15mai 11
oici une note imprévue. J’avais raisonnablement bouclé les sujets qui m’intéressent quand est venue cette nouvelle glauque de New York. Je me trouvais hors de Paris, en famille, si bien que je ne pouvais répondre aux nombreuses sollicitations téléphoniques dont je faisais l’objet à propos de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York. Cependant j’ai rédigé un petit communiqué par SMS pour l’AFP. Voici ce que j’ai déclaré en pesant mes mots.
Merci à Jean-Jacques Duval pour l'illustration de ce billet.
« Je suis consterné. Je souhaite que ce soit faux car le viol est un crime. Il y aurait alors une victime. C’est déjà assez de l’humiliation que cette information provoque parmi les siens. J’appelle à la retenue. Ne jugeons pas avant de savoir. » Je ne crois avoir grand-chose à rajouter, à cette heure. J’ai écouté les réactions dès que j’ai été à portée d’une radio. Je suis assez content de constater que tout le monde se tient bien, à une ou deux exceptions près. Madame Le Pen et Bernard Debré. La vérité est que toute parole est imprudente. Non seulement par ce que Strauss-Kahn peut être innocent de ce qu’on lui reproche. Mais aussi parce que dans le cas contraire il y a une victime, il faut le rappeler. Je suis un peu surpris de voir que personne n’a l’air de se préoccuper de la femme de chambre de l’hôtel. Affabulatrice ? Peut-être ! Mais si c’est une victime, alors qui la plaint ? Nos paroles ne doivent-elles pas inclure le respect qui lui serait dû ? Personne n’a l’air d’y songer pour l’heure. Je suis étonné de constater que pas un commentaire de femme politique n’envisage cet aspect du drame, c'est-à-dire cette personne là. Une femme de chambre, c’est moins intéressant ? Comme si tout était dans le commentaire de la scène. La politique spectacle éteindrait-elle tout sentiment humain ? Finalement, quoique l’on dise, on dira mal. De toute façon la poubelle est ouverte et les bêtes vont se disputer les ordures.
Ce qui m’avait bien fait aimer ce week end c’est la lecture de la une du « Nouvel Observateur ». « Ils ont tout » hurle la nouvelle maquette. «L’argent, le pouvoir, les privilèges… » Bigre ! Ca sent le populisme à plein nez ça ! Et le sous titre : « enquête sur la nouvelle oligarchie française » ! Oligarchie !!! Et ce n’est pas tout. L’éditorial de Laurent Joffrin est titré « Comme en 1788 ». Au secours ! La gauche revient ! Au Nouvel Observateur ? Pourtant ce journal était parfaitement sain. Social libéral grand teint poursuivant d’une haine sectaire et violent tous ceux qui lui résistent. Partisan de Gaston Deferre et de l’alliance avec le centre au moment où l’union de la gauche se cherchait, répondeur automatique du rocardisme contre François Mitterrand et l’union de la gauche et ainsi de suite sans trêve ni repos de façon si bestiale que même Jacques Julliard a fini par partir pour « Marianne ». J’aime comme une touchante vieillerie cette sorte d’acharnement sectaire qui n’a plus lieu ailleurs. Avec quel souci du détail qui tue ! Par exemple quand ils font la galerie des portraits des candidats, je suis le seul représenté en train de faire une grimace. La même (ouf !), tout le temps, chaque fois. Hé ! Hé ! ça c’est la classe ! Donc personne ne ricanera le jour où l’hebdomadaire rose bonbon prétendra découvrir l’eau chaude ou le fil à couper le beurre. Et cette fois-ci pas davantage quand il nous révèle l’existence d’une « nouvelle oligarchie » qui tient tout dans ce pays. Pas une ligne n’évoque le fait que la découverte du grand journal d’investigation en fauteuil club est déjà l’objet d’une bataille idéologique de première grandeur depuis des mois, que plusieurs livres ont paru sur le sujet, que le journal Marianne a donné des dizaines d’articles sur le sujet, que l’Humanité a déjà sorti des dizaines de pages d’exemples.. Et bien sûr que c’est le thème central du mien qui a tant indigné la longue cohorte des éditorialistes de ce journal. Passé la rigolade sur la veulerie d’équipe capable de tels virages sur l’aile, je me dis que la bataille avance puisque même les sommets de la petite bourgeoisie médiacrâte commencent à comprendre que cette société n’est pas un avenir pour elle davantage que pour qui que ce soit.
Mais monsieur Laurent Joffrin croit-il vraiment ce qu’il dit quand il écrit : « Le système politique français n’est plus exactement une démocratie. Il est oligarchique. Il est concentré entre les mains de quelques uns, les happy few, les nobles sans particules. » Puis, en conclusion : « sous les atours d’une modernité chatoyante un nouvel ancien régime chemine subrepticement ». S’il le croit alors je lui annonce qu’il est positionné sur les fondamentaux du programme partagé du Front de Gauche. Cette ligne c'est exactement celle que présente le premier numéro de la revue du Parti de gauche qui vient de paraitre. Dès lors, rien ne justifie notre mise au ban de son journal. Mais il existe une autre hypothèse. Qu’il le croit ou non peu importerait. Il s’agirait seulement de récupération. Il serait juste question de remettre à niveau, en quelques sortes, pour pouvoir vendre les mêmes salades dans un autre emballage. Un emballage plus proche du ressenti du commun, et notamment des lecteurs, que l’incroyable irénisme social qui est devenu la marque de fabrique de cet hebdo.
J’en reviens donc à des évènements plus normaux. Encore que l’Europe ne soit pas la chose la plus normale que je connaisse sauf à dire que l’incongruité permanente soit banale. Apprenez que l’autre jour, en séance, j’ai pensé à Wauquiez. Oui, celui qui veut punir les pauvres. Ce nigaud qui ne connait rien au fonctionnement de l’Europe avait fait la bouche indignée en face de moi : je n’aurais pas encore présenté un seul rapport au parlement européen. Quelle honte ! Justement j’avais sous les yeux une ribambelle de rapports. Du même auteur. Celui-là va être super bien classé ! Vingt huit rapports d’un coup ! Evidemment le contenu est maigre. Vingt huit fois, dans les mêmes termes préparés par les techniciens, la même proposition de donner acte pour l’exécution d’une ligne budgétaire. Malin, le « rapporteur » ! Certains députés se sont spécialisés dans ce type de rapport. C’est le cas par exemple de Madame Barbara Matera, de la droite italienne. 31 rapports à son actif, tous sur le même sujet réactualisé à l’envie : le Fonds d’Ajustement à la Mondialisation mis en œuvre ici où là pour graisser la patte des licencieurs.
Une autre chose démoralisante dans ce parlement c’est ce qu’on vote. Je veux signaler que presque tous rapports de la commission où je siège sont des « recommandations » ou des « résolutions ». A la commission des affaires étrangères les textes sont donc de simples déclarations d’intention. Ils n’ont pas d’autre vocation que d’être voté. Ils ne servent strictement à rien. C’est d’ailleurs le cas de la majeure partie des textes issus du Parlement européen. Ca ne les empêche pas d’être nuisibles. Car les rapports font prendre un risque à qui accepte de les conduire. Cette mésaventure est arrivée à Liem Hoang Ngoc (PS). Paragraphe par paragraphe son rapport sur la viabilité des finances publiques avait été réécrit à coups d‘amendements adoptés par la majorité de droite de la commission. Mais ce n’est qu’en séance que le malheureux a pu retirer son nom du rapport. Imaginez que je me sois laissé prendre à cet exercice. On publierait sur les innombrables sites mal intentionnés qui m’injurient sans relâche la copie du « rapport Mélenchon » qui prouverait ma duplicité et ainsi de suite.
