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02mai 11
Traitement médiatique du 1er mai, situation sociale, fausse polémique sur Schengen
1er mai : un parallèle honteux
Ce billet a été lu 22 518 fois.
Ceci est une note postée le lendemain du premier mai, dans la consternation de la lecture de la presse du matin. Partant de là j’évoque un aspect ou deux du moment. Juste pour les nerfs.
Ce billet est illustré par Arnaud, un des premiers contributeurs. Merci à lui.
J’achète « Libération » lundi 2 mai. Je suis perplexe. Le traitement du premier mai e
st totalement déroutant. Une sorte de service après vente de la manifestation lepéniste. Elle est annoncée à la Une sous l’angle de la communication organisée par la propagande de la famille Le Pen. « le FN cache ses fachos pour Jeanne d’Arc ». Puis à l’intérieur, deux belles pages. Photo et papier. Je pense que les rédacteurs voulaient sans doute faire quelque chose de négatif. Mais sur le mode mondain et petit bourgeois moralisant choisi, le résultat est tout simplement interloquant. Une sorte de coup de poignard dans le dos. Tout pour l’apparence. Un balancement circonspect entre deux thèses résumées par des titres incroyables : « Au FN tenue correcte exigée » et « Les Lieutenants de Marine Le Pen adeptes des vieilles méthodes ». Fermez le ban. Tout dans la com, tout par la com. Les journalistes projettent les préoccupations de leur horizon professionnel sur la sphère politique de l’extrême droite, sans recul et en totale ignorance des enjeux. Ils sont fascinés. Le Pen a donc les mains libres.
Nombre de médias accompagnent le FN, sans même s’en rendre compte, en aidant le déploiement du lepénisme sur le terrain qu’il a choisi. Il est temps de revenir aux fondamentaux de la compréhension de ce qu’est l’extrême droite 
dans l’histoire. Celle-ci surgit quand la droite traditionnelle n’arrive plus à faire face aux conséquences des crises. Quand se dessine un front social qui remet en cause par ses revendications le système et que la parade de droite classique devient inefficace, l’extrême droite fait le travail de maintien de l’ordre social. Elle organise la division du Front social en substituant la lutte ethnique et religieuse à la lutte des intérêts matériels, en quelque sorte. Voila la partie qui se joue. Le cœur de cible de Marine Le Pen c’est de faire le travail pour lequel l’extrême droite existe : briser le moyeu de la résistance à gauche. C'est-à-dire éjecter de l’espace symbolique et de la représentation les organisations syndicales et « ouvrières ». Celles-ci structurent en effet le cœur de l’identité sociale de la classe salariale.
Obtenir un parallèle entre les deux « premier mai » est le but poursuivi par le Pen depuis qu’il a déplacé la date de la manifestation traditionnelle devant la statue de Jeanne d’Arc créée par les « camelots du roi » et des autres fascistes d’avant guerre dont il a revendiqué la continuité. Pour Le Pen il s’agit d’organiser ce parallèle pour mettre en scène une alternative. Là où nous avons le premier mai syndical qui veut unifier la classe salariale par des revendications communes contre le patronat, l’extrême droite propose la division entre nationaux et immigrés résumée par le symbole de la Jeanne d’arc qui « boute l’envahisseur hors de France ». De ces deux symboles se déclinent en cascade deux ensembles doctrinaux et politiques. Rien n’est donc moins neutre que de mettre en scène le
parallèle entre les deux. Le système médiatique a servi avec énergie et application à l’extrême droite la soupe dont elle avait besoin. Il a mis en scène le parallèle que veut l’extrême droite. Le service après vente en quelque sorte.
Ce qui est spécialement pervers c’est évidemment d’avoir salé le plat en faisant partout fielleusement remarquer que la manifestation lepéniste a progressé en nombre (environ trois mille attribués partout) tandis que celle des syndicats serait « en recul partout » (environ cent mille personnes !). La disproportion des nombres entre trois mille et cent mille n’a donc même plus de sens ! « Libération » relègue à la page 18 le compte rendu de la manifestation syndicale. Trois petites colonnes, un quart de pages. Titre « les militants se sont défilés pour le premier mai » ; sous titre « les cortèges d’hier ont réuni trois fois moins de personnes que l’année dernière. » On sent la haine anti syndicale de la bobocratie pleine de jubilation. Le plus révoltant est que les seuls chiffres cités soient ceux de la police. Et voici la dernière phrase de ce compte rendu : « Comme pour remuer le couteau dans la plaie l’autre cortège du jour a fait le plein. 3 200 sympathisants FN ont défilé derrière Marine le Pen (lire page 10 et 11) soit un millier de plus que l’an dernier ». Le reste est fait de remarques fielleuses. A quoi bon alors acheter un journal « de gauche » si c’est pour y lire les mêmes salades frelatées que le sensationalisme des journaux gratuits qui le même matin nous servaient déjà ce potage en pleine page ?
Si je focalise sur « Libération » c’est bien sûr parce que le journal affiche son appartenance à notre camp. Et parce qu’il organisait il y a peu encore, à Rennes, un débat sur le Front National dont j’étais l’invité avec Jean François Kahn et 
qu’animait Nicolas Demorand lui-même, le patron du journal. Je suis donc réellement perplexe. Qu’est-ce que cela signifie ? Dans ce même journal Alain Duhamel avait déjà fait de Marine le Pen la nouvelle héroïne de la lutte des classes. Une première page avait été consacrée à la démondialisation pour en attribuer de nouveau le mérite aux Le Pen. J’en passe. Selon moi, le vieux fond de cette gauche, théoricienne du passage au social libéralisme, la social bobocratie narcissique, exprime ici un aspect central de son identité culturelle. Elle attribue aux Le Pen tout ce qu’elle déteste dans le mouvement ouvrier traditionnel en espérant de cette façon en flétrir la signification. L’alter mondialisme, les syndicats de classe, l’Etat, la feuille de paye, les fonctionnaires, la République et ainsi de suite. Le contenu de sa condamnation du Front National la conduit donc à en faire le jeu. Ils veulent mener deux bataille en une. Le recours au mot « populisme » pour mener cette double offensive résume cette ambivalence.
En témoignent les chasses aux sorcières permanentes du « Nouvel Observateur », vaisseau amiral de la réaction social-bobocrate vieillie et aigrie, avec ses portraits et photos grossièrement injurieux contre l’autre gauche et ses porte paroles. Pour finir, partis pour frapper des deux cotés, ils ne frappent en réalité que nous. Car ils organisent sciemment la levée de la digue que nous tachons de défendre là où l’extrême droite veut ouvrir une brèche. Nous sommes pris entre deux feux.
Le traitement médiatique de ce premier mai restera un cas d’école. Je renvoie au blog d'Alexis Corbière qui s'est rendu sur place, en observateur de la manifestation des Le Pen, pour se faire une idée du décalage entre la réalité observable et les récits et photos publiés de tous côtés. Beaucoup d'amis m'ont aussi alerté sur l'ambiance médiatique que formait cette mise ne scène juxtaposée aux momeries du mariage anglais et a l'interminable diffusion des images venues du Vatican. Une énorme provocation après toutes ces semaines de délires contre l’islam sous
prétexte de laïcité. Le lendemain, le martèlement a été frappant sur le thème des deux "premier mai". Si "BFM-télé" ouvre sur la manifestation des Le Pen, "i-télé" ouvre, elle, sur les cortèges syndicaux. La télé publique fait du cinquante cinquante. Et ainsi de suite. Pour l’instant ce qui l’emporte c’est l’effet de système de la sphère médiatique. Là, il n’y a aucune conscience ni aucun sens des responsabilités. Il faut du « neuf », qui « dérange » et bla bla. Tout le monde connait. S’y ajoute la fascination pour le diable qui parle aux tripes des bobocrates aussi. C’est la pente que prirent en leur temps les Drieu La Rochelle et Brasillach, écrivains flamboyants, fascinés par "l’esthétique nazie", qui finirent dans les fourgons de la collaboration et de l’antisémitisme. C’est une erreur de croire que les enfants de la classe moyenne supérieure, en proie à la hantise du déclassement social, réagiront spontanément de façon différente de ce que firent les mêmes, dans le passé et devant la même situation. Le bobo « anti syndicat » et « anti gauche archaïque » n’a rien d’un bohème évaporé héraut viscéral de la liberté. Ce sont aussi de grands amis des digicodes. Dans la vie sociale comme dans la vie privée, Peter Pan est souvent un salaud (au sens sartrien), prêt à tout pour prendre ce qui est à prendre et aigre au moment de donner. La dure discipline intellectuelle de l’idéal des Lumières et le rude devoir de solidarité du combat social ne sont pas de ses pratiques les mieux connues.
