19mai 11
Une bonne nouvelle espagnole
Le Feuilleton DSK continue certes mais la vie des gens ordinaires que menace le FMI aussi.
Une bonne nouvelle vient d'Espagne. Sous le mot d'ordre "une vraie démocratie maintenant". Le début d'une révolution citoyenne est engagé à Madrid avec la manifestation et campement permanent de la jeunesse précaire. Ainsi le précariat entre sur la scène politique pour la première fois en Europe. Vivement la réplique en France.
Encore un peu de DSK ? En voici quelques lignes. Puis un mot d’épouvante à propos d’une de ses victimes avérées : la Grèce. C’est à dire de ses millions de plaignants, le peuple grec en grève générale pour la dixième fois avant une nouvelle saignée. Et de là j’en viens à la contagion du mauvais état d’esprit qui prévaut désormais parmi les puissants et du régime de terreur économique qu’ils imposent. Enfin, j’en viens une histoire à dormir debout.
Non, vraiment ce n’est pas un évènement banal que celui qui est advenu autour de Strauss-Kahn. Il est bien probable que l’onde de choc perturbe longuement et durablement les esprits. Des millions de personnes se sont identifiées à la candidature de Strauss-Kahn. Elles avaient commencé le lent et profond processus d’appropriation du candidat qui est le versant affectif de l’engagement à gauche. Processus d’autant plus prégnant que la personnalisation de la politique est dorénavant très avancée. Toutes ces personnes n’ont pas été simplement spectateurs d’un drame. Ils l’ont intériorisé. C’est une affaire intime pour eux. L’enjeu pour la droite est de transformer ce deuil en ressentiment contre ceux qui l’ont provoqué. Le notre est de parvenir à ramener le débat sur les contenus. Le vide nous le permet. Non, la gauche n’est pas orpheline ! Cette situation peut ouvrir un moment nouveau pour nous. Il n’y a plus cette invasion de l’écran par le candidat qui a « gagné d’avance » qui tuait toute discussion par son silence et son éloignement. Au PS, les suivants de liste doivent gagner leurs galons. Ils doivent convaincre. Il leur faudra avoir des arguments. Déjà ils commenceront par s’affronter dans leurs primaires. Et un seul gagnera, selon qu’il aura plus ou moins convaincu. Bien sûr la matraque des sondages va taper sur les cranes comme un marteau piqueur. Mais le nombre des résistants va augmenter, du moins dans la période des primaires socialistes, car le nombre de personnes brutalisées par ces injonctions sera plus grand. Dans cette faille de l’espace politique jusque là sévèrement cadenassée par l’opium du « vote utile », nous avons notre chance de faire avancer les idées et d’installer nos marqueurs programmatiques. Tout se joue dans l’aptitude à installer des débats plutôt qu’une mode.
Bien sûr, on sait aussi que la puissance des images est dorénavant telle que de nouvelles images, sur d’autres sujets chassent les précédentes avec la même vigueur que celles–ci se sont collées sur notre cerveau. De toute façon cette histoire va lasser. Il y a un seuil dans la société du spectacle où tout finit par se valoir et où un méga coup doit chasser un giga coup. Alors dans un mois, peut-être bien moins, on parlera d’autres choses. Et tout ce qui vient de se passer sera comme ailleurs, dans un autre temps, sur une autre planète. Le temps court peut dominer les esprits. Ce n’est pas une découverte pour moi. Mais, pour autant, le temps long n’est pas aboli. Depuis le tremblement de terre au Japon, on parle d’autre chose. Mais l’axe de la terre est quand même déplacé de dix centimètres, la pourriture irradiée a bien engagé son chemin de concentration dans les organismes vivants, sur terre et dans la mer, le Japon s’est déplacé de plusieurs mètres en mer. Voila : on parlera d’autres choses mais les dégâts ne cesseront pas pour autant.
Des premières heures de propagation de l’évènement, il restera ce florilège de déclarations où la stupeur s’est aussitôt accompagnée d’une sorte de solidarité qui mettait mal à l’aise, même si on en comprenait les ressorts affectifs. Nous fûmes une petite poignée, toute petite, avec Marie-George Buffet, à nous soucier du fait qu’à côté du présumé coupable il y avait une présumée victime. Une femme de chambre. Je ne le dis pas pour me rengorger mais seulement pour souligner que j’étais certain, au moment où j’écrivais mes trois lignes de communiqué par sms cette fin de matinée du dimanche, que ce serait aussi la pensée de tous ceux qui s’exprimeraient. Il n’en a rien été. Certain(e)s n’arrivaient pas à dire le mot, cherchant comment on nomme ces personnes qui font le ménage dans les hôtels. D’autres la nommèrent sans s’en rendre compte « la soubrette ». Et cela aussi faisait partie de mes motifs de sidération. Ainsi, tandis que comme tout le monde je tachais de mettre de l’ordre dans mes idées devant l’énormité de l’évènement, je relevais aussi comment chacun abordait le sujet. Là était l’évènement, de bien des façons.
Pour finir, il y avait davantage à apprendre des réactions que des faits, dont finalement on ne sait toujours rien. Par la suite, les commentaires ont réintégré la présumée victime. Sitôt qu’elles ont eu la parole, il y eut des bonnes et belles choses de dites notamment par Clémentine Autain et Caroline de Hass. Les bouches officielles ont aussi commencé à prendre le thème. Jusqu’au point où comme le titre le Monde avec une certaine perfidie « le PS ne sait plus quelle victime il doit défendre » Je note que la présumée victime est revenue dans le paysage au moment où elle fournissait une habile transition pour la mise à distance avec le présumé coupable. Je pense que cette personne va maintenant occuper une place grandissante pour cette même raison. Bientôt il y aura sa photo. C’est là que le présumé coupable va encore descendre d’un cran vers le fond. Sa présumée victime aura un visage, une histoire. Il faudra que cette histoire soit décortiquée par des connaisseurs. J’aimerai beaucoup une enquête sur ce thème. Je crois que Daniel Schneidermann et son équipe « Arrêt sur Images » aurait du pain sur la planche. Mais d’ores et déjà je vous conseille de suivre la série d’articles qu'ACRIMED publie sur ce thème.
La scène médiatique fonctionne à coup de rebondissements. C’est son aliment. Et quand il n’y en a plus de disponible, elle fait d’elle-même son objet. Ce phénomène est récurrent dorénavant. Premier temps la curée, deuxième temps l’introspection et l’auto-absolution, troisième temps l’évaporation du sujet. D’abord donc ce fut le début de la séquence introspection-absolution. « Tout le monde savait » affiche France Soir ! Là, c’est au socialiste que le journal s’en prend. Enorme. Le journal cite, entre guillemet, un proche de DSK qui aurait mis en garde contre les comportements de DSK mais qui ne fut pas entendu. Ce thème, « tout le monde savait » plus ou moins délicatement traité parcourt tous les quotidiens. Il est mortel. Qui est « tout le monde ?». Pas moi. Et qui savait quoi, s’il vous plait ? C’est une chose d’avoir entendu dire que telle ou telle personne est érotomane mais s’en est une toute autre de lui connaitre un penchant criminel, alors même que celui-ci n’est pas prouvé. On en revient toujours au même point sur le sujet. C’est comme si le viol, puisque telle est l’accusation, était une variante du sexe. J’ai même entendu dans un reportage une personne dire « on savait qu’il aimait les femmes mais pas à ce point ». Je vais rappeler une banalité mais « aimer les femmes » et les violer sont deux attitudes qui n’ont pas de lien. Elles sont même antinomiques. En tous cas ici le coup est destiné aux socialistes. Il s’agit de laisser penser qu’ils « savaient » mais le cachaient parce que, pour eux, ce ne serait pas important. Il s’agit donc de saper la confiance morale qu’on pourrait leur porter. On voit le but recherché.
