08mai 11
J e vais parler de Ben Laden ! Bon sang, quel film! Pendant que j’en suis au cinéma juste un mot sur Dominique Voynet dans le rôle de « tatie Danielle » de l'écologie politique. Et pour revenir à l’écologie, la vraie, des nouvelles sur l’affaire des gaz de schistes. Et pour le dessert une bonne surprise : une nouvelle victoire de la révolution citoyenne en Equateur. Par les urnes. Un beau référendum contre les oligarques locaux, leurs comptes en banques et leurs médias. Un régal.
M ais je commence sur autre chose. Dans l’espace politique de l’autre gauche le renoncement d’Olivier Besancenot à la candidature pour l’élection présidentielle est un évènement majeur. Il est absolument évident qu’il modifie profondément les données de notre existence dans l’élection elle-même et dans le moment politique en général. Mais plus largement, les conditions de l’élection de 2012 sont modifiées puisque celle-ci semble s’annoncer si volatile. Avant d’analyser quelques aspects de la lettre d’Olivier Besancenot, je voudrais d’abord risquer un commentaire plus personnel.
D’abord, j’ai eu du mal à croire que la nouvelle soit vraie. De façon quasi mécanique, j’ai d’abord surtout retenu du document cette affirmation d’Olivier Besancenot que le NPA devrait avoir en 2012 un candidat issu de ses rangs. C’est assez agaçant. Donc la rencontre de la veille avec la délégation du NPA et le rendez vous pris pour « continuer la discussion » sont à nouveau une manœuvre dilatoire. Tout cela ne sert à rien, une nouvelle fois, puisque la décision serait maintenue d’avoir en toute hypothèse un candidat NPA. Comme aux élections européennes, comme aux régionales, comme aux cantonales ? Des rencontres pour dire qu’on les a faites, sans lendemain, juste le temps de créer un espoir puis de le décevoir. C’est rageant.
Puis j’ai été surtout sensible à la dimension personnelle de ce que je lisais. C’est ici, bien sûr, une personne qui exprime d’abord un raisonnement politique. Mais ce raisonnement ne peut être purement abstrait pour cela même que celui qui le présente est en même temps le sujet de l’affaire en cause. Cela m’a amené jusqu'à la trame personnelle du document. J’ai senti la tension terrible de l’homme qui écrit. Il ne veut pas être le candidat permanent, trente ans durant, comme l’a été en son temps, Arlette Laguiller. Tout ce que je vais écrire à présent ne fera que rajouter à l’hommage qui est dû à l’endurance d’Arlette Laguiller. Besancenot ne veut plus d’un rôle personnel qui est un sacerdoce éreintant et rabougrissant. C’est le moment pour tous ceux qui se croient très malins quand ils invoquent à tout bout de champ les « querelles d’égo » à propos de cette élection de se demander par quel dérèglement de leur propre égo ils peuvent croire qu’être sous les projecteurs est un pur délice où l’égo s’épanouit. Foutaises ! C’est une vie sans lieu de repli, puisque tout le monde vous reconnait partout, en toutes circonstances. Dans cet espace sévit un voyeurisme écarquillé. Votre famille, vos enfants, vos voisins, vos amis d’enfance, tout peut être, à tout moment, déshabillé en public. Une meute sans principe et sans vergogne de malheureux qui vendraient leur mère pour survivre sont prêts à tout pour quelques euros de pige. Protestez-vous ? Aussitôt on vous rappelle que vous êtes un « homme public » et que chacun a « le droit de savoir ». Idiotie tirée du vocabulaire pédant des médiacrates. Non ! Nous ne sommes pas des hommes ou des femmes publics, nous sommes des personnes privées qui avons des activités publiques, ce qui n’est pas du tout pareil. Non il n’y a aucun droit à notre sujet qui excède ce qui vaut pour le commun des mortels. Pourtant, sitôt que nous protestons contre quoi que ce soit qui nous est infligé de cette façon nous sommes accusés d’avoir la « grosse tête » et de revendiquer un statut d’exception.
Le pire, je crois, de tout est l’arrivée sur la scène, comme les moustiques attirés par la lumière, des frustrés qui se réclament de connivences particulières. Ils paradent en révélant des confidences à deux balles qui pourtant vous pourrissent la vie, violent votre intimité, alimentent les fantasmes des fous qui vous écrivent des lettres pas toujours anonymes et des malades qui trainent dans la rue. Un monde où tous les coups, et surtout les plus personnels, sont permis, un monde où il faut subir à intervalles réguliers des humiliations publiques télévisées, des inquisitions sans pudeur, accepter d’être brocardé par des ignorants, méprisé par des voyous, et ainsi de suite. Avec internet sévit aussi à présent la possibilité d’envois calomnieux, qui même quand ils sont visiblement absurdes, ne vous empêchent pas de recevoir un nombre significatif de demandes de mise au point, souvent exigées sur le mode postillonnant des piliers de bistrots ou dans le registre d’une inquiétude qui à elle seule est une offense. Et pour le reste, meetings, réunions et colloques tous les week-ends, et presque tous les soirs. Sans oublier les déjeuners, diners et, depuis peu, les funestes petits déjeuners, dits « de travail ». Pour lui, Olivier Besancenot, s’ajoutent deux ou trois jours de distribution de courrier et une paye au lance pierre. Sans oublier l’obligation de tourner autour de son gosse, quand il l’a avec lui, pour éviter qu’on le lui photographie. Besancenot ne veut plus de ça et je le comprends. Pour ma part, rien dans l’action politique ne m’a jamais rebuté et rares sont les fois où je m’y suis ennuyé. Mais ce viol permanent des frontières de la pudeur et de la réserve est un corrosif qui m’a davantage blessé les trois dernières années que pendant les trente ans précédents de mon engagement politique. Qu’Olivier Besancenot aspire à reprendre une position moins exposée à ce feu et plus protégée, c'est-à-dire militante, voilà qui est le signe d’une humanité sauvegardée en lui. Qu’il soit accablé par avance d’y être condamné pour les trente prochaines années d’une élection à l’autre, je l’approuve avec l’impartialité de quelqu’un pour qui cette durée dans une fonction n’est plus envisageable.
De quel côté se tourneront les électeurs potentiels d’Olivier Besancenot ? Il n’est pas du tout assuré qu’ils se reportent sur la nouvelle candidate du NPA. Ni d’ailleurs sur qui que ce soit d’autre en particulier, à gauche. Olivier Besancenot rassemblait sur son nom, dans les urnes des présidentielles, un électorat bien plus large que celui des personnes adhérant aux idées particulières du NPA. Cet élargissement électoral lui semble d’ailleurs artificiel puisqu’il dit ne plus vouloir du substitut à l’action militante que serait une autorité acquise du seul fait de l’influence médiatique. Il écrit : « Que les idées s’incarnent ponctuellement dans un contexte social et politique déterminé, ou qu’il faille déléguer la tâche militante de la représentation publique, par un mandat précis et limité dans le temps, est une chose. Jouer des ambiguïtés du système politique et médiatique pour se substituer à l’action militante réelle au sein de la lutte de classe, en est une autre ». On comprend l’idée et, pour ma part, je la partage. La scène médiatique a une influence majeure, nous le savons bien, sur la formation des représentations mentales collectives. Mais elle ne fonctionne pas de la même manière pour l’ordre établi et pour ceux qui le contestent. La machine reproduit à longueur de journée, et jusque dans les détails de la publicité ou des mises en mots, l’idéologie dominante. La présence des contestataires permet de percer le mur ponctuellement et provisoirement. Le système récupère cette présence pour se légitimer. Il mouline un spectacle. L’illusion serait de croire autre chose. Un porte parole de gauche écouté ne peut compter sur cet effet pour faire le travail d’éducation populaire sans lequel notre ancrage durable serait rayé de la carte en peu de temps. Il faut donc certes jouer avec cette méta-réalité, l’utiliser. Il faut manipuler l’usage des médias pour inscrire dans le paysage les portraits simples et frustres que l’on nomme « l’image ». Mais sans illusions.
Cela signifie aussi qu’il est vain d’espérer échapper à l’identification d’un combat à une personne. Cela n’a jamais été possible à quelque échelle que ce soit. Dans la moindre lutte une figure émerge toujours qui la représente aux yeux de tous. Non ce n’est pas condamnable ! Tout au contraire. Cela est nécessaire pour donner un visage humain aux idées qui sont défendues. De cette façon elles sont bien plus entrainantes. Il faut être gravement imbibé d’idéologie consumériste pour ne vouloir d’une idée qu’aseptisée et débarrassée de son identité humaine. Mais voici la différence. Personnaliser la lutte, dirais-je, c’est la réduire à la personne qui la représente aux yeux des autres. L’incarner c’est autre chose. Dans ce cas la lutte, la cause et la personne sont comme le drapeau et sa hampe. Mais si l’on incarne trop longtemps et trop exclusivement une cause, alors on la personnalise. Et surtout on l’expose aux aléas des comportements individuels de la personne qui en est l’image. Donc on la réduit. Par conséquent ce que dit Olivier Besancenot après dix ans de porte parolat est parfaitement fondé. Je le dis avec la tranquillité d’esprit, encore une fois, d’un homme pour qui cette durée dans une fonction n’est plus possible. Ne vous inquiétez pas de ces références amusées au temps dont je dispose. Il vous assure seulement du fait qu’avec moi pour vous êtes assurés de ne pas risquer l’inamovibilité.
