11mai 11

Europe, RSA, Wauquiez, Sarkozy, Martelli

Après Guéant, Wauquiez, nouveau roi de la beaufitude

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Dans ces lignes, il est question de la piteuse journée de l’Europe, de Laurent Wauquiez et de la façon dont est en train de s’organiser l’espace des mots et des valeurs qui servent à penser dans ce moment de notre histoire. Je veux montrer comment des faits qui semblent sans rapport forment un tout. Puis j’en viens, bien sûr, aux questions qui concernent la bataille politique entre la gauche et la droite et entre les deux gauches en présence. En fait, je parle de la lutte pour l’hégémonie culturelle dans l’espace politique.

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Ce billet est illustré par Liliane Guillerm, membre du parti de gauche et artiste peintre. Elle est, bien entendu, chaleureusement remerciée.

Le 9 mai c’était la journée de l’Europe. Vous l’avez su ? Quelques rares médias ont essayé de prendre l’évènement en main. Mais c’était la série noire cette semaine là. Le cauchemar européen se montrait au grand jour. En Grèce commençait la neuvième grève générale. Elle coïncidait avec l’arrivée d’une mission du FMI et de la Commission européenne venue accroitre le pillage du pays. La Grèce emprunte à 25 % dorénavant. Un taux usuraire qui est censé rémunérer le risque du prêt si le pays fait faillite. Gros bobard. Car ces mêmes emprunts soit disant super risqués sont souscrits deux ou trois fois. Qu’il y ait trois fois plus d’offre de capitaux  que de demande alors même que le risque est censé être à son comble prouve sa racine dans la cupidité des banques qui se gorgent sur la base de la crise qu’elles ont déclenchée ! En même temps cette situation résume bien la folie du système et la radicale stupidité de la main invisible du marché. Car ceux qui viennent se goinfrer le font à un tarif qui risque quand même bel et bien de jeter la Grèce à terre et donc de tout leur faire perdre. Le marché est impuissant a s’auto-réguler contrairement aux sornettes débitées sur le sujet.

Puis, le Danemark a rétabli ses frontières avec ses voisins. J’arrête là. Le vaisseau coule. La plupart des eurolâtres sont donc restés terrés dans leur cave en attendant que ça passe. Les bouches en cœur du Traité Constitutionnel et du traité de Lisbonne étaient muettes pour cetteange2 journée de l’Europe. Un tout autre débat a occupé tout l’espace. Laurent Wauquiez faisait en effet connaitre son projet contre les pauvres. Et pourtant le soir même se discutait à l’assemblée nationale la version française du plan d’austérité exigé par la Commission européenne et l’inscription dans la Constitution de la règle économique néo libérale contre la dépense publique.

Le texte du gouvernement est une bonne démonstration de ce qu’est devenue l’Union Européenne. Elle nous « protègera » bientôt davantage. A sa demande en effet le nombre des fonctionnaires continuera de baisser. La France s’y est engagée. Les subventions aux associations et aux collectivités locales diminueront car elles sont aujourd’hui excessives, c’est bien connu. Le gel des salaires est confirmé ainsi que la poursuite de la baisse des remboursements de médicaments. D’ailleurs il y a un engagement à recentrer ces remboursements  vers les soins « les plus médicalement utiles » car les gens sont des malades imaginaires la plupart du temps et les médecins prescripteurs des amis du placebo. C’est pas beau l’Europe ? C’est pas génial comme plan ? Et le symbole, il n’est pas beau ? Voter davantage de mal vivre, sur ordre de l’union européenne pour honorer la journée de l’Europe ? Finalement ça collait assez bien avec la proposition de Laurent Wauquiez contre les pauvres. C’est dans l’esprit et même la lettre du « plan euro plus ». Et d’ailleurs, ca collait bien avec le job gouvernemental de Laurent Wauquiez.

Le génie du Puy (en Velay), ci-devant ministre des affaires européennes, n’est vraiment pas un aigle. Jusque là on ne le connaissait que d’après  des articles et des photos le montrant en distractionposes de premier communiant, avec une légère tendance skin. Maintenant tout le monde le connait. C’est le gars qui veut en faire baver aux salauds de pauvres qui se goinfrent de RSA. Et ça s’appelle « droite sociale », ça ! Mais cette notoriété tue dans l’œuf celle qui devrait lui revenir de plein droit. Il est tout de même ministre cet homme ! Ministre ? Mais de quoi ? Des affaires européennes ! Vous devriez suivre un peu les promotions. Donc c’est bien raccord. Proposer de prendre de l’argent au RSA, frapper les pauvres et les insulter, c’est une idée très européenne. C’est conforme à la lettre et à l’esprit du plan euro plus.
Vous connaissez Erostrate ? Maudit soit son nom ! Il ya quelque vingt-trois siècles, je crois,   ce salaud a mis le feu au temple d’Artémis, une des sept merveilles du monde antique, juste pour qu’on se souvienne de son nom. Wauquiez, met le feu à l’une des sept merveilles du Sarkozisme pour qu’on sache jusqu'à quelle profondeur peut s’abaisser un réactionnaire pour exciter les instincts les plus vils. C’est trop ! Même pour ses propres amis. Mais leur agitation est vaine. Le mal est fait. Les mots ont fait leur travail de poison.

Certes, nous tenons la preuve ambulante de ce que pensent vraiment les ministres du président des riches. Wauquiez et le RSA seront donc un de nos refrains de campagne. Ses amis ont senti le coup arriver. Ils l’ont donc lâché. Un « discours de beaufitude et des propos de comptoir » a dit Roselyne Bachelot ! Wauquiez, premier beauf de France ! Même cette brute de Lionel Luca, l’ami de la peine de mort, a davantage d’humanité que lui ! « Le vrai cancer du pays c’est le chômage, ce ne sont pas les chômeurs » : a-t-il déclaré. La palme à Rachida Dati qui lui a taillé un short sur mesure sur RFI en lui demandant de s’attaquer aux bonus des banquiers français, contraires aux règlements européens, plutôt qu’au RSA des pauvres. 

Auparavant on n’avait guère remarqué ce Wauquiez. On comprend vite pourquoi. Il était ministre de l’emploi. Personnellement, j’avoue que je ne savais pas où son talent s’occupaithep-mister dorénavant, avant qu’on me propose un débat radiophonique avec lui. Je n’ai jamais entendu parler de lui ni à Bruxelles ni à Strasbourg. En fait comme ministre, il ne fait rien. Il assiste à d’assommantes réunions de routine technocratique où les hauts fonctionnaires tiennent le stylo. Personne ne veut y aller. Donc on envoie monsieur l’ennemi des pauvres, préposé ministre. Dès que c’est du sérieux, arrive le ministre des affaires étrangères. Le super sérieux et grave c’est l’affaire du premier ministre qui fait néanmoins tout ce qu’il peut pour passer la patate chaude au ministre des affaires étrangères. Les questions stratégiques, glorieuses et médiatiques c’est pour  le Président, lequel regarde cependant à deux fois avant d’y aller. Car l’Europe c’est le tue la joie. Bref, ils font tout, il fait le reste. Disons ceci pour résumer la situation : la personne qui fait le ménage dans la salle où s’ennuie Laurent Wauquiez fait un travail plus utile pour ses semblables que lui ! Et sans doute fait-il le travail avec davantage de sérieux. Car lui, Wauquiez, ce n’est pas sérieux du tout. Vous imaginez un ministre de l’agriculture à qui on demanderait quel genre d’arbres produisent des pommes de terre et qui répondrait « heu… je ne me souviens plus ». C’est ça le niveau de Wauquiez sur l’Europe.

Pourtant, face à moi, sur France Inter, il faisait le brave. Comme ses arguments sentaient le piano mécanique des oui-ouistes, il est vite parti en roue libre sur les phrases creuses bien connues de ces refrains. Il y a même eu une apothéose caricaturale, bien connue de mes lecteurs. Voyez. « quelle raison avons-nous de vouloir encore l’Europe » demande le journaliste. «Je vais répondre simplement, réplique cet aigle, la Chine la Russie le Brésil et l’Inde ! ». Et voila. Fermez le ban ! Après coup je méditais cette séquence. Tout de même, où en sommes-nous rendus ! Il y a vingt ans n’importe lequel des partisans du rêve européen aurait parlé de paix, de civilisation, que sais-je encore. Et surtout il aurait répliqué la phrase à tiroirs de l’époque. Vous vous souvenez ? « Sauvegarder notre modèle social face aux Américains ». Le modèle social de la « droite sociale » maintenant on connait… N’est-il pas frappant de voir comment l’espace politique de la droite, même celle qui  se voulait « sociale » s’est déplacé vers la droite la plus dure. C’est le fond de l’affaire. Je vais y venir.

