influer sur le cours des choses.
Merci @ Rolland 011 pour le lien sur l'interview de Lordon sur France Culture.
Je viens d'écouter, du bonheur d'intelligence pure et d'analyse sincère et humaine à contrario d'une indigence intellectuelle telle que le grand philosophe de ce blog nous déverse à longueur de temps, merci encore Rolland, et pour ceux qui ne l'on pas écouté, je vous conseille fortement de perdre 20 minutes ça vaut vraiment le coup, d'ailleurs je vais de ce pas acheter son livre, quel dommage que ce monsieur soit PS, il nous serait bien utile au PG et au FdG.
Que pensez-vous les gens, les fortes têtes de monsieur Jean-Pierre Chevénement qui vient d'apporter sa participation à l'éparpillement définitif de la gauche, mauvais temps, très mauvais temps, à quoi rêve t-il le ressuscité ?
@ Dudu87
En plus de ce que vous dîtes, je rappelerai que c'est la crise de subprimes qui toucha la sphère immobilière et financière puis la crise des créances frelatées qui touchèrent la sphère bancaire. Ce n'est pas une crise globale du capitalisme et il n'est point mort ni agonisant ! Ensuite, il y a la crise des finances publiques et de l'endettement telles qu'ont peut les voir en Grèce puis d'autres pays comme le Portugal, l'Irlande, l'Espagne ont subi de la spéculation suite à la dépréciation de leur note par les agences de notation. Les dettes de ce pays et l'affaiblissement de leur économie tournée uniquement vers les services et la banque font que ces pays sont très menacés. Leur peuple va en subir cruelement les consèquences comme par exemple le peuple Grec qui morfle parce que les gouvernements successifs pour entrer dans la zone euro ont menti d'une part, puis l'Etat, les entreprise, les particuliers ont vécu au dessus de leur moyen et fait n'importe quoi sur le plan économique d'autre part. Mais à qui la faute ? En Grèce, tout le monde en a bien profité et là bien sur le salariat est le plus touché dans l'austérité mais les entreprises et les banques grecques ne sautent pas de joie et sont plus sous la pompe à oxygène !
Un objectif devrait être fixée par le Front de Gauche, la reconquête de la souveraineté de notre pays sur sa monnaie, son économie, son budget, ses institutions, ses marchés et donc mettre en perspectives la sortie de la France ne l'UE et de l'euro. Pour avoir assistée au meeting du PGE mardi soir à Paris, et bien le Front de Gauche n'en prend pas le chemin. Etonnez-vous, étonnons-nous après que les ouvriers, les employés, les paysans après ne plus vouloir du PS ne veulent pas de la gauche radicale et du Front de Gauche. Vous laissez, nous laissons cette question de souveraineté et de sortie de l'Europe à Marine LePen est là elle est engendre politiquement et électoralement.
@ dudu87 #100
bonjour à vous,
"Alors, moi je dis que le capitalisme est en crise, et qu'il se meurt, achevons le ! …"
Il y a 50 ans que j'entend dire qu'il est en crise ce système et... il est toujours là !
Il faut bien reconnaître que vous vous êtes tellement dépensés et investis pour lutter contre ce système, et avec succès, que l'on ne comprend pas qu'il soit toujours et de plus en plus virulent, a contrario du communisme qui lui a brillé de tous ses feux, tellement d'ailleurs qu'il s'en est étient.
Bon soyons sérieux, et essayons de ne pas écrire trop savant pour que vous n'ayez pas à vous fatiguer les yeux sur les petites lettres du Larousse (dictionnaire), nous n'avons pas d'idées c'est pour cela que nous utilisons des images pour nous exprimer et nous faire comprendre, l'image "du capitalisme qui se meurt" signifie que, allant tellement mal les banquiers, les représentant (larbins) du capitalisme (oligarchie financière) qui se retrouvent dans la m… après avoir pris un gros retour de manivelle (image) dans la gueule, vont voir leurs copains (état-gouvernement) dixit Descartes pour qu'ils les aident en prenant la dette à leur compte (peuple-contribuables-vous), car les banques (capitalisme financier) peuvent faire faillite pas les états, voilà l'affaire l'ami !…
Et là, moi je dis que, quand on peut pas payer soit même ses dettes et ses erreurs, et qu'on fout tout "cul pardessus tête" on est mort, j'en parle savamment j'ai fait faillite et j'avais pas de copains (état-gouvernement) pour m'aider, c'est même eux qui m'ont fait faillir, alors je suis mort économiquement, pfutttt !… disparu !… Ai-je été assez clair et simple dans la narration du pourquoi et du comment ?
Moi ce qui me choque encore, et cela s'est vérifié ce matin sur BFM TV, c'est que les responsables politiques à la tête de notre pays, évoquent la crise chaque fois qu'on leur montre l'échec de leur gouvernement.
Ils l'évoquent comme on évoquerait les dégâts fait par une tempête ou un cyclone. Bref un élément extérieur à leur politique qui serait survenu de manière improbable et imprévisible. Je me sens vraiment pris pour un bobo lorsque arrive cette phrase et cela à chaque fois qu'un journaliste évoque le bilan négatif de ce gouvernement. Mais qui va leur dire un jour "STOP" arrêtez de vous cacher derrière cette chimère, la crise est arrivée parce qu'elle est la finalité d'une politique capitaliste incontrôlée, basée sur la spéculation,et le déplacement de l'outil industriel de nos pays vers des marchés émergents où il est facile de marger sur des populations démunies de toutes protections sociales, et où la dignité de l'ouvrier et de l'homme n'ont même jamais existé. C'est la résultante de cette politique, faite par des bien pensants au service du capital pour leur capital, ce n'est pas la politique démocratique telle qu'on la souhaite proche de l'idéal philosophique.
Alors bien entendu je ne suis pas un doux rêveur, qui pense que le seul vrai système politique est l'humanisme, mais il doit être notre quête, et nous avons un temps été dans cette quête avec les institutions que la France a mis en place, telles que, l'école publique, la sécurité sociale, l'encadrement du travail des enfants, l'énergie pour tous et j'en passe. Et voilà qu'aujourd'hui tout cela est revue à la baisse, avec pour épée de Damoclès la disparition de ces modèles et dont le but est, n'ayant pas peur des mots, l'affaiblissement de cette main d'œuvre...
@ 104 Sonia Bastille
Vous soulignez très fort votre sentiment à ce que selon vous : les objectifs du Front de Gauche, ne sont pas fixés , ce qui vous permet d'écrire que la question de la souveraineté est laissée à Marine Le Pen
Pourquoi cette façon de présenter les choses ?
Pourquoi affirmer une négation pour attester une affirmation ?
Vous voulez aller porter votre voix à la famille Le Pen, ou cautionner les idées du FN en discréditant le Front de Gauche pour justifier son abandon par les couches populaires ?
Etes vous au P.G ?
Que faites vous pour changer ce qui semble vous irriter ?