Donc la séquence introspection-absolution de la sphère médiatique finira dans quelques heures. Les uns vont guerroyer sur le terrain finalement bien balisé de « en a-t-on trop fait ? ». D’autres « mais non, nous ne savions rien de sûr et certain. Et notre éthique nous contraint à ne parler que de ce qui est assuré. » La vraie question concrète restera de côté. La voici. La loi interdit que l’on montre une personne menottée ni aucune image humiliante pour elle. Or, pendant des heures, tous les médias audiovisuels se sont souciés comme d’une guigne de la loi ! Au moment-même où ils montraient ce qu’il en coute de la bafouer ! De la délinquance réelle pour dénoncer de la délinquance supposée. Et quelle suite ? Ici ou là quelques commentaires sur le mode des refrains traditionnels sur le « devoir d’informer avant tout » placé au dessus même du respect de la loi et de la souveraineté qu’elle incarne. Et pour quoi cette désobéissance ? Quelle information aurions-nous pu perdre sans cet héroïque acte de désobéissance civile ? Pour une longue orgie voyeuriste ! Rien de plus. La sortie de Strauss-Khan en direct et sans pause ne nous apprenait rien sur rien.
Et pendant ce temps la catastrophe avance ses gros pieds. Je parle des victimes avérées et prouvées du FMI. Les millions de Grecs. Pourtant il n’aura pas manqué d’articles pour célébrer l’action de DSK en Grèce et regretter que dorénavant il ne pourra plus la faire bénéficier de ses précieux conseils et recommandations. Pourtant sur place rien ne marche et tout va de travers. Tandis que les titres de presse se réjouissent d’une prétendue reprise pour en signaler l’impact bienfaisant sur la Grèce, la vie va son chemin de son côté. 0,8 % de croissance en Grèce, annonce-t-on. Sourire bienveillant des bons docteurs qui ont infligé le remède de cheval aux Grecs. Façade. Oui, façade. Car c’est par rapport à quoi ce petit plus ? On se garde de le dire. Voila l’arnaque. En fait, en un an, l’économie grecque a reculé de 7,4 %. Un recul sans équivalent dans le monde ! Les bons docteurs prévoient encore pour cette année quatre points de moins, car rien ne se passe comme prévu. Le prétendu cercle vertueux des libéraux ne donne absolument aucun des résultats annoncés.
Par contre le pillage va bon train et il va continuer à grande cadence. Ce qui est incroyable c’est la cupidité des banksters. Ils ont d’abord ruiné le pays, ils continuent à l’étrangler avec des taux usuraires. Et en plus ils sont commissionnés, c'est-à-dire largement payés pour organiser les privatisations. Le gouvernement grec a annoncé mercredi avoir nommé des conseillers pour la cession au privé d'une série d'organismes publics privatisables. Par exemple : la société des paris sportifs (Opap). Détenue à près de 35% par l'Etat grec, c’est l'une de plus importantes sociétés du pays. Elle a dégagé en 2010 un bénéfice net de 575,8 millions d'euros ! La branche londonienne de la Deutsche Bank et la Banque Nationale de Grèce (BNG) seront payées pour réaliser cette privatisation. Pour la loterie nationale, Papandréou a désigné le Crédit Suisse et l’Eurobank grecque. Le Crédit Agricole CIB et sa filiale grecque Emporiki Bank, vendront l'organisme des courses hippiques (Odie). Pas belle la vie ? Pour les concessions des autoroutes grecques, le gouvernement a nommé Ernst&Young, Rothschild & Sons et Barclays Bank PLC tandis que pour l'industrie grecque des véhicules (Elvo) la Société Générale et sa filiale grecque Géniki Finance SA. A table ! A table les bandits la soupe est chaude ! Quant à "la mise en valeur de l'immobilier de l'Etat", le gouvernement prévoit "la création des sociétés pour répertorier l'immobilier appartenant à des ministères et définir leur statut juridique". Une dizaine de banques grecques, menées par la BNG, ont été désignées pour procéder au dépeçage de la bête. Ce n’est pas tout. La Grèce avait commencé à nommer des conseillers de privatisation fin mars, pour des cessions dans l'aéroport international d'Athènes, l'ancien aéroport d'Athènes situé à Hellenikon, une vaste zone de 55 hectares dans la banlieue balnéaire. Les mêmes dépouilleront aussi les chemins de fer grecs. Jusqu'à quand ? Les Grecs ont fait leur dixième grève générale. Où est le relais politique ? Papandréou, président de l’internationale socialiste et premier ministre. C’est comme ça que s’est appelé « le vote utile » en Grèce.
Pour les banksters, la Grèce sert de cadavre exposé sur un gibet pour impressionner tous les peuples d'Europe. Pour que l'intimidation fonctionne dans la durée, le supplice doit être entretenu, spectaculaire et public. Non seulement la Grèce est donc dépecée mais on lui maintiendra coût que coût la tête enfouie dans la dette. Dans cette stratégie, la Grèce joue le rôle du condamné pour l'exemple. Angela Merkel a donc de nouveau mis en garde tous les pays qui ne rentreraient pas dans le rang. Comme aux premiers jours de la crise grecque, elle a ressorti les grossiers arguments contre les pays du sud qui se la coulent douce. "Il faudrait que dans des pays comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal, on ne parte pas à la retraite plus tôt qu'en Allemagne." "Nous ne pouvons pas avoir une monnaie commune et certains avoir beaucoup de vacances et d'autres peu, à la longue cela ne va pas." Moins de retraite et moins de congés, voila le programme de l'Europe allemande. Écœurante arrogance ! Sarkozy n'y oppose pas la moindre résistance. Au contraire. Sa ministre en rajoute donc bien tranquillement. Pressée à droite de se présenter à la direction du FMI, Mme Lagarde en fait des tonnes pour montrer quelle bonne élève libérale elle est. A ceux qui suggèrent de desserrer l'étau de la dette grecque et de mettre pour cela les banques à contribution, elle répond à l'unisson de la Banque centrale européenne : "c'est hors de question, qu'il s'agisse de restructuration, de rééchelonnement ou de reprofilage de la dette".
A domicile, la droite pratique aussi désormais le chantage à la dette, sur une grande échelle. Pour justifier les 16 000 suppressions de postes dans l'éducation, le ministre Chatel n'a plus qu'un seul argument à la bouche : "réduire la dette" ! Au point qu'on ne sait plus s'il existe encore un ministre de l'éducation en France. Il a calculé qu'"on lègue aux enfants scolarisés aujourd'hui 20 000 euros de dettes" ! Pur mensonge. Les titres de dette ont une échéance moyenne à sept ans devant nous. La seule vraie dette que l'on livre au pays c'est celle que laisse une éducation au rabais. Cette dette c’est l’ignorance accumulée et le recul du progrès humain. Celle là est incalculable. Moins instruites, moins qualifiées, moins éduquées, les générations futures paieront les pots cassés du présent fumeux où un Luc Chatel amputait leur futur humain. Et pour ceux qui n’aiment que les arguments économiques soulignons que cette politique se paiera dans la qualité de la production et le niveau de vie du pays qui dépend de la qualification des travailleurs. 50 000 élèves en plus et 16 000 postes en moins. Tout ça pour économiser 500 millions d'euros par an, là où la seule baisse de TVA dans la restauration fait perdre 3 milliards par an à l'Etat. Les parents et enseignants ont donc raison de se mobiliser demain pour la Nuit des écoles.