Il est absurde de chercher à se projeter dans des espaces de temps où toute prévision devient une prophétie interchangeable. Nos taches sont actuelles. « Hic et nunc », comme dirait Michel Denisot, ici et maintenant. Notre partie est décisive. Serons-nous le point d’appui du rejet du système ou bien la famille Le Pen va-t-elle pouvoir faire son office de chien de garde de celui-ci ? La division de l’autre gauche nous a cloués au sol. Mais nous ne sommes pas condamnés à y rester. Le Front de gauche a franchi une à une toutes les étapes de la crédibilité et de l’ancrage. En passant la barre des dix pour cent aux élections cantonales un seuil a été franchi. Mais à tout moment, tout peut revenir au point de départ si on ne s’attache à réussir chaque étape, chaque pas. Inutile alors de faire des pronostics. La situation est si volatile que tous sont vrais en même temps. Il faut s’en tenir aux fondamentaux de l’action politique à gauche : on ne réussit que par l’ancrage dans la conscience populaire avec des messages et des méthodes claires. Un travail de fond. Et pour cela il faut un programme, une stratégie et un parti pour porter le tout. Nous avons tout cela. Nous avons le programme partagé, les partis du Front de Gauche, le rassemblement de la gauche de rupture. D’autres auront tôt fait de constater qu’ils n’en sont pas munis comme ils le croient. Dès lors nous avons surtout des taches. Ca au moins c’est du sérieux, concret et mesurable objectivement. C’est à elles que nous sommes attelés. Le travail avance. Le texte du programme partagé sera prêt d’ici à trois semaines. Puis il mènera sa vie d’abord dans la discussion avec les nouveaux partenaires du Front de Gauche et tout autant avec les citoyens et, parmi eux, les élus et syndicalistes à qui il va être donné à examiner et enrichir. Les ateliers législatifs sont l’étape suivante de cet enracinement du programme. L’accord de mise en place des candidatures aux élections législatives est, lui aussi, en très bonne voie. Avec tout cela, se rassemblera qui veut bien faire cet effort. Et persistera dans son isolement qui ne le veut pas. Mais du moins serons-nous là, conformes à nos principes, disponibles pour faire l’histoire de notre peuple. Bref nous serons en ordre de bataille fin juin. A ce moment là, la scène médiatique vibrionnera : les primaires seront en marche chez les Verts et au PS. Une folle bourrasque après laquelle ne survivront que les plus solides. Mais d’une façon ou d’une autre tout le monde sera ramené au réel, à une heure ou à l’autre. La politique absurde de l’union européenne, la frustration du peuple pillé et du pays saccagé, portent la pagaille comme l’uranium la radiation. Ca finit toujours par être mortel.
Les scénaristes du film de l’empire nord américain ont fait mourir le personnage Ben Laden. Le prochain épisode va être superbe sans doute. Je trouvais cette série de bien meilleure qualité que la précédente produite sous ce naze de Clinton quand c’était le chef de guerre somalien « l’ennemi public numéro un » des états unis. Le décor n’était pas du tout convainquant. Le débarquement sur une plage sous les yeux des caméras, puis le départ en camion des débarqués tout cela manquait de nerf et de suspense. Surtout j’ai vite compris que cette superproduction tournerait à vide car l’accès au pétrole de ce côté peut être stabilisé bien plus tranquillement qu’en passant par là. En Afghanistan je savais que la comédie allait bientôt finir. On s’y trouvait pour s’assurer du pipe line de la compagnie Unocal. Les talibans étaient des ingrats. Ils avaient été très bien reçus à Washington et la compagnie unocal les avait reçue elle aussi en grande pompe si l’on peut dire. Ces gueux avaient peu de temps après annoncé s’intéresser à une offre des argentins. Aussitôt on s’aperçut de leur sauvagerie. Les femmes voilées et tout ça. Affreux. Donc on a décrété que Ben Laden était là bas.
J’ai kiffé l’épisode où le bombardement commence dans la nuit, après l’histoire des tours, le jour anniversaire de l’assassinat de Salvador Allende. Surtout la scène où le mollah Omar, chef suprême des talibans, s’enfuit à mobylette du palais présidentiel en abandonnant les chèvres qu’il y élevait avec amour. Ensuite on a vu de super images où on recherche le mollah dans les grottes en bombardant avec des bombes intelligentes qui rentrent dans les souterrains et font exploser les montagnes. Bien sur, il y avait des passages moins bons. Par exemple l’assemblée tribale qui décide que la charria est la loi du pays et l’écrit dans la Constitution. Ce n’est pas raccord avec les motifs de guerre. Et la scène du bombardement d’une noce paysanne n’est pas cool du tout ! Je suis d’accord pour aussi dire qu’avoir fait élire Hamid Karzaï comme président ce n’est pas finaud du fait que c’était justement le représentant d’UNOCAL en Afghanistan. Ca faisait complot. C’était réducteur par rapport au côté chevaleresque de la libération des femmes voilées et tout ça. Bon. Mais comme elles le sont toujours, ca choque moins. Enfin, la dernière élection présidentielle c’était franchement nul. Tout ce temps entre les deux tours ! Ces pinaillages sur le résultat réel !! Ca ralentissait l’action. Heureusement qu’il y avait la communauté internationale pour désigner le vainqueur en obtenant le retrait du second.
Cet épisode final est moins fameux qu’il aurait pu être. Pas une image ! Zut ! Quand c’était Saddam Hussein on l’a vu se faire examiner les dents et on a bien vu qu’il était sale et repoussant ! Donc qu’on avait bien raison de le détester. On a même assisté en direct à sa pendaison ! Pour un pays comme le notre où la peine de mort est abolie on peut dire que c’était un spectacle rare. Heureusement qu’il y avait les médias éthiques et intransigeants sur le devoir de tout montrer, heu ! Je veux dire de ne rien cacher, enfin le truc qui dit qu’ils font bien ce qu’ils veulent et si t’es pas content tu peux aller voir une autre chaine mais pas de bol pour toi, gééérard, l’autre chaine te montre la même chose ! Va donc, petit naze qu’est pas capable de voir un type se faire pendre en direct en mangeant ton hamburger ! Enfin, ouf, grâce à eux on a pu voir et revoir ! Ce qui faisait un peu tache c’était que ses ennemis, présents sur place, aient insulté sa foi au moment où on lui passait un sac sur la tête avant de placer la corde. Mais qui ça choque à part les sunnites ?
Et là ? Pas une image ! Mince alors ! Il y a du y avoir un problème avec Donald Cardwel pour les costumes. On ne comprend pas. Alors que toute la scène a été suivie en direct par l’équipe du président dans la salle de commandement ! J’ai vu la photo ! On voit Obama tout petit dans un coin entourés de toutes sortes de gars un petit peu grassouillets et madame Clinton. Et aussi une secrétaire qui se tord le cou au fond de la photo pour regarder l’écran, plus vraie que nature ! Et la photo du visage du sanguinaire à moitié défoncée ! C’était génial ! Heureusement que des médias sympathiques et intransigeants sur le devoir d’informer, nous ont passé ça à l’heure du repas comme une révélation que l’on « voulait nous cacher ». Pas de pot, un logiciel français a tout débidonné ! Ah ! Là ! Là ! Cette série est bâclée ! Et le coup du cadavre à la mer ? Ca fait rat. Un, deux, trois ! Plouf ! Terminé. Plat comme tout ! Surtout que pas un bidasse n’a fait une photo ou juste un petit coup de vidéo volée. Rien. Pffffft ! Nul.
Bon heureusement que c’est la fin. La série suivante sera meilleure. Ces séries s’améliorent. Je reconnais qu’après le mauvais passage sur ces images manquantes le reste a été sublimement joué. A Paris, sur tous les murs, il y a les « une » des groupies : « l’Amérique est de retour » Obama par ci Obama par là, le doigt pointé, la mine grave. Et la séquence devant le point zéro et tout ça ! Waooo ! C’est quand même mieux que le machin ringard avec présentation de la fiole de sang béatifié montrée à la foule qui chante sans rythme des abracadabras ! Ou cet autre truc à la guimauve des princes et princesse qui sentent le décor en papier mâché ! En plus ça fait gerber tous ceux que ca révulse de voir des gens se croire supérieurs du seul fait de leur naissance ! Ce type barbu qui se faisait dialyser dans les grottes c’est autre chose ! Le seul truc loupé c’était qu’il s’appelle Ben Laden, un nom de machine à laver. Il va quand même nous manquer.