Cette fois-ci en tous cas nous avons battu des records en tant que machine à voter. Nous avons ainsi examiné un gros lot de textes du même auteur sur… les tracteurs agricoles ou forestiers. N’importe où ailleurs ce serait de l’ordre du règlement. Pas ici. Ici c’est l’Europe ! La maison des Shadocks ! Advienne que pourra, on pédale ! Il s’agissait de codifier les normes européennes concernant les « dispositifs de protection en cas de renversement », l’ « installation, emplacement, fonctionnement et identification des commandes », les « dispositifs de freinage », l’ « espace de manœuvre », les « facilités d'accès au poste de conduite et portes et fenêtres » et les « dispositifs de protection, montés à l'arrière, en cas de renversement ». Rien, que ça ! 700 personnes venues de 27 pays pour ça !
On dira cependant que le reste était bien plus motivant. Pourtant il fut adopté à la même cadence et sans un mot de dialogue. Il s’agissait de se prononcer sur la représentation de l’Union Européenne dans les organisations internationales, sur sa politique de défense ou encore la normalisation des laissez-passer offerts aux lobbies au sein du Parlement européen. Au total, 82 textes et des centaines d’amendements votés en à peine trois heures! Tel est le bilan de la dernière séance du Parlement européen. Préparer les votes, au milieu de documents de dernières minutes, qui ne sont pas tous traduits en français, voila le calvaire de mes assistants avant de devenir le mien au moment de fixer le vote. Pour moi, s’ajoute le fait que dans chaque domaine, je m’efforce de consulter la commission du Parti concernée. C’est un miracle que nous ne sous soyons pas encore pris les pieds dans le tapis. Mais cette fois-ci, comme d’habitude, seul dans mon genre, je publierai la totalité de mes fiches de travail et les votes que j’ai émis.
Pendant que des dirigeants européens éteignaient les très discrets lampions de la journée de l’Europe, la Grèce a connu mercredi sa dixième grève générale. En cause : le plan d'austérité du FMI, cela va de soi. Signé il y a tout juste un an le 2 mai 2010. Depuis lors, ce plan, qui devait sauver la zone euro, a complètement enfoncé la Grèce et la zone euro est de nouveau fragilisée. La dette publique grecque est en effet passée de 120 % du PIB à plus de 150 % en à peine un an. Je ne reviens pas sur le mécanisme stupide qui conduit à infliger un médicament qui aggrave le mal. Je note que les évènements donnent raison aux « exagérés » comme moi et nombre d’autres, plutôt qu’aux petits marquis « je sais tout » du social-libéralisme. A moins que tout ceci ne soit qu’un intermède juste destiné à obliger les grecs à tout vendre de leur patrimoine.
Car aussitôt, depuis Francfort, le directeur Europe du FMI, Antonio Borges a invité la Grèce à accélérer son programme de privatisations : "les 50 milliards que le gouvernement s'est engagé à privatiser représentent certainement moins de 20% de ce qu'il pourrait faire. … il y a des obstacles politiques et des résistances syndicales" mais "cela accroîtrait immédiatement leur crédibilité". Cet Antonio Borges est un expert en crédibilité financière. Voyez plutôt. Celui que Strauss Kahn a choisi depuis novembre dernier pour s'occuper de l'Europe au FMI est un ancien dirigeant de la banque d'affaires Goldman Sachs dont il a codirigé de 2000 à 2008 les activités en Europe depuis Londres. Non, vous ne rêvez pas. Goldman Sachs est bien la banque qui a été directement impliquée dans la faillite de la Grèce en lui faisant monter une opération spéculative de swaps de devises pour 15 milliards de dollars. Opération sur laquelle la banque aurait gagné 300 millions d'euros de commission. L'homme choisi par DSK pour s'occuper de l'Europe est donc un expert de la Grèce. Il a aussi sévi au Portugal, la nouvelle victime du FMI, où il a œuvré à la libéralisation du système financier comme vice-gouverneur de la banque du Portugal.
Et bien sûr, au nom du FMI, ce monsieur a exclu toute restructuration de la dette grecque. Une restructuration qui conduirait à annuler une partie de la dette et donc à mettre à contribution les banques qui la détienne. Les seules banques françaises en détiennent pour 33 milliards et elles n'ont pas l'intention de perdre un filon aussi juteux. Les taux qu'elles appliquent pour prêter à la Grèce dépassent en effet aujourd'hui les 20 % ! Une vraie aubaine alimentée par les milliards de prêts du plan d'aide européen. Des milliards que les Européens n'ont pas plus que la Grèce. Ils les empruntent eux aussi aux banques, en France ou en Allemagne, puis les prêtent à la Grèce pour qu'elle les rende aux banques ! Pour sortir de cette spirale absurde, je répète que la dette et les mesures d'austérité qui accablent la Grèce doivent être suspendues. C'est possible à condition qu'on décide d'affronter les banques plutôt que de s'y soumettre. C'est aussi désormais ce que demande la Confédération européenne des syndicats qui a décidé de tenir son congrès à Athènes en solidarité avec les salariés grecs. Son secrétaire général, John Monks a appelé à une restructuration qui comprenne une réduction des remboursements et un allégement de l'austérité.
Les dirigeants des banques continuent de se goinfrer pendant que le peuple grec est à genou. En dépit de toutes les déclarations du G20 et de Sarkozy, les "bonus" sont de retour. De quoi parle-t-on ? Les bonus sont ces rémunérations dites "variables" qui fluctuent chaque année en fonction de la rentabilité des activités de marché des banques. Ces bonus sont réservés aux seuls salariés qui participent directement à cette spéculation. C'est l'outil de leur dévouement aveuglé à la machine spéculative. La Société générale va verser 728 millions d'euros à 3 663 dirigeants, traders et responsables d'activités de marché, soit 199 000 euros de bonus par tête en moyenne. La BNP fait encore mieux : elle a prévu plus d'un milliard d'euros de bonus pour ses dirigeants et traders. 3 464 personnes qui empocheront un bonus moyen de 291 000 euros. Sur un groupe qui compte 200 000 salariés, cela ne représente que 1,7 % des salariés. Les autres sont bien sûr au régime sec.
Mais ces bonus sont sans commune mesure avec les rémunérations fixes des mêmes bénéficiaires, qui ne représentent par exemple à la BNP « que » 479 millions d'euros. Cette différence piétine ouvertement la directive européenne qui prévoyait "un rapport équilibré entre rémunération fixe et variable". La phrase ne voulait pas dire grand-chose et permettait les débordements ordinaires de la profession. Mais les bansksters français sont allés au-delà. Et les champions de l’abus sont bien sûr les grands patrons de ces banques. A la BNP, le patron Baudoin Prot touche 950 000 euros de fixe mais va encaisser 5,2 millions de bonus. Frédéric Oudéa à la Société générale touche 850 000 euros de fixe et va ramasser 3,2 millions de bonus. Dans les deux cas, le rapport est de 1 à 5 … on est donc très loin de « l'équilibre » décidé par la directive européenne. Sans oublier que cette question d'équilibre est d'ailleurs une embrouille.
Car même si le rapport entre bonus et salaires fixes étaient équilibrés, ils resteraient indécents. Et révélateurs du cancer financier qui coûte si cher au pays. Une étude récente de l'économiste Olivier Godechot vient justement de mettre en lumière le rôle déterminant de trois secteurs d'activité dans l'envolée des inégalités en France depuis dix ans. Ces trois secteurs sont : la finance, les services aux entreprises et le divertissement. Là se concentre l'essentiel des très hauts revenus. On parle là des 0,01 % les mieux payés en France, soit 1 692 personnes. Elles gagnent en moyenne 1,6 millions d'euros par an. Pour mémoire je rappelle que la masse des 90 % des salariés les moins payés, soit l'essentiel des 25 millions de salariés du pays, gagnent en moyenne 22 400 euros par an. Parmi les très hauts salaires donc, les représentants de l'industrie ont quasiment disparu. Pourtant, ils représentaient prés de la moitié de ces très grosses payes en 1976. Ils ne sont plus que 14 %. Ils ont été remplacés par des financiers, des commerciaux, des sportifs, des patrons d'entreprise de presse et de spectacle. La finance, le commerce et le spectacle ont pris le pouvoir sur l'économie et la société.