@Cronos (#103)
Je viens d'écouter, du bonheur d'intelligence pure et d'analyse sincère et humaine
C'est fou combien les gens qui disent ce qu'on a envie d'entendre sont toujours des concentrés "d'intelligence pure et d'analyse sincère et humaine", alors que ceux qui sont en désaccord avec nous sont toujours "intellectuellement indigents". Quelle coïncidence, non ?
Que pensez-vous les gens, les fortes têtes de monsieur Jean-Pierre Chevénement qui vient d'apporter sa participation à l'éparpillement définitif de la gauche,
Quand le PS appelle à une candidature unique de gauche pour éviter l'éparpillement, dénonce une tentative d'étouffer la candidature FdG. Et maintenant, quand Chèvenement se présente, tout à coup on regrette "l'éparpillement" ? Faudrait savoir ce que vous voulez...
Pour ma part, j'aurais préféré que Chèvemenent adoube un candidat plus jeune sur la même ligne que lui, de manière à préparer la relève et à prolonger son message. Mais je pense qu'à partir du moment où tous les candidats de gauche ont renoncé à reprendre un certain nombre d'idées, une candidature "républicaine" est absolument indispensable. Pour ne parler que du FdG, le choix semble avoir été fait d'une ligne "euro-fédéraliste" (au meeting d'avant hier, on a vu ressortir l'idée d'une constituante européenne, c'est dire), de défendre l'Euro, de proposer la "sortie du nucléaire"... Dans ces conditions, comment les électeurs "républicains" pourraient-ils exprimer leur position en votant pour lui ? Et c'est encore pire chez les autres...
Il semble que la définition de la gauche soit a réactualiser...d'urgence! Si Libé soutient une telle analyse du 1er mai c'est que,avec tout le courant social libéral du ps,du parti radical et d’Europe écologie n'est tout simplement pas a gauche, mais au centre! Il faut l'admettre pour clarifier la ligne du Front de gauche car le peuple français ne veut plus d'alternances crapuleuses. En effet, Mr DSK a privatisé plus que des gouvernements de droite et a mis en place le système des stock option. Plutôt que de le brocarder sur le FMI, ne serait il pas plus efficace d’évoquer son bilan dans le gouvernement Jospin ? En plus d’être un scandale sur la facture du citoyen honnête, les privatisations se révèlent inefficaces comme souvent en vérité !
Actuellement et malheureusement, le FN, notre véritable adversaire, apparait plus a gauche et républicain que l'UMP, pour causes les scandales et conflits d’intérêt en série du Mediator, Woerth et l'Hypodrome de Compiegne, Bachelot et le vaccin H1N1, Bettencourt et ses 4% d’impôts... on imagine les autres !
Et saviez vous que d’après Boursorama, Mr Sarkozy ministre des finances en 2004 a bradé 20% du stock d'or français (pour qui?) faisant perdre a la France au regard des cours actuels près de 9 Mds d'Euros.
Scandale de plus?
Au lieu de discuter sur l'age de Chèvenement (qui bien evidement ne sera pas candidat), qui a des informations sur la rencontre NPA FASE FG d'hier ? là est le veritable evenement.
Une seule chose compte, lorsque l'on a le meme socle commun, c'est l'unité.
Sonia, si le PG est pro quelque chose et pas seulement anti ! Si tu reprends l'ensemble des interventions de Jean-Luc Mélenchon, tu comprendras la trame de l'ensemble : la gouvernance des banques n'a qu'un but : définanciariser l'économie pour la rendre productive et efficace dans l'intérêt général des populations.
- contrôle des banques, nationalisations de certaines, séparation des activités de dépôt et d'investissements pour protéger l'épargne du travail et l'utiliser à des fins utiles non spéculatives (investissement etc)
- renationaliser tous les secteurs vitaux de l'économie (eau, gaz, électricité, transports) ça coûte cher? Là où l'état est actionnaire, il peut faire chuter la bourse en refusant de verser des dividendes et ensuite racheter à un prix modique ces entreprises qui ne répondent plus à l'intérêt général, leur mission d'origine
- mutation écologique de la production : transition énergétique, relocalisation agriculture, circuits courts, revalorisation du travail, mise à l'heure de la distribution (marges excessives etc.), relocalisation des industries, nouveaux investissements industriels de pointe non délocalisables, protection de nos industries stratégiques etc.
- révolution médiatique : pluralisme.
- réglementer le précariat, le limiter au maximum là où c'est possible.
- salaire max (de 1 à 20) revenu max (au delà, tout passe à l'impôt).
cette pseudo confiscation a pour objet de réinjecter dans l'économie des masses de capitaux qui revenaient au pays et qui ont été "privatisées", cela représente 195 milliards €/an (plus que notre déficit annuel)! Ce retour évite la spéculation, la création de bulles mortifères et permet d'investir réellement, donc, de soutenir nos PME au lieu de gaver nos giga entreprises qui ne font que délocaliser pour profiter des failles du système. L'état doit reprendre sa place en tant que stratège et en tant qu'arbitre. Jean-Luc Mélenchon veut mettre 1 terme au pillage organisé du pays, notamment par la commission de l'UE.
@dudu87, marj ... : 100% d'accord, le capitalisme est probablement dans sa 5ème reconfigurations (voir mon précédent commentaire) donc sa fin n'est pas pour demain si les peuples par un sursaut de vitalité ne renversent la situation comme dans une prise de judo en le précipitant dans le caniveau où il entraîne les peuples. Ceci dit, il y a comme dans tout rapport de force un moment propice. C'est peu être utopique mais le XXIème siècle a intérêt à faire la jonction de la rencontre manquée de Lénine et Gandhi comme l'analyse Balibar et dont je constate que les éléments se mettent en place. Une bonne stratégie de positionnement (céder du terrain là, avoir une stratégie du long terme...) et être habile dans le maniement des symboles sont les clefs des luttes modernes dont la culture orientale en générale (Indochine, Vietnam) est porteuse. Pour moi, on est typiquement dans ce moment : recul sur le traité européen, les retraites... sous la puissance de feu libérale. De l'autre côté, la pensée de la gauche est en reconstruction depuis qu'elle revient aux fondamentaux : constitution soit contrat social, état fort seul protecteur du peuple, luttes/guerres des classes, répartition des richesses, démocratie effective et non de façade... le systèmisme écologique en plus ainsi quil faut tordre le cou du boa monétaire privé avec cette analyse qui sort de ce champ propre, ce qui va faire de l'air dans les têtes ! Tel Napoléon dans sa campagne de Russie, la puissance et la ruse des libéraux les font aller vite, très vite : réformes à tours de bras. Mais cette affairiste guerrier dans le territoire social est entrain d'isoler les bataillons et de les diviser. D'un autre côté, leur doctrine religieuse ne s'est pas renouvelée depuis le Mont-Pèlerin. Temps propice donc avant qu'une reconfiguration nous ensevelisse pour quelques décennies dans ce nouveau cycle qui rentrera dans le mur de l'écologie en plus que dans celui des peuples.