Les bras m’en sont tombés. Il faut dire que je lisais « Le Figaro ». J’y découvrais dans un article de Sophie de Ravinel des propos entre guillemets tout a fait stupéfiants. « Mais la crise liée à l’affaire DSK suivie d'un possible affaiblissement du PS, provoque tout de même une certaine inquiétude au PCF. Au point d'envisager possible un soutien du Front de gauche au candidat socialiste dès le premier tour. Chargée des élections au sein de la coordination nationale, l'instance restreinte du PCF, Lydie Benoit est convaincue que «le Front de gauche ira au premier tour avec un programme». Mais, «s'il était annoncé assez fort, avec évidence dans les sondages, que la gauche ne devait pas passer au deuxième tour, nous prendrions nos responsabilités». «Tout» doit être envisagé pour «bloquer» Marine Le Pen et éviter un autre 21 avril. Lydie Benoit croit Jean-Luc Mélenchon sur la même ligne. «Il n'est pas un aventurier», note-t-elle, alors que le PCF doit donner, en juin, son avis définitif sur la candidature de l'eurodéputé. ».
J’ai sans doute bien des reproches à faire au « Figaro » en général et à madame Ravinel en particulier si l’on tient compte de nos opinions politiques respectives. Mais jusqu'à présent je ne l’ai jamais trouvée inventant des dialogues entre guillemets. J’ai donc pris très au sérieux ce que je lisais. Que certains dirigeants du PCF pensent ce que dit Lydie Benoit est une chose. Qu’ils se sentent en situation de le dire dans « Le Figaro » est un fait assez exceptionnel pour être noté. Mais il y a plusieurs choses que je sais aussi. La première est que les socialistes, même en deuil, ont le bras long. Mais pas assez pour m’attraper, même par Lydie Benoit interposée. Elle croit et elle dit ce qu’elle veut mais que, du moins, elle ne parle que pour elle. Et non pour moi, dont je me demande comment elle fait pour savoir ce que je pense sachant que je ne crois pas avoir eu de discussion personnelle avec elle depuis au moins deux ans. Et s’il s’agit d’être traité « d’aventurier » si l’on n’est pas de son avis sur cette proposition de capitulation, elle aura tôt fait de découvrir que son propre parti en est rempli. Car la seconde chose que je sais c’est que son point de vue n’est pas celui qui est majoritaire dans les instances du PCF et encore moins à la base de ce parti.
Evidemment c’est un ballon d’essai. Et un mauvais coup. Car ouvrir la période qui suit le retrait de Strauss Kahn par une annonce de ce type c’est tirer une balle dans le pied du candidat du Front de gauche. Au lieu de commencer la suite en parlant du fond, on commence par s’exposer à d’inutiles et toujours suspectes mise au point. Les médias qui m’ont proposé de parler ont donc tous relayé la question. Bien joué les tireurs dans le dos ! Les réactions d’inquiétudes venues de divers secteurs m’ont conduit à ne pas négliger cette déclaration. Elle est tellement nuisible ! Elle jette un doute sur la crédibilité de notre démarche ! Politiquement ce serait un pur désastre qui reviendrait à donner à l’extrême droite le monopole de la rupture avec le système. Nous anéantirions nous même notre existence politique. Cela signifierait que tout ce qui a été fait pour contrecarrer la disparition du courant du socialisme historique sous les coups du social libéralisme n’aurait servi à rien. Et tout ça pourquoi ? Sur quelle injonction ? Les sondages ! Jamais les sondages n'ont commandé mon engagement politique. Pas plus aujourd'hui qu'au moment du référendum du 2005. J’ai donc dû démentir fermement les propos de Lydie Benoit. Et je le refais ici pour m’assurer qu’il n’y ait pas de doute parmi ceux qui me lisent. Et aussi pour prendre date. Le retrait de Dominique Strauss-Kahn de la primaire socialiste ne change rien aux profondes divergences que le Front de Gauche constate avec le contenu du programme adopté unanimement par le PS. Ce projet ni socialiste ni réaliste. Il ne propose aucune des ruptures nécessaires face à la crise. En toute hypothèse, nous proposerons notre candidature pour proposer un autre chemin.
Satisfaction : au festival de cannes le film Pater met en scène un président et son premier ministre. Sujet applaudi par la salle : le salaire maximum autorisé.
Grosse blague : un nouveau sondage indique que je ne « profite pas du retrait de Besancenot ». Non seulement je fais cinq points de moins que nos résultats électoraux dans cette « enquête d’opinion » mais tous les électeurs d’Olivier Besancenot se sont répartis sur Hollande, Hulot ou la droite. Cela seul suffit à situer le sérieux du bidouillage secret duquel est issu ce genre de « résultats ».
De l'à-côté de l'affaire DSK (plus révélateur de l'époque à mon sens que l'affaire elle même) je retiens
1) La dégradation du rapport homme/femme, jusque là cantonné aux "banlieusards" dans les médias, éclate dans les plus hautes sphères sociales ! Ici il faut être totalement en accord avec Gisèle Halimi : Le progrès des meurs est en recul à tous les niveaux.
2) que des économistes, soit disant de gauche comme Bernard Maris (anti-libéral normalement), saluent son action au FMI. Ce Monsieur déclare à France Inter hier matin qu'il a remis le FMI sur la route qu'il aurait quitté depuis J-M Keynes ! Incroyable ! Quand sortirons nous de cette perception névrosée et généralisée des faits ? (réalité de la communication / fiction de la réalité)
Sinon, Mélenchon a raison de dire dans son billet que la dette liée au désinvestissement de l'état pour l'éducation va être bien plus lourde et catastrophique que sa valeur numéraire. Il faut de plus bien être conscient que derrière cette raison économique toujours mise en avant par les libéraux - dont on sait qu'ils en créent les conditions : concurrence déloyale mondiale, baisse de l'imposition des riches, taux d’intérêts dictés par le capital... - il y a une vision sociologique. Un"éduqué" ressent une aliénation beaucoup plus forte dans la société militaire que construit le libéralisme : demande d'engagement total du subalterne dans le projet néolibéral, individu jetable car contingent de réserve, obtempération immédiate car état d'urgence permanent entretenu... (d'où suicides et pas seulement à France Telécom ou à Renault... mais de hauts fonctionnaires). Au final donc, un troupeau peu éduqué (dans le sens d'une haute conscience de la potentialité humaine) mais bien dressé à réaliser la besogne et hautement surveillé est l'horizon de la fenêtre mentale d'épanouissement d'un néocapitalisme.
C'est clair: on s'enfonce depuis 20-30 ans dans une new-âge (nouveau moyen âge).
L'analyse de Marcailloux (99) est intéressante, mais ses craintes sont étranges. Le temps ne presse pas, au contraire : nous sommes à plus d'un an de l'élection. Nous sommes donc dans une course de lenteur où il s'agit de ne pas griller ses cartouches trop vite.
Et si on allait tous a la Puerta del Sol faire la révolution citoyenne en Espagne en attendant qu'elle se fasse en France ? Cela ajouterai au côté internationaliste nécessaire à toute chose politique de gauche.
Salud y Républiqua à Maria.
Rectificatif : un peu moins d'un an... en tout état de cause, le temps de ne mesure pas encore au jour près.
