15mai 11
oici une note imprévue. J’avais raisonnablement bouclé les sujets qui m’intéressent quand est venue cette nouvelle glauque de New York. Je me trouvais hors de Paris, en famille, si bien que je ne pouvais répondre aux nombreuses sollicitations téléphoniques dont je faisais l’objet à propos de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York. Cependant j’ai rédigé un petit communiqué par SMS pour l’AFP. Voici ce que j’ai déclaré en pesant mes mots.
Merci à Jean-Jacques Duval pour l'illustration de ce billet.
« Je suis consterné. Je souhaite que ce soit faux car le viol est un crime. Il y aurait alors une victime. C’est déjà assez de l’humiliation que cette information provoque parmi les siens. J’appelle à la retenue. Ne jugeons pas avant de savoir. » Je ne crois avoir grand-chose à rajouter, à cette heure. J’ai écouté les réactions dès que j’ai été à portée d’une radio. Je suis assez content de constater que tout le monde se tient bien, à une ou deux exceptions près. Madame Le Pen et Bernard Debré. La vérité est que toute parole est imprudente. Non seulement par ce que Strauss-Kahn peut être innocent de ce qu’on lui reproche. Mais aussi parce que dans le cas contraire il y a une victime, il faut le rappeler. Je suis un peu surpris de voir que personne n’a l’air de se préoccuper de la femme de chambre de l’hôtel. Affabulatrice ? Peut-être ! Mais si c’est une victime, alors qui la plaint ? Nos paroles ne doivent-elles pas inclure le respect qui lui serait dû ? Personne n’a l’air d’y songer pour l’heure. Je suis étonné de constater que pas un commentaire de femme politique n’envisage cet aspect du drame, c'est-à-dire cette personne là. Une femme de chambre, c’est moins intéressant ? Comme si tout était dans le commentaire de la scène. La politique spectacle éteindrait-elle tout sentiment humain ? Finalement, quoique l’on dise, on dira mal. De toute façon la poubelle est ouverte et les bêtes vont se disputer les ordures.
Ce qui m’avait bien fait aimer ce week end c’est la lecture de la une du « Nouvel Observateur ». « Ils ont tout » hurle la nouvelle maquette. «L’argent, le pouvoir, les privilèges… » Bigre ! Ca sent le populisme à plein nez ça ! Et le sous titre : « enquête sur la nouvelle oligarchie française » ! Oligarchie !!! Et ce n’est pas tout. L’éditorial de Laurent Joffrin est titré « Comme en 1788 ». Au secours ! La gauche revient ! Au Nouvel Observateur ? Pourtant ce journal était parfaitement sain. Social libéral grand teint poursuivant d’une haine sectaire et violent tous ceux qui lui résistent. Partisan de Gaston Deferre et de l’alliance avec le centre au moment où l’union de la gauche se cherchait, répondeur automatique du rocardisme contre François Mitterrand et l’union de la gauche et ainsi de suite sans trêve ni repos de façon si bestiale que même Jacques Julliard a fini par partir pour « Marianne ». J’aime comme une touchante vieillerie cette sorte d’acharnement sectaire qui n’a plus lieu ailleurs. Avec quel souci du détail qui tue ! Par exemple quand ils font la galerie des portraits des candidats, je suis le seul représenté en train de faire une grimace. La même (ouf !), tout le temps, chaque fois. Hé ! Hé ! ça c’est la classe ! Donc personne ne ricanera le jour où l’hebdomadaire rose bonbon prétendra découvrir l’eau chaude ou le fil à couper le beurre. Et cette fois-ci pas davantage quand il nous révèle l’existence d’une « nouvelle oligarchie » qui tient tout dans ce pays. Pas une ligne n’évoque le fait que la découverte du grand journal d’investigation en fauteuil club est déjà l’objet d’une bataille idéologique de première grandeur depuis des mois, que plusieurs livres ont paru sur le sujet, que le journal Marianne a donné des dizaines d’articles sur le sujet, que l’Humanité a déjà sorti des dizaines de pages d’exemples.. Et bien sûr que c’est le thème central du mien qui a tant indigné la longue cohorte des éditorialistes de ce journal. Passé la rigolade sur la veulerie d’équipe capable de tels virages sur l’aile, je me dis que la bataille avance puisque même les sommets de la petite bourgeoisie médiacrâte commencent à comprendre que cette société n’est pas un avenir pour elle davantage que pour qui que ce soit.
Mais monsieur Laurent Joffrin croit-il vraiment ce qu’il dit quand il écrit : « Le système politique français n’est plus exactement une démocratie. Il est oligarchique. Il est concentré entre les mains de quelques uns, les happy few, les nobles sans particules. » Puis, en conclusion : « sous les atours d’une modernité chatoyante un nouvel ancien régime chemine subrepticement ». S’il le croit alors je lui annonce qu’il est positionné sur les fondamentaux du programme partagé du Front de Gauche. Cette ligne c'est exactement celle que présente le premier numéro de la revue du Parti de gauche qui vient de paraitre. Dès lors, rien ne justifie notre mise au ban de son journal. Mais il existe une autre hypothèse. Qu’il le croit ou non peu importerait. Il s’agirait seulement de récupération. Il serait juste question de remettre à niveau, en quelques sortes, pour pouvoir vendre les mêmes salades dans un autre emballage. Un emballage plus proche du ressenti du commun, et notamment des lecteurs, que l’incroyable irénisme social qui est devenu la marque de fabrique de cet hebdo.
J’en reviens donc à des évènements plus normaux. Encore que l’Europe ne soit pas la chose la plus normale que je connaisse sauf à dire que l’incongruité permanente soit banale. Apprenez que l’autre jour, en séance, j’ai pensé à Wauquiez. Oui, celui qui veut punir les pauvres. Ce nigaud qui ne connait rien au fonctionnement de l’Europe avait fait la bouche indignée en face de moi : je n’aurais pas encore présenté un seul rapport au parlement européen. Quelle honte ! Justement j’avais sous les yeux une ribambelle de rapports. Du même auteur. Celui-là va être super bien classé ! Vingt huit rapports d’un coup ! Evidemment le contenu est maigre. Vingt huit fois, dans les mêmes termes préparés par les techniciens, la même proposition de donner acte pour l’exécution d’une ligne budgétaire. Malin, le « rapporteur » ! Certains députés se sont spécialisés dans ce type de rapport. C’est le cas par exemple de Madame Barbara Matera, de la droite italienne. 31 rapports à son actif, tous sur le même sujet réactualisé à l’envie : le Fonds d’Ajustement à la Mondialisation mis en œuvre ici où là pour graisser la patte des licencieurs.
Une autre chose démoralisante dans ce parlement c’est ce qu’on vote. Je veux signaler que presque tous rapports de la commission où je siège sont des « recommandations » ou des « résolutions ». A la commission des affaires étrangères les textes sont donc de simples déclarations d’intention. Ils n’ont pas d’autre vocation que d’être voté. Ils ne servent strictement à rien. C’est d’ailleurs le cas de la majeure partie des textes issus du Parlement européen. Ca ne les empêche pas d’être nuisibles. Car les rapports font prendre un risque à qui accepte de les conduire. Cette mésaventure est arrivée à Liem Hoang Ngoc (PS). Paragraphe par paragraphe son rapport sur la viabilité des finances publiques avait été réécrit à coups d‘amendements adoptés par la majorité de droite de la commission. Mais ce n’est qu’en séance que le malheureux a pu retirer son nom du rapport. Imaginez que je me sois laissé prendre à cet exercice. On publierait sur les innombrables sites mal intentionnés qui m’injurient sans relâche la copie du « rapport Mélenchon » qui prouverait ma duplicité et ainsi de suite.
Cette fois-ci en tous cas nous avons battu des records en tant que machine à voter. Nous avons ainsi examiné un gros lot de textes du même auteur sur… les tracteurs agricoles ou forestiers. N’importe où ailleurs ce serait de l’ordre du règlement. Pas ici. Ici c’est l’Europe ! La maison des Shadocks ! Advienne que pourra, on pédale ! Il s’agissait de codifier les normes européennes concernant les « dispositifs de protection en cas de renversement », l’ « installation, emplacement, fonctionnement et identification des commandes », les « dispositifs de freinage », l’ « espace de manœuvre », les « facilités d'accès au poste de conduite et portes et fenêtres » et les « dispositifs de protection, montés à l'arrière, en cas de renversement ». Rien, que ça ! 700 personnes venues de 27 pays pour ça !