Si je n’avais pas un certain niveau de revenus et de pratique culturelle,(retraité de la F.P. catégorie A), si j’étais dans la dèche (chômeur ou travailleuse précaire) en lisant les propos de Jean Luc Mélenchon je retrouverais des raisons d’espérer. Mais quelqu’un de pauvre qui lirait tous ces commentaires aurait-il le sentiment d’un programme qui se puisse partager avec son monde à lui ? Moi-même j’ai trop le sentiment ici, tournant la roulette du mulot, de faire tourner un moulin à baratin sinon à prières, un réa de litanies : « le XXeme siècle n’a pas eu lieu », « l’opposant peut vaciller au niveau des idées », « les plans de rigueur sociale pèsent sur la croissance ». Un précaire sait à quel point le XXème siècle a marqué la vie des siens, que l’opposant au besoin, lorsque risquent de vaciller les idées, fait tirer à balle réelle sur la foule, et que c’est au contraire le prétexte de croissance qui crée l’injustice sociale ! Et lisant tout ce baratin, cette fumée qui fait partie aussi du système, le précaire n’ira pas voter : il met en doute l’appartenance à son propre monde de ceux qui croient soutenir leur tribun par de tels commentaires vaporeux.
@ 93 Cronos,
Cher ami, vous venez de définir l'europe des marchands..
@ 103 Cronos,
A mon avis, JP Chevènement reprend du service pour croiser la route de DSK et le mettre hors du chemin de la présidentielle.
C'est un homme de conviction qui dit ce qu'il fait et qui fait ce qu'il dit.
C'est aussi simple que ça.
@ Descartesr # 108
C'est fou combien les gens qui disent ce qu'on a envie d'entendre sont toujours des concentrés "d'intelligence pure et d'analyse sincère et humaine", alors que ceux qui sont en désaccord avec nous sont toujours "intellectuellement indigents". Quelle coïncidence, non ?
Je ne vous le fait pas dire !…
Quand le PS appelle à une candidature unique de gauche pour éviter l'éparpillement, dénonce une tentative d'étouffer la candidature FdG. Et maintenant, quand Chèvenement se présente, tout à coup on regrette "l'éparpillement" ? Faudrait savoir ce que vous voulez...
Oh, ça alors !… Si moi je ne sais pas ce que je veux, eh ben mon colon !…
Parce que le PS, pour les gens qui s'estiment de "gauche" ce dont je m'honore, se retrouve de par son programme au centre, tandis que le MRC de Jean-Pierre Chevènement est lui clairement identifié à gauche jusqu'à preuve du contraire, cela ne plairait pas au vieux lion de Belfort de se savoir ailleurs qu'à gauche. Si je ne m'abuse vous êtes vous même sans étiquette, n'est ce pas … Ne pas avoir d'engagement permet quand même de s'exprimer, la preuve en est.
Christian 78 (#110) a dit: "[...] Chèvenement (qui bien evidement ne sera pas candidat)"
Et pourquoi donc ?
@ jean ai marre # 114
A mon avis, JP Chevènement reprend du service pour croiser la route de DSK et le mettre hors du chemin de la présidentielle.
C'est un homme de conviction qui dit ce qu'il fait et qui fait ce qu'il dit.
C'est aussi simple que ça.
Merci ami Pégiste, j'essaye ici à ma manière de faire un peu "d'éducation populaire", mais concernant ce grand bonhomme qu'est Jean-Pierre Chevènement qui est encore suivi et qui sait pertinemment qu'il n'y a que l'union qui sera vaincre dés le premier tour, que d'autre part si jamais DSK fait son apparition dans cette élection il refusera toute confrontation avec Chevènement sachant trop que le vieux peut et saura lui faire plier les genoux, de cela je suis persuadé ; le fait de ne pas participer à cette mascarade permettrait au contraire à Chevènement de dire haut et fort, et d'être entendu, ses quatre vérités à DSK, et ceci avec beaucoup plus de crédibilité puisque non adversaire ; je crois en mon fond intérieur que si le MRC s'unissait au FdeG, Chevènement aurait encore plus facilement la parole, que seul et isolé, car à n'en pas douter le FdeG sera au devant de la scène médiatique grâce à Jean-Luc Mélenchon.
@ 17 Cronos,
Un Front de Gauche qui unirait, le MRC de Chevènement, FASE, Alter, PC, PG, NPA ? aurait de la gueule à tous les sens du terme...
Tu as une avance sur moi qui ne suis que sympathisant du PG.
Je fais confiance aux hommes de ce terreau politique pour essayer d'écrêter, de relever les fonds, pour aplanir le socle de l'unité.
Dans ce cas, nous proposeraient ils un programme de gouvernement ?
Ou avec forces et idées un catalogue de solutions ?
L'allocation universelle en débat au PG. voir :
http://www.creationmonetaire.info/2011/01/front-de-gauche-le-revenu-universel-en.html?showComment=1304594410393#c294223956496608095
Qui plus est sur le site création monétaire. La grande refonte idéologique nécessaire est en marche quoi qu'on en dise.
@jean ai marre (#118)
Un Front de Gauche qui unirait, le MRC de Chevènement, FASE, Alter, PC, PG, NPA ? aurait de la gueule à tous les sens du terme...
Un Front de Gauche "qui unirait, le MRC de Chevènement, FASE, Alter, PC, PG, NPA" aurait peut-être de la gueule, mais ce serait une drôle de gueule. On voit mal quel pourrait être le projet qu'un tel mariage de la carpe et du lapin pourrait bien proposer aux citoyens. Vois-tu Chèvenement souscrire à la "sortie du nucléaire" ? A une "constituante européenne" ? J'ignore si tu étais présent au "meeting du parti de la gauche européenne" de mardi dernier. J'y étais, et je crois que le discours tenu par les différents orateurs était sans ambiguïté aucune: en matière européenne le FdG est aujourd'hui sur une ligne fédéraliste. Sauf à changer radicalement le discours, on voit mal comment les "républicains" autour de Chèvenement pourraient envisager de "s'unir" à lui.
J'avoue avoir du mal à comprendre ta position quasi-mystique sur "l'union". Tu veux "unir" des gens qui non seulement sont en désaccord profond sur presque tous les sujets d'importance, mais qui de plus ne connaissent pas le sens du mot "compromis". Comment une telle "union" pourrait formuler un projet crédible susceptible de séduire les citoyens ?. C'est déjà difficile à trois ("programme partagé", RIP), tu t'imagines la gueule du "programme partagé" acceptable par le MRC et le NPA ?
Avoir un ennemi commun ne suffit pas. Il ne s'agit pas de faire voter "non" à un référendum. Il s'agit d'attirer vers un projet. Et on ne peut pas porter un projet commun lorsqu'on veut des choses opposées.
@ thersite69 (#113)
Bonjour,
Tout d’abord, je ressent assez souvent un sentiment comparable au votre. Vous n’êtes pas seul donc. C’est probablement le genre de l’exercice d’un blog politique de s’adresser essentiellement à des citoyens avertis et souvent expérimenté dans ce domaine. Il faut donc faire avec ou soigner son jardin. (l’un n’empêche pas l’autre !).