Bref, comme le monsieur ne savait pas, finalement, quoi dire, il a fait dégringoler le niveau du débat en passant directement aux coups sous la ceinture : « vous ne faites rien au le-cirqueparlement européen, vous faites parti des 15% les moins présents etc.… etc.…. » Je connais le numéro. Il aurait du donner la liste et on aurait vu si ses copains qui sont dedans se démènent autant que moi ! Pour le monsieur, l’activité européenne se résume au nombre des signatures de présence aux réunions bidons de la chicha Bruxelloise. Ce n’est pas ma conception. Je vous en reparlerai de nouveau bientôt. Je lui ai répliqué qu’il ne connaissait rien au fonctionnement du parlement européen ni au contenu du Traité de Lisbonne. Il n’a même pas essayé de démentir. Mais comme je tenais à pouvoir rester sur le fond c'est-à-dire à démonter méthodiquement, avec des arguments vérifiables, son catéchisme euro-béat, je ne me suis pas lancé dans la révélation de l’ampleur de son ignorance. Pourtant j’étais bien informé sur ses exploits en la matière. Ils étaient récents. La veille, sur BFM télé, le grandiose « ministre des affaires européennes » montrait qu’il ignorait quels étaient les Etats membres de l’espace Schengen, et même quels étaient les Etats membres de la zone euro. Dans le contexte, ne rien savoir sur deux questions en pleine tourmente ce n’est pas sérieux. Je comprends pourquoi il préférait parler d’autre chose.

Le lendemain matin 10 Mai, hasard, le ministrissime était à Strasbourg. Il avait convoqué la délégation des députés français membres du Groupe de droite que préside le français UMP Joseph Daul. Mais son esprit était ailleurs. Il était dans sa croisade contre les pauvres. Donc les députés présents ont été invités à signer un communiqué de soutien à leur ministre préféré. L’accueil fut frais. Un journaliste qui suivrait les affaires européennes et qui n’aurait pas peur de faire de la peine à la droite n’aurait pas manqué de suivre cet épisode haut en couleur. Dommage que l’ordre du jour ne prévoyait rien sur Cuba car sinon ça aurait attiré l’attention. A peine le grand homme avait-il tourné les talons, son agent de liaison se mettait au travail pour écrire la manifestation officielle d’enthousiasme. Le texte du courrier envoyé aux supporters obligés a tout le comique des cirage de pompe sous contrainte.

Mais voila donc à quoi s’occupe le ministre des affaires européennengraxatees quand il vient à Strasbourg.  « Madame, Monsieur le Député, comme convenu ce matin lors de la réunion de la délégation avec le Ministre des affaires européennes, Jean-Pierre Audy vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous une proposition de communiqué de presse des membres de la délégation. Afin de permettre une diffusion rapide du communiqué, je vous serais reconnaissante de bien vouloir m'indiquer avant 16h15 si vous souhaitez cosigner ce communiqué. Je vous remercie d'avance, Bien cordialement, Marion Jeanne » 16 heures quinze ! Mazette ! Le mail est de seize heures ! Mais pour communiquer à l’heure que ne ferait-on pas ?

A présent, juste pour la gourmandise, voici le texte spontané et plein de légèreté qui a été suggéré à ces bons parlementaires de droite pourtant récalcitrants. Remarquez la rédaction. On veut faire croire à un compte rendu de réunion. Il ne vous reste plus qu’à rechercher quel organe de presse aura recopié tout cela  sans vérifier si c’était autre chose qu’une grosse opération de propagande. Et ensuite chacun pourra se demander combien de fois ce qu’il lit n’est en réalité qu’un montage de cette sorte. Et si vous ne trouvez trace nulle part de ce noble document c’est que Wauquiez a encore fait un bide. Mais quand Fillon va savoir que son ministre fait des pétitions alors qu’il lui a demandé de fermer sa bouche, ça ne va pas le faire.
Voyez à présent comment les arguments de l’ennemi des pauvres sont repris dans ce communiqué comme si c’était la conclusion consensuelle d’un débat qui n’a pas pourtant pas eu lieu ! "L’équilibre entre droits et devoirs, clé de voûte pour la préservation du modèle social européen" "Notre modèle social européen s'est construit sur la notion essentielle d'équilibre entre les droits et les devoirs des citoyens. Veiller au respect de cet équilibre est la condition pour préserver ce modèle face à la concurrence mondiale et à la crise économique" ont déclaré mardi des députés européens de la majorité présidentielle."Pour favoriser le retour à l'emploi, il est essentiel que les revenus du travail soient privilégiés par rapport aux soutiens issus de la solidarité. C’est une question de compétitivité économique et de dignité humaine." ont insisté les députés européens.

Ce texte est sans doute nul. Mais il montre bien la cohérence politique assumée qui unit l’opération de communication contre les bénéficiaires du RSA et la politique de l’Europe. C’est pour cela que Wauquiez voulait ce texte.  La conclusion du document le souligne d’un double trait. "Ce combat ne pourra être mené à bien que s'il va de pair avec une plus grande coordination des politiques fiscales et sociales des Etats membres de l'Union européenne et en soutenant le principe de flexi-sécurité : davantage de flexibilité avec davantage de sécurité de l’emploi" ont ajouté ces membres de la délégation française du Groupe PPE au Parlement européen. Le final est du meilleur style lèche botte. "Nous devons travailler au plus vite à une convergence fiscale et sociale entre Etats membres" ont-ils conclu en saluant l’initiative du ministre Laurent Wauquiez comme une indispensable et utile contribution au débat sur la compétitivité économique essentielle au financement de nos légitimes ambitions sociales. Suit la liste des membres de la délégation FR PPE co-signataires de ce texte.

A côté de cette cohérence entre la politique européenne et l’attaque contre les bénéficiaires du RSA, il y a une convergence idéologique entre cette provocation et les autres faites sur le thème de l’immigration par exemple. Il s’agit de diviser contre lui-même le camp populaire. Au cas précis, il s’agit d’exciter ceux qufavelai misèrent au travail avec ceux qui misèrent au chômage. En comptant sur l’ignorance de la réalité et sur son travestissement. Donnons un éclairage sur les faits réels. Le RSA est fait de deux sortes de bénéficiaires. Les premiers n’ont pas de travail du tout. Ils touchent le « RSA socle ». Ceux là se gorgent avec 411 euros s’ils touchent une allocation logement et sinon ils se roulent dans l’or avec 467 euros par mois ! Qui sont ces gavés ? Des femmes « parent  isolé » et des handicapés, pour l’essentiel. Les bénéficiaires du RSA socle sont un million cent soixante dix sept mille ! Ce sont eux que l’infect Wauquiez veut condamner au travail forcé. Cinq heures ! Cruel ? C’est sûr. Mais surtout absurde.

Absurde. Ou trouver cinq millions d’heures de travail gratuit à faire. Les exemples donnés par monsieur le ministre correspondent tous à des emplois aidés actuels. Donc, la mesure Wauquiez détruirait de l’emploi. Que veut-il, alors ? Rien. Juste stigmatiser les bénéficiaires.  Il l’avoue. Dans « Les dernières nouvelles d’Alsace », il déclare : « soyons lucides ce n’est pas avec cinq heures que vous allez faire un job. L’idée c’est pas ça. C’est juste de montrer c’est qu’il y a des devoirs. Une société dans laquelle on fait croire qu’il n’ya que des droits et que les gens peuvent juste tirer sur la corde c’est une société qui perd son sens ». Et quel est le sens d’une société où existe du travail forcé ? On vous laisse le dire. Et le roi de beauf d’insister dans le journal « Le Parisien » « Un système social où la différence entre travail et assistanat n’est seulement qu’entre 2 et 3 euros est-il juste pour ceux qui choisissent le travail ? ». Vous avez bien lu ? « Ceux qui font le choix du travail ». Les autres font le choix du chômage et de la misère ? Oui c’est ce qu’il veut dire. Et alors tout est dit. Il faut y réfléchir.