Je l’ai assez critiqué pour pouvoir en dire du bien sans être suspect de complaisance. Dans ce contexte, le journal « Le Monde » fait bien et mieux que tout le reste en se tenant à distance du sensationalisme. Le papier d’Abel Mestre et Caroline Monnot ne se contente pas de répéter ce que le FN a souligné dans ses contacts de presse. Il a montré 
au contraire la contradiction entre le slogan « liberté » brandi de tous côté dans la manifestation et les attaques lourdes contre le syndicalisme. Et c’est seulement en lisant ce journal que l’on apprend comment le cortège de syndicalistes prévu en tête de cortège s’est réduit à … deux personnes. Le roman des syndicalistes accourant en masse chez les frontistes a eu sa démonstration. Mais comme elle n’est pas prévue par la doxa médiatique du moment, on a failli n’en rien savoir. Un grand bravo encore aux deux reporters sans peur du journal « Libération » qui n’ont rien vu, rien entendu, rien lu.
Reste qu’on pourrait être plus efficace dans l’organisation du premier Mai, à gauche. Je ne parle pas pour nous, le Front de Gauche, car chacun a pu nous voir, déployés en force sur le parcours puis manifestant en nombre à la fin du cortège syndical. Mais aucun dirigeant socialiste à l’horizon des trottoirs parisiens, ni bannière ni banderole du grand « parti-qui-attend-son-candidat-en-travaillant-sérieusement-sur-le-projet ». La supposée gauche du PS était partie aux fraises. Les uns nous proposent de partager leur honte en adoptant leur « candidat-unique-contre-le-pen », les autres hésitent entre se faire battre en interne puis négocier ou bien négocier directement. Pourtant il y a eu la publication des salaires de 2010 des patrons du CAC 40 la semaine dernière. Leur salaire moyen se situe à 2,5 millions d'euros, soit 150 ans de SMIC. En hausse de 25 % par rapport à 2009. Ca aurait pu stimuler la mobilisation des élites roses ! Mais non ! Ces patrons là aussi peuvent dormir tranquilles si le PS gouverne ! « Le salaire maximum » ne s’appliquera pas à eux si on en croit le programme socialiste.
Pourtant l’évolution de la situation sociale tourne à la caricature. Car en même temps avait lieu la publication des chiffres du chômage pour mars. Le gouvernement s’est aussitôt réjoui de la « baisse du nombre des chômeurs ». Il
fallait chercher attentivement la réplique. En fait, il s’agit d’une baisse des inscrits de catégorie A. Dans les faits, la situation continue de se dégrader. D’abord le nombre total de chômeurs toutes catégories (A, B et C) continue d'augmenter : il y a, à présent, 4,3 millions de chômeurs. Le chômage de longue durée, celui qui détruit ou déstructure le plus profondément les individus et les familles, poursuit son augmentation. Enfin le chômage des plus de 50 ans continue de s'envoler. Progression de 13 % en un an. Le contraire de ce qu’avait annoncé le gouvernement au moment de la réforme des retraites. Mais qui s’en souvient ? Qui le lui dira ? Il est vrai que parler de madame Le Pen est tellement plus excitant !
Ces derniers temps on voit le pouvoir fondre à vue d’œil dès qu’il touche aux choses sérieuses. Il est frappant d’observer comment l’autorité du chef de l’Etat est aujourd’hui instantanément diluée sitôt qu’il touche si peu que ce soit à l’argent des puissants. Ainsi à l’occasion de la prime pour les ouvriers dans les entreprises « qui vont mieux ». Une promesse de Sarkozy faite à la hussarde et comme à l’étourdi ! Sarkozy a d'abord promis d'imposer aux entreprises qui versent des dividendes de donner des primes aux salariés. Avec cette annonce, cela ne concernait déjà que 3 millions de personnes, soit seulement 12 % des salariés. "S'il y a une prime pour les actionnaires, il faut avoir une prime pour les salariés" avait déclaré le chef de l’Etat. "Je voudrais qu'on imagine un système qui fait qu'au moment où on augmente ce qu'on donne aux actionnaires (…) les salariés, ils en aient une partie aussi". Oh là ! Tout doux je vous prie ! Le Medef a étendu les pattes. Pas touche au grisbi ! Et la mesure a été vidée de sa substance par le gouvernement. Le ministre du budget François Baroin, l’ami de la « fille ainée de l’église » a d'abord annoncé une prime de 1 000 euros. Seulement dans les entreprises d’une certaine taille. Et surtout à condition que leur dividende distribué ait augmenté ! Grosse blague ! Une entreprise comme Total n’en aurait déjà payé aucune !
Après quelques jours accordés au dégonflage de la baudruche, finalement le gouvernement a fait une 
nouvelle précision. Il a arbitré en faveur d'une prime « exceptionnelle ». Mais « sans montant minimum ». Génial. « Salut Marcel, ce mois-ci tu as droit à une prime de 10 euros ; alors heureux ? » Cette nouvelle version de la prime Sarkozy ne concerne qu'une toute petite minorité d'entreprises. Elle ne sera en effet obligatoire que pour les entreprises de plus de 50 salariés. Et seulement celles qui « augmentent » les dividendes versés aux actionnaires. Par exemple, Total et France Télécom ne sont pas concernés alors qu'ils enregistrent des superprofits. En effet les dividendes versés sont déjà tellement élevés qu'ils seront stables en 2011. C'est ainsi dire que la prime ne s’applique pratiquement plus nulle part. Bien joué le Medef ! Mais l’autorité de l’Etat là dedans ? Le crédit de la parole présidentielle ?
La spirale dépressive du pouvoir en place est tout entière dans cet épisode. Etranglé par les plans euro plus et autres politiques de contingentement radical de la dépense publique d’une part, coincé par la dictature de la concurrence libre et non faussée et son dumping social, le pouvoir est condamné à des fuites en avant « sociétales ». Il n’a pas fini d’en faire et faire encore des messes et des démonstrations de xénophobies.
On en a eu une lamentable démonstration avec la fumeuse polémique sur la prétendue remise en cause des accords de Schengen. Avec leur sommet extraordinaire sur les flux migratoires, Sarkozy et Berlusconi n’ont fait que de l’affichage et de l’agitation. Du spectacle ! Car les possibilités de limitation de la libre circulation des personnes existent déjà dans les règles de Schengen. Faisons juste un rappel pour ceux qui ne connaissent pas ces accords. « L’espace Schengen » est un espace de libre circulation des personnes sans frontières intérieures. Il comporte une intégration de la délivrance des visas. Cela signifie qu’un visa donné par un pays membre donne droit de circulation dans tous les Etats de l’espace
Schengen. Dans l’accord qui organise cet espace, existe déjà une clause de suspension permettant à un Etat, « en cas de menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure », de réintroduire le contrôle à ses frontières intérieures. Cette possibilité est ouverte pour une période « maximale de trente jours ou pour la durée prévisible de la menace grave si elle est supérieure à trente jours ». Ce n’est pas rien. Ce que propose l’Elysée : "aller jusqu'à, en dernière extrémité, une clause de suspension en cas de nécessité lorsqu'il y a une défaillance systémique à une frontière extérieure de l'UE». C'est-à-dire en cas de porosité trop grande face à l’afflux d’immigrants à une frontière extérieure de l’Union européenne. Cette proposition est donc parfaitement inutile. De toute façon, les restrictions à la libre circulation sont illégales quand elles visent des réfugiés. En tant que membres de l’ONU et Etats parties à la Convention 1951 et au Protocole 1967 sur la protection internationale, les Etats de l’Union Européenne sont dans l'obligation de "prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les réfugiés, les demandeurs d’asile et autres personnes relevant de la compétence (de l'HCR), qui se trouvent sur leur territoire ou qui cherchent à y être admis". C’est le principe de non refoulement. Ce qui n’est plus refoulé par conséquent c’est seulement le besoin de faire de l’agitation xénophobe pour se donner le rôle en compétition avec l’extrême droite.