On dira cependant que le reste était bien plus motivant. Pourtant il fut adopté à la même cadence et sans un mot de dialogue. Il s’agissait de se prononcer sur la représentation de l’Union Européenne dans les organisations internationales, sur sa politique de défense ou encore la normalisation des laissez-passer offerts aux lobbies au sein du Parlement européen. Au total, 82 textes et des centaines d’amendements votés en à peine trois heures! Tel est le bilan de la dernière séance du Parlement européen. Préparer les votes, au milieu de documents de dernières minutes, qui ne sont pas tous traduits en français, voila le calvaire de mes assistants avant de devenir le mien au moment de fixer le vote. Pour moi, s’ajoute le fait que dans chaque domaine, je m’efforce de consulter la commission du Parti concernée. C’est un miracle que nous ne sous soyons pas encore pris les pieds dans le tapis. Mais cette fois-ci, comme d’habitude, seul dans mon genre, je publierai la totalité de mes fiches de travail et les votes que j’ai émis.
Pendant que des dirigeants européens éteignaient les très discrets lampions de la journée de l’Europe, la Grèce a connu mercredi sa dixième grève générale. En cause : le plan d'austérité du FMI, cela va de soi. Signé il y a tout juste un an le 2 mai 2010. Depuis lors, ce plan, qui devait sauver la zone euro, a complètement enfoncé la Grèce et la zone euro est de nouveau fragilisée. La dette publique grecque est en effet passée de 120 % du PIB à plus de 150 % en à peine un an. Je ne reviens pas sur le mécanisme stupide qui conduit à infliger un médicament qui aggrave le mal. Je note que les évènements donnent raison aux « exagérés » comme moi et nombre d’autres, plutôt qu’aux petits marquis « je sais tout » du social-libéralisme. A moins que tout ceci ne soit qu’un intermède juste destiné à obliger les grecs à tout vendre de leur patrimoine.
Car aussitôt, depuis Francfort, le directeur Europe du FMI, Antonio Borges a invité la Grèce à accélérer son programme de privatisations : "les 50 milliards que le gouvernement s'est engagé à privatiser représentent certainement moins de 20% de ce qu'il pourrait faire. … il y a des obstacles politiques et des résistances syndicales" mais "cela accroîtrait immédiatement leur crédibilité". Cet Antonio Borges est un expert en crédibilité financière. Voyez plutôt. Celui que Strauss Kahn a choisi depuis novembre dernier pour s'occuper de l'Europe au FMI est un ancien dirigeant de la banque d'affaires Goldman Sachs dont il a codirigé de 2000 à 2008 les activités en Europe depuis Londres. Non, vous ne rêvez pas. Goldman Sachs est bien la banque qui a été directement impliquée dans la faillite de la Grèce en lui faisant monter une opération spéculative de swaps de devises pour 15 milliards de dollars. Opération sur laquelle la banque aurait gagné 300 millions d'euros de commission. L'homme choisi par DSK pour s'occuper de l'Europe est donc un expert de la Grèce. Il a aussi sévi au Portugal, la nouvelle victime du FMI, où il a œuvré à la libéralisation du système financier comme vice-gouverneur de la banque du Portugal.
Et bien sûr, au nom du FMI, ce monsieur a exclu toute restructuration de la dette grecque. Une restructuration qui conduirait à annuler une partie de la dette et donc à mettre à contribution les banques qui la détienne. Les seules banques françaises en détiennent pour 33 milliards et elles n'ont pas l'intention de perdre un filon aussi juteux. Les taux qu'elles appliquent pour prêter à la Grèce dépassent en effet aujourd'hui les 20 % ! Une vraie aubaine alimentée par les milliards de prêts du plan d'aide européen. Des milliards que les Européens n'ont pas plus que la Grèce. Ils les empruntent eux aussi aux banques, en France ou en Allemagne, puis les prêtent à la Grèce pour qu'elle les rende aux banques ! Pour sortir de cette spirale absurde, je répète que la dette et les mesures d'austérité qui accablent la Grèce doivent être suspendues. C'est possible à condition qu'on décide d'affronter les banques plutôt que de s'y soumettre. C'est aussi désormais ce que demande la Confédération européenne des syndicats qui a décidé de tenir son congrès à Athènes en solidarité avec les salariés grecs. Son secrétaire général, John Monks a appelé à une restructuration qui comprenne une réduction des remboursements et un allégement de l'austérité.
Les dirigeants des banques continuent de se goinfrer pendant que le peuple grec est à genou. En dépit de toutes les déclarations du G20 et de Sarkozy, les "bonus" sont de retour. De quoi parle-t-on ? Les bonus sont ces rémunérations dites "variables" qui fluctuent chaque année en fonction de la rentabilité des activités de marché des banques. Ces bonus sont réservés aux seuls salariés qui participent directement à cette spéculation. C'est l'outil de leur dévouement aveuglé à la machine spéculative. La Société générale va verser 728 millions d'euros à 3 663 dirigeants, traders et responsables d'activités de marché, soit 199 000 euros de bonus par tête en moyenne. La BNP fait encore mieux : elle a prévu plus d'un milliard d'euros de bonus pour ses dirigeants et traders. 3 464 personnes qui empocheront un bonus moyen de 291 000 euros. Sur un groupe qui compte 200 000 salariés, cela ne représente que 1,7 % des salariés. Les autres sont bien sûr au régime sec.
Mais ces bonus sont sans commune mesure avec les rémunérations fixes des mêmes bénéficiaires, qui ne représentent par exemple à la BNP « que » 479 millions d'euros. Cette différence piétine ouvertement la directive européenne qui prévoyait "un rapport équilibré entre rémunération fixe et variable". La phrase ne voulait pas dire grand-chose et permettait les débordements ordinaires de la profession. Mais les bansksters français sont allés au-delà. Et les champions de l’abus sont bien sûr les grands patrons de ces banques. A la BNP, le patron Baudoin Prot touche 950 000 euros de fixe mais va encaisser 5,2 millions de bonus. Frédéric Oudéa à la Société générale touche 850 000 euros de fixe et va ramasser 3,2 millions de bonus. Dans les deux cas, le rapport est de 1 à 5 … on est donc très loin de « l'équilibre » décidé par la directive européenne. Sans oublier que cette question d'équilibre est d'ailleurs une embrouille.
Car même si le rapport entre bonus et salaires fixes étaient équilibrés, ils resteraient indécents. Et révélateurs du cancer financier qui coûte si cher au pays. Une étude récente de l'économiste Olivier Godechot vient justement de mettre en lumière le rôle déterminant de trois secteurs d'activité dans l'envolée des inégalités en France depuis dix ans. Ces trois secteurs sont : la finance, les services aux entreprises et le divertissement. Là se concentre l'essentiel des très hauts revenus. On parle là des 0,01 % les mieux payés en France, soit 1 692 personnes. Elles gagnent en moyenne 1,6 millions d'euros par an. Pour mémoire je rappelle que la masse des 90 % des salariés les moins payés, soit l'essentiel des 25 millions de salariés du pays, gagnent en moyenne 22 400 euros par an. Parmi les très hauts salaires donc, les représentants de l'industrie ont quasiment disparu. Pourtant, ils représentaient prés de la moitié de ces très grosses payes en 1976. Ils ne sont plus que 14 %. Ils ont été remplacés par des financiers, des commerciaux, des sportifs, des patrons d'entreprise de presse et de spectacle. La finance, le commerce et le spectacle ont pris le pouvoir sur l'économie et la société.
C’est la signature d’une époque. Olivier Godechot montre que leurs salaires se sont littéralement envolés depuis 10 ans. Leur part dans la masse salariale du pays a doublé alors que celle des 90 % des salariés les moins payés reculait. Pour les seuls financiers, les salaires ont même été multipliés par 8,7. C'est donc une nouvelle démonstration que l'enrichissement des ultra-riches se fait directement sur le dos des autres salariés. Ce sont précisément ces ultra-riches qui sont visés par notre proposition de salaire maximum et de revenu maximum. En taxant à 100 % leurs revenus à partir de 360 000 euros, on casserait radicalement leur domination sur l'économie. Et l'économie réelle et productive aurait à nouveau le droit de respirer sur d’autres objectifs que la production de « valeur ». Le revenu maximum n'est donc pas qu'une mesure de justice. C'est aussi une mesure d'efficacité pour définanciariser l'économie. Dernier enseignement important de cette étude : ces ultra-fortunés se concentrent en Ile de France et plus particulièrement dans les Hauts-de-Seine, le département de Sarkozy, où leur part a été multipliée par trois depuis 1980. Désormais ils sont plus nombreux dans ce département que dans tous les départements de province réunis ! En attendant on sait où ils sont et ce sera d'autant plus facile pour les retrouver, et les taxer.
