02mai 11
Ceci est une note postée le lendemain du premier mai, dans la consternation de la lecture de la presse du matin. Partant de là j’évoque un aspect ou deux du moment. Juste pour les nerfs.
Ce billet est illustré par Arnaud, un des premiers contributeurs. Merci à lui.
J’achète « Libération » lundi 2 mai. Je suis perplexe. Le traitement du premier mai est totalement déroutant. Une sorte de service après vente de la manifestation lepéniste. Elle est annoncée à la Une sous l’angle de la communication organisée par la propagande de la famille Le Pen. « le FN cache ses fachos pour Jeanne d’Arc ». Puis à l’intérieur, deux belles pages. Photo et papier. Je pense que les rédacteurs voulaient sans doute faire quelque chose de négatif. Mais sur le mode mondain et petit bourgeois moralisant choisi, le résultat est tout simplement interloquant. Une sorte de coup de poignard dans le dos. Tout pour l’apparence. Un balancement circonspect entre deux thèses résumées par des titres incroyables : « Au FN tenue correcte exigée » et « Les Lieutenants de Marine Le Pen adeptes des vieilles méthodes ». Fermez le ban. Tout dans la com, tout par la com. Les journalistes projettent les préoccupations de leur horizon professionnel sur la sphère politique de l’extrême droite, sans recul et en totale ignorance des enjeux. Ils sont fascinés. Le Pen a donc les mains libres.
Nombre de médias accompagnent le FN, sans même s’en rendre compte, en aidant le déploiement du lepénisme sur le terrain qu’il a choisi. Il est temps de revenir aux fondamentaux de la compréhension de ce qu’est l’extrême droite dans l’histoire. Celle-ci surgit quand la droite traditionnelle n’arrive plus à faire face aux conséquences des crises. Quand se dessine un front social qui remet en cause par ses revendications le système et que la parade de droite classique devient inefficace, l’extrême droite fait le travail de maintien de l’ordre social. Elle organise la division du Front social en substituant la lutte ethnique et religieuse à la lutte des intérêts matériels, en quelque sorte. Voila la partie qui se joue. Le cœur de cible de Marine Le Pen c’est de faire le travail pour lequel l’extrême droite existe : briser le moyeu de la résistance à gauche. C'est-à-dire éjecter de l’espace symbolique et de la représentation les organisations syndicales et « ouvrières ». Celles-ci structurent en effet le cœur de l’identité sociale de la classe salariale.
Obtenir un parallèle entre les deux « premier mai » est le but poursuivi par le Pen depuis qu’il a déplacé la date de la manifestation traditionnelle devant la statue de Jeanne d’Arc créée par les « camelots du roi » et des autres fascistes d’avant guerre dont il a revendiqué la continuité. Pour Le Pen il s’agit d’organiser ce parallèle pour mettre en scène une alternative. Là où nous avons le premier mai syndical qui veut unifier la classe salariale par des revendications communes contre le patronat, l’extrême droite propose la division entre nationaux et immigrés résumée par le symbole de la Jeanne d’arc qui « boute l’envahisseur hors de France ». De ces deux symboles se déclinent en cascade deux ensembles doctrinaux et politiques. Rien n’est donc moins neutre que de mettre en scène le parallèle entre les deux. Le système médiatique a servi avec énergie et application à l’extrême droite la soupe dont elle avait besoin. Il a mis en scène le parallèle que veut l’extrême droite. Le service après vente en quelque sorte.
Ce qui est spécialement pervers c’est évidemment d’avoir salé le plat en faisant partout fielleusement remarquer que la manifestation lepéniste a progressé en nombre (environ trois mille attribués partout) tandis que celle des syndicats serait « en recul partout » (environ cent mille personnes !). La disproportion des nombres entre trois mille et cent mille n’a donc même plus de sens ! « Libération » relègue à la page 18 le compte rendu de la manifestation syndicale. Trois petites colonnes, un quart de pages. Titre « les militants se sont défilés pour le premier mai » ; sous titre « les cortèges d’hier ont réuni trois fois moins de personnes que l’année dernière. » On sent la haine anti syndicale de la bobocratie pleine de jubilation. Le plus révoltant est que les seuls chiffres cités soient ceux de la police. Et voici la dernière phrase de ce compte rendu : « Comme pour remuer le couteau dans la plaie l’autre cortège du jour a fait le plein. 3 200 sympathisants FN ont défilé derrière Marine le Pen (lire page 10 et 11) soit un millier de plus que l’an dernier ». Le reste est fait de remarques fielleuses. A quoi bon alors acheter un journal « de gauche » si c’est pour y lire les mêmes salades frelatées que le sensationalisme des journaux gratuits qui le même matin nous servaient déjà ce potage en pleine page ?
Si je focalise sur « Libération » c’est bien sûr parce que le journal affiche son appartenance à notre camp. Et parce qu’il organisait il y a peu encore, à Rennes, un débat sur le Front National dont j’étais l’invité avec Jean François Kahn et qu’animait Nicolas Demorand lui-même, le patron du journal. Je suis donc réellement perplexe. Qu’est-ce que cela signifie ? Dans ce même journal Alain Duhamel avait déjà fait de Marine le Pen la nouvelle héroïne de la lutte des classes. Une première page avait été consacrée à la démondialisation pour en attribuer de nouveau le mérite aux Le Pen. J’en passe. Selon moi, le vieux fond de cette gauche, théoricienne du passage au social libéralisme, la social bobocratie narcissique, exprime ici un aspect central de son identité culturelle. Elle attribue aux Le Pen tout ce qu’elle déteste dans le mouvement ouvrier traditionnel en espérant de cette façon en flétrir la signification. L’alter mondialisme, les syndicats de classe, l’Etat, la feuille de paye, les fonctionnaires, la République et ainsi de suite. Le contenu de sa condamnation du Front National la conduit donc à en faire le jeu. Ils veulent mener deux bataille en une. Le recours au mot « populisme » pour mener cette double offensive résume cette ambivalence.