C’est la signature d’une époque. Olivier Godechot montre que leurs salaires se sont littéralement envolés depuis 10 ans. Leur part dans la masse salariale du pays a doublé alors que celle des 90 % des salariés les moins payés reculait. Pour les seuls financiers, les salaires ont même été multipliés par 8,7. C'est donc une nouvelle démonstration que l'enrichissement des ultra-riches se fait directement sur le dos des autres salariés. Ce sont précisément ces ultra-riches qui sont visés par notre proposition de salaire maximum et de revenu maximum. En taxant à 100 % leurs revenus à partir de 360 000 euros, on casserait radicalement leur domination sur l'économie. Et l'économie réelle et productive aurait à nouveau le droit de respirer sur d’autres objectifs que la production de « valeur ». Le revenu maximum n'est donc pas qu'une mesure de justice. C'est aussi une mesure d'efficacité pour définanciariser l'économie. Dernier enseignement important de cette étude : ces ultra-fortunés se concentrent en Ile de France et plus particulièrement dans les Hauts-de-Seine, le département de Sarkozy, où leur part a été multipliée par trois depuis 1980. Désormais ils sont plus nombreux dans ce département que dans tous les départements de province réunis ! En attendant on sait où ils sont et ce sera d'autant plus facile pour les retrouver, et les taxer.
En attendant, la fête continue. Les ultra-riches vont engranger une baisse d'impôt sur la fortune de prés de 2 milliards d'euros. Le gouvernement a beau avoir mis tous ses efforts de communication sur la suppression du bouclier fiscal (soit 700 millions de récupérés par l'Etat), sa réforme de l'ISF va amputer l'Etat de 1,9 milliards d'euros. Il reste donc plus d'un milliard d'euros de trou à combler pour financer cet allégement de l'impôt sur la fortune. Le gouvernement prétend financer sa réforme par une collection de mesurettes : principalement des hausses de droits sur les donations (+ 290 millions) et successions (+ 635 millions). Ces mesures annulent partiellement des allégements décidés par Sarkozy en 2007. Elles auront un résultat aléatoire en fonction de leur impact sur les donations. Car si les donations sont plus couteuses, peut-être y en aura-t-il moins. Pour boucher le trou de sa réforme, le gouvernement invoque finalement des efforts accrus de lutte contre l'évasion fiscale en pointant les 300 millions qui seront récupérés en 2011 grâce à la cellule de régularisation qui avait été mise en place en 2010. Mais ces régularisations n'interviendront qu'une fois et ne constituent donc pas une ressource durable. En réalité, c'est bien le reste du budget de l'Etat qui va éponger le trou de la réforme de l'ISF, c'est-à-dire tous les citoyens.
A y regarder dans le détail, cette réforme peut se résumer ainsi : une petite exonération pour les patrimoines moyens et une énorme réduction pour les gros patrimoines. La communication du gouvernement est centrée sur la suppression de la 1ère tranche de l'ISF : les 300 000 patrimoines compris entre 800 000 et 1,3 millions d'euros ne seront plus taxés. Mais en réalité l'essentiel de la réforme consiste à baisser les taux d'imposition : passage de 6 tranches de 0,55 % à 1,8 % aujourd'hui à 2 tranches de 0,25 % et 0,5 % demain. Ce sont donc les très gros patrimoines qui bénéficieront le plus de la réforme. Plus les patrimoines seront gros, plus la réduction sera forte : l'ISF baissera de 55 % pour un patrimoine de 3 millions mais il baissera de 73 % pour un patrimoine de 100 millions ! Les plus gros gains seront donc empochés par les 2 000 patrimoines supérieurs à 16 millions d'euros qui verront leur imposition passer de 1,8 % à 0,5 %. Leur économie moyenne d'ISF sera de 396 979 euros par an. L'Etat leur fait ainsi cadeau à chacun de 30 ans de SMIC ! Même ceux qui perdront le bénéfice bouclier fiscal, soit 1 000 sur ces 2 000 très riches, y seront gagnants, de 20 979 euros par an en moyenne.
D’une certaine façon on peut dire que le bouclier fiscal n’a pas vraiment disparu et même qu’il est en réalité étendu à tous les gros patrimoines. Car le gouvernement a conforté au passage les biens exonérés du calcul de l'ISF. Œuvres d'art, voitures de collection, biens ruraux et forêts et surtout l'exonération des biens professionnels. C'est cette exonération qui permet à la vingtaine de milliardaires français de ne payer l'ISF que sur une toute petite partie de leur patrimoine. Le gouvernement leur facilite encore la tache puisque désormais le taux de participation dans une entreprise à partir duquel des actions sont considérées comme bien professionnel pourra descendre de 25 % à 12,5 %. Sarkozy a décidé d'être jusqu'au bout le président des riches.
Perplexité. Il y a peu Jérôme Fourquet de l’IFOP affirmaient que le retrait de Besancenot me profiterait. L’enquête de l’institut confirme : j’ai gagné un demi point. Stupéfiant, non ? Surtout quand on sait qu’un demi point n’a pas de sens dans l’art déjà si difficile du sondeur. Dans cette même « enquête », la droite et le centre sont à soixante pour cent des intentions de votes au total. Conclusion : les sondés qui hier étaient toujours double de ses électeurs pour Olivier Besancenot étaient tous de droite, sauf un demi point d’entre eux. Trop fort ce sondage. C’est beau la science. Ce qui frappe aussi dans ce sondage c’est que depuis juin 2009 je suis stable quel que soit les contextes et les résultats électoraux. Cinq ou six, pas une vague ! Même quand je « profite ».
Nouvelle perplexité. Comme bilan de la situation, le conseil national du NPA vient de décider d’arrêter les rencontres unitaires avec le Front de gauche. Un secteur de la majorité de Besancenot a rejoint la tendance la plus isolationniste du parti pour former une majorité en face de reste de l’ancienne majorité et du courant unitaire. Pour moi, c’est consternant mais je comprends que cela ne le soit pas pour ceux qui ont voté de cette façon. Mon principal souci, à cette étape, est la perte en ligne de militants que ce raidissement va provoquer. Or nous ne sommes pas si nombreux que ça pour tenir tête au monde comme il va. Une chose est sûre, la porte du Front de Gauche est ouverte à toute heure pour qui veut y prendre sa place, individuellement ou collectivement, sans obligation renoncer à ses convictions. Car ce n’est pas renoncer à ses convictions que de faire un compromis avec ses partenaires. La stratégie unitaire doit pouvoir être prise en charge et animée par tous ceux qui savent qu’elle est la seule à la hauteur des circonstances. C’est le sens du texte « stratégie » que les trois partis actuels du Front de gauche ont adopté. Dans cet état d’esprit, si je dois être le candidat commun du Front de gauche élargi, j’informe que je serai toujours disponible pour discuter et chercher les moyens du rassemblement le plus large.
Perplexité supplémentaire. Jean-Pierre Chevènement déclare sur Europe 1 qu'il ne peut me soutenir car je serai partisan de la sortie de l'Euro. Et moi qui croyait que c'était lui qui voulait cette sortie. En ce qui me concerne, comme l'ensemble des partis du Front de Gauche, je ne suis pas partisan de la sortie de l'Euro. Donc Chevènement peut me soutenir si c'était sa seule objection. En tous cas on peut se parler.