En attendant, la fête continue. Les ultra-riches vont engranger une baisse d'impôt sur la fortune de prés de 2 milliards d'euros. Le gouvernement a beau avoir mis tous ses efforts de communication sur la suppression du bouclier fiscal (soit 700 millions de récupérés par l'Etat), sa réforme de l'ISF va amputer l'Etat de 1,9 milliards d'euros. Il reste donc plus d'un milliard d'euros de trou à combler pour financer cet allégement de l'impôt sur la fortune. Le gouvernement prétend financer sa réforme par une collection de mesurettes : principalement des hausses de droits sur les donations (+ 290 millions) et successions (+ 635 millions). Ces mesures annulent partiellement des allégements décidés par Sarkozy en 2007. Elles auront un résultat aléatoire en fonction de leur impact sur les donations. Car si les donations sont plus couteuses, peut-être y en aura-t-il moins. Pour boucher le trou de sa réforme, le gouvernement invoque finalement des efforts accrus de lutte contre l'évasion fiscale en pointant les 300 millions qui seront récupérés en 2011 grâce à la cellule de régularisation qui avait été mise en place en 2010. Mais ces régularisations n'interviendront qu'une fois et ne constituent donc pas une ressource durable. En réalité, c'est bien le reste du budget de l'Etat qui va éponger le trou de la réforme de l'ISF, c'est-à-dire tous les citoyens.
A y regarder dans le détail, cette réforme peut se résumer ainsi : une petite exonération pour les patrimoines moyens et une énorme réduction pour les gros patrimoines. La communication du gouvernement est centrée sur la suppression de la 1ère tranche de l'ISF : les 300 000 patrimoines compris entre 800 000 et 1,3 millions d'euros ne seront plus taxés. Mais en réalité l'essentiel de la réforme consiste à baisser les taux d'imposition : passage de 6 tranches de 0,55 % à 1,8 % aujourd'hui à 2 tranches de 0,25 % et 0,5 % demain. Ce sont donc les très gros patrimoines qui bénéficieront le plus de la réforme. Plus les patrimoines seront gros, plus la réduction sera forte : l'ISF baissera de 55 % pour un patrimoine de 3 millions mais il baissera de 73 % pour un patrimoine de 100 millions ! Les plus gros gains seront donc empochés par les 2 000 patrimoines supérieurs à 16 millions d'euros qui verront leur imposition passer de 1,8 % à 0,5 %. Leur économie moyenne d'ISF sera de 396 979 euros par an. L'Etat leur fait ainsi cadeau à chacun de 30 ans de SMIC ! Même ceux qui perdront le bénéfice bouclier fiscal, soit 1 000 sur ces 2 000 très riches, y seront gagnants, de 20 979 euros par an en moyenne.
D’une certaine façon on peut dire que le bouclier fiscal n’a pas vraiment disparu et même qu’il est en réalité étendu à tous les gros patrimoines. Car le gouvernement a conforté au passage les biens exonérés du calcul de l'ISF. Œuvres d'art, voitures de collection, biens ruraux et forêts et surtout l'exonération des biens professionnels. C'est cette exonération qui permet à la vingtaine de milliardaires français de ne payer l'ISF que sur une toute petite partie de leur patrimoine. Le gouvernement leur facilite encore la tache puisque désormais le taux de participation dans une entreprise à partir duquel des actions sont considérées comme bien professionnel pourra descendre de 25 % à 12,5 %. Sarkozy a décidé d'être jusqu'au bout le président des riches.
Perplexité. Il y a peu Jérôme Fourquet de l’IFOP affirmaient que le retrait de Besancenot me profiterait. L’enquête de l’institut confirme : j’ai gagné un demi point. Stupéfiant, non ? Surtout quand on sait qu’un demi point n’a pas de sens dans l’art déjà si difficile du sondeur. Dans cette même « enquête », la droite et le centre sont à soixante pour cent des intentions de votes au total. Conclusion : les sondés qui hier étaient toujours double de ses électeurs pour Olivier Besancenot étaient tous de droite, sauf un demi point d’entre eux. Trop fort ce sondage. C’est beau la science. Ce qui frappe aussi dans ce sondage c’est que depuis juin 2009 je suis stable quel que soit les contextes et les résultats électoraux. Cinq ou six, pas une vague ! Même quand je « profite ».
Nouvelle perplexité. Comme bilan de la situation, le conseil national du NPA vient de décider d’arrêter les rencontres unitaires avec le Front de gauche. Un secteur de la majorité de Besancenot a rejoint la tendance la plus isolationniste du parti pour former une majorité en face de reste de l’ancienne majorité et du courant unitaire. Pour moi, c’est consternant mais je comprends que cela ne le soit pas pour ceux qui ont voté de cette façon. Mon principal souci, à cette étape, est la perte en ligne de militants que ce raidissement va provoquer. Or nous ne sommes pas si nombreux que ça pour tenir tête au monde comme il va. Une chose est sûre, la porte du Front de Gauche est ouverte à toute heure pour qui veut y prendre sa place, individuellement ou collectivement, sans obligation renoncer à ses convictions. Car ce n’est pas renoncer à ses convictions que de faire un compromis avec ses partenaires. La stratégie unitaire doit pouvoir être prise en charge et animée par tous ceux qui savent qu’elle est la seule à la hauteur des circonstances. C’est le sens du texte « stratégie » que les trois partis actuels du Front de gauche ont adopté. Dans cet état d’esprit, si je dois être le candidat commun du Front de gauche élargi, j’informe que je serai toujours disponible pour discuter et chercher les moyens du rassemblement le plus large.
Perplexité supplémentaire. Jean-Pierre Chevènement déclare sur Europe 1 qu'il ne peut me soutenir car je serai partisan de la sortie de l'Euro. Et moi qui croyait que c'était lui qui voulait cette sortie. En ce qui me concerne, comme l'ensemble des partis du Front de Gauche, je ne suis pas partisan de la sortie de l'Euro. Donc Chevènement peut me soutenir si c'était sa seule objection. En tous cas on peut se parler.
Merci Jean-Luc d'avoir eu le premier les simples mots de compassion évidents pour la possible victime de DSK. Je suis effaré depuis dimanche du traitement médiatique (principalement sur France Inter que j'écoute le plus) qui ne voit que la chute d'un aigle et a immédiatement situé le débat sur le problème socialiste pour la présidentielle. Sont-ils donc à ce point enfermés dans leur sphère ?
Bah, je partage assez largement l'avis de Suticos… qu'on n'aime pas Strauss-Kahn pour son action ou son train de vie est une chose, mais si être puissant ne doit pas donner de privilèges en matière de justice, ça ne doit pas non plus être un prétexte pour se voir nier des droits… pour l'instant le seul élément disponible c'est le témoignage de la femme de chambre. Un peu léger.
Rappelons-nous d'un certain RER D chez nous, un exemple parmi d'autres de ce que provoquent la croyance aveugle en la parole de la présumée victime et les jugements émotionnels.
Après je trouve quand même la presse française plutôt gentille avec Strauss-Kahn − contrairement à la presse américaine justement ! Ce matin encore un article surréaliste de Sud-Ouest nous rappelle à quel point Dominique a amélioré l'image et le fonctionnement du FMI…
Donc, DSK serait une victime injustement maltraitée. C'est le message que fait passer une grande partie de l'establishment, Avec BHL en pointe, toujours époustouflant dans l'indignation sélective, secondé par Badinter, l'ami de trente ans. Selon eux, il ne mériterait pas un traitement aussi humiliant compte tenu de son importance. M. DSK ne serait pas un homme comme tout le monde. La distance entre le piédestal et le cul de basse-fosse serait en soi un transfert inhumain.