Néanmoins, votre propos me semble sous tendre une question bien plus fondamentale.
Comment, par quels mots, sur quels sujets, l’énorme majorité de citoyens classes populaires et moyennes confondues (je ne saurais pas vraiment les décrire), c’est à dire 95% des électeurs, peut être sensibilisée à un débat qui les concerne au premier chef ?.
Les commentateurs de ces blogs sont souvent des miltants engagés de longue date. Ils possèdent une expérience de la dialectique – pas toujours très objective – qu’ils traduisent dans leurs interventions en une sorte de match de boxe ludique. Ils substituent probablement internet aux réunions ronronnantes des cellules.
Et puis, comme c’est souvent anonyme, on peut se défouler !
Dans ce cadre, le citoyen lamda ne peut que rarement y trouver son compte.
Fait significatif, j’ai lancé dans les deux derniers billets du blog, des remarques concernant X.Mathieu, ce syndicaliste de Continental, dont parlait Jean-Luc Mélenchon dans son billet. Sans pour autant soutenir et approuver ses actes, il faut reconnaître qu’il a lutté pour ses mandants et cela mérite considération.
La démarche empathique de Jean-Luc Mélenchon est à saluer, elle le caractérise.
Eh bien, il n’y a eut aucune réaction sur le blog, chacun étant bien trop concentré sur ses propres élucubrations.
Les partis et leurs militants - sauf un, le FN - sont sur des iles idéologiques !
Peut être Jean-Luc Mélenchon devrait il revoir le fonctionnement de son blog en perspective de la future échéance afin de toucher réellement les millions d’électeurs concernés par le projet qu’il leur proposera bientôt.
@ 120 Descartes,
Ma position n'a rien de mystique. En fait je ne " positionne " rien, simplement je donne un avis en fonction des évènements qui ont un objectif commun : la présidentielle de 2012.
Nous avons dans la Gauche deux actions à mener :
-- Battre la droite décomplexée de Sarko et le FN.
-- Contraindre le PS à aller sur sa gauche en barrant la route à DSK et en démontrant aux socialistes qu'ils ne peuvent tous seuls obtenir l'indispensable majorité pour gagner les élections.
Pour mémoire, je te rappelle que De Gaulle a été sorti par une majorité de gens d'opinions opposées et sans projet...
je suis d'accord avec le dernier commentaire de Descartes. Autant le processus "unitaire" est un horizon nécessaire indissociable du projet politique dont nous discutons sur ce blog, c'est même l'idée de départ du "front de gauche", autant l'exercice a ses limites et trop de précipitation n'est pas efficace. Quel meilleur exemple que le résultat pitoyable de la tentative unitaire de 2006-2007. A ne communiquer exclusivement et à marche forcée que sur l'objectif "unitaire", sans mettre sur la table clairement toutes les difficultés inhérentes au rassemblement, à l'organisation politique de l'unité, on se mentirait à nous mêmes. Il faut être plus matérialiste et concret dans cette affaire : les règles du jeu de la Vème, la courte échéance 2012 et le système médiatico-politique en place ne permettent peut-être plus d'unité plus large que l'actuel FdG, et encore gardons-nous de juger l'affaire entendue tant que le PCF en ait formellement délibéré. La proposition de s'unifier au MRC paraît en l'état fantaisiste. Quand bien même n'existerait aucun obstacle lié aux raisons d'être des appareils ou aux relations inter-personnelles, il resterait encore des incompatibilités de fond sur les projets politiques eux-mêmes. C'est clairement différent dans le cas du NPA : toute réflexion programmatique honnête milite pour l'unité, mais tout dans les raisons d'appareils et les personnalités milite pour la division. Jusqu'ici les justifications de refus du NPA ne sont pas honnêtes intellectuellement, mais j'espère que la prochaine échéance sera la bonne. ça reste peut-être un objectif raisonnable (?) et ça constituerait une nouvelle étape déterminante vers toujours plus d'unité. Besancenot vient de renoncer à la présidentielle, mais les raisons invoquées, en gros une défiance de principe à cette élection, justifierait que le NPA ne présente pas de candidat du tout. j'espère que les raisons réelles sont donc une orientation vers l'union, que tant de...
Militant unitaire du NPA, le positionnement troisième voie développé par nos camarades limousins me convient parfaitement. Ni Besancenot, ni Mélenchon (ni Chassaigne), mais une personnalité en dehors des partis, non encartés, actrice du mouvement social. Ce n'est pas ça qui manque!
Alors maintenant, Besancenot s'est retiré, une partie du chemin est fait. Le débat programmatique ne me semble pas un obstacle insurmontable, alors encore un peu d'efforts de part et d'autre et on y arrivera.
Et je peux vous assurer qu'il existe une réelle volonté unitaire dans le NPA aujourd'hui et pas que chez le P3.
Des infos de la rencontre NPA/FdG/FASE d'hier?
@ Webmestre
Suite à votre message à Marcailloux (121), vous dites que la plupart des lecteurs de ce blog ne lisent probablement pas les commentaires. Jean-Luc Mélenchon en a-t-il connaissance par contre ? Du moins lui donnez-vous la température du blog en fonction des réponses plus ou moins pertinentes qui sont postées et que peut être vous lui synthétisez ? Car ce serait dommage que nos diverses réponses, pas forcément ni objectives ni représentatives de l'ensemble des citoyens, passent à la trappe ! Je regrette tout de même que l'on ne puisse pas avoir la possibilité de contacter les autres interlocuteurs en privé parce que de temps en temps, on échange le temps d'une réponse avec une personne qu'on trouve intéressante dans le discours et puis elle s'évapore faute de possibilité de la contacter autrement ! Cordialement
@RaphaelQ : cette proposition d'un candidat inconnu serait parfaite dans un monde idéal. Je pense qu'il ne faut pas se voiler la face. Malheureusement, pour détruire le système actuel de spectacle constant et de personnalisation de la politique, on est obligés de passer par ce même système. Aujourd'hui, nous n'avons pas d'autre choix que d'avoir un candidat connu du grand nombre, excellent orateur et habitué de la joute verbale, pour avoir une chance d'être en tête de la gauche, tout simplement parce que 90% de l'information passe par les médias de masse et que la majorité des esprits est encore embourbée dans la politique spectacle et la personnalisation. C'est un fait. Notre seule chance de détruire ce système obscurantiste est de se servir de lui pour finalement le retourner contre lui-même. Voilà selon moi le pari que fait Mélenchon.
Unitaires du NPA et du FdG : j'espère qu'on va finir par y arriver d'une façon ou d'une autre...
mais je suis sceptique avec ce prérequis "Ni Besancenot, Ni Mélenchon" qui n'a jamais été justifié.