Enfin un parlementaire qui fait son travail en informant les citoyens sur le fonctionnement interne de l'assemblée dans laquelle il est élu.
Ca donne envie d'en savoir plus
Bravo à Jean-Luc pour sa retenue et son humanisme, il est le seul politique (arrêt sur images l'a relevé) qui a eu un mot pour la supposée victime là où tous les autres se vautrent dans l'indécence en la maquillant en affabulatrice payée par je ne sais quelle officine.
S'agissant du Nouvel Obs'je ne me suis pas privé il y a quelques jours de réagir avec ironie à l'édito de Joffrin sur l'oligarchie, lui qui a son rond de serviette au diner du Siècle, rappelons le !
Un plaisir de gourmet de les voir deviser sur les avantages d'une caste, alors qu'ils n'ont de cesse de présenter la vraie gauche - forcément extrême à leurs yeux - comme démagogique et haineuse. Le vent tourne alors changement de cap ! Ces gens là n'ont décidément aucun sens de l'honneur ni dignité, près à aller à babord toute si le courant est devenu favorable pour vendre quelques exemplaires de plus.
Mieux vaut en rire !
@Raphael Q post 76
J'espère que tu ne prends pas tes infos sur le dernier CPN du NPA sur ce blog, prends les à la source. Si tu es abonné à Médiapart et si tu as la patience d'attendre les comptes-rendus de CPN dans les comités tu apprendras peut-être qu'un certain nombre de poids lourds de l'ancienne majorité PFGrond(ancien numéro deux du parti), Fred Borras, Myriam Martin (une des deux porte-paroles nationales) ont rejoint les unitaires et que le résultat semble avoir été plus serré que d'habitude.
Et surtout si je ne me trompe pas, qu'une conférence nationale est convoquée pour le mois de juin, conférence qui sera l'occasion pour les militants de base de contester la décision du CPN vu que ses décisions s'imposeront au CPN.
La présomption d'innocence. Elle s'impose, à mon avis, à juste titre dans notre pays. La présomption d'innocence nous empêche de plaindre la victime, elle-même qui devrait/pourrait être l'objet de nos pensées.
@98 olivier
Pour souhaiter ardemment la recherche des projets plutôt que la sempiternelle analyse critique, on arrive ici à la limite du possible. Quand on voit la difficulté à faire admettre une idée au niveau municipal, et, plus improbable encore, au niveau de l'Assemblée Nationale, je ne vois pas ce qu'un Mélanchon peut faire de mieux au niveau Européen. Il faudrait une fronde d'une majorité des députés. Vu la composition du Parlement, il est inutile de rêver.
S'il y a quelque chose à faire, c'est, me semble-t-il de multiplier les projetss au niveau national en comptant sur la contagion pour convaincre les peuples des autres pays. Je crois dans la possibilité d'une expérience Française (non pas franchouillarde) comme il y eu une expérience Suédoise ou Danoise. Ce qui manque un peu à tous ces projets politiques c'est la prise en compte des possibles. L'opportunité qu'il peut y avoir en déclinant ces possibles selon les échelles de gouvernance (ou d'intervention démocratique). Il ne s'agit pas de se replier sur ses territoires (j'ai compris que Mélanchon en avait horreur) ou de jouer la solution isolationniste (là le doute s'insinue). Mais d'identifier en priorité à quel échelon une idée a le plus de chance de s'appliquer. En misant sur l'effet d'entraînement et d'exemplarité qu'elle peut apporter. Sachant que le net (et les médias peut-être) peut relayer largement cet effet.
On entend trop souvent nos économistes préférés Changeux ou Lordon par exemple) donner leur point de vue sur la finance mondiale. Comme si il était à la portée de n'importe quel élu d'infléchir ces politiques. Mais ils n'abordent jamais le problème de manière pragmatique en cherchant à voir si on ne pourrait pas agir concrètement au niveau micro économique. Parce que la micro économie, celle qui nous concerne au quotidien, n'intéresse personne pour la bonne raison qu'elle échappe largement à la littérature (pseudo) scientifique et à l'expertise qui...
@ 103 langue rouge
Hélas, je les prends à la source de chez la source. J'ai des copains au CPN. Il y a eu 6 démissions de membres du CPN ce week-end. Et malgré le rapprochement de la P1 "unitaire", ce ne sera pas suffisant à mon avis et je doute très fort que les comités de base renversent la vapeur, bien au contraire je crois qu'ils l'amplifieront. Je ferai une lettre que j'enverrai en premier lieu à mon comité, ensuite au CE et je publierai par la suite ailleurs.
C'est dommage, mais je baisse les bras, je ne crois plus que le NPA soit redressable...
Je vois que pas mal de gens se décarcassent (de la vraie gauche) et c'est heureux. Mais sommes-nous bien conscients que beaucoup trop d'autres "comme nous" ne se dérangent même plus pour aller voter, ce qui a chaque fois, nous fait prendre "une veste"! C'est très grave. Contre toute attente, c'est par une obligation que l'on pourra retrouver nos libertés, celle du vote obligatoire (sous certaines conditions bien entendu). Lorsque on observe qu'à certaines élections, moins d'1 électeur sur 2 s’abstiennent, quelle signification en tirer ? La droite en profite, car eux se dérangent pour défendre leurs profits. Alors rappelons-nous bien : Voter c'est vivre, s’abstenir c'est mourir !
Je ne sais pas quelle est cette fameuse "théorie du complot" (faut-il mettre un C majuscule à complot ?) et je suppose que ses opposants affirment simplement qu'il n'existe pas Un Grand Complot ourdi par une secte monolithique et toute-puissante, dont chaque affaire un peu ténébreuse serait une manifestation. Certes ! Voilà une affirmation qui ne mange pas de pain. Le Grand Complot n'existe pas, la belle affaire.
De la à dire que les "complots" n'existent pas... allons-y doucement. N'oublions pas que nous-même sommes en train de comploter contre le pouvoir en place !
74 goussot danielle
Tout à fait d'accord avec votre analyse. Tôt ou tard il faudra sortir de ces traités européens qui n'apportent que des inconvénients (chômage, misère et moins de démocratie) à la France. Le PG n'a jamais expliqué les raisons de rester dans l'UE et dans l'euro.
"Je suis un peu surpris de voir que personne n’a l’air de se préoccuper de la femme de chambre de l’hôtel"
Madame Guigou, dans un entretien raisonnable et intelligent, a souligné ce matin sur France Info qu'il fallait aussi ne pas oublier d’évoquer cette femme potentiellement victime.
à Raphaël Q (106) : aucun parti n'est "redressable". Si un jour j'écris un traité de sociologie des organisations, je pense que j'y présenterai cet énoncé comme un théorème... nul individu ne peut acquérir suffisamment de pouvoir sur un groupe sans adhérer, au minimum, aux raisons d'être de ce groupe. Un parti peut changer, certes : mais c'est un phénomène que personne ne maîtrise. Les organisations ont leur logique propre. La liberté de l'individu, c'est de choisir son groupe et de s'y engager plus ou moins ; elle s'arrête à peu près là. Au mieux, on arrive à provoquer des scissions...
L'appartenance d'un parti au Front de Gauche porte en germe, à plus ou moins longue échéance, sa dissolution dans le Front de Gauche, comme nouveau parti, ou bien la participation à un gouvernement : sans l'une ou l'autre de ces perspectives, chaque parti membre reprendra son autonomie car rien ne s'opposera à la moindre force centrifuge (et tout désaccord, même mineur, peut devenir une force centrifuge).
Or le NPA n'existe, ne se définit, que par opposition héréditaire au PCF. Rejoindre le Front de Gauche, c'est perdre aussitôt de fait, sa raison d'exister en tant que parti. La Gauche unitaire a fait ce choix, mais c'est incomparablement plus facile pour un petit groupe, a priori plus homogène et plus apte à changer collectivement d'orientation.