Les nord américains n’ont aucune raison de rester en Afghanistan à présent. Non pas, bien sur, pour cette histoire de Ben Laden qui est un conte pour enfants. C’est plus profond. Le but était d’empêcher le pétrole de sortir du côté des chinois. Objectif manqué. Les russes et les chinois se sont entendus directement. Ce pan là du « containment » des chinois est planté. La ligne de front bouge. Le bilan des avantages et inconvénients de la ligne d’action précédente doit être fait. De plus la diabolisation des musulmans n’arrange que le micro front moyen oriental. Tout est remis en cause avec les révolutions arabes. Dans le coin, maintenant la digue ce sont les islamistes, sunnites cela va de soi, qui peuvent la fournir. Les nord américains s’activent. La contre révolution c’est aussi une face de la révolution.
Le huit mai, on célèbre la victoire de 1945 sur les nazis. Dans beaucoup de communes on organise des commémorations qui sont l’occasion de discours officiels. Ces discours ont pour but de faire vivre les idées que peut partager la société toute entière sur le sens de certains évènements. Ce jour là, à Montreuil, madame Voynet est partie en vrille sur de la politique spécialement politicienne. J’ai connu Dominique à l’époque où elle bataillait pour survivre dans le Jura. Puis quand nous nous efforcions de faire vivre l’idée d’une coalition Rouge Rose Vert. Je l’ai vue beaucoup changer, comme d’autres. C’est son affaire. Ca la regarde. La voici dorénavant maire et sénatrice, une cumularde banale. Adieu les discours enflammés du passé sur le sujet. La voici de plus anti communiste compulsive. Bref, elle est aussi banale qu’un bureaucrate quelconque du Parti socialiste de seine Saint Denis. Ce dernier lui a d’ailleurs assuré le gite et le couvert. Ce n’est jamais gratuit et Dominique y a consenti en connaissance de cause. Mais les électeurs viennent de lui infliger une cuisante défaite aux cantonales. Ils ont élu un conseiller général du Front de Gauche plutôt que le candidat Voinettiste au deuxième tour de la dernière élection. La pagaille qui règne dans sa gestion et son autoritarisme nous ont beaucoup aidés, il est vrai. Mais quand même….
Ce contexte l’a conforté dans l’idée que nous sommes le danger. Elle n’a pas tort. Face à l’écologie des carriéristes anti communistes, il y a l’écologie idéologique et militante. Et celle-ci couvre un champ plus large que le champ de manœuvre des nouveaux commensaux du Parti Socialiste. Dans cet espace nous figurons à notre place et nous y avons gagné nos galons militants. Martine Billard n’est pas pour rien notre co-présidente, Corinne Morel Darleux n’est pas une secrétaire nationale à l’écologie sans légitimité. Gabriel Amar a créé une régie publique de l’eau qui irrite maints partisans du capitalisme vert. Et ainsi de suite.
Donc, pour fabriquer une digue artificielle, elle et quelques autres comme Cohn Bendit ont décidé de me passer les menottes de la caricature stigmatisante. L’insulte est sans limite. L’un m’accuse de draguer le Front National l’autre m’assimile à la montée des nazis, un huit mai dans un discours officiel… Et bien sur, c’est moi qui suis un exagéré. Bref, les sexagénaires de l’écologie mondaine sont aussi rances et méchants que tous leurs prédécesseurs en bonne conscience. Voilà donc « la Dominique », comme on lui disait affectueusement dans le jura du temps où elle était une écolo à visage humain, qui dénonce dans son discours de commémoration du 8 mai 1945 « le populisme ». Et pour illustrer par l’exemple, elle me cite. Finaude, elle demande ce qu’il faut penser d’« un ancien ministre qui mobilise ses partisans sur le slogan « qu’ils s’en aillent tous » ».
Les électeurs de gauche lui ont déjà répondu, il y a deux mois. Je m’honore d’avoir été faire campagne au deuxième tour avec les miens, sur place. Mais elle aura encore l’occasion de voir ce qu’il en est aux prochaines municipales. Et avant cela, il y aura les législatives. Il est clair qu’elle ne saurait solliciter l’appui des électeurs d’un ancien ministre qui mobilise ses partisans sur un slogan comme « qu’ils s’en aillent tous » ». Pas vrai ? Surtout quand elle constatera peut-être bientôt, aux élections présidentielles, que l’accueil pourrait être meilleur pour demander « qu’ils s’en aillent tous » qu’il ne le fut pour son message à elle aux dernières élections présidentielles. Résumons. En se comportant de cette manière sectaire madame Voynet cherche l’incident entre le Front de Gauche et les écologistes de gauche. Elle n’y parviendra pas. Son discours est un naufrage. La stupidité de ses propos dans le cadre de la célébration de la victoire sur les nazis ne flétrit qu’elle. « Les verts sont capables du pire comme du meilleur » a déclaré un jour Cohn Bendit ». Et il précisait « mais c’est dans le pire qu’ils sont les meilleurs ». Si c’est lui qui le dit…
Puisque je suis sur l’écologie politique, voici des nouvelles de la bataille parlementaire sur les gaz de schiste. Comme vous le savez sans doute la droite et le PS ont fusionné leur proposition de loi sur le sujet. Le texte issue de la commission parlementaire arrive en débat et sera soumis au vote. Le résultat du travail de la commission où s’est faite la fusion des textes est d’une hypocrisie totale, me signale Martine Billard. Faisons un tour d’horizon rapide. L'article un interdit à l'avenir les forages d'exploration et d'exploitation par la technique de la fracturation hydraulique actuellement utilisée. L’article deux demande aux sociétés ayant des permis en cours de prouver qu'elles ne les utilisent pas. L'article trois d'origine a été supprimé sous prétexte qu'une refonte d'ensemble du code minier était nécessaire et qu'il ne fallait donc pas l'aborder par morceaux. Son objectif était pourtant d'obliger les demandes de forages prévus par le code minier à respecter les principes d'information de la population inclus dans le code de l'environnement. Ce n’est donc pas innocent de le supprimer. Cette suppression implique donc qu’il y aura, par conséquent, rejet des amendements demandant un referendum local ou un débat public. Cette frilosité est un prétexte. Car une modification du code minier a été introduite par une ordonnance pas plus tard qu’en janvier dernier. Elle ne prévoit que l'information du public, par voie électronique, sur trente jours. Les auteurs pensaient en avoir fini avec les critiques contre le "simple affichage" prévu auparavant et tant décrié. Elle ne prévoit cependant aucune obligation de débat public. Cette ordonnance doit être ratifiée bientôt par l'assemblée nationale. Malheureusement aucun amendement ne peut être introduit pour la modifier lors de la ratification.
Voyons le bilan. Il ne sera plus possible de délivrer de nouveaux permis d'exploration et d'exploitation. Mais reste-t-il encore des zones avec des réserves probables de gaz ou huiles de schiste où des permis n'ont pas été attribués ? Quoiqu’il en soit, les permis existants ne sont pas remis en cause. En effet, il suffira que leurs bénéficiaires déclarent utiliser une autre technique que celle refusée aujourd’hui pour que leur permis soit validé. En réalité l'exploration peut commencer. Notamment pour les gisements d'huiles de schistes correspondant à des zones d'exploitation de pétrole traditionnel comme en Ile de France. On croit comprendre qu'en Alsace la situation serait identique. En fait les permis vont être déposés pour des hydrocarbures classiques et cela permettra de tout préparer pour l'exploitation après 2012. Devant ce texte Martine Billard a déposé trois amendements. Le troisième propose la tenue de référendums locaux dans les zones où des permis seraient envisagés. Elle n’a pas pu disposer de temps de parole. C’est André Chassaigne qui sera l’orateur de notre gauche. On doit donc s’attendre à une critique construite et argumentée face aux hypocrisies des signataires de ce texte.
Premier "post scriptum", comme dirait Michel Denisot qui parle le latin souvenons nous en. Il y avait un réferendum en Équateur. Personne ne vous en a parlé? Etrange. Ce samedi 7 mai, plus de 11 millions d'équatoriens étaient appelés à se prononcer sur un référendum, ou « consultation populaire » selon la terminologie équatorienne. Celle-ci était composée de 10 questions qui on été au cœur du débat politique équatorien ces derniers mois. Le peuple équatorien s'est prononcé pour le « oui ". Il a soutenu chacune des 10 propositions du gouvernement de Rafael Correa. Dans l'ensemble, le « oui » se situe entre 46% et 53% selon les questions alors que le « non » oscille entre 39% et 44%. Il s'agit là de la huitième victoire consécutive dans les urnes du gouvernement de la « Révolution Citoyenne ».
Parmi les dix questions posées, quatre concernaient une réforme du système judiciaire. C'était un des enjeux centraux de ce référendum. En effet, les dysfonctionnements réels du système judiciaire ont récupéré à des fins de propagande pendant des mois par l'opposition qui accusait le gouvernement équatorien d'être à l'origine de l' « insécurité croissante » du pays. Face à ces attaques, le gouvernement a toujours répondu en dénonçant une main mise de l'ancienne partidocratie sur le système judiciaire. Il était donc urgent d'y mettre fin et de réformer ce système pour qu'il devienne réellement indépendant de la sphère politique.