1/ Besancenot dit qu'il ne veut pas "s'abonner à la présidentielle" et "être un candidat éternel". Il prône un renouvellement des candidats. Donc, cette première candidature de Mélenchon reste encore une suite possible aux 2 précédentes de Besancenot
2/ il pointe la "personnalisation" de cette élection. Pourtant, la solution qu'il propose est de chercher un inconnu dans le mouvement social : un homme ou une femme à peu près inconnu à ce jour qu'on jetterait sans préparation dans l'arène politico-médiatique pour prendre toutes les baffes en notre nom. un personnage qui n'aurait donc aucune autre raison d'être que la "personnalisation" justement. A bien y considérer il n'y a pas là de grande différence avec Mélenchon, à ceci près qu'il a déjà enduré depuis 3 ans cette émergence, et a déjà franchi le cap des "humiliations publiques" répétées de nos chers médias. Donc, il reste donc encore un candidat possible, l'expérience et la pratique de l'arène en plus.
3/ Besancenot a également évoqué 2 autres motifs de refus depuis un an. "pas possible parcequ'il a été au PS". Donc, je prie les milliers d'anciens militants et centaine d'élus ex-PS actuellement au PG de quitter le rassemblement...
4/ Pas Mélenchon parce qu'il représente un des partis. C'est l'argument le plus malhonnête de la part de Besancenot, au regard de ses propres positions et responsabilités lors de la déroute unitaire de 2006-2007 et alors qu'il était justement candidat et représentant de la LCR. je ne lui jette pas la pierre à lui-seul : Buffet, Salesse, Bové et d'autres ont eu leur part de responsabilité là-dedans.
Bref, pour que ce débat avance, il est temps que ceux qui sont opposés à la candidature de Mélenchon explique enfin et clairement leurs vraies raisons.
@mercailloux 121.
Bonjour. Tout à fait d'accord avec toi. Le problème, c'est d'accepter les difficultés de participer à une pensée collective. Ne pas embrouiller l'effort collectif d'élaboration d'une pensée commune, en ramenant le débat chacun sur son îlot personnel, et dans des discussions stériles sur les tactiques électorales et les stratégies générales. Internet c'est un piège à cons: cherchant des textes sur le laxisme à l'école j'arrive à un billet titré " suce-moi l'cul" (parole d'un élève à sa prof de gym) et tapotant sur le clavier ce titre sur Google, j'ai obtenu des dizaines de sites pornos.
L'électeur lambda,quand il tombe sur nos commentaires politiques il est comme cet élève de quatrième qui ne comprend rien aux tournures de langage de la prof. Quelles conclusion j'en tire? Un commentaire militant doit surtout fournir à d'autres militants des liens et des références plutôt que du baratin personnel sur les stratégies électorales. Quand j'ai à discuter avec l'électeur lambda du village, ou quand je colle des affiches, ou quand je réponds sur ma messagerie je dois être capable d'être clair, de répercuter clairement au dehors le programme du Front de Gauche. Mon rôle n'est pas de donner mon point de vue personnel sur la stratégie en squattant le blog de Mélenchon, pour bénéficier de l'audience! Mettez des hyperliens dans les commentaires pour préciser au lecteur militant averti ou potentiel d'où et par rapport à qui et et à quelles sources on s'exprime. On peut s'accommoder tout à fait de l'anonymat, à condition de ne pas se faire ici une nouvelle identité comme dans les cénacles politicards anciens. Par exemple à propos du revenu universel inconditionnel, heureusement qu'il y a des copains qui remettent la question sur le tapis, en fournissant des liens dont ils disposent vers d'autres sources. Le risque est d'oublier d'approfondir la question sous prétexte qu'on en a déjà bavardé, et qu'elle choque...
Suite au message de citoyen93 (127) : Je suis bien en phase avec vous, ce serait du grand n'importe quoi que de vouloir se passer de Jean-Luc Mélenchon ! que certains le veuillent ou non, Jean-Luc est l'élément moteur du front de gauche et personnellement je n'attends que le moment où sa candidature sera définitivement retenue ! Déjà que la partie va être dure à gagner avec lui alors si en plus, on propulse un inconnu qui n'aurait aucune expérience, aucune répartie, aucune consistance, et aucune résistance à encaisser les coups de l'adversaire, c'est bon autant rendre son tablier dès maintenant et vogue la galère !
@ 124 Raphael Q.
Ni Besancenot, ni Mélenchon (ni Chassaigne), mais une personnalité en dehors des partis, non encartés, actrice du mouvement social. Ce n'est pas ça qui manque !
Des inconnus ce n'est pas ça qui manque à gauche. Mais ce n'est pas ce dont on a besoin pour réussir une présidentielle et se donner des objectifs élevés. Nous vivons dans un monde réel où la bataille va être très dure. Présenter un(e) inconnu(e) revient à faire de la figuration. Pas à vouloir jouer les premiers de la classe. Aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon est de loin le mieux placé pour amener un véritable candidat de gauche le plus haut possible. En plus je suis très géné par le "non encarté" : l'engagement deviendrait une tare ou un boulet ? Même la-dessus il ne faut pas faire de concession au système actuel qui ne valorise que l'individualisme et non pas l'engagemnt collectif. Ecarter a priori un militant parce qu'il est "encarté" ne peut pas être un principe de gauche.
@citoyenne21
je précise qu'on peut être favorable à Mélenchon tout en ayant un esprit critique. Si mon cas d'espèce peut éclairer le débat je ne suis encarté nulle part depuis 2007, traumatisé par tant de divisions, par toutes les suspicions de subjectivité qu'attire le fait de "prendre parti" aux yeux de ceux qui ne le font pas. Ces deux postures peuvent être aussi vaines l'une que l'autre si prises dans leur extrêmeté. Mais la réalité est une infinité de dégradés entre les deux : la mienne est de considérer pour l'instant que Mélenchon est le mieux placé pour représenter dans les circonstances du moment "notre sensibilité" (j'utilise ce terme flou volontairement). Matériellement, ça ne va pas encore très loin : j'ai signé la liste d'appui, je commence de le défendre dans mon cercle proche, mais je n'ai pas adhéré au PG, apporté la moindre cotise ou contribution militante d'aucune sorte à sa candidature. Et j'ajoute que je veux bien changer d'avis s'il le faut : s'il y a une autre option pour représenter "notre sensibilité", ou si même il vaudrait mieux renoncer à celle-ci, je suis prêt à l'entendre. Allez, je peux réfléchir au fait de préférer Chassaigne, un "inconnu-du-NPA", ou même Montebourg, soyons très ouverts d'esprit, l'abstention même si c'est préférable mais dites-le svp, assumons et débattons.
@thersite69 et d'autres, qui posez la question de l'intérêt même de ce blog, de qui ça intéresse, de quoi on devrait parler. C'est vrai le "baratin personnel sur les tactiques électorales" n'est peut être pas intéressant. Mais il y a qu'à force de militer pour les droits des sans-papiers, j'en finis par plus m'indigner de la gauche qui-ne-veut-pas-gouverner que de la droite-qui-gouverne, j'avoue mon désarroi. A quoi sert ce blog? il s'appelle "Mélenchon", c'est donc que ce monsieur nous intéresse, soit qu'on le soutienne ou le combatte, ou qu'on s'interroge sur sa démarche. Je pense que les conditions de sa...