238 commentaires à “1er mai : un parallèle honteux”
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@ 148 dudu87
Ca ne vous choque pas que le PGE, le FdG fasse une collecte au drapeau dans celui de l'Europe?
Personellement non, je me sens européen même si je suis contre la construction actuelle de l'Europe. Le drapeau européen n'appartient pas aux libéraux et à la droite. Je ne sens pas que le combat du Front de Gauche, du PCF, du Parti de Gauche, soit un combat anti-européen, c'est un combat pour une autre Europe. Sinon pourquoi fonder un Parti de la Gauche Européenne ?
@numero ouno (#135)
à Sonia : en 1983 Mitterrand a du stopper sa politique sociale suite à plusieurs dévaluations du franc qui subissait les attaques des marchés.
Ce n'est pas vrai. Mitterrand a du stopper sa politique sociale parce que celle-ci a échoué. La politique de relance salariale avec les frontières ouvertes ne pouvait que creuser le déficit commercial, et donc d'affaiblir le Franc. C'est pour avoir ignoré cette règle fondamentale de l'économie que la gauche a échoué. Les "marchés" n'y sont pour rien.
C'est pour éviter la spéculation sur les monnaies qu'à été créé l'euro.
Non plus. Et la meilleure preuve en est que ces mêmes "marchés" remplis de spéculateurs ont été les plus fervents partisans de la monnaie unique. L'Euro a été crée pour soumettre tous les Etats européens à la discipline monétaire "à l'allemande".
Il faut garder l'euro mais changer de politique monétaire. La politique de l'euro fort et de l'inflation zéro avantage les vieux riches qui possèdent du patrimoine non productif (propriétaires immobilier, argent placé en assurances vie etc.) et pénalise les jeunes pauvres.
Admettons. Et quelle serait la nouvelle politique monétaire ? Par exemple, quel serait le niveau d'inflation que la banque centrale devrait accepter ? C'est très joli de dire "la banque centrale doit être sous le contrôle des Etats". Mais ce "contrôle", c'est pour faire quelle politique ? On recommence la relance salariale de 1981 ?
Puisqu'il est question de l'espace Schengen dans ce billet de JL Mélenchon, une info concernant les Tunisiens livrés à la police par Bertrand Delanoë qui, depuis qu'il n'est plus ami avec Ben Ali, se dit "ami des Tunisiens" :
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5620
J'espère que dans son prochain billet, Jean-Luc nous dira le fond de sa pensée sur ce qu'il pense de la mort de Ben Laden telle qu'orchestrée à la sauce Obama ! Il ne va quand même pas craindre de se faire taxer de conspirationniste, c'est à la mode en ce moment ! Jean-Luc ne craint rien, n'est-ce pas ? Il peut se permettre de dire toute la vérité ! Moi je l'attends au détours sur ce sujet parce que Cheminade lui il n'a pas attendu pour dénoncer l'imposture ! Comme ça je ne me verrai plus refuser les liens vidéos que je poste ici sur cet évènement chaud, pour cause de hors sujet par notre charmant modérateur ! je serai dans le ton du billet (rire).
à Descartes :
Vous faites erreur. "Au début de l'ère ultralibérale" quasiment tous les économistes étaient au contraire keynésiens. Le "nouveau dogme" porté par des économistes comme Hayek ou Friedman était en fait marginal et ne s'est imposé que très graduellement (comme l'explique lumineusement Serge Halimi dans "Le grand bond en arrière"). Et seulement jusqu'à un certain point: dans les milieux de l'économie universitaire, l'école keynésienne est resté en général dominante.
Sauf que la politique n'est pas une question d'universitaire. Quand une théorie universitaire passe dans le champ politique, il ne s'agit effectivement plus de science, mais d'un passage à l'acte qui a besoin du dogme pour diffuser sa vision. Reagan et Thatcher ne passent pas graduellement à l'ultra–libéralisme, ils le font dogmatiquement, et de façon violente.
Vous êtes dans le débat universitaire. Comme le dit Halimi, vous faites de l'économie une valeur en soi. JL Mélenchon est dans le champ du politique et de l'action. Vous savez, ce monde où les grands experts scientifique ne prévoient jamais quand le peuple descend dans la rue botter le derrière des possédants pour obtenir une augmentation de salaire...
D'ailleurs, c'est pour ça qu'on l'aime, Mélenchon ! Lui sera en tête du cortège ce jour là. Pendant que les experts gloseront sur les conséquences néfastes pour l'économie de toute cette agitation...
Descartes (152) a dit
" Ce n'est pas vrai. Mitterrand a du stopper sa politique sociale parce que celle-ci a échoué. La politique de relance salariale avec les frontières ouvertes ne pouvait que creuser le déficit commercial, et donc d'affaiblir le Franc. C'est pour avoir ignoré cette règle fondamentale de l'économie que la gauche a échoué. Les "marchés" n'y sont pour rien."
Le solde de la balance commerciale a eu son premier malaise en 1974... avec l'arrivée de VGE, jusqu'au gros malaise 1979 et surtout 1980... C'est de bonne guerre de mettre la tendance sur la politique économique de la gauche, mais il se trouve que la balance s'est redressée un peu en 1981avec l'arrivée de la gauche, puis a replongé en 1982 à un peu plus de 10 milliard pour se redresser ensuite.
Mais le record de la balance –positive– c'est 1997 (presque + 30 milliards !) avec la gauche à Matignon.
tandis que le record de la balance négative a été détenu par le gouvernement Chirac dès 2005 avec plus de -20 milliards, repris dès 2007 par Sarkozy avec un - 40 milliards, déficit qu'il a rebattu en 2008.
Mébon, Sarko... maintenant on s'en fout,
La question est qu'est ce qu'on fait après ?
@Arté (155) :
Vous dites : "D'ailleurs, c'est pour ça qu'on l'aime, Mélenchon ! Lui sera en tête du cortège ce jour là. Pendant que les experts gloseront sur les conséquences néfastes pour "l'économie" de toute cette agitation... "
A 100 % en osmose avec vous si je peux me permettre :) Allez que Jean-Luc gagne la partie haut la main qu'on puisse tous lui témoigner notre reconnaissance pour tout le bien qu'il va apporter au peuple de France qui est bien mal en point, il faut bien le dire sous le règne de ces mariolles :) Au cachot Sarkozy et pour l'éternité, au pain sec et à l'eau et plus besoin de lunette de soleil et de superbe montre au poignet, dans la pénombre ce n'est pas nécessaire (rire).
@150 Gombald
Le PS était présent à la manif du 1er mai. Sur leur site il y a une vidéo et un reportage photos si besoin d'une preuve. Et la presse a relayé que Martine Aubry était dans le cortège de Lille.
@Michel Matain (#151)
"Ca ne vous choque pas que le PGE, le FdG fasse une collecte au drapeau dans celui de l'Europe?" Personellement non, je me sens européen même si je suis contre la construction actuelle de l'Europe. Le drapeau européen n'appartient pas aux libéraux et à la droite.
Bien sur que si. Le drapeau tricolore, on peut le rattacher aux grandes heures de la gauche. C'est le drapeau de Valmy, celui de la Libération, celui des révolutions de 1830 et 1848. Mais le drapeau européen... pourrais-tu citer une seule chose, un seul acte positif pour la gauche auquel on puisse le rattacher ?
Sinon pourquoi fonder un Parti de la Gauche Européenne ?
Pourquoi, en effet, pourquoi ?
@Arté (155) :
Vous dites : "D'ailleurs, c'est pour ça qu'on l'aime, Mélenchon ! Lui sera en tête du cortège ce jour là. Pendant que les experts gloseront sur les conséquences néfastes pour "l'économie" de toute cette agitation... "
Toujours le mythe du "grand soir"... Et que fera t on au petit matin du Grand soir ?
J'imagine que l'on décidera de faire une élection... Voyez-vous où je veux en venir...
2012 ! J'aimerais que Jean-Luc Mélenchon s'organise pour être en tête de cette élection !
Mare des cortèges et chimères de grands soirs ! mare de l'Europe ! mare que l'on se fasse piquer le boulot, soit par délocalisation d'entreprise soit par délocalisation de main d'œuvre. Mare des larmes de crocodiles et fausse indignations.
Je veux un président de la France. Parce qu'il ne sera ni président de l'Europe, ni président du monde. Alors que l'on arrête de faire croire que l'on peu changer l'Europe en votant Jean-Luc Mélenchon.
Par contre on peut en sortir !