En répondant « oui » à ces quatre questions, les équatoriens ont décidé ce qui suit : reconnaître la responsabilité des juges lorsque des délinquants sont libérés, en raison d'un délai trop long de jugement ; réguler des mesures substitutives à la prison préventive, jusqu'à ce jour applicables à tous les délits, et ne concernant désormais plus que les délits les moins graves ; créer un Conseil de la Magistrature de transition qui aura 18 mois pour mettre en place un nouveau Conseil de la Magistrature.
Deux autres questions concernaient les médias. Du point de vue de leur financement d'abord. Il sera dorénavant interdit qu’une institution du système financier privé puisse être propriétaire de moyens de communication et vice-versa, et les directeurs des moyens de communications ne pourront plus être actionnaires de ce type d'institutions. Ensuite, les citoyens équatoriens ont également soutenu la création d'un Conseil de Régulation. Celui-ci sera chargé de normer la diffusion des contenus qui contiennent de la violence sexuelle ou discriminatoire (équivalent du CSA en France). Ce Conseil de Régulation a aussi pour vocation de déterminer les critères de responsabilité ultérieurs des communicateurs et des moyens de communication.
Au total les équatoriens ont majoritairement soutenu par leur « oui », une loi anti-corruption qui condamne l'enrichissement privé non justifié, l'interdiction des jeux de hasard et casinos, l'interdiction des spectacles entrainant la mort d'animaux, et l'obligation pour les entreprises privées d'affilier les travailleurs en situation de dépendance à l'Institut Équatorien de Sécurité Sociale. Saluons la détermination du gouvernement équatorien qui aurait pu décider de faire passer ces réformes par le biais de sa majorité parlementaire, mais qui a choisi de remettre au cœur de la « révolution citoyenne » la souveraineté populaire, et ce, quelques mois après la tentative de coup d'État qui a failli coûter la vie à son président, Rafael Correa et à la démocratie.Par cette démarche de consultation populaire, le gouvernement équatorien nous montre une fois de plus que le modèle néolibéral capitaliste a besoin de la répression et de la confiscation du pouvoir politique aux mains d'une oligarchie pour exister mais qu'il est possible de rompre cette domination si le pouvoir est rendu à son souverain: le peuple.
Deuxième Post Scriptum, comme dirait Michel Denisot. Un coup de projecteur sur l’action de mes amis à Paris en défense des tunisiens réfugiés expulsé de leur squatt. Sur place, Danielle Simonet, élue de Paris, s'est interposée. Son récit, à vif, décrit ce qui se vit en sarkozie ordinaire. Notre solidarité sans faille rend d’autant plus étrange et insoutenable l’exclusive lancée contre la présence des élus et militants politiques décrétées par ceux qui assurent aujourd’hui l’accompagnement de ces tunisiens. Bonne occasion de constater que l’épouvantail de la récupération est souvent agité pour couvrir une instrumentalisation parfois féroce. Au bout du compte, dans ce cas, le résultat est un risque d’isolement parfaitement contre productif. Les tunisiens aimeraient sans doute que leur problème soit réglé.
Merci pour ce billet (corrosif), très attendu !
Où est passé le passage Raphael Corea annoncé en ouverture ?
J'espère que vous pourrez rapidement mettre en ligne la vidéo (ou le texte) de votre conférence sur le 10 mai 1981 à l'assemblée nationale.
Pour une lecture originale de l'affaire Ben Laden : Les USA sont en situation de renégocier une partie de leur dette sur les marchés financiers après que le dernier vote du budget fut si compliqué. C’est dans ce contexte que l’on apprend la mort de O. Ben Laden. N’ayant comme crédibilité que celle de jouer au gendarme du monde, les USA économiquement moribonds, se doivent de présenter un succès sur ce terrain après un enlisement dans divers conflits. La mort de Ben Laden qui a dû être un évènement "gardé sous le coude" permettra-t-elle de renégocier le dette dans des conditions de taux avantageuses avec une confiance retrouvée par les investisseurs, qui, imaginant une sortie plus rapide d’Afghanistan (cela dépend aussi du gazoduc pour l’Inde, mais la réduction des effectifs y est prévue) anticiperont une réduction probable du budget militaire et donc une solvabilité suffisante des USA ?
Quand j'entends des fois ces journalistes néolibéraux dresser votre "portrait" au début des émissions je me dis que vous avez beaucoup de patience... Vous faites un travail remarquable rien qu'en rappelant des faits historiques lors de vos interventions. Certains journalistes savent ce genre de choses, mais ils vont quand même répéter des âneries dont l'inexactitude a DEJA été prouvée (sur des sondages, le discours de l'extrême droite sur le capitalisme, etc.). Ce qui peut les aveugler face aux arguments raisonnés est peu important pour les gens qui vous écoutent.
C'est vrai que ça fait nom de machine à laver...
Sur les gaz de schistes, en quoi les méthodes de forage sont elles différentes de celles utilisées en géothermie à Soultz que le front de Gauche veut ériger en modèle écologique.
A l'arrivée faudra t'il fermer la centrale de Soultz suite à une proposition du Front de Gauche ?
Il ya là une contradiction qui m'échappe (une de plus ou une de moins, on est plus à ça près).
Sur le passage sur le Front de gauche :
- le texte sur le programme partagé est prêt : diantre où est le partage jusque là invoqué ?
Bon... le partage et l'amélioration auront lieu après juin si je lis bien vos lignes.
- les nouveaux partenaires du Front de Gauche ?
Diantre qui participe à cette aventure de 9 mois (sept - mai) ? On veut savoir !
L'implantation et l'appel beaucoup plus large à une campagne collective ne sont pas mentionnés...
Comment et pourquoi élargir ? Quid des collectifs du Front de Gauche ?
Le programme sera très bon - les personnes également - il nous manque encore le modus vivendi de sa diffusion, quartier par quartier, rue par rue, média par média... et c'est souvent sur ces questions que se joue une très bonne campagne.
Comment rendre le bulletin "Mélenchon" représentatif d'une gauche radicale, de luttes, de front très large ? Et dé-personnaliser ce bulletin pour faire référence à votre première partie sur OB ?
Pour le NPA, il n'est pas sûr que la non-candidature d'Olivier B change grand chose : le NPA aura un ou une candidate (qui auront cette chance de la nouveauté) et cette division peut encore faire mal sur le plan "local".
Sur le plan stratégique, une seule chose est quasi sûre : le score de Jean-Luc Mélenchon en avril 2012 aura une influence certaine sur le nombre d'élus du Front de Gauche en juin 2012.
Thierry Herman FdG Marseille
J'ai kiffé!
Bonjour,
Petit apparté : Je suis en train de revoir les videos du débat avec Mr Touati sur arretsurimages. Je réfléchissais au passage où Mr Touati disait que la dépense publique augmentait, qu'on prenait 55% du PIB pour une dépense publique inefficace. Cette dépense a pour deuxième poste le paiement des intérêts de la dette, juste après l'Education Nationale. C'est facile, avec le recul, de s'en souvenir, mais du coup, je me permets d'écrire le message dans les commentaires. Ce poste n'existe que si l'Etat consent à emprunter à des organismes privés, non ? Au moins en partie.
Voilà, juste un mot sur Olivier Besancenot. Il y a eu nombre de cantons pour les dernières élections où le NPA n'était pas présent, sur des cantons de gauche, mais les scores obtenus n'ont pas été du tout à la hauteur de la somme des scores des régionales de l'autre gauche, pour le Front de Gauche. Seule la discussion militante, le bouton de veste, en dessous d'un certain seuil, nous fait progresser, avec la présence dans les médias de nos "drapeaux" nationaux qui assurent. C'est un tout dans lequel chacun s'épuise, celui qui est sous les projecteurs, et celui qui discute en direct avec ses voisins, amis, et tous les inconnus qu'il rencontre dans la rue et qu'il aborde. Tout le monde est conscient de l'enjeu, c'est notre grande force, celle de s'admirer les uns les autres là où l'on fait chacun notre travail à notre poste.
Voilà, juste un petit signe avant de dormir. Un peu en vrac et maladroit. On est au tout début d'une grande ligne droite, une course de fond, et aussi tout repose sur le fait qu'on n'en fasse pas un but en soi. Ce sera la plus grande défaite du capital et des tenants de la 5ème "république" que de nous voir rester les mêmes après cette épreuve. Ils ne s'y attendent pas. Et le signal qu'envoie Olivier avec son "renoncement", c'est que ce n'en est pas un, mais que toute la charge de la fonction pèse sur tes épaules. Allez, on...
Dommage que les Equatoriens aient décidé d'interdire la corrida. Pas très sympa de la part de Correa d'avoir présenté sa question en ces termes. Bref, l'origine espagnole de la corrida a peut-être eu une importante influence, au moment du retour du pachamamisme...
Mais à part ce point négatif, félicitations et respect au peuple équatorien et à son gouvernement démocratique.
Viva Correa !
À propos de votre 2ème post-scriptum concernant "l’exclusive lancée contre la présence des élus et militants politiques décrétées par ceux qui assurent aujourd’hui l’accompagnement de ces tunisiens", je vous en prie, arrêtez de reprendre les éléments de langage de Delanoë en parlant d'instrumentalisation. Le coup des gauchistes et des anarchistes qui font de la surenchère et qui manipulent, c'est minable. Ça ne marche plus. C'est de la veille politique comme du temps où vous étiez au PS. Ne jouez pas à ce petit jeu politicien.