Tout ce que fait et fera le NPA sera toujours motivé par la nécessité de se démarquer du PCF et, maintenant, du Front de Gauche.
Je me réjouis Monsieur Mélenchon du respect humain que vous témoignez dans cette affaire DSK - Je profite de mon com pour dire combien je suis fâchée de la façon dont les journalistes traitent de la question - ces titres gigantesques dans les Une, françaises ou américaines... alors que personne ne sait s'il est coupable ou innocent ! La presse est très forte pour attiser les feux - ces passages en boucle permanente de DSK menotté me font penser aux docs de journaleux en mal de " flaques de sang ". Ils n'ont que ça à présenter et c'est à gerber ! Nullement partisane de DSK que j'ai toujours regardé comme le meilleur Joker de Sarko, je suis quand même peinée de ce qui arrive à l'Homme, je pense à sa famille - n'oublions pas l'affaire Omar Radad et le rôle des médias ! N'oublions pas que jusqu'à présent nous ne savons rien !
Hé les gars, le compteur s'affole plus de 18300 personnes ont lu cette article en 1 jour!
C'est un bug ou bien Jean-Luc Mélenchon explose l'audimat.
[Edit webmestre : a quelques unités près, ce qui est affiché est parfaitement exact.]
L'affaire de DSK, met en évidence les fonctionnements différents des justices américaine et française.
L'image de ce matin, un homme menotté, empoigné par les bras et escorté avait quelque chose de difficile à soutenir. En France, nous n'aurions pas assisté à cela.
La justice américaine est à charge, l'inculpé est présumé coupable, c'est à lui, par avocats interposés de prouver son innocence.
Pour la justice Française, un inculpé jouit de la présomption d'innocence et c'est à l'accusation de porter la preuve.
Reste en tout état de cause de laisser faire la justice.
Mais le cas du probable candidat aux primaires est réglé, il ne pourra pas, à cause du calendrier se présenter.
La donne s'en trouve changée, comment le Front de Gauche va se positionner par rapport à F. Hollande ?
La droite qui admettait ce candidat de la social démocratie, est aussi embêtée.
Le Front de Gauche a une voie ouverte, reste aux militants d'aller chercher les électeurs réfugiés au FN, et ceux qui ne croient plus au PS.
@ 113 rosa Luxemburg
le compteur s'affole plus de 18300 personnes ont lu cette article en 1 jour ! C'est un bug ou bien Jean-Luc Mélenchon explose l'audimat.
Avec l'affaire DSK, tous les blogs et tous les sites d'infos ont vu leur audience explosée.
Je crois que Jean-Luc Mélenchon a raison de demander de la retenue, j'ajouterai de la pudeur, cette affaire est très étrange et les victimes potentielles très nombreuses. La façon dont sont distillées les informations suscite tellement d'interrogations !
De la part d'un sympathisant de Jean-Luc Chevènement et Jean-Luc Mélenchon : s'il vous plaît, dialoguez et faites l'union ! Ce serait trop bête que deux figures qui font honneur à la gauche française doivent s'affronter lors des prochaines élections... L'un prône la souveraineté nationale en oubliant la souveraineté populaire, l'autre prône la souveraineté populaire en oubliant la souveraineté nationale : bon sang, ces deux points de vue doivent bien pouvoir se réconcilier (et doivent se réconcilier tout court) !
Cette affaire DSK ne sent vraiment pas bon... J'ai un très mauvais pressentiment.
En tout cas elle révèle bien le patriarcat ambiant chez les médias et les politiques et l'hypocrisie des médiacrates ! http://www.romain-jammes.fr/?p=1079
Un camarade
D'accord avec Emmanuel (post 92)"Dommage qu'il y ait autant de commentaires sur "l'affaire DSK" (sur laquelle j'apprécie la retenue de Jean-Luc Mélenchon) et si peu sur la question de la gestion du FMI.."
Pourtant, quelle que soit la vérité "fait divers" ou "fait historique", cette actualité sur laquelle se jette goulument le système médiatique, voici qu'elle prend une autre dimension, car finalement, outre les tâches du scandale, c'est bien la toile de fond, le vrai scandale : il n'y a plus de "chef d'oeuvre en péril" dès que l'on a classé "chef d'oeuvre" le péril lui-même! . Le scandale de fond, c'est le scandale du Fond (monétaire...), mais c'est aussi celui de tout pouvoir personnel !
On se vautre autant dans l'admiration du surhomme que dans la dénonciation de ses éventuelles vilainies (supposées ou avérées, peu importe: on s'y vautre!), et ce dans quoi l'on se vautre, c'est justement la renonciation à tout ce que 1789 promettait !
Les faits sont accablants, d'autres enquetes sont en cours, les examens médicaux légaux semblent démontrer sa culpabilité.
Je regarde les images concernant l'affaire DSK à la télé. Je suis révulsé. Je ne retiens qu'une chose : la volonté des américains d'humilier l'homme, et par là la France. Avaient-ils besoin de le menotter, et même de diffuser ces images alors même que le jugement n'a pas eu lieu ?
Jamais un haut responsable américain n'aurait été traité de la sorte ici. A méditer pour ceux qui croient encore que l'Amérique est une alliée.
Quant à ceux qui trouvent du bon dans les déclarations de Marine Le Pen, feignant de ne pas voir la mauvaise foi de cette dame, je préfère me taire...
Soyons synthétique : nous ne voulons ni Aubry, ni Hollande, ni DSK, ni Fabius, ni Valls, ni Ségolène, ni quelqu'un d'autre du PS. Nous voulons Mélenchon!
Bravo pour votre déclaration, vous avez été le seul à faire remarquer que personne ne s'intéressait à la victime : la femme de ménage. Et personne de l'UMP et le PS pour dire quoique ce soit : la classe.
Ce feuilleton médiatique est désespérant pour la France, on à l'impression que c'est aussi grave voire plus grave que Fukushima...
@114 jean ai marre
Tous les médias et observateurs font état de la violence ressentie à la vue de DSK menotté. Un si grand homme à terre. Personne ne parle celle qu'a pu ressentir sa victime si les faits sont avérés. La pudeur, c'est bien. Quand elle n'est pas trop sélective.
Amicalement
Franz
Contre le présidentialisme
Il faut en finir avec ce présidentialisme archaïque où tous les coups sont permis !
Le présidentialisme, c'est la culture de l'homme providentiel. C'est une élection qui bascule à la faveur d'un coup politique. Souvenez vous : le papy en 2002, l'émeute de la gare du nord en 2007. Et si tout avait été monté de toute pièce ?
Maintenant, avant chaque présidentielle, on se demande ce qui va nous tomber sur la tête. Quelle nouvelle allons nous apprendre un matin en allumant la radio ?
Il ne faut pas faire campagne pour la présidentielle, mais contre celle-ci !
This is it !
Un citoyen aux "states" reste un citoyen. La loi s'applique à tous lorsque les faits sont nettement établis.
La justice va suivre son chemin et c'est bien.
Je suis encore plus ulcéré par tous ces "témoignages" contre la violence des images montrant un homme qui va répondre de ses actes devant la justice ! Ces mêmes "happy few" sont ils aussi choqués lorsqu'un "étranger" qui fuit son pays ravagé par la guerre civile vient mourir sur les plages d'Espagne, d'Italie ?
Fut un temps en Italie justement il y a eu une opération "mains blanche" pour dénoncer la corruption et les délits de "cols blancs". Nous pourrions faire de même en France bientôt pour redonner une véritable confiance du Peuple envers ses élus et autres responsables aux affaires. Là je rêve éveillé.