C'est vrai que le système judiciaire Américain est particulièrement cruel. D'autant qu'il s'applique sans retenue aux plus démunis, aux plus abîmés. C'est bien vrai que cette société est d'une violence d'autant plus menaçante qu'elle s'impose à tous comme modèle. Le cumul des peines est un procédé impitoyable. En dehors de la peine de mort elle-même, maintenir une personne des décennies dans le couloir du même nom est une double peine qui dépasse les limites du sadisme. OK
Mais DSK faisait partie de ceux qui soutenaient ce système. Qui participaient à son triomphe sur la planète. Qui bénéficiaient d'avantages considérables parce qu'il en était un zélé serviteur. Bernard Henri Lévy (ce matin sur France Inter) ne supporte pas que le peuple semble se satisfaire du traitement infligé à un homme hors du commun. Que sait-il de l'humiliation quotidienne que cette caste inflige au commun des mortels ? En a-t-il la moindre idée ?
Quand je roule sur l'autoroute et que le maire de ma ville, par ailleurs ministre de la République, me dépasse avec une escorte de quinze berlines toutes sirènes hurlantes à près de 200 km/h, je suis humilié. Parce que ce même maire semble ignorer que sa ville est l'une des plus embouteillées de France et que cela ne le concerne pas. Et que si je dépasse les 110 km /h au même endroit, je puis perdre mon permis et mon emplois. Sans aucune pitié. Parce qu'il se sert de ce genre de facilité pour bénéficier d'un timing auquel je n'ai pas droit. Parce que,...
@ 154 Franz83
Donc, DSK serait une victime injustement maltraitée.
On n'en sait rien. Mais au cas où il serait vraiment innocent, il aura quand-même été traité comme un criminel. La meilleure preuve est qu'on sait d'ores-et-déjà que cet épisode met un terme à sa carrière politique, coupable ou pas. C'est le "ou pas" qui dérange, et qui pourrait arriver à chacun de nous lors d'un voyage aux States.
Je veux dire que ce n'est pas DSK qui doit subir le même sort que n'importe quel violeur, c'est plutôt l'inverse. Après, s'il est coupable, eh bien il n'a que ce qu'il mérite.
Mais pour l'instant...
Je précise que je n'ai aucune sympathie bien au contraire, pour DSK.
Pour l'instant, il n'est évidemment pas une victime, mais il n'est pas coupable, il est juridiquement un prévenu, c'est à dire une personne à qui on reproche une ou des infractions pénales qui n'ont pas encore fait l'objet d'un examen contradictoire et d'un jugement. Je sais que notre Président, théoriquement avocat, confond la prévention et la culpabilité, on est pas obligé d'être tous aussi ignorant du droit.
Un prévenu doit être traité comme n'importe quel prévenu, ce qui semble être le cas de DSK et c'est normal sauf que n'importe quel prévenu ne serait pas filmé et montré au monde entier au moment de sa mise en examen (on dit comme çà en France).
A ce stade, où l'on ne sait rien sauf qu'il y a une accusation qui semble suffisament sérieuse pour que la justice soit saisie, il est normalement interdit de faire des commentaires sur le fond du dossier que par définition, on ne peut pas connaître, donc ce n'est évidemment pas le temps de faire des diatribes pour ou contre DSK. C'est déplacé et contraire à un principe de base des droits de l'homme car tout directeur du FMI qu'il soit, c'est aussi un homme et si, en théorie, on contrevient au principe pour une seule personne, il n'y a plus aucune raison d'appliquer le dit principe pour qui que ce soit.
Je ne défends pas DSK, mais un principe de droit, basique, qui, c'est vrai, en des temps où tout le monde se félicite d'une exécution sans jugement est assez battu en brèche - Nous vivons dans la grande régression.
Si DSK devait revenir en politique, on peut espérer un avantage. S'il n'est toujours pas sensible au sort des citoyens grecs, portugais et autre irlandais, peut-être le sera-t-il aux prisonniers.
A coup sur la défense du qualifié patron du FMI directeur général risque de se servir des ou d'un acte précédent gardé sous le coude et révélé hier, comment la police américaine ne l'a-t-il pas interrogé pour ça avant ? Y a malaise là et qui s'ajoute au plus que malaise dans les dérives du plus-de-jouir ou les règles de violence multiple inondent nos sociétes. Le viol, crime, acte très grave renvoie chaque homme dans sa position, son être, et dans ce patriarcat des pouvoirs d'exploitation exacerbée, certes la justice va dire le droit et juger, mais la place des femmes doit être reconnue pleine et entière et là y a du boulot pour tous les hommes de la place des hommes et de tous de nous remettre en cause dans ces pouvoirs de presque "droit "des hommes à exercer des violences individuelles et d'organisations de nos sociétés.
Car qu'en est-il de ces promotions canapés, de ces secrétaires à faire le boulot à porter le café et la suite, etc les exemples ne manquent pas des chantages à ce niveau ce ne sont que des viols, violences.
C'est très violent aussi le fait de toujours avoir cette différence salariale et de postes à responsabilités.
Notre programme et il sera appliqué en tiendra compte pour ne pas perdurer toutes ces violences.
Imaginez que Strauss-Kahn ait été le candidat socialiste aux présidentielles.
Imaginez qu'une "affaire" analogue — quelle soit vraie ou pas — sorte juste avant le premier tour ou entre les deux tours, en admettant qu'il soit présent au deuxième tour...
A Bardagué (157)
Attention de ne pas considérer les femmes non plus que comme des biches aux abois. Il y en a qui sont aussi prédatrices que les hommes, qui n'hésitent pas à se servir de leurs atouts pour monter en grade en évinçant leurs collègues et qui de plus se servent parfaitement de la faiblesse des hommes d'un point de vue sexuel et savent parfaitement faire chanter quand c'est nécessaire ou profiter du pigeon au portefeuille bien garni. Alors oui il y a peut être moins de prédatrices que de prédateurs (quoi que cela reste à prouver) mais ne réduisons pas la femme à une petite chose fragile, juste bonne à attendre de son destin qu'il dépende d'un homme influent. Des femmes de caractère, de talent et capables de s'imposer, d'évoluer par elles-mêmes, sans le recours à un pygmalion, ca existe aussi. Après ce monde n'est pas fait pour les faibles en effet, qu'on soit un homme ou une femme ! La lutte est toujours de mise !
[Edit webmestre : Attention, nous sommes à la limite de l'acceptable. Ce blog est un blog politique. La psychologie à 4 sous n'a pas sa place ici. Allez sur Doctissimo...]
Concernant l'affaire DSK, il faut être vraiment très prudent parce que nous savons :
- que les Services Secrets des différents pays sont parfaitement capables d'organiser une provocation ou une manipulation de ce style pour éliminer un adversaire ; on recherche le point faible de la personne à abattre et on agit :c'est le b-a-ba du métier. Et DSK avait beaucoup d'ennemis même parmi les membres de son clan.
- que pour les puissants de ce monde qui vivent dans une bulle et qui comptent tout en dollar ou en euros, tout s'achète, y compris les services sexuels. Et ces puissants n'ont pas l'habitude qu'on refuse leur argent ou leur pouvoir, ou tout simplement qu'on leur disent non. Et DSK fait partie de ces puissants.
Donc tout est possible et les informations qui nous parviennent sont partielles et partiales. Wait and see...
Melenchon président et Chevènement 1er ministre ! Ou l'inverse, avec des ministres communistes et d'autres des plus compétents! ça changerait agréablement l'ambiance nationale voir même internationale ! Et surtout du fond et du résultats pour respirer enfin, creuser les questions, partir du bon paradigme, travailler honnêtement pour l’intérêt général, protéger la république des privilèges et de l'oligarchie. A nos souhaits !
Vive la victoire des peuples du monde !
Vive les souverainetés démocratiques !
Vive la Révolution Républicaine !
Vive la France !
Quoi qu'il en soit, nous sommes aujourd'hui tous un peu journalistes. Que font ils en fait, il ouvrent internet, tapent DSK et y glanent tout ce qu'ils peuvent sur lui, distillés par les agences de presse ou les officines. Ensuite ils nous assènent ça a l'antenne avec des images d'archives qui tournent en boucle matinées d'un peu de direct assorti d'un envoyé spécial statique qui ne bouge pas de devant la camera (ou le micro). Pas d'investigations, pas de vérification. Après ça dépend de leur sensibilité et les commentaires vont bon train.
Pour le coup de la chambre a 3000 euros, si vous même vous rendez sur le site (en anglais) du Sofitel, la chambre la plus chère tourne autour de 415 euros, c'est tout de même a la portée d'une rédaction que de contrôler ça. Mais non. (dire que nous pourrions bosser a TF one avec un pont d'or.)