J'agrée totalement le dernier communiqué. Vivement la réplique (j'avais lu, un peu vite : "vivement la république" !). Soyons aux aguets car elle risque de bousculer un peu le calendrier électoral.
Le grand vent de la Fronde se lève par le sud !
Mais oui tout est possible, du moins j'ose le croire avec ces nouvelles occultées par les "larmes de crocodile" des "élites" politicomédiatiques sur l'e cas newyorkais !
Comme bien des intervenants sur le site, nous sommes des parents qui aideront les jeunes à s'organiser pour qu'ils puissent pacifiquement manifester leur rejet massif de ce modèle de société qui nous étouffe depuis ds décennies.
Oui la jeunesse internationale du sud comme du nord sait bien que ls états soit disant "libres" ne leur offrent qu'un mensonge, qu'une illusion de bonheur basé sur la consommation à tout va !
Les liens entre Humains sont bien plus tonifiants lorsqu'il s'agit d'inventer un nouveau mode de vie, plus simple, plus authentique, plus généreux et solidaire ! Beaucoup de penseurs dans la lignée de M Lordon, Sapir, Jorion, Todd... ont une vision critique de nos sociétés actuels et lancent des pistes de travail que vous les nouveaux politiciens du réveil social devaient accompagner sans tactique ni arrière pensée.
Les processus révolutionnaires (cela fait tout drôle d'écrire ces mots en mai 2011 en France...) sont avant toute chose spontanés et sans "leaders". Les nouveaux "chefs" émergent du néant de la foule. Tout comme les réseaux des résistances passées dans tous les pays qui ont voulu et su se débarrasser des forces qui les opprimaient. Oui nos sociétés occidentalisées ne soufrent plus de reproduire le "modèle" obsolète américain e la consommation à outrance, de l'individualisme et de la prédation systématique des richesses des pays pauvres ! Des mouvements de rejet existent aussi aux USA, c'est vrai. Mais il faut lutter tous les jours maintenant et de façon visible contre la dictature des médias aux ordres, contre les messages d'abrutissement télé et radio. Enfin il faut relire 1984 et Un bonheur insupportable ces livres donnent des clés.
Donc à ns les anciens, les parents d'aider sur le terrain...
Sans sombrer dans le nationalisme, cher Yves, je n'ai jamais beaucoup apprécié les révolutionnaires expatriés. Trotsky dénonçait en son temps (dans "La révolution trahie" si ma mémoire est bonne) l'attitude de beaucoup d'européens "de gauche" qui admiraient l'URSS parce qu'il est toujours plus facile d'admirer la révolution des autres que la faire dans son propre pays.
Laissons les espagnols faire leur révolution et occupons nous de nos affaires : la tâche est immense.
Une dernière remarque, en passant : il transpire dans ces commentaires (comme dans les réunions publiques du Parti de Gauche) que nombre d'entre vous sont des enseignants. Toujours cette volonté d'enseigner au peuple la vérité. Volonté peut-être louable mais qui vous trahit et ne vous fera pas gagner d'électeurs. Jean-Luc Mélenchon est assez aguerri en politique (et sans doute déjà trop loin de l'enseignement) pour ne pas donner cette impression. Mais nous aurons besoin de toutes les troupes du Front de Gauche pour gagner. De grâce, surtout dans les réunions publiques, surveillez vous ! Les électeurs, quoi qu'on en pense, ne sont pas des enfants. Et les adultes, en général, détestent qu'on les traite comme tels, même si ce n'est pas fait avec mépris.
Le printemps espagnol ! Personnellement c'est mon cœur qui bat.
Merci à tous ceux qui peuvent d'une façon ou d'une autre le soutenir car vivre en ce moment sur La plaza del sol à Madrid, doit bien valoir quelques décennies libérales, non ?
M... aux rabatteurs d'espoir.
Bien sûr, toute révolte est perdue d'avance statistiquement, et pourtant...
@106 Poncet dit:
Le problème, c'est comment vaincre l'ignorance et les préjugés sans "enseigner". J'aimerais bien qu'on m'explique.
103
Yves dit:
Et si on allait tous a la Puerta del Sol faire la révolution citoyenne en Espagne en attendant qu'elle se fasse en France ? Cela ajouterai au côté internationaliste nécessaire à toute chose politique de gauche.
Salud y Républiqua à Maria.
Ce serai sans doute le début d'une belle histoire d'amour. Comme explique si bien Mélenchon c'est contre les oligarques que nous luttons, contre cette partie du monde qui croit que tout lui est permis et qui pense qui n'a rien à craindre puisqu'elle contrôle tout les moyen de production et les mass média. Nous sommes tous concernés.
Salud y Republica.
Maria
Interview sur Europe 1 du 19/05 : coup de chapeau à Jean-Luc Mélenchon d'avoir gardé son calme face aux provocations grossières d'Elkabach. Ce type n'est pas un journaliste, c'est un propagandiste vulgaire payé par Lagardère.
Pas besoin, je le souhaite de tout coeur, d'aller jusqu'à la puerta del sol : le mouvement est en train de se propager un peu partout : des manifs eurent lieu hier à Paris, Bordeaux, Lyon...
Mélenchon devient de plus en plus rassembleur. On trouve même des centristes révolutionnaires... peut être que le mouvement est en marche?
@Poncet(#102) qui dit:
L'analyse de Marcailloux (99) est intéressante, mais ses craintes sont étranges. Le temps ne presse pas, au contraire : nous sommes à plus d'un an de l'élection.
Tout d'abord, le temps passe de plus en plus vite au point que vous ne vous apercevez pas qu'il ne reste que 11 mois avant le premier tour. Rassurez vous cela arrive à nous tous.
Cependant, il est nécessaire que le temps d'accoutumance de l'électorat soit observé comme une donnée essentielle de la montée en puissance d'un parti.
Regardez ce qui s'est passé pour le FN, il a mis 30 ans et plus pour devenir aujourd'hui "banal" de voter pour lui. Et pourtant, sa ligne de conduite est d'une rectitude absolue depuis des années.
Pas de quoi effaroucher le sympatisant !.
Tout nouvel arrivant dans un groupe, et ce ne sont pas les sociologues qui me démentirons, fait l'objet d'un réflexe de rejet.
Pour moi, mais je ne suis pas qualifié dans ce domaine, il eut mieux fallu que le PG se constitua une entité plus "monolithique", en se positionnant juste à la gauche du PS, qui lui même dégageait de la place en se décalant sur le centre, et par ce fait se détachait de tout l'électorat se sentant profondément socialiste, dans son acception première.
Cela pouvait prendre 3 à 4ans, mais sans tergiversations continuelles et peut être entretenues à dessein, la situation ne serait peut être pas la même aujourd'hui.
Il me semble que l'électeur lambda est sensible à un message clair, simple - presque simpliste - porteur d'espoir à la limite de l'utopie et cependant réaliste dans ses démarches pour y accéder, déconnecté des appareils séculaires qui ne font - l'actualité nous en donne l'exemple - faute de réel projets, que du buzz médiatique ou de la gestion à la petite semaine de baronnies ou de prébendes éloignée des soucis quotidiens du peuple.
Pour le moment l'ensemble des sondages en Espagne annonce une montée de l'abstention, une dérroute du PSOE, une forte progression d'Izquierda Unida mais surtout une victoire du Parti Populaire qui raflerait beaucoup de régions et de municipalités. Lundi matin, c'est la gueule de bois ? (rappel : le Parti Populaire en Espagne c'est toute la droite réunie, des centristes aux nostalgiques du franquisme).