En témoignent les chasses aux sorcières permanentes du « Nouvel Observateur », vaisseau amiral de la réaction social-bobocrate vieillie et aigrie, avec ses portraits et photos grossièrement injurieux contre l’autre gauche et ses porte paroles. Pour finir, partis pour frapper des deux cotés, ils ne frappent en réalité que nous. Car ils organisent sciemment la levée de la digue que nous tachons de défendre là où l’extrême droite veut ouvrir une brèche. Nous sommes pris entre deux feux.
Le traitement médiatique de ce premier mai restera un cas d’école. Je renvoie au blog d'Alexis Corbière qui s'est rendu sur place, en observateur de la manifestation des Le Pen, pour se faire une idée du décalage entre la réalité observable et les récits et photos publiés de tous côtés. Beaucoup d'amis m'ont aussi alerté sur l'ambiance médiatique que formait cette mise ne scène juxtaposée aux momeries du mariage anglais et a l'interminable diffusion des images venues du Vatican. Une énorme provocation après toutes ces semaines de délires contre l’islam sous prétexte de laïcité. Le lendemain, le martèlement a été frappant sur le thème des deux "premier mai". Si "BFM-télé" ouvre sur la manifestation des Le Pen, "i-télé" ouvre, elle, sur les cortèges syndicaux. La télé publique fait du cinquante cinquante. Et ainsi de suite. Pour l’instant ce qui l’emporte c’est l’effet de système de la sphère médiatique. Là, il n’y a aucune conscience ni aucun sens des responsabilités. Il faut du « neuf », qui « dérange » et bla bla. Tout le monde connait. S’y ajoute la fascination pour le diable qui parle aux tripes des bobocrates aussi. C’est la pente que prirent en leur temps les Drieu La Rochelle et Brasillach, écrivains flamboyants, fascinés par "l’esthétique nazie", qui finirent dans les fourgons de la collaboration et de l’antisémitisme. C’est une erreur de croire que les enfants de la classe moyenne supérieure, en proie à la hantise du déclassement social, réagiront spontanément de façon différente de ce que firent les mêmes, dans le passé et devant la même situation. Le bobo « anti syndicat » et « anti gauche archaïque » n’a rien d’un bohème évaporé héraut viscéral de la liberté. Ce sont aussi de grands amis des digicodes. Dans la vie sociale comme dans la vie privée, Peter Pan est souvent un salaud (au sens sartrien), prêt à tout pour prendre ce qui est à prendre et aigre au moment de donner. La dure discipline intellectuelle de l’idéal des Lumières et le rude devoir de solidarité du combat social ne sont pas de ses pratiques les mieux connues.
Je l’ai assez critiqué pour pouvoir en dire du bien sans être suspect de complaisance. Dans ce contexte, le journal « Le Monde » fait bien et mieux que tout le reste en se tenant à distance du sensationalisme. Le papier d’Abel Mestre et Caroline Monnot ne se contente pas de répéter ce que le FN a souligné dans ses contacts de presse. Il a montré au contraire la contradiction entre le slogan « liberté » brandi de tous côté dans la manifestation et les attaques lourdes contre le syndicalisme. Et c’est seulement en lisant ce journal que l’on apprend comment le cortège de syndicalistes prévu en tête de cortège s’est réduit à … deux personnes. Le roman des syndicalistes accourant en masse chez les frontistes a eu sa démonstration. Mais comme elle n’est pas prévue par la doxa médiatique du moment, on a failli n’en rien savoir. Un grand bravo encore aux deux reporters sans peur du journal « Libération » qui n’ont rien vu, rien entendu, rien lu.
Reste qu’on pourrait être plus efficace dans l’organisation du premier Mai, à gauche. Je ne parle pas pour nous, le Front de Gauche, car chacun a pu nous voir, déployés en force sur le parcours puis manifestant en nombre à la fin du cortège syndical. Mais aucun dirigeant socialiste à l’horizon des trottoirs parisiens, ni bannière ni banderole du grand « parti-qui-attend-son-candidat-en-travaillant-sérieusement-sur-le-projet ». La supposée gauche du PS était partie aux fraises. Les uns nous proposent de partager leur honte en adoptant leur « candidat-unique-contre-le-pen », les autres hésitent entre se faire battre en interne puis négocier ou bien négocier directement. Pourtant il y a eu la publication des salaires de 2010 des patrons du CAC 40 la semaine dernière. Leur salaire moyen se situe à 2,5 millions d'euros, soit 150 ans de SMIC. En hausse de 25 % par rapport à 2009. Ca aurait pu stimuler la mobilisation des élites roses ! Mais non ! Ces patrons là aussi peuvent dormir tranquilles si le PS gouverne ! « Le salaire maximum » ne s’appliquera pas à eux si on en croit le programme socialiste.