Car toute cette ambiance fait système. Il faut considérer la scène dans son ensemble. L’espace des valeurs et des symboles que construit la droite politique actuelle est en expansionengraxates dans la société. Les thèmes qui dominent la scène sont de plus en plus en plus en conformité avec les ressorts « culturels » du système libéral. Pour que la concurrence libre et non faussée s’incruste, il faut une société de compétition de chacun contre tous. Ca s’organise. Chacun à sa manière y contribue dans la droite et l’extrême droite. Un jour les immigrés tunisiens diabolisés, le lendemain les joueurs de foot trop ceci et pas assez cela, le surlendemain les ayant-droits du RSA. Bref il ne se passe pas un jour sans que la machine à stigmatiser ne tourne à plein régime. En fin de course, l’espace sémantique, symbolique  et politique de la droite extrême et de l’UMP fusionne en un tout. Il n’est pas dit que le FN soit vraiment celui qui tirera les marrons du feu alors même qu’il y contribue très activement, à la faveur de la campagne de gonflette médiatique que l’on connait.

Si cet espace se dilate, au bout du compte, Nicolas Sarkozy peut le dominer, comme Berlusconi y est parvenu en Italie. Pourtant les primaires réussies à gauche et la désignation par trois millions de votants de Romano Prodi comme champion de la «  gauche social démocrate et du centre » auguraient une victoire écrasante contre le roi des casseroles et du bling bling. C’est pourtant Berlusconi qui a écrasé tout le monde avec sa coalition de droite et d’extrême droite. Ainsi non seulement François Hollande a dit une bêtise en affirmant que « Sarkozy est déjà battu » mais tout le PS fait prendre un risque immense à toute la gauche avec sa stratégie de campagne. Celle-ci repose sur l’idée que la majorité du pays se tourne vers la « compétence-modérée » pour répondre à la crise du quotidien que vivent tous les foyers. Erreur totale de diagnostic. Ils ne voient donc pas la division qu’ils creusent à gauche par leurs discours et leurs propositions qui méconnaissent absolument l’urgence sociale. Ils ne mesurent pas davantage celles qu’ils ouvrent avec leur candidature Strauss-Kahn. Que l’homme soit le symbole de tout ce qu’a combattu la gauche idéologique qui s’est reconstruite autour des thèmes mis en débat par l’alter-mondialisme, ils ne veulent pas le savoir. Toute leur stratégie repose sur le réflexe du « vote utile » qui selon eux éteindra tous les résistances à gauche. Bilan : tandis que l’espace idéologique de la droite s’homogénéise, celui de la gauche se fractionne.

Je reviendrai sur cette situation. J’en résume cependant l’enjeu. Autour de qui va se faire pour finir le rassemblement de la gauche ? C’est l’enjeu. Cela ne se résume pas à la question de les-bottes-rougesavoir qui sera au deuxième tour pour la gauche. Même si cela en sera l’aspect visible électoral. Je demande ici quel espace culturel symbolique et politique peut devenir central à gauche. A droite ils ont choisit la radicalité de droite. Et à gauche ? Le choix des socialistes ne permet pas de rassembler une majorité populaire.  Il n’y a pas le compte. Ni dans le programme, ni dans la vision de la réplique à la crise économique et écologique que la masse a parfaitement compris comme étant grave et profonde. Le grand nombre comprend que c’est la crise d’un modèle de civilisation. Le message de mise en ligne avec la « mondialisation-incontournable » auquel se résume le projet socialiste  ne peut absolument pas permettre de construire une majorité populaire. Mais nous le pouvons-nous ? L’autre gauche en est-elle capable ? Pour commencer cette réponse je publie une tribune de Roger Martelli, parue dans l’Humanité à propos de la situation créée par le retrait d’Olivier Besancenot. Si la conclusion en faveur du Font de Gauche et de ma candidature comme candidat commun est certes un évènement sous la plume de Roger Martelli, je veux surtout attirer l’attention sur le raisonnement qui y conduit. C’est lui qui ouvre l’ordre de la réponse que je veux faire à la question que j’ai moi-même posé.  

« Une situation nouvelle. Par Roger Martelli. Olivier Besancenot vient d’annoncer qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle de 2011. Cette décision personnelle ne sera pas discutée ici. Étant donné l’impact politique réel de celui qui la prend, elle crée une situation nouvelle ; elle doit être négociée du mieux possible dans la gauche d’alternative. Comment faire en sorte que les catégories populaires, déchirées par les effets du système et de sa crise, ne soient pas tentées par l’abstention ou par la pseudo-radicalité de la droite extrême ? Comment raccorder dès aujourd’hui la colère à l’espérance et, demain, battre la droite aux deux scrutins de 2012 ? Certains, par crainte d’un nouvel avril 2002, peuvent être tentés par le rassemblement de toute la gauche dès le premier tour ; d’autres peuvent se résigner à la parcellisation extrême d’une gauche, de fait, très divisée sur le fond.

Ni l’une ni l’autre de ces hypothèses ne sont des solutions pertinentes. Pour gagner leslivres élections de 2012, la gauche devra mobiliser au maximum toutes ses composantes, dès le premier tour de la présidentielle. Elle ne le fera pas si ses couleurs sont portées par un candidat unique, ancré dans la logique qui « plombe » la gauche depuis 1982-1984, celle-là justement qui l’a plongée dans l’incertitude. Rassemblée bon gré mal gré autour d’un tel héritage, la gauche passerait le cap du premier tour, mais risquerait d’être battue au second. Et même si elle l’emportait (face à une Marine Le Pen par exemple), elle provoquerait ultérieurement de nouvelles et tragiques désespérances.

Quand on est franchement à gauche, on peut légitimement penser que la solution la plus porteuse est le rassemblement, au premier tour, de toutes celles et ceux, sans exclusive, qui veulent et que la gauche gagne et qu’elle réussisse en subvertissant les consensus gestionnaires depuis trop longtemps installés. Celles et ceux qui souhaitent qu’elle cherche des résultats immédiats et, pour cela, qu’elle s’engage dans le processus d’une rupture et d’une alternative. Une gauche à la fois contestataire et constructive… Aujourd’hui, force est de constater que c’est le Front de Gauche qui s’approche le plus de cette équation. Il n’est pas encore assez large, pas assez novateur dans son esprit, pas assez citoyen dans sa façon de faire et de vivre ? Peut-être. Mais si quelque chose est utile dans l’immédiat, c’est de contribuer à ce qu’il avance dans la bonne direction, en se transformant.

S’associer à cette démarche n’est, pour personne, un renoncement à son être. Plutôt que de se disperser sur des candidatures vouées à la marge, l’extrême gauche ne se renierait pas en s’inscrivant à sa manière dans l’évolution du Front. Plutôt que de chercher à tout prix à se compter, sur des individus et des projets incertains, les écologistes feraient mieux de cultiver l’idée que l’écologie politique a une pente fondatrice de rupture avec le système, davantage que d’accommodement avec lui. Être écologiste et participer à une aventure pleinement collective, à la gauche du PS, pour « booster » la gauche, ce n’est pas perdre son âme. Pas plus que pour un(e) communiste, un(e)républicain(e), un(e)altermondialiste, un(e)féministe, un(e)autogestionnaire et tant d’autres.