Dans la rue une mobilisation et des manifs imposantes, dans les urnes une victoire annoncée de la droite ?
Ou bien, hypothèse très très optimiste, la rue et les urnes coïncident : la montée d'Izquierda Unida est telle qu'elle contrebalance le recul du PSOE et empêche la victoire de la droite. Si le mouvement social et le mouvement politique ne se retrouvent pas, on va au devant de graves déconvenues.
Bonjour,
Voici un lien avec tous les endroits dans le monde où se déroule de nombreux combats, révolutionnaires ou politique.
C'est impressionnant. http://www.thetechnoant.info/campmap/
Et c'est excellent.
Jean-Luc Mélenchon aurait-il bien senti ce moment historique...
Monsieur Mélenchon,
Etant donné votre combat titanesque contre l'institution et pour la justice sociale, je tiens à vous écrire cette petite bafouille, laquelle ma foi ne mange pas de pain mais reste toujours bonne à prendre : en effet, je veux vous féliciter pour votre courage et pour votre personnalité intègre, sans langue de bois. Vous dépareillez complètement dans le système, vous ne pouvez pas savoir à quel point vous êtes une bouffée d'oxygène ! Enfin quelqu'un de vrai, sans faux semblant, intelligent, concis, visant le fond et non cette forme superficielle qui étouffe la pensée. On vous dit populiste ? Mais alors vous crieriez haut et fort que vous aimez le football ! Vous cireriez les pompes des médias ! L'ami Plantu vous confond avec le FN ? N'a-t-il pas pensé un seul instant au Front populaire ? Ces guignols à qui vous rabaissez le caquet sont pour moi de véritables jubilations. Que vous fûtes brillant face à Elkabach ! Dommage que vous soyez trop intelligent, trop original, trop hors-moule pour beaucoup trop de gens. Je le constate douloureusement autour de moi. Mais ça fait rien. Gardez le cap ! Des gens comme vous sont si rares...
Avec tout mon soutien,
Raphaël.
Bonjour Jean-Luc
Nous vous avons entendu sur Europe1 face à Elkabach. Nous vous avons trouvé impressionnant de maitrise face à son arrogance. Merci de votre travail et de toute votre énergie que vous mettez au service de notre combat.
Sachez que vos propos nous font du bien.
Amicalement.
Christian et Fabienne.
L'évenement est très facheux pour DSK, mais personnellement je trouve le terrain un peu plus clair, les socialistes vont peut être devoir réfléchir un peu à leur programme, qui n'a pas l'air très revendicatif bien sûr, ce qui est certain c'est que je ne voterais pas pour un socialiste au deuxième tour si c'est le cas, le vote utile cela suffit.
Merci Jean-Luc pour le décodage des infos.
Michel Matain dit:
Et si la rue dit "changement" et les urnes disent "extrème-droite", on fait quoi ? La guerre civile ? L'Espagne (et d'autres) a déjà donné.
L'extrême droite est à son niveau moyen, "ordinaire". Elle a toujours été à ce niveau, diffuse ou non. Ce qui change, c'est la mise en scène.
M Le Pen fera comme son père : 17 %. Les urnes ne lui octroieront pas plus que d'ordinaire. Mais le récit de son ascension, sa progression programmée, est du même ressort que les costumes et autre voiture de sport de tel ou tel people de la politique. C'est du marketing. Il suffit pour que cela marche, d'y croire, d'en avoir peur.
Quant à la rue, il s'agit de débattre, sur les thèmes qui concernent réellement la population, et non ceux dictés par une Le Pen, ou un ex-futur-Président. Cela ne peut qu'être salutaire pour les urnes.
Vous avez peur de l'extrême droite ? Il faut cesser d'avoir peur ! Les espagnols n'ont pas peur. Ils sont dans la rue. "La rue Européenne"...
Yep !
Voyez la carte du mouvement: Toma la Plaza, ça gagne du terrain!
Un de leurs slogans: "Si no nos vais a dejar soñar, no os vamos a dejar dormir"
Soit: Si vous ne vous laissez pas réver on ne va pas vous laisser dormir.
@ Michel Matain (# 114)
rappel : le Parti Populaire en Espagne c'est toute la droite réunie, des centristes aux nostalgiques du franquisme.
Oui, mais à un point qui dépasse l'entendement. En France on n'imagine pas que des municipalités de droite, par milliers, puissent tolérer des monuments à la gloire du fascisme, puissent tolérer des noms de rue à la gloire de dignitaires fascistes, coupables de crimes contre l'humanité et d'holocauste, c'est malheureusement le cas en Espagne, malgré que ce soit interdit par la loi de mémoire historique.
Si le mouvement social et le mouvement politique ne se retrouvent pas, on va au devant de graves déconvenues.
Certes, mais cela aurait une vertu, ce serait d'ouvrir les yeux à ceux qui, ici même en France, sont sur des thèses du type "élections piège à c..., révolution par la rue". Tout mouvement de révolte ne peut aboutir à une révolution que s'il est structuré politiquement, avec une élite capable de prendre les choses en main. Si le mouvement Espagnol ne s'appui pas sur IU, il sera probablement voué à l'échec.
Suite sur l'affaire DSK du point de vue des femmes dont je suis et qui partage entièrement les analyses ci-dessous, une pétition et un rassemblement sont également prévus :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/05/21/sexisme-ils-se-lachent-les-femmes-trinquent_1525179_3232.html
Super billet, comme d'hab ! Vite, ma dose de bon sens !
La panique dans laquelle l'affaire DSK a envoyé le PS, montre bien que les jeux étaient déjà faits. La primaire PS était une mascarade, bien évidemment que DSK était the candidat du PS pour la présidentielle !
Maintenant, va falloir qu'ils se bougent pour se trouver un autre candidat et là, ça va rigoler. En attendant, petit dialogue sarcastique (avec la voix de Stéphane Guillon par exemple) :
-- Qui veut aller porter des oranges à Dominique ?
Personne ne lève la main.
-- Qui veut postuler au poste de "candidat pour la candidature aux présidentielles" ?
Plein de mains se lèvent.
Je plaisante mais c'est comme ça que je le vois. Quoi qu'il en soit, je n'irai pas cautionner le PS par mon vote en 2012.
Quand on a entendu leurs discours sur l'employée de l'hôtel, le vocabulaire employé à son propos, puis le présent exercice de rétropédalage de certains maintenant que DSK a été formellement inculpé, ça m'écoeure. Ca m'écoeure d'entendre des gens réputés éduqués et intelligents mettre au même plan des frasques sexuelles (mais ce qu'il se passe entre 2 adultes consentants, on s'en moque), et un crime comme le viol. Le viol n'est pas une frasque sexuelle. C'est un acte cruel et odieux. Comment maintenant peuvent-ils défendre le droit des femmes et/ou celui des employés ? Ah, ils ont bonne mine !
Mais c'est comme en 2007, quand certains du PS avaient lancé "qui gardera les gosses" à l'endroit de leur propre candidate, cela démontre leur machisme archaïque. Je ne peux pas voter pour ces gens.
Non, Jean-Luc, ce rappel - aimer les femmes n'est pas les violer - que vous faites, n'est pas une banalité. Il semblerait même que certains aient besoin d'une sacrée piqûre de rappel !
Il n'y a pas que les oligarques qui doivent dégager. Les phallocrates/machos/misogynes/adeptes du patriarcat aussi !
Mélenchon, présidons !