Pourtant l’évolution de la situation sociale tourne à la caricature. Car en même temps avait lieu la publication des chiffres du chômage pour mars. Le gouvernement s’est aussitôt réjoui de la « baisse du nombre des chômeurs ». Il fallait chercher attentivement la réplique. En fait, il s’agit d’une baisse des inscrits de catégorie A. Dans les faits, la situation continue de se dégrader. D’abord le nombre total de chômeurs toutes catégories (A, B et C) continue d'augmenter : il y a, à présent, 4,3 millions de chômeurs. Le chômage de longue durée, celui qui détruit ou déstructure le plus profondément les individus et les familles, poursuit son augmentation. Enfin le chômage des plus de 50 ans continue de s'envoler. Progression de 13 % en un an. Le contraire de ce qu’avait annoncé le gouvernement au moment de la réforme des retraites. Mais qui s’en souvient ? Qui le lui dira ? Il est vrai que parler de madame Le Pen est tellement plus excitant !
Ces derniers temps on voit le pouvoir fondre à vue d’œil dès qu’il touche aux choses sérieuses. Il est frappant d’observer comment l’autorité du chef de l’Etat est aujourd’hui instantanément diluée sitôt qu’il touche si peu que ce soit à l’argent des puissants. Ainsi à l’occasion de la prime pour les ouvriers dans les entreprises « qui vont mieux ». Une promesse de Sarkozy faite à la hussarde et comme à l’étourdi ! Sarkozy a d'abord promis d'imposer aux entreprises qui versent des dividendes de donner des primes aux salariés. Avec cette annonce, cela ne concernait déjà que 3 millions de personnes, soit seulement 12 % des salariés. "S'il y a une prime pour les actionnaires, il faut avoir une prime pour les salariés" avait déclaré le chef de l’Etat. "Je voudrais qu'on imagine un système qui fait qu'au moment où on augmente ce qu'on donne aux actionnaires (…) les salariés, ils en aient une partie aussi". Oh là ! Tout doux je vous prie ! Le Medef a étendu les pattes. Pas touche au grisbi ! Et la mesure a été vidée de sa substance par le gouvernement. Le ministre du budget François Baroin, l’ami de la « fille ainée de l’église » a d'abord annoncé une prime de 1 000 euros. Seulement dans les entreprises d’une certaine taille. Et surtout à condition que leur dividende distribué ait augmenté ! Grosse blague ! Une entreprise comme Total n’en aurait déjà payé aucune !
Après quelques jours accordés au dégonflage de la baudruche, finalement le gouvernement a fait une nouvelle précision. Il a arbitré en faveur d'une prime « exceptionnelle ». Mais « sans montant minimum ». Génial. « Salut Marcel, ce mois-ci tu as droit à une prime de 10 euros ; alors heureux ? » Cette nouvelle version de la prime Sarkozy ne concerne qu'une toute petite minorité d'entreprises. Elle ne sera en effet obligatoire que pour les entreprises de plus de 50 salariés. Et seulement celles qui « augmentent » les dividendes versés aux actionnaires. Par exemple, Total et France Télécom ne sont pas concernés alors qu'ils enregistrent des superprofits. En effet les dividendes versés sont déjà tellement élevés qu'ils seront stables en 2011. C'est ainsi dire que la prime ne s’applique pratiquement plus nulle part. Bien joué le Medef ! Mais l’autorité de l’Etat là dedans ? Le crédit de la parole présidentielle ?
La spirale dépressive du pouvoir en place est tout entière dans cet épisode. Etranglé par les plans euro plus et autres politiques de contingentement radical de la dépense publique d’une part, coincé par la dictature de la concurrence libre et non faussée et son dumping social, le pouvoir est condamné à des fuites en avant « sociétales ». Il n’a pas fini d’en faire et faire encore des messes et des démonstrations de xénophobies.
On en a eu une lamentable démonstration avec la fumeuse polémique sur la prétendue remise en cause des accords de Schengen. Avec leur sommet extraordinaire sur les flux migratoires, Sarkozy et Berlusconi n’ont fait que de l’affichage et de l’agitation. Du spectacle ! Car les possibilités de limitation de la libre circulation des personnes existent déjà dans les règles de Schengen. Faisons juste un rappel pour ceux qui ne connaissent pas ces accords. « L’espace Schengen » est un espace de libre circulation des personnes sans frontières intérieures. Il comporte une intégration de la délivrance des visas. Cela signifie qu’un visa donné par un pays membre donne droit de circulation dans tous les Etats de l’espace Schengen. Dans l’accord qui organise cet espace, existe déjà une clause de suspension permettant à un Etat, « en cas de menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure », de réintroduire le contrôle à ses frontières intérieures. Cette possibilité est ouverte pour une période « maximale de trente jours ou pour la durée prévisible de la menace grave si elle est supérieure à trente jours ». Ce n’est pas rien. Ce que propose l’Elysée : "aller jusqu'à, en dernière extrémité, une clause de suspension en cas de nécessité lorsqu'il y a une défaillance systémique à une frontière extérieure de l'UE». C'est-à-dire en cas de porosité trop grande face à l’afflux d’immigrants à une frontière extérieure de l’Union européenne. Cette proposition est donc parfaitement inutile. De toute façon, les restrictions à la libre circulation sont illégales quand elles visent des réfugiés. En tant que membres de l’ONU et Etats parties à la Convention 1951 et au Protocole 1967 sur la protection internationale, les Etats de l’Union Européenne sont dans l'obligation de "prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les réfugiés, les demandeurs d’asile et autres personnes relevant de la compétence (de l'HCR), qui se trouvent sur leur territoire ou qui cherchent à y être admis". C’est le principe de non refoulement. Ce qui n’est plus refoulé par conséquent c’est seulement le besoin de faire de l’agitation xénophobe pour se donner le rôle en compétition avec l’extrême droite.