Je viens d'effacer deux "commentaires" qui spéculaient sans fondement sur la culpabilité de Dominique Strauss-Kahn ou qui tentaient d'amalgamer cette regrettable affaire avec d'autres rumeurs colportées sur le web.
Je vous rappelle que vous êtes ici sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, que celui-ci s'est exprimé avec concision et retenue, et que vous êtes tous invités à faire de même.
Si de tels commentaires orduriers devaient être à nouveau postés, je me verrai contraint de fermer temporairement la possibilité de commenter.
Donc,
DSK le meilleur candidat de la gauche de la droite est "out".
Ce qui diverti notre vigilance médiatique de biens des choses :
- de Fukushima et d'un débat jugé "indécent" sur le nucléaire en France ;
- de la guerre illégale contre la Libye sous - traitée par la France au delà de son mandat international ;
- des critiques très efficaces de M. Mélenchon portées contre le candidat du FMI au prochaines élections présidentielles françaises ;
Les petits marquis poudrés du Parti socialiste peuvent respirer un peu : DSK évacué, ils esquivent l'incarnation d'une complicité de la sociale démocratie avec le système monétaire anti-démocratique.
"Scroneu-gneu 1er" peut aussi sourire un peu : un concurrent sérieux dans la gloire de servir les banques est évincé. Reste plus qu'à gagner du temps, la gauche s'essouffle avec les seconds couteaux pâlichons et discrédités du PS, les centristes de droite reviennent à la niche, les centristes de gauche votent Uro... pardon, Euro-Ecologie et voilà Nicko 1er face à Le Pen au second tour.
@ 122 Franz83,
Je partage totalement votre ressenti. Le pb est que si l'on dit que cette dame est victime, c'est qu'il y a un coupable.
Si l'on veut par décence ne pas accuser DSK, peut on compatir sur cette malheureuse ?
Je préfère ne rien dire en attendant d'avoir plus de renseignements.
Je suis surpris que des femmes ne montent pas au créneau.
A part Michele Sebban qui veut l'éviction du PS de la mère de Tristane Banon qui n'est autre que Anne Mansouret, qui d'ailleurs se présente aux primaires du PS.
Pour info(s) :
http://www.maitre-eolas.fr/post/2011/05/16/De-quelques-aspects-juridiques-de-l-affaire-DSK
Et merci à Jean Luc Mélenchon pour son billet intelligent et éclairant...
@Jean-Luc Mélenchon
Que va advenir un pays en crise grave (comme la Grèce, le Portugal et l'Espagne par exemple) dans le futur grand marché transatlantique où les Etats-Nations n'existeront plus ? C'est maintenant la question que chaque responsable politique doit se poser ? Le GMT, ce processus final de la disparition des Etats-Nations et de l'accomplissement totale du marché libre et non faussé, va laminer les droits et protections durement acquis par le salariat, les producteurs et les citoyens. Peut-être que vous pourrez, Monsieur le Député, dans une prochaine note aborder la question ? On parle de plus d'une sortie de la Grèce de la zone euro. Je pense que ce serait salvateur pour ce pays et aussi espérance d'une fin proche de l'UE et de l'euro.
@Webmestre
J'ai été choquée par certains commentaires... J'espère que l'on vous écoutera et que l'on écoutera Jean-Luc Mélenchon.
Une personne inculpée dans un pays doit subir le même sort réservé aux indigènes quelque soit son statut. Directeur général du FMI ou pas, DSK est accusé de délits graves, il doit donc se soumettre à la justice de ce pays... Personne ne l'ayant forcé à travailler et vivre dans ce pays.
Que justice soit faite.
Bien que soutien fervent de Jean-Luc Mélenchon, je ne me sens pas du tout "en phase" avec ce qu'il déclare au début de son billet, selon quoi tout le monde (sous-entendu les seuls politiques...) se seraient plutôt bien tenus en public à propos de l'affaire DSK... Pour ma part, et en ce jour de non-étonnement (...), je n'ai entendu qu'une seule parole intelligente et respectueuse des droits, et particulièrement ceux des femmes : celle de Clémentine Autain.
En effet, et si Dominique Strauss-Kahn était réellement coupable ? Cela n'existe sans doute pas le "droit de cuissage" chez certains seigneurs infatués que la libido travaille ? Les femmes seraient donc toujours ou vénales comploteuses ou sexuellement provocatrices, sans doute !...
Assez, vraiment, de ces "présomptions d'innocence" rappelées sans cesse à la cantonade, avec des airs de moralistes contrits, lorsqu'il ne s'agit quasi-exclusivement que des puissants de ce monde ! Style Polanski, par exemple... Que vaut, en effet, la parole d'une modeste femme de ménage d'origine ghanéenne face au patron du FMI ? Elle ne peut que fabuler, c'est ce que sous-entendent de concert - sans oser le dire "droit dans les yeux" - les inamovibles pontes du PS, pas du tout chagrinés par ce qui a pu arriver de dramatique à une modeste employée d'hôtel !
Je souhaiterais que l'on se préoccupe davantage de la parole de la (plus que probable vraie victime, dont le seul tort est d'être humble ; vous savez ces petites gens que défendaient le Parti socialiste de Jaurès en 1911 !), sans chercher à la salir implicitement comme un postulat de départ, considérant simplement qu'un candidat soit-disant chouchou du microcosme sondagier ne peut pas être l'auteur d'un acte aussi vil et méprisable. Laissons la justice américaine oeuvrer, quelque soient les susceptibilités partisanes et les projets présidentiels qui désormais capotent.
@ Karim (#120) :
Erreur. Quand Kenneth Lay, le dirigeant d'Enron, avait été inculpé pour la faillite frauduleuse et détournement de fonds, il avait été menotté lui aussi.
Il est des moments où je suis fière de la justice du pays d'une partie de mes ancêtres.
Que DSK ne s'estime pas malheureux - il n'a que lui-même à blâmer s'il a vraiment commis ces actes, ce que la juge de New York tend à croire d'ailleurs vu qu'il va passer la nuit prochaine en cabane. Je n'ose même pas imaginer s'il avait fait ça dans certains Etats encore plus puritains (dans le Sud profond, par exemple...) !
Le viol ou toute autre agression d'ordre sexuel, sont des actes cruels. Merci à Jean-Luc d'avoir exprimé de la compassion pour l'employée de l'hotel qui n'était là que pour faire son travail - comme des millions de femmes de par le monde et qui sont souvent exposées à la brutalité de certains hommes (et je ne parle pas uniquement des travailleurs du sexe).
Ce genre d'attaque laisse autant de traces psychologiques sur la victime que si l'acte avait été mené jusqu'au bout. Nous ne parlons pas d'une simple relation extra-conjugale, ni même tarifée - ce qu'il se passe entre 2 adultes consentants, on s'en moque. Nous parlons ici d'un crime.
Les gens du PS sont choqués par la procédure US. Mais en France, la charge de la preuve revient à l'accusé dans les cas de harcèlement sexuel. Que je sache, mais dans les deux pays, le viol et l'agression sexuelle sont considérés comme des crimes. Où est le problem ? Ah... que ce soit un puissant qui se fasse gauler ?
A supposer qu'il aurait remporté la primaire du PS, comment DSK aurait-il pu défendre le droit des femmes et celui des employé(e)s après ça ? Quelle image de la France aurait-on donné ? Quel signal donner aux hommes de pouvoir (dans les entreprises par exemple) si on laissait faire ? On laisse déjà trop faire...
La présomption d'innocence est un droit, un droit qui bénéficie a l'accusé, c'est comme ça et c'est la justice. Fatalement cette présomption d'innocence implique dans certains esprits que l'accusation est "légère" ou inexistante, mais plus probablement elle implique surtout que l'accusé sera bien défendu ou ailleurs que le doute "raisonnable" lui profitera.
Mais bon, si l'on ne doit parler de présomption d'innocence que selon "tel ou tel cas", je ne sais pas ou ça nous mènera...