Le Front de Gauche a discuté publiquement d’un « programme partagé ». Chacun peut s’interroger sur telle ou telle formulation, mais pour l’essentiel la logique de ce que l’on peut lire notre-monderappelle beaucoup le corps de propositions qui, dans la foulée de la victoire référendaire européenne de 2005, avait réuni heureusement la gauche dite « antilibérale »… avant qu’elle ne bute sur sa candidature commune. L’essentiel est l’esprit qui transparaît de l’ensemble : à la gauche de la gauche, bien à gauche, dans l’esprit d’une gauche de rupture et d’alternative. Chacun met les mots qu’il souhaite ; le plus utile est que ce « machin » aille le plus avant possible, en prenant le plus d’épaisseur populaire et citoyenne possible, en s’ouvrant à la fois aux forces et aux individus. Toute autre solution, fût-elle tentante sur le papier, conduit soit à la parcellisation et à l’échec, soit au vote utile et à une déconvenue plus grave encore peut-être, comme l’a montré le cas italien.
Reste, bien sûr, à déboucher sur une candidature commune, dès le premier tour, à la présidentielle et aux législatives. Là encore, il faut savoir dégager les voies de la raison. À la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est installé dans une dynamique visible, active, appuyée sur les aspirations à une gauche digne de ce nom. Le reconnaître n’est pas se mettre au garde-à-vous devant un homme providentiel. Ce n’est, là encore, pour personne renoncer à être soi-même. Au demeurant, se préparer à le soutenir activement n’implique aucune mécanique de long terme. On peut le faire dans l’espoir qu’émerge une grande force politique à vocation majoritaire, à la gauche de la gauche ; on peut le faire en souhaitant le maintien du pluralisme partisan existant.
Le choix porte uniquement sur le ou la candidate le mieux à même, en convaincant au premier tour, de permettre à la gauche d’exister dans la dignité, de gagner et de réussir enfin durablement. Un candidat ainsi capable, en rassemblant, de rompre la présumée fatalité d’une gauche française et européenne dominée par une social-démocratie plus ou moins recentrée. En 2007, la faiblesse d’une gauche de gauche éparpillée a fait le jeu de la droite ; en 2012, son dynamisme sera à rebours la clé de la victoire, pour toute la gauche.
Un Front de gauche citoyen, rassembleur et lui-même rassemblé, ouvert à toutes les composantes de la gauche transformatrice : il n’y a pas, à ce jour, dans la réalité telle qu’elle est, de meilleur instrument pour aller de l’avant.

Roger Martelli »


231 commentaires à “Après Guéant, Wauquiez, nouveau roi de la beaufitude”
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  1. maxou dit :

    @ydaho, excuse ma mauvaise lecture...
    j'ai effectivement mal lu.

  2. TetedePioche dit :

    @Maxou
    Il y a le sentiment donné par les commentaires du blog et le vécu sur le terrain militant. Dans le premier cas c'est anonyme, origine non controlée ! Dans le deuxième, les camarades sont identifiés qu'ils soient du PG ou du PCF. Et là ce n'est plus la même impression. Qui flingue le FdG, Mélenchon, le PG, nous les militants PG de base ? Des communistes si attachés à leur organisation qu'ils supportent mal l'idée qu'elle ne soit pas seule ou totalement dominante dans cet espace anticapitaliste. Pas tous, (et d'ailleurs ceux du PC qui ne s'associent pas à cette tendance en prennent plein la tête) heureusement ; ce serait intenable. Mais actuellement c'est dur, assez irrationnel. Nous tenons le cap du Front de Gauche avant tout. En pensant que Jean-Luc Mélenchon a beaucoup d'atouts pour élargir le rassemblement et que ce serait du gachis de s'en passer. Mais dans tous les cas nous soutiendrons et voterons pour le candidat choisi même s'il a une grande moustache.

  3. ydaho dit :

    Merci Maxou, merci, parce que d'aussi longtemps que je me souvienne je n'ai jamais déposé un seul bulletin dans l'urne pour un homme ou une femme de droite ou de la droite déguisée en divers quelque chose... Et bien sur j'ai voté pour des communistes lorsqu'ils étaient "union de la gauche" cela va de soi. Mais aujourd'hui les choses sont différentes, La Gauche est diluée dans le libéralisme et me voilà dans l'autre gauche. Et les troupes de l'autre gauche sont extrêmement disparate et c'est pourquoi je voterais aussi pour la personne qui dirige, on a pas mal été trahi par la gauche (P.S), alors je suis extrêmement circonspect quand a voter pour quelqu'un que je ne connais pas, alors que jlm je sais qui il est et pas depuis seulement deux jours, je sais a quel courant du P.S. il appartenait et aussi ce qu'il a pu faire dans tel ou tel gouvernement. Ainsi que les raisons qui l'ont poussé a partir du P.S. après avoir fait tout ce dont il était capable pour éviter ça. De la même façon qu'il fait pour rendre "compact" le front de gauche. Dans notre système, (la 5 ième), il y a le programme oui certes, mais une fois élu l'homme (ou la femme) fait ce qu'il veut ! Alors je me méfie, et je me méfierai encore plus a l'approche de 2012. Il y a dans ce blog des personnes qui ont été des supporters de Sarko, on peut encore le lire sur leur blog et pourtant les voilà ici encore a chercher la providence, Jean-Luc Mélenchon n'est pas "l'homme providentiel" c'est un homme de gauche tout court et son parcours est de gauche tout court ! Et pour le moment il m'inspire confiance, mais j'attends qu'on parle "sonnant et trébuchant" avant de me décider. Désolé pour André Chassaigne, c'est un élu respectable et respecté du Puy de Dôme pourfendeur des OGM et tenant du non. Mais bon, je le connais pas ! Et sur ce coup la, je ne voterai pas que pour une étiquette, pas plus que même si jlm appelle a voter DSK, parce qu'a mon avis il ne pourra pas faire autrement, je n’obéirai pas !

  4. Alain Guillou dit :

    Assez d'accord avec Martelli, bien que n'ayant rien à f..... d'une "autre gauche" institutionnelle comme opposable au "peuple de gauche" tel qu'il est:
    "À la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est installé dans une dynamique visible, active, appuyée sur les aspirations à une gauche digne de ce nom. Le reconnaître n’est pas se mettre au garde-à-vous devant un homme providentiel. (...)On peut le faire dans l’espoir qu’émerge une grande force politique à vocation majoritaire, à la gauche de la gauche.(..)".

    En tant que "jeune vétéran du PCF", jamais résigné au coup d'Etat permanent que constitue le "pouvoir personnel", militant du NON à la "Constit de 1958" ayant crié encore ce "NON" en 2005, j'ajouterais :
    "on doit le faire dans l'espoir qu'émerge dans le peuple la conscience pour lui-même qu'il est temps de prendre la responsabilité d'une vraie révolution populaire".
    Donc, inutile de faire trainer le débat sur "qui", aux présidentielles. Nous avons celui qui porte le slogan "révolution citoyenne". C'est à nous, tous ensemble, d'aider le peuple à s'approprier un contenu programmatique "partageable" auquel il lui revient, en bonne logique citoyenne de donner tout son sens populaire: La vocation du Front de gauche est bien de devenir un front populaire.

  5. origine incontrolé dit :

    @ ermler
    j'ai 54 ans, j'ai travaillé comme ouvrier saisonnier agricole(à la tache et à l'heure) pendant plus de trente ans mais cela me demandait de me déplacer loin de chez moi, j'ai décidé d'essayer de trouver un travail près de chez moi. Mais malheureusement, du boulot il y en a peu, donc je vis avec le RSA et j'arrive à faire quelques heures de jardinage et de bricolage grâce a une association d'insertion.
    Pôle emploi ne m'a rien trouvé même dans l'agriculture de toute façon Pôle emploi n'est qu'une machine à radier faute de moyens humains et financiers. Je vis grosso modo avec 700 euro par mois, mais je ne me plains pas trop. Par contre ce qui me met les boules graves c'est que l'on puisse me traiter de « cancer » de « fainéant » d'« assisté » etc...
    Oui je profite de dispositifs qui sont mis en place pour des gens comme moi, et alors? Dois je me sentir coupable et de quoi ?
    Avant d’être rsaiste je suis citoyen a part entière.
    Amitiés a vous tous et Mélenchon présidons

  6. Gallant dit :

    Vous écrivez "Les bénéficiaires du RSA socle sont un million cent soixante dix sept mille....Absurde. Ou trouver cinq millions d’heures de travail gratuit à faire ?"
    Cinq millions d'heures de travail gratuit par semaine, évidemment. Soit 306.020.000 d'heures par an.
    Mais notre ministricule ne semble pas, dans ses déclarations, avoir fait la différence entre un RSA socle et un RSA complémentaire.
    Selon les derniers chiffres de la Caisse Nationale des Allocations Familiales, 3,79 millions de personnes bénéficiaient du revenu de solidarité active fin 2010.
    A raison de 5 heures par semaine, cela représenterait donc en réalité, par an, 985.400.000 heures de travail non payé.
    Cela signifie que l'Etat et les collectivités locales ont une disponibilité d'un milliard d'heures de travail à offrir. Pourquoi ne les trouve-t-on pas dans les listings du Pôle Emploi ?
    Pourquoi, puisqu'il y a tant d'heures de travail disponibles, le Pôle emploi montre-t-il tant d'empressement à radier les bénéficiaires pour un retard à une convocation, ou, pire, pour une non-réponse à une convocation non envoyée ?
    Au fait, n'est-ce pas un certain Laurent Wauquiez qui les a créés, ces Pôle Emploi, où on ne trouve jamais le moindre emploi à pourvoir ?