Avec Demorand à la tête de Libération, que pouvait-on attendre de plus ? Pourquoi pas Eric Zemmour dirigeant l'Humanité...
Compte tenu de la nullité d'une certaine presse dite "de gauche", autant l'ignorer et la laisser étaler seule sa déchéance en vase clos.
ne nous attardons pas sur ce qui compose les descendants des bourreaux de nos familles,ceux que se sont vendus et rendus notre vie impossible dans les moindre détails.ENCORE moins ceux qui les mettent en première page de leur feuille de chou !
Pourquoi M. Mélenchon s'afffiche de plus en plus avec le port de la cravate?
@Alain44 (192) "La tâche n'est pas facile, DSK va nous imposer la rigueur économique alors que dans le même temps nous devrions mettre en place une décroissance voulue pour répondre au défi écologique. Un paradoxe difficile à surmonter."
Le paradoxe est dans les termes que vous utiliez : "mettre en place une décroissance voulue".
Les exclus, les chômeurs et les précaires font déjà des économies substantielles depuis longtemps. Ils ont déjà préparé le terrain de l'avenir. Y compris idéologique. Ils sont prêts pour la démocratie directe.
En outre, je ne suis pas d'accord avec Jean-Luc Mélenchon quand il impute aux membre du PS de l'affection pour autre chose que les cadres et les fonctionnaires qui ont suivi leurs belles recommandations. Encore vivants. Eventuellement esquintés ou sous psychotropes, mais sans se plaindre surtout. Suicidés, ils cracheraient sur leur tombe.
Quand il fait référence au passé sur ce post, en retrouvant chez eux de mauvais relents, il doit croire à ce qu'il dit. Ils n'ont agité l'étendard du parti que par vice. La droite n'a pas eu besoin de mentir.
Quand va t'il parler des paradis fiscaux?
Bonjour Jean-Luc,
D'accord avec toi. Au 1er Mai, les médiats ne se sont préoccupés que du FN et ont insisté sur les images concernant Marine le Pen. C'est tout simplement immonde.
Mais au fait, c'est qui le patron de Demorand? N'ayons donc pas l'air surpris... On a le choix de lire d'autres journaux, heureusement!
@ Rémi (209)
Peut-être souhaitez-vous qu'il restaure le port de la fraise ?
C'est là tout ce que vous avez trouvé comme critique ?
Col ouvert, l'eussiez-vous jugé "populiste" ?
Suite au message de Rémy (209), je dirai que pour Jean-Luc Mélenchon, c'est une Manière à lui de rappeler invariablement qu'il est bien de ceux qui gouvernent, pas de ceux qui allument des feux. Si les seules questions qui vous assaillent sont de cet ordre, vous auriez pu vous économiser de venir nous en faire profiter....
Remi (203)
Je ne sais pas si tu portes la cravate mais en tous cas tu viens de te faire moucher en (207) tout en te faisant remonter les bretelles.
Dans le dernier numéro de Cerises, 2 affirmations de Roger Martelli :
C'est simple, non ?
La proposition d’une candidature unique de la gauche conduirait à une nouvelle défaite. Pour gagner, la gauche doit assumer d’être polarisée autour de deux orientations, l’une privilégiant la correction du système, l’autre s’attelant à son dépassement
À l’intérieur du pôle de la gauche de contestation et d’alternative, la diversité devrait être la règle : les « familles », communiste, républicaine, mouvementiste, écologiste ou autres encore, doivent pouvoir poursuivre leur trajectoire. Mais quand il s’agit de concourir à la présidentielle tout au moins, la norme devrait être leur rassemblement au premier tour.
@Michel S. (#210)
À l’intérieur du pôle de la gauche de contestation et d’alternative, la diversité devrait être la règle : les « familles », communiste, républicaine, mouvementiste, écologiste ou autres encore, doivent pouvoir poursuivre leur trajectoire. Mais quand il s’agit de concourir à la présidentielle tout au moins, la norme devrait être leur rassemblement au premier tour.
Martelli n'est décidément plus à une contradiction près. Voyons, voir... qui dit "rassemblement au premier tour" dit projet commun. A quoi pourrait bien ressembler un projet qui pourrait contenter les "familles communiste, républicaine, mouvementiste, écologiste ou d'autres encore" ? Que pourrait dire un tel projet sur le nucléaire, sur la décentralisation, sur l'Euro, sur l'Europe, sur l'école ?
Martelli souffre d'un syndrome très commun dans la gauche: celui de penser que tout homme rationnel et de bonne foi ne peut que tomber d'accord avec lui. Qu'il suffirait d'un débat ouvert pour que toutes les "familles" tombent miraculeusement d'accord sur le fait qu'il faut garder l'Euro, sortir du nucléaire, mettre l'élève au centre du système et décentraliser encore et toujours. Après tous, se dit Martelli, si je suis juste et intelligent, tous les gens justes et intelligents ne peuvent qu'être d'accord avec moi.
Le "rassemblement" passe par un compromis. Et un rassemblement de toutes les "familles" de la gauche "de contestation et d'alternative" passe par un compromis entre des contraires irréconciliables. On voit mal les écologistes mettre dans leur poche la sortie du nucléaire, et on voit mal les républicains y consentir. Alors ?