J'ai assisté à des AG de Tunisiens, tant avenue Simon Bolivar qu'au gymnase de la rue Fontaine aux Roy qu'ils occupent actuellement. Ils n'ont besoin de personne pour prendre les décisions qu'ils doivent prendre. Ce ne sont pas des enfants qu'on manipule. S'ils ont des préventions contre les politiques, c'est tout à fait compréhensible et légitime. Le PG paie les pots cassés à cause de vilaines actions de responsables politiques "de gauche", c'est regrettable, mais ça peut on comprendre que les Tunisiens, échaudés, aient du mal à faire la distinction entre les amis et les faux amis. Quand on voit des responsables socialistes ou Verts déclarer les soutenir tout en leur conseillant de rentrer chez eux avec une "prime" au retour de 300 €. Comme s'ils avaient risqué leur vie sur des rafiots pourris pour 300 €. Encore pire en matière d'hypocrisie, quand on voit Delanoë signer un appel de France Terre d'Asile demandant à la police d'arrêter de poursuivre les Tunisiens... après les avoir livrés au flics en demandant l'évacuation de l'avenue Simon Bolivar. Ou en leur proposant des places dans un foyer sans leur dire qu'ils devront le quitter la journée (pour être ainsi à la merci de la traque policière).
Pour avoir des renseignements précis, voir ici.
@thierry (#4) :
L'exploitation des hydrocarbures dont on parlait est totalement différente de la géothermie.
Pour la géothermie il s'agit d'injecter de l'eau (dans un sous-sol profond propre) pour récupérer de la vapeur d'eau sous pression (pour alimenter des turbines).
Dans le cas des gaz de schiste, il s'agit d'injecter dans des nappes riches en gaz de l'eau à laquelle on ajoute des dizaines de produits chimiques (dont quelques uns seulement sont neutres), le tout pour récupérer du gaz. Le gaz peu se diffuser dans l'environnement immédiat et les produits ajoutés restent en totalité dans le sous-sol et peuvent migrer facilement dissous dans cette eau injectée.
Pour en savoir plus sur le démarche de Besancenot, je pense qu'il est bon de lire cette ITW dans médiapart.
Personnellement je voterais pour le coup, pour Mélenchon.
Le NPA se retrouve vraiment le cul entre 2 chaises. Pas de gros mouvement social actuellement, pas de période pré révolutionnaire etc. Et bref, vouloir jouer des élections pour se faire connaître, bof, c'est pas mon truc.
Espérons simplement qu'assez de voix se portent sur votre candidature Mr.Melenchon, ca nous épargnera bien du malheur même si vous devez échouer pour des raisons que vous avez discutées dans le magazine Regards de Clémentine Autain.
Ca sera toujours mieux qu'un PS ou a nouveau UMP.
Juste, soyez toujours honnête, franc, entourez vous des bonnes personnes.
En espérant que votre souhait d'implication du peuple tienne toujours et fonctionne.
@thierry :
"sur les gaz de schistes, en quoi les méthodes de forage sont elles différentes de celles utilisées en géothermie à Soultz que le front de Gauche veut ériger en modèle écologique."
Je réponds : Le problème avec le gaz de schistes s'est pas forcement le fait de creuser dans la terre en verticale. Le problème c'est les produits toxiques qu'ils utilisent pour péter la roche à l'horizontale afin de libérer le gaz. C'est ces produits qui polluent tout.
Je te conseille d'écouter l'émission "La tête au carré" sur France Inter. Il y a quelques jours, une émission était consacrée au gaz de schiste. Cela t'éclairera l'ami !
La géothermie n'utilise aucun produit toxique. Il n'y a donc aucune contradiction à s'affirmer contre le gaz de schiste et partisan de la géothermie.
Par ailleurs, je remercie encore une fois Mélenchon qui nous décrypte l'actualité de son analyse éclairée et sans aucune langue de bois ! Ca fait du bien !
Salut à tous
Merci Jean-Luc pour cette constance dans la lucidité.
Pour ceux qui confondent géothermie et exploitation des gaz ou huiles de schiste deux liens :
Le forum dédié : http://gazdeschistefrance.forumgratuit.fr/
Une page où sont regroupés et actualisé régulièrement des documents multimédias sur le sujet : http://galopin-librairie-numerique.org/v1/006/gasland.htm
Gazdarem lou moral !
Bonjour,
Je ne rebondis pas sur ce billet et donc je serai hors sujet, mais je voudrais dire à quel point j'apprécie la nouvelle revue "à gauche" sur l'oligarchie.
C'est simple, clair, écrit gros (eh oui, quand on n'aime pas trop lire...) et comme je ne suis pas une "débatteuse", je crois que je vais m'en prendre un paquet pour distribuer autour de moi au gré des discussions. je trouve que c'est un document très pédagogique sur un sujet (un mot, même) précis et j'espère qu'il y en aura d'autres.
@8 Gilbert Duroux, oui c’est dommage, et je trouve qu’en dehors du sujet de la corrida, il est regrettable qu’une majorité de citoyen décide pour interdire une partie de la culture et du patrimoine, même si elle est sois disant importée, ou utilisé comme symbole d'émancipation. Cette méthode de lissage des peuples ou des minorités m’inquiète, si on posait la question en France, l’interdiction serait majoritaire peut être, mais ce serait faire fi d’une partie de nos traditions et le respect des populations partageant des valeurs, un territoire. Heureusement elle vient d’être déclarée patrimoine culturel immatériel, parce que elle répond à ce qui fait la richesse de l’Humanité, c’est à dire la diversité.
Ce n'est peut-être pas directement dans les sujets traités par ce billet mais je ne peux m'empêcher de manifester mon dégout pour le comportement indigne de Wauquier ce matin sur France Inter dans un débat sur l'Europe avec Mélenchon.
Comment est-il possible que ce type soit ministre.J'ai résisté pendant la 1ère partie du "débat" mais je n'ai pas pu supporter la 2ème partie.
Il y a sans doute des courageux pour avoir été jusqu'au bout. Mais entre les discours à la mode Voynet et un soit-disant débat de cet ordre, ça promet pour la suite...
Salut Jean-Luc
Juste un petit mot d'encouragement après ton excellent billet, que j'ai "kiffé" grave. Je suis toujours sidéré par ton courage face aux médias, et par ailleurs je suis enthousiaste sur ta nouvelle méthode face aux journalistes, très efficace selon moi. Tu as ramené par ce biais certains de mes amis qui hésitaient à voter pour toi.
Personnellement je n'ai pas de regrets pour la tauromachie (qui n'est pas interdite, c'est de mise à mort finale dont on parle).
Bref, souviens toi qu'il y a aussi des gens qui te kiffent dans ce pays (et de plus en plus). Pour faire bonne mesure avec les coups que tu prends.
Amitiés
Pablo
Du coup, je viens d'adhérer au parti de gauche. Cela me titillait depuis quelques temps, voilà qui est fait. A presque 60 ans, me voila repris d'une furieuse envie de participer au bouillonnement d'idée. Pour renforcer ce jeune parti et
lui donner le poids necessaire pour l'avenir.
@8 Les us et coutumes ne sont pas gravés dans le marbre ad vitam aeternam, fort heureusement. Sinon, nous aurions a subir le droit d'aînesse, de croire que la terre est plate, que le soleil tourne autour, etc...etc...
Oui Jean-Luc Mélenchon, nous ne savons pas où se tourneront les électeurs de la marque Besancenot.
Pour autant, nous attendons un frémissement des intentions de vote à ton égard dans les prochains sondages.
@18, mais je me moque éperdument des traditions. La corrida est un art. Devrait-on supprimer la peinture au motif qu'aujourd'hui il y a le cinéma et la photographie ?
Que les gens s'en désintéressent d'eux-mêmes, pourquoi pas, mais l'interdire, bof...
Sinon, concernant le NPA, leurs militants vont-ils voter pour désigner leur candidat(e) ? Est-il possible qu'ils choisissent de se joindre au Front de Gauche ? Peut-être que les adhérents au "parti d'Olivier" voulaient à tout prix une candidature de leur leader, mais que si Besancenot ne se présente pas, ils préféreront le candidature commune ?
Sinon, que penser de la candidature Alévêque ? Est-il sérieux ou va-t-il se retirer d'ici peu ? Il est plutôt de notre bord, ça serait dommage de disperser nos voix, on a un palier à franchir. Tous unis à l'autre gauche, on peut faire un score à deux chiffres qui pèse face au FMI et à TF1.
@Nicolas 70"Pour autant, nous attendons un frémissement des intentions de vote à ton égard dans les prochains sondages."
Sans attendre ce frémissement des sondages aléatoires, formons donc des comités locaux du programme partagé, tissons les liens entre les citoyens, "engageons-nous" !
La logique du candidat du "Front de Gauche" c'est bien celle d'une "révolution citoyenne", donc notre "roi Jean-Luc" sera un "roi nu" si "nous", les citoyens, désertons le terrain des cités populaires : il y a des "friches politiques" où doit se reconstituer le lien social essentiel : celui de la présence militante qui seule prouvera que "nous avons quelquechose à partager" !