  7. jean ai marre dit :

    @ 147 Hermier,

    La discussion ne doit pas porter seulement sur les fracassés de la vie , je te le concède. Il existe des personnes qui sont démunies de tout, même de l'espoir de pouvoir travailler. Mon message @ 142, faisait echo à ces gens là, dont on ne parle jamais.
    Ce qui est révoltant, insoutenable, inadmissible, ce sont les propos tenus par le dandy de service et de se rendre compte que le geste n'est pas isolé, qu'en Suisse ça a eu lieu., qu'une odeur nauséabonde se répand.
    Si le préposé de service, veut qu'il y ait une différence entre les plus bas salaires et les minima sociaux, il faut simplement relever le SMIC et le porter à 1500 €
    Comment supporter que l'on mette en péril la cohésion de notre société par la volonté de garder le privilège de certains ?
    Ce gouvernement n'a pas de tête, il balance par dessus bord ce qui peut lui attirer des sympathies. Sur ce coup c'est manqué.

    Il ne faut pas tomber dans le catégoriel, et exiger, contraindre un minima social pour tous. Point barre.
    C'est indigne de la part d'un représentant de la République Française de qualifier l'assistanat de "cancer de la société Française "
    Nous, associations, allons trouver tous les élus et en débattre. Il faut qu'ils connaissent notre colère.

  8. ydaho dit :

    De toutes façons le "discussion" n'a pas de sens, le tout est de répondre a cette question : est on solidaire et alors la réponse a propos du RSA est évidente, ou bien privilégions nous la "charité" ? Et dans ce cas on rejoint les Wauquiez et compagnie et on coupe les poil de cul en 4 pour se donner bonne conscience...
    Je suis solidaire et beaucoup ici le sont, le reste n'est qu'anecdotes !

  9. francis dit :

    Le RSA, est l'un des devoirs de la fraternité envers les malheureux et tout le problème c'est que la fraternité n'a pas de socle constitutionnel je pense, à part sur la décoration de nos frontons (les commentaires d'un juriste serait bien venu ici). Comme nos grands décideurs - c'est pas mes représentants - passent tous les jours dessous, ils ont tendance à l'oublier ;-) Plus sérieusement, dans le marbre de la loi, et en premier lieu dans la Déclaration des Droits de l'Homme d'où tous le droit découle - puisqu'on reparle enfin de constituante -, vous la voyez où la fraternité ? L’intérêt Général, Idem ! Ces valeurs-concepts ne sont pas fondées. Je reviens dessus (hors épisode Descartes/Webmaster ;-) car il me semble bien que tout vient de là. Wauquiez en libéral qui se respecte dérive vers la culpabilisation des pauvres de bon droit si j'ose dire ! Cette question de déclaration de l'an I qui introduit des droits économiques et sociaux aux "malheureux", quoi qu'en dise notre philosophe libéral de service le niant, n'est donc pas une petite question ! Ensuite pour ceux dont la notion n'est pas"naturelle", vont chercher ce qui légitime cette fraternité concrète (RSA...). Mais je m’arrête là, car c'est un peu une révolution culturelle et en quelques lignes ! A l'impossible nul n'est tenu.

  10. redline69 dit :

    C'est ignoble ce que l'UMP fait contre le RSA !
    J'ai même du mal à l'imaginer comment un parti du républicain peut il généraliser et vouloir briser une protection ultime de nos concitoyens. A ce rythme même le FN risque de devenir moins effrayant que l'ump.
    Notre solidarité va vers les chômeurs, les précaires !
    Il y a de l'argent pour balancer des missiles ! Il y en aurait plus pour les pauvres, les malades, les handicapés de la vie !
    L'UMP se moque du monde !
    Invitons tous les RSA à s'inscrire en mairie pour voter et botter les fesses de l'UMP.
    D'accord avec l'internaute qui à dit que le pole emploi est "une machine à radier".

  11. bertgil dit :

    "Mais tout le ps fait prendre un risque immense à toute la gauche"
    Le PS n'est plus de gauche depuis longtemps. Confirmation dans les écrits de "terra nova". Le PS recherchera des accords avec le ou les centres. Comme Guy Mollet en son temps.

    "Toute leur stratégie repose sur le reflexe du vote utile"
    Le vote utile ne peut étre envisagé que pour des partis qui sont proches, et partagent un minimum de corpus idéologique. Or, le PS n'est plus un parti proche. Le PS considére la mondialisation comme incontournable. Donc les délocalisations sont incontournables. Le PS est un adepte de l'europe ouverte à tous les vents. Une europe qui devrait protéger, mais qui n'est qu'un vaste marché faussé. A terme il ne faut pas s'y tromper, si des protections ne sont pas mises en place ça sera l'allignement sur les chinois, indiens. Le vrai vote utile c'est le vote pour Mélenchon.

  12. Erick dit :

    Bravo pour avoir rabattu le caquet de Wauquiez, qui, pour des raisons personnelles, insultent ce que les media nomment ma dignité, mais que je nommerai "humanité".
    De la provocation sur le yatch de Bollorré à la dénonciation de ces pauvres privilégiés du système, la continuation s'incarne dans l'humiliation faite aux plus pauvres, à l'ignorance étalée de leur existence. Qu'importe qu'ils existent, puisque les riches, eux, ne voient pas leurs privilèges touchés. Alors que des patrons augmentent leurs salaires de 500 %, il faudrait que les pauvres bossent gratos ? Cette violence inouïe est le dernier avatar de la droite décomplexée qui n'a plus peur de la moindre indécence, ouvrant au débat public un champs du possible fondée sur la régression quasi anale de la vision de la société.
    Dans ce champs, le F.N. entre joyeusement, puisqu'il est possible de tout dire. Ainsi un parti fasciste se normalise.

    Pourtant les skins qui, à lyon hiers ont défilé, persistent à montrer que le F.N. n'a pas changé, et que derrière la blonde aux yeux bleus il y a bien un autre roquet, Gollnisch, qui tels les rappels lancés par l'inconscient, montre la face et le fond hideux et réels de l'idéologie de Marine Le Pen.

    Il est temps de montrer notre visage unitaire, notre corpus de pensée idéologique, fondé sur le marxisme, la référence aux Front Populaire, au Conseil National de la Resistance. Communiste, je m'engage pour Mélenchon. Mais si c'est Chassaigne qui devait briguer la présidence, je ne perdrai pas d'énergie. Le culte de la personne ressemble trop aux dérives du présidentialisme. Alors foin des querelles de chapelle. Sinon nous nous refermerons tous dans notre champs de l'impossible rêve.

    Le texte de Martelli ressasse des choses mille fois dites, en dehors du prétexte du retrait de Besancenot. Ne faites pas l'étonné qu'il vous soutienne, s'il vous plait. Il a laché le P.C.F. !

    Sa ritournelle de bon sens doit maintenant se concrétiser. On a trop...

  13. brelge dit :

    DSK arrêté à New-York! Décidément, les sondages sont une machine à brasser du vent et la vie est toujours plus inventive que ceux qui l'enferment dans des pronostics. Si la chose est aujourd'hui confirmée, je n'imagine plus qu'il puisse se présenter à l'élection présidentielle. Détails ici dans Libé : http://www.liberation.fr/politiques/01012337464-le-directeur-du-fmi-strauss-kahn-arrete-a-new-york-pour-agression-sexuelle

  14. Jean-Mi 41 dit :

    Quel beau Dimanche a commencé ! Coup de tonnerre dans la plupart des médias dès ce matin. Sous réserve de la présomption d'innocence, c'est bien pour «agression sexuelle, séquestration de personne et tentative de viol» que DSK va probablement être inculpé et jugé aux USA (de source policière). Ca nous évitera sans doute aussi à nous Français de nous faire politiquement entuber un peu plus !

  15. FMI-FMR dit :

    L'actualité nous oblige à penser que le PS devra présenter un autre candidat, Martine Aubry devrait en catastrophe incarner un PS qui sera déboussolé puisqu'ayant dorénavant presque donné les clefs au futur-ex directeur du FMI et ne visant que les parts de marché électorales classes moyennes.
    Avec le retrait de O.Besancenot, que de place pour le candidat du front de Gauche qui saura proposer des idées nouvelles pour se débarrasser d'un capitalisme à l'agonie en se démarquant fortement de l'extrême droite positionnée sur un pseudo-discours populaire destiné à séduire l'âme boutiquière; d'exclusion, de sécuritaire/sécurité et de capitalisme du salarié.