Par contre lorsque la personne incriminée est membre de la confrérie du Fouquets et qu'un journal a diffusion tout de même limitée sort une affaire bien étayé, là les bonnes âmes se réveillent et toujours sans investigations ou preuves se dépêchent d'en attaquer le patron ou de lui attribuer un passé extrême gauche afin de lui polluer son enquête et au besoin on dira même que les méthodes utilisées sont dignes des méthodes de Vichy. ça vous rappelle quelque chose ?
M'enfin...
@154 4 Aout
A la fin des années 1920, Louis Klotz, ex-ministre des finances de Clémenceau, fut condamné à de la prison ferme pour malversation. Cet homme refusait d'admettre qu'on lui applique le régime qu'on appliquerait à un escroc lambda. Trop de pouvoirs et de privilèges font perdre le sens commun. Liliane Bettencourt à été entendue chez elle par la police. Le commun des mortels serait embarqué au commissariat manu-militari. Que DSK soit coupable ou pas, c'est le système judiciaire américain qui est ainsi, que cela plaise ou non à BHL. Ce qui est détestable, c'est le coté spectaculaire de l'affaire et l'hypocrisie américaine issue de son puritanisme. Hors ça, la justice doit être la même pour tous.
Justement sur le site de Médiapart, Edwy plenel analyse les conséquence dramatiques pour le P.S. de l'affaire DSK. En gros ça va jeter l’opprobre générale sur le P.S. et toutes ses troupes. La droite catho opposée a la gauche "délurée". (je résume très brièvement)
Il y a un autre article accessible lui qui traite de "la stratégie" de choc imposée par Milton Friedman et consort sur les peuples ou les économies afin d'en tirer un maximum de profit. On est sur une pente de plus en plus raide.
@JLM
Merci de vous tenir suffisamment à l'écart de cette sombre histoire comme vous le faites. Vous avez déjà dit tout ce qu'il faut dire, ni plus ni moins. comme d'habitude, une actualité chassant l'autre, cet évènement aussi retentissant soit-il sur le plan politique, passera de mode. Savez-vous que le gouvernement japonais a annoncé la semaine dernière une série de nouvelles alarmantes sur Fukushima? Non bien sûr, le spectacle médiatique a ceci de particulier que tout le monde ne se soucie que d'une chose à l'instant T, pour complètement l'oublier à T+1.
Donc DSK et sa possible victime finiront par disparaître des radios et des télés, comme des milliers de libyens, de japonais, comme cette famille de Nantes découpée en morceaux, comme cette fédération de foot accusée de racisme, comme Ben Laden lui-même, et tant d'autres avant eux, de simples "choses médiatiques" discutées ici ou là par nos commentateurs sans aucun suivi ni suite dans les idées. Un éventuel procès pourrait durer de longs mois qu'on finirait quand même par les oublier dans leur malheur respectif, d'ici quelques jours, à la recherche de nouvelles proies pour l'actualité. Et puis "les hommes politiques passent, les chaînes restent" n'est-ce pas? J'avoue mon inquiétude à l'idée de ce que sera le "débat politique" dans quelques semaines, passé ce fait divers planétaire qui nous laissera la gueule de bois.
Tout ce que je souhaite, c'est que vous puissiez trouver les mots justes pour "enchaîner" après cette histoire et rendre le débat de fond intéressant aux yeux de cette "sale corporation de voyeuristes" comme vous disiez un jour fameux !
Je trouve votre billet sévère avec le NPA : la situation est bien plus mitigée que ça d'après leurs propres compte-rendus : il y a réellement une fraction unitaire au sein du NPA, favorable au front de gauche, et qui peut encore influencer le calendrier. Tenons-bon !
Images cruelles, insoutenables, terribles j'en passe et des meilleures. C'est vrai que le visage cireux de M. Strauss-Kahn filmé dans la salle d'audience était pathétique. C'est vrai qu'à ce moment là on avait envie de dire stop, ça suffit... C'est vrai qu'à ce moment là, précisément, j'ai dit stop et pour ne plus voir ce visage j'ai éteint le téléviseur. Suffisait d'y penser !
Le lendemain matin BHL, dans une envolée dont il a le secret, s'est confié à une chroniqueuse de France-Inter : j'ai cru comprendre que le philosophe, docteur es riads, était dévoré d'indignation parce qu'il est honteux de traiter DSK, big boss du FMI et costard de présidentiable comme le dernier des quidams... ça prouve que ledit BHL est un ardent défenseur, non pas d'un copain, ça on le comprendrait aisément, mais d'une justice de classe. ça démontre que BHL à l'instar de la majorité de nos "élites" hexagonales ont perdu de vue qu'une vraie République n'est pas seulement là pour régler leur compte à ces salauds de pauvres lorsqu'ils font un faux pas mais qu'elle doit aussi, en principe, s'occuper des nantis et des puissants de ce monde quand ils font des conneries... "Poujadisme juridique" dirait sans doute Badinter (sic, France-inter toujours)... Pourquoi, dès qu'il est question d'égalité, se trouve-t-il toujours une bonne âme pour vous faire remarquer que c'est du "poujadisme" ?
Imaginons que "les Français", à la tête de leur Etat, élisent un homme politique célèbre condamné à la prison loin de son pays, ou mieux encore, qu'ils élisent son épouse !
C'est techniquement possible, à coup de vidéo-conférences et de manipulations publicitaires sur fond de prise de la Bastille, Fidelio, Parité, etc. De l'audace, toujours de l'audace !
Ce serait nouveau et sympathique, non ?
Non, car on conforterait encore la classe des notables qui se partagent depuis longtemps les faveurs des pillards industriels et se disputent les bonnes places dans des institutions libérées du souci de toute légitimité démocratique. La révolution citoyenne est indispensable !
Actuellement tout le monde en France est (ou joue a être) sidéré par le fait DSK.
Même Badinter sous-entend un coup monté pour détruire le travail de son ami, un grand homme. Espérons qu'avec le temps, mais assez vite, c'est à dire avant qu'on oublie l'accident, on conclura à la nécessité d'en finir avec la finalité essentielle qu'on donne à la démocratie de désigner un "grand timonier", un "une grande compétence".
Sauf là où subsiste l'ancienne tradition confiant à dieu (Angleterre) ou Allah (Maroc) le soin de désigner le roi avec ouverture possible sur un régime parlementaire, il y a délégation de pouvoir sans prise en compte de la faiblesse de l'individu humain. L'esprit habite un corps avec ses failles. Ce qu'on savait au Moyen-Age par exemple. Le parti socialiste est particulièrement rendu malade d'un culte d'une hiérarchie des mérites et des compétences individuelles, aboutissant à un conflit continuel d'égos peu enclins à respecter pleinement un programme collectivement établi.
Je trouve au contraire salutaire le cas DSK, révélateur de ce que tout homme restant plus ou moins dépendant de ses pulsions, soit la chute, soit le complot, soit l'assassinat par un fou, créent autant d'issues sidérantes, en dehors de toute rationalité. La solution est donc dans l'élection proportionnelle des différents partis, dans le compromis entre des projets, dans l'avancée générale par correction d'erreurs. Dans la définition de programmes partagés, en prenant en compte des rapports démocratiquement estimés. Autour des programmes et pas des individualités.
Un autre évènement s'est produit ce weekend: l'opinion publique a élu au concours eurovision de la chanson l'Azerbaïdjan, présentant quelque chose de très simple, de très provincial, tout le contraire du bastringue, des effets de laser, et de l'agitation bling-bling de la plupart des autres pays. Et j'ai trouvé très sain ce souhait populaire de...
Et si les derniers événements, malgré l'ignominie dont ils témoignent, étaient une chance pour la gauche?
Maurice Szafran, PDG et directeur de la publication de l'hebdomadaire "Marianne" : "Le principal souci de DSK, c'était Hollande"
La Grèce est sous la dictature de l’euro.
Tel est le titre d’un article de Stéphane Madaule, publié dans le Monde (pas le Diplo !) de ce 17 mai 2011.
Et le texte qui suit révèle un état d’esprit qui contraste avec le ton européaniste de ce quotidien, autrefois de gauche, du temps de Beuve-Méry..
Ainsi : « Annoncé en 2000, "le bouclier euro" qui devait assurer notre prospérité à tous s'est progressivement transformé en un objet non identifié qu'il convient de soutenir à coups de milliards et qui est si fragile qu'il devient l'objet de toutes les attentions, de toutes les dépendances. ».