En premier lieu, le souci d'écouter la revendication qui est "interdite de médias" par les "salauds" qui possèdent le système médiatique !
A propos du latin de Michel Denisot et de l'interdiction des jeux de hasard en Équateur, il me revient une anecdote historique:
Vers -600, quand Cyrus Le Grand battit Crésus et conquit le royaume des Lydiens en Asie Mineure, il se heurta au peuple lydien lui-même. Car celui-ci était indépendant et fier, et il n'admettait pas faire partie de l'empire perse. Aussi, pour casser cette combativité, Cyrus eut l'idée d'introduire et de de rendre obligatoire la fréquentation des maisons de joie et de jeux. Et ça a marché : les Lydiens devinrent tellement joueurs que plus tard, le terme même de ludos désigna le jeu, en latin.
Cet anecdote est racontée dans le "Discours sur la Servitude Volontaire" de La Boétie (et seuls les gens vulgaires y verront de la pédanterie).
Bravo Jean-Luc pour votre réponse à Mme Voynet qui pense ainsi sauver sa réélection à Montreuil en 2014 en s'en prenant au Front de gauche.
A David (20) : sauf que dans la corrida, il y a la mort du taureau et dans les pires souffrances ! C'est du sadisme à l'état pur et j'espère bien qu'un jour cela sera interdit partout. L'art il a bon dos ! Le respect doit être dû à l'animal autant qu'à l'homme. Sans cela, comment voudriez-vous que pour les hommes il en soit autrement ? Tout commence par là, le respect des animaux dont le seuil de la tolérance à la douleur n'est pas plus élevé que celui de l'homme. Si on lui plante un coup d'épée dans le dos, il n'aura pas moins mal que si vous vous en receviez un en pleine poitrine ! Stop à la barbarie que ce soit sous couvert de coutumes ou pour soit disant promouvoir l'art !
Votre analyse sur l'Afghanistan est, on ne peut plus juste.
De la-bas il restera aussi la tuerie de Kunduz ordonné par un officier de la Bundeswehr.
Le pays anti-guerre par destination depuis 1945 s'est francisé et barbarisé et c'est bien dommage.
Mr Mélenchon aidez nous à revenir à une politique anti-guerre en Europe.
Très humain ce passage sur O. Besancenot, vraiment !
Quand a Obama, il reste le président des USA... Et ils ne sont pas prêt de "changer" ou de faire des concessions sur certains pans de leur politique "globale" quelque soit l'homme qui les dirige...
Néanmoins je note que pour une fois qu'un noir avoue avoir tué "quelqu'un" personne ne le croit ! ça nous change un peu des habituelles fadaises de nos politiques et autres...
Bonne nouvelle : le programme sera lu, décortiqué, analysé, critiqué calculé, malmené par une non-lecture de certains médias à la solde de, chiffré comme dangereux (pour qui ?) et tout ça dans quelques jours, à la fin du mois de mai. Quelle chance, un évènement majeur abouti qui était quasi impossible malgré notre victoire en 2OO5 : le rassemblement de forces existantes très proches mais qui du fait du poids de l'histoire empêchait tout travail constructif d'alternative. Un immense boulot a été fait. Une confiance, une assurance que les dérives du siècle précédent soient prises en compte pour empêcher toute répétition catastrophique, c'est là l'évènement majeur, historique et sans précédent que constitue le Front de Gauche : il est, il vit, il projette, incontournable et en mouvement.
Donc tout est ouvert, la route est libre pour savoir les mesures urgentes et immédiates qui seront prises et de projeter celles qui seront émises pour les années à venir à moyen terme et plus, ça va changer de l'europlus du plus du plus de... A écouter France-inter ce matin, " ils" s'y sont presque tous mis contre l'alternative et encore une fois bravo Jean-Luc Mélenchon de faire face et jusqu'au 20 Mai pas de média, mais celui là (le docu sur LCP) doit être costaud quant à la teneur au vu de son titre : "La Mécanique Mélenchon" !
Excusez moi d'être hors sujet mais je pense aux commentaires récents qui demandaient des arguments pour convaincre les français lors de discussions sur les marchés, les cafés... Ses conversations tournent souvent autour de l'actualité et pour une fois elle est sociale : Wauquiez veut que les allocataires du RSA fassent du travail social et il veut limiter le RSA à 75% du SMIC.
Premièrement le RSA n'est pas un salaire mais un minimum vital auquel chaque français à droit pour ne pas mourir de faim, ne pas vivre dans la rue, s'habiller et rester propre, se soigner aujourd'hui pour ne pas avoir à se faire opérer demain ce qui coûterait plus cher à la société et pour ne pas contaminer 1000 français à la moindre grippe. C'est le moins que l'on puisse faire dans un pays riche comme la France. C'est la solidarité minimum, très différente de la charité.
Si l'écart est si faible entre le RSA et le SMIC ce n'est pas la faute du RSA qui permet à peine de survivre mais c'est à cause du bas niveau du SMIC qui permet à peine de vivre. Presque pas de coup de pouce du SMIC par Sarko durant 5 ans.
Puisqu'il y a des besoins en travail social, pourquoi ne pas embaucher les personnes qui reçoivent le RSA en CDI ? Parce que cela n'intéresse pas nos capitalistes qui n'y voient pas une source d'enrichissement. Et comme ils veulent réduire le nombre de fonctionnaires, la solution c'est le travail gratuit proposé par Wauquiez. Bref pour eux nous ne sommes que des travailleurs ou des consommateurs.
Plutôt que de faire travailler les bénéficiaires du RSA, les capitalistes feraient mieux de créer des emplois. Tout mettre sur le dos des cotisations sociales et des salaires c'est réducteur. Souvent nos capitalistes sont des incapables, ils ne veulent pas prendre le risque d'investir, ils ne mettent pas assez d'argent dans la recherche et le développement, les banquiers ne prêtent qu'avec un risque zéro etc. Où sont les Nokia français qui vont innover et créer des emplois ?
Estimado Sr. Mélenchon,
Escuché su intervencion el sabado por la mañana en France Cultura y luego tuve el placer de ver el video de una entrevista en itv, solo quiero decirle que es usted genial; ningun hombre politico francés podria soportar un ejercicio semejante y tener la templanza de responder de manera justa y ponderada a todo tipo de tema sobre los que lo ametrallan, pero ademas. La verdad es que no he visto ningun periodista digno de ese nombre que este a la altura para entrevistarle. Bravo ! En el paisaje politico francés usted es el unico que dignifica el nombre de la politica!
Affaire Ben Laden : justice outragée !
J'ai trouvé un peu dommage que le parti pris humoristique de la présentation occulte cet aspect.
Lorsque le Président des USA déclare "justice est faite", il me semble nécessaire de réagir fortement et de déclarer que cette conception de la justice est inacceptable. Elle est inacceptable comme l'enfermement sans jugement de personnes présumées dangereuses à Guantanamo, comme les assassinats extra-judiciaires de militants palestiniens à Gaza, comme le ratage de l'assassinat de Kadhafi à Tripoli (avec bavures). Autant de pratiques qui semblent devenir la norme pour résoudre les différends...
Sommes-nous encore civilisés ?
On doit dénoncer la banalisation des méthodes de cow-boys, utilisées en lieu et place de l'instruction, des débats et de la publicité d'une justice digne de ce nom. Il arrive pourtant, en prenant le temps de réflexions sereines et organisées, qu'on découvre que les jugements à chaud sont incomplets ou biaisés (voir quelques positions actuellement révisée sur certains acteurs des conflits des Balkans).
Je suis outré que, pour la plupart, responsables politiques et responsables de l'information ne dénoncent pas l'illégalité.
J'aurais préféré voir Ben Laden dans les geôles du TPI. Il est vrai que les USA ne reconnaissent pas cette justice internationale...
"« Hic et nunc », comme dirait Michel Denisot, ici et maintenant".
Denisot est un sale type. C'est un valet du pouvoir avec ses comparses Aphatie, Badiou et autres faux impertinents.
Mais il vous a bien mouché à propos de certaines attitudes que vous pouvez avoir parfois. Il faudrait que vous arriviez à le digérer un jour au lieu d'essayer de faire du comique de répétition qui tombe complètement à plat. Parce que le jour où il vous a repris, Denisot avait raison.
Ne soyez pas mauvais perdant. Essayez d'être un peu fairplay au lieu de vous entêter.
@ J-LM : merci d’introduire le sujet « Bin Laden » dans ce blog
La mort de Bin Laden ne semble avoir de retentissement qu’aux USA. La presse des pays musulmans a traité cet événement en fait-divers.
Mais les contradictions entre les premières déclarations et les dernières, concernant ce que d’aucuns, tant Etasuniens que simples Terriens, appellent l’assassinat de Bin Laden. (Noam Chomsky a qualifié cet acte d’assassinat planifié) se multiplient.