  16. citoyenne21 dit :

    Wauquiez en lançant un tel pavé, savait à quoi s’attendre :
    En fait il a été envoyé pour tester l’opinion avec la pire des marotte du FN, celle qui consiste à s’en prendre aux plus faibles sous prétexte qu’ils affament ainsi les pauvres. En somme, les plus pauvres doivent aider les moins pauvres. Pas Bouygues, Bettencourt ou Tapie ! bien sûr.
    Histoire aussi de ramener quelques voix FN à sarko.
    Wauquiez est donc kamikaze : si ça marche et si Sarko est réélu, son avenir est garanti. Si ça foire, on aura vite oublié ce monsieur, esclave volontaire se sacrifiant pour son maître.
    Il faut arrêter de croire que Wauquiez s'est fourvoyé tout seul à l'insu de son maitre ! Et comédie que ces remontrances et désapprobations de surface de Bachelot ou Fillon ! Wauquiez a juste été télécommandé par Sarko, il faut bien se mettre cela dans le crâne : nous avons affaire là à une bande de voyous et Sarko est prêt aux pires machinations pour être réélu et il faut miser à les éliminer tous !
    Perso moi j'en ai marrre de ces querelles entre communistes et non communistes, je suis venue ici parce que je trouve que Jean-Luc a du cran ! Et ce serait une erreur que de ne pas le choisir pour nous représenter en 2012 ! André Chassaigne a l'air de quelqu'un de très intègre mais cela lui suffira t-il à s'imposer ? Et donc si ce choix est porté sur lui, c'est lui qui va venir faire les débats télé et les meetings à la place de Jean-Luc ? Désolée mais là je ne croirais pas du tout en la portée de notre action car si Mélenchon est inconnu chez pas mal de monde encore alors je n'ose même pas imaginer que Chassaigne puisse parvenir à se faire connaitre en un an ! Pour l'instant j'ai dû voir Chassaigne qu'une seule fois intervenir à la télé et encore par hasard ! De quoi laisser des traces indélébiles, en effet, dans la mémoire des citoyens ! On ne peut imaginer de meilleur candidat que Jean-Luc et puis c'est tout, il n'y a pas à tergiverser !

  17. Sonia Bastille dit :

    @Jean-Mi 41 (165)
    Non ce n'est pas un bon dimanche ! On ne peut se réjouir, si les faits graves sont exacts, du désastre d'abord personnel, familial qui touche un adversaire politique ! Nous devons toujours combattre nos adversaires politiquement et idéologiquement et non pas faire réjouissance de ce qui les accable à tel ou tel moment de leur vie. Nous devons être prudents et respectueux de la présomption d'innocence. Je pense, à l'instant où je rédige ce commentaire, à la fois à la personne victime et aussi à DSk et à ses proches et à ses proches, et vos propos me gênent et me choquent !

    @Webmestre
    Je souhaitais poster ce commentaire, les faits reprochés à DSK sont graves et accablent la personne et ses proches. Il doit bénéficier de la présomption d'innocence. Laissons faire la police et la justice. Le commentaire de Jean-Mi41 m'a interpellée et choquée ! On n'est pas obligé de se réjouir des malheurs, des fautes, des accablements, des faits graves de nos adversaires politiques. On n'est pas obligé d'en rajouter !

  18. citoyenne21 dit :

    Allez bon Sonia là cessez de prendre cet air offusqué parce que certains ici se réjouissent des malheurs du pauvre DSK ! Ce n'est pas la première fois qu'il est soupçonné de tentative de viol et la dernière fois ce fut étouffé ! C'était lors d'une émission télé que cela été évoqué par une journaliste ! Après elle a peut être été payée pour se taire ou intimidée ou menacée pour ne pas aller jusqu'à porter plainte ! Le pognon permet tout ! J'espère que cette fois-ci, ce sera prouvé et qu'il s'en prendra un maxi dans les dents ! Ce ne serait que justice ! Il y en a marre des gens qui prennent sa défense en prétendant que DSK a le droit de vivre sa sexualité débordante comme il l'entend !

  19. Gabriel M dit :

    D'accord avec Jean-Mi 41, que l'unique candidat de gôche pour journaliste soit évacué pour vulgarité excessive me semble tout un symbole de l'immense misère symbolique qui nous accable tous et toutes. La gauche sauvée par la queue? Autant en rire.

  20. origine incontrolé dit :

    @sonia bastille
    vous avez raison de dire que l'on ne peut ce réjouir de ce qui peut accabler un adversaire politique dans sa vie privé par contre si les faits(agressions sexuelles) sont avérés toutes mes pensées vont à la victime car c'est elle qui à souffert physiquement et moralement et cela on ne peut le passer sous silence.

  21. Nicolas 70 dit :

    Il n'est pas décent d'attaquer DSK sur sa vie personnelle.
    Après au niveau politique, Hollande, Aubry auront-ils une politique autre que celle proposer par DSK ?
    Ce sont tous des enfants putatifs de Jacques Delors et des européistes convaincus.

  22. albert r dit :

    Il faut se réjouir sans remords de la mésaventure de DSK.
    Pensez à la revanche du peuple grec, qu'il a traité avec une morgue de classe révoltante. Pensez à la rage des éditorialistes qui soufflaient depuis des mois dans la baudruche DSK pour lui faire occuper tout le champ politique. Pensez au soulagement des électeurs de gauche qui ne seront plus contraints de voter pour le directeur du FMI si le PS est majoritaire au premier tour.
    On peut regretter que l'Histoire utilise des chemins de traverse pour avancer ses pions, ou que la libido l'emporte sur la lutte des classes, ou que le débat politique soit aboli par le fait divers.
    Mais vindieu! l'ironie de l'histoire est énooorme.Commençons par en rire, du rire de Gargantua ou de Pantagruel! On n'a pas tant que ça d'occasion de se consoler ces temps-ci...

  23. citoyenne21 dit :

    A Nicolas 70 : Vu l'indécence de ce Monsieur FMI, je ne vois pas pourquoi nous aurions à être accablés par ces malheurs ! Si ce monsieur a de graves difficultés à se contenir sexuellement devant toute femme qui passe devant lui, j'estime qu'il n'est pas en mesure d'occuper les plus hautes fonctions de l'Etat car il y a une différence entre vivre des relations adultères (que connaissent tous les hommes politiques en général et tous citoyens ordinaires) et apporter du désordre pour des pulsions sexuelles incontrôlées ! Un citoyen ordinaire sera jugé sévèrement pour des actes similaires alors que DSK, si est prouvé ses tares et sa culpabilité dans cette affaire, se fasse soigner lui aussi comme tout citoyen ordinaire !

  24. Commandant P. dit :

    Rire rabelaisien ? Oui, c'est salutaire
    Mais avant de rire, réfléchir !
    Etant donnés les enjeux, il n'est pas interdit de penser à un piège, grossier, mais toujours possible dans le monde des affaires et de la guerre économique, cela s'appelle "une chambre garnie". Maintenant, il était de l'honneur de DSK de résister et de réfléchir en homme politique responsable.

  25. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,
    Affaire DSK, une seule question, à qui profite "le crime"? La ficelle me parait tellement grosse...
    Bon dimanche

  26. citoyenne21 dit :

    Exactement commandant P ! Si il s'agit d'une chambre garnie, DSK de par ses fonctions, n'avait qu'à résister à un appât trop affriolant mais ce n'est pas dans ses capacités visiblement ! La justice américaine étant moins laxiste que la nôtre, j'ose espérer qu'il ne passera pas entre les mailles du filet, si sa culpabilité est avérée (piège ou pas piège) ! Un homme évolué se doit raison garder avant toute chose ! Vu toutes les occasions qu'à DSK de s'adonner à ses penchants, c'est un peu bête d'avoir voulu en abuser une fois de trop...

  27. numero ouno dit :

    DSK doit être puni si les faits sont avérés. Un(e) autre le remplacera à la tête de FMI qui mènera la même politique et un(e) autre le remplacera au PS pour mener la même politique. Je ne vois aucune raison de se réjouir.