« Alors que reste-t-il aux gouvernements de l'Eurogroupe en matière de liberté d'action face à la dictature d'un euro sujet de toutes les attentions. Que reste-t-il aux libéraux de tout poils qui nous vantaient les mérites de l'euro et se trouvent en retour progressivement corsetés dans un dédale de contraintes toujours plus nombreuses à respecter ? ».
« L'euro devait être un bouclier nous assurant plus de liberté, plus de prospérité, plus d'indépendance. Il est progressivement devenu un boulet qui bride chaque jour un peu plus, qui rigidifie nos politiques économiques et financière, là où l'inventivité et la flexibilité devraient être de mise. »
Bref, Madaule met en évidence les profondes contradictions du système économique de l’UE, et va jusqu’à dire : « Il est curieux que les libéraux ne s'en rendent pas compte, eux qui sont si attachés aux libertés publiques ? ».
Un Monde désemparé, publiant des réflexions non conformistes?.
Est-ce à rapprocher des déplorations du Nouvel Obs’, qui ont intrigué J-LM ?
Vous êtes un des rares homme politique français qui a eu quelques mots de compassion pour la femme qui a été malmenée par DSK.
J'écoutais les ténors du PS ce midi, leurs compassion va à DSK. Pourtant les chefs d'accusation retenus contre DSK sont trés graves. Mais pour les dirigeants socialistes rien ni fait, sont ils conscients de la gravité du mal ? On peut s'interroger.
Tous dénoncent les rigueurs et les comportements de la justice de NY, pour une personnalité de la stature de DSK. La justice française eut été bien plus douce, il aurait même eu droit au quartier des VIP. On ne mélange pas les torchons et les serviettes.
Le PS a commis une lourde faute en faisant implicitement de DSK son candidats pour la présidentielle. Celui ci traine quelques gamelles qui seraient remontées à la surface pendant la campagne. Aveuglés par les sondages, les socialistes n'ont pas voulu voir les problémes de comportement de DSK vis à vis des femmes. Pourtant les socialistes savaient. Je dirais que nous les Français l'avons échappée belle.
Mélenchon l'a également échappé belle. Pas besoin d'appeler à voter pour ce personnage au 2éme tour.
Excellente analyse de François Delapierre : L’effet papillon
Ecoeuré par cette presse à scandale qui dilapide avant jugement, par cette justice qui traite un prévenu comme un criminel.
Un homme quelqu'il soit a droit à la dignité et ne pas être la proie de chiens qui se repaissent de détritus et de poubelles. DSK mérite-t-il ces quolibets et ces humiliations?
Quelque soient ses torts,on ne peut confondre un Dutroux par rapport à un homme compétent et utile, coupable avant même d'avoir été jugé.
On condamne un voleur d'autoradio bien plus fort qu'un banquier qui se goinfre de stock-options, qui par ses travers met à la rue des centaines d'honnêtes hommes et qui impunément encore maintenant se gorge de bénéfices illicites.
Où donc est la justice?
Je compatis bien sur à cette femme de chambre victime réelle ou manipulée par je ne sais quel groupe ou secte obscure.
La dignité chez nous est inscrite et gravée à jamais même si des dérives amènent encore et toujours à des abus intempestifs qui devraient nous révolter.
Menotté, humilié, les médias se gorgent de sang, de relents infects bien dans les dérives du pouvoir actuel. C'est à qui va rajouter pour vendre du papier, se faire remarquer un détail encore plus dégueulasse pour dissuader le peuple à se prononcer sereinement.
Ces dérives inacceptables, quand seront-elles sanctionnées et fustigées?
Triste monde basé sur l'instant, sur des présomptions, sur des scoops pourvu que des gogos s'y laissent prendre et nous abreuvent de jugements sommaires.
Oui merci Jean-Luc de votre impartialité et de votre tempérance.
Concernant les sondages et leur usage biaisé à fin d'instrumentalisation:
Montebourg n'existe pas pour les sondeurs et les commentateurs. Il n'est jamais mentionné dans leurs pronostics. Ils ne dressent qu'un tableau de compétition entre "frères jumeaux" où l'outsider antilibéral qu'est Montebourg n'apparaît même pas. Sa candidature ne semble même pas valoir une ligne à leurs yeux. Cette mise à l'écart signifie soit une intention délibérée d'effacer médiatiquement un personnage dérangeant, soit un signal dédaigneux qu'il n'est pas un candidat "sérieux".
M.Mélenchon ne devrait-il pas, dans son esprit d'ouverture et de rassemblement, lui donner un "coup de main médiatique" afin de l'aider à exister dans le paysage socialiste. Son programme mérite tout de même d'être entendu.
Il sort demain un fascicule-programme, avec la préface d'E. Todd, sur la sortie de la mondialisation.
Le PS est déboussolé.
Tous les copains de DSK se sentent obligés de venir dire tout et n'importe quoi. Donner son point de vue sur la machine de justice américaine ne fait rien avancer. La différence entre les deux justices fait apparaitre le système culturel. Je suis sûr qu'en France, ils auraient occulté beaucoup de choses. La juge de NYC est élue, les nôtres sont désignés..
Notre justice est une justice d'autorité, aux USA c'est une justice de pouvoir. Faudrait que nos philosophes y pensent.
Passé Vendredi, le PS va être obligé de lâcher le médecin du capitalisme, sinon, il va couler avec lui.
Rien n'est moins sûr que les primaires aient lieu. Ils ont peut être intérêt à se grouper un seul candidat et aller au charbon le plus tôt possible.
Hollande ou DSK, je ne vois pas bien la différence. Le rôle et l'action du Front de Gauche demeure intact, il faut faire plier la gauche social démocrate, pour qu'il accepte les fondamentaux de la Gauche, et un programme en direction de tous les citoyens.
JL Mélenchon a encore beaucoup de travail, mais la masse qui le soutient continue à augmenter.
@ Webmestre, suite à mon post 159 :
J'ai bien noté votre remarque. C'était plutôt d'un point de vue sociologique que je me plaçais. Je ne suis pas si hors sujet que cela, le sort des femmes devant être pris en considération dans le futur programme partagé du front de gauche. Je voulais juste sortir des clichés "méchants hommes et gentilles femmes" !
J'ajouterais qu'il appartient aux femmes (quand elles le peuvent) de faire leurs preuves par le haut et de tâcher d'occuper leur place dans la société par elles-mêmes, en mettant toute leur énergie, leur intelligence et leur force dans la concrétisation de leurs objectifs personnels et professionnels, sans miser sur l'appui des hommes, censés détenir les clefs du pouvoir.
De nos jours, on peut constater que bon nombre de femmes se plaisent encore à jouer le rôle de la potiche et normal donc qu'elles trouvent en face des hommes qui répondront présents quant à avoir le pouvoir sur elles !
Celles qui tiennent à prendre réellement leur vie en main par leurs seuls mérites, ne rencontrent pas ce genre de situation dominant/dominé ! Une femme de talent pour illustrer mon propos : Suzanne Sontag.
Ouh là là, là là...
Le Nouvel Obs. et l'oligarchie : M. Mélenchon, il a quelques temps, vous disiez faire, consciemment, dans les médias surtout, un travail sur les mots. "oligarchie" était en première place de ce "bréviaire" (j'utilise le mot à dessein). Ce qui ne vous suivent pas de près n'ont pas compris. Ils ont crié au populisme. Mais ce travail émerge. "oligarchie" n'est plus une grossièreté. Serez-vous reconnu pour cette clairvoyance dans la volonté de nommer d'abord les choses, pour ensuite mieux combattre ? Peu importe.
De ce travail qui commence à porter ses fruits, une "pensée" populaire peut émerger. Comme toujours, les suiveurs (Nouvel Obs. et autres) diront avoir été les premiers...
Qu'importe ! Au moins, ça, c'est fait !
@ Bobby, post 166
J'adore !
Surtout que ça vaut pour tous ceux qui sont scandalisés par la situation de DSK!
Enfin une voix intelligente qui me rassure face au niveau de conneries que l'on peut lire et entendre dans la presse sur cette affaire DSK (est sur d'autres).
Sur l'"affaire", merci pour elle, vous qui réagissez avant les soi-disantes féministes !