Bin Laden, nous ont dit de prime les porte-paroles d'Obama, a vécu 5 ans totalement incognito dans cette ville pakistanaise. Pour échapper aux moyens modernes de détection, il ne possédait ni Internet, ni téléphone. Mais voici qu’Obama nous révèle que ce diable malfaisant continuait à diriger les actions terroristes de son réseau. Par quels moyens ? Sataniques probablement, démons invisibles, ou encore par télépathie.
Les raisons de ce meurtre sont analysées par James Petras, sociologue à l’université Binghamton (New York). Après avoir démontré combien minime serait l’impact qu’aurait la mort de Bin Laden au sein du terrorisme international, le sociologue analyse la signification de ce que lui aussi appelle un assassinat :
-vengeance de la mort de neuf officiers seniors le 27 avril 2011, dans une zone hautement sécurisée de Kaboul ;
-echec à la création d’un gouvernement-marionnette en Afghanistan.
On peut ajouter que, vantant le caractère justicier de l’exécution (discours d’Obama sur Ground Zero), l’infortuné successeur de Bush a essayé de redorer son blason, après l’échec magistral de ses promesses sociales.
Clinton, en janvier 1999, sur le point de subir la procédure d’ « impeachment », monta avec la CIA la macabre mise en scène de Racak au Kosovo, remua les consciences naïves de l’Occident, ce qui lui permit de commencer le bombardement de la Yougoslavie le 24 mars et de regagner le prestige perdu par l’affaire Lewinsky.
Mélenchon dans "Répliques".
http://www.franceculture.com/emission-repliques-laicite-et-identite-francaise-2011-05-07.html
Ceci dit, le traitement "run movies" que fait Jean-Luc Mélenchon de "l'affaire ben laden" me semble (a moi) tout a fait judicieux. Je me demande même s'il n'est pas en train de nous montrer du doigt la presse de notre beau pays, qui fait "ça" avec maestria chaque jour qui passe, y compris pour des sujets aussi sensible que le RSA, les TIG, Carnac, les porsche ou encore la propension de notre chef d'état a "s'approprier" certains pans de notre histoire récente au mépris de toute légitimité (dans ce domaine du moins)... Dans notre beau pays, des films de cet acabit on peu en voir et en lire tous les jours... Et jusqu’à nouvel ordre, ce n'est pas dans ce même pays que l'on est prêt de "voir" un homme de couleur a la tête de l'institution, ni même une femme d'ailleurs (qui va garder les gosses hein ?). Pas plus que ne risque de se déclencher une improbable procédure d’impeachment, y compris après la fin du mandat. Certains pays ou peuples cultivent le paradoxe, d'autres le conformisme.
Il n'y a pas la de quoi ériger une statue au chef des USA, mais quand même matière a réfléchir sur le fonctionnement de nos propres institutions et du "relais" traditionnel qu'est la presse pour le pouvoir en place. C'est au moins le mérite de ce billet, il y a des endroits ou ça "bouge", mais j'ai bien l'impression que ce n'est pas sur notre continents. Peut être sommes nous trop vieux ? A l'image de ce "raz de marée" de voix âgées pour ce président élu en 2007, qui sait...
24 @ citoyenne 21, si j'étais taureau, je préfèrerais avoir une vie de toro de combat, plutôt que celle d'un bœuf à steack. Il y a d'autre combat à mener avant de penser à interdire la tauromachie pour se donner bonne conscience. Moi je suis plus scandalisé par le spectacle visuel des meurtres, violences, quasi journalier sur les écrans de tv, de cinéma et de jeux, la famine, la misère. La valeur de la vie n'est pas la même pour tout le monde, et ce qu'on en fait aussi.
@ Mélenchon:
Deux grands remerciements : pour cet article (que j'ai lu avec un grand plaisir) et pour votre intervention de ce matin sur France Inter face à ce pitoyable imbécile du gouvernement Sarkozy. Ils vont se ramasser des claques, mais des claques comme ils ne s'imaginent même pas! Bouffons-les crus! Je me sens l'âme d'un ogre de gauche qui bouffe les vendus et les traitres. Je vous fais la promesse de ne passer au dessert que le jour où vous aurez gagné le 2ème tour des élections. Dans un an, quoi.
A Nicolas B (35) : Tiens l'histoire des steaks pour justifier l'injustifiable, j'étais sur qu'on allait me la sortir celle-là ! C'est toujours ce genre de parallèle que l'on ressort sur ce genre de sujet ! Déjà il serait nécessaire que soit contrôlé de très près l'abattage des animaux destinés à l'alimentation des humains et que ces animaux d'abattoirs soient tués selon les méthodes d'évanouissement préalable histoire qu'ils ne souffrent pas, mais depuis que le hallal a fait surface, pas certain que ce soit respecté ! Pour ma part, je n'irais jamais voir ce genre de spectacle avilissant ! Il faut être primaire selon moi pour se réjouir de la souffrance d'un animal et quant au courage du toréador laissez moi rire, sachant que le taureau est assommé à coup de sacs de plusieurs kilos et drogué avant d'entrer sur scène, plutôt que de courage, je parlerai de lâcheté ! Et si par malheur le toréador reçoit un mauvais coup de corne au mauvais endroit, ce n'est pas moi qui y trouverait à redire.
@KFM (#10)
L'exploitation des hydrocarbures dont on parlait est totalement différente de la géothermie. Pour la géothermie il s'agit d'injecter de l'eau (dans un sous-sol profond propre) pour récupérer de la vapeur d'eau sous pression (pour alimenter des turbines).
Oui. Mais avant d'injecter de l'eau, il faut d'abord faire un forage. Et pour faire un forage, que ce soit pour la géothermie ou pour les hydrocarbures, il faut des fluides de forage avec des additifs: des lubrifiants, des inhibiteurs de corrosion, des antibactériens... Ensuite, l'eau que tu injectes pour transformer en vapeur et faire tourner ta turbine doit elle aussi contenir des additifs: sans un inhibiteur de corrosion l'eau bouffe ta turbine (l'eau est d'ailleurs d'autant plus corrosive qu'elle est pure...). Sans un biocide, l'eau chaude devient une véritable soupe d'amibes. Et ainsi de suite... Quant à la fracturation hydraulique, elle est utilisé dans les forages géothermiques comme dans les forages pétroliers.
Toute cette panique sur les gaz de schistes est un bon exemple de la manière irrationnelle dont les problèmes sont traités. Il y a des forages aux Etats-Unis qui se sont mal passés, mais cela n'implique pas qu'il soit impossible d'utiliser la technique de la fracturation hydraulique dans des bonnes conditions. Ce n'est pas parce qu'un mauvais chirurgien tue un patient qu'on va interdire la chirurgie. Mais bon, entre les marchands de peur - fort nombreux à gauche, malheureusement - qui utilisent ce genre d'affaire comme prétexte à mobilisation, et les politiciens qui n'ont pas le courage de dire à l'opinion qu'elle se trompe, on en arrive à la situation où l'on va s'interdire d'exploiter une ressource énergétique précieuse au nom d'un "principe de précaution" qui n'a pas de sens.
Et pour ceux qui se posent des questions: oui, il y a aussi des forages géothermiques qui se sont mal passés...
@ Jean-Pierre Métail (#30) qui dit:
Je suis outré que, pour la plupart, responsables politiques et responsables de l'information ne dénoncent pas l'illégalité.
J'aurais préféré voir Ben Laden dans les geôles du TPI. Il est vrai que les USA ne reconnaissent pas cette justice internationale...
On peut, et j'en suis, ne pas sauter de joie à l'expédition punitive qui a aboutit à l'éxécution de ben Laden.
Mais enfin, qu'est ce que cette sensibilité de midinette qui provoque des réactions hystériques vis à vis de la disparition violente d'un homme qui est devenu familier parce que nous avons tous le visage en tête, mais qui néanmoins est responsable de dizaines de milliers de morts anonymes.
C'est vrai qu'un mort "statistique" est infiniment plus supportable qu'un mort dont le visage est affiché dans la télé de votre salle à manger, presque tous les jours depuis plusieurs années.
Les Etats Unis ne sont pas pour autant des chevaliers blancs de la justice mondiale et leurs turpitudes expliquent, sinon justifient bien des actes de révolte.
Mais ne confondons pas légalité et légitimité, et en l'occurence, la seule "loi" universelle qui compte à mes yeux est celle de la légitimité.
Obama aurait - il été légitime de provoquer d'une manière quasi certaine des prises d'otage d'une rare violence dans le monde entier, à seule fin de "sauver" le "prophète" ben Laden ? Les morts que cela aurait occasionné ne vous interpelleraient évidemment pas de la même façon pendant l'appéro du soir. Des morts pourtant bien réels et entièrement innocents, pères, mères enfants ou frères et soeurs, qui passent de manière anonyme en pertes et profits, c'est tellement plus confortable !
Gouverner, c'est prévoir et choisir pour décider. Et souvent choisir c'est éliminer les solutions qui paraissent objectivement les plus mauvaises, et il n'y a souvent pas de "meilleure solution".
Je n'aurais pas aimé me trouver à la place d'Obama, et vous?