Ce commentaire s'adresse à tous les "hypers optimistes de la révolution en Espagne". Je pense que le militant doit être optimiste mais aussi réaliste et concrètement partir du rapport de force et des possibilités de dégagement d'un débouché politique électoral, révolutionnaire à un mouvement social. En Espagne, il y a un mouvement social contre les politiques d'austérité et de démantèlement des acquis sociaux, des services publics... Le mouvement est contre, anti mais n'est nullement pour ou pro "révolution" ou pro ou pour "socialisme" ! La droite "Parti Populaire" va remporter les élections locales est cela largement ! On pourra glorifier si la gauche radicale a 2 ou 3 points de plus mais on constatera que la droite est en phase de retour et pas la révolution. Donc, point de révolution et de socialisme à l'horizon ! En Grèce, malgré les premiers effets désastreux de la cure d'austérité, les citoyens de ce pays donnèrent leurs voix au PASOK au pouvoir qui administre cette cure d'austérité ! Les mouvemens sociaux en Grèce furent nombreux et encore ces jours-ci et pourtant c'est le maintien du la cure d'austérité social-libérale et européiste encore plus dure ! En Espagne, le peuple choisira majoritairement la droite (libérale, et européiste) !
Il ne suffit pas de dire que c'est "Révolution" que cela est vrai et qu'elle est en marche ! Pas plus en Espagne, qu'en Grèce ou qu'en France. Ne galvaudons pas le mot Révolution ! La Révolution comme effet de mode est tout sauf un processus politique, social, institutionnel, populaire réel et concret ! C'est un produit de mode ! Des centristes révolutionnaires cela existe et oui la preuve de l'effet de mode !
Rappelons-nous que lors du mouvement contre la réforme des retraites certains politiques parlaient de révolution ! Et bien on a vu le reste : Les syndicats capituleront, Sarkozy fera passé sa réforme et le PS vainqueur aux cantonales ! Vous aves dit révolution ?!
A Francis-101- aux camarades, compagnera, compagnero
Dévoilement d'un réel ; voire du réel ?
Car d'écouter un Hue qui refuse le FdG pour proposer une alliance avec un PS du oui à cette Europe et se disant toujours communiste nous indiquent jusqu'à quel point le décryptage a lieu, la parole se libère, ça se dévoile, il était temps, c'était hier soir sur LCP avant le docu Jean-Luc Mélenchon intitulé "la mécanique JLM" qui retraçait un parcours déjà historique des plus humains, après le confusionnisme d'Hue, une vraie gauche.
Et aussi d'entendre un Maris, récidiviste, ce matin entre 6 h et 7, encore une fois, glorifiant l'ex directeur du FMI comme : en indiquant son travail de régulation des finances, que les comptes du FMI étaient redevenus en bénef- grâce au dégraissage, peut-être que là c'était utile, de citer Marx et Keynes. Là,on touche le fonds du problème:
soit on accompagne le capitalisme en évitant les dérives par des mesurettes de "moralisation"pour que ça passe et on rêve d'assagir la bête en la dite régulation en faisant appel à la morale
soit une visée d'un au delà est proposée et là ça devient hard, difficile et courageux.
Tout ça percute dans le choix d'engagement, ça clarifie, ça oblige à choisir les positions dans le politique, la politique, et la stratégie du PCF fin 2008, les créations début 2009 du PG puis de GU pour construire un rassemblement politique, bien sur anti-capitaliste, de transformations radicales, montrent la grande compréhension de ces politiques de mesurer les dangers contre les peuples et d'avoir l'ambition, le doux rêve, l'utopie, et la raison d'élaborer des mesures concrètes pour que dès mai 2012 des améliorations urgentes et significatives, réelles, soient notre quotidien.
Reste à convaincre tous les abstentionnistes, toute la gauche, et le reste n'est pas rien.
Troupeaux d'esclaves sans repos dans un empire néo libéral à l'échelle de la planète, avec la Française des jeux pour seul rêve et les miettes des banquets des dirigeants ? Je demande à descendre du manège...
Je pense que, oui! Nous devrons nous aussi réduire la dette et nous le ferons ! Pas en privatisant l'éducation ou la santé, en augmentant les recettes nécessaires à l'Etat pour remplir son rôle de redistribution sociale.
En augmentant les impôts progressifs sur les plus hautes tranches, en rendant progressif les impôts sur les successions et, en même temps mais en plus, en nationalisant les établissement qui créent la monnaie et en modifiant nos rapports à l'Europe.
Les "libéraux" doivent ignorer que les Etats ont certes des dépenses sociales mais qu'ils ont aussi des recettes et que l'équilibre peut aussi se faire en augmentant les recettes c'est la chose que les ménages les plus pauvres ont compris depuis longtemps au vu de leurs maigres ressources familiales, mais nos ultra libéraux, eux, n'en ont que faire ce qu'ils veulent c'est toujours plus pour une minorité toujours plus limitée, mais, aussi longtemps qu'ils en ferons partie !
@ 119 Arte
Arte, j'écrivais sur l'Espagne, pas sur la France. Avec le danger de voir le Parti Populaire remporter un triomphe dimanche. Comme le souligne Argeles, les tenants du franquisme pur et dur sont comme un poisson dans l'eau au sein de cette formation qui réunit toute la droite. Et qui plus est, la droite de la droite a renforcé ses positions au sein du PP ces derniers mois. Une victoire de la droite serait une catastrophe.
Effectivement, comme le dit Argeles, il faut combattre les idées simplistes "élections piège à c...". la Place Tahir au Caire ce n'est pas la Puerta del Sol. Les contextes sont très différents. Il y a urgence à unifier le mouvement social et le mouvement politique. Seul un succès dimanche de Izquierda Unida permettrait de sortir de la schyzophrénie actuelle avec un mouvement social d'un côté et un mouvement politique de l'autre.
"Une victoire de la droite serait une catastrophe."
Vous en êtes encore là...en Espagne comme en Grèce la droite comme les tenants de la social-démocratie-libérale ne représentent plus qu'une minorité de citoyens; face à un système institutionnel et politique totalement verrouillé les abstentionnistes (au sens large) choississent la rue...pour quoi? pour qui? Je n'en sais rien mais les outils classiques, partis politiques, syndicats, médias traditionnels sont rejetés en masse...prenez la vague ou subissez-là!
@Née un 19-Août, 123
"La panique dans laquelle l'affaire DSK a envoyé par le PS, montre bien que les jeux étaient déjà faits. La primaire PS était une mascarade, bien évidemment que DSK était the candidat du PS pour la présidentielle !"
Oui c'est tellement vrai et je ne n'avais même pas fait le rapprochement !
Monsieur,
J'ai beaucoup d'estime pour vous et votre équipe. Les sujets que vous abordez ont le mérite de me proposer de réfléchir. Vous représentez une autre idée de notre société et je vous en remercie.
A mon tour de vous donner ma réflexion : pour la seconde fois je rencontre aujourd'hui Léa Bd Henri 4 en revenant de ma ballade. Elle est jeune et handicapée moteur. J'ai remarqué son courage et sa volonté de poursuivre sa marche pour se lever un jour et peut-être dire non à ce capitalisme déchainé dont les êtres de 3/4 de la planète sont victimes. Léa m'a souri; je l'ai confortée dans sa pensée de retrouver toutes ses capacités physiques et orales.
Mes sincères salutations.