Et tandis que cette affaire occupe toute la sphère médiatique, les "magouilles" continuent ! En effet, il fallait écouter l'assemblée nationale aujourd'hui même : selon un député PS (désolé, je n'ai pas retenu son nom) la privatisation de GDF-SUEZ n'aurait rien rapporté à l'état. Par contre, les actionnaires viendraient tout juste de vendre 25% du capital, 40 fois plus chère l'action qu'elle ne valait. Ne trouvez-vous pas cela plus scandaleux encore ?
Jean-Luc Mélenchon, une fois de plus vous me surprenez et je vous admire.
Je vis aux Etats-Unis et suis l'affaire de très près, ratissant la presse de chaque cote de l'Atlantique. Pas un mot de sympathie ou de compréhension pour l’employée du Sofitel qui a été malmenée. Oui, malmenée semble léger si elle a réellement été agressée, mais le terme est tout a fait approprie même si elle a été entrainée dans une machination que l'on ne pourra dans tous les cas sans doute pas élucider si machination il y a eu.
Un groupe de soutient sur Facebook vient de se créer suite a la révélation de son identité par RMC. Je ne sais si révéler son identité est une bonne chose étant donne qu'elle a été placée sous haute surveillance pour sa protection. On ne sait même pas si cette identité est réelle. Le groupe n'a que 13 adhérents a ce jour et heure. C'est assez consternant, mais révélateur du fait qu'il est très difficile pour une victime de violence proférées par un individu de haut profil.
Le tout est que cette affaire, DSK coupable ou non, accusations vrais ou fausses, révèle que certains comportements de nos hommes politiques vis a vis des femmes est toujours, je ne dirais pas accepté, mais conserve sous couvert de façon tacite, comme une chose inévitable, un dommage collatéral.
Et bien non, les hommes autant que les femmes, Francais, Americains, Guinnéens, ou autres, ne peuvent et ne doivent pas accepter ce comportement. DSK coupable ou non.
Concernant l'affaire DSK, j'ai apprècié les paroles de Jean Luc Mélenchon rappellant que pas une voix s'élevait en faveur de la victime. Il y a encore quelques jours, DSK était présenté comme le sauveur suprême, on voit aujourd’hui ce qu'il en est.
Hier au soir invité à "Feux Croisés" Jean Luc ne s'est pas présenté à l'émission dont le but était de soulager les consciences pour avoir soutenu et affirmé des années que DSK était l'Homme providentiel.
Autant par sa prise de position en faveur la victime que par son absence à l'émission, véritable numéro de décharge pour l'inculpé, marque oh combien que notre co-pésident du PG est bien au dessus du lot des politiques de notre époque.
Il y a quelques jours dans une des vidéos de notre Télé de Gauche, Jean-Luc Mélenchon faisait remarquer le talent de François Hollande : il est de mon devoir de rappeler le fait suivant.
Il y a un peu plus de 5ans lors du Forum de la Rénovation du PS en Avignon, un camarade du MRC de Toulouse interpella François Hollande sur la nécessité de ne pas signer le traité de Lisbonne, l'ancien Secrétaire du PS répondit en substance : "cette fois nous avons compris, nous ne voterons pas ce nouveau traité de Lisbonne, pas question..."
Les 800 militants que nous étions venus, d'un quart de la France acclamèrent le Tribun et nous entonnâmes l'Internationale, ce devant toutes les télévisions nationales et médias.
Je n'aurais jamais voté DSK au second tour, mais je voterai au second tour pour François Hollande s'il dégageait la France de ce traité de Lisbonne et appelait l'autre Gauche à gouverner avec lui. Bien sûr nous n'en sommes pas là.
J'ai du mal à croire à la théorie du complot pour DSK. Même si cela existe (cas Julian Aussange, WikiLeaks). John Perkins dans "Confessions d'un assassin économique" décrit bien comment l'oligarchie financière étasunienne ne recule devant aucune méthode, même le meurtre (exemples de présidents et ministres d'Amérique du sud assassinés décris dans le bouquin) pour préserver les intérêts économiques de leurs multinationales. DSK n'a pas démérité par rapport au système, il a appliqué scrupuleusement les politiques d'ajustement structurel traditionnellement suivie par le FMI et destinées à préserver les intérêts des principaux créanciers, il n'y a cas voir avec quelle violence elles sont appliqué maintenant en Europe (Grèce, Irlande, Portugal,...) et plus seulement dans le tiers monde. Stiglitz avait en son temps démissionné du poste de vice président du FMI pour dénoncer cette état de fait et avait donné l'exemple dans ses écrits de Ethiopie pour démontrer cette politique absurde et criminel suivi par l'organisation qu'il n'avait pu infléchir.
La seule bonne nouvelle sur ce blog c'est les 32000 personne venue pour (je l’espère!) lire le billet de Jean-luc Mélenchon et cela me réjouit fortement.
Quand à l'affaire DSK, la plupart des commentaire de ce blog me mettent très mal à l'aise, ce ne sont que spéculation, méchanceté, haine, etc... alors que nous n'avons que des bribes de ce qui c'est réellement passé. J'aurais préféré plus de retenue en attendant de connaitre la vérité.
Sur ce je vous souhaite à tous une bonne soirée et Mélenchon présidons !
mais je voterai au second tour pour François Hollande s'il dégageait la France de ce traité de Lisbonne et appelait l'autre Gauche à gouverner avec lui, bien sûr nous n'en sommes pas là.
Oui ben ça c'est pas gagné !
Les 27 et 28 mai prochains va se tenir un G8 à Deauville ! J'espère que Jean-Luc nous en parlera dans un prochain billet. Quand on voit les dérives auxquelles conduisent la dictature des marchés et le capitalisme de casino (cf la Grèce qui emprunte à des taux démentiels supérieurs à 20 %), on se dit qu'il n'y a rien de bon à attendre de tous les "G" possibles et imaginables. Concernant ces questions, pour donner un idée de la déconnexion dramatique du PS avec le peuple et même les peuples, il suffit d'entendre Badinter à propos de l'affaire DSK, dont je ne parlerai pas ici (puisque tout a été dit à ce sujet me semble t-il), déclarer que DSK a dirigé de façon éclatante le FMI et ne pas tarir d'éloge sur la façon géniale avec laquelle cet organisme a été piloté... Cette déclaration m'a révolté et écœuré. Ne pas voir les ravages scandaleux sur les peuples de cette politique sauvage relève de l'aveuglement, pour ne pas dire du négationnisme. J'espère que Deauville sera un fiasco retentissant !
Pour ajouter au mel 188 qui fait part de son écoeurement devant les réactions de Badinter, j'ai entendu à deux reprises des journalistes dire que le remplacement de Strauss-Kahn à la tête du FMI était une très mauvaise nouvelle pour la Grèce et les autres pays endettés (sic) car ils perdaient leur plus ardent défenseur, celui qui cherchait à atténuer les difficultés qu'allaient causer le remboursement.
Quelle impudence ! l'Europe et le FMI en saints patrons intercesseurs, et DSK en messager divin !
On nous prend vraiment pour des crétins.
Ouais 32000 vues c'est super, je sais pas si Jean luc Mélenchon a participé finalement à Mots croisés, au vue des premiers invités j'ai zappé. ça aurait été bien qu'il y soit, l'audience médiatique étant là ? Je sais pas. En tout cas quel que soit le candidat socialiste, si il ne reprends pas les bases du programme du Front de gauche ce sera sans moi. De tout façon on sera au 2eme tour ! Vivement le prochain billet de Jean Luc pour avoir son avis sur cet emballement médiatique.
Mélenchon Présidons, plus que jamais !
Il y a des moments où il faut dire stop et arrêter de prendre les électeurs pour des abrutis.
Nous avons l'impression que certains de nos compatriotes tombent d'une autre planète et je les trouve très indulgents en vers un homme qui a franchi une fois de plus la ligne rouge. Manque de chance pour lui, les faits se sont produits aux Etats Unis. Dans notre pays cette affaire serait passé une fois de plus sous silence.
La réaction de certains "hommes" politique et notamment de gauche est purement scandaleuse et pèsera lourdement sur le choix que je ferai au moment de l'élection Présidentielle.
L'ensemble des dirigeants du PS sont effondrés! Pourtant, à les entendre, DSK n'était pas candidat. A moins que ?
D'autant que DSK n'est pas, à proprement parler, un homme de gauche ! Je ne vois pas pourquoi le PS serait effondré politiquement (humainement peut-être ?). A moins que?