Votre analyse sur l'extrême-droite, dernier rempart de la bourgeoisie en cas de crise, rejoint tout à fait la mienne. Ce que nous disent ces messieurs à travers tous les sondages, articles et déclarations se résume à :
"soit vous êtes indignés par l'Etat et vous votez FN (on met alors le projecteur sur l'immigration alors que l'indignation devrait venir de la manière dont la bourgeoisie traite le Peuple), soit vous votez utile et donc, on prend (aux apparences près) les mêmes et on continue sans rien changer.
La "vraie gauche" qui devrait être le Parti du Peuple, est la grande oubliée des médias, ceux-ci (dans les mains de la grande bourgeoisie) se servant du traumatisme (qu'ont été les expériences communistes totalitaires en URSS, Chine, etc... pour le Peuple de Gauche) pour achever de décrédibiliser totalement toute vélléité de résistance sociale. Le système politique ne devient alors plus qu'une simple émission de télé-réalité où l'on "pour" ou "contre" des représentant d'un même ordre (droite ou social-démocratie) défendant la même façon de voir.
Le tour est joué, la boucle est bouclée, la grande bourgeoisie peut dormir tranquille avec son chien de garde d'extrême-droite veillant à protéger ce sommeil si mérité (je voulais dire "hérité")....
Voir aussi l'article de Seb Musset " Les JT roulent ils pour le FN "
http://sebmusset.blogspot.com/2011/05/1er-mai-les-jt-roulent-ils-pour-le-fn.html
Fascisme et démocratie formelle sont les deux formes d'organisation de la société dominée par le capital. Lorsque les affaires vont bien, c'est la démocratie formelle, et lorsque cela va mal le fascisme pointe son nez.
Les médias sont tenus par le capital, il est donc normal que les "JT" mettent en avant les fascistes du Front National.
Au Parti de gauche, nous voulons ce qui est bon pour tous, ce qui est bon pour chacun de nous et nous voulons partager, avec le souci du cadre de l'écosystème commun, c'est pour cela que nous voulons abattre le capital.
@Descartes (211)
"Le "rassemblement" passe par un compromis. Et un rassemblement de toutes les "familles" de la gauche "de contestation et d'alternative" passe par un compromis entre des contraires irréconciliables. On voit mal les écologistes mettre dans leur poche la sortie du nucléaire, et on voit mal les républicains y consentir. Alors ?"
Ce "compromis" c'est justement "le défi démocratique", qui ressemble tout de même à "la révolution citoyenne" pronée par notre ami JL Mélenchon: il consiste à mettre en première place dans le "programme partagé" l'exigence d'une démocratie véritable, donc, d'une Constitution de VIè République, qui permette de trancher sérieusement un vrai débat démocratique quant aux question encore en suspend: ce n'et pas la question du nucléaire qui divise entre "révolutionnaires" et "collabos", c'est la question de la transparence du débat, et de la souveraineté citoyenne !
@françois (#214)
Les médias sont tenus par le capital, il est donc normal que les "JT" mettent en avant les fascistes du Front National.
Arrêtez de fantasmer. C'est toujours drôle d'entendre les mêmes qui répètent sur tous les tons que les médias sont tous contrôlés par Sarkozy et ses amis raconter que le JT serait au service... de ceux qui sont aujourd'hui la principale menace pour la réélection de Sarkozy.
Il faut comprendre le fonctionnement des médias: le média fonctionne sur la logique qui lui fait vendre du papier ou capturer une audience. Pour cela, il faut montrer préférentiellement le nouveau, l'inattendu, ce qui fait pleurer ou ce qui au contraire inquiète. Marchais, en son temps, avait compris et avait su exploiter ce tropisme. Idem pour Besancenot, dont le "style" en totale rupture avec l'habitude constituait une nouveauté. Le Pen, dans un autre registre, avait su doser les provocations pour en jouer. Pour les médias, il n'y a rien de pire que le prévisible, l'habituel, la routine quoi. Qu'est ce qu'il y avait de nouveau dans le défilé des syndicats ? Rien, sauf qu'il y avait beaucoup moins de monde que d'habitude.
Tous les coups médiatiques de désinformation les plus tordus des laquais serviles de l’oligarchie, qu’ils soient de la droite bling bling ou de la gauche caviar, vont se succéder jusqu’aux élections. Ces gents là se croient autorisés à distribuer les bons ou les mauvais points à leur gré.
Il faudrait organiser un grand concours mensuel du plus fidèle des valets d’entre eux, qui se verrait décerner tous les mois de notre part, jusqu'aux élections, un prix virtuel pour la plus grande duperie du moi.
Question : Votre programme prevoit il de donner le droit de vote aux travailleurs étrangers en situation régulière ?
Merci de votre réponse.
@Abdel (#218)
Question : Votre programme prevoit il de donner le droit de vote aux travailleurs étrangers en situation régulière ?
Réponse: c'est pas la peine de reposer dix fois la question. Il n'existe pas aujourd'hui de "programme". Poser la question de ce qu'il y a ou pas dans le programme est donc inutile. Mais si l'on juge par ce qui a été proposé par le PG (consultable sur le site du PG ici) la réponse à votre question est négative. Il n'est pas prévu de donner aux travailleurs étrangers un droit de vote en général.
La proposition du PG est de "reconnaître le droit de vote et d’éligibilité aux résidents étrangers extracommunautaires aux élections locales, tout comme c’est le cas pour les résidents étrangers communautaires". Par contre, il n'est pas prévu de droit de vote aux scrutins nationaux. Ça répond à votre question ?