Solène
bonjour
Mr Mélenchon, tous ce que vous dites est profondément logique (les banques, la finance, oligarchie)
Je suis de ceux qui ne font plus confiance, en cette caste politique, qui depuis 20 ans ont dépecé la France et lui ont ôté sa souveraineté, faisant de son peuple des esclaves aux services des" entreprises". Mr Mélenchon, comment appliquer votre programme sans sortir du carcan européen et retrouver ce pouvoir régalien qu'est de battre monnaie. J'ai peur, car le monde ouvrier auquel j'appartiens et qui vit au quotidien l'Europe, n'entend plus que le discours M.L Pen. Nous avons depuis 20 ans suivi la gauche, qui n'a fait que mentir et nous enfoncer un peu plus dans la misère et la révolte. Je vous écoute, vous suis, relaie vos propos, mais comment appliquer une politique, lorsque notre nation na plus aucun pouvoir, et que nos député défendent avant tout les intérêts de l'euro et de l'Europe.
Mr Rouabah Rerdine
Avez-vous lu : Les secrets de la Réserve Fédérale par Eustace Mullins et Jean-François Goulon, préface de Michel Drac ? Avez-vous vu sur internet : Secret de la réserve fédérale 0 à 4 ?
Après cela vous aurez tous envie de signer la pétition à la rubrique "Pour que l'argent serve au lieu d'asservir".
Dans le programme du Front de gauche, proposez-vous de créer une banque d'État comme nous l'avions avant que Pompidou en 1973 la privatise et que depuis cela nous endette tous au profit de quelques uns ? Est-ce possible de revenir en arrière ou « à la mondialisation » donc non ? Et si cela est possible, est-ce que cela pourra faire tache d'huile en inspirant d'autres États ?
Pour rire un peu :
La croissance : oui, on la connaît très bien, croissance des prix, croissance de la pollution, croissance du chômage mais attention la croissance de la conscience des peuples aussi !
Bien à vous tous,
L'homme qui a plaidé l'abolition de la peine de mort à fait un petit rappel de se qu'est (devrait être) la présomption d'innocence. Innocent jusqu'à preuve du contraire ! Donc un accusé n'est pas encore un coupable et un plaignant pas encore une victime ! D'où les malentendus. Pour éviter les malentendus il faut éviter de parler de manière nominative d'affaires judiciaires en cours. Oui un justiciable reconnu coupable de viol doit être puni sévèrement et sa victime reconnue, protégée, soignée, indemnisée. Mais si il est reconnu innocent des faits reprochés et même en imaginant que tous ses droits on été respecté, et bien pour lui cette innocence ne servira a plus rien, il sera détruit. C'est cela qui fait débat pour les amis du justiciable. Que faire ? Pour cette histoire je ne sais pas.
Pour le reste
Melenchon Presidons
Répondre au seul facisme éternel, celui du capitalisme par des écrits est un leurre et la droite à toujours claqué des gonades à leurs ordres. Quand les Anglais seront régicides les Français auront le boulet au pied et certains la fosse commune comme résidence. Naïfs que vous êtes, vous avez encore pas compris. Ils ne savent plus comment nous foutre une bonne guerre pour se débarasser des nuisibles ! JMC. Ps. Ce n'est plus le moment de défendre les idées du ministre des travailleurs, mais de mettre ces derniers au pouvoir. On a des terres et les moyens de les exploiter!
@124 Sonia: "d'un débouché politique électoral, révolutionnaire à un mouvement social"
Tant que l'on ramène les problèmes à leurs aspects "national" et donc électoral on n'enclenche pas un processus qui puisse remettre en cause le problème de la démocratie en Europe. Le but de ce mouvement est de dépasser ce cadre national. Les jeunes ont compris qu'il ne s'agit plus de se faire d'illusions sur ce point. Et les "partis" aurait justement une occasion de s'appuyer sur ce constat, mais je me demande si justement ils sont près.
@jean-marc (136)
"Tant que l'on ramène les problèmes à leurs aspects "national" et donc électoral on n'enclenche pas un processus qui puisse remettre en cause le problème de la démocratie en Europe. Le but de ce mouvement est de dépasser ce cadre national. Les jeunes ont compris qu'il ne s'agit plus de se faire d'illusions sur ce point. Et les "partis" aurait justement une occasion de s'appuyer sur ce constat, mais je me demande si justement ils sont près."
La révolution en Europe et pourquoi pas une révolution mondiale ? Il faut arrêter de se payer de mots. La révolution n'est pas à l'ordre du jour ni au niveau national ni au niveau européen. Dépasser le cadre national, oui, je te propose la sortie de notre pays de l'UE et de l'euro qui permettra à une politique de gauche hardie et volontariste de pouvoir faire les transformations, les refondations et les ruptures nécessaires. Que notre pays reconquiert sa pleine souveraineté (politique, monétaire, budgétaire, institutionnelle,...) et le peuple devienne pleinement souverain et citoyen. Ce n'est pas la révolution mais ce serait déjà pas si mal ! Comment faire la révolution citoyenne sans que notre pays, les citoyens aient la pleine et entière souveraineté ? Le constat c'est la révolution dans l'Europe du traité de Rome et de Maastricht fait rêver personne et surtout la révolution sans prise du pouvoir économique et fermeture de la bourse est pire illusion !
Ma dernière lubie: les sondages sont un manque de respect de l'être humain, car ils préjugent de l'opinion de certaines catégories de personnes, en partant du principe qu'elle sera la même qu'un minimum d'individus pris pour leurs représentants. En plus, il s'appuie sur des bases non-scientifiques. Exceptés ceux qui précèdent le résultat d'un vote, puisqu'ils s'appuient sur des résultats partiels réels et qu'il peut-être vérifié par ce résultat final.
A part ça, je pense qu'il faut défier, et même combattre le PS jusqu'au bout, concernant les présidentielles, (et refuser de croire aux sondages, quoi qu'ils disent, y compris s'ils sont faits assez habilement-mais comment le savoir?!-pour risquer d'être valables), au moins autant (et autant que possible plus efficacement) qu'on avait combattu Chirac avant qu'il se retrouve face à Le Pen.
Le spectacle continue mais la vie aussi écrit Jean-Luc.
Je rajouterais, - Non seulement la vie mais aussi le spectacle !
C'est un cercle vertueux ou vicieux, tout est question du regard de la personne exposée. Exemple : Faut-il se débarrasser du PS ? Il faudrait être con pour répondre non !
@sonia
"Dépasser le cadre national, oui, je te propose la sortie de notre pays de l'UE et de l'euro qui permettra à une politique de gauche hardie et volontariste de pouvoir faire les transformations, "
Parce qu'il n'y aurait qu'en France que les choses vont mal et qu'il faille orienter différement ?
Je suis en plein accord avec les débattements de J.L avec nos adversaires de droite. Je le félicite pour son courage, son argumentation suivi de chiffres, lesquels ne sont jamais contredits par nos adversaires. Le Front de gauche est en marche la route sera longue mais ce qui compte le plus ce sont nos convictions d"humanisme, d'égalité de justice sociale, de paix. Pour 2012, la candidature de J.L me paraît juste à tous aspects confondus. Notre relative influence commence à se concrétiser, voir les résultats des cantonales dans le Limousin. Il nous faut convaincre, toujours rester ferme dans nos opinions, et c'est ainsi que nous gagnerons, en étant crédibles.
"Nous fûmes une petite poignée, toute petite, avec Marie-George Buffet, à nous soucier du fait qu’à côté du présumé coupable il y avait une présumée victime. Une femme de chambre."
Comme si Clémentine Autain, elle aussi, dès Dimanche matin n'avait pas - elle aussi - dit ce qu'elle pensait de cette ignoble omission... Pourquoi ne pas le dire ? En quoi le fait que Clémentine aussi l'ait dit, change quoi que ce soit ?