Alors il va falloir prendre position sur les sujets qui intéressent la France et pardon de l'évidence => les Français.
(j'avoue n'avoir rien à cirer des bonnes intentions de Jean-Luc Mélenchon pour les sans-papiers, les Tunisiens, les Libyens ou sa position sur le fait de savoir si Ben Laden est mort ou remort.)
@Gombald (#156)
Le solde de la balance commerciale a eu son premier malaise en 1974... avec l'arrivée de VGE, jusqu'au gros malaise 1979 et surtout 1980... C'est de bonne guerre de mettre la tendance sur la politique économique de la gauche, mais il se trouve que la balance s'est redressée un peu en 1981avec l'arrivée de la gauche, puis a replongé en 1982 à un peu plus de 10 milliard pour se redresser ensuite.
Désolé, mais ce n'est pas tout à fait vrai. Il est exact qu'il y a eu un "malaise" en 1974 et 1979, mais pour des raisons qui n'ont aucun rapport avec la politique française: c'est la trace des deux chocs pétroliers. Il est évident qu'une augmentation massive des prix du pétrole (à une époque où, sans centrales nucléaires, la France était encore plus dépendante du prix des hydrocarbures) ne peut que dégrader la balance extérieure quelque soit la politique économique du gouvernement.
Par contre l'examen des données de l'INSEE (la série longue est consultable ici) montre bien que le record du déficit pour la période pré-euro est atteint en 1982 (24 Md€), avec un chiffre presque double de celui de l'année précédente. A ce moment là, il a fallu choisir entre dévaluer la monnaie et sortir du SME, ou bien sacrifier la politique sociale. Mitterrand a choisi la deuxième option.
Quand à l'excédent de 1997, il n'est pas inutile de noter que cet "excedent record" se produit l'année où la gauche accède au pouvoir, et qu'il se réduit ensuite année après année...
Descarte s'enlisait en soulignant : "Par contre l'examen des données de l'INSEE (la série longue est consultable ici) montre bien que le record du déficit pour la période pré-euro est atteint en 1982 (24 Md€), avec un chiffre presque double de celui de l'année précédente. A ce moment là, il a fallu choisir entre dévaluer la monnaie et sortir du SME, ou bien sacrifier la politique sociale. Mitterrand a choisi la deuxième option.
Quand à l'excédent de 1997, il n'est pas inutile de noter que cet "excedent record" se produit l'année où la gauche accède au pouvoir, et qu'il se réduit ensuite année après année...
Je vous invite à méditer sur la balance commerciale des US à la même période (82-88...)
La gauche n'était pas au pouvoir en 82 chez eux, ça ne les a pas empêché d'entamer une descente aux enfers interminable...
En 97, alors que la gauche offrait une superbe embellie à l'économie Française, vos idoles s'initiaient au "waterboarding".
@ Descartes # 161
Désolé, mais ce n'est pas tout à fait vrai. Il est exact qu'il y a eu un "malaise" en 1974 et 1979, mais pour des raisons qui n'ont aucun rapport avec la politique française: c'est la trace des deux chocs pétroliers. (…) ne peut que dégrader la balance extérieure quelque soit la politique économique du gouvernement. Par contre l'examen des données de l'INSEE (la série longue est consultable ici) montre bien que le record du déficit pour la période pré-euro est atteint en 1982 (24 Md€)…
Non c'est faux la preuve, le solde de la balance commerciale (ce dont on parle) et exactement de 14,25 milliards d'euros, une différence de 10 milliards, allons donc, faut pas mégoter tout de même, plus c'est gros plus ça passe …
…Quand à l'excédent de 1997, il n'est pas inutile de noter que cet "excedent record" se produit l'année où la gauche accède au pouvoir, et qu'il se réduit ensuite année après année...
Et qui est toujours positive en 2002 quand la droite reprend le pouvoir, mais qui se trouve après 6,5 ans en octobre 2008 en négatif à plus de 55 milliards d'euros, juste avant le renflouement des banques françaises d'un montant de 10 milliards.
Voyez vous, monsieur le magicien, que la gauche ou la droite, ni l'une ni l'autre non le monopole de la gestion rigoureuse d'un état, et qu'à tout prendre il vaut mieux une gauche sociale aux commandes de la France.
Superbe analyse, comme toujours. Notamment à propos des médias et de leur collusion avec le pouvoir en place et les puissances de l'argent.
Il est certain que les médias "mainstream" ont déjà choisi leur camp. Pour poursuivre dans la métaphore de la collaboration, on pourrait ajouter "Radio Paris ment... Radio Paris ment..." (air connu). Pour ces médias, il vaut mieux encore "Hitler que le Front Populaire" (en son temps), ou pour revenir à notre époque, le Front National que le Front de Gauche. Même si entre les deux tours, ces mêmes médias vont faire les pucelles effarouchées, après avoir bien joué les putains pour la Marine. (Pardon pour la trivialité du langage mais appelons un chat, un chat.)
"Bobocrates", "bobocratie"... j'aime bien. Longue vie à ces néologismes si juste dans la réalité qu'ils recouvrent ! Après "oligarchie", il faut que ces termes-là aussi entrent dans notre langage de tous les jours et dans nos têtes pour faire mouche dans les consciences.
Ce qui m'énerve, c'est que lorsqu'on parle de la gauche dans les médias, ces mêmes médias ne pensent qu'au PS. Comme si les autres, la Gauche alternative, n'existait tout simplement pas. Oh messieurs-dames du journalisme, de quelle gauche on parle ? Celle de la "Porsche tranquille" ou bien la gauche qui place la barre à bâbord toute ?
La situation sociale est certes caricaturale, je la trouve surtout pathétique. On va droit dans le mur - à fond la caisse ! Il est évident qu'il y a un effet de vases communicants entre la droite classique et l'extrême droite. Quand la première baisse, la seconde augmente. Mais le résultat va faire mal. Soit la Marine, soit Talonetto. Ou encore DSK. Non merci. Je ne suis pas optimiste mais s'il faut en passer par là pour que les Français enfin comprennent, eh bien, qu'il en soit ainsi. Amen. La messe sera dite.
Qu'ils s'en aillent tous ! Viiiiiiiiiiiiiiiiiiite !
@Cronos (#163)
Non c'est faux la preuve, le solde de la balance commerciale (ce dont on parle) et exactement de 14,25 milliards d'euros, une différence de 10 milliards, allons donc, faut pas mégoter tout de même, plus c'est gros plus ça passe
"La preuve" ne prouve rien. On y retrouve un graphique sans aucune référence de source. Pourquoi ne pas aller consulter les chiffres directement à la source la plus fiable, celle de l'INSEE ? Je t'ai donné la référence, il suffisait de cliquer. Et l'INSEE est formel: en 1982, le solde de la balance commerciale était de -23,74 Md€.
Et qui est toujours positive en 2002 quand la droite reprend le pouvoir,
Raté. Le solde de la balance commerciale redevient négatif dès 2000 (-10 Md€). Décidément, il y en a qui sont fâchés avec les chiffres...
La question est qu'est ce qu'on fait après…
Après quoi ? Après avoir foutu tous ces salopards dehors ? Après avoir terrassé l'hydre fasciste ? Après avoir réussi à entraîner les peuples allemand, espagnol, portugais, irlandais, belge, roumain, grec et pourquoi pas italien à nous suivre et à mettre l'Europe libérale cul pardessus tête ? Après avoir rallié les sociaux traites du PS et de EELV ?
Après quoi, quoi… quoi… quoi… ?