Et parler de présomption d'innocence n'interdit pas de parler de la victime ? D'autant que cette victime aura elle aussi tout le loisir de s'exprimer a la prochaine audience (grand jury) qui se déroule a huis clos et ou le présumé innocent n'aura pas grand chose a dire. Et ensuite la confrontation pourra avoir lieu aux alentours du 20 Mai et là chacun pourra déballer tout ses arguments a charge ou a décharge.
Cela me semble équitable !
Et pendant ce temps la, la politique de Sarko et ses sbires continue son oeuvre!
Je pense surtout à cette pauvre femme qui a subi les frasques de cet individu, qui semble coutumier de tels faits!
Que justice soit faite, un point c'est tout.
Et maintenant passons à autre chose. Nous avons besoin d'air frais!
@ 130 Jean Jolly
Que justice soit faite
Il y a quelques jours à peine un criminel était éxécuté sans jugement par les commandos américains. Le Président US a dit que la justice était faite. Dans un pays où une éxécution sommaire signifie justice, dans un pays où c'est à l'accusé de prouver son innocence (regardez ce qui se passe avec Abul Jamal Munia journaliste condamné à mort après une superbe provocation et un simulacre de procés), on peut avoir peur.
"irénisme" social. je m'incline. Vite fait, car internet est l'airbag de l'inculte, j'ai trouvé ce mot.
Jean Luc, je suis attentif à ton "discours", toutefois ne t'éloigne pas trop. Tes textes sont tous dans l'actualité et la sensibilité du moment. Il n'y a aucun reproche. Je le ressens depuis longtemps, l'analyse est inexistante de la part de la presse et des autres. Tu es aujourd'hui dans le factuel. Mais ! Jean Luc, tu n'es pas un commentateur, un éditorialiste. Affine ton programme, positionne toi sur ce blog ! Ne lutte pas avec les bonimenteurs.
Strauss-Kahn ou pas, une autre politique, une autre Europe devient un impératif pour nous ! Ceci dit sans aucun mépris pour Strauss Kahn, qui apparaît humainement aujourd'hui plus victime que coupable. Et si la justice est juste... qu'elle juge.
Terrible affaire, les socialistes sont atterrés, quand la vérité sera faite on pourra donner son opinion, avoir de la compassion pour la victime. En tout cas le monde médiatique en fait ses choux gras. Qu'un homme ait autant d'influence de pouvoir devrait poser question.
Merci à vous M Mélenchon de préserver votre intimité, vivement que l'on passe à la sixième république et que l'on fasse le ménage sur ce qu'à produit ce gouvernement actuel. En discutant avec un sympathisant de gauche, il me disait qu'avec 6%, Mélenchon ne pouvait rien faire et qu'en plus il s'en prenait trop aux journalistes, une auditrice parlait des sondages sur France Bleue pour pouvoir étayer son intervention, un autre voyait en DSK le seul homme capable d'œuvrer à arme égale avec la grande finance, gage de capacité à diriger le pays ?
C'est pas gagné, l'omerta médiatique fonctionne à merveille, enceinte pas enceinte, ça va être le prochain feuilleton, photos dans Paris Match, etc... Y'a en marre qu'ils dégagent ces endormeurs du peuple.
Mélenchon, Présidons !
La présomption d'innocence, certes, mais ne pas omettre l'état de choc de la victime, qui plus est dans une affaire de viol présumé.
Elevée dans une famille de syndicalistes CGT de la fédé des hôtels, cafés, restaurants j'ai vu depuis soixante ans, la lutte des femmes et des hommes de ce secteur pour échapper à la "servitude" et accéder au statut de "travailleur", faire respecter les horaires, défendre et exiger des conditions de travail décentes, déterminer les tâches de chacun et surtout défendre la dignité des employés et des ouvriers.
Les remarques des journalistes et de certains dirigeants du PS, parlant de "la soubrette" avec quelque condescendance, avec ces petites retenues de l'expression qui laissent comprendre combien ces gens là ne sont pas de notre monde, m'ont ulcérée, autant que les phrases du type "Dominique a toujours aimé les femmes, mais il est incapable de..."
Difficiles à supporter pour une féministe, et une électrice de la vraie gauche. Les grands seigneurs méchants hommes et libertins à la don Juam de Molière ne peuvent être présentés comme nos porte parole à nous le peuple.
Ceci indépendamment de la culpabilité ou de l'innocence du client des suites de Manhatan.
@Michel Matain : Entièrement d'accord avec toi, merci pour ton post plein de clairvoyance !
Aux autres, à tous ceux qui crachent leur fiel sur un homme dont ni la culpabiltié n'est prouvée ni le jugement tenu, ceux dont la haine envers lui -pour diverses raisons- trouve son exutoire aujourd'hui, je dis : Honte à vous !. Tout mon soutien va à DSK et à Anne Sainclair dans cette épreuve. Puisqu'il faut prendre position, celle-ci est la mienne.
@132 Née un 19-Août dit:
Bien d'accord avec tes propos. Si les indications de la presse Américaine se vérifient, il s'agit d'une jeune femme noire vivant avec une adolescente. Une catégorie de la population de plus en plus nombreuse et qui connaît les galères les plus terribles dans cette société de plus en plus dure aux plus humbles. Faire le ménage dans un hôtel est pour beaucoup de ces femmes (une de mes filles l'a fait) un job exigeant. Je ne doute pas que dans cet établissement, les conditions étaient correctes. Mais souvent il s'agit de travail saisonnier avec des contrats à la semaine, voire à l'heure. Devoir être traitée comme du bétail par quelque gros porc est un risque qui pénalise plus encore cette existence.
Il apparaît possible (je n'ai pas dit prouvé) que l'un de ceux qui contribuent à cette vie difficile fasse partie de cette catégorie immonde. Que de surcroît il brigue une mandature au nom du socialisme laisse pantois. C'est la raison pour laquelle, qu'on le veuille ou non, cette affaire nous concerne tous.
D'autre part, j'ai lu attentivement le témoignage de Tristane Banon. Il est parfaitement crédible. Je ne dis pas qu'elle dise la vérité. Mais rien ne permet de ne pas la croire. Les circonstances et les acteurs ainsi que l'entourage indiquent qu'elle n'avait rien à gagner en en parlant en 2007. Or, si le piège qui a été tendu à la filleule de sa femme et l'amie de sa fille par cet homme est vrai, cela éclaire d'un jour nouveau l'affaire de New York. On comprend mieux que la justice Américaine s'y intéresse.
Amicalement
Franz
DSK, je suis en opposition totale avec ses actions au sein du FMI, mais les actions de la police et de la justice américaine me dégoûte au plus haut point, cette manière d'humilier un homme qui pour le moment n'est pas déclaré coupable est une honte.
La vidéo de l'excellente conférence de Jean-Luc Mélenchon sur 1981 n'est plus disponible suite à un "problème technique", annonce Dailymotion. Remettez-la vite !
Je suis profondément choquée par les médias et les réactions des politiques de gauche. Tous les mots ont leur importance. Une femme se fait arracher son sac à main, elle est victime. Une agression sexuelle ou viol, elle est une victime présumée à moins d'être morte. Jamais les termes "agresseur présumé" n'ont été employé. Au nom de le présomption d'innocence, la femme est donc toujours victime présumée. Je n'ai pas appris cela en droit.
D'autre part "la jeune femme est irréprochable", un homme politique a le droit d'aimer les femmes, "de partouzer", cela relève de sa vie privé, je suis d'accord mais qu'en serait-il si cette jeune femme aimeraient les hommes et fréquenteraient les clubs échangistes ? Et bien cela ne relèverait pas de sa vie privée et elle serait traînée dans la boue.