Acrimed, une fois de plus, pose la bonne question. Et si "le choc DSK" ce n'était pas d'abord et avant tout le choc des médias qui ont perdu leur chouchou ?
Voir ici.
Ce site, qui ne vit que des dons de ceux qui l'apprécient, mérite d'être d'utilité publique.
À les entendre la Grèce aurait perdu son principal sauveur, et son absence du FMI risque d'aggraver sa situation. C'est incroyable d'entendre cela, il n'ont même plus honte de dire des inepties. Cela permet de l'exonérer de la crise grecque, l'air de rien, ils sont forts ces journaleux. En tout cas, si tout ce que certains ressortent comme sales affaires et si ça culpabilité était reconnue, en dehors de la personne, comment un tel homme a pu avoir ce parcours en toute impunité, au point que certains le voyait déjà président. J'espère qu'il sera innocenté. Dans l'autre cas ce sera malheureux pour la victime bien sûr, et bénéfique pour la France. La justice américaine doit faire maintenant son travail.
Le champion des faux nés rouges est à terre, le vizir qui voulait devenir vizir à la place du vizir, est en prison et risque 70 ans d'incarcération. Le landerneau médiatique est en émoi, les socialistes sont sous le choc. De quoi parlons-nous ? D'un fait divers sordide, une agression présumée, un chat noir qui traverse la rue du coté de New-York, qui descend de sa Porsche pour aller se planquer dans sa suite à 3000 dollars, enfin quelque chose qui n'a strictement aucune importance pour le commun des mortels, une sorte de mariage de William et Kate, du genre du bébé de Carla.
On en fait un fromage, la justice américaine d'abord qui fait de la propagande un système, puis les médias qui touchent là au graal des affaires, le scoop qui n'arrive qu'une fois dans la carrière d'un Duhamel ou d'un Poivre D'Arvor, même le fait que l'on soit à deux doigt d'une déflagration nucléaire au Japon n'existe pas dans nos torchons. Le salmigondis de nouvelles se bousculent, les titres s'empilent à qui mieux mieux, on appelle ça de l'information. Depuis 48 h on emplit des containers de presse sans aucune information. Car on ne sait rien, mais on nous dit tout.
On évoque le complot, on montre la cage aux fauves, l'inculpé devant son juge, alors qu'on explique qu'en France ça ne se passerait pas comme ça car les images du prétoire sont interdites chez nous. Mais on s'empresse bien sur de les montrer. Les vrais violeurs des intimités, ce sont eux nos Gala et nos Voici, qui s'appellent France 2, TF1 ou Libé.
On ne sait rien du programme de celui qui devait devenir par la grâce d'une élection manipulée le recours suprême, mais il était le favori, des nantis qui avaient là le moyen de ne surtout pas toucher à leurs privilèges, en disant que c'était un Président de gauche.
On occulte que le réacteur N4 de Fukushima est en train de s'enfoncer dans le sol et que l'on risque rien moins qu'une explosion (voir site Belge de Sciences et Vie).
Bonjour, merci de faire partartager au plus grand nombre vos idées!
je pense depuis quelques années déjà qu'il est injuste que les salaires ne soient limités que par le bas, les dirigeants ont défini un seuil de pauvreté, soit, mais étonnament pas un seuil de richesse, comme si celle ci était illimitée !
De la même manière on sait ce qu'est être pauvre, mais au niveau des chiffres, pratiquement rien sur la classe moyenne (il faudrait en effet définir le seuil supérieur, donc de richesse).
Or on sait tous que la richesse economique d'un pays provient soit des ressources, pétrole, bois, pêche etc. (limitées), soit du travail fourni (quantifiables donc par définition c'est une ressource limitée aussi).
Je pense que ne pas définir un seuil maximum de gain personnel (pourquoi pas annuel), qui laisserait tout de même la marge de vivre très confortablement (éducation, loisirs et même dépenses inutiles si on le souhaite) a pour effet pervers de laisser libre court à des situations de monopole au niveau des grosses entreprises, dirigées par des patrons surpayés, ou incluant des traders aux bonus mirifiques. Ce sont elles d'ailleurs qui peuvent se permettre d'avoir des actionnaires.
On n'interdit pas aux gens de s'enrichir au maximum du possible, donc c'est humain, parmi ceux qui peuvent le faire il y en a qui le feront toujours.
Sur le papier les situation de monopole sont interdites, mais on voit bien dans nos sociétés industrialisées que ce n'est pas vraiment le cas. Les grands groupes rachètent d'autres groupes (dans la distribution alimentaire pour citer un exemple parmis d'autres) et ils devient de plus en plus difficile de s'implanter pour les petites entreprises.
Je pense qu'il vaut mieux voir croître 100 PME qu'une seule grosse entreprise.
Les entreprises qui embauchent le plus en France, en nombre sont les entreprises de petite taille(classées dans un fourre-tout du nom de PME), et qui ont besoin d'air et de lumière (un peu à la manière d'un arbuste dans une forêt) pour respirer et croître assez pour pouvoir embaucher à leur tour.
On voit bien les travers de ce système soit disant "développé", mais aveugle, au niveau de l'écologie car là aussi les richesses et ressources ne sont pas illimitées.
Bonne soirée.
Patrick
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Bravo! Je ne suis pas du PG ni du FdG, mais je viens de lire la première réaction saine d'un homme politique sur l'affaire DSK!
à Philippe:
Un homme compétent et utile?
C'est votre point de vue, légitime ni plus ni moins que le point de vue inverse. Mais il n'a rien à faire dans cette histoire.
J'approuve la loi française interdisant de filmer un homme menotté tant que sa culpabilité n'est pas prouvée. J'approuverais la même aux Etats-Unis. Mais aujourd'hui, là-bas, c'est autorisé.
Partant de là, ça choquera peut-être certains, mais ça me fait du bien de voir Mr Strauss-Kahn traité comme n'importe quelle autre personne accusé de la même chose dans le même Etat. C'est tellement rare que la justice soit la même pour tous. Malgré la dureté des images.
J'espère que la justice sera rendue sans ambiguité, quelque soit la vérité.
J'ai aussi du mal avec les propos "corporatistes" ou "amicaux" disant que c'est impossible.
La place qu'occupait Mr Strauss-Kahn, parmi les dirigeants les plus influents et les plus riches, n'a rien pour aider à l'équilibre personnel. Un violeur n'a pas une tête de violeur, et très rarement un comportement spécifique lorsqu'il n'est pas seul avec sa victime. Seuls les plus proches ont, peut-être, une petite chance de savoir s'il est capable de ce genre d'horreur. C'est à dire presque personne par rapport à tous ceux qui ont un avis sur la question.
Les propos de Bernard Debré sont inacceptables avant une éventuelle condamnation définitive. Ceux qui soutiennent l'accusé par amitié politique aussi. Ainsi que ceux qui parlent d'abord de la France comme victime: ce monsieur ne représente pas la France et il y a forcément au moins une personne victime dans l'histoire.
Merci à ceux qui restent humbles, ont une pensée pour toutes les éventuelles victimes réelles: la plaignante, l'accusé, et leurs proches. En attendant, je l'espère, de savoir avec certitude ce qui s'est passé.
Quant aux conséquences politiques, j'ai l'impression que la principale est une déception de ceux qui le voulaient président, dont beaucoup de médias.
Je suis un peu surpris à propos des emprunts grec à 20% mentionnés par Jean-Luc Mélenchon et repris ici. A ce taux là je veux bien prêter aux grecs quelques euros! Et qui empêche le gouvernement de lancer un emprunt national ? Beaucoup de grecs s'empresseraient de souscrire à un taux bien inférieur il me semble, non ? Dans le cadre du FESF (Facilité Européenne de stabilité financière), les taux d'intérêt grecs ont été ramenés au mois de mars de 5.2 à 4.2 % (Alternatives économiques, mai 2011), il y a qq chose qui m'échappe ?
195 -Provola
"On occulte que le réacteur N4 de Fukushima est en train de s'enfoncer dans le sol et que l'on risque rien moins qu'une explosion "
Oui, vous avez tout à fait raison. Les véritables informations sont recouvertes par les faits divers qui font diversion. Comment se peut-il que le destin d'un seul homme efface celui de millions de personnes ? L'Irlande elle aussi, s'enfonce dans le sol, celui de la misère. On peut imaginer qu'à très court terme, l'on risque rien moins qu'une explosion sociale de grande ampleur.