A Née un 19 août
Je pense que l'émancipation du peuple ne pourra intervenir que quand ils seront en masse capables de boycotter la m**** qu'on leur donne à voir, entendre, bouffer etc ! Tant qu'ils auront des étoiles dans les yeux devant les people, (qui entre parenthèses de moquent bien de leur sort, belle hypocrisie quand certains de la jouent proche du peuple ! Ça me fait penser à la princesse Diana que tout le monde vénérait comme une madone, qui passait de la visite d’hôpitaux où des gosses étaient abimés sous le coup de mines antipersonnelles et le jour d'après se payait du bon temps sur son yatch avec son richissime amant !) Désolée mais je ne peux pas croire qu'on puisse passer d'un extrême à l'autre à intervalle régulier ! Le peuple visiblement a besoin de se focaliser sur la vie des stars et pourtant ils savent au fond d'eux que jamais de leur vie ils n'accéderont à un tel luxe ! Au lieu de courber l'échine comme ils le font, ils devraient ne pas accepter cette imposture ou injustice et souhaiter vraiment mériter le meilleur pour eux d'abord ! J'ai entendu à la radio, juste comme ça pour mettre en évidence l'absurdité du salaire des people et leurs dépenses vertigineuses : Johnny dépenserait 400 000 € par semaine ! Vous imaginez ! Et des français vivent ici en France avec 400 à 700 € par mois ! Et je me dis donc que le peuple, surtout celui qui souffre, devrait être écœuré par un tel comportement d'autant plus que c'est un exilé fiscal, qu'il ne rend pas sa part à la collectivité ! Tant qu'ils cautionneront cela par leur achat de CD et autre, toute action sera peine perdue ! Johnny doit sa fortune au peuple qui le vénère (après les gouts et les couleurs) et donc le peuple aurait le pouvoir de le sanctionner lui et les autres profiteurs par leur boycott ! Là serait leur force d'action ! Il est toujours possible de refuser la médiocrité ! Personnellement je n'ai pas envie de payer pour l'inconscience des...
à Gombald :
Toujours le mythe du "grand soir"... Et que fera t on au petit matin du Grand soir ?
Je ne parle pas de "grand soir", je parle d'augmentation des salaires. Au petit matin, on aura 30% de plus. Les "économistes" feront les comptes. Ça passera très bien, vous verrez.
(Et je vais suivre le grand nombre qui, selon le Webmestre, ne lit pas les commentaires. Au début, on n'imagine pas que cela soit le lieu de quelques habitués fumeux (SIC), ensuite, on craint de le devenir.
Je me bornerai à dire à JL Mélenchon, l'intérêt que je porte à l'homme. Je lui dirai mon estime et mes encouragements).
A la question : aprés quoi....?
Pour les gloutons qui cachetonnent dans tous les conseils d'administration du CAC 40 on les fait "travailler plus pour gagner... ? ", en passant par la case chomdu, je me trompe " pole pour l'emploi " et nous en CDI normal, en retraite (active) normale à 60 balais et avant pour celles et ceux qui ont tellement bossé que céder sa place est un acte citoyen pour les générations suivantes et on augmente les congés payés (le temps pour vivre) et... et...
Confère programme du FdG en attente dont le contenu sera sans équivoque pour l'alternative radicale.
Certains spéculent en parlant du second tour à croire que ça sert à rien de se battre vu que tout est dit. C'est ridicule, tout est ouvert vu le bordel, et la catastrophe des savants ultra-lib qui nos ont mis en faillite individuellement et collectivement, quant à l’hexagone c'est la descente vertigineuse.
descartes 159
Cher descartes, je pense (à mon humble avis) que le drapeau tricolore ne peut être rattaché à aucun parti politique qu'il soit de gauche ou de droite, c'est celui de notre république une et indivisible. Ce drapeau est le symbole de luttes très juste mais aussi d'abominations commises par la gauche et la droite (colonisation entre autre).
Quand au drapeau européen je citerais deux acte positif qu'il a apportée au citoyens européens dans l'union européenne
1:la fin des conflits entre les nations
2:la libre circulation des citoyens européens
Par contre je suis hostile à presque tout ce qui est fait en matière économique ! Quoique en économie je ne soit pas très fort.
@ Citoyenne21 (#167) :
Si sur le fond je suis d'accord avec vos propos, notamment sur le boycott - que je pratique depuis de nombreuses années déjà - je ne comprends pas le rapport de votre intervention avec ce que j'ai écrit dans mon post précédent.
Vous pourriez redéfinir ?
Juste pour info, au cas où vous penseriez que j'ai besoin de me focaliser sur un mode de vie que je n'aurai jamais : non seulement je boycotte, mais je favorise les achats responsables en tant que consomm'actrice (achats alimentaires de producteurs sur mon marché local, commerce de proximité et pas chez Carouf et al., je n'ai plus la télé depuis plus de 10 ans, etc). Je suis immunisée contre la pub et n'ai nullement besoin d'avoir des "étoiles dans les yeux" pour rêver. Le programme "Les Jours Heureux" du CNR, le programme partagé du FdG, et mon imagination pour écrire de la fiction, suffisent amplement pour me faire rêver et me permettre d'échapper un tant soit peu à la réalité de mon quotidien, fait de précarité, de rejet du monde du travail et de découvert mensuel passé le 15 du mois. (Ce dont Jean-Luc parle si bien !)
A née un 19 aout (172)
C'est en fait ce que vous dites à la fin qui m'a fait réagir, sur le risque qu'on va probablement droit dans le mur et se taper Le Pen ou DSK en 2012 ! Donc tout cela ne sera possible qu'avec la complicité d'une partie du peuple, le même qui se laisse endormir par les spectacles en tout genre ! Le fait qu'ils ne sont pas aptes à les boycotter ne présage rien de bon quant à la finalité du vote du peuple en 2012 ! J'aime bien vos interventions, emplies d'intelligence et de chaleur humaine ! Je boycotte les people de mon côté, (pas de ciné, pas de CD, pas de DVD et même les artistes que j'aimais avant ne bénéficient pas non plus d'un traitement de faveur). Quant à mes favoris, cela fait belle lurette que j'ai déjà leurs albums donc... Attention, le terme people ne s'applique pas aux génies du passé genre Brel, Ferré, Ferrat et toute la clique des gens vraiment talentueux et qui de plus ne se faisaient pas remarquer quant à leur train de vie dont on ignorait tout ! Ces artistes méritaient leur statut mais c'est une époque révolue ! Aujourd'hui ce sont tous des arrivistes ingrats, qui une fois propulsés sur le chemin du succès, considèrent qu'ils ne doivent rien à la société ! A partir du moment où ils gagnent des sommes astronomiques, ils sont déconnectés de la réalité ! Donc ce serait bien qu'on leur redonne un peu le sens des réalités ! Donc je compte bien que si le parti de gauche l'emporte (on peut toujours rever), tout sera fait pour les faire redescendre sur terre !
Bravo en tout cas pour vos actions ! Bien à vous.
à Descartes :
C'est la hausse des importation (les fameux magnétoscopes japonais) qui a creusé la balance commerciale mais pas la baisses des exportations qui au contraire ont continué à augmenter, preuve que les salariés français étaient encore compétitifs :
http://www.senat.fr/rap/l06-393-1/l06-393-15.gif
Tout mettre sur le dos des salaires est réducteur. Il a fallut investir massivement pour moderniser l'appareil productif obsolète par rapport à celui de nos concurrents, développer l'économie tertiaire, fermer des mines qui n'étaient plus rentables depuis les années 60 etc.
La différence entre les chiffres de l'INSEE et ceux de Cronos est que ces derniers sont FAB/FAB quand les vôtres sont CAF/FAB et (peut-être) n'intègrent pas les matériels militaires. On voit bien dans le tableau de Cronos que le déficit est déjà creusé en 80.
Vous êtes trop jeune pour vous en souvenir mais de saines lectures peuvent y remédier. J'ai vécu la fermeture de la bourse le lundi 11 mai alors que Mitterrand n'a pas encore mis un pied à l'Elysée. Le franc perd une bonne part de sa valeur dans les 10 jours qui séparent l'élection de la prise de fonction et la Banque de France dépense une bonne part de ses réserves pour le soutenir suite aux attaques des marchés. En fait Mitterrand aurait du dévaluer dès son 1er jour au palais. Les attaques se poursuivront ensuite.
Le cours de l'euro lors de sa création a avantagé l'Allemagne. Elle a gardé cet avantage qui est un désavantage pour nous, c'est un fait. Il n'empêche qu'il nous protège des spéculations monétaires qui existaient auparavant.
La situation économique de 2012 n'est pas connue aujourd'hui. Elle sera peut-être totalement différente de ce qu'elle est en 2011. Difficile de dire qu'elle sera la politique économique à mener dans 1 an. Je fait confiance à Généreux pour mener la politique adéquate, je sais qu'elle sera au bénéfice de l'emploi et du pouvoir d'achat et non des spéculateurs et des capitalistes.
168 - @ Arte qui répondait à Gombald qui avait dit :
– Toujours le mythe du "grand soir"... Et que fera t on au petit matin du Grand soir ?
Arte répondait :
Je ne parle pas de "grand soir", je parle d'augmentation des salaires. Au petit matin, on aura 30% de plus. Les "économistes" feront les comptes. Ça passera très bien, vous verrez.