Cette femme a été agressée, la question est par qui ? Si le sperme prélevé lui appartient, on entendra bientôt "elle était consentante" ou "elle a eu un comportement qui prêtait à confusion".
J'ai honte pour toutes les femmes qui se font agressées.
Il est grand temps, Mr Mélenchon, que ce machisme cesse car notre pays a beaucoup de retard.
Jean-luc, t'as vraiment envoyé tout ça par sms ? T'as dû y passer la nuit !
En complément de la conférence de Jean-Luc Mélenchon très intéressante pour un bilan raisonné de 1981, voici en lien une interview audio de François Mitterrand en 1988, pour le magazine Actuel et diffusée sur Radio Nova: http://new.novaplanet.com/novaactu/articles/mitterrand-par-bizot-1988
Il est des petites phrases comme ça... En voici une du Wall Street Journal: "Bien que les Européens ont toujours géré le Fonds, ses politiques ont toujours reflété les vues du gouvernement américain, qui est son actionnaire le plus important. Ainsi, même lorsque l'Europe était beaucoup plus à gauche que ce qu’elle est aujourd'hui, le Fonds a toujours été un contre-poids politique. "
Voilà, c'est dit, et pas par un journal "gôchiste" !.
http://www.marianne2.fr/DSK-en-prison-l-affaire-vue-par-la-presse-americaine_a206300.html
Je suis stupéfait de lire sur un blog de gauche, sur le blog de Jean Luc Mélenchon qui est la personnalité politique que j'estime le plus, qu'il y en a marre de la présomption d'innocence (post 131) qui ne profiterait qu'aux puissants, que ce principe gommerait en quelque sorte la parole de la victime.
Donc après le mariage du prince, la victoire contre Satan, la béatification du pape guérisseur, la règle d'or interdisant toute liberté politique bientôt dans la constitution, nous avons le retour du pilori et l’exécution sans jugement et en public, nous sommes dans un monde de médias, avec un retour des mentalités en 1411.
La palme à l'Italie Berlusconienne dont le "Giornale" titre, "la Gauche, après le caviar, le viol..."
La présomption d'innocence, c'est simplement l'interdiction de juger avant de connaître tous les éléments d'un dossier et permettre le débat contradictoire qui préside à toute idée de justice - C'est la préservation des droits de la défense, au sens large, et cela empêche le dévoiement du débat et donc préserve en réalité les droits de chacune des parties dans le cadre d'une justice permettant de préserver précisément une parole non déformée.
Je suis choqué par les images indignes diffusées partout dans le monde - les enceintes de justice doivent être préservées. Je précise que je n'ai aucune commisération particulière pour et encore moins d'affinité avec DSK, je constate simplement que nous sommes - ce n'est qu'un exemple - vraiment de retour au Moyen Age.
Préserver le prévenu, non pas pour être gentil, mais pour permettre le procès, préserver la justice c'est évidemment préserver aussi la victime - car s'il on juge à toute vitesse, on fait n'importe quoi.
La semaine dernière on expliquait aux enfants que c'était un bienfait que d'exécuter Ben Laden avant tout procès. Pendant ce temps là les députés européens votent sur le calibrage des tracteurs. Il est grand temps, il est urgent de rappeler la primauté de la loi, primauté du droit, ce qui revient à dire, primauté de la politique.
Et j'ajoute, quant au système américain, qui a des qualités - les droits de la défense y sont précisément plus importants que dans notre droit inquisitorial (même si on essaie aujourd'hui de singer les anglo-saxons - c'est sans doute l'effet série télé) et qui a aussi d'énormes défauts - grande différence de traitement précisément en raison des moyens financiers qui peuvent être engagés pour la défense.
Le droit américain comme le notre - garantit la présomption d'innocence (c'est à dire, rappelons interdit le lynchage le pilori et les jugement expéditifs et à l'emporte pièce).
Par contre, il applique dans un très grand nombre d'états la peine de mort comme cela n'a pu vous échapper et il pratique un cumul des peines incompatible -souvent- avec toute idée de réinsertion.
L'interdiction des images dans une enceinte de justice - ce qui n'a rien à voir avec la sortie d'un commissariat - est un principe qui vise à ne pas dévoyer le lieu, le débat, son expression - il est évident que si vous collez une loupe sur un prévenu qui va être vu par deux milliards de personnes - vous le troublez au delà du supportable et vous détruisez la préservation nécessaire qu'appelle le lieu, le débat et son expression - en infligeant une torture au passage tout compte fait assez inutile pour les droits de chacune des parties.
Que vous soyez puissants ou misérables... nous constatons que c'est en France qu'il y a vraiment cette différence.
Est-ce normal qu'on prenne des gans avec certains délinquants parce qu'ils sont puissants financièrement ?
Est-il normal que l'on jette des voleurs de pommes dans des cellules insalubres alors que des célébrités qui font bien plus de mal à la société bénéficient de traitement VIP dans les prisons ?
Non, je ne trouve pas cela normal, tous les délinquants devraient subir le même traitement au nom du principe d'égalité. Et bien que je ne sois nullement pro-américain, je dis bravo au système américain.
Concernant la vision d'un homme menotté, rien ne me choque à partir du moment où une enquête a été faite par la police. S'il l'homme est innocent, il aura tout le temps de demander réparation à la justice par la suite et par là même, laver son honneur. C'est en France que le système est particulièrement injuste !
Oui, moi aussi, je trouve que ça fait un peur peur de lire sur un blog de "la vraie gauche", ces avis sur le fonctionnement de la justice et de voir certains selon qu'ils considèrent DSK comme un adversaire ou un partenaire possible, en déduire sa culpabilité immédiate ou non et lui réserver un sort plus ou moins funeste.
Que nous discutions des dépêches, oui, ça c'est normal, mais bon lorsque que l'on entends les commentateurs avertis nous distiller certaines nouvelles on doit tout de même se demander si nous ne sommes pas en train de nous faire manipuler ?
Cette histoire de chambre a 3000 euros par exemple qui se révèle être une piaule a 600 dollars soit 400 euros ça n'interpelle personne ?
Ces commentateurs qui d'habitude sont peu aimés sur ce site, lorsqu'ils mettent en parallèle une affaire de relation extra conjugale avec des accusation de viol, ça ne vous semble pas un peu aventureux ?
Lorsqu'ils ressortent des tiroirs une affaire plus ancienne en supputant qu'il pourrait peut être mais on sait pas encore y avoir un éventuel dépôt de plainte mais que a ce jour c'est pas encore fait ? c'est normal ?
Et ça n'interpelle personne que le site internet le plus en pointe sur l'affaire en cour est qualifié par Médiapart de site de la droite rance ?
Et pour finir c'est Woerth qui vient pérorer sur les antenne et comparer son sort a celui de DSK, la je vais pleurer, c'est vrai que ce cher Éric a été jugé rapidement, menotté et mis a la Santé.
Il y a des dizaines d'autres exemple d'un traitement anormalement a charge de cette affaire.
Autre chose : cette presse a laquelle certains accordent tant de crédibilité va jusqu’à fustiger Jean-Luc Mélenchon lorsqu'au parlement il prend son petit déjeuner avec Hortefeux ! L'a même pas le droit de croquer ces croissants tranquille ! Réfléchissez quand même, DSK n'est pas notre tasse de thé mais tout de même il y a une marge entre le vouer aux gémonies politiquement et ne voir de lui que l'homme menotté. Quand aux explications maladroites de ses amis socialistes c'est un peu "piteux".
Pendant ce temps là l’Élysée distille aux compte goutte d'autres "nouvelles" qui vont permettre un un futur "jeune papa" de franchir allégrement le premier tour en 2012 et le rendre pratiquement inattaquable aux yeux de beaucoup. S'il n'a pas de "bilans" il aura au moins des résultats !