François 214
« Les médias sont tenus par le capital, il est donc normal que les "JT" mettent en avant les fascistes du Front National. »
Oui globalement vous avez raison. Croit-on par exemple, qu’une radio comme RTL emploierait des chroniqueurs qui banalisent les idées d’extrême droite, si son capital était détenu par une coopérative de journalistes ? Alors que pas une seule voix ne porte les idées, - je ne dis pas de la gauche radicale, ne rêvons pas – mais simplement situées à la gauche de Strauss Kahn ?
Oui mais voilà, RTL est contrôlée par le groupe de presse allemand Bertelsmann et l’on y entend outre Duhamel, Aphatie et July, des gens aussi neutres et distingués que Eric Zemmour et Robert Ménard.
@ 220 Descartes
Bonjour,
1° J'ai reposé la question parceque je n'avais pas eu de réponse.
2° Non, ça ne répond pas entièrement à ma question : Pourquoi un droit de vote aux elections locales et pas aux élections Nationales ? Il me semble pourtant évident que l'effet "Dracula" dont parle Mélenchon, ils est dans l'octroi de ce droit de vote, et pas ailleurs.
Cordialement
Intéressant, dans Lesechos.fr, le compte-rendu de la réunion supposée secrète des ministres des finances à Luxembourg, a propos de la Grèce.
On y apprend que, vu l'urgence, les Grecs sont incités à accélérer leur programme de privatisation, dont on espère 25 mds d'€.
Que, pour ce faire, il est recommandé de recourir à l'aide "d'institutions financières privées", à qui l'état grec céderait la propriété de ses biens publics, et qui avanceraient les sommes espérées de leur cession.
On imagine donc aisément que la cession d'un actif dans l'urgence n’étant pas la meilleure façon d'en obtenir un bon prix, le recours a ce type d'intermédiaire (au hasard, une filiale de Goldman Sachs ferait sans doute l'affaire vu qu'ils connaissent bien le marché...) conduit tout droit a une sous-estimation radicale du prix de vente espéré.
La fête du travail... un hommage aux victimes du travail ne serait pas de trop.
En ce 1er mai 2011, cet hommage a été concrétisé par le dépot d'un bouquet au pied du monument aux morts.
Voir photos ici : http://www.lepost.fr/article/2011/05/02/2482632_1er-mai-hommage-aux-victimes-du-travail.html
Les victimes du travail ne sont pas moins honorables que celles de la guerre, n'est-ce-pas ?
Bonjour
Mme Ingrid Hayes du NPA à parlé de rencontre entre eux et la Fase, et aussi avec le Parti ou Front de gauche. Qu'en est il des avancées entre nos deux groupes?
le NPA parle d'une politique de rassemblement en dehors du PS ! Je suis totalement d'accord la dessus et je vois plus ce qui nous empêche d'avancer vers des solutions communes, à part peut être le PCF qui n'est pas encore totalement clair dans son ensemble sur deux points :
1/ ils sont visiblement sous contrôle du PS à l'heure où nous parlons et hésitent à se libérer d'une association PS-PCF qui n'a plus de sens aujourd'hui.
Je pense que le Front de Gauche n'a jamais été aussi proche d'une rapprochement entre FdG - FASE - NPA.
En ce qui concerne le PS, je n'en attends plus rien et je ne souhaite aucun rapprochement avec le PS !
Le PS et son candidat "Porsche" n'a plus d'avenir pour défendre les travailleurs et les Français.
Je serais du premier tour pour soutenir le FdG, mais qu'on compte pas sur moi pour soutenir un PS qui nous crache à la figure et ne vois dans notre vote qu'un soutien de circonstance.
La bataille à gauche sera une Bataille de 1er tour et ensuite ce sera pêche !
cordialement
Descartes est souvent vraiment faible.
Sarko est un pantin dans les mains du capital, comme le sont les médias influents.
La droite classique ne peux plus porter les valeurs du capital, "ON" (des noms) cherche donc à nous vendre l'extrême droite fasciste habituelle ou mieux la sociale démocratie genre DSK. La mission est de discipliner les prolos, car la propagande, le foot et le loto ont de moins en moins d'influence, au fur et à mesure du renforcement de la crise.
Les médias ne sont pas des entreprises comme les autres, elles doivent faire du fric et du profit, ok, mais en plus ils ont un rôle idéologique. Actuellement la fonction idéologique est la plus importante.
Michel S. (#210) dit
Mais quand il s’agit de concourir à la présidentielle tout au moins, la norme devrait être leur rassemblement au premier tour.
Si l'on respecte - ou on se soumet à - "la norme", alors autant se contenter même d'un sondage le 1er mai 2012 pour déterminer qui sera le prochain président !
Une échéance nationale aussi déterminante dans la vie politique française est un évènement organisé dans le cadre d'une norme légalisée - c'est la loi électorale - destinée à permettre l'émergence d'une alternative ou maintenir la continuité du système. Si l'on "normalise" la façon dont doit être présenté et par qui, un projet de société, c'en est fini de la démocratie.
Les candidats se sentent, selon toute apparence, de moins en moins engagés par la ligne programatique du parti qui les soutient, toute "normalisation" des candidatures me semble nous conduire tout droit à un plébiscite ou quelque chose qui y ressemble.
Un boulevard est ouvert à toutes les manipulations dont l'audience présumée du FN n'est qu'un prémisse.
Si le PS a quelque chose à craindre de l'éparpillement des voix, c'est qu'il ne remplit pas son rôle, et ce serait très bien que dans ces conditions, 10% des électeurs seulement lui accordent leur confiance.
Mieux vaut être malmené par un adversaire, que trahis par quelqu'un qui se revendique frère. C'est peut être pourquoi tant de citoyens "modestes" se conduisent en despérado en votant FN ou simplement vont à la pêche le jour de l'élection.