  28. Philippe dit :

    Haro sur le baudet !
    Encore et toujours ces mêmes commentaires sur DSK.
    Même si je ne partage pas sa "sociale démocratie", est-il concevable d'éreinter un homme sur sa vie personnelle?
    D'abord laissons faire la justice. Evitons de condamner avant d'établir des faits et prouver sa culpabilité.
    Complot politique? Dérive personnelle?
    Comment croire qu'à quelques mois d'une échéance capitale cet homme habile puisse commettre une si grossière erreur?
    Sans doute cette nouvelle affaire lui sera reprochée et se paiera dans les prochaines intentions de vote.
    Je le redis, Socialiste et fier de l'être et le vivre, je soutiens M.Aubry et F.Hollande.
    Messieurs les censeurs, un peu de dignité si vous n'avez pas de courage.

    [Edit webmestre : Vous êtes d'une singulière mauvaise foi! Depuis que la discussion a commencé sur ce sujet, les commentaires s'établissent équitablement entre la défense de DSK et son accusation, chaque fois pondérée d'un rappel de la présomption d'innocence. Vous recommandez donc que l'on censure tout ceux qui ne sont pas de votre avis ?]

  29. jc de Seraing dit :

    Jean-Luc Mélenchon n'attaquera jamais ses adversaires politiques sur leur vie privée mais bien sur la politique qu'ils proposent et c'est tout à son honneur. Si DSK a fait une faute, il y a une justice pour le juger, le condamner et peut-être l'empècher de se présenter à l'élection présidencielle mais il a le droit de se défendre s'il n'est pas coupable et même s'il l'est. C'est quand même surprenant qu'en une semaine, il y a l'histoire de la porche maintenant un viol, il y aurait du coup monté derrière tout ça que je ne serais pas surpris. Il faut se méfier de tout avec la droite ou plutôt l'extrême droite qui préside actuellement. Jean-Luc Mélenchon gagnera grâce à ses compétences, sa détermination, son expérience, son carisme et surtout son programme pour diriger le pays dans l'intérêt général. Avec Jean-Luc Mélenchon, présidons.

  30. citoyenne21 dit :

    A Philippe : votre soutien à Hollande et à Aubry me laisse de marbre ! si je suis ici, c'est pour un tout autre programme, bien plus délicieux ! Que DSK paie comme tout citoyen ordinaire, sa note à la société qu'il aura corrompu par ses actions, si il est avéré qu'il a fauté ! en tout cas moi je suis ravie oui qu'il puisse ne plus faire partie de la liste des présidentiables pour 2012 !

  31. Berdagué dit :

    Certes il ne faut pas en rajouter, mais ça déborde dans le champ politique étant donné la fonction du présumé innocent et futur candidat à la candidature du PS ça change la donne politique comme jamais, étant donné comme favori des soc-démo-lib et de tous les sondeurs d'opinion.
    Dans 15 jours le Programme du Front de Gauche : une immense bise de vents frais non pollués sera offert à notre peuple, au prolétariat des ouvriers, couches moyennes payant presque tout, aux commerçants,artisans, cadres de direction et à tous les privé-e-s d'emploi normal CDI si scandaleusement accusé-e-s.
    Cartes sur table le peuple jugera et balayera toutes les spéculations surtout si le choix clair du candidat Jean-Luc Mélenchon est fait.

  32. rosay dit :

    Bonjour à tous,
    Dominique est le méchant, François est le gentil. Il à maigri et se présente comme le plus beau pour la candidature ! Avez-vous compris ?
    à + Rosay.

  33. Morel Bernard dit :

    Qu'il soit issus du PG ou du PCF, je voterai pour le candidat du Front de Gauche, sans aucune hésitation, car je pense à toutes ces femmes seules avec leurs enfants, à tous ces hommes qui triment du matin jusqu'au soir pour nourrir leurs familles, à tout cet espoir que représente pour eux le Front de Gauche, moi je suis retraité et ma femme aussi avec pour moi une retraite correcte, pour ma femme une toute petite retraite, mais nous pensons à nos enfants et petits enfants, et à tous nos camarades des classes laborieuses et ouvrières.
    Alors osons avec Mélenchon ou un autre. Présidons !

  34. eric dit :

    DSK. Ce n'est pas le sujet. Mais l'angle de cette affaire n'est il pas la défense de la victime ? Comme dans toute affaire de viol ou de tentative.

  35. franck dit :

    Encore une fois... vive Mélenchon et 6e République virons tous ces magouilleurs de l'argent des idées et du cul.

  36. ydaho dit :

    Moi perso, ce dimanche matin cela me rappelle seulement combien est fort l'adversaire, bien plus fort qu'en 2007, aujourd'hui il possède tous les leviers du pouvoir et visiblement ceux ci sont actionnés.. Voilà aussi pourquoi je pense que le ou les candidats (es) qui l’affronteront en 2012 devront être soit irréprochables soit imperméables a la calomnie et aux coups montés ! Cette campagne sera un champ de bataille et il ne s'y parlera pas beaucoup de politique ! et encore, nous n'avons pas encore atteint le "moment" du petit prince de l’Élysée, la, il sera ardu de lui répliquer dans le même registre !
    Bon dimanche a tous...

  37. TetedePioche dit :

    Dans le cas DSK il y a maintenant (de nouveau) la facette "pulsions sexuelles" pour laquelle il faut laisser la justice enquêter y compris sur les possibilités de piège tendu au Grand Homme. Mais elle remet en évidence une autre facette du bonhomme qui faisait escale dans une suite à 3000 euros la nuit ! Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec Jean Luc quand il répond à Bourdin à propos de la Porsche que d'être riche n'est pas un problème pour être de gauche. Je crois au contraire qu'il est profondément antinomique de parler de socialisme, se dire socialiste quand on claque du fric ainsi. Quel mépris pour l'humanité, la vie simple et ordinaire traduit ce mode de vie où on consomme en une nuit d'hôtel six mois de RSA. Et je ne parle pas des à-côtés du même acabit, ni du fait que ce n'est pas une dépense exceptionnelle mais un mode de vie. S'il y a cancer dans notre société, le simple fait d'imaginer que des personnages tellement coupés des réalités du peuple, des peuples, puissent le représenter en est un symptôme puant. Surtout en se disant de gauche. Quel galvaudage du mot. Nous savons par son programme, ses options politiques que le Parti Socialiste n'a plus rien à voir avec le socialisme. Mais l'exposition des frasques de DSK montre que culturellement pas grand chose ne sépare ses principaux dirigeants de la bande du Fouquet's et des invités des yatchs bolloréens.

  38. de passage dit :

    Pour moi, cette affaire DSK pue la machination à plein nez.
    Vous allez prendre un avion, et vous ne trouvez rien de mieux que de sauter sauvagement sur une nana en sortant à poil de la salle de bain?
    Après l'histoire de la Porsche, il était prévenu qu'on ne lui passerait rien, alors, c'est énorme!
    Sarkozy veut choisir son adversaire. La dernière fois, Ségolène, en 2012, Hollande!

  39. ydaho dit :

    Tiens, maintenant la presse écrite et les médias audiovisuels semblent crédibles a certains... Décidément la technique "du ver est dans le fruit" fonctionne toujours aussi bien.

  40. Restons calmes et essayons de faire la part des choses. Bien évidemment, tant que le preuve de la culpabilité de DSK n'est pas établie indiscutablement, on ne peut porter d'appréciation définitive. Il peut très bien être coupable, comme il peut être victime, pour maintes raisons, d'une machination (Monsieur de La Palice ne dirait pas mieux...). Sur un plan strictement politique, je regretterais que DSK ne soit pas candidat, pour un motif dont j'avoue qu'il est spécieux, pour ne pas dire "tordu"... J'ai la conviction que la candidature de DSK ferait exploser le PS quand toutes les turpitudes iéconomiques (et non pas personnelles, à les supposer établies) de DSK seront portées à la connaissance du grand public. Il est grand temps que l'abcès du ralliement d'une certaine gauche de droite à l'ultra libéralisme réactionnaire et mondialisé soit crevé. Or DSK incarne de façon exemplaire cette dérive. De plus, il ouvrirait un boulevard idéologique et conceptuel au Front de Gauche.