On avait déjà parlé ici (moi, mais pas que) de l'idée que Jean-Luc Mélenchon, candidat d'un FdG élargi (au NPA ?) puisse laisse la tête du PG à Martine Billard...
Jean-Rémi, votre message a été effacé mais sachez que je vous ai entendu :) moi en tout cas, si je suis là c'est parce qu'au détours d'émissions à la télé, je suis tombée sur Jean-Luc par hasard et j'ai trouvé son style suffisamment percutant pour que j'ai la curiosité d'aller sur son blog ! conclusion, pour moi le front de gauche c'est Jean-Luc qui doit l'incarner et cela ne peut qu'être lui, dans mon esprit, qui soit choisi pour nous représenter en 2012, sinon franchement je n'y trouverai plus mon compte ! moi je ne vote pas que pour un programme ! je suis restée de longues années apolitique, à ne pas voter et c'est naturellement que je suis venue à m'intéresser à la politique, un déclic (yen a qui entrent bien en Religion, moi ce fut la politique) et à prendre mon pied à les voir se battre en duel (c'est jouissif aussi de voir deux hommes (ou femmes) politiques qui ferraillent pour défendre leurs idées) et puis surtout j'ai senti que Sarko allait être very bad pour la France ! donc je n'ai aucune expérience du militantisme, je n'ai jamais mouillé ma chemise en ce sens mais je me sens citoyenne plus que jamais et jusqu'au boutiste alors j'espère bien qu'on ne va perdre la face en 2012 parce que là je l'aurai mauvaise !
@ webmestre
Bonjour,
Dans ma remarque, (#121) il ne faut pas y voir une critique du fonctionnement du blog. J’avais au moment de sa rédaction l’idée d’un développement, d’une incitation ou d’un encouragement aux témoignages et aux aspirations des gens modestes qui peuvent se sentir exclus de débat par trop « engagés » à leurs yeux. La politique ne se limite pas aux manœuvres de partis, à la confrontation des grandes théories ou aux ambitions personnelles, c’est aussi le quotidien des gens qui n’ont pas forcément le « clavier » facile et qu’il serait dommage d’ignorer.
Cordialement
@ Citoyen93 (# 131)
A quoi sert ce blog ? il s'appelle "Mélenchon", c'est donc que ce monsieur nous intéresse, soit qu'on le soutienne ou le combatte, ou qu'on s'interroge sur sa démarche.
Il me semble que sur ce blog, ceux qui le soutiennent sont infiniment plus nombreux que ceux qui le combattent.
Sa capacité d’empathie est pour moi déterminante dans l’ « intérêt » que je lui porte. J’imagine que ce sentiment est très largement partagé.
C’est pourquoi chacun y va de sa petite suggestion pour faire avancer – du moins on l’espère – le "schmilblick".
Il est vrai cependant que sa situation est ambiguë, à la croisée de différents chemins pas tous compatibles, ce qui peut entretenir un flou qui n’attire pas les foules. Et la campagne n'a pas encore vraiment démarré.
Pour en revenir à votre question sur la « fonction » possible du blog de Jean-Luc Mélenchon, c’est à mon humble avis dans le but tout simple de gagner ou tout au moins de rassembler le plus large électorat.
Or, les commentaires, les témoignages, les échanges sont en très grande majorité le fait d’un trop petit nombre. Leur opinion est généralement à peu près établie. Ce ne sont pas eux, - pas nous – qui vont faire les 15 ou 20% espérés par tous.
Alors que faire ? That is the question !
Bonsoir à tous
à Sonia : en 1983 Mitterrand a du stopper sa politique sociale suite à plusieurs dévaluations du franc qui subissait les attaques des marchés. C'est pour éviter la spéculation sur les monnaies qu'à été créé l'euro. De plus les pays européens se faisaient concurrence en dévaluant leur monnaie, l'euro a mis fin à ces pratiques. Il faut garder l'euro mais changer de politique monétaire. La politique de l'euro fort et de l'inflation zéro avantage les vieux riches qui possèdent du patrimoine non productif (propriétaires immobilier, argent placé en assurances vie etc.) et pénalise les jeunes pauvres. Le FG est d'accord avec vous, pour changer de politique monétaire, il faut que les banques centrales redeviennent dépendantes des Etats. Cela vaut pour la BCE. Mais elle doit continuer à exister ainsi que l'Europe car un pays seul ne peut faire face aux multinationales et à la finance internationale comme on l'a vu en 1983. C'est au niveau européen que doivent se décider les grands travaux en matière de transport, d'énergie etc. Seule l'Europe peut imposer des revenus minimums pour supprimer la concurrence entre les Etats par les salaires, sinon la générosité de la France avec ses travailleurs se traduira par des délocalisations en Hongrie ou en Roumanie.
A dimanche soir politique la journaliste a demandé à Jean-Luc Mélenchon ce qu'il compte faire pour lutter contre le capitalisme et il a répondu par des mesures salariales. C'est un peu léger, quid de l'encouragement à la création de coopératives ? Au rachat d'entreprises par ses salariés ?
Enfin les théories ne sont pas entendues, il faut donner des idées et des actions concrètes : que faire pour redonner du travail aux français ? Car c'est le chômage qui rend les français racistes et les pousse dans les bras du FN.
@ citoyenne21 # 133 du 5 mai 2011 à 20h08
Toujours d'accord !
Je suis un pro-Melenchon et non l'inverse, pour autant je ne suis pas ce que l'on appelle un "godillot".
Comme le dit Citoyen93 "je précise qu'on peut être favorable à J-L Mélenchon tout en ayant un esprit critique" et il se passe parfois ici des choses incompréhensibles.
Une question que je me pose sans cesse actuellement c'est comment progresser, comment agir en vue de résultats concrets ? Les billets de J-L Mélenchon sont de toutes façons intéressants mais il ne faut pas non plus se replier sur soi-même et certains sont mal venus de parler de nombrilisme. Des commentaires font réellement preuve d'une culture générale et/ou politique de haut niveau et j'avoue que quelquefois je suis largement distancé malgré un peu de vécu quand même. Ceci appelle une autre question, en rapport probable avec l'abstention et le FN: comment toucher réellement le français de base ? Surement pas en vivant en autarcie. C'est en ce sens que j'ai dit qu'il ne fallait pas perdre son temps en élucubrations stériles dans un cadre rendu trop confidentiel par la grâce d'on ne sait qui.
à jean ai marre 122 :
Nous avons dans la Gauche deux actions à mener :
-- Battre la droite décomplexée de Sarko et le FN.
-- Contraindre le PS à aller sur sa gauche en barrant la route à DSK et en démontrant aux socialistes qu'ils ne peuvent tous seuls obtenir l'indispensable majorité pour gagner les élections.
Pas d'accord sur le point 2. Je dirais plutôt : et nous devons passer devant le PS au 1er tour.