Moué... Et d'une : ll y aurait 30 % de plus pour ceux qui ont "encore un job"
=> jusqu'à ce qu'ils le perdent à leur tour !
Parce qu'avant les économistes, les "patrons" auront fait leurs propres comptes..
Ils commenceront par augmenter les prix. Ensuite, il y aura encore plus d'entreprises délocalisées, plus de travailleurs clandestins, et plus de chômeurs français.
Si vous n'avez pas comme objectif de changer les règles de fonctionnement de l'économie, soyez persuadé qu'avec les règles existantes, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
=> "Vos 30% de plus" ne ferait qu'avancer votre prochaine entrée dans la misère.
@ Jean-Luc Mélenchon,
Excellent débat ce matin sur FC, sur la Laïcité (le lien n'est pas encore disponible mais l'émission s'appelle "Répliques". J'ai remarqué ces dernières semaines le changement de ton que tu as opéré vis à vis des journalistes et je m'en félicite. Cela s'est encore amélioré ce matin. Il est vrai que le cadre s'y prêtait mais c'est un bon entrainement. Il me paraît capital de persévérer sur ce chemin afin d'être davantage audible du non convaincu d'avance.
Bon week end
C'est très bien de taper sur l'hypocrisie des classes aisées (dites bobos), qui suivent la chasse (ou la meute, suivant le terme consacré, de ceux qu'on aime répéter, ça berce) par habitude. Ce serait mieux encore de réfléchir à ce qui fait qu'à gauche, certains modes de fonctionnement intellectuels et les actions qui en découlent rendent peu lisibles le PG et le FdG. Le niveau universitaire des débats de ce blog est bien pour se faire plaisir, mais peu utile au final. Il me semble.
@origine incontrolé (#170)
Quand au drapeau européen je citerais deux acte positif qu'il a apportée au citoyens européens dans l'union européenne
1:la fin des conflits entre les nations
2:la libre circulation des citoyens européens
La Suisse ne fait pas partie de l'union européenne, et pourtant elle bénéficie de la libre circulation, et je ne crois pas qu'elle ait été en guerre avec qui que ce soit. L'idée que l'UE a apporté la paix est un mythe: si les conflits sont devenus impossibles entre les nations européennes c'est essentiellement à cause de la peur de "l'autre camp". L'UE n'a rien apporté dans ce domaine. Mais même en admettant que ce fut le cas... quel rapport avec le drapeau européen ?
@numero ouno (#173)
C'est la hausse des importation (les fameux magnétoscopes japonais) qui a creusé la balance commerciale mais pas la baisses des exportations qui au contraire ont continué à augmenter, preuve que les salariés français étaient encore compétitifs :
Vraiment ? Mais s'ils étaient compétitifs, pourquoi achetaient-ils des magnétoscopes japonais plutôt que des magnétoscopes français ? En fait, la relance par les salaires a échoué parce que la relance par les salaires augmente la demande de biens de consommation courante, sur lesquels l'industrie française n'était pas compétitive. Les français se sont donc précipités pour acheter des produits étrangers, et la balance commerciale a sombré. Ce qui n'empêche que l'industrie française est restée compétitive sur des industries "de créneau", notamment l'armement...
Vous êtes trop jeune pour vous en souvenir mais de saines lectures peuvent y remédier.
Raté. Je suis assez vieux pour pouvoir me souvenir. Mais une sains prudence avant de dire n'importe quoi peut y remédier.
Il n'empêche qu'il nous protège des spéculations monétaires qui existaient auparavant.
C'est qui "nous" ?
@ gerlub (#175), bonjour,
L'émission "Réplique" n'est pas animée par un journaliste mais par un philosophe: A. Finkelkraut. Cela change évidemment de ton.
Au cours de cet échange, on a pu apprécier encore une fois sa culture - à ne pas confondre avec l'érudition - qui fait que c'est un régal de l'écouter et qui fait de lui un grand représentant de l'Esprit des Lumières.
Je me demande si parmi les candidats futur à la présidence de la république, nous aurons un postulant qui l'égale sur cette culture humaniste. J'en doute.
Cependant, une grande culture n'est pas suffisante pour d'abord être élu puis ensuite réussir dans l'engagement qui a été contracté. La première étape, difficile s'il en est, a consisté à marier la carpe et le lapin. La capacité politique dans laquelle il a su montrer une grande pratique de la manoeuvre (n'oublions pas qu'il se revendique de Mitterrand, un maitre en la matière !) est une seconde condition.
La troisième sera sa capacité de convaincre les masses et là, on est dans l'attente d'un exercice de haute voltige et de grande technicité. La quatrième enfin, serait, l'heureux cas échéant, son élection.
Elle serait en tout cas le résultat d'une réussite à démontrer et convaincre qu'une politique réellement socialiste, située, si on se réferre à l'échiquier habituel et pas forcément représentatif, entre le PS au centre gauche et l'extrème gauche, considérée inapte à prendre en charge les affaires du pays, est réalisable.
Mais pour cela il lui faudra s'imposer au sein même du FdG, y compris au sein du PG en présentant un programme simple, compréhensible, crédible et cohérent aux yeux du plus grand nombre, et cela dans un contexte de dénigrement généralisé.
Et s'il y arrive, il aura largement démontré sa capacité à présider.
Salutations à tous.
A Marcailloux (178) : vous dites : "Je me demande si parmi les candidats futur à la présidence de la république, nous aurons un postulant qui l'égale sur cette culture humaniste."
Bien évidemment qu'aucun autre candidat ne l'égalera sur ce registre et sur bien d'autres critères ! Vous vous êtes régalés à l'écouter et moi aussi et ce devrait être le cas pour tant d'autres personnes ! Le réflexe de tout être humain désireux de progresser dans sa vie, devrait être celui de tendre du côté de celui ou celle qui a la capacité à faire partager son savoir ! J'ai adoré le moment où le débat tournait autour des racines, quant il a dit qu'il était du côté des feuilles et du soleil (grandiose). De toute façon, combien même sa capacité à présider selon votre déroulé, ne serait pas démontrée à l'heure actuelle, quelle importance vu que la capacité des autres candidats, n'est pas démontrée non plus ! Et quel autre candidat en ce moment fait montre d'autant de pédagogie ? Et en plus ces autres candidats sont moins orientés humanisme que lui alors moi de toute façon mon choix est déjà fait et je n'ai pas besoin de me poser la question de savoir si oui ou non il en aura la capacité car pour moi il en a déjà l'aura !
@ Descartes (#177) qui dit:
Raté. Je suis assez vieux pour pouvoir me souvenir. Il s'agit me semble t - il de 1981.
La première mémoire remontant aux environs de la 3ème année, cela vous situe éventuellement dans le plaisir d'être un heureux trentenaire ou au "pire" quadragénaire. La mémoire n'est pas forcément synonyme de réflexion.
Mais est ce là le problème ? "Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est.........." dixit Brassens.
Maintenant, sur l'exemple des magnétoscopes japonais, dont je n'ai pas grand souvenir, sénilité oblige, je souhaite poser la question de la faiblesse des associations de consommateurs ou de toute organisation, aidée ou pas par les pouvoirs publics, pour favoriser la consommation de produits français ou tout le moins européens, avec une exigence de qualité comparable imposée aux produits des pays asiatiques.
Il me semble qu'il y a là une mine d'emplois qui a de longue date été négligée.
J'ai actuellement - et cela n'est pas nouveau- l'exemple de produits de bricolage (outils et matériaux) de piètre qualité, imposés par les grandes surfaces type Leroy Merlin à peine moins chers que des produits européens mais dont l'usage se révèle bien moins durable et efficace.
On ne fait, bien trop souvent, depuis 50 ans, que remplacer des activités qualifiées de production par des emplois peu qualifiés de vendeurs de grandes surfaces. L'Europe aurait pu représenter à cet égard un marché interne de plus de 300 000 000 consommateurs.
Si on veut agir sur l'emploi, ce n'est pas uniquement avec des discours théoriques, mais par des actions collectives musclées. Par des normes qualitatives au niveau de l'état et par des informations énergiques des asso. de consommateurs. Et cela passe aussi par le comportement individuel.
Mais le voulons nous vraiment?
Bonjour,
Tres bon sujet, merci a Mr Mélenchon.