@ JLM
Coriace le petit Wauquiez ce matin et bien préparé. Elevé au biberon Chirac rien ne l'effraie que ce soit mensonges ou demies vérités ! Il manie bien le "tunnel" aussi et maitrise bien tous les effets de diversion. Faudra s'en méfier à l'avenir lors d'un débat.
A mon humble avis il est inutile de rentrer dans trop d'argumentaires lors de débats! Je ne suis pas sûr que les auditeurs resteront captivés à les écouter, à part peut-être sur FC. dans les grands media généralistes mieux vaut avoir une liste toute prête de "slogans" et les égrener quitte au besoin à les répéter. De toute façon tu ne convaincras pas ton contradicteur et encore moins le journaliste stipendié la plupart du temps. Mieux vaut donc, peut-être, ne s'adresser qu'à ceux que l'on veut convaincre. Je n'oublie pas qu'on est déjà en campagne électorale! Voir Sarkozy !
Peut-être faudra-t-il préparer des répliques aux éventuelles attaques telle celle de ce matin sur ta non proposition de "rapport" au parlement européen. Il eût suffit de répondre que privilégiant le travail d'équipe tu t'associais aux propositions de ton groupe sans pour autant en revendiquer une paternité exclusive etc..........
Bon courage pour la suite
@ citoyenne21 (24)
Très chère, je sais que les citadins n'ont plus aucun repère (ça me fait d'autant plus rire qu'ils se disent ensuite écolos...) quant à la nature, le territoire, la chaîne alimentaire. Mais il me semble que tuer des animaux - boeufs, porcs, lapins, moutons - pour se nourrir ça revient au même.
Dans la corrida, le taureau ne souffre pas avant la mise à mort. Mais qu'il soit tué à l'épée avec noblesse et rituel (oui le taureau est un animal sacré pour nous autres Méditerranéens), ou dans un abattoir, vous y voyez une différence notable ? La différence pour moi c'est que justement le taureau de combat est respecté par le matador.
Le fait que les gens le voient ? Mais au contraire, moi perso je ne laisse jamais rien dans mon assiette car je sais d'où ça vient et je sais qu'on a tué un animal pour ça. Dois-je vous rappeler que le taureau de corrida est également envoyé chez un boucher ensuite pour être mangé ? Ce n'est pas de la barbarie, il y a la finalité alimentaire également.
De plus si l'on interdit les corridas, c'est l'extinction de la race animale du taureau de combat, animal à part entière qui n'existe que parce que les éleveurs taurins l'élèvent pour les corridas.
Dommage qu'on n'entende pas les bobos du centre-gauche caviar s'offusquer lorsque des religieux égorgent des agneaux...
Mais c'est tellement bien-pensant de taper sur la corrida...
Heureusement, Jean-Luc s'était prononcé favorable à la corrida, lors des élections européennes. Il existe donc des gens raisonnables, dont Hervé Schiavetti, député-maire communiste d'Arles.
@Descartes.
De toute façon, la prospection et l'extraction d'hydrocarbures polluent. Il serait hypocrite de refuser l'exploitation de nos propres ressources (sous le prétexte de lutte contre la pollution) tout en continuant l'importation de ces mêmes ressources (de pays moins regardant sur la pollution). Le mieux serait d'autoriser la prospection mais avec un moratoire sur l'extraction en attendant une réglementation rigoureuse (sur le plan environnemental), approuvée par référendum.
Quoi que soit les vraies raisons du Front de Gauche qui se consolide ! A moins que les élections présidentielles soit truquées par les ordinateurs de vote... qui ont concernés 1.700.000 voix en 2007. Nous parions sur plus en 2012... le progrès quoi !
Il est vrai que le programme partagé est la dynamique d'idées la plus intéressante a gauche, la plus crédible a l'heure ou le trotskysme dépassé de LO et du NPA s'enferme plus dans une rhétorique plutôt que ne développe une dialectique. Reste le problème Chevènement qui, on ne le comprend pas clairement, n'a pas choisi d'appuyer le Front de gauche. Sa position souverainiste est intéressante mais électoralement contre productive semble t il. Chevènement est il plus proche de Dupont-Aignan ou de Mélenchon ? Deux débats des plus prometteurs pourraient trancher utilement la question.
A David (41)
Personnellement je m'offusque tout autant de la méthode d'abattage qui n'étourdirait pas l'animal avant sa mise à mort ! Je ne suis pas une bobo bien pensante comme vous dites mais une citoyenne qui considère que les animaux ont droit au respect autant que les hommes et que l'on peut se préoccuper du sort des animaux au même titre que celui des humains ! Pourquoi l'un devrait s'effacer au profit de l'autre ? Tout est lié selon moi... Je ne pense pas que Jean-Luc Mélenchon irait jusqu'à assister à une corrida pour ma part mais je peux me tromper... Ce n'est pas une question de classe vous savez, le fait d’être sensibilisé à la cause animale ! En plus je ne vois pas où est le courage du toréador lorsqu'on sait que le taureau avant son entrée sur scène, est assommé à coup de sacs de plusieurs kilos et drogué ! Si c'est cela la définition du courage alors c'est sur on n'est pas du tout sur le même longueur d'onde...
Et inutile de m'appeler "très chère", on n'a pas tué les taureaux ensemble...
A David et Nicolas B,
Je suis surpris de trouver des propos aussi réactionnaires sur un site de gauche. Que la tauromachie fasse partie de la culture Hispanique c'est certain, mais il est de nombreuse traditions qui perdurent et qui pourtant devraient disparaitre au nom de l'élévation de l'être humain. Vous parlez d'art, ce serait plutôt l'art de la boucherie, jetez votre carte du PG et courrez adhérer au PP Espagnol, vous y serez en bonne compagnie avec les vieux franquistes.
C'est vrai que le toro il ne souffre pas ? ça lui fait rien du tout de se retrouver ruisselant de sang avant qu'on l'achève ? Etonnant quand même... Quel Hombre.. !
Le mouton aurait il plus de chances ? Lui qui n'est point "bandérillé" (asticoté) de toutes part avant sa fin programmé ? Y a-t'il des spectateurs payants pendant ce sacrifice ?
Finalement tout cela me semble fondamental pour notre survie...
A Alain (45) :
Entièrement d'accord avec vous ! et quant au fait que Jean-Luc Mélenchon se serait prononcé favorable à la corrida selon les dires de David, lors des élections européennes, cela ne signifie pas pour autant qu'il trouverait du plaisir à assister à une corrida ou qu'il en serait demandeur ! Se montrer favorable de loin c'est une chose, voir le sang couler de près, c'en est une autre ! Je pense tout simplement que Monsieur Mélenchon est suffisamment occupé comme ça pour se pencher plus avant sur la nécessité ou non d'interdire les corridas, ce n'est pas sa préoccupation première et c'est tout à fait compréhensible dans sa position ! Si le seul reproche que je pourrais faire à Monsieur Mélenchon serait qu'il ne soit pas opposé aux corridas, cela ne serait pas une raison suffisante pour lui enlever toute ma confiance ! Je crois en ses qualités humanistes !
Bravo Monsieur Mélenchon de dénoncer toute cette mascarade benladenisée. C'est vraiment du grand guignol :
1) Le type qu'on voit sur les cinq vidéos présentées depuis quelques jours est droitier mais, problème, le vrai Ben Laden était gaucher (source fbi.gov/Most Wanted/Bin laden "left-handed and walks with a cane").
2) Ben Laden avait perdu un rein, touché par des éclats d'obus lors d'un accrochage avec les Russes en 1985, et il devait subir des dialyses régulières... En 2001, des experts médicaux ajoutèrent que Ben Laden se savait déjà condamné car l'infection de son dernier rein s'était transmise au foie et au pancréas et que son issue fatale n'était pas loin. Or,sur toutes les vidéos, Ben Laden a rajeuni de 20 ans.
3) Le son a été coupé car les analyses scientifiques -indépendantes- prouveraient l'arnaque.
Petit rappel, très instructif à ce sujet, de nos amis Suisses : http://www.lematin.ch/actu/monde/info-intoxiquee-225524
Le député italien au Parlement européen, Giulietto Chiesa, est également virulent sur son site. Voir l'article :2+2=5-la-fabbrica-orwelliana-degli-osama.
La dernière partie est décoiffante !
Alain 45, quelle tolérance ! Je suis au PG justement pour défendre la liberté et le respect mutuel. Associer le franquisme à la corrida ne vous grandit pas. Si l'intolérance est votre crédo, c'est à vous de dégager, il me semble.
Désolé webmestre, pour cette réponse directe. mais il me semble que les respect des libertés des minorités a droit à autant de considération que le dictat d'une majorité. Le référendum de Corea sur ce sujet, évoqué par Jean Luc Mélenchon pose ce problème. Etant aficionado je me devais de répondre sur ce point. Je ne m'étendrais pas plus sur ce thème pour ne pas ouvrir un débat, que l'on sait stérile.
A Nicolas B
Il me semble que c'est justement toi qui a lancé le débat. Tu aurais du te douter que le sujet est sensible, et qu'il puisse heurter certaines sensibilités.
Ps: lors du débat sur l'interdiction de la corrida en Catalogne, c'était le PP qui au nom de la défense des traditions défendait la corrida.