Saviez-vous que la très protectionniste MLP votait pour les accords transatlantiques :
A Jean-Mi (136)
Voilà qu'est-ce qu'on peut faire concrètement pour que les classes populaires viennent s'exprimer ici ? Peut-être font-ils partie des gens qui passent lire le billet de Jean-Luc (cela dit en passant Jean-Luc si clair soit-il, ce n'est pas pour autant que quand il aborde la phase économique, ce soit si évident à comprendre pour un non initié et je me compte parmi les non initiées) et qui s'en vont sur la pointe de pieds sans mot dire ? Dommage si c'est le cas car cela apporterait aussi une autre vision des choses de ce qui se passe chez eux réellement au niveau de l'immigration, sécurité, chômage ! Si ils venaient, sans complexe aucun, venir témoigner de la dureté de leur vie et de ce qu'ils attendent du front de gauche ! Cela permettrait peut être d'y voir plus clair ! Et puis on pourrait maginer des personnes ici ayant l'expérience du militantisme, pouvoir leur répondre en écho sur les points qu'ils n'auraient pas saisis ! Un vrai travail pédagogique en direct, le blog de Jean-Luc servant de relais pour faire passer le message à un maximum de gens et attiser le vote gagnant ! Que la victoire du PG ne soit plus un rêve mais la réalité dans le quotidien des français ! C'est tellement austère en ce moment et si salace est l'image diffusée par le gouvernement en place, que si on arrivait à faire entrevoir à ce peuple désabusé qu'une politique moins corrompue est possible, déjà on aurait parcouru la moitié du chemin dans le sens de la victoire.
citoyenne21 dit: 29 avril 2011 à 11h19
"au lieu de s'insurger, d'essayer de comprendre le pourquoi on les roule, ils s'estiment encore heureux, car cela pourrait être pire ailleurs ! au lieu de voir qu'il pourrrait y avoir mieux ! ben non ils remercient leur patron de les entuber bien profond, ils acceptent l'aumône qu'il leur est fait ! je ne peux pas avoir de la compassion pour des gens qui se victimisent sans arrêt !"
citoyenne21 dit: 28 avril 2011 à 8h00
"D'accord pour que les politiques viennent à la classe populaire mais la classe populaire doit aussi faire un effort pour s'extirper de sa léthargie !"
citoyenne21 dit: 24 avril 2011 à 11h50
"Certes l'ouvrier qui gagne que 1000 €, voir moins, c'est sur il est condamné à laisser son fils être dirigé vers un minable lycée de banlieue !"
citoyenne21 dit: 5 mai 2011 à 21h24
"Voilà qu'est-ce qu'on peut faire concrètement pour que les classes populaires viennent s'exprimer ici ?"
Et bien par exemple pour commencer, arrêter de parler de nous avec vos idées toutes faites de petite bourge !
@ Citoyen93 (# 123; 127; 131)
Je suis sensible à ce que vous dites après l'échec provoqué de l'unité gauche de la gauche de 2007. Rien n'est désormais à forcer. En même temps, tout n'est pas que question de différents positionnements programmatiques à priori. Il est des moments dans l'Histoire où des décisions ont valeur symbolique définitive, des bifurcations. Il faudrait trouver le moyen de dédramatiser, de banaliser la question d'une candidature unique pour cette gauche-là, au delà de son expérience d'auberge espagnole des culs tournés. Avec tous nos désaccords, il serait considérable de pouvoir cette fois-ci avoir un candidat commun, qui acte à la limite non pas forcément, comme dit la formule générale, que ce qui nous séparerait serait supérieur à ce qui nous diviserait, mais surtout que nous nous engageons à poursuivre le retravail loyal, ouvert et nécessaire de nos contradictions, que nous nous refusons à en faire un blocage fatal, final et marginalisant. Je considère pour ma part que nous ne sortirons de la crise de la démocratie représentative que par le haut, en en acceptant sans angélisme les défis. Le Front Populaire de 1936 n'avait pas tout prévu d'avance. Les congés payés n'étaient pas à son programme. Rompre avec le comble de la Politique Spectacle auquel nous sommes parvenus, c'est surtout afficher un désir de révolution citoyenne, offrir une brèche à la France d'en-bas afin qu'elle refonde elle-même l'inespérance de changer la vie... Dans ce sens, lien suivant:
http://clementineautain.fr/2011/05/05/pour-une-candidature-de-la-gauche-de-transformation-sociale-et-ecologique-en-2012/
Un blog n'est pas le format adapté à un échange avec le plus grand nombre..
La seule amélioration que je peux imaginer c'est le passage d'une liste chronologique des commentaires à une sorte de forum de discussion simplifié, mais on s'éloigne là du format du blog standard.
Un site participatif sera plus adapté pour la campagne, il serait spécialement dédié comme pour certains autres candidat(e)s ou serait celui du Front.
Du coup modifier l'organisation du blog ferait double emploi et serait même un peu contre productif.
A Zéro (139), dis donc vous avez une dent contre moi ! Pourquoi venir sur ce blog uniquement pour porter un jugement hâtif ? Ce blog est ouvert à tous à ce que je sache ! Purquoi ne pas y venir au contraire pour vous y exprimer, pour dire comment vous souhaitez que les choses s'organisent, pour dire en quoi le message de Jean-Luc Mélenchon vous attire ou vous dérange, pour apporter votre grain de sel quoi, dans le bon sens ! Au lieu de cela, c'est juste pour faire un copier/coller de certains de mes propos (qui sont très variables selon mon humeur), une petite pique en ma direction et puis s'en va sans rien exprimer d'autre de plus constructif ! Si vous préférez faire dans l'improductif, c'est gagné ! Ce n'est pas avec ça qu'on va avancer... vous pourriez tout aussi bien aller sur les blogs des concurrents (PS, FN) et là à mon avis des bobos (des vrais), vous aurez tout plein le loisir d'en piquer à chaque commentaire...
@Michel Matain (130)
Comme toi je supporte mal ce dénigrement des "encartés" et comme toi je préfère "engagés". Faudrait-il avoir honte d'avoir à un moment de sa vie choisi de marcher avec les autres et non seul ? Et d'où vient cette idée qu'adhérer à une organisation syndicale ou un parti est tirer un trait sur la liberté personnelle ?
Je crois que le blog de Jean Luc est intéressant et utile surtout depuis que le Front de Gauche devient une réalité.
Je sais que ce n'est pas vraiment fait pour ça mais, pour aider à comprendre nos adversaires, je vous conseille un livre: La stratégie du Choc, de Naomi Klein.
Pour fixer le rapport qui existe entre Pinochet, Elsine, Tatcher et beaucoup d'autres et pour poursuivre la liste avec Sarko, Le Pen et notre justice pénale incapable de lier les actes à l'économie (médicaments dangereux et responsabilité) à lire pour les vrais chercheurs de social et d'écologie
sur le blog de l'élue PG de ma région, vidéo de son intervention à Démocratie et Socialisme:
http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2011/05/02/L-unit%C3%A9-de-la-gauche-en-d%C3%A9bat-%28vid%C3%A9o%29
Personnellement, je ne m'associerai pas à l'espèce de procès en sorcellerie (j'exagère un peu...) fait au blog de Jean-Luc Mélenchon.