A noter qu'un blogueur -parmi d'autres- a fait la meme analyse, chiffree: Temps de traitement dans les JT, nombre de personnes persentes. Il est egalement alle fouille dans les archives de France Television afin de comparer le traitement mediatique pour un 1er Mai comparable "en terme de frequentation", celui de 2005. Tres instructif:
http://sebmusset.blogspot.com/2011/05/1er-mai-les-jt-roulent-ils-pour-le-fn.html
Note: Ce n'est pas de la pub, je ne roule pas pour ce blogueur, je considere son article comme un complement d'information a ce qu'en dit Mr Mélenchon.
Après le visionnage de "dimanche soir politique", un constat en plusieurs points s'impose :
1/ le respect indéniable des journalistes à l'endroit de Jean-Luc Mélenchon, donc réciprocité, que c'est agréable a suivre, et d'autant plus compréhensible par tous,
2/ malgré un édito en clin d'œil, auquel Jean-Luc répond brièvement par une pirouette, les questions rares ce qui laisse le développement des thèmes possible, et, la preuve est faite de la maîtrise que jean-luc a de tous les sujets, et sur le fait qu'il ne se laisse pas interrompre dans ses démonstrations ou explications, marque un tournant dans les rapports avec les journalistes, une crédibilité et compréhension s'installe définitivement,
3/ l'humanisme et l'esprit républicain transparaît dans le discours, et donne une force incroyable aux convictions exposées même lorsqu'elles sont dites avec véhémence, ne rien changer, c'est là la marque Mélenchon,
4/ le personnage et son sourire bienveillant (et non narquois ou coincé du début), montre un état de plénitude et de possession de tous ses moyens, c'est serein sans agressivité aucune, c'est parfait,et ça passe très bien l'écran.
Voilà une étape de passé et pas la moindre, espérons que la suite des événements médiatiques me donnent raison et les concurrents d'en face n'ont plus qu'à bien se tenir.
Un rythme de 3 ou 4 émissions télévisuelles par semaine serait bien venu (on a le droit de rêver un peu, non !), en tout état de cause Jean-Luc Mélenchon devient incontournable, et c'est là l'essentiel.
SVP M. MELENCHON, une réaction sur la décision du gouvernement de déplacer quelques millions d'euros du budget "enseignement public" pour les reverser au privé. Cela correspond à la création de 200 classes m'a-t-on dit au moment où malgré une augmentation (légère mais existante) du nombre d'élèves en primaire on supprime allègrement (je n'emploie pas ce mot au hasard, allègre ment... hors sujet excusez-moi) 1500 postes dans l'EN...
Merci de ce que vous faites et dites.
A Cronos (182) : Je pense comme vous ! Ce qui serait bien, c'est le genre d'émission où le peuple s'adresserait directement à Jean-Luc afin qu'il puisse répondre aux questions que les citoyens se posent quant à la résolution de leurs difficultés au quotidien !
Sinon une confrontation Sarko/Mélenchon, hum ! Ce serait du tonnerre !J'imagine d'avance avec jubilation comment Jean-Luc supérieurement armé d'un point de vue intellectuel pourrait perturber la stratégie fourbe du petit Nicolas et lui faire perdre les pédales une bonne fois pour toute !
Vivement juin déjà qu'enfin sa candidature soit officiellement retenue et après qu'il se lâche et je suis d'accord avec vous pour dire qu'il ne doit pas trop s'adoucir car contrairement à d'autres bien moins rodés et intelligent que lui, Jean-Luc peut se permettre des haussements de ton car derrière il y a du fond ! C'est sa force capitale que de ne pas être insipide et mou comme beaucoup dont je ne citerai pas les noms ! Avec lui au moins c'est vivant, ça vibre, et moi le style Mélenchon, brute de décoffrage, ça me plait ! Qu'il mette un bémol quand c'est nécessaire ok mais juste ce qu'il faut pour ne pas effrayer les non initiés ou les non encore convaincus ! Bon week-end
Réponse à « orose » et à « Citoyenne21 »
Parler avec les gens, s’appuyer sur un argumentaire.
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Moi aussi, comme « orose » (commentaire No15, du 2 mai 2011), je suis retraité et « je parle avec les gens » assez souvent (famille, voisins, petits commerçants).
J’aimerais profiter de ces échanges informels pour leur faire connaître les idées et propositions de Jean-Luc Mélenchon et du PG de façon claire et convaincante, et pour cela j’aurais besoin de m’appuyer sur un argumentaire résumé.
Il ne s’agit pas de parler à des gens qui sont déjà des sympathisants, mais plutôt d’aller vers ceux qui ne votent plus (par découragement) et ceux qui hésitent à s’engager dans un vrai changement.
Il y a quelque temps, Citoyenne21 avait fait une demande similaire sur ce blog.
Elle disait : « On fait comment pour convaincre quand on y croit mais qu'on n'a aucune expérience et pas une tchatche d'enfer ? On peut avoir des convictions solides et ne pas avoir de talents particuliers pour les faire ressortir ? »
Et j’ajoutais : « Quand on parle avec les voisins, les collègues, les gens du quartier, on a besoin d’avoir des arguments simples et solides, regroupés autour de quelques thèmes principaux ».
J’imagine qu’il y a d’autres lecteurs de ce blog qui aimeraient aussi travailler dans ce sens.
Nous pourrions nous entre aider en repérant quelques documents utiles et les mettant à disposition de tous.
Qu’en pensez-vous ?
Sacha
A Sacha 92 (185) : exact j'avais posé cette question il y a quelque temps et j'avais eu très peu de réponses. Oralement je suis bien moins prolifique qu'à l'écrit personnellement et donc un support avec l'essentiel des propositions pour 2012 aiderait bien mais ca va venir, le programme partagé étant encore en gestation. Et surtout j'espère aussi que Jean-Luc va venir faire des meetings au moins dans les grandes villes de province car nous les provinciaux on en est privés bien souvent ! Je regrette franchement de ne pas être Parisienne pour tous les débats auxquels je ne peux assister. Les voir à la télé ou sur le net c'est bien, mais en direct, ça doit avoir de la gueule.
Bien à vous
"La différence entre les chiffres de l'INSEE et ceux de Cronos est que ces derniers sont FAB/FAB quand les vôtres sont CAF/FAB et (peut-être) n'intègrent pas les matériels militaires. On voit bien dans le tableau de Cronos que le déficit est déjà creusé en 80."
Incompréhensible! C'est quoi FAB/FAB et CAF/FAB? Langage technocrate?
@dudu87(#187)
Incompréhensible ! C'est quoi FAB/FAB et CAF/FAB ? Langage technocrate?
Langage technique, plutôt. Je ne voulais pas entrer dans ce débat mais puisque tu poses la question... lorsqu'on comptabilise les échanges internationaux, on peut les comptabiliser de deux façons: soit on compte la valeur du produit échangé plus les coûts de transport, d'assurance, et c'est ce qu'on appelle le CAF ("coût, assurance, fret"), ou bien on se concentre exclusivement sur le produit échangé, et on parlera alors de FAB ("franco a bord"). Selon ce qu'on veut mesurer, on compte en CAB ou en FAB. La comptabilité nationale compte les importations en FAB (puisque les taxes ne sont pas payées chez nous) alors que les exportations sont comptées en CAF. D'où la convention CAB/FAB.
Ce qui accessoirement montre l'absurdité d'attribuer les différences entre les chiffres données par Chronos (sans source) et les miennes (source INSEE) à cette question: passer de 10 à 24 Md€ seulement a cause du fret, de l'assurance et des taxes ? C'est quand même un peu gros...
J'ai pourtant bien entendu un discours de Sarko qui déclarait : si les entreprises font du bénéfice, il est normal qu'il y ait 1/3 pour les patrons, 1/3 pour les actionnaires et 1/3 pour les salariés où ai-je rêvé ?
Avec une éventuelle primette de 1000 € maxi pour une partie des salariés ça ne fait pas le compte pour beaucoup.
Mais on commence à avoir l'habitude des "inspirations" impulsives de NS.