Pratique, à tout le moins peu élégante. En langage populaire ça s'appelle "tirer la couverture à soi" !
Allez donc sur le blog de Clémentine Une pensée pour la femme de chambre et allez écouter les archives radio de Dimanche matin : il devait être 11h du matin quand Clémentine est intervenue.
Bonjour, pourquoi attendre 2012 ?
Pourquoi attendre 2012. Démocratie réelle maintenant.
Nous n'avons, pas plus qu'en Grèce, Irlande, Italie, Espagne, Portugal, etc. quoi que ce soit à attendre de nos dirigeants politiques actuels et futurs. Ce qui se profile en terme de projet politique pour 2012, soit la continuation et l'aggravation de ce que nous connaissons déjà, soit en cas de changement de majorité, la continuation de la même chose. Comme bien d'autres avant nous, Tunisie, Egypte, Espagne nous devons nous emparer de la direction des opérations. Arrêtons de déléguer "Notre Pouvoir" à des organisations politiques et syndicales complètement collaborationnistes avec ce système économique (hormis pour confirmer la règle SUD et CNT) qui a détruit pratiquement dans sa totalité notre société construite après 1945 par Le Conseil National De La Résistance: emploi, sécurité sociale, retraite, service public, santé, enseignement, etc. Après 2012 ce sera la liquidation. Votons dans la rue et tout de suite. Revenons à nos fondamentaux et a une répartition équitable de la richesse produite, pour un audit exact de la richesse produite, pour une réforme de la comptabilité des entreprises et des banques, pour une lutte totale contre la fraude fiscale, oeuvres d'art, immobilier, bourse, paradis fiscaux, sociétés anonymes etc.
@ 129 Mister Cyril
"Une victoire de la droite serait une catastrophe."
Vous en êtes encore là...
Tout à fait j'en suis encore là, et j'ajouterai j'y suis j'y reste, je refuse d'opposer la rue et les urnes, je pense que les résultats d'élections lorsqu'elles sont organisées de façon démocratique doivent être respectées, je combats ce système qui organise dans tous les pays l'abstention pour mieux se maintenir en place, je ne confonds pas une manifestation et une révolution... Et j'attends avec anxiété les résultats de dimanche soir des élections en Espagne parce que de ces résultats sortiront la continuité ou l'effritement du mouvement en cours. Si le mouvement social et le mouvement politique ne se rejoignent pas, ne s'épaulent pas l'un l'autre, on est sur du résultat : l'échec. Si c'est la droite qui l'emporte, le mouvement social en cours s'étiolera se dispersera. Si dimanche en Espagne Izquierda Unida remporte un succès sérieux, lundi le mouvment pourra continuer sur des bases renforcées.
Mélenchon :"un nouveau sondage indique que je ne « profite pas du retrait de Besancenot ». Non seulement je fais cinq points de moins que nos résultats électoraux dans cette « enquête d’opinion » mais tous les électeurs d’Olivier Besancenot se sont répartis sur Hollande, Hulot ou la droite. Cela seul suffit à situer le sérieux du bidouillage secret duquel est issu ce genre de « résultats »."
Les instituts de sondage sont avant tout des entreprises de marketing faisant leur beurre sur le consumérisme frénétique où nous sommes rendus à notre époque: les 2/3 de leur CA provient des études marketing... Le volet "opinion" n'est qu'une façade médiatique pour leur propre publicité. Mais c'est également un instrument de manipulation de l'opinion en mettant en scène à leur convenance la compétition électorale et la hiérarchie des popularités. Il suffit de se pencher juste un peu sur les propriétaires et dirigeants de ces boîtes de sondage pour leur retirer toute crédibilité.
Mélenchon devrait en user davantage: les instituts de sondage suivent le même schéma de concentration que les médias. Derrière se trouvent désormais les mêmes grands groupes. Il s'agit pour eux de sécuriser leur oligarchie en maintenant le peuple dans l'éventail des choix électoraux qui leur sont propices: l'UMP et le PS! Et encore pas tout le PS: Montebourg le protectionniste n'existe pas au vu des sondages sur la primaire...
@jlou
C'est comme cela que le fascisme arrive a percer et cela ne me dit rien qui vaille pour mon pays, la France.
Non citoyen, le fascime perce lorsque l'oligarchie en place n'est plus capable de faire face a la crise systemique.
Le PS ne propose pas de rompre avec le système capitaliste, dans ce sens on ne peut plus le considérer comme un parti de gauche. J'espere que ces electeurs en prendront conscience et du coup additionneront leurs voix aux notres pour ecraser la vermine fasciste et ceux qui l'ont entretenu.
Je comprends qu'un autre chemin politique soit proposé. Je comprends que le projet du PS n'est pas celui du front de gauche. Je comprends que la division est là et bien là. Je comprends que les voix ne s'additionneront pas au premier tour à gauche. C'est comme cela que le fascisme arrive a percer et cela ne me dit rien qui vaille pour mon pays, la France.
Que font les journalistes ?
A part le feuilleton DSK, aucun écho sur ce qui se passe en Espagne. Je suis au courant parce que j'ai des amis espagnols. ça a commencé à Madrid le 15 mai et ça s'étend à toute l'Espagne. Une révolution où les espagnols demandent la démocratie. La misère est de plus en plus grande. Pas de minimas sociaux, pas d'alloc logements, des familles entières se retrouvent dehors, sans un centime d'euro. Les Espagnols n'ont pas pour habitude d'aller manifester tous les quatre matins et pour qu'ils le fassent et bien je peux dire que ça n'est pas près de s'arrêter. Ils restent dehors, ils ont pour consigne de ne pas boire d'alcool, ils s'entraident les uns les autres. Aujourd'hui et demain ils n'avaient pas le droit de manifester parce que demain il y a des élections, mais ils ont décidé de rester. J'espère que la violence ne va pas monter.
Jean-Luc Mélenchon, je vous remercie de l'évoquer, mais si vous avez le pouvoir d'en parler aux médias, SVP faites-le. Les amis Espagnols vous le demandent. Ils sont très étonnés qu'il n'y ait pas plus d'écho en France de ce qui se passe. Ils ont besoin d'être soutenus. Le monde va mal et maintenant les belles paroles ne suffisent plus parce que les gens n'en peuvent plus.
Comme quoi il n'y a pas que les invasions maures qui viennent de l'autre rive de la Mer Intérieure ! Le Portugal et la Grèce sont déjà en train, la France suivra !
Comment des sujets aussi cruciaux comme Fukushima, la Libye, à savoir l'écosystème, la paix, peuvent-ils disparaitre de l'actualité télévisée? Qu'y a-t-il à cacher? Le désastre qui risque de nous faire penser une fois sortis de la stupeur?
Tout se passe comme si l'on pouvait enchainer les hébétudes, la nouvelle chassant la précédente. Moi je ne peux pas! C'est de la maltraitance intellectuelle, psychologique, au-delà de l'intox, de la désinformation.
Le temps de la réflexion, de l'analyse, de l'élaboration, du "deuil" est escamoté au profit du "spectacle" comme vous dites et en l'occurrence, du voyeurisme malsain, nous positionnant comme spectateurs d'histoires.
Le temps de l'Histoire, de la mise en perspective des événements, qui logifie et met du sens, le temps de l'intériorisation, de l'appropriation, "le "temps long", le temps psychique qui assure l'équilibre et l'accès à l'autre - ce temps là qui est aboli c'est le temps Politique, que nous devons restituer.