  41. Rachel dit :

    Bon, DSK est sûrement écarté. Maintenant, c'est dit, reparlons de politique, s'il vous plaît ! Voilà ce qu'ils attendent, qu'on ne réfléchisse surtout pas, et qu'on tombe dans le piège de la personnalisation et de la politique spectacle ! En boucle ! Après la Porsche, le cul, et après, quoi ? Ne tombons pas dans ce jeu-là ! Comme dirait Jean-Luc : dignitas et gravitas !

  42. antigone dit :

    DSK RIP! mais Il aurait mieux valu pour nous, qu'il soit battu sur le terrain de ses idées, car c'est elles que l'on combat et c'est sur ce terrain là que je voulais le voir à terre.
    C'est l'agression que représente le libéralisme et pire le social libéralisme que nous devions démasquer. J'ai comme un goût de combat volé. Car jamais jamais que ce soit Mélenchon ou le FdG qui le demande au 2e tour, jamais je n'aurais voté pour un social libéral.
    J'ai quand même une pensée pour les grecs qui doivent exulter aujourd'hui !

  43. Marcailloux dit :

    Pour ne pas s'abandonner aux pulsions de tous ordres, un retour à l'essentiel me parait salutaire.
    Et l'essentiel me semble t-il c'est de fournir le moyen (c'est dans la constitution) à tout ceux qui le désirent, de vivre de leur travail, c'est à dire leur contribution à la création de richesses nécéssaires à la vie en communauté.Or que constatons nous, y compris dans la réaction bien compréhensible à chaud de Jean-Luc Mélenchon, vis à vis de l'épisode Wauquiez? Que les uns et les autres ne font que chercher à boucher - ou déboucher - les trous du tonneau des Danaîdes. Des mesures à l'emporte pièce d'un coté pour éventuellement flatter la pulsion conservatrice des uns, puis des réactions épidermiques des autres destinées à montrer son engagement auprès des défavorisés.
    Mais, face à ces tactiques politiciennes, où est le grand projet national qui peut permettre aux exclus de la table d'abondance d'espérer une existence digne, avec un salaire décent et un statut sécurisant à minima ?.Quel projet concret, volontariste et ambitieux de relance de l'industrie ?.
    Le "rabotage" du revenu certes inacceptable des uns ne résoudra pas le problème économique pour autant. Le symbole oui, mais avec des mesures courageuses et ambitieuses aussi.
    La vindicte, les diatribes à l'égard des opposants, fussent ils absurdes, voire abject, ne constituent ni un argumentaire ni un programme.

  44. maxou dit :

    Évidemment, d'abord du côté de la "présumée" victime !
    Mais, attention, attention, attention à la présomption d'innocence aussi !
    Et surtout de ne pas faire d'amalgame (…)
    il faut combattre la politique droitière du PS,et rien d'autre...
    Évidemment moi aussi je pense que le PS n'est plus un parti qui peut se réclamer de gauche.
    Ne pas faire d'amalgame avec la richesse d'un homme, par richesse j'entends bien la fortune !
    Il faut se souvenir que François Hollande a fait l'erreur de dire qu'il n'aimait pas les riches, et quand on lui a posé la question à partir de quelle somme un homme peut être considéré comme étant un homme riche, sa réponse avait été, si mes souvenirs sont bons 3000 euros par mois, alors là, que n'a-t-il pas entendu !
    Il ne faut surtout pas combattre le PS sur ces valeurs là !
    Le PS n'est plus de gauche, ça on le sait depuis longtemps, et il ne faut surtout pas profiter de cette affaire qui n'a rien à voir avec la politique du PS.
    Même si, ne l'oublions pas, nous avons combattu Sarkozy en se servant du Fouquet's, (avec raison d'ailleurs)...
    Alors, pour l'instant, présomption d'innocence point barre...
    Veuillez m'excuser si j'ai l'air de donner des leçons, mais je veux vous assurer que ce n'est pas le cas.
    maxou

  45. AirOne dit :

    L'affaire DSK vient en écho à ce que disait Jean-Luc Mélenchon chez Bourdin, entre autres. Etre candidat à la présidentielle, ce n'est pas une partie de plaisir, votre vie privée est sous les projecteurs, et le moindre faux pas se paie sans attendre.
    A l'heure qu'il est, il serait indécent de tirer des conclusions dans un sens ou dans l'autre, en respect de la présomption d'innocence d'un côté, et par respect pour la présumée victime de l'autre.
    Vrai ou faux, la candidature de DSK est désormais exclue. A titre personnel, je trouve que celle de MArtine Aubry serait douteuse eu égard à sa façon pour le moins cavalière de traiter l'affaire Guérini révélée par Montebourg.
    Reste Hollande, dont les positions sur le fond ne sont pas si éloignées de celles de DSK.
    Quelque soit l'adversaire désigné, il faudra rester fort, et souhaiter d'autant plus de courage au président du parti de gauche pour porter son beau programme !

  46. de passage dit :

    Si DSK renonce, Borloo a ses chances!

  47. Arte dit :

    Silence ! Soyez de Gauche. Celle de l'humanisme : Confiance en la justice, et pas de commentaire !

  48. jean ai marre dit :

    @ citoyenne 21, @ Sonia Bastille, et tous les autres,

    Je m'en tape que les médias disent que DSK soit comme ceci ou comme cela. Ce qui m'importe c'est le jugement de justice, eux seuls auront les preuves pour en décider.
    Entrer dans le jeu de la médiatisation sur l'individu c'est accepter les principes de la droite sur l'homme providentiel, vous savez celui qui pense pour nous, qui veuille sur nos bonheurs, dormez en paix bonnes gens....
    A l'instant où la gauche doit retrouver ses fondamentaux, il faut peut être rappeler cet axiome.

    L'infâme déclaration du dandy Wauquiez est des plus urgente à régler, aussi, nous, Association, allons porter notre colère aux élus de droite et de gauche et nous publierons leurs déclarations.
    Cet acte responsable est bien plus important.

  49. ydaho dit :

    Pour illustrer tous les propos sur le RSA, voila un lien qui en dit long sur l'etat "social" de personnes qui ont travaillés toutes leur vie, (ou essayé) mais a qui le "système" ne laisse que peut de chance de vivre dignement de leurs retraite... Et encore "ceux-là" ont un foyer..
    http://www.leprogres.fr/loire/2011/05/15/janine-et-rene-on-ne-sait-pas-comment-on-ferait-sans-aide

  50. Vincent Christophe LE ROUX - PG 06 Nice dit :

    DSK obsédé, on le savait depuis quelques temps et notamment son incartade avec une stagiaire du FMI mais est-il aussi un violeur?
    Ca me paraît tellement énorme que j'appelle à la plus grande prudence avant de participer à une curée. C'est peut-être un piège qu'on lui a tendu. "Calomniez, calomniez, il esn restera toujours quelque chose" disait quelqu'un. Après le coup de la Porsche, je commence à trouver que ça fait un peu gros et rapproché. Et vous savez tous à quel point DSK est l'antithèse de ce que j'aime et respecte. Ce n'est donc pas en défense du baron du FMI que je tiens ces propos mais je ne veux pas me retrouver con, d'avoir sauté sans discernement dans la marmite et participé à une curée si par hasard celle-ci devait se révéler fondée sur des faits imaginés...
    En outre, toute personne est présumée innocente jusqu'à ce qu'elle ait été déclarée coupable par un tribunal. Je suis républicain, démocrate, humaniste et ce principe essentiel me tient à cœur, jusques et y compris pour ceux que je considère comme mes adversaires politiques ou de classe. La police de New York, ce n'est pas un tribunal et l'accusation d'une personne n'est pas une preuve. DSK pourrait très bien être abusé par des accusations infondées. Là il ne s'agit pas d'une stagiaire qu'il connaît mais d'une anonyme d'un hôtel. Cette femme pourrait très bien avoir été mandatée et payée pour mettre DSK en sale posture. Prudence à tous...Oui, je suis méfiant devant ce genre de scoop. L'Histoire est riche de ce genre de traquenard... Monica Lewinsky n'était pas qu'une simple jeune stagiaire avide du sex...ophone de Bill...Clinton mais bien des éléments tendent à penser qu'elle avait été coachée par les services secrets israéliens. Un de nos vieux Présidents de la Troisième République est "mort au combat"... amoureux avec une femme qui n'était pas la sienne mais celle de beaucoup...Tout le monde a entendu parler de Mata-Hari, agent des Allemands durant la première guerre.


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