L'UMP a démarré la campagne. J'entendais Copé dire que notre pôvre président avait connu 5 crises en 4 ans, donc c'est pas sa fôte si son bilan est si attristant.La chasse aux Roms, le tout pour les riches, les discours racistes, la plus que tiédeur française lors de la révolution du jasmin, le démantèlement du service public et j'en passe, c'est à cause des crises financière + économique +géopolitique + 2 autres que j'ai oubliées
Reste que dans tout ça ce sont toujours les mêmes qui sont dans la mouise ! Grrrrrrrrrrrr
Il est clair autant qu'anne st clair que la presse a globalement opté pour DSK
Bonjour à tous,
Puis-je tenter un hors sujet, même si sur ce blog ce n'est pas trop permis, tout d'abord je voudrais dire bonjour à mon camarade dudu87, et poser une question ? Que sont devenus tous les anciens de ce blog ? Ont-ils fui à cause du très haut niveau des connaissances des blogueurs nouveaux, ou bien, est-ce pour autre chose ?
Veuillez m'excuser mais ces disparitions me posaient question...
Si quelqu'un peut me consacrer quelques lignes pour m'expliquer, je vous en saurais gré.
Merci d'avance.
En commentaires à Citoyenne 21 (179) concernant l'intervention de JL Mélenchon dans l'émission "Réplique" c'est vrai que JL c'est une pointure, mais que ce n'est pas suffisant pour être élu. Disons que l'histoire ne va pas dans le bon sens d'une amélioration de l'humanité. Mitterrand l'intellectuel a bénéficié d'une forte base de militants de gauche possédant des valeurs issues de leur éducation, les circonstances et l'habileté politique du candidat ont fait le reste.De tout ceci, il ne reste plus grand chose!
Les ouvriers ont été déçus de la suite et c'est devenu -gauche droite tous pourris- vengeur. Sarkozy arrive dynamique populiste, les petits morveux dans les banlieues à décaper, ah! que se langage sonne bien à l'ouvrier trahi par la gauche. Pas étonnant que déçu à la fois par Sarko et le PS, l'ouvrier se tourne aujourd'hui vers le FN et en plus vers une candidate plus affriolante que son père.
Il faut revenir aux fondamentaux, c'est la peur du lendemain, l'absence de lien communautaire issu de l'individualisme qui pousse le peuple vers le FN. Castoriadis le dirait: "absence d'imaginaire instituant collectif"
Pour être écouté, il faut taper fort sur l'Europe libérale, dénoncer la rigueur des traités afin de montrer clairement la différence entre le FdeG et le PS. Je suis sidéré par le conformisme des militants du PS, quel aveuglement!
La tâche n'est pas facile, DSK va nous imposer la rigueur économique alors que dans le même temps nous devrions mettre en place une décroissance voulue pour répondre au défi écologique. Un paradoxe difficile à surmonter.
@Citoyenne21 (184)
"Je pense comme vous ! Ce qui serait bien, c'est le genre d'émission où le peuple s'adresserait directement à Jean-Luc afin qu'il puisse répondre aux questions que les citoyens se posent quant à la résolution de leurs difficultés au quotidien !"
Ce genre d'émission a déjà existé et cela depuis pas mal d'années. Ce genre d'émission comporte deux travers qui peuvent se retourner contre le Politique qui y participe. Soit des questions complaisantes, soit des questions agressives ou cherchant la querelle ! Sans parler du journaliste qui anime ! Je ne crois pas que ce genre d'émission rendrait service à Jean-Luc Mélenchon car s'il y a un dérapage (complaisance, sans intérêt, question politicienne qui ne fait rien avancer) et c'est souvent qu'il y en a et bien le participant ne se récupère pas souvent et au final il est perdant ! De gràce, la res publica ce n'est pas les émissions politique où l'on trie ou l'on panellise le public ! La citoyenneté ce n'est pas être membre d'un public questionneur dans une émission politique ! La petite lucarne et les strass et paillettes et autres plateau télé en pleine lumière où tel ou tel politique et tel ou tel français se mettent mutuellement en valeur pour quoi pour une forme de société du spectacle ne fait rien avancer. Les classes populaires ne veulent pas du clinquant plateau, ils veulent des réponses claires à leurs problèmes et une vision d'ensemble appréhendée par le plus grand nombre.
"Vivement juin déjà qu'enfin sa candidature soit officiellement retenue et après qu'il se lâche et je suis d'accord [...] que lui,"
J'espère que Jean-Luc Mélenchon ne vous prendra pas comme conseillère (lol) ! Jean-Luc Mélenchon doit être posé, clair, responsable et avoir un programme défini, réaliste, compréhensif, chiffré, à faire partager au plus grand nombre. Il doit se montrer républicain, quasiment gaullien et non pas se lacher comme vous le suggérez !
Je n'ai qu'un mot : merci !
@ Maxou
Que sont devenus tous les anciens de ce blog ?... Veuillez m'excuser mais ces disparitions me posaient question... Si quelqu'un peut me consacrer quelques lignes pour m'expliquer, je vous en saurais gré.
Moi aussi, ça me pose question.
En tant qu'"ancien", vous pourriez commencer par répondre vous-même... Pourquoi avez-vous disparu de ce blog ?
Personnellement, vos interventions m'ont manqué.
(Où est passée jennifer ?)
J'ai beaucoup aimé cette note, surtout le dernier point qui est à mon sens une clé indispensable pour bien comprendre la démarche du pouvoir autoritaire qui ne demande notre avis que rarement et pour faire bonne figure. Si on lui donne les moyens de comprendre les faits, le peuple a toujours raison. Si on ne lui explique pas les tenants et aboutissants des structures et institutions (ainsi que leurs acteurs), le peuple ne ferai qu'agir à rebours de son évolution naturelle et fluide, ce qui pourrai entrainer par exemple l'élection d'un président qui paralyserai son pays sur le plan des relations internationales, l’enliserai dans un bourbier de réformes plus anti-démocratiques les unes que les autres, au point où même son camp, son parti, l'abandonnerai voire le soutiendrai en affichant sans honte une hypocrisie décomplexée...
...ah oui, attendez, ça, c'est déjà fait...
Mélenchon, présidons !
Puisque vous parlez passage à l'antenne de Jean-Luc Mélenchon, (télévision), je suis certain que vous êtes au parfum, mais je vous le dis quand même, il y a deux ou trois semaines dans l'émission de Paul Amar le dimanche soir, Paul Amar "justement" a fait un calcul pour le passage à l'antenne des politiques, un invité lui faisant remarquer que MLP et le FN étaient dénigrés et étaient "interdits" d'antenne. Sur ce, Paul Amar répondit pour exemple, le FN toutes chaînes publiques confondues, score FN 18 passages à l'antenne, Jean-Luc Mélenchon 8, alors si vous rêvez d'émissions concernant Jean-Luc Mélenchon expliquant son programme en direct à un public, il faudrait d'abord mettre un grand coup de balai à tous ces faux cs du service public télévisuel (que Jean-Luc a défendu pendant des années !)
Je sais que vous n'aimez pas ce que je dis là, mais regardez bien et faites le compte des hommes ou femmes de droite, et hommes ou femmes de gauche, attention je dis bien de gauche pas PS, et vous verrez la différence, mais je ne vous apprends rien...
Du reste Jean-Luc Mélenchon est de plus en plus comparé au FN (scandaleux !)
Mais si nous attendons après la télévision pour faire une campagne équitable, nous pouvons toujours courir !
A Sonia Bastille (193)
Les paillettes ? Non merci ce n'est pas ma tasse de thé :) Je ne pensais pas du tout à une émission animée par Patrick Sabatier !
Par se lâcher, j'entendais qu'il exprime toute l'étendue de ses capacités de ralliement entre autres ! Personnellement, je ne doute pas qu'il parviendra à convaincre jusqu'aux plus réticents !
Sinon tel qu'il fut à I-télé et à l'émission de ce matin à France culture, il était suffisamment posé, inutile de lui demander de se calmer davantage, sa prestation était parfaite ! Sinon il est vrai que je serais très mauvaise conseillère parce que j'aime les gens quand ils sont entiers et bouillonnants et plus ça monte en pression, plus je jubile...:) et surtout quand c'est un pas futé ou un tordu qui est en face (rire)
Salut Maxou,
A ta question, je ne sais pas. A part Holp-up qui vient parfois... et moi de temps en temps!
Pour les autres, Julie, Jennifer...etc. ? Le militantisme, peut-être. Mais j'arrête, je vais être hors-sujet!
A+
PS: Merci Descartes, c'est + clair!
Donnez le droit de vote aux travailleurs étrangers en situation régulière, et pepene elle fera plus que 5 %.
C'est dans votre programme ça, ou pas ?