Descartes (#211) dit:
Après tous, se dit Martelli, si je suis juste et intelligent, tous les gens justes et intelligents ne peuvent qu'être d'accord avec moi.
Tiens, tiens ! ?
« Après tout, se dit Descates, si je suis républicain et patriote, tous les gens républicains et patriotes ne peuvent qu’être d’accord avec moi. »
N’est ce pas quelquefois - ou souvent - un peu le cas, malgré la réelle pertinence de la plupart de vos interventions ?.
Cependant l’être humain – français particulièrement – ne fonctionne pas comme une mécanique bien huilée, la bible ne le détermine plus depuis quelques décennies..
En toute cordialité néanmoins.
@redline69 (226)
"1/ ils sont visiblement sous contrôle du PS à l'heure où nous parlons et hésite à se libérer d'une association PS - PCF qui n'a plus de sens aujourd'hui."
Pour de nombreux élus locaux communistes l'association PS-PCF a bien un sens ! Un sens politique et aussi de perennisation de la "boutique" communiste. Ils ne gouteront pas trop à l'autosuicide que vous leur proposez ! Ils vont y réfléchir à deux fois et voir où est leur intérêt d'élu !
"je pense que le Front de Gauche n'a jamais été aussi proche d'une rapprochement entre FdG - FASE - NPA. En ce qui concerne le PS, je n'en attends plus rien et je ne souhaite aucun rapprochement avec le PS ! Le PS et son candidat "Porsche" n'a plus d'avenir pour défendre les travailleurs et les français."
C'est l'alliance de la carpe et du lapin ! Les groupuscules d'extrème gauche anti-productiviste anti nucléaire avec le PCF productiviste et pro nucléaire ! Bonjour la marmelade du projet fort indigeste et surtout fort peu cohérent au moins que l'on mette dans un tiroir fermé à clés les sujets qui fâchent !
Le rapprochement avec le PS se fera, n'en doutant pas ! Au second de la présidentielle comme des législatives ! C'est quoi cela la vie à gauche et vous n'y changerez rien ! Sinon point d'élus Front de Gauche au parlement !
Le candidat "Porsche" n'a plus d'avenir vous dites. Je vous répondrai qu'est-ce que vous en savez ? Vous êtes Mme Irma et vous voyez dans votre boule de cristal l'avenir du PS annoncé mort alors qu'il a fait de beaux scores aux Cantonales !
Vous voulez vous battre au premier tour mais pour le second tour, vous dites que vous irez à la pêche ! Noble passe temps, activité et même sport bien pratiqués dans notre cher et beau pays. Je vous trouve bien pessimiste d'un coup. Je croyais à lire les tonnes de commentaires que le Front de Gauche gagnerait et serait donc au second tour ! Quelque chose m'échappe donc !
Mr Mélenchon, il n'y a pas que le 1er mai qui est été vilipendé par la médiatocratie à la solde du pouvoir en place, il y a aussi la récupération honteuse de la Résistance à des fins politicardes par le monarque de l'Elysée. Comment ce valet du capitalisme et de la droite confondue peut-il oser célébrer l'action de la Résistance et honorer le Général de Gaulle alors que sa politique écrase de sa botte destructrice le programme du Conseil National de la Résistance voulu par Jean Moulin et le Général de Gaulle. Puisque vous avez accès aux médias monsieur Mélenchon je me permets de vous demander de profiter de cette possibilité pour dénoncer cette outrancière machination scandaleuse et rétablir ainsi la vérité. En espérant que vous m'aurez lu, en tant que fils de résistant merci.
Sonia Bastille, bonsoir
En effet, je suis plus du tout sûr du contenu du FdG surtout depuis que j'ai entendu de mes deux oreilles Mr André Gerin vouloir mettre KO Jean-Luc Mélenchon. Je rappelle qu'il est communiste !
Les choses ne seront pas simples j'en conviens et même si le résultat du FdG ne permet pas de passer au second tour je serai fier d'y avoir participé. Comme beaucoup, en effet que l'on compte pas sur moi pour le social- libéralisme sauce DSK.
Jusqu'au bout j'aurai soutenu le FdG ! Et suis assez content de la progression du score de cette alliance à la dernière consultation cantonales. Sinon pour la boule de cristal, je vous donne rendez vous au soir du 1er tour de l'élection de 2012. C'est plus très loin.
Pour le PCF nous serons fixés dès fin juin-juillet. En fonction de leur positionnement je poursuivrai l'aventure ou non ! Vous l'avez compris, je veux pas d'un FdG qui porte les valises du PS et donc je me sens plus proche du NPA en ce qui concerne le PS. Soyez sûr d'une seul chose ! mon vote ne manquera pas au FdG 2012.
@ 229 CNR "Mr Mélenchon, il n'y a pas que le 1er mai qui est été vilipendé par la médiatocratie à la solde du pouvoir en place, il y a aussi la récupération honteuse de la Résistance à des fins politicardes par le monarque de l'Elysée."
Il y aurait aussi beaucoup à dire sur la célébration de Guy Moquet par le monarque (chasse aux enfants de sans papiers dans les écoles) au début de son quinquénat : un nain qui s'était juché sur les épaules d'un géant pour mieux regarder au loin les yatchs de ses amis milliardaires sur lesquels il s'appretait à embarquer.