Jean-Luc s'est d'ailleurs plusieurs fois expliqué sur la finalité de cet outil. C'est pour lui l'occasion de rendre compte de son action de député européen, de responsable du Parti de Gauche, puis de candidat potentiel aux futures élections et de prendre le pouls des militants et sympathisants du Front de Gauche, en recueillant leurs suggestions. Comme dit l'adage : " La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a". Il est donc vain et injuste d'exiger de ce blog qu'il donne ce pour quoi il n'est pas fait.
Il ne faut pas oublier que le Parti de Gauche, comme les autres formations du FdG, a son blog et que sur le net, il y a maints sites de discussions politiques accessibles à la masse des gens. Pour nous, sympathisants, électeurs et militants du Front de Gauche il s'agit ici de venir réfléchir, s'informer, se ressourcer, se remotiver au besoin, engranger des arguments pour, ensuite, autour de nous, y compris sur la toile, convaincre le plus de gens possible que la Front de Gauche présente enfin une vraie alternative de justice sociale.
NB : au sujet de ce que Jean-Luc dit sur les médias qui accompagnent le FN, une info : Marianne 2, pour la 1ère fois me semble t-il, aborde une question touchant le Front de Gauche, autrement que par des allusions méprisantes. Titre du billet : " Besancenot et la NPA ont ignoré la question du pouvoir " avec un entretien avec le patron (sic - les centristes sont indécrottables...) de la Gauche Unitaire, Christian Piquet. Le blog de Marianne 2, touche beaucoup de monde, et c'est là (et non sur ce blog) que nous pouvons (sans préjudice des autres modes classiques de militantisme) nous adresser, sans philosopher, à un grand nombre de citoyens. Par contre, il est bien qu'on "philosophe" un peu ici, histoire de ne pas être toujours "le nez dans le guidon"...
@citoyen 93. (131)
Je ne me permettrais jamais de prétendre modifier le blog de Jean-Luc Mélenchon. ! Je propose seulement à ses lecteurs fidèles, militants ou sympathisants, de ne pas l'encombrer de pages et de pages de baratin improductif, soit un flot illisible. Aller dans le sens de l'action de Jean Luc c'est se contenter de faire de brefs commentaires de texte (par respect pour notre hôte) ou utiliser l'outil de communication internet : fournir de multiples relais vers d'autres sources d'information. Ne pas laisser les sympathisants au bord d'un fleuve intarissable de verbe mais sans plus d'indications sur les endroits poissonneux ? Accord total avec le commentaire précédent.
Bonsoir à vous,
@cronos
Toujours aussi agréable sauf que les heures de grève perdues me paieraient un joli tour du monde ! Mais soyons sérieux... comme tu dis !
Lorsque j'interviens ici, ceci depuis 3 ans, je ne le fais rarement pour ma ou par ma petite personne mais en fonction de ce que j'entends autour de moi, de que pourraient dire mes anciens collègues de travail (ouvriers professionnels et techniciens), 40 ans d'entreprise et divers mandats syndicaux, de mes lectures... Tant qu'au Larousse, je ne vais pas faire la liste des « termes savants » employés ici, pas le temps, mais je pense à ceux de ma « catégorie » qui viennent nous lire et qui voudraient participer et qui se sauvent ! Voir les différents commentaires à ce sujet : Comment faire que les classes populaires participent activement à la vie politique de leur pays ?
@ toutes et tous,
Ca ne vous choque pas que le PGE, le FdG fasse une collecte au drapeau dans celui de l'Europe?
Je comprend les intervenants qui demandent l'unité de toutes les forces de "gauche", gauche pour vous faire plaisir (ce terme a tellement dénaturé et trahi) encore faudrait-il une analyse commune de notre pays. Unité, oui... mais à la base, au sommet, jamais ! Je l'ai assez répété ici et malheureusement, la seule lecture des commentaires font voir de nombreuses pertes de confiance, voir l'abstention.
Tant qu'au système capitaliste, il est bien vivant comme dirait W. Betty : « Oui, il y a lutte de classe et c'est la mienne qui gagne »... sic... Ne vous inquiétez pas, si New York et Washington ne suffisent plus, Pékin pourrait faire l'affaire et pourquoi pas... Mars. Bilderberg s'en occupe.
Il s'agit bien de remplacer ce système par un autre pour la dignité humaine, pour une démocratie qui prennent en compte les expériences du passé, les nouvelles mentalités et les nouveaux progrès scientifiques. Mais il est hors de question de « faire le bonheur du peuple malgré lui ».
@ux nombrilistes de ce blog dont je dois faire partie je suppose, enfin à ceux qui essaient désespérément d'apporter leur petite contribution, avec les moyens dont ils disposent, je veux dire qu'il ne faut pas baisser la garde comme bon nombre l'on fait ces derniers temps pensant que le cadre était devenu par trop confidentiel par la grâce d'on ne sait qui comme le dit fort aimablement Jean-Mi 41, c'est certainement ce que souhaite le régisseur de ce site, le moins de brassage possible, ainsi l'ambiance est plus "cool".
C'est absolument tout le contraire de la bonne santé d'un lieu d'idées et d'appréciations qui pour vivre et faire avancer le "schmilibilik", comme dit notre comparse Marcailloux, doit embrasser tous les avis et sensibilités de gauche bien entendu, les gens mal intentionnés comme il en circule certain(e)s ne sont évidemment pas les biens venu(e)s, je pense d'ailleurs que le webmester devrait, au lieu de nous censurer, nous laisser leur régler leurs comptes de manière courtoise mais bien sentie plutôt que de les laisser s'ébattre et jeter le trouble dans les esprits, bien que ce lieu ne soit pas un endroit de discussion et de débats, ce dont je doute au vue de la pratique de certain commentateur tel que "Descartes" qui utilise ce blog comme un lieu de joutes contradictoires et de débats systématiques, ensuite qu'il modère les attaques "ad hominem" d'accord, qu'il fasse respecter la charte d'accord aussi, c'est son travail, et, je l'ai déjà reconnu guère facile.
@ zéro,
Bien qu'étant totalement d'accord avec vos remarques justifiées faites à "Citoyenne 21", vous devriez vous même, puisque vous venez y lire les commentaires (la preuve en est), participer davantage aux idées et commentaires, vos manières de voir et de traduire les notes de Jean-Luc Mélenchon doivent s'exprimer ici, c'est le bon endroit pour le faire, dites tout votre ressenti il sera respecté et entendu, en tout cas par nous.
Jean-Luc Mélenchon à écrit dans son billet au sujet de la manif du 1er mai :
"Mais aucun dirigeant socialiste à l’horizon des trottoirs parisiens, ni bannière ni banderole du grand « parti-qui-attend-son-candidat-en-travaillant-sérieusement-sur-le-projet ». La supposée gauche du PS était partie aux fraises."
En même temps, ce n'est pas idiot de travailler un projet. Parce que c'est bien beau de chauffer la salle...
A un moment, on aimerait bien voir le début du concert !