Quand je lis ces posts en ce 8 mai je ne peux pas m'empêcher de penser à l'histoire. La seule, la vraie, la grande force de la droite c'est son unité de classe.Le chef est nul mais c'est le chef, on ne prend pas le risque de perdre. Au final il y aura assez peu de candidats à droite.
Pourquoi tous les militants de gauche ne comprennent-t-ils pas ça ? A ceux qui glorifient 1936, les grèves du printemps, le grand soir, je rappelle que si 1936 a eu lieu (je parle des avancées sociales) c'est parce que radicaux, socialistes et communistes avaient constitué un front et ainsi conquis le pouvoir !
Oui des communistes avec des radicaux. Divisés nous sommes morts.
@ 232 " A ceux qui glorifient 1936, les grèves du printemps, le grand soir, je rappelle que si 1936 a eu lieu (je parle des avancées sociales) c'est parce que radicaux, socialistes et communistes avaient constitué un front et ainsi conquis le pouvoir ! "
Et c'est aussi (et surtout) parcequ'au lendemain des élections, les ouvriers ont tous fait une grève générale sans précédent. C'est pour cette raison que quel que soit le candidat Front de gauche et quel que soit le résultat de l'élection 2012, le seul mot d'ordre qui vaudra sera : "grève générale".
A la veille de "l'anniversaire" du 10 mai 1981, il me revient certains souvenirs, comme cette phrase de F. Mitterrand prononcée lors du congrès d'Epinay "Celui qui n’accepte pas la rupture avec l’ordre établi, politique cela va de soit, avec la société capitaliste, celui là, je le dis, il ne peut pas être adhèrent du Parti Socialiste » ...
La gauche, toute la gauche pouvait alors adhérer... Et puis il y a eu cette "gauche plurielle" avec à sa tête Jospin et son ministre des finances, un certain DSK, un couple qui n'a eu de cesse de signer tout ce qui détruisait notre système social, nos services publics et se soumettait au libéralisme initié par une "certaine" Europe...
Il y a eu enfin, le fameux TCE contre lequel nombre d'entre nous se sont battus (le bon sens paysan contre les "décideurs"), que le référendum a rejeté, mais que le traité de Versailles a remis sur les rails...
Aujourd'hui, cette phrase de Mitterrand prend tout son sens : le PS, est phagocyté par des soutiens au capitalisme. Il ne faut donc pas hésiter à leur rappeler lorsqu'ils parlent en notre nom en s'incluant dans "La Gauche".
@Marcailloux (#227)
Après tous, se dit Martelli, si je suis juste et intelligent, tous les gens justes et intelligents ne peuvent qu'être d'accord avec moi.
Tiens, tiens ! ? « Après tout, se dit Descates, si je suis républicain et patriote, tous les gens républicains et patriotes ne peuvent qu’être d’accord avec moi. »
On peut m'accuser de bien de choses, mais certainement pas de penser que tout le monde est (ou devrait) être d'accord avec moi. Contrairement à Martelli, je suis très pessimiste sur la possibilité d'unité entre la carpe et le lapin, et je n'ai jamais pensé que la carpe ou le lapin allaient changer de milieu pour me faire plaisir...
à Marcailloux - 227
« …Cependant l’être humain – français particulièrement – ne fonctionne pas comme une mécanique bien huilée, la bible ne le détermine plus depuis quelques décennies … »
Je fais partie des français qui ne considére pas les Écritures comme des récits historiques car
il est intellectuellement plus simple de croire que de réfléchir.
Comme nous subissons actuellement une intoxication religieuse sur les médias (béatification du pape jean-paul 2, à des soi-disant miracles (sic…), des canonisations et ceci en connexion avec les intégrismes religieux des Etats-Unis, je préfère réfléchir pour comprendre les mécanismes et les méthodes de l’endoctrinement. Ce sont des choses faciles à saisir dans les sociétés totalitaires, mais elles le sont beaucoup moins dans le système du « lavage de cerveau sous régime de liberté ! » auquel nous sommes soumis et que nous ne servons que trop souvent comme instruments consentants ou inconscients.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/Chomsky
Il faut rappeler que les démocraties occidentales dans le monde, créatrices des « droits de l’homme » qui prône la lutte face à la menace fasciste, exploitent sans vergogne 1 milliard d'êtres humains privés de tous droits, gaspillent également les matières premières et qui pour cela mettent en place les dictatures que nous connaissons (dans le monde arabe, africain …). Ces démocraties occidentales sont en réalité pour les impérialismes européens.
@ 233
C'est la victoire politique : l'unité et la victoire aux législatives qui a permis le progrès social en 1936, les faits sont là.
Je ne conteste pas, bien sûr, le rôle déterminant des grèves, il faudrait être idiot. Mais si ces énormes grèves ont été efficaces c'est parce que Blum y était attentif. Je ne crois pas du tout à une grève générale en cas de victoire de Sarkozy. En 2007 les forces de gauche ont été sonnées, ça sera encore pire en 2012 en cas de défaite.
Militants, ne vous trompez pas de combat.
J'ai rêve il y a longtemps d'un font de gauche qui rassemblerait les forces sociales, humanistes, féministes, et écologiques... dans une véritable démarche anticapitaliste... nous sommes à deux doigts aujourd'hui de le réaliser à condition que l'on cesse de discuter de la couleur des rideaux, quands les chars devant la porte, tirent sur les piliers qui soutiennent encore notre modèle social hérité de la résistance... construire une solide fédération où la démocratie "reglerait" les débats entre les différents courants, et permettrait de désigner les responsables et portes paroles...
Nous sommes de toutes façon condamnés à être unitaires ou inutiles!
LBD La Réunion